Le moulin Bonté
Renseignements disponibles
Date
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Renseignements
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Sources
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1745
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Contrat de mariage de Nicolas Bonté meunier du moulin
du Pont (Branleux d’En-Haut?) avec Jeanne Baron fille de charron
dotée de 1000livres.
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Martin
19 (qui a lu Bouté, les N et le U s’écrivant pratiquement
de la même manière dans les manuscrits du temps) alléguant
ADE91 2E 66/225.
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1764
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Nicolas Bonté meunier du moulin de l’Hospice
acquiert un édifice en ruine.
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SV&SH
66 (sans référence)
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1764
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Le meunier Nicolas Bonté achète
un terrain aux héritiers d’Anjouan pour y construire un nouveau
moulin.
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FG-ELP
113 alléguant AD91 7S 38.
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1768
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Le moulin est construit par Bonté.
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Marquis
105 alléguant le Manuscrit des moulins aux archives
départementales (c’est-à-dire, à cette date,
aux archives de Seine-et-Oise, à Versailles); FG-ELP 113;
Martin 17; SV&SH 66 dit: “reconstruit”, sans doute par erreur.
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1768
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Ce moulin est exploité par Ingé.
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Marquis
105 alléguant le Manuscrit des moulins.
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1768
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Un procès verbal du bailliage d’Étampes,
en date du 17 mai 1768, règle le déversoir et les vannes
du moulin. Il fera toujours référence en 1838.
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État
des moulin de 1838, édition Gineste (ici)
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1773
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Le moulin est loué pour 900 livres.
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Martin
17 alléguant AD91 2E 66/253.
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1773
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Jacques, le fils du mercier locataire du moulin en 1773,
et neveu de Nicolas, s’intitule garçon-meunier la même
année lorsqu’il épouse Marie-Madelaine Berchère.
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Martin
2009, p. 19, sans référence.
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1773
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Le 27 avril, mariage du
fils du propriétaire du moulin à Saint-Martin: “L'an mil
sept cent soixante te treize le mard1 vingt septieme jour du mois d'avril,
les fiançailles célébrées le quatorze mars
dernier à Fresnai l'Eveque, diocèse de Chartres, suivant qu'il
appert par le certificat du sieur Roulleau curé du dit Fresnai
en datte du même jour, après trois bans publiés en cette
église et en celle du dit Fresnai l'Evêque par trois jours
de dimanches et festes consécutifs sans oppoistion du futur
mariage entre Nicolas Bonté fils mineur de Nicolas Bonté
marchand farinier et de Jeanne Baron ses pere et mere presens et consentants,
demeurant de fait et de droit sur cette paroisse d'une part, et Angelique
Margueritte Guenée fille mineure de Louis Philippe Guenée laboureur,
et d'Angélique Utrope Fontaine ses pere et mere présens et
consentants, demeurants de fait et de droit au dit Fresnai l'Evêque
d'autre part, vû le certifficat des bans du dit sieur curé du
dit Fresnai portant permission de célébrer le mariage des dites
parties en cette église en datte du vingt trois de ce mois, signé
Roulleau, j'ai soussigné prestre curé de cette paroisse procédé
à la célébration du dit mariage d'entre les susdites
parties après avoir pris et reçu leur consentement mutuel
par paroles de présent. Ont été témoins au
dit mariage de la part de l'époux de Jean Baptiste Bonté
oncle, de cette paroisse, de Grégoire Augustin d'Avoust marchand
boisselier aussi de cette paroisse son cousin germain, et de la part de
l'épouze Denis Eutrope Guenée son frère demeurant
à Oysonville, de Charles Nicolas Landry marchand épicier paroisse
Saint Gilles son cousin germain, et autres parents qui ont signés
ou declarés ne le savoir de ce enquis suivant l'ordonnance. — [Signé:] Nicolas Bonté — Angelique Margueritte Guenée — Nicolas Bonté — M. L. Guenée — Landry Lamet — L. Guenée — M. Marcille — Bonté — Jeanne Baron — Rose Bonté femme Guenée — Anne Bonté — Augustin Gregoire Davoust — Legrand [paraphe] curé.”
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Registre paroissial de Saint-Martin
(saisie de Bernard Gineste, 2011)
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1775
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Mention de ce moulin
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FG-ELP
113 alléguant AD91 7S 38.
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1783
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Nicolas Bonté (II?) meunier à Notre-Dame
achète la charge de commissaire de police à Jean-François
Menault pour 500 livres.
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Martin
19 (qui a lu Bouté, les N et le U s’écrivant pratiquement
de la même manière dans les manuscrits du temps) alléguant
ADE91 2E 67/18.
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1800-1854 |
Pièces relatives au moulin de la rue de Saclas sur la
Louette |
Archives municipales
d’Étampes 3O D14 (inventaire de Clément Wingler). |
1801
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Le moulin de Saclas, ou de Bonté, dont le meunier
et contribuable est Inger, a une roue dessous et peut moudre
1,5 quintaux de farine par jour pour les marchands et les négociants.
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État
des moulin de 1801, édition Gineste (ici)
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1810
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État
des moulin de 1810, édition Gineste (ici)
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1816
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État
des moulin de 1816, édition Gineste (ici)
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1817
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Recensement de 1817 conservé aux
Archives municipales d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
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1822
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Le meunier est ??
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État
des moulin de 1822, édition Gineste (ici)
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1822 env.
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Le moulin
est représenté sur un plan alors qu’il appartient
à M. Penot.
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AD91, cote à
retrouver, cliché de Frédéric Gatineau ci-dessus.
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1830
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Le moulin produit 300 sacs de farine par mois pour Paris.
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État
des moulin de 1830, édition Gineste (ici)
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1831
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Le moulin a pour propriétaires les héritiers
Penot-Huet et emploie deux ouvriers.
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État
des moulin de 1831, édition Gineste (ici)
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1834
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??
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État
des moulin de 1834 édition Gineste (ici)
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1835
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Le moulin n’a qu’une roue.
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État
des moulin de 1835, édition Gineste (ici)
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1836
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Le recensement de 1836
trouve au n°1 de la rue de Saclas: “Marie Geneviève
Veret veuve Girault, journalière, 45 ans — Geneviève
Françoise Girault, sa fille, 16 ans — Jean François Michel, journalier,
65 ans — François Damoireau,
sa femme, 65 ans — Magloire Rousseau, charron, 53 ans — Zoé Rousseau, sa fille, 19 ans — Louis Rabottin, fabricant en bas, 47 ans
— Joséphine
Lelièvre, sa femme, 50 ans — Gabriel Pierre, meunier, 44 ans — Anne Duclos, sa femme, 35 ans — Annette Pierre, leur fille, 13 ans — Julie Pierre leurs fille, 12 ans — Gabriel Pierre, leur fils, 10 ans — Auguste Pierre, leur fils, 6 ans
— Antoinette Lecoq, domestique, 21
ans — Antoine Venot, domestique, 36 ans”.
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Recensement de 1836, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1838
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Le moulin, dont les propriétaires sont les héritiers
Penot-Huet, faisant de blé farine, est mu par une seule
roue et occupe deux hommes. Son déversoir et ses vannes sont
toujours réglés par le procès verbal du bailliage
d’Étampes en date du 17 mai 1768.
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État
des moulin de 1838, édition Gineste (ici)
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1841
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1843
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Mariage du garde-moulin François-Stanislas Pierre (qui plus tard sera meunier du Moulin à Peau, puis de celui de Vauroux). — “N° 19 — Pierre et Antien — Du lundi quinze mai mil huit cent quarante-trois,
heure de midi. — Sont comparus devant nous François Charles Cresté, maire
de la ville d’Etampes officier de la légion d’honneur et officier public
de l’état civil de la dite ville — Le sieur François Stanislas Pierre, gardemoulin
âgé de vingt six ans, domicilié de cette ville rue de Saclas né en la commune
de Saint-Hilaire commune de ce canton le vingt quatre décembre mil hui cent
seize, fils majeur en en légitime mariage de feu Jeanpierre Pierre, en son
vivant journalier décédé à Chalo Saint Mars commune de ce canton le deux
décembre mil huit cent trente sept, et de feu Marie Reine Julie Sergent son
épouse décédée au dit lieu le trente mai mil huit cent trente deux. — Et
la demoiselle Célestine Louise Antien couturière âgée de vingt quatre ans
domiciliée chez son père née à Étampes le cinq mai mil huit cent dix neuf,
fille majeure été en légitime mariage de Jean Louis Antien grainetier âgé
de soixante quatre ans domicilié de cette ville rue Saint-Martin et de feu
Marie Flore Pélagie Fougeron son épouse décédée au même lieu le onze aout
mil huit cent quarante deux. — Lesquels nous ont représenté leurs actes de
naissance, les actes de décès des père et mère du futur dont dans l’acte
de décès de la mère du futur ses aieux maternels sont mentionnés, les actes
de décès, primo de Louis Pierre en son vivant laboureur décédé à Étampes
le vingt six avril mil sept soixante dix, secundo l’acte aussi de décès de
Anne Hélène Bordier épouse du précédent décédée en la commune de Saint Hilaire
le seize floréal an treize (six mai mil huit cent cinq) aieux paternels du
dit futur, l’acte également de décès de la mère du futur et les actes de
publication du présent mariage faits en cette ville les dimanches vingt trois
et trente avril derniers sans opposition, l’autorisation donné au futur de
contracter le présent mariage par monsieur le maréchal de camp commandant
la deuxième subdivision de la première division militaire en date à Versailles
le six mai présent mois. — Et après avoir visé ces pièces pour être annexées
nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre
témoins ci-après nommés et qualifiés ainsi que du chapitre six du titre du
mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons
reçu la déclaration du sieur François Stanislas Pierre qu’il prend pour sa
légitime épouse la demoiselle Célestine Louise Antien, et celle de la demoiselle
Célestine Louise Antien qu’elle prend pour son légitime époux le sieur François
Stanislas Pierre. — Lesquels conformément au décret du trente mars mil huit
cent huit ont déclaré et affirmé par serment que c’est par erreur si dans
les actes de décès des père et mère du futur, son père y est dénommé sous
les prénoms de Pierre Jean, que l’ordre de ses prénoms sont Jean Pierre,
que c’est aussi par erreur si dans l’acte de décès du père du futur sa mère
n’y est dénommée que sous le seul prénom de Marie, que ses vrais prénoms
sont Marie Reine Julie, que c’est également par erreur dans l’acte de naissance
de la future le nom de famille de sa mère est écrit Fourgeron, que ce nom
est et s’écrit Fougeron, ce que les témoins ont également déclaré et affirmé
par serment — En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur
François Stanislas Pierre et la demoiselle Célestine Louise Antien sont unis
par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Étampes en l’hotel de la mairie
les dits jour, mois et an en présence et du consentement du père de la future
et aussi en présence des sieurs Pierre Gabriel propriétaire, âgé de quatre
vingt un ans, oncle paternel de l’époux, domicilié de cette ville, Louis
Désiré Pierre charretier âgé de trente cinq ans frère de l’époux, domcilié
à Chalo Saint Mars, Pierre Fougeron marchand de farine agé de quatre vingt
six ans, grand père maternel de l’épouse, et André Vincent Caillet journalier
âgé de quarante quatre ans, ces deux derniers domiciliés de cette ville,
qui ont signé avec les époux et nous maire susnommé, le père de l’épouse
a déclaré ne le savoir après lecture faite. — [Signé :] C. L. Antien — F.
S. Pierre — C. Cresté — Gabril [sic] Pierre — Pierre — L. D. Pierre — Fougeron
— A. V. Caillet.”
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AD91 4E 1292 (saisie de B.G, 2020)
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1846
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1851
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1852
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Le moulin de Saclas est tenu et/ou possédé
par Charlot Huet qui habite rue Saint-Antoine (comme Théodore
Huet père qui tient et/ou possède alors le moulin d’En-Haut)
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État
des moulin de 1852, édition Gineste (ici)
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1853
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Le 14 février
, le même “Charles Huet propriétaire agé de
quarante quatre ans aussi neveu du décédé” déclare à la mairie le décès de
son oncle “Théodore Huet, propriétaire âgé
de soixante huit ans natif de Morigny”.
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011; texte dans
notre notice sur le moulin d’En-Haut)
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1853
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Abeille d’Étampes
42/29 (16 juillet 1853), p. 6 : “Dissolution de société.
— D’un acte fait sous double seings privés à Paris, le
trente juin mil huit cent cinquante-trois, enregistré à
Paris le quatre juillet suivant; — Entre monsieur Alphonse-Stanislas
Chasles, meunier demeurant à Pierrebrou, commune d’Étréchy,
canton et arrondissement d’Étampes (Seine-et-Oise), d’une part;
— Et madame Louise-Zoé Poyet, veuve de monsieur Alexandre-Gaspard
Chasles, demeurant à Paris, rue Beaujolais (Palais-Royal), n°11;
agissant au nom et comme tutrice naturelle et légale de André-Alexandre-Gaspard
Chasles, fils mineur issu de son mariage avec ledit feu sieur Alexandre-Gaspard
Chasles; et encore, ladite dame, agissant en tant que de besoin en
son nom personnel à cause de ses reprises, créances et
droits matrimoniaux, d’autre part; — Appert avoir été extrait
ce qui suit: — Par l’article premier dudit acte, la Société
établie entre feu monsieur Alexandre Gaspard Chasles et monsieur
Alphonse-Stanislas Chasles son frère, d’abord par conventions verbales
du vingt-deux septembre mil huit cent cinquante-un, et ensuite par acte
fait double sous seings privés entre les dites parties, le trente
octobre mil huit cent cinquante-deux, enregistré à Paris,
premier bureau, le trois novembre suivant, pour l’exploitation
du commerce de la meunerie dans les moulins de Pierrebrou et de la rue
de Saclas, à Étampes, ladite Société
connue sous la raison Chasles frères, a été
dissoute à partir du trente avril mil huit cent cinquante-trois
au soir. — Par l’article deuxième, monsieur Alphonse-Stanislas Chasles
a été nommé liquidateur de ladite Société
dissoute et investi de tous les pouvoirs à ce nécessaires.
— Par l’article troisième et dernier, monsieur Alphonse-Stanislas
Chasles a été constitué mandataire, à l’effet
de faire enregistrer, publier et afficher par extrait ledit acte de dissolution
de société, conformément à la loi. — Certifié
véritable, — Chasles.”
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Abeille d’Étampes
42/29 (16 juillet 1853), p. 6 (transcription Bernard Gineste 2011),
dont un scan ci-dessus.
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1856
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1861
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1864 |
Origine du nouveau
meunier, Ferdinand Filou.
Le
17 mars 1811, naissance à Sermaise (91) du père du meunier,
Pierre Mathieu Ferdinand Filou, fils
d’un cultivateur demeurant à Sermaise, Charles Ferdinand Filou,
et de sa femme Marie Madeleine Marcou. Lors de son décès survenu
le 14 juillet 1834, le grand-père du meunier,
âgé de 54 ans, est qualifié
cultivateur propriétaire au hameau de Blancheface, adjoint au maire
de Sermaise, beau-frère de l’épicier étampois Pierre
Hautefeuille. On voit ensuite que le père de notre meunier, installé
à Villeconin, conserve des liens et sans doute des terres à
Blancheface, car nous voyons son second fils Sosthène, né
le 30 novembre 1841 à Villeconin, décéder le 12 août
1842 à Sermaise.
Le
30 avril 1837, naissance à Villeconin (91) du futur meunier: “Du premier mai mil huit cent trente sept, heure de neuf heures
du matin. Acte de naissance Ferdinand Filou, du sexe masculin, né
hier à neuf heures du soir chez ses père et mère,
fils de Pierre Mathieu Ferdinand Filou, cultivateur à Saudreville,
hameau de cette commune de Villeconin [appel de croix: âgé
de vingt six ans], et de Henriette Justine Denise Langevin, mariés,
domiciliés en cette commune. — Les témoins
ont été messieurs Hubert Petit [appel
de croix: âgé de vingt-neuf ans, cuisinier
demeurant en cette commune, voisin de monsieur Filou, et Monsieur Fauché
Antoine, [2 mots illisibles], [appel de croix: âgé de vingt six ans], voisin de monsieur Filou
et demeurant aussi en cette commune. — L’enfant nous a été présenté et la
déclaration faite par monsieur Pierre Mathieu Ferdinand Filou, père
de l’enfant, qui a signé avec nous et avec les témoins. Fait
par nous maire de Villeconin et signé après lecture, — [Signé:] P. M. F. Filou —
A. Fauché — Hubert Petit — De Rotrou [paraphe].”
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Registres d’état civil
de Sermaise et de Villeconin (saisie Bernard Gineste, 2011) —
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1864
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Le 21 décembre,
mariage à Paris du nouveau meunier: “L’an
mil huit cent soixante quatre, le vingt et un décembre à
deux heures du soir par devant nous Jean Dufour, chevalier de la légion
d’honneur, adjoint au maire et officier de l’état civil du deuxième
arrondissement de Paris. — Sont comparus: Ferdinand Filou, né
à Villeconin, arrondissement d’Etampes (Seine et Oise) le trente
avril mil huit cent trente sept, meunier, demeurant à Etampes,
majeur, fils de Pierre Mathieu Ferdinand Filou, âgé de cinquante
trois ans, cultivateur, et de Henriette Justine Denise Langevin, son épouse,
âgée de cinquante deux ans, sans profession, demeurant à
Dourdan (Seine et Oise), tous deux ici presens et consentans, d’une part, — Et Victoire Marie Emélie Jacquemont,
née à Ingonville, arrondissement du Havre (Seine Inférieure)
le quatorze octobre mil huit cent quarante cinq, sans profession, demeurant
à Paris, boulevard Poissonnière N°25, chez monsieur
Beurdeley, propriétaire, son tuteur, mineur, fille de Benjamin
Denis Jacquemont, et de Adélaïde Beurdeley, son épouse,
décédés, lui au Havre le douze décembre mil
huit cent cinquante huit, elle à Paris, sur le dixième
arrondissement le vingt sept janvier mil huit cent soixante et un, la
future autorisée par délibération de son conseil
de famille ci après énoncé [appel de croix:] d’autre
part. — Lesquels nous
ont requis de procéder à la célébration de
leur mariage, dont les publications ont été faites et affichées
aux termes de la loi et sans opposition à cette mairie et aux
mairies du Havre et d’Etampes les dimanches quatre et onze décembre
courant; faisant droit à leur réquisition, après
avoir donné lecture des dites publications, des actes de naissance
des requérants, des actes de décès des père
et mère de la requérante, des actes de décès
de ses aïeuls et aïeuls paternels et maternels, d’un extrait
du procès verbal de la dite délibération tenue sous
la présidence de monsieur le juge de paix du canton nord du Havre
le six décembre courant délivré maître Froussely
notaire à Paris, dépositaire d’une copie du dit procès
verbal aux termes d’un acte de dépôt en date du dix neuf décembre
courant, et du chapitre six du titre du code Napoléon intitulé
Du mariage, nous avons demandé au futur époux et à
la future épouse s’il veulent se prendre pour mari et pour femme,
et chacune d’eux ayant répondu séparément affirmativement,
nous avons déclaré, au nom de la loi, que: Ferdinand Filou
et Victoire Marie Emélie Jacquemont sont unis par le mariage. Treize
pièces paraphées sont annexées au présent acte.
Ce fait en séance publique à l’hôtel de la mairie, en
présence de messieurs : — Adolphe Robineau, âgé de soixante deux ans, propriétaire,
demeurant à Paris, quai Lepelletier N°6, oncle de l’époux,
Marcou Filou, âgé de cinquante et un ans, confiseur, demeurant
à Paris, rue Vivienne N°31, oncle de l’époux, — Emile Maurice Beurdeley, âgé
de vingt quatre ans, ingénieur civil, demeurant à Paris boulevard
Poissonière N°25, cousin de l’épouse et Paul Ernest Beurdeley,
âgé de vingt deux ans, étudiant en droit, demeurant
à Paris, boulevard Poissonnière N°25, cousin de l’épouse.
— Interpellés
préalablement au prononcé du mariage, les époux
et les père et mère de l’époux ont déclaré
qu’ils ont fait un contrat de mariage reçu par maître Frounelle,
notaire à Paris, cejourd’hui vingt et un décembre, ainsi
qu’il résulte du certificat qui nous a été remis,
et ont signé avec les témoins et nous lecture faite. — [Signé:] V. M. E. Jacquemont — F. Filou — H. J. D. Langevin — P. M. F. Filou — M. Beurdeley — Robineau —
Filou — E. M. Beurdeley — P. Beurdeley — Dufour a.”
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Registre d’état civil
de Paris (saisie Bernard Gineste, 2011)
Signature de Ferdinand Filou en 1864
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1865
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Le 6 novembre, naissance
de la fille du meunier: “Du mardi sept novembre mil huit cent soixante cinq, quatre heures
de relevée. — Acte
de naissance de Jeanne Lucie Filou (1), du
sexe féminin, née hier à quatre heures du soir, chez
ses père et mère, fille de Ferdinand Filou, meunier,
âgé de vingt huit ans, et de Victoire Marie Emélie
Jacquemont, son épouse, âgée de vingt ans, domicilés
de cette ville rue de Saclas. — Les témoins ont été les sieurs Louis
Auguste Baron, meunier, âgé de quarante sept ans, et Michel
Bienaimé Duperche employé à cette mairie, âgé
de quarante sept ans, domiciliés de cette ville. —- Sur la représentation de l’enfant
et sur la déclaration du père d’icelle qui a, ainsi que les
témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré,
adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes,
après lecture faite. — [Signé:] Auguste Baron — Chenu — Filou — Fred. Barré adj.” |
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
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1865-1868
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Mention de Filou
comme meunier à Étampes par l’Annuaire du département
de Seine-et-Oise de 1865 au tout début de début 1869,
mais non plus en 1870. En fait l’annuaire de 1869 n’est pas à
jour, car Filou est déjà fixé à Paris le trois janvier de cette année-là. |
Extrait des Annuaires de
Seine-et-Oise de 1865 à 1870 édités en ligne
ici.
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1866
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1868
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Sort ultérieur
du meunier Ferdinand Filou.
Le
3 janvier 1869, naissance à Paris du fils de l’ancien meunier passé
représentant de commerce: “Du trois janvier
mil huit cent soixante neuf à dix heures trois quarts du matin. — Acte de naissance de Georges Eugène Filou, à nous
présenté et déclaré, du sexe masculin, né
avant-hier à une heure du matin, au domicile de ses père
et mère à Paris, avenue Parmentier, N°10, (XIe mairie),
fils de Ferdinand Filou, représentant de commerce âgé
de trente un ans, et de Emélie Marie Victoire Jacquement, son
épouse, sans profession, âgée de vingt-trois ans.
Cette déclaration est faite par le père en présence
de François Briard, concierge, âgé de trente-huit
ans, demeurant comme dessus, et de Henri Soulière, marchand de
vin, âgé de trente-trois ans, demeurant comme dessus, lesquels
ont signé avec nous, officier de l’état civil, lecture
faite. [Signé:] Fer. Filou — Briard — Soulière — [illisible].”
Filou
serait ensuite passé comptable (Walraet, ici).
Jeanne Lucie Filou, née à Étampes le 6 novembre 1865,
sera mariée en 1887, à Paris, à Ferdinand Bouché,
rédacteur administratif, à qui elle donnera six enfants:
Pierre, Jacques, Madeleine, André et Denise Bouché (Walraet,
ici).
Filou
n’est pas un ascendant du meunier Albert Filou, qui a tenu le moulin Darnatal de 1909
à 1932 et qui descendait d’une famille de cultivateur de Sermaise
puis de Villeconin.
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Registre d’état civil de
la mairie du XIe arrondissement de Paris, saisie de Bernard Gineste, 2011)
— Jean Walraet, “Descendance de Marcille Aubin N°
14336”, in “Arbre généalogique Jean Walraet”, in GeneaNet,
ici, en ligne en 2011.
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1869
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Ferdinand Filou
est remplacé, probablement déjà par Louis Chedeville,
qui tient aussi le moulin d’En-Bas tout voisin.
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Cf. supra et
infra.
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1872
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1875
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Mariage de la
fille du meunier (qui habite au moulin d’En-Bas qu’il tient aussi)
avec Bouché, commis meunier des moulins de la Trinité:
“Du lundi seize aout mil huit cent soixante quinze, dix heures du matin,
sont comparus devant nous Alphonse Philippe Auguste Brunard, maire de
la ville d’Etampes, chevalier de la légion d’honneur, officier
de l’état civil de la dite ville. — Le sieur Edmond Paulin Bouché,
commis meunier, âgé de vingt-cinq ans, demeurant chez son
père, né à Étampes le dix-neuf novembre mil
huit cent quarante-neuf, fils majeur de Jean Louis Bouché, propriétaire,
âgé de cinquante-neuf ans, domicilié de cette ville
rue du Haut-Pavé numéro trente-sept et de feu Victoire Amélie
Dauvilliers, son épouse, décédée à
Étampes, le vingt-huit avril mil huit cent cinquante. — Et la demoiselle
Louise Félicie Céline Chedevile, sans profession, agée
de dix-neuf ans, demeurant chez ses père et mère, née
en la commune de Boissy la Rivière (Seine et Oise) le vingt six octobre
mil huit cent cinquante cinq, fille mineure de Louis Chedeville meunier
agé de cinquante-quatre ans et de Félicité Vrament
son épouse, agée de quarante-huit ans, domiciliés
de cette ville rue Saint-Martin numéro sept. — Lesquels nous ont
présenté leurs actes de naissance, l’acte de décès
de la mère du futur, un certificat délivré à
la date d’hier par le maître Hautefeuille notaire d’Etampes constatant
que les futurs époux ont fait un contrat de mariage et les actes de
publication du présent mariage faits en cette ville les dimanches
vingt-cinq juillet dernier et premier aout courant sans opposition. — Et après
avoir visé pour être annexés, l’acte de naissance de
la future, le certificat délivré par le notaire et les actes
de publication, nous en avons donné lecture aux parties comparantes
assistées de quatre témoins ci-après nommés et
qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits
et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la
déclaration du sieur Edmond Paulin Bouché qu’il prend pour sa
légitime épouse la demoiselle Louise Félicie Celine
Chedeville et celle de la demoiselle Louise Félicie Céline
Chedeville qu’elle prend pour son légitime époux le sieur
Edmond Paulin Bouché. — En conséquence, nous avons déclaré
au nom de la loi que le sieur Edmond Paulin Bouché et la demoiselle
Louise Félicie Celine Chedeville sont unis par le mariage. — Tout
ce que dessus fait à Etampes, en l’hôtel de la mairie, les
portes ouvertes, les dits jour, moi et an, en presence et du consentement
du père de l’époux, des père et mère de l’épouse,
et aussi en présence des sieurs Edme Sébastien Ravier, propriétaire,
agé de soixante deux ans, oncle de l’époux à cause
de Louise Zelina Bouché son épouse, domicilié de cette
ville, Auguste Emile Malizard bijoutier, agé de trente-sept ans,
beau frère de l’époux à cause de Théodule Marie
Bouché son épouse, demeurant à Paris rue de Ruel numéro
vingt-sept, Ernest Vrament, ancien notaire, agé de cinquante-cinq
ans, demeurant à Baron (Oise) oncle de l’épouse, et Marie
Edouard Fauriez, marchand boucher, agé de vingt-cinq ans, demeurant
à Paris rue du Dragon, numéro vingt-deux, cousin de l’épouse,
qui ont signé avec les époux, le père de l’époux,
les père et mère de l’époux et nous maire susnommé
après lecture faite. — [Signé:] L. F. C. Chedeville
— E. P. Bouché — Bouché — Chedeville — F. Vrament — E.
Vrament — E. Malizar — E. Ravier — Fauriez — Al. Brunard.”
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Registre d’État civil
d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011;
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1876
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1877
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Annonce de mise en location. — “Étude de Me Dardanne, notaire à Étampes. — A louer, pour entrer en jouissance le 15 octobre 1877, le Moulin-Neuf sis à Étampes, rue de Saclas, aveccour, écurie, jardins et dépendances. — Appartenant à M. Penot-Conty, et exploité actuellement par M. Chedeville. S'dresser au dit Me Dardanne, notaire. 2-2”
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L'Abeille d'Étampes du 30 juin 1877 (dont un scan ci-dessus; saisie de B.G., 2020)
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1881
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Le moulin Bonté, dit aussi de Saclas, sur la Louette,
au début de la rue de Saclas à gauche, est tenu par
Chedeville (qui tient aussi le moulin d’En-Bas).
C’est un simple moulin à
eau, dont les deux paires de meules produisent 5 sacs de farine par
jour.
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Marquis
96 et 105.
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1881
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1886
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1888
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Le 11 décembre, décès à 57
ans de l’ancien meunier du moulin d’En-Bas, Louis Chédeville,
déclaré par Edmond Paulin Bouché
meunier âgé de trente-neuf ans (qui lui succède
comme meunier du moulin Bonté comme du moulin d’En-Bas).
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011;
texte dans notre notice sur le moulin d’En-Bas); voir aussi notre notice sur le moulin de la Trinité.
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1891
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1898
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Le meunier Bouché a pour adresse
le n°3 [sic] de la rue de Saclas (mais aussi le n°7 rue Saint-Martin
et le n°4 rue de la Digue), c’est-à-dire qu’il tient
non seulement le moulin Bonté mais encore le moulin d’En-Bas
et le moulin de la Trinité ou de la Digue.
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État
des moulin de 1898, édition Gineste (ici)
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1899
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1899
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Le 23 novembre, naissance
au moulin de Saclas d’un fils du meunier (qui en 1901 est passé meunier
du moulin d'En-Bas):
“L’an mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf,
le vingt-trois novembre à deux heures du soir, par devant nous Édouard
Joseph Béliard, maire de la ville d’Étampes, officier de l’état
civil de la dite ville, département de Seine-et-Oise, officier d’académie,
a comparu Paul Gabriel Bouvard, meunier, âgé de vingt-cinq
ans, demeurant à Étampes rue de Saclas numéro trois,
lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin qu’il nous
a dit être né aujourd’hui à huit heures et demie du
matin, en son domicile, de lui et de Aline Félicité Louise
Bouché, son épouse, sans profession, âgée de
vingt-trois ans, avec laquelle il demeure, et à la quelle enfant
il a donné les prénoms de Jacques Constantin Paulin. Les dites
déclaration et présentation faites en présence de Edmond
Paulin Bouché rentier âgé de cinquante ans, aïeul
de l’enfant, et de Frédéric Alexandre Vrament, négociant
en laine, âgé de cinquante-deux ans, cousin de l’enfant, demeurant tous deux à Étampes. Et
ont le comparant et les témoins signé le présent acte
avec nous maire susnommé, après lecture faite. —
[Signé:] P. Bouché —
Bouvard — E. Beliard
— F. Vrament.”
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Registre d’État civil d’Étampes
(saisie Bernard Gineste, 2013) |
1901
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Début XXe siècle
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La roue est retirée.
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SV&SH
66 (sans référence)
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1906
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1909
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1911
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1912
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1913
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1921
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1925
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1935
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1937
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Le moulin est déclassé.
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FG-ELP
113
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1937
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Pour obtenir le déclassement, le propriétaire
doit démolir le déversoir et la vanne de décharge.
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SV&SH
66 (sans référence)
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???
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Siège de l’imprimerie Bodin.
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FG-ELP
113
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1938
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Une
publication de l'imprimerie Bodin, à savoir la thèse de médecine
de Marcel Silbertein, Contribution à l'étude de l'action de
l'extrait testiculaire sur l'hypertrophie prostatique (in-8°, 48 pages,
figures), Étampes, imprimerie de Bodin (Thèses de médecine
de Paris de 1938, n°436), 1938.
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Catalogue de la BnF.
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1948
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1958
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“Bodin Gaston, imprimeur, 17, rue de Saclas.”
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Annaire Le Familial
(ici)
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1956-1960
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Gaston
Bodin, dont l’imprimerié était installée
dans les locaux du moulin Bonté, était communiste;
il employait alors un typographe, et deux autres ouvriers sur les machines.
C’est lui qui a imprimé, après la Libération, les
premiers numéros du journal étampois La Marseillaise.
De 1956 environ à 1960 environ, par exemple, c’est lui aussi
qui a imprimé le recto des cartes postales dentelées
au bromure éditées par le photographe Robert Rameau, dont
Bernard Paillasson était alors lui-même un employé.
Il résidait dans un pavillon qui lui appartenait rue Saint-Martin,
en face du Castel-Matho. Son langage était coloré.
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B.G. (témoignage
de Bernard Paillasson recueilli le 13 mars 2011, le jour même
de ses 80 ans); Claude Bosc précise: “La Marseillaise de
Seine-et-Oise a bien été imprimée par l’Imprimerie
Bodin. N°1 du 7 octobre 1944, au prix de 2 francs, jusqu’au
N°28 du 14 avril 1945. Ensuite, à compter du N°29 du 21
avril 1945, elle le fut par l’Imprimerie Spéciale de la Marseillaise.
Travail exécuté par des ouvriers syndiqués. Cf.
Archives Municipales, cote 12.1”.
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années 1980 |
Transformé en “Résidence
du moulin Bonté”.
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FG-ELP
21 et 113; SV&SH 66
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2011
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Qui pourrait
nous dire en combien d’appartements il est divisé, et retracer son histoire
la plus récente?
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Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
Première édition, B.G.,
13 mars 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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