| Le moulin de l’Île-Maubelle Renseignements disponibles 
                                                                         
                                                                        
                                                        
      
                            
                                                                        
                                              
                                                             
                                                                        
      
                                                            
                                                                        
                                       
                                                             
                                                                        
                                                                      
                                                             
                                                                        
                                                                        
                             
                                                            
                                                                        
                                                                        
                                                              
                                                            
                                                                        
                                                                        
                                                                        
                     
                       Bien 
       que beaucoup de données restent encore à collecter sur 
  ce   moulin,  on peut déjà tracer ici quelques lignes de son
  histoire.   Il  se trouvait là depuis 1790 une imprimerie fondée 
  par le   sieur  Claude Dupré, imprimeur de la municipalité. 
  Mais il  en fut brutalement  délogé par le sieur Alexandre 
 Salomon Berchère,    marchand  culottier et membre du comité 
 révolutionnaire local,    qui voulait  y installer un moulin à 
 fouler les peaux, peut-être   avec la dot que venait de lui apporter 
 sa nouvelle épouse, fille d’un  riche colon de Saint-Domingue installé 
 à Guinette depuis quelques  années. En 1794, le  calme revenu, 
  Dupré se fit indemniser,  mais le moulin subsista, malgré 
 l’opposition  de la famille Gérôme,  qui tenait en amont le 
moulin  Darnatal  et en aval le moulin du Port. Il  devient en 1796 un moulin 
à  farine  et nous lui trouvons au moins  de 1801 à 1803 le 
meunier Antoine Aimable  Florat, natif d’Étampes. 
En 1818-1819, le meunier est le propre fils  de Berchère, Pierre-Narcisse, 
père   du grand peintre étampois  Narcisse Berchère qui
naît  dans le moulin de son père.  Pour une raison indéterminée 
    cependant Pierre-Narcisse part  en Haïti où il meurt à 
   Port-au-Prince   en 1822. On ne  sait pas qui est le meunier jusqu’en 1825.
   En 1829 c’est clairement Jean François 
   Armand Gatineau, né à Angerville   et marié en 1825 
  à la fille d’un meunier éphémère   de Saint-Martin, 
  Jean Bottin. En 1826 meurt le fondateur et propriétaire   du moulin, 
  Alexandre-Salomon Berchère. Gatineau rachète le  moulin en 
 1830 et semble le tenir jusqu’à sa mort survenue en 1865.  Le meunier 
 est Emile Trouvé de 1866 à 1869 au moins. La suite est moins 
 claire pour l’instant. Le moulin est doublé d’une  machine à 
 vapeur en 1876. Par qui? Nous le trouvons en 1881 tenu en même  temps 
 que celui de Darnatal par Potheau. Il semble cesser de moudre en avant  1896.
  Il aurait servi de silo à grain pendant la première moitié
   du XXe siècle. Nous ne savons pas quand il a été transformé
   en la résidence qu’il est aujourd’hui. Appel à témoignage!
 Bernard Gineste, 24 avril
2011
 
 
                            
                            
                            | Date 
 | Renseignements 
 | Sources 
 |  
                       | 1635-1792 
 | La généalogiste 
     Monique Pruvost a mis en ligne une généalogie assez détaillée 
     de la famille du fondateur de ce moulin, Alexandre Salomon Berchère, 
     dont nous extrayons ici ce qui concerne son ascendance masculine. — Son premier ancêtre connu est un marchand de la paroisse 
     de Villeconin, Jean Berchère I, décédé 
     entre 1649 et 1651. Marié à Claude de Dinen, née 
 vers    1603, il en a eu sept enfants de 1624 environ à 1649, dont  
   un  fils cadet Jean Berchère II, né le 12 septembre 1635, 
 mort   avant 1688. — Jean Berchère II, 
 aussi   marchand, s’est marié le 8 février 1655 à Etréchy 
    avec Marguerite Vallereau (env. 1636-1682), don il a eu huit enfants, 
dont    le quatrième garçon fut Jean Berchère III, né 
    à Etréchy le 23 juin 1665, décédé entre
    1719 et 1738. — Jean Berchère III,
  maître   boulanger à Saint-Martin d’Etampes, s’est marié
  le 28 février   1688 à Saint-Gilles d’Etampes avec Anne Marneau
  (1663-1738) dont il  a eu trois enfants de 1689 à 1695, dont l’aîné
  fut Jean  Berchère IV, né le 20 février 1689 et baptisé
     à Saint-Gilles d’Etampes, mort le 5 décembre 1744 à
    Saint-Martin d’Etampes. — Jean Berchère
   IV, maître boulanger,  s’est marié le 12 janvier
1711   à Saint-Martin d’Etampes à Marie Anne Rousseau (1685-1740),
   dont il a eu neuf enfants de 1711 à 1726 dont le dernier fut Salomon
   Berchère, né à Saint-Martin d’Etampes le 8 février
   1726 et décédé le 2 juin 1784 au même lieu.
            — Salomon Berchère, maître
 boisselier à   Saint-Martin d’Etampes, s’est marié le 21 août
 1747 à   Saint-Germain de Dourdan à Marie Madeleine Badaire
 (vers 1723-1758),   qui lui a donné six enfants de 1748 à
1755,  dont l’aîné   des fils survivants fut Alexandre Salomon
Berchère,  né le 2  décembre 1753 à Saint-Martin
d’Etampes et mort  le 7 décembre   1826. —
            Alexandre Salomon  Berchère,  marchand mercier, 
puis culottier, puis meunier, puis  propriétaire,  dans la paroisse 
Notre-Dame d’Etampes, s’est marié  en premières  noces à 
Notre-Dame d’Etampes avec Marie-Madeleine  Robert, née  vers 1746 et
décédée le 6 décembre  1791), qui  lui a donné 
sept enfants; puis, dès le 6 mars 1792,  à  Notre-Dame d’Etampes, 
avec Geneviève Lanon, née à  Port-au-Prince   (alors 
partie de Saint-Domingue et aujourd’hui d’Haïti) 
  le 12 juin 1763, décédée le  5 mars 1827 à Étampes, fille d’un riche  bourgeois d’Etampes 
  ami de Berchère, Nicolas Guillaume Lanon (1730-1795),  natif du Vaudreuil
  en Normandie, ancien colon de Saint-Domingue, qui avait  regagné 
la   métropole fortune faite avec sa domesticité,  et s’était 
  installé à Etampes avant 1789, où  il avait acheté 
  la ferme de Guinette. De cette seconde union naquirent  trois fils dont 
le   benjamin fut Pierre Narcisse Berchère (1896-1822), lui-même 
  futur meunier du moulin de l’Île-Maubelle, mort à Haïti, 
  et père du peintre orientaliste Narcisse Berchère
(1819-1891). 
 | Monique Pruvost,
            “Jehan Berchere”
[et pages liées],      in Arbre généalogique de Nicole
Pruvost, in GeneaNet,                  à cette adresse (cliquez ici). 
 |  
                           | 1790 
 | Claude Dupré, 
       fonde une imprimerie sur le site du futur moulin de l’Île-Maubelle. 
       Il créera une Feuille d’Annonce signalée dès 
      1820, qui paraît l’ancêtre de l’Abeille d’Étampes, 
      journal qui subsistera lui-même jusqu’en 1944. 
 | Almanach du
 commerce       du Sébastien Bottin, édition de 1820 (dont
 une saisie             ici),  p. 987:                  “Depuis 1790. Imprimeur. Dupré,      imprimeur de la Feuille
 d’Annonces.” 
 |  
                           | 1791 
 | 1) Publications
   de  l’imprimerie    Dupré citées par Léon Marquis
jusqu’en    1792: 49. Prospectus d’un Journal d’Étampes,
  dédié      aux citoyens. — A Étampes, de l’imp.
 de Dupré et Gamet,      imprimeurs du district et de la municipalité,
  in-8 de 4 p. S.d.   (1790).
 50. Journal d’Étampes 
 (1790).     Indiqué   dans l’Almanach d’Étampes pour 
 1791 comme    paraissant tous les  samedis de chaque semaine. Le prix de 
la souscription    (ou abonnement) était  de 6 livres pour Étampes 
 et 9 livres    pour les autres endroits. On s’abonnait chez Mme veuve Périer, 
 apothicaire,    rue Saint-Antoine, et chez les sieurs Dupré et Gamet, 
 imprimeurs.
 52 bis. Délibération 
  du  conseil    général de la ville d’Étampes, relative
   aux  comptes   présentés par les sieurs Delaitre et de la
 Borde,   directeur   et receveur de la régie du droit de tarif perçu
    sur les boissons   pendant les années 1789 et 1790, et les quatre
   premiers mois de 1791.   — A Étampes, chez Dupré, imp.
  de la municipalité. S.d.   (1791), in-4 de 6 p.
 53. Almanach historique et politique 
   du  district   et de la ville d’Étampes pour l’année 1791, 
  dédié     à MM. les administrateurs du district, 
  [p.382], fondé     et rédigé par M. Mesnard, vicaire 
  de Saint-Basile et chapelain     de l’église de Paris. — A Étampes, 
  de l’imp. de Dupré     et Gamet, rue Darnatal, 27, in-8 de 60 p.
 66. Éloge funèbre
 de  Jacques-Guillaume      Simonneau, maire d’Étampes, impitoyablement 
  massacré dans    la  journée du 3 mars 1792, l’an 4e de la 
 liberté. Prononcé      par Jean-François Sibillon, officier
 municipal et actuellement  maire    de ladite ville, en l’église paroissiale
  de Notre-Dame, à    l’issue  du service célébré 
  en l’honneur de ce généreux      citoyen, victime de son patriotisme
  et de sa constante fermeté  à    s’opposer à l’infraction
  des lois. En présence des deux corps    administratifs, du tribunal
  du district, des tribunaux de paix, d’un clergé    nombreux, des
commandans  de la gendarmerie, d’un détachement de cavalerie   du
18e régiment,  et d’un corps de citoyens volontaires de Paris accourus
  à la défense  de cette malheureuse cité.  — A
Étampes,   chez Dupré,  imp. des corps administratifs, 1792,
 in-8 de 16 p.
 67 bis. Discours prononcé 
 au  nom   des   corps administratifs réunis de la ville d’Étampes
   à    MM. les commissaires du département et aux différents
   détachemens     qui les accompagnent lors de leur entrée
en   ladite ville, le 9 mars    1792. — A Étampes, chez Dupré,
   imp., in-4 de 2 p.
 80. Discours prononcé en
 l’église       Notre-Dame d’Étampes, le 29 avril 1792, l’an
 IV de la liberté,       jour de la bénédiction des
drapeaux,  par M. Legrand, curé       de Saint-Martin d’Étampes.
En présence  des deux corps administratifs,      du tribunal du district,
des tribunaux  de paix, des deux bataillons de   la   garde nationale, des
commandants de  la gendarmerie et gendarmes, d’un   détachement  
de cavalerie du 6e régiment et des volontaires   de la Haute-Vienne.
  A Étampes,  chez Dupré, imp. des corps   administratifs,
1792,  in-8 de 16  p.
 82. Pétition des citoyens 
 de  la  ville    d’Étampes à l’Assemblée nationale, 
tendant   à   assurer la subsistance et à opérer la tranquillité
   publique.   — Étampes, imp. de Dupré, in-4 de 4 p. (1792).
 
 2) 
       Publications de l’imprimerie Dupré citées par Léon 
     Marquis  après 1792:
 91.              District
    d’Étampes. Vente par petits lots de domaines    nationaux provenant
    de Ange-Henri Desmazis, émigré. Municipalité   
d’Étampes.     Le premier lot se compose de la ferme de Chesnai...
évaluée       27,750 liv... Le neuvième jour de la deuxième
décade       de deuxième mois de l’an II [=octobre-novembre
1793]. Baron    Delisle.   — A Étampes, chez Dupré, imp., in-folio.
 94.               Mémoire     pour le citoyen Claude Dupré,
 imprimeur,   et Louise Blanchet Desmolière,     son épouse,
 contre le nommé   Berchère, cy-devant membre     du comité
 révolutionnaire,   existant au 9 thermidor an II.
 100. Ville d’Étampes. Le
 maire    de  la  ville d’Étampes, chevalier de l’ordre royal et militaire
  de  Saint-Louis,    et de celui de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare,
    à ses    concitoyens. Il est question d’une souscription pour
l’achèvement       d’un nouvelle route d’Étampes à Pithiviers...
Fait à       l’hôtel de la Mairie, le 2 octobre 1821 (Signé:
Tullières).       — A Étampes, de l’imp. de Dupré fils.
Factum in-4.
 105. État des minutes de
 notaires     de  l’arrondissement d’Étampes, dressé en conformité 
     des  délibérations de la chambre de discipline. — Étampes,
      de l’imp. de C. Dupré, rue du Carrefour-Doré, n°9,
 1831,     in-4 de 10 p.
 Le
    recensement de 1836 trouve au n°60 de la rue Basse (Paul-Doumer):
            “Louis-François Favreau, toisezur
 de bâtimens, 34    ans — Marie-Denise Bellzamie,
 sa femme, 31 ans — Denise Eugénie Favreau,
leur fille, 12 ans — Marie-Elisabeth Favreau, leur
fille, 4 ans —  Charles Dupré, ex-imprimeur
 en caractères,    52 ans”.
 
 | Marquis 381 (numérisé 
                   ici) 
 |  
                                       | avant 
  1792 
 | Le
 moulin    (ou   plutôt  son site) appartient à l’imprimeur
             Dupré-Démollière.       Le terroriste
 Couturier, alors tout  puissant à Étampes,    lui   enjoint
 par lettre de livrer son moulin  (ou plutôt ses locaux)    à
   vil prix à son ami Berchère, membre du comité
       revolutionnaire, menaçant sans cela de le lui confisquer et
de   le   dénoncer comme suspect. Plus tard  l’imprimeur porte
plainte     et fait un procès, obtenant une juste indemnité. | Marquis 179-180
  (sans référence) et note 94      page 386. Cf. SV&SH
  67: “Dupré Berchère
  demande à      établir un moulin à foulon en aval
du   moulin de Darnatal.” Il s’agit visiblement d’une double confusion      des auteurs, entre d’une part Dupré-D
  et Berchère, d’une   part   entre un fait non déterminé
  relatif à Dupré    en  1790 et la fondation du moulin par
Berchère  en 1792. |  
                                       | 1792 
 | Alexandre 
      Salomon  Berchère,  maître culottier, grâce à
      des appuis  politiques, achète l’usine de l’Île-Maubelle: 
   “Le   moulin de l’Ile-Maubelle appartenait primitivement à l’imprimeur 
                Dupré-Desmollière   : or, en 1792, Couturier, 
     pour cause de patriotisme, lui enjoignit par lettre   de livrer son moulin
     à vil prix [p.180] à son ami Berchère,   membre
du   comité  révolutionnaire, menaçant de le lui   confisquer
   et de le dénoncer  comme suspect. Dupré jugea à 
 propos   de céder à  la force ; mais quand le calme fut rétabli,
     il présenta ses  plaintes à l’administration municipale,
  et  il y eut même un  procès qui se termina par l’allocation
  d’une  juste indemnité  à l’ancien propriétaire.” 
 | Marquis
    179-180,    renvoyant à sa note 94 p.; Bodin Magot 47-48. 
 |  
                             | 1792 
 | Le 20 avril,
 dépôt       au District d’Étampes par Berchère
 d’une demande d’autorisation       pour l’établissement d’un nouveau
 moulin, accompagnée d’un     plan: “A messieurs. — Messieurs les
administrateurs  du directoire du district     d’Etampes. — Alexandre
Salomon Berchere fabriquant de paux demeurant     à Etampes. —
Disant qu’il est dans l’intention de construire un  moulin   a fouler au
bout d’un heritage dont il est proprietaire sise [sic]  en la  ville d’Etampes
et sur le riviere forcée d’icelle, entre le  moulin  Darnatal, et
le pont des Trois Confluans conformement au plan, qu’il  anéxe  à
ces presentes et desirant faire cet etablissement  avec l’autorité
 de la loy, il a recours a vous.— Ce consideré  Monsieur il vous plaise
   commettre personne quil vous plaira pour donner  aud. suppliant les mesures,
   alignemens et authorisations necessaires. — [Signé:] Berchere.”
—  Titre du plan: “Plan du moulin a fouller, presenté par le sr Berchere
  fabriquant de paux a Etampes, et quil demande a etre authorisé a
faire  construire. — Ce 20 avril 1792.” — Indications portées sur
le plan,  qui présente une échelle du huit toises: “Riviere”,
“Deversoir”,  “Roüe”, “2 pieds” [largeur du bief], “Moulin”, “Lavoir”,
“24 pieds” et “14 pieds” [largeurs du moulin et du lavoir], “24 pieds [profondeur
du moulin et du lavoir]”, “Cour”, “55 pieds” [largeur de la cour]. 
 | AD91 7S 43
dans   la  chemise    intitulée “Etampes. Moulin de l’Ile Maubelle.
1790-1830”,     pièce    timbrée de quatre pages, dont la première
  seule  est rédigée,    et à laquelle est annexé
  un plan  en couleur en date du 20  avril  1792 (saisie et photographie
de   Bernard Gineste, 2011). 
 
 |  
                            | 1792 
 | Projet (Bodin
 Magot)    ou  plutôt  établissement  (Marquis, Gatineau) d’un
 nouveau   moulin  à foulon,  d’où conflit avec la  veuve Gérosme 
   qui tient  le moulin Darnatal,  juste en amont (Marquis,  Bodin Magot), 
 autant   qu’avec  le propriétaire  du moulin du Port juste  en aval, 
 autre  Gérosme  (Bodin Magot). 
 | Marquis 
   179-180;     Bodin Magot 47-48;  FG-ELP 18 (alléguant AD91 7S 43) 
  et 71. 
 |  
                           | 1794 
 | Le 27 juillet 
(9  thermidor      an II) “Mémoire pour le citoyen Claude Dupré,
  imprimeur,   et   Louise Blanchet Desmolière, son épouse,
contre  le nommé                  Berchère, cy devant
membre  du comité  révolutionnaire,    existant au 9 thermidor
an II.              — Indiqué
  dans le manuscrit des moulins.” Dupré gagnera    son procès
  et obtiendra un dédommagement  substantiel pour  la  vente forcée
  de 1792. 
 | Marquis, p. 386 
 (note    bibliographique    n°94). Marquis situe ailleurs ce fameux  “manuscrit des moulins” aux “Archives départementales”, c’est-à-dire,
      à son époque, à celles  de Seine-et-Oise, à
    Versailles;  cf. Marquis 179-180. 
 |  
                             | 1796 
 | Le moulin devient 
   un  moulin   à farine. 
 | FG-ELP 71,
sans   référence. 
 |  
                           | ?? 
 | Selon Bodin Magot,
   le  moulin, “d’abord qualifié de moulin 
    à bled devient    ensuite moulin à fouler les bas 
    puis, de nouveau, moulin    à farine”. 
 | Bodin Magot 48, 
 sans   référence.    La succession précise des activités
    du moulin demande à    être élucidée. 
 |  
                           | 1797 
 | C’est désormais
     un  moulin  à farine. 
 | SV&SH 67, 
sans   référence. 
 |  
                           | 1797 
 | Le 23 janvier 
(4  pluviose     an  V), “la veuve Gérosme, 
propriétaire       du moulin Darnatal demanda à la commune la
permission de poursuivre                   Berchère pour l’exhaussement
sans ses ordres    du   moulin de l’Île-Maubelle et du lavoir de l’hospice.” 
 | Marquis 179. 
 |  
                                       | 1797 
 | Le
             26 octobre 1797
 (5 brumaire an VI)  il est enjoint à Berchère de détruire
 son usine sur la rivière de Coquerive (bras du Juineteau qui se jette
 dans la rivière  forcée au droit du moulin de l’Île-Maubelle) 
 et de rétablir  dans le délai d’une décade le lavoir 
 de l’Hospice dans son état primitif 
 | Marquis 
   180   alléguant   le Manuscrit  des moulins aux Archives départementales. 
 |  
                           | 1801 
 | Le meunier et 
contribuable       pour le moulin dit de Berchère (mais qui 
est aussi qualifié “sans dénomination”) 
est un certain Florat. Avec        sa roue unique il peut produire 
26 quintaux de farine par jour pour  les    marchands  et les négociants. 
 | État des 
 moulins     de  1801, édition Gineste (ici). 
 |  
                           | 1803 
 | Le 27 juin (8 
messidor     an  XI),  décès du père du meunier: “Du 
mardi neuf   messidor   an  onze de la republique. — Acte de decès 
de Antoine Florat  epoux   de Marie Margueritte Macé decedé 
d’hier onze heures  du matin   agé  de soixante dix neuf ans en son 
domicile rue Saint  Jacques n°104.   — Sur  la declaration faite par 
           Antoine Aimable Florat  meunier fils   du decedé 
 et par Eloy Barillier marchand gendre  du decedé,   majeurs domiciliés 
 de cette ville — j’ai maire  d’Etampes constaté   le decès 
et redigé le present acte  que les declarans ont signé   avec 
moi. — [Signé:] Florat ???  — Barrillier Florat — Bouraine [paraphe].” 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                           | 1810 
 | ?? 
 | État des 
 moulins     de  1810, édition Gineste (ici). 
 |  
                           | 1812 
 | L’imprimeur Dupré, 
      chassé  par Berchère du site de son moulin en 1792, crée 
      une Feuille  d’Annonces. Léon Marquis l’attribue à 
    l’imprimerie  G. Durandet  de 1812 à 1839, mais il se trompe. L’Annuaire
    du commerce  de  Bottin, cite à Étampes un Dupré
    huissier en 1810,  1811,  1812, et 1817, et mentionne aussi une imprimerie
    fondée en 1790 par              “Dupré
    imprimeur de la Feuille d’annonces” en 1817, 1820,
    1822, 1825, 1829; et c’est seulement en 1842 que sont signalés
par    les annuaires que j’ai pu consulter comme “Imprimeurs,    Durandet. Guffanti, lithog. et autog.”. D’ailleurs    la première autre publication attribuée 
par Léon Marquis    lui-même à l’imprimerie Durandet ne
date que de 1838, tandis    que la dernière qu’il signale de Dupré 
est de 1831. L’un a  visiblement succédé  à l’autre. 
 | Marquis 387 (note 
  bibliographique      n°98, numérisée ici); Annuaire du
commerce de 1810, p. 809 (ici); 1811, p. 868 (ici), 1812, p.
890 (ici), 1817, p. 779 (ici), 1820, p. 987 (ici), 1822, p.
1099 (ici), 1823, p. 1054 (ici), 1825, p. 878 (ici), 1829, p. 678 (ici), 1842, p.
973 (ici); 
       sur Durandet: Marquis, p.388 (note bibliographique 
       n°107, numérisée ici). 
 |  
                           | 1816 
 | Berchère
     est   toujours mentionné comme propriétaire de l’usine,
 mais    sans   que soit indiqué le nom du locataire, ni précisé
     que   le propriétaire soit exploitant. On y casse 350 sacs de
grains     par   mois. 
 | État des 
 moulins     de  1816, édition Gineste (ici). 
 |  
                           | 1818 
 | Le 14 septembre,
  mariage     du  fils de Berchère: “Du lundi quatorze septembre mil
  huit cent   dix  huit,  cinq heures de relevée. — Acte de mariage
 de sieur Pierre     Narcisse  Berchère, négociant domicilié
  de cette     ville, y étant né le vingt sept pluviôse
  an quatre,   seize  février mil sept cent quatre vingt seize, âgé 
   de vingt  deux ans, fils majeur et en legitime mariage de sieur Alexandre 
    Salomon  Berchère, propriétaire, et de dame Genevieve 
  Lanon  son épouse, domiciliés de cette ville. — et demoiselle 
  Marie  Adèle Dubois, aussi domiciliée  de cette ville, y étant
    née le thermidor an sept, vingt huit  juillet mil sept cent quatre
    vingt dix neuf, âgée de dix neuf  ans, fille mineure et
en   legitime  mariage de sieur Etienne Stanislas Dubois,  patissier traiteur,
  et de Marie  Adelaide Darblay son épouse, domiciliés  de
cette   ville. — Les actes preliminaires sont 1° ceux sus datés 
 de naissance   des contractans, 2° les publications des promesses du 
dit  mariage faites    en cette ville, les neuf et seize aout derniers sans 
opposition  ni empechement.    — Les peres et meres des futurs presens et 
consentans au dit mariage. —  Les  futurs ont déclaré prendre 
en mariage l’un demoiselle Marie  Adèle Dubois, l’autre sieur Pierre 
Narcisse Berchère — en présence    du côté du futur
des sieurs François    Salomon Berchère,    administrateurs 
des hôpitaux militaires,   âgé  de trente    six ans, son
frère domicilié   à Paris rue de  la Poterie    Saint
Jean N°1er, et Germain Bazile   Pommeret, marchand mégissier 
   âgé de trente quatre   ans, oncle de la future, domicilié 
    de cette ville; — du côté   de la future les sieurs Jean 
Baptiste     Bourdeau, aubergiste, âgé   de cinquante trois ans,
son oncle    à cause de feue Genevieve Françoise   Darblay son
épouse,    et Auguste Rodolphe Darblay, aubergiste, âgé 
  de quarante six    ans, son oncle, domciliés de cette ville. — Après 
  quoi nous    avons Pierre Louis Marie de Tullières, maire d’Etampes, 
  chevalier   de saint Louis, et de saint Lazare, faisant fonctions d’officier 
  public de  l’état civil soussigné, lecture faite des actes 
 sus-datés   dûment en forme, du chapitre six titre cinq du code
 civil des Français   et du présent, nous avons prononcé 
 au nom de la loi que les   dits futurs étaient unis en mariage. — 
Et ont les futurs, leurs pères     et mères et tous les témoins 
 signé. — [Signé:]     M. A. Dubois — P. N. Berchère 
— Berchere — G. Lânon — Dubois     — M. Darblay — J. B. Bardeau — Berchere 
 — Pommeret — Chauvet — Darblay  —  Darblay — Tullières.” 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                             | 1819 
 | Le 11 septembre,
   naissance     dans le moulin de Narcisse Berchère,  le futur peintre:
   “Du samedi     onze septembre mil huit cent dix neuf onze heures du matin.
   — Acte de naissance    de Narcisse Berchère, du sexe masculin,
né    ce jour à    deux heures du matin chez ses pere et mere,
fils en  legitime  mariage de  sieur              Pierre Narcisse Berchère,
 marchand  meunier,  et de dame Marie Adèle Dubois son épouse,
 domiciliés    de cette ville rue Isle Maubelle N°5. — Les temoins
 ont été     les sieurs Charles Benjamin Chauvet, secretaire
 de la mairie, âgé      de cinquante un ans, et Charles Augustin
 Carré, propriétaire,      âgé de trente cinq
ans  domiciliés de cette ville.  —  Sur  la declaration de dame Thérèse
 Prospère Chrétienne      Chapeau sage femme qui a ainsi que
 le pere de l’enfant et les temoins  signé    avec nous après
 lecture faire. — [Signé:]             N.  Berchère
   — Chauvet — Carré — Chapeau — Tullières.” 
 | Registre de 
l’état        civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011); 
cf.  FG-ELP      71. On notera que Pierre Narcisse berchère signe 
           N.  Berchère      indice que Narcisse est son prénom 
d’usage. 
 |  
                        | 1821 
 | Le 24 février,
   naissance    à Morigny de la fille du futur meunier, Adélaïde
   Clémentine    Gatineau, qui épousera en 1840 Alphonse Brunard,
   futur fondateur  d’un  moulin à vapeur portant son nom et futur
maire   d’Étampes. 
 | Cf. notre page sur 
 le              moulin Brunard. 
 |  
                           | 1822 
 | Le 16 juin, décès 
       du meunier, Berchère fils, à Port au Prince, république 
       d’Haïti: “Du jeudi dix-neuf décembre mil huit cent vingt 
  deux,     dix heures du matin. — Nous Pierre Louis Marie de Tullières, 
  maire     d’Etampes, chevalier de saint Louis et de Notre-Dame du mont Carmel
  et  de   saint Lazare — avons transcrit sur le present registre, l’extrait
  de  l’acte   de décès dont la teneur suit. — Republique d’Haity.
    — Extrait   du registre des actes de décès de la commune
 de   Port au Prince.   — Du seizième jour du mois de juin mil huit
 cent   vingt deux, dix neuvieme  année de l’independance d’Haity.
— Acte  de décès de             Pierre Narcisse Berchère
    âgé de vingt  sept ans, natif d’Etampes, fils legitime du
 sieur   Alexandre Salomon Bercher  [sic] et de dame Genevieve Bercher [sic]
 décédé    ce jour  à quatre heures du matin,
dans la maison du citoyen Ardouin    ainé  rue du magasin de l’Etat
N° [blanc] suivant la déclaration    faite  par devant moi officier
de l’état civil de cette ville par   le dit citoyen Jacques René
 Louis Ardouin ainé âgé    de cinquante six ans, negociant
 en cette ville, assisté des citoyens    Léon Bétré
 employé au greffe du tribunal civil    âgé de vingt
deux  ans, et Jean Elie, âgé de quarante,    negociant aussi
en cette  ville, temoins requis , dont acte que nous avons    signéavec 
le déclarant  et les dits temoins. Ainsi signé    aux registres 
: J. R. L. Ardouin  ainé, Détré Léon,    E. Elie 
et Jerome Coustard  officier civil. — Collationné, signé   
J. Coustard avec paraphe.  En marge est le timbre portants ces mots : Etat 
   civil de Port au Prince,  an quinze, republique d’Haity. — Pour copie conforme
   — [Signé:]  Tullières.” Il est en outre porté en
marge    de cette transcription:]  “Par jugement du tribunal civil de 1ere
instance    à Etampes en date  du neuf janvier mil huit cent vingt
trois, transcrit    sur les doubles registres  des actes de décès 
de la ville d’Etampes,     le vingt cinq  du dit mois (cejourd’hui), dans 
le N° vingt quatre appert     que l’acte  ci-contre est rectifié 
comme ci après  : Pierre   Narcisse  Bercère, fils de sieur 
Alexandre Salomon Berchère    et de dame  Geneviève Lanon. —
Le maire — [Signé:] Tullières”. 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011). La 
mort                 aux Amériques de ce meunier, père  du peintre Narcisse Berchère 
      alors âgé seulement de trois  ans, n’avait à ma 
connaissance      jusqu’à ce jour jamais été  signalée. 
Ce voyage     reste à expliquer. Il a dû conditionner  pour une
part l’attrait     de son fils pour les voyages à l’étranger, 
  et sa vocation    de peintre orientaliste. Ce voyage était peut-être 
 inspiré    par l’espoir de faire valoir des droits de son grand-père 
 paternel, Nicolas Guillaume Lanon, ancien colon à    Saint-Domingue, et de sa mère, 
 et de sa mère, elle-même    née à Port-au-Prince 
 |  
                           | 1822 
 | L’état   des moulins de 1822 porte une mention qui a ensuite 
     été raturée:               “Le sieur   Berchere   Narcisse     
meunier marchand de farine,    savoir       qui l’a remplacé.” 
 | État des 
 moulins     de  1822, édition Gineste (ici). Narcisse
       est le prénom d’usage de Pierre Narcisse Berchère. 
 |  
                           | 1823 
 | Installation
à     Saint-Martin    d’Étampes dans un moulin encore indéterminé 
    du meunier    Jean Bottin, futur beau-père du meunier du moulin 
 de   l’Île-Maubelle. 
 | Annuaire du
 commerce       de 1822, p. 1099 (ici): il n’apparaît pas encore dans la liste des 
       négociants en farine; 1823, p. 1054 (ici): “Bottin, à Saint-Martin”, 1825, p. 878 (ici), dans la liste des meuniers (où Gatineau 
       n’apparaît pas encore): “Bottin, à 
       Saint-Martin”; en 1829, p. 678 (ici), Bottin 
       n’est plus cité dans la liste des meuniers, mais Gatineau si. 
 |  
                        | 1825 
 | Antécédent 
 du nouveau meunier, Gatineau 
 1797, 
 le 26 janvier, naissance Gatineau à Angerville (cf. infra).
 
 1818, 
 le 28 mars, mariage à Morigny avec Thérèse Guiot: “Du samedi vingt huit mars l’an mil huit cent dix huit, onze heures 
 du matin. — Acte de mariage 
 du sieur François Harmant Gastineau, marchand de bled, né à
 Angerville le sept pluviose an cinq de la republique française, domicilié
 au dit Angerville, fils majeur de Jean François Gastineau, aussi
marchand  de bled, agé de quarante deux ans, — et de Marie Victoire Cintrat son épouse 
aussi domiciliée  au dit Angerville, ses pere et mere, d’une part — et demoiselle Thérèse Agathe 
 Guiot meuière au moulin de l’Isle, commune de Morigny, née 
au Pusiet (Eure et Loire [sic]) le seize pluviose an trois de la republique 
française, fille majeure de Pierre Guiot, propriétaire, et de
dame Scholastique Eulalie Masure, domiciliés tous deux à l’Ecluse,
commune de Machault, ses pere et mere, d’autre part. — Les actes preliminaires sont extraits 
des registres des actes de publications de mariage de la commune d’Angerville 
pour l’époux; de Morigny et de Machault pour l’épouse, savoir 
ceux d’Angreville et de Morigny les dimanches huit et quinze mars et celui 
de Machault les quinze et vingt deux mars mil huit cent dix huit, sans opposition 
ni empêchement quelconque au present mariage, le tout publié 
et affiché dans le terme et dans le delai prescrit par la loi; de tous
lesquels actes de naissance (qui ont été extraits dans la commune
d’Angerville pour l’époux et du Puiset pour l’épouse) et actes
preliminaires, il a été fait lecture aux parties par moi soussigné
maire faisant les fonctions d’officier public de la commune de Morigny, canton
d’Etampes. — Jean François
Gastineau et Marie Victoire Cintrat son épouse ici presens nous ont
declarés consentir au mariage de François Harmant Gastineau
leur fils et ont signés. — Et Pierre Amand Guyot et Scholastique Eulalie Masure pere et
mere de l’épouse, en leur absence, nous ont envoyé leur consentement
au mariage de Thérèse Agathe Guiot leur fille, passé
par devant Pierre Loureau notaire royal à Paris, enregistré
f°678. C. 6, demeurant rue de Montmorency N°23. — Les dits époux nous ont declaré 
 prendre en mariage, l’un Thérèse Agathe Guiot, et l’autre, 
François Harmant Gastineau et ont signés. Le tout fait en presence 
des sieurs François Poussin, cordier agé de soixante trois ans,
et Louis Désiré Poussin son fils, aussi cordier, agé 
de vingt huit ans, tous deux domiciliés à Etampes, qui ont signés,
et Jacques Guille, cocher à Brunehaut, agé de vingt deux ans,
qui a signé, et François Alcindor Adrein, instituteur à
Morigny, qui a signé, et après avoir lu le chapitre six du
code civil des Français au titre du mariage sur les droits et devoirs
respectifs des époux, moi Charles de Viart, maire de cette commune,
ai prononcé qu’au nom de la loi lesdits époux sont unis en
mariage. L’époux et l’épouse ont signé. Fait et redigé
le dit acte à la mairie de Morigny les mêmes jour, mois et an
que dessus, duquel acte il a été fait lecture aux parties. — Therese Agathe Guiot — Poussin — J. F. A. Gatineau — J. F. G. Gatineau — Adrien — Poussin — M. L. V. Cintrat — M. T. Masure — C.les De Viart.”
 
 1819, 
 le 26 février, naissance à Morigny d’une fille 
 de Gatineau: “Du vingt 
 six février mil huit cent dix neuf, deux heures de relevée. 
             — Acte de naissance de Adèle Thérèse 
 Melanie Gastineau, du sexe féminin, née ce jour à deux 
 heures du matin, chez ses père et mère, fille de Jean François 
 Harmand Gastineau, meunier, et de Thérèse Agathe Guiot, 
 son épouse, tous deux domiciliés au moulin de l’Île, commune de Morigny. —  Les témoins ont été messieurs François 
 Alcindor Adrien, instituteur âgé de vingt un ans, et André 
 Gibier, cordonnier âgé de vingt trois ans, tous deux domiciliés 
 au dit Morigny, qui ont signés. —  Sur 
 la declaration à nous faite par dame Thérèse Prospère
  Chrétienne Chapeau, sage femme, domiciliée en la ville d’Etampes 
 qui a signé avec les témoins et nous maire, après lecture 
 faite. — [Signé:]  Adrein — Gibier — Chapeau — C.les
De Viart maire.” (Registre de l’état      civil  de Morigny, saisie de Bernard 
 Gineste,  2011).
 1821, 
 le 14 janvier, naissance à Morigny d’une fille de Gatineau: “Du dimanche vingt cinq de février 
 mil huit cent vingt un, huit heures du matin. — Acte 
 de naissance de Adélaïde Clémentine, du sexe féminin, 
 née hier à deux heures du soir, chez ses père et mère, 
 fille en légitime mariage de François Harmand Gatineau, 
meunier, âgé de vingt trois ans, et de Thérèse 
Agathe Guiot, tous deux vivans domiciliés au moulin de l’Isle dependant de cette commune 
de Morigny. — Les témoins ont été 
messieurs Jean Louis [dans le pli] garde champêtre agé de quarante 
six ans, et Jean Pierre Parfait Constantien, journalier agé de vingt 
deux ans, tous deux vivans domiciliés à Morigny, qui ont signés. —  Sur la representation de l’enfant et sur la declaration de dame
Thérèse Prospère Chatraine Chapeau, sage femme, âgé
de quarante ans qui a, ainsi que le pere de l’enfant et les temoins, signé
avec nous maire, après lecture faite. — [Signé:] 
            Gatineau —
Hamouy aîné fils — Chapeau — Carré
            — Tullières.” (Registre de l’état      civil 
  d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011). — Cette Adélaïde sera l’épouse d’Alphonse Brunard 
 maire d’Étampes.
 
 1823, 
 le 14 janvier, naissance de la fille de celui qui 
semble devenir ensuite le meunier du deuxième moulin, Gatineau: “Du mardi quatorze janvier mil huit cent vingt trois, heure de 
 midi. — Acte de naissance de Zoé Clarisse Gatineau,
 du sexe féminin, née d’avant hier à onze heures du
soir,  chez ses père et mère, fille en légitime mariage
de sieur             Armand François Gatineau, marchand de farines,
âgé de vingt six ans, et de dame Thérèse Agathe
Guyot, âgée de vingt sept ans, rue du Domaine N°4e. —  Les témoins ont été les sieurs Charles
 Augustin Carré, propriétaire, âgé de trente huit
 ans, et Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, négociant en farine,
âgé de trente ans, domiciliés de cette ville. —  Sur la representation de l’enfant et sur la declaration de
demoiselle Marie Thérèse Chrétienne Prospère
Chatraine Chapeau, sage femme reçue domiciliée en la ville
d’Etampes, qui a signé avec le dit François Hatmand Gatineau
pere de l’enfant, les temoins et nous adjoint au maire de la commune de Morigny
en son absence, par lui specialement délégué, soussigné,
après lecture faite. — [Signé:] 
             Chapeau Constantien — Bergerat — J. F. A. Gatineau — Monsieur Guiot
             — Clementine Gatineau
             — Demarest (?).” (Registre de
l’état      civil  de Morigny, saisie de Bernard Gineste,  2011).
 
 1825, 
 le 22 janvier, naissance de la fille de celui qui semble être le meunier du deuxième moulin, 
 Gatineau: “Du samedi vingt deux janvier mil huit cent
 vingt cinq, onze heures du matin. — Acte de naissance
 de Eulalie Flore Gatineau, du sexe féminin, née ce jour à
 huit heures du matin, chez ses père et mère, fille en légitime
 mariage de sieur Armant François Gatineau, negociant en farine,
 âgé de vingt huit ans, et de dame Thérèse Agathe
 Guiot [raturé: Guiot] son épouse, âgée de vingt
 neuf ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Etienne
Philemon Bourgeois, tapissier, âgé de cinquante deux ans, et
Jean Baptiste Grangne, marchand parfumeur, âgé de quarante neuf
ans, domiciliés de cette ville. — Sur
la presentation de l’enfant et sur la declaration du pere d’icelui, qui a,
ainsi que les temoins, signé avec nous adjoint de monsieur le maire,
spécialement delegué, après lecture faite. Rayé
un mot nul. — [Signé:]  Grangne — Gatineau — Bourgeois — Boivin Chevallier adj.” (Registre de l’état      civil  d’Étampes, saisie
 de Bernard Gineste,  2011).
 
 1825, 
 le 4 mars, décès     de la première femme Gatineau: “Du jeudi quatre mai mil huit cent vingt 
 cinq, trois heures de relevée. — Acte de décès de dame Thérèse Agathe 
 Guiot, âgée de trente ans, née au Puiset, canton de Janville,
 département d’Eure et Loir, épouse de monsieur Amant François
 Gatineau, negociant en farine, dedecdée ce jour à six heures
 du matin en son domicile en cette ville, rue de la Digue, N° [blanc] — Les temoins ont été messieurs
 Christian Romain Guiot, maitre de poste aux chevaux âgé de
vingt  huit ans, frère de la decedée, domicilié à
Panfou,  departement de Seine et Marne, et [raturé: Charles Désiré]
 Paul Désiré Delisle, pharmacien âgé de vingt
huit  ans, domicilié à Etampes, qui ont signé avec nous
adjoint  de monsieur le maire, spécialement délégué,
après lecture faite, et le décès constaté par
nous soussigné. Rayé deux mots nuls. — [Signé:] R. Guiot — Delisle pharmacien — Boivin Chevallier adj.” (Registre de l’état      civil
  d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).
 
 1825, 
 le 29 août secondes     noces Gatineau avec la fille de Jean Bottin 
 (signalé      comme meunier à Saint-Martin en 1822 et 1825): 
 “Du lundi vingt  neuf    aout mil huit cent vingt cinq, deux heures de relevée. 
 — Acte  de  mariage  de sieur Jean François Gatineau négociant 
 en  farine   âgé de vingt huit ans, domicilié à 
  Etampes, né   à Angerville commune de cet arrondissement le
  sept pluviose an cinq,   vingt six janvier mil sept cent quatre vingt dix
  sept, fils majeur et en  legitime mariage de sieur Jean François 
Gatineau  marchand de grains,  âgé de quarante huit ans, et de
dame Marie  Victoire Cintrat son épouse, âgée de quarante 
six ans,  domiciliés en la dite commune d’Angerville, le dit futur 
veuf en premieres  noces de dame Thérèse Agathe Guiot son épouse, 
 décédée    au dit Etampes le quatre avril dernier — 
et de demoiselle Severine Aglaé    Bottin, âgée de vingt 
 ans, domiciliée à Etampes    chez son père, née 
 à Epernon, departement d’Eure et   Loir, le trente vendemiaire an 
treize, vingt deux octobre mil huit cent quatre,   fille mineure en legitime 
mariage de monsieur Jean François Bottin   négociant, 
âgé de quarante six ans domicilié    au dit Etampes, et
de feue dame Marie Suzanne Severine Lemesle son épouse,    décédée 
 à Etampes le treize avril mil huit cent   vingt. — Nous Jean Gilles 
 Boivin Chevallier adjoint de monsieur le maire  de la ville d’Etampes par 
 qui spécialement délégué    — vu les actes de 
 naissance des futurs, l’acte de décès de   la premiere épouse 
 du futur, et celui de la mère de la future,    les actes de publications 
 du dit mariage faits en cette ville les dimanches    vingt quatre et trente 
 un juillet derniers sans opposition — après    avoir donné 
lecture aux parties comparantes, assistées des   quatre témoins 
cy après nommés et soussignés,   des pièces sus-énoncées 
 relatives à leur état   et aux formalités de mariage, 
 toutes les dites pièces en bonne    forme, dûment signées 
 et paraphées au désir de  la loi, pour être déposées 
 au greffe du tribunal, ainsi  que du chapitre six du titre de mariage, sur 
 les droits et devoirs respectifs  des époux — avons reçu la 
 déclaration du sieur Jean François Harmant Gatineau, qu’il 
prend pour époux demoiselle Severine Aglaé Bottin, et de la 
part de demoiselle Severine Aglaé Bottin qu’elle prend pour époux 
 le sieur Jean François Harmant Gatineau. —  En conséquence 
 nous avons déclaré  au nom de la loi que le sieur Jean François 
 Harmant Gatineau et demoiselle  Severine Aglaé Bottin sont unis en 
 mariage. — Tout ce que dessus fait  en l’hôtel de la mairie les dits 
 jour, mois et an, en présence  et du consentement des père 
et mère de l’époux, du père  de l’épouse, et aussi
en présence des sieurs Eloy Alexis Felix  Angiboust, negociant âgé
de vingt neuf ans, domicilié  à Etampes, Pierre Frederic Joseph
Jousset charpentier, âgé  de vingt cinq ans, beau frère
de l’époux à cause de Victoire Clementine Gatineau son épouse,
domicilié en la dite commune d’Angerville, Pierre Barnabé Goujet
sous chef au ministère de l’Intérieur âgé de cinquante
six ans, domicilié  à Paris, dépratement de la Seine,
rue du Vieux Colombier N°8  oncle de la mariée à cause
de Marie Sophie Lemesle son épouse   et Jean Marin Sauvé boulanger,
âgé de quarante neuf ans,  domcilié à Paris rue
Saint Denis N°200, lesquels ont signé  avec les époux et
nous adjoint sus-nommé après lecture  faite. — [Signé:]
S. A. Bottin — Gatineau — Gatineau — M. M.  V. Cintact — J. Bottin
[paraphe] — Goujet [paraphe] — Jousset — Sauvé  — Charpentier — L.
Bottin — Ch. Goujet [paraphe] — Genet Petit (?) — Boivin  Chevallier ad.”
            (Registre de l’état      civil  d’Étampes,
saisie de Bernard Gineste,  2011).
 
 1826, 
 le 2 octobre, naissance d’une fille de Gatineau: “Du mardi trois octobre mil huit cent 
 vingt six, heure de midi. — Acte de naissance de François
 Séverin Gatineau, du sexe masculin, né d’hier à quatre
 heures de relevée, chez ses père et mère, fils en légitime
 mariage de sieur Jean François Armand Gatineau, negotiant,
âgé de vingt neuf ans, et de dame Séverine Aglaé
Bottin son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés
de cette ville, rue de la Digue n°1er. —
Les témoins ont été les sieurs Dominique Jousse Voizot,
propriétaire, chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur,
âgé  de quarante un ans, et Charles Benjamin Chauvet, aussi
propriétaire, âgé de cinquante huit ans, domiciliés
 de cette ville. — Sur la representation de l’enfant
 et sur la declaration du pere d’icelui, qui a, ainsi que les temoins, signé
 avec nous adjoint de monsieur le maire, spécialement delegué,
 après lecture faite. — [Signé:] 
             Gatineau —
 Voizot — Chauvet — Druilhet.” (Registre de
l’état      civil  d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).
 
 1828, 
 le 28 février, naissance d’une fille de Gatineau: “Du jeudi vingt huit février mil 
 huit cent vingt huit, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Lucile Joséphine Gatineau, du sexe 
 féminin, née ce jour à midi, chez ses père et 
 mère, fils en légitime mariage de sieur Jean François 
 Armand Gatineau, marchand meunier, âgé de trente un ans, 
 et de dame Séverine Aglaé Bottin, son épouse, âgée 
 de vingt trois ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, secretaire de la mairie, âgé
  de soixante ans, et Jean Louis Simonneau, propriétaire, 
 âgé de cinquante quatre ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration du pere 
 d’icelui, qui a, ainsi que les temoins, signé avec nous adjoint du 
 maire d’Etampes spécialement delegué, après lecture 
faite.             — [Signé:]  Gatineau — Chauvet 
             — Simonneau 
             —  Druilhet.” (Registre de l’état
     civil  d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).
 | 
 |  
                           | 1826 
 | Le 7 décembre, 
    décès    de Berchère père: “Du jeudi sept 
décembre    mil huit  cent  vingt six trois heures de relevée. 
— Acte de décès     de              Alexandre Salomon Berchère, 
propriétaire,       âgé de soixante treize ans, natif 
de cette ville, paroisse     Saint  Martin, veuf en première noces 
de Marie Madeleine Robert,   et  époux  en secondes noces de Geneviève 
Lamore (?), décédé       ce jour à une heure du
matin en son domicile en cette ville, rue    Isle  Maubelle N° [blanc]. 
— Les temoins ont été les sieurs   Louis  Alexandre Salomon 
Bonté négociant, âgé    de cinquante  deux ans, 
neveu du décédé, et Louis François     Godin, 
propriétaire, âgé de soixante trois ans, aussi     neveu 
du décédé, à cause de dame Marie Louise     Pelagie 
Bonté son épouse, domiciliés de cette ville,     qui 
ont signé avec nous adjoint de monsieur le maire spécialement 
     délégué, après lecture faite, et le décès 
     constaté par nous soussigné. — [Signé:] Godin — 
Bonté     Carnevillier — Boivin Bonté — Druilliet.” 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                           | 1828 
 | Le 21 mai, un 
arrêté        préfectoral règle le déversoir 
et les vannes du   moulin. 
 | État des 
 moulins     de  1838, édition Gineste (ici). 
 |  
                           | 1829 
 | Gatineau 
 est   cité     dans la liste des “Meuniers, 
 marchands   de farines    et de grains”  étampois 
 de l’Annuaire du commerce. Il ne l’était pas par la liste 
 de 1825. 
 | Annuaire du
 commerce       de 1829, p. 678 (ici). 
 |  
                           | 1830 
 | Le meunier est
             Gatineau.       Le moulin produit 200 sacs de farine
par  mois pour Paris. 
 | État des 
 moulins     de  1830, édition Gineste (ici). 
 |  
                           | 1830 env. 
 | Le moulin est 
figuré       sur un plan du Juineteau sous le nom erroné de 
            Moulin Buchère        (pour Berchère), 
par confusion du géomètre     avec   le nom d’une autre famille 
étampoise qui donnera en 1852  un   second   adjoint au maire, Charles-Ambroise 
Buchère. 
 | Archives municipales
    3O  C9  (dont un cliché ci-dessus) 
 |  
                             | 1830 
 | Le moulin est 
 racheté       par Gatineau. 
 | FG-ELP 71 
 |  
                           | 1831 
 | Le moulin de 
 l’Ille    Maubelle,   qui a pour propriétaire Gatineau Bottin,
  emploie   deux ouvriers. 
 | État des 
 moulins     de  1831, édition Gineste (ici). 
 |  
                           | 1833 
 | Le 10 septembre,
  décès      de Claude Dupré père propriétaire
  originel du site    du  moulin, et dont le fils homonyme continue ailleurs
  son activité    d’imprimeur:  “Du mercredi onze septembre mil huit
  cent trente trois, heure    de midi ; —  Acte de décès de
Claude  Dupré, propriétaire,     ancien vérificateur
des poids  et mesures de cet arrondissement,  âgé    de quatre
vingt un  ans, né à Tannay, département  de   la Nièvre,
  le vingt six février mil sept cent cinquante  deux,   décédé, 
  hier à une heure de relevée,   en  son domicile en cette ville,
  carrefour Doré N°9, époux    de Louise Blanche Demolière
  ; — Les témoins ont été     les sieurs Charles Dupré,
  imprimeur, âgé de quarante    sept ans, fils du décédé,
  et Charles Augustin Carré,     propriétaire, âgé
  de quarante huit ans, neveu du décédé,     domicilié
  de cette ville, qui ont signé avec nous maire,  après   lecture
  faite du présent, et le décès  constaté   par
  nous soussigné. — [Signé:] Dupré  fils — Carré
    — Boivin Chevallier adj.” 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                           | 1834 
 | Le moulin a toujours
    pour   propriétaire              Gatineau. Il n’a qu’un
tournant,     emploie deux ouvriers,  et produit pour Paris 350 sacs de farine
par mois.     A cette date, Gatineau  est également locataire du moulin 
 de la  Fosse   Gombier, dont le propriétaire  est Hêtre Dramard. 
 | État des 
 moulins     de  1834, édition Gineste (ici). 
 |  
                           | 1835 
 | Le moulin tenu
 par               Gatineau     n’a toujours qu’une roue. 
 | État des 
 moulins     de  1835, édition Gineste (ici). 
 |  
                   | 1836 
 | Le recensement de 1836
 trouve    au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Jean   François Gatineau, meunier, 38 ans — Aglaé   Bottin, sa femme, 32 ans — Augustine Gatineau, leur   fille, 18 ans — Adèle Gatineau, leur fille,   16 ans — Clarisse Gatineau,   leur fille, 14 ans — Agathe Gatineau, leur fille, 12 ans — Séverine   Gatineau, fille des
 pécédents, 3 ans”. 
 | Recensement de 1836,
réédition     numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales     de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011). 
 |  
                           | 1838 
 | Le moulin appartient
    à                Jean François Armand Gatineau Bottin.
    Mu par une   roue et occupant deux hommes, il fait de blé farine.
   Le déversoir    et les vannes sont toujours réglés
 par  l’arrêté    préfectoral du 21 mai 1828. 
 | État des 
 moulins     de  1838, édition Gineste (ici). 
 |  
                        | 1840 
 | Le 28 juin, mariage
  de  la  fille  du meunier avec le commissaire-priseur Alphonse Brunard,
futur   fondateur  d’un moulin à vapeur, et futur maire d’Étampes: 
              “demoiselle 
 Adélaïde Clémentine Gatineau, sans profession, âgée 
  de dix neuf ans, domiciliée chez son père, née à 
  Morigny, commune de ce canton, le vingt quatre fevrier mil huit cent vingt 
  un, fille mineur et en légitime    mariage de Armand François 
  Gatineau, marchand meunier, âgée   de quarante trois ans, 
 domiciliés de cette ville rue Ile Maubelle   et de feu Thérèse 
 Agathe Guiot, son épouse, décédée   à 
Etampes  le quatre mars mil huit cent vingt cinq”. 
 | 
 |  
                           | 1842 
 | Gatineau 
 est   cité     dans la liste des “meuniers 
marchands   de farine  et   de grains” étampois  de l’Annuaire du commerce. 
 | Annuaire du
 commerce       de 1842, p. 973 (ici). 
 |  
                           | 1843 
 | Décès 
   à     Paris de l’ancien meunier Antoine Florat: “Du jeudi quatorze 
   septembre  mil   huit cent quarante trois, heure de midi. — Nous François 
   Charles   Auguste  Cresté maire de la ville d’Etampes officier de
  la legion  d’honneur  et officier public de l’etat civil de cette ville 
—  avons transcrit  sur le  present registre l’acte de décès 
dont  la teneur suit.  — Ville  de Paris — Mairie du dixiéme  
arrondissement   rue de Grenelle  Saint  Germain numero sept — Acte de décès 
   du six juillet mil  huit  cent quarante trois, le jour d’hier à 
une   heure après  midi,  est décédé en cet arrondissement 
   rue Jacob N°35  Antoine Aimable Florat sans profession agé 
   de soixante quinze ans,  né à Etampes, Seine et Oise, et 
y  demeurant, veuf de Marguerite  Maugas — Constaté par nous Auguste 
 Jean Charles Thierriet adjoint au maire du dixieme arrondissement de Paris 
 faisant les fonctions d’officier  public de l’état civil sur la déclaration 
   de Pierre Hervieu  agé de trente un an et de Sagan Moissonnet agé 
   de quarante six ans tous deux employés et demeurans susdite rue 
Jacob     N°45. — Lesquels ont signé avec nous apres lecture à 
  eux   faite de l’acte. Signé Hervieu, Moissonet et Thierriet. — Certifié
     conforme aux registres et délivré par nous maire du dixiéme
     arrondissement  de Paris le vingt sept juillet mil huit cent qurante
trois.     — Signé  Thierriet adjoint. — Pour copie conforme — Le
maire d’Etampes     soussigné.  — [Signé:] C. Cresté.” 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                           | 1850 
 | Le 10 juin, décès 
       du beau-père de Gatineau (signalé comme meunier d’un 
moulin       indéterminé en 1822): “Du mardi onze juin mil huit
cent   cinquante,    une heure de relevée. — Acte de décès 
  Jean François    Bottin, rentier âgé de soixante onze 
  ans, natif de Saint-Prest    (Eure et Loir) décédé 
d’hier   à huit heures du   soir, en son domicile en cette ville rue 
Darnatal,   veuf de Suzanne Séverine    Lemesle, décédée 
  à Etampes  le trente aout   mil huit cent vingt, fils en légitime 
   mariage de feu Pierre François   Bottin, décédé 
   à Saint-Preste, et de feu Louise   Catherine Françoise Baudoin 
   son épouse aussi décédée   en la dite commeune 
   de Saint Prest. — Les témoins ont été   les sieurs 
             Jean  François Armant Gatineau negociant agé 
    de cinquante trois  ans, gendre du décédé à 
  cause   de Severine Aglaé  Bottin son épouse et Bazile Rigot 
  aussi négociant  âgé   de trente un ans domicilié 
  de cette ville, qui ont  signé avec  nous Auguste Edouard Gresland 
  premier adjoint spécialement  délégué  par le
  maire d’Etampes, après lecture  faite du présent et le décès
  constaté par nous  soussigné. — Gatineau  — B. Rigot — Gresland.” 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011) 
 |  
              | 1851 
 | Le recensement de 1851 trouve 
    au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Antoine
 Lacoste, garde moulin, 56 ans — Marguerite Eugénie
 Blin femme Lacoste, sa femme, 53 ans”. 
 | Recensement de 1851, réédition
    numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
    de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011). 
 |  
                           | 1852 
 | Le moulin de 
 l’Île-Maubelle       est propriété de Gatineau 
 Bottint [sic],  qui    réside rue Sainte-Croix; ultérieurement 
 cependant, à      une date indéterminée, le nom de Gatineau
 Bottint a été      rayé et on a porté à
 la place: “Hôtel Dieu d’Étampes”. 
 | État des 
 moulins     de  1852, édition Gineste (ici). 
 |  
                      | 1860 
 | Le 5 mars, mariage 
du  nouveau    meunier (qui n’habite pas encore au moulin): “Du  lundi  cinq mars mil huit cent soixante, onze heures du matin. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric
     Barré, premier adjoint spécialement délégué
     par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la
dite     ville. — Le sieur
            Désiré    Mercier, meunier, domicilié
 de cette ville rue du Haut pavé,    né à Etampes le
cinq septembre mil huit cent trente trois,   fils majeur et en légitime
 mariage de Antoine Mercier propriétaire    âgé de soixante
 un ans, domicilié de cette ville susdite    rue du haut Pavé,
 et de feu Genevieve Elisabeth Boudier son épouse,    décédée
 en cette ville le vingt sept août mil   huit cent quarante neuf, — Et la demoiselle Celeste Flore Léonie
 Rivière, sans profession, domiciliée chez ses père
et  mère, née   à Audeville canton de Malesherbes (Loiret)
 le dix neuf mai mil huit   cent trente huit, fille majeure et en légitime
 mariage de Jacques  Amable Rivière cultivateur, âgé
de  cinquante ans, et de Marguerite Léonie Penot, son épouse,
âgée  de quarante quatre ans, domiciliés à Audeville
au hameau de  Carbouville, — Lesquels  nous ont représenté   leurs actes de
naissance, l’acte de décès  de la mère   du futur, un
certificat délivré par maître  Hautefeuille   notaire
en cette ville sous la date du vingt février  dernier constatant 
 que les futurs ont fait un contrat de mariage et les  actes de publication
  du présent mariage fait tant en cette ville  qu’en la commune d’Audeville
  les dimanches dix neuf et vingt six février  dernier sans opposition. — Et après avoir visé ces
  pièces pour être  annexées, nous en avons donné
  lecture aux parties comparantes,  assistées de quatre témoins
  ci-après nommés  et qualifiés, ainsi que du chapitre
 six du titre du mariage sur les  droits et les devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration 
   du sieur Désiré Mercier, qu’il prend pour sa légitime 
   épouse la demoiselle Céleste Flore Léonie Rivière, 
   et celle de  la demoiselle Céleste Flore Léonie Rivière,
     qu’elle prend pour son légitime époux le  sieur Désiré
     Mercier. — En conséquence
     nous avons déclaré au nom de la loi que le  sieur
Désiré     Mercier et la  demoiselle Céleste Flore
Léonie Rivière     sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes
en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, mois et
an, en présence     et du consentement du père de l’époux
et des père  et   mère de l’épouse, et aussi en presence
des sieurs Louis  Etienne   Maugé, mégissier, âgé
de soixante un  ans, oncle   de l’époux à cause de Virginie
Boudié, son épouse,   Jacques Alexis Dugas, cordonnier, âgé
de cinquante huit ans,   aussi oncle de l’époux à cause de
Michelle Augustine Mercier   son épouse, domiciliés de cette
ville, Charles Odile Penot,   cultivateur, âgé de quarante neuf
ans, oncle de l’épouse,   à cause de Julienne Sophie Penot,
son épouse, domiciliés   à Ramoulu, qui ont signé
 avec les époux, le père   de l’époux, les père
 et mère de l’épouse et nous  adjoint susnommé après
 lecture faire. — [Signé:] C. F. L Rivière — D. Mercier — Mercier — Rivière — Penot — Penot — Maugé — Dugas — Minard (1) — Fred. Barré adj.” 
 | Registre de l’état
     civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011) 
 
 
   Signature de Désiré Mercier
 
 
 
 
 
 
      (1) 
    Sans doute Louis Joseph Elie Minard, meunier du moulin de Coquerive.
                             |  
                      | 1861 
 | Le 7 janvier, naissance
   au  moulin de la fille du meunier: “Du lundi sept
  janvier  mil huit cent soixante un, trois heures de relevé. — Acte de naissance de Isabelle Angèle
     Valentine Mercier, du sexe féminin, née d’hier à
 dix    heures du soir chez ses père et mère, fille en légitime
     mariage de Désiré Mercier, marchand meunier, âgé
     de vingt sept ans, et de Céleste Flore Léonie Rivière,
     son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés
     de cette ville, rue Ile Maubelle. — Les témoins ont été les sieurs Antoine Mercier,
     rentier, âgé de soixante deux ans, aïeul paternel
de   l’enfant   et Jacques Alexis Dugas, cordonnier, âgé de
cinquante   neuf ans,  oncle paternel de l’enfant à cause de Michelle
Augustine   Mercier son  épouse, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant
     et sur la déclaration du père qui a, ainsi que les témoins,
     signé avec nous Faustin Frédéric Barré,
adjoint,      spécialement délégué par le maire
d’Etampes,     après lecture faite. — [Signé:] Mercier — D. Mercier — Dugas — Fred. Barré adj.” 
 | Registre de l’état
     civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011) 
 |  
              | 1861 
 | Le recensement de 1861 distingue
 deux ménages au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “(1) Désiré Mercier, meunier, 27 ans — Céleste Rivière femme Mercier,
 sa femme, 22 ans — Isabelle
 Mercier, leur fille 4 mois — Alexis Boucher, garçon meunier, célibataire,
 30 ans — (2) Antoine François
 Lacoste, garçon meunier, 61 ans — Marguerite
 Eugénie Blin femme Lacoste, sa femme, 59 ans — Céline
 Euphrasie Lacoste, leur fille, célibataire, 25 ans — Charles Sommaire, pensionnaire, 12 ans”. 
 | Recensement de 1861, réédition
    numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
    de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011). 
 |  
                     | 1863 
 | Le 4 août 1863, 
 le  meunier  se porte témoin de la naissance d’un fils de son collègue 
   du  moulin de Coquerive, Louis Joseph Elie Minard: “Désiré Mercier, meunier, agé de vingt 
    neuf ans.” 
 | Registre de l’état 
     civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011). Cf. 
notre    page sur le moulin  de  Coquerive. 
 |  
                           | 1865 
 | Le 4 janvier, 
mort   de  Gatineau:    “Du vendredi six janvier mil huit cent soixante cinq,
 une   heure  de relevée.    — Acte de décès de Jean,
 François,    Armand, Gatineau,    propriétaire, agé
 de soixante huit    ans, décédé    avant hier à
 onze heures du matin,   en son domicile en cette ville   rue Sainte Croix
 numéro cinq, né   en la commune d’Angerville   (Seine et Oise),
 veuf en premières noces   de Thérèse,   Agathe, Guiot,
 décédée  à  Etampes, et époux   en seconde
 noces de Sévérine,  Aglaé,  Bottin, âgée
    de soixante ans, domiciliée  rue et numéro  susdits, fils
 de   Jean, François Gatineau et  de Marie, Victoire Curtrad,  son
épouse,    tous deux décédés  au dit Angerville.
 — Les témoins    ont été les sieurs   Hippolyte Appolinaire
 Gatineau, rentier,    âgé de cinquante   ans, frère
du décédé,    demeurant à Paris  rue des Vosges,
numéro quatorze, et Albert    Dominique Marie Joachim  Bochet, ancien
avoué, âgé de   trente neuf ans, gendre  du décédé
à cause de  Severine Gatineau son épouse,  domicilié
à Ablon sur Seine (Seine et Oise)  qui ont signé  avec nous
Faustin Frédéric  Barré,  adjoint spécialement
 délégué par  le maire d’Etampes,  après lecture
 faite du présent et le décès  constaté par nous
 soussigné. — [Signé:] Fred. Barré  — H. Gatineau —
Albert  Bocher.” 
 | Registre de l’état 
      civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
               | 1865-1867 
 | Quel propriétaire
succéda  à Gatineau? Quoi que je n’en n’ai pas encore trouvé
de preuve  directe (novembre 2011), je pense que ce fut son gendre Alphonse
Brunard,  mentionné comme meunier par les Annuaires de Seine-et-Oise 
à partir de 1865 quoique son propre moulin à vapeur, le moulin Brunard, rue Brunard, 
 ne soit attesté qu’à partir de 1867. 
 | Voir notre page sur le moulin Brunard. 
 |  
               | 1866 
 | Le recensement de  1866 
 trouve   au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Désiré Mercier, meunier, 
            33 ans; Céleste Rivière, 
sa femme, 28 ans — Elisabeth Mercier,  leur fille, 5 ans — Sophie Grugeon, domestique, 58 ans”. 
 | Recensement de 1866, réédition 
     numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
     de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011). 
 |  
                     | 1866 
 | Le 18 septembre, mariage
   du  futur meunier, frère d’un meunier de Chevreuse (78): “Du mardi dix huit septembre mil huit cent soixante six, dix heures 
    du matin. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric Barré
    adjoint spécialement délégué par le maire
d’Etampes,    officier public de l’état civil de la dite ville — le sieur Emile Trouvé, sans profession, âgé
    de vingt sept ans, demeurant avec ses père et mère, né
    à Etampes le vingt avril mil huit cent trente neuf, fils majeur
 de   Toussaint Alexandre Trouvé, propriétaire, âgé
   de cinquante neuf ans, et de Marie Modeste Blin, son épouse, agée
    de cinquante un ans, domiciliés de cette ville rue Saint Jacques
  numéro  soixante quatorze. — Et la demoiselle Louise Emelie Jousset,
  sans profession,  agée de dix huit ans domiciliée de fait
en  cette ville rue de la Boucherie numéro onze chez son tuteur et
de droit à Dossainville  (Loiret) chez son aïeul maternel, née
 à Etampes le treize  septembre mil huit cent quarante huit, fille
mineur de feu Antoine Jérôme  Jousset, décédé
à Etampes le seize mars mil huit  cent cinquante sept, et de feu Elise
Césarine Joigneau son épouse,  aussi décédée
à Etampes le seize août mil  huit cent quarante neuf. — Lesquels
nous ont présenté leurs  actes de naissance, les actes de décès
  des père et mère  de la future, ceux aussi des décès
  des aïeuls paternel  de la future, le consentement au présent
  mariage donné par l’aïeul maternel de la dite future par acte
  reçu devant maître Meneroy notaire à Etampes le trente
  août dernier, enregistré au dit lieu le trois septembre courant,
  et légalisé par monsieur  le président du tribunal
d’Etampes  le cinq du dit mois de septembre,  un certificat délivré
par  le même notaire le trente août  dernier constatant que les
futurs  époux ont fait un contrat de mariage,  et les actes de publication
  du présent mariage faits tant en cette  ville qu’n la comune de
Dossainville   (Loiret) les dimanches deux et neuf septembre courant sans
opposition. —  Et après avoir visé pour être annexées
le consentement   au dit mariage, le certificat de contrat délivré
par le notaire    et les actes de publication, nous en avons donné
lecture aux parties   comparantes assistées de quatre témoins
ci-après nommés   et qualifiés, ainsi que du chapitre
six du titre du mariage sur les   droist et devoirs respectifs  des époux.
— Ensuite nous avons reçu   la déclaration du sieur Emile Trouvé
qu’il prend pour sa légitime   épouse  la demoiselle Louise
Emelie Jousset, et celle de la demoiselle   Louise Emelie  Jousset qu’elle
prend pour son légitime époux   le  sieur  Emile Trouvé.
— En conséquence nous nopus avons  déclaré  au nom de
la loi que le  sieur Emile Trouvé   et la demoiselle Louise Emelie 
Jousset sont unis par le mariage. — Tout ce  que dessus fait à Etampes 
en l’hôtel de la mairie, les portes   ouvertes, les dits jour, an et 
mois, et en présence et du consentement   des père et mère 
de l’époux, et aussi en présence   des sieurs Eugène 
Edmond Trouvé, propriétaire (1) 
agé de cinquante deux ans, oncle de l’époux,    domicilié 
de cette ville, Edmond Eugène Trouvé, meunier,    agé 
de trente ans, frère de l’époux, domicilié    à 
Chevreuse (Seine  et Oise), François Jousset, propriétaire, 
   âgé de quarante huit ans, oncle de l’épouse, domicilié 
   de cette ville, et Louis Jules Desroziers, clerc de notaire, agé 
 de  vingt quatre ans, cousin de l’époux, domicilié à 
 Coulommiers  (Seine et Marne), qui ont signé avec les époux 
 et nous adjoint  susnommé. — [Signé:] L. E. Jousset — Emile 
 Trouvé  — Trouvé — Blin — Eug. Trouvé — Ed. Trouvé 
 — Jousset  — Fréd. Barré adj.” 
 | Registre de l’état 
     civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                     | 1867 
 | Le 17 juin, le meunier
  se  porte  témoin de la naissance de sa nièce Georgette Louise 
  Jousset,  fille de son beau-frère François Jousset, propiétaire, 
    et  d’Elise Rosalie Goujon qui résident au 11 rue de la Boucherie: 
                “Emile Trouvé, meunier, 
   agé de vingt huit ans, cousin [sic] de l’enfant, domicilié 
  de cette ville.” 
 | Registre de l’état 
     civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                     | 1866-1870 
 | Curieusement, Emile 
Trouvé     n’est jamais mentionné dans les listes de meuniers 
qu’on trouve  dans   les Annuaires du département de Seine-et-Oise 
en 1865-1870.     il serait intéressant de savoir pourquoi. Le moulin 
est-il déjà     plus ou moins annexé à celui de
Darnatal sous la direction   de  Potheau, comme ce sera clairement le cas
en 1881? 
 | Listes en ligne ici. 
 |  
                     | 1869 
 | Le 27 septembre, le 
meunier     se porte témoin de la naissance de son cousine Henri Emile 
Jousset,     fils de son beau-frère François Jousset: “Emile Trouvé, meunier, agé de trente ans, 
    oncle paternel du dit enfant à cause de Louise Emelie Jousset son
   épouse, domicilié de cette ville.” 
 | Registre de l’état 
     civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
 |  
                     | 1870 
 | Le 11 juillet, naissance
   au  moulin d’un fils du meunier: “Du mardi douze
 juillet   mil huit cent soixante dix, une heure de relevée. — Acte de naissance de Léon Alfred 
    Trouvé, du sexe masculin, né hier à sept heures du
  soir  chez ses père et mère, fils de Emile Trouvé, 
  meunier,  âgé de trente un ans, et de Louise Emelie Jousset, 
  son épouse,  agée de vingt un ans, domiciliés de cette 
  ville rue Ile Maubelle. — Les témoins ont été  les sieurs Toussaint 
  Alexandre Trouvé, propriétaire, agé  de soixante quatre 
  ans, aïeul paternel de l’enfant, et François  Jousset, grand 
 oncle de la dite enfant, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant 
    et sur la déclaration du père d’icelui qui a, ainsi que 
les    témoins, signé avec nous Albin Nicolas Pommeret des Varennes,
   maire de la ville d’Etampes, après lecture faite. — Emile Trouvé — Trouvé — Jousset — Pommeret des Varennes.” 
 | Registre de l’état 
     civil  d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011) 
   Signature d’Emile Trouvé en 1870
 
 |  
              | 1871 
 | Le recensement de  1871trouve 
  au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “Emile Trouvé, meunier, 33 ans — Louise Emilie Joufred, sa femme, 23 ans — Léon Alfred
 Trouvé, leur fils, 2 ans — Adolphine Lenoir, domestique, 21 ans”. 
 | Recensement de 1871, réédition 
     numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
     de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011). 
 |  
                     | 1875 
 | Le 23 octobre, le meunier 
   avec  les autres héritiers Jousset , donne à bail une ferme 
   au quartier  Saint-Pierre. L’acte conservé depuis peu aux archives 
   municipales est ainsi résumé par Clément Wingler: 
            “100 Z-176. Jérôme Jousset, 
             Émile Trouvé    et Louise Émilie 
Jousset: bail à loyer pour douze années,    à Philicien 
Pillot et à Clémentine Jouanet, son épouse,    d’un corps
de ferme sis à Étampes, rue Sans-Pain, et de terres    labourables
sises terroir d’Étampes (Proche-Gérofosse, Montanchaux,   
Cochereau, Courtes, Longs-Réages, Courts-Réages, Épine, 
    Mont-d’Or, Traversée-de-Montanchaux, Bonne-Livre, Grands-Bourdeaux, 
    Belles-Croix, Petits-Bourdeaux, Mare-Bourgault, Saint-Symphorien, Bastes, 
    Grosses-Têtes, Coudriers, Blanches, Coudraye, Rouas, Métaieries 
    ou Vauroux), et terroir d’Ormoy-la-Rivière (Epine-Ronde, Vauroux, 
   Creuse, Bas-de-l’Epine, Borne-Ferrée, Justice). Acte du 23 octobre 
   1874.” 
 | Archives municipales
 d’Etampes,    100 Z-176. Cf. Clément Wingler (directeur des archives
 municipales    d’Étampes), «Inventaire du fonds Jousset-Billat
 aux Archives    municipales d’Étampes (100 Z)», in Corpus
 Étampois,                http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html, 
    2009. |  
                             | 1876 
 | Le moulin est 
 équipé       d’une machine  à vapeur. 
 | FG-ELP 71;
SV&SH      67  (qui  seul donne la date précise de 1876). 
 |  
                     | entre 1875 et 1881 
 | Changement de meunier,
  le  moulin  étant annexé à celui de Darnatal. 
 | 
 |  
                     | 1880-1881 
 | Le 9 septembre 1880
 puis   le  11 juin 1881, la femme de l’ancien meunier reçoit une
quittance    de  l’usufruit dans le cadre de la succession de François
Jousset,    pièce  ainsi résumée par Clément
Wingler:             “100 Z-184. Odile Legendre, Cyprien
Legendre, Louis Legendre et     Rosalie Legendre: quittance à Alfred
Jérôme Jousset   et  Louise Émilie Jousset, épouse
            Trouvé, pour   l’usufruit  après décès
de François Jousset.  Étude  Bouilloux-Lafont, à La
Ferté-Alais, 9 septembre  1880 et 11 juin 1881.” 
 | Archives municipales
 d’Etampes, 100    Z-184. Cf. Clément Wingler (directeur des
archives  municipales d’Étampes),    «Inventaire du fonds Jousset-Billat
 aux Archives municipales d’Étampes    (100 Z)», in Corpus
 Étampois,             http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html, 
    2009. 
 |  
                           | 1881 
 | Le moulin a le
 même      meunier  que celui de Darnatal, à savoir Potheau.
  Comme   lui il est mixte (c’est-à-dire qu’il utilise la force de
la vapeur,   en sus de sa roue). Avec ses quatre paires de meules, il produit
 35 sacs  de farine par jour (contre 60 pour le moulin Darnatal). 
 | Marquis 96 (qui 
 bizarrement    écrit deux fois “Pothan” pour Potheau, 
 probable coquille typographique). 
 |  
                     | 1883 
 | Le 23 avril, la femme de l’ancien meunier, avec un autre héritier Jousset, 
    donne à nouveau à bail la ferme au quartier Saint-Pierre 
 déjà   signalée en 1875. L’acte conservé depuis 
 peu aux archives municipales  est ainsi résumé par Clément 
 Wingler: “100 Z-186. Alfred Jérôme Jousset 
 et Louise Émilie   Jousset, épouse Trouvé: bail 
 à loyer pour dix   années, aux époux Lucas-Barrillier, 
 d’un corps de ferme sis   4 rue Sans-Pain, à Étampes, et de 
 62 parcelles de terres labourables   sises à Étampes, Morigny, 
 Ormoy. Acte passé le 23 avril   1883 devant E. Froville, huissier 
à Étampes.” 
 | Archives municipales
 d’Etampes, 100 Z-186.
Cf. Clément Wingler (directeur    des archives municipales d’Étampes),
 «Inventaire du fonds Jousset-Billat   aux Archives municipales d’Étampes
 (100 Z)», in Corpus Étampois,              http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html, 
    2009. 
 |  
                           | entre 1881 et 
1896 
 | Fin de l’activité
      meunière. Date qui reste à préciser. 
 | SV&SH 67, 
sans   référence     (qui dit “entre 1876 et 1896”). 
 |  
             | 1894 
 |   | Abeille d’Étampes 
            du 13 octobre 1894, p. 3 
 |  
                           | 1898 
 | L’annuaire d’Étampes 
       ne mentionne pas de meunier résidant rue de l’Île-Maubelle. 
 | État des 
 moulins     de  1898, édition Gineste (ici). 
 |  
                             | Début
 XXe   s. 
 | Le bâtiment 
   de  l’ancien   moulin sert de  silo à grain. 
 | FG-ELP 71, sans référence. 
 |  
                | 1901 
 | Le recensement de  1906
  trouve  au n°1 de la rue des Remparts-Île Maubelle: “Auguste Grivot, minotier, chef
[de famille], 44 ans; Marie Menard, son épouse,
  sans profession, 40 ans —
            Ernestine Martin, domestique, 28 ans”. 
 | Recensement de 1906, réédition 
     numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
     de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011). 
 |  
                 | 1906 
 | Le recensement de  1906 
  trouve  au n°1 de la rue des Remparts: “Auguste Grivot, grainetier, patron, chef [de famille], né
   à Chambon               en 1856; Marie Menard, son épouse, sans profession, née 
  à Échainvilliers en 1858 — Ernestine Martin, domestique, cuisinière employée par Grivot, née 
  à Bouville en 1872”. Par ailleurs au n°3 habite, avec 
  trois autres familles, celle d’un de ses employés: “Cyrille Pavard, charretier employé 
  par Grivot, chef [de famille], né    à Aulnay en 1864; Louise Cosne, son épouse, sans 
  profession, née à Germignonville en 1866 — Mathilde Pavard, leur fille, repasseuse 
  employée par Cojean, née à Etampes en 1892 — Charlotte Pavard, leur fille, dentellièrere 
  employée par Poirier, née à Etampes en 1894  — Alice Pavard, leur fille, née 
  à Etampes en 1895  —   Gaston Pavard, leur fils, né à Etampes en 1899  — René Pavard,
leur fils, né à Etampes en 1901   — Robert Pavard, leur fils, né
à Etampes en 1903  
            — Jacques Pavard, leur fils, né
 à Etampes en 1906”. 
 | Recensement de 1906, réédition 
     numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
     de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011). 
 |  
            | 1910 
 | Le centre d’archives de l’Institut
Français d’Architecture (IFA) conserve dans le fonds d’archives de
l’entreprise des Bétons armés Hennebique (BAH) un dossier en
date de 1910 relatif à un magasin à blé au moulin de
M. Grivot à Étampes. Ce dossier comprend des écrits
et des plans pliés (1 original et un tirage). Le code de l’affaire
d’origine est: 045343. Le commanditaire privé était monsieur
Grivot, le BET était le bureau technique central des Bétons
armés Hennebique, l’entreprise locale concessionnaire Hennebique était
celle d’E. Léauté fils à Étampes. 
 | Cité de l’architecture
et du patrimoine, Centre d’archives d’architecture du XXe siècle/IFA.
            — Fonds Bétons armés Hennebique
(BAH). Subdiv. 19: Ile-de-France – De 1910 à 1921. 076 Ifa. — Objet BAH-11-1910-27735. —  Moulin de M. Grivot, Etampes (Essonne): magasin à blé.
1910 (Source: http://archiwebture.citechaillot.fr). 
 
 |  
                 | 1911-1914 
 | Les Annuaires du département 
  de Seine-et-Oise pour les années 1911, 1912, 1913 et 1914 ne citent 
  pas de meuniers de l’Île-Maubelle. 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise, Versailles, Cerf, 1911 p. 454, 1912, p. 476, 1913, 
 p. 478, 1914, p. 482. 
 |  
                 | 1916 
 | “Meuniers: (...) Grivat 
[sic   (Grivot)], rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1916, Versailles, Cerf, p. 478. 
 |  
                 | 1920 
 | “Meuniers: (...) Grivot, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1920-1921, Versailles, Cerf, 1920, p. 478. 
 |  
                         | 1921 
 | Le recensement
de  1921   trouve   apparemment trois ménages au n°5 de la rue
de l’Île-Maubelle:      1) Ernest Lucas, négociant né
à Louvier en 1848 et   sa  femme Berthe née à Essonnes
en 1852;             — 2) Émile Rebiffé,
né à Paris en 1870 et sa femme Henriette née à
La Loupe en 1870; — 3) Blanche, veuve Lavigne, née
à Maisse en 1855      et sa nièce Jeanne Jacqueau, comptable
aux établissements     Mercier,  née à Jamoigne en 1893. 
 | Archives municipales
   d’Étampes,    Dénombrement de 1921, Rue de l’Île-Maubelle 
 |  
                 | 1922 
 | “Meuniers: (...) Grivot, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1922, Versailles, Cerf, 1922, p. 497. 
 |  
                 | 1923 
 | “Meuniers: (...) Grivot, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1923, Versailles, Cerf, 1923, p. 497. 
 |  
                 | 1928 
 | “Meuniers: (...) Goujous, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1928, Versailles, S.R.I.P., 1928, p. 659. 
 |  
                 | 1929 
 | “Meuniers: (...) Goujous, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1929, Versailles, S.R.I.P., 1929, p. 329. 
 |  
                 | 1930 
 | “Meuniers: (...) Goujous, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1930, Versailles, S.R.I.P., 1930, p. 346. 
 |  
                 | 1932 
 | “Meuniers: (...) Goujous, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1932, Versailles, S.R.I.P., 1930, p. 44. 
 |  
                 | 1933 
 | “Meuniers: (...) Goujous, 
  rue des Remparts.” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1933, Versailles, S.R.I.P., 1933, p. 44. 
 |  
                 | 1934 
 | “Meuniers: Goujous,
  rue des Remparts (...).” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1934, Étampes, S.R.I.P., 1934, p. 44. 
 |  
                 | 1935 
 | “Meuniers: Goujous,
  rue des Remparts (...).” 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1935, Étampes, S.R.I.P., 1935, p. 41. 
 |  
                 | 1936-1937. 
 | L’Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1936-1937 ne cite plus de meunier tenant le moulin 
  de l’Île-Maubelle. 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise. Édition de 1936-1937, Étampes, S.R.I.P., 
 1936, p. 41. 
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                           | 1941 
 | Un roman à 
  l’eau    de  rose publié en 1941, La Châtelaine de Guinette, 
   imprimé    d’ailleurs à Étampes par La Semeuse, 
   présente    notre moulin comme un but de promenade touristique, 
finalement   écarté    pour un autre moulin: “— Fayet,   demanda Bertrand, il faudra 
nous faire visiter, un de ces jours, l’un de   ces moulins... N’est-ce pas? 
            —  Mais, avec plaisir,   accepta Jean-Lou.
Voyons... Nous pourrions prendre rendez-vous  pour après-demain? 
 Nous irions visiter le Moulin, de l’ile Maubelle,  par exemple... Ou plutôt 
  un autre, auquel je pense. Bien qu’il ne  [p.89] serve plus à faire 
  de la bonne farine, mais à d’autres  travaux non moins utiles, sa 
grande  roue tourne toujours sur la pittoresque  rivière que vous connaissez
  déjà.             — Entendu pour le
Moulin de l’Ile   Maubelle ou pour son voisin,  accepta l’Inconnue, avec
un empressement qui   ravit Bertrand.” 
 | Marie-Reine Aghion, 
               La    Châtelaine  de Guinette, Paris, Collection 
   Fama, 1941, pp. 88-89    (numérisé              ici) 
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                           | 1956 
 | Les lieux sont
 occupés       par une société coopérative agricole. 
 | SV&SH 67, 
sans   référence. 
 |  
                           | ?? 
 | Transformation
 du  moulin    en  résidence. 
 | Qui pourrait
nous   dire   quand   cela s’est fait? 
 |  Chacun
              est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
              les grandes rivières.
 
 
 B.G., 24 avril 2011. 
 
 Toute critique,    correction ou contribution 
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