CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin Martin alias Badran inférieur
compilation
     
Le moulin Martin alias Badran inférieur le 14 avril 2011 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin Badran inférieur le 14 avril 2011 (cliché Bernard Gineste)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin Badran inférieur, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Les deux moulins Badran sur le plan du cadastre de 1827
Les deux moulins Badran sur le plan du cadatre de 1827

Mise en vente du moulin de la Trinité et des deux moulins Badran en octobre 1866
Mise en vente du moulin  en octobre 1866 (Abeille)
Annonce signalée par Jean-Marc Warembourg

Abeille du 3 novembre 1894
Mise en location des deux moulins Badran, Abeille d’Étampes, du 3 novembre 1894

REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     — Tout autre renseignement ou document sur le moulin Badran inférieur alias moulin Martin.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin.
 
Le moulin Martin alias Badran inférieur le 14 avril 2011 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin Badran inférieur le 14 avril 2011 (clichés Bernard Gineste)

Le moulin Martin alias Badran inférieur le 14 avril 2011 (cliché Bernard Gineste)
L’ensemble des deux moulins Badran

Le moulin Martin alias Badran inférieur le 14 avril 2011 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin Martin alias Badran inférieur le 14 avril 2011 (cliché Bernard Gineste)
Le lavoir du moulin

Le moulin Martin alias Badran inférieur le 14 avril 2011 (cliché Bernard Gineste)
La Chalouette au sortir du moulin Martin alias Badran inférieur.


Le moulin Martin alias Badran inférieur
Renseignements disponibles

     Ce premier dossier est un peu sommaire et sera complété ultérieurement, notamment pour tout ce qui concerne la période où le moulin fut utilisé pour loger les prisonniers allemands..

Date
Renseignements
Sources
XVIIIe s.
Établissement du moulin Badran inférieur.
FG-ELP 15
1768
Mention du moulin.
FG-ELP 15 alléguant aux Archives municipales d’Étampes des “Huit registres d’impôt non cotés datés de 1759 à 1789.”
1778
Claude Dureuil, chirugien-major de  l’Hôtel-Dieu, est propriétaire de l’un des moulins Badran.
Marquis 103, sans référence.
? 1786
? Construction du moulin.
SV&SH 60 sans référence.
1801
Le moulin de Badran, qui pour meunier et pour contribuable Dhuilly, a deux roues, et peut produire 71,50 quintaux de farine par jour pour les marchands et les négociants.
État des moulins, édition de 1801 (ici).
1810
Selon les renseignements fournis par le maire au sous-préfet en vue de la constitution du tribunal de commerce de Dourdan, Jacques Deslouis emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle est de 18.000 franc (elle est aussi prise en compte pour établir celle du propriétaire, qui tient personnellement le moulin supérieur, soit 18.000+18.000=36.000 franc), son capital de 30.000 franc, son revenu annuel de 3.000 franc. L’origine de sa fortune est ancienne (il avait d’abord été porté nouvelle, ce qui a été ensuite raturé). Il a 60 ans et 1 enfant. Il est très actif et laborieux. Il peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question Ses lumieres s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une education qui lui permette de bien énoncer et de bien rediger ses idées?”, le maire ne répond pas (il répond seulement oui dans 8 cas sur 22).
État des moulins, édition de 1810 (ici).
1816
Le moulin, appartenant à Deslouis père, est tenu par Deslouis fils et casse 450 sacs de grains par mois. Le revenu de 3000 francs (contre 2.640 pour le moulin supérieur) porté par la matrice primitive est alors porté à 2587 francs (à égalité avec le moulin suférieur).
État des moulins, édition de 1816 (ici).
1817
Le recensement de 1817 trouve au n°2 de la rue Reverseleux: Jacques Louis Deslouis, meunier, 35 ans — Joséphinje Flore Flizet, sa femme, 25 ans — Louis Adolphe Deslouis, 5 mois Jean Chaudé, garçon meunier, 19 ans Julie Girault, domestique, 25 ans”.
Recensement de 1817 conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
? 1819
? “Sans doute reconstruit” à cette date.
SV&SH 60 sans référence.
1822
??
État des moulins, édition de 1822 (ici).
1825
Entièrement détruit par un incendie mais réédifié la même année.
SV&SH 60 sans référence.
1830
Le moulin Badran (apparemment en comptant ses deux roues) appartenant à Pasquier produit 400 sacs de farine par mois.
État des moulins, édition de 1830 (ici).
1831
Mention globale du moulin Badran, qui a deux roues et emploie quatre ouvriers comme appartenant à M. Pasquier.
État des moulins, édition de 1831 (ici).
1834
Le moulin Caroline est mentionné comme ayant deux roues.
État des moulins, édition de 1834 (ici).
1836
Le recensement de 1836 trouve an n°5 de la rue Badran: Caroline François Pasquier, meunière, 40 ans Pelagie Jousse, domestique, 46 ans Therese Girard, domestique, 17 ans”. On remarquera qu’il n’y a pas alors de n°7.
Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
Le moulin Badran inférieur, tout comme le moulin Badran supérieur, a une rue, emploie deux ouvriers, fait de blé farine et appartient à Caroline Pasquier. Le déversoir et les vannes du moulin supérieur sont réglés par arrêté prefectoral du 22 septembre 1815, approuvé par le ministre de l’Intérieur le 26 aout 1816, tandis que le moulin inférieur n’a pas de déversoir, les vannes étant réglées par arrêt de la Table de Marbre du 21 octobre 1779.
État des moulins, édition de 1838 (ici).
1852
Les deux moulins Badran et celui de la Trinité sont propriété de Doucet Pasquier, qui réside rue du Haut-Pavé.
État des moulins, édition de 1852 (ici).
1853
Mise en vente des deux moulins Badran et des biens afférents: “Annonces. — Etude de Me Decolange, avoué à Etampes rue Saint-Antoine, n°17. — Vente sur licitation entre majeurs et mineure, en l’audience des criées du Tribunal de première instance séant à Etampes, 1° deux moulins appelés les moulins Badran situés à Etampes, 2° une ferme située commune d’Avrainville, près d’Arpajon; 3° et diverses maisons, pièces de terre, pré, aunaie, vigne, le tout situé commune et terroir d’Étampes, en quinze lots. — L’adjudication aura lieu le mardi vingt-quatre janvier mil huit cent cinquante-quatre, onze heures du matin. — On fait savoir à tous qu’il appartiendra que, en exécution 1° de la grosse en forme exécutoire, signée, scellée et enregistrée, d’un jugement contradictoirement rendu par le tribunal  de première instance séant à Etampes, le trente août mil huit cent cinquante-trois, enregistré et signifié; — 2°et de la grosse aussi en forme exécutoire, signée, scellée et enregistrée, d’un deuxième jugement rendu contradictoirement par le Tribunal civil de première instance séant à Étampes, le vingt-neuf novembre mil huit cent cinquante-trois, enregistrée et signifiée; — il sera, aux requête, poursuite et diligence de madame Thérèse-Hortense Pasquier, épouse de monsieur Nicolas-François Doucet, ancien meunier, propriétaire, avec lequel elle demeure à Etampes, rue du Haut-Pavé, et ce dernier comme l’assistant et autorisant; ladite dame au nom et comme héritière pour moitié de madame Caroline Pasquier, dame Lemet; ayant pour avoué Me Decolange; en présence, ou eux dûment appelés, de 1° monsieur Pierre Poingeau, ancien meunier, demeurant à Etampes, rue Badran, agissant tant en son nom personnel, à cause des droits qu’il peut avoir dans la succession de sa femme, que comme tuteur naturel et légal de Pauline-Caroline Roingeau, sa fille mineure, issue de son mariage avec la dame Constance-Emilie Pasquier, son épouse, décédée; — 2° Monsieur Emile-Alexandre Roingeau fils, meunier, demeurant à Etampes;— 3° Madame Emélie Roingeau, épouse de monsieur Napoléon Lesage, meunier, avec lequel elle demeure à Étampes, rue Badran, et ce dernier comme assistant et autorisant son épouse; — Les dits sieur Roingeau fils, dame Lesage et mineure Roingeau, seuls héritiers, chacun pour un tiers, de madame Roingeau sus-nommée, leur mère; — Ayant pour avoué Me Buchère; — 4° Et monsieur François-Martin Levol, propriétaire à Dourdan (Seine-et-Oise), subrogé-tuteur de ladite mineure Pauline-Caroline Roingeau, nommé à cette fonction par délibération du conseil de famille de ladite mineure, en date du vingt-un novembre mil huit cent cinquante-trois, enregistrée, et qu’il a acceptée suivant délibération du vingt-huit du même mois, aussi enregistrée; — procédé les jour, lieu et heure ci-dessus indiqués, à la vente des immeubles dont la désignation suit. — Désignation: — Immeubles situés commune et terroir d’Etampes. — Premier lot. — Deux moulins à eau appelés les moulins de Badran, situés à Etampes, faubourg Saint-Martin, sur la rivière de la Chalouette, composés de bâtiments d’exploitation et d’habitation, et autres bâtiments accessoires,  cour, vastes jardins plantés d’arbres fruitiers et d’agrément, avec les droits de pente, chutes d’eau et autre s  qui s’y rattachent; ils peuvent former deux moulins distincts qui se trouvent aujourd’hui en communication au moyen de portes percées dans le mur séparatif, et qui les desservent tant au rez-de-chaussée qu’au trois étages. — Le moulin supérieur a son habitation dans un bâtiment [p.2] composé de plusieurs pièces au rez-de-chaussée et au premier étage; le moulin inférieur a également un bâtiment d’habitation avec rez-de-chaussée et premier étage. Les deux moulins ont des cours et des jardins distincts et séparés par des clôtures en maçonnerie; magasins considérables dans les deux établissements, écuries, remises, lavoirs, etc. — Chaque moulin possède aussi ses chutes d’eau divisées, et renferme des roues motrices et des mécanismes distincts et qui fonctionnent séparément. — Tous les bâtiments sont couverts en tuiles, à l’exception d’une faible partie en ardoises. — Ces deux usines convertissent en farine environs treize cent cinquante hectolitres de blé par mois. — Le tout tenant du midi à la maison ci-après désignée et à plusieurs, du nord à la rue Reverseleux, du couchant à la rue Badran, et du levant la rue des Tessiers. — Sur la mise à prix : 120,000 fr. — Deuxième lot. — Une maison située à Etampes, rue de Reverseleux, n°22; elle consiste, au rez-de-chaussée, en plusieurs chambres et cuisine, trois chambres au premier étage, grenier au-dessus, couvert en tuiles, corridors et escalier desservant toute la maison, cave, cour dans laquelle est un appentis servant de bûcher, lieux d’aisances, jardin planté d’arbres fruitiers et d’agrément entouré de murs de tous les côtés; il a une porte d’entrée sur la rue de Reverseleux; la petite porte qui communique au jardin du moulin sera bouchée aux frais communs des propriétaires contigus, et les murs de clôture mitoyens avec le premier lot. — Le tout tenant par  devant à la rue de Reverseleux, par derrière le premier lot, d’un côté Chauvet, et d’autre le premier lot. — Sur la mise à prix: 1600 fr. — Troisième lot. — Une mason située à Etampes, rue du Pont-Reverseleux, n°6, consistant, au rez-de-chaussée, en une chambre à feu ayant vue et entrée sur la rue et sur la cour, grenier au-dessus couvert en tuiles, petite cour à côté dans laquelle existe une buanderie; le tout tient à la rue, par derrière au premier lot, d’un côté à la veuve Chauvet, et d’autre à Boivin. — Sur la mise à prix de: 600 fr. — Quatrième lot. — Une maison, Cour-de-l’Ile, n°1er, en regard du pont d’Orléans, au faubourg Saint-Martin d’Étampes, consistant, au rez-de-chaussée, en une chambre à feu ayant vue et entrée sur la rue, grenier au-dessus, petit appentis à côté ayant entrée sur la rue, le tout couvert en tuiles, cave sous la maison dont l’entrée est dans le jardin ci-après. — Jardin derrière ces bâtiments ayant entrée par la rue de l’Ile, planté de treilles. — le tout tient par devant la rue de l’Ile, par derrière les héritiers de madame Limet, d’un côté sur la rivière Chalouette, d’autre sur le cinquième lot. — Sur la mise à prix de: 800 fr.— Cinquième lot. — Une maison située à ‘Etampes, rue du faubourg saint-Martin, cour de l’Ile, n°3, près le pont d’orléans, consistant en une chambre au rez-de-chaussée, ayant vue et entrée sur la rue, cabinet derrière, allée courante à côté de la chambre, écurie par derrière, grenier sur le tout, la couverture est en tuiles, jardin à la suite. — Le tout tient par devant à la rue ou cour de l’Ile, par derrière au premier lot, d’un côté au quatrième lot, et d’autre à la veuve Langevin. — Sur la mise à prix de: 700 fr. — Sixième lot. — Douze ares soixante-seize centiares d’aunaie, terroir d’Etampes, champtier du Gué-de-l’Avocat; tenant des deux longs à Caquet, d’un bout monsieur de Saint-périer, d’autre la rivière. — Sur la mise à prix de: 200 fr. — Septième lot. — Trois ares dix-neuf centiares de pré-aunaie, sis au terroir d’Etampes, en la prairie de Vauroux; tenant d’un long nord à monsieur de Bonnevaux, d’autre long à Pierre Carnevilliers, d’un bout mondit sieur de Bonnevaux, d’autre la rivière de Juineteau. — Sur la mise à prix de: 90 fr. — Huitième lot. — Soixante-seize ares soixante centiares de pré, situé en la prairie d’Etampes, au bas du Petit-Saint-Mars, champtier de la Fontaine-du-Saule; tenant d’un long monsieur Charpentier, d’autre levant le représentant Gudin et par hache plusieurs, d’un bout à une sente, d’autre bout à plusieurs. — Sur la mise à prix de: 1,800 fr. — Neuvième lot. — Neuf ares cinquante-huit centiares de terre et vigne, au terroir d’Etampes, lieu dit les Ridelles; tenant d’un long Narcisse Destouches, d’autre Poussard, d’un bout à plusieurs, d’autre le chemin de Saint-Hilaire. — Section A, numéros 2246, 2247. — Sur la mise à prix de: 200 fr. — Dixième lot. — Six ares trente-huit centiares de terre et vigne, terroir de saint-Martin d’Etampes, champtier des Cheveriaux; tenant d’un côté Poussard, d’autre Bourdeau-Grégy, d’un bout un meurger, d’autre le chemin de Pierre fitte. — Sur la mise à prix de: 180 fr. — Onzième lot. — Trois ares dix-neuf centiares de terre, au mêm eterroir, champtier des Preneuses; tenant des deux longs Etienne Caquet, d’un bout monsieur de Saint-Périer, d’autre bout la rivière de Chalouette. — Sur la mise à prix de: 00 fr. — Douzième lot. Trois ares dix-neuf centiares de terre, audit terroir, champtier des Hautes-Glaces; tenant d’un long la veuve Girault, d’autre Henri Armant ou son acquéreur, d’un bout Chauvet; d’autre bout Caille. — Sur la mise à prix de: 50 fr. — Treizième lot. Neuf ares cinquante-sept centiares de terre, même terroir, champtier des Basses-Coutures, au-dessus du parc Dinant; tenant d’un côté Jacques Chauvet, d’autre côté Alphonse Chauvet, des deux bouts des sentes. — Sur la mise à prix de: 250 fr. — Quatorzième lot. — Huit ares cinquante-un centiaires de terre, sis au terroir de Saint-martin d’Etampes, chantier des Grands-Bois; tenant d’un bout plusieurs, d’autre bout le chemin de Boutervilliers. — Sur la mise à prix de: 250 fr. — Ferme d’Avrainville.  Quinzième lot. — Un corps de ferme appelé La Prévôté, sise commune d’Avrainville, près Arpajon, composée, savoir: — § 1er. — Bâtiments. — Les bâtiments nécessaires à l’exploitation de la ferme de la Prevôté et à l’habitation du fermier, distribués en cuisine, chambres et cabinets y attenant, fournils, chambre au-dessus, greniers, granges, écuries, étables, bergeries, poulaillers, toits à porcs et autres bâtiments en dépendant, cour et jardin clos de murs, le tout contenant en superficie quatre-vingt-six ares cinq centiares, et tenant à la grande route, d’autre côté à l’église et à la propriété de monsieur Pigalle, d’un bout par devant à la rue et place devant l’église, et d’autre bout par derrière sur le sieur Pierre Leroy.  — § 2. — Terres labourables. — La quantité de soixante-seize hectares huit ares onze centiares de terre labourable, en dix-huit pièces, situées sur les différents champtiers de la commune d’Avrainville, et dont la désignation suit. — […] — Sur la mise à prix de: 150,000 fr. — [p.3] S’adresser, pour les renseignements: A Etampes, — 1° En l’étude de Me Decolange, avoué poursuivant la vente, rue Saint-Antoine, n°17. — 2° en celle de Me Buchère, avoué présent à la vente, rue Saint-Jacques, n°5. — 3° en celle de Me Beslay, notaire, rue Saint-Jacques, n°81. — 4° en celle de Me Godin, notaire, rue de la Juiverie, n°23. — 5° en celle de Me Fougeu, notaire, rue Saint-Antoine, n°25. — Fait et dressé par l’avoué poursuivant soussigné. — A Étampes, le vingt-trois décembre mil huit cent cinquante-trois. — Signé, Decolange. — Ensuite est écrit: Enregistré à Étampes, le vingt-trois décembre mil huit cent cinquante-trois, folio 53, case 2. Reçu un franc plus dix centime pour le dixième. — Signé, Perry.”
Abeille d’Étampes 42/52 (24 décembre 1853), pp. 1-2.
1856
n°2 rue Reverseleux Jean Baptiste Félix Masure garde moulin, 28 ans
Emilie Vaury femme Masure, sa femme, 19 ans

1865
Le 30 septembre, naissance au moulin de la fille du meunier: “Du lundi deux octobre mil huit cent soixante cinq, onze heures du matin. — Acte de naissance de Juliette Marie Valentine Marchon, du sexe féminin, née avant-hier à l’heure de midi, chez ses père et mère, fille de Jules Louis Marchon, meunier, âgé de trente ans, et de Pauline Charlotte Adèle Boudou, son épouse, âgée de dix huit ans, domiciliés de cette ville rue Reverseleux. — Les témoins ont été les sieurs Louis Anatole Dulit, boulanger, âgé de vingt huit ans, et Cantien Marin, marchand tailleur âgé de cinquante un ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant, et sur la déclaration du père d’icelle qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] J. Marchon — Dulit Anatole — Marin — Fred. Barré adj.. — [(En marge:) Par acte en date du 6 décembre 1898 célébré à la la mairie de Paris 17e arrondissement, Marchon Juliette Marie Valentin a contracté mariage avec Georges Amédée Alphonse Brousset. Pour mention, le greffier (signature illisible)].”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)

Signature de Jules Marchon en 1865
Signature de Jules Marchon en 1865

1866
Le 9 octobre, décès de Doucet âgé de 80 ans: “Du mercredi dix octobre mil huit cent soixante six, une heure de relevée. — Acte de décès de Nicolas François Doucet, propriétaire, âgé de quatre vingts ans, décédé hier à onze heures du soir, en son domicile en cette ville, rue du Haut-Pavé, natif d’Etampes, veuf de Thérèse Hortense Pasquier, décédée à Etampes, fils de Nicolas Doucet, décédé à Chitenay (Loir et Cher) et de Marguerite Rose Bonté, décédée à Étampes. — Les témoins ont été les sieurs Etienne Auguste Decolange, propriétaire et membre du conseil municipal, âgé de cinquante six ans, cousin du décédé, et Pierre Roussilhe, agent de police, aussi âgé de cinquante six ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Decolange — Roussilhe — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1866
Dès le 20 octobre, annonce de vente après décès: “Étude de Me Hautefeuille, notaire à Étampes. — A vendre par adjudication par suite de décès, en l’étude et par le ministère de Me Hautefeuille, notaire à Étampes, le dimanche 18 novembre 1866, à midi, trois moulins faisant de blé farine, situés à Étampes, sur le rivière de Chalouette, savoir: — le Moulin supérieur de Badran, ayant son entrée sur la rue Badran; — le Moulin inférieur de Badran”, ayant son entrée rue Reverseleux; — et le grand Moulin de la Trinité; — ensemble le mécanisme connu sous la dénomination de prisée; — une maison bourgeoise sise à Étampes, rue du Haut-Pavé, N°27; — et sept pièces de terres sises terroir de Saint-Martin d’Étampes. — La maison bourgeoise est libre de toute location; les autres immeubles sont loués: — Le Moulin supérieur de Badran, jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant 5,750 fr. de loyers annuels; —  Le Moulin inférieur de Badran, jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant 5,250 fr. de loyers annuels; — Le grand Moulin de la Trinité, jusqu’au 1er septembre 1872, moyennant 5,500 fr. de loyers annuels. — Et les sept pièces de terre, pour une année expirant le 11 novembre 1867. — Tous ces biens appartiennent à la famille Doucet. — Il sera accordé toutes facilités pour le paiement des prix. — S’adresser, pour tous renseignements: à Me Hautefeuille, notaire à Étampes, dépositaire du cahiers des charges et des titres de propriété.”
Abeille d’Étampes 55/42 (20 octobre 1866), p. 3, annonce signalée par Jean-Marc Warembourg (dont un scan ci-dessus).
1868
Le 5 janvier, naissance au moulin du fils aîné du meunier: “Du lundi six janvier mil huit cent soixante huit, trois heures de relevé. — Acte de naissance de Pierre Louis Jules Marchon, du sexe masculin, né hier à dix heures du matin, chez ses père et mère, fille de Jules Louis Marchon, meunier, âgé de trente deux ans, et de Pauline Charlotte Adèle Boudou, son épouse, âgée de vingt ans, domiciliés de cette ville, rue Reverseleux, numéro deux. — Les témoins ont été les sieurs Louis Anatole Dulit, boulanger, âgé de trente ans, et Ludovic Florimond Fortin, libraire, âgé de trente un ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant, et sur la déclaration du père d’icelle qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] A. Dulit — J. Marchon — Fortin — Fred. Barré adj. Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
Signature de Jules Marchon en 1865
Signature de Jules Marchon en 1865
1869
Le 29 janvier, décès au moulin en bas-âge du fils aîné du meunier: “Du jeudi premier février mil huit cent soixante neuf, heure de midi.  Acte de décès de Pierre Louis Jules Marchon, âgé d’un an, décédé vendredi vingt neuf dernier à neuf heures du soir chez ses père et mère, fils de Jules Louis Marchon, meunier âgé de trente deux ans et de Pauline Charlotte Adèle Boudou, son épouse, âgée de vingt un an, domiciliés de cette ville, rue Reverseleux, numéro deux,  Les témoins ont été le père de l’enfant décédé et Joseph Zillet, agent de police, âgé de quarante neuf ans, domicilié de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin frédéric barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné.  [Signé:] Zillet  J. Marchon  Fred. Barré adj.

1869-1870
Entre le 29 janvier 1869 et le 28 février 1870, Jules Marchon et sa femme quittent le moulin Martin et s’installent au moulin Sablon.
Cf. notre page sur le moulin Sablon.
1878
“Étude de Me Léon Fontaine, avoué à Paris, rue du Quatre-Septembre, n°2. — Vente au Palais de Justice, à Paris, le 24 août 1878, d’un moulin à eau sis à Étampes, dit : Moulin Inférieur Badran. — Revenu annuel : 3.200 fr. Mise à prix : 20.000 fr. — S’adresser: 1° à Me Fontaine, avoué; 2° Beaufour, syndic, rue du Château-d’Eau, 53; 3° Hautefeuille, notaire à Étampes.”
Abeille ??/? (?? (1878), p. (dont un fac-simile donné par Bodin Magot 50, saisi par B.G. en 2011).
1881
Le moulin Badran inférieur sur la Chalouette, rue Badran, a pour meunier Leroux. C’est un simple moulin à eau qui avec ses deux paires de meules, produit cinq sacs de farine par jour.
Marquis 96.
1881
Les deux moulins Badran “ne sont séparés que par une cloison et forment deux locations distinctes; on les appelle parfois moulins Caroline.”
Marquis 103
1886
Le recensement de 1886 trouve le n°7 de la rue Badran trouve apparemment inhabité, puisqu’il n’est même pas mentionné.
Recensement de 1891, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1890
Le 1er juin, adjudication: “Étude de Me Masson, notaire à Étampes, rue Saint-Jacques, N°42. — Adjudication en l’étude, le dimanche 1er juin 1890, à une heure, d’un moulin appelé le moulin inférieur de Badran, sis à Étampes, rue Reverseleux, faubourg Saint-Martin, propre à toute industrie, comprenant —  un grand corps de bâtiment renfermant le mécanisme. — Habitation séparée, écurie, remise et autres dépendances. — Grand jardin entouré de murs. — Contenance: 2100 mètres. — Ce moulin appartient à M. Leroux. — S’adresser à Me Masson.”
Coupure de presse photographiée et reproduite par SV&SH 60 sans indication d’origine, sans doute l’Abeille d’Étampes ou le Réveil d’Étampes (texte saisi par B.G. en 2011).
1891
Le recensement de 1891 trouve au n°7 de la rue Badran: “Clément Chauvet, cultivateur, Chef [de famille], 56 ans — Marie Chauvet, fille, cultivatrice, 17 ans Marthe Chauvet, fille, cultivatrice, 15 ans.”
Recensement de 1891, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1894
Abeille du 3 novembre 1894 Abeille d’Étampes, du 3 novembre 1894
1896
Le recensement de 1896 trouve au n°7 de la rue Badran apparemment inhabité, puisqu’il n’est même pas mentionné.
Recensement de 1896, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1898
Le meunier résidant rue Badran est Paul Marchon mais sans doute seulement pour le moulin Paysan (Badran supérieur) (Il tient aussi le moulin Sablon, tandis que Valentin Marchon tient le moulin de Gérofosse et Gustave Marchon celui de Vaujouan).
État des moulins, édition de 1898 (ici).
1901
Le recensement de 1901 trouve au n°7 de la rue Badran apparemment inhabité, puisqu’il n’est même pas mentionné.
Recensement de 1901, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1906
Le recensement de 1906 trouve au n°7 de la rue Badran: Edmond Jules Fournier, menuisier employé par Berthelot, chef [de famille], né à Longpont en 1881 Laurence Lejards, brocheuse employée par l’imprimerie La Semeuse, née à Saint-Piat en 1885 Gustave Vrain Lejards, surveillant employé par Fourier, chef [de famille], né, né à Prunay le Gillon en 1856 Agnès Marie Héreau, épouse, journalière, née à Chatainvilliers en 1857 Valentine Lejards, fille, copiste employée par l’imprimerie La Semeuse, née à Saint-Piat en 1883 Emilie Jeanne Lejards, fille, couturière employée par Foussadier, née à Etampes en 1891”. — Ce monsieur Fournier emménagera en 1917 au moulin Braban dont il devra faire tourner la roue pendant toute la durée des hostilités.
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
Début XXe s.
Désigné comme moulin Martin, parce que propriété d’un dénommé Martin.
FG-ELP 15 et 81 alléguant alléguant aux Archives municipales d’Étampes les Registres des délibérations municipales..
1914
Un détachement de l’école d’aviation s’y installe. Le site est alors appelé Quartier Princeveaux.
FG-ELP 15 alléguant alléguant aux Archives municipales d’Étampes les Registres des délibérations municipales.
Fin 1915-1919
Le moulin sert de logement pour les prisonniers de guerre allemands.
FG-ELP 15 alléguant alléguant aux Archives municipales d’Étampes les Registres des délibérations municipales.
1920
Conseil municipal d’Étampes  Session de Novembre  8e séance  Séance du mardi 28 décembre 1920 sous la présidence de M. Marcel Bouilloux-Lafon maire d’Étampes  Sont présents: MM. Lescuyer, Lory, Gaucher, Berthelot, Hervé, Marcel Duclos,Lanceleux, Richou, de Rosère, Gagneux, Durocher, Fugère, Charron, Lacheny, Delton, Randon, David, Grenet; M. Léauté arrive à cinq heures et demie.  M. Lanceleux reste secrétaire pour la session. [...] Moulin Badran.  Ce moulin était occupé pendant la guerre par des soldats; avant de servir de casernement, il n’était pas en  très bon état; c’est au point, nous dit M. Charron, que son propriétaire voulait le mettre à bas! Après le passage des troupes, c’est bien pis ; il ne tient plus debout du tout et il se pourrait fort bien qu’un de ces beaux matins la Juine en emporte ce qui peut être emporté. Mais la propriétaire, Mme Bascle, a exigé de la Ville, sa réparation; et comme il n’avait pas été dressé d’état des lieux lors de la prise de possession, elle a réclamé la somme de 34.000 francs. Pour échapper à ce paiement, la Ville a acheté le moulin 20.000 francs et elle s’est retournée vers l’intendance en lui réclamant la réparation du moulin; mais l’Intendance n’offre que 14.600 francs; c’est trop peu. La Ville va-t-elle donc lui intenter un procès? M. Lory  propose de mettre en vente le moulin, en faisant bénéficier l’acheteur de l’indemnité offerte par l’intendance; la Ville rentrerait dans ses 20.000 fracs, car il y a un très beau jardin, attenant au moulin. M. Jousset ne croit pas qu’on puisse le vendre à un prix très élevé. M. le Maire redoute des mécomptes si on intente un procès et il place le Conseil devant les trois propositions suivantes: 1° mettre en adjudication avec, pour 1’acheteur, les droits qu’a la Ville sur l’Intendance; 2° accepter l’offre de l’Intendance et vendre le moulin tel qu’il est; 3° faire un procès et vendre le moulin si l’occasion se présente. Le Conseil, assez embarrassé, finit par charger M. le Maire de faire une nouvelle démarche auprès de l’Intendance pour obtenir au moins une somme de 18.000 fr., ce qui n’est pas énorme, vu les dégâts commis par les soldats et le coût actuel des réparations.
Abeille d’Étampes 110/1 (1er janvier 1921), p. 1 (saisie de B.G., octobre 2016)
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Transformé en résidence.
Quand?

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 1er août 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2010
Bernard Gineste
Synthèse provisoire et mise en page.
2011
Jean-Marc Warembourg
Repérage d’une annonce dans l’Abeille d’Étampes en 1866.
2016
Bernard Gineste


et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin Martin alias Badran inférieur (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinmartin.html, depuis 2010.

Autres sources

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 15 (Badran inférieur, moulin) et 81 (Martin, moulin).

     COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 60.

rences d’archives

     Archives nationales, à explorer.

     Archives départementales de
l’Essonne 7S 49: ... Moulin Badran [lequel?] (1815-1902), déclassement en 1938 ... (inventaire des AD91).

     Archives municipales d’Étampes 3O D7: Pièces relatives au moulin Badran [lequel?] sur la Chalouette, 1796-1864 (inventaire de Clément Wingler).

     Archives municipales d’Étampes:
“Huit registres d’impôt non cotés datés de 1759 à 1789” (cités par GATINEAU 2003, p. 15 pour un dossier de 1768).

     Archives municipales d’Étampes: Registres des délibérations municipales de 1914 à 1919 (cités par GATINEAU 2003, p. 15).

Site de la FFAM

     FFASM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 
 
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