Essais historiques sur
la ville d’Étampes
Étampes, Fortin, 1837, tome
2
Appendice, pp.
165-205. |
Statistique historique
des villes, bourgs et châteaux
de l’arrondissement d’Étampes. |
APPENDICE
STATISTIQUE HISTORIQUE DES VILLES, BOURGS ET CHÂTEAUX DE
L’ARRONDISSEMENT D’ÉTAMPES.
Canton d’Étampes:
Étampes — Boissy-le-Sec — Boutervilliers — Brières-les-Scellés —
Challo-Saint-Mard —
Chauffour — Étréchy — Mauchamps — Morigny et Champigny — Ormoy-la-Rivière — Saint-Hilaire — Souzy-La-Briche — Villeconin. — Canton de La Ferté-Alais:
La Ferté-Alais. —
Auvers — Baulne — Boissy-le-Cuté — Bouray — Boutigny — Cerny — Chamarande — Dhuison — Guigneville — Itteville — Lardy — Mondeville — Orveau — Torfou — Vayres — Videlles — Villeneuve-sur-Auvers — Canton de Méréville:
Méréville —
Abbeville — Angerville — Arrancourt — Blandy — Bois-Herpin — Boissy-la-Rivière —
Congerville —
Estouches — Fontaine-la-Rivière — La Forêt-Sainte-Croix —
Guillerval — Marolles — Monnerville — Pussay — Roinvillers — Saclas — Saint-Cyr-la-Rivière — Thionville — Canton de Milly:
Milly — Boigneville — Brouy — Buno-Bonnevaux — Champmotteux — Courances — Courdimanche — Dannemois — Gironville-sous-Buno — Maisse — Mespuits — Moigny — Oncy — Prunay — Puiselet-le-Marais — Soizy-sur-École — Valpuiseaux.
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Appendice [p.166] [p.167]
L’arrondissement
d’Étampes est borné au nord par les arrondissemens de Corbeil
et de Rambouillet; au sud, par le département du Loiret; à
l’est, par celui de Seine et Marne; à l’ouest, par le département
d’Eure-et-Loir. Sa superficie est de dix myriamètres cinq kilomètres
carrés, et sa population, d’après les derniers recencemens,
est de 40,871 habitans.
Cet arrondissement est composé
de 69 communes; il renferme 6 villes, environ 100 villages ou hameaux, et
plus de 30 châteaux, dont plusieurs se font remarquer [p.168] par leur élégante construction
et la beauté de leurs alentours (1).
L’arrondissement d’Étampes
est divisé en quatre cantons communaux et justices de paix, savoir:
Étampes, la Ferté-Aleps, Méréville et Milly.
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(1)
Voir pour les détails topographiques sur la vallée d’Étampes,
la note I du premier volume de cet ouvrage, page 185 et suiv. [ici]
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CANTON D’ÉTAMPES.
Communes, 14. — Population 14,720 habitans.
1° ÉTAMPES.
Étampes, 8,109 habitans.— M. le colonel
Cresté, maire. (Voir les tomes I et II de ces Essais historiques,
consacrés spécialement à l’histoire de la ville d’Étampes.
2° BOISSY-LE-SEC.
(Hameaux: le Rottoir, le Venant.)
Boissy-le-Sec, 800 habitans.
Ce bourg situé à
2 lieues N.-0. d’Étampes, à 13 de Paris, est d’une origine ancienne.
Cependant les deux principaux monumens qu’il renferme, l’église et
le château, ne remontent pas au delà du 14e siècle, bien
que leurs constructions souterraines semblent annoncer une époque
antérieure. L’église de Boissy-le-Sec n’offre rien de remarquable;
jadis elle dépendait de l’abbaye de [p.169]
Clairfontaine, et elle était desservie par les moines augustins de
cette abbaye; ce droit cessa vers le milieu du 17e siècle. Cependant
en 1654, l’abbé de Clairfontaine était encore en possession
de nommer à cette cure un prêtre séculier.
Quant au château flanqué de tourelles, il
a été bâti en 1339 par Jean de Paviot, chevalier banneret,
et il a été occupé par lui ou ses descendans jusqu’au
commencement du 18e siècle. Ce château existait comme forteresse
lors du traité de Brétigny conclu en 1360 entre les Anglais
et les Français, pour la délivrance du roi Jean. Ce traité
autorisait les Anglais à rester en possession de toutes les places
dont ils s’étaient emparés, jusqu’à l’entier paiement
de la rançon du monarque. Mais quelque temps après, comme malgré
la trève les Anglais continuaient à mettre à contribution
et à ravager les pays voisins de la capitale, la ville de Paris autorisée
par le régent, depuis Charles V, racheta neuf forteresses, que les
Anglais évacuèrent moyennant 24,000 florins, à l’écu
du roi Philippe de Valois, et payés par moitié au comte de
Warwick et au captal de Buch. Au nombre de ces forteresses, se trouvaient
celles d’Etteville, Farcheville et Boissy-le-Sec aux environs d’Étampes.
L’état actuel du château de Boissy ne permet
plus de le qualifier de forteresse. L’ancienne a été
détruite; mais il a été réparé et embelli
en 1802 par M. de Bourgeon, ancien membre du conseil général
du département de la Seine. Cette terre, aujourd’hui plus étendue,
offre une jolie habitation. On y remarque de précieux établissemens
hydrauliques. [p.170]
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3° BOUTERVILLIERS.
Boutervilliers, 170 habitans.
Ce petit village est situé à 2 lieues
O. d’Étampes. La seigneurie de Boutervilliers appartenait jadis à
une famille de ce nom, dont l’un des descendans est nommé parmi les
vassaux qui, au temps de Philippe-Auguste, tenaient du roi, dans le bailliage
d’Étampes, des fiefs de 60 livres parisis de revenu (1).
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(1)
Voir au tome I des Essais historiques, notes, p. 212 [ici].
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4° BOUVILLE.
Bouville, 490 habitans.
On remarque près de ce village, situé
à 2 lieues E. d’Étampes, l’antique château de Farcheville,
fortifié encore de créneaux et de tours; il est d’une forme
carrée et environné de fossés.
Ce château et le joli parc qui l’environne sont aujourd’hui la propriété
de madame de Balivière.
L’ancienne forteresse de Farcheville est l’une de celles qui furent rachetées
vers l’an 1360, par la ville de Paris, des mains des Anglais. (Voyez plus
haut article Boissy-le-Sec. [ici]) [p.171]
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5° BRIÈRES-LES-SCELLÉES.
Brières-les-Scellées, 310 habitans.
A trois quarts de lieues N.-O. d’Étampes, dans
le fond d’une vallée. L’ancien château, dont on aperçoit
encore quelques murs, est aujourd’hui converti en grange. Une tradition rapporte
qu’il fut occupé par le roi Henri IV, dans le temps des guerres civiles
(1).
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(1)
Voir ci-dessus, p. 104 [ici].
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6° CHALLO-SAINT-MARD.
Challo-Saint-Mard, 1050 habitans.
Nous avons déjà parlé ailleurs du
bourg de Challo ou Challou-Saint-Mard, lorsque nous avons fait connaître
avec de nombreux détails historiques le célèbre privilège
connu dans nos annales, sous le nom de la franchise de Challo-Saint-Mard
(2). Situé dans une vallée agréable,
arrosée par la Loüette et la Challoüette il
est entouré de jolies maisons de campagne. On y voit des tuileries,
des fours à chaux et de nombreux moulins. Son joli château,
d’architecture moderne, appartient à M. le comte de Prunelé.
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(2) Voir tome I, chap. VI,
p. 76 et 79 [ici], et note VI, page 206 [ici].
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7° CHAUFFOUR.
Chauffour, 170 habitans.
A 2 l. un quart N. d’Étampes, à 11 lieues
S. de Paris. [p.172]
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8° ÉTRÉCHY.
Étréchy, 1,040 habitans.
Ce bourg est situé près la rive gauche
de la Seine, sur la route d’Étampes à Paris, à 2 lieues
N. d’Étampes et à 11 de Paris. On voit à quelque distance,
dans une vallée sauvage et couronnée de forêts, les ruines
de l’ancien château du Roussay. Carrières de grès.
On trouve dans les anciennes histoires ou chroniques
le nom d’Étréchy suivi de cette épithète,
le larron. Ce nom d’Étréchy-le-Larron
provenait sans doute des vols nombreux qui se commettaient autrefois dans
l’enceinte de ce bourg ou dans ses environs. On sait, en effet, que la vallée
de Torfou, si voisine d’Étréchy, était jadis, au rapport
du savant André Duchesne, vraye retraite de voleurs, et recommandable
à si longues années par les pilleries et les meurtres qui s’y
sont faits aux siècles passés. (Antiquités des
villes de France, par Duchesne [bib]. Voir le
tome Ier de ces Essais historiques, page 187 [ici]).
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9° MAUCHAMPS.
Mauchamps, 143 habitans.
A 2 lieues et demie d’Étampes, à 11 lieues
S. de Paris.
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10° MORIGNY ET CHAMPIGNY.
Morigny et Champigny, 926 habitans.
Le village de Morigny, situé sur la Juine, à
une demi-lieue [p.173] N.-E. d’Étampes,
est remarquable par sa charmante position et ses gracieux alentours. Sa petite
église, ainsi que nous l’avons dit ailleurs, est un débris
de l’ancienne église de l’illustre abbaye de l’ordre de Saint-Benoit,
qui existait autrefois sur ces bords; un joli château, embelli par
M. de Viany, remplace aujourd’hui les anciens bâtimens de cette abbaye
(1).
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(1)
Voir au tome I, chap. VIII, p. 97 et suivantes [ici],
les détails relatifs à l’abbaye de Morigny.
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Les environs
du village de Morigny se distinguent par leur fraîcheur et leur agrément,
qui font de ce lieu une des promenades favorites des habitans d’Étampes.
Le château de Jeure, remarquable par sa belle situation sur la Juine,
dépend aussi de la commune de Morigny; le parc de ce château,
dont M. le comte Mollien est propriétaire, contient environ 75 arpens.
Il est enclos de murs en partie et bordé de canaux remplis d’eau vive.
Enfin Morigny embrasse aussi dans son territoire le parc de Brunehaut dont
nous avons déjà parlé plusieurs fois avec quelques détails.
Le petit hameau de Champigny, voisin de Morigny, se compose
de quelques fermes ou maisons de campagne. On y voyait autrefois, dit-on,
un château où vint se retirer, après sa disgrâce,
la belle Diane de Poitiers, duchesse d’Étampes. [p.174]
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11° ORMOY-LA-RIVIÈRE.
Ormoy-la-Rivière, 455 habitans.
Ce village est situé dans une jolie position sur
la Juine, à 1 lieue S. d’Étampes.
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12° SAINT-HILAIRE.
Saint-Hilaire, 255 habitans.
Village à 2 lieues O. d’Ètampès,
près la rivière de Loüette. Il possédait
autrefois un prieuré de filles de l’ordre de Saint-Benoit, dépendant
de l’abbaye de Rozoy, ou Ville-Hasson, près de Sens. La prieure était
dame du village, et exerçait une pleine juridiction sur tous ses habitans.
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13° SOUZY-LA-BRICHE.
Souzy-la-Briche, 155 habitans.
Petit village situé à 31ieues d’Étampes,
dans une vallée agréable.
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14° VILLECONIN.
Villeconin, 540 habitans.
Village à 3 lieues N. d’Étampes, et à
12 lieues de Paris. Tuilerie et fours à chaux. — On y voit encore
les [p.175] ruines d’un ancien château
fort. Non loin de ce village sont situés le château et le parc
de Saudreville, appart enant à M. de Rotrou.
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CANTON
DE LA FERTÉ-ALEPS.
18 communes. — Population, 8,603 habitans.
1° LA FERTÉ-ALEPS OU ALAIS.
La Ferté-Alais,
775 habitans.
Ce bourg est situé dans une belle vallée
sur la rive droite de l’Essonne, à 4lieues N.-E. d’Étampes
et 11 de Paris. C’était anciennement une place très forte.
0n y remarque encore une belle église et les vestiges d’un château
qui a servi de prison d’état. — Exploitation de carrières de
grès. — Filature hydraulique de coton. — Commerce de chevaux et de
bestiaux. — Foires les 10 août, 25 septembre et 1e jeudi de la mi-carême.
Le bourg de la Ferté-Aleps portait autrefois le nom de Ferté-Baudouin:
il dut sans doute celui d’Aleps ou Alais, à la comtesse
Aales ou Adélaïde, qui en devint suzeraine
vers l’an 1109.
Ce bourg est célèbre dans l’histoire par
un siège que son château eut à soutenir contre le roi
Louis-le-Gros. En l’année 1108, Guy, dit le Roux de Rochefort, aidé
de son fils Hugues de Crécy, l’un des plus intrépides brigands
de cette époque, avait pris les armes contre le roi de France. Indigné
de n’avoir pu entraîner dans son [p.176]
parti Eudes, son frère, comte de Corbeil, Hugues se saisit de lui
à la chasse et le fait jeter pieds et mains liées en prison
dans son château de la Ferté. Aussitôt les habitans de
Corbeil recourent à la justice du monarque, pour tirer vengeance de
l’insulte faite à leur seigneur. Le roi Louis se rend en personne
sous les murs du castel où gémissait le prisonnier et en forme
le siège. Il se disposait à donner l’assaut, lorsque ses barons
vinrent lui dire: «Illustre prince, ayez pitié de nous: car
si Hugues de Crécy, cet homme infâme, ce tigre altéré
de sang, revient dans son château, il est assez féroce pour faire
pendre de suite son frère Eudes, sans aucune formalité».
Le roi se rendant à leurs désirs, retarda l’assaut de la forteresse
d’Aleps: mais il la fit cerner de cinq tours qui furent défendues
par ses hommes d’armes. Le fier châtelain ne put venir secourir son
castel dont le roi se rendit bientôt maître, et l’infortuné
Eudes fut délivré (1).
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(1)
V. Vita Ludovici grossi a Sugerio [Vie de Louis
le Gros par Suger (B.G.)]. — Recueil des Histor. de France, t.
XII [bib].
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2° AUVERS.
Auvers, 910 habitans.
Bourg situé agréablement sur la Juine,
à 2 lieues N. d’Étampes et à 11 lieues S. de Paris.
On y voit aux environs [p.177] le beau château
dit de Gravelle, appartenant à M. le comte Perregaux, et celui de
Gillevoisin dont M. Jaubert est propriétaire.
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3° BAULNE.
Baulne, 320 habitans.
Village à 4 lieues N. -E. d’Étampes, à
12 lieues S. de Paris, sur la rivière d’Essonne. — Filature hydraulique
de coton.
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4° BOISSY-LE-CUTTÉ.
Boissy-le-Cutté, 330 habitans.
Village à 3 lieues N. -E. d’Étampes, et
à 12 S. de Paris.
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5° BOURAY.
Bouray, 600 habitans.
Village à 41ieues N. -E. d’Étampes, à
10 lieues et demie de Paris, près de la rive droite de la Seine. On
voit encore à Bouray un ancien château remarquable par son architecture,
sa position, et les sites pittoresques qui l’environnent. C’est le château
de Mesnil-Voisin, dont [p.178] on attribue
la construction au chancelier Voisin. Il appartient aujourd’hui à
M. de Rougé. Dans la commune de Bouray est aussi le château
de Frémigny. Près de ce village se trouve une vieille tour,
dite de Pocancy.
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6° BOUTIGNY.
Boutigny, 560 habitans.
Village à 4lieues E. d’Étampes, sur la
rivière d’Essonne. Les maisons qui le composent ne sont point agglomérées
les unes aux autres; mais elles sont isolées et séparées
par des enclos ou des jardins.
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7° CERNY
Cerny, 800 habitans.
Village à 31ieues E. d’Étampes, près
de la rivière d’Essonne. On remarque aux environs de ce village l’ancien
château de Villiers, appartenant à M. le comte de Selve. Il
fut jadis habité par Olivier-le-Daim, et il a été plusieurs
fois détruit ou brulé durant nos guerres civiles.
Dans les dépendances de ce château, se trouvent
les ruines de l’abbaye de Villiers, antique monastère de femmes, appartenant
à l’ordre de Citeaux. Fondé vers l’an 1220, il fut enrichi
des dons du roi saint Louis et [p.179] des reines
Blanche de Castille et Marguerite de Provence. L’historien Claude-François
Ménestrier prétend avoir vu dans l’église de cette abbaye,
en 1682, le tombeau d’Agnès ou Anne de Russie, femme de Henri Ier,
roi de France, et fille de Ladislas Ier, empereur de Russie. On y lisait
encore, dit-il, cette inscription: Hic jacet Domina Agnes, uxor quondam,
Henrici regis* (Voy. une dissertation à
ce sujet au tome XII du Gallia Christiana [bib],
col. 242-243.)
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* Ici repose madame Agnès, en son vivant épouse
du roi Henri. (B.G.)
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8° CHAMARANDE.
Chamarande, 340 habitans.
Village à 3 lieues N. d’Étampes, dans une
gracieuse position, quoique dans une vallée agreste et bordée
de rochers; il est traversé par la Juine. Le grand et beau château
qui fait l’ornement de ces lieux appartient à M. le marquis de Talaru,
pair de France. Il fut construit en grès et en briques dans le 17e
siècle, et il est entouré de larges fossés remplis d’eau
vive. Le parc qui l’environne est,
dit-on, l’ouvrage du célèbre Le Nôtre. Il contient une
magnifique futaie.
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9° DHUISON.
Dhuison, 360 habitans.
Village situé à 3 lieues E. d’Étampes,
sur la rivière d’Essonne. [p.180]
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10° GUIGNEVILLE.
Guigneville, 200 habitans.
Petit village à 4 lieues d’Étampes, sur
la rivière d’Essonne.
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11° ITTEVILLE.
Itteville, 685 habitans.
Village à 4 lieues N.-E. d’Étampes. —Belle
filature de coton.
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12° LARDY.
Lardy, 490 habitans.
Village à 3 lieues N.-E. d’Étampes, sur
la rivière de Juine. — Fabriques de lacets et de ganses*.
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* Ganse: petit cordon
servant de décoration (B.G.).
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13° MONDEVILLE.
Mondeville, 520 habitans.
Village à 5 lieues E. d’Étampes, à
12 lieues S de Paris. [p.181]
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14° ORVEAU.
Orveau, 147 habitans.
Petit village à 2 lieues et demie
d’Étampes.
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15° TORFOU.
Torfou, 236 habitans.
Petit village situé dans une belle plaine à
3 lieues d’Étampes.
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16° VAYRES
Vayres ou Vaires, 269, habitans.
Petit village à 3 lieues d’Étampes sur
la rivière d’Essonne. Beau château et parc, appartenant à
Mme Blanchet de la Sablière.
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17° VIDELLES.
Videlles, 625 habitans.
Village à 5 lieues E. d’Étampes. [p.182]
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18° VILLENEUVE-SUR-AUVERS.
Villeneuve-sur-Auvers, 285 habitans.
Petit village à 2 lieues d’Étampes.
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CANTON DE
MÉRÉVILLE.
20 Communes. — Population, 9,135 habitans.
1° MÉRÉVIILE.
Méréville, 1514 habitans.
Petite ville agréablement située dans une
vallée près de la route d’Orléans, sur la rivière
de Juine, à 4lieues S. d’Étampes. Commerce considérable
de denrées de toute espèce pour l’approvisionnement de Paris,
de chevaux, vaches et autres bestiaux. Marchés très fréquentés,
très belle halle. Foires les 14 mars, 9 mai, 15 septembre et 21 décembre.
Méréville a longtemps possédé
un vieux château dont l’origine remontait à une haute antiquité.
Il en est fait mention dans plusieurs de nos vieilles chroniques. Dans le
onzième siècle, lorsque la reine Constance, après la
[p.183] la mort du roi Robert, souleva
contre Henri son fils aîné, qu’elle voulait priver de la couronne,
les principaux seigneurs du royaume, Hugues Bardulfe, châtelain de
Méréville, fut l’un de ceux qu’elle entraîna dans son
parti. Henri plein de courage alla assiéger Hugues dans son castel,
dont il se rendit maître. Il poursuivit ensuite son ennemi dans son
château de Pluviers (Pithiviers), dont il s’empara enfin, après
un siège de deux ans. Ayant ainsi dépouillé de tous
ses biens ce puissant rebelle, il le bannit pour toujours du royaume.
Le château actuel de Méréville est
l’une des plus belles habitations des environs de Paris: le magnifique parc
qui l’environne peut être regardé comme l’un des plus beaux
de la France. Ce château construit sur un vaste plan, d’après
les dessins du célèbre Bellanger, est situé à
mi-côte et domine le parc entier. Il se compose d’un grand bâtiment
de forme régulière, flanqué de quatre tourelles et bordé
d’une large terrasse d’ou la vue plongeant dans la vallée découvre
des sites très pittoresques.
M. Delaborde, riche banquier de la cour, après
avoir acheté la terre de Méréville de la famille Latour-Dupin,
y fit faire des embellissemens et des plantations immenses. On rapporte qu’il
dépensa en de pareils travaux près de quatorze millions:
grâce à ses efforts et à son goût éclairé
des arts, ce domaine devint un séjour vraiment enchanteur. Méréville,
situé au milieu des plaines nues de la Beauce, est aujourd’hui un
délicieux oasis au sein d’un vaste désert.
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Le parc,
tracé d’après les plans des célèbres artistes
Joseph Vernet et Robert, embrasse dans son étendue [p.184] plus de cent arpens. L’étranger qui
le parcourt s’y trouve à chaque instant arrêté par de
nouveaux points de vue, des sites variés, et de gracieux ou riches
ornemens toujours habilement disposés pour le plaisir des yeux. Ce
sont ici des îles charmantes, auxquelles on communique par des ponts
élégans; là, de bruyantes cascades dont les eaux viennent
se perdre dans des grottes tapissées de mousse. Ailleurs c’est un
temple en forme de rotonde entouré de colonnes, ou bien une grande
et belle colonne trajane qui s’élève majestueusement dans les
airs, et au sommet de laquelle conduit un escalier de quatre-vingt-dix- neuf
marches; ou bien encore un beau sarcophage dédié au capitaine
Cook. Non loin d’un moulin remarquable par sa construction en forme de châlet
suisse, on aperçoit une colonne rostrale en beau marbre bleu turquin:
ce monument a été érigé à la mémoire
de deux frères de M. Delaborde* lieutenans
de vaisseau aux ordres de M. de la Peyrouse, qui périrent aux côtes
de la Californie**, victimes
comme cet infortuné navigateur de leur courage et de leur dévouement.
La terre de Méréville est aujourd’hui la propriété
de M. le comte de Saint-Roman, qui ne néglige rien pour rehausser
l’éclat et accroître les agrémens de ce délicieux
séjour.
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* Erreur de Montrond: il s’agit de ses deux fils (Bernard
Métivier).
** Nouvelle erreur. Ils périrent en Alaska le 13 juillet
1786 avec 19 autres personnes dans la baie nommée par La Pérouse
«Port des Français», aujourd’hui «baie Lituya»
(Bernard Métivier).
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2° ABBEVILLE.
Abbeville, 350 habitans.
Village à 3 lieues S. d’Étampes, dans une
vallée étroite, sur le ruisseau de Climont. [p.185]
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3° ANGERVILLE.
Angerville, 1450 habitans.
Jolie petite ville bien bâtie, propre et bien percée,
située dans une belle plaine de la Beauce, sur la route de Paris à
Orléans, à 4 lieues S.-O. d’Étampes et 17 de Paris.
Fabrique de bas de laine drapés; brasseries; commerce de bestiaux,
de grains et de laines. Foires. les 25 avril, 20 juillet et 3 novembre. Angerville
fut, en 1815, le théâtre d’un grand conseil de guerre, tenu
par le maréchal prince d’Eckmülh, commandant en chef de l’armée
française alors reléguée au delà de la Loire.
C’est là que cette armée, par l’organe de ses chefs, reconnut
de nouveau l’autorité de Louis XVIII. M. le maréchal envoya
aussitôt des députés au monarque pour lui annoncer la
soumission et le respectueux dévouement des troupes de la Loire.
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4° ARRANCOURT.
Arrancourt, 120 habitans.
Petit village à 2 lieues S. d’Étampes,
dans une vallée étroite, sur le ruisseau de Climont. [p.186]
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5° BLANDY.
Blandy, 230 habitans.
Village à 4 lieues S. d’Étampes, et à
17 de Paris. On remarque dans ce village les restes d’un ancien château
fort, consistant en cinq tours inégales, avec des murs de clôture
de 9 pieds d’épaisseur et des fossés de 60 pieds de large; l’une
de ces tours sert aujourd’hui de logement au fermier.
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6° BOIS-HERPIN
Bois-Herpin, 105 habitans.
Petit village à 4 lieues d’Étampes: on
y voit encore les restes d’un ancien château.
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7° BOISSY-LA-RIVIÈRE.
Boissy-la-Rivière, 280 habitans.
Village à 2 lieues et demie S. d’Étampes,
sur la rivière de Juine. On aperçoit aux environs les ruines
d’un vieux château. [p.187]
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8° CHALOU-MOULlNEUX.
Chalou-Moulineux ou Chalou-la-Reine,
420 habitans.
Joli village à 3 lieues O. d’Étampes.
La situation de ce village au bas de verts coteaux, dans
un vallon délicieux, est extrêmement pittoresque. Sur les hauteurs
voisines on aperçoit encore les ruines d’une antique chapelle dont
on ignore l’origine et l’histoire. Ces mystérieux débris vue
du fond de la vallée, dominent tout le paysage et réjouissent
agréablement les yeux du voyageur.
Le charmant vallon de Chalou-Moulineux, avec son village,
son vaste étang, ses rochers, ses collines et surtout les murs noircis
de sa vieille chapelle, est sans contredit l’un des sites les plus délicieux
de toute la contrée.
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9° CONGERVILLE.
Congerville, 200 habitans.
Village à 3 lieues O. d’Étampes. [p.188]
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10° ESTOUCHES.
Estouches, 133 habitans.
Petit village à 3 lieues et demie d’Étampes.
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11° FONTAINE-LA-RIVIÈRE.
Fontaine-la-Rivière, 162 habitans.
Petit village à 1 lieue et demie d’Étampes,
dans une vallée étroite, sur le ruisseau de Climont.
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12° FORÊT-SAINTE-CROIX.
La Forêt-Sainte-Croix, 205 habitans.
Village à 2 lieues S.-E. d’Étampes.
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13° GUILLERVAL.
Guillerval, 630 habitans.
Bourg à 2 lieues S.-O. d’Étampes. [p.189]
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14° MAROLLES.
Marolles, 260 habitans.
Village à 2 lieues d’Étampes.
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15° MONNERVILLE.
Monnerville, 419 habitans.
Village à 3 lieues d’Étampes.
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16° PUSSAY.
Pussay, 700 habitans.
Bourg à 3 lieues S.-O. d’Étampes: on y
aperçoit encore les ruines d’un ancien château fort, consistant
en quatre tours et divers bâtimens qui forment deux fermes. Fabrique
et commerce considérable de bonneterie drapée de laine.
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17° ROINVILLERS.
Roinvillers, 120 habitans.
Petit village à 3 lieues d’Étampes. [p.190]
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18° SACLAS.
Saclas, 640 habitans.
Village à 2 lieues S. d’Étampes. Filature
de coton et de laine; nombreux moulins à farine.
Le village de Saclas, dont nous avons eu l’occasion de reconnaître
ailleurs la haute antiquité, occupe une partie de l’emplacement de
la cité de Salioclita, mentionnée dans l’itinéraire
de l’empereur Antonin (1). L’altération
des anciennes dénominations, dont l’effet ordinaire est de les abréger,
a fait dire Salclita au lieu de Salioclita. On retrouve Saclas
à peu près sous cette forme dans un diplôme du roi Dagobert
Ier: Villa Sarclitæ, super fluvium
Juina (la Juine) in pago Stampense (le canton d’Étampes).
Ces expressions désignent ici indubitablement Saclas (2). |
(1)
Voy. tome I, page 4 des Essais historiques [ici].
(2) Voir d’Anville, Notice
sur l’ancienne Gaule [bib].
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L’église
actuelle de Saclas, placée sous l’invocation de Saint-Germain d’Auxerre,
est un monument du 16e siècle. Le procès-verbal de sa dédicace,
faite le 21juillet de l’an de grâce 1537, cite parmi les personnes
qui furent présentes à cette cérémonie: M. Pierre
Pineau prêtre, curé de céans, noble homme Jehan de Poyloüe,
escuyer seigneur du fief de Saclas, Toussaint Denis, [p.191] Pierre Boudier, etc. Cette même
église possède une belle et ancienne cloche de l’an 1586, sur
laquelle sont gravés encore les noms des sieurs de Poyloüe avec
leurs armoiries.
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|
19° SAINT-CYR-LA-RIVIÈRE.
Saint-Cyr-la-Rivière, 370 habitans.
Village à 5 lieues S. d’Étampes, sur le
ruisseau du Climont. On y aperçoit un ancien et beau château,
garni de tourelles et environné de fossés remplis d’eau vive.
Ce château appartient aujourd’hui à M. le comte de Choiseul
d’Aillecourt, ancien préfet du département du Loiret, où
son administration a laissé de précieux souvenirs.
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20° THIONVILLE.
Thionville, 76 habitans.
Petit village à 3 lieues d’Étampes. [p.192]
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CANTON DE MILLY.
17 Communes. — Population, 8,161 habitans.
1° MILLY.
Milly, 1884 habitans.
Petite et très ancienne ville située à
6 lieues E. d’Étampes, et à 14 lieues S. de Paris, dans une
vallée agréable, sur la rive droite de la rivière d’École.
Commerce de grains et de bestiaux; foires les 22 janvier, 3 mai, 28 octobre
et le lundi de la Pentecôte.
On remarque à Milly une place vaste et régulière,
une halle spacieuse et un Hôtel-Dieu. Cette ville était jadis
fortifiée et défendue par un château, qui sous le règne
de Charles VII, a soutenu plusieurs sièges contre les Anglais. Ce
château est encore dans un bon état de conservation; il appartient
à M. Dulau d’Allemand.
|
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2° BOIGNEVILLE.
Boigneville, 270 habitans.
Village à 5 lieues S.-E. d’Étampes, près
la rivière d’Essonne. [p.193]
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3° BROUY.
Brouy, 210 habitans.
Petit village à 5 lieues S.-E. d’Étampes.
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4° BUNO-BONNEVAUX.
Buno-Bonnevaux, 400 habitans.
Village à 5 lieues E. d’Étampes.
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5° CHAMPMOTTEUX.
Champmotteux, 380 habitans.
Village à 4 lieues S.-E. d’Étampes, et
à 16 de Paris.
Non loin de ce village est le château du Vignay
où mourut le célèbre chancelier Michel de Lhospital.
Son tombeau, qui avait été transporté au musée
des Petits-Augustins, a été replacé dans l’église
de Champmotteux en 1818. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs,
en nous étendant un peu longuement sur la description de ces lieux
illustrés par la vie et la mort d’un grand homme et d’un homme de
bien. Une cérémonie intéressante dont ils furent le
théâtre au mois d’octobre dernier, nous [p.194] fournit à ce sujet de précieux
documens dont nous nous empressons de profiter.
Le mardi 8 novembre 1836, dans la séance de rentrée
de la Cour de cassation, M. le procureur-général Dupin a consacré
presque tout son discours au récit d’un pèlerinage qu’il venait
de faire au dernier asile du chancelier Lhospital [bib].
Après avoir raconté que le château du Vignay fut le séjour
de ce grand homme après sa retraite, et décrit la vie calme
et studieuse qu’il menait dans ce nouveau Tusculum, l’orateur poursuit ainsi:
— «C’est à Vignay que Lhospital est mort,
le 13 mars 1573, après avoir échappé l’année
précédente au massacre de la Saint-Barthélemy; son corps
fut inhumé dans l’église paroissiale du village de Champmotteux.
Un modeste tombeau lui fut élevé par sa veuve et ses petits-enfans
dans une chapelle latérale; c’était un cénotaphe surmonté
d’une table de marbre noir, sur lequel reposait l’image du chancelier en
robe, avec sa longue barbe, telle qu’il la portait dans les derniers temps;
en face, du côté gauche, était une statue de saint Michel,
patron de Lhospital, terrassant le dragon, symbole de la violence et de l’injustice.
«Ce monument, objet de la vénération
publique, avait subsisté sans altération jusqu’en 1793. A cette
époque, trop semblable à celle où Lhospital avait vécu,
il fut l’objet d’une odieuse profanation. Une troupe d’émeutiers étrangers
à la commune y fut envoyée en détachement par le comité
révolutionnaire, avec la mission de renverser le tombeau de Lhospital,
qualifié d’aristocratie. [p.195]
«En
1795, la république étant revenue de ses préventions
contre Lhospital, le directoire eut l’idée de lui décerner les
honneurs du Panthéon! Des commissaires furent envoyés sur les
lieux; mais ils constatèrent que le monument n’était plus transportable.
«En 1818, sous le ministère de M. Lainé,
bien digne d’un tel projet, un membre de la chambre des députés,
M. de Bizemont, alors propriétaire du Vignay, fit rechercher avec
soin les débris du tombeau qui étaient demeurés ensevelis
sous les décombres. La tête entière et une partie de.
la statue furent retrouvées; la table de marbre avait été
renversée sans trop se briser et il fut possible de restaurer la figure
et de rétablir le tombeau sur trois faces, à peu près
tel qu’il était originairement.
«En 1834, M. Aubernon, préfet de Seine-et-Oise,
ayant visité l’église de Champmotteux, fut frappé de
l’état de délabrement où était cet édifice,
et surtout la chapelle où se trouvait le tombeau du chancelier; il
conçut le projet de rendre cette restauration plus complète.
Dans cette vue, il ouvrit une souscription; le roi, le prince royal, la Cour
de cassation en corps, la Cour des comptes, un grand nombre de députés,
quelques pairs, plusieurs Cours royales, le barreau de Paris, et à
son exemple, les barreaux des autres siéges, répondirent à
cet appel. Un habile sculpteur (M. Marochetti) et M. Bonnet, architecte,
agirent de concert pour réparer à la fois l’église et
le tombeau avec ses accessoires, et le dimanche 30 octobre fut indiqué
pour le jour de l’inauguration.
«Le préfet, accompagné du général
Lawoestine et [p.196] du conseil de révision,
alors en tournée, arriva la veille chez M. de Bizemont, au château
de Gironville: je m’y trouvai également.
«Le lendemain, avant d’aller à l’église
de Champmotteux, nous nous rendîmes à pied à la résidence
du Vignay.
«Je plains ceux qui, en approchant des lieux qui
rappellent de tels souvenirs, n’éprouvent aucune émotion! Ils
n’ont le sentiment ni des grands hommes, ni des grandes choses! A peine étions-nous
en vue du modeste château que mon regard avide cherchait cette seconde
porte que Lhospital voulait qu’on ouvrît aux gens de la Saint-Barthelemy,
si la première n’était pas suffisante. Elles existent encore
toutes deux.
«Nous pénétrâmes dans un vestibule
au fond duquel est un escalier dont la voûte sillonnée en arceaux
du moyen âge, est toujours dans un parfait état de conservation;
sous cette voûte, au rez-de-chaussée, près d’une basse
porte qui conduit au jardin, est une retraite où pendant longtemps,
qui le croirait? furent déposés les titres les plus précieux
des archives de France…….
«Parmi les salles basses, on retrouve cette salle
à manger témoin de la frugalité du chancelier, où
le maréchal de Strozzi et Brantôme qui raconte le fait, le trouvèrent
dînant avec du bouilli seulement, car, dit l’historien, c’étoit
son ordinaire pour les disners. On peut se faire une idée de la
simplicité de sa vaisselle lorsqu’on lit dans une épître
qu’il écrivait à l’un de ses amis pour l’inviter à dîner:
«Le service ne sera point trop rustique; vous verrez une salière
d’argent que ma femme a [p.197] rapportée
de la ville, et qu’elle y reporterait de nouveau si je pouvais y retourner».
«A l’entrée du deuxième jardin est
un if près duquel le chancelier aimait à se reposer sur un
banc de bois; cet if, aujourd’hui monumental par le développement extraordinaire
qu’il a pris pendant près de trois siècles, forme à
lui seul un cabinet entier; on l’appelle encore l’if du chancelier.
«La femme de Lhospital était douée
d’un dévouement parfait pour son illustre époux: il était
trop occupé pour se mêler de ses affaires domestiques; elle seule
en avait pris tout le soin. Le vieux Vignay était tombé en
ruines; elle fit rebâtir l’habitation nouvelle; elle avait ménagé
dans l’intérieur une galerie ouverte à la manière des
Italiens, chez qui Lhospital avait passé les années de son
exil. Elle seule avait dirigé les plantations; lui-même a légué
ces détails à la postérité.
«“Ma maison, écrit-il à l’un de ses amis, est assez
vaste pour loger son maître avec trois et même quatre amis ensemble;
vous verrez à deux pas ce plant d’ormes si sagement imaginé
pour nous défendre du soleil. C’était un champ sous l’ancien
propriétaire; on y moissonnait: ma femme a changé sa
destination en arrivant ici, elle a continué le bois jusqu’à
la maison; c’est une prolongation d’ombrage qu’elle a voulu me ménager.
Là, je m’égare au retour de l’aurore, je fais des vers, j’y
compose des bagatelles; je m’y promène tout seul jusqu’au moment où
la voix de ma femme m’invite au souper préparé de sa main”. On retrouve ici les mœurs des héros
d’Homère. [p.198].
«Cette sollicitude de la vertueuse compagne du
chancelier, pour lui éviter les soucis du ménage, est attestée
par une inscription latine placée au premier étage, au dessus
de la porte du salon. On y rappelle que cette maison fut bâtie par
Marie Morin, femme du chancelier, en 1563, pendant la minorité de
Charles IX......
«Dans le salon, pièce assez vaste, est toujours
demeuré (chose bien rare après plus de deux siècles
et demi d’intervalle, et quand une maison est sortie de la famille pour aller
à des étrangers) le portrait original de Michel Lhospital,
en robe noire, la main droite appuyée sur une boîte fleurdelisée,
contenant les sceaux de l’état. Le vertueux Malesherbes, dont le château
est peu éloigné, et qui chaque année venait à
pied au Vignay pour rendre sa visite au chancelier de Lhospital, reconnut
cette boîte et dit que c’était encore la même qui servait
au même usage en 1789.
«Lhospital travaillait au second étage,
dans un fort petit cabinet où étaient ses livres de prédilection.
A côté, était une galerie et d’autres pièces dans
l’une desquelles existe encore, bien vieux et fort délabré,
après 276 ans d’abandon, le bureau ou secrétaire du chancelier,
avec tout l’attirail de tiroirs et la variété de sculptures
et d’ornemens qui distinguent les meubles du moyen âge, aujourd’hui
remis en vogue par un caprice de goût. Jugez si je dus m’estimer heureux,
quand j’entendis le propriétaire du Vignay me dire qu’il faisait cadeau
de cette précieuse relique au procureur général de la
Cour de cassation.
«Quant aux livres du chancelier, il n’en est pas
resté [p.199] un seul au Vignay; comme
il n’avait qu’une fille, par son testament il déclara léguer
toute sa librairie et sa bibliothèque à
l’un de ses petits-fils, non à titre de prérogative d’aînesse,
mais à celui qu’il supposait le plus idoine et le plus affectionné
aux bonnes lettres que ses autres petits-enfans: il en usa de même
pour ses manuscrits …….»
«Fatale destinée des grands hommes! Il semble
que leur race, comme épuisée en eux, ne puisse vivre ni les
continuer! Un des marbres placés sur la tombe de Lhospital atteste
que ce monument lui fut élevé par sa fille, alors mère
de neuf enfans! Et au jour des secondes funérailles du chancelier,
au milieu d’un si grand nombre de spectateurs, il ne s’est pas trouvé
une seule personne
qui se rattachât à sa famille!» —
L’inauguration du tombeau du chancelier Lhospital eut
donc lieu dans l’église de Champmotteux, le dimanche 30 octobre 1836.
L’auteur de ces Essais historiques, qui avait été l’un
des témoins de cette pieuse cérémonie, essaya de la
raconter quelques jours après dans une feuille périodique.
Qu’on nous, permette de rappeler ici ces quelques lignes pour compléter
ce qui nous reste à dire sur un si intéressant sujet.
«La journée du dimanche 30 octobre a été
signalée à Champmotteux par une pieuse cérémonie,
qui laissera quelques souvenirs parmi les habitans de cette simple bourgade.
Vers l’heure de midi, de nombreux équipages stationnaient devant la
modeste église de ce village; et des hameaux voisins et de la ville
d’Étampes, une foule empressée était accourue et remplissait
son étroite enceinte: [p.200] tous étaient
là réunis pour rendre un éclatant hommage à la
mémoire d’un homme vertueux, dont les restes reposent, dans une chapelle
de cette même église, si petite et si humble. Son nom est Michel
de Lhospital, et sa dignité fut celle de chancelier de France.
«Cet illustre magistrat eut à vivre, comme
on sait, dans les temps les plus difficiles. Son pays était alors
tourmenté par des querelles civiles et religieuses; les têtes
fermentaient à l’envi, des haines vives et profondes étaient
dans tous les cœurs, et la modération, cette vertu du sage, semblait
être entièrement exilée d’ici-bas. Lhospital fut choisi
du ciel pour donner au monde un grand exemple de fermeté et de justice,
il avait pris pour devise ces paroles d’Horace: Si fractus illabatur orbis,
impavidum ferient ruinæ*; et cette constance du juste fut durant toutesa
vie la règle de sa conduite. Mais cette jalousie et cette haine qu’il
s’efforçait d’arracher du cœur des hommes, ne tardèrent pas
à l’atteindre lui-même; sa foi devint suspecte et sa modération
parut un crime contre l’état. Lhospital se voyant dans l’impuissance
de faire le bien, déposa les sceaux et se retira dans son domaine
du Vignay, près Champmotteux, à quelques lieues d’Étampes.
C’est dans cette douce retraite qu’il coula désormais ses jours heureux
et paisibles, partagés entre les plaisirs de la campagne, les charmes
de la poésie latine, les entretiens de ses amis et l’éducation
de ses enfans. Quelques personnes lui faisaient craindre, même dans
cet asile, les attaques de ses ennemis: “— Vignay, répondit-il, n’a il est vrai, ni fossés,
ni tourelles, mais ma [p.201] confiance
est en Dieu, mon seul et mon plus fort appui.”
«C’est de là qu’il écrivait aussi un jour ces touchantes
paroles. — “J’ignorais que
la vie et les plaisirs champêtres eussent tant de charmes. J’ai vu
blanchir mes cheveux, avant que de connaître l’état dans lequel
je pouvais rencontrer le bonheur… Que si quelqu’un s’imagine que je me croyais
heureux dans ce temps ou la fortune semblait s’être fixée sur
moi…, et qu’à présent je me crois malheureux d’avoir perdu
tous ces brillans avantages, ah! que cet homme ignore bien le fond de mon
cœur!” — Aux jours néfastes
de la Saint-Barthélémy, Lhospital vit sa retraite du Vignay
assaillie par une bande de furieux qui, l’accusant de complicité avec
les calvinistes, venaient attenter à sa vie; ses amis le pressaient
vivement de songer à sa défense. — “Gardez-vous de les arrêter,
leur répondit-il; mais si la petite porte du château ne suffit
point pour les faire entrer, faites ouvrir la grande.” — Cependant les émissaires
de Charles IX étaient accourus; et après avoir réprimé
la violence de cette horde forcenée, ils viennent annoncer à
Lhospital que le roi veut bien lui faire grâce. — “Que dites-vous?” répond le chancelier sans s’émouvoir, “je ne croyais avoir mérité
ni la mort, ni mon pardon.”
«Les restes de Michel
Lhospital avaient été inhumés dans l’église de
Champmotteux, et dans cette même enceinte sa famille et ses amis lui
avaient érigé un tombeau. Détruit durant nos troubles
politiques, ce tombeau vient d’être restauré ainsi que l’église
entière, par les soins [p.202] de M.
de Bizemont, propriétaire actuel du château du Vignay, et les
souscriptions volontaires d’un grand nombre de magistrats. Or, c’était
l’inauguration de ce précieux monument qui rassemblait à Champmotteux
, un concours inusité d’étrangers, et quelques uns des principaux
notables du département. La cérémonie a été
simple et noble comme l’homme de bien qu’elle devait honorer: après
une messe basse célébrée par le pasteur du village dans
la chapelle du tombeau, M. Aubernon, préfet de Seine-et-Oise, a rappelé
dans un discours plein de noblesse et de dignité, les hautes vertus
et les traits les plus saillans de la vie de Lhospital. M. Dupiu, président
de la chambre des députés est venu ensuite au nom de la magistrature
payer un tribut à l’un des plus illustres magistrats dont la France
s’honore. Son improvisation chaleureuse a vivement intéressé
l’auditoire. Enfin M. Delaborde, député de l’arrondissement
d’Étampes a fait entendre aussi quelques paroles écoutées
avec un profond recueillement. L’assemblée s’est ensuite séparée
en silence; mais chacun en se retirant tournait une fois encore les yeux
vers le tombeau de Lhospital, et s’applaudissait de cet hommage rendu, sous
les auspices de la religion, au génie et à la vertu.»
(L’Univers, n° du 4 novembre 1836 [bib]).
|
Chapelle de Vignay (dessin d’Ambroise
Tardieu, 1824)
Château de Vignay (dessin d’Ambroise
Tardieu, 1824)
Tombeau de
Michel de l’Hôpital à Champmotteux (B.G., 2010)
|
6° COURANCES.
Courances, 425 habitans.
Village à 6 lieues E. d’Étampes. Tuileries
et fours à [p.203] plâtre; beau
château apartenant à M. le marquis de Nicolaï. Le parc
est arrosé d’eaux vives agréablement distribuées, provenant
de la rivière d’École.
|
|
7° COURDIMANCHE.
Courdimanche, 126 habitans.
Petit village à 4 lieues d’Étampes, sur
la rivière de Juine. On y voit le château dit de Bellebat,
appartenant à madame la marquise de Rennepont.
|
|
8° DANNEMOIS.
Dannemois, 430 habitans.
Village à 6 lieues E. d’Étampes, sur la
rivière d’École.
|
|
9° GIRONVILLE-SOUS-BRUNO.
Gironville, 355 habitans.
Village à 4 lieues E. d’Étampes, près
de l’Essonne, avec un beau château appartenant à M. le comte
de Bizemont. [p.204]
|
|
10° MAISSE.
Maisse, 835 habitans.
Village à 4 lieues S.-E. d’Étampes, et
à 15 lieues S. de Paris, sur la rivière d’Essonne. Commerce
de bestiaux, mercerie, quincaillerie. Foires les 9 juin, 25 novembre, et
le lundi après le 8 septembre.
Le territoire de Maisse possède un beau château, dont M. de
Trimont est le propriétaire.
|
|
11° MESPUITS.
Mespuits, 220 habitans.
Joli village à 3 lieues
d’Étampes.
|
|
12° MOIGNY.
Moigny, 600 habitans.
Village à 5 lieues E. d’Étampes, sur la
rivière d’École.
|
|
13° ONCY.*
Oncy*, 160 habitans.
Petit village à 6 lieues d’Étampes, et
à 15 lieues de Paris, près de la rivière d’École.
[p.205]
|
* On corrige ici une faute du typographe qui a porté:
Oney (B.G.).
|
14° PRUNAY.
Prunay, 98 habitans.
Petit village à 2 lieues d’Étampes.
|
|
15° PUISELET-LE-MARAIS.
Puiselet-le-Marais, 234 habitans.
Petit village à 2 lieues d’Étampes.
|
|
16° SOISY-SUR-ÉCOLE.
Soicy-sur-École, 465 habitans.
Village à 6 lieues
E. d’Étampes, sur la rivière d’École.
|
|
17° VALPUISEAUX.
Valpuiseaux, 405 habitans.
Village à 3 lieues E. d’Étampes.
|
|
Canton d’Étampes:
Étampes — Boissy-le-Sec — Boutervilliers — Brières-les-Scellés —
Challo-Saint-Mard —
Chauffour — Étréchy — Mauchamps — Morigny et Champigny — Ormoy-la-Rivière — Saint-Hilaire — Souzy-La-Briche — Villeconin. — Canton de La Ferté-Alais:
La Ferté-Alais. —
Auvers — Baulne — Boissy-le-Cuté — Bouray — Boutigny — Cerny — Chamarande — Dhuison — Guigneville — Itteville — Lardy — Mondeville — Orveau — Torfou — Vayres — Videlles — Villeneuve-sur-Auvers — Canton de Méréville:
Méréville —
Abbeville — Angerville — Arrancourt — Blandy — Bois-Herpin — Boissy-la-Rivière —
Congerville —
Estouches — Fontaine-la-Rivière — La Forêt-Sainte-Croix —
Guillerval — Marolles — Monnerville — Pussay — Roinvillers — Saclas — Saint-Cyr-la-Rivière — Thionville — Canton de Milly:
Milly — Boigneville — Brouy — Buno-Bonnevaux — Champmotteux — Courances — Courdimanche — Dannemois — Gironville-sous-Buno — Maisse — Mespuits — Moigny — Oncy — Prunay — Puiselet-le-Marais — Soizy-sur-École — Valpuiseaux.
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BIBLIOGRAPHIE
Éditions
Clément-Melchior-Justin-Maxime
FOURCHEUX DE MONTROND (dit Maxime de MONTROND ou de MONT-ROND),
«Appendice. Statistique historique des villes, bourgs et châteaux
de l’arrondissement d’Étampes», in ID., Essais historiques
sur la ville d’Étampes (Seine-et-Oise), avec des notes et
des pièces justificatives, par Maxime de Mont-Rond [2
tomes reliés en 1 vol. in-8°; planches»], Étampes,
Fortin, 1836-1837, tome 2 (1837), pp. 165-205.
Réédition
numérique illustrée en mode texte: François BESSE, Bernard MÉTIVIER
& Bernard GINESTE [éd.], «Maxime
de Montrond: Essais historiques sur la ville d’Étampes
(1836-1837)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-montrond.html,
2012.
Réédition numérique de ce chapitre: Bernard MÉTIVIER & Bernard GINESTE
[éd.], «Maxime de Montrond: Statistique historique des villes, bourgs et châteaux de
l’arrondissement d’Étampes (1837)» [édition
numérique illustrée en mode texte], in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-montrond1836chapitre24.html,
2012.
Sources
utilisées par l’auteur
André DU CHESNE (1584-1640),
Les Antiquitez et recherches des villes, chasteaux et places plus
remarquables de toute la France, divisées en huict livres selon l’ordre
et ressort des huict Parlemens [in-f°; 2 parties en 1 volume], Paris,
J. Petit-Pas, 1609. — 2e édition [in-8°; pièces liminaires;
1025 p.; table ], Paris, J. Petit-Pas, 1614 [dont une édition numérique
en ligne. — 3e édition, 1624. — 4e édition: Les Antiquitez
et recherches des villes, chasteaux et places plus remarquables de toute
la France. Selon l’ordre et ressort des huict parlemens. Oeuvre enrichi des
fondations, situations, & singularitez des villes, places, & de plusieurs
autres choses notables, concernant les parlemens, jurisdictions, Eglises
& polices... Quatriesme edition reveue, corrigée & augmentée
[in-8°; 2 vol. (XVI+526 p.; pp. 527-1037+XX p.)], Paris, Anthoine Robinot
& L. Boulenger & T. de La Ruelle, 1629, — 6e édition [in-8°;
pièces liminaires, 1639 p.; table], Paris, N. et J. de La Coste, 1631.
— 7e édition [in-8°; pièces liminaires; 1040 p.; table],
Paris, J. Promé & P. David & E. Daubin, 1637. — Dernière
édition [in-8°; XVI+1064 p.], Paris, M. Blageart, 1637.
— Édition posthumes: François
DUCHESNE (1616-1693) [fils et continuateur] & André DUCHESNE [premier
auteur], Les Antiquitez et recherches, des villes, chasteaux et places
plus remarquables de toute la France. Selon l’ordre & ressort des parlemens.
Œuvre enrichy des fondations, situations, & singularitez des villes,
places, & autres choses notables, concernant les parlemens, jurisdictions,
Eglises & polices de ce royaume. Par André Du Chesne, vivant conseiller
du roy en ses conseils, historiographe de France. Reveu, corrigé &
augmenté sur les mémoires du deffunt par François Du
Chesne son fils, advocat en parlement: et aux conseils d’Estat & privé
de Sa Majesté, aussi historiographe de France [in-8°; XX+1040+XXV],
Paris, Jean Guygnart & J. Bouillerot, 1647. - Paris, J. Bouillerot, 1648.
- [in-12; 2 volumes], Paris, M. Robin et N. Le Gras, 1668.
— Réédition numérique en ligne
de l’édition de 1614, mise en ligne par la bibliothèque universitaire
de Tours: http://www.bvh.univ-tours.fr/B372615206_6088/B372615206_6088.pdf,
en ligne en 2012.
Jean-Baptiste BOURGUIGNON D’ANVILLE (1697-1782), Notice
de l’ancienne Gaule tirée des monuments romains. Suite des Mémoires
de l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres [in-4°;
XXVI+754 p.; cartes dépliantes], Paris, Desaint et Saillant, 1760.
MONACHI CONGREGATIONIS SANCTI-MAURI
(Moines de la congrégation de Saint-Maur, de l’ordre de saint Benoît),
Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa, in qua
series et historia archiepiscoprum, episcoporum et abbatum regionum omnium
quas vetus Gallia complectebatur, ab origine Ecclesiarum ad nostra tempora
deducitur, & probatur ex authenticis instrumentis ad calcem appositis,
operâ & studio monachorum congregationis s. Mauri ordinis s. Benedicti.
Tomus duodecimus, ubi de provinciis Senonensi et Tarentasiensi agitur
[VIII+519+LXIII; partie centrale non paginée, les références
étant données par années], Parisiis (Paris), ex typographia
regia (imprimerie royale), MDCCLXX (1770), col. 242-243.
Dont une réimpression [35 cm]: Farnborough
(Royaume-Uni), Gregg, 1970.
Dont une mise en ligne par Google sur son site Google
Books, http://books.google.fr/books?id=MXCTaRlDmywC&printsec=frontcover&hl=#v=onepage&q&f=false,
en ligne en 2012.
François CLÉMENT
& Michel-Jean-Joseph BRIAL (1743-1828) (bénédictins de
l’ordre de Saint-Maur) [éd.], Rerum Gallicarum et Francicarum Scriptores.
Tomus duodecimus (Novæ Collectionis Historicorum Franciæ tomus
duodecimus) – Recueil des Historiens des Gaules et de la France. Tome douzième,
contenant ce qui s’est passé sous les trois règnes de Philippe
Ier, Louis VI dit le Gros, et de Louis VII surnommé le Jeune, depuis
l’an MLX jusqu’en MCLXXX, par des religieux bénédictins de
la Congrégation de Saint-Maur [in-8°; LVI+1013 p.; sommaire:
p. LVI], Paris, Imprimerie Royale, 1781. — Réédition: Léopold
DELISLE (membre de l’Institut, 1826-1910) [éd.], Recueil des historiens
des Gaules et de la France. Tome douzième, édité par
des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur.
Nouvelle édition publiée sous la direction de M. Léopold
Delisle [mêmes texte & pagination], Paris, Victor Palmé,
1877. — Réédition en microfiches: Doetinchem, Microlibrary
Slangenburg Abbey. — Réédition numérique en mode image
par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k501306,
1995 (en ligne en 2005).
André Marie Jean Jacques DUPIN dit DUPIN aîné
(procureur général près la Cour de cassation, homme
politique, membre de l’Académie française, 1783-1865), Réquisitoires,
plaidoyers et discours de rentrée, prononcés par M. Dupin,
procureur-général à la Cour de cassation, avec le texte
des arrêts depuis le mois de... [in-8°; 11 volumes ( t.1-3:
Août 1830 jusqu’à ce jour; t.4-6: depuis le mois d’août
1836 jusqu’à la rentrée de 1842; t.7-8: depuis le mois d’août
1842 jusqu’en 1848; t. 9: depuis le mois d’août 1842 jusqu’en novembre
1848;t.10-11: depuis le mois de janvier 1849 jusqu’au 23 janvier 1852); portrait],
Paris, Joubert, 1836-1852.
Charles DUPIN (frère de l’auteur), L. MÉNARD
(secrétaire en chef au parquet de la Cour de Cassation) & GAUTROT
[éd.], André Marie Jean Jacques DUPIN, Réquisitoires,
plaidoyers et discours de rentrée prononcés par M. Dupin, procureur
général à la Cour de cassation, avec le texte des arrêts,
depuis le mois de novembre 1857 jusqu’à son décès (10
novembre 1865) [3 volumes in-8°], Paris, H. Plon, 1873-1874.
Maxime de MONTROND, «??», in L’Univers (4
novembre 1836), p. ? [numéro non conservé à la BnF].
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