CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Les moulins de la Trinité ou de la Digue
compilation
     
Le moulin de la Trinité en 2003 (cliché Frédéric Gatineau)
Le moulin de la Trinité, dit de la Digue, vers ou peu avant 2003 (cliché Frédéric Gatineau)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir des moulins de la Trinité et la Digue, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Le moulin vers 1815 (AME)

Moulin de la Trinité vers 1815
Doucet meunier du moulin (au singulier) de la Trinité vers 1815.

On remarque que devant le moulin passe un sentier allant à la rue de la Pirouette,
qui a disparu et paraît même oublié en 1881, et n’apparaît plus déjà sur le cadastre en 1827.

Le moulin de la Trinité ou de la Digue sur le plan du cadastre de 1827
Moulin de la Digue ou de la Trinité sur le plan du cadastre de 1827 (première feuille)

Le moulin de la Trinité ou de la Digue sur le plan du cadastre de 1827
Moulin de la Digue ou de la Trinité sur le plan du cadastre de 1827 (deuxième feuille)

Le sentier paraît avoir été annexé par le meunier.

Moluin de la Trinité aux XVIIe et XVIIIe siècles selon Léon Marquis (1881)
Plan par Marquis d’Étampes aux XVIIe et XVIIIe siècles.
On remarque qu’il ignore l’existence du sentier encore mentionné au plan de 1815

Moulins de la Trinité et de la Digue en 1881 selon Léon Marquis (1881)
Plan par Marquis d’Étampes en 1881 selon Marquis


REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     — Tout autre renseignement ou document sur les moulins de la Trinité ou de la Digue.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin.
 
Mise en vente du moulin de la Trinité et des deux moulins Badran en octobre 1866
Mise en vente du moulin  en octobre 1866 (Abeille)
Annonce signalée par Jean-Marc Warembourg

Le moulin de la Trinité en location (janvier 1901)
Abeille d’Étampes du 5 janvier 1901

Abeille du 16 février 1901
Abeille d’Étampes du 16 février 1901


Réclame de 1901
Réclame dans le Bottin du Commerce de 1901


Un facture de l'entreprise La Française du 30 avril 1901
Facture de La Française en date du 30 avril 1901


Abeille du 27 décembre 1913
Abeille du 27 décembre 1913

Le moulin de la Trinité en 2011 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin de la Trinité, dit de la Digue, le 10 mai 2011 (clichés Bernard Gineste)

Le moulin de la Trinité en 2011 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin de la Trinité en 2011 (cliché Bernard Gineste)

Les moulins de la Trinité ou de la Digue
Renseignements disponibles

     L’ancien moulin de la Trinité a sans doute existé dès le XIIe siècle; mais nous n’en n’avons pour l’instant de traces qu’à partir du milieu du XVIe siècle. Il appartenait aux religieux trinitaires d’Étampes communément appelés les Mathurins (cependant il ne faut pas le confondre avec le moulin à Peaux, dit aussi moulin Chamois, qui est parfois appelé aussi moulin des Mathurins). Lors de la Révolution il fut doté d’une deuxième roue et divisé en deux usines qui eurent chacune son propriétaire, mais bien vite un seul meunier. L’idée selon laquelle le moulin supérieur aurait gardé le nom de moulin de la Trinité, et l’autre pris celui de moulin de la Digue, semble une invention de Léon Marquis, qui est répétée par tous les auteurs, mais ne semble appuyée par aucun document authentique. Il semble plutôt qu’on ait là deux dénominations alternatives, et que le nom de moulin de la Digue ait connu une faveur croissante. L’histoire récente du moulin n’est pour l’instant guère mieux connue que celle de ses origines. Quand a-t-il été transformé en résidence? Et avant cela?
Bernard Gineste, 11 mai 2011

Date
Renseignements
Sources
1198
Création de l’ordre des Trinitaires
Fleureau 462; SV&SH 61
Vers 1200
Création de la maison d’Étampes. Fleureau croit que ce fut le fait d’un roi parce que le moulin qui possède cette maison à le droit de chasse du blé à une bête; mais cet argument est faible en lui-même, ce droit ayant pu être conféré ensuite.
Fleureau 462-463 (ici)
??
Claudine Billot relève le problème historique que pose la mention tardive de moulins qui sont probablement beaucoup plus anciens que les sources qui les mentionnent pour la première fois, comme celui de la Trinité en 1543; elle estime qu’il n’y a là guère d’espoir de solution. Il faudrait tout de même, à mon sens, pousser plus avant les recherches, avant que d’émettre ce genre de diagnostic.
Billot 34, sans référence.
1543
Le meunier de ce moulin a le droit d’aller chercher du grain à moudre dans tout le bailliage d’Étampes sans régler aucun droit pour cela: “Le Moulin, dit de la Trinité, situé sur la riviere de Chaloüette, principal bien de l’aumônerie, est un des quatre Moulins d’Estampes, qui ont par privilege special droit de chasse à une bête, sans payer d’abonnage au Fermier du Domaine, comme je l’ay leu dans une evaluation du même domaine, faire par le commandement du Roy l’an 1543.
Fleureau 462-463 (ici); FG-ELP 126 (sans référence)
1591
Le 6 janvier, baptême à Saint-Martin d’Étampes de “Guillaume, fils de Jean Houllier, demeurant au moulin de la Trinité, et de Marie Roullier; parrains, religieuse personne Frère Séraphin de Bourgoin, ministre de la Sainte-Trinité, au faubourg d’Estampes, et vénérable et discrette personne messire Guillaume Chassecuiller, prestre et curé de l’église paroissiale de Saint-Basile, chanoine de Notre-Dame; marraine, Jehanne Charpentier, femme de Can Gyrondon, laboureur audit Saint-Martin.
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1596
Cité par un censier de Notre-Dame
FG-ELP 126 alléguant Archives diocésaine cote 5
1654
Mention de Sébastien Riou, meunier au moulin de la Trinité.
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1661
Le 12 novembre, inhumation dans l’église Saint-Martin d’Étampes de Pierre Firon, meusnier, frère de la femme de René Fourneron, meusnier de la Trinité.
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
Avant 1668
Vers 1668, Basile Fleureau atteste une “ancienne dénomination” du moulin, Champ-Reine ou Chant-Reine ou Chantereine.
Fleureau 462-463 (ici): “l’ancienne denomination de ce Moulin que l’on appelloit Chantereine, à Cantu Reginæ; ou plûtost Champreine, à Campo Reginæ”;  FG-ELP 126.
1668
Mention de Toussaint Sainsard, meunier.
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1668
Premier bail connu.
SV&SH 61 (sans référence)
vers 1668
Dom Basile Fleureau réfute une hypothèse selon laquelle le nom de Chantereine ou de Champreine parfois donné à ce moulin lui viendrait de ce qu’il aurait été donné par la reine mérovingienne Brunehaut à l’Aumônerie des Bretons, avant qu’il ne passe aux Trinitaires. Le privilège de chasse à une bête est toujours en vigueur.
Fleureau 462-463 (ici), cf. 74 et 348; FG-ELP 30; Fleureau mentionne aussi le moulin de la Trinité p. 461.
1674
Mention de Jacques Le Villain, papetier au moulin de la Trinité.
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1681
Mention d’Alexis Boucher, meunier.
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1688
Le 26 mars, mort du meunier Alexis Boucher. Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1690
Mention de Barthélemy Pezant, meunier de la Trinité, époux de Simone Meusnier.
Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1694
Mention de Jean Folly, meunier, époux de Magdelaine Ladmirault. Forteau 1913, p. 20, d’après le registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes.
1735
Au dessus du dit moulin est le moulin a bled de la Trinité. La vanne montante a 20 pouces ½ de hauteur sur 23 pouces de largeur entre les potilles. La vanne de decharge a 19 pouces ½ de hauteur sur 20 pouces de largeur, la deuxieme vanne de decharge a 33 pouces de hauteur sur 15 pouces de largeur. L’on trouve la sol graviere et le chenet de la vanne  montante trop haute de 8 pouces. La dite vanne sera reduitte à 20 pouces de hauteur et les deux vannes de decharge reduittes à 19 pouces [p.3] de hauteur et sans pouvoir tourner les eaux bandées. Il est aussy à propos de faire un deversoir à la berge de la dite riviere pour eviter les debordements.
Archives nationales R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
1737
Mention de François Tournemine.
Forteau 1913, p. 20, alléguant “un acte de Notre-Dame”.
1777
Philippe Dufresne, prieur de la Trinité, en est propriétaire
Marquis 106 (sans référence)
1782
Charpentier prend le moulin à ferme des Mathurins pour neuf ans. Il le louera lui-même à Nicolas Bonté qui lui-même le sous-louera à Joseph Doucet.
Bodin Magot 35-37 (sans référence).
1786
Le 4 décembre naissance d’un fils du meunier: “L’an mil sept cens quatre vingt six le lundi quatrieme jour de decembre a été baptisé par moi prêtre curé de Dimancheville et vicaire de cette paroisse soussigné Nicolas François né d’aujourd’hui de legitime mariage de Joseph Doucet marchand farinier et de Marguerite Rose Bonté de cette paroisse ; le parein Nicolas Bonté marchand farinier demeurant sur cette paroisse, la marenne Scolastique Briere femme de Charles Leconte marchand aubergiste demeurant paroisse Saint Basile de cette ville qui ont signés. — [Signé:] Nicolas Bonté — Femme Leconte — G. Aubri vic. St M. d’Etampes.” Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1790
Le moulin est reconstruit.
Marquis 106, alléguant le Manuscrit des moulins aux Archives départementales (alors de Seine-et-Oise); FG-ELP 126
1790
Le moulin possède alors deux roues.
FG-ELP 126 (sans référence)
1791
Vente comme bien national à Joseph Doucet, meunier, le 7 avril 1791 moyennant 95.000 francs.
Marquis 106; Forteau 1903, p. 20; SV&SH 61
1791
A l’occasion de la vente, division en deux, la roue inférieure devenant le moulin de la Digue.
FG-ELP 126 (sans référence)
1794
Le 10 février (22 pluviôse an II), le meunier est témoin à Saint-Basile du mariage de Jean-Baptiste Hamouy fils de Jean-Batiste Hamouy fils meunier de du moulin de Notre-Dame: Les temoins du coté de l’époux sont les citoyens Joseph Doucet agé de quarante un an, meusnier domicilié de cette commune section du Midy, et le citoyen Nicolas Bonté agé de quarante trois ans, meusnier, meme section, tous les deux oncles de l’époux”.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011); voir notre page sur le moulin Notre-Dame.
1797
Le 3 juillet, décès d’Étienne Hardy, meunier, qui probablement tenait le moulin de la Trinité inférieur (tenue par la veuve Hardy en 1801), tandis que son frère Jean Baptiste tient le moulin Baildar: “Aujourd’huy seize messidor l’an cinq de la republique française une et indivisible [4 juillet 1797], en la maison commune et par devant moy officier public soussigné. — Est comparu Eloy Desfonds demeurant cloitre Notre Dame lequel m’a declaré que le jour d’hier, faubourg du midy, etait decedé Etienne Hardy meunier, natif de cette commune agé de trente sept ans et demy, époux de Marie Scolastique Vincent. D’après laquelle declaration moy officier public me suis transporté audit domicile et après m’etre assuré du dit decés j’ay dressé le present acte en presence du dit Eloy Desfonds declarant, de Pierre François Hardy tailleur place Saint Gilles ; de Jean Baptiste Hardy au moulin Baildard faubourg du midy, freres du decedé, et de Etienne Hardy fils du decedé, témoins qui ont signé avec moy. — [Signé:] Etienne Hardy fils — Hardy aisné — J. B.te Hardy — Desfonds — ??? adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1801
Il y a deux meuniers contribuables: Doucet et la veuve Hardy. Ensemble, avec leurs deux roues en-dessous, ils peuvent produire 65 quintaux de farine par jour pour les marchands et négociants.
État des moulins de 1801 édition Gineste (ici)
1805
le 30 avril (10 floréal an XIII), décès à Étampes de Margueritte Rose Bonté femme de Joseph Doucet et mère de Nicolas François Doucet, qui semble habiter au moulin Bonté: “Du mercredi onze floréal an treize de la republique huit heures du matin — Acte de décès deMargueritte Roze Bonté, femme de Joseph Doucet, meunier, decedée d’hier à sept heures du matin agée de quarente cinq ans en son domicile rue de Saclas. — Sur la declaration faite par Jean-Baptiste Hamouy meunier agé de cinquante six ans beau frere de la decedée et Pierre Nicolas Sureau, premier supleant du juge de paix agé de quarente sept ans, domiciliés de cette ville. — J’ai maire d’Etampes constaté le decès et redigé le present acte que les declarans, lecture faite, ont signé avec Moi. — J. B. Hamouy — Sureau [paraphe] — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1808
Le 11 juillet, mariage à 28 ans de Doucet, déjà meunier, avec la fille du meunier François Pasquier: “Du lundy onze juillet mil huit cent huit, deux heures après midi — Acte de mariage de sieur Nicolas François Doucet marchand meunier farinier domicilié de cette ville y étant né paroisse Saint Martin le quatre decembre mil sept cent quatre vingt six de legitime mariage de Joseph Doucet marchand farinier domicilié à Chithenay près Blois département de Loir et Cher, et de Margueritte Rose Bonté décédée en cette ville le dix floréal an treize [30 avril 1805], — et de Thereze Hortance Pasquier, mineure domiciliée de cette ville, née à Vierville departement d’Eure et Loir le vingt trois fevrier mil sept cent quatre vingt dix du legitime mariage de sieur François Pasquier marchand meunier et de Anne Madeleine Elisabeth Jousse son epouse ses pere et mere domiciliés de cette ville. — Les actes preliminaires sont 1° ceux de naissance sus dattés des contractans — 2° celui aussi susdaté de décès de la mere du contractant — 3° ceux de publications et de promesses du dit mariage faits en cette ville les dix neuf et vingt sept juin dernier sans opposition ni empechement — 4° le consentement au dit mariage donné par le pere du contractant, par acte passé devant maître Risouett (?) et son confrere notaires imperiaux à la residence de Blois le vingt sept mai dernier, dument enregistré et legalisé. — Le pere et la mere de la contractante presens et consentans au dit mariage — Les époux ont déclaré prendre en mariage, l’un Thereze Hortance Pasquier, l’autre Nicolas François Doucet — en presence du coté de l’époux de Antoine Nicolas Bonté propriétaire agé de soixante un ans oncle de l’epoux et de Jean Baptiste Hamouy agé de trente trois ans coussin [sic] germain de l’époux, domiciliés de cette ville ; du coté de l’épouse de Michel Pasquier marchand de farine agé de quarante huit ans oncle de l’épouse, de Jacques Etienne Gibaudant marchand fripier agé de trente huit ans domiciliés de cette ville. — Après quoi moi Joseph Romanet maire de la ville d’Etampes, lecture faite des actes susdatés dument en forme, du chapitre six de la loi du vingt six ventose an onze, et du present, j’ai prononcé au nom de la loi que les dits époux etoient unis en mariage. — Et ont les époux, les pere et mere de l’épouse et les témoins susnommés signés avec nous. — [Signé:] Nicolas François Doucet — Therese Hortance Pasquier — P. Pasquier jeune — Antoine Nicolas Bonte perre — Fr. Pasquier —  M. pasqueir — C.  N. ?. Peigné — ??? Hardy — Et. Gibaudan — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1809
Le 3 août, naissance de la fille aînée du meunier : “Du vendredi quatre août mil huit cent neuf heure de midi. — Acte de naissance de Celestine Eliza, née d’hier à dix heures du soir fille legitime de sieur Nicolas François Doucet marchand meunier et de Therese Hortense Pasquier son epouse domiciliés de cette ville rue de la Digue N°3. — Témoins les sieurs François Canuet Chirurgien agé de cinquante cinq ans domicilié de cette ville et Claude Louis Fournier aubergiste agé de quarante neuf ans domicilié à Paris rue d’Enfer n°22. — Sur la requisition à nous faite par le pere de l’enfant qui a signé avec les témoins signé. [Signé:] N. F. Doucet Pasquier — Fournier — Canuet — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes faisant fonction d’officier de l’état civil soussigné. — [Signé:] Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1810
Le maire d’Étampes, à l’occasion de la constitution du tribunal de commerce de Dourdan qui doit comprendre des manufacteurs et usiniers étampois, donne les renseignements suivants: Doucet Pasquier emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle s’élève à 15.000 francs, son capital à 18.000 francs, son revenu annuel à 1.800 francs. L’origine de sa fortune est ancienne. Il a 28 ans et un seul enfant. Il peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question: Ses lumières s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses idées?” le maire préfère ne pas répondre (il répond: “Ouiseulement pour 8 meuniers sur 22).
État des moulins de 1810 édition Gineste (ici)
1810
D’après le rapport du maire en vue de la constitution du tribunal de commerce de Dourdan, Aimable Bonté emploie deux ouvriers.  La valeur de sa production annuelle s’élève à  15.000 francs, son capital à 20.000 francs, son revenu annuel à 2.000 francs. Il a trente-deux ans et un seul enfant. Il est actif et laborieux. Il peut se déplacer à Dourdan facilement. A la question: Ses lumières s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses idées?” le maire ne répond pas (Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
État des moulins de 1810 édition Gineste (ici)
1811
Le 19 février, naissance de la deuxième fille du meunier, Caroline: “Du mercredi vingt fevrier mil huit cent onze, deux heures après midi. — Acte de naissance de Caroline Adèle née d’hier à onze heures du matin fille en légitime de Nicolas François Doucet negociant et de Thérèse Hortense Pasquier son épouse domiciliés de cette ville rue de la Digue n°3. — Les témoins François Canivet maitre en chirurgie agé de cinquante sept ans et de Jacques Philippe Loiseau cordonnier agé de trente cinq ans, domiciliés de cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a signé avec les temoins après lecture faite. — [Signé:] N. F . Doucet Pasquier — Loiseau — Canivet — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes chevalier de l’empire membre de la legion d’honneur faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné. — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1812
Le 22 mars, naissance d’un premier fils du meunier: “Du lundi vingt trois mars mil huit cent douze, heure de midi. — Acte de naissance de François, né d’hier à six heures du matin, fils legitime de sieur François Doucet, négociant, et de dame Thérèse Hortense Pasquier son épouse domiciliés de cette ville rue de la Digue N° [blanc]. — Témoins les sieurs François Canuet chirurgien agé de cinquante huit ans et Antoine Ruelle, cabaretier, agé de quarante quatre ans domiciliés de cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a signé avec les témoins après lecture faite. — [Signé:] F. Doucet Pasquier — Canuet — Ruelle — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes chevalier de la legion d’honneur faisant fonctions d’officier public de l’état civil. — [Signé:] Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1813
Le 9 mai, naissance d’un deuxième fils du meunier: “Du lundi dix mai à mil huit cent treize, deux heures de relevée. — Acte de naissance de François Edouard, né d’hier à cinq heures du matin, fils legitime de sieur Nicolas François Doucet, meunier, et de dame Thérèze Hortense Pasquier son épouse domiciliés de cette ville, rue de la Digue N°3. — Témoins les sieurs François Pasquier, meunier, agé de quarante sept ans, grand père de l’enfant, et Canuet chirurgien agé de cinquante neuf ans domiciliés de cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a ainsi que les témoins signé lecture faite. — [Signé:] Pasquier Meunier — Canuet — N. F. Doucet Pasquier — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes chevalier de la legion d’honneur faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné. — [Signé:] Romanet.” Ce fils mourra à l’âge de 19 ans en 1832, probablement du choléra.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1814
Le 24 septembre, naissance d’un troisième fils du meunier: “Du samedi vingt quatre septembre à mil huit cent quatorze, quatre heures de relevée. — Acte de naissance de Léon Paulin, né de ce jour à midi, fils legitime de sieur Nicolas François Doucet, marchand meunier, et de dame Thérèze Hortense Pasquier son épouse domiciliés de cette ville, rue de la Digue. — Témoins les sieurs Claude Dupré, vérificateur des poids et mesure, agé de soixante deux ans, et Pierre Lenoir, chef du bureau des contributions de la sous prefecture de cette ville, agé de trente cinq ans, domiciliés de cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a ainsi que les témoins signé lecture faite. — [Signé:] N. F. Doucet Pasquier — Lenoir — Dupré — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes chevalier de la legion d’honneur faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné. — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
vers 1815
Le moulin, tenu par Doucet, est représenté vers 1815 par un plan de la rue de la Digue et de la sente de la Pirouette
Archives municipales (cliché B.G.)
1816
Le moulin a pour propriétaire les frères Doucet et pour locataire Doucet Pasquier. Il casse 450 sacs de grain par mois.
État des moulins de 1816 édition Gineste (ici).
1816
Le propriétaire exploitant est Bonté aîné. Le moulin casse 450 sacs de grain par mois.
État des moulins de 1816 édition Gineste (ici).
1817
Le 1er mars, naissance de la troisième fille du meunier: “Du lundi trois mars mil huit cent dix-sept, heure de midi. — Acte de naissance Hortance [sic] Eleontine, née d’avant-hier à neuf heures du soir, fille en legitime mariage de Nicolas François Doucet, negociant, et de Thérèse Hortance Pasquier son épouse, domiciliés de cette ville, rue de la Digue N°3. — Témoins les sieurs Antoine Ruelle aubergiste âgé de quarante neuf ans, et Jacques Etienne Gibaudan marchand de meubles, âgé de quarante sept ans, domicilié, domiciliés de cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a ainsi que les témoins signé lecture faite. — [Signé:] N. F. Doucet — Gibaudan — Ruelle — Moi Pierre Louis Marie de Tullières, maire d’Etampes chevalier de saint Louis et de saint Lazare, faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné. — Tullières.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1817
Le recensement de 1817 distingue deux adresses, le n°2 et le n°3 de la rue de la Digue. Au n°2 on trouve: “Aimable Bonté, marchand meunier, 36 ans — Rose Boutet, son épouse, 31 ans — Daniel Bonté, leur fils, 5 ans — Rose, leur fille, 9 ans”. Au n°3 on trouve: “François Doucet, marchand meunier, 29 ans — Hortense Pasquier, son épouse, 26 ans — Elisabeth Doucet, leur fille, 7 ans — Valentine Doucet, leur fille, 6 ans — Edouard Doucet, leur fils, 4 ans Hortense Eléontine Doucet, leur fille, 3 jours [Mention marginale: décédée le 9 mars 1818] Isambert Delalande, domestique, 26 ans”.
Recensement de 1817 conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1818-1861
Pièces relatives au moulin de la Trinité conservées aux Archives départementales de l’Essonne. AD91 7S 49.
1819
Le 7 mai, décès du meunier: “Du samedi huit mai mil huit cent dix neuf, dix heures du matin. — Acte de décès de sieur Aimable Benoist Bonté, marchand meunier, âgé de trente huit ans, époux de dame Rose Françoise Boutet, né à Etampes paroisse Saint Martin, décédé d’hier à onze heures du soir, en sa demeure en cette ville rue de la Digue N°2. — Les témoins ont été MM. Jean Louis Simonneau, propriétaire, âgé de quarante quatre ans, et Antoine Ruelle, aubergiste âgé de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville, les quels ont signé avec nous maire, après lecture faite, et le décès constaté. — [Signé:] Simonneau — Ruelle — Tullieres.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1819
Le 30 août, naissance de la quatrième fille du meunier: “Du mardi trente un aout  mil huit cent dix-neuf, heure de midi. — Acte de naissance Rose Zerline Doucet, du sexe feminin, née d’hier à deux heures de relevée, chez ses père et mère, fille en legitime mariage de Nicolas François Doucet, marchand meunier, et de Thérèse Hortance Pasquier son épouse, domiciliés de cette ville, rue de la Digue N°3. — Les témoins ont été les sieurs Jean Baptiste Grangue parfumeur âgé de quarante quatre ans, cousin de l’enfant, et Antoine Ruelle aubergiste, âgé de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la declaration du sieur Nicolas Prosper Filléau, officier de santé, qui a ainsi que le père de l’enfant et les témoins signé avecnous maire, après lecture faite. — [Signé:] N. F. Doucet —Ruelle — Grangue — Filleau — Tullières.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1822
Le meunier est Doucet Pasquier.
État des moulins de 1822 édition Gineste (ici).
1823
Le 10 avril, naissance de la cinquième fille du meunier: “Du jeudi dix avril  mil huit cent vingt trois, dix heures du matin. — Acte de naissance de Arsenne Claire Doucet, du sexe feminin, née ce jour à minuit, chez ses père et mère, fille en legitime mariage de sieur Nicolas François Doucet, marchand meunier, âgé de trente sept ans, et de dame Thérèse Hortence Pasquier son épouse, âgée de trente trois ans, domiciliés de cette ville à la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Antoine Ruelle, aubergiste, âgé de cinquante six ans, et Joseph Darenne, meunuisier, âgé d etrente neuf ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur la declaration du sieur Nicolas Prosper Filléau, officier de santé, qui a procédé à l’accouchement, lequel, ainsi que les témoins signé avec nous maire, après lecture faite. — [Signé:] Ruelle — Darenne — Filleau — Tullières.” Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1825
Le 21 février, naissance de la sixième fille du meunier: “Du mardi vingt deux février  mil huit cent vingt cinq, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Aglaé Pauline Doucet, du sexe feminin, née d’hier à six heures du soir, chez ses père et mère, fille en legitime mariage de sieur Nicolas François Doucet, marchand meunier, âgé de trente huit ans, et de dame Thérèse Hortense Pasquier son épouse, âgée de trente cinq ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue N°2. — Les témoins ont été les sieurs Nicolas Prosper Filleau, officier de santé, âgé de cinquante quatre ans, qui a procédé à l’accouchement, et Antoine Ruelle, aubergiste, âgé de cinquante huit ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur la declaration du père d’icelui, ainsi que les témoins, signé avec nous adjoint de monsieur le maire spécialement délégué, après lecture faite. — [Signé:] Ruelle — N. F. Doucet. —Filleau — Boivin Chevallier.” Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1826
Le 7 mai, naissance de la septième fille du meunier: “Du lundi huit mai mil huit cent vingt-six, une heure de relevée. — Acte de naissance Virgine Hermance Doucet, du sexe feminin, née d’hier à quatre heures du matin, chez ses père et mère, fille en legitime mariage de sieur Nicolas François Doucet, marchand meunier, âgé de trente-neuf ans, et de Thérèse Hortance Pasquier son épouse, âgée de trente-sept ans, domiciliés de cette ville, rue de la Digue N°3. — Les témoins ont été les sieurs Antoine Ruelle aubergiste âgé de quarante neuf ans, et François Breton, marchand de meubles, âgé de trente sept sept ans, domiciliés de cette ville. — Sur la representation de l’enfant et sur la declaration du pere d’icelui, qui a ainsi que les témoins signé avec nous maire après lecture faite. — [Signé:] Doucet —Ruelle — Breton. — Boivin Chevallier.” Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1827
Les deux moulins paraissent assimilés sur le plan du cadastre sous le nom commun de moulin de la Digue.
SV&SH 61 (sans référence)
1829
Le 18 août, décès de la veuve Hardy: “Du mardi dix huit août mil huit cent vingt neuf;  Acte de décès de dame Marie Scholastique Vincent, âgée de soixante onze ans, née à Merouville, département d’Eure et Loir, veuve de feu Etienne Hardy, en son vivant meunier, décédée ce jour à midi, en son domicile en cette ville rue Saint Jacques N°42. Les témoins ont été les sieurs Jacques Armant Denis Pinson, bourrelier, âgé de cinquante quatre ans, et Pierre Joseph Charpentier, aubergiste, âgé de cinquante trois ans, domicilés de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint de M. le maire spécialement délégué, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné – [Signé:] Charpentier – Pinson [paraphe] – Druilhet.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1830
Les deux moulins de la Trinité produisent ensemble 400 sacs de farine par mois.
État des moulins de 1830 édition Gineste (ici).
1831
Le premier moulin de la Trinité est propriété de Doucet Pasquier et emploie deux ouvriers. Le deuxième moulin de la Trinité appartient à la dame Greslan et emploie deux ouvriers (il faut noter qu’à la même date la veuve Gresland est propriétaire du moulin de la Pirouette, en amont).
État des moulins de 1831 édition Gineste (ici).
1832
Le 15 mai, lors de l’épidémie de choléra, décès d’un fils du meunier âgé de 19 ans: “Du mardi quinze mai mil huit cent trente deux, une heure de relevée. — Acte de décès d’Edouard François Doucet, né à Etampes, décédé ce jour à deux heures du matin, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Nicolas François Doucet, meunier, et de Thérèse Hortense Pasquier, son épouse, domiciliés de cette ville rue de la Digue n°4. — Les témoins ont été les sieurs Louis Charpentier aubergiste âgé de quarante trois ans et Jules Huteau, menuisier, âgé de vingt six ans, domiciliés de cette ville qui ont déclaré ne savoir signer après lecture faire du présent par nous maire et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Boivin Chevallier.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1834
L’un des moulins est la propriété de la veuve Gresland, et l’autre de Doucet, qui les exploite tous les deux
État des moulins de 1834 édition Gineste (ici).
1835
Le moulin de Doucet est mentionné comme ayant deux roues.
État des moulins de 1835 édition Gineste (ici).
1835
Le 9 octobre, le futur meunier, Nicolas Tournemine, alors simple portefaix, a un fils (lui-même futur meunier du moulin de Coquerive): “Du vendredi neuf octobre mil huit cent trente cinq onze heures du matin; — Acte de naissance de Clément Auguste Tournemine, du sexe masculin, né d’hier à neuf heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Nicolas Auguste Tournemine, portefaix, âgé de quarante un ans, et de Marie Geneviève Fortin, son épouse, âgée de trente six ans, domiciliés de cette ville, rue des Cordeliers, n°4. — Les témoins ont été les sieurs Jean Baptiste Godin, mesureurs de grains, âgé de trente deux ans, et Célestin Jérôme Gaudron, employé à cette mairie, âgé de vingt deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous premier adjoint au maire d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] J. Gaudron — Tournemine — Godin — Brichard [paraphe].”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1836
Le recensement de 1836 trouve au n°1 de la rue de la Digue: François Doucet, meunier, 50 ans Thérèse Pasquier, sa femme, 40 ans Rosine Doucet, leur fille, 16 ans Clara Doucet, leur fille, 13 ans Pauline Doucet, leur fille, 11 ans Hermance Doucet, leur fille, 10 ans”.
Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
Le moulin de la Trinité supérieur, propriété de Nicolas François Doucet-Pasquier, mu par une roue et occupant deux hommes, fait de blé farine. Le moulin de la Trinité inférieur, appartenant à Auguste Edouard Gresland (qui possède aussi le moulin de la Pirouette), mu par une roue et occupant deux hommes, fait aussi de blé farine. “On ne connaît pas le régleement du deversoir et des vannes de ces 2 usines, le proprietaire du moulin superieur est en demande en ce moment pour obtenir le réglement de son deversoir.”
État des moulins de 1838 édition Gineste (ici).
?1845
? Moulin de la Trinité vendu, détruit et rebâti au même emplacement par les acquéreurs, désormais appelé Grand moulin de la Trinité [Pourtant, la suite ne semble guère confirmer ce renseignement (B.G.)]
SV&SH 61 (sans référence); cf. FG-ELP 126, parlant, sans date, d’une réunification des deux moulins (sans référence)
1852
Doucet Pasquier, propriétaire du moulin de la Trinité mais aussi du moulin Badran, réside rue du Haut-Pavé. A la même date la veuve Gresland, propriétaire du moulin de la Trinité, mais aussi du moulin de la Pirouette, réside rue Saint-Jacques.
État des moulins de 1852 édition Gineste (ici).
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Sur l’état des moulins de 1852, à une date ultérieure non précisée, le nom de la veuve Gresland comme propriétaire [en partie] du moulin de la Trinité a été raturé au crayon, on on a porté à sa place ceux de Gabriel Constantin Greland et d’Eugène Baron, avec Paris pour lieu de résidence.
État des moulins de 1852 édition Gineste (ici).
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Pour plus de détail sur ce Gabriel Constantin Gresland, voyez notre notice sur le moulin de la Pirouette et notre ébauche de généalogie de la famille Gresland.
Notice du Corpus Étampois sur le moulin Gresland (ici) et spécialement sur la famille Gresland (ici).
1856
Le 6 octobre, le garde moulin, Nicolas Auguste Tournemine, marie son fils, Clément Auguste lui aussi garde moulin (et futur meunier de Coquerive): “Du lundi six octobre mil huit cent cinquante six, un heure de relevée. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric Barré, premier adjoint, spécialement délégué par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville. — Le sieur Clément Auguste Tournemine, garde moulin, âgé de vingt un ans, domicilié chez ses père et mère, né à Etampes le huit octobre mil huit cent trente cinq, fils majeur et en légitime mariage de Nicolas Auguste Tournemine aussi garde moulin, âgé de soixante-trois ans, et de Marie Geneviève Fortin, son épouse, domiciliés de cette ville au moulin de la Digue. — et la demoiselle Virginie Elie, couturière, âgée de dix-huit ans, domiciliée chez ses père et mère, née à Etampes le quatorze janvier mil huit cent trente huit, fille mineure en légitime mariage de Antoine Edmond Elie, tourneur en cuivre, âgé de quarante cinq ans, et de Marguerite Augustine Bluet, son épouse, âgée de quarante trois ans, domiciliés de cette ville rue Saint Martin numéro soixante douze. — Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance, un certificat délivré par maître Fouzeu, notaire en cette ville, sous la date du deux octobre présent mois constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes de publication du present mariage faits en cette ville les dimanches vingt un et vingt huit septembre derniers sans opposition. — Et après avoir visé ces pièces pour être annexées, nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Clément Auguste Tournemine, qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Virginie Elie, et celle de la demoiselle Virginie Elie, qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Clément Auguste Tournemine. — En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Clément Auguste Tournemine, et la demoiselle Virginie Elie sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes les dits jour, mois et an en presence et du consentement des pères et mères des époux, et aussi en présence des sieurs Maurice Ambroise Fortin, cultivateur âgé de quarante-cinq ans, oncle maternel de l’époux domicilié en la commune de Saint-Sulpice de Favières, Parfait Antoine Fortin, aussi cultivateur, aussi oncle maternel de l’époux, domicilié en la même commune de Saint Sulpice de Favières, Charles Bluet, tourneur en cuivre, âgé de quarante ans, oncle maternel de l’épouse, et Marie Etienne Isidore Elie, cultivateur, âgé de cinquante ans, oncle paternel de l’épouse, domicilié de cette ville, qui ont signé avec les époux, la mère de l’époux, les pères et mère de l’époux et nous adjoint sus-nommé, le père de l’époux et le sieur Marie Etienne Isidore Elie ont déclaré ne le savoir, après lecture faite. — [Signé:] V. Elie — C. A. Tournemine — Fortin — Fortin — Bluet — Fréd. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1858
Le 16 juillet, mise au monde d’un enfant mort-né du meunier: “Du vendredi seize juillet huit cent cinquante huit, deux heures de relevée. — Devant nous Ambroise Charles Buchère second adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, officier d’atat civil de la dite ville a été présenté sans vie un enfant du sexe masculin sorti du sein de sa mère ce jourd’hui à quatre heures du matin, du légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de vingt neuf un ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse, agée de vingt trois ans, domiciliés de cette ville au moulin de la Digue. — Les témoins ont été le père de l’enfant décédé et Louis François Cintract, propriétaire, agé de quarante neuf ans, aïeul maternel de l’enfant,décédé, domicilié de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint susnommé, après lecture faite. — Cintract — E. Jousset — Amb. Buchere adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1861
Le 23 avril, naissance d’un fils du meunier: “Du mercredi vingt quatre avril huit cent soixante un, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Joseph Georges Jousset, du sexe masculin, né d’hier à neuf heures du soir chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de trente un ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse, agée de vingt six ans, domiciliés de cette ville au moulin de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé de cinquante un ans, aïeul maternel de l’enfant, et Pierre Nicolas Lenoir, secrétaire de cette mairie, agé de cinquante ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. — Lenoir —  E. Jousset — Cintract — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1861
Le 26 avril, décès du fils du meunier, âgé de trois jours: “Du samedi vingt sept avril huit cent soixante un, trois heures de relevée. — Acte de décès de Joseph Georges Jousset, âgé de trois jours, décédé d’hier à six heures du soir chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de trente un ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse, agée de vingt six ans, domiciliés de cette ville au moulin de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé de cinquante un ans, aïeul maternel, et Pierre Nicolas Lenoir, secrétaire de cette mairie, agé de cinquante ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné. — Lenoir — Cintract — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1862
Le 19 mai,  naissance d’un fille du meunier: “Du mercredi vingt un mai mil huit cent soixante deux, heure de midi. — Acte de naissance de Louise Clémentine Jousset, du sexe féminin, née avant hier à huit heures et demie du soir chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de trente trois ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse, agée de vingt sept ans, domiciliés de cette ville rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé de cinquante trois ans, aïeul maternel de l’enfant, et Aimé Tancrède Olivier Cintract, aussi propriétaire, agé de quarante sept ans, oncle maternel du dit enfant, ce dernier domicilié à Paris rue Coquillière numéro vingt, et le premier domicilié de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelle qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. — E. Jousset —  Cintract — Cintract — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).

Signature de Jousset en 1862
Signature de Jousset en 1862
1863
Le 2 mai, décès du garde-moulin déclaré par son fils: “Du samedi deux mai mil huit cent soixante trois, quatre heures de relevée. — Acte de décès de Nicolas Auguste Tournemine, garde moulin, âgé de soixante-neuf ans, décédé ce jour à six heures du matin en son domicile en cette ville rue de la Digue, natif de Duvry (Oise), époux de Marie Geneviève Fortin, âgée de soixante-quatre ans, domiciliée de cette ville susdite rue, fils en légitime mariage de feu Clément Auguste Tournemine, décédé en cette ville et de feu Marie Louise Legueux, son épouse, décédée à Sèvres (Seine). — Les témoins ont été les sieurs Clément Auguste Tournemine, garde moulin âgé de vingt-sept ans, fils du décédé, et Edme Misery, ébéniste, âgé de quarante-sept ans, gendre du décédé à cause de Flore Tournemine son épouse, domiciliés de cette ville qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Étampes après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Misery — Tournemine — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1863
Le 1er juin, naissance d’un fils du meunier: “Du mardi deux juin mil huit cent soixante trois, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Joseph Georges Marie Jousset, du sexe masculin, né hier à huit heures du soir chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de trente quatre ans, et de Louise Maria Cintract, son épouse, agée de vingt huit ans, domiciliés de cette ville rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé de cinquante quatre ans, aïeul maternel de l’enfant, et Pierre Nicolas Lenoir, secrétaire de cette mairie, agé de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. — Lenoir —  Cintract — E. Jousset — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1864
Le 31 août, naissance d’un fils du meunier: “Du jeudi premier septembre mil huit cent soixante quatre, heure de midi. — Acte de naissance de Louis Edouard Jousset, du sexe masculin, né hier à trois heures du matin chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Edouard Hippolyte Jousset, meunier, agé de trente cinq ans, et de Louise Marie Cintract, son épouse, agée de vingt neuf ans, domiciliés de cette ville rue de la Digue. — Les témoins ont été les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé de cinquante cinq ans, aïeul maternel de l’enfant, et Pierre Nicolas Lenoir, secrétaire de cette mairie, agé de cinquante trois ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. —  [Signé:] E. Jousset — Cintract — Lenoir —   Fred. Barré adj.” Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
Signature d'Edouard Jousset en 1864
Signature d’Édouard Jousset en 1864
1865-1867
Jousset est cité parmi les meuniers d’Étampes par les Annuaires du département de Seine-et-Oise pour 1865, 1866 et 1867, mais il ne l’est plus à partir de l’année suivante.
Listes en ligne ici.
1866
Le 9 octobre, décès de Doucet âgé de 80 ans: “Du mercredi dix octobre mil huit cent soixante six, une heure de relevée. — Acte de décès de Nicolas François Doucet, propriétaire, âgé de quatre vingts ans, décédé hier à onze heures du soir, en son domicile en cette ville, rue du Haut-Pavé, natif d’Etampes, veuf de Thérèse Hortense Pasquier, décédée à Etampes, fils de Nicolas Doucet, décédé à Chitenay (Loir et Cher) et de Marguerite Rose Bonté, décédée à Étampes. — Les témoins ont été les sieurs Etienne Auguste Decolange, propriétaire et membre du conseil municipal, âgé de cinquante six ans, cousin du décédé, et Pierre Roussilhe, agent de police, aussi âgé de cinquante six ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Decolange — Roussilhe — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1866
Dès le 20 octobre, annonce de vente après décès: “Étude de Me Hautefeuille, notaire à Étampes. — A vendre par adjudication par suite de décès, en l’étude et par le ministère de Me Hautefeuille, notaire à Étampes, le dimanche 18 novembre 1866, à midi, trois moulins faisant de blé farine, situés à Étampes, sur le rivière de Chalouette, savoir: — le Moulin supérieur de Badran, ayant son entrée sur la rue Badran; — le Moulin inférieur de Badran”, ayant son entrée rue Reverseleux; — et le grand Moulin de la Trinité; — ensemble le mécanisme connu sous la dénomination de prisée; — une maison bourgeoise sise à Étampes, rue du Haut-Pavé, N°27; — et sept pièces de terres sises terroir de Saint-Martin d’Étampes. — La maison bourgeoise est libre de toute location; les autres immeubles sont loués: — Le Moulin supérieur de Badran, jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant 5,750 fr. de loyers annuels; —  Le Moulin inférieur de Badran, jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant 5,250 fr. de loyers annuels; — Le grand Moulin de la Trinité, jusqu’au 1er septembre 1872, moyennant 5,500 fr. de loyers annuels. — Et les sept pièces de terre, pour une année expirant le 11 novembre 1867. — Tous ces biens appartiennent à la famille Doucet. — Il sera accordé toutes facilités pour le paiement des prix. — S’adresser, pour tous renseignements: à Me Hautefeuille, notaire à Étampes, dépositaire du cahiers des charges et des titres de propriété.”
Abeille d’Étampes 55/42 (20 octobre 1866), p. 3, annonce signalée par Jean-Marc Warembourg (dont un scan ci-dessus).
1868
Le 29 mai, naissance d’une fille de l’ancien meunier: “Du vendredi vingt neuf mai mil huit cent soixante huit, trois heures de relevée. — Acte de naissance de Marie Virginie Jousset, du sexe féminin, né [sic] ce  jour à huit heures du matin chez ses père et mère, fille de Edouard Hippolyte Jousset, ancien meunier, agé de trente neuf ans, et de Louise Marie Cintract, son épouse, agée de trente trois ans, domiciliés de cette ville rue Haute des Goisonneries, numéro trois. — Les témoins ont été les sieurs Louis François Cintract, propriétaire, agé de cinquante neuf ans, aïeul maternel de l’enfant, Aimé Tancrède Olivier Cintract, aussi propriétaire, agé de cinquante trois ans, grand oncle maternel de l’enfant, domiciliés de cette ville.  Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelle qui a, ainsi ques les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. E. Jousset — Cintract — Cintract — Fred. Barré adj.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1869
En location — “Etude de Me Meneray, notaire à Étampes. — Moulin de la Trinité, sis à Saint-Martin d’Étampes, à louer pour entrer en jouissance de suite. — Une paire de meules de 1 mètres 90 cent. de diamètre. Prisée bourgeoise. — S’adresser, pour visiter, à M. Gresland, meunier à Saint-Martin; — Pour tous autres renseignements et traiter: à M. Eigène Baron père, et à Me Méneray, notaire à Étampes.”
Abeille d’Étampes 58/8 et 9 (samedis 20 et 27 février 1869), p. 3-4.
1868-1870
L’Anuaire du département de Seine-et-Oise pour 1870, publié habituellement en janvier ou février, pour la première fois mentionne Bouché parmi les meuniers d’Étampes, au lieu de Jousset en 1869. Cependant nous venons de voir que Jousset est déjà qualifié ancien meunier” le 29 mai 1868. Il est donc clair que la liste de l’Annuaire pour 1869 n’était pas à jour. Boucher a dû le remplacer dès le début de 1868.
Listes en ligne ici.
1875
Mariage du commis meunier avec la fille du meunier du moulin d’En-Bas: “Du lundi seize aout mil huit cent soixante quinze, dix heures du matin, sont comparus devant nous Alphonse Philippe Auguste Brunard, maire de la ville d’Etampes, chevalier de la légion d’honneur, officier de l’état civil de la dite ville. — Le sieur Edmond Paulin Bouché, commis meunier, âgé de vingt-cinq ans, demeurant chez son père, né à Étampes le dix-neuf novembre mil huit cent quarante-neuf, fils majeur de Jean Louis Bouché, propriétaire, âgé de cinquante-neuf ans, domicilié de cette ville rue du Haut-Pavé numéro trente-sept et de feu Victoire Amélie Dauvilliers, son épouse, décédée à Étampes, le vingt-huit avril mil huit cent cinquante. — Et la demoiselle Louise Félicie Céline Chédevile, sans profession, agée de dix-neuf ans, demeurant chez ses père et mère, née en la commune de Boissy la Rivière (Seine et Oise) le vingt six octobre mil huit cent cinquante cinq, fille mineure de Louis Chedeville meunier agé de cinquante-quatre ans et de Félicité Vrament son épouse, agée de quarante-huit ans, domiciliés de cette ville rue Saint-Martin numéro sept. — Lesquels nous ont présenté leurs actes de naissance, l’acte de décès de la mère du futur, un certificat délivré à la date d’hier par le maître Hautefeuille notaire d’Etampes constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage et les actes de publication du présent mariage faits en cette ville les dimanches vingt-cinq juillet dernier et premier aout courant sans opposition. — Et après avoir visé pour être annexés, l’acte de naissance de la future, le certificat délivré par le notaire et les actes de publication, nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées de quatre témoins ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Edmond Paulin Bouché qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Louise Félicie Celine Chedeville et celle de la demoiselle Louise Félicie Céline Chedeville qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Edmond Paulin Bouché. — En conséquence, nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Edmond Paulin Bouché et la demoiselle Louise Félicie Celine Chedeville sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes, en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, moi et an, en presence et du consentement du père de l’époux, des père et mère de l’épouse, et aussi en présence des sieurs Edme Sébastien Ravier, propriétaire, agé de soixante deux ans, oncle de l’époux à cause de Louise Zelina Bouché son épouse, domicilié de cette ville, Auguste Emile Malizard bijoutier, agé de trente-sept ans, beau frère de l’époux à cause de Théodule Marie Bouché son épouse, demeurant à Paris rue de Ruel numéro vingt-sept, Ernest Vrament, ancien notaire, agé de cinquante-cinq ans, demeurant à Baron (Oise) oncle de l’épouse, et Marie Edouard Fauriez, marchand boucher, agé de vingt-cinq ans, demeurant à Paris rue du Dragon, numéro vingt-deux, cousin de l’épouse, qui ont signé avec les époux, le père de l’époux, les père et mère de l’époux et nous maire susnommé après lecture faite. — [Signé:] L. F. C. Chedeville — E. P. Bouché — Bouché — Chedeville — F. Vrament — E. Vrament — E. Malizar — E. Ravier — Fauriez — Al. Brunard.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1877-1880
Les Anuaires du département de Seine-et-Oise pour 1877, 1878, 1879 et 1880 mentionnent Bouché parmi les meuniers d’Étampes.
Listes en ligne ici.
1881
Léon Marquis distingue deux moulins rue de la Digue, contigus et tous deux tenus par Bouché. Le premier, qu’il appelle moulin de la Trinité, produit avec ses trois paires de meules dix sacs de farine par jour. Le deuxième, qu’il appelle moulin de la Digue, produit avec son unique paire de meules quatre sacs de farine par jour. Il reste cependant à démontrer que la répartition de ces noms, ne repose pas seuelemnt sur une affirmation arbitraire de Léon Marquis; d’autres indices montrent plutôt que c’est l’ensemble de ces deux moulins qui tend de plus en plus à s’appeler de la Digue.
Marquis 96 et 106 (voir aussi en fin d’ouvrage son le Plan d’Étampes en 1881, où il figure deux roues, tandis qu’il n’en figure qu’une sur son plan d’Etampes aux XVII et XVIIIe siècles, qu’il appelle moulin de la Trinité).
1884
Les moulins de la Trinité et de la Digue appartiennent à un seul et même propriétaire.
SV&SH 61 (sans référence)
1888
Le 11 décembre, décès à 57 ans de l’ancien meunier du moulin d’En-Bas, Louis Chédeville, déclaré par son gendre Edmond Paulin Bouché meunier (des deux moulins de la Trinité) âgé de trente-neuf ans (qui lui succède comme meunier du moulin Bonté comme du moulin d’En-Bas).
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1895
Vente: “Sur publications judiciaires. Au plus offrant à dernier enchérisseur, en l’audience des criées du Tribunal civil de première instance de la Seine, séant au Palais de Justice, à Paris, à deux heures de relevée, en un seul lot, d’une propriété sise à Étampes (Seine-et-Oise), rue de la Digue, sur la rivière de Chalouette, connue sous le nom de Moulin-de-la-Digue. — L’adjudication aura lieu: le mercredi 7 août mil huit cent quatre-vingt-quinze à deux heures de relevée.”
Article de journal (sans doute de l’Abeille d’Étampes) photographié par SV&SH 61.
1898
Le meunier cité comme résidant au 4 rue de la Digue est Bouché (qui est aussi cité pour le 7 de la rue Saint-Martin, c’est-à-dire comme meunier du moulin d’En-Bas, et pour le 3 rue de Saclas, c’est-à-dire comme meunier du moulin Bonté).
État des moulins de 1898 édition Gineste (ici).
1901
Le moulin de la Trinité en location (janvier 1901)
L’Abeille d’Étampes 90/1 (5 janvier 1901), p. 4.
1901
Les deux moulins figurent sur le plan de la ville d’Étampes dans l’Annuaire de l’Abeille de 1902, plan qui paraît repris de celui de Léon Marquis moyennant de légers remaniements.

1901
Un facture de l'entreprise La Française du 30 avril 1901
Facture de La Française en date du 30 avril 1901en vente en janvier 2017 sur un site d’enchères (dont un scan ci-dessus).
1901
Réclame de 1901
Almanach Bottin-Didot du Commerce pour 1901, p. 1947.
Début du XXe s.
L’usine La Française est établie dans les deux moulins de la Trinité et de la Digue (industrie de fabrication de lampes à incandescence).
SV&SH 61 (sans référence)
1907
Accident du travail. En prenant son travail mardi matin à l’usine du Moulin de la Digue, M. Bluet Alexandre, polisseur, demeurant rue Reverseleux, se mettait en devoir de placer une courroie sur une poulie, lorsqu’au moment de la mise en marche, il se fit saisir par la transmission; entraîné par l’arbre il aurait été infailliblement broyé s’il n’avait rencontré un obstable mais il fut heureusement projeté à terre en se faisant seulement une plaie contuse à la face dorsale de la main droite; il en sera quitte pour un incapacité de travail d’une vingtaine de jours.”
L’Abeille d’Étampes 96/3 (19 janvier 1907), p. 2 (saisie de B.G. 2020)
1911
Incendie. “Étampes. — Encore un moulin brûlé, cela devient décidément «à la mode!» Voilà la réflexion que se faisaient samedi soir, vers 9 heures, ceux de nos concitoyens qu’attiraient vers Saint-Martin les appels de clairon des pompiers et la nouvelle que le moulin de la Digue n’était plus qu’un immense brasier. A 9 heures, le spectacle était, disons-le, magnifique et pour le mieux contempler les gens qui accouraient en foule escaladaient le talus de la station de Saint-Martin qui était «noire de monde». De là, on apercevait à merveille le bâtiment incendié dont toute la toiture avait été dévorée par les flammes; le feu était surtout ardent au-dessus et au-dessous du plancher du 1er étage d’où s’échappaient à chaque instant des gerbes d’étincelles ou de véritables ballons lumineux semblables à ceux qui agrémentent les feux d’artifice. — C’est plus beau que le bouquet de la Saint-Michel, entendait-on dire partout. Il faut dire cependant qu’il y avait là bien plus de curieux que de sauveteurs et un incident des plus drôlatiques se produisait vers 9 heures et demie au coin de la rue de la Bretonnerie où le barrage des gens qui «venaient voir le feu» était des plus compacts. Un pompier ayant été complètement trempé par un jet de pompe retournait à son domicile pour changer d’effets quand, en arrivant près dudit barrage, un loustic le prit à partie et lui reprocha de «se tirer» au moment où le feu faisait rage. Un éclat de rire général ayant accueilli cette «blague» dans le public qui se trouvait là, le pompier vexé répondit du tac au tac, de sorte que les interlocuteurs, passant des paroles aux actes, un corps à corps allait se produire quand deux braves gendarmes à la recherche de «travailleurs» pour la chaîne survinrent et le loustic s’enfuit prudemment vers l’église Saint-Martin. A onze heures, les pompiers étant complètement maîtres du feu, les gendarmes purent procéder à un commencement d’enquête et recueillir les bruits qui déjà couraient dans la foule sur les causes probables de l’incendie.”
Article de journal (sans doute de l’Abeille d’Étampes) decoupé et intégré à une décoration figurant une flamme rouge, le tout photographié par SV&SH 61, qui précise: Un incendie détruit le moulin voisin de la Digue mais celui de la Trinité est sauvé.
1913
Dans un tableau que fait le directeur de l’Abeille d’Étampes de la reconversion récente de sept moulins étampois: Enfin, M. Paul Bouvard, en association avec un chimiste très compétent, M. Collet, vient de créer dans les anciens locaux de l’Usine de la Trinité une fabrique de pansements qui est déjà en pleine activité et qui occupe, elle aussi, un certain nombre d’ouvriers. L’usine de la Trinité, isolée au milieu de la plaine du Petit Saint Mars, et par suite éloignée de tout centre d’infection microbienne, se prête en effet merveilleusement aux délicates opérations qu’exige cette fabrication; dans les vastes salles bien éclairées des divers étages, les opérations de surveillance et de manutention sont faciles: au besoin des agrandissements peuvent être faits sur le terrain de plus de 50 ares qui entoure l’usine, et tout permet d’espérer que cette nouvelle industrie étampoise peut prendre par la suite une très grande extension, d’autant plus désirable que le produit vient d’Allemagne.
L’Abeille d’Étampes 102/20 (17 mai 1913), p. 2 (saisie de Bernard Métivier).
1913
Abeille du 27 décembre 1913
L’Abeille d’Étampes 102/20 (27 décembre 1913), p. 3 (BG 2015).
1928
A l’occasion de l’incendie du 15 novembre 1928 du moulin de la Pirouette, rappel de celui du moulin de la Digue et bref état des lieux: Le Feu au Moulin de la Pirouette Nos moulins étampois n’ont pas de chance. On se souvient du formidable incendie qui dévora, il y a quelque vingt ans, le moulin de la Digue où s’était installée l’usine de fabrication de lampes électriques «la Française» ; il n’en reste plus que des murs calcinés, à côté du Moulin de la Trinité qui fut à un moment donné une fabrique de coton hydrophile. Plus en avant sur la Chalouette, le moulin de la Pirouette a flambé, jeudi matin, dans des conditions tout aussi mystérieuses. [...]
L’Abeille d’Étampes 117/46 (17 novembre 1928), p. 2 (saisie de Bernard Gineste, 2013).
1928
Usine de produits de polissage Waldberg .
FG-ELP 126 (sans référence)
1956
Waldberg propriétaire ou usinier.
SV&SH 61 (sans référence)
??
Transformation de l’usine en résidence.
SV&SH 61; quand?
2011
Le moulin est divisé en onze appartements, qui semblent avoir autant de propriétaires.
Entretien de B.G. avec une résidente, le 10 mai 2011.

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 11 mai 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003, et communication d’un cliché.
2010-2011
Bernard Gineste
Quelques recherches, clichés, synthèse provisoire et mise en page.
2011
Jean-Marc Warembourg
Repérage d’une annonce dans l’Abeille d’Étampes en 1872.
2017
Bernard Gineste
Entrefilets de 1901 et 1913

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin de la Trinité (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulindelatrinite.html, depuis 2010.

Autres sources

     Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville et du conté d’Estampes, Paris, Coignard, 1683
, pp.  passim.

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, pp. 96 et 106.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Martin d’Étampes (suite). XI. Hôtelleries et moulins», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 19 (1913), pp. 17-25, spécialement p. 20.

     Claudette BODIN & Marie-José MAGOT, «Les métiers de l’eau au fil des siècles», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 31-51, spécialement pp. 35-37.

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 30 (Chantereine, moulin), 128 (Trinité, moulin de la).

     Michel MARTIN, «Les moulins à Étampes du Xe au XIIIe siècle», in
Jacques GÉLIS [dir.], Michel MARTIN et alii, Le Pays d’Étampes, tome 1, Étampes, Étampes-Histoire, 2003 pp. 174-175.

     Michel MARTIN, «Artisans et commerçants de l’Ancien Régime à la Restauration», in Cahiers d’Étampes-Histoire 10 (2008), pp. 16-20.

     
COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 61.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.


Références d’archives

     Archives nationales R4/952 (pour 1735).

     Archives départementales de
l’Essonne 7S 27 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 81, pour un dossier de 1806).

     Archives départementales de l’Essonne 7S 49: ... moulin de la Trinité, 1818-1861...  (inventaire des AD91).

     Archives municipales d’Étampes 1.O.1.C.98 (Inventaire de Clément Wingler).

     Archives municipales d’Étampes 3O D12: Pièces relatives au moulin de la Trinité sur la Chalouette, 1791-1841 (Inventaire de Clément Wingler).


Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amise des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 

 
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Explicit
 
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