Le 22 septembre 1944, Roger Léonard, nouveau préfet de Seine-et-Oise adressa à toutes les mairies de Seine-et-Oise une circulaire enjoignant à tous les maires de faire parvenir aux archives de Seine-et-Oise un compte-rendu des faits qui s’étaient déroulés sur leur territoire pendant la guerre, et spécialement à l’occasion de la Libération. Déjà le sous-préfet de Corbeil avait adressé une circulaire analogue aux communes de sa circonscription le 6 septembre.

     Toutes les communes ne se rendirent pas à cette invitation, loin de là; et, quand ces comptes-rendus existent, ils sont de nature, de longueur et de qualité très variables. Voici celui de Pussay. Merci à toute personne qui pourrait nous faire savoir qui était alors maire de Pussay.

[tampon:] ARCHIVES DE SEINE-et-OISE — Propriété Publique 215 Pussay Essai d’histoire de la Commmune de 1939 à 1944      De septembre 1939, date de la déclaration de guerre, jusqu’au printemps 1940, le plus grand calme a régné dans la Commune, aucun événement extérieur n’a troublé la tranquillité des habitants.      Dans le courant de mai 1940, arrivée des aviateurs français (une ou deux escadrilles).      Le 13 ou le 14 juin 1940 les Allemands sont à Paris; à ce moment les 2/3 de la population de Pussay ont pris le chemin de l’exode.      Le 15 juin, 6 heures 30, bombardements aériens sur notre territoire      Les bombes (une trentaine) tombèrent sur des maisons vides, les routes, sans faire de victimes parmi les habitants, dégâts matériels seulement. Malheureusement, on compte des morts parmi les réfugiés, se trouvant pour la plupart sur la route nationale 838. Nous avons à déplorer celles de Hélène Marie Côme épouse Duhamel de Versailles; de Rosalie Leroux épouse Gégou de Toussus-le-Noble (Seine-et-Oise) et de Nagel Lucien, également de Toussus-le-Noble; de Georges Raymond Estève du 19e escadron du train; de Ahmed Mebarkia, soldat, originaire d’Algérie. Enfin d’un homme et d’une femme, sans aucune pièce d’identité. Le 16 juin, mort de Victorine Gourd épouse Cottard, originaire des Côtes-du-Nord, domiciliée à Versailles.      Le même jour bataille entre les Allemands situés sur la route nationale N°20, près de Monnerville et les Français sur la route Nationale N°838 à Pussay; aucune victime parmi la population civile.      A la signature de l’armistice un détachement allemand a occupé la Commune pendant trois semaines. [p.2]      Enfin le 1er décembre 1940, deux Compagnies d’Infanterie venant de la région d’Angoulême, ont occupé notre pays, logés chez les habitants jusqu’au 12 mars 1941 — aucun incident à signaler.      Au début d’août 1944, une section téléphoniste allemande vient nous surprendre; une quinzaine de jours après, départ précipité. Il ne restait plus que 7 hommes, à l’arrivée des Américains, dont 3 furent tués, les autres prirent la fuite. La foule fit un accueil enthousiaste à l’armée d’outre-mer, nos libérateurs qui nous apportaient en même temps la liberté et l’espoir prochain de la victoire des Alliés. Pussay, le 14 décembre 1944 Le maire [tampon:] MAIRIE DE PUSSAY * (S.-&-O.) * [signé:] [illisible]