Essais historiques sur la ville
d’Étampes
Étampes, Fortin, 1836
Chapitre VI et Notes V et VI, pp.
71-79 et 199-207. |
Étampes
sous les rois Henri Ier et Philippe Ier
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CHAPITRE
SIXIÈME
ÉTAMPES SOUS LES ROIS HENRI Ier et PHILIPPE
Ier
SUIVI DE
Note V: Diplôme du roi Henri Ier
Note VI: Sur la franchise de Challo
Saint-Mard.
Chapitre VI: Henri Ier. — Philippe Ier. — Étampes
sous ces deux monarques. — Histoire d’Eudes-le-Maire,
dit Challo Saint-Mard. — Note V: Diplôme du roi Henri Ier. — Note
VI: Sur la franchise de Challo
Saint-Mard.
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La ville d’Etampes, agrandie et décorée
de plusieurs monumens par la munificence du roi Robert, brillait d’un nouvel
éclat. Son enceinte, plus étendue, devait alors présenter
l’image de l’une de ces résidences royales, qui, calmes et paisibles
durant un certain temps de l’année, se réveillent soudain, quand
le monarque s’y rendant avec sa cour, attire auprès de lui l’affluence
des grands ou un concours insolite d’étrangers. Ainsi, dans des siècles
modernes, on a vu s’agrandir et se peupler par intervalles d’hôtes riches
et nombreux, Versailles, Saint-Germain [p.72] et Fontainebleau. Plusieurs diplômes
des rois Henri Ier, Philippe Ier, Louis-le-Gros, etc., datés du palais
d’Étampes (Actum Stampis in palatio), attestent que les successeurs
de Robert, charmés comme lui des agrémens de cette habitation
royale, y firent aussi leur demeure. C’était souvent durant ces intervalles,
que ces princes accordaient tour à tour aux habitans de nouvelles
immunités, ou confirmaient celles déjà concédées
par leurs prédécesseurs. Mais l’un de ces diplômes, le
plus précieux pour l’objet spécial de nos recherches, est celui
qui fut donné à Compiègne, l’an 1046, en faveur de l’église
de Sainte-Marie d’Étampes-le-Châtel.
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Ce diplôme fut accordé par le roi Henri
Ier pour confirmer diverses concessions faites à cette collégiale,
au temps du roi Robert. Dans l’énumération des biens mentionnés
en ce titre, nous trouvons quelques indications sur l’ancien aspect des lieux
dont j’écris l’histoire. Les rentes et les redevances féodales
dont nous voyons ces biens chargés envers le roi, nous donnent en outre
une idée de ce que possédait le fisc royal à Étampes,
au commencement du onzième siècle. L’objet de cette donation
consiste en un grand nombre d’alleuds, vignes, moulins et autres genres de
concessions, telles que le produit des sépultures d’Etampes-le-Châtel
et de tout le faubourg, avec l’église de Saint-Basile, depuis le moulin
de Senaune jusqu’au vieil édifice de Brunehaut, et jusqu’aux bords
de la Juine; la dîme d’une culture royale sous Etampes-les-Vieilles,
les offrandes faites à l’église Sainte-Marie durant toute l’année,
excepté le jour de l’Assomption; un alleud dans le domaine [p.73] de Morigny, deux
moulins à Bierville, etc. (1).
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(1)
Voyez le texte de cette charte aux pièces justificative, note V (ici).
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Arrêtons-nous
un instant ici, et tirons quelques inductions des expressions mêmes
de ce titre. Nous y voyons d’abord que le territoire d’Étampes comprenait
à cette époque un grand nombre de ces terres dites Alleuds,
sorte de propriétés particulières, qui furent dans l’origine
entièrement indépendantes, prises, occupées, ou reçues
en partage par les Francks, lors de la conquête. La vigne y était
cultivée sans doute avec succès. Enfin, on découvre
que sous le règne de Robert, une partie des habitans d’Étampes
se livrait déjà au genre d’industrie qui fait encore la principale
richesse de cette contrée. Ainsi, sur les eaux de la Juine, plus considérable
alors que de nos jours, on apercevait de nombreux moulins, dont les noms
se sont perpétués jusqu’à nous. Il est utile de reporter
sa pensée vers de pareils souvenirs. Celui qui par un travail pénible
cultive aujourd’hui cette même industrie sur ces mêmes bords,
peut-être accomplira sa tâche avec plus d’ardeur et de courage,
s’il vient à songer que là, dans ces lieux qu’il habite, ses
aïeux, huit siècles déjà écoulés,
se livraient à un semblable labeur; et ses regards se tourneront
avec amour vers l’onde bienfaisante qui baigne sa demeure, en songeant qu’elle
sut de tout temps enrichir ses rives de précieux trésors.
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Nous trouvons
encore dans ce diplôme de Henri Ier une mention expresse de l’église
Saint-Basile d’Étampes. C’est la première fois que son nom
paraît dans notre histoire. [p.74] Mais dès lors qu’elle figure ici, il n’est plus permis
de douter de son antiquité. On doit croire que son origine avait
précédé le règne de Henri Ier; la mention de
cet édifice, dans un acte émané de ce prince, confirme
donc l’opinion commune, qui, d’après quelques paroles de l’historien
Helgaud, ainsi qu’on l’a déjà vu ailleurs, attribue au roi
Robert la fondation de ce monument (1). Il résulte aussi de ce titre,
qu’au commencement du XIe siècle, Étampes était divisé
en deux parties bien distinctes, dont l’une, (le quartier Saint-Martin actuel)
portait le nom d’Etampes-les-Vieilles, Stampae vetulae; et
l’autre, celui d’Etampes-le-Châtel, Stampense castrum.
Le bourg de Saclas, est ici mentionné par ces mots: in Sarcleis.
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(1)
Voyez au chap. V, les détails sur l’église Saint-Basile (ici).
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Enfin,
il n’est pas jusqu’au vieil édifice de la reine Brunehaut, dont
la désignation consignée dans cet acte, ne puisse nous fournir
quelques précieux enseignemens. Cet édifice, existant au onzième
siècle, avait donc échappé à la fureur des Normands.
Son antiquité était donc déjà reconnue à
cette époque; et il avait conservé le nom de Brunehaut,
non moins que le lieu où gisent aujourd’hui sous la terre quelques-uns
de ces débris.
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Un nouveau monarque régnait sur le trône
de France. C’était Philippe Ier, sous lequel de grands événemens
devaient s’accomplir en Europe et sur le sol de l’antique Asie. Guillaume
le Bâtard, à la tête d’une armée nombreuse, était
parti de son duché de Normandie, et [p.75] déjà son bras puissant
avait fait la conquête de l’Angleterre, lorsqu’à la voix non
moins puissante de Pierre l’ermite, l’Europe entière se réveillait,
et s’élançait comme d’un seul bond à la conquête
de l’Asie. On sait quelle grande part eut la France à cette brillante
expédition. Mais avant le jour où ses enfans coururent, pèlerins
armés, à la délivrance du tombeau du Christ, un homme
généreux avait, par une noble action consignée dans notre
histoire, frayé le chemin à ces vaillantes tribus. Cet homme
naquit dans nos contrées. La ville d’Etampes s’honore de lui avoir
donné le jour. L’histoire ne dit point qu’il combattit avec ses frères
sous les murs de Jérusalem; mais pélerin solitaire il les précéda
dans ce périlleux voyage, leur apprit par son exemple à marcher
vers l’Orient; et peut-être ses récits à son retour
ne furent-ils point sans quelque influence sur le succès de la croisade.
Serviteur dévoué de son prince, accomplissant un vœu qui n’était
pas le sien, on le vit partir seul, à pied, des bords de la Juine,
et s’acheminer à pas lents jusqu’aux portes de la ville sainte. Puis,
sa mission étant remplie, il revint dans sa patrie, pour y jouir de
la glorieuse récompense qu’il avait méritée, et que
la reconnaissance royale voulut étendre à ses descendans.
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Le roi
Philippe Ier, disent nos chroniques, avait fait le vœu d’aller, armé
de toutes pièces, visiter le tombeau du Christ à Jérusalem,
de suspendre ses armes dans le temple et de l’enrichir de ses dons (1). Mais on raconte que
les prélats et les seigneurs du royaume, prévoyant les [p.76] maux qu’occasionnerait
son absence, s’efforcèrent vivement de le retenir. Alors un de ses
fidèles serviteurs, Eudes-le- Maire, dit Challo Saint-Mard, né
à Étampes, offrit d’entreprendre lui-même le voyage
à la place du roi. Il partit donc à pied, armé comme
dans un jour de bataille, et portant en sa main un cierge qu’il allumait
à divers intervalles. Il employa, dit-on, deux années à
faire ce pèlerinage. Arrivé enfin au terme de sa course, il
déposa ses armes dans le temple du Saint-Sépulcre, où
plusieurs années après on les voyait encore, ainsi qu’un tableau
d’airain, mémorial de son vœu. Le noble pélerin avait laissé
son fils Ansolde et ses cinq filles sous le patronage de son roi. Son retour
dans sa patrie fut le signal des honneurs dont ce prince se plut à
le combler. En témoignage d’estime et de satisfaction, il lui accorda
l’exemption de tous péages, tributs et autres droits, pour lui et
pour toute sa race (1). Les historiens ont comparé ce privilège à
celui que les Romains donnèrent pour récompense aux descendans
de Thimasitheus, capitaine des Lipariens (2). Et certes, il serait difficile de trouver
dans nos annales d’autres exemples d’une pareille libéralité.
En vertu d’une clause expresse de cette concession, les serfs du roi, par
leur mariage avec les filles d’Eudes-le-Maire ou de ses descendans, devenaient
nobles et affranchis de toute servitude. On conçoit aisément
que de si grands avantages devaient faire rechercher avec empressement [p.77] l’alliance de cette
famille. Aussi nos historiens n’ont-ils pas manqué de nous apprendre
que durant long-temps on vit bon nombre de gens riches se disputer la main
de ces nobles demoiselles. «Les plus riches marchands, voire des villes frontières
de ce royaume, dit Favin, pour jouir des advantages d’icelle franchise, venoient
prendre femme à Étampes et aux environs, afin de pouvoir en
toute liberté trafficquer francs et quittes de tous droicts et passages.
Et ces filles par ce moyen richement mariées sans bourse deslier.»
«Numerabant in dote triumphos
(1).»
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(1)
Voyez Pasquier (bib), Loysel (bib), Chopin (bib), Morin
(bib), etc.
(1) Voyez le texte de
ce privilège à la note VI, à la fin du volume, et les
éclaircissemens qui le suivent (ici).
(2) Voyez Diodor. Sic.
lib. IV, c. 24.
(1) Favin, Hist. de Navarre,
Liv. XVIII. (bib)
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Mais ce privilège
semblable, comme dit un ancien auteur, aux rivières qui grossissent
à mesure qu’elles s’éloignent de leur source (2), parut dans la suite
des temps si considérable et devint le partage d’un si grand nombre
de personnes, que nos rois crurent devoir le restreindre en de justes limites.
François Ier déclara par une ordonnance du 19 janvier 1540,
que les descendans d’Eudes-le-Maire continueront à jouir de la franchise
à l’égard seulement de ce qui sera levé sur leur propre
fonds, mais qu’ils seront tenus à l’avenir d’acquitter tous les autres
droits de péage, tant par mer que par terre, dans la même forme
que les autres marchands du royaume. Henri III, l’an 1487, porta une nouvelle
atteinte à ce privilège. Il fut enfin entièrement révoqué
au mois de mars 1601, par le roi Henri IV. Ce prince, arrêtant par
un édit le cours de [p.78] la reconnaissance de l’un de ses prédécesseurs,
assimila les descendans d’Eudes-le-Maire au rang de ses autres sujets. Ainsi
cette belle prérogative qui semblait devoir subsister toujours comme
un monument éternel de la piété et de la justice de
nos rois, disparut sous le règne de l’un de nos meilleurs monarques
après une durée de 517 ans.
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(2) Traité de la
noblesse, par La Roque, ch. XLIV (bib).
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Avant
de clore ce récit sur Eudes-le-Maire, je dois dire quelques mots
d’une singulière charge qu’étaient tenus de remplir les descendans
de cet illustre chevalier. L’auteur des obsèques de la reine Anne
de Bretagne nous fournit à ce sujet un précieux document
(1). En parlant
de l’arrivée du convoi à Étampes, et de ceux qui sortirent
pour lui faire honneur, il s’exprime ainsi dans son vieux langage que nous
citerons textuellement d’après le manuscrit: «Il y avoit bien huit cens flambeaux,
portés aux armes de la ville, qui sont de gueules à ung château
d’or, maçonné, fenestré et crénelé de sable,
sur le tout ung escu escartelé; le premier de France, le second de
gueules à une tour d’or, portée, fenestrée et crénelée
de sable.
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(1) Voir l’Histoire
du convoi et des obsèques de la reine Anne, imprimée par
Théod. Godefroi, in-4°, l’an 1619 (bib),
et qui se trouve dans un manuscrit de monseigneur de Metz, écrit dans
le même temps.
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«Et le parsus étoient six cens habitans, vestus en deuil,
qui portoient chascun ung flambeau blanc armorié d’ung escu escartelé;
le premier de Jérusalem, et le second de sinople à ung escu
de gueules soustenu d’or sur une feuille de chesne d’argent. Je m’enquis pourquoi
ils portoient ce quartier des armes de Jérusalem: [p.79] l’on me répondit
qu’ils estoient yssus d’un noble homme nommé Hue le Maire, seigneur
de Chaillou, lequel estant adverty que le roi Philippe (le bel) (sic) (1) devoit un voiage en Jérusalem
à pied, armé, portant ung cierge, ce que le bon roy ne peult
pour quelque maladie qui lui survint. Et entreprint le dit seigneur de Chaillou
le voiage: ce qu’il fist et accomplit. Et pour partie de sa remunération
iceluy roy luy octroya ung quartier des armes de Jérusalem. Et franchit
et exempta de tous subsides et tailles luy, ses successeurs et héritiers
et ceulx qui d’eux viendront. Ainsi ils sont peuplés depuis
en grand nombre. Pour ce sont-ils tenus de venir au devant du corps des roys
et roynes à leur entrée à Estampes. Et si ils y reposent
morts, sont tenus de garder et veiller le corps: ce qu’ils ont fait en voiage
à la dite royne, et s’appellent la Franchise (2).»
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(1)
Il y a sans doute ici erreur dans le manuscrit. [Le
manuscrit ne contient pas d’erreur: une partie de la tradition plaçait
bien ces faits sous Philippe IV le Bel (B.G.)]
(2) Voir les monumens
de la Monarchie française, par le père Montfaucon, t. II
(bib). — On trouve à la page 216
de ce même volume du père Montfaucon, une gravure assez curieuse
tirée d’un tableau peint sur bois, environ vers le temps de François
Ier, sans doute par l’un des descendans de Challo Saint-Mard. Le roi y est
représenté assis, sa couronne sur la tête, vêtu
d’une tunique et d’un manteau d’azur fleurdelisé. ll tient de la main
droite son sceptre, et de la gauche, il donne à Challo Saint-Mard
des lettres scellées. Celui-ci, ceint d’une longue épée,
et armé de toutes pièces, comme au temps de François
Ier, fléchit le genou devant son souverain. Derrière lui,
sa femme tient de la main gauche son jeune fils Ansolde. Ses cinq filles
sont derrière leur mère, presque toutes de la même taille,
et portant comme elle un long voile sur la tète. (Voir la note VI,
à la fin du volume. (ici))
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Chapitre VI: Henri Ier. — Philippe Ier. —
Étampes sous ces deux monarques.
— Histoire d’Eudes-le-Maire, dit Challo Saint-Mard.
— Note V: Diplôme du roi Henri Ier. — Note VI: Sur la franchise de Challo Saint-Mard.
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NOTE V.
Diplôme du roi
Henri Ier
(Chap. VI , p. 75.)
Cette charte, extraite d’un vieux cartulaire,
et que nous donnons ici en entier à cause de son importance pour l’histoire
de la ville d’Étampes, se trouve aussi imprimée dans l’ouvrage
du P.· Fleureau. Mais elle y est entachée de quelques fautes
que nous avons pris soin de rectifier
d’après le manuscrit*.
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In
nomine sanctae et individuae Trinitatis. Ego Henricus Francorum Rex. Cum in
exhibitione temporalium rerum, quae humana religio, divino cultui famulando,
locis sanctorum [p.200] et congregationibus
fidelium ex devotione animi largitur, tam praesentis, quam perpetuae vitae,
ut jampridem multis expertum est indiciis, solatium adquiratur: saluberrimus
valdè et omnibus immutabilis est hic fructus primitivae virtutis, scilicet
charitatis, per quam, et mundi per spatia tranquillitas, et felici remuneratione
aeterna succedit felicitas. Noverit ergo omnium Sanctae Matris
Ecclesiae fidelium et nostrorum solers curiositas, quod devotè accesserit
àd nostrae Serenitatis praesentiam communis assensus Sanctae Mariae
Stampensis castri, postulans, et obnixè obsecrans nostrae auctoritatis
praecepto, firmari ea quae Herchembaldus Praepositus, et plures alii, annuente,
vel potiùs favente bonae memoriae genitore meo, Roberto, praedicto
loco concesserant. Sunt autem quae annotari petierunt haec: Vicus qui dicitur
Canisculus cum omnibus appendentiis, sine ullâ redhibitione, precariam
unam in terra Sanctae Crucis cum omnibus consuetudinibus, sub censu V solidorum.
Sepultura Stampensis castri, et totius suburbii, cum Ecclesiâ Sancti
Basilii à molendino
Senauni usque ad terram quae pertinet ad vetus aedificium Turris Brunichildis
in eodem suburbio, et usquè ad ripam Juinae. Molendinum unum cum hospitibus,
cum consuetudine ad nos pertinentibus in suburbio. Oblationes altaris Sanctae
Mariae per totum annum, exceptâ Assumptione Sanctae Mariae. Alodum quod
dicitur Magnervallo et Frotmundivillario cum omnibus consuetudinibus, et
unum alodum, quod dicitur Ansenivillario, ex beneficio Teudonis militis, cum
omni consuetudine, et unum alodum in villa quae dicitur Alba terra cum duobus
hospitibus, et cum omni consuetudine, et unum alodum in villâ quae
dicitur [p.201] Montelesbati, et precariam unam
in villâ quae dicitur
Nuarevieris, cum omnibus consuetudinibus, sub censu duodecim denariorum.
Et unum alodum in villâ, quae Mauriniacus dicitur, et duos molendinos
in Biervilla, sub censu X solidorum, qui census de fisco regali, donante Roberto
Rege, ad opus Ecclesiae persolvitur. In Sarcleriis dimidium
molendinum in vadimonio precii III unciarum Auri et 40 solidorum. In supradicta
Biervilla Molendinum unum sub censu trium solidorum, et de culturis Regis
quae supra Stampas vetulas sunt, decimas. Et juxta Molendinum nostrum in suburbio
vineam, cum II hospitibus, sub censu
V solidorum. Subtus castrum Stampense vineae arpentum et dimidium quod solvit
XIV denarios, et unum alodum apud mansum Bavonis quod dedit Adeladis filia
Benzelini propter sepulturam ejus, et aliud alodum quod dedit supradicta Adeladis,
post excessum ejus, et domum sui in villâ quae dicitur Roureia: et
ne praepositus Stamparum, vel aliqua alia persona audeat aliquid, vel accipere
in domibus Canonicorum. Et ne hospitantur canonici ullomodo. Si autem in
posterum alicui personae locus concederetur ad custodiendum, ne ejus Praelatio
Canonicus obesse posset. Omnia ministeria Ecclesiae Canonicorum potestati
et voluntati concedimus: et ne discutiatur causa
Canonicorum judicio alicujus personae saecularis, nisi tantùm Regis
judicio, aut praecentoris, cui committetur ille locus ad custodiendum. Haec
suprà annotanda, et exarata, quae hactenus sunt concessa, et quae modo,
Domino donante, concedenda regali praecepto concedimus, et nostrâ auctoritate
adstipulando corroboramus, eo pacto, ut si quis legem dissimulando,
vel negligendo haec violare temptaverit, [p.202]
conatus illius omnino frustretur; et fico regali centum librae auri persolvantur.
Actum Compendii, MXLVI Anno Incarnati Verbi, regnique Henrici Regis XVI.
Ego Balduinus Cancellarius relegendo subscripsi.
(Archives de l’église
Notre-Dame d’Étampes.) [p.203]
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* L’examen du texte établi par Montrond montre qu’il
a consulté les deux copies présentes dans le cartulaire, mais
que son travail est loin d’être méthodique. Il corrige certaines
fautes de Fleureau, de ci de là, le plus souvent de vaines variantes
purement graphiques, en oubliant, sauf deux ou trois exceptions, les plus
graves. Et quand même il repère une faute, il lui arrive de
rayer le mot de Fleureau en oubliant de reporter la bonne leçon, ou
bien ne pas la reporter au bon endroit, ou encore de ne pas porter la correction
qu’il faudrait, sans parler de nouvelles fautes dues à l’inattention.
Globalement cependant le texte auquel il parvient est légèrement
meilleur que celui de Fleureau (B.G., 2012).
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NOTE VI.
Sur la franchise de
Challo Saint-Mard.
( Chap. VI, p. 76 et 79.)
La charte du privilege octroyé par Philippe
Ier à Eudes-le-Maire, dite vulgairement la franchise de Challo
Saint-Mard, fut donnée au palais du roi à Étampes,
au mois de mars 1085. L’original de cette pièce n’est point parvenu
jusqu’à nous. Vers le temps du roi Saint Louis, trois illustres abbés,
de Saint-Magloire, de Saint-Victor et de Sainte-Geneviève de Paris,
certifièrent avoir vu et lu cet original, auquel ils ont déclaré
conforme la copie qui leur fut soumise. Voici le texte de cette copie, extraite
des archives dite de Challo Saint-Mard, qui furent long-temps conservées
à l’Hôtel-de-Ville d’Etampes*.
[p.204]
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* On notera que Montrond ne donne pas l’origine de son texte,
ce qui est un grave défaut de méthode. Il seble qu’il ait simplement
reproduit celui donné par Favin (bib) (B.G.,
2012).
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Charte de la Franchise
d’Eudes-le-Maire, dit Challo Saint-Mard.
Notum fieri volumus tam praesentibus quàm
futuris. Quod Odo Maior de Challo, nutu divino, concessu illustrissimi Regis
nostri Philippi, ad Sepulchrum Domini perrexit, qui Ancelidum filium suum,
et quinque filias suas in mano et custodiâ Regis nostri dimisit, et
ipse Rex pueros illos in manu suâ et custodiâ accepit et retinuit.
Concessit quoque Ancelido, et quinque praefatis sororibus
suis Odonis filiabus, pro Dei amore, solâ charitatis gratiâ,
et Sancti Sepulchri reverentiâ, quod si haeredes masculi ex ipsis exeuntes,
foeminas jugo servitutis Regis detentas, matrimonio duxerint, liberabat, et
à vinculo servitutis absolvebat. Si vero servi Regis foeminas de genere
haeredum Odonis, maritali lege ducerent, ipsae cum haeredibus suis, non sint
amodo de servitute Regis. Praetereà haeredibus Odonis, et eorum haeredibus,
marchiam suam de Challo, et homines suos custodiendos in feudo concessit.
Itaque pro nullo famulorum Regis, nisi pro solo Rege justitiam facerent.
Et quod in totâ terrâ Regis nullam
consuetudinem darent. Rex autem praecepit famulis suis de Stampis, ut custodirent
Cameram suam de Challo, quia Challo debet custodire Stampas; et earum servandarum
curam diligenter habere.
Et ut haec libertas, et omnia firma et inconvulsa
pemaneant, memoriale istud fieri, nominis sui caractere, et sigillo signari,
et praesente propriâ manu suâ Cruce Sanctâ [p.205] corroborari praecepit. Adstantibus de palatio
ejus, quorum nomina et signa sont subtitulata. Signum Hugonis Dapireri,
S. Gastonis de Pestiaco Cubicularii. S. Pagani de Aureliis Buticularii.
S. Guidonis fratris Galeranni. Actum Stampis, in palatio, mense Martio,
anno ab Incarnationis millesimo quater-vigesimo decimo quinto, Regni ejus
trigesimo septimo. Interfuerunt praefatae libertati in testimonio veritatis
Anselmus filius Aremberti. Albertus Bruniconiatus. Gisnerus sacerdos de
Challo. Gerardus decanus, etc.
Ego frater Andreas beati Maglorii Parisius humilis
Abbas, testificor me vidisse privilegium illustrissimi Regis Philippi, et
verbo ad verbum legisse, prout continetur in praeesenti scripto.
Ego frater Anselmus sancti Victoris Parisius humilis
Abbas sic testificor.
Ego frater Theobaldus sanctae Genovefae Parisius
humilis Abbas, idem testificor; etc.
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Ce
privilége fut confirmé tour à tour par la plupart des
rois de France, successeurs de Philippe Ier, jusqu’au jour où François
Ier crut devoir enfin lui assigner des bornes. Le même roi Philippe
avait accordé aux héritiers d’Eudes-le-Maire, la châtellenie
de Challo ou Challou Saint-Mard.
Favin, dans son histoire de Navarre, écrite l’an 1612, dit qu’on
voyait encore de son temps à la grande vitre du choeur de l’église
de ce village, dédiée à Saint-Médard, les armes
de ce bourg, à sçavoir, ajoute-t-il, un chat et un
loup, pour les représenter en rebus de Picardie (liv. 18e). On
chercherait vainement aujourd’hui dans [p.205]
l’intérieur de l’église, quelques traces de cette étrange
peinture; mais ce qu’on n’a peut-être pas encore remarqué jusqu’ici,
c’est que sur le haut du clocher, à l’un des angles et en saillie,
on découvre pareillement l’image d’un chat grossièrement sculptée
en pierre. Sur l’angle correspondant se trouve une place vide où l’on
doit présumer qu’à raison de la symétrie figurait aussi
la représentation de quelque animal. Nul doute que cet animal ne fût
le loup lui-même, dont le temps aurait ainsi moins respecté l’image
que celle de son compagnon.
Le village de Challou Saint-Mard est situé
à une lieue environ de la ville d’Étampes. Il est assis sur
le penchant d’une douce colline, d’où l’on découvre de belles
vallées arrosées par la Loüette et la Chaloüette.
A quelques pas des premières maisons, on aperçoit au milieu
de grands arbres, une belle et gracieuse habitation, appartenant à
la famille de Prunelé, dont le nom est cher à la contrée.
Le roi Philippe Ie établit à Étampes
une chambre (camera) pour la conservation des titres et autres objets
concernant le privilége de Challo Saint-Mard. Durant de longues années
en effet, on a vu à Étampes quatre partiticuliers, notoirement
issus de la postérité d’Eudes-le-Maire, préposés
à la garde de ces priviléges.
Les armes de Challo Saint-Mard et de ses descendans
sont de Jérusalem, d’argent à la croix potencée d’or
accompagnée de quatre croisettes de même, à enquette,
écartelé de sinople à l’écu de gueules chargé
d’une feuille de chêne d’argent, à la bordure d’or. Pour supports,
deux griffons et une levrette sortant à mi-corps de la couronne, avec
ces mots pour devise: mori malo quàm foedari. [p.207] Les descendans d’Eudes-le-Maire prétendent
que Philippe Ier leur avait donné, pour leurs armes, ce quartier de
Jérusalem. Mais c’est une erreur manifeste, dit le docte Montfaucon,
car en ce temps-là il n’y avait point d’armoiries, et les rois ne donnaient
point de lettres de noblesse.
Ces armes se voyaient autrefois dans l’église
Saint-André-des-Arts, à Paris. On les voit encore sur les vitraux
de l’une des chapelles de l’église Saint-Étienne-du-Mont (la
deuxième à gauche en entrant par la rue de la Montagne Sainte-Geneviève).
[p.208]
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Chapitre VI: Henri Ier. — Philippe Ier. —
Étampes sous ces deux monarques.
— Histoire d’Eudes-le-Maire, dit Challo Saint-Mard.
— Note V: Diplôme du roi Henri Ier. — Note VI: Sur la franchise de Challo Saint-Mard.
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BIBLIOGRAPHIE
Éditions
Clément-Melchior-Justin-Maxime
FOURCHEUX DE MONTROND (dit Maxime de MONTROND ou de MONT-ROND), «Chapitre
sixième», «Note V»
et «Note VI», in ID., Essais historiques sur la ville d’Étampes
(Seine-et-Oise), avec des notes et des pièces justificatives,
par Maxime de Mont-Rond [2 tomes reliés en 1 vol. in-8°;
planches; tome 2 «avec des notes... et une statistique historique
des villes, bourgs et châteaux de l’arrondissement»], Étampes,
Fortin, 1836-1837, tome 1 (1836), pp. 41-70 et .
Réédition numérique
illustrée en mode texte:
François BESSE, Bernard MÉTIVIER & Bernard GINESTE [éd.],
«Maxime de Montrond: Essais historiques
sur la ville d’Étampes (1836-1837)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-montrond.html,
2012.
Réédition
numérique de ce chapitre: François
BESSE & Bernard GINESTE
[éd.], «Maxime de Montrond: Étampes
sous les rois carolingiens (1836)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-montrond1836chapitre06.html,
2012.
Sources
alléguées par Montrond
Renatus CHOPPINUS (René
CHOPPIN, avocat en Parlement), De Sacra politia forensi libri
III [in-4°; pièces liminaire; 843 p.; index], Parisiis (Paris),
N. Chesneau, 1577. — De sacra Politia forensi libri
III [in-f°; pièces liminaire; 588 p.; index], Parisiis (Paris),
M. Sonnium, 1589. — De Sacra politia forensi libri
III. 3a editio [in-f°; pièces liminaire; 643 p.; index], Parisiis
(Paris), M. Sonnium, 1609. — De Sacra politia forensi
libri III [in-f°; pièces liminaire; 441 p.; index], Parisiis
(Paris), M. Sonnium, 1621.
Traduction en français: J. TOURNET [tarducteur],
René CHOPPIN [premier auteur], Traité de la police ecclésiastique,
auquel est amplement traité des droicts Royaux, selon l’usage des
Cours de France, sur les personnes & biens ecclésiastiques. Traduit
du Latin de Me René Choppin, jurisconsulte angevin, ancien et celebre
advocat en la cour de Parlement, par Me J. Tournet, aussi advocat en ladite
cour, & au conseil privé du roy. Reveu & corrigé en
cette derniere édition plus exactement que dans les precedentes.
Tome IV [], Paris, Edme Coutero [«Les Oeuvres
de Me René Choppin» t.IV]t, 1662, pp.
454-457. — Réédition numérique
mise en ligne par la BnF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k578524.r=.langFR, en ligne en 2012.
Étienne PASQUIER
(1529-1615), Les Recherches de la France, Reveuës & augmentées
de quatre Livres [36 cm; IV+379+XVII p.], Paris Jamet Mettayer &
Pierre L’huillier, 1596. — Les recherches de la France d’Estienne
Pasquier, reveues et augmentées d’un livre et de plusieurs chapitres
par le mesme autheur [in-4°; table des chapitre;1175 p.; table des
matières; édition en 7 livres], Paris, L. Sonnius, 1607.
Éditions posthume de Pasquier: Les Recherches
de la France d’Estienne Pasquier,... augmentées en ceste dernière
édition de trois livres entiers, outre plusieurs chapitres entrelassez
en chacun des autres livres, tirez de la bibliothèque de l’autheur
[in-f°; pièces liminaires; 1019 p.; table], Paris, L. Sonnius,
1621. — Id., Paris, O. de Varennes, 1633. — Id., Paris, P. Ménard,
1643. — Les Recherches de la France d’Estienne
Pasquier,... reveuës, corrigées, mises en meilleur ordre et augmentées
en cette dernière édition de trois livres entiers, outre plusieurs
chapitres entrelassez en chacun des autres livres, tirez de l’autheur
[in-f°; tables chapitres; 919 p.; table des matières], Paris,
L. Billaine / G. de Luyne, 1665.
Mises en ligne de l’édition de 1621 par la BnF
sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6109174w,
en ligne en 2012, p. 466; de l’édition
de 1643 par Google sur son site Google Book, http://books.google.fr/books?id=gmJEAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=#v=onepage&q&f=false, en ligne en 2012, p. 466.
Édition critique de Pasquier: Marie-Madeleine
FRAGONARD & François ROUDAULT [dir.], Marie-Luce DEMONET, Jean-Pierre
DUPOUY, Raymond ESCLAPEZ et alii [éd.], Claude BLUM, Paul BOUTEILLER,
Fabrice IACONO [collab.], Étienne Pasquier. Les recherches de la
France. Édtition critique commentée [23 cm; 3 volumes (2275
p.); bibliographie p. 2133-2176; index], Paris, Honoré Champion [«Textes
de la Renaissance» 11/1-3], 1996.
André FAVYN (1560-16..?),
Histoire de Navarre, contenant l’origine, les vies et conquestes
de ses roys... ensemble ce qui c’est [sic] passé de plus remarquable
durant leurs règnes en France, Espagne et ailleurs [in-f°;
IV+1340 p.; table], Paris, L. Sonnius, 1612, pp. 1143-1146. — Réédition numérique par Google sur son
site Google Books, , en ligne en 2012.
Pierre
CHOQUE dit BRETAIGNE [héraut d’armes d’Anne de Bretagne], «L’Ordre observé à
l’Enterrement de la Royne Anne, Duchesse de Bretaigne, femme des Roys Charles
VIII, & Louys XII, l’an 1513. Par Bretaigne, Roy d’armes», in Théodore GODEFROY (avocat au Parlement de Paris, 1580-1649), Le Ceremonial de France ou description des ceremonies, rangs
et seances observées aux couronnemens, entrées et enterremens
des Roys et Roynes de France, et autres Actes et Assemblées solemneles,
recueilly des Memoires de plusieurs secretaires du Roy, Herauts d’armes,
et autres [in-4°; VII+720 p.], Paris, A. Pacard, 1619, pp.
96-146, spécialement pp. 114-116, pour ce qui concerne Étampes.
— Réédition numérique sur
le site Archive.org, http://www.archive.org/stream/rcitdesfunraill00annegoog#page/n96/mode/2up,
en ligne en 2012.
Lucien MERLET (1827-1898),
Max. de GOMBERT [éd.], Pierre CHOQUE dit BRETAIGNE [héraut
d’armes d’Anne de Bretagne], Récit des funérailles d’Anne
de Bretagne, précédé d’une complainte sur la mort de
cette princesse et de sa généalogie, le tout composé
par Bretaigne, son héraut d’armes, publié pour la première
fois, avec une introduction et des notes [in-16; XXVIII+116 p.], Paris,
Aubry [«Le Trésor des pièces rares ou inédites»],
1858, pp. pour ce qui concerne Étampes. — Réédition numérique
sur le site Archive.org, http://www.archive.org/stream/rcitdesfunraill00annegoog#page/n96/mode/2up,
en ligne en 2012.
Guillaume MORIN (religieux dominicain), «Remarques
sur la ville d’Estampes», in ID., Histoire générale
des pays de Gastinois, Senonois et Hurepoix, contenant les antiquitez des
villes, bourgs, abbaïes, églises et maisons nobles, avec les
généalogies des seigneurs et familles qui en despendent, composée
par feu R. P. Dom Guillaume Morin,... et du depuis mise en lumière
par les vénérables religieux de ladite abbaye [in-4°;
pièces liminaires; 838 p.; table], Paris, Veuve P. Chevalier, 1630.
— Réédition:
H. LAURENT [éd.], Histoire du gastinois par dom Morin. Nouvelle
édition, accompagnée de notes, de documents et d ’une table
des matières. Tome II [fac-simile], Pithiviers, H. Laurent &
Paris, Champion & Orléans, Herluison, 1883, pp. 485-489. — Réédition numérique
de l’édition de 1883 sur le site Archive.org, http://www.archive.org/stream/histoiredugasti01morigoog#page/n41/mode/2up,
en ligne en 2012.
Antoine LOISEL (1636-1617),
«Du privilege de la race de Challo S. Mas et autres, et des Hirpiens:
un lieu de Sloin corrigé, et un autre de virgile interprété»,
in in Claude JOLY (1607-1700) [éd.], Divers opuscules tirez des
mémoires de M. Antoine Loisel, ausquels sont joints quelques ouvrages
de M. M. Baptiste Dumesnil, de M. Pierre Pithou, sieur de Savoye, le tout
recueilly par M. Claude Joly [in-4°; 34+LXXVII+754+II p.], Paris,
Jean Guignard, 1652, pp. 66-67. — Réédition
numérique mise en ligne par la Bnf sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831661t/f169.image.r=challo.langFR,
en ligne en 2012.
Gilles André de LAROQUE sieur de la Lontière,
«Chapitre XLIV. De la noblesse d’Eudes le Maire, dit Chalo Saint Mars»,
in ID., Traité de la noblesse, de ses différentes espèces,
de son origine; du gentilhomme de nom et d’armes, des bannerets, des bacheliers,
des écuyers et leurs différences, etc., Paris, Estienne
Michallet, 1678, pp. 202-205. — Réédition numérique mise en ligne par Google
sur son site Google Books, http://books.google.fr/books?id=tS0VAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl#v=onepage&q&f=false,
en ligne en 2012.
Rééditions: 2e édition
[in-4°; pièces liminaires; 598 p.], Rouen, N. Le Boucher et P.
Cailloué, 1710. — 3e édition:
Henri-Melchior de LANGLE & Jean-Louis de TRÉOURRET DE KERSTRAT
[éd.], Gilles André de la Roque. Le traité de la
noblesse et de ses différentes espèces, présenté
et annoté; complété par les notes de Charles d’Hozier
relevées sur son exemplaire personnel [24 cm; 637 p.; bibliographie
pp. 609-631; index], Paris, Mémoire et documents, 1994.
Bernard de MONTFAUCON (1655-1741), Les monumens
de la monarchie françoise qui comprennent l’histoire de France avec
les figures de chaque regne que l’injure des tems a epargnées
[in-f°; 5 volumes (1729-1723)]. Tome second. La conquête de
l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, dit le Bâtard, tirée
d’un monument du tems. Et la suite des rois, depuis Louis VI. dit le Gros,
jusqu’à Jean II. inclusivement [43 cm;
1 vol. (IV+342+16 p.; LXIII folios de planches)], Paris, Julien-Michel Gandouin, 1730,
pp. 216-218 et planche XLI. — Réédition
numérique par l’INHA (Institut National de l’Histoire de l’Art), http://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/7732-les-monumens-de-la-monarchie-francoise/,
2005, en ligne en 2012 (vues n°265 et suivantes).
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