Le moulin de l’Île-Maubelle
Renseignements disponibles
Bien
que beaucoup de données restent encore à collecter sur
ce moulin, on peut déjà tracer ici quelques lignes de son
histoire. Il se trouvait là depuis 1790 une imprimerie fondée
par le sieur Claude Dupré, imprimeur de la municipalité.
Mais il en fut brutalement délogé par le sieur Alexandre
Salomon Berchère, marchand culottier et membre du comité
révolutionnaire local, qui voulait y installer un moulin à
fouler les peaux, peut-être avec la dot que venait de lui apporter
sa nouvelle épouse, fille d’un riche colon de Saint-Domingue installé
à Guinette depuis quelques années. En 1794, le calme revenu,
Dupré se fit indemniser, mais le moulin subsista, malgré
l’opposition de la famille Gérôme, qui tenait en amont le
moulin Darnatal et en aval le moulin du Port. Il devient en 1796 un moulin
à farine et nous lui trouvons au moins de 1801 à 1803 le
meunier Antoine Aimable Florat, natif d’Étampes.
En 1818-1819, le meunier est le propre fils de Berchère, Pierre-Narcisse,
père du grand peintre étampois Narcisse Berchère qui
naît dans le moulin de son père. Pour une raison indéterminée
cependant Pierre-Narcisse part en Haïti où il meurt à
Port-au-Prince en 1822. On ne sait pas qui est le meunier jusqu’en 1825.
En 1829 c’est clairement Jean François
Armand Gatineau, né à Angerville et marié en 1825
à la fille d’un meunier éphémère de Saint-Martin,
Jean Bottin. En 1826 meurt le fondateur et propriétaire du moulin,
Alexandre-Salomon Berchère. Gatineau rachète le moulin en
1830 et semble le tenir jusqu’à sa mort survenue en 1865. Le meunier
est Emile Trouvé de 1866 à 1869 au moins. La suite est moins
claire pour l’instant. Le moulin est doublé d’une machine à
vapeur en 1876. Par qui? Nous le trouvons en 1881 tenu en même temps
que celui de Darnatal par Potheau. Il semble cesser de moudre en avant 1896.
Il aurait servi de silo à grain pendant la première moitié
du XXe siècle. Nous ne savons pas quand il a été transformé
en la résidence qu’il est aujourd’hui. Appel à témoignage!
Bernard Gineste, 24 avril
2011
Date
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Renseignements
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Sources
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1635-1792
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La généalogiste
Monique Pruvost a mis en ligne une généalogie assez détaillée
de la famille du fondateur de ce moulin, Alexandre Salomon Berchère,
dont nous extrayons ici ce qui concerne son ascendance masculine. — Son premier ancêtre connu est un marchand de la paroisse
de Villeconin, Jean Berchère I, décédé
entre 1649 et 1651. Marié à Claude de Dinen, née
vers 1603, il en a eu sept enfants de 1624 environ à 1649, dont
un fils cadet Jean Berchère II, né le 12 septembre 1635,
mort avant 1688. — Jean Berchère II,
aussi marchand, s’est marié le 8 février 1655 à Etréchy
avec Marguerite Vallereau (env. 1636-1682), don il a eu huit enfants,
dont le quatrième garçon fut Jean Berchère III, né
à Etréchy le 23 juin 1665, décédé entre
1719 et 1738. — Jean Berchère III,
maître boulanger à Saint-Martin d’Etampes, s’est marié
le 28 février 1688 à Saint-Gilles d’Etampes avec Anne Marneau
(1663-1738) dont il a eu trois enfants de 1689 à 1695, dont l’aîné
fut Jean Berchère IV, né le 20 février 1689 et baptisé
à Saint-Gilles d’Etampes, mort le 5 décembre 1744 à
Saint-Martin d’Etampes. — Jean Berchère
IV, maître boulanger, s’est marié le 12 janvier
1711 à Saint-Martin d’Etampes à Marie Anne Rousseau (1685-1740),
dont il a eu neuf enfants de 1711 à 1726 dont le dernier fut Salomon
Berchère, né à Saint-Martin d’Etampes le 8 février
1726 et décédé le 2 juin 1784 au même lieu.
— Salomon Berchère, maître
boisselier à Saint-Martin d’Etampes, s’est marié le 21 août
1747 à Saint-Germain de Dourdan à Marie Madeleine Badaire
(vers 1723-1758), qui lui a donné six enfants de 1748 à
1755, dont l’aîné des fils survivants fut Alexandre Salomon
Berchère, né le 2 décembre 1753 à Saint-Martin
d’Etampes et mort le 7 décembre 1826. —
Alexandre Salomon Berchère, marchand mercier,
puis culottier, puis meunier, puis propriétaire, dans la paroisse
Notre-Dame d’Etampes, s’est marié en premières noces à
Notre-Dame d’Etampes avec Marie-Madeleine Robert, née vers 1746 et
décédée le 6 décembre 1791), qui lui a donné
sept enfants; puis, dès le 6 mars 1792, à Notre-Dame d’Etampes,
avec Geneviève Lanon, née à Port-au-Prince (alors
partie de Saint-Domingue et aujourd’hui d’Haïti)
le 12 juin 1763, décédée le 5 mars 1827 à Étampes, fille d’un riche bourgeois d’Etampes
ami de Berchère, Nicolas Guillaume Lanon (1730-1795), natif du Vaudreuil
en Normandie, ancien colon de Saint-Domingue, qui avait regagné
la métropole fortune faite avec sa domesticité, et s’était
installé à Etampes avant 1789, où il avait acheté
la ferme de Guinette. De cette seconde union naquirent trois fils dont
le benjamin fut Pierre Narcisse Berchère (1896-1822), lui-même
futur meunier du moulin de l’Île-Maubelle, mort à Haïti,
et père du peintre orientaliste Narcisse Berchère
(1819-1891).
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Monique Pruvost,
“Jehan Berchere”
[et pages liées], in Arbre généalogique de Nicole
Pruvost, in GeneaNet, à cette adresse (cliquez ici).
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1790
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Claude Dupré,
fonde une imprimerie sur le site du futur moulin de l’Île-Maubelle.
Il créera une Feuille d’Annonce signalée dès
1820, qui paraît l’ancêtre de l’Abeille d’Étampes,
journal qui subsistera lui-même jusqu’en 1944.
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Almanach du
commerce du Sébastien Bottin, édition de 1820 (dont
une saisie ici), p. 987: “Depuis 1790. Imprimeur. Dupré, imprimeur de la Feuille
d’Annonces.”
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1791
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1) Publications
de l’imprimerie Dupré citées par Léon Marquis
jusqu’en 1792:
49. Prospectus d’un Journal d’Étampes,
dédié aux citoyens. — A Étampes, de l’imp.
de Dupré et Gamet, imprimeurs du district et de la municipalité,
in-8 de 4 p. S.d. (1790).
50. Journal d’Étampes
(1790). Indiqué dans l’Almanach d’Étampes pour
1791 comme paraissant tous les samedis de chaque semaine. Le prix de
la souscription (ou abonnement) était de 6 livres pour Étampes
et 9 livres pour les autres endroits. On s’abonnait chez Mme veuve Périer,
apothicaire, rue Saint-Antoine, et chez les sieurs Dupré et Gamet,
imprimeurs.
52 bis. Délibération
du conseil général de la ville d’Étampes, relative
aux comptes présentés par les sieurs Delaitre et de la
Borde, directeur et receveur de la régie du droit de tarif perçu
sur les boissons pendant les années 1789 et 1790, et les quatre
premiers mois de 1791. — A Étampes, chez Dupré, imp.
de la municipalité. S.d. (1791), in-4 de 6 p.
53. Almanach historique et politique
du district et de la ville d’Étampes pour l’année 1791,
dédié à MM. les administrateurs du district,
[p.382], fondé et rédigé par M. Mesnard, vicaire
de Saint-Basile et chapelain de l’église de Paris. — A Étampes,
de l’imp. de Dupré et Gamet, rue Darnatal, 27, in-8 de 60 p.
66. Éloge funèbre
de Jacques-Guillaume Simonneau, maire d’Étampes, impitoyablement
massacré dans la journée du 3 mars 1792, l’an 4e de la
liberté. Prononcé par Jean-François Sibillon, officier
municipal et actuellement maire de ladite ville, en l’église paroissiale
de Notre-Dame, à l’issue du service célébré
en l’honneur de ce généreux citoyen, victime de son patriotisme
et de sa constante fermeté à s’opposer à l’infraction
des lois. En présence des deux corps administratifs, du tribunal
du district, des tribunaux de paix, d’un clergé nombreux, des
commandans de la gendarmerie, d’un détachement de cavalerie du
18e régiment, et d’un corps de citoyens volontaires de Paris accourus
à la défense de cette malheureuse cité. — A
Étampes, chez Dupré, imp. des corps administratifs, 1792,
in-8 de 16 p.
67 bis. Discours prononcé
au nom des corps administratifs réunis de la ville d’Étampes
à MM. les commissaires du département et aux différents
détachemens qui les accompagnent lors de leur entrée
en ladite ville, le 9 mars 1792. — A Étampes, chez Dupré,
imp., in-4 de 2 p.
80. Discours prononcé en
l’église Notre-Dame d’Étampes, le 29 avril 1792, l’an
IV de la liberté, jour de la bénédiction des
drapeaux, par M. Legrand, curé de Saint-Martin d’Étampes.
En présence des deux corps administratifs, du tribunal du district,
des tribunaux de paix, des deux bataillons de la garde nationale, des
commandants de la gendarmerie et gendarmes, d’un détachement
de cavalerie du 6e régiment et des volontaires de la Haute-Vienne.
A Étampes, chez Dupré, imp. des corps administratifs,
1792, in-8 de 16 p.
82. Pétition des citoyens
de la ville d’Étampes à l’Assemblée nationale,
tendant à assurer la subsistance et à opérer la tranquillité
publique. — Étampes, imp. de Dupré, in-4 de 4 p. (1792).
2)
Publications de l’imprimerie Dupré citées par Léon
Marquis après 1792:
91. District
d’Étampes. Vente par petits lots de domaines nationaux provenant
de Ange-Henri Desmazis, émigré. Municipalité
d’Étampes. Le premier lot se compose de la ferme de Chesnai...
évaluée 27,750 liv... Le neuvième jour de la deuxième
décade de deuxième mois de l’an II [=octobre-novembre
1793]. Baron Delisle. — A Étampes, chez Dupré, imp., in-folio.
94. Mémoire pour le citoyen Claude Dupré,
imprimeur, et Louise Blanchet Desmolière, son épouse,
contre le nommé Berchère, cy-devant membre du comité
révolutionnaire, existant au 9 thermidor an II.
100. Ville d’Étampes. Le
maire de la ville d’Étampes, chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, et de celui de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare,
à ses concitoyens. Il est question d’une souscription pour
l’achèvement d’un nouvelle route d’Étampes à Pithiviers...
Fait à l’hôtel de la Mairie, le 2 octobre 1821 (Signé:
Tullières). — A Étampes, de l’imp. de Dupré fils.
Factum in-4.
105. État des minutes de
notaires de l’arrondissement d’Étampes, dressé en conformité
des délibérations de la chambre de discipline. — Étampes,
de l’imp. de C. Dupré, rue du Carrefour-Doré, n°9,
1831, in-4 de 10 p.
Le
recensement de 1836 trouve au n°60 de la rue Basse (Paul-Doumer):
“Louis-François Favreau, toisezur
de bâtimens, 34 ans — Marie-Denise Bellzamie,
sa femme, 31 ans — Denise Eugénie Favreau,
leur fille, 12 ans — Marie-Elisabeth Favreau, leur
fille, 4 ans — Charles Dupré, ex-imprimeur
en caractères, 52 ans”.
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Marquis 381 (numérisé
ici)
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avant
1792
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Le
moulin (ou plutôt son site) appartient à l’imprimeur
Dupré-Démollière. Le terroriste
Couturier, alors tout puissant à Étampes, lui enjoint
par lettre de livrer son moulin (ou plutôt ses locaux) à
vil prix à son ami Berchère, membre du comité
revolutionnaire, menaçant sans cela de le lui confisquer et
de le dénoncer comme suspect. Plus tard l’imprimeur porte
plainte et fait un procès, obtenant une juste indemnité.
|
Marquis 179-180
(sans référence) et note 94 page 386. Cf. SV&SH
67: “Dupré Berchère
demande à établir un moulin à foulon en aval
du moulin de Darnatal.” Il s’agit visiblement d’une double confusion des auteurs, entre d’une part Dupré-D
et Berchère, d’une part entre un fait non déterminé
relatif à Dupré en 1790 et la fondation du moulin par
Berchère en 1792. |
1792
|
Alexandre
Salomon Berchère, maître culottier, grâce à
des appuis politiques, achète l’usine de l’Île-Maubelle:
“Le moulin de l’Ile-Maubelle appartenait primitivement à l’imprimeur
Dupré-Desmollière : or, en 1792, Couturier,
pour cause de patriotisme, lui enjoignit par lettre de livrer son moulin
à vil prix [p.180] à son ami Berchère, membre
du comité révolutionnaire, menaçant de le lui confisquer
et de le dénoncer comme suspect. Dupré jugea à
propos de céder à la force ; mais quand le calme fut rétabli,
il présenta ses plaintes à l’administration municipale,
et il y eut même un procès qui se termina par l’allocation
d’une juste indemnité à l’ancien propriétaire.”
|
Marquis
179-180, renvoyant à sa note 94 p.; Bodin Magot 47-48.
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1792
|
Le 20 avril,
dépôt au District d’Étampes par Berchère
d’une demande d’autorisation pour l’établissement d’un nouveau
moulin, accompagnée d’un plan: “A messieurs. — Messieurs les
administrateurs du directoire du district d’Etampes. — Alexandre
Salomon Berchere fabriquant de paux demeurant à Etampes. —
Disant qu’il est dans l’intention de construire un moulin a fouler au
bout d’un heritage dont il est proprietaire sise [sic] en la ville d’Etampes
et sur le riviere forcée d’icelle, entre le moulin Darnatal, et
le pont des Trois Confluans conformement au plan, qu’il anéxe à
ces presentes et desirant faire cet etablissement avec l’autorité
de la loy, il a recours a vous.— Ce consideré Monsieur il vous plaise
commettre personne quil vous plaira pour donner aud. suppliant les mesures,
alignemens et authorisations necessaires. — [Signé:] Berchere.”
— Titre du plan: “Plan du moulin a fouller, presenté par le sr Berchere
fabriquant de paux a Etampes, et quil demande a etre authorisé a
faire construire. — Ce 20 avril 1792.” — Indications portées sur
le plan, qui présente une échelle du huit toises: “Riviere”,
“Deversoir”, “Roüe”, “2 pieds” [largeur du bief], “Moulin”, “Lavoir”,
“24 pieds” et “14 pieds” [largeurs du moulin et du lavoir], “24 pieds [profondeur
du moulin et du lavoir]”, “Cour”, “55 pieds” [largeur de la cour].
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AD91 7S 43
dans la chemise intitulée “Etampes. Moulin de l’Ile Maubelle.
1790-1830”, pièce timbrée de quatre pages, dont la première
seule est rédigée, et à laquelle est annexé
un plan en couleur en date du 20 avril 1792 (saisie et photographie
de Bernard Gineste, 2011).
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1792
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Projet (Bodin
Magot) ou plutôt établissement (Marquis, Gatineau) d’un
nouveau moulin à foulon, d’où conflit avec la veuve Gérosme
qui tient le moulin Darnatal, juste en amont (Marquis, Bodin Magot),
autant qu’avec le propriétaire du moulin du Port juste en aval,
autre Gérosme (Bodin Magot).
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Marquis
179-180; Bodin Magot 47-48; FG-ELP 18 (alléguant AD91 7S 43)
et 71.
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1794
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Le 27 juillet
(9 thermidor an II) “Mémoire pour le citoyen Claude Dupré,
imprimeur, et Louise Blanchet Desmolière, son épouse,
contre le nommé Berchère, cy devant
membre du comité révolutionnaire, existant au 9 thermidor
an II. — Indiqué
dans le manuscrit des moulins.” Dupré gagnera son procès
et obtiendra un dédommagement substantiel pour la vente forcée
de 1792.
|
Marquis, p. 386
(note bibliographique n°94). Marquis situe ailleurs ce fameux “manuscrit des moulins” aux “Archives départementales”, c’est-à-dire,
à son époque, à celles de Seine-et-Oise, à
Versailles; cf. Marquis 179-180.
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1796
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Le moulin devient
un moulin à farine.
|
FG-ELP 71,
sans référence.
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??
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Selon Bodin Magot,
le moulin, “d’abord qualifié de moulin
à bled devient ensuite moulin à fouler les bas
puis, de nouveau, moulin à farine”.
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Bodin Magot 48,
sans référence. La succession précise des activités
du moulin demande à être élucidée.
|
1797
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C’est désormais
un moulin à farine.
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SV&SH 67,
sans référence.
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1797
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Le 23 janvier
(4 pluviose an V), “la veuve Gérosme,
propriétaire du moulin Darnatal demanda à la commune la
permission de poursuivre Berchère pour l’exhaussement
sans ses ordres du moulin de l’Île-Maubelle et du lavoir de l’hospice.”
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Marquis 179.
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1797
|
Le
26 octobre 1797
(5 brumaire an VI) il est enjoint à Berchère de détruire
son usine sur la rivière de Coquerive (bras du Juineteau qui se jette
dans la rivière forcée au droit du moulin de l’Île-Maubelle)
et de rétablir dans le délai d’une décade le lavoir
de l’Hospice dans son état primitif
|
Marquis
180 alléguant le Manuscrit des moulins aux Archives départementales.
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1801
|
Le meunier et
contribuable pour le moulin dit de Berchère (mais qui
est aussi qualifié “sans dénomination”)
est un certain Florat. Avec sa roue unique il peut produire
26 quintaux de farine par jour pour les marchands et les négociants.
|
État des
moulins de 1801, édition Gineste (ici).
|
1803
|
Le 27 juin (8
messidor an XI), décès du père du meunier: “Du
mardi neuf messidor an onze de la republique. — Acte de decès
de Antoine Florat epoux de Marie Margueritte Macé decedé
d’hier onze heures du matin agé de soixante dix neuf ans en son
domicile rue Saint Jacques n°104. — Sur la declaration faite par
Antoine Aimable Florat meunier fils du decedé
et par Eloy Barillier marchand gendre du decedé, majeurs domiciliés
de cette ville — j’ai maire d’Etampes constaté le decès
et redigé le present acte que les declarans ont signé avec
moi. — [Signé:] Florat ??? — Barrillier Florat — Bouraine [paraphe].”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1810
|
??
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État des
moulins de 1810, édition Gineste (ici).
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1812
|
L’imprimeur Dupré,
chassé par Berchère du site de son moulin en 1792, crée
une Feuille d’Annonces. Léon Marquis l’attribue à
l’imprimerie G. Durandet de 1812 à 1839, mais il se trompe. L’Annuaire
du commerce de Bottin, cite à Étampes un Dupré
huissier en 1810, 1811, 1812, et 1817, et mentionne aussi une imprimerie
fondée en 1790 par “Dupré
imprimeur de la Feuille d’annonces” en 1817, 1820,
1822, 1825, 1829; et c’est seulement en 1842 que sont signalés
par les annuaires que j’ai pu consulter comme “Imprimeurs, Durandet. Guffanti, lithog. et autog.”. D’ailleurs la première autre publication attribuée
par Léon Marquis lui-même à l’imprimerie Durandet ne
date que de 1838, tandis que la dernière qu’il signale de Dupré
est de 1831. L’un a visiblement succédé à l’autre.
|
Marquis 387 (note
bibliographique n°98, numérisée ici); Annuaire du
commerce de 1810, p. 809 (ici); 1811, p. 868 (ici), 1812, p.
890 (ici), 1817, p. 779 (ici), 1820, p. 987 (ici), 1822, p.
1099 (ici), 1823, p. 1054 (ici), 1825, p. 878 (ici), 1829, p. 678 (ici), 1842, p.
973 (ici);
sur Durandet: Marquis, p.388 (note bibliographique
n°107, numérisée ici).
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1816
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Berchère
est toujours mentionné comme propriétaire de l’usine,
mais sans que soit indiqué le nom du locataire, ni précisé
que le propriétaire soit exploitant. On y casse 350 sacs de
grains par mois.
|
État des
moulins de 1816, édition Gineste (ici).
|
1818
|
Le 14 septembre,
mariage du fils de Berchère: “Du lundi quatorze septembre mil
huit cent dix huit, cinq heures de relevée. — Acte de mariage
de sieur Pierre Narcisse Berchère, négociant domicilié
de cette ville, y étant né le vingt sept pluviôse
an quatre, seize février mil sept cent quatre vingt seize, âgé
de vingt deux ans, fils majeur et en legitime mariage de sieur Alexandre
Salomon Berchère, propriétaire, et de dame Genevieve
Lanon son épouse, domiciliés de cette ville. — et demoiselle
Marie Adèle Dubois, aussi domiciliée de cette ville, y étant
née le thermidor an sept, vingt huit juillet mil sept cent quatre
vingt dix neuf, âgée de dix neuf ans, fille mineure et
en legitime mariage de sieur Etienne Stanislas Dubois, patissier traiteur,
et de Marie Adelaide Darblay son épouse, domiciliés de
cette ville. — Les actes preliminaires sont 1° ceux sus datés
de naissance des contractans, 2° les publications des promesses du
dit mariage faites en cette ville, les neuf et seize aout derniers sans
opposition ni empechement. — Les peres et meres des futurs presens et
consentans au dit mariage. — Les futurs ont déclaré prendre
en mariage l’un demoiselle Marie Adèle Dubois, l’autre sieur Pierre
Narcisse Berchère — en présence du côté du futur
des sieurs François Salomon Berchère, administrateurs
des hôpitaux militaires, âgé de trente six ans, son
frère domicilié à Paris rue de la Poterie Saint
Jean N°1er, et Germain Bazile Pommeret, marchand mégissier
âgé de trente quatre ans, oncle de la future, domicilié
de cette ville; — du côté de la future les sieurs Jean
Baptiste Bourdeau, aubergiste, âgé de cinquante trois ans,
son oncle à cause de feue Genevieve Françoise Darblay son
épouse, et Auguste Rodolphe Darblay, aubergiste, âgé
de quarante six ans, son oncle, domciliés de cette ville. — Après
quoi nous avons Pierre Louis Marie de Tullières, maire d’Etampes,
chevalier de saint Louis, et de saint Lazare, faisant fonctions d’officier
public de l’état civil soussigné, lecture faite des actes
sus-datés dûment en forme, du chapitre six titre cinq du code
civil des Français et du présent, nous avons prononcé
au nom de la loi que les dits futurs étaient unis en mariage. —
Et ont les futurs, leurs pères et mères et tous les témoins
signé. — [Signé:] M. A. Dubois — P. N. Berchère
— Berchere — G. Lânon — Dubois — M. Darblay — J. B. Bardeau — Berchere
— Pommeret — Chauvet — Darblay — Darblay — Tullières.”
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
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1819
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Le 11 septembre,
naissance dans le moulin de Narcisse Berchère, le futur peintre:
“Du samedi onze septembre mil huit cent dix neuf onze heures du matin.
— Acte de naissance de Narcisse Berchère, du sexe masculin,
né ce jour à deux heures du matin chez ses pere et mere,
fils en legitime mariage de sieur Pierre Narcisse Berchère,
marchand meunier, et de dame Marie Adèle Dubois son épouse,
domiciliés de cette ville rue Isle Maubelle N°5. — Les temoins
ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, secretaire
de la mairie, âgé de cinquante un ans, et Charles Augustin
Carré, propriétaire, âgé de trente cinq
ans domiciliés de cette ville. — Sur la declaration de dame Thérèse
Prospère Chrétienne Chapeau sage femme qui a ainsi que
le pere de l’enfant et les temoins signé avec nous après
lecture faire. — [Signé:] N. Berchère
— Chauvet — Carré — Chapeau — Tullières.”
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Registre de
l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011);
cf. FG-ELP 71. On notera que Pierre Narcisse berchère signe
N. Berchère indice que Narcisse est son prénom
d’usage.
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1821
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Le 24 février,
naissance à Morigny de la fille du futur meunier, Adélaïde
Clémentine Gatineau, qui épousera en 1840 Alphonse Brunard,
futur fondateur d’un moulin à vapeur portant son nom et futur
maire d’Étampes.
|
Cf. notre page sur
le moulin Brunard.
|
1822
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Le 16 juin, décès
du meunier, Berchère fils, à Port au Prince, république
d’Haïti: “Du jeudi dix-neuf décembre mil huit cent vingt
deux, dix heures du matin. — Nous Pierre Louis Marie de Tullières,
maire d’Etampes, chevalier de saint Louis et de Notre-Dame du mont Carmel
et de saint Lazare — avons transcrit sur le present registre, l’extrait
de l’acte de décès dont la teneur suit. — Republique d’Haity.
— Extrait du registre des actes de décès de la commune
de Port au Prince. — Du seizième jour du mois de juin mil huit
cent vingt deux, dix neuvieme année de l’independance d’Haity.
— Acte de décès de Pierre Narcisse Berchère
âgé de vingt sept ans, natif d’Etampes, fils legitime du
sieur Alexandre Salomon Bercher [sic] et de dame Genevieve Bercher [sic]
décédé ce jour à quatre heures du matin,
dans la maison du citoyen Ardouin ainé rue du magasin de l’Etat
N° [blanc] suivant la déclaration faite par devant moi officier
de l’état civil de cette ville par le dit citoyen Jacques René
Louis Ardouin ainé âgé de cinquante six ans, negociant
en cette ville, assisté des citoyens Léon Bétré
employé au greffe du tribunal civil âgé de vingt
deux ans, et Jean Elie, âgé de quarante, negociant aussi
en cette ville, temoins requis , dont acte que nous avons signéavec
le déclarant et les dits temoins. Ainsi signé aux registres
: J. R. L. Ardouin ainé, Détré Léon, E. Elie
et Jerome Coustard officier civil. — Collationné, signé
J. Coustard avec paraphe. En marge est le timbre portants ces mots : Etat
civil de Port au Prince, an quinze, republique d’Haity. — Pour copie conforme
— [Signé:] Tullières.” Il est en outre porté en
marge de cette transcription:] “Par jugement du tribunal civil de 1ere
instance à Etampes en date du neuf janvier mil huit cent vingt
trois, transcrit sur les doubles registres des actes de décès
de la ville d’Etampes, le vingt cinq du dit mois (cejourd’hui), dans
le N° vingt quatre appert que l’acte ci-contre est rectifié
comme ci après : Pierre Narcisse Bercère, fils de sieur
Alexandre Salomon Berchère et de dame Geneviève Lanon. —
Le maire — [Signé:] Tullières”.
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011). La
mort aux Amériques de ce meunier, père du peintre Narcisse Berchère
alors âgé seulement de trois ans, n’avait à ma
connaissance jusqu’à ce jour jamais été signalée.
Ce voyage reste à expliquer. Il a dû conditionner pour une
part l’attrait de son fils pour les voyages à l’étranger,
et sa vocation de peintre orientaliste. Ce voyage était peut-être
inspiré par l’espoir de faire valoir des droits de son grand-père
paternel, Nicolas Guillaume Lanon, ancien colon à Saint-Domingue, et de sa mère,
et de sa mère, elle-même née à Port-au-Prince
|
1822
|
L’état des moulins de 1822 porte une mention qui a ensuite
été raturée: “Le sieur Berchere Narcisse
meunier marchand de farine, savoir qui l’a remplacé.”
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État des
moulins de 1822, édition Gineste (ici). Narcisse
est le prénom d’usage de Pierre Narcisse Berchère.
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1823
|
Installation
à Saint-Martin d’Étampes dans un moulin encore indéterminé
du meunier Jean Bottin, futur beau-père du meunier du moulin
de l’Île-Maubelle.
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Annuaire du
commerce de 1822, p. 1099 (ici): il n’apparaît pas encore dans la liste des
négociants en farine; 1823, p. 1054 (ici): “Bottin, à Saint-Martin”, 1825, p. 878 (ici), dans la liste des meuniers (où Gatineau
n’apparaît pas encore): “Bottin, à
Saint-Martin”; en 1829, p. 678 (ici), Bottin
n’est plus cité dans la liste des meuniers, mais Gatineau si.
|
1825
|
Antécédent
du nouveau meunier, Gatineau
1797,
le 26 janvier, naissance Gatineau à Angerville (cf. infra).
1818,
le 28 mars, mariage à Morigny avec Thérèse Guiot: “Du samedi vingt huit mars l’an mil huit cent dix huit, onze heures
du matin. — Acte de mariage
du sieur François Harmant Gastineau, marchand de bled, né à
Angerville le sept pluviose an cinq de la republique française, domicilié
au dit Angerville, fils majeur de Jean François Gastineau, aussi
marchand de bled, agé de quarante deux ans, — et de Marie Victoire Cintrat son épouse
aussi domiciliée au dit Angerville, ses pere et mere, d’une part — et demoiselle Thérèse Agathe
Guiot meuière au moulin de l’Isle, commune de Morigny, née
au Pusiet (Eure et Loire [sic]) le seize pluviose an trois de la republique
française, fille majeure de Pierre Guiot, propriétaire, et de
dame Scholastique Eulalie Masure, domiciliés tous deux à l’Ecluse,
commune de Machault, ses pere et mere, d’autre part. — Les actes preliminaires sont extraits
des registres des actes de publications de mariage de la commune d’Angerville
pour l’époux; de Morigny et de Machault pour l’épouse, savoir
ceux d’Angreville et de Morigny les dimanches huit et quinze mars et celui
de Machault les quinze et vingt deux mars mil huit cent dix huit, sans opposition
ni empêchement quelconque au present mariage, le tout publié
et affiché dans le terme et dans le delai prescrit par la loi; de tous
lesquels actes de naissance (qui ont été extraits dans la commune
d’Angerville pour l’époux et du Puiset pour l’épouse) et actes
preliminaires, il a été fait lecture aux parties par moi soussigné
maire faisant les fonctions d’officier public de la commune de Morigny, canton
d’Etampes. — Jean François
Gastineau et Marie Victoire Cintrat son épouse ici presens nous ont
declarés consentir au mariage de François Harmant Gastineau
leur fils et ont signés. — Et Pierre Amand Guyot et Scholastique Eulalie Masure pere et
mere de l’épouse, en leur absence, nous ont envoyé leur consentement
au mariage de Thérèse Agathe Guiot leur fille, passé
par devant Pierre Loureau notaire royal à Paris, enregistré
f°678. C. 6, demeurant rue de Montmorency N°23. — Les dits époux nous ont declaré
prendre en mariage, l’un Thérèse Agathe Guiot, et l’autre,
François Harmant Gastineau et ont signés. Le tout fait en presence
des sieurs François Poussin, cordier agé de soixante trois ans,
et Louis Désiré Poussin son fils, aussi cordier, agé
de vingt huit ans, tous deux domiciliés à Etampes, qui ont signés,
et Jacques Guille, cocher à Brunehaut, agé de vingt deux ans,
qui a signé, et François Alcindor Adrein, instituteur à
Morigny, qui a signé, et après avoir lu le chapitre six du
code civil des Français au titre du mariage sur les droits et devoirs
respectifs des époux, moi Charles de Viart, maire de cette commune,
ai prononcé qu’au nom de la loi lesdits époux sont unis en
mariage. L’époux et l’épouse ont signé. Fait et redigé
le dit acte à la mairie de Morigny les mêmes jour, mois et an
que dessus, duquel acte il a été fait lecture aux parties. — Therese Agathe Guiot — Poussin — J. F. A. Gatineau — J. F. G. Gatineau — Adrien — Poussin — M. L. V. Cintrat — M. T. Masure — C.les De Viart.”
1819,
le 26 février, naissance à Morigny d’une fille
de Gatineau: “Du vingt
six février mil huit cent dix neuf, deux heures de relevée.
— Acte de naissance de Adèle Thérèse
Melanie Gastineau, du sexe féminin, née ce jour à deux
heures du matin, chez ses père et mère, fille de Jean François
Harmand Gastineau, meunier, et de Thérèse Agathe Guiot,
son épouse, tous deux domiciliés au moulin de l’Île, commune de Morigny. — Les témoins ont été messieurs François
Alcindor Adrien, instituteur âgé de vingt un ans, et André
Gibier, cordonnier âgé de vingt trois ans, tous deux domiciliés
au dit Morigny, qui ont signés. — Sur
la declaration à nous faite par dame Thérèse Prospère
Chrétienne Chapeau, sage femme, domiciliée en la ville d’Etampes
qui a signé avec les témoins et nous maire, après lecture
faite. — [Signé:] Adrein — Gibier — Chapeau — C.les
De Viart maire.” (Registre de l’état civil de Morigny, saisie de Bernard
Gineste, 2011).
1821,
le 14 janvier, naissance à Morigny d’une fille de Gatineau: “Du dimanche vingt cinq de février
mil huit cent vingt un, huit heures du matin. — Acte
de naissance de Adélaïde Clémentine, du sexe féminin,
née hier à deux heures du soir, chez ses père et mère,
fille en légitime mariage de François Harmand Gatineau,
meunier, âgé de vingt trois ans, et de Thérèse
Agathe Guiot, tous deux vivans domiciliés au moulin de l’Isle dependant de cette commune
de Morigny. — Les témoins ont été
messieurs Jean Louis [dans le pli] garde champêtre agé de quarante
six ans, et Jean Pierre Parfait Constantien, journalier agé de vingt
deux ans, tous deux vivans domiciliés à Morigny, qui ont signés. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration de dame
Thérèse Prospère Chatraine Chapeau, sage femme, âgé
de quarante ans qui a, ainsi que le pere de l’enfant et les temoins, signé
avec nous maire, après lecture faite. — [Signé:]
Gatineau —
Hamouy aîné fils — Chapeau — Carré
— Tullières.” (Registre de l’état civil
d’Étampes, saisie de Bernard Gineste, 2011). — Cette Adélaïde sera l’épouse d’Alphonse Brunard
maire d’Étampes.
1823,
le 14 janvier, naissance de la fille de celui qui
semble devenir ensuite le meunier du deuxième moulin, Gatineau: “Du mardi quatorze janvier mil huit cent vingt trois, heure de
midi. — Acte de naissance de Zoé Clarisse Gatineau,
du sexe féminin, née d’avant hier à onze heures du
soir, chez ses père et mère, fille en légitime mariage
de sieur Armand François Gatineau, marchand de farines,
âgé de vingt six ans, et de dame Thérèse Agathe
Guyot, âgée de vingt sept ans, rue du Domaine N°4e. — Les témoins ont été les sieurs Charles
Augustin Carré, propriétaire, âgé de trente huit
ans, et Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, négociant en farine,
âgé de trente ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration de
demoiselle Marie Thérèse Chrétienne Prospère
Chatraine Chapeau, sage femme reçue domiciliée en la ville
d’Etampes, qui a signé avec le dit François Hatmand Gatineau
pere de l’enfant, les temoins et nous adjoint au maire de la commune de Morigny
en son absence, par lui specialement délégué, soussigné,
après lecture faite. — [Signé:]
Chapeau Constantien — Bergerat — J. F. A. Gatineau — Monsieur Guiot
— Clementine Gatineau
— Demarest (?).” (Registre de
l’état civil de Morigny, saisie de Bernard Gineste, 2011).
1825,
le 22 janvier, naissance de la fille de celui qui semble être le meunier du deuxième moulin,
Gatineau: “Du samedi vingt deux janvier mil huit cent
vingt cinq, onze heures du matin. — Acte de naissance
de Eulalie Flore Gatineau, du sexe féminin, née ce jour à
huit heures du matin, chez ses père et mère, fille en légitime
mariage de sieur Armant François Gatineau, negociant en farine,
âgé de vingt huit ans, et de dame Thérèse Agathe
Guiot [raturé: Guiot] son épouse, âgée de vingt
neuf ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Etienne
Philemon Bourgeois, tapissier, âgé de cinquante deux ans, et
Jean Baptiste Grangne, marchand parfumeur, âgé de quarante neuf
ans, domiciliés de cette ville. — Sur
la presentation de l’enfant et sur la declaration du pere d’icelui, qui a,
ainsi que les temoins, signé avec nous adjoint de monsieur le maire,
spécialement delegué, après lecture faite. Rayé
un mot nul. — [Signé:] Grangne — Gatineau — Bourgeois — Boivin Chevallier adj.” (Registre de l’état civil d’Étampes, saisie
de Bernard Gineste, 2011).
1825,
le 4 mars, décès de la première femme Gatineau: “Du jeudi quatre mai mil huit cent vingt
cinq, trois heures de relevée. — Acte de décès de dame Thérèse Agathe
Guiot, âgée de trente ans, née au Puiset, canton de Janville,
département d’Eure et Loir, épouse de monsieur Amant François
Gatineau, negociant en farine, dedecdée ce jour à six heures
du matin en son domicile en cette ville, rue de la Digue, N° [blanc] — Les temoins ont été messieurs
Christian Romain Guiot, maitre de poste aux chevaux âgé de
vingt huit ans, frère de la decedée, domicilié à
Panfou, departement de Seine et Marne, et [raturé: Charles Désiré]
Paul Désiré Delisle, pharmacien âgé de vingt
huit ans, domicilié à Etampes, qui ont signé avec nous
adjoint de monsieur le maire, spécialement délégué,
après lecture faite, et le décès constaté par
nous soussigné. Rayé deux mots nuls. — [Signé:] R. Guiot — Delisle pharmacien — Boivin Chevallier adj.” (Registre de l’état civil
d’Étampes, saisie de Bernard Gineste, 2011).
1825,
le 29 août secondes noces Gatineau avec la fille de Jean Bottin
(signalé comme meunier à Saint-Martin en 1822 et 1825):
“Du lundi vingt neuf aout mil huit cent vingt cinq, deux heures de relevée.
— Acte de mariage de sieur Jean François Gatineau négociant
en farine âgé de vingt huit ans, domicilié à
Etampes, né à Angerville commune de cet arrondissement le
sept pluviose an cinq, vingt six janvier mil sept cent quatre vingt dix
sept, fils majeur et en legitime mariage de sieur Jean François
Gatineau marchand de grains, âgé de quarante huit ans, et de
dame Marie Victoire Cintrat son épouse, âgée de quarante
six ans, domiciliés en la dite commune d’Angerville, le dit futur
veuf en premieres noces de dame Thérèse Agathe Guiot son épouse,
décédée au dit Etampes le quatre avril dernier —
et de demoiselle Severine Aglaé Bottin, âgée de vingt
ans, domiciliée à Etampes chez son père, née
à Epernon, departement d’Eure et Loir, le trente vendemiaire an
treize, vingt deux octobre mil huit cent quatre, fille mineure en legitime
mariage de monsieur Jean François Bottin négociant,
âgé de quarante six ans domicilié au dit Etampes, et
de feue dame Marie Suzanne Severine Lemesle son épouse, décédée
à Etampes le treize avril mil huit cent vingt. — Nous Jean Gilles
Boivin Chevallier adjoint de monsieur le maire de la ville d’Etampes par
qui spécialement délégué — vu les actes de
naissance des futurs, l’acte de décès de la premiere épouse
du futur, et celui de la mère de la future, les actes de publications
du dit mariage faits en cette ville les dimanches vingt quatre et trente
un juillet derniers sans opposition — après avoir donné
lecture aux parties comparantes, assistées des quatre témoins
cy après nommés et soussignés, des pièces sus-énoncées
relatives à leur état et aux formalités de mariage,
toutes les dites pièces en bonne forme, dûment signées
et paraphées au désir de la loi, pour être déposées
au greffe du tribunal, ainsi que du chapitre six du titre de mariage, sur
les droits et devoirs respectifs des époux — avons reçu la
déclaration du sieur Jean François Harmant Gatineau, qu’il
prend pour époux demoiselle Severine Aglaé Bottin, et de la
part de demoiselle Severine Aglaé Bottin qu’elle prend pour époux
le sieur Jean François Harmant Gatineau. — En conséquence
nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Jean François
Harmant Gatineau et demoiselle Severine Aglaé Bottin sont unis en
mariage. — Tout ce que dessus fait en l’hôtel de la mairie les dits
jour, mois et an, en présence et du consentement des père
et mère de l’époux, du père de l’épouse, et aussi
en présence des sieurs Eloy Alexis Felix Angiboust, negociant âgé
de vingt neuf ans, domicilié à Etampes, Pierre Frederic Joseph
Jousset charpentier, âgé de vingt cinq ans, beau frère
de l’époux à cause de Victoire Clementine Gatineau son épouse,
domicilié en la dite commune d’Angerville, Pierre Barnabé Goujet
sous chef au ministère de l’Intérieur âgé de cinquante
six ans, domicilié à Paris, dépratement de la Seine,
rue du Vieux Colombier N°8 oncle de la mariée à cause
de Marie Sophie Lemesle son épouse et Jean Marin Sauvé boulanger,
âgé de quarante neuf ans, domcilié à Paris rue
Saint Denis N°200, lesquels ont signé avec les époux et
nous adjoint sus-nommé après lecture faite. — [Signé:]
S. A. Bottin — Gatineau — Gatineau — M. M. V. Cintact — J. Bottin
[paraphe] — Goujet [paraphe] — Jousset — Sauvé — Charpentier — L.
Bottin — Ch. Goujet [paraphe] — Genet Petit (?) — Boivin Chevallier ad.”
(Registre de l’état civil d’Étampes,
saisie de Bernard Gineste, 2011).
1826,
le 2 octobre, naissance d’une fille de Gatineau: “Du mardi trois octobre mil huit cent
vingt six, heure de midi. — Acte de naissance de François
Séverin Gatineau, du sexe masculin, né d’hier à quatre
heures de relevée, chez ses père et mère, fils en légitime
mariage de sieur Jean François Armand Gatineau, negotiant,
âgé de vingt neuf ans, et de dame Séverine Aglaé
Bottin son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés
de cette ville, rue de la Digue n°1er. —
Les témoins ont été les sieurs Dominique Jousse Voizot,
propriétaire, chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur,
âgé de quarante un ans, et Charles Benjamin Chauvet, aussi
propriétaire, âgé de cinquante huit ans, domiciliés
de cette ville. — Sur la representation de l’enfant
et sur la declaration du pere d’icelui, qui a, ainsi que les temoins, signé
avec nous adjoint de monsieur le maire, spécialement delegué,
après lecture faite. — [Signé:]
Gatineau —
Voizot — Chauvet — Druilhet.” (Registre de
l’état civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste, 2011).
1828,
le 28 février, naissance d’une fille de Gatineau: “Du jeudi vingt huit février mil
huit cent vingt huit, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Lucile Joséphine Gatineau, du sexe
féminin, née ce jour à midi, chez ses père et
mère, fils en légitime mariage de sieur Jean François
Armand Gatineau, marchand meunier, âgé de trente un ans,
et de dame Séverine Aglaé Bottin, son épouse, âgée
de vingt trois ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, secretaire de la mairie, âgé
de soixante ans, et Jean Louis Simonneau, propriétaire,
âgé de cinquante quatre ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration du pere
d’icelui, qui a, ainsi que les temoins, signé avec nous adjoint du
maire d’Etampes spécialement delegué, après lecture
faite. — [Signé:] Gatineau — Chauvet
— Simonneau
— Druilhet.” (Registre de l’état
civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste, 2011). |
|
1826
|
Le 7 décembre,
décès de Berchère père: “Du jeudi sept
décembre mil huit cent vingt six trois heures de relevée.
— Acte de décès de Alexandre Salomon Berchère,
propriétaire, âgé de soixante treize ans, natif
de cette ville, paroisse Saint Martin, veuf en première noces
de Marie Madeleine Robert, et époux en secondes noces de Geneviève
Lamore (?), décédé ce jour à une heure du
matin en son domicile en cette ville, rue Isle Maubelle N° [blanc].
— Les temoins ont été les sieurs Louis Alexandre Salomon
Bonté négociant, âgé de cinquante deux ans,
neveu du décédé, et Louis François Godin,
propriétaire, âgé de soixante trois ans, aussi neveu
du décédé, à cause de dame Marie Louise Pelagie
Bonté son épouse, domiciliés de cette ville, qui
ont signé avec nous adjoint de monsieur le maire spécialement
délégué, après lecture faite, et le décès
constaté par nous soussigné. — [Signé:] Godin —
Bonté Carnevillier — Boivin Bonté — Druilliet.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1828
|
Le 21 mai, un
arrêté préfectoral règle le déversoir
et les vannes du moulin.
|
État des
moulins de 1838, édition Gineste (ici).
|
1829
|
Gatineau
est cité dans la liste des “Meuniers,
marchands de farines et de grains” étampois
de l’Annuaire du commerce. Il ne l’était pas par la liste
de 1825.
|
Annuaire du
commerce de 1829, p. 678 (ici).
|
1830
|
Le meunier est
Gatineau. Le moulin produit 200 sacs de farine
par mois pour Paris.
|
État des
moulins de 1830, édition Gineste (ici).
|
1830 env.
|
Le moulin est
figuré sur un plan du Juineteau sous le nom erroné de
Moulin Buchère (pour Berchère),
par confusion du géomètre avec le nom d’une autre famille
étampoise qui donnera en 1852 un second adjoint au maire, Charles-Ambroise
Buchère.
|
Archives municipales
3O C9 (dont un cliché ci-dessus)
|
1830
|
Le moulin est
racheté par Gatineau.
|
FG-ELP 71
|
1831
|
Le moulin de
l’Ille Maubelle, qui a pour propriétaire Gatineau Bottin,
emploie deux ouvriers.
|
État des
moulins de 1831, édition Gineste (ici).
|
1833
|
Le 10 septembre,
décès de Claude Dupré père propriétaire
originel du site du moulin, et dont le fils homonyme continue ailleurs
son activité d’imprimeur: “Du mercredi onze septembre mil huit
cent trente trois, heure de midi ; — Acte de décès de
Claude Dupré, propriétaire, ancien vérificateur
des poids et mesures de cet arrondissement, âgé de quatre
vingt un ans, né à Tannay, département de la Nièvre,
le vingt six février mil sept cent cinquante deux, décédé,
hier à une heure de relevée, en son domicile en cette ville,
carrefour Doré N°9, époux de Louise Blanche Demolière
; — Les témoins ont été les sieurs Charles Dupré,
imprimeur, âgé de quarante sept ans, fils du décédé,
et Charles Augustin Carré, propriétaire, âgé
de quarante huit ans, neveu du décédé, domicilié
de cette ville, qui ont signé avec nous maire, après lecture
faite du présent, et le décès constaté par
nous soussigné. — [Signé:] Dupré fils — Carré
— Boivin Chevallier adj.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1834
|
Le moulin a toujours
pour propriétaire Gatineau. Il n’a qu’un
tournant, emploie deux ouvriers, et produit pour Paris 350 sacs de farine
par mois. A cette date, Gatineau est également locataire du moulin
de la Fosse Gombier, dont le propriétaire est Hêtre Dramard.
|
État des
moulins de 1834, édition Gineste (ici).
|
1835
|
Le moulin tenu
par Gatineau n’a toujours qu’une roue.
|
État des
moulins de 1835, édition Gineste (ici).
|
1836
|
Le recensement de 1836
trouve au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Jean François Gatineau, meunier, 38 ans — Aglaé Bottin, sa femme, 32 ans — Augustine Gatineau, leur fille, 18 ans — Adèle Gatineau, leur fille, 16 ans — Clarisse Gatineau, leur fille, 14 ans — Agathe Gatineau, leur fille, 12 ans — Séverine Gatineau, fille des
pécédents, 3 ans”.
|
Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1838
|
Le moulin appartient
à Jean François Armand Gatineau Bottin.
Mu par une roue et occupant deux hommes, il fait de blé farine.
Le déversoir et les vannes sont toujours réglés
par l’arrêté préfectoral du 21 mai 1828.
|
État des
moulins de 1838, édition Gineste (ici).
|
1840
|
Le 28 juin, mariage
de la fille du meunier avec le commissaire-priseur Alphonse Brunard,
futur fondateur d’un moulin à vapeur, et futur maire d’Étampes:
“demoiselle
Adélaïde Clémentine Gatineau, sans profession, âgée
de dix neuf ans, domiciliée chez son père, née à
Morigny, commune de ce canton, le vingt quatre fevrier mil huit cent vingt
un, fille mineur et en légitime mariage de Armand François
Gatineau, marchand meunier, âgée de quarante trois ans,
domiciliés de cette ville rue Ile Maubelle et de feu Thérèse
Agathe Guiot, son épouse, décédée à
Etampes le quatre mars mil huit cent vingt cinq”.
|
|
1842
|
Gatineau
est cité dans la liste des “meuniers
marchands de farine et de grains” étampois de l’Annuaire du commerce.
|
Annuaire du
commerce de 1842, p. 973 (ici).
|
1843
|
Décès
à Paris de l’ancien meunier Antoine Florat: “Du jeudi quatorze
septembre mil huit cent quarante trois, heure de midi. — Nous François
Charles Auguste Cresté maire de la ville d’Etampes officier de
la legion d’honneur et officier public de l’etat civil de cette ville
— avons transcrit sur le present registre l’acte de décès
dont la teneur suit. — Ville de Paris — Mairie du dixiéme
arrondissement rue de Grenelle Saint Germain numero sept — Acte de décès
du six juillet mil huit cent quarante trois, le jour d’hier à
une heure après midi, est décédé en cet arrondissement
rue Jacob N°35 Antoine Aimable Florat sans profession agé
de soixante quinze ans, né à Etampes, Seine et Oise, et
y demeurant, veuf de Marguerite Maugas — Constaté par nous Auguste
Jean Charles Thierriet adjoint au maire du dixieme arrondissement de Paris
faisant les fonctions d’officier public de l’état civil sur la déclaration
de Pierre Hervieu agé de trente un an et de Sagan Moissonnet agé
de quarante six ans tous deux employés et demeurans susdite rue
Jacob N°45. — Lesquels ont signé avec nous apres lecture à
eux faite de l’acte. Signé Hervieu, Moissonet et Thierriet. — Certifié
conforme aux registres et délivré par nous maire du dixiéme
arrondissement de Paris le vingt sept juillet mil huit cent qurante
trois. — Signé Thierriet adjoint. — Pour copie conforme — Le
maire d’Etampes soussigné. — [Signé:] C. Cresté.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1850
|
Le 10 juin, décès
du beau-père de Gatineau (signalé comme meunier d’un
moulin indéterminé en 1822): “Du mardi onze juin mil huit
cent cinquante, une heure de relevée. — Acte de décès
Jean François Bottin, rentier âgé de soixante onze
ans, natif de Saint-Prest (Eure et Loir) décédé
d’hier à huit heures du soir, en son domicile en cette ville rue
Darnatal, veuf de Suzanne Séverine Lemesle, décédée
à Etampes le trente aout mil huit cent vingt, fils en légitime
mariage de feu Pierre François Bottin, décédé
à Saint-Preste, et de feu Louise Catherine Françoise Baudoin
son épouse aussi décédée en la dite commeune
de Saint Prest. — Les témoins ont été les sieurs
Jean François Armant Gatineau negociant agé
de cinquante trois ans, gendre du décédé à
cause de Severine Aglaé Bottin son épouse et Bazile Rigot
aussi négociant âgé de trente un ans domicilié
de cette ville, qui ont signé avec nous Auguste Edouard Gresland
premier adjoint spécialement délégué par le
maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès
constaté par nous soussigné. — Gatineau — B. Rigot — Gresland.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1851
|
Le recensement de 1851 trouve
au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Antoine
Lacoste, garde moulin, 56 ans — Marguerite Eugénie
Blin femme Lacoste, sa femme, 53 ans”.
|
Recensement de 1851, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1852
|
Le moulin de
l’Île-Maubelle est propriété de Gatineau
Bottint [sic], qui réside rue Sainte-Croix; ultérieurement
cependant, à une date indéterminée, le nom de Gatineau
Bottint a été rayé et on a porté à
la place: “Hôtel Dieu d’Étampes”.
|
État des
moulins de 1852, édition Gineste (ici).
|
1860
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Le 5 mars, mariage
du nouveau meunier (qui n’habite pas encore au moulin): “Du lundi cinq mars mil huit cent soixante, onze heures du matin. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric
Barré, premier adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la
dite ville. — Le sieur
Désiré Mercier, meunier, domicilié
de cette ville rue du Haut pavé, né à Etampes le
cinq septembre mil huit cent trente trois, fils majeur et en légitime
mariage de Antoine Mercier propriétaire âgé de soixante
un ans, domicilié de cette ville susdite rue du haut Pavé,
et de feu Genevieve Elisabeth Boudier son épouse, décédée
en cette ville le vingt sept août mil huit cent quarante neuf, — Et la demoiselle Celeste Flore Léonie
Rivière, sans profession, domiciliée chez ses père
et mère, née à Audeville canton de Malesherbes (Loiret)
le dix neuf mai mil huit cent trente huit, fille majeure et en légitime
mariage de Jacques Amable Rivière cultivateur, âgé
de cinquante ans, et de Marguerite Léonie Penot, son épouse,
âgée de quarante quatre ans, domiciliés à Audeville
au hameau de Carbouville, — Lesquels nous ont représenté leurs actes de
naissance, l’acte de décès de la mère du futur, un
certificat délivré par maître Hautefeuille notaire
en cette ville sous la date du vingt février dernier constatant
que les futurs ont fait un contrat de mariage et les actes de publication
du présent mariage fait tant en cette ville qu’en la commune d’Audeville
les dimanches dix neuf et vingt six février dernier sans opposition. — Et après avoir visé ces
pièces pour être annexées, nous en avons donné
lecture aux parties comparantes, assistées de quatre témoins
ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre
six du titre du mariage sur les droits et les devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration
du sieur Désiré Mercier, qu’il prend pour sa légitime
épouse la demoiselle Céleste Flore Léonie Rivière,
et celle de la demoiselle Céleste Flore Léonie Rivière,
qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Désiré
Mercier. — En conséquence
nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur
Désiré Mercier et la demoiselle Céleste Flore
Léonie Rivière sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes
en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, mois et
an, en présence et du consentement du père de l’époux
et des père et mère de l’épouse, et aussi en presence
des sieurs Louis Etienne Maugé, mégissier, âgé
de soixante un ans, oncle de l’époux à cause de Virginie
Boudié, son épouse, Jacques Alexis Dugas, cordonnier, âgé
de cinquante huit ans, aussi oncle de l’époux à cause de
Michelle Augustine Mercier son épouse, domiciliés de cette
ville, Charles Odile Penot, cultivateur, âgé de quarante neuf
ans, oncle de l’épouse, à cause de Julienne Sophie Penot,
son épouse, domiciliés à Ramoulu, qui ont signé
avec les époux, le père de l’époux, les père
et mère de l’épouse et nous adjoint susnommé après
lecture faire. — [Signé:] C. F. L Rivière — D. Mercier — Mercier — Rivière — Penot — Penot — Maugé — Dugas — Minard (1) — Fred. Barré adj.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
Signature de Désiré Mercier
(1)
Sans doute Louis Joseph Elie Minard, meunier du moulin de Coquerive.
|
1861
|
Le 7 janvier, naissance
au moulin de la fille du meunier: “Du lundi sept
janvier mil huit cent soixante un, trois heures de relevé. — Acte de naissance de Isabelle Angèle
Valentine Mercier, du sexe féminin, née d’hier à
dix heures du soir chez ses père et mère, fille en légitime
mariage de Désiré Mercier, marchand meunier, âgé
de vingt sept ans, et de Céleste Flore Léonie Rivière,
son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés
de cette ville, rue Ile Maubelle. — Les témoins ont été les sieurs Antoine Mercier,
rentier, âgé de soixante deux ans, aïeul paternel
de l’enfant et Jacques Alexis Dugas, cordonnier, âgé de
cinquante neuf ans, oncle paternel de l’enfant à cause de Michelle
Augustine Mercier son épouse, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant
et sur la déclaration du père qui a, ainsi que les témoins,
signé avec nous Faustin Frédéric Barré,
adjoint, spécialement délégué par le maire
d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] Mercier — D. Mercier — Dugas — Fred. Barré adj.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1861
|
Le recensement de 1861 distingue
deux ménages au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “(1) Désiré Mercier, meunier, 27 ans — Céleste Rivière femme Mercier,
sa femme, 22 ans — Isabelle
Mercier, leur fille 4 mois — Alexis Boucher, garçon meunier, célibataire,
30 ans — (2) Antoine François
Lacoste, garçon meunier, 61 ans — Marguerite
Eugénie Blin femme Lacoste, sa femme, 59 ans — Céline
Euphrasie Lacoste, leur fille, célibataire, 25 ans — Charles Sommaire, pensionnaire, 12 ans”.
|
Recensement de 1861, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1863
|
Le 4 août 1863,
le meunier se porte témoin de la naissance d’un fils de son collègue
du moulin de Coquerive, Louis Joseph Elie Minard: “Désiré Mercier, meunier, agé de vingt
neuf ans.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011). Cf.
notre page sur le moulin de Coquerive.
|
1865
|
Le 4 janvier,
mort de Gatineau: “Du vendredi six janvier mil huit cent soixante cinq,
une heure de relevée. — Acte de décès de Jean,
François, Armand, Gatineau, propriétaire, agé
de soixante huit ans, décédé avant hier à
onze heures du matin, en son domicile en cette ville rue Sainte Croix
numéro cinq, né en la commune d’Angerville (Seine et Oise),
veuf en premières noces de Thérèse, Agathe, Guiot,
décédée à Etampes, et époux en seconde
noces de Sévérine, Aglaé, Bottin, âgée
de soixante ans, domiciliée rue et numéro susdits, fils
de Jean, François Gatineau et de Marie, Victoire Curtrad, son
épouse, tous deux décédés au dit Angerville.
— Les témoins ont été les sieurs Hippolyte Appolinaire
Gatineau, rentier, âgé de cinquante ans, frère
du décédé, demeurant à Paris rue des Vosges,
numéro quatorze, et Albert Dominique Marie Joachim Bochet, ancien
avoué, âgé de trente neuf ans, gendre du décédé
à cause de Severine Gatineau son épouse, domicilié
à Ablon sur Seine (Seine et Oise) qui ont signé avec nous
Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement
délégué par le maire d’Etampes, après lecture
faite du présent et le décès constaté par nous
soussigné. — [Signé:] Fred. Barré — H. Gatineau —
Albert Bocher.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1865-1867
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Quel propriétaire
succéda à Gatineau? Quoi que je n’en n’ai pas encore trouvé
de preuve directe (novembre 2011), je pense que ce fut son gendre Alphonse
Brunard, mentionné comme meunier par les Annuaires de Seine-et-Oise
à partir de 1865 quoique son propre moulin à vapeur, le moulin Brunard, rue Brunard,
ne soit attesté qu’à partir de 1867.
|
Voir notre page sur le moulin Brunard.
|
1866
|
Le recensement de 1866
trouve au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Désiré Mercier, meunier,
33 ans; Céleste Rivière,
sa femme, 28 ans — Elisabeth Mercier, leur fille, 5 ans — Sophie Grugeon, domestique, 58 ans”.
|
Recensement de 1866, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1866
|
Le 18 septembre, mariage
du futur meunier, frère d’un meunier de Chevreuse (78): “Du mardi dix huit septembre mil huit cent soixante six, dix heures
du matin. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric Barré
adjoint spécialement délégué par le maire
d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville — le sieur Emile Trouvé, sans profession, âgé
de vingt sept ans, demeurant avec ses père et mère, né
à Etampes le vingt avril mil huit cent trente neuf, fils majeur
de Toussaint Alexandre Trouvé, propriétaire, âgé
de cinquante neuf ans, et de Marie Modeste Blin, son épouse, agée
de cinquante un ans, domiciliés de cette ville rue Saint Jacques
numéro soixante quatorze. — Et la demoiselle Louise Emelie Jousset,
sans profession, agée de dix huit ans domiciliée de fait
en cette ville rue de la Boucherie numéro onze chez son tuteur et
de droit à Dossainville (Loiret) chez son aïeul maternel, née
à Etampes le treize septembre mil huit cent quarante huit, fille
mineur de feu Antoine Jérôme Jousset, décédé
à Etampes le seize mars mil huit cent cinquante sept, et de feu Elise
Césarine Joigneau son épouse, aussi décédée
à Etampes le seize août mil huit cent quarante neuf. — Lesquels
nous ont présenté leurs actes de naissance, les actes de décès
des père et mère de la future, ceux aussi des décès
des aïeuls paternel de la future, le consentement au présent
mariage donné par l’aïeul maternel de la dite future par acte
reçu devant maître Meneroy notaire à Etampes le trente
août dernier, enregistré au dit lieu le trois septembre courant,
et légalisé par monsieur le président du tribunal
d’Etampes le cinq du dit mois de septembre, un certificat délivré
par le même notaire le trente août dernier constatant que les
futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes de publication
du présent mariage faits tant en cette ville qu’n la comune de
Dossainville (Loiret) les dimanches deux et neuf septembre courant sans
opposition. — Et après avoir visé pour être annexées
le consentement au dit mariage, le certificat de contrat délivré
par le notaire et les actes de publication, nous en avons donné
lecture aux parties comparantes assistées de quatre témoins
ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre
six du titre du mariage sur les droist et devoirs respectifs des époux.
— Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Emile Trouvé
qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Louise
Emelie Jousset, et celle de la demoiselle Louise Emelie Jousset qu’elle
prend pour son légitime époux le sieur Emile Trouvé.
— En conséquence nous nopus avons déclaré au nom de
la loi que le sieur Emile Trouvé et la demoiselle Louise Emelie
Jousset sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes
en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, an et
mois, et en présence et du consentement des père et mère
de l’époux, et aussi en présence des sieurs Eugène
Edmond Trouvé, propriétaire (1)
agé de cinquante deux ans, oncle de l’époux, domicilié
de cette ville, Edmond Eugène Trouvé, meunier, agé
de trente ans, frère de l’époux, domicilié à
Chevreuse (Seine et Oise), François Jousset, propriétaire,
âgé de quarante huit ans, oncle de l’épouse, domicilié
de cette ville, et Louis Jules Desroziers, clerc de notaire, agé
de vingt quatre ans, cousin de l’époux, domicilié à
Coulommiers (Seine et Marne), qui ont signé avec les époux
et nous adjoint susnommé. — [Signé:] L. E. Jousset — Emile
Trouvé — Trouvé — Blin — Eug. Trouvé — Ed. Trouvé
— Jousset — Fréd. Barré adj.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1867
|
Le 17 juin, le meunier
se porte témoin de la naissance de sa nièce Georgette Louise
Jousset, fille de son beau-frère François Jousset, propiétaire,
et d’Elise Rosalie Goujon qui résident au 11 rue de la Boucherie:
“Emile Trouvé, meunier,
agé de vingt huit ans, cousin [sic] de l’enfant, domicilié
de cette ville.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1866-1870
|
Curieusement, Emile
Trouvé n’est jamais mentionné dans les listes de meuniers
qu’on trouve dans les Annuaires du département de Seine-et-Oise
en 1865-1870. il serait intéressant de savoir pourquoi. Le moulin
est-il déjà plus ou moins annexé à celui de
Darnatal sous la direction de Potheau, comme ce sera clairement le cas
en 1881?
|
Listes en ligne ici.
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1869
|
Le 27 septembre, le
meunier se porte témoin de la naissance de son cousine Henri Emile
Jousset, fils de son beau-frère François Jousset: “Emile Trouvé, meunier, agé de trente ans,
oncle paternel du dit enfant à cause de Louise Emelie Jousset son
épouse, domicilié de cette ville.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
|
1870
|
Le 11 juillet, naissance
au moulin d’un fils du meunier: “Du mardi douze
juillet mil huit cent soixante dix, une heure de relevée. — Acte de naissance de Léon Alfred
Trouvé, du sexe masculin, né hier à sept heures du
soir chez ses père et mère, fils de Emile Trouvé,
meunier, âgé de trente un ans, et de Louise Emelie Jousset,
son épouse, agée de vingt un ans, domiciliés de cette
ville rue Ile Maubelle. — Les témoins ont été les sieurs Toussaint
Alexandre Trouvé, propriétaire, agé de soixante quatre
ans, aïeul paternel de l’enfant, et François Jousset, grand
oncle de la dite enfant, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant
et sur la déclaration du père d’icelui qui a, ainsi que
les témoins, signé avec nous Albin Nicolas Pommeret des Varennes,
maire de la ville d’Etampes, après lecture faite. — Emile Trouvé — Trouvé — Jousset — Pommeret des Varennes.”
|
Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
Signature d’Emile Trouvé en 1870
|
1871
|
Le recensement de 1871trouve
au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Emile Trouvé, meunier, 33 ans — Louise Emilie Joufred, sa femme, 23 ans — Léon Alfred
Trouvé, leur fils, 2 ans — Adolphine Lenoir, domestique, 21 ans”.
|
Recensement de 1871, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1875
|
Le 23 octobre, le meunier
avec les autres héritiers Jousset , donne à bail une ferme
au quartier Saint-Pierre. L’acte conservé depuis peu aux archives
municipales est ainsi résumé par Clément Wingler:
“100 Z-176. Jérôme Jousset,
Émile Trouvé et Louise Émilie
Jousset: bail à loyer pour douze années, à Philicien
Pillot et à Clémentine Jouanet, son épouse, d’un corps
de ferme sis à Étampes, rue Sans-Pain, et de terres labourables
sises terroir d’Étampes (Proche-Gérofosse, Montanchaux,
Cochereau, Courtes, Longs-Réages, Courts-Réages, Épine,
Mont-d’Or, Traversée-de-Montanchaux, Bonne-Livre, Grands-Bourdeaux,
Belles-Croix, Petits-Bourdeaux, Mare-Bourgault, Saint-Symphorien, Bastes,
Grosses-Têtes, Coudriers, Blanches, Coudraye, Rouas, Métaieries
ou Vauroux), et terroir d’Ormoy-la-Rivière (Epine-Ronde, Vauroux,
Creuse, Bas-de-l’Epine, Borne-Ferrée, Justice). Acte du 23 octobre
1874.”
|
Archives municipales
d’Etampes, 100 Z-176. Cf. Clément Wingler (directeur des archives
municipales d’Étampes), «Inventaire du fonds Jousset-Billat
aux Archives municipales d’Étampes (100 Z)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html,
2009. |
1876
|
Le moulin est
équipé d’une machine à vapeur.
|
FG-ELP 71;
SV&SH 67 (qui seul donne la date précise de 1876).
|
entre 1875 et 1881
|
Changement de meunier,
le moulin étant annexé à celui de Darnatal.
|
|
1880-1881
|
Le 9 septembre 1880
puis le 11 juin 1881, la femme de l’ancien meunier reçoit une
quittance de l’usufruit dans le cadre de la succession de François
Jousset, pièce ainsi résumée par Clément
Wingler: “100 Z-184. Odile Legendre, Cyprien
Legendre, Louis Legendre et Rosalie Legendre: quittance à Alfred
Jérôme Jousset et Louise Émilie Jousset, épouse
Trouvé, pour l’usufruit après décès
de François Jousset. Étude Bouilloux-Lafont, à La
Ferté-Alais, 9 septembre 1880 et 11 juin 1881.”
|
Archives municipales
d’Etampes, 100 Z-184. Cf. Clément Wingler (directeur des
archives municipales d’Étampes), «Inventaire du fonds Jousset-Billat
aux Archives municipales d’Étampes (100 Z)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html,
2009.
|
1881
|
Le moulin a le
même meunier que celui de Darnatal, à savoir Potheau.
Comme lui il est mixte (c’est-à-dire qu’il utilise la force de
la vapeur, en sus de sa roue). Avec ses quatre paires de meules, il produit
35 sacs de farine par jour (contre 60 pour le moulin Darnatal).
|
Marquis 96 (qui
bizarrement écrit deux fois “Pothan” pour Potheau,
probable coquille typographique).
|
1883
|
Le 23 avril, la femme de l’ancien meunier, avec un autre héritier Jousset,
donne à nouveau à bail la ferme au quartier Saint-Pierre
déjà signalée en 1875. L’acte conservé depuis
peu aux archives municipales est ainsi résumé par Clément
Wingler: “100 Z-186. Alfred Jérôme Jousset
et Louise Émilie Jousset, épouse Trouvé: bail
à loyer pour dix années, aux époux Lucas-Barrillier,
d’un corps de ferme sis 4 rue Sans-Pain, à Étampes, et de
62 parcelles de terres labourables sises à Étampes, Morigny,
Ormoy. Acte passé le 23 avril 1883 devant E. Froville, huissier
à Étampes.”
|
Archives municipales
d’Etampes, 100 Z-186.
Cf. Clément Wingler (directeur des archives municipales d’Étampes),
«Inventaire du fonds Jousset-Billat aux Archives municipales d’Étampes
(100 Z)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html,
2009.
|
entre 1881 et
1896
|
Fin de l’activité
meunière. Date qui reste à préciser.
|
SV&SH 67,
sans référence (qui dit “entre 1876 et 1896”).
|
1894
|
|
Abeille d’Étampes
du 13 octobre 1894, p. 3
|
1898
|
L’annuaire d’Étampes
ne mentionne pas de meunier résidant rue de l’Île-Maubelle.
|
État des
moulins de 1898, édition Gineste (ici).
|
Début
XXe s.
|
Le bâtiment
de l’ancien moulin sert de silo à grain.
|
FG-ELP 71, sans référence.
|
1901
|
Le recensement de 1906
trouve au n°1 de la rue des Remparts-Île Maubelle: “Auguste Grivot, minotier, chef
[de famille], 44 ans; Marie Menard, son épouse,
sans profession, 40 ans —
Ernestine Martin, domestique, 28 ans”.
|
Recensement de 1906, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1906
|
Le recensement de 1906
trouve au n°1 de la rue des Remparts: “Auguste Grivot, grainetier, patron, chef [de famille], né
à Chambon en 1856; Marie Menard, son épouse, sans profession, née
à Échainvilliers en 1858 — Ernestine Martin, domestique, cuisinière employée par Grivot, née
à Bouville en 1872”. Par ailleurs au n°3 habite, avec
trois autres familles, celle d’un de ses employés: “Cyrille Pavard, charretier employé
par Grivot, chef [de famille], né à Aulnay en 1864; Louise Cosne, son épouse, sans
profession, née à Germignonville en 1866 — Mathilde Pavard, leur fille, repasseuse
employée par Cojean, née à Etampes en 1892 — Charlotte Pavard, leur fille, dentellièrere
employée par Poirier, née à Etampes en 1894 — Alice Pavard, leur fille, née
à Etampes en 1895 — Gaston Pavard, leur fils, né à Etampes en 1899 — René Pavard,
leur fils, né à Etampes en 1901 — Robert Pavard, leur fils, né
à Etampes en 1903
— Jacques Pavard, leur fils, né
à Etampes en 1906”.
|
Recensement de 1906, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1910
|
Le centre d’archives de l’Institut
Français d’Architecture (IFA) conserve dans le fonds d’archives de
l’entreprise des Bétons armés Hennebique (BAH) un dossier en
date de 1910 relatif à un magasin à blé au moulin de
M. Grivot à Étampes. Ce dossier comprend des écrits
et des plans pliés (1 original et un tirage). Le code de l’affaire
d’origine est: 045343. Le commanditaire privé était monsieur
Grivot, le BET était le bureau technique central des Bétons
armés Hennebique, l’entreprise locale concessionnaire Hennebique était
celle d’E. Léauté fils à Étampes.
|
Cité de l’architecture
et du patrimoine, Centre d’archives d’architecture du XXe siècle/IFA.
— Fonds Bétons armés Hennebique
(BAH). Subdiv. 19: Ile-de-France – De 1910 à 1921. 076 Ifa. — Objet BAH-11-1910-27735. — Moulin de M. Grivot, Etampes (Essonne): magasin à blé.
1910 (Source: http://archiwebture.citechaillot.fr).
|
1911-1914
|
Les Annuaires du département
de Seine-et-Oise pour les années 1911, 1912, 1913 et 1914 ne citent
pas de meuniers de l’Île-Maubelle.
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise, Versailles, Cerf, 1911 p. 454, 1912, p. 476, 1913,
p. 478, 1914, p. 482.
|
1916
|
“Meuniers: (...) Grivat
[sic (Grivot)], rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1916, Versailles, Cerf, p. 478.
|
1920
|
“Meuniers: (...) Grivot,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1920-1921, Versailles, Cerf, 1920, p. 478.
|
1921
|
Le recensement
de 1921 trouve apparemment trois ménages au n°5 de la rue
de l’Île-Maubelle: 1) Ernest Lucas, négociant né
à Louvier en 1848 et sa femme Berthe née à Essonnes
en 1852; — 2) Émile Rebiffé,
né à Paris en 1870 et sa femme Henriette née à
La Loupe en 1870; — 3) Blanche, veuve Lavigne, née
à Maisse en 1855 et sa nièce Jeanne Jacqueau, comptable
aux établissements Mercier, née à Jamoigne en 1893.
|
Archives municipales
d’Étampes, Dénombrement de 1921, Rue de l’Île-Maubelle
|
1922
|
“Meuniers: (...) Grivot,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1922, Versailles, Cerf, 1922, p. 497.
|
1923
|
“Meuniers: (...) Grivot,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1923, Versailles, Cerf, 1923, p. 497.
|
1928
|
“Meuniers: (...) Goujous,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1928, Versailles, S.R.I.P., 1928, p. 659.
|
1929
|
“Meuniers: (...) Goujous,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1929, Versailles, S.R.I.P., 1929, p. 329.
|
1930
|
“Meuniers: (...) Goujous,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1930, Versailles, S.R.I.P., 1930, p. 346.
|
1932
|
“Meuniers: (...) Goujous,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1932, Versailles, S.R.I.P., 1930, p. 44.
|
1933
|
“Meuniers: (...) Goujous,
rue des Remparts.”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1933, Versailles, S.R.I.P., 1933, p. 44.
|
1934
|
“Meuniers: Goujous,
rue des Remparts (...).”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1934, Étampes, S.R.I.P., 1934, p. 44.
|
1935
|
“Meuniers: Goujous,
rue des Remparts (...).”
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1935, Étampes, S.R.I.P., 1935, p. 41.
|
1936-1937.
|
L’Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1936-1937 ne cite plus de meunier tenant le moulin
de l’Île-Maubelle.
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise. Édition de 1936-1937, Étampes, S.R.I.P.,
1936, p. 41.
|
1941
|
Un roman à
l’eau de rose publié en 1941, La Châtelaine de Guinette,
imprimé d’ailleurs à Étampes par La Semeuse,
présente notre moulin comme un but de promenade touristique,
finalement écarté pour un autre moulin: “— Fayet, demanda Bertrand, il faudra
nous faire visiter, un de ces jours, l’un de ces moulins... N’est-ce pas?
— Mais, avec plaisir, accepta Jean-Lou.
Voyons... Nous pourrions prendre rendez-vous pour après-demain?
Nous irions visiter le Moulin, de l’ile Maubelle, par exemple... Ou plutôt
un autre, auquel je pense. Bien qu’il ne [p.89] serve plus à faire
de la bonne farine, mais à d’autres travaux non moins utiles, sa
grande roue tourne toujours sur la pittoresque rivière que vous connaissez
déjà. — Entendu pour le
Moulin de l’Ile Maubelle ou pour son voisin, accepta l’Inconnue, avec
un empressement qui ravit Bertrand.”
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Marie-Reine Aghion,
La Châtelaine de Guinette, Paris, Collection
Fama, 1941, pp. 88-89 (numérisé ici)
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1956
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Les lieux sont
occupés par une société coopérative agricole.
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SV&SH 67,
sans référence.
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??
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Transformation
du moulin en résidence.
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Qui pourrait
nous dire quand cela s’est fait?
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Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 24 avril 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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