Le moulin Baildar, alias Matran
Renseignements disponibles
Date
|
Renseignements
|
Sources
|
1735
|
“Au moulin à chamois au dessûs du precedent [=moulin à papier du sieur Charbonel], la vanne montante a 15 pouces ½ de hauteur sur 31 pouces
de largeur. La vanne de decharge a 17 pouces ½ de hauteur sur 28
pouces de largeur. — Il est
à propos de rehausser la vanne montante du dit moulin à la
hauteur de 20 pouces, de la retrecir à 23 pouces, et la vanne de
decharge sera de 19 pouces de hauteur sans qu’il puisse tourner les eaux
bandées.”
|
Archives nationales R4/952
(photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
|
vers 1738
|
Construction
de ce moulin qui aurait d’abord servi au traitement des peaux.
|
SV&SH
60 (sans référence)
|
1777
|
Le 29 avril,
mariage à Saint-Gilles du frère du meunier, “L’an mil
sept cent soixante dix sept, le vingt neuf avril, après la
publication des trois bans par trois dimanches consecutifs, au prosne
de nos messes paroissiales, sçavoir les treize, vingt et
vingt sept present mois, tant pour l’époux quepour l’épouse,
sans qu’il se soit trouvé aucun empeschement, soit civil soit
canonique, n’y [sic] opposition quelconque, les fiançailles
prealablement celebrés [sic] en la maniere accoutumée,
ont êté mariés et ont reçus de nous, après
avoir pris leurs consentement mutuels, la benediction nuptiale, pour
François Hardy, maitre tailleur d’habits, fils majeur de François
Hardy mesureur de grains, et de deffunte Marie Michelle Le Vassor ses
pere et mere, le dit époux de fait et de droit de cette paroisse
d’une part. — et Michelle Haitre, fille majeure de deffunt Louis Haitre,
en son vivant mesureur de grains et de Marie Bellanger ses pere et mere,
la ditte épouse de fait et de droit de cette paroisse d’autre part.
— et ont assisté au dit mariage du côté de l’époux
François Hardy son pere; de Jean Baptiste Hardy
son frère. — du côté de l’épouse Marie Bellanger
famme de Louis Gilles Haitre son frere, de Jean Paumier son cousin. —
lesquels temoins nous ont certifiés des ages, domiciles, liberté
et catholicité des parties, ainsi qu’au désir de l’ordonnance,
et ont signés avec nous ainsi que plusieurs autres parents et
amis à l’exception de Marie Bellanger qui a declaré ne
le sçavoir. — [Signé:] Marie Michelle Haitre — Pierre François
Hardy — Hardy — Jean Baptiste Hardy — Etienne Hardy — François
Hardy — Hardy Clere — Louis Gille Haitre — Jean Paumier — Antoine Paumier
— Louis Sulpice Billard — Louis Paumier — Meslan — Jeanne Haitre — Genevieve
Haitre — J. Heirne — Marie Suzanne Hardy — Marie Louise Peroteaus — Doches
curé.”
|
Registre
paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1778
|
Le moulin
appartient à Jean-Baptiste Hardy.
|
Marquis
103 (sans référence);
Martin 17 |
1778
|
Le 27
juillet 1778, naissance et baptême à Saint-Gilles d’un
fils du meunier: “Aujourd’hui vingt sept juillet mil sept cent soixante
dix huit a êté par nous curé soussigné
baptisé François Jean Baptiste, né de ce jour,
fils de Jean Baptiste Hardi, mesureur de grains, et de Marie
Margueritte Vincent son épouse. Le parain François Hardi
oncle de l’enfant, la mareine Catherine Vincent tante de l’enfant, lesquels
ont signés avec nous. — [Signé:] Marie Catherine Vincent
— François Hardy — Doches curé.”
|
Registre
paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1779
|
Le 17 juillet
baptême à saint-Gilles d’une fille du meunier:
“Aujourd’huy dix sept juillet mil sept cent soixante dix neuf a ete
par nous, prestre curé soussigné, baptisé Marie
Margueritte, née d’hier, fille de Jean Baptiste Hardi, marchand
de bled, et de Marie Margueritte Vincent son épouse. Le parain
Pierre Charles Vezard, la mareine Marie Suzanne Hardy quiont signés
avec nous. — [Signé:] Marie Suzane Hardy — Pierre Charles Vezard
— Doches curé.”
|
Registre
paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1781
|
Le 7 novembre,
baptême à Saint-Gilles d’une fille du meunier: “Aujourd’huy
sept novembre mil sept cent quatre vingt un a êté par
nous, prestre curé de cette paroisse soussigné, baptisé
Marie Louise Julie, née d’hier, fille de Jean Baptiste
Hardy marchand de bled et de Marie Margueritte Vincent son épouse.
Le parain François Hardy grand pere de l’enfant, la maraine
Margueritte Cheneviere femme de Charles Vincent grand mere de l’enfant,
lesquels ont déclarés ne sçavoir signer, de
ce requis suivant l’ordonnance. — [Signé:] Doches curé.”
|
Registre
paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1783
|
Le 22 janvier,
naissance et baptême à Saint-Gilles d’une fille du meunier: “Aujourd’huy vingt deux janvier mil sept cent quatre vingt
trois a été baptisée, par nous prêtre
vicaire de cette paroisse soussigné, Catherine Victoire, née
d’hyer du legitime mariage de Jean Baptiste Hardy marchand de bled,
et de Marie Marguerite Vincent. Le parain Pierre François Hardy
oncle paternel de l’enfant, la mareine Louise Catherine Constance femme
Louis Lelievre, qui ont signé avec nous. — [Signé:] L. C.
Constance — P. F. Hardy — Hardy vicaire.”
|
Registre
paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1784
|
Le 28 février,
naissance et baptême à Saint-Gilles d’un fils du meunier: “Aujourd’huy
vingt huit février mil sept cent quatre vingt quatre a êté
baptisé, par nous prestre curé de cette paroisse soussigné,
Jean Baptiste, né de ce jour du legitime mariage de Jean
Baptiste Hardy marchand de bled, et de Marie Margueritte Vincent
son épouse. Le parain Pierre Minier assisté de sa mere
qui a signé, la maraine Marie Victoire Emelie Dupety, assisté
de sa sœur ainée qui a signé, et la mere du parain, le
parain et la maraine aiant declarés ne le sçavoir. —
[Signé:] Dosne femme Mignier — Dupety — Doches curé.”
|
Registre
paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1786
|
Le
moulin est équipé d’une meunerie.
|
SV&SH
60 (sans référence)
|
1787
|
Le 30 mars 1787, reconnaissance
de dette par une boulanger de Saint-Martin au meunier: “Cautionnement rapporté le 4 aoust 1787. — 30 mars 1787. — Par devant Louis Alexis
Goupy notaire royal garde nottes et garde scel à Estampes soussigné
— Fut presente Françoise Elizabeth
Moullé veuve de deffunt Jean Baptiste Themin boullanger demeurante
à Estampes fauxbourg et paroisse Saint Martin, — Laquelle s’est par ces presentes renduë et constituée
caution et repondante du sieur Antoine Louis Themin son fils marchand
boullanger demeurante au dit Estampes [raturé : susdits fauxbourg
et] paroisse de Saint [(le mot suivant écrit sur:) Martin] Bazile,
envers sieur Jean Baptiste Hardy marchand meunier et farinier
demeurant mêmes faubourg et paroisse Saint Martin de cette ville
à ce present et acceptant pour raison et jusqu’à concurrence
de la somme de huit cens quatre vingt huit livres, duës au dit sieur
Hardy pour fournitures de marchandises de farines faittes au dit Themin du
passé jusqu’à ce jour, laquelle somme de huit cens quatre vingt
huit livres, que la ditte veuve Themin reconnoit être bien et legitimement
düe au dit sieur Hardy, icelle veuve Themin promet et s’oblige en son
propre et privé nom payer au dit sieur Hardy en sa demeure en cette
ville ou au porteur des presentes à la première requisition
du dit sieur Hardy, à peine de tous dépens, dommages et intérets,
le tout sans préjudice et indépendamment d’autres dûs
au dit sieur hardy, suivant les titres qu’il a entre les mains à
l’encontre du dit Antoine Louis Themin et sa femme, et sans innover ny prejudicier
à iceux, dans lesquelles autres créances et dûs le dit
sieur Hardy demeure consors, et dont acte, promettant et obligeant et renonçant.
Ce fait et passé à Estampes en l’étude le trente mars
mil sept cens quatre vingt sept, en presence des sieurs Claude Antoine Mauneau
marchand bourrelier, et Eloy Caré maître menuisier, tous deux
demeurant au dit Estampes temoins qui ont avec le dit sieur Hardy signé
et a la ditte veuve Themin declaré ne savoir ecrire ny signer de
ce enquise suivant l’ordonnance. — Approuvé
la rature de trois mots comme inutiles.
[Signé:] Jean Baptiste Hardy — Caré — Mauneau [paraphe] — Goupy [paraphe].
— [En bas à droite, en petit
caractères:] Reçu de monsieur Hardy, huit livres dix sols,
pour contrats et droits des presentes. [Paraphe]. — [Dans la marge gauche, verticalement:] Contrôlé
à Estampes le trente mars 1787. Reçu six livres quinze sols.
[Signé:] Lavallery.”
|
AD91 2E 48/208 (cote signalée
par Michel Martin; saisie de Bernard Gineste, 2012)
Signature du meunier en 1787
|
1790
|
Cité
moulin Beldard.
|
FG-ELP
15 alléguant Archives municipales 1G 2
|
1796-1864
|
Pièces
relatives au moulin Baildar sur la Chalouette.
|
Archives municipales d’Étampes, 3O D9 (inventaire de Clément Wingler). |
1797
|
Le 4 juillet, Jean-Baptiste
Hardy meunier au moulin de Baildar assiste à la sépulture
de son frère Étienne aussi meunier (apparemment au moulin
inférieur de la Trinité, dont la veuve Hardy est meunière
en 1801): “Aujourd’huy seize messidor l’an cinq de la republique française
une et indivisible [4 juillet 1797], en la maison commune et par devant
moy officier public soussigné. — Est comparu Eloy Desfonds demeurant
cloitre Notre Dame lequel m’a declaré que le jour d’hier, faubourg
du midy, etait decedé Etienne Hardy meunier, natif de cette commune
agé de trente sept ans et demy, époux de Marie Scolastique
Vincent. — D’après
laquelle declaration moy officier public me suis transporté audit
domicile et après m’etre assuré du dit decés j’ay dressé
le present acte en presence du dit Eloy Desfonds declarant, de Pierre François
Hardy tailleur place Saint Gilles, de Jean Baptiste Hardy au moulin Baildard
faubourg du midy, freres du decedé, et de Etienne Hardy fils
du decedé, témoins qui ont signé avec moy. — [Signé:]
Etienne Hardy fils — Hardy aisné — J. B.te Hardy — Desfonds — ???
adj.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1800
|
Le 29 juin, mariage de
la fille du meunier avec le fils d’un meunier de Saint-Chéron: “Aujourd’hui dix messidor an huit de la république française
[dimanche 29 juin 1800], au lieu désigné pour la réunion
des citoyens et destiné à la célébration des
décadis, par devant nous maire provisoire d’Etampes assisté
de notre secrétaire a été fait le présent acte
de mariage. — Entre
Alexis Joseph Laperche âgé de vingt deux ans né à
Bryères le Chatel, arrondissement de Corbeil, fils de Alexis Joseph
Laperche, meunier farinier, et de Margueritte Hautefeuille, demeurant au
moulin de Miregaudon commune de Saint Cheron du ci-devant district de Dourdan. — Et Marie-Louise-Julie Hardy, âgée
de dix-huit ans, née et demeurante en cette commune, fille mineure
de Jean Baptiste Hardy meunier, et de Marie Margueritte Vincent. — Les témoins du côté
de l’épouse sont 1° avec son pere sus-dénommé,
Jean Baptiste Laperche, son cousin germain laboureur au Val Saint Germain
à Sainte Julienne, 2° Paul François Brisset son ami,
tailleur demeurant à Etampes, tous deux majeurs. — Les témoins du côté
de l’épouse sont, outre son dit pere qui a déclaré
consentir le mariage de sa fille mineure, 1° Pierre François
Hardy tailleur, 2° François Hardy mesureur, tous deux ses oncles,
majeurs, domiciliés de cette commune. — Les actes préliminaires du present
mariage sont ceux 1° de naissance des contractans, savoir celui du contractant,
en date du six juin mil sept cents soixante dix huit extrait des registres
de la commmune de Bryeres le Chatel, et celui de la contractante en date
du sept nomvembre mil sept cent quatre vingt un, extrait des registres de
la commune de la ci-devant paroisse de Saint-Gilles de cette commune. — 2° l’acte de publication et promesse
de mariage des dits contractans fait, publié et affiché, aux
termes de la loi, tant en cette commune, que dans celle de Saint Cheron,
en date des quatre et cinq du present mois, et auxquels il n’est survenu
à ma connaissance aucune opposition ni empêchement au dit mariage,
ainsi qu’il résulte du certificat du citoyen Fournier maire de la
dite commune de Saint Cheron. — Les contractans ont fait à haute et intelligible voix
la déclaration suivante, savoir le contractant: Je déclare
prendre Marie-Louise-Julie Hardy en mariage. — Et la contractante: Je déclare prendre Alexis Joseph
Laperche en mariage. - D’après lesquelles déclarations nous
avons déclaré au nom de la loi, que les susdits, Alexis Joseph
Laperche et Marie Louise Julie Hardy étaient unis en mariage. — Et ont les dits époux et témoins
sus-désignés signé avec nous et notre secrétaire. — [Signé:] A. J. Laperche — M. L. J. Hardy — A. J. Laperche — Hardy — J. B. Laperche — J. Bte Hardy — F. Hardy —
Brisel (?) — Petit
maire — Petit s.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2012).
|
1801
|
Le moulin
appelé tantôt Baildar et tantôt
Matran est tenu par Jean-Baptiste Hardy,
propriétaire exploitant. Il n’a qu’une roue et peut produire
22,75 quintaux de farine par jour pour les négociants et les
marchands.
|
État
des moulins de 1801, édition Gineste (ici)
|
1806
|
Le 28 avril,
mariage de Jean-Baptiste Hardy fils: “Du lundi vingt huit avril
mil huit cent six, une heure après midi. — Acte de mariage
de Jean Baptiste Hardy, mineur, domicilié de cette ville, y
né paroisse Saint-Basile le vingt huit février mil
sept cent quatre vingt quatre du legitime mariage de Jean Baptiste
Hardy, meunier farinier en cette ville et de Marie Margueritte
Vincent son épouse — et de Anne Angelique Hamouy, domiciliée
en cette ville chez son pere, y née paroisse de Saint Basile
le vingt neuf juillet mil sept cent quatre vingt sept du legitime mariage
de Jean Baptiste Hamouy, meunier farinier, et de deffunte Anne Bonté
son épouse décédée en cette ville le vingt
six messidor an treize. — Les actes préliminaires sont 1°
ceux sus-datés de naissance des contractans, 2° celui aussi
sus-daté de décès de la mere de la contractante,
3° ceux de publication des promesses du dit mariage faits en cette
ville les treize et vingt de ce mois sans opposition, 4° les pere
et mere du contractant, et le pere de la contractante presents et consentant
au mariage de leurs dits enfans mineurs. — Les époux ont declaré
prendre en mariage l’un Anne Angelique Hamouy, l’autre Jean Baptiste
Hardy. — en présence du côté de l’époux
de Pierre François Hardy tailleur son oncle âgé de
cinquante six ans domicilié de cette ville, et de Jean Joseph
Mellotier marchand à Orleans, son beau-frere âgé
de trente deux ans. — du côté de l’épouse, de Louis
Antoine Gabriel Hamouy, proprietaire, son oncle, âgé de
soixante trois ans, et de Romain Pierre Guettard, meunier farinier, son
cousin germain, âgé de trente un ans, domiciliés
de cette ville. — Après quoi, moi maire de la ville d’Etampes,
lecture faite des actes sus datés dûment en forme, du chapitre
six de la loi du vingt six ventose an onze et du present, j’ai prononcé
au nom de la loi que les dits époux étaient unis en mariage.
— Et ont les dits époux, leurs pere et mere et temoins susnommés
signé avec nous. — [Signé:] Anne Angelique Hamouy — Hamouy
Bonté — J. Bte Hardy — Gble Hardy —J. J. Mellottée — Hardy
?? — Hamouy — Guettard Hamouy — Nicolas Bonté — Dupuy — M. M. Vinant
—Hamouy ?? — M. ?Relocque — Romanet.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1806
|
Signalé
au faubourg Saint-Martin, moulin
Matrant. A cette date ce nom du moulin n’est
ni celui du meunier ni celui de son propriétaire.
|
FG-ETL
81 alléguant AD91 7S 27. Cette mention a donné à
penser à Frédéric Gatineau qu’il s’agissait
d’un situé moulin entre le
moulin de Valnay et le moulin Badran; ceci demande
à être éclairci.
|
1808
|
Après le décès
de son beau-père Jean-Baptiste Hamouy, meunier du moulin Notre-Dame,
le 10 février, le “sieur Jean-Baptiste Hardy, aussi marchand meunier farinier,
et Anne Angélique Hamouy, son épouse” assistent, en compagnie de l’autre héritier,
“Jean-Baptiste
Hamouy, marchand meunier farinier demeurant à Etampes au moulin
de la Trinité” à
l’inventaire après-décès du mobilier trouvé
au moulin Notre-Dame.
|
Jean-Marc Warembourg [éd.], «Inventaire
après-décès du moulin Notre-Dame en 1808 (AD91 2E
94/3)», in Corpus
Étampois, ici,
2011.
|
1810
|
D’après
un rapport établi par le maire en vue de la constitution du
tribunal de commerce de Dourdan, Hardy-Hamouy emploie
deux ouvriers, la valeur de sa production annuelle semonte à
15.500 francs, son capital à 60.000 francs, son revenue annuel
à 6.000 francs.L’origine de sa fortune est ancienne. Il a 26 ans
et ne paraît pas encore avoir d’enfant. Il est actif et laborieux.
Il peut se déplacer facilement à Dourdan.
A la question: “Ses lumières s’étendent-elles
au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation
qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger
ses idées?” le maire ne répond pas
(Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
|
État
des moulin de 1810, édition Gineste (ici)
|
1814
|
Le déversoir
et les vannes sont réglés par un arrêté
préfectoral en date du 13 septembre 1814, qui sera complété
en 1824 et toujours en vigueur en 1838.
|
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
|
1815
|
Le 12 avril,
décès de Jean-Baptiste Hardy père: “Du lundi
douze avril mil huit cent quinze, heure de midi.— Acte de décès
de sieur Jean Baptiste Hardy, propriétaire, âgé
de soixante deux ans, veuf de Marie Margueritte Vincent, décédé
avant hier à trois heures de relevée, domicilié
en cette ville, rue Saint Jacques N° [blanc]. — Sur la declaration
faite par les sieurs Jean Baptiste Hardy, meunier,
agé de vingt-neuf ans son fils, et Alexis Joseph Laperche, meunier,
domicilié à Morigny, commune de ce canton, son gendre,
à cause de deffunte Louise Julie Hardy son épouse, âgé
de trente quatre ans, lesquels ont signé lecture faite. — [Signé:]
Laperche [paraphe] — Hardy Hamouy — Mellottée Hardy — Moncouteau.
— Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes chevalier
de la legion d’honneur, faisant fonctions d’officier public de l’état
civil soussigné. — [Signé:] Romanet.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1816
|
Le moulin,
appartenant à Moncouteau, a pour locataire la veuve Léger
et casse 250 sacs de grain par mois. Le revenu porté à la
matrice primitive, de 2000 francs, est porté à 1437 francs.
|
État
des moulins de 1816, édition Gineste (ici)
|
1817
|
Le recensement de 1817
trouve au n°1er de la rue Braban: “Adélaïde Emélie
Boivin veuve Léger, meunière, 36 ans — Charles
Chapart, garçon meunier, 34 ans — Anne Richault, domestique, 29 ans”.
|
Recensement de 1817 conservé
aux Archives municipales d’Étampes (saisie
Bernard Gineste, 2011).
|
1822
|
Le moulin
est tenu par la veuve Léger Boivin. Le loyer de référence
pour les impôts est rectifié de 2500 francs à 2155
francs.
|
État
des moulins de 1822, édition Gineste (ici)
|
1824
|
Un arrêté préfectoral en date du 19 août 1824 réglant le déversoir
et les vannes complète celui du 13 septembre 1814: ils seront
toujours en vigueur en 1838.
|
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
|
1825
|
Reconstruction.
|
SV&SH
60 (sans référence)
|
1827
|
Figuré
sur le plan du cadastre de 1827.
|
AD91
|
??
|
Figuré
sur un autre plan non daté, le moulin est tenu ou appartient
à Moncouteau.
|
Archives
municipales
|
1830
|
Le moulin
est tenu par Baticle et produit 150 sacs de farine
par mois pour Paris.
|
État
des moulins de 1830, édition Gineste (ici)
|
1831
|
Le moulin
Baildar est tenu par les héritiers Hardy et emploie
deux ouvriers.
|
État
des moulins de 1831, édition Gineste (ici)
|
1833
|
Le 23 mai, naissance
d’un fils du meunier: “Du jeudi vingt
trois mai mil huit cent trente trois, deux heures de relevée. —
Acte de naissance de Georges Théophile Baticle, du sexe masculin,
né à une heure de relevée, chez ses père et
mère, fils en legitime mariage de Elie Baticle, meunier marchand
de farine, âgé de trente quatre ans, et de Adèle
Aglaé Cordey, son épouse, âgée de vingt sept
ans, domiciliés de cette ville rue Braban n°9. —
Les témoins ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet,
secrétaire de cette mairie, âgé de soixante seize ans,
et Jean Baptiste André Morize, chevalier de la légion d’honneur
et commissaire de police de cette ville, domiciliés de cette ville,
ce dernier âgé de quarante six ans. —
Sur la représentation de l’enfant, et sur la déclaration du
père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé
avec nous premier conseiller municipal, spécialement délégué,
à cause de l’absence de monsieur le maire et de l’adjoint. —
[Signé:] E. Baticle — Chauvet —
Morize — Voizot.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
Signature d’Elie Baticle en 1833
|
1834
|
Le moulin
a pour propriétaire Moncouteau, et pour
locataire Baticle. Il produit 350 sacs de farine par mois pour Paris, n’a
qu’un tournant et emploie deux ouvriers
|
État
des moulins de 1834, édition Gineste (ici)
|
1835
|
Le 17 septembre, décès
du fils du meunier: “Du jeudi dix
sept septembre mil huit cent trente cinq, deux heures de relevée. — Acte
de décès de Georges Théophile Baticle, âgé
de deux ans, natif d’Etampes, décédé ce jour à
une heure du matin, chez ses père et mère, fils en legitime
mariage de Elie Baticle, meunier, et de Adèle Aglaé
Cordey, son épouse, domiciliés de cette ville rue Braban
n°9. — Les témoins
ont été le père de l’enfant décédé,
âgé de trente six ans, et Charles Paul Chauvet, employé
de cette mairie, âgé de vingt neuf ans, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous
premier adjoint au maire d’Etampes, après lecture faite du présent,
et le décès constaté par nous soussigné. —
[Signé:] E. Baticle — Chauvet Simonneau — Brichard [paraphe].”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1836
|
Le recensement de
1836 trouve an n°9 de la rue Braban: “Elie
Baticle, meunier, 37 ans — Aglae Cordey,
sa femme, 28 ans — Léon
Baticle, leur fils, 9 ans — Elie Baticle, leur fils, 6 ans”. |
Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne par
les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1838
|
La propriétaire
est la veuve Moncouteau-Hardy et le locataire
Baticle. Le moulin, mu par
une roue, fait de blé farine et emploie deux hommes. Le
déversoir et les vannes sont toujours réglés
par les arrêtés préfectoraux des 13 septembre 1814
et 19 août 1824.
|
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
|
1852
|
Le propriétaire
est toujours un Moncouteau, qui réside à
Paris. Vers la même époque le même Moncouteau
paraît avoir acquis le moulin de Valnay possédé
antérieurement par de Poillouë de Saint-Périer
(mais la chose est à vérifier)
|
État
des moulins de 1852, édition Gineste (ici)
|
XIXe.
|
Le
moulin Baildar s’appelle aussi moulin Charpentier, du nom
de son propriétaire.
|
Marquis
103; FG-ELP 29
|
1881
|
Le moulin Baildar est tenu par Paul Marchon qui
tient aussi le moulin Braban, tandis que Jules Marchon tient les
moulins de Valnay et Notre-Dame, et Marchon-Dupuis celui de Vaujouan.
Avec ses trois paires de meules il produit huit sacs de farine par
jour.
|
Marquis
96 et 103
|
1881
|
Dessin de Léon Marquis. Comme le notent Claudette
Bodin et Marie-José Magot, “sur la gravure de ce moulin disparu,
l’artiste a représenté la cage amovible protégeant
la roue. Cette construction de bois, si caractéristique des
moulins, s’efface du paysage étampois au fur et à mesure
du déclin de leur activité.”
|
Marquis 128 ter (dont une version coloriée à
une date indéterminée reproduite par SV&SH 60); commentaire Bodin-Magot 35
|
1881
|
Le recensement de 1881
trouve au n°9 de la rue Badran: “Félix
Nabot, garde moulin, chef [de famille], 36
ans — Louise Launay,
femme, 35 ans — Gustave Nabot, fils, 13 ans — Théodore Nabot, fils, 7 ans — Hélène Nabot, fille, 22 ans”.
|
Recensement de 1881,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1891
|
Le recensement de 1891
trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque
ce numéro n’est en fait même pas mentionné. L’ancien garde moulin habite désormais au n°5 c’est-à-dire
au moulin Paysan
(Badran supérieur)
|
Recensement de 1891,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1896
|
Le recensement de 1896
trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque
ce numéro n’est en fait même pas mentionné.
|
Recensement de 1896,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1898
|
Paul
Marchon tient toujours apparemment le moulin Baildar
|
Annuaire
d’Étampes de l’Abeille (en ligne ici)
|
1901
|
Le recensement de 1901
trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque
ce numéro n’est en fait même pas mentionné.
|
Recensement de 1901,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1906
|
Le recensement de 1901
trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque
ce numéro n’est en fait même pas mentionné.
|
Recensement de 1906,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
fin XIXe ou début XXe
|
Le
moulin cesse son activité
|
SV&SH
60 (sans référence)
|
1915
|
La
ville, ayant besoin de locaux pour abriter tant des aviateurs que
des prisonniers allemands, passe une convention
avec plusieurs meuniers, dont “M. Tournant Robert, ancien notaire
et madame Marchon son épouse, demeurant à Étampes
et M. Émile Paul Étienne Marchon, meunier,
demeurant à Longjumeau, propriétaire[s] du moulin Baildard”.
|
Archives
Municipales, Délibérations du Conseil municipal,
1915, p. 143 (saisie B.G., source signalée
par FG-ELP 15).
|
1922
|
Le moulin, qui paraît
désormais appartenir à la Municipalité, sert de garde-meuble:
“Conseil Municipal d’Etampes. — 30e séance — Séance
extraordinaire du 24 octobre 1922 — sous la présidence de M.
Lescuyer, premier adjoint. — Sont présents: MM. Léauté,
adjoint, Gauché, Berthelot, Hervé, Duclos, Richou, Gagneux,
Durocher, Fugère, Charon, Lacheny, Delton, Bloch et Quillout.—
le procès-verbal de la dernière séance est adopté
sans observation. — […] Logement des expulsés. — Au moment
de la mise en application des dispositions de la loi sur les loyers relatives
aux expulsions, le Moulin Baïldar [sic], rue Braban, a été
mis à la disposition des gens qui n’avaient plus d’abris pour leurs
meubles. A ce titre, il avait été convenu que les bénéficiaires
de cette mesure verseraient à la ville une location de 10 fr. par mois;
d’autre part que ces «entrepôts» ne devaient être
que provisoires. — Voilà déjà 5 mois qu’ils existent
et personne ne parle de payer quoi que ce soit. — — En ont-ils les moyens?
demande M. Fugère. — Dix francs par mois pour être à l’abri,
c’est le moins qu’on puisse leur demander, bien que M. Charon assure que
ces gens sont si mal logés «qu’ils peuvent passer leur café
au lait sous les portes sans ouvrir». — La question se complique par
le fait de la responsabilité qu’encourt la ville au point de vue incendie,
et aussi par la disparition qui pourrait se faire dans l’immeuble en raison
du froid de tout ce qui est combustible. — M. le Maire avisera. […]”
|
Abeille d’Etampes 111/42
(28 octobre 1922), p. 1 (saisie de Bernard Gineste, 2013). |
1922
|
|
L’Abeille d’Étampes du 4 novembre
1922, p. 2.
|
1930
|
La
municipalité toujours est propriétaire
du moulin
|
SV&SH
60 (sans référence)
|
1958
|
Le
n°9 de la rue Badran serait occupé par un certain L.
Bocquet, apiculteur. Mais 9 est peut-être une coquille pour
6, car on trouve un apiculteur plus tôt au n°6.
|
Annuaire
Le Familial (en
ligne ici)
|
??
|
Le moulin
se trouvait au n°9 de la rue Badran. Il a disparu. Un pavillon a été construit à son
emplacement
|
FG-ELP 15; SV&SH
60
|
2010
|
Cette maison qui l’a remplacé a été
construite avec les pierres de la prison. Seul subsiste le déversoir
de l’ancien moulin.
|
Marie-Hélène Percy (communication orale
décembre 2010)
|
Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 18 décembre 2010.
Deuxième édition le 16 mars 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
|