CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin d’En-Haut
compilation
     
Le moulin d'En-Haut en 1822 (AD91 3O 165, cliché Frédéric Gatineau)
Le moulin d’En-Haut vers 1822 (AD91 3O 165, cliché Frédéric Gatineau)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin d’En-Haut, dit aussi Branleux du Haut, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Signatire du mariage de Théodore Huet en 1808
Signataires du mariage de Théodore Huet en 1808


Les moulins Branleux d'En-Haut et d'En-Bas sur le plan du cadastre de 1827
Les moulins d’En-Haut et d’En-Bas sur le plan du cadastre de 1827 (cliché AD91)

Les moulins Branleux sur le plan de 1815 conservé aux Archives municipales d'Etampes
Les moulins 
d’En-Haut et d’En-Bas sur le plan de 1840 conservé aux Archives municipales dÉtampes

 Courrier adressé à la meunerie à vapeur Hérissez en 1876
Courrier adressé à la meunerie à vapeur Hérissez en 1876
Courrier adressé à la meunerie à vapeur Hérissez en 1876


Les deux moulins Branleux en 1959 (cliché aérien Lapie)
Les deux moulins Branleux en 1959 (cliché aérien Lapie)

Le moulin d'En-Haut en 1959 (cliché aérien Lapie)
Le moulin d’En-Haut en 1959

Réclame dans le Bulletin municipal de 1964
Réclame dans le Bulletin municipal de 1964


La cour du moulin d'En-Haut en 2007 (cliché B. G.)
La cour du moulin d’En-Haut le 25 juin 2007 (clichés B. G.)

Le moulin d'En-Haut en 2007 (cliché B. G.)

La Louette juste en aval du moulin d'En-Haut en 2007 (cliché B. G.)
La Louette juste en aval du moulin

Le moulin d'En-Haut en 2007 (cliché B. G.)

Le moulin d'En-Haut en 2007 (cliché B. G.)
La Louette passant sous le moulin

Le moulin d'En-Haut en 2007 (cliché B. G.)
La Louette sortant du moulin le 4 novembre 2004



Le moulin d’En-Haut
Renseignements disponibles

    Remarque: certaines données devront peut-être transférées ultérieurement au moulin d’En-Bas, quand on aura établi la série des meuniers de chacun de ces deux moulins pour l’instant difficiles à distinguer dans les sources.

Date
Renseignements
Sources
(1113)
Le roi Louis VI le Gros donne aux chanoines de saint-Victor un moulin non identifié à Étampes, qui doit être l’un des deux moulins Branleux, soit celui d’En-Haut, ou d’En-Bas.
Fleureau 118 alléguant la charte de fondation du chapitre Saint-Victor de Paris éditée par Dubeuil dans ses Antiquités de Paris, p. 404; cf Billot 32; FG-ELP 113. Texte latin: unum ex molendinis regiis, quæ sunt apud veteres Stampas, “un des moulins royaux qui sont aux Vieilles Étampes.” De toute façon, la donation de ce moulin non identifié a été remplacée par celle de la rente.
1147
Cette donation est remplacée par une rente assise sur les deux moulins, qui appartiennent donc dès lors à nouveau tous deux à Louis VII le Jeune. “C’est le Roy Loüis VII. qui donna aux Chanoines Reguliers de saint Augustin de l’Abbaye de saint Victor de Paris, par titre de l’an 1147. les trente muids de bled, mesure d’Estampes qu’ils reçoivent tous les ans du domaine, pour faire cesser les plaintes que ces Chanoines luy faisoient souvent, que le moulin, que le Roy son Pere leur avoit donné à Estampes en fondant leur Abbaye, comme il est dit dans la Charte de cette fondation de l’an 1113. que le Lecteur curieux pourra voir dans le livre des Antiquités de Paris, par du Breuil , ne leur rendoit pas tant de bled qu’ils devoient en retirer. Et afin qu’ils pussent étre plus facilement paiez de ces trente muids de bled, Sa Majesté leur accorda qu’ils missent un Garde dans les deux moulins qui luy appartenoient, assis, l’un au dessus, & l’autre au dessous du Pont de Louëtte, proche la porte de saint Jean, qui commençast dés le jour de saint Remy à reserver pour eux la moulte de ces moulins, jusques à ce  qu’ils eussent receu leurs trente muids de bled.”
Fleureau 108-109 (avec le texte latin); Marquis 108; FG-ELP 23; SV&SH 65. On leur donne à un moment de l’année “les clés de chacun de ces deux moulins” (utriusque molendini), ce qui signifie, bien que personne ne paraisse l’avoir remarqué jusqu’à présent, qu’il n’y a pas à cette date d’autres moulins royaux dans la paroisse de saint-Martin. Cela implique donc que le moulin de Chauffour à cette date ou bien n’existait pas encore, ou bien qu’il n’appartenait pas encore au au domaine.
1256
“Saint Loüis arriere fils de Loüis VII. ajoûta par titre donné à Estampes l’an 1256. Le Samedy aprés la feste de saint Nicolas en Decembre, que si la quantité de bled qu’on retireroit chaque année de ces deux moulins, ne montoit pas à ces trente muids, ce qui y manqueroit seroit suppléé de son bled provenant d’ailleurs.
Fleureau 118-120 (avec le texte latin: ad molendinos nostros Stampenses, “à nos moulins d’Étampes”). Les textes ne précisent pas qu’il s’agit des deux moulins Branleux, mais l’usage qui s’est continué jusqu’à l’époque de Fleureau, vers 1668, suffit à l’établir.
??
“C’est en vertu de ces titres que les Comtes, & les Ducs d’Estampes ont été dans la suite des temps condamnez à continuer sur leur domaine à cette Abbaye cette rente de 30. muids de bled;...”
Fleureau 108.
1580
... donc pour faciliter le payement le Bailly d’Estampes ordonna l’an 1580. qu’elle seroit dorenavant payée par égale portion, aux termes du Roy, qui sont Nôtre Dame de la Chandeleur, l’Ascension & la Tous-saints.
Fleureau 108. Le bailli d’Étampes en 1580 était Nicolas Peteau (Dupieux, Institutions royales au pays d’Étampes, 1931, p. 236)
1629
Des traces écrites sur les moulins Branleux.
SV&SH 65, sans plus de précisions ni références.
1668
A l’époque où Fleureau écrit, les chanoines de Saint-Victor de Paris reçoivent toujours chaque année la rente qui leur a été allouée en 1147 par Louis VII, assise sur les deux moulins Branleux.
Fleureau 108
1668
Jean Conty marchand meunier aux moulins du roi, époux de Marie Petit (Il tenait en 1650 et 1655 le moulin de l’Hospice, tenu avant lui, en 1637, par Cancien Conty, et après lui, à partir du 13 novembre 1659 par Philibert Cholet, puis à partir du 23 avril 1661 par Cancien Yau)
Forteau 20-21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de Saint-Martin.
1678
Jean Conty épouse la fille d’un laboureur qui lui apporte une dot de 1200 livres, capital important pour l’époque.
Martin 17, alléguant AD91 2E 66/107 [et apparemment 66/87] (où le patronyme a été lu vraisemblablement par erreur Jean Coutis, le N et le U  s’écrivant pratiquement de la même manière dans les actes du temps)
? 1682
Germain Riou cité comme meunier du Domaine ce que Forteau entend de l’un des moulins Branleux.
Forteau 21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de Saint-Martin.
1710
Selon Michel Martin, le moulin Branleux (lequel?) est prisé 990 livres (En 2011 il écrit: 810 livres, contre 330 pour le moulin de Chauffour, sans doute par conversion livres tournois/livres parisis).
Martin 17 (puis in Le pays d’Etampes, tome 2, 2011, p. 338, note 855), alléguant AD91 B 1655.
1722
François Tournemine époux de Michelle Conti, meunier du moulin des Ponts, paroisse Saint-Martin
Forteau 21, sur la base d’un acte des registres paroissiaux de Notre-Dame (sans plus de précision).
1735
A quelque distance au dessûs le [p.7] moulin Branleux et au dessoûs du moulin à Chamoix, le proprietaire de ce dernier moulin a fait construire un pont de bois sur la dite riviere sans permission, lequel pont l’on a été obligé de faire demonter de crainte qu’il ne fut cause que le moulin Branleux au dessous ne fut emporté, n’y ayant point assez de hauteur de la surface de l’eau au dessous des sommiers.
Archives nationales R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
1743
Le 3 août, naissance d’une fille de François Tournemine et de Marie Riou: “Cejourd’huy mercredy 4e jour d’aoust 1743 a été baptisé par moy vicaire soussigné Genevieve Françoise fille naturelle et legitime de François Tournemine et de Marie Riou née d’hier. Le parain Henry Chappé, la maraine Genevieve Françoise Conty. La maraine a declaré ne sçavoir signer.  [Signé:] Hanry Chappé  Dif [paraphe].”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
? 1745
Nicolas Bonté, meunier du moulin du Pont (est-ce le moulin d’En-Haut, ou d’En-Bas?) épouse  Jeanne Baron fille de charron, qui lui apporte  une dot de 1000 livres.
Martin 17, alléguant AD91 2E 66/225 (où le patronyme a été lu vraisemblablement par erreur Nicolas Bouté, le N et le U  s’écrivant pratiquement de la même manière dans les actes du temps); Martin dit que le moulin du Pont ne serait pas identifié, mais d’après FG-ELP 99 c’est clairement en 1869 le nom du moulin d’En-Haut (sans référence), et d’après SV&SH 65 ce serait le nom des deux moulins Branleux (sans référence ni date).
1749
Naissance d’une fille de Nicolas Bonté: Ce jourd’huy dimanche onze may [1749] a esté baptisée par moy soussigné curé de Coudray et vicaire de cette paroisse [de Saint-Martin d’Étampes] Marie Catherine fille en legitime mariage de Nicolas Bonté meunier et de Jeanne Baron né d’hier. Le parain Jean Baptiste Bonté et la maraine Catherine Baron qui ont signé. — [Signé:] Jean Baptiste Bonté — Catherine Baron —Ruelle curé de Coudray et vic.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011). Remarque: cet acte et les deux suivants ont été trouvés en sondant les registres de Saint-Martin pour les années 1749 et 1750: il faudrait explorer toute la série.
1750

Mort de deux enfants de Nicolas Bonté: “Ce jourd’huy mercredy quatorze janvier [1750] ont été inhumés dans le cimetiere de ceans par moy soussigné prestre bachelier en theologie et curé de cette paroisse Louis et Marie Jeanne Bonté enfans de Nicolas Bonté meunier et de Jeanne Baron decedé d’hier. Le garçon agé d’environ trente deux mois et la fille agée d’environ vingt deux mois et ce en presence de sa mere qui a signé, approuvé la rature et le mot cy dessus. — [Signé :] Jeanne Baron — E. L. Richard, curé.”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1750
Naissance d’une fille de Nicolas Bonté: “Ce jourd’huy dimanche douze avril a esté baptisé par moi vicaire soussigné Jeanne Louise fille du legitime mariage de Nicolas Bonté meusnier et de Jeanne Baron né d’hier. Le parain François Sergent et la maraine Marie Louise Tournemine qui ont signé. [Signé :] François Sergent — Marie Louise Tournemine. — C. Boivin vic.”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1762
Louis Gérôme meunier au moulin Branleux d’En-Haut.
Forteau 21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de Saint-Martin.
1764
A cette date Nicolas Bonté paraît être passé pour sa part meunier du moulin de l’Hospice, et il achète aux héritier Danjouan la parcelle sur laquelle il fera construire en 1768 le moulin Bonté, rue de Saclas.
SV&SH 66 (sans référence); FG-ELP 21 (alléguant AD91 7S 38).
1768
Mention d’un Étienne Conty meunier d’on ne sait quel moulin de la paroisse Saint-Martin: “Ce jourd’huy a esté baptisé par moy pretre vicaire soussigné Marie née d’hier du legitime mariage[(ajouté par un appel de croix:) Catherine, approuvé le renvoi (paraphe de Boullemier)] Rousseau — [signé:] Marie Rousseau — Jacques Conty — Boullemier. prestre.” Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1768
Le 1er mai Nicolas Bonté et Marie Rousseau parrain et marraine du fils d’un marchand vannier de Saint-Martin. Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (B.G.).
1768
Le 19 juillet, mariage à Saint-Martin, avec le fils d’un marchand bonnetier de Saint-Gilles, de Geneviève Conty fille de feu Pierre Conty, en présence de ses frères Barthélémy, Étienne et Jacques Conty.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (B.G.).
1773
Mention du moulin.
FG-ELP 23 alléguant Archives diocésaines d’Évry cote 2 (ceniser de Notre-Dame d’Étampes)
1779
Barthélémy Conti meunier au moulin Branleux d’En-Haut.
Forteau 21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de Saint-Martin.
1780
Jeudi 13 janvier, délibération qui ordonne le rétablissement du pont des moulins Branleux d’En-Haut et d’En-Bas, près de l’Ecce homo, “entièrement endommagés et écroulés par la quantité de voitures qui traversent le pont”.
Forteau 21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de Saint-Martin.
1785
Sinadot, paveur, fait poser cinq bornes sur les ponts des moulins Branleux, les anciennes ayant été brisées et renversées par les voitures.
Forteau 21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de Saint-Martin.
Avant la révolution
Le moulin Branleux d’En-Haut, comme celui d’En-Bas appartient aux princes de la famille d’Orléans comme ducs d’Étampes.
Marquis 108.

Antécédents du nouveau propriétaire, Jacques Huet
Naissance vers 1731 (mourant en 1803 âge de 72 ans environ), peut-être à Javron.

Peut-être d’abord meunier à Javron (Mayenne) au moulin des Vallées sur l’Aine, où il un Jacques Huet meunier est signalé comme victime de voies de faits en 1766 (Inventaire sommaire des archives départementales de la Mayenne, série B; tome premier, p. 417, cote B.2156: (...) “enquêtes et procédures relatives (...) des voies de fait commises sur Jacques Huet, meunier au moulin des Vallées, en Javron.”

Si c’est bien notre homme il est marié à Javron avec une certaine Marie Davoust qui lui donne le 3 février 1767, un fils, Charles Louis (dont les parrain et marraine sont des nobliaux des environs), et aucun autre enfant semble-t-il, d’où l’on peut supposer ou bien qu’elle est décédée (quoique son décès ne soit pas indiqué à Javron), ou bien que le couple a déménagé (Registre paroissial de Javron, saisie B.G. 2011). Tous deux sont indiqués comme natifs de la paroisse de Javron, mais cela semble une erreur du curé, car leurs naissances n’y sont pas enregistrées.
Mariage (cf. infra) avec Geneviève Rebours et installation à Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir), dans un moulin sur l’Eure (cf. infra; le fait qu’il ne soit pas originaire de cette ville et qu’il s’y soit installé par suite de son mariage se déduit du fait qu’il le quitte après le décès de sa femme).

 Décès de sa femme Geneviève Rebours dans le mois suivant la naissance d’un fils, Pierre (Cf. infra et Thierry Roudeau, “Où la première épouse est-elle décédée?”, in Forum de généalogie, in GeneaNet, http://www.geneanet.org/forum/index.php?topic=410939, en ligne en 2011.).

Nouveau mariage et installation à Morigny en 1772: “L’an mil sept cent soixante douze le mardi vingt quatre du mois de novembre, les fiançailles célébrées d’hier, et trois bans publiés sans opposition civile ou canonique trois jours de dimanches ou festes consécutifs, sçavoir  les onze, quinze et vingt deux de ce mois, et vu le ban publié le quinze de ce mois à Nogent le Roi aussi sans opposition, vu le certifficat de la publication et la dispense des deux autres bans accordée par monseigneur l’évêque de Chartres en datte du douze de ce mois, signée André vicaire général [date illisible] du courant, insinuée et controllée le même jour, [trois mots illisibles (quelque chose comme: permission du, ou autorisant le)] futur mariage entre Jacques Huet marchand farinier et meunier, veuf à ce jour de Geneviève Rebours, demeurant au dit Nogent le Roi, diocèse de Chartres, vû le certifficat de mort, d’une part, et Marie Rousseau fille mineur de deffunt Jerome Rousseau en son vivant marchand farinier en cette ville et de Marie Catherine Catherine [sic] Charpentier ses père et mère, elle présente et consentante, demeurante de fait et de droit en cette paroisse, vu le certifficat de mort, d’autre part, je soussigné prestre curé de cette église ay procédé à la celebration du mariage d’entre les dites parties avec les cérémonies accoutumées, après avoir pris et reçu leur consentement mutuel par paroles de présent. Ont été tesmoins, de la part de l’époux Jacques Nicolas Baron son beau frère, de Ange Jacques Joseph Gabaille [(ajout par appel de croix:) procureur du roy à d’Etampes], amy, et de la part de l’épouse, de Louis Gerosme son beau père, de Jean Sebastien Aubin et Etienne Conty les beaux frères, de Pierre Haudry et Charles Pithois tesmoins qui ont tous signés et autres parents. — [Signé:] J. Huet — M. Rousseau — Baron [paraphe] — Gerosme — P. Rousseau — M. C. Charpentier — E. Conty — J. S. Aubin — Gerome [paraphe] — Lyonnet —— Houdry — Pithois — Legrand  [paraphe].” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011)
N.B.: Un descendant non identifié de Jacques Huet a commandité en 1868 une verrière à l’église Notre-Dame d’Étampes où on lit: “In memoriam Jacobi Huet molitoris Moriniacensis  anno 1770 et uxoris ejus Mariae Rousseau.  A. Gerente pict. vitr. Parisiensis”, c’est-à-dire “A la mémoire de Jacques Huet, meunier de Morigny l’an 1770, et de son épouse Marie Rousseau. Alfred Gerente, peintre verrier de Paris.” — On voit que cette inscription est légèrement inexacte puisqu’en 1772, Jacques Huet est décrit par son acte de mariage comme résidant encore à Fresnay-l’Evêque.

1774, 10 novembre, naissance d’un premier enfant au moulin de Morigny: “L’an mil sept cent soixante et quatorze le onze novembre a été baptisée Marie Catherine née d’hier, fille de Jacques Huet demeurant au moulin de Morigny en cette paroisse et de Marie Rousseau son épouse. Le parain Etienne Conty, la maraine Marie Catherine Charpentier, qui ont signé. — [Signé:] Charpentier — E. Conty — [paraphe] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).

1775, 12 octobre, deuxième enfant: “L’an mil sept cent soixante et quinze le treize [raturé: septembre] octobre a été baptisé Jean Jacques Sebastien né d’hier fils de Jacques Huet meunier au moulin de Morignt et de Marie Rousseau son épouse demeurants à Morigny en cette paroisse. Le parrain Jean Sebastien Aubin, la marraine Marie geneivieve Villemaire qui ont signé,  [Signé:] Marie Villemaire veuve Charpentier  Aubin  [Dans un paraphe:] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011). — Marié à Angélique Mainfroy, père de Charles Huet, grand-père de Edmond Huet.

1778, 22 février, troisième enfant: “L’an mil sept cent soixante dix huit le vingt trois fevrier a eté baptisée Anne Marie Théodore née d’hier fille de Jacques Huet [raturé: et de] meunier au moulin de Morigny en cette paroisse et de Marie Rousseau son épouse. Le parrain Pierre Théodore Rousseau, la marraine Anne Angiboust, qui ont signé.  [Signé:] Anne Angiboust  P. Rousseau  [Dans un paraphe :] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011). — Mariée à François-Joseph Mainfroy, mère de Théodore Mainfroy et de Pauline Mainfroy 1804-1873.

1779, 28 septembre, quatrième enfant: “L’an mil sept cent soixante dix neuf le trente septembre a été baptisé Michel Innocent né du vingt huit du courant fils de Jacques Huet et de Marie Rousseau son épouse demeurants à Morigny en cette paroisse. Le parrain Pierre Innocent Gerôme, la marraine Michelle Chevallier qui ont signé.  [Signé:] Pierre Innocent Gerosme  Michelle Chevallier  [Dans un paraphe:] Lacombe cure.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).

1781, 9 mai, cinquième enfant: “L’an l’an mil sept cent quatre vingt et un le dic may a été baptisé Louis Etienne Adrien né d’hier fils de Jacques Huet et de Marie Rousseau son épouse demeurans à Morigny en cette paroisse. Le parrain Etienne Gerôme, la marraine Margueritte Françoise qui ont signé.  [Signé:] Etienne Gerosme  Marguerite Françoise [Dans un paraphe:] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).

1781, 14 décembre, mort de cet enfant: “L’an mil huit cent quatre vingt et un le quinze décembre Etienne Huet agé de huit mois fils de Jacques Huet et de Marie Rousseau est décédé d’hier à Morigny en cette paroisse, inhumé au cimetiere en presence de son pere et de Etienne Gauberville qui ont signé.  Huet  Gauberville [paraphe]  [Dans un paraphe:] Lacombe.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).
1783, 5 mai, sixième enfant, Marie Sophie: “L’an mil sept cent quatre vingt trois le six de may a été baptisée Marie Sophie née du cinq, fille de Jacque Hüet et Marie Rousseau demeurant à Morigny en cette paroisse. le parin Nicolas Gérôme, la maraine Marie Françoise Poussin qui ont signés.  [Signé:] Nicolas Gerosme [paraphe] M. F. Poussin  [Dans un paraphe:] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011). mariée le 2 mai 1809 à Morigny avec Simon Penot, né le 17 février 1786, fils de Cantien Pénot 1761-1825 et  Marie Elisabeth Dollon, dont Simon Pénot 1810 et Sophie Pénot.
1784, six juin, septième enfant, Théodore: “L’an mil sept cent quatre vingt quatre ce sept juin a été baptisé Théodore né d’hier, fils de Jacque Hüet et Marie Rousseau son épouse demeurant à Morigny. Le parin Jaque Hüet [sic], la marennne Marie Catherine Conty qui ont declaré ne savoir signer de ce enquis.  [Signé:] Conty.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).

1786, 23 mars, huitième enfant: L’an mil sept cent quatre vingt six, le vingt six de mars a été par moi soussigné prêtre curé de la paroisse de Saint Germain les Etampes baptizé en la chapelle de l’abbaye de Morigny de cette paroisse Jerôme Clement né du vingt trois du courant de legitime mariage fils de Jacques Huet meûnier demeurant en cette paroisse et de Marie Rousseau son épouse. Le parrain Jerôme Rousseau, la maraine Catherine Huet, lesquels on signé.  [Signé:] Jme Rousseau  Catherine Huet  Deliancourt curé.

1795, 15 septembre (29 fructidor an III), mariage de Marie Catherine Huet  avec Philippe Louis Narcisse Baron, futur meunier du moulin d’En-Bas (voir l’acte saisi dans la notice de ce moulin).


1796
Jacques Huet achète les deux moulins Branleux, d’En-Haut et d’En-Bas, le 16 prairial an IV (4 juin 1796) moyennant 164.658 francs.
Marquis 108 alléguant sans plus de précision les Archives départementales (alors de Seine-et-Oise, le document en question pouvant être donc aujourd’hui soit aux AD78, ou aux AD91).
1797
Le 24 juillet, naissance d’une fille du meunier: “Aujourd’huy sept thermidor an cinq de la republique française une et indivisible [25 juillet 1797], en la maison commune et par devant moi officier public soussigné Est comparut [sic] le citoyen Jean Jacques Sebastien Huet marchand farinier demeurant faubourg du Midy au moulin d’En Haut, lequel m’a déclaré que le six presant mois, en son domicile, luy est née une fille de son legitime mariage d’entre luy et la citoyenne Angelique Victoire Mainfroy son épouse, qu’il m’a presentée et à laquelle il a été donné les prenoms de Angelique Victoire. En presence du dit Jean Jacques Huet pere de l’enfant, declarant, du citoyen Jacques Huet demeurant à Morignie [sic], grand pere de l’enfant, de la citoyenne Angelique Carré épouse de Pierre Joseph Mainfroy, grande mere [sic] de l’enfant, qui ont signé avec moi.  [Signé:] Huet Huet pere femme Mainfroy Petit. off. p. Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1799
Le 16 février, décès de la fille du meunier, dont un témoin est le garçon meunier: “Aujourd’huy vingt huit pluviose an sept de la republique française [16 février 1799], en la maison commune et devant moy administrateur municipal soussigné, pour l’absence de l’officier public  Est comparu le citoyen Jean Jacques Sebastien Huet, marchand farinier, domicilié en cette commune, section du Midy, lequel m’a déclaré que ce jourd’huy cinq heures du matin, en son domicile est decedée Angelique Victoire Huet, sa fille, et de la citoyenne Angelique Victoire Mainfroy sa femme, agée de dix huit mois, celibataire, native de cette commune.  D’après laquelle declaration je me suis transporté au susdit domicile, où après m’etre assuré du dit décès, j’ai fait et dressé le present acte en presence du pere de l’enfant, declarant, et du citoyen Germain Riquois garçon meunier domicilié en la dite commune section du Midy, temoins majeurs, qui ont signé excepté le declarant qui a dit ne le savoir.  [Signé:] Huet fils  G. Riquois  Fineau ad(ministrateu)r.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)

Signature du garçon meunier Germain Riquois
Signature du garçon meunier Germain Riquois
1799
Le 14 décembre, naissance d’une fille du meunier: “Aujourd’huy vingt quatre frimaire an huit de la republique française [15 décembre 1799], en la maison commune et par devant moi administrateur municipal soussigné faisant fonction d’officier public  Est comparu le citoyen Jean Jacques Sebastien Huet marchand farinier domicilié de cette commune section du Midy, lequel m’a déclaré que le jour d’hier, neuf heures du matin, en son domicile et du legitime mariage d’entre lui et la citoyenne Angelique Victoire Mainfroy sa femme est née une fille qu’il m’a presentée et à laquelle il a été donné le prenom de Celestine. Le present a été fait en presence du pere de l’enfant, du citoyen Pierre Joseph Mainfroy negotiant domicilié de cette commune, susditte section, ayeul de l’enfant, et de la citoyenne Marie Rousseau epouse du citoyen Jacques Huet marchand farinier domicilié en la commune de Morigny, ayeule de l’enfant, témoins majeurs qui ont signés avec moi.  [Signé:] Mainfroy  M. Rousseau  J. J. S. Huet  Petit. o. p.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)

Signature de Jean Jacques Huet en 1799
Signature de Jean Jacques Huet en 1799
1801
Le propriétaire exploitant est Huet fils. Le moulin n’a qu’une roue. Il peut produire, avec son unique roue, 39 quintaux de farine par jour.
État des moulins de 1801, édition Gineste (ici)
1801
Le 18 août, naissance d’un fils du meunier: “Du premier fructidor an neuf de la république [19 août 1801]. Acte de naissance de Jacques Joseph né d’hier [18 août] onze heures du matin, fils légitime de Jean Jacques Sebastien Huet marchand meunier et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse demeurans rue Saint Martin N° [blanc] – Témoins François Joseph Mainfroy marchand farinier oncle maternel de l’enfant, et Marie Catherine Huet femme de Philippe Louis Narcisse Baron meunier, tante du côté paternel, tous deux majeurs, domiciliés en cette ville. Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes, sur la requisition du pere et des temoins susnommés qui ont signé avec moi. — [Signé:] Mainfroy fils Huet fils — M. C. H. femme Baron — Bouraine [paraphe].
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1802
Le 14 septembre, décès de ce fils: “Du mercredy vingt huit fructidor an dix de la république [15 septembre 1802]. Acte de décès de Jacques Joseph Huet agé de un an vingt huit jours, décédé hier six heures du soir, fils de Jean Jacques Sebastien Huet, meunier, et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse demerans en cette ville rue Saint Martin N°8, — Sur la declaration faite par le pere du décédé et par Marc Jean Rotisset écrivain majeur demeurant en cette ville  J’ai maire d’Etampes constaté le décès et rédigé le présent acte que les declarans ont signé avec moi. — [Signé:] Huet fils — Rotisset — Bouraine [paraphe].”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1803
Le 10 août, naissance d’un fils du meunier, Justin: “Du vendredi vingt quatre thermidor an onze de la republique [12 août 1803]. — Acte de naissance de Justin, né du vingt deux precedent [10 août 1803] à deux heures après midi du legitime mariage de  Jean Jacques Sebastien Huet, meunier, et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse, demeurans en cette ville rue Saint Martin. — Témoins, François Joseph Mainfroy, meunier, oncle de l’enfant, et Georges Christophe Guettard, meunier, cousin de l’enfant, majeurs, domiciliés de cette ville. — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes sur la requisition du pere et des temoins susnommés qui lecture faite de l’acte ont signé avec moi. — [Signé:] Mainfroy fils — Huet fils — Guettard Carré — Bouraine.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1803
Le 20 septembre (3e jour complémentaire an 11), décès de Jacques Huet: “Du mardi troisième jour complémentaire l’an onzieme de la republique française, acte de décès de Jacques Huet marchand meunier demeurant à Morigny, décédé de ce jour à neuf heures du matin, âgé de soixante douze ans ou environ, époux de Marie Rousseau. — Sur la requisition à nous faite par le citoyen Philippe Louis Narcisse Baron marchand meunier demeurant à Etampes âgé de vingt neuf ans, gendre de Jacques Huet décédé, de François Joseph Mainfroy marchand meunier demeurant à Morigny, âgé de vingt neuf ans, gendre du susdit Jacques Huet; et de Jean Jacques Sébastien Huet, marchand meunier demeurant à Etampes, âgé de vingt huit ans, fils du dit Jacques Huet, lesquels témoins ont signé avec nous le present acte. — Constaté suivant la loi par moi soussigné adjoint du maire de Morigny, faisant les fonctions d’officier public de l’état civil, duquel acte il a été donné lecture aux parties. [Signé :] Huet fils — Mainfroy-Huet fils — Baron-Huet — Deliancourt adjoint.”
Registre d’État civil de Morigny (saisie B. G. 2011)
1805
Le 10 juin, décès d’un fils du meunier, Justin: “Du mardi vingt deux prairial an treize de la republique [11 juin 1805], huit heures du soir. Acte de décès de Justin Huet, décédé d’hier à sept heures du soir agé de vingt deux mois, fils de Jean Jacques Sebastien Huet, meunier, et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse, demeurans en cette ville rue Saint Martin. Germain Riquois mesureur agé de quarente ans, domciliés de cette ville.  Sur la declaration faite par le dit Huet, pere susnommé du decedé et — J’ai maire d’Etampes constaté le décès et redigé le present acte que les declarans lecture faite ont signé avec moi. — [Signé:] Huet fils — Riquois — Romanet.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1806
Le 30 avril, naissance au moulin d’un fils du meunier, Narcisse Apolin: Du jeudi premier mai mil huit cent six à deux heures de l’après midi,  Acte de naissance de Narcisse Apolin, né d’hier à quatre heures de l’après midi, fils legitime de Jean Jacques Sebastien Huet, meunier, et de Angelique Victoire Mainfroy, son épouse, demeurans en cette ville rue Saint Martin.  Témoins Theodore Huet, negotiant agé de vingt deux ans oncle de l’enfant, et Philippe Louis Narcisse Baron, meunier, agé de trente deux ans, aussi oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville.  Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes à la requisition du pere et des temoins susnommés qui lecture faite de l’acte ont signé avec moi.  [Signé:] Th. Huet  Huet fils  Baron-Huet  Romanet.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1806-1862
Pièces relatives au moulin Branleux d’en-haut sur la Louette.
Archives municipales d’Étampes, 3O D20 (Inventaire de Clément Wingler)
1807
Le 14 septembre, décès de ce fils: “Du mardy dix huit aoust mil huit cent sept. Acte de décès de Narcisse Apolin Huet, décédé d’hier à sept heures du soir, agé de quinze mois, fils de Jean Jacques Sebastien Huet, meunier, et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse demeurans à Saint Martin. — Sur la declaration faite par le pere susnommé et Philippe Louis Narcisse Baron, meunier, agé de trente trois ans, oncle de l’enfant domicilié de cette ville  J’ai maire d’Etampes constaté le décès et rédigé le présent acte que les declarans lecture faite ont signé avec moi. — [Signé:] Huet fils — Romanet  — Baron-Huet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1808
Le 8 avril, naissance au moulin d’un fils du meunier, Charles: Du lundy vingt deux aout mil huit cent huit, onze heures du matin.  Acte de naissance de Charles, né du vingt du present mois, cinq heures du soir, fils legitime de Jean Jacques Sebastien Huet, marchand de farines, et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse, demeurants en cette ville rue Saint Martin.  Témoins Philippe Louis Narcisse Baron, marchand de farines, âgé de trente quatre ans, oncle de l’enfant, et Charles Augustin carré, propriétaire, agé de vingt trois ans, cousin issu de germain de l’enfant, domiciliés de cette ville.  Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes à la réquisition du pere et des témoins susnommés, qui lecture faite ont signé avec moi.  Huet fils  Barron-Huet  Carré  Romanet.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1808
Le 27 septembre (25 nivose an XIII), le meunier assiste au mariage de son frère meunier à Morigny : “Du mardi vingt cinq nivose an treize, heure onze avant midi,  Acte de mariage de Théodore Huet (1), marchand meunier agé de vingt ans et demi, né à Morigny les Etampes le six juin mil sept cent quatre vingt quatre, y domicilié chez sa mère, fils mineur de deffunt Jacques Huet, vivant meunier farinier, et de Marie Rousseau son épouse, aujourd’hui sa veuve.  Et de Louise Justine Rousseau agée de vingt ans et demi, domiciliée de cette ville chez son père, y née paroisse de Saint Basile le vingt cinq aoust mil sept cent quatre vingt trois, fille mineure de Pierre Théodore Rousseau, meunier farinier (2), et de deffunte Marie Françoise Julie Chevallier,  Les actes préliminaires sont  1° Ceux susdatés et déposés de naissance des contractans;  2° Celui de décès du père du contractant extrait des registres de la commune de Morigny en date du trois complémentaire de l’an onze,  3° Celui du décès de la mère de la contractante extrait des registres de décès de cette ville en date du dix neuf vendemiaire an sept,  4° Les publications de mariage faites tant en cette commune que dans celle de Morigny, les neuf et seize de ce mois sans opposition ni empêchement quelconque ainsi qu’il résulte du certificat en date du dix huit de ce mois du sieur Deliancourt adjoint du maire de Morigny,  5° La mère du contractant et le père de la contractante, présens et consentans au mariage de leurs enfans mineurs.  Les époux ont déclaré prendre en mariage l’un Louise Justine Rousseau, l’autre Théodore Huet;  en présence du côté de l’époux de sa dite mère, de Jean Jacques Sebastien Huet (2) son frère agé de vingt neuf ans; et de Philippe Louis Narcisse Baron (3) son beaufrère agé de trente un ans, tous deux meuniers fariniers, domiciliés de cette ville;  Du côté de l’épouse, de Nicolas Gérosme, propriétaire agé de quarente cinq ans; et de Jean Gilles Boivin (4), meunier farinier agé de quarente ans, ses oncles domiciliés de cette ville;  Après quoi moi, maire de la ville d’Etampes, lecture faite des actes susdatés dûment en forme, du chapitre six de la loi du vingt six ventose an onze relatif aux droits et devoirs respectifs des époux, et du présent,  J’ai prononcé au nom de la loi que les dits époux étoient unis en mariage,  Et ont les époux, leur père et mère et témoins susnommés signé avec moi.  [Signé:] Louise Justine Rousseau  Baron Huet  Theodore Huet  Marie Rousseau veuve Huet  Theodore Rousseau  Mainfroy  Huet fils  Gerosme  Boivin Chevallier (4) Th. Rousseau fils  Fouet (?)  C. Huet  Guettard Carré  Mainfroy [paraphe]  Boivin  Bouraine [paraphe].
Registre d’état civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)


     (1) Meunier du moulin de Morigny.
     (2) Meunier du moulin d’En-Haut.
     (3) Meunier du moulin d’En-Bas.
     (4) Meunier du moulin d’En-Bas.

1809
Le moulin est la propriété de la veuve Huet [c’est-à-dire de Marie Rousseau], qui demande et obtient l’autorisation de reconstruire le moulin sur de nouveaux fondements, plus près du moulin d’En-Bas.
Marquis 108, alléguant le “Manuscrit des Moulins” aux Archives départementales (alors de Seine-et-Oise); FG-ELP 23; SV&SH 65.
1810
D’après les renseignements fourni sur sa demande au sous-préfet pour la constitution du tribunal de commerce de Dourdan, Huet Mainfroy emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle est de 15.000 francs, son capital de 40.000 francs, son revenu annuel de 4.000 francs. L’origine de sa fortune est ancienne. Il a 38 ans et 2 enfants. Il est actif et laborieux et peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question: Ses lumières s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses idées?” le maire ne répond pas (Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
État des moulins de 1810, édition Gineste (ici)
1815
Décès de Huet fils le 20 janvier: “Du vendredi vingt janvier mil huit cent quinze, heure de midy. — Acte de décès de Jean Jacques Sébastien Huet, marchand meunier, agé de trente neuf ans, époux de Angélique Victoire Mainfroy, décédé de ce jour à heuf heures du matin en leur domicile en cette ville rue Saint-Martin, N°6. — Sur la déclaration faite par MM. Georges Christophe Guettard, marchand meunier, agé de trente quatre ans, cousin germain du décédé, et Jean Gilles Boivin, propriétaire, agé de cinquante ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous. — [Signé :] Boivin Chevallier — Guettard Carré. — Constaté suivant la loi par moi Joseph Romanet, maire d’Etampes, chevalier de Saint-Louis et de la légion d’honneur, faisant fonctions d’officier public de l’Etat civil soussigné. — [Signé :] Romanet.
Registre d’État civil (saisie B. G. 2011)

1816
Le moulin, tenu par la veuve Huet Mainfroy, alias Huet de Morigny (c’est-à-dire Angélique Victoire Mainfroy), casse 600 sacs de grains par mois. État des moulins de 1816, édition Gineste (ici)
1817
Le recensement de 1817 trouve n°6 de la rue Saint-Martin: “Angélique Victoire Mainfroy veuve Huet, 41 ans — Célestine Huet, sa fille, 17 ans [mention marginale: décédée le 30 mars 1818] — Charles Huet, 8 ans — Gabriel Foucault, garde moulin, 32 ans — Elisabeth Léger, domestique, 21 ans”.
Recensement de 1817 conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1819
Le 9 août, décès de la veuve Huet: “Du lundi neuf août mil huit cent dix neuf sept heures du soir. Acte de décès de madame Marie Rousseau agée de .. neuf ans, née à Etampes, décédée d’hier à sept heures du soir en sa demeure à Morigny, épouse en son vivant de monsieur Jacques Huet décédé à Morigny le troisieme jour complementaire an onze, sur la déclaration à nous faite par monsieur Theodore Huet fils fils de la décédée qui a signé. — Le premier témoins a été monsieur Theodore Huet [(renvoi en marge:) âgé de ?? ans], propriétaire à Morigny, fils de la décédée qui a signé et monsieur Joseph Mainfroy son gendre propriétaire à Etampes agé de quarante deux ans, lesquels ont signé avec nous maire après lecture faite et le décès constaté. Approuvé les renvois et les deux mots rayés nuls. — [Signé:] Mainfroy — Th. Huet — Baron-Huet — Reboursin — ?? Aubin — ?? Aubin — ??? — C(har)les de Viart maire.”
Registre d’État civil de Morigny (saisie B. G. 2011)
1820
Procès verbal de Mr Bellanger qui règle la hauteur des déversoirs et des vannes des moulin d’En-Haut et d’En-Bas.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1822
??
État des moulins de 1822, édition Gineste (ici)
1824
Le 11 mai, mariage et contrat de mariage de “Elisabeth Sophie Caroline Porthault, domestique présentement en service chez M. Théodore Huet, négociant, demeurant à Étampes, rue Saint Martin” avec “Louis Jérome Bluet, journalier, âgé de vingt six ans, demeurant à Étampes, rue Reverseleux”. Le texte de leur contrat de mariage est en ligne.
Gisèle Lameth, «Elisabeth Sophie Caroline Porthault», in GénéaNet, à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2011.
1830
Le moulin produit 250 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins de 1830, édition Gineste (ici)
1831-1834
Théodore Huet est premier adjoint du maire d’Etampes Jean-Gilles Boivin-Chevallier.
Listes des membres des conseils municipaux d’Etampes (ici)
1835
Le 25 mars, naissance d’un fils de Charles Huet: “Du lundi vingt six mars  mil huit cent trente huit , heure de midi.  Acte de naissance de Edmond Emile Huet, du sexe masculin, née d’hier à deux heures de relevée chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Charles Huet, propriétaire, âgé de vingt neuf ans et de Emilie Aubin, son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés de cette ville, rue Saint Jacques n°90.  Les témoins ont été les sieurs Jean Sébastien Noël Aubin, propriétaire, âgé de soixante dix ans, bis-aïeul maternel  de l’enfant, et Philippe Louis Narcisse Baron, aussi bis-aïeul maternel de l’enfant, âgé de soixante quatre ans, domiciliés de cette ville.  Sur la représentation de l’enfant st sur la déclaration du père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Christophe Nicolas Brichard, premier adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. [Signé:] Charles Huet [paraphe]  J. S. N. Aubin  Baron-Huet  Brichard [paraphe].
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)

Signature de Charles Huet en 1835
Signature de Charles Huet en 1835
1834-1840
Théodore Huet est membre pour la seconde fois du Conseil municipal, le maire étant le colonel François-Charles Cresté pour la deuxième fois. Listes des membres des conseils municipaux d’Etampes (ici)
1840-1843
Théodore Huet est membre pour la troisième fois du Conseil municipal, le maire étant le colonel François-Charles Cresté pour la seconde fois.
Listes des membres des conseils municipaux d’Etampes (ici)
1836
Le recensement de 1836 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: “Isidor Hervet, garde moulin, 27 ans Victorine Dobignard, sa femme, 23 ans”.
Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
Le moulin propriété de Théodore Huet, mu par une seule roue, fait de blé farine et occupe deux hommes. Le réglement des eaux de 1820 est toujours en vigueur.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1843-1846.
Théodore Huet est membre pour la quatrième fois du Conseil municipal, le maire étant le colonel François-Charles Cresté pour la troisième fois.
Listes des membres des conseils municipaux d’Etampes (ici)
1844
Le 11 mars, mariage du nouveau meunier: “Du lundi onze mars mil huit cent quarante quatre, six heures de relevé. — Sont comparues devant nous Pascal Hyppolite Lamare adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville. — Le sieur Charles Aimable Potheau marchand meunier agé de vingt quatre ans, domicilié de cette ville rue Saint Martin numéro quatorze et précédemment à Itteville commune de cet arrondissement, né en la commune de Chaussy, arrondissement de Pithiviers (Loiret) le quatre aout mil huit cent dix neuf, fils majeur et en légitime mariage de Charles Georges Potheau marchand de laines agé de cinquante un ans et de Marie Françoise Joséphine Desforges son épouse agée de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville, rue des Cordelliers numéro 17. — Et la demoiselle Jeanne Eugénie Besnus, sans profession, agée de dix sept ans, domciliée chez son père, née à Paris, septième arrondissement, le cinq mars mil huit cent vingt sept, fille mineure et en légitime mariage de Louis Michel Besnus propriétaire agé de quarante six ans, domicilié de cette ville susdite rue des Cordelliers, et de feu Julie Eléonore Lefort son épouse, décédée à Paris septième arrondissement, le trente septembre mil huit cent vingt neuf — Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance, l’acte de décès de la mère de la future, et les actes de publication du présent mariage faits tant dans cette ville qu’en la commune d’Itteville les dimanches dix huit et vingt cinq février derniers sans opposition. — Et après avoir visé ces pièces pour être annexées, nous avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Charles Amable Potheau qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Jeanne Eugénie Besnus et celle de la demoiselle Jeanne Eugénie Besnus qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Charles Amable Potheau. — En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Charles Amable Potheau et la demoiselle Jeanne Eugénie Besnus sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hotel de la mairie, les dits jour, mois et an, en presence et du consentement des père et mère de l’époux, du père de l’épouse et aussi en présence des sieurs Henri Alfred Godin marchand tanneur agé de trente sept ans, beau-frère de l’époux à cause de Joséphine Potheau son épouse, domicilié de cette ville, Charles Potheau propriétaire agé de soixante dix neuf ans aieul de l’époux domicilié à Jouy, canton d’Outarville (Loiret), Michel Durey, propriétaire agé de soixante six ans allié de l’épouse domicilié à Paris, Vieille rue du Temple, n°132, et Louis Benjamin Lefort aussi propriétaire agé de quarante neuf ans domicilié à  Dourdan, ce dernier oncle maternel de l’épouse, qui ont signé avec les époux, les père et mère de l’époux, le père de l’épouse et nous adjoint sus-nommé après lecture faire. — [Signé:] J. E. Besnus — Ch. Potheau — Godin Potheau — Potheau ?? — Durey — Lefort ainé — Lamare.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)

Signature de Potheau à son acte de mariage en 1844
Signature de Potheau en 1844
1846-1847
Théodore Huet est membre pour la cinquième fois du Conseil municipal, le maire étant Albin-Nicolas Pommeret des Varennes.
Listes des membres des conseils municipaux d’Etampes (ici)
1847
Théodore Huet est premier et unique adjoint  du maire provisoire Louis-Narcisse Venard.
Listes des membres des conseils municipaux d’Etampes (ici)
1848
Naissance d’un fils du meunier: “Du mardi trois octobre mil huit cent quarante huit, onze heures du matin. — Acte de naissance de Georges Eugène Michel Potheau du sexe masculin, né ce jour à une heure du matin chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Charles Aimable Potheau, meunier âgé de vingt-neuf ans et de Jeanne Eugénie Besnus son épouse âgée de vingt un ans, domiciliés de cette ville rue Saint-Martin numéro quatorze. — Les témoins ont été les sieurs Louis Michel Besnus propriétaire âgé de cinquante ans, aieul maternel du dit enfant et Eugéne Hugo, employé agé de vingt cinq ans, domicilié de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous Louis Narcisse Claude Baron administrateur provisoire de la ville d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] Ch. Potheau — Besnud. — Eug. Hugo — Baron-Genet”.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)

1848
Décès de ce fils: “Du samedi sept octobre mil huit cent quarante huit, une heure de relevée. — Acte de décès de Georges Eugène Michel Potheau âgé de vingt jours, natif d’Étampes, décédé ce jour à cinq heures du matin chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Charles Aimable Potheaux, meunier, âgé de vingt-neuf ans, et de Jeanne Engénie Besnus son épouse âgée de vingt un ans, domiciliés de cette ville rue Saint Martin numéro quatorze. — Les témoins ont été Louis Achille Blin, concierge de cette mairie âgé de quarante-neuf ans, et Denis Toussaint Compagnon, tourneur en bois âgé de quarante un an, domiciliés de cette ville qui ont signé avec nous Louis Narcisse Claude Baron membre du conseil municipal en fonction de maire de la ville d’Etampes après lecture faite, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné . — [Signé:] Blin — Compagnon — Baron-Genet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1852
Le moulin a pour propriétaire Théodore Huet père, qui habite rue Saint-Jacques.
État des moulins de 1852, édition Gineste (ici)
1853
Décès de Théodore Huet père le 14 février: “Du lundi quatorze fevrier mil huit cent cinquante trois, quatre heures de relevée. — Acte de décès de Théodore Huet, propriétaire âgé de soixante huit ans natif de Morigny décédé ce jour à neuf heures du matin en son domicile en cette ville rue Saint Jacques numero vingt un, époux de Louis Justine Rousseau âgée de soixante neuf ans, fils en legitimemariage de feu Jacques Huet en son vivant meunier et de feu Marie Rousseau son épouse tous deux décédés en la dite commune de Morigny. — Les temoins ont été les sieurs Henry Duverger propriétaire agé de cinquante six ans, neveu du décédé à cause de Julie Hautefeuille son épouse, et Charles Huet propriétaire agé de quarante quatre ans aussi neveu du décédé, domiciliés en cette ville, qui ont signé avec Charles Ambroise Berchère second adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du present et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé :] Duverger — C. Huet — Amb. Berchere adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1869
Décès de Théodore Huet fils le 26 septembre: “Du lundi vingt sept septembre mil huit cent soixante neuf, dix heures du matin. — Acte de décès de Théodore Huet, propriétaire, agé de soixante-trois ans, décédé hier à cinq heures du soir en son domicile en cette ville rue Saint-Jacques numéro quatre vingt dix, né à Etampes, époux de Julie Duverger, agé [sic] de quarante neuf ans, domiciliée de cette ville rue et numéro susdits, fils de feu Théodore Huet et de Louise Justine Rousseau, tous deux décédés à Etampes. — Les témoins ont été les sieurs Paul Henry Théodore Huet, propriétaire, agé de vingt huit ans et Léonce Théodore Huet, sans profession, agé de vingt un ans, tous deux fils du décédé, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, premier membre du conseil municipal à défaut de maire et d’adjoints, après lecture faite du present et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé :] Paul Th. Huet — Léonce Th. Huet — Faust. Barré.”
Registre d’État civil (saisie B. G. 2011)
1869
Le moulin est appelé moulin du Pont.
FG-ELP 99, sans référence.
(?) 1872
Le moulin apparaît sur un plan. Il appartient aux héritiers de Théodore Huet. Un abreuvoir en amont.
FG-ELP 23 (qui donne la date de 1822 pour ce plan) et cliché du même auteur reproduit ci-dessus. 1822 doit représenter une coquille pour 1872, car la route y est appelée nationale et non royale ni impériale. Il doit donc être postérieur à 1870.
1872
Le recensement de 1872 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: Charles Félix François Herissez, meunier, 35 ans Léontine Alexandrine Sevestre [sa femme], 30 ans Charles Herissez, 4 ans Marie Herissez, 3 ans Juliette Herissez, 1 ans Louise Victoire Guérin, domestique, 28 ans”. Recensement de 1872, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1876
Le recensement de 1876 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: Charles Herissez, meunier, 39 ans Léontine Alexandrine Sevestre, femme Herissez, 36 ans Charles Herissez, 8 ans Marie Herissez, 7 ans Jeanne Herissez, 2 ans Louise Guérin, domestique, 34 ans”.
Recensement de 1876, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1876
Le moulin achète sa houille dans la Creuse. — Courrier adressé début juin 1876 par la “Compagnie anonyme des houillères d’Ahun (Creuse)” à “monsieur Hérissez, meunerie à vapeur à Étampes.
Enveloppe postale en vente en 2017 sur une site d’enchères en ligne (dont des scans ci-dessus)
1881
Le moulin, situé rue Saint-Martin, est alors mixte, c’est-à-dire tant à eau qu’à vapeur. Le meunier est Hérissez, l’usine, qu’on appelle alors parfois le moulin Hérissez, avec ses paires de meules, produit vingt sacs de farine par jour.
Marquis 96 et 108.
1881
Le 19 mars, naissance du fils et futur successeur du meunier: “L’an mil huit cent quatre-vingt-un, le dix-neuf mars, trois heures de relevée, par devant nous Léonard Breuil adjoint spécialement délégué par le maire de la ville d’Étampes, officier de l’état civil de la dite ville, arrondissement d’Étampes, département de la Seine-et-Oise, a comparu le sieur Paul Désiré Pierre, meunier, âgé de vingt-quatre ans, demeurant en cette ville rue des Cordeliers numéro vingt-cinq, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin qu’il nous a dit être né ce jour à quatre heures du matin, en son domicile, de lui et de Émélie Alexandrine Dauvillier, son épouse, âgée de vingt-trois ans, avec laquelle il demeure, et auquel enfant il a donné les prénoms de Paul Désiré Louis. Les dites déclaration et présentation faites en présence des sieurs François Stanislas Pierre, âgé de soixante-quatre ans, propriétaire, et Frédéric Désiré Dauvillier, aussi propriétaire, âgé de cinquante-trois ans, tous deux aïeuls de l’enfant et domiciliés à Étampes. Et ont le déclarant et les témoins signé le présent acte avec nous adjoint sus-nommé, après lecture faite. — [Signé:] P. Pierre [paraphe] — F. D. Dauvillier. — S. Pierre — L. Breuil [paraphe].”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1886
Décès du meunier: “L’an mil huit cent quatre vingt six, le neuf novembre, à deux heures de relevée, par devant nous Louis Laurent Chenu, maire de la ville d’Étampes, officier de l’Etat civil de la dite ville, département de Seine et Oise, sont comparus Charles Marie Hérissez, propriétaire, âge de soixante quinze ans, demeurant à Paris, rue Geoffroy Saint Hilaire N°17, cinquième arrondissement, père du décédé ci après nommé et qualifié, et Alexandre Girardin, constructeur mécanicien, âgé de quarante cinq ans, demeurant à Etampes, lesquels nous ont declaré que Charles Henri Hérissez, meunier âgé de quarante neuf ans, né à Paris, cinquième arrondissement et demeurant à Etampes, rue Saint Martin N°14, époux de Léontine Alexandrine Sevestre, sans profession, âgée de quarante six ans, demeurant en cette ville rue et numéro susdits, fils de Charles Marie Hérissez, ci dessus qualifié et de Geneviève Félicité Breton, son épouse, est décédé en son domicile, [rature : ce jour] hier, à six heures du soir. Et après nous être assuré du decès, nous avons dressé le present acte que les comparants ont signé avec nous maire susnommé après lecture faite. [Signé : ] Chenu — Herissez — A. Girardin — Approuvé la rature de deux mots nuls. [Signé :] Herissez — Girardin — Chenu.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)

1898
Le moulin est tenu par Pierre.
État des moulins de 1898, édition Gineste (ici)
1906
Le recensement de 1906 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: Paul Désiré Pierre, meunier, patron, chef [de famille], né à Étampes en 1857; son épouse Emélie Alexandrine Dauvillier, sans profession, née au Pré-Saint-Gervais en 1857 Paul Désiré Louis Pierre, meunier employé chez son père, leur fils, né à Etampes en 1881 Marie Emilie Pierre, sans profession, leur fille, né à Etampes en 1884. Au n°4 aussi, avec trois autres familles, vit celle d’un garde moulin qui travaille pour Pierre: Alexandre Cleret, garde moulin employé par Pierre, chef [de famille], né à Bazoches les Hautes en 1857; Lucie Cléret, son épouse, sans profession, née à Paris en 1861 — Maurice Cléret, leur fils, cordonnier employé par Mercier, né à Etampes en 1889 — Lucie Cléret, leur fille, couturière, née à Etampes en 1892”.
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (exploration Bernard Gineste 2011).
1911
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite régulièrement Pierre, rue Saint-Martin” de 1911 à 1934. Il s’agit sans nul doute successivement du père et du fils.

Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911, p. 454; 1912, p. 476; 1913, p. 478; 1914, p. 482; 1916, p. 478; 1920, p. 478; 1922, p. 497; 1923, p. 497; Versailles, S.R.I.P., 1928, p. 659; 1929, p. 329; 1930, p. 346; 1930, p. 44; 1933, p. 44; Étampes, S.R.I.P., 1934, p. 44; 1935, p. 44.

1921
Le recensement de 1921 trouve deux ménages habitant au n°8 de la rue de Chauffour: 1) Paul Désiré Pierre, meunier, né à Étampes en 1881; son épouse Madeleine née à Étampes en 1886; leur fille Jeanne née à à Étampes en 1909. — 2) Paul Désiré Pierre, né en 1857 à Étampes, selon toute apparence père du précédent.
Archives municipales: Dénombrement de la population de 1921, Rue Saint-Martin.
1934
Le moulin est motorisé. A cette occasion il est béni par l’abbé Quintin curé de Saint-Martin.
FG-ELP 23 sans référence.
1935-1936
C’est sans doute pendant le courant de l’année 1934 que Paul Désiré Pierre fils est remplacé comme meunier par Kléber Bisson. L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite régulièrement Bisson, rue Saint-Martin” pour 1935 et pour 1936-1937.
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1935, Étampes, S.R.I.P., 1935, p. 41; pour 1936-1937, Étampes, S.R.I.P., 1936, p. 41.

avant 1940
Kléber Bisson meunier. Il paraît être originaire de Sologne. Il est en effet enterré avec son épouse au cimetière de Gy-en-Sologne (Loir-et-Cher), et non loin de là, à Pruniers-en-Sologne, on trouve encore en 2011 des Minoteries Bisson, dont le siège est au Moulin des Quatre-Roues.
Témoignage oculaire de Bernard Paillasson (qui a de la famille dans le secteur), recueilli le 7 mai 2011 par Bernard Gineste, et Internet en 2011.
1940-1945
Le meunier, Kléber Bisson, est prisonnier de guerre. Pendant cette période le moulin est tenu par sa femme, aidée de quelques ouvriers.
Témoignage de Bernard Paillasson, recueilli le 7 mai 2011 par Bernard Gineste.
1945
Au printemps, Kléber Bisson, de retour d’Allemagne, reprend la direction de son moulin.
Témoignage de Bernard Paillasson, recueilli le 7 mai 2011 par Bernard Gineste.
Vers 1948-1949
Souvenirs de Claude Bosc. Au début de mon activité professionnelle, je suis intervenu plusieurs fois, sur le moteur auxiliaire, qui était un moteur à gaz pauvre; le nom du fabricant, je ne m’en souviens plus. Pour alimenter les moteurs à gaz pauvre, il y a plusieurs gaz: 1° le gaz de ville;  2° le gaz de houille, issu de la combustion de celle-ci, fabriqué sur place; 3° celui de la combustion du bois vert ou sec, fabriqué sur place également; 4° directement le charbon de bois, dit moteur à gazogène. Pour ces quatre carburants, les trois premiers sont dénommés moteurs à explosion à gaz pauvre, le gazogène à gaz riche. — Le moteur à gaz pauvre fonctionne à quatre temps selon le cycle de Beau de Rochas pour les moteurs équipés d'un éclateur ou bougie, ou d'une bobine à trembleur, sur les Ford T. Admission, compression, explosion, ou temps moteur, échappement. Sur les moteurs Diésel, c'est une détonation. À l’origine le meunier, a certainement utilisé la houille pour fabriquer son gaz. Au cours de la deuxième guerre mondiale, les difficultés d’approvisionnement du charbon, Kléber Bisson, s’est approvisionné en bois, combustible que l’on trouvait plus facilement. Je me souviens des sacs de bois, qui étaient entreposés à côté de la marmite. Il y avait certainement un autre endroit pour le stock. Pour la petite histoire, les pales de la roue à aubes, ont été changées par les charpentiers de l’entreprise Berthelot, fin 1948, début 49. Le bois employé était du peuplier grisard. Un gros alternateur alimenté par le courant du secteur, complétait la troisième force de fonctionnement. Il arrivait dans les cas de fortes demande de farine, de faire fonctionner les trois forces, toutes les meules tournaient. Il me souvient, quand vers une heure du matin nous revenions du bal de la Fête de Saint-Martin, les fenêtres du moulin, étaient ouvertes pour aérer, on entendait le moulin ronronner. Les cheminées d’échappements des moteurs à gaz pauvre étaient un tube métallique de 15 cm de diamètre, d’une dizaine de mètres de haut, surmontées d’un lanternau. La cheminée du moulin, se situait prés de la Louette, en face de l’abreuvoir Rue du Moulin à peau. On entendait le tchoum de l’échappement, deux tchoums par seconde. La vitesse du moteur était réglée à 120 tours par minute. Donc ce n’était pas une machine à vapeur. Témoignage de Claude Bosc, communiqué le 12 mars 2018 avec de nouvelles précisions le 23 août.
1958
Kléber Bisson, minotier, habite au 14 rue Saint-Martin (mais également Henri Bluet, serrurier).
Annuaire Le Familial (ici)
1964
Réclame dans le Bulletin municipal de 1964: “Minoterie Kléber Bisson 14, rue Saint-Martin.  Etampes (Seine-et-Oise). Téléphone: 147. Bulletin municipal 1, 2, 3 (1964), dont un scan ci-dessus. Ces annonces disparaissent ensuite du Bulletin, 4 (1966), etc.
??
Le moulin est appelé moulin Bisson du nom de son dernier tenancier. Ce fut le dernier en service à Étampes.
FG-ELP 23
??
Kléber Bisson est enterré avec son épouse au cimetière de Gy-en-Sologne

1970
Les bâtiments sont transformés en logement sous le nom de résidence le Molière.
FG-ELP 23 sans référence. (SV&SH 65, sans référence, donne la date de 1956 pour les deux moulins Branleux, mais il semble que cette date ne soit valable qu’en ce qui concerne le moulin d’En-Bas).

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 29 janvier 2011


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2001
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2003-2011
Jean-Michel Rousseau
Repérage et scan de clichés anciens.
2011
Bernard Gineste
Quelques recherches, synthèse provisoire et mise en page
2011
Baernard Paillasson
Témoignage
2017
Bernard Gineste
L’enveloppe de 1876.
2018
Claude Bosc
Témoignage

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin d’En-Haut (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulindenhaut.html, depuis 2010.

Autres sources

     Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec l’histoire de l’abbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France, Paris, J.-B. Coignard, 1683, pp. 118-120.

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, pp. 96 et 108.

     Charles FORTEAU,
«La paroisse de Saint-Martin d’Étampes (suite). XI. Hôtelleries et moulins», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 19 (1913), pp. 17-25.

     Claudine BILLOT, «L’essor économique: les moulins» [Moyen Âge et Ancien Régime], in Julia FRITSCH & Dominique HERVIER [dir.], Étampes, un canton entre Beauce et Hurepoix [316 p], Paris, Éditions du Patrimoine, 1999, pp. 32-34 et notes 16-22 p. 276.

     Arlette AUDUC & Muriel GENTHON, «Les moulins: de la ferme à l’usine», in Serge BIANCHI & Arlette AUDUC [dir.], La République confisquée: 1848 en "Essonne": actes du colloque de Crosne, 21 et 22 novembre 1998 [294 p.], Évry, Creaphis éditions [«Comité de recherches historiques sur les révolutions en Essonne»], 1999, pp. 145-160.

     
Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 23 (Branleux), 68 (Hérissez) et 99 (Pont, moulin du).

     
Jacques GÉLIS [dir.], Michel MARTIN et alii, Le Pays d’Étampes, tome 1, Étampes, Étampes-Histoire, 2003.

     Michel MARTIN, «Artisans et commerçants de l’Ancien Régime à la Restauration», in Cahiers d’Étampes-Histoire 10 (2008), pp. 16-20.

     
COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, pp. 58-73.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales Archives nationales R4/952 (pour 1735).

     Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui soir des Yvelines ou de l’Essone), Manuscrit des Moulins (?) (référence donnée par MARQUIS 1881, pour la vente de 1796).

     Archives départementales de l’Essonne B 1655 (cote donnée par MARTIN 2009, p. 17, pour un dossier de 1710).

     Archives départementales de l’Essonne 2E 66/107 [et apparemment 66/87] (cote donnée par MARTIN 2009, p. 17, pour un dossier de 1678).

     Archives départementales de l’Essonne 2E 66/225 (cote donnée par MARTIN 2009, p. 17, pour un dossier de 1745).

     Archives départementales de l’Essonne 3O 165 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 81, pour un plan de 1822, ou peut-être plutôt de 1872, date à vérifier).

     Archives diocésaines d’Évry cote 2 (cote donnée par GATINEAU 2003 pour un censier de 1773)

     Archives municipales d’Étampes, 3O D20: Pièces relatives au moulin Branleux d’en-haut sur la Louette, 1806-1862 (Inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 
 
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Explicit
 
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