Essais historiques sur la ville
d’Étampes
Étampes, Fortin, 1836
Chapitre I et Notes I et II, pp.
1-13 & 185-191. |
Antiquité
d’Étampes
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CHAPITRE
PREMIER
ANTIQUITÉ
D’ÉTAMPES
SUIVI DE
Note I: Détails
topographiques sur la vallée d’Étampes
Note
II: Sur la reine Brunehaut
Antiquité d’Étampes. — Conjectures sur son origine et sa fondation. — Coup d’œil général sur ses principaux monumens.
— Note I: Détails
topographique sur la vallée d’Étampes. — Note II: Sur la reine Brunehaut.
Sur la route de Paris à Orléans,
à l’entrée des fertiles plaines de la Beauce, l’œil du voyageur
découvre une vallée arrosée par plusieurs ruisseaux,
semée de nombreuses prairies, féconde et d’un agréable
aspect. Les rives des eaux qui la parcourent ne sont point silencieuses:
l’oreille y entent sans cesse le bruit monotone et cadencé de nombreux
moulins; et ce bruit, se mariant au léger murmure de l’onde, répand
un air de vie et de gaîté sur les gracieux paysages étalés
le long de ces bords. Cette enceinte se rétrécit par degré
du côté d’Orléans, et se partage ensuite en deux autres
vallons moins étendus: l’un d’eux, arrosé par la Juine, se
prolonge vers le midi; tandis que l’autre, allant vers l’Occident, est baigné
à son tour par les deux petites rivières dites Loüette
et Chaloüette. Quelques collines entourent ces vallons; et au-dessus,
[p.2] s’étendent les immenses plaines de la Beauce, où
l’œil, fatigué de la vue d’un terrain toujours plat, uni, cherche
en vain pour se récréer, quelques traces de bois et de tertres
verdoyans.
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C’est
au sein de cette vallée fraîche et gracieuse, qu’apparaît
la ville d’Étampes; formée d’un long amas de maisons, elle
ne présente d’abord du côté d’Orléans, qu’une
rue étroite, mais son enceinte s’élargit ensuite, se développe
et suit pour ainsi dire les formes du vallon. La partie de la ville, qu’on
nomme aujourd’hui le faubourg Saint-Martin, était désignée
autrefois par le nom d’Estampes-les-Vieilles. Comme la plus ancienne*, c’est elle qui va fixer d’abord notre attention.
Essayons de donner quelques détails sur son origine et sa fondation,
en nous aidant des lumières que la tradition ou les récits
de l’histoire ont fait jaillir du sein des ténèbres profondes,
qui environnent souvent le berceau des cités.
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* On ne le croit plus aujourd’hui. J’ai montré en 2003
que cette dénomination Estampes-les-Vieilles
était en fait l’évolution d’un toponyme roman signifiant les
gués d’Étampes, évolution constaté en bien d’autres lieux, Le vieux Rouen les
Vieil Amiens, Pithiviers-le-Vieil, etc. (B.G.)
.
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Étampes, autrefois Estampes, en
latin Stampae, n’est point du nombre de ces villes qui
font remonter leur fondation à une époque peu éloignée
des premiers âges du monde, et tirent une vaine gloire de l’antiquité
de leur origine. Son nom ou celui de son territoire, Stampae, Pagus
Stampensis, ne commence à paraître que dans les Annales
de Grégoire de Tours et de Frédégaire, aux temps de
nos premiers rois Mérovingiens. Mais plus d’un historiographe, cherchant
à percer le mystère qui voilait aux yeux l’origine de cette
ville, s’est efforcé de l’expliquer, à l’aide de suppositions
gratuites plus ou moins ingénieuses. L’une de ces explications, s’il
est vrai qu’elle soit dénuée de preuves suffisantes, est
du moins flateuse [p.3] pour cette contrée; et ses habitans ont dû l’accueilir
[sic] avec empressement et reconnaissance.
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Suivant
donc cette interprétation, le nom d’Étampes aurait
été formé par l’addition de quelques lettres du mot
grec τεμπη (tempe). De vieux historiens ont rapporté qu’une
bande de Troyens, fuyant leur patrie incendiée, se retira dans la
Gaule, sur les rives de la Seine, et y fonda l’ancienne Lutèce,
qui fut ensuite nommée Paris, du nom de Paris,
fils du roi Priam (1). Adoptant cette légende, quelques-uns ont pensé
que plusieurs de ces Troyens se répandirent dans les lieux circonvoisins,
et que remontant le cours de la Juine ils s’étaient arrêtés
au sein d’une gracieuse vallée, à l’entrée des plaines
de la Beauce. Charmés de sa fraîcheur et de son aspect agréable,
ils y auraient fondé une ville à laquelle ils auraient donné
le nom de Tempé. Étampes devrait ainsi son poétique
nom à la ressemblance de sa vallée avec celle de Tempé
en Thessalie, que maint favori des Muses s’est plu à célébrer.
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(1) Chroniques de Saint-Denis.
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Sans
adopter cette singulière supposition il est permis de croire que
le mot grec Tempé n’en est pas moins la véritable
source de celui d’Étampes. Ce nom aurait pu être choisi
par des Gaulois, dont les plus instruits se servaient souvent, dit-on, de
la langue grecque. Il aurait été donné, à cause
de son heureuse position, à la ville construite sur les bords de la
Juine, comme à la belle vallée de Thessalie, dont ces lieux
rappellent le souvenir (2). [p.4]
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(2)
Le mot τεμπη, signifie vallons, riches vallées, défilés
entre des montagnes. Voir la note (I) à la fin du volume (ici).
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Quelques
personnes ont cru découvrir dans Étampes l’ancien Agendicum
des Romains, célèbre par des combats et des siéges
soutenus contre César. Il serait inutile de nous arrêter sur
cette opinion, qui n’est appuyée sur aucune preuve digne d’un sérieux
examen. Enfin quelques auteurs ont vu le premier nom d’Étampes dans
celui de Salioclita. Leur erreur avait son fondement dans quelques
distances indiquées par l’Itinéraire d’Antonin, et
dont ils ne pouvaient trouver l’accord sans recourir à cette explication.
Salioclita est en effet mentionné dans l’Itinéraire
de cet empereur; et sa place est marquée à une distance égale
de Lutetia Parisiorum (Paris), et de Genabum (Orléans).
La haute antiquité d’Étampes serait donc manifeste, si Salioclita
avait été dans l’origine son véritable nom. Mais cette
ville doit céder à un bourg voisin l’honneur de voir figurer
son nom parmi ceux que cite l’histoire dès le deuxième siècle
de notre ère. C’est au village de Saclas, situé à
deux lieues plus haut en remontant vers la source de la Juine, qu’appartient
cette antique appellation. On ne saurait en douter, si l’on compare ce
mot Saclas avec celui de Salioclita, ou Sarclita, dont il
est fait mention également dans un diplôme de Dagobert Ier.
Des restes d’une voie romaine dite le Vieux chemin, où l’on
retrouve des débris de bornes milliaires, subsistent encore près
de cette bourgade précisément dans sa direction vers Orléans.
Et l’on peut dire enfin pour dernière preuve que la distance de
cette ville est plus conforme que ne le serait celle d’Étampes [p.5] elle-même aux
indications fournies par l’Itinéraire d’Antonin (1).
On doit donc croire que la ville d’Étampes
n’a point eu d’autre nom latin que celui de Stampae, dont on retrouve
la première trace dans les récits de nos vieux historiens.
Quant à l’époque de la fondation d’Étampes-les-Vieilles,
nous avons vu plus haut qu’on ne pouvait la déterminer qu’à
l’aide de suppositions et de conjectures puisées aux sources de la
tradition. L’histoire en effet garde ici le silence. Le voisinage d’Étampes
et de Chartres, l’ancienne Carnutum, engage à rechercher si
à la première de ces villes ne se rattache point, comme à
la seconde, des souvenirs du druidisme, l’antique religion des Gaulois.
Chacun sait que le territoire des Carnutes était le siége
principal des prêtres dépositaires de ces mystérieuses
croyances. Là, dans un lieu consacré, l’assemblée la
plus solennelle des druides se tenait une fois l’an. C’est là qu’ils
venaient siéger au milieu des peuples, rendaient des jugemens et
veillaient au maintien de leurs institutions. Cependant lorsque la ville
de Chartres conserve encore des traces de la présence des anciens
prêtres gaulois, le territoire d’Étampes ne présente
rien que puisse réveiller de pareils souvenirs.
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(1) Ex itinerario
Antonini Augusti. Rec. des histor. de France, t. 1, p. 106.
(bib) Cet itinéraire qui indique la route
suivie par l’empereur Antonin, d’Autun à Paris, marque 24.000 pas
de Genabum à Salioclita, et une distance égale
de Salioclita à Lutetia.Or, il est facile de voir,
à l’aide des cartes géographiques, que cette position de
Salioclita, telle qu’elle est donnée par cet
itinéraire, s’applique mieux au bourg de Saclas, qu’à la
ville d’Étampes.
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Mais
s’il ne reste sur ce sol aucun vestige du séjour des Gaulois, nos
aïeux, on y retrouve encore quelques [p.6] traces de la domination romaine.
Des monnaies, marquées au coin des empereurs Gordien, Dioclétien,
Constance Chlore, comme aussi quelques autres objets antiques, découverts
dans des fouilles, attestent la présence dans ces lieux des fiers
conquérans des Gaules (1).
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(1)
Voir la note (II) sur Brunehaut, à la fin du volume (ici).
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Une
ville s’élevait-elle alors sur les bords de la Juine, ou la vallée
d’Étampes n’offrait-elle à cette époque que des prairies
marécageuses, semées de quelques cabanes ou d’habitations
isolées ? L’histoire est muette sur ce point. Toutefois, lorsqu’on
voit César, dans le récit de ses marches et de ses combats,
parler souvent de Genabum, Carnutum, Agendicum (2), etc., et n’oublier pour
ainsi dire que la ville d’Étampes, il est permis de croire, ce nous
semble, que cette ville n’existait point encore. Il serait donc téméraire
de vouloir placer avant l’ère chrétienne l’époque de
sa fondation.
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(2)
Orléans, Chartres, Sens.
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Étampes, bien que d’une étendue peu
considérable, possédait autrefois, en plus grand nombre qu’aujourd’hui,
des monumens de diverses sortes construits dans son enceinte, ou non loin
de ses murs. La plupart d’entre eux, œuvres du moyen âge, sont des
églises ou des monastères. Nous ferons connaître plus
tard successivement leur origine, avec les détails que l’histoire
ou la tradition nous permettront de recueillir. Mais il est bon de jeter
sur eux dès à présent un rapide coup d’œil. Le lecteur,
après avoir assisté à cette revue sommaire, ne marchera
plus désormais sur un terrain inconnu; et il lui [p.7] sera facile alors
d’apprécier à leur juste valeur quelques uns des événemens
historiques consignés dans nos récits.
En portant d’abord nos regards sur la partie de
la ville, connue autrefois sous le nom d’Estampes-les-Vieilles, nous
y découvrons l’Eglise de Saint-Martin, dont la fondation remonte
à une haute antiquité. Quelques ruines d’une ancienne chapelle,
dite du Petit Saint-Mars, s’aperçoivent encore à l’entrée
de la vallée d’Ormoy.
Vers le milieu de la vaste rue qui joint Estampes-les-Vieilles
et le faubourg du Haut Pavé, on voyait un couvent dit
de la Trinité, ou des Pères Mathurins, consacrés
au rachat des chrétiens captifs chez les infidèles. Dans ce
même quartier se trouvait un hôpital, dit anciennement le refuge
des pauvres. En s’éloignant d’Estampes-les-Vieilles, et remontant
vers le centre de la ville, on rencontrait deux autres établissemens
voisins. Le premier appartenait à l’ordre des Pères Cordeliers,
institué au 13e siècle, par saint François-d’Assise;
le second, à la congrégation de Notre-Dame, fondée
au 17e siècle par Pierre Fourrier, curé de Mattaincourt. Dans
cette partie de la ville, qui sert comme de lien entre Estampes-les-Vieilles
et Étampes-le-Châtel, étaient situés, outre l’église
de Saint-Gilles, la chapelle et l’hopital Saint-Antoine, dits l’Aumônerie
des Bretons, que possédèrent les Pères Barnabites,
chargés du soin d’instruire la jeunesse.
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Dans
le quartier où se trouve encore la rue de la Juiverie, s’élevait
la belle église collégiale de Sainte-Croix, bâtie
sur les ruines d’une ancienne synagogue. Non loin de là, au centre
d’Étampes-le-Châtel, étaient Notre-Dame, Saint-Basile,
œuvres du roi Robert. Enfin, dans le faubourg [p.8] Saint-Pierre, une
église du même nom, près de laquelle s’élevait,
dit-on, une abbaye de Chartreux, complétait la série nombreuse
d’une classe de monumens qu’au temps du moyen âge, la piété
des princes, aidée du concours des habitans, avait rassemblés
dans l’enceinte d’Étampes (1).
Quelques autres, situés en dehors de ses
murs, ne subsistent plus que par de faibles souvenirs. Au lieu dit encore
les Capucins, sur la route de Paris, était une
abbaye de cet Ordre, dont les bâtimens avaient appartenu auparavant
aux chevaliers hospitaliers de l’ordre militaire de Saint-Jacques de l’Épée.
Quelques pas plus loin, et toujours auprès de la route de Paris,
un autre asile, d’une origine ancienne, s’offrait encore à la vue.
C’était la Maladrerie de Saint-Lazare, avec son église, sous
l’invocation de [p.9] Saint-Michel. Là, de pauvres lépreux, confiés
aux soins de frères hospitaliers, oubliaient une partie de leurs
douleurs, et ces lois rigoureuses qui, les repoussant en dehors des cités,
leur interdisaient tout commerce avec les hommes. Il sera intéressant
de voir plus tard de quelle sollicitude plusieurs souverains pontifes, rois
ou seigneurs, avaient environné tour à tour ce refuge de la
misère. Disons seulement, dès à présent, qu’il
fut redevable au roi Louis VII, d’une faveur spéciale, dont le souvenir
dure encore, et qui revient chaque année, avec les premiers jours
d’automne, embellir les lieux voisins d’un éclat inaccoutumé.
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(1) J’aurais pu ajouter à cette énumération
le petit monument dit de l’Ecce homo, qu’on voyait autrefois dans
le voisinage d’Étampes-les-Vieilles. Mais bien qu’il ait donné
son nom à un quartier de la ville, désigné aujourd’hui
encore par cette étrange appellation, son peu d’importance doit nous
faire garder le silence à son égard. Si donc nous le rappelons
ici, c’est seulement pour avoir l’occasion de citer une anecdote qui se
rattache à sa mémoire. Suivant une tradition locale, un ouvrier
travaillant sur la place de l’Ecce homo, aperçut un jour un étranger
aiguisant un poignard sur la pierre qui servait de piédestal à
l’image du Christ. Interrogé sur son dessein, l’inconnu répondit
froidement à l’ouvrier: — J’aiguise un poignard qui fera long-temps
parler de “lui”. Or, celui qui parlait de la sorte était François
Ravaillac. Se rendant à Paris pour assassiner Henri IV, il passait
par Étampes, et sa main sacrilége, souillant la pierre où
venait s’agenouiller le peuple, s’efforçait de la rendre ainsi complice
de l’infâme crime qui devait trancher les jours d’un de nos plus
grands rois.
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En
effet, ce prince touché de compassion pour les infortunés
renfermés dans cet asile, voulut que tous les ans, au retour de
la fête de Saint-Michel, leur patron, il se tint une fête aux
environs de la maladrerie de Saint-Lazare, et que durant les huit jours
de sa durée, tous les droits de marché attribués jadis
au roi, devinssent l’apanage de cette maison hospitalière (1). Telle est l’origine
curieuse et touchante de cette belle foire de la Saint-Michel, qui s’est
ainsi perpétuée à travers près de sept siècles
jusqu’à nous, et durant laquelle la ville d’Étampes voit encore
une foule nombreuse de marchands ou d’acheteurs arriver dans son sein. A
tous ces étrangers, qui participent alors aux joies bruyantes ramenées
par ces jours de fête, si l’on demandait quelle est la source de ce
concours extraordinaire, chacun peut-être garderait le silence. Et
parmi les habitans d’Étampes, plus d’un sans doute ignore lui-même
que s’il est dans l’année une époque heureuse [p.10] où il voit
son commerce fleurir, et l’industrie étaler à ses portes ses
trésors, il en est redevable à de pauvres lépreux recueillis
jadis, près des murs de la ville, par les soins paternels de l’un
de nos rois.
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(1) Le titre de cette
concession daté d’Étampes est de l’an 1147.
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Jetons
maintenant un coup d’œil sur quelques monumens d’un autre genre. Le plus
important d’entre eux est cet immense castel, dont une énorme tour,
s’élevant isolée sur dès monceaux de ruines, est désormais
l’unique débris. Bâtie, non loin de la route de Paris, sur
une colline qui domine la ville entière, il servit tour à
tour de citadelle et de prison, et plus d’une fois, ainsi que nous le verrons
ailleurs, des armées ennemies s’efforcèrent d’abattre ses murailles.
Plus bas, près les bords de la Juine, était le palais des rois
(palatium nobile), dit le séjour ou palais des quatre
tours, à cause des tourelles placées à chacun de
ses angles.
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Enfin,
un autre palais moins ancien avait été construit au centre
d’Étampes-le-Châtel; c’est celui qu’habitèrent Anne
de Pisseleu, Diane de Poitiers, etc.* Cette
maison, qui subsiste encore, est ornée de gracieux détails
d’architecture et de sculpture.
|
*
Maxime de Montrond paraît être
à l’origine de la légende selon laquelle ces favorites royales
habitèrent Étampes et y auraient fait construire leurs hôtels
particuliers, hôtels particuliers dont j’ai montré en 2099
qu’ils avaient en fait été bâtis par par les receveurs
Jean Lamoureux et Esprit Hattes (B.G.).
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Si,
sortant de l’enceinte de la ville, nous explorons de nouveau ses alentours,
nous trouvons, au bout de la plaine dite des Sablons, le lieu où
s’élevait un ancien bâtiment, connu sous le nom de Tour de Brunehaut.
C’est là, suivant une tradition, que cette reine de France, épouse
de Sigebert, se plut, durant quelque temps, à fixer son séjour.
Non loin d’un terrain semé de si vieux souvenirs, et dans l’une
de ces positions charmantes que les Religieux du moyen âge savaient
toujours choisir pour y bâtir leurs monastères, on découvre
encore les restes de l’antique abbaye [p.11] de Morigny, de l’Ordre bénédictin.
La chronique de cette maison nous apprend que, dans le voisinage, il existait
un petit couvent de religieuses, dont quelques-uns attribuent la fondation
à la reine Brunehaut. Déjà vers la fin du 17e siècle,
on n’y voyait plus qu’une simple chapelle, dédiée à
saint Julien, martyr d’Antioche. Dans cette même chapelle, un autel
particulier recevait de fréquens hommages des habitans de la contrée;
c’était celui de saint Phallier, ermite. Là, on vit souvent,
dit-on, une mère portant dans ses bras son enfant chétif et
presque sans mouvement, venir le déposer avec confiance sur les marches
du saint lieu, invoquer le ciel, et puis reprendre, l’âme joyeuse,
ce fils souffrant, que le bienheureux avait guéri. Enfin, nous transportant
vers le côté opposé de la ville, et sur l’un des coteaux
qui dominent le joli vallon de Valnay, nous trouvons les ruines d’une antique
chapelle dite vulgairement le Temple. La tradition porte qu’elle appartint
jadis à l’ordre des Templiers;
divers titres authentiques semblent confirmer cette opinion, en nous
montrant les chevaliers du Temple, possesseurs de maints revenus au territoire
d’Étampes, sur quelques-uns de ces nombreux moulins, que nous voyons,
au siècles reculés de notre histoire, apparaître déjà
sur ces bords (1).
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(1)
Voyez entre autres un diplôme du roi Louis VII, daté de Paris,
l’an 1163, et un vidimus de cet acte, de l’an 1373.
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Tels
étaient les principaux monumens qui décoraient la ville d’Étampes
ou ses alentours, avant que le temps et la main des hommes eussent passé
sur ces précieux souvenirs d’un autre âge. Quelques-uns ont
disparu entièrement de [p.12] la surface du sol; d’autres présentent encore quelques
faibles débris: un petit nombre, enfin, s’est conservé jusqu’à
nos jours. Si, du pied de la tour antique restée seule au milieu
des ruines d’un immense castel, nous portons notre vue sur cette longue ligne
d’habitations, qui s’étend durant près d’une lieue au sein
de la vallée, nous découvrons les clochers des quatre églises,
qui forment encore les paroisses de la ville. Mais celle de Sainte-Croix,
qui surpassait, dit-on, toutes les autres par les ornemens dont nos princes
s’ étaient plu à l’enrichir, celle de Saint-Pierre, vous les
chercheriez en vain. Cette chapelle des Templiers, qui devait reposer
si agréablement les yeux, lorsque, du milieu d’un frais vallon, on
l’apercevait assise élégante et isolée sur la cime du
coteau voisin, n’est plus aujourd’hui qu’un monceau de ruines. L’antique
abbaye de Morigny n’offre plus guère aux regards que son clocher gothique:
la maladrerie des lépreux, l’autel de Saint-Phallier, ont également
disparu. Enfin, tous les souvenirs de la reine Brunehaut se sont aussi
évanouis de ces lieux. Mais ici, du moins, des constructions nouvelles,
des jardins dessinés avec un goût exquis, viennent charmer
la vue, et l’on n’ose plus regretter le monument antique à l’aspect
du Brunehaut moderne, charmante habitation, dont aujourd’hui, comme
aux temps anciens, une princesse ne dédaignerait peut-être
point le séjour (1).
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(1)
Voir la note (II) à la fin du volume (ici).
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Quelques autres embellissemens se poursuivent aussi en ce moment aux
portes de la ville d’Étampes. Sur les bords de la Juine, et au pied
du coteau de Vauroux, un homme [p.13] estimable, refoulé sur le sol natal par les tempêtes
politiques*, consacre ses loisirs à décorer utilement cette
partie d’une vallée où la nature s’est déjà
montrée si prodigue de ses dons: en ornant ainsi à grands
frais ses propres domaines, il aime à songer que ses concitoyens
jouiront un jour du fruit de ses efforts. D’un autre côté de
la ville, un semblable labeur a été entrepris. Les ruines
de l’ancien château d’Étampes ne présentent plus, comme
naguères, un sol semé d’amas de pierres ou hérissé
de ronces. Ce sol, devenu la propriété d’un de ces hommes aux
goûts simples et paisibles**, pour qui l’étude des productions
de la nature est une occupation délicieuse, s’est vu en peu de temps
paré de verdure et de fleurs. Le maître de ces lieux, ancien
officier, retiré du service des camps, essaye d’y rassembler des
plantes rares. Des rivages d’Afrique, où il avait suivi ses frères
d’armes, il a rapporté, avec sa part d’honneur, des plantes exotiques,
et, par des soins laborieux, il s’efforce de les faire croître sous
le ciel de la vallée d’Étampes. Ainsi, sur un terrain long-temps
sec et aride, un gracieux enclos s’offre désormais aux regards surpris;
ainsi, c’est du milieu de touffes nombreuses d’arbustes et de fleurs que
s’élève aujourd’hui, sur une colline verdoyante, cette vieille
tour de Guinette, dont la tête altière
dépassera long-temps encore les plus hauts arbres de ce mont, semé
d’antiques souvenirs.
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* Allusion à Charles de Bouraine, maire d’Étampes
de 1800 à 1808, décédé en 1836 (B.G.).
** Allusion à Auguste Babin de Grandmaison, édile
municipal d’Étampes de 1834 à 1846, propriétaire de
la Tour de Guinette, mentionné aussi vers la même époque
par Victor Hugo comme une sorte d’antiquaire, et comme son cicerone
à Étampes (B.G.).
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NOTE I.
Détails topographiques sur la vallée
d’Étampes.
Le paysage qu’offre la vallée, vue des hauteurs
voisines, peut être considéré comme l’un des plus beaux
de la France, par son heureuse situation, sa variété et sa
frâcheur. Cette ville, située à 13 lieus de Paris, chef-lieu
du 5e arrondissement de Seine-et-Oise, est la seconde du département,
par son importance commerciale et par sa population qui s’élève
à plus de 8,000 âmes.
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Plusieurs
rivières ou ruisseaux, tels que la Juine, la Louette, la Chalouette,
etc., arrosent cette vallée. Les eaux de ces deux demières,
réunies au Ponceau*, forment
la rivière d’Étampes; celle-ci reçoit la Juine
et prend plus tard le nom d’Essonne, pour aller se jeter dans la Seine
près de Corbeil. Ces diverses masses, d’eaux avec quelques autres
ruisseaux qui serpentent dans l’arrondissement, alimentent dans leurs cours
près de 180 moulins. Étampes [p.186]
et son territoire en contiennent à eux seuls 30 environ, dont plusieurs
sont remarquables par leur mécanisme dit de façon anglaise.
Le cemmerce de cette ville consiste donc principalement en grains et farines.
Il embrasse aussi les laines, les cuirs et les vins. C’est de là que
l’on tire le sablon blanc, dit sablon d’Étampes.
On trouve dans la vallée d’Étampes
le joli village de Morigny, et quelques belles habitations, telles que le
château et le parc de Jeure, appartenant au comte Mollien, celui de
Brunehaut, à M. de Viart. On peut compter aussi au nombre de ces
agréables séjours le petit château qui a remplacé
l’abbaye de Morigny; celui de Valnay, au sud-ouest de la ville; celui du
petit Saint-Mars; et enfin cet autre manoir plus rapproché de la ville,
désigné sous le nom élégant de Vaudouleurs
(Vallis odoris).
On voit que nous nommons
ici seulement les habitations les plus voisines de l’enceinte d’Étampes.
S quelques autres, dignes aussi d’être mentionnées, ne figurent
point dans cette énumération, c’est que nous nous réservons
d’en parler avec détail dans le second volume de cet ouvrage, où
l’un des chapitres, consacré à une excursion aux environs
d’Étampes, arrêtera les regards du lecteur sur les villages,
bourgs et châteaux les plus intéressans de cette contrée.
|
* Il s’agit sans doute ici d’une
simple coquille typographique pour Portereau (B.G.).
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Les
auteurs anciens qui ont parlé de ce territoire, n’ont point oublié
de rappeler l’extrême abondance d’écrevisses dont est peuplée
la rivière d’Étampes. C’est même sur ce point
que semble se porter plus particulièrement leur attention. — «L’assiette
de ce lieu, dit le savant André [p.187]
Duchesne dans ses Antiquités des villes de France, est belle
et limitée de vignes, mais peu peuplée pour sa grandeur, encore
que riche de bleds el autres commoditez. Lieu notable pour ce petit fleuve
de son nom, auquel abonde si grande fourmilière d’escrevisses, délices
des Parisiens, que l’en vouloir désenger (épuiser) ce seroit
faire l’impossible: Et lieu duquel un long bois de hestres et futeaux s’estendoit
jadis jusques en cette vallée de Tourfour, (Torfou) vraye retraite
de voleurs, et recommandable à si longues années par les
pilleries et les meurtres qui s’y sont faits aux siècles passés.» (bib)
|
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«Étampes,
dit à son tour dans son naïf langage, l’auteur du Nouveau
théâtre du monde, (t. I, p. 168. — Paris, 1668) est une des villes les plus longues de France.
Le lieu est remarquable pour les sablonnières et pour la petite rivière
qui porte son nom, pavée d’une si prodigieuse quantité d’écrevisses,
qu’il semble que tant plus on en pesche, plus il en vient.» (bib)
La vallée d’Étampes est encore renommée
aujourd’hui par l’abondance de ce même genre de poisson, qui peuple
toujours ses rivières, bien que cette abondance soit fort diminuée,
sans doute par l’établissement de nombreuses usines et par les travaux
journaliers qu’elles occasionent dans les cours d’eaux.
Nous ne terminerons point cette note sans rappeler
les vers ingénieux et galans que le poète Clément
Marot composa en l’honneur d’Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes,
sur la situation de la vallée qu’elle avait reçue en don de
la libéralité du roi François Ier. Peut-être
ces vers n’ont-ils pas peu contribué à confirmer l’étymologie
prétendue [p.188] du mot Étampes,
indiquée dans le premier chapitre de cet ouvrage.
«Ce plaisant val que l’on nommoit Tempé,
(Dont mainte histoire est encore embellie)
Arrousé d’eaux, si doux, si attrempé,
Sachez que plus il n’est en Thessalie:
Jupiter roi qui les coeurs gaigne, et lie,
L’ha de Thessale en France remué,
Et quelque peu son nom propre mué,
Car pour Tempé veut qu’Estampes
s’appelle.
Ainsi lui plaît, ainsi l’a situé,
Pour y loger de France la plus belle.» [p.189]
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NOTE II.
Sur la reine Brunehaut.
(Chap. I et II, p. 12, 29 et 30)
Brunehaut, fille d’Athanagilde,
roi d’Espagne, épousa en 568; Sigbebert, roi d’Austrasie. La postérité
semble avoir confondu dans un même jugement les deux reines Brunehaut
et Frédegonde: il y a cependant entre elles une différence.
L’épouse de Chilpéric fonda sa propre élévation
sur des crimes préparés et médités; tandis
que la vengeance seule entrîna sa rivale à imiter celle dont
elle
voulait justement punir les forfaits. Brunehaut a été
accusée d’avoir fait périr dix rois, deux maires du palais,
saint Didier, etc., etc. Mais la calomnie a eu une grande part dans ces
accusations. Cette princesse a signalé son règne par une foule
de fondations pieuses et d’importans travaux. On voit encore dans la Bourgogne,
la Flandre et la Picardie, de grandes levées et de superbes chaussées
[p.190] qui portent son nom. On
ne peut toutefois disculper entièrement sa mémoire des crimes
dont elle est souillée. «Brunehaut, a dit Bossuet,
livrée à Clotaire II, fut immolée à l’ambition
de ce prince; sa mémoire fut déchirée, et sa vertu,
tant louée par le pape saint Grégoire, a peine encore à
se défendre.» On doit remarquer que les historiens ou chroniqueurs les moins
favorables à cette
reine, tels que Frédégaire, Adon et Aimoin, sont tous
d’un temps postérieur. Ceux au contraire qui ont vanté cette
princesse, comme Grégoire de Tours, Fortunat de Poitiers, le pape
saint Grégoire, étaient ses contemporains. Quelques historiens
modernes ont aussi défendu la mémoire de Brunehaut. On compte
parmi eux du Tillet, Papire Masson, Boccace, Pasquier, Cordemoy et Velly.
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On
ne peut guère douter que la reine Brunehaut n’ait habité
les lieux voisins de la ville d’Étampes qui portent encore aujourd’hui
son nom. Quelques uns ont même cru, sans trop de fondement, que la plaine
de Brières, dans le même territoire, avait été
le théâtre de l’affreux supplice qui termina sa vie. Mais, ainsi
que nous l’avons dit, il ne reste plus aujourd’hui dans la vallée
d’Étampes aucune trace de l’ancien palais de Brunehaut. Peut-être
devrions-nous ici décrire le parc charmant et les constructions modernes
qui ont remplacé les vieilles fondations. Mais celui dont la main savante
sut disposer avec tant d’art ces rians jardins, en a donné lui-même
une élégante description dans un ouvrage précieux pour
les propriétaires qui s’occupent de l’embellissement de leurs domaines
(1). [p.191]
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(1)
Voir le Jardiniste moderne, par le vicomte de Viart (bib).
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Or,
cette description, que nous aimerions à pouvoir placer dans cette
note, est trop connue des habitans d’Étampes pour que nous cédions
au désir d’en citer quelques fragmens. On nous permettra du moins
d’en rappeler la noble épigraphe:
— «Si Brunehaut, comme on croit,
fut reine dans ces lieux,
On n’y reconnaît rien de ce
règne odieux:
La nature et les arts en ont changé
la face.
Mais pour en effacer jusqu’à
la moindre trace,
Et plonger dans l’oubli son pouvoir
infernal,
Faisons-y plus de bien qu’elle n’y
fit de mal.»
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Antiquité d’Étampes. — Conjectures sur son origine et sa fondation. — Coup d’œil général sur ses principaux monumens.
— Note I: Détails
topographique sur la vallée d’Étampes. — Note II: Sur la reine Brunehaut.
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BIBLIOGRAPHIE
Éditions
Clément-Melchior-Justin-Maxime
FOURCHEUX DE MONTROND (dit Maxime de MONTROND ou de MONT-ROND), «Chapitre
premier. Antiquités d’Étampes» & «Note I. Détails topographiques
sur la vallée d’Étampes»
& «Note II. Sur la reine
Brunehaut», in Essais historiques sur la
ville d’Étampes (Seine-et-Oise), avec des notes et des pièces
justificatives, par Maxime de Mont-Rond [2 tomes reliés en
1 vol. in-8°; planches; tome 2 «avec des notes... et une statistique
historique des villes, bourgs et châteaux de l’arrondissement»],
Étampes, Fortin, 1836-1837, tome 1 (1836), pp. 1-13 & 185-191.
Réédition numérique
illustrée en mode texte:
François BESSE, Bernard MÉTIVIER & Bernard GINESTE [éd.],
«Maxime de Montrond: Essais historiques
sur la ville d’Étampes (1836-1837)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-montrond.html,
2012.
Réédition
numérique de ce chapitre: François
BESSE & Bernard GINESTE
[éd.], «Maxime de Montrond: Antiquité
d’Étampes (1836)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-montrond1836chapitre01.html,
2012.
Sources
alléguées par Montrond
André DU CHESNE
(1584-1640), Les Antiquitez et recherches des villes, chasteaux
et places plus remarquables de toute la France, divisées en huict
livres selon l’ordre et ressort des huict Parlemens [in-f°; 2 parties
en 1 volume], Paris, J. Petit-Pas, 1609. — 2e édition [in-8°; pièces
liminaires; 1025 p.; table ], Paris, J. Petit-Pas, 1614 [dont une
édition numérique en ligne. — 3e édition, 1624. — 4e édition: Les Antiquitez
et recherches des villes, chasteaux et places plus remarquables de toute
la France. Selon l’ordre et ressort des huict parlemens. Oeuvre enrichi des
fondations, situations, & singularitez des villes, places, & de plusieurs
autres choses notables, concernant les parlemens, jurisdictions, Eglises
& polices... Quatriesme edition reveue, corrigée & augmentée
[in-8°; 2 vol. (XVI+526 p.; pp. 527-1037+XX p.)], Paris, Anthoine Robinot
& L. Boulenger & T. de La Ruelle, 1629, — 6e édition [in-8°; pièces
liminaires, 1639 p.; table], Paris, N. et J. de La Coste, 1631. — 7e édition [in-8°; pièces
liminaires; 1040 p.; table], Paris, J. Promé & P. David &
E. Daubin, 1637. — Dernière édition [in-8°; XVI+1064 p.], Paris,
M. Blageart, 1637.
— Édition posthumes: François DUCHESNE (1616-1693)
[fils et continuateur] & André DUCHESNE [premier auteur], Les
Antiquitez et recherches, des villes, chasteaux et places plus remarquables
de toute la France. Selon l’ordre & ressort des parlemens. Œuvre enrichy
des fondations, situations, & singularitez des villes, places, &
autres choses notables, concernant les parlemens, jurisdictions, Eglises
& polices de ce royaume. Par André Du Chesne, vivant conseiller
du roy en ses conseils, historiographe de France. Reveu, corrigé &
augmenté sur les mémoires du deffunt par François Du
Chesne son fils, advocat en parlement: et aux conseils d’Estat & privé
de Sa Majesté, aussi historiographe de France [in-8°; XX+1040+XXV],
Paris, Jean Guygnart & J. Bouillerot, 1647. - Paris, J.
Bouillerot, 1648. - [in-12; 2 volumes], Paris, M. Robin et N.
Le Gras, 1668.
—
Réédition numérique en ligne de l’édition de
1614, mise en ligne par la bibliothèque universitaire de Tours: http://www.bvh.univ-tours.fr/B372615206_6088/B372615206_6088.pdf,
en ligne en 2012.
Adam BOUSSINGAULT, Le Nouveau
Théâtre du monde, ou l’Abrégé des estats et empires
de l’univers [in-12; 5 parties en 4 volumes], Paris, E. Loyson,
1668. — 2e édition: Le Nouveau
Théâtre du monde, ou l’Abrégé des états
et empires de l’univers. L’Afrique. Nouvelle édition, 4e partie
[in-12; 298 p.; table], Paris, E. Loyson, 1681
Réédition numérique par Google
sur son site Google Books: t.II (1681): http://books.google.fr/books?hl=fr&id=W8dOAAAAcAAJ&q=estampes#v=onepage&q=estampes&f=false,
en ligne en 2012; t.III (1681): http://books.google.fr/books?id=dcdOAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=#v=onepage&q&f=false,
en ligne en 2012; t.IV (1681) http://books.google.fr/books?id=hMdOAAAAcAAJ&pg=PP5&dq=#v=onepage&q&f=false,
en ligne en 2012).
Dom Martin BOUQUET (bénédictin
de l’ordre de Saint-Maur, 1685-1754) [éd.], Rerum Gallicarum
et Francicarum Scriptores. Tomus primus (Novæ Collectionis Historicorum
Franciæ tomus primus) – Recueil des Historiens des Gaules et de la
France. Tome premier, contenant tout ce qui a été fait par
les Gaulois, et qui s’est passé dans les Gaules avant l’arrivée
des François; et plusieurs autres choses qui regardent les François,
depuis leur origine jusqu’à Clovis, par dom Martin Bouquet, prêtre
et religieux de la congrégation de Saint-Maur [in-8°; CLXX+883
p; sommaire: pp. CLXVIII-XX], Paris, Imprimerie Royale, 1738. Dont
une réédition: Léopold DELISLE (membre de l’Institut,
1826-1910) [éd.], Recueil des historiens des Gaules et de la
France. Tome premier, édité par Dom Martin Bouquet. Nouvelle
édition publiée sous la direction de M. Léopold Delisle
[mêmes texte & pagination; précédé d’une
introduction par Victor PALMÉ paginée I-VII], Paris, Victor
Palmé, 1873. Dont une réédition en microfiches: Doetinchem,
Microlibrary Slangenburg Abbey. Dont une réédition numérique
en mode image par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50119p,
1995 (en ligne en 2005).
Amédée de VIART
(1809-1868), Le Jardiniste moderne, guide des
propriétaires qui s’occupent de la composition de leurs jardins ou
de l’embellissement de leur campagne [in-12; 184; planche gravée],
Paris, Petit, 1819. — 2e édition [17
cm; 224 p. 1 folio de planche], Paris, N. Pichard, 1827.
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