Le moulin Notre-Dame
Renseignements disponibles
Remarque:
Il est bien certain que ce moulin doit
être beaucoup plus documenté qu’il ne paraît
ici, et qu’on pourra à terme en retracer une histoire
beaucoup plus fine, notamment en reconstituant la généalogie
des familles qui le tinrent ou y travaillèrent sous
l’Ancien Régime depuis au moins la fin du moyen âge.
Seulement il y faut du travail, et que tous ceux qui trouveront
quelque chose au cours de leurs propres recherches, veuillent
bien prendre le reflexe de remplir ce pot commun au bénéfice
de tous.
Figuration schématique d’un moulin
dans un manuscrit enluminé de la fin du XIIe siècle aujourd’hui
détruit
( Hortus Deliciarum, restitution en couleur de Mme Claude
Tisserant-Maurer, 1981)
Date
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Renseignements
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Sources
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1000 environ
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Fondation probable du chapitre de Notre-Dame, doté
de ce moulin par on ne sait qui.
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Charte
de 1046 (infra); Fleureau 28; Marquis 164-165; FG-ELP
95; SV&SH 67.
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1046
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Le moulin est cité dans une liste des possessions
du chapitre de Notre-Dame rédigée par un chanoine,
et reprise telle quelle dans le dispositif d’une charte du
roi Henri Ier: “un moulin avec les hôtes et tout le droit coutumier
qui nous reviennent, dans le dit faubourg”. Par “hôtes” (latin hospites), il faut entendre
des tenanciers de statut indéterminé, qu’il s’agisse
de serfs, de colliberts ou d’homme libres.
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Charte
de Henri Ier, édition Gineste de 2006 (ici):
molendinum unum cum hospitibus cum omni consuetudine
ad nos pertinentibus in eodem suburbio.
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1113
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Louis VI, dit le Gros, roi de France, accorde au chapitre
de Notre-Dame d’Étampes, par une charte donnée
à Étampes,
l’autorisation d’aller, avec un âne,
quérir du grain dans toute la châtellenie d’Étampes,
pour le moudre à leur moulin. Je donnerai ultérieurement
une édition en ligne de ce texte important.
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Ce texte
a été édité par Fleureau p.
348, et par suite n’a pas été réédité
par Alliot, Cartulaire de Notre-Dame, 1888, p. 122
n°XCVIII, qui n’en donne qu’un résumé; cette
édition placée à la fin d’un chapitre assez
touffu du volumineux ouvrage de Fleureau a curieusement échappé
à l’attention de Marquis 165 qui ne connaît ce texte
que de troisième main, via Champollion-Figeac (Aimé-Louis
Champollion-Figeac, Documents paléographiques
relatifs à l’histoire des beaux-arts et des belles-lettres,
pendant le moyen âge, tirés des Archives départementales
de France et des bibliothèques publiques, Paris, P.
Dupont, 1868, p. 264), avec un renvoi bizarre à Orderic Vital
qui doit représenter une simple distraction; Martin 2003,
p. 105 n. 258 renvoie seulement pour sa part au résumé
d’Alliot. |
1368
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Le droit accordé aux chanoines par Louis VI
en 1113 d’aller avec un âne quérir le grain dans toute la châtellenie
d’Étampes, pour le moudre à leur moulin, que Fleureau
appelle “droit de chasse à une bête”, leur est confirmé par des lettres patentes données à Paris le
11 juin 1368 par Louis II d’Évreux, comte d’Étampes.
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Fleureau
348. Cette charte sans doute conservée à Étampes
à l’époque de Fleureau ne l’est plus actuellement.
On pourra peut-être en trouver une copie aux Archives nationales.
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Peu avant 1500
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Jean Demazeaux meunier du moulin Notre-Dame
reçoit pour successeur Mathurin Robin.
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Cf.
infra.
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1500
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Le meunier est Mathurin Robin, qui a succédé
à Jean Demazeaulx: “(68)
Mathurin Robin, demourant au Moullin Nostre Dame,
tenant d’une part à la riviere de Challou.
— (132) La vefve
et hoirs feu Jehan Richefemme , pour leur maison et apartenances
assises en la parroisse Sainct Bazille d’Estampes au dessoubz
du moulin de Nostre Dame, tenant d’une part à la rue au Conte,
aboutissant sur la riviere de Challou. — (133) Arthesme le Long , marchant chaussetier,
pour une maison assise audict lieu tenant d’une part à
la vefve et hoirs feu Jehan Richefemme, aboutissant sur la riviere
de Challou. — (134) La vefve et hoirs feu Jehan Ligot, pour leur maison
et apartenances assises près le moullin de Notre-Dame d’Estampes,
tenant d’une part à la court dudict moulin, aboutissant
sur la rue. — (135) Chantre
et chapistre Notre Dame d’Estampes pour leur court dudict moulin
Nostre Dame, tenant audict moulin et ausdict[s] hoirs Jehan Ligot.
— (136)
La vefve et hoirs feu Jehan Demazeaulx , musnier, pour
leur maison, jardin et apartenances, assises près ledict
moulin Notre Dame tenant d’une part à Jehan Acquillan dict
[espace d’un mot] et à la ruelle pour aller audict moullin,
aboutissant sur deux rues.
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Censier
de 1500 du chapitre Notre-Dame, édition Gineste 2011
(prochainement en ligne sur le Corpus Étampois).
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1543
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Précision sur le droit de chasse à
une bête, encore en vigueur, pour ce moulin et trois
autres: “Le Moulin, dit de la Trinité, situé sur
la riviere de Chaloüette, principal bien de l’aumônerie,
est un des quatre Moulins d’Estampes, qui ont par privilege special
droit de chasse à une bête, sans payer d’abonnage au
Fermier du Domaine, comme je l’ay leu dans une evaluation du même
domaine, faire par le commandement du Roy l’an 1543.”
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Fleureau
463; cf. Cf. années 1113 et 1668.
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1605
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Mention de la “rue du Moulin”.
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FG-ELP
95 alléguant Archives diocésaines cote 1.
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1652
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Corinne Pothier,
fille du meunier de Notre-Dame, apporte 2500 livres de dot à
son époux Nicolas de Lisle, lui aussi meunier.
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Michel Martin, in Le pays d’Étampes,
tome 2, 2011, p. 338 alléguant AD91 2E 48/114.
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1668 env.
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“On a conduit par artifice la riviere dans la ville:
Son cours naturel la portant dans la prairie. Elle fait moudre
trois moulins, dont l’un appartient d’ancienneté, &
de leur fondation à Messieurs du Chapitre
de Nôtre Dame: & les deux autres au Roy, lesquels
sont banniers pour les Boulangers, & Grenetiers seulement.”
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Fleureau
(qui rédige vers 1668) 28; texte repris par Marquis
164-165.
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1668 env.
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Le droit de chasse à une bête accordé
aux chanoines en 1112, confirmé en 1368 et attesté
en 1543, est encore en vigueur à l’époque où
rédige Fleureau: “Quant
aux moulins, personne ne peut chasser les bleds, & autres
grains pour moudre à son moulin, au dedans du Bailliage
d’Estampes, que les fermiers du Duc d’Estampes, à moins qu’il
ne leur soit abonné: ou qu’il n’ait privilege special, comme
ont Messieurs du Chapitre de Nôtre Dame, le Ministre
de l’Hospital de la sainte Trinité, le Maître de l’Hôtel-Dieu,
& les possesseurs du moulin, situé au fauxbourg de
S. Pierre, au dessus du Pont aux Lievres, qui ont, sçavoir
les trois premiers, droit de chasser à une bête, &
le dernier à deux, dont l’une est marquée pour
chasser aux champs.”
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Fleureau
74 (cf. aussi pp. 348 et 463).
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Un “rue du Petit
Moulin Notre-Dame”
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XVIIIe s.
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Mention de la “rue du
Petit Moulin Notre-Dame”.
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FG-ELP
95, sans référence.
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1716
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Le 19 mai, un certain
“Loüis le Qui[...] meunsier de la parroisse de Saint Bazile d’Estampes” est témoin
du baptême du fils de Jean Philipeaux meunier à Champigny.
On ne sait pas s’il tenait le Moulin Notre-Dame ou bien le moulin Sablon.
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Registre paroissial de Saint-Martin
de Champigny (la fin du nom est dans le pli de la page sur le microfilm
numérisé et mis en ligne par les AD91).
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1753
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Contestation entre le chapitre, propriétaire
de ce moulin, et les meuniers des moulins Sablon et Darnatal,
qui appartenaient au prince d’Orléans en temps que duc
d’Étampes.
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Marquis
165 et 177, sans référence.
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1765
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Le 20 septembre, décès
du fils du meunier: “Aujourd'hui vingt et un septembre
mil sept cent soixante et cinq a été par moi vicaire soussigné
inhumé dans le cimetiere de cette eglise Pierre fils de Barthelemy
Conty meunier au Petit Moulin et de Marie Louise Barbe Barré
ses pere et mere de cette paroisse, l'enfant agé d'environ deux ans
decedé hyer; l'inhumation faite en presence de Claude François
Guyon qui avec nous signé et autres. —
A. Cadet [paraphe] — Guyon — Gregy vic.”
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Registre paroissial de Saint-Basile
d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2012).
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1774
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Le 21
novembre, mariage à Saint-Martin du futur meunier: “L’an mil sept cent soixante quatorze le lundy vingt un novembre,
les fiançailles célébrées le samedi
precedent, après trois bans publiés en cette paroisse
aux prosnes des messes paroissiales par trois jours de dimanches
ou festes consecutifs, savoir les six, onze et treize du present mois,
et en celle de Saint Gilles les mêmes jours sans opposition, vû
le certificat du dit sieur curé de Saint Gilles en datte du dix
neuf novembre present mois, ont étés mariés par
moy Marc Antoine Hamouy prêtre chanoine de l’église
de Notre Dame de cette ville, monsieur le curé de Saint Martin
present et consentant, Jean Baptiste Hamouy fils majeur de Gabriel
Hamouy, marchand de bled, et de deffunte Marie Dosne ses pere et mere
demeurant paroisse Saint Gilles d’une part, le dit Gabriel Hamouy present
et consentant, et vu le certificat de mort de la dite Marie Dosne; et Anne
Bonté, fille mineure de Nicolas Bonté, marchand farinier,
et de Jeanne Baron ses pere et mere, presents et consentants, demeurant
de fait et de droit sur cette paroisse d’autre part. Ont êtés
présents et tesmoins au dit mariage de la part de l’époux,
de [sic] Louis Antoine Gabriel Hamouy son frere [(appel de croix): demeurant
paroisse Saint Gilles] et de [sic] Christoophe d’Osne cousin germain [(appel
de croix:) demeurant(à) Abbeville de ce diocèse], et de la
part de l’épouze, de Jean Baptiste Bonté son oncle et Nicolas
Bonté son ferere, et autres parents et amis qui ont signés. — [Signé:] Nicolas Bonté — Jeanne Baron — Hamouy le fils — C. Dosne — Nicolas Bonté — Bonté — Hamouy chanoine de N.D. — Legrand curé [paraphe].”
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Registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes (saisie Bernard
Gineste 2011).
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1775
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Le 5
septembre, naissance et baptême à Saint-Basile du
fils aîné du nouveau meunier: “L’an mil sept cent soixante et quinze le cinq septembre
a été par moy vicaire soussigné baptisé
Jean Baptiste né d’aujourd’huy, fils en legitime mariage
de Jean Baptiste Hamouy, meunier au Petit Moulin Notre Dame,
et de Anne Bonté, ses pere et mere. Le parain Gabriel Hamouy,
grand pere de l’enfant, de la paroisse Saint Gilles de cette ville,
la maraine Jeanne Baron épouse de Nicolas Bonté, grand
mère de l’enfant, de la paroisse Saint Martin de cette ville,
qui ont tous deux signés, le pere absent. — [Signé:] Jeanne Baron — Hamouy — Beudin vicaire.”
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Registre paroissial
de Saint-Basile d’Étampes (saisie Bernard
Gineste 2011).
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1777
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Le15 juin à Saint-Gilles se porte marraine
marraine: “Anne Bonté femme de
Jean Baptiste Hamouy meusnier au Petit Moulin” qui signe: “Anne Bonté fame
Hamouy jeune”.
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Registre
paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard
Gineste 2011).
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1781
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Le 16 septembre,
décès d’un fils du meunier: “L’an
mil sept cent quatre vingt un, le dix-sept septembre a été
par moy vicaire soussigné inhumé dans le cimetiere de
cette paroisse le corps de André Nicolas, fils de Jean Baptiste
Hamouy meunier et d’Anne Bonté, ses pere et mere, de cette
paroisse, decedé d’hier agé d’environs un an, la ditte
inhumation faitte en presence de Louis Malizard et de Alexis Blin et autres
qui ont signés. — [Signé:] A.
Cadet [paraphe] — Blin — Clavier — Bonhomme vic. de St Basile — Malizard.”
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Registre paroissial
de Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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1782
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Le 26 avril,
naissance du fils d’un garçon meunier (soit de ce moulin ou
bien de celui de Notre-Dame): “L’an
mil sept cent quatre vingt deux le vingt sept avril a été
par moy curé soussigné baptisé Jean Noël né
d’hier fils en legitime mariage de Jacques Alaye [?] garçon meunier
et de Margueritte Jouanest son épouse de cette paroisse. Le parain,
Noël Chauvet de la paroisse Saint Martin de cette ville, la maraine
Jeanne Moulin de cette paroisse, qui ont tous deux déclarée
ne sçavoir signée, le pere absent. — [Signé:] Haillard curé.”
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Registre paroissial
de Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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1782
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Bail passé le 18 mai 1782 devant
maître Vénard, notaire à Étampes.
Le meunier doit au chapitre 3220 livres par an, plus un chapon
à chacun des onze chanoines pour Noël, un canard
le 1er janvier et un gâteau le jour des rois.
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Bodin Magot 37 alléguant AD78 1Q 70 (procès-verbaux
d’adjudication et de vente du moulin Notre-Dame).
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1782
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Le 25 novembre,
le fils du meunier témoin d’un baptême: “L’an mil sept cent quatre vingt deux, le vingt cinq novembre,
a été par moy curé soussigné baptisée
cecille Marie Catherine, née d’hier, fille en legitime mariage
de Adrien Panson, jardinier, et de Marie Cecille Chaudé, son
épouse, de cette paroisse. Le parain, Jean Baptiste Hamouÿe
fils de sieur Jean Baptiste Hamouÿe, marchand meunier
de cette paroisse, la maraine Marie Catherine Conty fille de sieur Etienne
Conty marchand meunier de la paroisse Saint Martin de cette ville, qui
ont tous deux déclaré ne sçavoir signer de ce requit
[sic], le pere absent. — [Signé:]
Haillard curé.”
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Registre paroissial
de Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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1782
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Le 26 décembre,
le meunier parain du fils du marchand boucher Pierre Boivin: “Le parain, sieur Jean Baptiste Hamouy, marchand meûnier.”
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Registre paroissial
de Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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1783
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Le 4 octobre,
naissance d’une fille du meunier: “L’an mil sept cent quatre vingt trois, le cinq octobre, a été
par moy curé soussigné baptisée Margueritte Anne
née d’hier fille en legitime mariage de Jean Baptiste Hamouy
marchand meunier et de Anne Bonté son épouse de cette
paroisse. Le parain Antoine Gabriel Hamouÿ cousin de l’enfant,
la maraine Margueritte Roze Bonté tante de l’enfant, qui ont tous
deux avec nous signée, le pere absent. — Haillard curé — Margueritte Roze Bonté — A. G. Hamouy.”
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Registre paroissial de
Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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(?)
1783
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[Nicolas
Bonté, meunier, achète la charge de commissaire
de police à Jean-François Menault pour 500 livres.
Mais c’est apparemment par suite d’une coquille que Michel Martin
le qualifie alors de meunier de Notre-Dame (Il faudrait voir de quel
moulin il était alors meunier)]
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Michel Martin,
Cahier d’Étampes-Histoire
10 (2009), p. 19 (qui a lu, sans doute erronément “Nicolas
Bouté”, les u et les n étant bien souvent très difficiles
à distinguer), alléguant AD91 2E 67/18.
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1784
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Le 16 mars la
femme du meunier marraine à Saint-Basile de la fille du marchand
hôtelier Pierre Dupety et de Marie Anne Ingé: “La maraine Anne Bonté épouse de Jean Baptiste
Hamouÿ de cette paroisse”. Elle signe “Anne fame
Hamouy Bonté”.
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Registre paroissial de
Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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1784
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Le 26 avril, naissance
du fils d’un (garçon?) meunier (soit de ce moulin ou bien du
moulin Sablon): “L’an mil sept cent
quatre vingt quatre le jeudy vingt trois septembre a été
par moy soussigné pretre curé baptizée Thereze Alexandrine
née d’hier fils à [sic] legitime mariage de Jacques
Alaye meunier et de Margueritte Jouanest son épouse de cette
paroisse. Le parain, Louis Alexandre Boucheny de cette paroisse, la maraine
Thereze Vallée de la paroisse Notre Dame de cette ville, qui ont
tous deux signée, le pere absent. —
[Signé:] Therese Vallée — L. A. Boucheny — Haillard curé.”
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Registre paroissial de
Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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1784
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Le 16 août,
décès d’une fille du meunier: “L’an mil sept cent quatre vingt quatre le dix sept aoust
a été par moy vicaire soussigné inhumée
dans le cimetiere de cette paroisse le corps de Margueritte Anne fille
de Jean Baptiste Hamoüy et de Anne Bonté ses pere
et mere de cette paroisse, decedée d’hier agée d’environs
une ans [sic], la ditte inhumation faitte en presence des soussignés. — [Signé:] A. Cadet — Quinton — Auger vicaire [paraphe].”
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Registre paroissial de
Saint-Basile (saisie Bernard Gineste 2011).
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1787
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Le 26
juillet naissance d’une fille du meunier: “L’an de grace mil sept
cent quatre vingt sept le trente juillet a été par
nous curé soussigné baptisée Anne Angélique
née de la veille fille en legitime mariage de Jean
Baptiste Hamoüy marchand meunier et de Anne Bonté son
épouse de cette paroisse. Le parrain sieur Thomas Petit du Coudray
bourgeois de cette ville, la maraine demoiselle Angelique Guenée
épouse de Nicolas Bonté tante de l’enfant qui ont avec
nous signé, le pere absent. — [Signé:] Angelique Guenée — Th. Petit — Haillant curé.”
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Registre paroissial
de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
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Avant 1791
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Avant la Révolution, le moulin appartient
au “Sieurs du chapitre à cause de leur grande bourse”.
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SV&SH
67 sans référence.
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1791
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Le moulin est vendu comme bien national, le 11 avril
1791, à Jean Baptiste Hamouy, pour
97.000 francs.
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Marquis
165 alléguant vaguement “les Archives
départementales” (c’est-à-dire à cette date
à celles de Seine-et-Oise à Versailles, ce aujourd’hui
réparties entres celles des Yvelines et de l’Essonne).
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Vers 1791
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Le moulin est figuré schématiquement
sur un plan annexé au Registre des Mutations conservé
aux Archives municipales
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Archives
municipales (dont un cliché
ci-dessus).
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Vers 1791
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Guettard construit sans autorisation une usine au-dessous
du Petit-Moulin, ce qui va naturellement nourrir un conflit
à mort entre les deux usiniers.
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Marquis
165 alléguant d’une part “les Archives communales”
et d’autre part le “Manuscrit des Moulins” (dont il dit ailleurs
qu’il est “aux Archives départementales” (de Seine-et-Oise).
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1793
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Selon Léon Marquis, c’est précisément
à partir d’octobre 1793 que l’on commença d’appeler
seulement “rue du Petit Moulin” la voie qui s’appelait avant cela “rue du Petit Moulin Notre-Dame”. Cependant
cette assertion me paraît devoir être vérifiée.
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Marquis
165 alléguant vaguement “les Archives municipales”;
FG-ELP 95.
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1794
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Le 10
février, mariage du fils aîné du meunier:
“Aujourd’huy vingt deux pluviose l’an
deux de la république une et indivisible [10 février
1794] à six heures de relevée et par devant moy
officier public soussigné a été fait le présent
acte de mariage. — entre
le citoyen Jean Baptiste Hamouy agé de dix huit ans et demie
[sic] fils mineur de Jean Baptiste Hamouy meusnier domicilié
de cette commune section du Nord et de Anne ses pere et mere d’une
part — et la citoyenne
Marie Magdeleine Emelie Blanchet agée de vingt ans et demie,
fille mineure du citoyen Charles Edme Blanchet, megissier, et Marie
Françoise Le Coup ses pere et mere domciliés de cette
commune section du Midy. — Les temoins du coté de l’époux sont les citoyens
Joseph Doucet agé de quarante un an, meusnier domicilié
de cette commune section du Midy, et le citoyen Nocolas Bonté
agé de quarante trois ans, meusnier, meme section, tous les
deux oncles de l’époux. — Les temoins du coté de l’épouse sont les citoyens
Charles François Blanchet, agé de vingt quatre ans,
frere de l’épouse, et Jacques Louis Bezard Blanchet beau pere
de l’épouse agé de quarante sept sept ans, marchand,
de la commune de Mont Doubleau, district idem, departement de Loire et
Cher, le dit Charles François Blanchet domicilié de cette
commune. — Les actes
preliminaires sont premierement les actes de naissance des contractans
en datte des neuf septembre mil sept cent soixante treize, et [blanc]
septembre mil sept cent soixante quinze. — 2° l’acte de publication et promesse de mariage
en datte du douze pluviose, et auquel il n’est parvenu à
ma conoissance aucune opposition ny empechement au dit mariage — 3° et enfin le consentement des pere
et mere des contractants, presents, qui ont signié le dit
acte. — Les contractants
ont fait à hautte et intelligible voix la declaration suivante,
savoir le contractant: Je declare prendre la citoyenne Marie Magdelenne
Emelie Blanchet en mariage, et la contractante: Je declare prendre
le citoyen Jean Baptiste Hamouy en mariage, en consequence moy officier
public soussigné ay declaré au nom de la loi que les
citoyen et citoyenne susnommés sont unis en mariage, et ont les
dits époux, les temoins, les pere et mere signé avec moy. — [Signé:] Hamouy — E. Blanchet — Blanchet — Blanchet Angiboust — Hamouy Bonté — Th. Petit — M. F. Lecoup fame Blanchet — Hamouy l’ainé — Nicolas Bonté fils — Doucet — Duché
off. p.”
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Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
Signature de Jean-Baptiste Hamouy père (1794)
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1794
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Pièces relatives au moulin Notre-Dame sur la Rivière
d’Étampes, 1794-1834
|
Archives minicipales
d’Étampes 3O D19 (inventaire de Clément Wingler). |
1794
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Le 6 décembre,
naissance d’une petite-fille du meunier: “Aujourd’huy dix sept frimaire, l’an trois de la republique une
et indivisible, en la maison commune et par devant moy officier public
soussigné est comparu le citoyen Jean Baptiste Hamouy marchand
de laine pere de l’enfant cy après nommé, domicilié
de cette commune section du Nord, lequel m’a declaré que le jour
d’hier en son domicile et du legitime mariage d’entre luy et la citoyenne
Marie Magdeleine Emélie Blanchet est né une fille qu’il
m’a presenté et à laquelle il a donné le prenom
de Marie Emilie, presence du citoyen Jean Baptiste Hamouy, meunier,
grand pere de l’enfant, domicilié de cette commune section du Nord,
et la citoyenne Marie Françoise Le Loup, femme de Charles Edme Blanchet,
domiciliée de cette commune section du midy, et ont les dits temoins
ainsi que le pere signé avec moy. — [Signé:] J. B. Hamouy — M. F. Leloup — Hamouy Blanchet — Duché [paraphe] off. p.”
|
Registre d’état civil
d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
|
1800
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Un arrêté préfectoral du 7 thermidor
an VIII (26 juillet 1800) donne raison à Hamouy et oblige
Guettard à détruire totalement son moulin.
|
Marquis
165 alléguant d’une part “les Archives communales”
et d’autre part le “Manuscrit des Moulins” (dont il dit ailleurs
qu’il est “aux Archives départementales” (de Seine-et-Oise).
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1800
|
Vers l’an VIII, Hamouy, propriétaire
du moulin Notre-Dame, fait détruire
le moulin de son concurrent en aval, Berchère, qui
servait alors de fabrique de baïonnettes.
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FG-ELP 65 alléguant AD91 7S 43.
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1801
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Le moulin, dont Hamouy est le
propriétaire et exploitant, et qui n’a qu’une roue en-dessous,
peut moudre 32,50 quintaux de farine par jour pour les marchands
et négociants.
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État
des moulins de 1801, édition Gineste (ici).
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1804-1933
|
Pièces
relatives au moulin Notre-Dame conservées aux Archives départementales de l’Essonne. |
AD91
7S 43.
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1805
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Le 15
juillet, décès de la femme du meunier: “Du mercredi vingt huit messidor an treize de la republique
[17 juillet 1805], sept heures du matin. — Acte de cecès de Anne Bonté
femme de Jean Baptiste Hamouy, meunier, decedée d’avant
hier [15 juillet 1805], onze heures du soir, âgée de
cinquante un an, demeurante en cette ville rue du Petit Moulin. — Sur la declaration faite par le dit Jean
Baptiste Hamouy époux susnommé de la decedée,
Louis Antoine Gabriel Hamouy, meunier, agé de soixante
trois ans, beau frere de la decedée et Thomas Petit, propriétaire
agé de soixante sept ans, domiciliés de cette ville,
j’ai maire d’Etampes constaté le decès et redigé
le present acte que les declarans lecture faite ont signé avec
moi. — [Signé:]
Petit — Hamouy — Hamouy Bonté — Romanet.”
|
Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
|
1806
|
Le
28 avril, mariage de la fille du meunier, Anne Angelique Hamouy, avec Jean-Baptiste
Hardy fils, meunier du moulin Baildar: “Anne Angelique Hamouy, domiciliée
en cette ville chez son pere, y née paroisse de Saint Basile
le vingt neuf juillet mil sept cent quatre vingt sept du legitime mariage
de Jean Baptiste Hamouy, meunier farinier, et de deffunte Anne
Bonté son épouse décédée en cette ville
le vingt six messidor an treize [15 juillet 1805]”.
|
Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011: texte intégral
dans notre page sur le moulin Baildar)
|
1808
|
Le
10 février, décès du meunier: “Du jeudy onze fevrier mil huit cent huit, quatre heures
de relevée. — Acte de décès
de Jean Baptiste Hamouy, meunier et marchand de farines,
âgé de cinquante neuf ans, veuf de Anne Bonté
son épouse, né et domicilié de cette ville, décédé
d’hier à dix heures du soir. — Sur
la déclaration faite par les sieurs Gabriel Hamouy, propriétaire,
frère du decedé, Jean Baptiste Hamouy fils du decedé,
et Jean Baptiste Hardy, gendre du decedé, tous trois majeurs
domiciliés de cette ville, — j’ai maire
d’Etampes constaté le décès et redigé
le present acte que les declarans lecture faite ont signé
avec moi. — [Signé:] Hamouys fils — Hamouy — J. B.te Hardy — Romanet.”
|
Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
|
1808
|
les
22 et 23 février, inventaire après-décès
du mobilier présent dans le moulin Notre-Dame par un notaire
de Chalo-Saint-Mars, en présence de Jean-Baptiste Hamouy
fils, de sa sœur et de son beau-frère Jean-Batiste Hardy
meunier du moulin Baildar, en présence aussi du “sieur Jean Godefroy, garde moulin
dudit deffunt.” Ce texte important a été
repéré et saisi par Jean-Marc Warembourg, et édité
dans une page à part, ici.
|
Jean-Marc Warembourg
[éd.], «Inventaire
après-décès du moulin Notre-Dame en 1808 (AD91
2E 94/3)», in Corpus
Étampois, ici,
2011.
|
|
Devenir de ce
garde-moulin Jean Godefroy après 1808
Le
recensement de 1817 trouve au n°15 rue des Belles-Croix: “Jean Godefroy, garde moulin, 45 ans —
Marie Catherine Leroy, sa femme, 26 ans — Pierre Godefroy,
14 ans — Simon Godefroy, 11 ans — Etienne Godefroy, 9 ans ½ — Martin Eloy Godefroy, 2 ans ½ — Aimée Catherin 8 mois”.
|
Recensement de 1817 conservé
aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011)
|
1810
|
D’après les renseignements fournis par le
maire d’Étampes en vue de la constitution du tribunal
de commerce de Dourdan, Hamouy emploie deux ouvriers.
La valeur de sa production annuelle est de 12.000 francs par an,
son capital de 60.000 francs, son revenu annuel de 6.000 francs.
Il a trente-neuf ans et un seul enfant. Il est actif et laborieux.
Il peut se déplacer facilement à Dourdan.
A la question: “Ses lumières s’étendent-elles au delà
de sa profession? A-t-il reçu une éducation
qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger
ses idées?” le maire préfère
ne pas répondre (Il répond seulement:
“Oui”, pour 8 meuniers
sur 22).
|
État
des moulins de 1810, édition Gineste (ici).
|
1813
|
Le 15
novembre mariage de la fille de Hamouy avec Gabriel Hamouy futur
meunier: “Du lundi quinze novembre mil
huit cent treize, deux heures de relevée. — Acte de mariage de Gabriel Marc Antoine
Cantien Hamouy, domicilié à Paris rue Mouffetard, y étant
né le dix sept avril mil sept cent quatre vingt treize, du legitime
mariage de Marc Antoine Hamouy, décédé le vingt
sept pluviose an huit [16 février 1800], à
Paris, et de dame Jeanne Cantienne Divry son épouse, domiciliée
au dit lieu, même rue. — et de demoiselle Marie Emilie Hamouy, domiciliée de
cette ville y étant née le seize frimaire an trois [6
décembre 1794], du legitime mariage de sieur
Jean Baptiste Hamouy, négociant, et de Marie
Madeleine Emilie Blanchet, son épouse, domiciliés de cette
ville. — Les actes
preliminaires sont 1° ceux susdatés de naissances des contractans,
2° celui aussi susdaté de décès du père
du contractant, 3° le consentement au dit mariage donné par
la mère du futur passé devant maître Lasny et son
confrère, notaires impériaux à Paris, en date du sept
nombre present mois, dument enregistré, 4° les publications
des promesses du dit mariage faites en cette ville et en celle de Paris
les trente un octobre dernier et sept novembre present mois sans opposition,
ainsi qu’il est constaté par le certificat du maire de la dite
ville de Paris du douzième arrondissement en date du dix de ce
mois. — Les père
et mère de la future présens et consentant au dit mariage. — Les futurs ont déclaré prendre
en mariage, l’un demoiselle Marie Emilie Hamouy, l’autre sieur Gabriel
Marc Antoine Cantien Hamouy. — En présence du coté du futur des seirus Louis
Antoine Gabriel Hamouy, propriétaire, agé de soixante
unze ans, son ayeul, et Marc Antoine Hamouy, propriétaire agé
de quarante trois ans, son oncle, domiciliés de cette ville. — Du coté de la future, des sieurs
Antoine Nicolas Bonté, propriétaire, agé de soixante
quatre ans, son grand oncle, et Pierre Magloire Blanchet, marchand
épicier, agé de trente huit ans; aussi son oncle, domiciliés
de cette ville. —
Après quoi nous maire de la ville d’Etampes, chevalier de la
légion d’honneur, faisant fonctions d’officier public de l’état
civil, soussigné, lecture faite des actes susdatés dument
en forme, du chapitre six titre cinq du code Napoleon et du present, nous
avons prononcé au nom de la loi que les dits futurs étaient
unis en mariage. — Et
ont les futurs et toutes les parties comaparantes signé. — [Signé:] Hamouy aîné
fils — M. E. Hamouy — Hamouy fils — F. Hamouy — Blanchet —
Hamouy — Hamouy — Antoine Nicolas Bonté — P. Hamouy jeune — Blanchet — Hardy Hamouy — F. Hardy —
M. Aclocque — Romanet maire.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011). cf.
infra, année 1819.
|
Vers 1815
|
Le moulin est figuré sur un plan du cadastre
conservé aux Archives municipales, alors que le propriétaire
est Hamouy.
|
Archives
municipales (dont deux clichés ci-dessus).
|
1816
|
Hamouy est toujours noté comme propriétaire,
la case du locataire n’est pas renseignée, et il est cité
comme exploitant. Mais de quel Hamouy s’agit-il? Du propriétaire
ou de son gendre et homonyme? ce dernier devenu propriétaire?
Ou bien s’agit-il d’une confusion du rédacteur? Le moulin casse
500 sacs de grains par mois.
|
État
des moulins de 1816, édition Gineste (ici).
|
1818
|
Le 26 janvier,
mariage de Prosper Hamouy: “Du lundi vingt
six janvier mil huit cent dix huit, trois heures de relevée. — Acte de mariage de sieur Pierre Prosper Maximilien [raturé :
Hamouy] Hamouy, negociant en farine, domicilié de cette ville,
né à Paris, departement de la seine, le premier messidor
an deux, dix neuf juin mil sept cent quatre vingt quatorze, âgé
de vingt trois ans six mois, fils majeur et en legitime mariage de feu
Marc Antoine Hamouy, en son vivant brasseur, decedé en la dite
ville de Paris, douzième arrondissement, le vingt sept pluviose
an huit, seize fevrier mil huit cent, et de dame Jeanne Cantienne Divry,
[raturé : son épouse], sa veuve et aujourd’hui épouse
de sieur Pierre Marquis, rentier, domciliés à Paris, rue
de l’Odéon, N°29. — Et de demoiselle
Louise Margueritte Drot, domiciliée de cette ville, née
à Angerville, commune de cet arrondissement, le premier ventose
an cinq, dix neuf février mil sept cent quatre, âgée
de vingt ans onze mois, fille mineure et en légitime mariage
de sieur Louis Drot, négociant en farine domicilié de cette
ville et de feue Marie Margueritte Penot son épouse décédée
en cette ville le premier fevrier mil huit cent quatorze. — Les actes preliminaires sont 1° ceux susdatés de
naissance des contractans, 2° ceux aussi susdatés de décès
du père du contractant et de la mère de la contractante,
3° les publications des promesses du dit mariage faites en cette
ville les onze et dix huit janvier present mois sans opposition. — Le futur [raturé : et les témoins] et la
mère du futur ont déclaré conformément à
l’avis du conseil d’état du trente mars mil huit cent huit que c’est
par erreur que si dans l’extrait de son acte de naissance ci déposé
les prenoms du mère [sic] du futur sont écrits Marie Antoine
[raturé: et les prenoms de la mère du dit futur] que les dits
prenoms sont et s’écrivent Marc Antoine, que c’est également
par erreur que dans l’extrait de l’acte de décès du père
du futur également ci représenté les prénoms
de la mère du dit futur sont et s’écrivent Jeanne Cantienne. — La mère du futuir dument autorisé [sic] par
monsieur Pierre Marquis cy present et le pere de la future consentant
au dit mariage. — Les futurs ont declaré
prendre en mariage l’un demoiselle Louise Margueritte Drot, l’autre
sieur Pierre Prosper Maximilien Hamouy. — En presence du coté du futur des sieur Marc Antoine
Hamouy propriétaire, âgé de qurante sept ans, son
oncle, et Romain Pierre Guttard commissaire priseur, âgé
de qurante quatre ans, oncle du futur à cause de dame Marie Louise
Adélaïde Hamouy son épouse, domiciliés de cette
ville. — Du coté de la future, des sieurs
Jean Baptiste Hamouy negociant en farine, âgé de quarante
trois ans, et [raturé : Marc Antoine Cantien] Gabriel Marc
Antoine Cantien Hamouy, negociant, le premier cousin, le second frère
du futur, domiciliés de cette ville. — Après quoi nous Pierre Louis Marie de Tullières,
maire d’Etampes, chevalier de saint Louis, et de saint Lazare, faisant
fonctions d’officier public de l’état civil soussigné, lecture
faite des actes susdatés dument en forme, du chapitre six du titre
cinq du code civil des François et du présent, nous avons
pronon cé au nom de la loi que les dits futurs étaient unis
en mariage. Et ont les futurs, la mère et le beau père du
futur, le père de la future et tous les témoins signé. — Rayé dix neuf mots nuls ; — [Signé:] L. M. Drot — P.
Hamouy jeune. — J. C. Divry — Marquis — L. Drot — Hamouy [paraphe] — Guettard Hamouy — Hamouy aîné fils —
Hamouy fils — E. Hamouy — F. Divry — J. Marquis — Tullières.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1819
|
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1819
|
Entre février
et novembre 1819, installation de Gabriel Hamouy comme meunier.
|
cf. supra et
infra.
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Antécédents
du nouveau meunier Gabriel Hamouy
1793,
le 17 avril, naissance à Paris, fils de Marc Antoine Hamouyet
de Jeanne Cantienne Divry.
1800,
le 16 février, décès
de son père à Paris.
????,
remariage de sa mère le
16 février, décès de son père à Paris.
1813,
le 15 novembre, mariage à Étampes avec la fille de Jean-Batiste
Hamouy (texte de l’acte donné supra)
1815,
le 5 février, naissance d’une fille
du futur meunier résidant encore rue des Cordeliers: “Du lundi
six février mil huit cent quinze, une heure de relevée. — Acte de naissance de Marie Louise (1), née d’hier à
onze heures du soir, fille legitime de Gabriel Marc Antoine Cantien
Hamouy, marchand de grains, et de dame Marie Emelie Hamouy, son épouse,
domiciliés de cette ville rue des Cordeliers N°29. — Temoins les sieurs Marc Antoine Hamouy,
propriétaire, agé de quarante quatre ans, grand oncle
paternel de l’enfant, et Jean Baptiste Hamouy, marchand meunier,
agé de trente neuf ans, domiciliés de cette ville, le
dernier grand père de l’enfant. —
Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a ainsi que les
temoins signé lecture faite. — [Signé:]
Hamouy aîné fils — Hamouy [paraphe]
— Hamouy fils. — Constaté suivant la loi par moi Joseph Romanet maire
d’Etampes, chevalier de saint Louis et de la légion d’honneur,
faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné.
— [Signé:] Romanet.” [Décèdera Étampes
le 5 mai 1885 âgée de 70 ans]. (Registre
d’État civil d’Étampes, saisie Bernard Gineste
2011).
1816,
le 23 octobre, naissance d’une fille du futur
meunier résidant encore rue des Cordeliers: “Du jeudi vingt
quatre octobre mil huit cent seize, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Jeannette Léontine
(1),
née d’hier à six heures du soir, fille en legitime mariage
de Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, marchand de grains, et de dame
Marie Emelie Hamouy, son épouse, domiciliés de cette ville
rue des Cordeliers N°29. — Temoins les sieurs Jean Baptiste
Hamouy, négociant, agé de quarante un ans, grand pere de l’enfant, et Marc Antoine Hamouy,
grand oncle de l’enfant , propriétaire, tous deux domiciliés de cette
ville. — Sur la requisition faite par le pere
de l’enfant qui a ainsi que les temoins signé lecture faite. — [Signé:] Hamouy aîné fils — Hamouy [paraphe] — Hamouy fils. — Constaté suivant la loi par moi Pierre Louis Marie de
Tullières, maire d’Etampes, chevalier de saint Louis, et de saint
Lazare, faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné.
— [Signé:] Tullières.” (Registre d’État
civil d’Étampes, saisie Bernard Gineste 2011).
1817,
le 19 octobre, naissance d’un fils du futur
meunier résidant encore rue des Cordeliers: “Du lundi vingt
octobre mil huit cent dix sept, heure de midi. — Acte de naissance de Marc Antoine Emilie
[sic] (1), né d’hier à dix heures du matin, fils en
legitime mariage de sieur Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, marchand
de grains, et de dame Marie Emilie [sic] Hamouy, son épouse,
domiciliés de cette ville rue des Cordeliers N°29. — Temoins les sieurs Jean Baptiste Hamouy, négociant, agé
de quarante deux ans, grand pere maternel de l’enfant,
et Marc Antoine Hamouy, propriétaire,
âgé de quarante sept ans,
grand oncle de l’enfant, domiciliés de
cette ville. — Sur la requisition faite par
le pere de l’enfant qui a ainsi que les temoins signé lecture faite. — [Signé:] Hamouy fils — Hamouy
[paraphe] — Hamouy aîné fils. — Constaté suivant la
loi par moi Pierre Louis Marie de Tullières, maire d’Etampes,
chevalier de saint Louis, et de saint Lazare, faisant fonctions d’officier
public de l’état civil soussigné. — [Signé:] Tullières.”
(Registre d’État civil d’Étampes,
saisie Bernard Gineste 2011).
1819,
le 19 février, le futur meunier témoin du de la naissance
de son neveu Jules fils de Pierre Prosper Hamouy lui aussi futur meunier:
“Du vendredi
dix neuf février mil huit cent dix neuf, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Jules Hamouy, du sexe masculin, né d’hier à dix heures du matin,
chez ses père et mère, fils en legitime mariage de sieur
Pierre Prosper Maximilien Hamouy, negociant en farine, et de dame Louise
Margueritte Drot, son épouse, domiciliés de cette ville
rue du Peray N°69. — Les témoins ont été
messieurs Marc Antoine Hamouy, propriétaire, âgé
de quarante huit ans, grand oncle de l’enfant, et Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, négociant,
agé de vingt cinq ans, oncle de l’enfant,
domiciliés de cette ville. — Sur la presentation du sieur Nicolas Prosper Villeau, officier
de santé qui a procédé à l’accouchement, qui
a signé avec les temoins et avec nous maire après lecture
faite. — [Signé:] Villeau — P. Hamouy Drot
jeune — Hamouy
[paraphe] — Hamouy aîné fils. — Tullières.” (Registre d’État civil d’Étampes, saisie
Bernard Gineste 2011).
|
|
1819
|
Le 19 novembre,
décès au moulin du fils du meunier: “Du mercredi dix sept novembre mil huit cent dix neuf, quatre
heures de relevée. — Acte de décès
de Marc Antoine Emile Hamouy, âgé de deux ans, né
à Etampes, decedé ce jour à deux heures de relevée,
chez ses père et mère, fils en légitime mariage
de sieur Gabriel Marc Antoine Hamouy, marchand meunier, et de
dame Marie Emelie Hamouy son épouse, domiciliés de cette
ville rue du Petit Moulin N°1er. — Les
témoins iont été les sieurs Jean Louis Simonneau,
âgé de quarante quatre ans, et Charles Augustin Carré,
âgé de trente cinq ans, tous deux propriétaires,
domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous maire après
lecture faite, et le décès constaté. — [Signé:] Carré — Simonneau — Tullières.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1821
|
Le 2 juillet,
naissance au moulin d’un fils du meunier (Pierre
Prosper est-il lui aussi meunier diu même moulin?): “Du lundi
deux juillet mil huit cent vingt un, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Pierre Hamouy (1), du sexe masculin, né ce jour
à trois heures du matin, chez ses père et mère, fils
en legitime mariage de sieur Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, marchand
meunier, âgé de vingt huit ans, et de dame Marie Emelie
Hamouy, son épouse, âgée de vingt six ans, domiciliés
de cette ville rue du Petit Moulin N°1er. — Les temoins ont été les
sieurs Pierre Prosper Maximilien Hamouy, marchand
meunier, agé de vingt sept ans, oncle
paternel de l’enfant, et [raturé: Pierre] Romain Pierre Guettard,
propriétaire, âgé
de quarante six ans, domiciliés
de cette ville, ce dernier grand oncle de l’enfant. — Sur la presentation de l’enfant et sur la declaration du
père d’icelui, qui a ainsi que les temoins signé avec nous
maire après lecture faite. Rayé un mot nul. — [Signé:] Hamouy aîné fils — P. Hamouy Drot jeune —
Hamouy aîné fils. — Guettard
Hamouy Tullières.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
(1) Décèdera
le 28 juillet 1897 âgée de 75 ans
|
1821
|
Le déversoir et les vannes sont réglés
par un arrêté préfectoral du 23 août
1821.
|
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici).
|
1822
|
Le moulin a semble-t-il pour meunier Hamouy Prosper (ce qui doit constituer
une erreur, Prosper étant le frère de Gabriel et résidant
pour sa part rue du Perray; ou bien y a-t-il deux meuniers?)
|
État
des moulins de 1822, édition Gineste (ici).
|
1827
|
L’arrêté préfectoral du 23 août
1821 réglant le déversoir et les vannes est
semble-t-il complété ou précisé
par un nouvel arrêté du 25 août 1827. Tous deux
seront encore en vigueur en 1838. |
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici).
|
1827
|
Le moulin est figuré sur le plan du cadastre.
|
AD91
(dont un scan reproduit ci-dessus).
|
1830
|
Le Petit Moulin produit 350 sacs
de farine par mois pour Paris.
|
État
des moulins de 1830, édition Gineste (ici).
|
1831
|
Le Petit Moulin sur la Rivière
d’Étampes appartient à Jean Baptiste
Hamouy et emploie deux ouvriers.
|
État
des moulins de 1831, édition Gineste (ici).
|
1834
|
Le moulin appartenant à Jean
Baptiste Hamouy a pour locataire Thirouin, emploie
un seul ouvrier, n’a qu’un tournant et produit 600 sacs de farine
par mois pour Paris. |
État
des moulins de 1834, édition Gineste (ici).
|
1835
|
Le moulin n’a qu’une roue.
|
État
des moulins de 1835, édition Gineste (ici).
|
1836
|
Le recensement
de 1836 trouve au n°13 de la rue des Cordeliers: “Jean Baptiste Hamouy, propriétaire, 60 ans, membre du Conseil municipal — Marie Rose Florentine
Gamard, domestique, 30 ans”. Ils ont pour voisins, au n°15,
Théodore Alexis Charpentier et son fils homonyme, propriétaires
du moulin Braban.
|
Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1836
|
Le recensement
de 1836 trouve au n°22 de la rue Saint-Antoine: “Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, propriétaire,
43 ans — Marie Emélie Hamouy, femme du précédent,
41 ans — Marie Louise Hamouy, leur fille,
21 ans — Jeanne Léontine Hamouy,
leur fille, 19 ans — Pierre Hamouy, leur fils,
14 ans”.
|
Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1836
|
Le recensement
de 1836 trouve au n°2 de la rue du Petit-Moulin: “François Mercier, garde moulin, 37 ans — Marie Reine Geoffroy, sa femme,
34 ans — Reine Eugénie
Mercier, leur fille, 5 ans — Germain Tessier, jardinier, 37 ans — Julienne Rose Vié, sa femme,
33 ans”.
|
Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1838
|
Le moulin appelé Petit Moulin a pour propriétaire
Jean Baptiste Hamouy-Blanchet. Il fait de
blé farine, mu par une roue et occupant deux hommes. Le
déversoir et les vannes sont toujours réglés
par les arrêtés préfectoraux des 25 août
1827 et 23 août 1821. |
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici).
|
vers 1840
|
Le moulin est figuré sur un plan du cadastre
conservé aux Archives municipales.
|
Archives
municipales (dont deux clichés
ci-dessus).
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1841
|
|
Recensement de 1841, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1846
|
Le recensement
de 1846 trouve au n°3 de la rue du Petit-Moulin: “Alphonse Philippe Brunard, meunier, 31 ans — Adélaïde Clémentine Gatineau, son épouse,
24 ans — Jenny Agathe Brunard,
leur fille, 3 ans — Victoire Augusta Baillard, domestique, 19 ans”.
|
Recensement de 1846, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1851
|
Le recensement
de 1851, sauf erreur, paraît sauter la rue du Petit-Moulin, de sorte
qu’il semble que le moulin Notre-Dame est alors inhabité.
|
Recensement de 1851, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (exploré par Bernard Gineste 2011).
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1852
|
Le moulin appartient toujours à Jean Baptiste
Hamouy, qui réside rue des Cordeliers.
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État
des moulins de 1852, édition Gineste (ici).
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1853
|
Annonce de mise en location parue le 11 juin 1853:
“A louer, pour entrer en jouissance au 1er avril 1854, un moulin
monté à l’anglaise et ayant trois paires de meules,
situé dans l’intérieur de la ville d’Étampes,
et connu sous le nom de petit Moulin, pouvant moudre 900 hectolitres
de blé par mois. — S’adresser à M. Hamouy père,
propriétaire, rue des Cordeliers, à Étampes.”
|
Abeille
d’Etampes 42/24 (11 juin 1853), p. 4 (signalée par Jean-Marc
Warembourg); 42/26 (25 juin 1853), p. 4.
|
1853
|
Quel est
le nouveau meunier?
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1855
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Le 21 mai, décès de Jean-Baptiste Hamouy;
son gendre n’est plus cité comme meunier mais comme propriétaire
(comme son fils Pierre): “Du lundi vingt-un mai mil huit cent cinquante-cinq,
trois heures de relevée. — Acte de décès
de monsieur Jean-Baptiste Hamouy, propriétaire,
âgé de soixante-dix-neuf ans, décédé
ce jour à dix heures du matin, en son domicile en
cette ville, rue des Cordeliers, né à Étampes,
paroisse Saint Basile le cinq septembre mil sept cent soixante
quinze, veuf de Marie-Madelaine Emélie Blanchard son épouse,
décédée à Étampes, fils en
légitime mariage fils en légitime mariage [sic] de
feu Jean-Baptiste Hamouy, en son vivant meunier, et de feu Anne Bonté,
son épouse, tous deux décédés à
Étampes. — Les témoins ont été les
sieurs Gabriel-Marc-Antoine-Cantien Hamouy, propriétaire
et membre du conseil municipal de cette ville, âgé
de soixante-deux ans, gendre du décédé, à
cause de Marie-Emélie Hamouy, son épouse, et Pierre
Hamouy, propriétaire agé de trente-trois ans,
petit-fils du décédé, qui ont signé avec
nous Ambroise-Charles Buchère, second adjoint, spécialement
délégué par le maire d’Étampes, après
lecture faite du présent et le décès constaté
par nous soussigné. — [Signé:] Hamouy — P. Hamouy [paraphe]
— Amb. Buchere adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1856
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Le recensement
de 1846 trouve trois ménages au n°1er de la rue du Petit-Moulin:
“ (1) Pierre Alexandre Robillard, jardinier,
39 ans — Elisabeth Victoire
Pierre femme Robillard, sa femme, 34 ans — Marie Juliette Robillard, leur fille,
9 ans — (2) Françoise
Adélaïde Biourne veuve Robillard, rentière, 74 ans — (3) Jean Guérin, garde moulin,
35 ans — Maria Diolot
femme Guérin, sa femme, 34 ans — Blanche Marie Guérin, leur fille, 3 ans”.
|
Recensement de 1856, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
Vers 1860
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Le moulin est figuré sur un plan du cadastre
conservé aux Archives départementales de l’Essonne.
|
AD91,
cote à retrouver (dont un cliché
ci-dessus par Frédéric Gatineau).
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1861
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Le recensement
de 1861 trouve au n°1er de la rue du Petit-Moulin: “”.
|
Recensement de 1861, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1865
|
Le 12
février, décès de l’ancien meunier Gabriel Hamouy
âgé de 71 ans: “Du mardi quatorze
février mil huit cent soixante cinq, deux heures de relevée. — Acte de décès de Gabriel Marc Antoine Cantien
Hamouy, propriétaire, membre du conseil municipal de cette ville,
agé de soixante onze ans, décédé avant hier en
son domicile en cette ville rue Saint Antoine numéro vingt deux, né
à Paris, époux de Marie Emilie [sic] Hamouy, agée de
soixante dix ans, domiciliée de cette ville rue et numéro susdits,
fils de Marc Antoine Hamouy et de Jeanne Cantienne Divry, son épouse,
tous deux décédés à Paris. — Les témoins ont été les sieurs Pierre Hamouy,
propriétaire, âgé de quarante trois ans, fils
du décédé, Etienne Auguste Décolange, propriétaire
et suppléant de monsieur le juge de paix du canton d’Etampes,
âgé de cinquante quatre ans, gendre du décédé
à cause de Jeannette Léontine Hamouy, son épouse,
domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin
Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite du opresent et le
décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] P. Hamouy — Decolange
[paraphe] — Fred, Barré adj.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
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1866
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Recensement de 1866, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1871
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Le recensement
de 1846 au n°2 (et unique) de la rue du Petit-Moulin: “ Alexandre Robillard, jardinier, 55 ans — Victoire Elisabeth Pierre, jardinière,
sa femme, 51 ans —
Juliette Marie Robillard, leur fille, mariée, 24 ans — Berthe Victore Chauvin, 6 ans — Jules Edme Chauvin, 2 ans”. Il n’ a plus personne semble-t-il au moulin lui-même.
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Recensement de 1872, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1874
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Le moulin est appelé “Moulin National”.
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FG-ELP
87 et 95, alléguant 7S 43.
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1876
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Recensement de 1876, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1881
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Mise en vente du moulin
annoncée par l’Abeille d’Étampes: “Etude de Me Dardanne, notaire à Etampes. — Adjudication,
même sur une enchère, à Étampes, en l’étude et par
le ministère dudit Me Dardanne, en présence de Me Pasquet,
notaire à Chalo-Saint-Mard, le dimanche 6 mars 1881, 1 heures de relevée,
en 3 lots, de — Premièrement: un moulin, monté à
l’anglaise de trois paires de meules, appelé le Petit-Moulin, situé
à Étampes,
sur la rivière forcée, rue du Puits-Plisson et rue du Petit-Moulin.
Mise à prix: 40,000 fr. — Deuxièmement: un jardin
sis à Étampes,
rue du Petit-Moulin, entouré de murs, et planté d’arbres
fruitiers et de treilles. Mise à prix: 2,000 fr. — Troisièmement:
et 79 ares 02 centiares de terre en six pièces sises à différents
champtiers du territoire d’Étampes. Mise à prix: 200 fr. — Appartenant à Mme
Ve Hamouy et à ses enfants. (Pour le détail, voir les affiches.)
5-1”
|
Abeille d’Étampes
70/6 (5 février 1881), p. 3 (dont scan ci-dessus;
saisie B.G., 2012).
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1881
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Le Petit-Moulin, située rue du Petit-Moulin,
est un simple moulin à eau, tenu par Jules Marchon,
qui tient aussi le moulin de Valnay (tandis que Valentin Marchon
tient celui de Gérofosse, que Paul Marchon tient les moulins
Baildar et Braban, et que Marchon-Dupuis tient celui de Vaujouan).
Avec ses trois paires de meules, il produit sept sacs de farine
par jour.
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Marquis
96.
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1881
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Recensement de 1881, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1886
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Le recensement
de 1886 trouve au n°1 de la rue du Petit-Moulin: “Elie Fontanie, garde moulin, chef [de famille], 58
ans — Aimée Maugin, sa femme, 48 ans — Paul Fontanie, leur enfant, 14 ans
— Georges Fontanie,
leur enfant, 9 ans — Henri
Fontanie, leur enfant, garçon boucher, 20 ans”.
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Recensement de 1886, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1891
|
Le recensement
de 1891 (sauf erreur de ma part) saute la rue du Petit-Moulin où
plus personne n’habite, semble-t-il donc.
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Recensement de 1891, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1896
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Le recensement
de 1896 (sauf erreur de ma part) saute la rue du Petit-Moulin où
plus personne n’habite, semble-t-il donc.— On notera aussi au n°2 rue de la Prison, celui qui annexera
bientôt le Petit Moulin, à savoir le charpentier Berthelot: “Antoine Berthelot, charpentier, chef [de famille], 29 ans — Berthe Laloyau, 28 ans — sans profession, son épouse — Marcel Berthelot, leur enfant, 3 ans
— Camille Berthelot,
leur enfant, 6 ans”.
|
Recensement de 1896, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1897
|
Précieuse gravure de René Ravault père.
|
Maxime
Legrand, Étampes pittoresque (la Ville),
1ère édition de 1897, p. 80, dont
un scan ci-dessus.
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1897
|
Évocation du moulin dans un Guide du promeneur:
“Jetons un regard sur le Petit-Moulin,
l’un des établissement de
ce genre les plus anciens d’Étampes,
et qui dépendait jadis du chapitre de Notre-Dame. Il sert actuellement
— ô progrès — d’usine à M. Pasquet [sic],
constructeur-électricien. L’endroit
est assez pittoresque; les vieilles rues aux pavés [p.81] pélagiques
rappellent le moyen âge, et la vue de la rivière,
depuis le pont Danjouan, vaut bien un coup d’œil.”
|
Maxime
Legrand, Étampes pittoresque (la Ville),
1ère édition de 1897, pp. 80-81, avec une gravure
de René Ravault père p. 80, dont un scan ci-dessus.
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1898
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Le moulin n’a plus de meunier.
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État
des moulins de 1898, édition Gineste (ici).
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1901
|
Le recensement
de 1901 trouve au n°1 de la rue du Petit-Moulin: “Paulin Pasquier, mécanicien, patron, chef [de
famille], 41 ans”, qui semble y vivre seul.
|
Recensement de 1901, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1903
|
Le 24 mai, mise en vente du moulin: “Étude
de Me Louis Pasquet, notaire à Chalo-Saint-Mard. (S.-&-O.).
— A vendre par adjudication à Étampes, au Petit-Moulin par le ministère de Me Louis Pasquet
notaire à Chalo-Saint-Mard le dimanche 24 mai 1903 à deux
heures — 1° une usine hydraulique appelée le Petit-Moulin avec
cour, aisances et dépendances. — Mise à prix: 15,000 fr. —
2° Un jardin près ladite usine d’une contenance de 3 ares 90
centiares. — Mise à prix: 2,000 fr. — On adjugera même sur une
seule enchère. — L’acquéreur de l’usine aura la faculté
de conserver les transmissions, l’outillage de mécanicien et
les canalisations électriques.”
|
Coupure
de presse tirée probablement de l’Abeille d’Étampes,
ou du Réveil d’Étampes, photographiée
et reproduite par SV&SH 67 (saisie B.G. 2011).
|
1903
|
C’est selon toute
apparence Berthelot qui se porte acquéreur du Petit Moulin,
dont il semble faire une scierie.
|
B.G., cf. infra.
|
1905
|
Le 22 juillet, assemblée générale
de la Société libre de secours mutuels des ateliers
A. Berthelot et E. Cailloux, qui en entérine
les statuts. Président: Dussac; secrétaire: Auguste
Dussac; trésorier: Dumon; contrôleurs: E. Lelièvre
et H. Chambon.
|
Statuts de
la Société libre de secours mutules des ateliers
A. Berthelot et E. Cailloux (14 p.), Étampes, Dormann,
1905, réédition Cattiaux (ici).
|
1906
|
Le recensement
de 1906 saute la rue du Petit-Moulin où plus personne n’habite
semble-t-il.
|
Recensement de 1906, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (exploration Bernard Gineste 2011).
|
1913
|
Réclame: “Glace artificielle. — Pasquet — fabricant — Au Petit-Moulin — Étampes — Près les chantiers Berthelot. ”
|
Almanach d’Étampes pour 1913.
|
1913
|
Dans un tableau que fait
le directeur de l’Abeille d’Étampes de la reconversion récente
de sept moulins étampois: “Au Petit Moulin, derrière les ateliers Berthelot, chacun
sait que notre industrieux concitoyen, M. Pasquet, a installé,
de sa belle main, comme on dit, depuis la roue motrice jusqu’aux appareils
de transformation, une fabrique de glace, où chacun de nous est
assuré de trouver, à un prix consciencieux — c’est un ami, nous ne faisons pas payer
la réclame — une
glace compacte et pure. Et il est curieux de voir les manchons glacés
qui entourent les conduits réfrigérants. On se croirait en
Laponie. — Souhaitons à
lui et à nous-mêmes un été chaud, et des demandes
nombreuses.”
|
L’Abeille d’Étampes 102/20
(17 mai 1913), p. 2 (saisie de Bernard Métivier).
|
1916
|
Entête de la scierie Berthelot: “Bois de chauffage
& d’industrie — Chêne Sapin Peuplier — Bois du nord
— Parquets et Madriers — Bardeaux Lattes sciées et fendues
— Liteaux et chevrons — Moyeux Jantes Rais — Limons pour les voitures
— Bois de charronnage — Téléphone 62 — Berthelot –
Bois – Étampes — Nota. — En cas de contestation, le Tribunal
d’Étampes seul est compétent. Mes traites ne sont pas
une dérogation au lieu de paiement qui est Étampes. —
A. Berthelot constructeur. — Etampes (Seine &
Oise), le …………..….”
|
Lettre à
entête en date du 15 janvier 1916, en vente sur le site
eBay en juin 2005, avec un petit cliché difficile à
déchiffrer (ci-dessus).
|
1922
|
Annonce de cessation d'activité
|
Abeille d'Étampes du 9 mars 1922,
p. 3.
|
1923 (octobre)
|
“A vendre: sacs frosse toile
usagés, en bon état. — S'adresser au Petit-Moulin, ancienne
glacière, à Étampes.”
|
Abeille d’Étampes du 6 octobre
1923, p. 3 (dont un scan ci-dessus; saisie de Bernard
Gineste, 2016).
|
1923 (décembre)
|
“Suivant
acte reçu par Me de Gandt, notaire à Étampes, les quinze
et dix-neuf novembre mil neuf cent vingt-trois. — Monsieur Paulin Pasquet,
demeurant à Étampes, rue du Petit-Moulin, a vendu à
monsieur Maurice-Jules Pantin et madame Léa Munschy, son épouse,
demeurant à Paris, rue du Vieux-Colombier, numéro 23, le fonds
de commerce de fabricant et marchand glacier, qu’il faisait valoir à
Étampes, comprenant la clientèle et le matériel (ledit
fonds devant être transféré avenue de Paris, aux Abattoirs).
— L’entrée en jouissance a été fixée au jour de
l’acte. — Les oppositions, s’il y a lieu, devront être faites dans les
dix jours de la présente insertion, à Étampes, en l’étude
de Me de Gandt, notaire, où le domicile a été élu.
— Pour deuxième insertion : De Gandt.”
|
Abeille d’Étampes du 1er décembre
1923, p. 3 (dont un scan ci-dessus; saisie de Bernard
Gineste, 2016).
|
1925
|
Réclame dans l’Almanach d’Étampes:
“Hangars agricoles tous modèles d’habitation, usines,
etc. — Plans et devis sur demande. — Charpente pour bâtiments
d’habitation, usines, exploitations agricoles, etc. — Menuiserie
pour bâtiments d’habitation, agencements de bureaux, magasins,
etc. — Serrurerie et charpente en fer pour bâtiments d’habitation,
usines, hangars, etc. — Grilles et portes tous modèles, modèle
économique en fer demi-rond creux. — Bois de toutes essences
pour charpente, menuiserie, charronnage. — A. Berthelot.
— 1, rue de la Prison, Étampes (S.et-O.), tél. 62. —
Reg. Com. Etampes n°695.”
|
Almanach
d’Étampes (dont les réclames scannées par
Jean-Michel Rousseau, ici), voyez
ci-dessus.
|
1932
|
La rue du Petit Moulin est officiellement aliénée
au riverain.
|
FG-ELP
95, sans référence.
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1932
|
Le propriétaire, qui possède une entreprise
de chapente, fait détruire le bâtiment.
|
SV&SH
67, sans référence.
|
1932
|
Le 9 juin, première lettre de Berthelot
au préfet demandant le déclassement de son moulin.
|
Cf ci-dessous.
|
1933
|
Entête de la scierie Berthelot: “Charpente
Bois & Fer * Menuiserie * Serrurerie — Scierie mécanique
— Bois de chauffage & d’industrie — Chêne * Sapin *
Peuplier — Bois du nord — Parquets et Madriers — Bardeaux * Lattes
sciées & fendues — Liteaux et chevrons — Moyeux * Jantes
* Rais — Limons pour les voitures — Bois de charronnage — Adr. Télégr.
Berthelot – Bois – Étampes — Téléphone 62
— Comptes chèques postaux — N°151-01 Paris — Registre
du Commerce 695 Etampes —Nota. — En cas de contestation, le Tribunal
d’Étampes seul est compétent. Mes traites ne sont
pas une dérogation au lieu de paiement qui est Étampes.
— A. Berthelot constructeur. — Etampes (Seine & Oise),
1, rue de la Prison, le …………. 19….”
|
AD91 7S 43
(saisie B. G. 2011).
|
1933
|
Enquête relative à la demande de déclassement
du moulin.
|
Cf. ci dessous.
|
1933
|
Le 1er juin, nouvelle lettre au préfet (avec
l’entête ci-dessus): “A. Berthelot constructeur.
— Etampes (Seine & Oise), 1, rue de la Prison, le 1er juin
1933. Monsieur le Préfet, Préfecture de Seine-et-Oise,
Versailles (S-et-O) — Monsieur le Préfet, — Par ma lettre
du 9 juin 1932 je venais vous demander le déclassement de mon
moulin dénommé «Petit Moulin» «Moulin
Notre Dame». — L’enquête ayant été faite
en mars dernier, si je me souviens bien, et n’ayant reçu jusqu’à
ce jour aucun avis, j’ai l’honneur de venir vous demander de bien
vouloir me faire connaître quelle suite a été donnée
à ma demande. — Je vous prie d’agréer, monsieur le Préfet,
l’assurance de ma considération distinguée. — [Signé:]
Berthelot.” |
AD91 7S
43 (saisie B. G. 2011).
|
1933
|
Le moulin est déclassé.
|
FG-ELP 95
(sans référence); SV&SH 67.
|
??
|
Le moulin est démoli, quand?
|
FG-ELP
95 (sans référence).
|
??
|
Deux clichés non datés du chantier
de la scierie Berthelot, sur l’emplacement de l’actuel
parking Berchère.
|
Clichés,
collection et annotations de Jérôme Cattiaux (ci-dessus).
|
1945
|
Les terrains de la scierie Berthelot
sont occupés par l’Air Force Hospital 831. |
Clément
Wingler, Étampes de 1944 à 1946,
2004, § I.4 (ici),
alléguant Archives municipales d’Étampes, 2W2..
|
1975
|
“La Ville d’Étampes acquiert actuellement
la Prison. Évidemment, c’est pour faire place nette et
permettre une opération d’urbanisme du plus haut intérêt
dans la mesure où elle intéressera les terrains
laissés vacants par la scierie Berthelot et aussi ceux occupés
actuellement par la Gendarmerie qui souhaite une autre implantation.”
|
Gabriel Barrière
(alors maire d’Étampes), Bulletin Municipal 20 (1975),
pp. 18 (ici).
|
??
|
Une résidence est construite sur le site approximatif
de l’ancien moulin, quand?
|
??
|
2003
|
L’ancien bief est toujours visible.
|
FG-ELP 95.
|
Chacun est appelé à contribuer à
cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 3 avril 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism
or contribution welcome.
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