| Le moulin Paysan, alias Badran supérieur Renseignements disponibles 
                                                                         
                                                                        
                                                                       
       
 
 
                              
                              
                              | Date 
 | Renseignements 
 | Sources 
 |  
                              | 1406 
 | Mention du 
moulin    Badran. 
 | Martin 2009
 alléguant         AD91 42H 1. 
 |  
                          | 1500 
 | Le censier de
chapitre     de  Notre-Dame  mentionne deux maisons proche du moulin: “Cancian  Araut, pour sa maison assise à Estampes les Vieilles
      près le  moullin Badran, tenant à...  — Luy,  pour sa maison  assise audit lieu, 
  tenant d’une part à Jehan  Carnevillier,  aboutissant  sur la grant 
  rue Sainct Martin.” 
 | Censier du chapitre
   de  Notre-Dame   pour 1500, édition Gineste (à venir en
2011). 
 |  
             | 1579 
 | Le 19 juillet, contrat de mariage 
chez le notaire étampois d'un certain Antoine Badran avec une certaine 
Catherine Raquillet. 
 | AD91 2E 53/4 (Voir si la minute 
est conservée: 2E 66/22) 
 |  
                              | ?? 
 | Aurait été 
       un  moulin à fouler les draps. 
 | SV&SH
60  sans   référence. 
 |  
                              | 1606 
 | Le moulin
appartient      au  prieuré   de Saint-Martin d’Étampes. 
 | SV&SH
60  sans   référence. 
 |  
                  | 1735 
 | “Au    moulin à papier du sieur de Laplace situé 
au dessûs   du  dit moulin à chamoix, la vanne montante a 29 
pouces de hauteur   sur  20 pouces de largeur. — 
            La vanne de decharge 29 pouces de hauteur sur 
19 pouces  de largeur.               — La deuxieme vanne  de decharge a 37 pouces de hauteur  sur 15 
pouces de largeur.   [p.4] 
           — Pour ce que ce moulin 
soit proportionné au precedent,  la sol graviere et le chenet doivent 
etre rabaissés de 9 pouces et    la vanne montante ne doit avoir que 
20 pouces de hauteur, et les deux vannes    de decharge reduittes à 
19 pouces de hauteur sans qu’il puisse tournéer    les eaux bandées. 
Il sera fait un deversoir à la berge de  la  dite riviere.” 
 | Archives nationales R4/952 
  (photographies  de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici) 
 |  
                                 | 1760 
 | Le moulin 
 est   qualifié                  “moulin à 
  papier.” 
 | FG-ELP
15  alléguant                    “un acte”; 
             SV&SH 60 (“au        XVIIIe... un certain temps”) sans référence. 
 |  
                              | 1778 
 | Claude
Dureuil,    chirugien-major       de  l’Hôtel-Dieu, est propriétaire
   de l’un des moulins      Badran. 
 | Marquis 103, 
 sans   référence;      Bodin-Magot 34 (sans référence,
    avec une coquille,1718) 
 |  
                             | 1786 
 | Naissance à
    Saint-Martin     d’Étampes du futur meunier: “L’an mil sept cens
  quatre  vingt six   le  lundi quatrieme jour de decembre a été
  baptisé  par  moi  prêtre curé de Dimancheville et
vicaire   de cette paroisse    soussigné  Nicolas François
né  d’aujourd’hui de legitime    mariage de Joseph  Doucet marchand
farinier et de Marguerite Rose Bonté    de cette paroisse  ; le parein
Nicolas  Bonté marchand farinier demeurant    sur cette paroisse,
 la marenne  Scolastique Briere femme de Charles Leconte    marchand aubergiste
 demeurant  paroisse Saint Basile de cette ville qui  ont  signés.
— [Signé:]   Nicolas Bonté — Femme Leconte  — G. Aubri vic.
St M. d’Etampes.” 
 | Registre paroissial 
    de  saint-Martin      d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                              | 1801 
 | Le moulin
de  Badran,     qui   pour  meunier et pour contribuable Dhuilly,    a deux   roues,  et peut produire 71,50 quintaux  de  farine  par jour  pour les marchandes et les 
 négociants. Lors de son  enquête   sur les moulins d’Étampes 
 semble avoir eu une relation  particulière    avec deux meuniers dont
 celui-ci, car il écrit  dans une note informe:                “Les citoyens  Boivin Chevalier et Dhuilly    sur l’invitation
   du citoyen maire se sont determinés seulement à    declarer
   la quantité de farine que chacun de [sic] est susceptible    de
faire   par 24 heures. Ils croyent [sic] devoir observer qu’il y auroit 
 de certitude   pour connoitre la farine que les autres roues sont susceptible 
  de faire   pendant le même tems, d’adresser une circulaire que chaque 
  meunier   liroit par laquelle ils seroient invités comme ils l’ont 
été     verbalement a faire la même declaration qui ne 
peut être faite     avec exactitude que par les jouissans de chaque 
roue.             — Le citoyen Boivin Chevalier declare 
que sa roue journellement     sans accident 7 sac de farine du poids de 32 
            — Le  citoyen Dhuilly declare que ses 2
paires en font 12 par 24 heures et aussi  sans interruption.” 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1801 (ici). 
 |  
                             | 1808 
 | Le 11 juillet,
  mariage     à    28 ans de Doucet, déjà meunier, avec
  la fille   du  meunier François   Pasquier: “Du lundy onze juillet
  mil huit cent   huit, deux heures après   midi — Acte de mariage
de  sieur Nicolas    François Doucet marchand   meunier farinier
  domicilié  de  cette ville y étant né   paroisse Saint
  Martin le quatre  decembre  mil sept cent quatre vingt six de  legitime
mariage  de Joseph Doucet  marchand  farinier domicilié à 
Chithenay  près Blois  département   de Loir et Cher, et de
Margueritte   Rose Bonté  décédée   en cette
ville le dix floréal  an treize  [30 avril 1805], — et de  Thereze
Hortance Pasquier, mineure domiciliée   de cette ville, née
 à Vierville departement d’Eure et Loir  le vingt trois fevrier mil
sept cent quatre vingt dix du legitime mariage  de sieur François
Pasquier marchand meunier  et de Anne Madeleine  Elisabeth Jousse son
epouse ses pere et mere domiciliés  de cette ville.  — Les actes preliminaires
sont 1° ceux de naissance sus dattés  des contractans — 2°
celui aussi susdaté de décès  de la mere du contractant
— 3° ceux de publications et de promesses du  dit mariage faits en cette
ville les dix neuf et vingt sept juin dernier sans opposition ni empechement
— 4° le consentement au dit mariage donné  par le pere du contractant,
   par acte passé devant maître Risouett (?) et son confrere
notaires   imperiaux à la residence de Blois le vingt sept mai dernier,
dument   enregistré et legalisé. — Le pere et la mere de la
contractante   presens et consentans au dit mariage  — Les époux ont
déclaré   prendre en mariage, l’un Thereze  Hortance Pasquier,
l’autre Nicolas François   Doucet — en presence  du coté de
l’époux de Antoine Nicolas  Bonté propriétaire  agé
de soixante un ans oncle de l’epoux  et de Jean Baptiste Hamouy  agé
de trente trois ans coussin [sic] germain   de l’époux,  domiciliés
 de cette ville ; du coté de  l’épouse de  Michel Pasquier
marchand  de farine agé de quarante  huit ans oncle  de l’épouse,
de Jacques  Etienne Gibaudant  marchand  fripier agé  de trente huit
ans domiciliés  de cette  ville. — Après quoi  moi Joseph Romanet
maire de la ville d’Etampes,  lecture  faite des actes susdatés dument
en forme, du chapitre six  de la loi  du vingt six ventose an onze, et du
present, j’ai prononcé   au nom  de la loi que les dits époux
etoient unis en mariage. — Et  ont les  époux, les pere et mere de
l’épouse et les témoins   susnommés signés avec
nous. — [Signé:] Nicolas François    Doucet — Therese Hortance
Pasquier — P. Pasquier jeune — Antoine Nicolas   Bonte perre — Fr. Pasquier
—  M. pasqueir — C.  N. ?. Peigné   — ??? Hardy — Et. Gibaudan
— Romanet.” 
 | Registre d’État
      civil      d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                              | 1810 
 | Selon les
renseignements    fournis par le maire au sous-préfet en vue de la
constitution du  tribunal  de commerce de Dourdan, François Pasquier
emploie  deux ouvriers. La  valeur de sa production annuelle est de 18.000
franc (mais  il a été  ajouté: 36.000 francs, en incluant 
sans doute  par là la valeur  du moulin Badran inférieur,  également de 
 18.000 francs, qui lui appartient aussi bien que tenu  par Jacques Deslouis), 
 son capital de 36.000 franc, son revenu annuel de 3.600 franc. L'origine 
de sa fortune est ancienne. Il a 45 ans et 3 enfants. Il est actif et laborieux. 
 Il peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question “Ses lumieres s’étendent-elles  
    au delà    de sa profession? A-t-il reçu une education 
qui  lui    permette de   bien énoncer et de bien rediger ses idées?”, le maire ne répond pas (il répond seulement oui 
  dans 8 cas sur 22). 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1810 (ici). 
 |  
                             | 1811 
 | Le 19 février, 
     naissance    de la deuxième fille du meunier, Caroline Pasquier, 
   qui  donnera plus  tard l’un de ses noms au moulin, celui de moulin 
Caroline:     “Du mercredi  vingt fevrier mil huit cent onze, deux heures 
après    midi. — Acte de  naissance de Caroline Adèle née 
d’hier à    onze heures  du matin fille en légitime de Nicolas 
François    Doucet negociant  et de Thérèse Hortense 
Pasquier son épouse     domiciliés  de cette ville rue de la 
Digue n°3. — Les témoins     François  Canivet maitre en 
chirurgie agé de cinquante sept     ans et de Jacques  Philippe Loiseau 
cordonnier agé de trente cinq    ans, domiciliés  de cette ville.
— Sur la requisition faite par le   pere de l’enfant qui a signé avec
les temoins après lecture    faite. — [Signé:] N. F . Doucet
Pasquier — Loiseau — Canivet — Constaté     suivant la loi par moi
maire d’Etampes chevalier de l’empire membre de  la   legion d’honneur faisant
fonctions d’officier public de l’état  civil   soussigné. —
Romanet.” 
 | Registre d’État
      civil      d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                             | 1813 
 | Le 11 août, 
   mariage     d’une  sœur du meunier: “Du mercredi 
 onze  aout mil    huit cent  treize, deux heures de relevée. — Acte 
 de mariage  de sieur   Louis François  Limet, negociant, domicilié 
  a Auvers,   canton   de la Ferté Aleps,  arrondissement d’Etampes, 
  né a  Etrechy,   commune du dit arrondissement,  le dix neuf mars 
 mil sept cent   quatre vingt   huit, du legitime mariage de sieur Jean François 
  Limet,   maire de la  dite commune d’Etrechy y demeurant,  et de demoiselle 
  Marie  Louise Lemaire   son epouse. — et de demoiselle Françoise 
 Caroline  Pasquier, domiciliée   de cette ville, née à 
 Rouinville  [sic], canton nord de Dourdan,   arrondissement de Rambouillet 
 le vingt un  messidor an trois, (neuf juillet   mil sept cent quatre vingt 
 quinze), du  legitime mariage de sieur François   Pasquier, negociant, 
  et  de demoiselle Anne Madeleine Elisabeth Jousse   son epouse, domiciliés 
   de cette ville. — Les actes preliminaires sont  1° ceux susdatés 
   de naissances des contractans 2° les publications  des promesses du 
 dit  mariage faites tant en cette ville qu’en la commune d’Auvers les premier 
  et huit aout present mois, sans opposition ni empechement, ainsi qu’il resulte
   du certificat du maire de la dite commune d’Auvers en date de ce jour.
—  Les pères et mères des futurs presens et consentans au dit
 mariage. — Les futurs ont declaré prendre en mariage l’un demoiselle
 Françoise Caroline Pasquier, l’autre sieur Louis François Limet.
 — En presence du coté du futur de sieur François Marie Limet
 negociant, agé de vingt trois ans, domicilié à Paris
 département de la Seine, rue Vivienne n° dix neuf et Lucien Hypolite
 Limet marchand, agé de vingt un an domicilié à paris
 même rue, et même numero, tous deux freres du futur. — Du coté
 de la future les sieurs Michel Pasquier marchand de bled agé de cinquante
 cinq ans, son oncle, et François Doucet, négociant agé
 de vingt six ans son beau frere, à cause de demoiselle Therese Hortense
   Pasquier, domiciliés en cette ville. — Apres quoi nous maire d’Etampes,
   chevalier de la légion d’honneur, faisant fonction d’officier public
   d’état civil, soussigné, lecture faite des actes susdatés,
   dument en forme, du chapitre six, titre cinq du code napoléon,
nous    avons prononcé au nom de la loi que les futurs étaient
unis    en mariage. — Et ont les futurs, leurs peres et meres et les temoins
ci-dessus    dénommés et qualifiés avec nous signé.
— [Signé:]    F. C. Pasquier— Limet — Limet — M. L. Lemaire femme
Limet — Pasquier jeune    — Jousse femme Pasquier — Pasquier— F. Doucet —
? Limet  — ? Limet  —  ? Hamouy — Pasquier femme Doucet — ? Ser?? —
Romanet maire.” 
 | Registre d’État
      civil      d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                              | 1816 
 | Le moulin, 
appartenant    à Pasquier jeune, et tenu par lui-même, 
casse 450 sacs    de grains par mois. Le revenu de 2640 francs (contre 3.000 
franc pour le   moulin inférieur) porté par la matrice primitive 
est alors  porté à 2587 francs (à égalité 
avec le  moulin inférieur). 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1816 (ici). 
 |  
                   | 1817 
 | Le recensement de 1817
 trouve   au n°5 de la rue Badran: “François 
 Pasquier,  négociant meunier, 51 ans — 
Madeleine Jousse,  sa femme, 45 ans — Constance Pasquier, 
leur fille,  17 ans — Joseph Aubin, garçon meunier, 17 
   ans — Elisabeth Beaumont, domestique, 20 ans”. 
 | Recensement de 1817 conservé 
   aux Archives municipales d'Étampes (saisie 
  Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                              | 1822 
 | ?? 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1822 (ici). 
 |  
                              | 1830 
 | Le moulin
Badran    (apparemment      en comptant ses deux roues) appartenant à
Pasquier    produit 400  sacs    de farine par mois. 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1830 (ici). |  
                              | 1831 
 | Mention globale
   du  moulin    Badran,  qui a deux roues et emploie quatre ouvriers comme
  appartenant   à   M.              Pasquier. 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1831 (ici). 
 |  
                              | 1834 
 | Mention globale
   des   deux   moulins  avec pour propriétaire Limet: les
deux    tournants   et  les quatre  ouvriers produisent pour Paris 1000 sacs
de  farine  par mois. 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1834 (ici). 
 |  
                              | 1838 
 | Le moulin
Badran    supérieur,      tout comme le moulin Badran inférieur,
a une   rue, emploie deux  ouvriers,    fait de blé farine et appartient 
 à              Caroline Pasquier.              Le déversoir      et  les   vannes      du moulin supérieur 
      sont   réglés par arrêté   prefectoral  
   du  22   septembre   1815, approuvé  par le ministre   de l’Intérieur 
            le  26 aout 1816, tandis que le moulin inférieur      
        n’a pas   de  déversoir,      les 
  vannes étant    réglées par arrêt de  la  Table 
   de Marbre      du 21     octobre  1779. 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1838 (ici). |  
                              | 1852 
 | Les deux moulins 
   Badran    et  celui de la Trinité sont propriété de
              Doucet     Pasquier, qui réside 
  rue du Haut-Pavé. 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1852 (ici). 
 |  
                               | 1853 
 | Mise en vente 
  des   deux   moulins   Badran et des biens afférents: “Annonces. — Etude de Me Decolange, avoué à Etampes 
         rue Saint-Antoine, n°17. — Vente sur licitation entre majeurs 
 et   mineure,     en l’audience des criées du Tribunal de première 
    instance   séant  à Etampes, 1° deux moulins appelés 
    les moulins   Badran situés  à Etampes, 2° une ferme 
 située    commune   d’Avrainville, près  d’Arpajon; 3° 
et diverses maisons,    pièces   de terre, pré,  aunaie, vigne, 
 le tout situé    commune et terroir   d’Étampes, en quinze 
lots. — L’adjudication  aura  lieu le mardi vingt-quatre   janvier mil huit 
cent cinquante-quatre,  onze  heures du matin. — On fait savoir  à 
 tous qu’il appartiendra  que,  en exécution 1° de la grosse  en
forme  exécutoire,  signée,  scellée et enregistrée, 
   d’un  jugement contradictoirement    rendu par le tribunal  de première 
    instance séant  à  Etampes, le trente août mil huit 
 cent    cinquante-trois,  enregistré  et signifié; — 2°et 
 de la  grosse  aussi en  forme exécutoire,  signée, scellée 
 et  enregistrée,   d’un deuxième  jugement rendu contradictoirement 
  par le Tribunal  civil  de première  instance séant à 
 Étampes,  le vingt-neuf  novembre mil  huit cent cinquante-trois, 
enregistrée   et signifiée;  — il  sera, aux requête, 
poursuite et diligence   de madame Thérèse-Hortense   Pasquier, 
épouse de  monsieur  Nicolas-François Doucet, ancien   meunier, 
propriétaire,    avec lequel elle demeure à Etampes,   rue
du Haut-Pavé, et  ce  dernier comme l’assistant et autorisant;  ladite
 dame au nom et comme  héritière  pour moitié de madame
 Caroline Pasquier,  dame Lemet; ayant pour avoué  Me Decolange; 
en présence,  ou eux dûment appelés, de  1° monsieur 
             Pierre  Poingeau,  ancien meunier, demeurant  à 
Etampes, rue Badran, agissant  tant  en son nom personnel, à  cause 
des droits qu’il peut avoir dans  la succession de sa femme, que comme  tuteur 
naturel et légal de Pauline-Caroline   Roingeau, sa fille mineure, 
 issue de son mariage avec la dame Constance-Emilie   Pasquier, son épouse, 
 décédée; — 2° Monsieur               Emile-Alexandre 
  Roingeau fils, meunier, demeurant à    Etampes;— 3° Madame 
             Emélie  Roingeau, épouse  de monsieur   Napoléon 
 Lesage, meunier,  avec lequel elle demeure  à Étampes, 
 rue Badran, et ce dernier  comme assistant et autorisant  son épouse; 
  — Les dits sieur Roingeau  fils, dame Lesage et mineure  Roingeau, seuls 
héritiers,   chacun pour  un tiers, de madame Roingeau  sus-nommée, 
leur mère;   — Ayant  pour avoué Me Buchère;  — 4° 
Et monsieur François-Martin    Levol, propriétaire  à
Dourdan (Seine-et-Oise), subrogé-tuteur    de ladite mineure  Pauline-Caroline
Roingeau, nommé à cette   fonction par délibération 
   du conseil de famille de ladite  mineure,  en date du vingt-un novembre 
 mil  huit cent cinquante-trois, enregistrée,    et qu’il a acceptée 
   suivant délibération du vingt-huit    du même mois, 
 aussi  enregistrée; — procédé les   jour, lieu et heure 
 ci-dessus  indiqués, à la vente des immeubles   dont la désignation 
   suit. — Désignation: — Immeubles situés   commune et terroir 
   d’Etampes. — Premier lot. — Deux moulins à   eau appelés 
   les moulins de Badran, situés à Etampes,   faubourg Saint-Martin, 
   sur la rivière de la Chalouette, composés   de bâtiments 
   d’exploitation et d’habitation, et autres bâtiments   accessoires,  
   cour, vastes jardins plantés d’arbres fruitiers   et d’agrément, 
   avec les droits de pente, chutes d’eau et autre s    qui s’y rattachent; 
     ils peuvent former deux moulins distincts qui se trouvent   aujourd’hui 
   en  communication au moyen de portes percées dans le mur   séparatif, 
     et qui les desservent tant au rez-de-chaussée qu’au   trois étages. 
     — Le moulin supérieur a son habitation dans un  bâtiment 
 [p.2]    composé de plusieurs pièces au rez-de-chaussée 
   et   au premier étage; le moulin inférieur a également 
    un bâtiment d’habitation avec rez-de-chaussée et premier 
étage.       Les deux moulins ont des cours et des jardins distincts 
et séparés       par des clôtures en maçonnerie; 
magasins considérables        dans les deux établissements, 
écuries, remises, lavoirs,     etc.   — Chaque moulin possède 
aussi ses chutes d’eau divisées,     et   renferme des roues motrices 
et des mécanismes distincts et  qui   fonctionnent   séparément. 
— Tous les bâtiments  sont  couverts en tuiles,   à l’exception 
d’une faible partie en ardoises.    — Ces deux usines convertissent  en farine 
environs treize cent cinquante    hectolitres de blé par mois.  — Le
tout tenant du midi à la   maison ci-après désignée 
  et à plusieurs, du   nord à la rue Reverseleux, du couchant 
à  la rue Badran, et   du levant la rue des Tessiers. — Sur la mise 
à prix  : 120,000 fr.   — Deuxième lot. — Une maison 
située  à  Etampes,   rue de Reverseleux, n°22; elle consiste, 
au rez-de-chaussée,    en plusieurs chambres et cuisine, trois chambres 
au premier étage,        grenier au-dessus, couvert en tuiles, corridors 
et escalier desservant     toute   la maison, cave, cour dans laquelle est 
un appentis servant de  bûcher,      lieux d’aisances, jardin planté 
d’arbres fruitiers  et d’agrément      entouré de murs de tous 
les côtés;  il a une porte  d’entrée    sur la rue de 
Reverseleux; la petite porte  qui communique  au jardin du moulin   sera bouchée
aux frais communs  des propriétaires  contigus,   et les murs de clôture
mitoyens  avec le premier lot. — Le tout tenant   par  devant à
la rue de Reverseleux, par derrière  le premier  lot, d’un côté
 Chauvet, et d’autre le premier lot.  — Sur la mise à prix: 1600 fr.
 — Troisième lot. — Une  mason située   à Etampes,
 rue du Pont-Reverseleux, n°6,  consistant, au rez-de-chaussée,
   en une chambre à feu ayant  vue et entrée sur la rue et
sur   la cour, grenier au-dessus couvert  en tuiles, petite cour à
côté    dans laquelle existe une buanderie; le tout tient à
la rue, par derrière   au premier  lot, d’un côté à
la veuve Chauvet, et d’autre   à  Boivin. — Sur la mise à prix
de: 600 fr. — Quatrième   lot.  — Une maison, Cour-de-l’Ile,
n°1er, en regard du pont d’Orléans,     au faubourg Saint-Martin
d’Étampes, consistant, au rez-de-chaussée,     en une chambre
à feu ayant vue et entrée sur la rue, grenier     au-dessus,
petit appentis à côté ayant entrée    sur la rue,
le tout couvert en tuiles, cave sous la maison dont l’entrée     est
dans le jardin ci-après. — Jardin derrière ces bâtiments
       ayant entrée par la rue de l’Ile, planté de treilles.
 —  le   tout tient par devant la rue de l’Ile, par derrière les héritiers
       de madame Limet, d’un côté sur la rivière Chalouette,
       d’autre sur le cinquième lot. — Sur la mise à prix de:
  800    fr.—             Cinquième lot. — Une maison située
     à ‘Etampes, rue du faubourg saint-Martin, cour de l’Ile, n°3,
    près le pont d’orléans, consistant en une chambre au rez-de-chaussée, 
        ayant vue et entrée sur la rue, cabinet derrière, allée 
        courante à côté de la chambre, écurie par
   derrière,     grenier sur le tout, la couverture est en tuiles, 
jardin   à la suite.     — Le tout tient par devant à la rue 
ou cour   de l’Ile, par derrière     au premier lot, d’un côté 
  au quatrième lot, et d’autre     à la veuve Langevin. — Sur 
  la mise à prix de: 700 fr. —             Sixième     lot. 
   — Douze ares soixante-seize centiares  d’aunaie, terroir d’Etampes,   
 champtier  du Gué-de-l’Avocat; tenant  des deux longs à Caquet, 
     d’un  bout monsieur de Saint-périer,  d’autre la rivière. 
 —  Sur  la mise à prix de: 200 fr. — Septième  lot. 
— Trois  ares  dix-neuf centiares de pré-aunaie, sis au terroir  d’Etampes, 
    en la prairie de Vauroux; tenant d’un long nord à monsieur  de 
Bonnevaux,      d’autre long à Pierre Carnevilliers, d’un bout mondit 
 sieur de   Bonnevaux,    d’autre la rivière de Juineteau. — Sur la 
mise  à   prix de:  90  fr. —             Huitième lot. 
— Soixante-seize    ares soixante    centiares  de pré, situé 
 en la prairie d’Etampes,    au bas du   Petit-Saint-Mars,  champtier de la
 Fontaine-du-Saule; tenant   d’un long monsieur   Charpentier,  d’autre levant
 le représentant  Gudin et par hache plusieurs,   d’un bout à
 une sente, d’autre bout  à plusieurs.  — Sur la mise  à  prix
 de: 1,800 fr. — Neuvième    lot.  — Neuf ares cinquante-huit 
   centiares de terre et vigne, au terroir   d’Etampes,  lieu dit les Ridelles; 
   tenant d’un long Narcisse Destouches,   d’autre Poussard,  d’un bout à 
   plusieurs, d’autre le chemin de Saint-Hilaire.  — Section  A, numéros 
   2246, 2247. — Sur la mise à prix de:  200 fr. —              Dixième 
 lot.  — Six ares trente-huit  centiares de terre et vigne, terroir de 
 saint-Martin  d’Etampes, champtier  des Cheveriaux;  tenant d’un côté 
 Poussard,  d’autre Bourdeau-Grégy,  d’un  bout un meurger, d’autre 
 le chemin de  Pierre fitte. — Sur la mise à  prix de: 180 fr. — Onzième 
   lot. — Trois ares dix-neuf centiares  de terre, au mêm eterroir, 
   champtier des Preneuses; tenant des deux  longs Etienne Caquet, d’un bout 
  monsieur de Saint-Périer, d’autre  bout la rivière de Chalouette. 
  — Sur la mise à prix de: 00  fr. — Douzième lot. — Trois ares dix-neuf centiares de terre, 
     audit terroir, champtier   des Hautes-Glaces; tenant d’un long la veuve 
   Girault,   d’autre Henri Armant   ou son acquéreur, d’un bout Chauvet; 
   d’autre  bout Caille. — Sur la  mise à prix de: 50 fr. — Treizième 
    lot.                         — Neuf  ares cinquante-sept   centiares de terre, même terroir, 
   champtier des  Basses-Coutures,  au-dessus  du parc Dinant; tenant d’un 
 côté   Jacques Chauvet,  d’autre côté  Alphonse 
 Chauvet, des deux bouts  des sentes. — Sur la mise à prix de: 250 
fr. — Quatorzième   lot. — Huit ares cinquante-un centiaires 
 de terre, sis au terroir de   Saint-martin  d’Etampes, chantier des Grands-Bois; 
  tenant d’un bout plusieurs,   d’autre  bout le chemin de Boutervilliers. 
 — Sur  la mise à prix de:  250 fr.  — Ferme d’Avrainville. — Quinzième lot. — Un corps 
  de ferme appelé     La Prévôté, sise commune 
d’Avrainville,  près    Arpajon, composée, savoir: — § 
1er. — Bâtiments.  — Les    bâtiments nécessaires à 
l’exploitation de la ferme  de  la Prevôté et à l’habitation 
du fermier, distribués      en cuisine, chambres et cabinets y attenant, 
fournils, chambre au-dessus,      greniers, granges, écuries, étables, 
bergeries, poulaillers,      toits à porcs et autres bâtiments 
en dépendant, cour     et jardin clos de murs, le tout contenant en 
superficie quatre-vingt-six    ares cinq centiares, et tenant à la 
grande route, d’autre côté      à l’église et à
la propriété de monsieur      Pigalle, d’un bout par devant
à la rue et place devant l’église,      et d’autre bout par
derrière sur le sieur Pierre Leroy.  —  §   2. — Terres labourables.
— La quantité de soixante-seize  hectares  huit ares onze centiares
de terre labourable, en dix-huit pièces,    situées sur les
différents champtiers de la commune d’Avrainville,    et dont la désignation
suit. — […] — Sur la mise à prix de:    150,000 fr. — [p.3] S’adresser,
pour les renseignements: A Etampes, — 1°    En l’étude de Me Decolange,
avoué poursuivant la vente, rue    Saint-Antoine, n°17. — 2°
en celle de Me Buchère, avoué    présent à la
vente, rue Saint-Jacques, n°5. — 3° en   celle de Me Beslay, notaire,
rue Saint-Jacques, n°81. — 4° en celle   de Me Godin, notaire, rue
de la Juiverie, n°23. — 5° en celle de  Me Fougeu, notaire, rue Saint-Antoine,
n°25. — Fait et dressé     par l’avoué poursuivant soussigné.
— A Étampes, le   vingt-trois    décembre mil huit cent cinquante-trois.
— Signé,   Decolange.    — Ensuite est écrit: Enregistré
à Étampes,    le   vingt-trois décembre mil huit cent
cinquante-trois, folio 53,    case   2. Reçu un franc plus dix centime
pour le dixième.  —  Signé,   Perry.” 
 | Abeille d’Étampes
        42/52  (24 décembre 1853), pp. 1-2. 
 |  
                    | 1856 
 | Le recensement de 1856 
 trouve  au n°7 de la rue Badran: “Eugène 
 Boucher,  meunier, 48 ans — Rose Virginie Bonneau 
 femme Bouché, sa femme, 47 ans — Adelaïde 
 Rose Devestre, domestique, 42 ans — Ferdinand Henry 
 Filou, commis marchand de grains 19 ans”. On trouve 
 au n°2 de la rue Reverseleux             “Jean 
 Baptiste Félix Masure, garde moulin,  28 ans — Emilie Vaury femme Masure, sa femme, 19 ans.” 
 | Recensement de 1856
conservé    aux Archives municipales d'Étampes (saisie   Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                    | 1861 
 | Le recensement de 1856 
 trouve  au n°5 de la rue Badran: “Eugène 
 Boucher,  meunier, 53 ans — Rose Bonneau femme Bouché, 
  sa femme, 51 ans — Doré ??, garde moulin, 
21  ans — Alexandrine Laurent domestique, 22 ans.” 
 | Recensement de 1861
conservé    aux Archives municipales d'Étampes (saisie   Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                                         | 1866 
 | Le   9  octobre,     décès     de Doucet âgé
de 80  ans:  “Du mercredi     dix octobre mil huit   cent  soixante six,
une heure  de relevée.   —  Acte de décès    de    
        Nicolas   François    Doucet, propriétaire,
   âgé  de quatre vingts ans,   décédé
hier   à onze heures  du soir, en son  domicile en cette ville, rue
du Haut-Pavé,    natif d’Etampes,  veuf  de Thérèse
Hortense Pasquier, décédée         à Etampes,
fils de Nicolas Doucet, décédé     à    Chitenay
(Loir et Cher) et de Marguerite Rose Bonté,   décédée
       à Étampes. — Les témoins   ont été
 les    sieurs  Etienne Auguste Decolange, propriétaire   et membre
du  conseil    municipal,  âgé de cinquante six ans,   cousin
du décédé,         et Pierre Roussilhe, agent   de police,
aussi âgé de cinquante         six ans, domiciliés  
de cette ville, qui ont signé avec    nous     Faustin Frédéric 
   Barré, adjoint spécialement        délégué 
   par le maire d’Etampes, après lecture        faite du présent 
   et le décès constaté par    nous    soussigné. 
   — [Signé:] Decolange — Roussilhe — Fred.    Barré    adj.” 
 | Registre d’État 
      civil      d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                                         | 1866 
 | Dès       le  20  octobre,  annonce de vente après 
décès:  “Étude        de Me Hautefeuille,  notaire à 
Étampes.  — A vendre par   adjudication     par suite de  décès, 
en l’étude  et  par le ministère     de Me Hautefeuille,  notaire 
à Étampes,     le dimanche 18 novembre     1866, à midi, 
 trois moulins faisant   de  blé farine, situés     à 
Étampes,  sur le   rivière  de Chalouette, savoir:  —  le Moulin 
supérieur  de   Badran, ayant son  entrée sur la rue  Badran; 
— le Moulin inférieur    de Badran”,  ayant son entrée    rue 
Reverseleux; — et le grand Moulin   de la Trinité;  — ensemble  le 
 mécanisme connu sous la dénomination    de prisée; 
  — une  maison bourgeoise sise à Étampes,   rue  du Haut-Pavé, 
     N°27; — et sept pièces de terres   sises terroir  de Saint-Martin 
     d’Étampes. — La maison bourgeoise   est libre de toute  location; 
  les   autres immeubles sont loués:   — Le Moulin supérieur 
 de  Badran,   jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant   5,750 fr. de loyers 
annuels;    —    Le Moulin inférieur de Badran,  jusqu’au 1er 
juillet 1872,   moyennant    5,250 fr. de loyers annuels; — Le grand Moulin 
de la Trinité,   jusqu’au    1er septembre 1872, moyennant  5,500 fr.
de loyers annuels. —  Et les sept   pièces de terre, pour  une année
expirant le 11  novembre 1867.   — Tous ces biens appartiennent  à
la famille Doucet.   — Il sera   accordé toutes facilités 
 pour le paiement des prix.  — S’adresser,   pour tous renseignements: à 
 Me Hautefeuille, notaire   à Étampes,    dépositaire 
 du cahiers des charges et  des titres de propriété.” 
 | Abeille     d’Étampes      55/42 (20 octobre 1866), 
p. 3, annonce signalée     par Jean-Marc Warembourg     (dont un scan 
            ci-dessus). 
 |  
                         | 1870 
 | Le 23 mars, le
moulin    est   vendu  par M. et Mme Gilquin à M. et Mme Martin. 
 | Acte de vente,
collection      privée. 
 |  
                       | 1872 
 | Le samedi 7 décembre, 
     naissance de deux fils jumeaux du meunier (meunier du moulin Badran inférieur,
     ou supérieur?): “Du samedi sept décembre
     mil huit cent soixante douze, deux heures de relevée. — Acte
de   naissance   de Joseph Augustin Rebiffé, du sexe masculin, né
  ce jour à   quatre heures du matin chez ses père et mère,
  fils de Louis   Emile Rebiffé, meunier, âgé
de   trente-deux ans, et  de Agathe Patry son épouse, âgée
  de trente ans, domiciliés   de cette ville rue Badran. — Les témoins
  ont été les   sieurs Ernest Charles Houdoin, huissier audiencier
  âgé de quarante-neuf   ans et Adolphe Moreau, meunier (1), âgé
  de trente-trois  ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation 
  de l'enfant et sur la déclaration du père d'icelui qui a, 
ainsi   que les témoins, signé avec nous Michel Amable Bouvard, 
adjoint   délégué par le maire d'Etampes, après 
lecture   faite. [Signé:] Ernest Houdouin — E. Rebiffé — A. 
Moreau —    Bouvard adj.” —             “Du samedi sept décembre 
mil huit cent soixante douze, deux heures de relevée. — Acte de naissance 
de Joseph Gabriel Rebiffé,   du sexe masculin, né ce jour à 
quatre heures du matin chez  ses père et mère, fils de Louis 
Emile Rebiffé, meunier,   âgé de trente-deux ans, 
et de Agathe Patry son épouse,   âgée de trente ans, domiciliés
de cette ville rue Badran.   — Les témoins ont été les
sieurs Ernest Charles Houdoin,   huissier audiencier âgé de
quarante-neuf ans et Adolphe Moreau,   meunier (1),
  âgé de trente-trois   ans, domiciliés de cette ville.
  — Sur la représentation de  l'enfant et sur la déclaration
 du père d'icelui qui a, ainsi  que les témoins, signé
 avec nous Michel Amable Bouvard, adjoint  délégué par
 le maire d'Etampes, après lecture  faite. [Signé:] A. Moreau
 — E. Rebiffé — Ernest Houdouin — Bouvard adj.” 
 | Registre d’État
    civil        d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 
      (1)
     Adolphe Moreau était meunier du moulin ??? (signalé comme
   meunier  à Étampes par les Annuaires du département
   de Seine-et-Oise  de 1865 à 1880, mais il ne l'est palus en
1881,   puisque Léon  Marquis ne le cite pas.)
 |  
                      | 1877 
 | Le 28 octobre, naissance 
   au  moulin d'un fils du meunier: “Du lundi vingt neuf octobre mil huit 
cent   soixante  dix sept, onze heures du matin. — Acte de naissance 
de Emile   Paul Etienne  Marchon, du sexe masculin, né hier à 
trois heures   trente minutes  du soir, chez ses père et mère, 
fils de Paul   Marchon, meunier,  âgé de vingt sept ans, 
et de Marie Adèle   Hélène  Auger, son épouse, 
âgée de dix  huit ans, domiciliés  de cette ville rue 
Badran numéro cinq. —   Les témoins ont  été 
les sieurs François Etienne   Gagneux, propriétaire,  âgé 
de soixante quatre ans, bisaïeul  maternel de l'enfant,  et Gustave Marchon,
aussi propriétaire, âgé  de quarante  deux ans, [raturé:
grand] oncle paternel du dit enfant,  tous deux membres du conseil municipal
et domiciliés de cette ville. —  Sur la présentation de
l'enfant, et sur la déclaration du père  d'icelle qui a, ainsi
que les témoins, signé avec nous Etienne  Auguste Decolange, 
adjoint délégué par le maire d'Etampes,  après 
lecture faite. — [Signé:] P. Marchon — Gagneux —   
          Marchon — Decolange.  — [(En marge:) Décédé 
  à Etampes le 21 septembre  1956  (signature illisible)]” 
 | Registre de l'état
    civil  d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                              | 1881 
 | Le moulin
Badran    supérieur      sur la Chalouette, rue Badran, a pour meunier
            Couteau.    C’est un  simple moulin   à eau qui
avec ses deux paires de meules,    produit  six sacs de farine   par jour. 
 | Marquis     96 
 |  
                                         | 1881 
 | Les   deux   moulins     Badran “ne sont
séparés     que par une    cloison et forment deux locations
distinctes; on les appelle     parfois moulins                Caroline.” 
 | Marquis     103;   FG-ELP   15. 
 |  
                     | 1881 
 | Le recensement de 1891
  trouve    au n°5 apparemment inoccupé puisqu'il n'est pas mentionné, 
    mais au n°7, confondu apparemment avec le n°5: “Paul Marchon, meunier, chef de famille,
31 ans — Marie Auger, femme,
22 ans — Emile Marchin, fils, 4 ans — Octavie Moufle, domestique, 15 ans”. 
 | Recensement de 1881,
 réédition     numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales     de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011). 
 |  
                      | 1882 
 | Le 29 mai, naissance 
 au  moulin   d'une fille du meunier: “L'an mil huit cent quatre vingt deux,
  le  onze septembre   à dix heures du matin. Par devant nous Louis
 Martial  Hautefeuille,   premier adjoint spécialement délégué
   par le maire  de la ville d'Etampes, officier de l'état civil de
 la  dite ville, arrondissement d'Etampes, département de Seine et
Oise,  a comparu le sieur Paul Marchon, meunier, âgé
de trente  un ans, domicilié de cette ville rue Badran numéro
sept, lequel  nous a présenté une enfant du sexe féminin
qu'il nous  a dit être née hier à une heure du matin
en son domicile  de lui et de Hélène Marie Adèle Auger,
son épouse,  âgée de vingt-deux ans, avec laquelle il
demeure et à  laquelle enfant il a donné les prénoms
de Marguerite Pauline  Emilie. Lesdites déclaration et présentation
faites en présence  des sieurs Charles Auguste Dujoncquoy, âgé
de quarante ans, et Georges Eugène Alcide Dujoncquoy, âgé
de vingt neuf ans, tous deux négociant et domiciliés en cette
ville. Et ont le déclarant et les témoins signé le présent
acte avec nous adjoint susnommé après lecture faite. —
[Signé:] Eug. Dujoncquoy — P. Marchon — Aug. Dujoncquoy —
Hautefeuille. — [(En marge:) Décédée le 12 février
1961 à Domléger (Somme). Le 9.9.1961. Le greffier (Signature
illisible)]” 
 | Registre de l'état
    civil  d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                     | 1886 
 | Le recensement de 1886
  trouve    au n°5 de la rue Badran: “Louis Stanislas
  Cuit,   journalier, vivant seul, 69 ans — Pierre Cantien Brosses, propriétaire, 
    vivant seul, 82 ans”. 
 | Recensement de 1886,
 réédition     numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales     de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011). 
 |  
                     | 1891 
 | Le recensement de 1891
  trouve    au n°5 de la rue Badran le garde moulin qui résidait
  en 1886  au n°9, c'est-àdire au moulin Baildar: “Félix   Nabot, garde moulin, chef [de famille], 45 ans               — Louise Launay,   épouse, sans
profession, 44 ans — Gustave Nabot, fils, mécanicien,   22 ans — Théodore Nabot,   fils, bijoutier,
  16 ans — Hélène
   Nabot, enfant, 11 ans”. 
 | Recensement de 1891,
 réédition     numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales     de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011). 
 |  
                     | 1896 
 | Le recensement de 1896
  trouve    au n°5 de la rue Badran: “Félix
  Nabot,   garde moulin, 50 ans — Louise Launay, épouse, 49 ans — Théodore
  Nabot, enfant, 21 ans               — Hélène   Nabot, enfant, couturière, 16 ans
              — Clara Nabot,
 sœur, sans profession, 57   ans”. Le meunier habite au n°6: “Paul Marchon,
 meunier, chef [de famille], 35 ans — Hélène Auger, femme, 25   ans — Emile Marchon, enfant,   8 ans — Marguerite Marchon,   enfant, 3 ans — Octavie Moufle,   domestique, 19 ans”. 
 | Recensement de 1896,
 réédition     numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales     de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011). 
 |  
                              | 1898 
 | Le meunier 
résidant         rue Badran est toujours Paul Marchon (qui tient
aussi le moulin     Sablon, tandis  que   Valentin Marchon tient le moulin
de Gérofosse     et Gustave Marchon  celui  de Vaujouan). 
 | État
 des   moulins,     édition  de 1898 (ici). 
 |  
                     | 1901 
 | Le recensement de 1901
  trouve    au n°5 de la rue Badran: “Félix
  Nabot,   garde moulin, 55 ans — Louise Launay, épouse, sans profession,
  54 ans”. 
 | Recensement de 1901,
 réédition     numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales     de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011). 
 |  
                     | 1906 
 | Le recensement de 1906
  trouve    au n°5 de la rue Badran: “Félix
Nabot,  garde   moulin, employé par Marchon,
  chef   [de famille], né à Etampes en 1845 — Louise Launay, épouse, sans profession, 
  née à   Etampes en 1846 — Théodore   Nabot, rogneur employé par l'imprimerie 
              La Semeuse, fils, né  à Etampes en 1874 
             — Louise Grazon, 
  belle fille, sans profession, née à Condé en 1872”. 
 | Recensement de 1906,
 réédition     numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales     de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011). 
 |  
                         | 1911-1914 
 | L’Annuaire de
 Seine-et-Oise,      dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite
             “Marchon  (E.), rue de Badran”
de 1911 à 1914; après     cette date, à  partir de 1916,
 l’Annuaire ne mentionne plus    de meunier à cette adresse. 
 | Annuaire du département 
      de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911 p. 454; 1912, p. 
476;     1913, p. 478; 1914, p. 182; 1916, p. 478. 
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                            | 1915 
 | La ville ayant 
 besoin    de  locaux   pour abriter des aviateurs autant que des prisonniers 
 allemands     passe une   convention avec plusieurs meuniers, dont  “madame 
             Aglaé      Colombe  Gatineau, propriétaire à
 Paris, boulevard Diderot,                 veuve  Léon Antoine
 Martin, M. Pierre Saulnier,     avocat à la  cour d’appel
et  madame Claire Martin, son épouse,     demeurant ensemble 
à  Paris, boulevard Saint-Germain 27, propriétaire     du moulin
 Badran  ou moulin supérieur Badran”. 
 | Archives Municipales,
     Délibérations     du Conseil municipal,  1915, p.
143                (saisie   B.G.,  source signalée
     par FG-ELP 15). 
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                | 1920 
 | “Conseil municipal d’Étampes
              — Session de
novembre               — 8e
séance               —
Séance   du mardi 28 décembre 1920 —   Sous la présidence de M. Marcel Bouilloux-Lafont
maire d’Etampes             —
[...] Moulin Badran. —
Ce moulin était occupé pendant la guerre par des soldats; avant
de servir de casernement il n’était  pas en très bon état;
c’est au point, nous dit M. Charron, que son propriétaire voulait
le mettre à bas! Après le passage des troupes, c’est bien pis;
il ne tient plus debout du tout et il se pourrait fort bien qu’un de ces
beaux matins la Juine en emportât ce qui peut être emporté.
            — Mais la propriétaire,
            Mme Bascle, a exigé de la ville, sa réparation;
et comme il n’avait pas été dressé d’état des
lieux lors de la prise de possession, elle a réclamé la somme
de 34 000 francs. Pour échapper à ce paiement, la ville
a acheté le moulin 20 000 francs et s’est retournée vers
l’Intendance en lui réclamant la réparation du moulin: mais
l’Intendance n’offre que 14 600 francs; c’est trop peu. La ville va-t-elle
donc lui intenter un procès?             — M. Lory propose de mettre en vente le moulin, en faisant
bénéficier l’acheteur de l’indemnité offerte par l’Intendance;
la ville rentrerait dans ses 20 000 francs, car il y a un très
beau jardin, attenant au moulin. —
M. Jousset ne croit pas qu’on puisse le vendre à un prix très
élevé.             —
Monsieur le Maire redoute des mécomptes si on attente un procès
et il place le Conseil devant les trois propositions suivantes: 1° mettre
en adjudication avec, pour l’acheteur les droits qu’a la ville sur l’Intendance;
2° accepter l’offre de l’Intendance et vendre le moulin tel qu’il est;
3° faire un procès et vendre le moulin si l’occasion se présente.
            — Le Conseil, assez
embarrassé, finit par chargé [sic] M. le Maire de faire une
nouvelle démarche  auprès de l’Intendance pour obtenir au moins
une somme de 18 000  fr., ce qui n’est pas énorme, vu les dégâts
commis par  les soldats et le coût actuel des réparations. [...]” 
 | L’Abeille d’Étampes 
 (1er janvier 1921) (repéré et saisi par Bernard Métivier,
  qui note que les comptres-rendus de l'Abeille sont plus précis détaillés
  que ceux qui sont portés dans le Registre des délibérations
  municipales) 
 |  
              | 1922 
 | “Registre des délibérations
 du Conseil municipal — Session
 de février — Séance
 du 4 avril 1922 — L’an mil
neuf cent vingt deux, le mardi 4 avril, à quatorze heures, le Conseil
municipal dûment convoqué, s’est réuni sous la présidence
 de Monsieur Auguste Lescuyer, premier adjoint faisant fonction de Maire
en  l’absence de ce dernier. […] Huis-clos. —  Question du logement à Etampes— Monsieur le Président indique
à l’assemblée que Messieurs Pavard et Mausset, pères
respectivement de huit et neuf enfants, demeurant à Etampes, rue Saint-Martin,
56, lui ont adressé une pétition dans laquelle ils font part
au Conseil de ce qu’ils sont menacés d’être expulsés
de leur logement pour le 25 décembre; ils demandent à la ville
 de vouloir bien leur procurer des logements pour eux et leur nombreuse famille.
             — Il indique en
 autre que Monsieur Dufayet gardien du moulin Badran, appartenant
à  la ville et qui doit prochainement mis en adjudication, lui a écrit
 pour l’aviser de ce qu’il ne trouvait pas de logement, et ne quitterait
pas  le moulin, invoquant d’ailleurs à son profit le bénéfice
 de la prorogation légale de guerre; — Monsieur le Président craint que cette situation
 ne vienne mettre obstacle à la vente du moulin; il ajoute que la
question  du logement lui paraît insoluble. — Monsieur Léauté préconise l’achat
 d’immeubles ou l’aménagement des deux étages. [...] 
[p.  184] Acquisition du moulin Badran. — Monsieur le Président expose au Conseil que, dans
 le compromis du 30 septembre 1920, préalable à la réalisation
 par acte authentique de la vente du moulin Badran par les consorts Bascle
 à la ville d’Etampes, il a été stipulé que le
 prix de vingt mille francs serait payable aux vendeurs aussitôt les
 formalités de transcription et de purge remplies avec intérêts
 au taux légal à compter du 1er octobre 1920: le compromis
est  revêtu de l’approbation préfectorale en date du 15 mars
1921.  Or, par quittance des 31 décembre 1921 et 7 janvier 1922, les
            consorts  Bascle ont reconnu avoir reçu de la ville
d’Etampes: — 1°). la somme
de vingt mille francs,  prix principal de la vente, —  2°). celle de six cent onze francs
10 centimes pour intérêts  de ce prix du 15 mai 1921 au 25 décembre
de la même année,  date à laquelle la somme était
à leur disposition. —
Monsieur le Président précise  qu’il est encore dû aux
consorts Bascle les intérêts du  prix du 1er octobre 1920 au
14 mai 1921, soit six cent vingt-quatre francs  et demande à l’assemblée
l’autorisation de payer cette somme.              — Le Conseil, après  en avoir délibéré,
et à l’unanimité: —
 Décide que ladite somme de six cent vingt-quatre francs sera
payée aux consorts Bascle  sur le reliquat du crédit
de 23 000 francs figurant sous l’article  114 du budget ordinaire de
1921, « Acquisition du moulin Badran  inférieur »
reliquat qui sera compris au budget additionnel   de 1922 aux restes
à payer. — [En marge:
Vu et approuvé, Versailles, le 28 avril  1922. P. le Préfet,
le secrétaire gal délégué.  Signé Connat]
[...]” | Registre des délibérations
 du Conseil municipal. Session de février. Séance du 4 avril
 1922, pp. 183-184 (repéré et saisi par Bernard Métivier,
 2012) 
 |  
                         | 1924 
 | Le 30 mai le moulin 
  est   vendu   par MMes Veuve Martin et Veuve Saulnier à 
  M.   et Mme              Fournier. | Acte de vente, collection privée. 
 |  
                              | 1938 
 | Le moulin
est   déclassé. 
 | FG-ELP 15
alléguant         AD91 7S 49. 
 |  
                              | ? 1942 
 | Le moulin
aurait    cessé    de fonctionner à cette date. 
 | SV&SH
59  sans   référence. 
 |  
                         | ?? 
 | Dècès 
  de              Fournier.   Le moulin passe à sa fille Estelle
    Constance Fournier épouse               Jean Sudour,
 marchand   de volailles au Puiset (Eure-et-Loir). | cf. infra. 
 |  
                         | ?? 
 | Dècès 
  d’Estelle     Constance Fournier épouse Sudour; le 
moulin  passe à                  Jeannine Marie Sudour épouse 
  Bellanger. 
 | cf. infra. 
 |  
                         | 2000 
 | Le 15 mars, le
moulin    est   vendu  par madame Jeannine Marie Sudour épouse
Bellanger    à               Daniel et Marie-Hélène
 Percy. | Acte de vente, collection privée. 
 |  
                              | 2003 
 | Il reste l’emplacement 
      et  l’axe  de la grande roue. 
 | FG-ELP 15. 
 |  Chacun
               est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
               les grandes rivières.
 
 
 B.G., 18 mai 2011. 
 
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