Le moulin d’En-Haut
Renseignements disponibles
Remarque: certaines données devront peut-être
transférées ultérieurement au moulin
d’En-Bas, quand on aura établi la série des
meuniers de chacun de ces deux moulins pour l’instant difficiles
à distinguer dans les sources.
Date
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Renseignements
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Sources
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(1113)
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Le roi Louis VI le Gros donne aux chanoines de
saint-Victor un moulin non identifié à Étampes,
qui doit être l’un des deux moulins Branleux, soit celui
d’En-Haut, ou d’En-Bas.
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Fleureau
118 alléguant la charte de fondation du chapitre Saint-Victor
de Paris éditée par Dubeuil dans ses Antiquités
de Paris, p. 404; cf Billot 32; FG-ELP 113. Texte latin:
unum ex molendinis regiis, quæ sunt
apud veteres Stampas, “un des moulins royaux
qui sont aux Vieilles Étampes.” De toute façon, la
donation de ce moulin non identifié a été remplacée
par celle de la rente.
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1147
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Cette donation est remplacée par une rente assise
sur les deux moulins, qui appartiennent donc dès lors
à nouveau tous deux à Louis VII le Jeune. “C’est
le Roy Loüis VII. qui donna aux Chanoines Reguliers de saint
Augustin de l’Abbaye de saint Victor de Paris, par titre de l’an
1147. les trente muids de bled, mesure d’Estampes qu’ils reçoivent
tous les ans du domaine, pour faire cesser les plaintes que ces Chanoines
luy faisoient souvent, que le moulin, que le Roy son Pere leur avoit
donné à Estampes en fondant leur Abbaye, comme il est
dit dans la Charte de cette fondation de l’an 1113. que le Lecteur curieux
pourra voir dans le livre des Antiquités de Paris, par du Breuil
, ne leur rendoit pas tant de bled qu’ils devoient en retirer.
Et afin qu’ils pussent étre plus facilement paiez de ces trente
muids de bled, Sa Majesté leur accorda qu’ils missent un
Garde dans les deux moulins qui luy appartenoient, assis, l’un au
dessus, & l’autre au dessous du Pont de Louëtte, proche
la porte de saint Jean, qui commençast dés le jour de
saint Remy à reserver pour eux la moulte de ces moulins, jusques
à ce qu’ils eussent receu leurs trente muids de bled.”
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Fleureau
108-109 (avec le texte latin); Marquis 108; FG-ELP 23; SV&SH
65. On leur donne à un moment de l’année “les
clés de chacun de ces deux moulins” (utriusque molendini),
ce qui signifie, bien que personne ne paraisse l’avoir remarqué
jusqu’à présent, qu’il n’y a pas à cette date
d’autres moulins royaux dans la paroisse de saint-Martin. Cela implique
donc que le moulin de Chauffour à cette date ou bien n’existait
pas encore, ou bien qu’il n’appartenait pas encore au au domaine.
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1256
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“Saint Loüis arriere fils de Loüis VII.
ajoûta par titre donné à Estampes l’an 1256.
Le Samedy aprés la feste de saint Nicolas en Decembre,
que si la quantité de bled qu’on retireroit chaque année
de ces deux moulins, ne montoit pas à ces trente muids, ce
qui y manqueroit seroit suppléé de son bled provenant
d’ailleurs.”
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Fleureau
118-120 (avec le texte latin: ad molendinos nostros
Stampenses, “à nos moulins d’Étampes”).
Les textes ne précisent pas qu’il s’agit des deux moulins
Branleux, mais l’usage qui s’est continué jusqu’à l’époque
de Fleureau, vers 1668, suffit à l’établir.
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??
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“C’est en vertu de ces titres que les Comtes, &
les Ducs d’Estampes ont été dans la suite des
temps condamnez à continuer sur leur domaine à cette
Abbaye cette rente de 30. muids de bled;...”
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Fleureau
108.
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1580
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“... donc pour faciliter le payement le
Bailly d’Estampes ordonna l’an 1580. qu’elle seroit dorenavant
payée par égale portion, aux termes du Roy,
qui sont Nôtre Dame de la Chandeleur, l’Ascension &
la Tous-saints.”
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Fleureau
108. Le bailli d’Étampes en 1580 était Nicolas
Peteau (Dupieux, Institutions royales au pays
d’Étampes, 1931, p. 236)
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1629
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Des traces écrites sur les moulins Branleux.
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SV&SH
65, sans plus de précisions ni références.
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1668
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A l’époque où Fleureau écrit,
les chanoines de Saint-Victor de Paris reçoivent toujours
chaque année la rente qui leur a été allouée
en 1147 par Louis VII, assise sur les deux moulins Branleux.
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Fleureau
108
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1668
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Jean Conty marchand meunier aux moulins du
roi, époux de Marie Petit (Il tenait en 1650 et 1655
le moulin de l’Hospice, tenu avant lui, en 1637, par Cancien Conty,
et après lui, à partir du 13 novembre 1659 par Philibert
Cholet, puis à partir du 23 avril 1661 par Cancien Yau)
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Forteau
20-21, sur la base apparemment des registres paroissiaux
de Saint-Martin.
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1678
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Jean Conty épouse la fille d’un laboureur
qui lui apporte une dot de 1200 livres, capital important pour
l’époque.
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Martin
17, alléguant AD91 2E 66/107 [et apparemment 66/87]
(où le patronyme a été lu vraisemblablement
par erreur Jean Coutis, le N et le U s’écrivant
pratiquement de la même manière dans les actes du
temps)
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? 1682
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Germain Riou cité comme meunier du Domaine
ce que Forteau entend de l’un des moulins Branleux.
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Forteau
21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de
Saint-Martin.
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1710
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Selon Michel Martin, le moulin Branleux (lequel?)
est prisé 990 livres (En 2011 il écrit: 810 livres, contre
330 pour le moulin de Chauffour, sans doute par conversion
livres tournois/livres parisis).
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Martin
17 (puis in Le pays d’Etampes, tome 2, 2011, p. 338, note 855),
alléguant AD91 B 1655.
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1722
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François Tournemine époux de Michelle
Conti, meunier du moulin des Ponts, paroisse Saint-Martin
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Forteau
21, sur la base d’un acte des registres paroissiaux de Notre-Dame
(sans plus de précision).
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1735
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“A
quelque distance au dessûs le [p.7] moulin Branleux et au dessoûs
du moulin à Chamoix, le proprietaire de ce dernier moulin a fait
construire un pont de bois sur la dite riviere sans permission, lequel pont
l’on a été obligé de faire demonter de crainte qu’il
ne fut cause que le moulin Branleux au dessous ne fut emporté, n’y
ayant point assez de hauteur de la surface de l’eau au dessous des sommiers.”
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Archives nationales R4/952 (photographies
de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
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1743
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Le 3 août,
naissance d’une fille de François Tournemine et de Marie
Riou: “Cejourd’huy mercredy 4e jour d’aoust 1743 a été
baptisé par moy vicaire soussigné Genevieve Françoise
fille naturelle et legitime de François Tournemine
et de Marie Riou née d’hier. Le parain Henry Chappé,
la maraine Genevieve Françoise Conty. La maraine a declaré
ne sçavoir signer. — [Signé:] Hanry Chappé — Dif [paraphe].”
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Registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
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? 1745
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Nicolas Bonté, meunier du moulin du
Pont (est-ce le moulin d’En-Haut, ou d’En-Bas?) épouse
Jeanne Baron fille de charron, qui lui apporte une dot
de 1000 livres.
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Martin
17, alléguant AD91 2E 66/225 (où le patronyme
a été lu vraisemblablement par erreur
Nicolas Bouté, le N et le U s’écrivant
pratiquement de la même manière dans les actes
du temps); Martin dit que le moulin du Pont ne serait pas identifié,
mais d’après FG-ELP 99 c’est clairement en 1869 le nom
du moulin d’En-Haut (sans référence), et d’après
SV&SH 65 ce serait le nom des deux moulins Branleux (sans
référence ni date).
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1749
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Naissance d’une fille de Nicolas Bonté:
“Ce jourd’huy
dimanche onze may [1749] a esté baptisée par
moy soussigné curé de Coudray et vicaire de cette
paroisse [de Saint-Martin d’Étampes] Marie Catherine
fille en legitime mariage de Nicolas Bonté meunier et
de Jeanne Baron né d’hier. Le parain Jean Baptiste Bonté
et la maraine Catherine Baron qui ont signé. — [Signé:]
Jean Baptiste Bonté — Catherine Baron —Ruelle curé
de Coudray et vic.”
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Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B.
G. 2011). Remarque: cet acte et les deux suivants ont été
trouvés en sondant les registres de Saint-Martin pour
les années 1749 et 1750: il faudrait explorer toute la série.
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1750
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Mort de deux enfants de Nicolas Bonté:
“Ce jourd’huy mercredy quatorze
janvier [1750] ont été inhumés dans le
cimetiere de ceans par moy soussigné prestre bachelier en
theologie et curé de cette paroisse Louis et Marie Jeanne
Bonté enfans de Nicolas Bonté meunier et de Jeanne
Baron decedé d’hier. Le garçon agé d’environ
trente deux mois et la fille agée d’environ vingt deux mois
et ce en presence de sa mere qui a signé, approuvé
la rature et le mot cy dessus. — [Signé :] Jeanne Baron —
E. L. Richard, curé.”
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Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B.
G. 2011).
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1750
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Naissance d’une fille de Nicolas Bonté:
“Ce jourd’huy dimanche douze avril
a esté baptisé par moi vicaire soussigné
Jeanne Louise fille du legitime mariage de Nicolas Bonté
meusnier et de Jeanne Baron né d’hier. Le parain François
Sergent et la maraine Marie Louise Tournemine qui ont signé.
[Signé :] François Sergent — Marie Louise Tournemine.
— C. Boivin vic.”
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Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B.
G. 2011).
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1762
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Louis Gérôme meunier au moulin
Branleux d’En-Haut.
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Forteau
21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de
Saint-Martin.
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1764
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A cette date Nicolas Bonté paraît être
passé pour sa part meunier du moulin de l’Hospice, et
il achète aux héritier Danjouan la parcelle sur laquelle
il fera construire en 1768 le moulin Bonté, rue de Saclas.
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SV&SH
66 (sans référence); FG-ELP 21 (alléguant
AD91 7S 38).
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1768
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Mention d’un Étienne Conty meunier d’on ne
sait quel moulin de la paroisse Saint-Martin: “Ce jourd’huy a esté baptisé par moy pretre
vicaire soussigné Marie née d’hier du legitime
mariage[(ajouté par un appel de croix:) Catherine, approuvé
le renvoi (paraphe de Boullemier)] Rousseau — [signé:] Marie Rousseau — Jacques Conty — Boullemier.
prestre.” |
Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G.
2011)
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1768
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Le 1er mai Nicolas Bonté et Marie Rousseau
parrain et marraine du fils d’un marchand vannier de Saint-Martin. |
Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (B.G.).
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1768
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Le 19 juillet, mariage à Saint-Martin, avec
le fils d’un marchand bonnetier de Saint-Gilles, de Geneviève
Conty fille de feu Pierre Conty, en présence de ses
frères Barthélémy, Étienne et Jacques
Conty.
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Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (B.G.).
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1773
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Mention du moulin.
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FG-ELP
23 alléguant Archives diocésaines d’Évry
cote 2 (ceniser de Notre-Dame d’Étampes)
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1779
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Barthélémy Conti meunier au
moulin Branleux d’En-Haut.
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Forteau
21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de
Saint-Martin.
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1780
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Jeudi 13 janvier, délibération qui ordonne
le rétablissement du pont des moulins Branleux d’En-Haut
et d’En-Bas, près de l’Ecce homo, “entièrement
endommagés et écroulés par la quantité
de voitures qui traversent le pont”.
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Forteau
21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de
Saint-Martin.
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1785
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Sinadot, paveur, fait poser cinq bornes sur les ponts
des moulins Branleux, les anciennes ayant été
brisées et renversées par les voitures.
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Forteau
21, sur la base apparemment des registres paroissiaux de
Saint-Martin.
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Avant la révolution
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Le moulin Branleux d’En-Haut, comme
celui d’En-Bas appartient aux princes de la famille d’Orléans
comme ducs d’Étampes.
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Marquis 108.
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Antécédents du nouveau propriétaire,
Jacques Huet
Naissance
vers 1731 (mourant en 1803 âge de 72 ans environ), peut-être
à Javron.
Peut-être
d’abord meunier à Javron (Mayenne) au moulin des Vallées
sur l’Aine, où il un Jacques Huet meunier est signalé
comme victime de voies de faits en 1766 (Inventaire sommaire des
archives départementales de la Mayenne, série B; tome premier,
p. 417, cote B.2156: (...) “enquêtes et procédures relatives
(...) des voies de fait commises sur Jacques Huet, meunier au moulin des
Vallées, en Javron.”
Si
c’est bien notre homme il est marié à Javron avec une
certaine Marie Davoust qui lui donne le 3 février 1767, un fils,
Charles Louis (dont les parrain et marraine sont des nobliaux des environs),
et aucun autre enfant semble-t-il, d’où l’on peut supposer ou
bien qu’elle est décédée (quoique son décès
ne soit pas indiqué à Javron), ou bien que le couple
a déménagé (Registre paroissial de Javron, saisie
B.G. 2011). Tous deux sont indiqués comme natifs de la paroisse
de Javron, mais cela semble une erreur du curé, car leurs naissances
n’y sont pas enregistrées.
Mariage (cf. infra) avec Geneviève Rebours et installation
à Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir), dans un moulin sur l’Eure
(cf. infra; le fait qu’il ne soit pas originaire
de cette ville et qu’il s’y soit installé par suite de son
mariage se déduit du fait qu’il le quitte après le décès
de sa femme).
Décès
de sa femme Geneviève Rebours dans le mois suivant la naissance
d’un fils, Pierre (Cf. infra et Thierry Roudeau, “Où
la première épouse est-elle décédée?”,
in Forum de généalogie, in GeneaNet, http://www.geneanet.org/forum/index.php?topic=410939,
en ligne en 2011.).
Nouveau
mariage et installation à Morigny en 1772: “L’an mil sept cent
soixante douze le mardi vingt quatre du mois de novembre, les fiançailles
célébrées d’hier, et trois bans publiés
sans opposition civile ou canonique trois jours de dimanches ou festes
consécutifs, sçavoir les onze, quinze et vingt deux
de ce mois, et vu le ban publié le quinze de ce mois à Nogent
le Roi aussi sans opposition, vu le certifficat de la publication et la
dispense des deux autres bans accordée par monseigneur l’évêque
de Chartres en datte du douze de ce mois, signée André vicaire
général [date illisible] du courant, insinuée
et controllée le même jour, [trois mots illisibles (quelque
chose comme: permission du, ou autorisant le)] futur mariage entre
Jacques Huet marchand farinier et meunier, veuf à ce jour de
Geneviève Rebours, demeurant au dit Nogent le Roi, diocèse
de Chartres, vû le certifficat de mort, d’une part, et Marie Rousseau
fille mineur de deffunt Jerome Rousseau en son vivant marchand farinier
en cette ville et de Marie Catherine Catherine [sic] Charpentier ses père
et mère, elle présente et consentante, demeurante de fait
et de droit en cette paroisse, vu le certifficat de mort, d’autre part,
je soussigné prestre curé de cette église ay procédé
à la celebration du mariage d’entre les dites parties avec les
cérémonies accoutumées, après avoir pris et
reçu leur consentement mutuel par paroles de présent.
Ont été tesmoins, de la part de l’époux Jacques Nicolas
Baron son beau frère, de Ange Jacques Joseph Gabaille [(ajout par
appel de croix:) procureur du roy à d’Etampes], amy, et de la part
de l’épouse, de Louis Gerosme son beau père, de Jean Sebastien
Aubin et Etienne Conty les beaux frères, de Pierre Haudry et Charles
Pithois tesmoins qui ont tous signés et autres parents. — [Signé:]
J. Huet — M. Rousseau — Baron [paraphe] — Gerosme —
P. Rousseau — M. C. Charpentier — E. Conty — J. S. Aubin —
Gerome [paraphe] — Lyonnet —— Houdry — Pithois — Legrand
[paraphe].” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011)
N.B.: Un descendant non identifié de Jacques Huet
a commandité en 1868 une verrière à l’église
Notre-Dame d’Étampes où on lit: “In memoriam Jacobi Huet
molitoris Moriniacensis anno 1770 et uxoris ejus Mariae Rousseau.
A. Gerente pict. vitr. Parisiensis”, c’est-à-dire “A la
mémoire de Jacques Huet, meunier de Morigny l’an 1770, et de
son épouse Marie Rousseau. Alfred Gerente, peintre verrier de
Paris.” — On voit que cette inscription est légèrement inexacte
puisqu’en 1772, Jacques Huet est décrit par son acte de mariage
comme résidant encore à Fresnay-l’Evêque.
1774,
10 novembre, naissance d’un premier enfant au moulin de Morigny:
“L’an mil sept cent soixante et quatorze le onze novembre a été
baptisée Marie Catherine née d’hier,
fille de Jacques Huet demeurant au moulin de Morigny en cette paroisse
et de Marie Rousseau son épouse. Le parain Etienne Conty, la
maraine Marie Catherine Charpentier, qui ont signé. — [Signé:]
Charpentier — E. Conty — [paraphe] Lacombe curé.”
(Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).
1775,
12 octobre, deuxième enfant: “L’an
mil sept cent soixante et quinze le treize [raturé: septembre]
octobre a été baptisé Jean Jacques Sebastien
né d’hier fils de Jacques Huet meunier au moulin de Morignt
et de Marie Rousseau son épouse demeurants à Morigny
en cette paroisse. Le parrain Jean Sebastien Aubin, la marraine Marie
geneivieve Villemaire qui ont signé, — [Signé:] Marie Villemaire veuve
Charpentier — Aubin — [Dans un paraphe:] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011). — Marié à Angélique Mainfroy, père
de Charles Huet, grand-père de Edmond Huet.
1778,
22 février, troisième enfant: “L’an mil sept cent soixante dix huit le vingt trois fevrier
a eté baptisée Anne Marie Théodore
née d’hier fille de Jacques Huet [raturé: et de] meunier
au moulin de Morigny en cette paroisse et de Marie Rousseau son épouse.
Le parrain Pierre Théodore Rousseau, la marraine Anne Angiboust,
qui ont signé. — [Signé:] Anne Angiboust — P. Rousseau — [Dans un paraphe :] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011). — Mariée à François-Joseph Mainfroy, mère
de Théodore Mainfroy et de Pauline Mainfroy 1804-1873.
1779,
28 septembre, quatrième enfant: “L’an mil sept cent soixante dix neuf le trente septembre a été
baptisé Michel Innocent né du vingt huit du
courant fils de Jacques Huet et de Marie Rousseau son épouse
demeurants à Morigny en cette paroisse. Le parrain Pierre Innocent
Gerôme, la marraine Michelle Chevallier qui ont signé. — [Signé:] Pierre Innocent Gerosme — Michelle Chevallier — [Dans un paraphe:] Lacombe cure.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).
1781,
9 mai, cinquième enfant: “L’an l’an mil sept cent quatre vingt et un le dic may a été
baptisé Louis Etienne Adrien né d’hier fils
de Jacques Huet et de Marie Rousseau son épouse demeurans à
Morigny en cette paroisse. Le parrain Etienne Gerôme, la marraine
Margueritte Françoise qui ont signé. — [Signé:] Etienne Gerosme — Marguerite Françoise — [Dans un paraphe:] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).
1781,
14 décembre, mort de cet enfant: “L’an
mil huit cent quatre vingt et un le quinze décembre Etienne
Huet agé de huit mois fils de Jacques Huet et de Marie Rousseau
est décédé d’hier à Morigny en cette paroisse,
inhumé au cimetiere en presence de son pere et de Etienne Gauberville
qui ont signé. — Huet — Gauberville [paraphe] — [Dans un paraphe:] Lacombe.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011).
1783,
5 mai, sixième enfant, Marie Sophie: “L’an mil sept cent quatre vingt trois le six de may a été
baptisée Marie Sophie née du cinq,
fille de Jacque Hüet et Marie Rousseau demeurant à Morigny
en cette paroisse. le parin Nicolas Gérôme, la maraine
Marie Françoise Poussin qui ont signés. — [Signé:]
Nicolas Gerosme [paraphe] — M. F. Poussin — [Dans un paraphe:] Lacombe curé.” (Registre paroissial de Morigny, saisie de B.G. 2011). — mariée le 2 mai 1809 à
Morigny avec Simon Penot, né le 17 février 1786, fils
de Cantien Pénot 1761-1825 et Marie Elisabeth Dollon, dont
Simon Pénot 1810 et Sophie Pénot.
1784,
six juin, septième enfant, Théodore: “L’an mil sept cent quatre vingt quatre ce sept juin a été
baptisé Théodore né d’hier, fils de Jacque
Hüet et Marie Rousseau son épouse demeurant à Morigny.
Le parin Jaque Hüet [sic], la marennne Marie Catherine Conty qui
ont declaré ne savoir signer de ce enquis. — [Signé:]
Conty.” (Registre paroissial de Morigny, saisie
de B.G. 2011).
1786,
23 mars, huitième enfant: “L’an mil sept
cent quatre vingt six, le vingt six de mars a été par moi
soussigné prêtre curé de la paroisse de Saint Germain
les Etampes baptizé en la chapelle de l’abbaye de Morigny de cette
paroisse Jerôme Clement né du vingt trois du courant
de legitime mariage fils de Jacques Huet meûnier demeurant en cette
paroisse et de Marie Rousseau son épouse. Le parrain Jerôme
Rousseau, la maraine Catherine Huet, lesquels on signé. — [Signé:] Jme Rousseau — Catherine Huet — Deliancourt curé.”
1795,
15 septembre (29 fructidor an III), mariage de Marie Catherine
Huet avec Philippe Louis Narcisse Baron, futur meunier du
moulin d’En-Bas (voir l’acte saisi dans la notice de ce moulin).
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1796
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Jacques Huet achète les deux moulins Branleux,
d’En-Haut et d’En-Bas, le 16 prairial an IV (4 juin 1796) moyennant
164.658 francs.
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Marquis
108 alléguant sans plus de précision les
Archives départementales (alors de Seine-et-Oise, le
document en question pouvant être donc aujourd’hui soit
aux AD78, ou aux AD91).
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1797
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Le 24 juillet, naissance d’une fille du meunier:
“Aujourd’huy sept thermidor an cinq
de la republique française une et indivisible [25 juillet 1797], en la maison commune et par devant moi officier public soussigné — Est comparut [sic] le citoyen Jean
Jacques Sebastien Huet marchand farinier demeurant faubourg du Midy
au moulin d’En Haut, lequel m’a déclaré que le six presant
mois, en son domicile, luy est née une
fille de son legitime mariage d’entre luy et la citoyenne
Angelique Victoire Mainfroy son épouse, qu’il m’a presentée
et à laquelle il a été donné les prenoms
de Angelique Victoire. — En presence du dit Jean Jacques Huet pere de l’enfant, declarant,
du citoyen Jacques Huet demeurant à Morignie [sic], grand pere de
l’enfant, de la citoyenne Angelique Carré épouse de Pierre
Joseph Mainfroy, grande mere [sic] de l’enfant, qui ont signé avec
moi. — [Signé:]
Huet — Huet pere — femme Mainfroy — Petit. off. p.” |
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
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1799
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Le 16 février,
décès de la fille du meunier, dont un témoin est
le garçon meunier: “Aujourd’huy
vingt huit pluviose an sept de la republique française [16 février
1799], en la maison commune et devant moy administrateur municipal soussigné,
pour l’absence de l’officier public — Est comparu le citoyen Jean Jacques Sebastien Huet, marchand
farinier, domicilié en cette commune, section du Midy, lequel
m’a déclaré que ce jourd’huy cinq heures du matin, en
son domicile est decedée Angelique Victoire Huet, sa fille, et
de la citoyenne Angelique Victoire Mainfroy sa femme, agée de dix
huit mois, celibataire, native de cette commune. — D’après laquelle declaration
je me suis transporté au susdit domicile, où après
m’etre assuré du dit décès, j’ai fait et dressé
le present acte en presence du pere de l’enfant, declarant, et du citoyen
Germain Riquois garçon meunier domicilié
en la dite commune section du Midy, temoins majeurs, qui ont signé
excepté le declarant qui a dit ne le savoir. — [Signé:] Huet fils — G. Riquois — Fineau ad(ministrateu)r.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
Signature du garçon meunier Germain Riquois
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1799
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Le 14 décembre,
naissance d’une fille du meunier: “Aujourd’huy
vingt quatre frimaire an huit de la republique française [15 décembre
1799], en la maison commune et par devant moi administrateur municipal
soussigné faisant fonction d’officier public — Est comparu le citoyen Jean Jacques
Sebastien Huet marchand farinier domicilié de cette commune
section du Midy, lequel m’a déclaré que le jour d’hier, neuf
heures du matin, en son domicile et du legitime mariage d’entre lui et la
citoyenne Angelique Victoire Mainfroy sa femme est née une fille
qu’il m’a presentée et à laquelle il a été donné
le prenom de Celestine. — Le present a été fait en presence du pere de l’enfant,
du citoyen Pierre Joseph Mainfroy negotiant domicilié de cette commune,
susditte section, ayeul de l’enfant, et de la citoyenne Marie Rousseau epouse
du citoyen Jacques Huet marchand farinier domicilié en la
commune de Morigny, ayeule de l’enfant, témoins majeurs qui ont
signés avec moi. — [Signé:]
Mainfroy — M. Rousseau — J. J. S. Huet — Petit. o. p.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
Signature de Jean Jacques Huet en 1799
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1801
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Le propriétaire exploitant est Huet fils.
Le moulin n’a qu’une roue. Il peut
produire, avec son unique roue, 39 quintaux de farine par jour.
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État
des moulins de 1801, édition Gineste (ici)
|
1801
|
Le 18 août,
naissance d’un fils du meunier: “Du premier fructidor
an neuf de la république [19 août 1801]. Acte de naissance
de Jacques Joseph né d’hier [18 août] onze heures du matin,
fils légitime de Jean Jacques Sebastien Huet marchand meunier
et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse demeurans rue Saint
Martin N° [blanc] – Témoins François Joseph Mainfroy
marchand farinier oncle maternel de l’enfant, et Marie Catherine Huet femme
de Philippe Louis Narcisse Baron meunier, tante du côté paternel,
tous deux majeurs, domiciliés en cette ville. Constaté suivant
la loi par moi maire d’Etampes, sur la requisition du pere et des temoins
susnommés qui ont signé avec moi. — [Signé:] Mainfroy fils —
Huet fils — M. C. H. femme
Baron — Bouraine [paraphe].”
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Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1802
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Le 14 septembre, décès
de ce fils: “Du mercredy vingt huit fructidor an dix de la république
[15 septembre 1802]. Acte de décès de Jacques Joseph Huet
agé de un an vingt huit jours, décédé hier
six heures du soir, fils de Jean Jacques Sebastien Huet, meunier,
et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse demerans en cette ville
rue Saint Martin N°8, — Sur la declaration
faite par le pere du décédé et par Marc Jean Rotisset
écrivain majeur demeurant en cette ville — J’ai maire d’Etampes constaté
le décès et rédigé le présent acte que
les declarans ont signé avec moi. — [Signé:]
Huet fils — Rotisset — Bouraine [paraphe].”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1803
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Le 10 août,
naissance d’un fils du meunier, Justin: “Du vendredi
vingt quatre thermidor an onze de la republique [12 août 1803]. — Acte de naissance de Justin, né du vingt deux precedent
[10 août 1803] à deux heures après midi du legitime mariage de
Jean Jacques Sebastien Huet, meunier, et de Angelique
Victoire Mainfroy son épouse, demeurans en cette ville rue Saint
Martin. — Témoins, François Joseph
Mainfroy, meunier, oncle de l’enfant, et Georges Christophe Guettard,
meunier, cousin de l’enfant, majeurs, domiciliés de cette ville. — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes sur
la requisition du pere et des temoins susnommés qui lecture faite
de l’acte ont signé avec moi. — [Signé:]
Mainfroy fils — Huet fils — Guettard Carré — Bouraine.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1803
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Le 20 septembre (3e jour complémentaire an
11), décès de Jacques Huet: “Du mardi troisième
jour complémentaire l’an onzieme de la republique française,
acte de décès de Jacques Huet marchand
meunier demeurant à Morigny, décédé
de ce jour à neuf heures du matin, âgé de soixante
douze ans ou environ, époux de Marie Rousseau. — Sur la requisition
à nous faite par le citoyen Philippe Louis
Narcisse Baron marchand meunier demeurant à Etampes âgé
de vingt neuf ans, gendre de Jacques Huet décédé,
de François Joseph Mainfroy marchand meunier demeurant à
Morigny, âgé de vingt neuf ans, gendre du susdit Jacques
Huet; et de Jean Jacques Sébastien Huet, marchand meunier demeurant
à Etampes, âgé de vingt huit ans, fils du dit Jacques
Huet, lesquels témoins ont signé avec nous le present
acte. — Constaté suivant la loi par moi soussigné adjoint
du maire de Morigny, faisant les fonctions d’officier public de l’état
civil, duquel acte il a été donné lecture aux
parties. [Signé :] Huet fils — Mainfroy-Huet fils — Baron-Huet
— Deliancourt adjoint.”
|
Registre d’État
civil de Morigny (saisie B. G. 2011)
|
1805
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Le 10 juin, décès
d’un fils du meunier, Justin: “Du mardi vingt
deux prairial an treize de la republique [11 juin 1805], huit heures du soir. — Acte de décès de Justin Huet, décédé
d’hier à sept heures du soir agé de vingt deux mois, fils
de Jean Jacques Sebastien Huet, meunier, et de Angelique Victoire
Mainfroy son épouse, demeurans en cette ville rue Saint Martin. —Germain Riquois mesureur agé de quarente ans, domciliés
de cette ville. Sur la declaration faite par le dit Huet, pere
susnommé du decedé et — J’ai maire
d’Etampes constaté le décès et redigé le
present acte que les declarans lecture faite ont signé avec moi. — [Signé:] Huet fils — Riquois — Romanet.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1806
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Le 30 avril, naissance
au moulin d’un fils du meunier, Narcisse
Apolin: “Du jeudi premier mai mil huit cent six à deux heures de
l’après midi, — Acte de naissance de Narcisse Apolin, né d’hier à
quatre heures de l’après midi, fils legitime de Jean Jacques
Sebastien Huet, meunier, et de Angelique Victoire Mainfroy, son épouse,
demeurans en cette ville rue Saint Martin. — Témoins Theodore Huet, negotiant
agé de vingt deux ans oncle de l’enfant, et Philippe Louis Narcisse
Baron, meunier, agé de trente deux ans, aussi oncle de l’enfant,
domiciliés de cette ville. — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes à
la requisition du pere et des temoins susnommés qui lecture faite
de l’acte ont signé avec moi. — [Signé:] Th. Huet — Huet fils — Baron-Huet — Romanet.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1806-1862
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Pièces relatives au moulin
Branleux d’en-haut sur la Louette.
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Archives
municipales d’Étampes, 3O D20 (Inventaire de
Clément Wingler)
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1807
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Le 14 septembre, décès
de ce fils: “Du mardy dix huit aoust mil huit cent sept. Acte de décès
de Narcisse Apolin Huet, décédé d’hier à
sept heures du soir, agé de quinze mois,
fils de Jean Jacques Sebastien Huet,
meunier, et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse demeurans
à Saint Martin. — Sur la declaration faite
par le pere susnommé et Philippe Louis Narcisse Baron, meunier,
agé de trente trois ans, oncle de l’enfant domicilié de
cette ville — J’ai maire
d’Etampes constaté le décès et rédigé
le présent acte que les declarans lecture faite ont signé
avec moi. — [Signé:] Huet
fils — Romanet — Baron-Huet.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1808
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Le 8 avril, naissance
au moulin d’un fils du meunier, Charles:
“Du lundy
vingt deux aout mil huit cent huit, onze heures du matin. —
Acte de naissance de Charles, né du vingt du present mois, cinq
heures du soir, fils legitime de Jean Jacques Sebastien Huet, marchand
de farines, et de Angelique Victoire Mainfroy son épouse,
demeurants en cette ville rue Saint Martin. —
Témoins Philippe Louis Narcisse Baron, marchand de farines, âgé
de trente quatre ans, oncle de l’enfant, et Charles Augustin carré,
propriétaire, agé de vingt trois ans, cousin issu de germain
de l’enfant, domiciliés de cette ville. —
Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes à la réquisition
du pere et des témoins susnommés, qui lecture faite ont signé
avec moi. — Huet fils —
Barron-Huet — Carré —
Romanet.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1808
|
Le 27 septembre
(25 nivose an XIII), le meunier assiste au mariage de son frère
meunier à Morigny : “Du mardi
vingt cinq nivose an treize, heure onze avant midi, — Acte de mariage de Théodore Huet
(1), marchand meunier agé de vingt
ans et demi, né à Morigny les Etampes le six juin mil
sept cent quatre vingt quatre, y domicilié chez sa mère,
fils mineur de deffunt Jacques Huet, vivant meunier farinier, et de
Marie Rousseau son épouse, aujourd’hui sa veuve. — Et de Louise Justine Rousseau agée
de vingt ans et demi, domiciliée de cette ville chez son père,
y née paroisse de Saint Basile le vingt cinq aoust mil sept cent
quatre vingt trois, fille mineure de Pierre Théodore Rousseau,
meunier farinier (2), et de deffunte Marie
Françoise Julie Chevallier, — Les actes préliminaires sont — 1° Ceux susdatés et déposés
de naissance des contractans; — 2° Celui de décès du père du contractant
extrait des registres de la commune de Morigny en date du trois complémentaire
de l’an onze, — 3°
Celui du décès de la mère de la contractante extrait
des registres de décès de cette ville en date du dix neuf
vendemiaire an sept, — 4° Les publications de mariage faites tant en cette commune
que dans celle de Morigny, les neuf et seize de ce mois sans opposition
ni empêchement quelconque ainsi qu’il résulte du certificat
en date du dix huit de ce mois du sieur Deliancourt adjoint du maire de Morigny, — 5° La mère du contractant
et le père de la contractante, présens et consentans au mariage
de leurs enfans mineurs. — Les époux ont déclaré prendre en mariage
l’un Louise Justine Rousseau, l’autre Théodore Huet; — en présence du côté
de l’époux de sa dite mère, de Jean Jacques Sebastien
Huet (2) son frère agé
de vingt neuf ans; et de Philippe Louis Narcisse Baron (3) son beaufrère agé de trente un
ans, tous deux meuniers fariniers, domiciliés de cette ville; — Du côté de l’épouse,
de Nicolas Gérosme, propriétaire agé de quarente
cinq ans; et de Jean Gilles Boivin (4),
meunier farinier agé de quarente ans, ses oncles domiciliés
de cette ville; — Après
quoi moi, maire de la ville d’Etampes, lecture faite des actes susdatés
dûment en forme, du chapitre six de la loi du vingt six ventose
an onze relatif aux droits et devoirs respectifs des époux,
et du présent, — J’ai prononcé au nom de la loi que les dits époux
étoient unis en mariage, — Et ont les époux, leur père et mère
et témoins susnommés signé avec moi. — [Signé:] Louise Justine Rousseau — Baron Huet — Theodore Huet — Marie Rousseau veuve Huet — Theodore Rousseau — Mainfroy — Huet fils — Gerosme —
Boivin Chevallier (4) — Th. Rousseau
fils — Fouet (?) — C. Huet — Guettard Carré — Mainfroy [paraphe] — Boivin — Bouraine
[paraphe].”
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Registre d’état
civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
(1) Meunier
du moulin de Morigny.
(2) Meunier
du moulin d’En-Haut.
(3) Meunier
du moulin d’En-Bas.
(4) Meunier du moulin d’En-Bas.
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1809
|
Le moulin est la propriété de la veuve
Huet [c’est-à-dire de Marie Rousseau], qui demande
et obtient l’autorisation de reconstruire le moulin sur de
nouveaux fondements, plus près du moulin d’En-Bas.
|
Marquis
108, alléguant le “Manuscrit des Moulins” aux Archives
départementales (alors de Seine-et-Oise); FG-ELP 23;
SV&SH 65.
|
1810
|
D’après les renseignements fourni sur sa demande au
sous-préfet pour la constitution du tribunal de commerce de Dourdan,
Huet Mainfroy emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle
est de 15.000 francs, son capital de 40.000 francs, son revenu annuel de
4.000 francs. L’origine de sa fortune est ancienne. Il a 38 ans et 2 enfants.
Il est actif et laborieux et peut se déplacer facilement à
Dourdan. A la
question: “Ses lumières
s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu
une éducation qui lui permette de bien énoncer et de
bien rédiger ses idées?” le maire
ne répond pas (Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
|
État
des moulins de 1810, édition Gineste (ici)
|
1815
|
Décès de Huet fils le 20 janvier: “Du
vendredi vingt janvier mil huit cent quinze, heure de midy.
— Acte de décès de Jean Jacques Sébastien
Huet, marchand meunier, agé de trente neuf ans, époux
de Angélique Victoire Mainfroy, décédé
de ce jour à heuf heures du matin en leur domicile en cette
ville rue Saint-Martin, N°6. — Sur la déclaration faite
par MM. Georges Christophe Guettard, marchand meunier, agé
de trente quatre ans, cousin germain du décédé,
et Jean Gilles Boivin, propriétaire, agé de cinquante
ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec
nous. — [Signé :] Boivin Chevallier — Guettard Carré.
— Constaté suivant la loi par moi Joseph Romanet, maire d’Etampes,
chevalier de Saint-Louis et de la légion d’honneur, faisant
fonctions d’officier public de l’Etat civil soussigné. — [Signé
:] Romanet.
|
Registre
d’État civil (saisie B. G. 2011)
|
1816
|
Le moulin, tenu par la veuve Huet Mainfroy,
alias Huet de Morigny (c’est-à-dire
Angélique Victoire Mainfroy), casse 600 sacs de grains par mois. |
État
des moulins de 1816, édition Gineste (ici)
|
1817
|
Le recensement de 1817
trouve n°6 de la rue Saint-Martin: “Angélique Victoire
Mainfroy veuve Huet, 41 ans — Célestine Huet, sa
fille, 17 ans [mention marginale: décédée le 30 mars
1818] — Charles Huet, 8 ans — Gabriel Foucault, garde moulin,
32 ans — Elisabeth Léger, domestique, 21 ans”.
|
Recensement de 1817 conservé
aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
|
1819
|
Le 9 août, décès de la veuve
Huet: “Du lundi neuf août mil huit cent dix neuf sept heures
du soir. Acte de décès de madame Marie Rousseau agée
de .. neuf ans, née à Etampes, décédée
d’hier à sept heures du soir en sa demeure à Morigny,
épouse en son vivant de monsieur Jacques Huet décédé
à Morigny le troisieme jour complementaire an onze, sur
la déclaration à nous faite par monsieur Theodore Huet
fils fils de la décédée qui a signé.
— Le premier témoins a été monsieur Theodore
Huet [(renvoi en marge:) âgé de ?? ans], propriétaire
à Morigny, fils de la décédée qui
a signé et monsieur Joseph Mainfroy son gendre propriétaire
à Etampes agé de quarante deux ans, lesquels ont
signé avec nous maire après lecture faite et le décès
constaté. Approuvé les renvois et les deux mots
rayés nuls. — [Signé:] Mainfroy — Th. Huet — Baron-Huet
— Reboursin — ?? Aubin — ?? Aubin — ??? — C(har)les de Viart maire.”
|
Registre d’État
civil de Morigny (saisie B. G. 2011)
|
1820
|
Procès verbal de Mr Bellanger qui règle la hauteur des déversoirs et
des vannes des moulin d’En-Haut et d’En-Bas.
|
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
|
1822
|
??
|
État
des moulins de 1822, édition Gineste (ici)
|
1824
|
Le 11 mai,
mariage et contrat de mariage de “Elisabeth
Sophie Caroline Porthault, domestique présentement en service
chez M. Théodore Huet, négociant, demeurant à
Étampes, rue Saint Martin” avec “Louis Jérome Bluet, journalier, âgé
de vingt six ans, demeurant à Étampes, rue Reverseleux”. Le texte de leur contrat de mariage est en ligne.
|
Gisèle Lameth,
«Elisabeth
Sophie Caroline Porthault», in GénéaNet,
à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2011.
|
1830
|
Le moulin produit 250 sacs de farine par mois pour
Paris.
|
État
des moulins de 1830, édition Gineste (ici)
|
1831-1834
|
Théodore
Huet est premier adjoint du maire d’Etampes Jean-Gilles Boivin-Chevallier.
|
Listes des membres
des conseils municipaux d’Etampes (ici)
|
1835
|
Le 25 mars,
naissance d’un fils de Charles Huet: “Du lundi
vingt six mars mil huit cent trente huit , heure de midi. — Acte de naissance de Edmond Emile Huet,
du sexe masculin, née d’hier à deux heures de relevée
chez ses père et mère, fils en légitime mariage
de Charles Huet, propriétaire, âgé de vingt neuf
ans et de Emilie Aubin, son épouse, âgée de vingt
deux ans, domiciliés de cette ville, rue Saint Jacques n°90. — Les témoins ont été
les sieurs Jean Sébastien Noël Aubin, propriétaire,
âgé de soixante dix ans, bis-aïeul maternel
de l’enfant, et Philippe Louis Narcisse Baron, aussi bis-aïeul maternel
de l’enfant, âgé de soixante quatre ans, domiciliés
de cette ville. — Sur
la représentation de l’enfant st sur la déclaration du
père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé
avec nous Christophe Nicolas Brichard, premier adjoint spécialement
délégué par le maire d’Etampes, après lecture
faite. — [Signé:] Charles
Huet [paraphe] — J. S.
N. Aubin — Baron-Huet — Brichard [paraphe].”
|
Registre d’État civil d’Étampes
(saisie B. G. 2011)
Signature de Charles Huet en 1835
|
1834-1840
|
Théodore
Huet est membre pour la seconde fois du Conseil municipal, le maire
étant le colonel François-Charles Cresté pour
la deuxième fois. |
Listes des membres
des conseils municipaux d’Etampes (ici)
|
1840-1843
|
Théodore
Huet est membre pour la troisième fois du Conseil municipal,
le maire étant le colonel François-Charles Cresté
pour la seconde fois.
|
Listes des membres
des conseils municipaux d’Etampes (ici)
|
1836
|
Le recensement
de 1836 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: “Isidor Hervet, garde moulin, 27 ans — Victorine Dobignard,
sa femme, 23 ans”.
|
Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1838
|
Le moulin propriété de Théodore
Huet, mu par une seule roue, fait de blé farine
et occupe deux hommes. Le réglement
des eaux de 1820 est toujours en vigueur.
|
État
des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
|
1843-1846.
|
Théodore
Huet est membre pour la quatrième fois du Conseil municipal,
le maire étant le colonel François-Charles Cresté
pour la troisième fois.
|
Listes des membres
des conseils municipaux d’Etampes (ici)
|
1844
|
Le
11 mars, mariage du nouveau meunier: “Du lundi onze mars mil huit
cent quarante quatre, six heures de relevé. — Sont comparues
devant nous Pascal Hyppolite Lamare adjoint spécialement
délégué par le maire d’Etampes, officier public
de l’état civil de la dite ville. — Le sieur Charles Aimable
Potheau marchand meunier agé de vingt quatre ans, domicilié
de cette ville rue Saint Martin numéro quatorze et précédemment
à Itteville commune de cet arrondissement, né en
la commune de Chaussy, arrondissement de Pithiviers (Loiret) le quatre
aout mil huit cent dix neuf, fils majeur et en légitime mariage
de Charles Georges Potheau marchand de laines agé de cinquante
un ans et de Marie Françoise Joséphine Desforges son
épouse agée de cinquante deux ans, domiciliés
de cette ville, rue des Cordelliers numéro 17. — Et la demoiselle
Jeanne Eugénie Besnus, sans profession, agée de dix
sept ans, domciliée chez son père, née à
Paris, septième arrondissement, le cinq mars mil huit cent vingt
sept, fille mineure et en légitime mariage de Louis Michel Besnus
propriétaire agé de quarante six ans, domicilié de
cette ville susdite rue des Cordelliers, et de feu Julie Eléonore
Lefort son épouse, décédée à Paris
septième arrondissement, le trente septembre mil huit cent vingt
neuf — Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance,
l’acte de décès de la mère de la future, et les actes
de publication du présent mariage faits tant dans cette ville qu’en
la commune d’Itteville les dimanches dix huit et vingt cinq février
derniers sans opposition. — Et après avoir visé ces
pièces pour être annexées, nous avons donné
lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins
ci-après nommés et qualifiés ainsi que du chapitre
six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux.
— Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Charles
Amable Potheau qu’il prend pour sa légitime épouse la
demoiselle Jeanne Eugénie Besnus et celle de la demoiselle Jeanne
Eugénie Besnus qu’elle prend pour son légitime époux
le sieur Charles Amable Potheau. — En conséquence nous avons
déclaré au nom de la loi que le sieur Charles Amable
Potheau et la demoiselle Jeanne Eugénie Besnus sont unis par
le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hotel
de la mairie, les dits jour, mois et an, en presence et du consentement
des père et mère de l’époux, du père de
l’épouse et aussi en présence des sieurs Henri Alfred
Godin marchand tanneur agé de trente sept ans, beau-frère
de l’époux à cause de Joséphine Potheau son épouse,
domicilié de cette ville, Charles Potheau propriétaire
agé de soixante dix neuf ans aieul de l’époux domicilié
à Jouy, canton d’Outarville (Loiret), Michel Durey, propriétaire
agé de soixante six ans allié de l’épouse domicilié
à Paris, Vieille rue du Temple, n°132, et Louis Benjamin Lefort
aussi propriétaire agé de quarante neuf ans domicilié
à Dourdan, ce dernier oncle maternel de l’épouse,
qui ont signé avec les époux, les père et mère
de l’époux, le père de l’épouse et nous adjoint sus-nommé
après lecture faire. — [Signé:] J. E. Besnus — Ch. Potheau
— Godin Potheau — Potheau ?? — Durey — Lefort ainé — Lamare.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
Signature de Potheau en 1844
|
1846-1847
|
Théodore
Huet est membre pour la cinquième fois du Conseil municipal,
le maire étant Albin-Nicolas Pommeret des Varennes.
|
Listes des membres
des conseils municipaux d’Etampes (ici)
|
1847
|
Théodore
Huet est premier et unique adjoint du maire provisoire Louis-Narcisse
Venard.
|
Listes des membres
des conseils municipaux d’Etampes (ici)
|
1848
|
Naissance
d’un fils du meunier: “Du mardi trois octobre mil huit cent quarante
huit, onze heures du matin. — Acte de naissance de Georges Eugène
Michel Potheau du sexe masculin, né ce jour à une
heure du matin chez ses père et mère, fils en légitime
mariage de Charles Aimable Potheau, meunier
âgé de vingt-neuf ans et de Jeanne Eugénie Besnus
son épouse âgée de vingt un ans, domiciliés
de cette ville rue Saint-Martin numéro quatorze. — Les témoins
ont été les sieurs Louis Michel Besnus propriétaire
âgé de cinquante ans, aieul maternel du dit enfant et
Eugéne Hugo, employé agé de vingt cinq ans, domicilié
de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur
la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les
témoins signé avec nous Louis Narcisse Claude Baron
administrateur provisoire de la ville d’Etampes, après lecture
faite. — [Signé:] Ch. Potheau — Besnud. — Eug. Hugo — Baron-Genet”.
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1848
|
Décès
de ce fils: “Du samedi sept octobre mil huit cent quarante huit,
une heure de relevée. — Acte de décès de Georges
Eugène Michel Potheau âgé de vingt jours, natif
d’Étampes, décédé ce jour à cinq
heures du matin chez ses père et mère, fils en légitime
mariage de Charles Aimable Potheaux, meunier, âgé
de vingt-neuf ans, et de Jeanne Engénie Besnus son épouse
âgée de vingt un ans, domiciliés de cette ville
rue Saint Martin numéro quatorze. — Les témoins ont été
Louis Achille Blin, concierge de cette mairie âgé de quarante-neuf
ans, et Denis Toussaint Compagnon, tourneur en bois âgé
de quarante un an, domiciliés de cette ville qui ont signé
avec nous Louis Narcisse Claude Baron membre du conseil municipal en
fonction de maire de la ville d’Etampes après lecture faite,
après lecture faite et le décès constaté
par nous soussigné . — [Signé:] Blin — Compagnon — Baron-Genet.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1852
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Le moulin a pour propriétaire Théodore
Huet père, qui habite rue Saint-Jacques.
|
État
des moulins de 1852, édition Gineste (ici)
|
1853
|
Décès de Théodore
Huet père le 14 février: “Du lundi quatorze
fevrier mil huit cent cinquante trois, quatre heures de relevée.
— Acte de décès de Théodore Huet, propriétaire
âgé de soixante huit ans natif de Morigny décédé
ce jour à neuf heures du matin en son domicile en cette
ville rue Saint Jacques numero vingt un, époux de Louis
Justine Rousseau âgée de soixante neuf ans, fils en
legitimemariage de feu Jacques Huet en son vivant meunier et de
feu Marie Rousseau son épouse tous deux décédés
en la dite commune de Morigny. — Les temoins ont été
les sieurs Henry Duverger propriétaire agé de cinquante
six ans, neveu du décédé à cause de Julie
Hautefeuille son épouse, et Charles Huet propriétaire
agé de quarante quatre ans aussi neveu du décédé,
domiciliés en cette ville, qui ont signé avec Charles
Ambroise Berchère second adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite du present et le
décès constaté par nous soussigné. —
[Signé :] Duverger — C. Huet — Amb. Berchere adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
|
1869
|
Décès de Théodore
Huet fils le 26 septembre: “Du lundi vingt sept septembre
mil huit cent soixante neuf, dix heures du matin. — Acte de décès
de Théodore Huet, propriétaire, agé de
soixante-trois ans, décédé hier à
cinq heures du soir en son domicile en cette ville rue Saint-Jacques
numéro quatre vingt dix, né à Etampes,
époux de Julie Duverger, agé [sic] de quarante
neuf ans, domiciliée de cette ville rue et numéro
susdits, fils de feu Théodore Huet et de Louise Justine
Rousseau, tous deux décédés à Etampes.
— Les témoins ont été les sieurs Paul Henry
Théodore Huet, propriétaire, agé de vingt huit
ans et Léonce Théodore Huet, sans profession, agé
de vingt un ans, tous deux fils du décédé, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric
Barré, premier membre du conseil municipal à défaut
de maire et d’adjoints, après lecture faite du present et
le décès constaté par nous soussigné.
— [Signé :] Paul Th. Huet — Léonce Th. Huet — Faust.
Barré.”
|
Registre
d’État civil (saisie B. G. 2011)
|
1869
|
Le moulin est appelé moulin du Pont.
|
FG-ELP
99, sans référence.
|
(?) 1872
|
Le moulin apparaît sur un plan. Il appartient
aux héritiers de Théodore Huet. Un abreuvoir
en amont.
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FG-ELP
23 (qui donne la date de 1822 pour ce plan) et cliché
du même auteur reproduit ci-dessus. 1822 doit représenter
une coquille pour 1872, car la route y est appelée nationale
et non royale ni impériale. Il doit donc être postérieur
à 1870.
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1872
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Le recensement
de 1872 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: “Charles Félix François Herissez, meunier, 35 ans — Léontine
Alexandrine Sevestre [sa femme], 30 ans — Charles Herissez, 4 ans — Marie Herissez, 3 ans — Juliette Herissez,
1 ans — Louise Victoire Guérin, domestique, 28 ans”. |
Recensement de 1872, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1876
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Le recensement
de 1876 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: “Charles Herissez, meunier,
39 ans — Léontine
Alexandrine Sevestre, femme Herissez, 36 ans
— Charles
Herissez, 8 ans — Marie
Herissez, 7 ans — Jeanne Herissez, 2 ans — Louise Guérin, domestique,
34 ans”.
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Recensement de 1876, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1876
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Le moulin achète
sa houille dans la Creuse. — Courrier adressé
début juin 1876 par la “Compagnie anonyme
des houillères d’Ahun (Creuse)” à “monsieur Hérissez, meunerie à vapeur à Étampes”.
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Enveloppe postale en vente en 2017 sur une
site d’enchères en ligne (dont des scans ci-dessus)
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1881
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Le moulin, situé rue Saint-Martin, est alors
mixte, c’est-à-dire tant à eau qu’à
vapeur. Le meunier est Hérissez, l’usine, qu’on
appelle alors parfois le moulin Hérissez, avec ses paires
de meules, produit vingt sacs de farine par jour.
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Marquis
96 et 108.
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1881
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Le 19
mars, naissance du fils et futur successeur du meunier: “L’an mil
huit cent quatre-vingt-un, le dix-neuf mars, trois heures de relevée,
par devant nous Léonard Breuil adjoint spécialement
délégué par le maire de la ville d’Étampes,
officier de l’état civil de la dite ville, arrondissement d’Étampes,
département de la Seine-et-Oise, a comparu le sieur Paul Désiré
Pierre, meunier, âgé de vingt-quatre ans, demeurant
en cette ville rue des Cordeliers numéro vingt-cinq, lequel
nous a présenté un enfant du sexe masculin qu’il nous
a dit être né ce jour à quatre heures du matin,
en son domicile, de lui et de Émélie Alexandrine Dauvillier,
son épouse, âgée de vingt-trois ans, avec laquelle
il demeure, et auquel enfant il a donné les prénoms
de Paul Désiré Louis. Les dites déclaration et
présentation faites en présence des sieurs François
Stanislas Pierre, âgé de soixante-quatre ans, propriétaire,
et Frédéric Désiré Dauvillier, aussi propriétaire,
âgé de cinquante-trois ans, tous deux aïeuls de l’enfant
et domiciliés à Étampes. Et ont le déclarant
et les témoins signé le présent acte avec nous
adjoint sus-nommé, après lecture faite. — [Signé:]
P. Pierre [paraphe] — F. D. Dauvillier. — S. Pierre — L. Breuil [paraphe].”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
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1886
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Décès du meunier: “L’an mil huit cent
quatre vingt six, le neuf novembre, à deux heures de
relevée, par devant nous Louis Laurent Chenu, maire de
la ville d’Étampes, officier de l’Etat civil de la dite ville,
département de Seine et Oise, sont comparus
Charles Marie Hérissez, propriétaire,
âge de soixante quinze ans, demeurant à Paris,
rue Geoffroy Saint Hilaire N°17, cinquième arrondissement,
père du décédé ci après nommé
et qualifié, et Alexandre Girardin, constructeur mécanicien,
âgé de quarante cinq ans, demeurant à Etampes,
lesquels nous ont declaré que Charles Henri Hérissez,
meunier âgé de quarante neuf ans, né à
Paris, cinquième arrondissement et demeurant à Etampes,
rue Saint Martin N°14, époux de Léontine Alexandrine
Sevestre, sans profession, âgée de quarante six ans,
demeurant en cette ville rue et numéro susdits, fils de Charles
Marie Hérissez, ci dessus qualifié et de Geneviève
Félicité Breton, son épouse, est décédé
en son domicile, [rature : ce jour] hier, à six heures du soir.
Et après nous être assuré du decès, nous
avons dressé le present acte que les comparants ont signé
avec nous maire susnommé après lecture faite. [Signé
: ] Chenu — Herissez — A. Girardin — Approuvé la rature de
deux mots nuls. [Signé :] Herissez — Girardin — Chenu.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
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1898
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Le moulin est tenu par Pierre.
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État
des moulins de 1898, édition Gineste (ici)
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1906
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Le recensement de
1906 trouve au n°14 de la rue Saint-Martin: “Paul Désiré Pierre,
meunier, patron, chef [de famille], né à Étampes
en 1857; son
épouse Emélie Alexandrine Dauvillier, sans profession,
née au Pré-Saint-Gervais en 1857
— Paul Désiré
Louis Pierre, meunier employé chez son père, leur fils,
né à Etampes en 1881 — Marie Emilie Pierre, sans
profession, leur fille, né à Etampes en 1884”. Au n°4
aussi, avec trois autres familles, vit celle d’un garde moulin qui travaille
pour Pierre: “Alexandre
Cleret, garde moulin employé par Pierre, chef [de famille],
né à Bazoches les Hautes en 1857; Lucie Cléret, son épouse,
sans profession, née à Paris en 1861 — Maurice Cléret, leur fils, cordonnier employé par Mercier, né
à Etampes en 1889 — Lucie Cléret, leur fille, couturière,
née à Etampes en 1892”.
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Recensement de 1906, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (exploration Bernard Gineste 2011).
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1911
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L’Annuaire
de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite
régulièrement “Pierre,
rue Saint-Martin” de 1911 à 1934. Il s’agit sans nul doute
successivement du père et du fils.
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Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911, p. 454; 1912,
p. 476; 1913, p. 478; 1914, p. 482; 1916, p. 478; 1920,
p. 478; 1922, p. 497; 1923, p. 497; Versailles,
S.R.I.P., 1928, p. 659; 1929, p. 329; 1930, p. 346; 1930, p. 44; 1933,
p. 44; Étampes, S.R.I.P., 1934, p. 44; 1935,
p. 44.
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1921
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Le recensement
de 1921 trouve deux ménages habitant au n°8 de la rue
de Chauffour: 1) Paul Désiré Pierre,
meunier, né à Étampes en 1881; son épouse Madeleine
née à Étampes en 1886; leur fille Jeanne née
à à Étampes
en 1909. — 2) Paul Désiré Pierre, né en 1857 à Étampes, selon toute apparence
père du précédent.
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Archives municipales:
Dénombrement de la population de 1921, Rue Saint-Martin.
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1934
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Le moulin est motorisé. A cette occasion il
est béni par l’abbé Quintin curé de Saint-Martin.
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FG-ELP
23 sans référence.
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1935-1936
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C’est
sans doute pendant le courant de l’année 1934 que Paul Désiré
Pierre fils est remplacé comme meunier par Kléber Bisson.
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes,
cite régulièrement “Bisson, rue Saint-Martin” pour 1935 et pour 1936-1937.
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Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1935, Étampes, S.R.I.P., 1935, p.
41; pour 1936-1937, Étampes, S.R.I.P., 1936,
p. 41.
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avant
1940
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Kléber
Bisson meunier. Il paraît être originaire de
Sologne. Il est en effet enterré avec son épouse
au cimetière de Gy-en-Sologne (Loir-et-Cher), et non loin
de là, à Pruniers-en-Sologne, on trouve encore
en 2011 des Minoteries Bisson, dont le siège est
au Moulin des Quatre-Roues.
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Témoignage
oculaire de Bernard Paillasson (qui a de la famille dans le secteur),
recueilli le 7 mai 2011 par Bernard Gineste, et Internet en 2011.
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1940-1945
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Le
meunier, Kléber Bisson, est prisonnier
de guerre. Pendant cette période le moulin est tenu par
sa femme, aidée de quelques ouvriers.
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Témoignage
de Bernard Paillasson, recueilli le 7 mai 2011 par Bernard Gineste.
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1945
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Au
printemps, Kléber Bisson, de retour
d’Allemagne, reprend la direction de son moulin.
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Témoignage
de Bernard Paillasson, recueilli le 7 mai 2011 par Bernard Gineste.
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Vers 1948-1949
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Souvenirs de Claude Bosc.
— “Au début de mon activité
professionnelle, je suis intervenu plusieurs fois, sur le moteur auxiliaire,
qui était un moteur à gaz pauvre; le nom du fabricant, je ne
m’en souviens plus. Pour alimenter les moteurs à gaz pauvre, il y
a plusieurs gaz: 1° le gaz de ville; 2° le gaz de houille,
issu de la combustion de celle-ci, fabriqué sur place; 3° celui
de la combustion du bois vert ou sec, fabriqué sur place également;
4° directement le charbon de bois, dit moteur à gazogène.
Pour ces quatre carburants, les trois premiers sont dénommés
moteurs à explosion à gaz pauvre, le gazogène à
gaz riche. — Le moteur à gaz pauvre fonctionne
à quatre temps selon le cycle de Beau de Rochas pour les moteurs
équipés d'un éclateur ou bougie, ou d'une bobine à
trembleur, sur les Ford T. Admission, compression, explosion, ou temps moteur,
échappement. Sur les moteurs Diésel, c'est une détonation.
— À l’origine
le meunier, a certainement utilisé la houille pour fabriquer son gaz.
Au cours de la deuxième guerre mondiale, les difficultés d’approvisionnement
du charbon, Kléber Bisson, s’est approvisionné en bois, combustible
que l’on trouvait plus facilement. Je me souviens des sacs de bois, qui étaient
entreposés à côté de la marmite. Il y avait certainement
un autre endroit pour le stock. — Pour la petite histoire, les pales de la roue à aubes,
ont été changées par les charpentiers de l’entreprise
Berthelot, fin 1948, début 49. Le bois employé était
du peuplier grisard. — Un gros
alternateur alimenté par le courant du secteur, complétait
la troisième force de fonctionnement. Il arrivait dans les cas de
fortes demande de farine, de faire fonctionner les trois forces, toutes les
meules tournaient. Il me souvient, quand vers une heure du matin nous revenions
du bal de la Fête de Saint-Martin, les fenêtres du moulin, étaient
ouvertes pour aérer, on entendait le moulin ronronner. — Les cheminées d’échappements
des moteurs à gaz pauvre étaient un tube métallique
de 15 cm de diamètre, d’une dizaine de mètres de haut, surmontées
d’un lanternau. — La cheminée du moulin, se situait prés de la Louette,
en face de l’abreuvoir Rue du Moulin à peau. On entendait le tchoum
de l’échappement, deux tchoums par seconde. La vitesse du moteur était
réglée à 120 tours par minute. Donc ce n’était
pas une machine à vapeur.” |
Témoignage de Claude Bosc, communiqué
le 12 mars 2018 avec de nouvelles précisions le 23 août.
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1958
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Kléber Bisson, minotier, habite au
14 rue Saint-Martin (mais également Henri Bluet, serrurier).
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Annuaire
Le Familial (ici)
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1964
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Réclame
dans le Bulletin municipal de 1964: “Minoterie Kléber Bisson. — 14, rue Saint-Martin. — Etampes (Seine-et-Oise). — Téléphone: 147.” |
Bulletin municipal
1, 2, 3 (1964), dont un scan ci-dessus.
Ces annonces disparaissent ensuite du Bulletin,
4 (1966), etc.
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??
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Le moulin est appelé moulin Bisson du nom
de son dernier tenancier. Ce fut
le dernier en service à Étampes.
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FG-ELP
23
|
??
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Kléber
Bisson est enterré avec son épouse au cimetière
de Gy-en-Sologne
|
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1970
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Les bâtiments sont transformés en logement
sous le nom de résidence le Molière.
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FG-ELP
23 sans référence. (SV&SH 65, sans référence,
donne la date de 1956 pour les deux moulins Branleux, mais il semble
que cette date ne soit valable qu’en ce qui concerne le moulin d’En-Bas).
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Chacun est appelé à contribuer
à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 29 janvier 2011
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism
or contribution welcome.
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