CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin de la Pirouette
compilation
     
Le moulin de la Pirouette sur le plan du cadastre de 1827
Le moulin de la Pirouette sur le plan du cadastre de 1827

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin de la Pirouette, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Le moulin de la Piroeutte sur un plan conservé aux Archives municipales (vers 1840?)
Le moulin de la Pirouette sur un plan conservé aux Archives municipales (vers 1840?)

Le moulin de la Piroeutte sur un plan conservé aux Archives municipales (vers 1840?)
Même plan

Le moulin de la Piroeutte sur un plan conservé aux Archives municipales (vers 1840?)
Même plan

REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
      
— Des données tirées des registres paroissiaux qui permettent de rendre à chaque moulin ses meuniers et garçons meuniers.
      — Tout autre renseignement ou document sur le moulin de la Pirouette, alias Gresland.
      — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin, notamment aux Archives départementales de l’Essonne et des Yvelines, et aux Archives nationales.
      — Tout souvenir personnel sur l’histoire du moulin et sur la création de la résidence qui lui a succédé.
 
Mariage d'un compagnon papetier du moulin de la Pirouette en 1669 (cliché Jean-Marc Warembourg)
Mariage à Saint-Martin d’Étampes le 17 juin 1669 d’Adam Gervais, employé de Cancien Olivier
compagnon papetier du moulin de la Pirouette (cliché Jean-Marc Warembourg)

Le meunier Courtois vend une maison en 1879
Abeille d’Étampes du 4 janvier 1879

Mise en location du moulin de la Pirouette (février 1906)
Abeille d’Étampes du 3 février 1906



Réclame Sirdey (1925)
Réclame dans l’Annuaire d’Étampes de 1925

Incendie de 1928 (Abeille d'Etampes)
 
Photo Jolivet.
Ce qu’il restait du bâtiment à 11 heures du matin.
(Ces photographies prises par notre correspondant ont été gravées, dans l’après-midi, par le « Service-Rapid » de la Maison Laureys, à Paris).
L’incendie du jeudi 15 novembre 1928 (Abeille d’Étampes du 17 novembre 1928)

Incendie de 1928 (Abeille d'Etampes)
Photo Jolivet.
Nos pompiers pénètrent dans la maison en feu.
L’incendie du jeudi 15 novembre 1928 (Abeille du 17 novembre)

Vente du moulin en 1942 (Abeille d'Etampes)
Abeille d’Étampes (scan de Claude Bosc & Clément Wingler)

Le moulin vue de la Pirouette vu de la cour du moulin Braban le 19 décembre 2010 (cliché B. G.)
L’ancien moulin de Pirouette, vu de la cour du moulin Braban (clichés Bernard Gineste, 19 décembre 2010).

La résidence du moulin de la Pirouette le 19 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
L’actuelle résidence du moulin de la Pirouette, construite en partie sur le site de l’ancien moulin.

La résidence du moulin de la Pirouette le 19 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

La résidence moulin de la Pirouette le 19 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le lavoir moulin de la Pirouette le 19 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Le lavoir du moulin

Le lavoir du moulin de la Pirouette le 19 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin de la Pirouette
Renseignements disponibles

     On note en vert et avec trois astérisques (***) les mentions de papetiers dont on ne sait pas pour l’instant avec certitude s’ils tenaient le moulin Badran supérieur (aujourd’hui moulin Paysan), ou bien le moulin de la Pirouette, ou encore le moulin de la Trinité, qui paraissent avoir été tous les trois des moulins papetiers à des dates qui restent à fixer.

Date
Renseignements
Sources
1549
Le 13 janvier, le papetier règne le cens de deux pièces de terre qu’il tient dans la censive de Valnay, dont l’une lui vient de son défunt père Jean Hesmes et l’autre de sa défunte belle-mère Agnès Charpentier, mère de son épouse: “Du dict jour [XIIIe janvier Vc XLIX] Pierre Hemes pappetier marchant demourant à Sainct Martin d’Estampes a cogneu et confessé par devant le dict Texier notaire royal devant nommé qu’il tient et advoue tenir ou dict tiltre [f°239v°] de cens annuel et perpetuel, portant lotz, ventes, saisines, defaulx et amendes quand le cas y eschet, de noble homme Maurice Chandellier seigneur de Valenay, Court Musnier et  Courteheuse, à cause des dictes seigneuries, les heritages qui ensuivent. —  [Vallenay] Sçavoir ung quartier et demy de pré assis à Valenay qui fut à deffunct Jehan Hemes son pere, tenant d’une part et d’autre au dict seigneur de Valenay, d’un bout sur la riviere, le chemin entre deulx, et d’autre bout à Pierre Fontaine et autres, à la charge de dix huict deniers tournois de cens payables par [f°240r°] chacun an ce dict jour sainct Denis envers le dict seigneur. Pour ce: XVIII d. t. — [Moullain à Tan] Item ung quartier de terre assis près le molin à tan, qui fut à deffuncte Agnès Charpentier mere de la femme du dict advouant, et fut à feu Simon Corbillon, tenant d’une part à Cancien Thouzé, d’autre part à Pierre Hemard, d’un bout sur messire Simon Legendre et d’autre bout au chemin, à la charge de deux deniers tournois de cens payables par chacun an ce dict jour de sainct Denis envers le dict seigneur. Pour ce: II d. t. — Lequel cens de la nature que dessus le dict advouant chacun an le dict jour [f°240v°] a promis payer et confirmer par chacun an au dict jour envers le dict seigneur et ses dictz successeurs à tousjours, à tout le moings tant et si longuement qu’il sera detenteur, proprietaire et possesseur des dictz heritages, lesquelz quant à ce il a obligez, affectez et ypothecquez. Lequel en demeure etc. obligeant etc. promectant etc. Ce fut faict et passé ès presences de Hervé Thuillier, Medard Le Coup et autres, tesmoings à ce appellez et requis les an et jour devant dictz. — [Signé:] Texier [paraphe].
AME AA 405, f°239r°-f°240v°. Texte signalé par Martin en 2009 (p. 18), déchiffré et saisi par Bernard Gineste en 2012.
1561
Le 2 septembre 1561, achat à Chartres par le papetier étampois Jean Haismes de chiffons: “Fut présent en sa personne Jehan Pingegues, papetier, demourant à Sainct-Morice (2), lequel congneu et confessa avoir promis, et par ces présentes promet à Jehan Haismes, marchant papetier demourant à Estampes, à ce présent, etc…, de luy bailler et livrer et vendre toute la marchandise de drappeaulx convenable à faire papier qu’il pourra achepter et admasser du jour d’huy jusques à ung an prochainement venant, et ce pour et moyennant la somme de trente solz chacun cent de drappeaulx fin et chacun cent de groys (3) drappeau la somme de quinze solz tournois. Et sera tenu ledict vendeur de bailler de cinq cens de fin ung cent de groys. Toute laquelle marchandise ledict achepteur sera tenu la prendre et recepvoir en la maison dudict vendeur, et payer à la raison су-dessus et au prorata de la livraison qu’il en sera faicte. Car, etc.. Obligeans l’un l’autre... Présens....
Jusselin, réédition Gineste (ici); Martin 18 alléguant Gineste.

     (2) Saint-Maurice-lès-Chartres, ancienne paroisse commençant à l’issue de la porte Drouaise de Chartres (note de Jusselin).
     (3) Pour gros (note de Jusselin).
1583
Mention du papetier Jean Olivier par le terrier de Valnay.
Martin 18 alléguant AD91 136J 16
vers 1590
Mention du moulin pour localiser une voie qui touche aussi au moulin de l’Hospice: Rue des Grais, du pont le moullin Mazeaux jusque et proche le moulin de la Pirouette.
Étienne Chardon, Traicté des noms et surnoms des rues de la ville et fauxbourgs d’Estampes, vers 1590, éd. Gineste (ici), p. 17.
1652
Mention d’un Toussaint Olivier marchand papetier.

Martin 18 alléguant AD91 2E 48/114
1661
Mention d’un moulin à papier qui selon Forteau serait celui de la Pirouette: “Le 3 mars 1661, inhumation de Toussaint Chevrier, demeurant proche le pont qui est proche le moulin à papier.
Forteau 22, d’après les registres paroissiaux de Saint-Martin d’Étampes.
??
Selon Forteau, “certains actes citent Jérôme Ollivier, papetier, et des compagnons papetiers, ainsi que Matide Bonnivet, marchand papetier; Jacques Rousseau, demeurant au moulin à papier.
Forteau 22, d’après les registres paroissiaux de Saint-Martin d’Étampes.
??
A une date indéterminée entre 1640 et 1701 sont cités à Étampes comme censitaires à la fois un Nicolas Allais, papetier et un Mathieu Bominet, marchand papetier (a). Par ailleurs, à une date indéterminée entre 1676 et 1707 est aussi cité un Mathieu Bonnivet, papetier qui est évidemment le même que le précédent, l’une de ces deux graphies ayant été mal déchiffrée par les archivistes de Seine-et-Oise, certainement la première (b).
(a) Il sont alors censitaires à Valnay ou à Courtmeunier ou dans quelque autre fief des Valory, cf. Gustave DESJARDINS et Martin BERTRANDY-LACABANE, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Seine-et-Oise. Archives civiles, série E, n°2948-3993, Versailles, Cerf et fils, 1880, pp. 337a et 337b. (b) Il est alors censitaire du Bourgneuf, ibid., p. 260b
1665
Mention du moulin.
SV&SH 60 (sans référence: “première mention”)
1668
Selon Forteau, “en 1668, Cantien Ollivier, marchand papetier, demeurant au moulin de la Piroitte. Forteau 22, d’après les registres paroissiaux de Saint-Martin d’Étampes.
1669
Le 17 juin, mariage d’un  compagnon papetier du moulin: “Mariage. — L’an mil six cent soixante et neuf le dixseptiesmejour de juin ont été mariez Adam Gervais compagnon pappetier demeurant au moulin de la Pirouette chez Cantien Ollivier agé de vingt cinq ans ou environ, fils de deffunct Caspar Gervais en son vivant maistre cordonnier demeurant à Paris et de Emée Guereau ses pere et mere, et à present ladite Guereau femme de François Chapperon maistre savetier demeurant à Paris, et Jeanne Moireau agée de trente ans ou environ, fille de Julien Moireau veigneron demeurant en l’enclos de Saint Martin et de Nouelle Boivin ses pere et mere, present le dit Moireau pere de la dite [raturé: fille] Moireau, Pierre Paris veigneron frere accause de Marie Moireau sa femme, Pierre marchand maistre tailleur demeurant dans la paroisse de Saint Bazille cousin germain du costé paternel et Jean Boivin [raturé: maistre] tonnelier demeurant au dit Estampes, tesmoingts, la dite Moireau et le dit Paris et Boivin ont declaré ne sçavoir ny escrire ny signer, de ce interpellez suivant l’ordonnance, et quand aux dits Gervais, Moireau et Marchand, ont signé avec moy les presentes. — [Signé:] Adan Gervaix — J. Moireau — P. Marchant — L. Fizillié curé.”
Registre paroissial de Saint-Martin (texte repéré et photographié par Jean-Marc Warembourg, saisi par Bernard Gineste, 2011)
1673
Selon Forteau, “1673. Pierre Mazotte, md papetier. Il n’est mentionné qu’une seule fois dans les registres [sic].On ne voit pas d’où Forteau tire qu’il tiendrait le moulin de la Pirouette, mais l’indication qui suit, donnée par Michel Martin, semble confirmer cette hypothèse.
Forteau 22, d’après les registres paroissiaux de Saint-Martin d’Étampes. On remarque que l’allégation de Forteau est inexacte, puisque sa mort est également mentionnée en 1705.
1675
Le garçon papetier Pierre Mazotte, originaire de Dreux, épouse Noëlle Legendre veuve du papetier Cantien Olivier qui vient de décéder.
Martin 18 alléguant AD91 2E 66/100
*** années 1670
Mention d’un Nicolas Aligon marchand papetier.
Martin 18 alléguant AD91 2E 66/71
1705
“Le premier jour de juillet 1705 a esté inhumé dans le cimetiere [de Saint-Martin] Pierre Mazot papetier aagé de soixante-deux ans ou environ, muni des sacrements de l’Eglise. [Signé:] Charpentier, curé”.
B.G. 2009, dans ma réédition de Jusselin 1936, (ici), où je m’étais amusé à explorer au hasard les années 1705-1708 du registre paroissial de Saint-Martin.
1705-1707
Cancien Olivier n’est sans doute pas mort sans descendance (de fait on retrouver un Pierre Olivier papetier entre entre 1754 et 1759, voir infra): Le 15 août 1705 est baptisée Genevieve Olivier fille de Pierre Olivier et de Marie Charpentier et le 27 septembre 1707 un autre fille, Michelle. Ce Pierre Olivier paraît un manouvrier qui déclare 14 juin 1706 la mort chez lui du petit Adrien Tournier, fils d’un cartonnier de Paris qui était en nourrice chez lui. Surtout, le 3 septembre 1705 est baptisé un François fils de Cantien Olivier (2e du nom?) et de Anne Legrain (le parrain est alors un François Barré); etc.
B.G. 2009, dans ma réédition de Jusselin 1936, (ici), où je m’étais amusé à explorer au hasard les années 1705-1708 du registre paroissial de Saint-Martin.
*** 1706
Mort d’un jeune garçon papetier originaire du Limousin.
Martin 18 sans référence et sans le nom de l’intéressé (source probable: les registres paroissiaux de Saint-Martin).
*** 1708
Le 15 septembre 1708 a été inhumé Jean Peletier âgé de un mois fils de Nicolas Peletier garçon papetier qui a signé avec moi. [Signé:] N. Peletier.”— Le 18 octobre de la même année est inhumé Nicolas Pelletier âgé de trois ans et demi en présence de Nicolas Pelletier et Marie d’Alençon ses père et mère. [Signé:] N. Peletier. Basserot, curé.” — Le 19 décembre de la même année est baptisé Antoine fils de Nicolas Pelletier, papettier et de Marie Dalençon.” —  Le 22 du même mois a été inhumé Antoine Peletier âgé de trois jours en présence de Nicolas Peletier son père qui a signé avec moy. [Signé:] N. Peletier. Basserot curé.
B.G. 2009, dans ma réédition de Jusselin 1936, (ici), où je m’étais amusé à explorer au hasard les années 1705-1708 du registre paroissial de Saint-Martin.
*** 1710
René Bihier, originaire du diocèse de Chartres et travaillant depuis trois ans à Saint-Martin, épouse Agnès Barbier fille de maître papetier.
Martin 18 sans référence (source probable: les registres paroissiaux de Saint-Martin). Il faut sans doute lire plutôt Bichet (cf. infra René Bichette.)
*** 1711
Le papetier Henri Rose épouse Élisabeth Goubier fille d’un papetier parisien, mais meurt peu après.
Martin 18 sans référence (source probable: les registres paroissiaux de Saint-Martin).
*** 1715
Le 19 juin, le garçon papetier Antoine Androdias, dont le père est papetier à Clermont-Ferrand, épouse la veuve de Henri Rose.
Martin 18 sans référence (source probable: les registres paroissiaux de Saint-Martin).
*** 1719
Décès d’Antoine Androdias âgé de 32 ans, après avoir vu décéder ses deux jumeaux.
Martin 18 sans référence (source probable: les registres paroissiaux de Saint-Martin).
*** ??
Élisabeth Goubier se marie en troisième noces avec un papetier de Besançon, qui meurt à son tour.
Martin 18 sans référence (source probable: les registres paroissiaux de Saint-Martin).
*** 1728
René Bichette se porte parrain à Saint-Martin.
Registre paroissial de Saint-Martin.
*** 1728
Marguerite Papillon, fille de papetier, dotée de 500 livres, épouse Can Coupereau, jardinier de la paroisse de Saint-Basile.
Martin 18 alléguant AD91 2E66/209
*** 1730
Selon Forteau, “1730. 6 Novembre, inhumation de Laurent Retourné, garde-moulin chez Henri Louis Charbonneau, écrasé par le moulinet, âgé de 32 ans.Mais s’agit-il nécessairement du moulin de la Pirouette? Forteau 22, d’après les registres paroissiaux de Saint-Martin d’Étampes.
*** 1733
La veuve Bichet se marie à Guillaume Charbonneau, un garçon papetier poitevin qui meurt en 1735 âgé de 40 ans.
Martin 18 sans référence (source probable: les registres paroissiaux de Saint-Martin).
1735
Au dessûs du dit moulin est le moulin Peroüette à papier. La vanne montante à 20 pouces de hauteur sur 18 pouces de largeur. La vanne de decharge a 23 pouces ½ de hauteur sur 25 pouces de largeur. L’on trouve la sol graviere et le chenet de la vanne montante trop hautte de 7 pouces ½ et la dite vanne de decharge sera rabaissée de 5 pouces ½, en observant de ne point tourner les eaux bandées, et qu’il faut faire un deversoir à la berge du dit moulin.
Archives nationales R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
*** 1740
Selon Forteau, “Le 30 octobre 1740, Pierre Nicolas Delaplace (?) et Gabriel Charbonneau, fabricants de papier à Etampes, présentent au corps municipal une requête à l’effet de faire enregistrer au greffe un arrêt du Conseil d’Etat du Roi portant règlement sur différentes sortes de papier, en date du 27 janvier 1739.Mais s’agit-il nécessairement du moulin de la Pirouette? Forteau 22, d’après les registres paroissiaux de Saint-Martin d’Étampes.
*** ??
A une date indéterminée entre 1738 et 1759 est aussi mentionné comme censitaire un René Bichette, marchand papetier (a). Cet entrepreneur de Saint-Martin d’Étampes est mentionné également comme mari d’Agnès Barbier en 1740, et détenant, outre une autre papeterie à Langlier près de Montargis dans le Loiret, un moulin à papier à Sainte-Suzanne en Mayenne. Dans ce dernier village où il y eut jusqu’à 16 moulins, on trouve mentionnés: le dit René Bichette en 1740 et 1742; un Mathieu Bichette en 1750 et 1771, marié à Suzanne Provost, puis à Anne Persigan; un Mathieu Bichette en 1779 et 1782, marié à Anne Provost; un Pierre Vallée marié à une Julienne Bichette en 1786; un François Baguenier marié à Suzanne Bichette en 1786 et 1792; un Magloire Bichette marié à Jacquine Leroux en 1806 et 1808 (b).
(a) Il est alors censitaire du Bourgneuf, cf. Gustave DESJARDINS et Martin BERTRANDY-LACABANE, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Seine-et-Oise. Archives civiles, série E, n°2948-3993, Versailles, Cerf et fils, 1880, p. 265a. — (b) Alphonse-Victor ANGOT, Ferdinand GAUGAIN, «Papeteries de Sainte-Suzanne (Mayenne)», in Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [4 volumes], tome IV, pages 834 sqq.
1744
Location des fossés du moulin de la Pirouette pour la coupe de l’herbe
Martin 17 alléguant AD91 2E 6/224
1752
Ce moulin à papier est transformé sans autorisation en moulin à farine, ce qui manque de peu d’entraîner sa démolition
SV&SH 60 (sans référence)
*** ??
A une date indéterminée entre 1754 et 1759 est encore cité à Étampes un Pierre Olivier, papetier (a), qui est sans doute de la même famille qu’un Pierre Olivier, chanoine de Notre-Dame d’Étampes selon Clément Wingler de 1731 à 1739, inhumé devant l’autel de Saint-Louis en Notre-Dame le 26 avril 1739 (b).
(a) Il est alors censitaire du fief de Foresta, ou bien du prieuré de Saint-Pierre, Inventaire-Sommaire, p. 322b. On notera que d’après les registres paroissiaux on appelait parfois papetier de simples garçons papetiers, s’il faut se fier au cas de Nicolas Peletier en 1708. — (b) Clément WINGLER, Notre-Dame sous l’Ancien Régime, Étampes, Archives Municipales d’Étampes, 1998, p. 35.
1773
Reconstruction du moulin
Martin 17 alléguant AD91 2E 66/253
1777
Le meunier Étienne Conty rebâtit le moulin qui menaçait ruine.
Marquis 104 (sans référence); Bodin Magot 39; FR-ELP 97
1786
Selon Forteau, Selon Forteau, “Plus tard, le moulin de la Pirouette, redevenu moulin à farine, fut exploité par les Conty. M. Etienne Conty est cité en 1786 «M. Conty de la Pirouette»”.
Forteau 22, d’après les registres paroissiaux de Saint-Martin d’Étampes.
1796-1862
Pièces relatives au moulin de la Pirouette sur la Chalouette, 1796-1862. Archives municipales d’Étampes 3O D11 (inventaire de Clément Wingler)
1801
Le contribuable et meunier est Conty. Le moulin, qui n’a qu’une roue en-dessous, peut produire 35,75 quintaux de farine par jour pour les marchands et négociants.
État des moulins de 1801, édition Gineste (ici)
1806
Naissance du fils aîné de Gresland, apparemment ailleurs qu’à Étampes.

1810
D’après le rapport du maire en vue de la constitution du tribunal de commerce de Dourdan, le manufacturier, Greland, emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle s’élève à 18.000 francs, son capital à 60.000 francs, son revenue annuel à 6.000 francs. Il a 24 ans et deux enfants. Il est actif et laborieux et peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question: Ses lumières s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses idées?” le maire préfère ne pas répondre (Il répond seulement: “Oui”, pour 8 meuniers sur 22).
État des moulins de 1810, édition Gineste (ici)
1812
Le 7 janvier, naissance du fils cadet de Gresland: “Du mercredi huit janvier mil huit cent douze, onze heures du matin. — Acte de naissance de Gabriel Constantin, né d’hier à midi, fils légitime de M. Jean Baptiste Augustin Constantin Gresland, marchand meunier, et de dame Marie Louise Rosalie Rabourdin son épouse, domiciliés de cette ville rue de la Pirouette N°6. Témoins Jacques Étienne Gibaudan marchand frippier agé de quarante un ans, et Paul François Brisset, tailleur d’habits agé de quarante sept ans, domiciliés de cette ville. — Sur la réquisition faite par lepere de l’enfant qui a signé avec les témoins après lecture faite. — [Signé:] Gresland — Gibaudan — Brisset. — Constaté suivant la loi par moi maire d’Étampes chevalier de la legion d’honneur faisant fonctions d’officier public de l’état civil. — Romanet.”
Registe d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1816
Le propriétaire est Étienne Conty, et le meunier Gresland. Le moulin casse 500 sacs de grains par mois.
État des moulins de 1816, édition Gineste (ici)
1817
Le recensement de 1817 trouve au moulin la Pirouette: Jean Baptiste Augustin Constant Gresland, négociant meunier, 46 ans Marie Louise Rosalie Rabourdin, sa femme, 35 ans Auguste Edouard Gresland, leur fils, 11 ans Rose Thérèse Gresland, leur fille, 9 ans Constantin Gabriel Gresland, leur fils, 5 ans”.
Recensement de 1817 conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1822
Le meunier est toujours Jean Baptiste Augustin Constantin Gresland.
État des moulins de 1822, édition Gineste (ici)
1823
Le 10 juillet, décès d’Étienne Conty: “Du vendredi onze juillet mil huit cent vingt trois, dix heures du matin. — Acte de décès de monsieur Etienne Conty, propriétaire, ancien négociant, âgé de quatre vingt trois ans environ, natif de Boissy la Rivière, commune de cette arrondissement, veuf de dame Marie Catherine Rousseau, décédé d’hier à quatre heures du matin, en son domicile en cette ville, rue Saint Jacques N°143. — Les témoins ont été les sieurs Étienne Christophe Gillet, âgé de quarante sept ans, gendre du décédé à cause de dame Émilie Conty son épouse, domicilié à Meung sur Loire, et Auguste Adolphe Darblay, maître de Poste à la Croix de Berny, âgé de trente huit ans, aussi gendre du décédé à cause de dame Louise Conty son épouse, domicilié à Antony, lesquels ont signé avec nous maire après lecture faite, et le décès constaté. — [Signé:] Gillet Conty — A. Darblay — Tullieres.”
Registe d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1826
Décès de Gresland le 18 octobre: “Du mercredi dix-huit octobre mil huit cent vingt-six, quatre heures de relevée. — Acte de décès de sieur Jean Baptiste Augustin Constantin Gresland, négociant, âgé de cinquante sept ans, né à Bretonville, commune de Boinville le Gaillard, departement de Seine et Oise, époux de dame Marie Louise Rosalie Rabourdin, décédé ce jour à trois heures de relevée, en son domicile en cette ville rue de la Pirouette, N°10. — Les témoins ont été les sieurs Charles François Gresland, propriétaire, âgé de cinquante trois ans, frère du décédé, et Stanislas Honoré Isambert, aussi propriétaire, âge de quarante sept ans, neveu du décédé à cause de feu dame Henriette Adélaïde Pasquier son épouse, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous maire, après lecture faite, et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Gresland — Isambert — Boisin Chevallier.”
Registe d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1827
Le moulin est représenté sur le plan du cadatre.
AD91 (dont l’image ci-dessus extraite du scan des AD91)
1830
Le moulin est tenu par la veuve Gresland et produit 300 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins de 1830, édition Gineste (ici)
1830
Constantin Gresland, frère cadet du meunier, alors âgé de 18 ans, est mêlé à la folle équipée des Étampois républicains qui se portent à Saint-Arnoult-en-Yvelines en août 1830 lorsqu’ils entendent dire que le roi Charles X, en réalité en fuite, y prépare un retour en force à Paris: “Dans le même moment, je rencontrai [à Dourdan] Constantin Gresland qui ne savait où dîner et coucher; un grand orage se préparait; sur ma demande, M. Leduc, quincaillier sur la place de Dourdan, nous offrit l’hospitalité et nous fit partager son dîner. Le lendemain au matin, après avoir passé quelques heures dans les cafés, les cabaret et les maisons particulières, nos camarades se mirent en route, mais l’orage éclata et ils furent trempés dedans, dehors, dessus et dessous. Nous envoyâmes chercher des chevaux et une voiture de poste, et Constantin Gresland et moi arrivâmes à Étampes après les autres, sans doute, mais heureux d’avoir trouvé asile à Dourdan.”. Anonyme (A. D.), «La campagne de Saint-Arnoult. Souvenir de la Révolution de 1830», in L’Abeille d’Étampes 65/42 (samedi 14 octobre 1876), pp. 1-2, réédition Gineste (ici).

1831
Le déversoir et les vannes du moulin sont réglés un arrêté préfectoral en date du 23 août 1831.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1831
Le moulin, qui emploie deux ouvriers, est toujours tenu par la veuve Gresland, qui tient aussi le deuxième moulin de la Trinité.
État des moulins de 1831, édition Gineste (ici)
1834
Le moulin est propriété de la veuve Grelan [sic], et son fils en est locataire. Avec son tournant unique et ses deux ouvriers, il produit pour Paris 550 sacs de farine par mois.
État des moulins de 1834, édition Gineste (ici)
1835
??
État des moulins de 1835, édition Gineste (ici)
1836
Le recensement de 1836 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: 1° Auguste Edouard Gresland, meunier, 30 ans; 2°Adélaïde Elisa Isambert, sa femme, 26 ans; 3°Elisa Gresland, leur fille, 5 ans; 4°Véronique Dorger, domestique, 22 ans”. On notera que le garde moulin et sa famille sont logés au n°8: “1° François Harmant, cultivateur, 38 ans; 2° Julie Françoise Renard, sa femme, 40 ans; 3° Romain Harmant, leur fils, 14 ans; 4° Philéas Harmant, leur fils, 7 ans; 5° Hyacinthe Harmant, leur fils, 4 ans; 6° Eulalie Harmant, leur fille; 7° Jean François Caillaux, garde moulin, 38 ans; 8° Désiré (sic) Vassor, sa femme, 38 ans; 9° Jules François Caillaux, leur fils, 13 ans; 10° Felix Caillaux, leur fils, 7 ans”.
AD91 6M 118 (saisi de Bernard Gineste, 2011)
1838
Le moulin de la Pirouette, sur la Chalouette, propriété d’Auguste Édouard Gresland, fait de blé farine, mu par une seule roue et occupant deux hommes. Son déversoir et ses vannes sont toujours réglés par l’arrêté préfectoral du 23 août 1831.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1841
Le recensement de 1841 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: 1° Auguste Gresland, 35 ans, meunier; 2° sa femme Adélaïde Elisa Isambert, 31 ans; 4° son fils Auguste Gresland, 3 ans; 4° sa fille Elisa Gresland, 10 ans; 5° Marie Anne Duché, domestique, 26 ans Il trouve aussi au n°8: 1°François Caillot, 42 ans, garde-moulin; 2° sa femme Désirée Vassort, 42 ans; 3° son fils Jules Caillot, 18 ans; 4° son fils Félix Caillot, 13 ans; 5° son fils Paulin Caillot, 4 ans; 6° son fils Edouard Caillot, 9 mois.
AD91 6M 118 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1842
Le 6 mai, décès d’un fils de Gresland: “Du mardi six mai mil huit cent quarante deux, onze heures du matin. — Acte de décès de Auguste Gresland, âgé de quatre ans,décédé d’hier à deux heures de relevée, chez son père et mère, fils en légitime mariage de Auguste Edouard Gresland, propriétaire âgé de trente six ans, et de Adélaïde Isambert, son épouse, âgée de trente deux ans, domiciliés de cette ville, rue de la Pirouette N°10. — Les témoins ont été les sieurs Honoré Stanislas Isambert, propriétaire, âgé de soixante deux ans, aïeul maternel de l’enfant, de Charles Delanoue, premier adjoint de cette mairie, et juge suppléant du tribunal de première instance séant à Étampes, âgé de trente neuf ans, cousin du décédé, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous François Charles Cresté, maire de la ville d’Étampes, officier de la légion d’honneur, après lecture faite du présent, et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Isambert — Delanoue [paraphe] — C. Cresté.”
Registe d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1846
Le recensement de 1846 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: 1° Auguste Gresland, 41 ans, négociant; 2° sa femme Adélaïde Isambert, 36 ans; 3° Geneviève Touzé, 23 ans, cuisinière.
AD91 6M 119 (saisie de Bernard Gineste, 2016)
1850
Auguste-Édouard Gresland adjoint du maire Théodore-Alexis Charpentier, nommé en même temps que lui le 7 février 1850.
Marquis 81
1851
Le recensement de 1851 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: 1° Auguste Édouard Gresland, meunier, 45 ans; 2° Adélaïde Elisa Isambert femme Gresland, 41 ans; 3° Aurélie Genty, 23 ans, domestique; 4° Hyppolitte [sic] Carnevillier, apprenti meunier, 14 ans.
AD91 6M 120 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1851
Auguste-Édouard Gresland adjoint révoqué en même temps que le maire Théodore-Alexis Charpentier en novembre 1851.
Marquis 81
1852
Le moulin de la Pirouette, comme celui de la Trinité, est tenu et/ou possédé par la veuve Gresland qui réside rue Saint-Jacques.
État des moulins de 1852, édition Gineste (ici)
1852
En 1852 Constantin Gresland racheta une filature de coton à Maromme (Seine-Maritime, près Rouen) et la reconvertit en corderie de mèches à bougies, en ajoutant une machine à vapeur aux deux roues hydrauliques existantes.
Base Mérimée (ici)
apr. 1852
Plus tard le nom de la veuve Gresland a été raturé au crayon, et on ajouté à la place les noms de Gabriel Constantin Gresland et d’Eugène Baron. Dans la colonne adresse on a ajouté: à Paris [pour qui? sans nul doute pour Gabriel Constantin Gresland, qui s’était marié à Paris le 26 août 1833 à Rose Céleste Denizet]. Addition au crayon et non datée à l’État des moulins de 1852, édition Gineste (ici) [cf. Généalogie Delaporte Arnal (voyez notre Annexe)].
1853
Au Cimetière de Notre-Dame ancien la première (à corriger: la plus récente) sépulture conservée de la famille Gresland, qui a tenu le moulin de la Pirouette, date de 1853. Le monument aujourd’hui [2003] assez abîmé est surmonté d’un décor d’urne funéraire joliment drapée.
FG-ELP 35b (n°45)
1856
Le recensement de 1856 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: 1° Auguste Édouard Gresland, meunier, 50 ans; 2° Adélaïde Elisa Isambert femme Gresland, 46 ans; 3° Henriette Louise Joséphine Babault, 19 ans, domestique.
AD91 6M 121 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1861
Le recensement de 1861 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: 1° Auguste Édouard Gresland, meunier, 55 ans; 2° Joséphine Euphrasie Brégeault, domestique, 29 ans.
AD91 6M 121 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1866
En 1866, Constantin Gresland construisit de plus en pleine campagne, à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime, près Rouen) une nouvelle filature spécialisée dans la fabrication de mèches à bougie, surnommée “l’usine des champs”, qui a survécu jusqu’en 1997,  date à laquelle mon frère Laurent Gineste y a acheté un superbe bobinoir (B.G.).
Base Mérimée (ici)
1866
Le recensement de 1866 trouve au n°10 (il n’y a pas de n°12 ni 14):  1° Auguste Édouard Gresland, 60 ans, meunier; Euphrasie Joséphine Bregeault, 34 ans, domestique.
AD91 6M 122 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1872
Le recensement de 1872 s’arrête au n°8 de la rue de Pirouette. Pas de n°10, ni de n°12, ni de n°14.
AD91 6M 122 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1876
Le recensement de 1876 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: 1° Jean François Caillaux, 78 ans, portefaix; 2° Alexandrine Catherine Lelong, 62 ans. Il trouve au n°12: Hippolyte Augustin Courtois, 25 ans, meunier; 2° Amélie Lemaire, 23 ans (Le n°14 n’est pas mentionné).
AD91 6M 123 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1877
Le 12 novembre, naissance au moulin d’un fils du meunier: “Du lundi douze novembre mil huit cent soixante dix sept, deux heures de relevée. — Acte de naissance de René Hippolyte Augustin André Courtois, du sexe masculin, né ce jour à huit heures du matin, chez ses père et mère, fils de Hippolyte Augustin Courtois, meunier, âgé de vingt six ans, et de Marie Louise Amélie Lemaire, son épouse, âgée de vingt quatre ans, domiciliés de cette ville rue de la Pirouette. — Les témoins ont été les sieurs Philippe Auguste Delisle, pharmacien, membre du conseil municipal de cette ville, âgé de quarante deux ans, et Cusma Aufroy, entrepreneur de peinture, âgé de trente un ans, domiciliés en cette ville. — Sur la présentation de l’enfant, et sur la déclaration du père d’icelle qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Etienne Auguste Decolange, adjoint délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] Courtois — Cusma Aufroy — Delisle — Decolange. — [(En marge:) Décédé le 5 janvier 1961 à Noisy-le-Grand, Le 9 mars 1962. (Signé:) M. L.]”
Registre d’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste, 2011).
1879
À vendre ou à louer à l’amiable, une maison propre au commerce, sise à Étampes, rue Basse-de-la-Foulerie, n°12, ayant boutique et magasin, pouvant servir au commerce des cuirs, épicerie, graineterie, etc. — Facilités de paiement. — S’adresser à M. Courtois, meunier à Étampes.
Abeille d’Étampes du 4 janvier 1879.
1881
L’ancien moulin de la Pirouette, rue de la Pirouette est un simple moulin à eau tenu par Courtois (qui tient aussi alors le moulin de l’Ouche). Avec ses trois paires de meules, il produit huit sacs de farine par jour.
Marquis 96 et 103-104
1881
Le recensement de 1881 trouve au n°10 de la rue de la Pirouette: (Mme) Lelong veuve Cailleaux, 67 ans, rentière vivant seule; il ne trouve personne au n°12. Il trouve au n°14: Hippolyte Courtois, 30 ans, meunier, chef de famille; 2° sa femme Amélie Lemaire, 28 ans, sans profession; 3° son fils André Courtois, 2 ans; 4° Henri Beaufrère, 20 ans, garde moulin; 5° Louise Guery, 17 ans, cuisinière.
AD91 6M 123 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1881
Le moulin est encore parfois appelé Gresland.
Marquis 103; FG-ELP 64 et  97.
1886
Le recensement de 1886 ne trouve personne au n°10 de la rue de la Pirouette, ni au n°14; il trouve au n°12: Catherine Lelong, 71 ans, rempailleuse employée par Cailloux. En revanche il trouve au n°7 la famille qui s’occupe du moulin: Gustave Nicolas, 41 ans, garde-moulin, père; 2° Eugénie Nicolas, 40 ans, sans profession, mère; et leurs enfants: 3° Zémys Nicolas, 13 ans; 4° Gustave Nicolas, 9 ans; 5° Marie Nicolas, 7 ans; 6° Alfred Nicolas, 5 ans; Eugène, 2 ans. AD91 6M 124 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1891
Le recensement de 1891 ne trouve personne au n°10 de la rue de la Pirouette; il trouve au n°12: Catherine veuve Lelong, 76 ans, sans profession;, il trouve au n°14. Gustave Nicolas, 45 ans, garde-moulin, chef de famille; 2° son épouse Eugénie, 45 ans, couturière; 3° son fils Gustave Nicolas, 14 ans, apprenti; 4° sa fille Marie, 12 ans; 5° son fils Alfred, 11 ans; 6° son fils Eugène, 6 ans; 7° son fils Adolphe, 3 ans.
AD91 6M 124 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1896
Le recensement de 1896 ne trouve personne au n°10 de la rue de la Pirouette; il trouve au n°12: Catherine Lelong veuve Vailloux, 81 ans, sans profession;, il trouve deux ménages au n°14. Premièrement: 1° Louis Poussard, 39 ans, menuisier [sic], chef de famille; 2° sa mère Zoé Langlois veuve Poussard, 75 ans, sans profession; 3° sa domestique Alice Menault, 18 ans. Deuxièmement: Alcide Gagneux, 42 ans, meunier, chef de famille; 2° son épouse Ernestine Poussard, 34 ans, sans profession.
AD91 6M 125 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1898
Le meunier Poussard habite au 14 rue de la Pirouette.
État des moulins de 1898, édition Gineste (ici)
1901
Le recensement de 1901 ne trouve personne au n°10 de la rue de la Pirouette; il trouve au n°12: Catherine Lelong veuve Vailloux, 81 ans, sans profession;, il trouve deux ménages au n°14: 1° Louis Poussard, 39 ans, menuisier [sic], chef de famille; 2° sa mère Zoé Langlois veuve Poussard, 75 ans, sans profession; 3° sa domestique Alice Menault, 18 ans.
AD91 6M 125 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1906
Mise en location du moulin de la Pirouette (février 1906) Abeille d’Étampes du 3 février 1906
1906
Le recensement de 1906 ne trouve personne au n°12 de la rue de la Pirouette, mais il trouve deux ménages au n°14. Premièrement: 1° Paul Caille, né à Étampes en 1851, garde-moulin employé par la veuve Julien; 2° son épouse Maria Nabot, née à Étampes en 1857, sans profession; 3° sa fille Clémence Caille épouse Gandolfi, née à Étampes en 1882, sans profession; 4° sa petite-fille Paulette Gandolfi, née à Paris en 1902; 5° s petite-fille Christiane Clémence Gandolfi née à Étampes en 1905; deuxièmement: 1° Lucien Varin, né en 1870 à La Chapelle-Saint-Ursin (Cher), journalier, chef de famille; 2° son épouse Mathilde Rousseau, né en à Ferté Emil [sic] (Cher); 3° sa fille Lucienne Varin née en 1894 à Orléans; 4° son fils Robert Varin né en 1896 à Orléans.
AD91 6M 126 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1911
Le recensement de 1911 ne trouve personne au n°12 de la rue de la Pirouette. Il passe directement du n°8 au n°14. Il trouve trois ménages à ce n°14 de la rue de la Pirouette. Premièrement: 1° Joseph Édouard Dupont, né à Paris en 1875, imprimeur à la Semeuse, chef de famille; 2° son épouse Blanche née à Vouziers en 1867; 3° sa fille Blanche Dupont née à Paris en 1905. Deuxièmement: 1° Joseph Chambat, né au Passage en 1848, charpentier chez Berthelot, chef de famille; 2° son épouse Hélène, née à Étampes en 1856. Troisièmement: 1° Gaston Hergot, né à Auxerre en 1878, typographe à La Semeuse, chef de famille; 2° son épouse Léontine, née à Amboise en 1880; 3° sa fille Suzanne Hergot née à Étampes en 1904; 4° son fils André Hergot à Avaine en 1905; 5° sa fille Marielle née à Étampes en 1908.
AD91 6M 127 (saisi de Bernard Gineste, 2016)
1913
Dans un tableau que fait le directeur de l’Abeille d’Étampes de la reconversion récente de sept moulins étampois: Le Moulin de la Pirouette, sur le chemin qui va du Petit Saint Mars à la rue de la Pirouette, abrite depuis le début de cette année une fabrique qui, sous la direction de M. Vautravers, fait les articles en celluloïd, des carters pour vélos, des bacs pour accumulateurs, des vernis spéciaux. Cette industrie était presque entièrement allemande. La voici francisée. Le personnel employé ne comprend qu’une huitaine d’ouvriers et ouvrières, mais il pourra se développer si la fabrique peut développer elle-même ses affaires et s’assurer la régularité et l’abondance de l’eau pour sa force motrice.
L’Abeille d’Étampes 102/20 (17 mai 1913), p. 2 (saisie de Bernard Métivier).
1918
Le moulin est converti en fabrique de celluloïd Guichard et Reboutier, puis en fabrique de lunettes.
FG-ELP 97 (sans références)
1921
Un enfant broyé par la roue du moulin.“Étampes. — Fatale imprudence. — Un terrible accident, survenu samedi matin, a plongé dans le désespoir une honorable famille d’artisans, installés depuis quelques mois à Saint-Martin, au moulin de la Pirouette, où ils fabriquent des verres d’optique. — Le petit Roger Sirdey, âgé de 7 ans, jouait dans le jardin qui longe la rivière; soudain, l’idée lui vint d’approcher de la roue du moulin, en mouvement. — Ne va pas jouer là! lui dit sa sœur qui était occupée dans le jardin. — L’enfant, hélas! n’écouta pas cette défense et, se suspendant à une barre de fer horizontale servant de garde-fou, il se balança mollement, cherchant à atteindre du pied les énormes palettes. — Il y parvint malheureusement, mais, sous la douleur ressentie, il lâcha la barre et tomba dans la rivière; le terrible drame se déroula alors rapidement; la roue happa le petit corps et ne le rendit que broyé, un pied sectionné, bras et jambes brisés, poitrine défoncée. —De sa fenêtre, une voisine, Mme Royer, avait aperçu l’horrible accident. Elle cria: — Arrêtez! le petit Roger vient de passer sous la roue... — Le grand-père entendit ce cri et donna l’ordre d’arrêter; ce fut fait instantanément; l’ouvrier Narat se jeta alors à l’eau et en retira le corps ensanglanté. — Roger vécut encore une demi-heure, durant laquelle il appela son papa, sa maman, sa sœurette... Les malheureux, affolés, téléphonèrent à M. Sergent, garagiste, pour qu’il amenât d’urgence un médecin; mais, aucun n’était à son domicile; d’ailleurs, il eût été impossible de sauver le petit enfant et quand le docteur Camus, enfin rejoint, arriva au moulin de la Pirouette, il était mort. — Les obsèques de Roger Sirdey auront lieu mardi après-midi. Nous prions les parents dont la douleur est indescriptible, d’accepter nos condoléances attristées. L’Abeille d’Étampes 110/23 (samedi 4 juin 1921), p. 2 (texte signalé par Mme Dominique Majérus; saisie de B.G.).
id.
Résumé.“Un enfant happé et broyé par la roue d’un moulin. — De notre correspondant — Étampes, 29 Mai. — Un accident des plus pénibles s’est produit, ce matin, au moulin de la Pirouette, transformé en usine d’optique et de lunetterie. Le fils du directeur de l’usine, Roger Sirdey, âgé de 7 ans, trompant la surveillance de sa grand’mère, alla se mettre à cheval sur le garde-fou protecteur de la roue motrice de l’usine. Le malheureux enfant fut happé par les palettes de la roue qui le firent tournoyer et le rejettèrent au loin inanimé. Il succomba une demi-heure après.
Le Petit Journal 59/21319 (30 mai 1921), p. 2 (saisie de B.G.).
1921
Le recensement de 1921 trouve trois ménages habitant au n°12 de la rue de la Pirouette: 1) Charles Sirdey, patron, opticien, né en 1882 à Ligny-en-Barrois; son épouse Madeleine née à Jambles en 1887; leurs enfants Roger et Suzanne, nés à Paris respectivement en 1915 et 1917; leur nièce Pauline Dubuisson née en 1904; leur bonne Marie Minet née en 1906 à Salaumière. — 2) Charles Sirdey, tailleur, né en 1848 à Fraize et son épouse Mathilde née en 1855 à Gondreville. — 3) Alexandre Royer, opticien travaillant pour Sirdey, né en 1883 à Ligny-en-Barrois; son épouse Stéphanie, née en 1890 à Torre Pellice; leurs enfants Albert, né en 1912 à Montataire, et Pierre, née en 1919 à Paris XXe arrondissement.
Archives municipales: Dénombrement de la population de 1921, Rue de la Pirouette.
1925
Réclame dans l’Annuaire d’Étampes pour 1925. — “Optique scientifique — L. Sirdey — Moulin de la Pirouette, Étampes (S.-et-O.) — Spécialité de verres dichroïs pour lunettes — Verre prophylactique absorbant les rayons nocifs pour la vue — Lunettes et pince-nez — Jumelles à prismes et de campagne. — Appareils photographiques. — Gros et détail — Reg. Com. Étampes n° 1.700.”
Annuaire de 1925, dont un scan par Jean-Michel Rousseau ci-dessus.
1928
Récit de l’incendie du 15 novembre paru dans L’Abeille d’Étampes. Le Feu au Moulin de la Pirouette Nos moulins étampois n’ont pas de chance. On se souvient du formidable incendie qui dévora, il y a quelque vingt ans, le moulin de la Digue où s’était installée l’usine de fabrication de lampes électriques «la Française»; il n’en reste plus que des murs calcinés, à côté du Moulin de la Trinité qui fut à un moment donné une fabrique de coton hydrophile. Plus en avant sur la Chalouette, le moulin de la Pirouette a flambé, jeudi matin, dans des conditions tout aussi mystérieuses. L’aurore d’un jour de vent et de pluie commençait à flamboyer sur Saint-Pierre, quand, au sud-est, au-dessus de Saint-Martin s’éleva une lueur qui bientôt prit l’aspect des foyers de grands sinistres. Le feu venait d’éclater dans la fabrique de M. Sirdey, située au numéro 12, de la rue de la Pirouette. Cette fabrique comprenait deux bâtiments en équerre dont la partie attenant à la rue servait d’habitation et de magasin. C’est au deuxième étage de la partie réservée aux ateliers que le feu a pris. Vers 5 heures et demie, réveillé par les aboiements furieux de ses chiens qui nichaient à l’intérieur des bâtiments, M. Sirdey se leva et passa de son logement situé au premier dans les ateliers du premier étage. Avec effroi il se rendit compte que le plancher du premier étage brûlait. Il n’était plus temps d’enrayer l’incendie, aussi il fit évacuer promptement toute sa famille et donna l’alarme dans le quartier. Étant remonté au premier étage, il se rendit compte que des matières enflammées tombaient déjà sur les machines; il coupa alors le courant de la force motrice et écarta du foyer de l’incendie les produits chimiques qui pouvaient encore intensifier l’action. Mais, il n’y avait plus rien à faire; le feu se propageait avec rapidité dans les planchers et les pans de bois formant la structure du moulin. La pompe du quartier Saint-Martin fut mise en batterie la première facilement alimentée par la rivière qui passe sous les bâtiments; puis ce fut l’auto-pompe sur laquelle M. le Capitaine Girard fit brancher jusqu’à cinq lances, lesquelles attaquèrent le feu de toutes parts. M. Picq, commissaire de police assisté de ses agents et des gendarmes organisa un service d’ordre pour éviter l’embouteillage des curieux et de tous les moyens de secours étampois rassemblés en cet endroit en raison du grand développement pris par l’incendie. Le vent et la pluie ne tardèrent pas à rendre la tâche des dévoués sauveteurs encore plus difficile et ce n’est qu’à 16 h. que les pompiers purent se retirer laissant un piquet de garde pour la nuit. Le bilan de ce sinistre est très élevé. On parlait en ville d’un million; le chiffre réel ne s’en éloigne guère. De l’immeuble de gauche qui comprenait trois étages il ne reste plus que des murs calcinés dans lesquels sont enchevêtrés des ferrailles tordues par le feu. Ce qui a pu être sauvé des flammes a été détérioré par l’eau. Toutefois une partie du logement de M. Sirdey a pu être préservé. On évalue à 500.000 francs la perte du matériel et des marchandises; l’immeuble d’une valeur de 200.000 francs était assuré à trois compagnies. Quant aux causes du sinistre elles sont difficiles à préciser. Il peut tout aussi bien s’agir d’un court-circuit que du fait que des radiateurs à gaz étaient tenus allumés nuit et jour pour maintenir dans certains locaux une température constante de 18 à 20 degrés. Dès le début du sinistre une foule nombreuse a stationné aux abords du moulin incendié. C’est à 6 heures du matin que le feu était le plus intense, les flammes qui prenaient une grande hauteur formaient dans le ciel sombre une lueur visible de tous les points de la ville. Aucun incident de personne n’a été heureusement à déplorer et l’on [n’] a eu qu’à se louer du bon fonctionnement de notre service incendie et du dévouement de notre vaillante compagnie de sapeurs-pompiers qui s’est montrée une fois de plus à la hauteur de sa tâche. [Légende de la première photo:] Photo Jolivet. Ce qu’il restait du bâtiment à 11 heures du matin. (Ces photographies prises par notre correspondant ont été gravées, dans l’après-midi, par le « Service-Rapid » de la Maison Laureys, à Paris). [Légende de la deuxième photo:] Photo Jolivet. Nos pompiers pénètrent dans la maison en feu.
L’Abeille d’Étampes 117/46 (17 novembre 1928), p. 2 (saisie de Bernard Gineste, 2013).
1928
Récit de l’incendie paru dans Le Réveil d’Étampes. “Incendie du Moulin de la Pirouette. — Jeudi matin, 15 courant, vers 5 heures et demie, Mme Sirdey, née Madeleine Massé, dont le mari avait, après la guerre, installé, au Moulin de la Pirouette, une fabrique de verres d’optique, était réveillée par les chiens, aboyant dans la cour d’une façon anormale. — Au même moment, elle aperçut une lueur inquiétante, se leva en hâte et constata que des flammes sortaient par les fenêtres du deuxième et du troisième étages du principal bâtiment de l’usine. — Elle donna aussitôt l’alarme à son mari.— Celui-ci s’empressa de couper le courant de la force motrice et faisant une visite rapide, vit que le plafond et le plancher séparant le deuxième et le troisième étage de la fabrique flambaient. — Dans l’atelier de polissage, à l’endroit sans doute où s’était produit le court-circuit, cause de l’incendie, le plafond avait un trou sous lequel des matériaux divers étaient tombés. — L’alarme fut rapidement donnée à ma Mairie, à la remise de l’auto-pompe, chez les officiers de sapeurs-pompiers, à la gendarmerie, au· commissariat de police, etc... — L’auto-pompe et une pompe à bras furent mises en batterie, mais le feu, activé par un fort vent, eut bientôt fait de détruire toiture, plafond et planchers. — Les machines des divers ateliers furent précipitées au rez-de-chaussée par les effondrements successifs et du bâtiment principal il ne resta plus, entre quatre murs, qu’un brasier puis un amas de décombres. — Les pompiers, dont les courageux efforts, furent, une fois de plus, admirables, travaillèrent surtout à protéger, dans la cour, les ailes de l’immeuble à usage de fabrique. — Ils préservèrent totalement, à gauche, la forge et le garage dans lequel était remisée une auto Renault à conduite intérieure. — À droite, ils arrêtèrent les flammes qui, déjà, avaient détruit la toiture de la maison d’habitation de M. et Mme Sirdey et de leur famille, —  maison comprenant deux étages. — On put sortir et sauver une partie des meubles. Le reste fut détérioré par l’eau que les pompes avaient dû lancer en abondance. — M. Sirdey qui, la veille, était allé à Paris en auto avec sa femme et avait reçu de la Société des Jumelles Prismatiques une commande de 700.000 francs, évalue ses pertes à 500.000 francs pour le matériel et à 200.000 francs pour l’immeuble. — Il était assuré à trois compagnies différentes. — La fabrique employait 22 personnes, hommes et femmes. — M. Sirdey compte pouvoir les occuper pour leur éviter, en cette saison, les duretés d’un chômage complet. — Nous ne saurions trop le féliciter de la sollicitude qu’il montre à l’égard de son personnel.
Supplément au Réveil d’Etampes du 17 Novembre 1928 (coupure de presse aimablement communiquée par Mme Dominique Marjérus, petite-fille de Sirdey; saisie de B.G, 2017)
1928

Récit de l’incendie paru dans Le Matin. “Seine-et-Oise Étampes L’ancien moulin de la Pirouette, transformé en fabrique de verres pour jumelles, est détruit par un incendie dû à un court-circuit. Les pompiers de la ville peuvent préserver la maison d’habitation, la forge et le garage d’autos. Les dégâts sont évalués à 700.000 francs.
Le Matin 45/16312 (16 novembre 1928), p. 5 (saisie de B.G, 2017)



1935
Un éphémère journal local, L’Étampois, est imprimé apparemment dans les locaux du moulin. Ce journal dirigé par Marcel Puyfourcat a en effet son siège au 12 rue de la Pirouette.
Clément Wingler, Le fonds Adrien Gaignon aux Archives municipales d’Étampes, sous-série 400 Z (ici).
1942
“Étude de Me Poirel, avoué à Étampes. — Vente au Tribunal d’Étampes, le 17 février 1942 à 13 heures 30, du Moulin de la Pirouette. — Bâtiment à usage d’imprimerie et d’habitation. —Dépendances, jardin. Superficie: 7.978 mètres carrés, sur la rivière La Chalouette. — Mise à prix: 50.000 francs. — Demande d’autorisation préfectorale avant le 1er février.”
Abeille d’Étampes ?? (? février 1942), scan communiqué par Claude Bosc.
??
Démolition des bâtiments du moulin.
SV&SH 60 (“On ne connaît pas sa date de cessation d’activité mais les bâtiments ont été démolis récemment.” [écrit en 2009])
??
Le moulin et ses dépendances ont été entièrement détruits et la résidence actuelle est un bâtiment entièrement nouveau.
B.G. (bref entretien du 30 mars 2011 avec Marie-José Magot)
vers 1992
Création de la Résidence du moulin de la Pirouette.
Cf. Etampes-Info 2004  (infra).
1994
Cliché Ch. Bodin de la rayère du moulin.
Bodin Magot 36 (figure 17)
2004
Résidence de la Pirouette: organisation d’un repas avec la participation de tous les convives. Brigitte Le Blein: “C’est notre 2e participation et l’année dernière, nous avions eu à peu près 100 convives, c’était vraiment très bien! Cette première nous motive vraiment pour cette année,d’autant plus que grâce au prêt de matériel de la Ville, nous pouvons accueillir tout le monde. L’année dernière, il avait tout de même fallu aller rechercher des chaises de jardin devant ce succès auquel nous ne nous attendions pas. Il faut dire que la résidence a 12 ans et que de nombreuses personnes y sont propriétaires depuis le début et se connaissent et s’entraident. Ce sera l’occasion de souhaiter la bienvenue aux nouveaux locataires. S’il arrive à se libérer, l’un d’eux animera la soirée avec sa guitare. Ce sera une nouvelle première, mais il ne faudra pas avoir le trac: il y aura du public!”
Étampes-Info n°608 (14 mai 2004), p. 2 (ici).
2005
Résidence de la Pirouette:  organisation d’un repas avec participation libre des convives. — Marie-Josée Magot: L’année dernière, nous étions tout de même 80 et la soirée avait été vraiment très appréciée de tous. Dans cette résidence, les gens travaillent, se croisent et souvent, les jeunes adultes se rencontrent grâce aux enfants qui, eux, n’ont aucun problème pour nouer des contacts! Après, c’est parfois plus compliqué! Le grand point fort d’Immeubles en fête, c’est que son organisation est extrêmement légère. Il n’y a pas ou peu de logistique et d’investissement et la Ville aide ceux qui en font la demande. J’incite tous ceux qui en auraient envie à franchir le pas.
Étampes-Info n°645 (20 mai 2005), p. 2 (ici).
2006
Annonce pour le 30 mai: “Résidence de la Pirouette: organisation d’un repas, de 19 h à 22 h.
Étampes-Info n°645 (24 mai 2006), p. 2 (ici).

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 30 mars 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
ANNEXE
     Généalogie de la famille Gresland, qui après avoir tenu le moulin de la Pirouette tint jusqu’en 1980 environ une corderie dans la banlieue de Rouen
(extrait de l’arbre généalogique mis en ligne par Patrick Delaporte Arnal, ici)
     N.B. Bien que cette généalogie ne cite pas ses sources, comme il arrive souvent, et ne mentionne pas toujours les lieux de naissance, de mariage et de décès des personnages cités, elle paraît fiable pour l’essentiel et constitue une base de travail pour l’instant incoutournable. On met en rouge les modestes compléments que nous donnons à cette généalogie. (B.G.)

     1. Jehan Graslant marié à Denyse Vacher vers 1545. Père de

     2. Jacques Graslant marié à une femme de nom et prénom inconnu elle-même née en 1579 à Beauvilliers (Eure-et-Loir). Père de

     3. Jehan Gresland, né vers 1600, marié à Guillemette Rousset.
Père de

     4. Jean Gresland, né vers 1634, décédé le 28 juilllet 1684 à Beauvilliers (Eure-et-Loir) peut-être âgé de 50 ans, marié à Marguerite Fichot, décédée le 1er août 1695 à Beauvilliers (Eure-et-Loir).
Père de

     5. Jean Gresland, né en 1672, décédé en 1747 âgé de 75 ans, marié à Catherine Garrier.
Père de

     6. Jean Gresland, né en 1698, décédé en 1744 âgé de 46 ans, marié à Marie-Anne Chignon.
Père de

     7. Jean Gresland, né en 1722, décédé en 1788 âgé de 66 ans, marié à Marie Catherine Thirouin.
Père de

     8a. Louise Rosalie Gresland, née en 1762, mariée à Paul Thirouin.

     8b. Jean Baptiste Auguste Constantin Gresland, né en 1770 à
Bretonville, commune de Boinville-le-Gaillard (Yvelines), décédé à Étampes (Essonne) le 18 octobre 1826 âgé de 56 ans, meunier du moulin de la Pirouettte à Étampes, marié à Marie Louise Rosalie Rabourdin (née vers 1782).

     8c. Charles François Gresland, né en 1772, domicilié à Étampes en 1826, décédé en 1832 âgé de 60 ans, marié à Rose Marie Marguerite Adélaïde Rabourdin décédée en 1857 (4 enfants).

Descendance de Jean Baptiste Auguste Constantin Gresland Descendance de son frère Charles François Gresland
     9a. Auguste Édouard Gresland, né en 1806, décédé en 1872, âgé de 66 ans, meunier du moulin de la Pirouettte à Étampes, marié à Adélaïde Isambert en 1830 (dont un fils, Auguste décédé âgé de 4 ans le 5 mai 1842 à Étampes, et une fille).

     9b.
Rose Thérèse Gresland, née vers 1808.

     9c. Gabriel Constantin Gresland, né le 7 janvier 1812 à Étampes, filateur à Notre-Dame de Bondeville (Seine-Maritime), décédé le 25 avril 1886 à Paris, XIIe arrondissement, âgé de 74 ans, marié à Paris le 26 août 1833 à Rose Céleste Denizet, fille de Charles Victor Philémon Denizet né le 17 décembre 1792 à Châtenay (Eure-et-Loir), et de Louise Anne Maunoury, eux-mêmes mariés le 23 août 1812 à Garancières-en-Beauce (Eure-et-Loir).
     9a. Louis Charles Gabriel Gresland, né en 1801, décédé en 1841, âgé de 40 ans, marié à Françoise Élisabeth Bourdon (dont une descendance non étudiée ici).

     9b. Sophie Adélaïde Gresland, née en 1805, décédée en 1878 âgée de 73 ans, mariée à Jean Thirouin.

     9c. ?
     9d. ?

     10a. Louise Céleste Gresland, née en 1836, décédée en 1839 âgée de 3 ans.

     10b. Constantin Gresland I, né le 19 novembre 1837, décédé le 12 mai 1839 âgé de 17 mois.

     10c. Constantin Gresland II, né en 1840, filateur à Notre-Dame de Bondeville, décédé en 1914 âgé de 74 ans, marié à Marguerite Lagache, née en 1849, décédée en 1918, fille de Célestin Dieudonné Lagache, 1819-1895, et de Adèle Céleste Duquesnel.

     10d. Jules Gresland, né le 6 janvier 1843, veuf, remarié, divorcé, sans descendance, décédé le 9 avril 1899 âgé de 56 ans à Saint-Raphaël (Var).

     10e. Lucie Gresland, née le 18 janvier 1849, décédée le 8 août 1883 âgée de 34 ans.
     10. Louis Honoré Thirouin, né en 1825, décédé en 1903 âgé de 78 ans, marié.
     11a. Maurice Gresland, né le 3 mai1 870 à Paris XIIe, filateur à Notre-Dame de Bondeville, décédé le 20 juillet 1931 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime) âgé de 61 ans, marié à Paris en 1901 à Alice Arnoult.

     11b. Camille Gresland, né en 1872, décédé en 1951.

     11c. Paul Gresland, né en 1876, décédé en 1956.
     11. Charles Thirouin, né en 1852, décédé en 1897, âgé de 45 ans, marié.
     12a. Roger Gresland, né le 5 mai 1902 à Paris Ier arrondissement, filateur à Notre-Dame de Bondeville, mort à Rouen le 16 mars 1983, marié à Maromme (Seine-Maritime) le 11 octobre 1927 à Denise Lucie Joséphine (Édith) Delaporte, 1909-1953, puis Ernestine Blanche (Denise) Sasle, 1886-1980, dont cinq enfants.
     12. Anne Marie Thirouin, née en 1899, mariée à Paul Lemerle.

     Merci à toute personne qui pourrait nous aider à vérifier et compléter ces données généalogiques et notamment à établir la descendance de Louis Charles Gabriel Gresland (1801-1841).
Contributeurs pour cette page

2003-2011
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2011
Claude Bosc
Repérage de la mention de la vente de 1942 (dont un scan par Clément Wingler)
2010-2011
Bernard Gineste
Quelques recherches, synthèse provisoire et mise en page.
2011
Jean-Marc Warembourg
Repérage et photographie d’un acte de mariage à Saint-Martin en 1669 d’un compagnon papetier employé et logé au moulin de la Pirouette par le maître papetier Cancien Olivier.

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin de la Pirouette (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulindelapirouette.html, depuis 2010.

Autres sources

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, pp. 81, 96 et 103-104.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Martin d’Étampes (suite). XI. Hôtelleries et moulins», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 19 (1913), pp. 17-25, spécialement p. 22.

     Maurice JUSSELIN (archiviste du département d’Eure-et-Loir, 1882-1964), «Achats de chiffons à Chartres par un papetier d’Étampes en 1561», in Bibliothèque de l’École des Chartes 97 (1936), pp. 459-460.
     Bernard GINESTE [éd.], «Maurice Jusselin: Achat de chiffons à Chartres par un papetier d’Étampes en 1561 (Bibliothèque de l’École des Chartes, 1936)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-16-jusselin1936papetier1561.html, 2009.

     SERVICE RÉGIONAL DE L’INVENTAIRE, «Filature de coton Gresland à Notre-Dame-de-Bondeville (76)» [notice], Rouen, Service Régional de l’Inventaire [notice IA00022766], 1986 [notice consultable au service régional de l’inventaire Haute-Normandie, 2, Rue Maladrerie 76000 ROUEN - 02.32.08.19.80].
     Il s’agit d’une filature de coton, actuellement ni classée ni protégée, implantée à partir de 1866 pour la fabrication de mèches tressées pour bougies de stéarine, contituée d’un atelier avec enclos, logement de domestiques et hangar, le tout en brique, en rez-de-chaussée, de plan régulier avec décor en ferronnerie. La couverture à longs pans brisés en tuile mécaniques et ardoise.
     Claudette BODIN & Marie-José MAGOT, «Les métiers de l’eau au fil des siècles», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 31-51, spécialement p. 39.

     Jean-Pierre DURAND, «Saint-Martin. Naissance d’un faubourg ouvrier», in ASSOCIATION ÉTAMPES-HISTOIRE, Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 79-102 (article important, qui donne notamment sur les moulins des informations de première main).
 
     Arlette AUDUC & Muriel GENTHON, «Les moulins: de la ferme à l’usine», in Serge BIANCHI & Arlette AUDUC [dir.], La République confisquée: 1848 en "Essonne": actes du colloque de Crosne, 21 et 22 novembre 1998 [294 p.], Évry, Creaphis éditions [«Comité de recherches historiques sur les révolutions en Essonne»], 1999, pp. 145-160.

     
Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 35b (n°45), 64 (Gresland) et 97 (Pirouette).

     Michel MARTIN, «Artisans et commerçants de l’Ancien Régime à la Restauration», in Cahiers d’Étampes-Histoire 10 (2008), pp. 16-20.

     
COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 60.

     Patrick DELAPORTE ARNAL [généalogiste],  «Généalogie Gresland», in ID., Arbre généalogique de Patrick Delaporte Arnal, http://gw5.geneanet.org/index.php3?b=softloft&lang=fr&m=N&v=GRESLAND, en ligne en 2011.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales R4/952 (pour 1735).

     Archives départementales de l’Essonne 2E 66/100 (cote donnée par MARTIN 2008, p. 18, pour le remariage de la veuve du meunier en 1675).

     Archives départementales de l’Essonne 2E 6/224 (cote donnée par MARTIN 2008, p. 17, pour une location du fossé en 1744).

     Archives départementales de l’Essonne 2E 66/253 (cote donnée par MARTIN 2008, p. 17, pour la reconstruction du moulin en 1773).

     Archives municipales d’Étampes
3O D11: Pièces relatives au moulin de la Pirouette sur la Chalouette, 1796-1862 (inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 
 
Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
   
Explicit
 
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