CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin Baildar
compilation
     
Le moulin Baildar en 1881 (dessin de Léon Marquis)
Le moulin Baildar en 1881 (dessin de Léon Marquis)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin Baildar, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Le moulin vers 1815 (plan conservé aux Archives municipales)
Le moulin vers 1825 (?) (Archives municipales, cote à préciser, cliché B.G.)

Le moulin Baildar sur le plan du cadastre de 1827
Le moulin Baildar sur le plan du cadastre de 1827: il paraît bien avoir été agrandi.

REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     
— Cotes exactes des documents utilisés par les auteurs de l’ouvrage La Juine et ses moulins.
     — Photo et/ou transcription et/ou résumé des textes allégués par Frédéric Gatineau (Archives départementales 1G 2 et  et 7S 27; Archives municipales DBM 1915).
     — Photo et/ou transcription et/ou résumé des pièces relatives à ce moulin conservées aux Archives municipales d’Étampes sous la cote 3O D9.
     — Tout autre renseignement ou document sur le moulin Baildar alias Matran.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin.
 
Lettre une résidente du moulin Baildar en 1922
L’Abeille d’Étampes du 4 novembre 1922

Plaque à l'entrée du n°9 de la rue Badran, d'âge à déterminer (cliché B.G., 20 décembre 2010)
Plaque à l’entrée du n°9 de la rue Badran, d’âge à déterminer (cliché B.G., 20 décembre 2010)

Le n°9 de la rue Badran (cliché B.G., 20 décembre 2010)
Le pavillon récent qui a remplacé le moulin Baildar au n°9 de la rue Badran (20 décembre 2010)

Le déversoir du moulin (cliché B.G., 20 décembre 2010)
Le déversoir de l’ancien moulin Baildar (20 décembre 2010)


Le moulin Baildar, alias Matran
Renseignements disponibles


Date
Renseignements
Sources
1735
Au moulin à chamois au dessûs du precedent [=moulin à papier du sieur Charbonel], la vanne montante a 15 pouces ½ de hauteur sur 31 pouces de largeur. La vanne de decharge a 17 pouces ½ de hauteur sur 28 pouces de largeur. Il est à propos de rehausser la vanne montante du dit moulin à la hauteur de 20 pouces, de la retrecir à 23 pouces, et la vanne de decharge sera de 19 pouces de hauteur sans qu’il puisse tourner les eaux bandées.
Archives nationales R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
vers 1738
Construction de ce moulin qui aurait d’abord servi au traitement des peaux.
SV&SH 60 (sans référence)
1777
Le 29 avril, mariage à Saint-Gilles du frère du meunier, “L’an mil sept cent soixante dix sept, le vingt neuf avril, après la publication des trois bans par trois dimanches consecutifs, au prosne de nos messes paroissiales, sçavoir les treize, vingt et vingt sept present mois, tant pour l’époux quepour l’épouse, sans qu’il se soit trouvé aucun empeschement, soit civil soit canonique, n’y [sic] opposition quelconque, les fiançailles prealablement celebrés [sic] en  la maniere accoutumée, ont êté mariés et ont reçus de nous, après avoir pris leurs consentement mutuels, la benediction nuptiale, pour François Hardy, maitre tailleur d’habits, fils majeur de François Hardy mesureur de grains, et de deffunte Marie Michelle Le Vassor ses pere et mere, le dit époux de fait et de droit de cette paroisse d’une part. — et Michelle Haitre, fille majeure de deffunt Louis Haitre, en son vivant mesureur de grains et de Marie Bellanger ses pere et mere, la ditte épouse de fait et de droit de cette paroisse d’autre part. — et ont assisté au dit mariage du côté de l’époux François Hardy son pere; de Jean Baptiste Hardy son frère. — du côté de l’épouse Marie Bellanger famme de Louis Gilles Haitre son frere, de Jean Paumier son cousin. — lesquels temoins nous ont certifiés des ages, domiciles, liberté et catholicité des parties, ainsi qu’au désir de l’ordonnance, et ont signés avec nous ainsi que plusieurs autres parents et amis à l’exception de Marie Bellanger qui a declaré ne le sçavoir. — [Signé:] Marie Michelle Haitre — Pierre François Hardy — Hardy — Jean Baptiste Hardy — Etienne Hardy — François Hardy — Hardy Clere — Louis Gille Haitre — Jean Paumier — Antoine Paumier — Louis Sulpice Billard — Louis Paumier — Meslan — Jeanne Haitre — Genevieve Haitre — J. Heirne — Marie Suzanne Hardy — Marie Louise Peroteaus — Doches curé.”
Registre paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1778
Le moulin appartient à Jean-Baptiste Hardy.
Marquis 103 (sans référence); Martin 17
1778
Le 27 juillet 1778, naissance et baptême à Saint-Gilles d’un fils du meunier: “Aujourd’hui vingt sept juillet mil sept cent soixante dix huit a êté par nous curé soussigné baptisé François Jean Baptiste, né de ce jour, fils de Jean Baptiste Hardi, mesureur de grains, et de Marie Margueritte Vincent son épouse. Le parain François Hardi oncle de l’enfant, la mareine Catherine Vincent tante de l’enfant, lesquels ont signés avec nous. — [Signé:] Marie Catherine Vincent — François Hardy — Doches curé.”
Registre paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1779
Le 17 juillet baptême à saint-Gilles d’une fille du meunier: “Aujourd’huy dix sept juillet mil sept cent soixante dix neuf a ete par nous, prestre curé soussigné, baptisé Marie Margueritte, née d’hier, fille de Jean Baptiste Hardi, marchand de bled, et de Marie Margueritte Vincent son épouse. Le parain Pierre Charles Vezard, la mareine Marie Suzanne Hardy quiont signés avec nous. — [Signé:] Marie Suzane Hardy — Pierre Charles Vezard — Doches curé.”
Registre paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1781
Le 7 novembre, baptême à Saint-Gilles d’une fille du meunier: “Aujourd’huy sept novembre mil sept cent quatre vingt un a êté par nous, prestre curé de cette paroisse soussigné, baptisé Marie Louise Julie, née d’hier, fille de Jean Baptiste Hardy marchand de bled et de Marie Margueritte Vincent son épouse. Le parain François Hardy grand pere de l’enfant, la maraine Margueritte Cheneviere femme de Charles Vincent grand mere de l’enfant, lesquels ont déclarés ne sçavoir signer, de ce requis suivant l’ordonnance. — [Signé:] Doches curé.”
Registre paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1783
Le 22 janvier, naissance et baptême à Saint-Gilles d’une fille du meunier: “Aujourd’huy vingt deux janvier mil sept cent quatre vingt trois a été baptisée, par nous prêtre vicaire de cette paroisse soussigné, Catherine Victoire, née d’hyer du legitime mariage de Jean Baptiste Hardy marchand de bled, et de Marie Marguerite Vincent. Le parain Pierre François Hardy oncle paternel de l’enfant, la mareine Louise Catherine Constance femme Louis Lelievre, qui ont signé avec nous. — [Signé:] L. C. Constance — P. F. Hardy — Hardy vicaire.”
Registre paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1784
Le 28 février, naissance et baptême à Saint-Gilles d’un fils du meunier: “Aujourd’huy vingt huit février mil sept cent quatre vingt quatre a êté baptisé, par nous prestre curé de cette paroisse soussigné, Jean Baptiste, né de ce jour du legitime mariage de Jean Baptiste Hardy marchand de bled, et de Marie Margueritte Vincent son épouse. Le parain Pierre Minier assisté de sa mere qui a signé, la maraine Marie Victoire Emelie Dupety, assisté de sa sœur ainée qui a signé, et la mere du parain, le parain et la maraine aiant declarés ne le sçavoir. — [Signé:] Dosne femme Mignier — Dupety — Doches curé.”
Registre paroissial de Saint-Gilles d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).

1786
Le moulin est équipé d’une meunerie.
SV&SH 60 (sans référence)
1787
Le 30 mars 1787, reconnaissance de dette par une boulanger de Saint-Martin au meunier: “Cautionnement rapporté le 4 aoust 1787. — 30 mars 1787. — Par devant Louis Alexis Goupy notaire royal garde nottes et garde scel à Estampes soussigné — Fut presente Françoise Elizabeth Moullé veuve de deffunt Jean Baptiste Themin boullanger demeurante à Estampes fauxbourg et paroisse Saint Martin, — Laquelle s’est par ces presentes renduë et constituée caution et repondante du sieur Antoine Louis Themin son fils marchand boullanger demeurante au dit Estampes [raturé : susdits fauxbourg et] paroisse de Saint [(le mot suivant écrit sur:) Martin] Bazile, envers sieur Jean Baptiste Hardy marchand meunier et farinier demeurant mêmes faubourg et paroisse Saint Martin de cette ville à ce present et acceptant pour raison et jusqu’à concurrence de la somme de huit cens quatre vingt huit livres, duës au dit sieur Hardy pour fournitures de marchandises de farines faittes au dit Themin du passé jusqu’à ce jour, laquelle somme de huit cens quatre vingt huit livres, que la ditte veuve Themin reconnoit être bien et legitimement düe au dit sieur Hardy, icelle veuve Themin promet et s’oblige en son propre et privé nom payer au dit sieur Hardy en sa demeure en cette ville ou au porteur des presentes à la première requisition du dit sieur Hardy, à peine de tous dépens, dommages et intérets, le tout sans préjudice et indépendamment d’autres dûs au dit sieur hardy, suivant les titres qu’il a entre les mains à l’encontre du dit Antoine Louis Themin et sa femme, et sans innover ny prejudicier à iceux, dans lesquelles autres créances et dûs le dit sieur Hardy demeure consors, et dont acte, promettant et obligeant et renonçant. Ce fait et passé à Estampes en l’étude le trente mars mil sept cens quatre vingt sept, en presence des sieurs Claude Antoine Mauneau marchand bourrelier, et Eloy Caré maître menuisier, tous deux demeurant au dit Estampes temoins qui ont avec le dit sieur Hardy signé et a la ditte veuve Themin declaré ne savoir ecrire ny signer de ce enquise suivant l’ordonnance. — Approuvé la rature de trois mots comme inutiles.
[Signé:] Jean Baptiste Hardy 
— Caré — Mauneau [paraphe] — Goupy [paraphe]. — [En bas à droite, en petit caractères:] Reçu de monsieur Hardy, huit livres dix sols, pour contrats et droits des presentes. [Paraphe]. — [Dans la marge gauche, verticalement:] Contrôlé à Estampes le trente mars 1787. Reçu six livres quinze sols. [Signé:] Lavallery.
AD91 2E 48/208 (cote signalée par Michel Martin; saisie de Bernard Gineste, 2012)

Signature de Jean-Baptiste Hardy en 1787
Signature du meunier en 1787
1790
Cité moulin Beldard.
FG-ELP 15 alléguant Archives municipales 1G 2
1796-1864
Pièces relatives au moulin Baildar sur la Chalouette.
Archives municipales d’Étampes, 3O D9 (inventaire de Clément Wingler).
1797
Le 4 juillet, Jean-Baptiste Hardy meunier au moulin de Baildar assiste à la sépulture de son frère Étienne aussi meunier (apparemment au moulin inférieur de la Trinité, dont la veuve Hardy est meunière en 1801): “Aujourd’huy seize messidor l’an cinq de la republique française une et indivisible [4 juillet 1797], en la maison commune et par devant moy officier public soussigné. — Est comparu Eloy Desfonds demeurant cloitre Notre Dame lequel m’a declaré que le jour d’hier, faubourg du midy, etait decedé Etienne Hardy meunier, natif de cette commune agé de trente sept ans et demy, époux de Marie Scolastique Vincent. D’après laquelle declaration moy officier public me suis transporté audit domicile et après m’etre assuré du dit decés j’ay dressé le present acte en presence du dit Eloy Desfonds declarant, de Pierre François Hardy tailleur place Saint Gilles, de Jean Baptiste Hardy au moulin Baildard faubourg du midy, freres du decedé, et de Etienne Hardy fils du decedé, témoins qui ont signé avec moy. — [Signé:] Etienne Hardy fils — Hardy aisné — J. B.te Hardy — Desfonds — ??? adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1800
Le 29 juin, mariage de la fille du meunier avec le fils d’un meunier de Saint-Chéron: “Aujourd’hui dix messidor an huit de la république française [dimanche 29 juin 1800], au lieu désigné pour la réunion des citoyens et destiné à la célébration des décadis, par devant nous maire provisoire d’Etampes assisté de notre secrétaire a été fait le présent acte de mariage.  Entre Alexis Joseph Laperche âgé de vingt deux ans né à Bryères le Chatel, arrondissement de Corbeil, fils de Alexis Joseph Laperche, meunier farinier, et de Margueritte Hautefeuille, demeurant au moulin de Miregaudon commune de Saint Cheron du ci-devant district de Dourdan.  Et Marie-Louise-Julie Hardy, âgée de dix-huit ans, née et demeurante en cette commune, fille mineure de Jean Baptiste Hardy meunier, et de Marie Margueritte Vincent.  Les témoins du côté de l’épouse sont 1° avec son pere sus-dénommé, Jean Baptiste Laperche, son cousin germain laboureur au Val Saint Germain à Sainte Julienne, 2° Paul François Brisset son ami, tailleur demeurant à Etampes, tous deux majeurs.  Les témoins du côté de l’épouse sont, outre son dit pere qui a déclaré consentir le mariage de sa fille mineure, 1° Pierre François Hardy tailleur, 2° François Hardy mesureur, tous deux ses oncles, majeurs, domiciliés de cette commune.  Les actes préliminaires du present mariage sont ceux 1° de naissance des contractans, savoir celui du contractant, en date du six juin mil sept cents soixante dix huit extrait des registres de la commmune de Bryeres le Chatel, et celui de la contractante en date du sept nomvembre mil sept cent quatre vingt un, extrait des registres de la commune de la ci-devant paroisse de Saint-Gilles de cette commune.  2° l’acte de publication et promesse de mariage des dits contractans fait, publié et affiché, aux termes de la loi, tant en cette commune, que dans celle de Saint Cheron, en date des quatre et cinq du present mois, et auxquels il n’est survenu à ma connaissance aucune opposition ni empêchement au dit mariage, ainsi qu’il résulte du certificat du citoyen Fournier maire de la dite commune de Saint Cheron.  Les contractans ont fait à haute et intelligible voix la déclaration suivante, savoir le contractant: Je déclare prendre Marie-Louise-Julie Hardy en mariage.  Et la contractante: Je déclare prendre Alexis Joseph Laperche en mariage. - D’après lesquelles déclarations nous avons déclaré au nom de la loi, que les susdits, Alexis Joseph Laperche et Marie Louise Julie Hardy étaient unis en mariage.  Et ont les dits époux et témoins sus-désignés signé avec nous et notre secrétaire.  [Signé:] A. J. Laperche  M. L. J. Hardy  A. J. Laperche  Hardy  J. B. Laperche  J. Bte Hardy  F. Hardy  Brisel (?)  Petit maire  Petit s.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2012).
1801
Le moulin appelé tantôt Baildar et tantôt Matran est tenu par Jean-Baptiste Hardy, propriétaire exploitant. Il n’a qu’une roue et peut produire 22,75 quintaux de farine par jour pour les négociants et les marchands.
État des moulins de 1801, édition Gineste (ici)
1806
Le 28 avril, mariage de Jean-Baptiste Hardy fils: “Du lundi vingt huit avril mil huit cent six, une heure après midi. — Acte de mariage de Jean Baptiste Hardy, mineur, domicilié de cette ville, y né paroisse Saint-Basile le vingt huit février mil sept cent quatre vingt quatre du legitime mariage de Jean Baptiste Hardy, meunier farinier en cette ville et de Marie Margueritte Vincent son épouse — et de Anne Angelique Hamouy, domiciliée en cette ville chez son pere, y née paroisse de Saint Basile le vingt neuf juillet mil sept cent quatre vingt sept du legitime mariage de Jean Baptiste Hamouy, meunier farinier, et de deffunte Anne Bonté son épouse décédée en cette ville le vingt six messidor an treize. — Les actes préliminaires sont 1° ceux sus-datés de naissance des contractans, 2° celui aussi sus-daté de décès de la mere de la contractante, 3° ceux de publication des promesses du dit mariage faits en cette ville les treize et vingt de ce mois sans opposition, 4° les pere et mere du contractant, et le pere de la contractante presents et consentant au mariage de leurs dits enfans mineurs. — Les époux ont declaré prendre en mariage l’un Anne Angelique Hamouy, l’autre Jean Baptiste Hardy. — en présence du côté de l’époux de Pierre François Hardy tailleur son oncle âgé de cinquante six ans domicilié de cette ville, et de Jean Joseph Mellotier marchand à Orleans, son beau-frere âgé de trente deux ans. — du côté de l’épouse, de Louis Antoine Gabriel Hamouy, proprietaire, son oncle, âgé de soixante trois ans, et de Romain Pierre Guettard, meunier farinier, son cousin germain, âgé de trente un ans, domiciliés de cette ville. — Après quoi, moi maire de la ville d’Etampes, lecture faite des actes sus datés dûment en forme, du chapitre six de la loi du vingt six ventose an onze et du present, j’ai prononcé au nom de la loi que les dits époux étaient unis en mariage. — Et ont les dits époux, leurs pere et mere et temoins susnommés signé avec nous. — [Signé:] Anne Angelique Hamouy — Hamouy Bonté — J. Bte Hardy — Gble Hardy —J. J. Mellottée — Hardy ?? — Hamouy — Guettard Hamouy — Nicolas Bonté — Dupuy — M. M. Vinant —Hamouy ?? — M. ?Relocque — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1806
Signalé au faubourg Saint-Martin, moulin Matrant. A cette date ce nom du moulin n’est ni celui du meunier ni celui de son propriétaire.
FG-ETL 81 alléguant AD91 7S 27. Cette mention a donné à penser à Frédéric Gatineau qu’il s’agissait d’un situé moulin entre le moulin de Valnay et le moulin Badran; ceci demande à être éclairci.
1808
Après le décès de son beau-père Jean-Baptiste Hamouy, meunier du moulin Notre-Dame, le 10 février, le sieur Jean-Baptiste Hardy, aussi marchand meunier farinier, et Anne Angélique Hamouy, son épouse assistent, en compagnie de l’autre héritier, Jean-Baptiste Hamouy, marchand meunier farinier demeurant à Etampes au moulin de la Trinité à l’inventaire après-décès du mobilier trouvé au moulin Notre-Dame.
Jean-Marc Warembourg [éd.], «Inventaire après-décès du moulin Notre-Dame en 1808 (AD91 2E 94/3)», in Corpus Étampois, ici, 2011.
1810
D’après un rapport établi par le maire en vue de la constitution du tribunal de commerce de Dourdan, Hardy-Hamouy emploie deux ouvriers, la valeur de sa production annuelle semonte à 15.500 francs, son capital à 60.000 francs, son revenue annuel à 6.000 francs.L’origine de sa fortune est ancienne. Il a 26 ans et ne paraît pas encore avoir d’enfant. Il est actif et laborieux. Il peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question: Ses lumières s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses idées?” le maire ne répond pas (Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
État des moulin de 1810, édition Gineste (ici)
1814
Le déversoir et les vannes sont réglés par un arrêté préfectoral en date du 13 septembre 1814, qui sera complété en 1824 et toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1815
Le 12 avril, décès de Jean-Baptiste Hardy père: “Du lundi douze avril mil huit cent quinze, heure de midi.— Acte de décès de sieur Jean Baptiste Hardy, propriétaire, âgé de soixante deux ans, veuf de Marie Margueritte Vincent, décédé avant hier à trois heures de relevée, domicilié en cette ville, rue Saint Jacques N° [blanc]. — Sur la declaration faite par les sieurs Jean Baptiste Hardy, meunier, agé de vingt-neuf ans son fils, et Alexis Joseph Laperche, meunier, domicilié à Morigny, commune de ce canton, son gendre, à cause de deffunte Louise Julie Hardy son épouse, âgé de trente quatre ans, lesquels ont signé lecture faite. — [Signé:] Laperche [paraphe] — Hardy Hamouy — Mellottée Hardy — Moncouteau. — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes chevalier de la legion d’honneur, faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné. — [Signé:] Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1816
Le moulin, appartenant à Moncouteau, a pour locataire la veuve Léger et casse 250 sacs de grain par mois. Le revenu porté à la matrice primitive, de 2000 francs, est porté à 1437 francs.
État des moulins de 1816, édition Gineste (ici)
1817
Le recensement de 1817 trouve au n°1er de la rue Braban: “Adélaïde Emélie Boivin veuve Léger, meunière, 36 ans — Charles Chapart, garçon meunier, 34 ans Anne Richault, domestique, 29 ans”.
Recensement de 1817 conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1822
Le moulin est tenu par la veuve Léger Boivin. Le loyer de référence pour les impôts est rectifié de 2500 francs à 2155 francs.
État des moulins de 1822, édition Gineste (ici)
1824
Un arrêté préfectoral en date du 19 août 1824 réglant le déversoir et les vannes complète celui du 13 septembre 1814: ils seront toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1825
Reconstruction.
SV&SH 60 (sans référence)
1827
Figuré sur le plan du cadastre de 1827.
AD91
??
Figuré sur un autre plan non daté, le moulin est tenu ou appartient à Moncouteau.
Archives municipales
1830
Le moulin est tenu par Baticle et produit 150 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins de 1830, édition Gineste (ici)
1831
Le moulin Baildar est tenu par les héritiers Hardy et emploie deux ouvriers.
État des moulins de 1831, édition Gineste (ici)
1833
Le 23 mai, naissance d’un fils du meunier: Du jeudi vingt trois mai mil huit cent trente trois, deux heures de relevée.  Acte de naissance de Georges Théophile Baticle, du sexe masculin, né à une heure de relevée, chez ses père et mère, fils en legitime mariage de Elie Baticle, meunier marchand de farine, âgé de trente quatre ans, et de Adèle Aglaé Cordey, son épouse, âgée de vingt sept ans, domiciliés de cette ville rue Braban n°9.  Les témoins ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, secrétaire de cette mairie, âgé de soixante seize ans, et Jean Baptiste André Morize, chevalier de la légion d’honneur et commissaire de police de cette ville, domiciliés de cette ville, ce dernier  âgé de quarante six ans.  Sur la représentation de l’enfant, et sur la déclaration du père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous premier conseiller municipal, spécialement délégué, à cause de l’absence de monsieur le maire et de l’adjoint.  [Signé:] E. Baticle  Chauvet  Morize  Voizot.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).

Signature d'Elie Baticle en 1833
Signature d’Elie Baticle en 1833
1834
Le moulin a pour propriétaire Moncouteau, et pour locataire Baticle. Il produit 350 sacs de farine par mois pour Paris, n’a qu’un tournant et emploie deux ouvriers
État des moulins de 1834, édition Gineste (ici)
1835
Le 17 septembre, décès du fils du meunier: Du jeudi dix sept septembre mil huit cent trente cinq, deux heures de relevée.  Acte de décès de Georges Théophile Baticle, âgé de deux ans, natif d’Etampes, décédé ce jour à une heure du matin, chez ses père et mère, fils en legitime mariage de Elie Baticle, meunier, et de Adèle Aglaé Cordey, son épouse, domiciliés de cette ville rue Braban n°9.  Les témoins ont été le père de l’enfant décédé, âgé de trente six ans, et Charles Paul Chauvet, employé de cette mairie, âgé de vingt neuf ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous premier adjoint au maire d’Etampes, après lecture faite du présent, et le décès constaté par nous soussigné.  [Signé:] E. Baticle  Chauvet Simonneau — Brichard [paraphe].
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011).
1836
Le recensement de 1836 trouve an n°9 de la rue Braban: Elie Baticle, meunier, 37 ans Aglae Cordey, sa femme, 28 ans Léon Baticle, leur fils, 9 ans Elie Baticle, leur fils, 6 ans”. Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
La propriétaire est la veuve Moncouteau-Hardy et le locataire Baticle. Le moulin, mu par une roue, fait de blé farine et emploie deux hommes.  Le déversoir et les vannes sont toujours réglés par les arrêtés préfectoraux des 13 septembre 1814 et 19 août 1824.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1852
Le propriétaire est toujours un Moncouteau, qui réside à Paris. Vers la même époque le même Moncouteau paraît avoir acquis le moulin de Valnay possédé antérieurement par de Poillouë de Saint-Périer (mais la chose est à vérifier)
État des moulins de 1852, édition Gineste (ici)
XIXe.
Le moulin Baildar s’appelle aussi moulin Charpentier, du nom de son propriétaire.
Marquis 103; FG-ELP 29
1881
Le moulin Baildar est tenu par Paul Marchon qui tient aussi le moulin Braban, tandis que Jules Marchon tient les moulins de Valnay et Notre-Dame, et Marchon-Dupuis celui de Vaujouan. Avec ses trois paires de meules il produit huit sacs de farine par jour.
Marquis 96 et 103
1881
Dessin de Léon Marquis. Comme le notent Claudette Bodin et Marie-José Magot, “sur la gravure de ce moulin disparu, l’artiste a représenté la cage amovible protégeant la roue. Cette construction de bois, si caractéristique des moulins, s’efface du paysage étampois au fur et à mesure du déclin de leur activité.”
Marquis 128 ter (dont une version coloriée à une date indéterminée reproduite par SV&SH 60); commentaire Bodin-Magot 35
1881
Le recensement de 1881 trouve au n°9 de la rue Badran: Félix Nabot, garde moulin, chef [de famille], 36 ans Louise Launay, femme, 35 ans Gustave Nabot, fils, 13 ans Théodore Nabot, fils, 7 ans Hélène Nabot, fille, 22 ans”.
Recensement de 1881, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1891
Le recensement de 1891 trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque ce numéro n’est en fait même pas mentionné. L’ancien garde moulin habite désormais au n°5 c’est-à-dire au moulin Paysan (Badran supérieur)
Recensement de 1891, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1896
Le recensement de 1896 trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque ce numéro n’est en fait même pas mentionné.
Recensement de 1896, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1898
Paul Marchon tient toujours apparemment le moulin Baildar
Annuaire d’Étampes de l’Abeille (en ligne ici)
1901
Le recensement de 1901 trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque ce numéro n’est en fait même pas mentionné.
Recensement de 1901, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1906
Le recensement de 1901 trouve le n°9 de la rue Badran apparemment inhabité puisque ce numéro n’est en fait même pas mentionné.
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
fin XIXe ou début XXe
Le moulin cesse son activité
SV&SH 60 (sans référence)
1915
La ville, ayant besoin de locaux pour abriter tant des aviateurs que des prisonniers allemands, passe une convention avec plusieurs meuniers, dont “M. Tournant Robert, ancien notaire et madame Marchon son épouse, demeurant à Étampes et M. Émile Paul Étienne Marchon, meunier, demeurant à Longjumeau, propriétaire[s] du moulin Baildard”.
Archives Municipales, Délibérations du Conseil municipal,  1915, p. 143 (saisie B.G., source signalée par FG-ELP 15).
1922
Le moulin, qui paraît désormais appartenir à la Municipalité, sert de garde-meuble: “Conseil Municipal d’Etampes. —  30e séance — Séance extraordinaire du 24 octobre 1922 —  sous la présidence de M. Lescuyer, premier adjoint. —  Sont présents: MM. Léauté, adjoint, Gauché, Berthelot, Hervé, Duclos, Richou, Gagneux, Durocher, Fugère, Charon, Lacheny, Delton, Bloch et Quillout.—  le procès-verbal de la dernière séance est adopté sans observation. — […] Logement des expulsés. —  Au moment de la mise en application des dispositions de la loi sur les loyers relatives aux expulsions, le Moulin Baïldar [sic], rue Braban, a été mis à la disposition des gens qui n’avaient plus d’abris pour leurs meubles. A ce titre, il avait été convenu que les bénéficiaires de cette mesure verseraient à la ville une location de 10 fr. par mois; d’autre part que ces «entrepôts» ne devaient être que provisoires. — Voilà déjà 5 mois qu’ils existent et personne ne parle de payer quoi que ce soit. — —  En ont-ils les moyens? demande M. Fugère. — Dix francs par mois pour être à l’abri, c’est le moins qu’on puisse leur demander, bien que M. Charon assure que ces gens sont si mal logés «qu’ils peuvent passer leur café au lait sous les portes sans ouvrir». — La question se complique par le fait de la responsabilité qu’encourt la ville au point de vue incendie, et aussi par la disparition qui pourrait se faire dans l’immeuble en raison du froid de tout ce qui est combustible. — M. le Maire avisera. […]
Abeille d’Etampes 111/42 (28 octobre 1922), p. 1 (saisie de Bernard Gineste, 2013).
1922
Lettre une résidente du moulin Baildar en 1922
L’Abeille d’Étampes du 4 novembre 1922, p. 2.
1930
La municipalité toujours est propriétaire du moulin
SV&SH 60 (sans référence)
1958
Le n°9 de la rue Badran serait occupé par un certain L. Bocquet, apiculteur. Mais 9 est peut-être une coquille pour 6, car on trouve un apiculteur plus tôt au n°6.
Annuaire Le Familial (en ligne ici)
??
Le moulin se trouvait au n°9 de la rue Badran. Il a disparu. Un pavillon a été construit à son emplacement
FG-ELP 15; SV&SH 60
2010
Cette maison qui l’a remplacé a été construite avec les pierres de la prison. Seul subsiste le déversoir de l’ancien moulin.
Marie-Hélène Percy (communication orale décembre 2010)

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 18 décembre 2010.
Deuxième édition le 16 mars 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2010-2018
Bernard Gineste
Quelques recherches, clichés, synthèse provisoire et mise en page.
2010
Marie-Hélène Percy
communication orale

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin Baildar (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinbaildar.html, depuis 2010.

Autres sources

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, pp. 96, 103 et 128 ter.

     Claudette BODIN & Marie-José MAGOT, «Les métiers de l’eau au fil des siècles», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 31-51.

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 15 (Baildar), 29 (Charpentier) et 81 (Matrant).

     Michel MARTIN, «Artisans et commerçants de l’Ancien Régime à la Restauration», in Cahiers d’Étampes-Histoire 10 (2008), pp. 16-20, spécialement p. 17.

     COLLECTIF (
Saint-Vrain et son histoire, ASME 91, etc.), La Juine et ses moulinssans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2010, p. 60.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales
R4/952 (pour 1735).

     Archives départementales de l’Essonne AD91 7S 27 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 81).

     Archives municipales d’Étampes, Délibérations du conseil municipal, année 1915 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 15).

     Archives municipales d’Étampes, 1G 2 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 15).

     Archives municipales d’Étampes, 3O D9: Pièces relatives au moulin Baildar sur la Chalouette. 1796-1864 (inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 
 
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