LISTE RAISONNÉE
ET COMMENTÉE DES 26 BÂTIMENTS SE DRESSANT
ENTRE SAINT-BASILE ET BRIÈRES-LES-SCELLÉS
VERS 1270
A.
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Devant Saint-Basile et dans la Grand Rue
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(1)
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L’ancienne maison seigneuriale dite la maison aux
Plaids (40 d.)
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Dans un lieu difficile à déterminer précisément,
mais très proche de Saint-Basile se dressait une maison qui n’était
pas donnée à cens du temps où la censive appartenait
encore à Guiard de la Forêt, parce que c’était le
lieu où se rendait la justice seigneuriale.
Cette maison dite aux
Plaids n’apparaît dans nos listes qu’en 1271, date à
laquelle est est tenue par Jean Aupier pour 40 deniers de cens. En 1274
le cens en est réglé par son probable beau-père Aymery
Daunoy.
On peut se demander sans certitude aucune s’il s’agit de la moitié de manoir où se trouvait
le pressoir banal de la censive mentionnée par le texte de la vente
de 1267, et dont nous n’entendons
plus parler dans la suite.
Tout ce qu’on peut dire de sa localisation, c’est
que derrière elle se trouvait une grange qui elle-même se dressait
derrière une autre maison faisant face à l’église Saint-Basile.
Dix-huit ans plus tard, en 1292, nous trouvons les
biens que tenait Aymery en 1274 partagés entre deux lots égaux
à 110 deniers de cens tenus, l’un à titre de douaire par
madame Gile de Puviers (c’est-à-dire de Pithiviers), qui était
sans doute sa bru alors veuve, et l’autre par Guillaume Aupier, probablement
son petit-fils fils de Jean Aupier.
La maison aux Plaids est alors dans le lot
de Guillaume (bien que le notaire ait d’abord cru le contraire, avant de
raturer cette donnée).
En 1298, elle ne fait plus partie du lot dont a hérité
frère Colin, frère de Guillaume, et sa trace se perd.
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1267 (necnon et pressorium cum medietate
manerii in quo dictum pressorium est situm); 1271, n° 55 (Jehan
Aupié. De la meson des
plez, XL d.; de la vingne d’Antioche,
VI d.); 1274, n°2 (Hemeri Daunoi.
De la grant meson, VI s. VIII d.; de la meson auplez, XL d.; de la granche derriere,
V s.; de la meson qui fu son pere, V s.);
1292, n°161 ([rayé: Jehennot] Dame Gile de Puviers. XL d. de
sa meison [rayé:
des plez]
dou coi[n]g de la rue de Bruieres;
item, de sa meison
qui tient à la Cordiere, XL d.; item, XXX d. des estables desrieres, de son doueire; item, III s. de la
meison qui fu Sehoust, qui est de son propre); n°164 (Meistre
Guillaume Aupié et Colin son frere. V s.
de leur terre de l’Ormecun; item, meistre Guillaume, V s. et X d. pour sa part de la meison qui fu Hemeri Daunoi; item,
XL d. pour sa partie
de la meison qui fut feu Jehen Aupié); 1298, n°19
(Colin Aupié. Pour sa terre de l’Ormetun,
V s.; item V s. et X d. pour
la salle sus les atables et pour la court et pour les apentiz
et pour le vergier qui tient).
Cf. 1300, n°17 (Colart Au Pié. Pour sa terre de l’Ourme
Con, V s.; [ajout en marge: defaut] item, pour sa meson devant Saint Basille,
XVI s.)
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(2, 3)
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Une grande maison face à Saint-Basile (126 d.)
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Une grande maison située du côté de la Grande
rue opposé à celui de l’église Saint-Basile est tenue
de 1268 à 1271 par Benoît Lecharpentier, puis par sa veuve
en 1274, pour 126 deniers de cens.
Elle paraît avoir été tenue
ensuite (ou bien peut-être avant cela) par un certain Millet.
En 1292 et 1298 nous la retrouvons
scindée en deux lots, le premier tenu par Renaud de la Forêt,
pour 84 deniers, le deuxième par le curé de Saint-Basile,
monseigneur Jean de Laurent, pour 42 deniers de cens.
En 1300 la maison du curé semble
être passée dans les mains de Colard Aupier, qui détient
alors un ensemble de maisons contiguës face à Saint-Basile,
mais nous ne voyons pas où est passé la maison de Renaud de
la Forêt.
En 1323 ces deux maisons sont sans doute, tout ou partie,
intégrée au lot unique que tient Berthaud Daboville devant
Saint-Basile pour 217 deniers.
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1268, n°12 (Benedictus Carpentarius. X s. VI d. pro
domo sua); 1271, n°89 (Mestre Benaiest Le Charpentier. De
la meson de la Grant Rue St Basile, X s. et VI d.); 1274, n°133
(La famme Benoit le Charpentier. IX s. VI d., de la meson de la
grant rue);
1292, n°159 ([en marge: s.] Regnaut
de la Forest. VII s. de sa meison devent
Seint Basille, en defaut); n°165
(Monseigneur Jehen de Loranz. III s. et VI d. de sa meison devant Saint Basille); 1298, n°19 (Colin Aupié.
Pour sa terre de l’Ormetun, V s.; item V s. et X d. pour la salle sus les atables et pour la court
et pour les apentiz et pour le vergier qui tient); n°79 ([rayé:
La personne de Saint Basile. III s. et VI d. pour
sa partie de la messon de feu Millet.]); n°113 (Monseigneur Jehan de Lorens, prestre.
Pour sa messon devant Saint Basile,
III s. VI d.); n°133 (Renaut de la
Forest. Pour sa messon devant
saint Basille, VII s.);.
1300, n°17 (Colart Au Pié. Pour
sa terre de l’Ourme Con, V s.; [ajout en marge: defaut] item, pour sa meson devant Saint Basille, XVI
s.); 1323, n°35 (Bertaut Daboville.
Pour sa
meson devant Saint Basile, XVII s. I d.; item, pour sa vigne
d’Anthioche, V s.; item, pour sa vigne de la Crois des Bordes, XIX d.
p. qui fu Bertaut [rayé: d] Moreniau [ou Moreinau ou Moremau]).
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(3)
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Remarques
sur le logis du curé
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La
paroisse autonome de Saint-Basile a été officiellement
constituée en 1237*. Le premier curé
fut un certain maître Guillaume, cité en 1237. C’est peut-être
le même que le Guillaume Guimont, prêtre, cité
trente et un ans plus tard par notre liste de 1268 comme tenant une vigne,
mais qui n’est plus mentionné en 1271.
Le lieu où résidèrent les premiers
curés de Saint-Basile est inconnu jusqu’au XIVe siècle où
ils s’installèrent à l’emplacement de l’actuel hôtel
du Grand-Monarque, de l’autre côté de l’église Saint-Basile,
en dehors de la censive des dames de Longchamp. Mais avant cela?
Nos listes nous font connaître le second curé connu à ce jour
de Saint-Basile, à savoir monseigneur Jean de Laurent**, qui réside de 1292 à 1298 dans une
maison devant Saint-Basile tenue
des dames de Longchamp pour 42 deniers. La liste de 1298 porte qu’il
est prêtre, mais surtout l’avait d’abord mentionné sous un
titre qui a été ensuite raturé: la personne de
Saint-Basile***.
A la génération précédente
ce lot n’existait pas, et il paraît avoir été absorbé
ensuite dans le vaste ensemble détenu par Colard Aupier en 1300 puis
par Berthaud Daboville en 1323. Il est clair qu’à cette époque
il n’existe pas encore de presbytère à proprement parler et
que chaque curé se loge comme il le peut.
C’est seulement semble-t-il en 1383 que sera résolue
cette question, et que les curés de Saint-Basile s’installeront jusqu’à
la Révolution à l’emplacement actuel de l’hôtel du Grand-Monarque,
d’ailleurs en dehors de notre censive, de l’autre côté de l’église****.
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* Et non en 1226, comme on le dit traditionnellement,
comme je l’ai montré dans mon édition en ligne de la charte
de l’archevêque de Sens qui a institué cette nouvelle paroisse.
** A la génération
précédente est mentionné un censitaire au nom analogue,
Jean de Saint-Laurent, qui tient une maison rue de
Brières accensée à 36 deniers, de 1268 à 1274;
il s’agit peut-être d’une simple coïncidence. Le troisièmecuré
de Saint-Basile que je connaisse pour l’instant est un certain Hugues, cité
en 1343 (Cartulaire de Notre-Dame d’Étampes, p. 24), et le quatrième
Adam, vers 1383.
*** Personne
est l’un des mots qui signifie la dignité de curé en ancien
français, comme le note incidemment Littré citant La
vie de saint Thomas le martyr, 126 (XIIe siècle):
Là èrent del païs li barun assemblé,
Deien (doyen), arcediachne (archidiacres), persones (curés)
e abé. Le Lexicon de Niermeyer, qui distingue en latin
médiéval dix-sept acceptions différentes du mot persona,
donne pour l’avant-dernière la définition suivante: “Ecclésiastique
qui a été investi d’une cure par l’évêque et
qui la tient à vie, à titre personnel (soit qu’il la desserve
personnellement, soit qu’il la délègue à un vicaire)”.
**** D’après Guibourgé
et des notes inédites de Frédéric Gatineau. |
(4, 5)
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Une autre grande maison face à
Saint-Basile (80 d.) avec une grange derrière (60 d.) |
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Également devant Saint-Basile s’élèvent
une grande maison qui a pour dépendances une cour, des appentis et
un verger, et, derrière elle, une grange. La
maison avec ses dépendances doit 80 deniers de cens, et la grange
60.
Cet ensemble est tenu de 1268 à 1274 par
Aymery Daunoy, dont nous avons déjà parlé. Pour comprendre
la suite de l’histoire de ces deux bâtiments, il nous faut dire un
mot ici de l’ensemble des biens détenus par Aymery Daunoy.
Il tient par ailleurs, également de 1268 à
1274 une maison tenue avant lui par son père rue de Brières,
pour 60 deniers de cens, et, à partir de 1274, comme nous l’avons
déjà dit, l’ancienne maison aux Plaids pour 40 deniers.
En 1292, nous constatons que la maison du père
d’Aymery a été amputée de son vivant d’une dépendance
à 20 deniers de cens, et que le reste de ses biens a été
partagé entre ses héritiers en deux parts égales qui
doivent chacune 110 deniers de cens.
La maison face à Saint-Basile a été
dissociée de ses dépendances pour constituer deux lots à
40 deniers, et de même la grange a été divisée
en deux lots à 30 deniers, le rez-de-chaussée désormais
qualifié “étables”, et
l’étage qualifié “salle”.
Aymery paraît avoir eu d’une part un fils lui-même
mort avant 1292, peut-être appelé Jeannot, et marié
à une certaine madame Gile de Puviers, c’est-à-dire de Pithiviers;
et d’autre part une fille mariée à Guillaume Aupier.
Madame Gile de Puviers tient en 1292 la maison devant
Saint-Basile amputée de ses dépendances (40 deniers), le
rez-de-chaussée de la grange (30 deniers) et par ailleurs la maison
du père d’Aymery (40 deniers): total, 110 deniers.
Guillaume Aupier tient à la même date
les dépendances de la maison devant Saint-Basile, à savoir
sa cour, ses appentis et son verger (40 deniers), plus l’étage de
la grange (30 deniers); et par ailleurs l’ancienne maison aux Plaids (40
deniers: total, 110 deniers.
En 1298, le frère de Guillaume, Colin, a hérité
seulement d’une partie du lot de Guillaume, non compris l’ancienne maison
aux plaids, pour 70 deniers de cens.
En 1300, s’il est bien le même que Colard Aupier,
il a reconstitué un vaste ensemble immobilier devant Saint-Basile
qualifié “maison” et payant globalement
pour cela 192 deniers. Cet ensemble présenté comme homogène
et unique comprend à n’en pas douter les dépendances de la
maison d’Aymery face à Saint-Basile (40 deniers), cette maison
elle-même (40 deniers), l’étage de la grange (30 deniers), une
autre maison à 40 deniers (sans doute celle du père d’Aymery,
ournée vers la rue de Brières), plus la maison du curé
qui faisait autrefois partie de la maison de Benoît Lecharpentier
(42 deniers).
En 1323 le vaste lot de Colard Aupier, encore agrandi, semble être
passé aux mains de Berthaud Daboville, qui règle
217 deniers de cens.
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1268-1274
1268, n°132 (Hemeri Daunoi.
V s. pro domo de la ruele;
item V s. pro granchia; item VI s.
VIII d. pro domo ante Sanctum Basilium);
1271, n°3 (Hemery Daunoy. VI s. VIII d. de
la grant meson; de la
granche derrieres, V s. que ledit Hemeri doit p??(an?) et
V sols de la meson son pere);
n° 55 (Jehan Aupié. De la meson
des plez, XL d.; de la vingne); 1274, n°2 (Hemeri Daunoi.
De la grant meson, VI s.
VIII d.; de la meson auplez, XL d.;
de la granche derriere,
V s.; de la meson qui fu son pere, V
s.).
Lot de Gile de Pluviers (1292)
1292, n°161 ([rayé: Jehennot]
Dame Gile de Puviers. XL d. de sa
meison [rayé: des
plez] dou coi[n]g
de la rue de Bruieres; item, de sa
meison qui tient à la Cordiere, XL d.; item, XXX d.
des estables desrieres,
de son doueire; item, III s. de la meison qui fu Sehoust, qui est de son
propre).
Lot de Guillaume Aupier puis de Colin Aupier
(1292-1298)
1292, n°164 (Meistre Guillaume Aupié
et Colin son frere. V s. de leur terre de l’Ormecun; item, meistre
Guillaume, V s. et X d. pour sa part de la
meison qui fu Hemeri Daunoi; item, XL d. pour sa partie de la meison qui fut feu Jehen Aupié);
1298, n°19 (Colin Aupié. Pour sa terre de l’Ormetun, V s.;
item V s. et X d. pour la salle sus
les atables et pour la court et pour les
apentiz et pour le vergier qui tient);
Lot de Colard Aupier (1300): 192 d.
1300, n°17 (Colart Au Pié. Pour sa
terre de l’Ourme Con, V s.; [ajout en marge: defaut] item, pour sa meson devant Saint Basille, XVI
s.)
Lot de Bethaud Daboville (1323): 217 d.
1323, n°35 (Bertaut Daboville.
Pour sa meson devant Saint Basile,
XVII s. I d.; item, pour sa vigne d’Anthioche, V s.; item, pour
sa vigne de la Crois des Bordes, XIX d. p. qui fu Bertaut [rayé:
d] Moreniau [ou Moreinau ou Moremau]).
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(6, 7)
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Deux petites échoppes face à Saint-Basile (6,5
d. et 6,5 d.) |
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Deux petites maisons se dressent aussi devant Saint-Basile,
dont au moins l’une touche à la grande maison d’Aymery d’Aunoy. Ce
sont certainement de modestes échopes, probablement l’une d’un barbier
et l’autre d’un cordier. Elles règlent toutes deux seulement 6,5 deniers
de cens.
Toutes deux sont
devant Saint-Basile, et celle de Thévenot est
appelée en 1274 la maison sous l’Orme.
L’une est tenue de 1268
à 1274 par Jean Lecordier, l’autre par Thévenot, alias Étienne
Lebarbier. Il semble qu’après cela ces deux échoppes aient
été réunies et tenues par la veuve de Thévenot
Lecordier.
La liste de 1292 mentionnent en effet deux maisons dites
à la Cordière. L’une est alors tenue par une personne
dont le nom a disparu dans un trou du parchemin, mais que d’autres données
permettent d’identifier comme Philippot Brisebare; l’autre est tenue par Aveline
fille à la Maréchalle (Aveline qu’il faut supposer bru de Jean
Lecordier, et déjà veuve).
Thévenot
paraît donc avoir eu deux enfants, un fils marié une certaine
Aveline dite Aveline fille à la Maréchalle, et une fille mariée
à Philippot Brisebare.
Après cela les
données de nos listes sont moins claires. En 1298 en effet, une
seule de ces échoppes est mentionnée, tenue par Josce Lemaréchal,
sans doute comme tuteur de Jeannot Lecordier, qu’il faut supposer petit-fils
de Jean Lecordier, et qui la tient en 1300.
Sans doute l’autre a-t-elle été absorbée
par une maison voisine. En 1323, nous ne trouvons plus mention de
l’une ni l’autre, qui sans doute relèvent alors du lot unique détenu
dans ce secteur par Berthaud Daboville pour 217 deniers de cens.
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1268,
n°156 (Jehan Le Cord[ier]. VI d. o. pro domo sua); 1271,
n°27 (Jehan Lecordier. De la meson devant St Basille,
VI d. et ob.); 1274, n°77 (Jehan le Cordier. De sa meson,
VI d. et ob.);
1268, n°147
(Tevenot Le Barbier. [VI] s. pro domo
in qua manet; et pro altera domo,
VI d. o.); 1271, n°56 (Estienne le Barbier. De sa meson, VI s.,
et de la meson devant St Basile,
VI d et ob.); 1274, n°120 (Estiene le Barbier. De la meson de
la grant rue, VI s.; d’une autre meson empres, VI s.; de la meson sous l’ourme, VI d. et ob.)
1292, n°1 ([déchiré] s. pour sa meison de
la grant rue; item, VI d. et o. pour meison à la Cordiere;
item, III d. pour la vigne de Val Gilloust); 1292, n°161 ([rayé: Jehennot] Dame Gile de Puviers.
XL d. de sa meison [rayé:
des plez]
dou coi[n]g de la rue de Bruieres;
item, de sa meison qui tient à
la Cordiere, XL d.; item, XXX d. des estables
desrieres, de son doueire; item, III s. de la meison qui fu Sehoust,
qui est de son propre); n°162 (Aveline fille à Lamareschalle.
VI d. et o. de la meison qui fu à la Cordiere); 1298,
n°75 (Joce Le Mareschal. Pour la meson de la Forge, V s.; item,
pour la meson qui fu à la Cordiere, VI d et
o.); n°73 (Joucet le Mareschal. Pour la messon qui fu Olivier le Marechal,
V s.); 1300, n°67 (Jehannot Le Cordier. Pour sa meson
devant Saint Basille, VI d. et o.)
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(7)
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Remarque
sur la Maison sous l’Orme
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Une
remarque en passant. Nous avons fait observer qu’en 1274 l’échoppe
d’Étienne Lebarbier est précisément localisée Sous l’Orme.
On notera qu’en
1488 encore est mentionné selon Frédéric Gatineau
un lieu-dit Vieil marché des Ormes Saint-Basile, qu’il identifie
avec l’actuelle Place Romanet de l’autre côté de Saint-Basile
(Étampes en lieux et places,
p. 90); mais il a peut-être tort.
En effet Fleureau nous dit que le marché
de Saint-Basile qui fut créé vers 1360 pour remplacer provisoirement
celui de Saint-Gilles se trouvait “au dessous du Château” (Antiquitez, p. 98). De plus, vers 1590 encore, Étienne
Chardon mentionne un Carrefour des Ormes Saint-Bazile
qui ne peut guère être, me semble-t-il, que le carrefour
actuel de la rue de la République et de la rue Louis-Moreau.
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(8)
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La maison Lebarbier puis Brisebarre, Grand rue (72 d.)
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Dans la Grand rue se trouve aussi une maison à 72 deniers
de cens qui est tenue de 1268 à 1274 par Thévenot alias Étienne
Lebarbier, et où il réside.
En 1292 le nom de la personne qui la tient a disparu
dans un trou du parchemin, mais elle est mentionné indirectement
ailleurs comme voisine de la maison tenue par Thomas Halle sous le nom de
maison Brisebarre.
De 1300 à 1300 elle est de fait entre les mains
de Philippot Brisebarre.
En 1323 elle est identifiée comme une maison
qui fut à Renaud Laisé, soit que ce personnage l’ait tenue des
dames de Longchamp pendnat une certaine période à situer entre
1278 et 1292, soit qu’il l’ait tenue un certain temps en sous-fief de Philippot
Brisebarre, quelque temps avant 1323.
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1268, n°147 (Tevenot
Le Barbier. [VI] s. pro domo in qua manet;
et pro altera domo, VI d. o.); 1271,
n°56 (Estienne le Barbier. De sa meson, VI s., et de la meson devant St Basile, VI d et ob.); 1274, n°120
(Estiene le Barbier. De la meson de la grant rue, VI s.; d’une
autre meson empres, VI s.; de la meson
sous l’ourme, VI d. et ob.); 1292, n°1
([déchiré] s. pour sa meison de la grant rue;
item, VI d. et o. pour meison à la Cordiere; item, III d. pour
la vigne de Val Gilloust); n°74 (Thomas Halle.
VI s. de la meison qui tient à la
meison Brisebarre en la grant rue).
1298, n°116 (helipot Brisebarre. Pour
sa messon de la grant rue, VI s.); 1300, n°131 (Phelipot Brisebarre.
Pour sa meson de grant rue, VI s.); 1323, n°118 (Item,
Phellipot Brise Barre. Pour sa meson de la grant rue, VI s.,
qui fu Regnaut Laise). |
(9)
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La Forge Bureau, Grand rue, face à saint-Basile (60
d.)
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Une forge qui se trouve Grand rue, du côté opposé
à celui de l’église Saint-Basile, avait été tenue
avant 1268 par un certain Bourreau, depuis décédé.
En 1268, date à laquelle ce bâtiment
est simplement qualifié “maison”, le cens de 60 deniers en est
réglé par Robert Badeline, dont nous savons par ailleurs
qu’il est sous-bailli d’Étampes: il doit ici intervenir comme
exécuteur d’une décision de justice, ou comme représentant
de l’autorité publique pour protéger les intérêts
de la veuve et des orphelins de Guillaume Bourreau.
Le cens est réglé par la veuve du forgeron
en 1271, puis par sa famille collectivement en 1274.
En 1292 et 1298 cette maison
n’est plus mentionnée comme forge, et elle est tenue par Pierre Lebarbier.
Elle est tenue en 1323 par Thibaud Sidoire. |
1268,
n°29 (Robert [Bad]eline. V s. pro domo qui fuit Borelli) [cf.
1274, n°137 (Mestre Pierre de la Rochele. Poie par la main Robert
Badelinne, souz ballif d’Estampes, de ses terres des Andreilles, XVII
s. I d., et XVII s. et I d. pour les arrerages) et n°138 (Durant
Rapinne. Par la main au dit Robert Badelinne, de la vigne desus la tour,
IX s. dou an, et IX s. d’antan)].
1271, n°112 (la fame feu Guillaume Bourriau.
De sa forge de la Grant Rue, V s.); 1274, n°28
(La menie feu Guillaume Bourriau. De la forge, V s.);
1292, n°6 (Pierre
le Barbier. V s. de sa meison de la grant
rue); 1298, n°118 (Pierre Leberbier. Pour sa messon de la grant rue, V s.); 1300, n°92
(La fame Pierre le Barbier. Pour sa meson
de la grant rue, V s.); 1323, n°93 (Item, Thibaud Sidoire. Pour la meson qui fu feu Pierre le Barbier en la grant
rue, V s.)
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(10)
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La Forge Lemaréchal, Grand rue (60 d.)
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Grande rue se dresse encore une maison dite de la Forge soit parce
qu’elle est attenante à la véritable forge, dont nous venons
de parler, soit plutôt parce qu’elle contient elle-même aussi
une forge.
Elle est tenue par Olivier Lemaréchal, qui
y habite, de 1268 à 1274 moyennant 60 deniers de cens.
En 1292 elle est tenue Jean
Lemaréchal I, et alors clairement identifiée comme une forge
à proprement parler; en 1298 et 1300 par Josce alias Jouscet Lemaréchal,
probablement son fils.
En 1323, elle est aux mains de Jean Lemaréchal
II.
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1268, n°102 (Olivier Le Marechau. V s. pro domo in qua
manet; item VI s. pro alia domo); 1271, n°130 (Olivier Le
Mareschal. V s. de la meson de la forge et VI s. de la meson
de la ruele); 1274, n°114 (Olivier le Mareschal. De la meson
de la grant rue, V s.);
1292, n°66 (Jehen le Mareschal. V s. de sa
forge devent Saint Basille); n°162 (Aveline fille à Lamareschalle.
VI d. et o. de la meison qui fu à la Cordiere); 1298, n°73
(Joucet le Mareschal. Pour la messon qui fu Olivier le Marechal,
V s.); 1300, n°75 (Joce Le Mareschal. Pour la meson
de la Forge, V s.; item, pour la meson qui fu à la Cordiere,
VI d et o.); 1323, n°67 (Item, Jehan le Mareschal. Pour sa meson
de la grant rue, V s.)
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(11)
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La maison Lethiais Grand rue à côté
de Saint-Basile (84 d.)
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Dans la même Grand rue, mais de l’autre côté, à
côté de l’église Saint-Basile, se dresse une grande maison
qui règle 84 deniers de cens.
De 1268 à 1274 elle est tenue par Aymon Lethiais,
alias Lallemand (thiais signifiant allemand en vieux français).
En 1292 elle a été divisée en
deux lots à 42 deniers de cens tenus respectivement par Jeannot le
Thiais et Gérin Sidoire qui sont probablement l’un le fils d’Aymon
et l’autre son gendre.
En 1298, seul le lot de Guérin est mentionné,
et nous ne savons pas ce qu’est devenu celui de Jeannot mentionné
alors comme tenant une autre maison, rue de Brières, pour 60 deniers.
Quoi qu’il en soit, en 1300, l’ensemble de la maison est à nouveau
réuni et tenu par la veuve de Guérin Sidoire, qui règle
84 deniers de cens.
En 1323 cette maison, toujours indivise, est tenue
par Guillaume Fleuri.
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1268,
n°9 (Hemon Lalemant, VII s. pro domo sua juxta sanctum Basilium;
item II s. pro alia domo); 1271, n°140 (Hémon Le Tiais.
De la meson de la Grant Rue, VII s.; pour la meson à
Labele, XXV d.); 1274, n°134 (Hemon le Tiais. De la grant meson,
VII s.; de la meson à Labele, XXV d.)
1292, n°13 (Guerin Sidoire.
III s. et VI d. de sa meison de la grant rue; item,
XVII d. et o. de sa vigne d’Antioiche); n°163 (Jehannot le Tiais.
III s. et VI d. de sa meison de la grant rue); 1298,
n°47 (Guerin Sidouere. De sa messon de la grant rue, III
s. et demi); 1300, n°88 (La fame feu Guerin Sidoire. Pour sa meson de
la grant rue, VII s.); 1323, n°64 (Item, Guillaume Fleuri. Pour sa
[rayé: vig] meson de la grant rue, VII s.)
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(12)
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La maison Nicet Grand rue (60 d.)
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Grand rue se dresse aussi la maison Nicet, qui règle 60 deniers
de cens.
De 1268 à 1292 elle est tenue
des dames de Longchamp par Pierre Lesaulnier, puis en 1298 par les enfants
de madame Coline, qui est probablement sa veuve, puis en 1300 Jean Troussechien,
qui est probablement son gendre.
Quant au Nicet qui lui donne son nom, de deux choses
l’une, ou bien c’est un ancien tenancier de cette maison, ou bien celui
qui en 1268 l’habite et la tient alors en sous-fief de Pierre Lesaulnier.
Quoi qu’il en soit, son nom restera attaché à cette maison
au moins jusqu’en 1323.
A cette dernière date nous la trouvons tenue
par Jean Archier.
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1268,
n°5 (Petrus Le Saunier, V s. pro domo Nicet); 1271, n°9 (Pierre Le Saunier.
De la meson Hemon le Tiais, V s.);
1274, n°24 (Mestre Pierre le Saunier. Pour la meson que Hemon Le Tiais tient, V s.).;
1292, n°122 (Meistre Perre le Saunier. VII s. et IIII d. de la granche;
item V s. de la meison de la grant rue;
item, XXVI d. dou vergier; item XVII s. et I d. de sa terre de
Landreilles); 1298, n°75 (Les anfans dame Coline. Pour la messon feu Nicet,
V s.; item, pour le jardin, XXVI d; item, pour la granche
de sus la Tourt qui fu mestre Pierre Lesaunier, VII s IIII d.; item,
pour la terre qui fu de Saint Laidre, XVII s. et
I d.; item, pour la granche de Chatenay, XXVI d.); 1300, n°69 (Jehen
Troussechien. Pour
la meson feu Nicet, V s.; item, pour le
jardin derries, XXVI d.; item, pour la granche desus la Tour et pour les
apartenances, VII s. IIII d.; item, pour la terre qui fu de de [sic]
Saint Ladre, XVII s. I d.; item, pour la terre de Chastenai, XXVI d.; item,
pour III arpens de vigne devant Guinette [rayé: XII d.] et pour II
arpens de terre devant la granche aus enfans de Bouville, XII d.); 1323,
n°22 (Item, Jehan Herchier. Pour la granche desus la Tor et pour les
arpentenences (sic), VII s. IIII d.; item, pour un
arpent de vigne desus la Tor qui furent mestre Girart de Mont Agu, XV s.,
pour cause d’un crois de cens; item, pour la meson qui fu Nicet en la grant rue, V s.;
item, pour le jardin de celle meson, XXVI
d.; et doit encore pour la terre qui fu Saint Ladre, XVII s. I d.) |
(13)
|
Maisonnette dans un jardin derrière la maison Nicet (26
d.)
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En 1268 et 1271 nous est signalée une maison donnant sur la
rue de Brières à 25,5 deniers.
Elle est alors tenue par Aymelin ou Aymeline de Boulon
(incertitude due à un trou du parchemin), puis à Belon de
Boulon (il s’agit de la moderne Bullion).
Ce lot n’est plus mentionné en temps que tel
dans la suite. En revanche nous voyons alors apparaître dès
1274 un lot qui règle tantôt 25 et tantôt 26 deniers de
cens: c’est un verger ou jardin localisé derrière la maison
Nicet, et qui lui paraît définitivement
annexé au moins de 1292 à 1323.
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1268, n°27 (Ameli[trou du parchemin]oolon.
XXV d. o. pro domo sua); 1271,
n°106 (Belon de Boelon. De la meson
de la ruele, II s. et III ob.); 1274, n°132 (Jehan de Latour.
De la terre du Val Giront, II s. sans le pressouer et XXV d. du vergier); 1292, n°122 (Meistre Perre le
Saunier. VII s. et IIII d. de la granche; item V s. de la meison de la
grant rue; item, XXVI d. dou vergier;
item XVII s. et I d. de sa terre de Landreilles); 1298, n°75 (Les
anfans dame Coline. Pour la messon feu Nicet, V s.; item, pour le jardin, XXVI d; item, pour la granche
de sus la Tourt qui fu mestre Pierre Lesaunier, VII s IIII d.; item,
pour la terre qui fu de Saint Laidre, XVII s. et I d.; item, pour la
granche de Chatenay, XXVI d.); 1300, n°69 (Jehen Troussechien. Pour
la meson feu Nicet, V s.; item, pour le jardin derries, XXVI d.;
item, pour la granche desus la Tour et pour les apartenances, VII s. IIII
d.; item, pour la terre qui fu de de [sic] Saint Ladre, XVII s. I d.; item,
pour la terre de Chastenai, XXVI d.; item, pour III arpens de vigne devant
Guinette [rayé: XII d.] et pour II arpens de terre devant la granche
aus enfans de Bouville, XII d.); 1323, n°22 (Item, Jehan Herchier.
Pour la granche desus la Tor et pour les arpentenences (sic), VII s. IIII
d.; item, pour un arpent de vigne desus la Tor qui furent mestre Girart de
Mont Agu, XV s., pour cause d’un crois de cens; item, pour la meson qui fu
Nicet en la grant rue, V s.; item, pour le
jardin de celle meson, XXVI d.; et doit encore pour la terre qui fu
Saint Ladre, XVII s. I d.)
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(14)
|
Une maison entre Grand rue et rue de Brières (72 d.) |
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Près de la maison Lebarbier se dresse une maison qui
touche aussi à la rue de Brières, où elle est parfois
localisée.
Elle est tenue de 1268 à 1271 par Olivier
Lemaréchal, qui n’y réside pas (il réside en fait
dans une autre maison de la Grand rue, dite de la Forge, à ne pas
confondre avec la Forge elle-même).
En 1274 il s’en est défait au
bénéfice de Thévenot Lebarbier, qui habite une maison
qui en est proche mais qui donne elle sur la Grand rue. Dès lors
cette maison est localisée elle-même plutôt Grand rue,
quoi qu’on précise encore en 1298 qu’elle touche aussi à la
Ruelle, c’est-à-dire à la rue de Brières.
En 1292 elle est tenue par Thomas Halle.
En 1298 et 1300 elle est tenue par Jeannin Darchepeau.
En 1323 elle est tenue par Henri Lemercier.
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1268,
n°102 (Olivier Le Marechau. V s. pro domo in qua manet; item VI s. pro alia
domo); 1271, n°130 (Olivier Le Mareschal. V s. de la
meson de la forge et VI s. de la meson de
la ruele); 1274, n°114 (Olivier le Mareschal. De la meson de
la grant rue, V s.)
1268, n°147
(Tevenot Le Barbier. [VI] s. pro domo
in qua manet; et pro altera
domo, VI d. o.); 1271, n°56 (Estienne le Barbier. De sa meson, VI
s., et de la meson devant St Basile, VI d
et ob.); 1274, n°120 (Estiene le Barbier. De la meson de la grant
rue, VI s.; d’une autre meson empres,
VI s.; de la
meson sous l’ourme, VI d. et ob.; 1292, n°6 (Pierre le Barbier. V
s. de sa meison de la grant rue);
1298, n°118 (Pierre Leberbier. Pour
sa messon de la grant rue, V s.); 1300, n°92 (La fame Pierre le
Barbier. Pour sa meson de la
grant rue, V s.)
1292, n°74 (Thomas Halle. VI s. de la meison qui tient à la meison Brisebarre
en la grant rue); 1298, n°74 (Johannin [rayé: Da]
de Archepel. Pour sa messon de la grant
rue tenant à la ruelle, VI s.; item, de sa terre d’Apinant,
XXXI d. et ob.); 1300, n°81 (Jehennin de Archepel. Pour sa meson de la grant rue, VI s.; item, pour
demi-arpent de terre en Montespinant, XXXI d. o.)
1323, n°89 (Item, Henri le Mercier.
Pour sa meson de la grant
rue, VI s.)
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B.
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Rue de Brières
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(15)
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La maison Avice puis Dom Robert, rue de Brières (24 d.)
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Une maison est tenue rue de Brières par Belon et son probable
frère Raoul Avice de 1268 à 1274 moyennant
24 deniers de cens, ce cens étant payé par Belon en
1268 et 1274, et par Raoul en 1271.
En 1292, elle est tenue par
Robin Langlois.
En 1298, elle l’est provisoirement par Colin le Plâtrier,
et s’appelle maison Dom Robert, en souvenir
du tenancier précédent.
Colin s’en défait avant
1300 on ne sait pas au bénéfice de qui.
En 1323 nous voyons que Philippot Lepicard
tient une maison à 30 deniers dans cette rue. Est-ce la nôtre?
|
1268,
n°129 (Belon Avice, II s. pro domo sua); 1271, n°24 (Raoul
Avice. De la meson de la rue de Bruieres, II s.); 1274, n°122
(Belon Avice. De la maison de la rue de Bruieres, II s.); 1292,
n°10 (Robin Langlais. II s. de sa meison de la rue de Bruieres);
1298, n°13 (Colin le Macon. De sa messon de la rue de Brueres, III
s.; item IIs. pour la messon dan Robert); 1300, n°15 (Colin
le Platrier. Pour sa meson de la rue de Bruieres, III s.)
Cf. 1323, n°16 (Item, Phellipot
le Picart. Pour sa meson en la rue de Bruieres, II s. VI d.) |
(16)
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La maison Guillaume Lemaréchal de la rue de Brières
(28 d.)
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Dans ladite rue de Brières se dresse une maison qui doit précisément
28 deniers de cens, au moins de 1271 à 1300.
Par qui était-elle tenue en 1268? La chose
est incertaine. Nous voyons alors un certain Simon du Roussay seul à
régler un cens de ce montant, pour un bien dont la nature n’est malheureusement
pas précisée. Mais, par ailleurs, nous voyons aussi un certain
Thévenot Dauvers régler un cens de 22 deniers pour une maison
non localisée dont nous n’entendons plus parler ensuite.
Quoi qu’il en soit cette maison est assurément
tenue de 1271 à 1292 par Guillaume Lemaréchal, puis par sa
veuve en 1298.
En 1300 elle l’est par Aimbert de Mantes.
En 1323, elle est tenue par les enfants du défunt
Lucas du Temple. |
1268, n°119 (Simon de Roucais. XXVIII d.);
n°152 (Tevenot de Auvers. XXII d. pro domo sua); 1271, n°133 (Guillaume Le Mareschal. XXVIII
d. de la meson de la rue de Bruieres);
1274, n°112 (Guillaume le Mareschal. De la meson
de la [rayé: grant] rue [ajouté
en interligne:] de Bruieres, XXVIII d.);
1292, n°12 (Guillaume le Marechal. XXVIII d. de sa meison de la
grant rue; item VI s. de son vergier de
la rue de Bruieres); 1298, n°98 (La fame
feu Guillaume Lemareschal. Pour
sa messon de la rue de Brueres, [rayé: II s.] XXVIII d; item
pour le vergier
de la rue de Brueres, VI s.); 1300, n°3 (Ainbert de Mante.
Pour la meson de la rue de
Bruieres, XXVIII d.); n°74 (Jehen de Chatillon.
Pour le vergier de la rue de Bruieres,
VI s.); 1323, n°158 (Item, pour les anfans feu Lucas du Temple.
Pour leur meson de la rue de Bruieres, XXVIII d.)
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(17, 18)
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Deux maisons à 36 deniers de cens rue de Brières
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Rue de Brières se dressent aussi clairement de 1268 à
1323 deux maisons qui payent chacune 36 deniers de cens, mais notre documentation
ne nous permet de les distinguer tout du long l’une de l’autre.
De 1268 à 1274, l’une est tenue par Jean le
Haier, et l’autre par Jean de Saint-Laurent.
On peut se demander si ce dernier n’est pas apparenté
au futur curé de Saint-Basile, monseigneur Jean de Laurent, qui résidera
pour sa part à la génération suivante, en 1292 et 1298,
dans une maison située devant l’église.
De 1292 à 1300, l’une de ces maisons, sans
qu’on puisse savoir laquelle, est tenue par Colin
le Plâtrier (dit le Maçon en 1298).
En 1292, l’autre est tenue par madame Gille de Puviers;
elle ne lui appartient pas de par son douaire, mais en propre, et nous apprenons
alors que l’un de ses anciens tenanciers, ou habitants, s’appelait Sehoust.
En 1323 nous retrouvons bien deux maison payant 36
deniers rue de Brières. L’une est tenue par Pierrot Clément.
L’autre est aux mains de Charles d’Évreux, deuxième comte
d’Étampes, qui tient aussi dans cette rue les deux maisons probablement
adjacentes de Colin Lerecouvreur dont nous allons parler ensuite. Nous apprenons
incidemment que cette maison à 36 deniers a été tenue
antérieurement par un certain Lacaille, ou Bataille.
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1268, n°130 (Johannes Le Haier. III s. pro domo sua);
1271, n°29 (Jehan Le Haier. De la meson de la rue de Bruieres,
III s.); 1274, n°142 (Jehan le Heer. De la meson de la rue
de Bruieres, III s.).
1268, n°151 (Jehan de seint
Loranz. III s. pro domo); 1271, n°22 (Jehan de St-Lorens.
De la meson de la rue de Bruieres, III s.); 1274, n°15 (Jehan
de Saint-Lorenz. De sa meson de la rue de Bruieres, III s.).
1292, n°161 ([rayé: Jehennot] Dame Gile
de Puviers. XL d. de sa meison [rayé: des
plez] dou coi[n]g de la rue de Bruieres; item,
de sa meison qui tient à la Cordiere, XL d.; item, XXX d. des estables
desrieres, de son doueire; item, III s. de la meison qui fu Sehoust, qui
est de son propre).
1292, n°8 (Colin le Platrier.
III [rayé: d.] s. de sa maison de la rue de Bruieres);
1298, n°13 (Colin le Macon. De sa messon de la rue
de Brueres, III s.; item IIs. pour la messon dan Robert); 1300, n°15
(Colin le Platrier. Pour sa meson de la rue de Bruieres,
III s.)
1323, n°155 (Item, Perrot Climent. Pour
sa maison de la rue de Bruieres, III s.; item, pour I arpent de vigne
au Tertre de Bruieres, XIIII d. ob.); n°167 (Item, monseigneur le Conte.
Pour la meson qui fu Lacaille [ou: Bataille]
en la rue de Bruieres, III s.; item, pour la meson qui
fu feu Colin le Couvreur de la rue de Bruieres, X s.)
|
(19, 20, 21) |
Trois maisons à 60 deniers de cens rue de Brières
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Il semble qu’il ait existé aussi trois maison à 60 deniers
de cens rue de Brières, dont deux au moins qui se touchaient et qui
furent réunies en un seul lot entre 1274 et 1292. Certains détails
cependant nous échappent.
L’une de ces maisons est tenue de 1268 à 1274 par Jean, alias
Jeannot Levitu (ou peut-être Lenitu).
La deuxième
est tenue par Simon Fouré en 1268 et 1271.
C’est sans doute celle qui est tenue par
Gautier Letuilier pour le même cens en 1274.
Cela n’est pas cependant certain car nous voyons
en 1292 qu’il existe trois lots à 60 deniers dans cette rue; or,
en 1268 et 1271 est bien mentionnée une autre maison payant un cens
de ce montant, mais qui n’est malheureusement pas localisée: c’est
celle que tiennent Girard Degrange en 1268 puis sa veuve Anseline en 1271.
De 1292 à 1306,
deux de ces maisons ont été réunies et sont tenues
Colin le Recouvreur, qui est visiblement le fils de Gautier Letulier, vu
qu’il est lui-même appelé en 1298 Colin Letuilier.
En 1323 cet ensemble de deux maisons est passé
entre les main de Charles d’Évreux, deuxième comte d’Étampes
(avec une troisième à 36 deniers, dont nous avons parlé
plus haut).
Elles sont probablement attenantes, vu qu’elles
sont considérées comme un lot indivis à 120 deniers
et vu surtout qu’en 1292 et 1323 il n’est fait mention que d’une maison
pour ce cens, tandis qu’en 1298 et 1300 on nous parle de maisons au pluriel.
En 1306 le cens est
de 126 deniers mais on nous précise par ailleurs que Colin règle
par ailleurs 6 deniers de cens pour des “mazières”,
c’est-à-dire d’humbles bâtisses, voire des ruines. Au reste en 1323 le cens en sera bien toujours de 120 deniers.
Quant à la troisième de ces maisons
à 60 deniers rue de Brières, elle est
tenue en 1292 par Pierre de Vierzon, en 1298 par Jeannot Lallemand, et
en 1300 par les enfants de Belon veuve de Jean Riant.
Jeannot Lallemand est certainement un gendre de
Jean Riant, car il tient bien apparemment en 1298 la même vigne
d’Antioche à 24 deniers que ce dernier tenait en 1292.
C’est donc entre 1292 et 1298 que Jean Riant a succédé
à Pierre de Vierzon comme tenancier de cette maison, et peu avant
de décéder lui-même.
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1268, n°28 (Johannes [trou du parchemin] V s. pro domo sua);
1271, n°98 (Jehannot Levitu. De la meson de la rue de Bures
[Lisez: Bruieres], V s.); 1274, n°107 (Jehannot le Nitu. De
la maison de la rue de Bruieres, V s.)
1268, n°100 ([trou
du parchemin]imon Fourre. V. s. pro domo sua); 1271, n°9
(Symon Fourre. De la meson de la rue de Bruieres, V. s.); 1274,
n°130 (Gautier le Tuilier. De sa meson de la rue de Bruieres,
V s.)
1268, n°159 (Girart de Granche. V s. [pro
dom]o sua; item pro vineis, V s.); 1271, n°12 (Acelinne la fame feu
Girart. De sa meson, V s.; de la terre de Vaumynois, VI
d.)
1292, n°9 (Colin le Recouvreur. X s. de
sa meison de la rue de Bruieres); 1298, n°17 (Colin Letilier.
Pour sa messon de la rue de Brueres, X s.); 1300,
n°11 (Colin le Recouvreur. Pour ses mesons de la rue de Bruieres,
X s.); 1306, n°29 (Colin le Recouvreur. X s. VI d. pour ses mesons
de la rue de Bruieres; [rayé: item] item VI d. des mesieres);
1323, n°167 (Item, monseigneur le Conte. Pour la meson qui fu Lacaille
[ou: Bataille] en la rue de Bruieres, III s.; item, pour la meson
qui fu feu Colin le Couvreur de la rue de Bruieres, X s.)
1292, n°64 (Jehan Riant. II s. de sa
vigne d’Antioiche); n°125 (Perre de Vierson. V s. de sa meison
de la rue de Bruieres); 1298, n°68 (Jehennot Lalemant.
Pour sa messon de la rue de Brueres, V s.; item pour
sa vingne d’Antioche, II s.); 1300, n°87 (Les enfans de feu Belon
La Riande. Pour la meson de la rue de Bruieres, V
s.; item, pour I arpent de vigne en Anthioche, II s.).
1268, n°9 (Hemon Lalemant, VII s.
pro domo sua juxta sanctum Basilium; item II s. pro alia domo);
1271, n°140 (Hémon Le Tiais. De la meson de la Grant
Rue, VII s.; pour la meson à Labele, XXV
d.); 1274, n°134 (Hemon le Tiais. De la grant meson, VII s.; de
la meson à Labele, XXV d.) [cf. 1274, n°74 (Denise Labele.
De la terre de Mont Espinant, XXXIII d.)].
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(22)
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Une
maison rue de Brières dans un verger? (62 d. puis 72 d.)
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Curieusement,
c’est seulement à partir de 1292 qu’est signalé un grand verger
devant 72 deniers de cens et situé rue de Brières.
En 1323 on nous
précise qu’il est en fait en-dessous de la Tour, ce qui semble signifier qu’il se trouve en-dehors de l’agglomération
proprement dite.
Il faut donc sans doute l’identifier mutatis
mutandis avec un lot qui était localisé à la génération
précédente au-dessus des Fossés, et qualifié
tantôt comme vigne et tantôt comme maison, le tout pour 62 deniers
de cens.
Ce lot tantôt vigne et tantôt maison,
si c'est de lui qu'il s'agit, est tenu en 1268 par la veuve d’un certain
Richard Sergent, puis de 1271 à 1274 par Robert Haudry.
En 1292 il est
tenu en temps que verger par Guillaume Lemaréchal, puis par sa veuve
en 1298.
De 1300 à 1323 au moins il est tenu par Jean
de Châtillon. |
1268, n°22
(Relicta Richardi Servientis. V s. II d.); n°99 (Robert Haudri.
VIII d. de Valminais); n°131 (Robert Haudri. XXX d. pro domo
ante Sanctum Basilium); 1271, n°131 (Robert Haudri. V s. II d.
[mot gratté et barré, illisible] de sa vingne desus
la fosez [sic], et de la vingne de Valmenais, VI d.; de ce si
doit III d.); 1274, n°109 (Robert Haudrui. De la meson desus
les Fossez, V s. II d.).
1292, n°12
(Guillaume le Marechal. XXVIII d. de sa meison de la grant rue; item VI
s. de son vergier de la rue de Bruieres);
1298, n°98 (La fame feu Guillaume Lemareschal.
Pour sa messon de la rue de Brueres,
[rayé: II s.] XXVIII d; item pour le vergier de la rue de Brueres, VI
s.); 1300, n°3 (Ainbert de Mante. Pour
la meson de la rue de Bruieres, XXVIII d.); n°74 (Jehen
de Chatillon. Pour le vergier
de la rue de Bruieres, VI s.); 1323, n°87 (Item, Jehan
de Chastellion. Pour son jardin au dessous de la Tour, VI s.) |
(23)
|
La maison à Labelle, non localisée (25
d)
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De 1268 à 1274, Aymon Lethiais,
alias Lallemand tient entre autres une maison non
localisée qualifiée Maison à Labelle, moyennant
25 deniers de cens (mais seulement 24 deniers en 1268).
Son nom lui vient sans doute de celui à qui
Aymon la donne en arrière-fief. Nous voyons en effet en 1274 que
l’un des tenanciers des dames de Longchamp s’appelle bien Denis Labelle
et tient une terre au lieu-dit Montépinant pour 33 deniers de cens:
c’est sans doute de lui qu’il s’agit.
Nous ne savons pas ce que devient ensuite cette maison,
qui n’est peut-être même pas située dans l’agglomération
proprement dite, et qui est peut-être ensuite mentionnée comme
une simple pièce de terre.
|
1268,
n°9 (Hemon Lalemant, VII s. pro domo sua juxta sanctum Basilium;
item II s. pro alia domo); 1271, n°140 (Hémon Le
Tiais. De la meson de la Grant Rue, VII s.; pour la
meson à Labele, XXV d.); 1274, n°134 (Hemon le Tiais.
De la grant meson, VII s.; de la meson à Labele, XXV d.)
[cf. 1274, n°74 (Denise Labele. De la terre de Mont Espinant, XXXIII
d.)].
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C.
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Trois
granges au-dessus de la Tour
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Au milieu des vignes se dressent trois
granges, dont deux sont précisément localisées
au lieu-dit Au-dessus de la Tour. Vu le cens important qu’elle paient,
supérieur à celui de la plupart des maisons du centre-ville,
on peut légitmement se demander s’il ne s’agit pas des noyaux
des deux grandes fermes qu’on appellera plus tard, au moins au XVIIe
siècle, la Grande et la Petite Guinette, dont seule la deuxième
subsiste aujourd’hui, en un lieu qui récemment a été
rebaptisé, assez sottement, les Hauts Forestiers. Ci-contre,
deux croquis de ces fermes au XVIIe siècle, découverts
cette année.
© Corpus Étampois
|
© Corpus Étampois
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(24)
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Une grange dite d’Arnoux, du
nom d’un ancien tenancier, et située au lieu-dit Au-dessus
de la Tour est tenue avec une vigne par Jacques, alias Jacquelin
Lemoine de 1268 à 1274, moyennant un cens qui varie. Il n’est
que de 40 deniers en 1268. En 1271 il est d’abord porté 56 deniers,
mais l’item est ensuite repris, comme dans le cas de Guillaume Lesaulnier
et il est porté ensuite 76 deniers de cens (quoique
dans ce cas-ci le notaire a oublié de raturer la première
mention). En 1274, il est bien de 76 deniers.
Il faut sans doute l’identifier à la grange
qui est tenue en 1292 et 1298 avec ses dépendances pour 72 deniers
de cens par Marguerite Daboville. En 1300 ce sont les enfants de Gille
de Bouville qui tiennent un lot où l’on distingue d’une part
la grange elle-même avec la terre derrière elle pour 56
deniers (comme dans le premier calcul de 1271), et d’autre part une
terre à 28 deniers de cens, ce qui fait maintenant un total de
84 deniers.
Cette grange aux enfants de
Bouville est aussi citée en 1300 comme voisine d’une terre
à 12 deniers tenue par Jean Troussechien.
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1268, n°18 (Jaquelinus dictus Monachus. XL d. pro granchia et pertinenciis);
1271, n°74 (Jaquelin Lemoinne. De sa vingne et de sa granche, IIII
s. et VIII d. [il est manifeste que le notaire
a oublié de rayer cette première mention comme il l’a fait
dans le cas de Guillaume Lesaulnier la même année]);
n°162 (Jaque Le Moinne. De la vingne de lès la granche feu
Ernoul et d’icelle granche, VI s. et IIII d. pour cens, pour presouer
et pour tout); 1274, n°26 (Jaque Lemoinne. De la granche sus
la tour, VI s. IIII d.)
1292, n°78 (Marguerite Daboville. VI
s. de sa granche desus la Tor et des apartenances); 1298, n°106
(Marguerite Daboville. Pour sa granche de sus la Tour et pour les apartenances,
VI s.); 1300, n°84 (Les enfans feu Gille de Bouville. Pour II arpens
de vigne en Anthioche, X s.; item pour la terre desus la Tour, XXVIII d.;
item, de la grange desus la Tour et de la terre par derriers, IIII s. et
VIII d.) [cf. 1300, n°69 (Jehen Troussechien. Pour la meson feu Nicet,
V s.; item, pour le jardin derries, XVI d.; item, pour la
granche desus la Tour et pour les apartenances, VII s. IIII d.; item,
pour la terre qui fu de de [sic] Saint Ladre, XVII s. I d.; item, pour la
terre de Chastenai, XXVI d.; item, pour III arpens de vigne devant Guinette
[rayé: XII d.] et pour II arpens de terre devant la granche aus enfans
de Bouville, XII d.)]
Cf. 1323, n°147 (Item, receu de Jehan Herchier,
des ventes de la granche desus la Tor et des appartenaces que il acheta
de Jehan de Courbeil, VII lb. XII d. parisis).
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(25)
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Une grange également
entourée d’une vigne, située au même lieu-dit
Au-dessus de la Tour, est tenue par Guillemin Lesaulnier en 1268
et 1271 puis par Pierre Lesaulnier en 1274 (dont nous avons déjà
vu qu’il tenait aussi une maison sous-louée à Aymon
Lethiais). Comme dans le cas précédent le cens varie.
Il est de 60 deniers seulement en 1268, plus 4 deniers de garde. En
1271 il est d’abord porté que le cens est de 64 deniers, mais
l’item est raturé et il est porté ensuite 88 deniers de
cens. En 1274 Pierre Lesaulnier paie à nouveau pour le même
bien ce nouveau cens de 88 deniers. Il est possible que ces riches bourgeois
aient, lors de la vente de la censive aux religieuses de Longchamp, tout
d’abord trompé ces
dernières sur le montant du cens qu’ils devaient verser, et que ce montant ait été
ensuite corrigé.
En 1292 elle est toujours tenue par Pierre Lesaulnier
pour 88 deniers de cens, mais en 1298 par les enfants de dame Coline,
sans doute sa veuve, et en 1300 par son probable gendre Jean Troussechien.
En 1323 elle est tenue par Jean Archier. A la même
date nous est mentionné l’achat par Jean Archier à Jean de
Corbeil d’une grange avec ses appartenances pour la somme de 7 livres 12 deniers
parisis, qui font c’est-à-dire 1692 deniers.
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1268, n°4 (Guillelmus Le Saunier. V s. et IIII d. de garde); 1271,
n°45 ([item rayé] Guillaume Le Saunier. De la granche
des vingnes derrieres, V s. et IIII d. de garde); n°161 (Guillemin
Le Saunier. De la granche et des vingnes derrieres, VII s.
et IIII d. pour presouer et pour cens); cf. 1274, n°24 et n°41
(Mestre Pierre le Saunier. De la grange sur la tour et des vignes
derrieres, VII s. IIII d.).
1292, n°122 (Meistre Perre le Saunier.
VII s. et IIII d. de la granche; item V s. de la meison de la
grant rue; item, XXVI d. dou vergier; item XVII s. et I d. de sa terre
de Landreilles); 1298, n°75 (Les anfans dame Coline. Pour la messon
feu Nicet, V s.; item, pour le jardin, XXVI d; item, pour la granche
de sus la Tourt qui fu mestre Pierre Lesaunier, VII s IIII d.; item,
pour la terre qui fu de Saint Laidre, XVII s. et I d.; item, pour la granche
de Chatenay, XXVI d.); 1300, n°69 (Jehen Troussechien. Pour la meson
feu Nicet, V s.; item, pour le jardin derries, XVI d.; item,
pour la granche desus la Tour et pour les apartenances, VII s.
IIII d.; item, pour la terre qui fu de de [sic] Saint Ladre, XVII s. I d.;
item, pour la terre de Chastenai, XXVI d.; item, pour III arpens de vigne
devant Guinette [rayé: XII d.] et pour II arpens de terre devant
la granche aus enfans de Bouville, XII d.); 1323, n°22 (Item, Jehan
Herchier. Pour la granche desus la Tor et pour les arpentenences
[sic], VII s. IIII d.; item, pour un arpent de vigne desus la Tor qui
furent mestre Girart de Mont Agu, XV s., pour cause d’un crois de cens;
item, pour la meson qui fu Nicet en la grant rue, V s.; item, pour le jardin
de celle meson, XXVI d.; et doit encore pour la terre qui fu Saint Ladre,
XVII s. I d.).
Cf. 1323, n°147 (Item, receu de Jehan Herchier,
des ventes de la granche desus la Tor et des appartenaces que il acheta
de Jehan de Courbeil, VII lb. XII d. parisis).
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(26)
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Enfin une autre grange au-milieu
des vignes, non localisée, sauf en 1292 où on nous dit
qu’elle est aussi au-dessus de la Tour, est tenue pour 26 deniers
de cens par le chevalier Anseau de Châtenay en 1268, puis par
sa probable veuve madame Gille de Châtenay de 1271 à
1274, moyennant 26 deniers de cens.
En 1292 et 1298, nous la retrouvons
tenue par les enfants de madame Coline, appelée en 1298 Grange de Châtenay; puis, en 1300, par l’un
sans doute de ses gendres, Jean Troussechien: ce bien est alors qualifié,
curieusement de terre de Châtenay, soit que la grange ait depuis
brûlé, ou que sa valeur soit moindre que celle de la vigne
qui l’entoure.
En 1323 nous entendons parler d’une simple masure
au-dessus de la Tour, tenue à fief par Michel Manessier, qui est
peut-être un reste de cette ancienne grange.
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1278, n°2 (Ansellus de Chastenoi miles. XXVI d. pro granchia
et vinea); cf. 1271, n°150 (Madame Gille de Chatenay. XXVI
d. de sa granche et de sa vingne); 1274, n°90
(La dame de Chatenoi. Pour la granche et pour la vingne, XXVI
d. sans pressouer).
1292, n°62 (Dame Choline. [rayé:
XII d. de sa vigne de Guinate] XXVI d. pour sa granche desus la Tor);
1298, n°75 (Les anfans dame Coline. Pour la messon feu Nicet, V
s.; item, pour le jardin, XXVI d; item, pour la granche de sus la Tourt
qui fu mestre Pierre Lesaunier, VII s IIII d.; item, pour la terre qui
fu de Saint Laidre, XVII s. et I d.; item, pour la granche
de Chatenay, XXVI d.); 1300, n°69 (Jehen Troussechien. Pour la
meson feu Nicet, V s.; item, pour le jardin derries, XVI d.; item, pour
la granche desus la Tour et pour les apartenances, VII s. IIII d.; item,
pour la terre qui fu de de [sic] Saint Ladre, XVII s. I d.; item, pour
la terre de Chastenai, XXVI d.; item, pour III arpens de vigne devant
Guinette [rayé: XII d.] et pour II arpens de terre devant la granche
aus enfans de Bouville, XII d.)
Cf. 1323, n°141 (Item, Michel Manessier.
Pour demi arpent de terre en Mont Espinant, II s. VI d.; item, pour sa
plente qui fu Bertaut Cheron, II s.; item, pour la masure desus la Tor,
VI d.)
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Explicit feliciter. Deo gratias.
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