CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin de l’Île-Maubelle
compilation
     
Plan du moulin projeté par Berchère en 1792 (AD91 7S 43)
Plan du moulin projeté par Berchère en 1792 (AD91 7S 43, cliché Bernard Gineste)

Le moulin de l'Île-Maubelle sur un plan du Juineteau des environs de 1830 (Archives municipales)
Le Moulin Buchère [sic (Berchère)], sur un plan des environs de 1830 (Archives municipales)

Le site du moulin sur un plan des environs de 1840 (Archives municipales)
Le site du moulin sur un plan des environs de 1840 (Archives municipales, cliché Gineste, plan assez sale)

Le moulin sur un plan des environs de 1860 (AD91, cliché Frédéric Gatineau)
Le moulin sur un plan des environs de 1860 (AD91, cote à retrouver, cliché Frédéric Gatineau)


Abeille du 13 octobre 1894
Abeille d’Étampes du 13 octobre 1894, p. 3

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin de l’Île-Maubelle, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Les moulins Darnatal, de l'Île-Maubelle et de Coquerive vus du ciel vers 1965 (cliché Combier)
Les moulins Darnatal, de l’Île-Maubelle et de Coquerive vu du ciel vers 1965 (cliché Combier)

Le moulin de l'Île-Maubelle vu du ciel vers 1965 (cliché Combier)
Le moulin de l’Île-Maubelle vu du ciel vers 1965 (cliché Combier)


REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     — Photo et/ou transcription et/ou résumé des pièces conservées aux Archives municipales (3O Det départementales (7S 43).
     — Cote précises du plan photographié par Frédéric Gatineau aux AD91; nouveau cliché et cote du plan photographié par les auteurs de l’ouvrage La Juine et ses moulins, p. 67.
     — Tout autre renseignement sur le moulin de l’Île-Maubelle et spécialement sur son histoire récente depuis sa désaffectation et sa tranformation en résidence (quand?).
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur le moulin de l’Île-Maubelle.
 
Le moulin de l'Île Maubelle  le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin de l’Île Maubelle  le 20 décembre 2010, côté cour (clichés Bernard Gineste)

Le moulin de l'Île Maubelle  le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin vue de la rue de l’Île-Maubelle

Le moulin de l'Île Maubelle  le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin de l'Île Maubelle  le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Le lavoir du moulin


Le moulin de l’Île-Maubelle
Renseignements disponibles

     Bien que beaucoup de données restent encore à collecter sur ce moulin, on peut déjà tracer ici quelques lignes de son histoire. Il se trouvait là depuis 1790 une imprimerie fondée par le sieur Claude Dupré, imprimeur de la municipalité. Mais il en fut brutalement délogé par le sieur Alexandre Salomon Berchère, marchand culottier et membre du comité révolutionnaire local, qui voulait y installer un moulin à fouler les peaux, peut-être avec la dot que venait de lui apporter sa nouvelle épouse, fille d’un riche colon de Saint-Domingue installé à Guinette depuis quelques années. En 1794, le calme revenu, Dupré se fit indemniser, mais le moulin subsista, malgré l’opposition de la famille Gérôme, qui tenait en amont le moulin Darnatal et en aval le moulin du Port. Il devient en 1796 un moulin à farine et nous lui trouvons au moins de 1801 à 1803 le meunier Antoine Aimable Florat, natif d’Étampes. En 1818-1819, le meunier est le propre fils de Berchère, Pierre-Narcisse, père du grand peintre étampois Narcisse Berchère qui naît dans le moulin de son père. Pour une raison indéterminée cependant Pierre-Narcisse part en Haïti où il meurt à Port-au-Prince en 1822. On ne sait pas qui est le meunier jusqu’en 1825. En 1829 c’est clairement Jean François Armand Gatineau, né à Angerville et marié en 1825 à la fille d’un meunier éphémère de Saint-Martin, Jean Bottin. En 1826 meurt le fondateur et propriétaire du moulin, Alexandre-Salomon Berchère. Gatineau rachète le moulin en 1830 et semble le tenir jusqu’à sa mort survenue en 1865. Le meunier est Emile Trouvé de 1866 à 1869 au moins. La suite est moins claire pour l’instant. Le moulin est doublé d’une machine à vapeur en 1876. Par qui? Nous le trouvons en 1881 tenu en même temps que celui de Darnatal par Potheau. Il semble cesser de moudre en avant 1896. Il aurait servi de silo à grain pendant la première moitié du XXe siècle. Nous ne savons pas quand il a été transformé en la résidence qu’il est aujourd’hui. Appel à témoignage!
Bernard Gineste, 24 avril 2011

Date
Renseignements
Sources
1635-1792
La généalogiste Monique Pruvost a mis en ligne une généalogie assez détaillée de la famille du fondateur de ce moulin, Alexandre Salomon Berchère, dont nous extrayons ici ce qui concerne son ascendance masculine. — Son premier ancêtre connu est un marchand de la paroisse de Villeconin, Jean Berchère I, décédé entre 1649 et 1651. Marié à Claude de Dinen, née vers 1603, il en a eu sept enfants de 1624 environ à 1649, dont  un fils cadet Jean Berchère II, né le 12 septembre 1635, mort avant 1688. Jean Berchère II, aussi marchand, s’est marié le 8 février 1655 à Etréchy avec Marguerite Vallereau (env. 1636-1682), don il a eu huit enfants, dont le quatrième garçon fut Jean Berchère III, né à Etréchy le 23 juin 1665, décédé entre 1719 et 1738. Jean Berchère III, maître boulanger à Saint-Martin d’Etampes, s’est marié le 28 février 1688 à Saint-Gilles d’Etampes avec Anne Marneau (1663-1738) dont il a eu trois enfants de 1689 à 1695, dont l’aîné fut Jean Berchère IV, né le 20 février 1689 et baptisé à Saint-Gilles d’Etampes, mort le 5 décembre 1744 à Saint-Martin d’Etampes. Jean Berchère IV, maître boulanger,  s’est marié le 12 janvier 1711 à Saint-Martin d’Etampes à Marie Anne Rousseau (1685-1740), dont il a eu neuf enfants de 1711 à 1726 dont le dernier fut Salomon Berchère, né à Saint-Martin d’Etampes le 8 février 1726 et décédé le 2 juin 1784 au même lieu. Salomon Berchère, maître boisselier à Saint-Martin d’Etampes, s’est marié le 21 août 1747 à Saint-Germain de Dourdan à Marie Madeleine Badaire (vers 1723-1758), qui lui a donné six enfants de 1748 à 1755, dont l’aîné des fils survivants fut Alexandre Salomon Berchère, né le 2 décembre 1753 à Saint-Martin d’Etampes et mort le 7 décembre 1826. Alexandre Salomon Berchère, marchand mercier, puis culottier, puis meunier, puis propriétaire, dans la paroisse Notre-Dame d’Etampes, s’est marié en premières noces à Notre-Dame d’Etampes avec Marie-Madeleine Robert, née vers 1746 et décédée le 6 décembre 1791), qui lui a donné sept enfants; puis, dès le 6 mars 1792, à Notre-Dame d’Etampes, avec Geneviève Lanon, née à Port-au-Prince (alors partie de Saint-Domingue et aujourdhui dHaïti) le 12 juin 1763, décédée le 5 mars 1827 à Étampes, fille d’un riche bourgeois d’Etampes ami de Berchère, Nicolas Guillaume Lanon (1730-1795), natif du Vaudreuil en Normandie, ancien colon de Saint-Domingue, qui avait regagné la métropole fortune faite avec sa domesticité, et s’était installé à Etampes avant 1789, où il avait acheté la ferme de Guinette. De cette seconde union naquirent trois fils dont le benjamin fut Pierre Narcisse Berchère (1896-1822), lui-même futur meunier du moulin de l’Île-Maubelle, mort à Haïti, et père du peintre orientaliste Narcisse Berchère (1819-1891).
Monique Pruvost, “Jehan Berchere” [et pages liées], in Arbre généalogique de Nicole Pruvost, in GeneaNet, à cette adresse (cliquez ici).
1790
Claude Dupré, fonde une imprimerie sur le site du futur moulin de l’Île-Maubelle. Il créera une Feuille d’Annonce signalée dès 1820, qui paraît l’ancêtre de l’Abeille d’Étampes, journal qui subsistera lui-même jusqu’en 1944.
Almanach du commerce du Sébastien Bottin, édition de 1820 (dont une saisie ici), p. 987: “Depuis 1790. Imprimeur. Dupré, imprimeur de la Feuille d’Annonces.
1791
1) Publications de l’imprimerie Dupré citées par Léon Marquis jusqu’en 1792:
   49. Prospectus d’un Journal d’Étampes, dédié aux citoyens. — A Étampes, de l’imp. de Dupré et Gamet, imprimeurs du district et de la municipalité, in-8 de 4 p. S.d. (1790).
     50. Journal d’Étampes (1790). Indiqué dans l’Almanach d’Étampes pour 1791 comme paraissant tous les samedis de chaque semaine. Le prix de la souscription (ou abonnement) était de 6 livres pour Étampes et 9 livres pour les autres endroits. On s’abonnait chez Mme veuve Périer, apothicaire, rue Saint-Antoine, et chez les sieurs Dupré et Gamet, imprimeurs.
     52 bis. Délibération du conseil général de la ville d’Étampes, relative aux comptes présentés par les sieurs Delaitre et de la Borde, directeur et receveur de la régie du droit de tarif perçu sur les boissons pendant les années 1789 et 1790, et les quatre premiers mois de 1791. — A Étampes, chez Dupré, imp. de la municipalité. S.d. (1791), in-4 de 6 p.
     53. Almanach historique et politique du district et de la ville d’Étampes pour l’année 1791, dédié à MM. les administrateurs du district, [p.382], fondé et rédigé par M. Mesnard, vicaire de Saint-Basile et chapelain de l’église de Paris. — A Étampes, de l’imp. de Dupré et Gamet, rue Darnatal, 27, in-8 de 60 p.
     66. Éloge funèbre de Jacques-Guillaume Simonneau, maire d’Étampes, impitoyablement massacré dans la journée du 3 mars 1792, l’an 4e de la liberté. Prononcé par Jean-François Sibillon, officier municipal et actuellement maire de ladite ville, en l’église paroissiale de Notre-Dame, à l’issue du service célébré en l’honneur de ce généreux citoyen, victime de son patriotisme et de sa constante fermeté à s’opposer à l’infraction des lois. En présence des deux corps administratifs, du tribunal du district, des tribunaux de paix, d’un clergé nombreux, des commandans de la gendarmerie, d’un détachement de cavalerie du 18e régiment, et d’un corps de citoyens volontaires de Paris accourus à la défense de cette malheureuse cité. — A Étampes, chez Dupré, imp. des corps administratifs, 1792, in-8 de 16 p.
     67 bis. Discours prononcé au nom des corps administratifs réunis de la ville d’Étampes à MM. les commissaires du département et aux différents détachemens qui les accompagnent lors de leur entrée en ladite ville, le 9 mars 1792. — A Étampes, chez Dupré, imp., in-4 de 2 p.
     80. Discours prononcé en l’église Notre-Dame d’Étampes, le 29 avril 1792, l’an IV de la liberté, jour de la bénédiction des drapeaux, par M. Legrand, curé de Saint-Martin d’Étampes. En présence des deux corps administratifs, du tribunal du district, des tribunaux de paix, des deux bataillons de la garde nationale, des commandants de la gendarmerie et gendarmes, d’un détachement de cavalerie du 6e régiment et des volontaires de la Haute-Vienne. A Étampes, chez Dupré, imp. des corps administratifs, 1792, in-8 de 16 p.
     82. Pétition des citoyens de la ville d’Étampes à l’Assemblée nationale, tendant à assurer la subsistance et à opérer la tranquillité publique. — Étampes, imp. de Dupré, in-4 de 4 p. (1792).

2) Publications de l’imprimerie Dupré citées par Léon Marquis après 1792:
     
91. District d’Étampes. Vente par petits lots de domaines nationaux provenant de Ange-Henri Desmazis, émigré. Municipalité d’Étampes. Le premier lot se compose de la ferme de Chesnai... évaluée 27,750 liv... Le neuvième jour de la deuxième décade de deuxième mois de l’an II [=octobre-novembre 1793]. Baron Delisle. — A Étampes, chez Dupré, imp., in-folio.
     94. Mémoire pour le citoyen Claude Dupré, imprimeur, et Louise Blanchet Desmolière, son épouse, contre le nommé Berchère, cy-devant membre du comité révolutionnaire, existant au 9 thermidor an II.
     100. Ville d’Étampes. Le maire de la ville d’Étampes, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de celui de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare, à ses concitoyens. Il est question d’une souscription pour l’achèvement d’un nouvelle route d’Étampes à Pithiviers... Fait à l’hôtel de la Mairie, le 2 octobre 1821 (Signé: Tullières). — A Étampes, de l’imp. de Dupré fils. Factum in-4.
     105. État des minutes de notaires de l’arrondissement d’Étampes, dressé en conformité des délibérations de la chambre de discipline. — Étampes, de l’imp. de C. Dupré, rue du Carrefour-Doré, n°9, 1831, in-4 de 10 p.

Le recensement de 1836 trouve au n°60 de la rue Basse (Paul-Doumer): “Louis-François Favreau, toisezur de bâtimens, 34 ans — Marie-Denise Bellzamie, sa femme, 31 ans — Denise Eugénie Favreau, leur fille, 12 ans — Marie-Elisabeth Favreau, leur fille, 4 ans —  Charles Dupré, ex-imprimeur en caractères, 52 ans”.
Marquis 381 (numérisé ici)
avant 1792
Le moulin (ou plutôt son site) appartient à l’imprimeur Dupré-Démollière. Le terroriste Couturier, alors tout puissant à Étampes, lui enjoint par lettre de livrer son moulin (ou plutôt ses locaux) à vil prix à son ami Berchère, membre du comité revolutionnaire, menaçant sans cela de le lui confisquer et de le dénoncer comme suspect. Plus tard  l’imprimeur porte plainte et fait un procès, obtenant une juste indemnité. Marquis 179-180 (sans référence) et note 94 page 386. Cf. SV&SH 67: Dupré Berchère demande à établir un moulin à foulon en aval du moulin de Darnatal.” Il s’agit visiblement d’une double confusion des auteurs, entre d’une part Dupré-D et Berchère, d’une part entre un fait non déterminé relatif à Dupré en 1790 et la fondation du moulin par Berchère en 1792.
1792
Alexandre Salomon Berchère, maître culottier, grâce à des appuis politiques, achète l’usine de l’Île-Maubelle: “Le moulin de l’Ile-Maubelle appartenait primitivement à l’imprimeur Dupré-Desmollière : or, en 1792, Couturier, pour cause de patriotisme, lui enjoignit par lettre de livrer son moulin à vil prix [p.180] à son ami Berchère, membre du comité révolutionnaire, menaçant de le lui confisquer et de le dénoncer comme suspect. Dupré jugea à propos de céder à la force ; mais quand le calme fut rétabli, il présenta ses plaintes à l’administration municipale, et il y eut même un procès qui se termina par l’allocation d’une juste indemnité à l’ancien propriétaire.”
Marquis 179-180, renvoyant à sa note 94 p.; Bodin Magot 47-48.
1792
Le 20 avril, dépôt au District d’Étampes par Berchère d’une demande d’autorisation pour l’établissement d’un nouveau moulin, accompagnée d’un plan: “A messieurs. — Messieurs les administrateurs du directoire du district d’Etampes. — Alexandre Salomon Berchere fabriquant de paux demeurant à Etampes. — Disant qu’il est dans l’intention de construire un moulin a fouler au bout d’un heritage dont il est proprietaire sise [sic] en la ville d’Etampes et sur le riviere forcée d’icelle, entre le moulin Darnatal, et le pont des Trois Confluans conformement au plan, qu’il anéxe à ces presentes et desirant faire cet etablissement avec l’autorité de la loy, il a recours a vous.— Ce consideré Monsieur il vous plaise commettre personne quil vous plaira pour donner aud. suppliant les mesures, alignemens et authorisations necessaires. — [Signé:] Berchere.” — Titre du plan: “Plan du moulin a fouller, presenté par le sr Berchere fabriquant de paux a Etampes, et quil demande a etre authorisé a faire construire. — Ce 20 avril 1792.” — Indications portées sur le plan, qui présente une échelle du huit toises: “Riviere”, “Deversoir”, “Roüe”, “2 pieds” [largeur du bief], “Moulin”, “Lavoir”, “24 pieds” et “14 pieds” [largeurs du moulin et du lavoir], “24 pieds [profondeur du moulin et du lavoir]”, “Cour”, “55 pieds” [largeur de la cour].
AD91 7S 43 dans la chemise intitulée “Etampes. Moulin de l’Ile Maubelle. 1790-1830”, pièce timbrée de quatre pages, dont la première seule est rédigée, et à laquelle est annexé un plan en couleur en date du 20 avril 1792 (saisie et photographie de Bernard Gineste, 2011).

Signature de Berchère en 1792
1792
Projet (Bodin Magot) ou plutôt établissement (Marquis, Gatineau) d’un nouveau moulin à foulon, d’où conflit avec la veuve Gérosme qui tient le moulin Darnatal, juste en amont (Marquis, Bodin Magot), autant qu’avec le propriétaire du moulin du Port juste en aval, autre Gérosme (Bodin Magot).
Marquis 179-180; Bodin Magot 47-48; FG-ELP 18 (alléguant AD91 7S 43) et 71.
1794
Le 27 juillet (9 thermidor an II) “Mémoire pour le citoyen Claude Dupré, imprimeur, et Louise Blanchet Desmolière, son épouse, contre le nommé Berchère, cy devant membre du comité révolutionnaire, existant au 9 thermidor an II. Indiqué dans le manuscrit des moulins.” Dupré gagnera son procès et obtiendra un dédommagement substantiel pour la vente forcée de 1792.
Marquis, p. 386 (note bibliographique n°94). Marquis situe ailleurs ce fameux  manuscrit des moulins” aux “Archives départementales”, c’est-à-dire, à son époque, à celles de Seine-et-Oise, à Versailles; cf. Marquis 179-180.
1796
Le moulin devient un moulin à farine.
FG-ELP 71, sans référence.
??
Selon Bodin Magot, le moulin, “d’abord qualifié de moulin à bled devient ensuite moulin à fouler les bas puis, de nouveau, moulin à farine”.
Bodin Magot 48, sans référence. La succession précise des activités du moulin demande à être élucidée.
1797
C’est désormais un moulin à farine.
SV&SH 67, sans référence.
1797
Le 23 janvier (4 pluviose an V), “la veuve Gérosme, propriétaire du moulin Darnatal demanda à la commune la permission de poursuivre Berchère pour l’exhaussement sans ses ordres du moulin de l’Île-Maubelle et du lavoir de l’hospice.”
Marquis 179.
1797
Le 26 octobre 1797 (5 brumaire an VI) il est enjoint à Berchère de détruire son usine sur la rivière de Coquerive (bras du Juineteau qui se jette dans la rivière forcée au droit du moulin de l’Île-Maubelle) et de rétablir dans le délai d’une décade le lavoir de l’Hospice dans son état primitif
Marquis 180 alléguant le Manuscrit des moulins aux Archives départementales.
1801
Le meunier et contribuable pour le moulin dit de Berchère (mais qui est aussi qualifié “sans dénomination”) est un certain Florat. Avec sa roue unique il peut produire 26 quintaux de farine par jour pour les marchands et les négociants.
État des moulins de 1801, édition Gineste (ici).
1803
Le 27 juin (8 messidor an XI), décès du père du meunier: “Du mardi neuf messidor an onze de la republique. — Acte de decès de Antoine Florat epoux de Marie Margueritte Macé decedé d’hier onze heures du matin agé de soixante dix neuf ans en son domicile rue Saint Jacques n°104. — Sur la declaration faite par Antoine Aimable Florat meunier fils du decedé et par Eloy Barillier marchand gendre du decedé, majeurs domiciliés de cette ville — j’ai maire d’Etampes constaté le decès et redigé le present acte que les declarans ont signé avec moi. — [Signé:] Florat ??? — Barrillier Florat — Bouraine [paraphe].”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1810
??
État des moulins de 1810, édition Gineste (ici).
1812
L’imprimeur Dupré, chassé par Berchère du site de son moulin en 1792, crée une Feuille d’Annonces. Léon Marquis l’attribue à l’imprimerie G. Durandet de 1812 à 1839, mais il se trompe. L’Annuaire du commerce de Bottin, cite à Étampes un Dupré huissier en 1810, 1811, 1812, et 1817, et mentionne aussi une imprimerie fondée en 1790 par “Dupré imprimeur de la Feuille d’annonces” en 1817, 1820, 1822, 1825, 1829; et c’est seulement en 1842 que sont signalés par les annuaires que j’ai pu consulter comme “Imprimeurs, Durandet. Guffanti, lithog. et autog.”. D’ailleurs la première autre publication attribuée par Léon Marquis lui-même à l’imprimerie Durandet ne date que de 1838, tandis que la dernière qu’il signale de Dupré est de 1831. L’un a visiblement succédé à l’autre.
Marquis 387 (note bibliographique n°98, numérisée ici); Annuaire du commerce de 1810, p. 809 (ici); 1811, p. 868 (ici), 1812, p. 890 (ici), 1817, p. 779 (ici), 1820, p. 987 (ici), 1822, p. 1099 (ici), 1823, p. 1054 (ici), 1825, p. 878 (ici), 1829, p. 678 (ici), 1842, p. 973 (ici); sur Durandet: Marquis, p.388 (note bibliographique n°107, numérisée ici).
1816
Berchère est toujours mentionné comme propriétaire de l’usine, mais sans que soit indiqué le nom du locataire, ni précisé que le propriétaire soit exploitant. On y casse 350 sacs de grains par mois.
État des moulins de 1816, édition Gineste (ici).
1818
Le 14 septembre, mariage du fils de Berchère: “Du lundi quatorze septembre mil huit cent dix huit, cinq heures de relevée. — Acte de mariage de sieur Pierre Narcisse Berchère, négociant domicilié de cette ville, y étant né le vingt sept pluviôse an quatre, seize février mil sept cent quatre vingt seize, âgé de vingt deux ans, fils majeur et en legitime mariage de sieur Alexandre Salomon Berchère, propriétaire, et de dame Genevieve Lanon son épouse, domiciliés de cette ville. — et demoiselle Marie Adèle Dubois, aussi domiciliée de cette ville, y étant née le thermidor an sept, vingt huit juillet mil sept cent quatre vingt dix neuf, âgée de dix neuf ans, fille mineure et en legitime mariage de sieur Etienne Stanislas Dubois, patissier traiteur, et de Marie Adelaide Darblay son épouse, domiciliés de cette ville. — Les actes preliminaires sont 1° ceux sus datés de naissance des contractans, 2° les publications des promesses du dit mariage faites en cette ville, les neuf et seize aout derniers sans opposition ni empechement. — Les peres et meres des futurs presens et consentans au dit mariage. — Les futurs ont déclaré prendre en mariage l’un demoiselle Marie Adèle Dubois, l’autre sieur Pierre Narcisse Berchère — en présence du côté du futur des sieurs François Salomon Berchère, administrateurs des hôpitaux militaires, âgé de trente six ans, son frère domicilié à Paris rue de la Poterie Saint Jean N°1er, et Germain Bazile Pommeret, marchand mégissier âgé de trente quatre ans, oncle de la future, domicilié de cette ville; — du côté de la future les sieurs Jean Baptiste Bourdeau, aubergiste, âgé de cinquante trois ans, son oncle à cause de feue Genevieve Françoise Darblay son épouse, et Auguste Rodolphe Darblay, aubergiste, âgé de quarante six ans, son oncle, domciliés de cette ville. — Après quoi nous avons Pierre Louis Marie de Tullières, maire d’Etampes, chevalier de saint Louis, et de saint Lazare, faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné, lecture faite des actes sus-datés dûment en forme, du chapitre six titre cinq du code civil des Français et du présent, nous avons prononcé au nom de la loi que les dits futurs étaient unis en mariage. — Et ont les futurs, leurs pères et mères et tous les témoins signé. — [Signé:] M. A. Dubois — P. N. Berchère — Berchere — G. Lânon — Dubois — M. Darblay — J. B. Bardeau — Berchere — Pommeret — Chauvet — Darblay — Darblay — Tullières.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1819
Le 11 septembre, naissance dans le moulin de Narcisse Berchère, le futur peintre: “Du samedi onze septembre mil huit cent dix neuf onze heures du matin. — Acte de naissance de Narcisse Berchère, du sexe masculin, né ce jour à deux heures du matin chez ses pere et mere, fils en legitime mariage de sieur Pierre Narcisse Berchère, marchand meunier, et de dame Marie Adèle Dubois son épouse, domiciliés de cette ville rue Isle Maubelle N°5. — Les temoins ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, secretaire de la mairie, âgé de cinquante un ans, et Charles Augustin Carré, propriétaire, âgé de trente cinq ans domiciliés de cette ville. — Sur la declaration de dame Thérèse Prospère Chrétienne Chapeau sage femme qui a ainsi que le pere de l’enfant et les temoins signé avec nous après lecture faire. — [Signé:] N. Berchère — Chauvet — Carré — Chapeau — Tullières.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011); cf. FG-ELP 71. On notera que Pierre Narcisse berchère signe N. Berchère indice que Narcisse est son prénom d’usage.
1821
Le 24 février, naissance à Morigny de la fille du futur meunier, Adélaïde Clémentine Gatineau, qui épousera en 1840 Alphonse Brunard, futur fondateur d’un moulin à vapeur portant son nom et futur maire d’Étampes.
Cf. notre page sur le moulin Brunard.
1822
Le 16 juin, décès du meunier, Berchère fils, à Port au Prince, république d’Haïti: “Du jeudi dix-neuf décembre mil huit cent vingt deux, dix heures du matin. — Nous Pierre Louis Marie de Tullières, maire d’Etampes, chevalier de saint Louis et de Notre-Dame du mont Carmel et de saint Lazare — avons transcrit sur le present registre, l’extrait de l’acte de décès dont la teneur suit. — Republique d’Haity. — Extrait du registre des actes de décès de la commune de Port au Prince. — Du seizième jour du mois de juin mil huit cent vingt deux, dix neuvieme année de l’independance d’Haity. — Acte de décès de Pierre Narcisse Berchère âgé de vingt sept ans, natif d’Etampes, fils legitime du sieur Alexandre Salomon Bercher [sic] et de dame Genevieve Bercher [sic] décédé ce jour à quatre heures du matin, dans la maison du citoyen Ardouin ainé rue du magasin de l’Etat N° [blanc] suivant la déclaration faite par devant moi officier de l’état civil de cette ville par le dit citoyen Jacques René Louis Ardouin ainé âgé de cinquante six ans, negociant en cette ville, assisté des citoyens Léon Bétré employé au greffe du tribunal civil âgé de vingt deux ans, et Jean Elie, âgé de quarante, negociant aussi en cette ville, temoins requis , dont acte que nous avons signéavec le déclarant et les dits temoins. Ainsi signé aux registres : J. R. L. Ardouin ainé, Détré Léon, E. Elie et Jerome Coustard officier civil. — Collationné, signé J. Coustard avec paraphe. En marge est le timbre portants ces mots : Etat civil de Port au Prince, an quinze, republique d’Haity. — Pour copie conforme — [Signé:] Tullières.” Il est en outre porté en marge de cette transcription:] “Par jugement du tribunal civil de 1ere instance à Etampes en date du neuf janvier mil huit cent vingt trois, transcrit sur les doubles registres des actes de décès de la ville d’Etampes, le vingt cinq du dit mois (cejourd’hui), dans le N° vingt quatre appert que l’acte ci-contre est rectifié comme ci après : Pierre Narcisse Bercère, fils de sieur Alexandre Salomon Berchère et de dame Geneviève Lanon. — Le maire — [Signé:] Tullières”.
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011). La mort aux Amériques de ce meunier, père du peintre Narcisse Berchère alors âgé seulement de trois ans, n’avait à ma connaissance jusqu’à ce jour jamais été signalée. Ce voyage reste à expliquer. Il a dû conditionner pour une part l’attrait de son fils pour les voyages à l’étranger, et sa vocation de peintre orientaliste. Ce voyage était peut-être inspiré par l’espoir de faire valoir des droits de son grand-père paternel, Nicolas Guillaume Lanon, ancien colon à Saint-Domingue, et de sa mère, et de sa mère, elle-même née à Port-au-Prince
1822
L’état des moulins de 1822 porte une mention qui a ensuite été raturée: Le sieur Berchere Narcisse meunier marchand de farine, savoir qui l’a remplacé.
État des moulins de 1822, édition Gineste (ici). Narcisse est le prénom d’usage de Pierre Narcisse Berchère.
1823
Installation à Saint-Martin d’Étampes dans un moulin encore indéterminé du meunier Jean Bottin, futur beau-père du meunier du moulin de l’Île-Maubelle.
Annuaire du commerce de 1822, p. 1099 (ici): il n’apparaît pas encore dans la liste des négociants en farine; 1823, p. 1054 (ici): “Bottin, à Saint-Martin, 1825, p. 878 (ici), dans la liste des meuniers (où Gatineau n’apparaît pas encore): “Bottin, à Saint-Martin; en 1829, p. 678 (ici), Bottin n’est plus cité dans la liste des meuniers, mais Gatineau si.
1825
Antécédent du nouveau meunier, Gatineau

1797, le 26 janvier, naissance Gatineau à Angerville (cf. infra).

1818, le 28 mars, mariage à Morigny avec Thérèse Guiot: “Du samedi vingt huit mars l’an mil huit cent dix huit, onze heures du matin.  Acte de mariage du sieur François Harmant Gastineau, marchand de bled, né à Angerville le sept pluviose an cinq de la republique française, domicilié au dit Angerville, fils majeur de Jean François Gastineau, aussi marchand de bled, agé de quarante deux ans,  et de Marie Victoire Cintrat son épouse aussi domiciliée au dit Angerville, ses pere et mere, d’une part  et demoiselle Thérèse Agathe Guiot meuière au moulin de l’Isle, commune de Morigny, née au Pusiet (Eure et Loire [sic]) le seize pluviose an trois de la republique française, fille majeure de Pierre Guiot, propriétaire, et de dame Scholastique Eulalie Masure, domiciliés tous deux à l’Ecluse, commune de Machault, ses pere et mere, d’autre part.  Les actes preliminaires sont extraits des registres des actes de publications de mariage de la commune d’Angerville pour l’époux; de Morigny et de Machault pour l’épouse, savoir ceux d’Angreville et de Morigny les dimanches huit et quinze mars et celui de Machault les quinze et vingt deux mars mil huit cent dix huit, sans opposition ni empêchement quelconque au present mariage, le tout publié et affiché dans le terme et dans le delai prescrit par la loi; de tous lesquels actes de naissance (qui ont été extraits dans la commune d’Angerville pour l’époux et du Puiset pour l’épouse) et actes preliminaires, il a été fait lecture aux parties par moi soussigné maire faisant les fonctions d’officier public de la commune de Morigny, canton d’Etampes.  Jean François Gastineau et Marie Victoire Cintrat son épouse ici presens nous ont declarés consentir au mariage de François Harmant Gastineau leur fils et ont signés.  Et Pierre Amand Guyot et Scholastique Eulalie Masure pere et mere de l’épouse, en leur absence, nous ont envoyé leur consentement au mariage de Thérèse Agathe Guiot leur fille, passé par devant Pierre Loureau notaire royal à Paris, enregistré f°678. C. 6, demeurant rue de Montmorency N°23.  Les dits époux nous ont declaré prendre en mariage, l’un Thérèse Agathe Guiot, et l’autre, François Harmant Gastineau et ont signés. Le tout fait en presence des sieurs François Poussin, cordier agé de soixante trois ans, et Louis Désiré Poussin son fils, aussi cordier, agé de vingt huit ans, tous deux domiciliés à Etampes, qui ont signés, et Jacques Guille, cocher à Brunehaut, agé de vingt deux ans, qui a signé, et François Alcindor Adrein, instituteur à Morigny, qui a signé, et après avoir lu le chapitre six du code civil des Français au titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux, moi Charles de Viart, maire de cette commune, ai prononcé qu’au nom de la loi lesdits époux sont unis en mariage. L’époux et l’épouse ont signé. Fait et redigé le dit acte à la mairie de Morigny les mêmes jour, mois et an que dessus, duquel acte il a été fait lecture aux parties.  Therese Agathe Guiot  Poussin  J. F. A. Gatineau  J. F. G. Gatineau  Adrien  Poussin  M. L. V. Cintrat  M. T. Masure  C.les De Viart.

1819, le 26 février, naissance à Morigny d’une fille de Gatineau: “Du vingt six février mil huit cent dix neuf, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Adèle Thérèse Melanie Gastineau, du sexe féminin, née ce jour à deux heures du matin, chez ses père et mère, fille de Jean François Harmand Gastineau, meunier, et de Thérèse Agathe Guiot, son épouse, tous deux domiciliés au moulin de l’Île, commune de Morigny. — Les témoins ont été messieurs François Alcindor Adrien, instituteur âgé de vingt un ans, et André Gibier, cordonnier âgé de vingt trois ans, tous deux domiciliés au dit Morigny, qui ont signés. — Sur la declaration à nous faite par dame Thérèse Prospère Chrétienne Chapeau, sage femme, domiciliée en la ville d’Etampes qui a signé avec les témoins et nous maire, après lecture faite. — [Signé:]  Adrein — Gibier Chapeau  C.les De Viart maire.(Registre de l’état civil de Morigny, saisie de Bernard Gineste,  2011).
1821, le 14 janvier, naissance à Morigny d’une fille de Gatineau: “Du dimanche vingt cinq de février mil huit cent vingt un, huit heures du matin. — Acte de naissance de Adélaïde Clémentine, du sexe féminin, née hier à deux heures du soir, chez ses père et mère, fille en légitime mariage de François Harmand Gatineau, meunier, âgé de vingt trois ans, et de Thérèse Agathe Guiot, tous deux vivans domiciliés au moulin de l’Isle dependant de cette commune de Morigny. — Les témoins ont été messieurs Jean Louis [dans le pli] garde champêtre agé de quarante six ans, et Jean Pierre Parfait Constantien, journalier agé de vingt deux ans, tous deux vivans domiciliés à Morigny, qui ont signés. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration de dame Thérèse Prospère Chatraine Chapeau, sage femme, âgé de quarante ans qui a, ainsi que le pere de l’enfant et les temoins, signé avec nous maire, après lecture faite. — [Signé:]  Gatineau — Hamouy aîné fils  Chapeau  Carré — Tullières.(Registre de l’état civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011). — Cette Adélaïde sera l’épouse d’Alphonse Brunard maire d’Étampes.

1823, le 14 janvier, naissance de la fille de celui qui semble devenir ensuite le meunier du deuxième moulin, Gatineau: “Du mardi quatorze janvier mil huit cent vingt trois, heure de midi. — Acte de naissance de Zoé Clarisse Gatineau, du sexe féminin, née d’avant hier à onze heures du soir, chez ses père et mère, fille en légitime mariage de sieur Armand François Gatineau, marchand de farines, âgé de vingt six ans, et de dame Thérèse Agathe Guyot, âgée de vingt sept ans, rue du Domaine N°4e. — Les témoins ont été les sieurs Charles Augustin Carré, propriétaire, âgé de trente huit ans, et Gabriel Marc Antoine Cantien Hamouy, négociant en farine, âgé de trente ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration de demoiselle Marie Thérèse Chrétienne Prospère Chatraine Chapeau, sage femme reçue domiciliée en la ville d’Etampes, qui a signé avec le dit François Hatmand Gatineau pere de l’enfant, les temoins et nous adjoint au maire de la commune de Morigny en son absence, par lui specialement délégué, soussigné, après lecture faite. — [Signé:]  Chapeau Constantien Bergerat J. F. A. Gatineau — Monsieur Guiot Clementine Gatineau Demarest (?). (Registre de l’état civil de Morigny, saisie de Bernard Gineste,  2011).

1825, le 22 janvier, naissance de la fille de celui qui semble être le meunier du deuxième moulin, Gatineau: “Du samedi vingt deux janvier mil huit cent vingt cinq, onze heures du matin. — Acte de naissance de Eulalie Flore Gatineau, du sexe féminin, née ce jour à huit heures du matin, chez ses père et mère, fille en légitime mariage de sieur Armant François Gatineau, negociant en farine, âgé de vingt huit ans, et de dame Thérèse Agathe Guiot [raturé: Guiot] son épouse, âgée de vingt neuf ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Etienne Philemon Bourgeois, tapissier, âgé de cinquante deux ans, et Jean Baptiste Grangne, marchand parfumeur, âgé de quarante neuf ans, domiciliés de cette ville. — Sur la presentation de l’enfant et sur la declaration du pere d’icelui, qui a, ainsi que les temoins, signé avec nous adjoint de monsieur le maire, spécialement delegué, après lecture faite. Rayé un mot nul. — [Signé:]  Grangne — Gatineau — Bourgeois — Boivin Chevallier adj.(Registre de l’état civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).

1825, le 4 mars, décès de la première femme Gatineau: “Du jeudi quatre mai mil huit cent vingt cinq, trois heures de relevée.  Acte de décès de dame Thérèse Agathe Guiot, âgée de trente ans, née au Puiset, canton de Janville, département d’Eure et Loir, épouse de monsieur Amant François Gatineau, negociant en farine, dedecdée ce jour à six heures du matin en son domicile en cette ville, rue de la Digue, N° [blanc]  Les temoins ont été messieurs Christian Romain Guiot, maitre de poste aux chevaux âgé de vingt huit ans, frère de la decedée, domicilié à Panfou, departement de Seine et Marne, et [raturé: Charles Désiré] Paul Désiré Delisle, pharmacien âgé de vingt huit ans, domicilié à Etampes, qui ont signé avec nous adjoint de monsieur le maire, spécialement délégué, après lecture faite, et le décès constaté par nous soussigné. Rayé deux mots nuls.  [Signé:] R. Guiot  Delisle pharmacien  Boivin Chevallier adj. (Registre de l’état civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).

1825, le 29 août secondes noces Gatineau avec la fille de Jean Bottin (signalé comme meunier à Saint-Martin en 1822 et 1825): “Du lundi vingt neuf aout mil huit cent vingt cinq, deux heures de relevée. — Acte de mariage de sieur Jean François Gatineau négociant en farine âgé de vingt huit ans, domicilié à Etampes, né à Angerville commune de cet arrondissement le sept pluviose an cinq, vingt six janvier mil sept cent quatre vingt dix sept, fils majeur et en legitime mariage de sieur Jean François Gatineau marchand de grains, âgé de quarante huit ans, et de dame Marie Victoire Cintrat son épouse, âgée de quarante six ans, domiciliés en la dite commune d’Angerville, le dit futur veuf en premieres noces de dame Thérèse Agathe Guiot son épouse, décédée au dit Etampes le quatre avril dernier — et de demoiselle Severine Aglaé Bottin, âgée de vingt ans, domiciliée à Etampes chez son père, née à Epernon, departement d’Eure et Loir, le trente vendemiaire an treize, vingt deux octobre mil huit cent quatre, fille mineure en legitime mariage de monsieur Jean François Bottin négociant, âgé de quarante six ans domicilié au dit Etampes, et de feue dame Marie Suzanne Severine Lemesle son épouse, décédée à Etampes le treize avril mil huit cent vingt. — Nous Jean Gilles Boivin Chevallier adjoint de monsieur le maire de la ville d’Etampes par qui spécialement délégué — vu les actes de naissance des futurs, l’acte de décès de la premiere épouse du futur, et celui de la mère de la future, les actes de publications du dit mariage faits en cette ville les dimanches vingt quatre et trente un juillet derniers sans opposition — après avoir donné lecture aux parties comparantes, assistées des quatre témoins cy après nommés et soussignés, des pièces sus-énoncées relatives à leur état et aux formalités de mariage, toutes les dites pièces en bonne forme, dûment signées et paraphées au désir de la loi, pour être déposées au greffe du tribunal, ainsi que du chapitre six du titre de mariage, sur les droits et devoirs respectifs des époux — avons reçu la déclaration du sieur Jean François Harmant Gatineau, qu’il prend pour époux demoiselle Severine Aglaé Bottin, et de la part de demoiselle Severine Aglaé Bottin qu’elle prend pour époux le sieur Jean François Harmant Gatineau. —  En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Jean François Harmant Gatineau et demoiselle Severine Aglaé Bottin sont unis en mariage. — Tout ce que dessus fait en l’hôtel de la mairie les dits jour, mois et an, en présence et du consentement des père et mère de l’époux, du père de l’épouse, et aussi en présence des sieurs Eloy Alexis Felix Angiboust, negociant âgé de vingt neuf ans, domicilié à Etampes, Pierre Frederic Joseph Jousset charpentier, âgé de vingt cinq ans, beau frère de l’époux à cause de Victoire Clementine Gatineau son épouse, domicilié en la dite commune d’Angerville, Pierre Barnabé Goujet sous chef au ministère de l’Intérieur âgé de cinquante six ans, domicilié à Paris, dépratement de la Seine, rue du Vieux Colombier N°8 oncle de la mariée à cause de Marie Sophie Lemesle son épouse et Jean Marin Sauvé boulanger, âgé de quarante neuf ans, domcilié à Paris rue Saint Denis N°200, lesquels ont signé avec les époux et nous adjoint sus-nommé après lecture faite. — [Signé:] S. A. Bottin — Gatineau — Gatineau — M. M. V. Cintact — J. Bottin [paraphe] — Goujet [paraphe] — Jousset — Sauvé — Charpentier — L. Bottin — Ch. Goujet [paraphe] — Genet Petit (?) — Boivin Chevallier ad.” (Registre de l’état civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).

1826, le 2 octobre, naissance d’une fille de Gatineau: “Du mardi trois octobre mil huit cent vingt six, heure de midi. — Acte de naissance de François Séverin Gatineau, du sexe masculin, né d’hier à quatre heures de relevée, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de sieur Jean François Armand Gatineau, negotiant, âgé de vingt neuf ans, et de dame Séverine Aglaé Bottin son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue n°1er. — Les témoins ont été les sieurs Dominique Jousse Voizot, propriétaire, chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur, âgé de quarante un ans, et Charles Benjamin Chauvet, aussi propriétaire, âgé de cinquante huit ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration du pere d’icelui, qui a, ainsi que les temoins, signé avec nous adjoint de monsieur le maire, spécialement delegué, après lecture faite. — [Signé:]  Gatineau — Voizot — Chauvet — Druilhet.(Registre de l’état civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).

1828, le 28 février, naissance d’une fille de Gatineau: “Du jeudi vingt huit février mil huit cent vingt huit, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Lucile Joséphine Gatineau, du sexe féminin, née ce jour à midi, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de sieur Jean François Armand Gatineau, marchand meunier, âgé de trente un ans, et de dame Séverine Aglaé Bottin, son épouse, âgée de vingt trois ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, secretaire de la mairie, âgé de soixante ans, et Jean Louis Simonneau, propriétaire, âgé de cinquante quatre ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration du pere d’icelui, qui a, ainsi que les temoins, signé avec nous adjoint du maire d’Etampes spécialement delegué, après lecture faite. — [Signé:]  Gatineau Chauvet Simonneau  Druilhet.(Registre de l’état civil d’Étampes, saisie de Bernard Gineste,  2011).

1826
Le 7 décembre, décès de Berchère père: “Du jeudi sept décembre mil huit cent vingt six trois heures de relevée. — Acte de décès de Alexandre Salomon Berchère, propriétaire, âgé de soixante treize ans, natif de cette ville, paroisse Saint Martin, veuf en première noces de Marie Madeleine Robert, et époux en secondes noces de Geneviève Lamore (?), décédé ce jour à une heure du matin en son domicile en cette ville, rue Isle Maubelle N° [blanc]. — Les temoins ont été les sieurs Louis Alexandre Salomon Bonté négociant, âgé de cinquante deux ans, neveu du décédé, et Louis François Godin, propriétaire, âgé de soixante trois ans, aussi neveu du décédé, à cause de dame Marie Louise Pelagie Bonté son épouse, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint de monsieur le maire spécialement délégué, après lecture faite, et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Godin — Bonté Carnevillier — Boivin Bonté — Druilliet.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1828
Le 21 mai, un arrêté préfectoral règle le déversoir et les vannes du moulin.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici).
1829
Gatineau est cité dans la liste des “Meuniers, marchands de farines et de grains” étampois de l’Annuaire du commerce. Il ne l’était pas par la liste de 1825.
Annuaire du commerce de 1829, p. 678 (ici).
1830
Le meunier est Gatineau. Le moulin produit 200 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins de 1830, édition Gineste (ici).
1830 env.
Le moulin est figuré sur un plan du Juineteau sous le nom erroné de Moulin Buchère (pour Berchère), par confusion du géomètre avec le nom d’une autre famille étampoise qui donnera en 1852 un second adjoint au maire, Charles-Ambroise Buchère.
Archives municipales 3O C9 (dont un cliché ci-dessus)
1830
Le moulin est racheté par Gatineau.
FG-ELP 71
1831
Le moulin de l’Ille Maubelle, qui a pour propriétaire Gatineau Bottin, emploie deux ouvriers.
État des moulins de 1831, édition Gineste (ici).
1833
Le 10 septembre, décès de Claude Dupré père propriétaire originel du site du moulin, et dont le fils homonyme continue ailleurs son activité d’imprimeur: “Du mercredi onze septembre mil huit cent trente trois, heure de midi ; — Acte de décès de Claude Dupré, propriétaire, ancien vérificateur des poids et mesures de cet arrondissement, âgé de quatre vingt un ans, né à Tannay, département de la Nièvre, le vingt six février mil sept cent cinquante deux, décédé, hier à une heure de relevée, en son domicile en cette ville, carrefour Doré N°9, époux de Louise Blanche Demolière ; — Les témoins ont été les sieurs Charles Dupré, imprimeur, âgé de quarante sept ans, fils du décédé, et Charles Augustin Carré, propriétaire, âgé de quarante huit ans, neveu du décédé, domicilié de cette ville, qui ont signé avec nous maire, après lecture faite du présent, et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Dupré fils — Carré — Boivin Chevallier adj.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1834
Le moulin a toujours pour propriétaire Gatineau. Il n’a qu’un tournant, emploie deux ouvriers, et produit pour Paris 350 sacs de farine par mois. A cette date, Gatineau est également locataire du moulin de la Fosse Gombier, dont le propriétaire est Hêtre Dramard.
État des moulins de 1834, édition Gineste (ici).
1835
Le moulin tenu par Gatineau n’a toujours qu’une roue.
État des moulins de 1835, édition Gineste (ici).
1836
Le recensement de 1836 trouve au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: Jean François Gatineau, meunier, 38 ans — Aglaé Bottin, sa femme, 32 ans — Augustine Gatineau, leur fille, 18 ans — Adèle Gatineau, leur fille, 16 ans Clarisse Gatineau, leur fille, 14 ans Agathe Gatineau, leur fille, 12 ans Séverine Gatineau, fille des pécédents, 3 ans”.
Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
Le moulin appartient à Jean François Armand Gatineau Bottin. Mu par une roue et occupant deux hommes, il fait de blé farine. Le déversoir et les vannes sont toujours réglés par l’arrêté préfectoral du 21 mai 1828.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici).
1840
Le 28 juin, mariage de la fille du meunier avec le commissaire-priseur Alphonse Brunard, futur fondateur d’un moulin à vapeur, et futur maire d’Étampes: demoiselle Adélaïde Clémentine Gatineau, sans profession, âgée de dix neuf ans, domiciliée chez son père, née à Morigny, commune de ce canton, le vingt quatre fevrier mil huit cent vingt un, fille mineur et en légitime mariage de Armand François Gatineau, marchand meunier, âgée de quarante trois ans, domiciliés de cette ville rue Ile Maubelle et de feu Thérèse Agathe Guiot, son épouse, décédée à Etampes le quatre mars mil huit cent vingt cinq.

1842
Gatineau est cité dans la liste des “meuniers marchands de farine et de grains” étampois de l’Annuaire du commerce.
Annuaire du commerce de 1842, p. 973 (ici).
1843
Décès à Paris de l’ancien meunier Antoine Florat: “Du jeudi quatorze septembre mil huit cent quarante trois, heure de midi. — Nous François Charles Auguste Cresté maire de la ville d’Etampes officier de la legion d’honneur et officier public de l’etat civil de cette ville — avons transcrit sur le present registre l’acte de décès dont la teneur suit. — Ville de Paris — Mairie du dixiéme  arrondissement rue de Grenelle Saint Germain numero sept — Acte de décès du six juillet mil huit cent quarante trois, le jour d’hier à une heure après midi, est décédé en cet arrondissement rue Jacob N°35 Antoine Aimable Florat sans profession agé de soixante quinze ans, né à Etampes, Seine et Oise, et y demeurant, veuf de Marguerite Maugas — Constaté par nous Auguste Jean Charles Thierriet adjoint au maire du dixieme arrondissement de Paris faisant les fonctions d’officier public de l’état civil sur la déclaration de Pierre Hervieu agé de trente un an et de Sagan Moissonnet agé de quarante six ans tous deux employés et demeurans susdite rue Jacob N°45. — Lesquels ont signé avec nous apres lecture à eux faite de l’acte. Signé Hervieu, Moissonet et Thierriet. — Certifié conforme aux registres et délivré par nous maire du dixiéme arrondissement de Paris le vingt sept juillet mil huit cent qurante trois. — Signé Thierriet adjoint. — Pour copie conforme — Le maire d’Etampes soussigné. — [Signé:] C. Cresté.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1850
Le 10 juin, décès du beau-père de Gatineau (signalé comme meunier d’un moulin indéterminé en 1822): “Du mardi onze juin mil huit cent cinquante, une heure de relevée. — Acte de décès Jean François Bottin, rentier âgé de soixante onze ans, natif de Saint-Prest (Eure et Loir) décédé d’hier à huit heures du soir, en son domicile en cette ville rue Darnatal, veuf de Suzanne Séverine Lemesle, décédée à Etampes  le trente aout mil huit cent vingt, fils en légitime mariage de feu Pierre François Bottin, décédé à Saint-Preste, et de feu Louise Catherine Françoise Baudoin son épouse aussi décédée en la dite commeune de Saint Prest. — Les témoins ont été les sieurs Jean François Armant Gatineau negociant agé de cinquante trois ans, gendre du décédé à cause de Severine Aglaé Bottin son épouse et Bazile Rigot aussi négociant âgé de trente un ans domicilié de cette ville, qui ont signé avec nous Auguste Edouard Gresland premier adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — Gatineau — B. Rigot — Gresland.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
1851
Le recensement de 1851 trouve au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: Antoine Lacoste, garde moulin, 56 ans — Marguerite Eugénie Blin femme Lacoste, sa femme, 53 ans”.
Recensement de 1851, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1852
Le moulin de l’Île-Maubelle est propriété de Gatineau Bottint [sic], qui réside rue Sainte-Croix; ultérieurement cependant, à une date indéterminée, le nom de Gatineau Bottint a été rayé et on a porté à la place: “Hôtel Dieu d’Étampes”.
État des moulins de 1852, édition Gineste (ici).
1860
Le 5 mars, mariage du nouveau meunier (qui n’habite pas encore au moulin): “Du lundi cinq mars mil huit cent soixante, onze heures du matin.  Sont comparus devant nous Faustin Frédéric Barré, premier adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville.  Le sieur Désiré Mercier, meunier, domicilié de cette ville rue du Haut pavé, né à Etampes le cinq septembre mil huit cent trente trois, fils majeur et en légitime mariage de Antoine Mercier propriétaire âgé de soixante un ans, domicilié de cette ville susdite rue du haut Pavé, et de feu Genevieve Elisabeth Boudier son épouse, décédée en cette ville le vingt sept août mil huit cent quarante neuf,  Et la demoiselle Celeste Flore Léonie Rivière, sans profession, domiciliée chez ses père et mère, née à Audeville canton de Malesherbes (Loiret) le dix neuf mai mil huit cent trente huit, fille majeure et en légitime mariage de Jacques Amable Rivière cultivateur, âgé de cinquante ans, et de Marguerite Léonie Penot, son épouse, âgée de quarante quatre ans, domiciliés à Audeville au hameau de Carbouville,  Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance, l’acte de décès de la mère du futur, un certificat délivré par maître Hautefeuille notaire en cette ville sous la date du vingt février dernier constatant que les futurs ont fait un contrat de mariage et les actes de publication du présent mariage fait tant en cette ville qu’en la commune d’Audeville les dimanches dix neuf et vingt six février dernier sans opposition.  Et après avoir visé ces pièces pour être annexées, nous en avons donné lecture aux parties comparantes, assistées de quatre témoins ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et les devoirs respectifs des époux.  Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Désiré Mercier, qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Céleste Flore Léonie Rivière, et celle de  la demoiselle Céleste Flore Léonie Rivière, qu’elle prend pour son légitime époux le  sieur Désiré Mercier.  En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le  sieur Désiré Mercier et la  demoiselle Céleste Flore Léonie Rivière sont unis par le mariage.  Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, mois et an, en présence et du consentement du père de l’époux et des père et mère de l’épouse, et aussi en presence des sieurs Louis Etienne Maugé, mégissier, âgé de soixante un ans, oncle de l’époux à cause de Virginie Boudié, son épouse, Jacques Alexis Dugas, cordonnier, âgé de cinquante huit ans, aussi oncle de l’époux à cause de Michelle Augustine Mercier son épouse, domiciliés de cette ville, Charles Odile Penot, cultivateur, âgé de quarante neuf ans, oncle de l’épouse, à cause de Julienne Sophie Penot, son épouse, domiciliés à Ramoulu, qui ont signé avec les époux, le père de l’époux, les père et mère de l’épouse et nous adjoint susnommé après lecture faire. — [Signé:] C. F. L Rivière D. Mercier — Mercier — Rivière — Penot — Penot — Maugé — Dugas — Minard (1) — Fred. Barré adj.
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)


Signature de Désiré Maercier en 1860
Signature de Désiré Mercier







      (1) Sans doute Louis Joseph Elie Minard, meunier du moulin de Coquerive.
1861
Le 7 janvier, naissance au moulin de la fille du meunier: “Du lundi sept janvier mil huit cent soixante un, trois heures de relevé.  Acte de naissance de Isabelle Angèle Valentine Mercier, du sexe féminin, née d’hier à dix heures du soir chez ses père et mère, fille en légitime mariage de Désiré Mercier, marchand meunier, âgé de vingt sept ans, et de Céleste Flore Léonie Rivière, son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés de cette ville, rue Ile Maubelle.  Les témoins ont été les sieurs Antoine Mercier, rentier, âgé de soixante deux ans, aïeul paternel de l’enfant et Jacques Alexis Dugas, cordonnier, âgé de cinquante neuf ans, oncle paternel de l’enfant à cause de Michelle Augustine Mercier son épouse, domiciliés de cette ville.  Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint, spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite.  [Signé:] Mercier  D. Mercier Dugas  Fred. Barré adj.
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011)
1861
Le recensement de 1861 distingue deux ménages au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: “(1) Désiré Mercier, meunier, 27 ans Céleste Rivière femme Mercier, sa femme, 22 ans Isabelle Mercier, leur fille 4 mois Alexis Boucher, garçon meunier, célibataire, 30 ans (2) Antoine François Lacoste, garçon meunier, 61 ans — Marguerite Eugénie Blin femme Lacoste, sa femme, 59 ans Céline Euphrasie Lacoste, leur fille, célibataire, 25 ans Charles Sommaire, pensionnaire, 12 ans”.
Recensement de 1861, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1863
Le 4 août 1863, le meunier se porte témoin de la naissance d’un fils de son collègue du moulin de Coquerive, Louis Joseph Elie Minard: Désiré Mercier, meunier, agé de vingt neuf ans.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011). Cf. notre page sur le moulin de Coquerive.
1865
Le 4 janvier, mort de Gatineau: “Du vendredi six janvier mil huit cent soixante cinq, une heure de relevée. — Acte de décès de Jean, François, Armand, Gatineau, propriétaire, agé de soixante huit ans, décédé avant hier à onze heures du matin, en son domicile en cette ville rue Sainte Croix numéro cinq, né en la commune d’Angerville (Seine et Oise), veuf en premières noces de Thérèse, Agathe, Guiot, décédée à Etampes, et époux en seconde noces de Sévérine, Aglaé, Bottin, âgée de soixante ans, domiciliée rue et numéro susdits, fils de Jean, François Gatineau et de Marie, Victoire Curtrad, son épouse, tous deux décédés au dit Angerville. — Les témoins ont été les sieurs Hippolyte Appolinaire Gatineau, rentier, âgé de cinquante ans, frère du décédé, demeurant à Paris rue des Vosges, numéro quatorze, et Albert Dominique Marie Joachim Bochet, ancien avoué, âgé de trente neuf ans, gendre du décédé à cause de Severine Gatineau son épouse, domicilié à Ablon sur Seine (Seine et Oise) qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Fred. Barré — H. Gatineau — Albert Bocher.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1865-1867
Quel propriétaire succéda à Gatineau? Quoi que je n’en n’ai pas encore trouvé de preuve directe (novembre 2011), je pense que ce fut son gendre Alphonse Brunard, mentionné comme meunier par les Annuaires de Seine-et-Oise à partir de 1865 quoique son propre moulin à vapeur, le moulin Brunard, rue Brunard, ne soit attesté qu’à partir de 1867.
Voir notre page sur le moulin Brunard.
1866
Le recensement de 1866 trouve au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: Désiré Mercier, meunier, 33 ans; Céleste Rivière, sa femme, 28 ans Elisabeth Mercier, leur fille, 5 ans Sophie Grugeon, domestique, 58 ans.
Recensement de 1866, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1866
Le 18 septembre, mariage du futur meunier, frère d’un meunier de Chevreuse (78): “Du mardi dix huit septembre mil huit cent soixante six, dix heures du matin. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville — le sieur Emile Trouvé, sans profession, âgé de vingt sept ans, demeurant avec ses père et mère, né à Etampes le vingt avril mil huit cent trente neuf, fils majeur de Toussaint Alexandre Trouvé, propriétaire, âgé de cinquante neuf ans, et de Marie Modeste Blin, son épouse, agée de cinquante un ans, domiciliés de cette ville rue Saint Jacques numéro soixante quatorze. — Et la demoiselle Louise Emelie Jousset, sans profession, agée de dix huit ans domiciliée de fait en cette ville rue de la Boucherie numéro onze chez son tuteur et de droit à Dossainville (Loiret) chez son aïeul maternel, née à Etampes le treize septembre mil huit cent quarante huit, fille mineur de feu Antoine Jérôme Jousset, décédé à Etampes le seize mars mil huit cent cinquante sept, et de feu Elise Césarine Joigneau son épouse, aussi décédée à Etampes le seize août mil huit cent quarante neuf. — Lesquels nous ont présenté leurs actes de naissance, les actes de décès des père et mère de la future, ceux aussi des décès des aïeuls paternel de la future, le consentement au présent mariage donné par l’aïeul maternel de la dite future par acte reçu devant maître Meneroy notaire à Etampes le trente août dernier, enregistré au dit lieu le trois septembre courant, et légalisé par monsieur le président du tribunal d’Etampes le cinq du dit mois de septembre, un certificat délivré par le même notaire le trente août dernier constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes de publication du présent mariage faits tant en cette ville qu’n la comune de Dossainville (Loiret) les dimanches deux et neuf septembre courant sans opposition. — Et après avoir visé pour être annexées le consentement au dit mariage, le certificat de contrat délivré par le notaire  et les actes de publication, nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées de quatre témoins ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droist et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Emile Trouvé qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Louise Emelie Jousset, et celle de la demoiselle Louise Emelie Jousset qu’elle prend pour son légitime époux le  sieur Emile Trouvé. — En conséquence nous nopus avons déclaré au nom de la loi que le  sieur Emile Trouvé et la demoiselle Louise Emelie Jousset sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, an et mois, et en présence et du consentement des père et mère de l’époux, et aussi en présence des sieurs Eugène Edmond Trouvé, propriétaire (1) agé de cinquante deux ans, oncle de l’époux, domicilié de cette ville, Edmond Eugène Trouvé, meunier, agé de trente ans, frère de l’époux, domicilié à Chevreuse (Seine  et Oise), François Jousset, propriétaire, âgé de quarante huit ans, oncle de l’épouse, domicilié de cette ville, et Louis Jules Desroziers, clerc de notaire, agé de vingt quatre ans, cousin de l’époux, domicilié à Coulommiers (Seine et Marne), qui ont signé avec les époux et nous adjoint susnommé. — [Signé:] L. E. Jousset — Emile Trouvé — Trouvé — Blin — Eug. Trouvé — Ed. Trouvé — Jousset — Fréd. Barré adj.
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1867
Le 17 juin, le meunier se porte témoin de la naissance de sa nièce Georgette Louise Jousset, fille de son beau-frère François Jousset, propiétaire, et  d’Elise Rosalie Goujon qui résident au 11 rue de la Boucherie: Emile Trouvé, meunier, agé de vingt huit ans, cousin [sic] de l’enfant, domicilié de cette ville.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1866-1870
Curieusement, Emile Trouvé n’est jamais mentionné dans les listes de meuniers qu’on trouve dans les Annuaires du département de Seine-et-Oise en 1865-1870. il serait intéressant de savoir pourquoi. Le moulin est-il déjà plus ou moins annexé à celui de Darnatal sous la direction de Potheau, comme ce sera clairement le cas en 1881?
Listes en ligne ici.
1869
Le 27 septembre, le meunier se porte témoin de la naissance de son cousine Henri Emile Jousset, fils de son beau-frère François Jousset: Emile Trouvé, meunier, agé de trente ans, oncle paternel du dit enfant à cause de Louise Emelie Jousset son épouse, domicilié de cette ville.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
1870
Le 11 juillet, naissance au moulin d’un fils du meunier: “Du mardi douze juillet mil huit cent soixante dix, une heure de relevée.  Acte de naissance de Léon Alfred Trouvé, du sexe masculin, né hier à sept heures du soir chez ses père et mère, fils de Emile Trouvé, meunier, âgé de trente un ans, et de Louise Emelie Jousset, son épouse, agée de vingt un ans, domiciliés de cette ville rue Ile Maubelle.  Les témoins ont été les sieurs Toussaint Alexandre Trouvé, propriétaire, agé de soixante quatre ans, aïeul paternel de l’enfant, et François Jousset, grand oncle de la dite enfant, domiciliés de cette ville.  Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Albin Nicolas Pommeret des Varennes, maire de la ville d’Etampes, après lecture faite.  Emile Trouvé  Trouvé  Jousset  Pommeret des Varennes.
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste,  2011)
Signature d'Emile Trouvé en 1870
Signature d’Emile Trouvé en 1870
1871
Le recensement de 1871trouve au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: Emile Trouvé, meunier, 33 ans Louise Emilie Joufred, sa femme, 23 ans Léon Alfred Trouvé, leur fils, 2 ans Adolphine Lenoir, domestique, 21 ans.
Recensement de 1871, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1875
Le 23 octobre, le meunier avec les autres héritiers Jousset , donne à bail une ferme au quartier Saint-Pierre. L’acte conservé depuis peu aux archives municipales est ainsi résumé par Clément Wingler: “100 Z-176. Jérôme Jousset, Émile Trouvé et Louise Émilie Jousset: bail à loyer pour douze années, à Philicien Pillot et à Clémentine Jouanet, son épouse, d’un corps de ferme sis à Étampes, rue Sans-Pain, et de terres labourables sises terroir d’Étampes (Proche-Gérofosse, Montanchaux, Cochereau, Courtes, Longs-Réages, Courts-Réages, Épine, Mont-d’Or, Traversée-de-Montanchaux, Bonne-Livre, Grands-Bourdeaux, Belles-Croix, Petits-Bourdeaux, Mare-Bourgault, Saint-Symphorien, Bastes, Grosses-Têtes, Coudriers, Blanches, Coudraye, Rouas, Métaieries ou Vauroux), et terroir d’Ormoy-la-Rivière (Epine-Ronde, Vauroux, Creuse, Bas-de-l’Epine, Borne-Ferrée, Justice). Acte du 23 octobre 1874.
Archives municipales d’Etampes, 100 Z-176. Cf. Clément Wingler (directeur des archives municipales d’Étampes), «Inventaire du fonds Jousset-Billat aux Archives municipales d’Étampes (100 Z)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html, 2009.
1876
Le moulin est équipé d’une machine à vapeur.
FG-ELP 71; SV&SH 67 (qui seul donne la date précise de 1876).
entre 1875 et 1881
Changement de meunier, le moulin étant annexé à celui de Darnatal.

1880-1881
Le 9 septembre 1880 puis le 11 juin 1881, la femme de l’ancien meunier reçoit une quittance de l’usufruit dans le cadre de la succession de François Jousset, pièce ainsi résumée par Clément Wingler: “100 Z-184. Odile Legendre, Cyprien Legendre, Louis Legendre et Rosalie Legendre: quittance à Alfred Jérôme Jousset et Louise Émilie Jousset, épouse Trouvé, pour l’usufruit après décès de François Jousset. Étude Bouilloux-Lafont, à La Ferté-Alais, 9 septembre 1880 et 11 juin 1881.
Archives municipales d’Etampes, 100 Z-184. Cf. Clément Wingler (directeur des archives municipales d’Étampes), «Inventaire du fonds Jousset-Billat aux Archives municipales d’Étampes (100 Z)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html, 2009.
1881
Le moulin a le même meunier que celui de Darnatal, à savoir Potheau. Comme lui il est mixte (c’est-à-dire qu’il utilise la force de la vapeur, en sus de sa roue). Avec ses quatre paires de meules, il produit 35 sacs de farine par jour (contre 60 pour le moulin Darnatal).
Marquis 96 (qui bizarrement écrit deux fois Pothan pour Potheau, probable coquille typographique).
1883
Le 23 avril, la femme de l’ancien meunier, avec un autre héritier Jousset, donne à nouveau à bail la ferme au quartier Saint-Pierre déjà signalée en 1875. L’acte conservé depuis peu aux archives municipales est ainsi résumé par Clément Wingler: “100 Z-186. Alfred Jérôme Jousset et Louise Émilie Jousset, épouse Trouvé: bail à loyer pour dix années, aux époux Lucas-Barrillier, d’un corps de ferme sis 4 rue Sans-Pain, à Étampes, et de 62 parcelles de terres labourables sises à Étampes, Morigny, Ormoy. Acte passé le 23 avril 1883 devant E. Froville, huissier à Étampes.
Archives municipales d’Etampes, 100 Z-186. Cf. Clément Wingler (directeur des archives municipales d’Étampes), «Inventaire du fonds Jousset-Billat aux Archives municipales d’Étampes (100 Z)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-21-wingler2009ame100z.html, 2009.
entre 1881 et 1896
Fin de l’activité meunière. Date qui reste à préciser.
SV&SH 67, sans référence (qui dit “entre 1876 et 1896”).
1894
Abeille du 13 octobre 1894 Abeille d’Étampes du 13 octobre 1894, p. 3
1898
L’annuaire d’Étampes ne mentionne pas de meunier résidant rue de l’Île-Maubelle.
État des moulins de 1898, édition Gineste (ici).
Début XXe s.
Le bâtiment de l’ancien moulin sert de silo à grain.
FG-ELP 71, sans référence.
1901
Le recensement de 1906 trouve au n°1 de la rue des Remparts-Île Maubelle: Auguste Grivot, minotier, chef [de famille], 44 ans; Marie Menard, son épouse, sans profession, 40 ans Ernestine Martin, domestique, 28 ans.
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1906
Le recensement de 1906 trouve au n°1 de la rue des Remparts: Auguste Grivot, grainetier, patron, chef [de famille], né à Chambon en 1856; Marie Menard, son épouse, sans profession, née à Échainvilliers en 1858 Ernestine Martin, domestique, cuisinière employée par Grivot, née à Bouville en 1872. Par ailleurs au n°3 habite, avec trois autres familles, celle d’un de ses employés: Cyrille Pavard, charretier employé par Grivot, chef [de famille], né à Aulnay en 1864; Louise Cosne, son épouse, sans profession, née à Germignonville en 1866 — Mathilde Pavard, leur fille, repasseuse employée par Cojean, née à Etampes en 1892 — Charlotte Pavard, leur fille, dentellièrere employée par Poirier, née à Etampes en 1894 — Alice Pavard, leur fille, née à Etampes en 1895 — Gaston Pavard, leur fils, né à Etampes en 1899 — René Pavard, leur fils, né à Etampes en 1901 — Robert Pavard, leur fils, né à Etampes en 1903 — Jacques Pavard, leur fils, né à Etampes en 1906.
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1910
Le centre d’archives de l’Institut Français d’Architecture (IFA) conserve dans le fonds d’archives de l’entreprise des Bétons armés Hennebique (BAH) un dossier en date de 1910 relatif à un magasin à blé au moulin de M. Grivot à Étampes. Ce dossier comprend des écrits et des plans pliés (1 original et un tirage). Le code de l’affaire d’origine est: 045343. Le commanditaire privé était monsieur Grivot, le BET était le bureau technique central des Bétons armés Hennebique, l’entreprise locale concessionnaire Hennebique était celle d’E. Léauté fils à Étampes.
Cité de l’architecture et du patrimoine, Centre d’archives d’architecture du XXe siècle/IFA. — Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdiv. 19: Ile-de-France – De 1910 à 1921. 076 Ifa. — Objet BAH-11-1910-27735.  Moulin de M. Grivot, Etampes (Essonne): magasin à blé. 1910 (Source: http://archiwebture.citechaillot.fr).

1911-1914
Les Annuaires du département de Seine-et-Oise pour les années 1911, 1912, 1913 et 1914 ne citent pas de meuniers de l’Île-Maubelle.
Annuaire du département de Seine-et-Oise, Versailles, Cerf, 1911 p. 454, 1912, p. 476, 1913, p. 478, 1914, p. 482.
1916
“Meuniers: (...) Grivat [sic (Grivot)], rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1916, Versailles, Cerf, p. 478.
1920
“Meuniers: (...) Grivot, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1920-1921, Versailles, Cerf, 1920, p. 478.
1921
Le recensement de 1921 trouve apparemment trois ménages au n°5 de la rue de l’Île-Maubelle: 1) Ernest Lucas, négociant né à Louvier en 1848 et sa femme Berthe née à Essonnes en 1852; — 2) Émile Rebiffé, né à Paris en 1870 et sa femme Henriette née à La Loupe en 1870; — 3) Blanche, veuve Lavigne, née à Maisse en 1855 et sa nièce Jeanne Jacqueau, comptable aux établissements Mercier, née à Jamoigne en 1893.
Archives municipales d’Étampes, Dénombrement de 1921, Rue de l’Île-Maubelle
1922
“Meuniers: (...) Grivot, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1922, Versailles, Cerf, 1922, p. 497.
1923
“Meuniers: (...) Grivot, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1923, Versailles, Cerf, 1923, p. 497.
1928
“Meuniers: (...) Goujous, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1928, Versailles, S.R.I.P., 1928, p. 659.
1929
“Meuniers: (...) Goujous, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1929, Versailles, S.R.I.P., 1929, p. 329.
1930
“Meuniers: (...) Goujous, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1930, Versailles, S.R.I.P., 1930, p. 346.
1932
“Meuniers: (...) Goujous, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1932, Versailles, S.R.I.P., 1930, p. 44.
1933
“Meuniers: (...) Goujous, rue des Remparts.”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1933, Versailles, S.R.I.P., 1933, p. 44.
1934
“Meuniers: Goujous, rue des Remparts (...).”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1934, Étampes, S.R.I.P., 1934, p. 44.
1935
“Meuniers: Goujous, rue des Remparts (...).”
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1935, Étampes, S.R.I.P., 1935, p. 41.
1936-1937.
L’Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1936-1937 ne cite plus de meunier tenant le moulin de l’Île-Maubelle.
Annuaire du département de Seine-et-Oise. Édition de 1936-1937, Étampes, S.R.I.P., 1936, p. 41.
1941
Un roman à l’eau de rose publié en 1941, La Châtelaine de Guinette, imprimé d’ailleurs à Étampes par La Semeuse, présente notre moulin comme un but de promenade touristique, finalement écarté pour un autre moulin: — Fayet, demanda Bertrand, il faudra nous faire visiter, un de ces jours, l’un de ces moulins... N’est-ce pas? —  Mais, avec plaisir, accepta Jean-Lou. Voyons... Nous pourrions prendre rendez-vous pour après-demain? Nous irions visiter le Moulin, de l’ile Maubelle, par exemple... Ou plutôt un autre, auquel je pense. Bien qu’il ne [p.89] serve plus à faire de la bonne farine, mais à d’autres travaux non moins utiles, sa grande roue tourne toujours sur la pittoresque rivière que vous connaissez déjà. — Entendu pour le Moulin de l’Ile Maubelle ou pour son voisin, accepta l’Inconnue, avec un empressement qui ravit Bertrand.
Marie-Reine Aghion, La Châtelaine de Guinette, Paris, Collection Fama, 1941, pp. 88-89 (numérisé ici)
1956
Les lieux sont occupés par une société coopérative agricole.
SV&SH 67, sans référence.
??
Transformation du moulin en résidence.
Qui pourrait nous dire quand cela s’est fait?

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 24 avril 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2003-2011
Jean-Michel Rousseau
Repérage et scan de clichés anciens.
2011
Bernard Gineste
Quelques recherches, clichés, synthèse provisoire et mise en page

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin de l’Île-Maubelle (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulindelilemaubelle.html, depuis 2010.

Autres sources

     Mémoire pour le citoyen Dupré, imprimeur, et Louise Desmolières, son épouse, contre le dénommé Berchère, cy-devant membre du comité révolutionnaire, existant au 9 thermidor an II [c’est-à-dire en septembre-octobre 1793] (indiqué selon MARQUIS 1881, p. 386 par le Manuscrit des moulins aux Archives départementales; ne se trouve pas à la BNF et ne paraît cité par aucune autre source; n’était peut-être pas imprimé).

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, pp. 96 et 179-180, et note 94 p. 386.

     Muriel GENTHON, Dossier d’inventaire: Moulins, Paris, Service régionale de l’Inventaire général Île-de-France, 1989.

     
Claudette BODIN & Marie-José MAGOT, «Les métiers de l’eau au fil des siècles», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 31-51, spécialement pp. 47-48.

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 18 (moulin Berchère) et 71 (moulin de l’Île-Maubelle).

     COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 67.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales: à explorer.

     Archives départementales de l’Essonne, Manuscrit des moulins (?) (référence donné par MARQUIS 1881, p. 180, pour un dossier de 1794).

     Archives départementales de l’Essonne 7S 43, chemise intitulée “Etampes. Moulin de l’Ile Maubelle. 1790-1830” (coté déjà donnée par GATINEAU 2003 p. 18; dont deux documents exploités ici, le reste restant à étudier).

     Archives municipales d’Étampes 3O D35: Refus d’autoriser la construction des moulins Berchère et Guettard sur la rivière d’Étampes, 1826 (Inventaire de Clément Wingler).

     Archives municipales d’Étampes 3O D38: Pièces relatives au moulin Berchère sur la rivière d’Étampes, 1792-1835 (Inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 

 
Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
   
Explicit
 
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