Les moulins de la Trinité ou de la Digue
Renseignements disponibles
L’ancien
moulin de la Trinité a sans doute existé dès le XIIe
siècle; mais nous n’en n’avons pour l’instant de traces qu’à
partir du milieu du XVIe siècle. Il appartenait aux religieux trinitaires
d’Étampes communément appelés les Mathurins (cependant
il ne faut pas le confondre avec le moulin à Peaux, dit aussi moulin
Chamois, qui est parfois appelé aussi moulin des Mathurins). Lors
de la Révolution il fut doté d’une deuxième roue et
divisé en deux usines qui eurent chacune son propriétaire,
mais bien vite un seul meunier. L’idée selon laquelle le moulin supérieur
aurait gardé le nom de moulin de la Trinité, et l’autre pris
celui de moulin de la Digue, semble une invention de Léon Marquis,
qui est répétée par tous les auteurs, mais ne semble
appuyée par aucun document authentique. Il semble plutôt qu’on
ait là deux dénominations alternatives, et que le nom de moulin
de la Digue ait connu une faveur croissante. L’histoire récente du
moulin n’est pour l’instant guère mieux connue que celle de ses origines.
Quand a-t-il été transformé en résidence? Et
avant cela?
Bernard Gineste, 11
mai 2011
Date
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Renseignements
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Sources
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1198
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Création de l’ordre des Trinitaires
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Fleureau 462; SV&SH 61
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Vers 1200
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Création de la maison d’Étampes. Fleureau
croit que ce fut le fait d’un roi parce que le moulin qui possède
cette maison à le droit de chasse du blé à
une bête; mais cet argument est faible en lui-même, ce
droit ayant pu être conféré ensuite.
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Fleureau 462-463 (ici)
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??
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Claudine
Billot relève le problème historique que pose la
mention tardive de moulins qui sont probablement beaucoup plus anciens
que les sources qui les mentionnent pour la première fois,
comme celui de la Trinité en 1543; elle estime qu’il n’y
a là guère d’espoir de solution. Il faudrait tout de
même, à mon sens, pousser plus avant les recherches,
avant que d’émettre ce genre de diagnostic.
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Billot
34, sans référence.
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1543
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Le meunier de ce moulin a le droit d’aller chercher du
grain à moudre dans tout le bailliage d’Étampes sans
régler aucun droit pour cela: “Le Moulin, dit de la Trinité,
situé sur la riviere de Chaloüette, principal bien de
l’aumônerie, est un des quatre Moulins d’Estampes, qui ont
par privilege special droit de chasse à une bête, sans
payer d’abonnage au Fermier du Domaine, comme je l’ay leu dans une evaluation
du même domaine, faire par le commandement du Roy l’an 1543.”
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Fleureau 462-463 (ici); FG-ELP 126
(sans référence)
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1591
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Le 6 janvier, baptême à Saint-Martin d’Étampes
de “Guillaume, fils de Jean Houllier,
demeurant au moulin de la Trinité, et de Marie Roullier;
parrains, religieuse personne Frère Séraphin de
Bourgoin, ministre de la Sainte-Trinité, au faubourg d’Estampes,
et vénérable et discrette personne messire Guillaume
Chassecuiller, prestre et curé de l’église paroissiale
de Saint-Basile, chanoine de Notre-Dame; marraine, Jehanne Charpentier,
femme de Can Gyrondon, laboureur audit Saint-Martin.”
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Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1596
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Cité par un censier de Notre-Dame
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FG-ELP 126 alléguant Archives diocésaine
cote 5
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1654
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Mention de Sébastien Riou, meunier
au moulin de la Trinité.
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Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1661
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Le 12 novembre, inhumation dans l’église Saint-Martin
d’Étampes de Pierre Firon, meusnier, frère de la
femme de René Fourneron, meusnier de la Trinité.
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Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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Avant 1668
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Vers 1668, Basile Fleureau atteste une “ancienne dénomination” du moulin,
Champ-Reine ou Chant-Reine ou Chantereine.
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Fleureau 462-463 (ici): “l’ancienne
denomination de ce Moulin que l’on appelloit Chantereine,
à Cantu Reginæ; ou plûtost Champreine,
à Campo Reginæ”; FG-ELP 126.
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1668
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Mention de Toussaint Sainsard, meunier.
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Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1668
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Premier bail connu.
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SV&SH 61 (sans référence)
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vers 1668
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Dom Basile Fleureau réfute une hypothèse selon
laquelle le nom de Chantereine ou de Champreine parfois donné
à ce moulin lui viendrait de ce qu’il aurait été
donné par la reine mérovingienne Brunehaut à
l’Aumônerie des Bretons, avant qu’il ne passe aux Trinitaires.
Le privilège de chasse à une bête est toujours en
vigueur.
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Fleureau 462-463 (ici), cf. 74 et 348; FG-ELP 30;
Fleureau mentionne aussi le moulin “de la Trinité p. 461.
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1674
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Mention de Jacques Le Villain, papetier
au moulin de la Trinité.
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Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1681
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Mention d’Alexis Boucher, meunier.
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Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1688
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Le 26 mars, mort du meunier Alexis Boucher. |
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1690
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Mention de Barthélemy Pezant, meunier
de la Trinité, époux de Simone Meusnier.
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Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1694
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Mention de Jean Folly, meunier, époux
de Magdelaine Ladmirault. |
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial
de Saint-Martin d’Étampes.
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1735
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“Au dessus du dit moulin est le moulin a bled de la Trinité.
La vanne montante a 20 pouces ½ de hauteur sur 23 pouces de largeur
entre les potilles. — La vanne de decharge a 19 pouces ½ de hauteur sur 20 pouces
de largeur, la deuxieme vanne de decharge a 33 pouces de hauteur sur 15
pouces de largeur. — L’on trouve la sol graviere et le chenet de la vanne montante
trop haute de 8 pouces. La dite vanne sera reduitte à 20 pouces de
hauteur et les deux vannes de decharge reduittes à 19 pouces
[p.3] de hauteur et sans pouvoir tourner les eaux bandées. Il
est aussy à propos de faire un deversoir à la berge de la
dite riviere pour eviter les debordements.”
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Archives nationales
R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012,
ici)
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1737
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Mention de François Tournemine.
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Forteau 1913, p. 20, alléguant “un acte de Notre-Dame”.
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1777
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Philippe Dufresne, prieur de la Trinité, en est
propriétaire
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Marquis 106 (sans référence)
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1782
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Charpentier prend le moulin à ferme des
Mathurins pour neuf ans. Il le louera lui-même à
Nicolas Bonté qui lui-même le
sous-louera à Joseph Doucet.
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Bodin Magot 35-37 (sans référence).
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1786
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Le
4 décembre naissance d’un fils du meunier: “L’an mil sept
cens quatre vingt six le lundi quatrieme jour de decembre a été
baptisé par moi prêtre curé de Dimancheville
et vicaire de cette paroisse soussigné Nicolas François
né d’aujourd’hui de legitime mariage de Joseph Doucet marchand
farinier et de Marguerite Rose Bonté de cette paroisse
; le parein Nicolas Bonté marchand farinier demeurant sur
cette paroisse, la marenne Scolastique Briere femme de Charles Leconte
marchand aubergiste demeurant paroisse Saint Basile de cette ville
qui ont signés. — [Signé:] Nicolas Bonté — Femme
Leconte — G. Aubri vic. St M. d’Etampes.” |
Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1790
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Le moulin est reconstruit.
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Marquis 106, alléguant le “Manuscrit des moulins aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise); FG-ELP 126 |
1790
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Le moulin possède alors deux roues.
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FG-ELP 126 (sans référence)
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1791
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Vente comme bien national à Joseph Doucet, meunier,
le 7 avril 1791 moyennant 95.000 francs.
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Marquis 106; Forteau 1903, p. 20; SV&SH 61
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1791
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A l’occasion de la vente, division en deux, la roue inférieure
devenant le moulin de la Digue.
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FG-ELP 126 (sans référence)
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1794
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Le 10 février
(22 pluviôse an II), le meunier est témoin à
Saint-Basile du mariage de Jean-Baptiste Hamouy fils de Jean-Batiste
Hamouy fils meunier de du moulin de Notre-Dame: “Les temoins du coté de l’époux
sont les citoyens Joseph Doucet agé de quarante
un an, meusnier domicilié de cette commune section du Midy,
et le citoyen Nicolas Bonté agé de quarante trois ans,
meusnier, meme section, tous les deux oncles de l’époux”.
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011); voir notre page sur le moulin Notre-Dame.
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1797
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Le
3 juillet, décès d’Étienne
Hardy, meunier, qui probablement tenait le moulin
de la Trinité inférieur (tenue par la veuve Hardy
en 1801), tandis que son frère Jean Baptiste tient le moulin
Baildar: “Aujourd’huy seize messidor l’an cinq de la republique française
une et indivisible [4 juillet 1797], en la maison commune et par
devant moy officier public soussigné. — Est comparu Eloy Desfonds
demeurant cloitre Notre Dame lequel m’a declaré que le jour
d’hier, faubourg du midy, etait decedé Etienne Hardy
meunier, natif de cette commune agé de trente sept ans et
demy, époux de Marie Scolastique Vincent. — D’après laquelle declaration
moy officier public me suis transporté audit domicile et après
m’etre assuré du dit decés j’ay dressé le present
acte en presence du dit Eloy Desfonds declarant, de Pierre François
Hardy tailleur place Saint Gilles ; de Jean Baptiste Hardy au moulin
Baildard faubourg du midy, freres du decedé, et de Etienne Hardy
fils du decedé, témoins qui ont signé avec moy.
— [Signé:] Etienne Hardy fils — Hardy aisné — J. B.te
Hardy — Desfonds — ??? adj.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1801
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Il y a deux meuniers contribuables: Doucet
et la veuve Hardy. Ensemble, avec leurs deux roues en-dessous,
ils peuvent produire 65 quintaux de farine par jour pour les
marchands et négociants.
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État des moulins de 1801 édition Gineste
(ici)
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1805
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le
30 avril (10 floréal an XIII), décès à
Étampes de Margueritte Rose Bonté femme de Joseph Doucet et mère de Nicolas François
Doucet, qui semble habiter au moulin Bonté: “Du mercredi onze
floréal an treize de la republique huit heures du matin — Acte
de décès deMargueritte Roze Bonté, femme
de Joseph Doucet, meunier, decedée d’hier
à sept heures du matin agée de quarente cinq ans en
son domicile rue de Saclas. — Sur la declaration faite par Jean-Baptiste
Hamouy meunier agé de cinquante six ans beau frere de la decedée
et Pierre Nicolas Sureau, premier supleant du juge de paix agé
de quarente sept ans, domiciliés de cette ville. — J’ai maire
d’Etampes constaté le decès et redigé le present
acte que les declarans, lecture faite, ont signé avec Moi. —
J. B. Hamouy — Sureau [paraphe] — Romanet.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1808
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Le
11 juillet, mariage à 28 ans de Doucet, déjà
meunier, avec la fille du meunier François Pasquier: “Du
lundy onze juillet mil huit cent huit, deux heures après midi
— Acte de mariage de sieur Nicolas François Doucet marchand
meunier farinier domicilié de cette ville y étant
né paroisse Saint Martin le quatre decembre mil sept cent quatre
vingt six de legitime mariage de Joseph Doucet marchand farinier domicilié
à Chithenay près Blois département de Loir et Cher,
et de Margueritte Rose Bonté décédée en cette
ville le dix floréal an treize [30 avril 1805], — et de Thereze
Hortance Pasquier, mineure domiciliée de cette ville, née
à Vierville departement d’Eure et Loir le vingt trois fevrier
mil sept cent quatre vingt dix du legitime mariage de sieur François
Pasquier marchand meunier et de Anne Madeleine Elisabeth Jousse son epouse
ses pere et mere domiciliés de cette ville. — Les actes preliminaires
sont 1° ceux de naissance sus dattés des contractans — 2°
celui aussi susdaté de décès de la mere du contractant
— 3° ceux de publications et de promesses du dit mariage faits en cette
ville les dix neuf et vingt sept juin dernier sans opposition ni empechement
— 4° le consentement au dit mariage donné par le pere du contractant,
par acte passé devant maître Risouett (?) et son confrere
notaires imperiaux à la residence de Blois le vingt sept mai dernier,
dument enregistré et legalisé. — Le pere et la mere de la
contractante presens et consentans au dit mariage — Les époux ont
déclaré prendre en mariage, l’un Thereze Hortance Pasquier,
l’autre Nicolas François Doucet — en presence du coté de
l’époux de Antoine Nicolas Bonté propriétaire agé
de soixante un ans oncle de l’epoux et de Jean Baptiste Hamouy agé
de trente trois ans coussin [sic] germain de l’époux, domiciliés
de cette ville ; du coté de l’épouse de Michel Pasquier marchand
de farine agé de quarante huit ans oncle de l’épouse, de Jacques
Etienne Gibaudant marchand fripier agé de trente huit ans domiciliés
de cette ville. — Après quoi moi Joseph Romanet maire de la ville
d’Etampes, lecture faite des actes susdatés dument en forme, du chapitre
six de la loi du vingt six ventose an onze, et du present, j’ai prononcé
au nom de la loi que les dits époux etoient unis en mariage. — Et
ont les époux, les pere et mere de l’épouse et les témoins
susnommés signés avec nous. — [Signé:] Nicolas François
Doucet — Therese Hortance Pasquier — P. Pasquier jeune — Antoine Nicolas
Bonte perre — Fr. Pasquier — M. pasqueir — C. N. ?. Peigné
— ??? Hardy — Et. Gibaudan — Romanet.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1809
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Le 3
août, naissance de la fille aînée du meunier
: “Du vendredi quatre août mil huit cent neuf heure de midi.
— Acte de naissance de Celestine Eliza, née d’hier à
dix heures du soir fille legitime de sieur Nicolas
François Doucet marchand meunier et de Therese Hortense Pasquier
son epouse domiciliés de cette ville rue de la Digue N°3.
— Témoins les sieurs François Canuet Chirurgien agé
de cinquante cinq ans domicilié de cette ville et Claude Louis
Fournier aubergiste agé de quarante neuf ans domicilié
à Paris rue d’Enfer n°22. — Sur la requisition à
nous faite par le pere de l’enfant qui a signé avec les témoins
signé. [Signé:] N. F. Doucet Pasquier — Fournier —
Canuet — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes faisant
fonction d’officier de l’état civil soussigné. — [Signé:]
Romanet.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1810
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Le maire d’Étampes, à l’occasion de la
constitution du tribunal de commerce de Dourdan qui doit comprendre
des manufacteurs et usiniers étampois, donne les renseignements
suivants: Doucet Pasquier
emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle s’élève
à 15.000 francs, son capital à 18.000 francs, son revenu
annuel à 1.800 francs. L’origine de sa fortune est ancienne. Il
a 28 ans et un seul enfant. Il peut se déplacer facilement à
Dourdan. A la question:
“Ses lumières
s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il
reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer
et de bien rédiger ses idées?”
le maire préfère ne pas répondre (il répond: “Oui” seulement
pour 8 meuniers sur 22).
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État des moulins de 1810 édition Gineste
(ici)
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1810
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D’après
le rapport du maire en vue de la constitution du tribunal de commerce
de Dourdan, Aimable Bonté emploie deux
ouvriers. La valeur de sa production annuelle s’élève
à 15.000 francs, son capital à 20.000 francs,
son revenu annuel à 2.000 francs. Il a trente-deux ans et
un seul enfant. Il est actif et laborieux. Il peut se déplacer
à Dourdan facilement. A
la question: “Ses lumières s’étendent-elles au delà
de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui
lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses
idées?” le maire ne répond pas
(Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
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État
des moulins de 1810 édition Gineste (ici)
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1811
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Le 19
février, naissance de la deuxième fille du meunier,
Caroline: “Du mercredi vingt fevrier mil huit cent onze, deux heures
après midi. — Acte de naissance de Caroline Adèle née
d’hier à onze heures du matin fille en légitime de Nicolas
François Doucet negociant et de Thérèse Hortense
Pasquier son épouse domiciliés de cette ville rue de
la Digue n°3. — Les témoins François Canivet maitre
en chirurgie agé de cinquante sept ans et de Jacques Philippe
Loiseau cordonnier agé de trente cinq ans, domiciliés
de cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui
a signé avec les temoins après lecture faite. — [Signé:]
N. F . Doucet Pasquier — Loiseau — Canivet — Constaté suivant
la loi par moi maire d’Etampes chevalier de l’empire membre de la legion
d’honneur faisant fonctions d’officier public de l’état civil
soussigné. — Romanet.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1812
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Le 22
mars, naissance d’un premier fils du meunier: “Du lundi vingt
trois mars mil huit cent douze, heure de midi. — Acte de naissance
de François, né d’hier à six heures du matin,
fils legitime de sieur François Doucet, négociant,
et de dame Thérèse Hortense Pasquier son épouse
domiciliés de cette ville rue de la Digue N° [blanc]. —
Témoins les sieurs François Canuet chirurgien agé
de cinquante huit ans et Antoine Ruelle, cabaretier, agé de
quarante quatre ans domiciliés de cette ville. — Sur la requisition
faite par le pere de l’enfant qui a signé avec les témoins
après lecture faite. — [Signé:] F. Doucet Pasquier — Canuet — Ruelle — Constaté suivant
la loi par moi maire d’Etampes chevalier de la legion d’honneur faisant
fonctions d’officier public de l’état civil. — [Signé:] Romanet.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1813
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Le 9
mai, naissance d’un deuxième fils du meunier: “Du lundi dix
mai à mil huit cent treize, deux heures de relevée.
— Acte de naissance de François Edouard, né d’hier à
cinq heures du matin, fils legitime de sieur Nicolas François
Doucet, meunier, et de dame Thérèze Hortense Pasquier
son épouse domiciliés de cette ville, rue de la Digue
N°3. — Témoins les sieurs François Pasquier, meunier,
agé de quarante sept ans, grand père de l’enfant, et Canuet
chirurgien agé de cinquante neuf ans domiciliés de cette
ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a ainsi
que les témoins signé lecture faite. — [Signé:] Pasquier
Meunier — Canuet — N. F. Doucet Pasquier — Constaté suivant la
loi par moi maire d’Etampes chevalier de la legion d’honneur faisant fonctions
d’officier public de l’état civil soussigné. —
[Signé:] Romanet.”
Ce fils mourra à l’âge de 19 ans en 1832, probablement du
choléra.
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1814
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Le 24
septembre, naissance d’un troisième fils du meunier: “Du
samedi vingt quatre septembre à mil huit cent quatorze, quatre
heures de relevée. — Acte de naissance de Léon Paulin,
né de ce jour à midi, fils legitime de sieur Nicolas
François Doucet, marchand meunier, et de dame Thérèze
Hortense Pasquier son épouse domiciliés de cette ville,
rue de la Digue. — Témoins les sieurs Claude Dupré,
vérificateur des poids et mesure, agé de soixante deux ans,
et Pierre Lenoir, chef du bureau des contributions de la sous prefecture
de cette ville, agé de trente cinq ans, domiciliés de
cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui
a ainsi que les témoins signé lecture faite. — [Signé:]
N. F. Doucet Pasquier — Lenoir — Dupré — Constaté suivant
la loi par moi maire d’Etampes chevalier de la legion d’honneur faisant
fonctions d’officier public de l’état civil soussigné. —
Romanet.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
vers 1815
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Le moulin, tenu par Doucet, est représenté
vers 1815 par un plan de la rue de la Digue et de la sente de la
Pirouette
|
Archives municipales (cliché B.G.)
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1816
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Le moulin a pour propriétaire les frères
Doucet et pour locataire Doucet Pasquier.
Il casse 450 sacs de grain par mois.
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État des moulins de 1816 édition Gineste
(ici).
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1816
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Le propriétaire
exploitant est Bonté aîné. Le moulin
casse 450 sacs de grain par mois.
|
État
des moulins de 1816 édition Gineste (ici).
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1817
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Le 1er
mars, naissance de la troisième fille du meunier: “Du lundi
trois mars mil huit cent dix-sept, heure de midi. — Acte de naissance
Hortance [sic] Eleontine, née d’avant-hier à neuf
heures du soir, fille en legitime mariage de Nicolas
François Doucet, negociant, et de Thérèse
Hortance Pasquier son épouse, domiciliés de cette
ville, rue de la Digue N°3. — Témoins les sieurs Antoine
Ruelle aubergiste âgé de quarante neuf ans, et Jacques
Etienne Gibaudan marchand de meubles, âgé de quarante
sept ans, domicilié, domiciliés de cette ville. — Sur
la requisition faite par le pere de l’enfant qui a ainsi que les témoins
signé lecture faite. — [Signé:] N. F. Doucet — Gibaudan
— Ruelle — Moi Pierre Louis Marie de Tullières, maire d’Etampes
chevalier de saint Louis et de saint Lazare, faisant fonctions d’officier
public de l’état civil soussigné. — Tullières.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1817
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Le recensement
de 1817 distingue deux adresses, le n°2 et le n°3 de la rue
de la Digue. Au n°2 on trouve: “Aimable Bonté, marchand
meunier, 36 ans — Rose Boutet, son épouse, 31 ans —
Daniel Bonté, leur fils, 5 ans — Rose, leur fille, 9 ans”.
— Au n°3 on trouve:
“François Doucet, marchand meunier, 29 ans — Hortense
Pasquier, son épouse, 26 ans — Elisabeth Doucet, leur fille,
7 ans — Valentine Doucet, leur fille, 6 ans — Edouard Doucet, leur fils, 4 ans — Hortense Eléontine Doucet, leur fille,
3 jours [Mention marginale: décédée le 9 mars 1818] — Isambert Delalande, domestique, 26 ans”.
|
Recensement de
1817 conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
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1818-1861
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Pièces relatives au moulin de la Trinité
conservées aux Archives départementales
de l’Essonne. |
AD91 7S 49. |
1819
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Le 7 mai, décès
du meunier: “Du samedi huit mai mil huit cent dix neuf, dix
heures du matin. — Acte de décès de sieur
Aimable Benoist Bonté, marchand meunier, âgé
de trente huit ans, époux de dame Rose Françoise Boutet,
né à Etampes paroisse Saint Martin, décédé
d’hier à onze heures du soir, en sa demeure en cette ville
rue de la Digue N°2. — Les témoins ont été
MM. Jean Louis Simonneau, propriétaire, âgé
de quarante quatre ans, et Antoine Ruelle, aubergiste âgé
de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville, les quels
ont signé avec nous maire, après lecture faite, et le
décès constaté. — [Signé:] Simonneau —
Ruelle — Tullieres.”
|
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
|
1819
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Le 30
août, naissance de la quatrième fille du meunier:
“Du mardi trente un aout mil huit cent dix-neuf, heure de midi.
— Acte de naissance Rose Zerline Doucet, du sexe feminin, née
d’hier à deux heures de relevée, chez ses père
et mère, fille en legitime mariage de Nicolas François
Doucet, marchand meunier, et de Thérèse Hortance
Pasquier son épouse, domiciliés de cette ville, rue
de la Digue N°3. — Les témoins ont été les
sieurs Jean Baptiste Grangue parfumeur âgé de quarante
quatre ans, cousin de l’enfant, et Antoine Ruelle aubergiste, âgé
de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la
declaration du sieur Nicolas Prosper Filléau, officier de
santé, qui a ainsi que le père de l’enfant et les témoins
signé avecnous maire, après lecture faite. — [Signé:]
N. F. Doucet —Ruelle — Grangue — Filleau — Tullières.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1822
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Le meunier est Doucet Pasquier.
|
État des moulins de 1822 édition Gineste
(ici).
|
1823
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Le 10
avril, naissance de la cinquième
fille du meunier: “Du jeudi dix avril mil huit cent vingt
trois, dix heures du matin. — Acte de naissance de Arsenne Claire
Doucet, du sexe feminin, née ce jour à minuit, chez ses
père et mère, fille en legitime mariage de sieur
Nicolas François Doucet, marchand meunier, âgé
de trente sept ans, et de dame Thérèse Hortence Pasquier
son épouse, âgée de trente trois ans, domiciliés
de cette ville à la Digue. — Les témoins ont été
les sieurs Antoine Ruelle, aubergiste, âgé de cinquante
six ans, et Joseph Darenne, meunuisier, âgé d etrente neuf
ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation
de l’enfant et sur la declaration du sieur Nicolas Prosper Filléau,
officier de santé, qui a procédé à l’accouchement,
lequel, ainsi que les témoins signé avec nous maire,
après lecture faite. — [Signé:] Ruelle — Darenne — Filleau
— Tullières.” |
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1825
|
Le 21
février, naissance de
la sixième fille du meunier: “Du mardi vingt deux février
mil huit cent vingt cinq, deux heures de relevée. — Acte
de naissance de Aglaé Pauline Doucet, du sexe feminin, née
d’hier à six heures du soir, chez ses père et mère,
fille en legitime mariage de sieur Nicolas François Doucet,
marchand meunier, âgé de trente huit ans, et de
dame Thérèse Hortense Pasquier son épouse,
âgée de trente cinq ans, domiciliés de cette
ville, rue de la Digue N°2. — Les témoins ont été
les sieurs Nicolas Prosper Filleau, officier de santé, âgé
de cinquante quatre ans, qui a procédé à l’accouchement,
et Antoine Ruelle, aubergiste, âgé de cinquante huit
ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation
de l’enfant et sur la declaration du père d’icelui, ainsi que
les témoins, signé avec nous adjoint de monsieur le maire
spécialement délégué, après lecture
faite. — [Signé:] Ruelle — N. F. Doucet. —Filleau — Boivin Chevallier.” |
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1826
|
Le 7
mai, naissance de la septième fille du meunier: “Du lundi
huit mai mil huit cent vingt-six, une heure de relevée. — Acte
de naissance Virgine Hermance Doucet, du sexe feminin, née
d’hier à quatre heures du matin, chez ses père et mère,
fille en legitime mariage de sieur Nicolas François
Doucet, marchand meunier, âgé de trente-neuf ans,
et de Thérèse Hortance Pasquier son épouse, âgée
de trente-sept ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue
N°3. — Les témoins ont été les sieurs Antoine
Ruelle aubergiste âgé de quarante neuf ans, et François
Breton, marchand de meubles, âgé de trente sept sept
ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de
l’enfant et sur la declaration du pere d’icelui, qui a ainsi que les
témoins signé avec nous maire après lecture faite.
— [Signé:] Doucet —Ruelle — Breton. — Boivin Chevallier.” |
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1827
|
Les deux moulins paraissent assimilés sur le plan
du cadastre sous le nom commun de moulin de la Digue.
|
SV&SH 61 (sans référence)
|
1829
|
Le
18 août, décès de la veuve Hardy: “Du mardi dix huit août mil huit cent vingt neuf; — Acte de décès de dame Marie
Scholastique Vincent, âgée de soixante onze ans,
née à Merouville, département d’Eure et Loir,
veuve de feu Etienne Hardy, en son vivant meunier, décédée
ce jour à midi, en son domicile en cette ville rue Saint Jacques
N°42. — Les témoins ont été les sieurs
Jacques Armant Denis Pinson, bourrelier, âgé de cinquante
quatre ans, et Pierre Joseph Charpentier, aubergiste, âgé
de cinquante trois ans, domicilés de cette ville, qui ont signé
avec nous adjoint de M. le maire spécialement délégué,
après lecture faite et le décès constaté
par nous soussigné – [Signé:] Charpentier – Pinson
[paraphe] – Druilhet.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1830
|
Les deux moulins de la Trinité produisent ensemble
400 sacs de farine par mois.
|
État des moulins de 1830 édition Gineste
(ici).
|
1831
|
Le premier moulin de la Trinité est propriété
de Doucet Pasquier et emploie deux ouvriers.
Le deuxième moulin de la Trinité appartient à
la dame Greslan et emploie deux ouvriers (il faut
noter qu’à la même date la veuve Gresland
est propriétaire du moulin de la Pirouette, en amont).
|
État des moulins de 1831 édition Gineste
(ici).
|
1832
|
Le
15 mai, lors de l’épidémie
de choléra, décès d’un fils du
meunier âgé de 19 ans: “Du mardi quinze mai mil huit
cent trente deux, une heure de relevée. — Acte de décès
d’Edouard François Doucet, né à Etampes,
décédé ce jour à deux heures du matin,
chez ses père et mère, fils en légitime mariage
de Nicolas François Doucet, meunier, et de Thérèse
Hortense Pasquier, son épouse, domiciliés de cette
ville rue de la Digue n°4. — Les témoins ont été
les sieurs Louis Charpentier aubergiste âgé de quarante
trois ans et Jules Huteau, menuisier, âgé de vingt six
ans, domiciliés de cette ville qui ont déclaré
ne savoir signer après lecture faire du présent par
nous maire et le décès constaté par nous soussigné.
— [Signé:] Boivin Chevallier.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1834
|
L’un des moulins est la propriété de la
veuve Gresland, et l’autre de Doucet,
qui les exploite tous les deux
|
État des moulins de 1834 édition Gineste
(ici).
|
1835
|
Le moulin de Doucet est mentionné
comme ayant deux roues.
|
État des moulins de 1835 édition Gineste
(ici).
|
1835
|
Le
9 octobre, le futur meunier, Nicolas Tournemine, alors simple
portefaix, a un fils (lui-même futur meunier du moulin de Coquerive):
“Du vendredi neuf octobre mil huit cent trente cinq onze heures du
matin; — Acte de naissance de Clément Auguste Tournemine, du
sexe masculin, né d’hier à neuf heures du soir, chez
ses père et mère, fils en légitime mariage de
Nicolas Auguste Tournemine, portefaix, âgé de quarante un
ans, et de Marie Geneviève Fortin, son épouse, âgée
de trente six ans, domiciliés de cette ville, rue des Cordeliers,
n°4. — Les témoins ont été les sieurs Jean
Baptiste Godin, mesureurs de grains, âgé de trente
deux ans, et Célestin Jérôme Gaudron, employé
à cette mairie, âgé de vingt deux ans, domiciliés
de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur
la déclaration du père d’icelui, qui a, ainsi que
les témoins, signé avec nous premier adjoint au maire
d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] J. Gaudron
— Tournemine — Godin — Brichard [paraphe].”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1836
|
Le recensement
de 1836 trouve au n°1 de la rue de la Digue: “François Doucet, meunier, 50 ans — Thérèse Pasquier, sa femme,
40 ans — Rosine Doucet,
leur fille, 16 ans — Clara
Doucet, leur fille, 13 ans — Pauline Doucet, leur fille, 11 ans — Hermance Doucet, leur fille, 10 ans”.
|
Recensement
de 1836, réédition numérique en mode image mise
en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie
Bernard Gineste 2011).
|
1838
|
Le moulin de la Trinité supérieur, propriété
de Nicolas François Doucet-Pasquier, mu par une
roue et occupant deux hommes, fait de blé farine. Le moulin
de la Trinité inférieur, appartenant à
Auguste Edouard Gresland (qui possède
aussi le moulin de la Pirouette), mu par une roue et occupant deux hommes,
fait aussi de blé farine. “On ne
connaît pas le régleement du deversoir et des
vannes de ces 2 usines, le proprietaire du moulin superieur
est en demande en ce moment pour obtenir le réglement
de son deversoir.”
|
État des moulins de 1838 édition Gineste
(ici).
|
?1845
|
? Moulin de la Trinité vendu, détruit et rebâti
au même emplacement par les acquéreurs, désormais
appelé Grand moulin de la Trinité [Pourtant, la suite ne
semble guère confirmer ce renseignement (B.G.)]
|
SV&SH 61 (sans référence); cf. FG-ELP 126, parlant, sans date, d’une réunification
des deux moulins (sans référence)
|
1852
|
Doucet Pasquier, propriétaire du moulin
de la Trinité mais aussi du
moulin Badran, réside rue du Haut-Pavé. A la
même date la veuve Gresland, propriétaire du moulin
de la Trinité, mais aussi du moulin
de la Pirouette, réside rue Saint-Jacques.
|
État des moulins de 1852 édition Gineste
(ici).
|
??
|
Sur l’état des moulins de 1852, à une date
ultérieure non précisée, le nom de la veuve
Gresland comme propriétaire [en partie] du moulin de
la Trinité a été raturé au crayon,
on on a porté à sa place ceux de Gabriel Constantin
Greland et d’Eugène Baron, avec Paris pour lieu
de résidence.
|
État des moulins de 1852 édition Gineste
(ici).
|
??
|
Pour plus de détail sur ce Gabriel Constantin
Gresland, voyez notre notice sur le moulin de la Pirouette
et notre ébauche de généalogie de la famille
Gresland.
|
Notice du Corpus Étampois sur
le moulin Gresland (ici) et spécialement sur la famille Gresland (ici).
|
1856
|
Le
6 octobre, le garde moulin, Nicolas Auguste Tournemine, marie
son fils, Clément Auguste lui aussi garde moulin (et futur
meunier de Coquerive): “Du lundi six octobre mil huit cent cinquante
six, un heure de relevée. — Sont comparus devant nous Faustin
Frédéric Barré, premier adjoint, spécialement
délégué par le maire d’Etampes, officier public
de l’état civil de la dite ville. — Le sieur Clément
Auguste Tournemine, garde moulin, âgé de vingt un
ans, domicilié chez ses père et mère, né
à Etampes le huit octobre mil huit cent trente cinq, fils majeur
et en légitime mariage de Nicolas Auguste
Tournemine aussi garde moulin, âgé de soixante-trois
ans, et de Marie Geneviève Fortin, son épouse, domiciliés
de cette ville au moulin de la Digue. — et la demoiselle Virginie
Elie, couturière, âgée de dix-huit ans, domiciliée
chez ses père et mère, née à Etampes
le quatorze janvier mil huit cent trente huit, fille mineure en légitime
mariage de Antoine Edmond Elie, tourneur en cuivre, âgé
de quarante cinq ans, et de Marguerite Augustine Bluet, son épouse,
âgée de quarante trois ans, domiciliés de cette
ville rue Saint Martin numéro soixante douze. — Lesquels nous
ont représenté leurs actes de naissance, un certificat
délivré par maître Fouzeu, notaire en cette
ville, sous la date du deux octobre présent mois constatant
que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les
actes de publication du present mariage faits en cette ville les dimanches
vingt un et vingt huit septembre derniers sans opposition. — Et après
avoir visé ces pièces pour être annexées,
nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées
des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés
ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs
respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration
du sieur Clément Auguste Tournemine, qu’il prend pour sa légitime
épouse la demoiselle Virginie Elie, et celle de la demoiselle
Virginie Elie, qu’elle prend pour son légitime époux
le sieur Clément Auguste Tournemine. — En conséquence
nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Clément
Auguste Tournemine, et la demoiselle Virginie Elie sont unis par le
mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel
de la mairie, les portes ouvertes les dits jour, mois et an en presence
et du consentement des pères et mères des époux,
et aussi en présence des sieurs Maurice Ambroise Fortin, cultivateur
âgé de quarante-cinq ans, oncle maternel de l’époux
domicilié en la commune de Saint-Sulpice de Favières, Parfait
Antoine Fortin, aussi cultivateur, aussi oncle maternel de l’époux,
domicilié en la même commune de Saint Sulpice de Favières,
Charles Bluet, tourneur en cuivre, âgé de quarante ans,
oncle maternel de l’épouse, et Marie Etienne Isidore Elie, cultivateur,
âgé de cinquante ans, oncle paternel de l’épouse,
domicilié de cette ville, qui ont signé avec les époux,
la mère de l’époux, les pères et mère de
l’époux et nous adjoint sus-nommé, le père de l’époux
et le sieur Marie Etienne Isidore Elie ont déclaré ne
le savoir, après lecture faite. — [Signé:] V. Elie — C.
A. Tournemine — Fortin — Fortin — Bluet — Fréd. Barré adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1858
|
Le 16 juillet,
mise au monde d’un enfant mort-né du meunier: “Du vendredi seize juillet huit cent cinquante huit, deux heures
de relevée. — Devant nous Ambroise Charles Buchère
second adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, officier d’atat civil de la dite ville — a été présenté
sans vie un enfant du sexe masculin sorti du sein de sa mère
ce jourd’hui à quatre heures du matin, du légitime
mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de
vingt neuf un ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse,
agée de vingt trois ans, domiciliés de cette ville au
moulin de la Digue. — Les témoins ont été
le père de l’enfant décédé et Louis François
Cintract, propriétaire, agé de quarante neuf ans, aïeul
maternel de l’enfant,décédé, domicilié
de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint susnommé,
après lecture faite. — Cintract —
E. Jousset — Amb.
Buchere adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1861
|
Le 23 avril,
naissance d’un fils du meunier: “Du
mercredi vingt quatre avril huit cent soixante un, deux heures de
relevée. — Acte de naissance de Joseph Georges Jousset,
du sexe masculin, né d’hier à neuf heures du soir chez
ses père et mère, fils en légitime mariage de
Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de
trente un ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse, agée
de vingt six ans, domiciliés de cette ville au moulin de la
Digue. — Les témoins ont été les sieurs
Louis François Cintract, propriétaire, agé de cinquante
un ans, aïeul maternel de l’enfant, et Pierre Nicolas Lenoir, secrétaire
de cette mairie, agé de cinquante ans, domiciliés de cette
ville. — Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration
du père d’icelui qui a, ainsi que les témoins, signé
avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement
délégué par le maire d’Etampes, après lecture
faite. — Lenoir — E. Jousset —
Cintract — Fred. Barré adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1861
|
Le 26 avril, décès du fils du meunier, âgé
de trois jours: “Du samedi vingt sept avril huit cent soixante un,
trois heures de relevée. — Acte de décès
de Joseph Georges Jousset, âgé de trois jours, décédé
d’hier à six heures du soir chez ses père et mère,
fils en légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier,
agé de trente un ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse,
agée de vingt six ans, domiciliés de cette ville au moulin
de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs
Louis François Cintract, propriétaire, agé de
cinquante un ans, aïeul maternel, et Pierre Nicolas Lenoir, secrétaire
de cette mairie, agé de cinquante ans, domiciliés de
cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric
Barré, adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite et le décès
constaté par nous soussigné. — Lenoir — Cintract — Fred.
Barré adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1862
|
Le 19 mai, naissance d’un fille du meunier: “Du mercredi vingt un mai mil
huit cent soixante deux, heure de midi. — Acte de naissance
de Louise Clémentine Jousset, du sexe féminin, née
avant hier à huit heures et demie du soir chez ses père
et mère, fils en légitime mariage de Edouard Hippolyte
Jousset, meunier, agé de trente trois ans, et de Louise
Maria Cintract, son épouse, agée de vingt sept ans, domiciliés
de cette ville rue de la Digue. — Les témoins ont été
les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé
de cinquante trois ans, aïeul maternel de l’enfant, et Aimé
Tancrède Olivier Cintract, aussi propriétaire, agé
de quarante sept ans, oncle maternel du dit enfant, ce dernier domicilié
à Paris rue Coquillière numéro vingt, et le premier
domicilié de cette ville. — Sur la présentation
de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelle qui
a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric
Barré adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite. — E. Jousset
— Cintract — Cintract — Fred. Barré adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
Signature de Jousset en 1862
|
1863
|
Le 2 mai, décès du garde-moulin déclaré
par son fils: “Du samedi deux mai mil huit cent soixante trois,
quatre heures de relevée. — Acte de décès
de Nicolas Auguste Tournemine, garde moulin, âgé
de soixante-neuf ans, décédé ce jour à
six heures du matin en son domicile en cette ville rue de la Digue,
natif de Duvry (Oise), époux de Marie Geneviève Fortin,
âgée de soixante-quatre ans, domiciliée de cette
ville susdite rue, fils en légitime mariage de feu Clément
Auguste Tournemine, décédé en cette ville
et de feu Marie Louise Legueux, son épouse, décédée
à Sèvres (Seine). — Les témoins ont été
les sieurs Clément Auguste Tournemine, garde
moulin âgé de vingt-sept ans, fils du décédé,
et Edme Misery, ébéniste, âgé de quarante-sept
ans, gendre du décédé à cause de Flore
Tournemine son épouse, domiciliés de cette ville qui
ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré
adjoint spécialement délégué par le maire
d’Étampes après lecture faite du présent et
le décès constaté par nous soussigné. —
[Signé:] Misery — Tournemine — Fred. Barré adj.”
|
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard
Gineste, 2011).
|
1863
|
Le 1er juin,
naissance d’un fils du meunier: “Du mardi deux juin mil huit cent
soixante trois, deux heures de relevée. — Acte de naissance
de Joseph Georges Marie Jousset, du sexe masculin, né hier
à huit heures du soir chez ses père et mère, fils
en légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset,
meunier, agé de trente quatre ans, et de Louise Maria Cintract,
son épouse, agée de vingt huit ans, domiciliés
de cette ville rue de la Digue. — Les témoins ont été
les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé
de cinquante quatre ans, aïeul maternel de l’enfant, et Pierre
Nicolas Lenoir, secrétaire de cette mairie, agé de cinquante
deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation
de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a,
ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric
Barré adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite. — Lenoir —
Cintract — E. Jousset — Fred. Barré
adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1864
|
Le 31 août,
naissance d’un fils du meunier: “Du jeudi premier septembre mil huit
cent soixante quatre, heure de midi. — Acte de naissance de
Louis Edouard Jousset, du sexe masculin, né hier à trois
heures du matin chez ses père et mère, fils en légitime
mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de
trente cinq ans, et de Louise Marie Cintract, son épouse, agée
de vingt neuf ans, domiciliés de cette ville rue de la Digue. —
Les témoins ont été les sieurs Louis François
Cintract, propriétaire, agé de cinquante cinq ans, aïeul
maternel de l’enfant, et Pierre Nicolas Lenoir, secrétaire de
cette mairie, agé de cinquante trois ans, domiciliés de
cette ville. — Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration
du père d’icelui qui a, ainsi que les témoins, signé
avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement
délégué par le maire d’Etampes, après lecture
faite. — [Signé:] E. Jousset — Cintract — Lenoir —
Fred. Barré adj.” |
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
Signature d’Édouard Jousset en 1864
|
1865-1867
|
Jousset est
cité parmi les meuniers d’Étampes par les Annuaires
du département de Seine-et-Oise pour 1865, 1866 et 1867,
mais il ne l’est plus à partir de l’année suivante.
|
Listes en
ligne ici.
|
1866
|
Le
9 octobre, décès de Doucet âgé de
80 ans: “Du mercredi dix octobre mil huit cent soixante six, une
heure de relevée. — Acte de décès de
Nicolas François Doucet, propriétaire,
âgé de quatre vingts ans, décédé
hier à onze heures du soir, en son domicile en cette ville,
rue du Haut-Pavé, natif d’Etampes, veuf de Thérèse
Hortense Pasquier, décédée à Etampes,
fils de Nicolas Doucet, décédé à Chitenay
(Loir et Cher) et de Marguerite Rose Bonté, décédée
à Étampes. — Les témoins ont été
les sieurs Etienne Auguste Decolange, propriétaire et membre
du conseil municipal, âgé de cinquante six ans, cousin
du décédé, et Pierre Roussilhe, agent de police,
aussi âgé de cinquante six ans, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric
Barré, adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent
et le décès constaté par nous soussigné.
— [Signé:] Decolange — Roussilhe — Fred. Barré adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011)
|
1866
|
Dès
le 20 octobre, annonce de vente après décès:
“Étude de Me Hautefeuille, notaire à Étampes.
— A vendre par adjudication par suite de décès, en
l’étude et par le ministère de Me Hautefeuille, notaire
à Étampes, le dimanche 18 novembre 1866, à midi,
trois moulins faisant de blé farine, situés à
Étampes, sur le rivière de Chalouette, savoir: — le Moulin
supérieur de Badran, ayant son entrée sur la rue Badran;
— le Moulin inférieur de Badran”, ayant son entrée rue
Reverseleux; — et le grand Moulin de la Trinité; — ensemble le
mécanisme connu sous la dénomination de prisée;
— une maison bourgeoise sise à Étampes, rue du Haut-Pavé,
N°27; — et sept pièces de terres sises terroir de Saint-Martin
d’Étampes. — La maison bourgeoise est libre de toute location;
les autres immeubles sont loués: — Le Moulin supérieur
de Badran, jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant 5,750 fr. de loyers
annuels; — Le Moulin inférieur de Badran, jusqu’au 1er
juillet 1872, moyennant 5,250 fr. de loyers annuels; — Le grand Moulin
de la Trinité, jusqu’au 1er septembre 1872, moyennant 5,500 fr.
de loyers annuels. — Et les sept pièces de terre, pour une année
expirant le 11 novembre 1867. — Tous ces biens appartiennent à
la famille Doucet. — Il sera accordé toutes facilités
pour le paiement des prix. — S’adresser, pour tous renseignements: à
Me Hautefeuille, notaire à Étampes, dépositaire
du cahiers des charges et des titres de propriété.”
|
Abeille
d’Étampes 55/42 (20 octobre 1866), p. 3, annonce signalée
par Jean-Marc Warembourg (dont un scan ci-dessus).
|
1868
|
Le 29 mai,
naissance d’une fille de l’ancien meunier: “Du vendredi vingt neuf mai mil huit cent soixante huit,
trois heures de relevée. — Acte de naissance
de Marie Virginie Jousset, du sexe féminin, né [sic]
ce jour à huit heures du matin chez ses père
et mère, fille de Edouard Hippolyte Jousset, ancien meunier,
agé de trente neuf ans, et de Louise Marie Cintract, son épouse,
agée de trente trois ans, domiciliés de cette ville rue
Haute des Goisonneries, numéro trois. — Les témoins ont été les sieurs Louis
François Cintract, propriétaire, agé de cinquante
neuf ans, aïeul maternel de l’enfant, Aimé Tancrède
Olivier Cintract, aussi propriétaire, agé de cinquante trois
ans, grand oncle maternel de l’enfant, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant
et sur la déclaration du père d’icelle qui a, ainsi
ques les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric
Barré adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite. — E. Jousset — Cintract — Cintract — Fred. Barré adj.”
|
Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
|
1869
|
En location — “Etude de Me Meneray, notaire
à Étampes. — Moulin de la Trinité, sis à
Saint-Martin d’Étampes, à louer pour entrer en jouissance
de suite. — Une paire de meules de 1 mètres 90 cent. de diamètre.
Prisée bourgeoise. — S’adresser, pour visiter, à M. Gresland,
meunier à Saint-Martin; — Pour tous autres renseignements et
traiter: à M. Eigène Baron père, et à Me
Méneray, notaire à Étampes.”
|
Abeille d’Étampes
58/8 et 9 (samedis 20 et 27 février 1869), p. 3-4.
|
1868-1870
|
L’Anuaire
du département de Seine-et-Oise pour 1870, publié
habituellement en janvier ou février, pour la première
fois mentionne Bouché parmi les meuniers
d’Étampes, au lieu de Jousset en 1869. Cependant nous venons
de voir que Jousset est déjà qualifié
“ancien meunier” le 29 mai 1868. Il est donc clair que la liste de l’Annuaire
pour 1869 n’était pas à jour. Boucher
a dû le remplacer dès le début de 1868.
|
Listes en
ligne ici.
|
1875
|
Mariage
du commis meunier avec la fille du meunier du moulin d’En-Bas:
“Du lundi seize aout mil huit cent soixante quinze, dix heures du
matin, sont comparus devant nous Alphonse Philippe Auguste Brunard,
maire de la ville d’Etampes, chevalier de la légion d’honneur,
officier de l’état civil de la dite ville. — Le sieur
Edmond Paulin Bouché, commis meunier, âgé
de vingt-cinq ans, demeurant chez son père, né à
Étampes le dix-neuf novembre mil huit cent quarante-neuf,
fils majeur de Jean Louis Bouché, propriétaire, âgé
de cinquante-neuf ans, domicilié de cette ville rue du Haut-Pavé
numéro trente-sept et de feu Victoire Amélie Dauvilliers,
son épouse, décédée à Étampes,
le vingt-huit avril mil huit cent cinquante. — Et la demoiselle Louise
Félicie Céline Chédevile, sans profession, agée
de dix-neuf ans, demeurant chez ses père et mère, née
en la commune de Boissy la Rivière (Seine et Oise) le vingt six
octobre mil huit cent cinquante cinq, fille mineure de Louis Chedeville
meunier agé de cinquante-quatre ans et de Félicité
Vrament son épouse, agée de quarante-huit ans, domiciliés
de cette ville rue Saint-Martin numéro sept. — Lesquels nous ont
présenté leurs actes de naissance, l’acte de décès
de la mère du futur, un certificat délivré à
la date d’hier par le maître Hautefeuille notaire d’Etampes
constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage
et les actes de publication du présent mariage faits en cette
ville les dimanches vingt-cinq juillet dernier et premier aout courant
sans opposition. — Et après avoir visé pour être annexés,
l’acte de naissance de la future, le certificat délivré
par le notaire et les actes de publication, nous en avons donné
lecture aux parties comparantes assistées de quatre témoins
ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre
six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux.
— Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Edmond Paulin
Bouché qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle
Louise Félicie Celine Chedeville et celle de la demoiselle Louise
Félicie Céline Chedeville qu’elle prend pour son légitime
époux le sieur Edmond Paulin Bouché. — En conséquence,
nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Edmond
Paulin Bouché et la demoiselle Louise Félicie Celine Chedeville
sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes,
en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, moi
et an, en presence et du consentement du père de l’époux,
des père et mère de l’épouse, et aussi en présence
des sieurs Edme Sébastien Ravier, propriétaire, agé
de soixante deux ans, oncle de l’époux à cause de Louise
Zelina Bouché son épouse, domicilié de cette ville,
Auguste Emile Malizard bijoutier, agé de trente-sept ans, beau
frère de l’époux à cause de Théodule Marie
Bouché son épouse, demeurant à Paris rue de Ruel numéro
vingt-sept, Ernest Vrament, ancien notaire, agé de cinquante-cinq
ans, demeurant à Baron (Oise) oncle de l’épouse, et Marie
Edouard Fauriez, marchand boucher, agé de vingt-cinq ans, demeurant
à Paris rue du Dragon, numéro vingt-deux, cousin de l’épouse,
qui ont signé avec les époux, le père de l’époux,
les père et mère de l’époux et nous maire susnommé
après lecture faite. — [Signé:] L. F. C. Chedeville —
E. P. Bouché — Bouché — Chedeville — F. Vrament — E. Vrament
— E. Malizar — E. Ravier — Fauriez — Al. Brunard.”
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1877-1880
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Les Anuaires
du département de Seine-et-Oise pour 1877, 1878, 1879
et 1880 mentionnent Bouché parmi
les meuniers d’Étampes.
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Listes en
ligne ici.
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1881
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Léon Marquis distingue deux moulins rue de la Digue,
contigus et tous deux tenus par Bouché.
Le premier, qu’il appelle moulin de la Trinité, produit avec
ses trois paires de meules dix sacs de farine par jour. Le deuxième,
qu’il appelle moulin de la Digue, produit avec son unique paire de meules
quatre sacs de farine par jour. Il reste cependant à démontrer
que la répartition de ces noms, ne repose pas seuelemnt sur
une affirmation arbitraire de Léon Marquis; d’autres indices
montrent plutôt que c’est l’ensemble de ces deux moulins qui tend
de plus en plus à s’appeler de la Digue.
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Marquis 96 et 106 (voir aussi en
fin d’ouvrage son le Plan d’Étampes
en 1881, où il figure deux roues, tandis qu’il n’en figure
qu’une sur son plan d’Etampes aux XVII et XVIIIe siècles,
qu’il appelle moulin de la Trinité). |
1884
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Les moulins de la Trinité et de la Digue appartiennent
à un seul et même propriétaire.
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SV&SH 61 (sans référence)
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1888
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Le 11
décembre, décès à 57 ans de l’ancien
meunier du moulin d’En-Bas, Louis Chédeville, déclaré
par son gendre Edmond Paulin Bouché meunier (des
deux moulins de la Trinité) âgé de trente-neuf
ans (qui lui succède comme meunier du moulin Bonté
comme du moulin d’En-Bas).
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Registre
d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1895
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Vente: “Sur publications judiciaires. Au plus offrant à
dernier enchérisseur, en l’audience des criées
du Tribunal civil de première instance de la Seine, séant
au Palais de Justice, à Paris, à deux heures de
relevée, en un seul lot, d’une propriété
sise à Étampes (Seine-et-Oise), rue de la Digue, sur
la rivière de Chalouette, connue sous le nom de Moulin-de-la-Digue.
— L’adjudication aura lieu: le mercredi 7 août mil huit cent
quatre-vingt-quinze à deux heures de relevée.”
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Article de journal (sans doute de l’Abeille d’Étampes)
photographié par SV&SH 61.
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1898
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Le meunier cité comme résidant au 4 rue de
la Digue est Bouché (qui est aussi cité
pour le 7 de la rue Saint-Martin, c’est-à-dire comme meunier
du moulin d’En-Bas, et pour le 3 rue de Saclas, c’est-à-dire
comme meunier du moulin Bonté).
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État des moulins de 1898 édition Gineste
(ici).
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1901
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L’Abeille d’Étampes
90/1 (5 janvier 1901), p. 4.
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1901
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Les deux moulins figurent sur le plan de la ville d’Étampes
dans l’Annuaire de l’Abeille de 1902, plan qui paraît
repris de celui de Léon Marquis moyennant de légers
remaniements.
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1901
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Facture de La Française
en date du 30 avril 1901en vente en janvier 2017 sur un site d’enchères
(dont un scan ci-dessus).
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1901
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Almanach Bottin-Didot du Commerce pour
1901, p. 1947.
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Début du XXe s.
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L’usine La Française est établie
dans les deux moulins de la Trinité et de la Digue (industrie
de fabrication de lampes à incandescence).
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SV&SH 61 (sans référence)
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1907
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Accident du travail.
— “En prenant son travail mardi matin à l’usine du Moulin
de la Digue, M. Bluet Alexandre, polisseur, demeurant rue Reverseleux, se
mettait en devoir de placer une courroie sur une poulie, lorsqu’au moment
de la mise en marche, il se fit saisir par la transmission; entraîné
par l’arbre il aurait été infailliblement broyé s’il
n’avait rencontré un obstable mais il fut heureusement projeté
à terre en se faisant seulement une plaie contuse à la face
dorsale de la main droite; il en sera quitte pour un incapacité de
travail d’une vingtaine de jours.”
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L’Abeille d’Étampes
96/3 (19 janvier 1907), p. 2 (saisie de B.G. 2020)
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1911
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Incendie. — “Étampes. — Encore un moulin brûlé,
cela devient décidément «à la mode!»
Voilà la réflexion que se faisaient samedi soir,
vers 9 heures, ceux de nos concitoyens qu’attiraient vers Saint-Martin
les appels de clairon des pompiers et la nouvelle que le moulin de
la Digue n’était plus qu’un immense brasier. — A 9 heures, le spectacle
était, disons-le, magnifique et pour le mieux contempler
les gens qui accouraient en foule escaladaient le talus de la station
de Saint-Martin qui était «noire de monde». De
là, on apercevait à merveille le bâtiment incendié
dont toute la toiture avait été dévorée
par les flammes; le feu était surtout ardent au-dessus et au-dessous
du plancher du 1er étage d’où s’échappaient à
chaque instant des gerbes d’étincelles ou de véritables
ballons lumineux semblables à ceux qui agrémentent les feux
d’artifice. — C’est plus beau que le bouquet de la Saint-Michel, entendait-on
dire partout. — Il faut dire cependant qu’il y avait là bien plus de
curieux que de sauveteurs et un incident des plus drôlatiques
se produisait vers 9 heures et demie au coin de la rue de la Bretonnerie
où le barrage des gens qui «venaient voir le feu»
était des plus compacts. Un pompier ayant été complètement
trempé par un jet de pompe retournait à son domicile pour
changer d’effets quand, en arrivant près dudit barrage, un loustic
le prit à partie et lui reprocha de «se tirer» au
moment où le feu faisait rage. Un éclat de rire général
ayant accueilli cette «blague» dans le public qui se trouvait
là, le pompier vexé répondit du tac au tac, de
sorte que les interlocuteurs, passant des paroles aux actes, un corps
à corps allait se produire quand deux braves gendarmes à
la recherche de «travailleurs» pour la chaîne survinrent
et le loustic s’enfuit prudemment vers l’église Saint-Martin.
— A onze heures,
les pompiers étant complètement maîtres du feu, les
gendarmes purent procéder à un commencement d’enquête
et recueillir les bruits qui déjà couraient dans la foule
sur les causes probables de l’incendie.”
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Article de journal (sans doute de l’Abeille d’Étampes)
decoupé et intégré à une décoration
figurant une flamme rouge, le tout photographié par SV&SH
61, qui précise: “Un incendie détruit le moulin voisin de la Digue
mais celui de la Trinité est sauvé.”
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1913
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Dans un tableau que
fait le directeur de l’Abeille d’Étampes de la reconversion
récente de sept moulins étampois: “Enfin, M. Paul Bouvard, en association
avec un chimiste très compétent, M. Collet, vient de créer
dans les anciens locaux de l’Usine de la Trinité une fabrique
de pansements qui est déjà en pleine activité et
qui occupe, elle aussi, un certain nombre d’ouvriers. L’usine de la Trinité,
isolée au milieu de la plaine du Petit Saint Mars, et par suite
éloignée de tout centre d’infection microbienne, se prête
en effet merveilleusement aux délicates opérations qu’exige
cette fabrication; dans les vastes salles bien éclairées
des divers étages, les opérations de surveillance et de
manutention sont faciles: au besoin des agrandissements peuvent être
faits sur le terrain de plus de 50 ares qui entoure l’usine, et tout permet
d’espérer que cette nouvelle industrie étampoise peut prendre
par la suite une très grande extension, d’autant plus désirable
que le produit vient d’Allemagne.”
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L’Abeille d’Étampes
102/20 (17 mai 1913), p. 2 (saisie de Bernard Métivier).
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1913
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L’Abeille d’Étampes
102/20 (27 décembre 1913), p. 3 (BG 2015).
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1928
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A l’occasion de l’incendie
du 15 novembre 1928 du moulin de la Pirouette, rappel de celui du moulin
de la Digue et bref état des lieux: “Le Feu au Moulin de la Pirouette — Nos moulins étampois n’ont pas
de chance. On se souvient du formidable incendie qui dévora,
il y a quelque vingt ans, le moulin de la Digue où s’était
installée l’usine de fabrication de lampes électriques
«la Française» ; il n’en reste plus que des murs
calcinés, à côté du Moulin de la Trinité
qui fut à un moment donné une fabrique de coton hydrophile.
— Plus en avant
sur la Chalouette, le moulin de la Pirouette a flambé, jeudi matin,
dans des conditions tout aussi mystérieuses. [...]”
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L’Abeille d’Étampes
117/46 (17 novembre 1928), p. 2 (saisie de Bernard Gineste, 2013).
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1928
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Usine de produits de polissage Waldberg .
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FG-ELP 126 (sans référence)
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1956
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Waldberg propriétaire ou usinier.
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SV&SH 61 (sans référence)
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??
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Transformation de l’usine en résidence.
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SV&SH 61; quand?
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2011
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Le moulin est divisé en onze appartements, qui semblent
avoir autant de propriétaires.
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Entretien de B.G. avec une résidente, le 10 mai 2011.
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Chacun est appelé à contribuer à
cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 11 mai 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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