CORPUS HISTORIQUE ETAMPOIS
 
 Dom Basile Fleureau 
Du Couvent de la tres-sainte Trinité, au Faux-bourg saint Martin.
Antiquitez d’Estampes II, 22
1668
     
Saint Jean de Matha (bois peint anonyme du XVIIe siècle)
24 rue Saint-Martin (cliché Bernard Gineste, 24 otobre 2004)
Blason des Trinitaires (dessin de Léon Marquis, 1881)
24 bis rue du Haut-Pavé (cliché B.G., 25 octobre 2004)
 
     Le couvent des Trinitaires à Étampes a visiblement ouvert ses archives à Dom Fleureau. Il ne fait cependant que signaler la date et le sujet des actes les plus anciens qu’il y a trouvés, qui ne lui ont pas paru d’un intérêt suffisant pour être donnés in-extenso. C’est naturellement fort dommage pour la micro-histoire étampoise. Mais c’est déjà ça. L’histoire de cet établissement, et de ceux qui lui ont succédé, a été continuée par Léon Marquis (Annexe 2) et par Léon Guibourgé (Annexe 3).
     Par ailleurs, il semble que ce chapitre ait été inachevé par Fleureau, et que son éditeur posthume n’ait d’ailleurs pas compris toutes les notes qu’il avait laissées. On remarquera notamment que Fleureau ne l’a pas harmonisé avec le chapitre XV, où il dit avec plus de fondements que l’Aumonerie des Bretons est en fait à identifier avec l’Hôpital Saint-Antoine (siège ultérieur du Couvent des Barnabites, puis du Collège Geoffroy-Saint-Hilaire, aujourd’hui collège Jean-Étienne Guettard). Tout ce quil dit ici au sujet de l’Aumônerie Saint-Antoine est donc entièrement hors sujet, et aurait dû être placé au chapitre XV.

      La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Merci de ne pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.
    
Les Antiquitez de la Ville et du Duché d’Estampes
Paris, Coignard, 1683
Deuxième Partie, Chapitre XXII,
pp. 462-464.
Du Couvent de la tres-sainte Trinité,
au Faux-bourg saint Martin.
 
 
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DEUXIÈME PARTIE, CHAPITRE XXII.
Du Couvent de la tres-sainte Trinité, au Faux-bourg saint Martin.
  
AU temps que les Princes Chrétiens, & particulierement nos Roys signaloient leur pieté & leurs armes en combattant dans la Palestine, contre les Sarrasins ennemis jurez de la Foy Chrétienne, Dieu inspira à S. Jean de Matha d’établir dans son Eglise un ordre de Religieux destiné pour le rachapt des Chrétiens, restez prisonniers entre les mains de ces Infideles, lequel pour cela est appellé l’Ordre de la sainte Trinité, & de la Redemption des captifs, qui commença l’an 1197.

     La ville d’Estampes se peut glorifier d’avoir esté l’une des premieres qui a receu ce saint Ordre du vivant même de son Fondateur: & comme remarque Robert Gaguin en sa Cronique, sous le regne du Roy Philippe Auguste, environ l’an 1200. trois ans aprés son institution. Le Pape Innocent III dans sa Bulle du vingt-deuxiéme de May de l’an MCCIX. par laquelle il met sous la protection du saint Siege, & sous la sienne tous les biens de cet Ordre, donne la quatriéme place au Monastere de la ville d’Estampes.

     Le Couvent de ces Religieux, communement dits Mathurins, est situé au milieu de cette grande ruë, qui joint Estampes les vieilles avec le Faux-bourg appellé le haut-pavé. Leur Eglise est dediée sous l’invocation de l’Apôtre saint André: Avant que ces Religieux fussent établis en ce lieu-là, il y avoit une Aumonerie, surnommée des Bretons, qui leur fut donnée avec le bien qui en [p.463] dependoit sant [sic] que l’on sçache par qui elle leur a esté donnée: ny qui en avoit esté le Fondateur, faute de titres qui ont esté perdus, sinon qu’il est à presumer, que quelque Roy en avoit esté le Fondateur ou Bienfacteur. La raison de cette conjecture est tirée de ce que le Moulin, dit de la Trinité, situé sur la riviere de Chaloüette, principal bien de l’aumônerie, est un des quatre Moulins d’Estampes, qui ont par privilege special droit de chasse à une bête, sans payer d’abonnage au Fermier du Domaine, comme je l’ay leu dans une evaluation du même domaine, faire par le commandement du Roy l’an 1543.

     Je ne puis suivre l’opinion de quelques-uns, qui ont attribué la fondation de cette aumônerie à la Reine Brunehaut, en reconnoissance des services que les Bretons luy rendirent en une bataille donnée prés d’Estampes: parce que nos Historiens ne font mention d’autre bataille, du temps de cette y Rene [Lisez: Reyne] que de celle de Theodoric, son petit fils, & de Clotaire II. sans faire aucune remarque qu’il y eut des Bretons dans l’Armée de Theodoric. De l’appuyer aussi sur l’ancienne denomination de ce Moulin que l’on appelloit Chantereine, à Cantu Reginæ; ou plûtost Champreine, à Campo Reginæ, c’est une conjecture trop foible, & qui ne peut servir qu’à conclure en general, que cette aumônerie a receu des bien-faits d’une Reyne, sans en sçavoir le nom. Même on ne peut pas dire avec certitude que la Reyne Brunehault ait donné à cette aumônerie les vingt-quatre sols six deniers parisis de rente que Louis d’Evreux, Comte d’Estampes, reconnoît, dans un titre du 14. de Juin 1374. qu’il doit au Ministre & aux Freres de ce Couvent, sur le cens de la Tour de Brunehault qui luy appartient; parce qu’il se peut faire que cette donation ait esté faite à ces Religieux par quelqu’une des Reynes, qui ont dépuis jouy d’Estampes en douaire.
Saint Jean de Matha (bois peint anonyme du XVIIe siècle)
Saint-Jean de Matha
(bois peint provenant du Couvent d’Étampes)
 

     L’enceinte de cette Aumônerie ne consistoit qu’en une Chapelle, un simple corps-de-Logis & un petit Jardin, qui est ce qu’occupent aujourd’huy les Ministres, Superieurs de cette maison, laquelle l’on a depuis beaucoup augmentée, en y faisant bâtir de l’autre costé de l’Eglise un corps-de-Logis regulier au tour d’un Cloître. La place de ce lieu regulier, & toute l’étenduë du Clos, jusques au lieu de la Cour-Meusnier, appartenoit anciennement à un Chevalier nommé d’Aguillemont Seigneur de Boutervillier, qui le ceda aux Religieux pour le posseder en main morte, & [p.464] receut d’eux en contr’échange une belle maison assise prés de l’Eglise de saint Basile, qu’Emery d’Auvoy avoit donnée en aumône à leur Couvent comme il se justifie par des titres de l’an 1236. & 1260.

     Ces Religieux avoient acquis du Chapitre de sainte Croix d’Estampes dés l’année 1208. le lieu où ils ont depuis bâty un pressoir, & l’étenduë de leur jardin jusques à la riviere de Loüette.

Couvent des Mathurins sur le plan de Léon Marquis (1881)
Plan de Léon Marquis (1881)
     Les censives que ce Couvent possede ont esté acquises en divers temps par divers Ministres. Celles qui se payent en la maison, dite le Palais Royal, assise devant les Etaux, & la Tour de saint Martin, par titre de l’an 1303. Celle de plusieurs Chantiers du terroüer de saint Martin, qui fut à Guillaume d’Arbouville, demeurant à Chantalouë, Paroisse d’Angerville la Gaste par titre de l’an 1315. Celle qui appartenoit aux Religieux Celestins, de Daimbert [Lisez: Célestins d’Ambert] à cause du Prieuré de Mont-Bionne prés de la ville de Sens*, autrefois membre de l’Abbaye de saint Victor les-Paris, par titre de l’an 1384. & celle de derriere l’enclos dudit Couvent & des Moulins du Roy, par titre de l’an 1390. Toutes lesquelles acquisitions Loüis d’Evreux II. du nom, Comte d’Estampes amortit au profit de ce Couvent, par titre de l’an 1394. avec la terre & Seigneurie d’Aulu en Beausse, que le Roy Philippe de Valois avoit déja amortie par titre de l’an 1344. avec une partie des censives dont je viens de parler.
     * Erreur probable de Fleureau. Voyez notre note à ce sujet (B.G.)
   
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NOTES

Robert Gaguin vu par Nicolas de Larmessin (1640-1725) Les Sarrasins ennemis jurez de la Foy Chrétienne. Fleureau accable aussi les Juifs de cette dénomination, pages 378-379: Comme nos Rois ont mérité le glorieux nom de Tres-Chrétien entre les autres Princes Chrétiens, aussi ont-ils eu beaucoup d’aversion pour les Juifs, qui en sont les ennemis jurés, ne les souffrant qu’à peine dans leur Royaume.
 
Robert Gaguin en sa Cronique. Robert Gaguin, né vers 1434 et mort en 1501, était un religieux trinitaire: ce qui explique sans doute l’intérêt marqué par ses Chroniques pour les origines de son ordre. Docteur en Sorbonne, il fut l’un des premiers humanistes parisiens, et le maître d’Érasme. Son œuvre historique et annalistique a souvent été réédité au début du XVIe siècle (voyez notre bibliographie).
     Il semble que Fleureau ait connu ses Annales par leur dernière édition, dans une compilation
publiée en 1577 à Francfort-sur-le-Main, qui contenait aussi la Vie de saint Louis par Guillaume de Nangis et la Vie de Robert par Helgaud, deux autres ouvrages dont précisément Fleureau fait usage pour composer ses Antiquitez d’Étampes.
     Voici ce qu’écrit de cet historiographe le Comte d’Argenson dans ses Réflexions sur les historiens françois et sur les qualités nécessaires pour composer l’histoire (1761)
: Robert Gaguin, moine Mathurin, a écrit toute notre histoire depuis son commencement jusqu’en 1499. Il avoit été employé dans les affaires du gouvernement. Son style est bon pour le temps, mais les Moines étoient crédules sur les contes du peuple; il donne pour constantes toutes les fables de nos vieux auteurs.

Une Aumonerie, surnommée des Bretons. Sauf erreur de ma part, on ne sait pas pas grand chose de cet établissement avant qu’il n’ait été remplacé en ce lieu, selon Fleureau, par le couvent des Mathurins, à une date comprise entre entre 1197 et 1209. Dans la suite est également appelée Aumonerie des Bretons le lieu qui est donné aux Barnabites, comme l’a noté Fleureau au chapitre XV de la deuxième partie, pages 424-425: “Le titre le plus ancien qui fait mention de cet Hôpital, est un Concordat fait l’an 1210, entre les Chanoines de Nôtre Dame, & ceux de sainte Croix, par lequel la paisible possession, & l’administration de la maison de saint Antoine, dite l’Aumônerie des Breton, est adjugée au Chapitre de Nôtre Dame.” Tout ceci n’est pas très clair. Il faut sans doute en conclure avec Frédéric Gatineau (voyez notre Annexe 4) que l’Aumônerie dont les locaux avait été cédés aux Trinitaires fut elle-même alors transférée rue Saint-Antoine, ou bien que cet établissement avait deux sièges à Étampes, dont l’un fut attribué avant 1209 aux Trinitaires, et l’autre fut placé en 1210 sous lautorité du chapitre de Notre-Dame.
     Mais une autre hypothèse serait ici beaucoup simple et naturelle. Nous serions ici en présence d’une étourderie de Fleureau. En effet nous n’avons ici que sa parole pour identifier le site du couvent des Trinitaires avec celui de l’Aumônerie des Bretons, tandis que lorsqu’il place l’Aumônerie des Bretons sur le site de l’Hôpital Saint-Antoine, c’est-à-dire sur le site ultérieur du couvent des barnabites, puis du collège Geoffroy-Saint-Hilaire, actuel collège Jean-Étienne Guettard, il fait référence à une charte de 1210 dont nous avons conservé le texte, et qui identifie effectivement d’une manière explicite cette Aumônerie des Bretons avec l’Hôpital Saint-Antoine.

Un des quatre Moulins d’Estampes, qui ont par privilege special droit de chasse à une bête. Fleureau a déjà mentionné le fait au chapitre 22 de la première partie, intitulé Du revenu du Domaine d’Estampes: Quant aux moulins, personne ne peut chasser les bleds, & autres grains pour moudre à son moulin, au dedans du Bailliage d’Estampes, que les fermiers du Duc d’Estampes, à moins qu’il ne leur soit abonné: ou qu’il n’ait privilege special, comme ont Messieurs du Chapitre de Nôtre Dame, le Ministre de l’Hospital de la sainte Trinité, le Maître de l’Hôtel-Dieu, & les possesseurs du moulin, situé au fauxbourg de S. Pierre, au dessus du Pont aux Lievres, qui ont, sçavoir les trois premiers, droit de chasser à une bête, & le dernier à  deux, dont l’une est marquée pour chasser aux champs (p.74).

Une evaluation du... domaine... l’an 1543.
Fleureau y a déjà fait allusion page 399, au chapitre 12. Cette évaluation du domaine royal en date de 1543 se doit trouver quelque part assez facilement et il serait intéressant d’en faire une saisie dans le présent Corpus. Quelqu’un saurait-il où la trouver?

L’opinion de quelques-uns, qui ont attribué la fondation de cette aumônerie à la Reine Brunehaut.
Il est bien dommage que Fleureau ne nous fasse pas connaître le nom de ses prédécesseurs en matière d’historiographie étampoise, ici et ailleurs.

Ancienne denomination de ce Moulin... Chantereine, à Cantu Reginæ. Il est curieux que Fleureau écrive vers 1668 que Moulin de Chantereine était l’ancienne dénomination du Moulin de la Trinité, car nous voyons qu’il s’appelle encore Chantereine au milieu du XVIIIe siècle, ne serait-ce par le titre de cet arrêt: Ordonnance de M. le maître particulier des eaux et forêts qui ordonne que tous propriétaires ou détenteurs des héritages riverains du bras de la rivière d’Etampes appelé des Bordes, depuis le moulin de l’Orme jusqu’au moulin de Chantereine, seront tenus de faire le curage à vif fond de ladite rivière, et d’ôter tout ce qui pourrait nuire au libre cours des eaux [in-4°; acte daté de Paris, 23.10.1756], Paris, P. Prault, 1759.
   
Bataille d'Etampes (vers 612) vue par un artiste du XIVe siècle (Grandes chroniques de France, BNF) Ou plûtost Champreine, à Campo Reginæ. Fleureau est ici un peu trop elliptique. On ne sait pas si cette deuxième rétroversion latine, du Champ de la reine”, était attestée par l’une des sources latines qu’il a consultées, ou bien s’il s’agit d’une simple conjecture, et dans ce dernier cas, si elle est de son fait, ou bien de ceux dont il rapporte l’opinion sans les citer nommément. Quoi qu’il en soit, le toponyme Chantereine et notamment Moulin de Chantereine est si bien attesté un peu partout en France, qu’il est impossible d’y voir une altération d’un ancien français Champ-la-Reine (et non d’ailleurs Champ-Reine qui d’après la grammaire de l’ancien français aurait alors signifié Champ d’une personne appelée ou surnommée Reine). Comme le note Frédéric Gatineau (voyez notre Annexe 4), le nom de Chantereine désigne habituellement un lieu ou chantent les grenouilles. Les batraciens n’ont jamais manqué sur ces bords de la Juine.

La Grande Maison qui est peut-être le site appelé antérieurement Palais Royal (cliché Paul Alloge, 1907) Quelqu’une des Reynes, qui ont dépuis jouy d’Estampes en douaire. Fleureau les a toutes citées dans sa première partie. Il s’agit de Blanche de Castille veuve de Louis VIII (1240-1252), de Marguerite de Provence veuve de saint Louis IX (1272-1295), d’Anne de Bretagne (1513-1514) et de Claude de France (1515-1524).

Bataille...  de Theodoric... & de Clotaire II. Fleureau a raconté cette bataille au chapitre X de la première partie. Il semble que les premiers érudits qui s’intéressèrent à l’histoire d’Étampes aient voulu y voir un peu partout des traces de l’époque mérovingienne, et notamment de cette fameuse bataille. Cette tradition s’est longtemps perpétuée en s’appuyant sur des étymologies toponymiques tout à fait fantaisistes. Ainsi par exemple, la Croix de Vau-Millesent, ou Millesent (dont l’une des variantes, plus connue, est Mélisende) représente évidemment un anthroponyme féminin assez répandu aux XIe et XIIe siècle, a été interprété: Croix de Vomit-le Sang.

La maison, dite le Palais Royal, assise devant les Etaux, & la Tour de saint Martin. Par les Étaux il faut entendre la boucherie de Saint-Martin. Quant à la Tour de saint Martin, il s’agit évidemment de son campanile. Ce qui s’appelle vers 1668 le Palais Royal est sans doute la grande ferme qui s’est appelée ultérieurement la Grande Maison (ci-contre photographiée vers 1907 par Paul Allorge), près de laquelle se trouvait encore un Puits du Palais.

Acquis du Chapitre de sainte Croix d’Estampes dés l’année 1208. Le chapitre de Sainte-Croix d’Étampes était lui même alors de fondation récente, puisque constitué précisément en 1183.

Guillaume d’Arbouville, demeurant à Chantalouë, Paroisse d’Angerville la Gaste. Ces deux lieux relevaient à la fois du bailliage d’Étampes et du diosèse de Chartres. Mais Arbouville est aujourd’hui un hameau de la commune de Rouvray-Saint-Denis (canton de Janville, arrondissement de Chartres, Eure-et-Loir), tandis qu’Angerville est une commune du canton de Méréville (arrondissement d’Étampes, Essonne).

Ambert sur la cart ede Cassini de 1757 aux Religieux Celestins, de Daimbert. Il faut lire:
aux célestins d’Ambert. Ambert est aujourd’hui un hameau de la commune de Chanteau (canton de Fleury-les-Aubrais, arrondissement d’Orléans, Loiret), à 21 km au nord-nord-est d’Orléans et à 55 km au sud d’Étampes. Voir notre bibliographie.

Bionne près Orléans sur la carte de Cassini de 1757 à cause du Prieuré de Mont-Bionne prés de la ville de Sens, autrefois membre de l’Abbaye de saint Victor les-Paris. Il semble, sauf erreur de ma part, que Fleureau fasse erreur en parlant ici de Sens (qui est bien loin d’Étampes, et encore plus d’Ambert). Il existait jadis en effet sur l’actuel territoire de Saint-Jean-de-Braye (jouxtant à l’est Orléans) un Bionne qu’on voit encore sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle, et qui a donné son nom à l’actuel Boigny-sur-Bionne. Cela correspondrait mieux à un prieuré des célestins d’Ambert, puisqu’on serait alors à moins de 20 km de ce monastère. La source de Fleureau devait plutôt dire, me semble-t-il, que le prieuré de Bionne des célestins d’Ambert avait hérité de biens dans le diocèse de Sens, à savoir à Étampes, dont il a dû se débarasser parce que la gestion de biens si éloignés ne devait pas aller sans incommodité.

Autrefois membre de l’Abbaye de saint Victor les-Paris.  On notera que l’abbaye de Saint-Victor de Paris était propriétaire depuis 1147 de l’un des Moulins du Roy dont il parle ensuite, et comme Fleureau l’a lui-même signalé page 118, preuve à l’appui, p. 119. Il semble quil poursuive ici la confusion que je viens de signaler.

Couvent des Mathurins sur le plan de Léon Marquis (1881) Moulins du Roy.
Il s’agit du Moulin Branleux d’En-haut et du Moulin Branleux d’En-Bas, de part et d’autre du Pont sous lequel passe la Louette. Voyez le plan de Marquis dont nous reproduisons ci-contre un extrait, et ce qua écrit Frédéric Gatineau sur ce secteur, en Annexe 4.

Aulu. Il s’agit apparemment d’Orlu (actuellement commune du canton d’Auneau, arrondissement de Chartres, Eure-et-Loir), d’après les Cartes du Bailliage d’Étampes qu’on données Léon Marquis et Paul Dupieux. Toponyme non mentionné sur la carte de Nicolas Sanson de 1660. Orlu sur la carte d’Alexis-Hubert Jaillot, vers 1690. Orlut sur la carte de Cassini. Dans une notice des premières années du XIIe siècle, il est question d’un lieu-dit Lomlu, qui doit être déjà Orlu. L’évolution du toponyme paraît donc avoir été: Lomlu, Aulu, Orlu. Fleureau a déjà mentionné ce village dans son Denombrement des Paroisses, Hameaux, & Iustices subalternes du Bailliage d’Estampes, avec le nom des Seigneurs, pour lesquels on les exerce (chapitre 18 de la première partie, p.33): “Aulu, village, & Paroisse, dont les Religieux de la Sainte Trinité de la Redemption des Captifs d’Estampes sont Seigneurs, est de la Prevôté dudit Estampes”.

Situation respective d'Etampes et d'Orlu (carte de Jaillot, vers 1690)
Orlu (en bas à gauche), dans le doyenné de Rochefort, diocèse de Chartres (carte de Jaillot, vers 1690)

Bernard Gineste, 15 mai 2007

Toute critique ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
ANNEXE 1
Cartulaire virtuel des Mathurins d’Étampes

1197
(Fondation de l’ordre par Jean de Matha)
(entre 1197 et 1209)
Donation aux Mathurins, pour en faire leur siège étampois, dun lieu identifié par Fleureau, probablement par erreur, avec celui de l’Aumonerie des Bretons (charte déjà perdue en 1668) (Voyez Fleureau, Antiquitez, p. 462)
1208
Achat au chapitre de sainte Croix d’Étampes d’un terrain pour y bâtir un pressoir, avec un jardin jusqu’à la Loüette (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 464).
22 mai 1209

Bulle d’Innocent III protégeant tous les biens de l’Ordre, où est cité en quatriéme lieu le monastère d’Étampes (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 462)
1236
Donation aux moines par Émery d’Auvoy d’une belle maison située prés de l’Eglise de saint Basile (cité par Fleureau, Antiquitez, pp. 463-464).
1260
Échange de la maison donnée par Émery d’Auvoy avec le chevalier d’Aguillemont, seigneur de Boutervillier, d’un terrain jouxtant du couvent, pour le posseder en main morte et y construire de l’autre costé de l’Eglise un corps-de-Logis regulier au tour d’un Cloître sans compter toute l’étendue du clos, jusques au lieu de la Cour-Meusnier  (cité par Fleureau, Antiquitez, pp. 463-464).
1303
Achat des censives qui se payent en la maison dite le Palais Royal, assise devant les Étaux et la Tour de saint Martin (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
1315
Achat à Guillaume d’Arbouville, demeurant à Chantaloue, Paroisse d’Angerville, de plusieurs champtiers du terroir de saint Martin (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
Avant 1344
Acquisition par un biais indéterminée de la terre et seigneurie d’Aulu en Beauce (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
1344
Amortissement par Philippe VI de Valois de la terre et seigneurie d’Aulu et des autres censives déjà acquises à Étampes par les Mathurins (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
1384
Achat de la censive qui appartenait aux Religieux Celestins, de Daimbert à cause du Prieuré de Mont-Bionne prés de la ville de Sens, autrefois membre de l’Abbaye de saint Victor les-Paris (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
1390
Achat de la censive de derrière l’enclos du Couvent & des Moulins du Roy (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
1394
Amortissement par Louis d’Evreux II, comte d’Étampes, de toutes les acquisitions de censives des Mathurins à Étampes (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
14 juin 1374
Charte de Louis d’Evreux, Comte d’Étampes, reconnoissant qu’il doit au ministre et aux frères de ce couvent 24 sols 6 deniers parisis de rente, sur le cens de la Tour de Brunehaut qui lui appartient (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 463).
1543
Évaluation du domaine royal à Étampes, citant le privilège du moulin de la Trinité, l’un des quatre de la ville à bénéficier du droit de chasse à une bête (cité par Fleureau, Antiquitez, p. 462).
1556
(Rédaction des Coutumes du bailliage d’Étampes: le frère Louis de Scudéry, ministre de la Trinité, convoqué parmi les membres du clergé, se fait remplacer aux assises par le frère Philippe Charpentier).
(1790)
(Départ des derniers Mathurins d’Étampes).

ANNEXE 2
Léon Marquis sur les Mathurins (1881)

Blason des Trinitaires (dessin de Léon Marquis, 1881)      Rue Saint-Martin.[...] C’est dans cette rue, au n°24, qu’était situé le couvent de la Trinité ou des Mathurins, dont on voit encore des vestiges importants. Le couvent fut remplacé par une brasserie qui était à l’origine, vers 1855, une fabrique de conserves de légumes occupant en certaines saisons plus de deux cents personnes. Cette brasserie est également supprimée.
     Le couvent des Mathurins d’Etampes a été établi vers l’an 1200, du vivant même de saint Jean de Matha, Fondateur de l’ordre des Mathurins ou Trinitaires, sur l’emplacement de l’aumônerie des Bretons. On y voyait deux corps de logis, une eglise dédiée à saint André, un cloître, un pressoir et un jardin allant jusqu’à la Louette (1).
     Nazare Auroux, qui prononça en 1652 l’oraison funèbre de Louis Petit, grand-maître de l’ordre, était ministre du couvent d’Étampes, aumônier et prédicateur du roi, et vicaire du pontife grand-ministre de tout l’ordre (2).
     En 1775, il n’y avait dans ce couvent que le ministre, deux ou trois religieux prêtres et un frère (3).
     La maison conventuelle, vendue comme bien national, fut achetée le 21 février 1791 par Claude-André La Bigne, écuyer cavalcadour à Étampes, moyennant 40,100 fr. (4).
     Les armes du couvent des Mathurins d’Étampes étaient:
«De sable à une bande d’or, et un chef d’argent chargé d’un triangle gueules (5).» [...]
     (1). Fleureau, p. 402.— (2) V. les notes 4 et 5.— (3) Almanach de Sens de 1775. — Manuscrits particuliers.— (4) Archives départementales.(5) Armorial général de d’Hozier.
Les Rues d’Étampes et ses monuments, 1881, p. 107.
 
ANNEXE 3
Léon Guibourgé sur le Refuge des Pauvres (1957)

Léon Guibourgé      LEUR FONDATEUR, LEUR COUVENT, LEUR HISTOIRE.

       Dans la rue Saint-Martin, au n° 24, près du pont de la ligne du chemin de fer de Pithiviers, se trouve un vieux bâtiment qui fut le couvent de la Trinité ou des Mathurins. C’est saint Jean de Matha qui fonda l’ordre des religieux de la Trinité ou Trinitaires. Il était né en France, près de Barcelonnette, en 1160. Il prit à Paris le grade de docteur en théologie, puis résolut de se consacrer à la rédemption des chrétiens captifs des musulmans. Et c’est dans ce but qu’il fonda les Trinitaires avec l’aide de saint Félix de Valois. A peine fondés, les Trinitaires se répandirent en France, en Italie et en Espagne. A plusieurs reprises, Jean de Matha se rendit dans les états barbaresques et chaque fois ramena de nombreux chrétiens.

     * En voici la véritable raison selon Damien Jullemier: «Après les trois fondations initiales (Cerfroid, Planels et Bourg-la-Reine), Philippe Auguste aida les Trinitaires à construire un monastère à Paris près d’une chapelle dédiée à saint Mathurin (il en subsiste aujourd’hui une arcade 7 rue de Cluny, dans le 5e arrondissement). (…) «Le couvent Saint-Mathurin prit une telle importance que le nom de  Mathurins qu’on avait donné aux religieux parisiens s’étendit bientôt à tout l’ordre et, au XVIIe siècle, on ne les nommait plus guère autrement en France (quoiqu’on les appelât aussi parfois frères aux ânes, d’après leur monture à l’origine)” (Emmanuelle Bermès, Le Couvent des Mathurins de Paris et l’estampe au XVIIe siècle, thèse à l’École nationale des Chartes).»
B.G., 2005
       Etampes eut le privilège d’avoir une des premières maisons de l’ordre au début du XIIIe siècle, du vivant même de saint Jean de Matha. Ce couvent comprenait deux corps de logis, une église dédiée à saint André, un cloître, un pressoir et un jardin allant jusqu’à la Louette. Les religieux, désignés habituellement sous le nom de Trinitaires, parce qu’ils s’étaient mis sous la protection de la Sainte-Trinité, étaient encore appelés spécialement en France sous le nom de Mathurins, sans doute parce que les premières maisons de l’ordre furent fondées dans la région de Sens, où on avait une grande dévotion à saint Mathurin*. Ce saint, en effet, était de la région de Sens. Il vécut au IIIe siècle. [p.213] Après sa mort, ses reliques furent déposées à Sens, puis au village de Larchant, pas très loin d’Etampes.

       A Etampes, les Mathurins s’établirent donc dans la rue principale, sur le quartier Saint-Martin, et leur couvent s’appela la maison des Mathurins. A la tête de cette maison était un Supérieur qu’on appelait ministre, et les religieux étaient désignés sous le nom de Frères. Ceux-ci avaient en outre le titre de cha noines réguliers de la Sainte-Trinité.

24 rue Saint-Martin (cliché Bernard Gineste, 24 otobre 2004)      Quel fut le rôle des Mathurins à Etampes?

     Le but principal de ces religieux était le rachat des captifs. Mais en dehors des religieux qui s’en allaient en missions dans ce but, il y en avait qui restaient dans leur communauté, faisaient du ministère dans le lieu de leur résidence et se mêlaient à la vie paroissiale.

     Ainsi, en 1556, au moment de la rédaction des Coutumes du bailliage, nous voyons le frère Louis de Scudéry, ministre de la Trinité, convoqué parmi les membres du clergé, se faire remplacer aux assises par le frère Philippe Charpentier.

     Vers 1650, Lazare Auroux est ministre du couvent. Il est en même temps aumônier et prédicateur du roi. Et à l’église Saint Martin il fait fonction de prêtre habitué et administre les sacrements.

     Une fois cependant les bons religieux se tiennent à l’écart d’une cérémonie officielle à laquelle ils étaient convoqués. C’était à l’occasion du service funèbre pour le repos de l’âme du duc de Vendôme, seigneur d’Etampes. Le maire, René Hémard, mécontent, demanda qu’on fit une enquête et exigea une condamnation pour cette absence. Mais on ne sait pas quel fut le résultat de cette enquête.

     Dans leur chapelle, qu’on appelait dans le pays l’église Saint André, ils font des baptêmes, mariages et sépultures, mais avec l’autorisation du curé de Saint-Martin, dont ils sont sur le territoire.

Blason des Trinitaires (dessin de Léon Marquis, 1881)      Ainsi, en 1680, le 23 janvier, on y célèbre le mariage de Jean Chevalier, fils de Pasquet et de Barbe Sébillon, de la paroisse Saint-Martin, et Louise Deslandres, veuve en deuxièmes noces de Jean Lecompte, de la paroisse Saint-Gilles; en présence de Pierre Ingoust, vicaire de Saint-Martin; Nicolas Blachet, religieux de la Sainte-Trinité; frère Grégoire Goudet, et Henry Voltigem, peintre du roi.

     Les enterrements y sont rares. Par exemple, il est certifié qu’en 1737 il n’y a eu aucune mort dans la maison ni aucune inhumation dans l’église. [p.214]

     On y célèbre quelques baptêmes. Le 20 septembre 1750, un enfant est baptisé par le frère Bauvans, chanoine régulier de la Sainte-Trinité, ministre de la maison d’Avignon, et le parrain est messire Clément Couvet, ministre de la maison d’Etampes, provincial de la province d Paris et premier définiteur au susdit ordre de la Sainte-Trinité.
* En réalité les effectifs des communautés trinitaires ont toujours été extrêmement réduits.
B.G., 2005

     En 1778, la communauté se réduit. Il n’y a plus au couvent que le ministre et deux ou trois religieux*. Nous approchons de l’époque de la Révolution.


     LES DERNIERS MATHURINS, STATUE DE SAINT JEAN DE MATHA, L’AUMÔNERIE DES BRETONS.

Saint Jean de Matha (bois peint anonyme du XVIIe siècle)
     Le dernier prieur des Mathurins au moment de la Révolution est Antoine-François Biou.

     Par décret du 13 février 1790, les vœux monastiques de l’un et l’autre sexe sont prohibés en France. Les biens des religieux saisis par l’Etat sont vendus comme biens nationaux.

     En septembre de la même année, la maison des Mathurins du quartier Saint-Martin d’Etampes est alors achetée par M. de la Bigne au prix de 40.000 francs. On vend également leur appartenant 75 arpents de terre, courtils, aunaies.

      L’un des religieux, Jean-François Sayde, dès le mois de mars 1790, avertit la municipalité de son départ et réclame l’indemnité à laquelle lui donnait droit le décret du 13 février. En partant, les religieux ne doivent rien enlever du mobilier de leur couvent. Malgré cela, ils vendent à une dame Délivré, du Haut-Pavé, qui les enleva immédiatement, des effets, des croisées, des portes vitrées, des espagnolettes, des lits garnis. Mais une plainte est portée au maire, qui la transmet à la juridiction du bailliage.

     Le Supérieur, François-Antoine Biou «cy-devant prieur et ministre de la maison des Mathurins», et François le Simple «cy-devant chanoine régulier de la Sainte-Trinité, dit des Mathurins», partent les derniers en décembre.

     François Biou se présente devant le corps municipal pour déclarer qu’il entendait quitter son Ordre et sa maison, et qu’en conséquence, il réclamait la pension accordée dans ce cas par les décrets de l’Assemblée Nationale. Mais, comme il désirait emporter les meubles et effets qui garnissaient sa chambre, il a soin d’en demander l’autorisation. Cette autorisation lui est accordée.

     Ce que voyant, François le Simple présente la même requête; [p.215] et pour bien disposer la Municipalité, il prête volontiers le serment civique. Mais cela ne l’empêche pas, l’année suivante, d’être arrêté comme suspect, alors qu’il faisait fonction de vicaire à l’église Notre-Dame d’Etampes.

     Une fois les religieux partis, M. de la Bigne qui avait acheté leur maison, la fait occuper. Mais l’église Saint-André, vendue à part, est démolie. Aujourd’hui, de l’ancien couvent des Mathurins, on ne voit, au 24 de la rue Saint-Martin, qu’un grand bâtiment d’aspect sévère. A signaler la petite porte d’entrée de la propriété donnant sur la rue, de style renaissance.

     Un autre souvenir du Couvent est la statue de Saint-Jean de Matha, fondateur de l’Ordre des Mathurins, statue peinte en bois, représentant le saint vêtu d’ornements sacerdotaux, tenant un livre de la main droite et des fers de la main gauche; un esclave est agenouillé à ses pieds dans une attitude d’action de grâces. Cette statue appartient au Musée d’Etampes, mais depuis la guerre elle a trouvé un refuge dans l’Eglise Notre-Dame d’Etampes, aux fonts baptismaux, à côté d’autres statues anciennes.

     En terminant, nous pouvons ajouter qu’avant l’établissement des Mathurins à Etampes, c’est-à-dire avant le XIIIe siècle, il y avait à l’emplacement de leur couvent une maison d’accueil pour les pèlerins de Saint-Jacques de passage à Etampes, dite Aumônerie des Bretons. Cette aumônerie n’était pas très importante et les Mathurins durent l’agrandir. Pour cela, il échangèrent une maison, qu’on leur avait donnée près de l’église Saint-Basile, contre un terrain près de l’aumônerie, appartenant à un chevalier nommé d’Aguillemont, seigneur de Boutervilliers, qui fut d’accord pour cet échange.


Étampes Ville Royale, 1957, p. 212-215.
 
ANNEXE 4
Frédéric Gatineau sur les toponymes cités ici (2003)

AUMÔNERIE DES BRETONS
     
[...] Il était situé au bord d’une grande voie de pèlerinage pour venir en aide aux pauvres voyageurs. Au 13e siècle, ce petit hôpital laissa sa place au couvent des Mathurins pour s’installer à l’emplacement de ce que l’on appellera plus tard l’Hôpital Saint-Antoine. Le nom de «bretons» trouverait son origine de ce que l’établissement passe pour avoir logé les Bretons qui passaient pour aller aux pèlerinages de Jérusalem, de Saint-Jacques ou de Rome. Plus certainement, ce nom pourrait être un indice d’une immigration bretonne au moyen âge.
BRANLEUX (moulins)
     Deux moulins Branleux sont cités en 1113 comme faisant partie du domaine royal. Selon Basile Fleureau, en 1147, les deux moulins près de la porte Saint-Jean appartiennent aux chanoines réguliers de Saint-Victor de Paris. Ils ont été reconstruits au début du 19e siècle. Le mot «Branleux», en vieux français, peut signifier péage pour bateau mais la Louette est difficilement navigable à cet endroit. Dujardin laisse entendre que ce nom viendrait du caractère chancelant du pont Laballot que ces deux moulins jouxtaient.

BRANLEUX DU HAUT (moulin) 
     Moulin sur la Louette situé au n° 14 rue Saint-Martin. Il est cité dès 1773 (A dioc 2). Ce moulin est aussi appelé Moulin Hérissez au 19e siècle ou Moulin Boulingre en 1858, ou encore Moulin Bisson du nom de son dernier propriétaire, ou enfin simplement Moulin d’En Haut. Reconstruit en 1809 (lm), le moulin fut motorisé en 1934. A cette occasion, le moulin fut béni par l’abbé Quintin curé de Saint-Martin. Ce fut le dernier moulin en service à Étampes. Les bâtiments ont été transformés en logement en 1970 sous le nom de résidence le Molière. Un plan de 1822 laisse voir un abreuvoir en amont près du moulin (AD 3O 165).

BRANLEUX DU BAS (moulin)
     Moulin sur la Louette situé au n° 7 rue Saint-Martin. Ce moulin est cité en 1768. Dans un document de 1771, il appartient aux fermiers généraux du duc d’Orléans qui le louent à Nicolas Bonté. En 1825, c’est un des deux premiers moulins d’Étampes à être équipé à «l’anglaise». On le trouve dénommé Moulin Chedeville au 19e siècle ou simplement «moulin d’En Bas». La roue subsiste sur la façade nord. En 1921, la Société française de boulonnerie et visserie «le Tenax» occupe les lieux.

CHANTEREINE (moulin)
     Autre nom donné au moulin de la Trinité cité par Basile Fleureau en 1683. Le même Fleureau refuse d’interpréter ce nom comme une trace de la donation du moulin à l’aumônerie des Bretons par la reine Brunehaut. Le nom de Chantereine désigne habituellement un lieu ou chantent les grenouilles. Les batraciens n’ont jamais manqué sur ces bords de la Juine.

COURT MEUNIER (la)
     La ferme de «Courtmeunier» est citée en 1640 (ADE E3924). Le logis de la cour Meusnier est égalemnt cité en 1665. (BMS SM). César Joachim de Poilloüe de Saint-Mars est, entre autres, seigneur de Court-Meunier en 1773 (ADE 136J16). Le domaine fut acheté par la ville en 1862 pour y établir l’école de filles de Saint-Martin. Il s’agit donc du site de l’actuelle école Hélène-Boucher. Un colombier figure encore sur le plan de 1860. Un champtier de Court-Meusnier est aussi cité en 1624.
MATHURINS (couvent des)
     L’ancien couvent des Mathurins (aussi appelés Trinitaires) était situé au 24 rue Saint-Martin. En 1272, il est cité comme «hôpital de la Sainte-Trinité d’Estampes-les-Vieilles», ou, en 1763, «maison de Saint-André d’Étampes». Le couvent s’est établi à cet emplacement dès le 13e siècle. Il s’agissait du site de l’ancienne aumônerie des Bretons. Elle s’est alors déplacée à l’emplacement de l’actuel collège Guettard. A la Révolution, le couvent et tous ses biens sont vendus comme bien national. Au cours du 19e siècle, la maison est convertie en maison bourgeoise mais aussi en fabrique de conserves dès 1855, puis en brasserie. Un bassin est établi dans la propriété en 1877 (ADE 7S36).
     De cette ancienne maison des Mathurins, il reste quelques beaux vestiges dans la grande demeure ainsi que la porte piétonne rue Saint-Martin. Le claveau de la grand porte, millésimé 1560, est au musée.

MATHURINS des (moulin)
     Ce moulin sur la Chalouette était situé près de l’enclos du Couvent des Mathurins. Il était d’abord «moulin à foulon» en 1504, puis il est cité comme moulin à papier au 18e siècle.
MATHURINS (ruelle des)
     Cette ruelle, citée en 1790 (AM 1G2), désignait l’ancienne ruelle de l’Abreuvoir, près de l’ancien couvent des Mathurins.
PALAIS ROYAL (le)
     Cette maison est citée en 1583 «devant les étaux et la Tour de Saint-Martin» (BF). Il pourrait donc s’agir du logis dit la «Grande-Maison».

TRINITÉ (moulin de la)
     Ce moulin situé rue de la Digue est cité dès 1543 et encore en 1593 (A dioc 5). Il appartenait au couvent des Mathurins (aussi appelés «Trinitaires d’Étampes») jusqu’à la Révolution. Le moulin est parfois dénommé moulin de Chantereine ou Champreine (nom cité en 1583) (BF). Il est reconstruit en 1790 et possédait alors deux roues. Lors de la vente du moulin comme bien national, le bien est séparé en deux. La roue inférieure devient moulin de la Digue. Par la suite, le moulin sera à nouveau réuni.
     Le moulin a abrité l’usine de produits de polissage Waldberg en 1928.

Étampes en lieux et places, 2003, pp. 14, 23, 30, 42-43, 81, 92 et 126.
 
Source: Basile Fleureau, Les Antiquitez de la ville et du Duché d’Estampes, pp. 462-464. Saisie: Bernard Gineste, mai 2007.
BIBLIOGRAPHIE

Éditions

 
     Édition princeps, posthume: Dom Basile FLEUREAU (1612-1674; religieux barnabite, de la congrégation de saint Paul), Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [in-4°; XIV+622+VIII p.; publication posthume par Dom Remy de Montmeslier d’un texte rédigé en réalité vers 1668], Paris, J.-B. Coignard, 1683.

     
Réédition en fac-similé: Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [23 cm sur 16; XIV+622+VIII p.], Marseille, Lafittes reprints, 1997.

     
Réédition numérique en ligne (en cours depuis 2001): Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-fleureau.html, 2001-2007.

     Ce chapitre: Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Du Couvent de la tres-sainte Trinité, au Faux-bourg saint Martin (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-c22.html, 2007.

Sur la Chronique de Robert Gaguin alléguées par Fleureau

Robert Gaguin vu par Nicolas de Larmessin (1640-1725)      Robertus GAGUINUS (Robert Gaguin, religieux trinitaire, docteur en Sorbonne, un des premiers humanistes parisiens, maître d’Érasme, c.1434-1501), De Origine et gestis Francorum compendium [in-f°], Parisiis (Paris), P. Le Dru, 1499 (sic pour 1495).

     Robertus GAGUINUS, Roberti Gaguini Compendium de Origine et gestis Francorum [in-f°; 58 ff. (environs 18 p.)], Lugduni (Lyon), J. Trechsel 1497 [dont 1 microfilm: Cambridge (Massachusetts, USA), Omnisys («French books before 1601» 134.4), vers 1990; dont une édition numérique en mode image par la BNF, 1995]. Parisiis (Paris), Durandus Gerlier [impr. Thielmanus Keruer] Petit, 1497 [dont 1 microfilm: Cambridge (Massachusetts, USA), Omnisys («French books before 1601» 131.4), vers 1990; dont une édition numérique en mode image par la BNF, 1995]. Parisiis (Paris), Andreas Bocard, 1497 [dont 1 microfilm: Cambridge (Massachusetts, USA), Omnisys («French books before 1601» 131.3), vers 1990; dont une édition numérique en mode image par la BNF, 1995].

     Robertus GAGUINUS, Compendium Roberti Gaguini super Francorum gestis, ab ipso recognitum et auctum [in-f°; CLXIX ff. ; figures], Parisiis (Paris), Durandus Gerlier & & Joannes Parvus (Jean Petit) [impr. Thielmanus Keruer], 1500. [in-f°; XVI+CCCXII ff.; illustrations], Parisis (Paris), Joannes Parvus (impr. Keruer), 1507. [in-8°; sign. a-aa; 312 ff.; caractères romains à longues lignes; figure gravée sur bois et coloriée au titre], Parisis (Paris), Joannes Parvus (impr. Bertholdus Rembolt), 1511.

     Robert GAGUIN, Les Croniques de France, excellens faits et virtueux gestes des très illustres, très chrestiens, magnanimes et victorieux roys de France. Nouvellement imprimees à Paris. Avesques plusieurs incidences survenues durant les règnes des très chrestiens roys de france, tant es royaulmes dytallie/ Dalmaigne/ Dangleterre... Avecques la Cronique frère Robert Gaguin, contenue a la cronique martinienne [3 tomes en 2 volumes in-f°; en caractères gothiques: Le premier (-tiers) volume des grans croniques de France]; t.1: VI+199 ff., Paris, Guillaume Eustace, 1514.
imprimé, monographie
 
     Pierre DESREY [traducteur et continuateur], Robert GAGUIN [premier auteur], Les Grandes croniques, excellens faitz et vertueux gestes des très illustres, très chrestiens, magnanimes et victorieux roys de France,... composées en latin par révérend père en Dieu et religieuse personne maistre Robert Gaguin,... et depuis en l’an christifère mil cinq cens et quatorze songneusement réduictes et translatées à la lettre de latin en nostre vulgaire françoys... ensemble aussi plusieurs additions des choses advenues ès temps et règnes des très chrestiens roys de France Charles VIII... et Loys. XII... [in-f°; sign. A-B; 253 ff.; caractères gothiques à longues lignes; figures et planches gravées sur bois], Paris, Galliot Du Pré & Poncet Le Preux, 1514.

     Pierre DESREY, Robert GAGUIN, Les Croniques de France, execellens [sic] faictz et vertueux gestes des très chrestiens roys et princes qui ont régné au dict pays, depuis l’exidion de Troye la grande jusques au règne du du treschrestien vertueux et magnanime roy Françoys premier de ce nom à présent regnant.... composées en latin par frère Robert Gaguin,... et depuis en l’an mil cinq cens et quatorze translatées de latin en nostre vulgaire françoys [in-f°; sign. AA-BB; 12+CCXLI ff., caractères gothiques, à longues lignes, figures et planches gravées sur bois], Paris, pour Galliot Du Pré, 1515. Paris, Inoncet le Preux, 1516.

Robert Gaguin      Pierre DESREY, Robert GAGUIN, La Mer des croniques et mirouer historial de France, jadiz composée en latin par religieuse personne frère Robert Gaguin,... lequel traicte de tous les faictz advenus depuis la destruction de Troye la grant, tant ès royaulme de France que Angleterre, Irlande, Espaigne, Gascoigne, Flandres... Nouvellement translaté de latin en françoys, addicionné de plusieurs addicions jouxte les premiers imprimez jusques en l’an mil cinq cens et XVIII, avecques les généalogies de France [in-f°; sign. AA-BB ; 246 ff.; caractères gothiques; à longues lignes, figures et planches gravées sur bois; titre avec encadrement], Paris, par maistre Nicole de La Barre, 1518. La mer des croniques Et Miroir hystorial de France, iadis compose en latin par religieuse personne frere Robert Gaguin en son uiuant ministre general de lordre de la saincte Trinite. Lequel traicte de tous les faictz aduenuz depuis la destruction de Troye la grant tant es royaulmes de France que Angleterre Irlande, Espaigne Gascongne Flandres et lieux circonuoisins. Nouuellement translate de latin en francois, additionné de plusieurs additions iouxte les premiers imprimez iusques en Lan Mil cinq cens et vingt, auec les genealogies de France [in-f°; sign. AA-BB; 235 ff., caracatères gothiques; à longues lignes, figures et planches gravées sur bois, titre avec encadrements; au verso du titre, prologue du traducteur Pierre Desrey], Paris, Regnault Chaudière, 1520. Paris, Pierre Viart, 1525. Paris, P. Gandoul, 1525. Paris, 1527, Paris, Nicole de la Barre, 1527. [table; 241 ff.; illustrations; déplians], Paris, Philippe Le Noir, 1530. La Mer des cronicques… jusques au moys d’aoust... mil cinq cens XXX... [in-f°; sign. AA-BB; 228 ff.; caractères gothiques; à longues lignes; figures et planches gravées sur bois, titre en rouge et noir, avec encadrement], Paris, Jacques Nyverd, 1530. La mer des Cronicques… Et augmenté de Nouueau iouxte les premiers imprimez, de plusieurs faictz aduenuz esdictz pays depuis le ioyeulx regne et aduenement du tres chrestien Roy de France Francoys premier de ce nom iusque au moys de Mars. Lan de grace Mil cinq centz. XXXVI. Auec les Genealogies… [in-f°; sign. AA-BB, 256 ff.; caractères gothiques; à longues lignes; titre en rouge et en noir avec encadrement], Paris, a lenseigne des deux cochetz, rue sainct Jacques & rue neufue nostre dame a lenseigne sainct Nicolas, 1536.

     Humbertus VELLEIUS (Humbert VELLAY) [continuateur], Robertus GAGUINUS (Robert GAGUIN) [premier auteur], Habes, candide lector, R. patris Roberti Gaguini quas de Francorum regum gestis scripsit annales, necnon Huberti Velleii, senatorii advocati, consertum aggerem : quo ea quae ille, fato preventus, minime expleverat, ad tempora nostra nectuntur, quae, si benigno legeris oculo, non adspernenda judicabis [in-8°; sign. a, bb, cc; 351 ff. (imprimés recto verso); titre en rouge et noir, avec marque de P. Viard, figure gravée sur bois à la fin; titre çà la fin: «Praeclarissimum hoc de Francorum gestis compendium... castigatum usque ad annum Domini MCCCCCXXI»; titre du supplément dû à Vellay: «Ad Guaguinum agger»; courant du texte de H. Vellay porte: «Rex Ludovicus duodecimus, Rex Franciscus primus»], Parisius (Paris), Petrus Viard, 1521. Lyon, Jean Osmont, 1524. Parisiis (Paris), Ae. Gormontius, 1528. Parisiis (Paris), Joannes Parvus (Jean Petit), 1528.

     Robert GAGUIN (1434?-1501) [premier auteur] & alii (“autres chroniqueurs”), Cest le sommaire historial de france: qui aux lisans est moult solacieux: nouuellement reduict en forme dung promptuaire ou epithome pour contenter et recreer les esperitz de ceulx qui appetent brefuement congnoistre et sans obscurite de langaiges tous et chascun les faitz, gestes et cas memorables aduenuz en ce royaulme et pays adiacens, durant le regne de chacun roy depuis le premier roy de france iusques au Roi Francoys premier de ce nom a present regnant Sans riens obmettre des choses dignes de memoire Selon les tres copieux et veritables volumes de frere Robert Gaguin et aultres fidelles cronicqueurs qui depuis luy ont augmente et escript les gestes et aduantures de france [in-f°; 97 ff. à deux collones en caractères gothiques, planche gravée sur bois, titre en rouge], Paris, Philippe Le Noir, 1523.
 
     Humbertus VELLEIUS (Humbert VELLAY) [ continuateur], Johannes WOLFIUS (Johann WOLF) [préfacier], Robertus GAGUINUS (Robert Gaguin) [premier auteur], Roberti Gaguini Rerum gallicarum annales, cum Huberti Velleii supplemento, in quibus Francorum origo vetustissima et res gestae regumque gallicorum omnium ex ordine vitae... usque ad Henricum II describuntur, cum praefatione... Jo. Wolfii,... [in-f° ; sign. a; 336 p.; index; titre courant: «Huberti Velleii in R. Gaguini Appendix, Ludovicus duodecimus
» puis «Franciscus primus»; ce recueil contient, avec la l’Histoire de France par Gaguin, la Vie de saint Louis par Guillaume de Nangis et la Vie de Robert par Helgaud], Francofurti ad Moenum, A. Wechelus, 1577.

Sur les Trinitaires, dont Gaguin

Blason des Trinitaires (dessin de Léon Marquis, 1881)      COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Robert Gaguin», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Gaguin, en ligne en 2007.

     Charles MOELLER, «Order of Trinitarians», in The Catholic Encyclopedia, Volume XV, New York, Robert Appleton Company, 1912 [dont une réédition numérique en mode texte par Kevin Knight, in New Advent, 2003, http://www.newadvent.org/cathen/15045d.htm, en ligne en 2007.

     Franck COLLARD, Un historien au travail à la fin du XVe siècle: Robert Gaguin [26 cm; 368 p.; bibliographie pp. 331-351; index], Genève, Droz [«Travaux d’humanisme et Renaissance» 301], 1996.


     Franck COLLARD, «Robert Gaguin (1433-1501)», in Histoire littéraire de la France, Paris, de Boccard, t. 43/1, 2005, p. 173-213.

     TRINITAIRES DE FRANCE, Ordre de la Très Saint Trinité et de la Rédemption des Captifs [site officiel], http://trinitairesdefrance.free.fr/ordre/index.htm, en ligne en 2007.


Sur les célestins d’Ambert

     Le site des Archives nationales signale des copies de chartes du XIVe siècle relatives aux célestins d’Ambert:
     
1) Ordonnances royales: K 167. 1308-1399. 1. Pièces 1 à 48. [...] Célestins d’Ambert [...].
     2) Établissements religieux: K 178. Orléanais et pays chartrain (suite): 1. Célestins d’Ambert, près d’Orléans, 1134 (3 pièces).
     Source: CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES, Série K. Monuments historiques. Titre II: Copies de chartes. Réertoire numérique détaillé des articles K 165 à K 222 établi par Albert Lecoy de la Marche, archiviste paléographe, archiviste aux Archives nationales, complété par Michel Goriot, adjoint technique principal, sous la direction de Bruno Galland, conservateur en chef aux Archives nationales [au format pdf], Paris, Archives Nationales, 2000 [mis en ligne, http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/EGF/SA/InvSAPDF/K-2.pdf], p. 4 & 7.
     Louis JARRY, «Les armes du prieuré des Célestins d’Ambert», in Bulletin de la Société archéologique et historiques de l’Orléanais, Nouvelle Série, VI, 45 (1975), p. 267.

     Claude ROLLAND,
«La cave des Célestins d’Ambert, rue de la Poterne à Orléans», in Bulletin de la Société archéologique et historiques de l’Orléanais, Nouvelle Série, VI, 45 (1975), p. 277.


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