Le moulin à Tan
Renseignements disponibles
PREMIÈRE PÉRIODE.
PRODUCTION DE TAN (...1361-1832)
Le moulin est employé
à la fabrication du tan. Appartenant d’abord aux seigneurs
d’Étampes qui le donnent à cens aux tanneurs de
la ville, il est après la Révolution racheté
en 1796 par les deux principaux d’entre eux Jacques Simonneau
et Jean-François
Rigault. En 1832 il est vendu
à un ancien fermier par la veuve du premier et le gendre
du second, Alfred Godin.
Date
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Renseignements
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Sources
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Généralités
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* Un moulin à tan
est une usine où l’on broie l’écorce de chêne
pour produire le tan qui sert au tannage des peaux.
Il ne faut donc pas le confondre avec un moulin à
chamoiser, autrement dit à foulon,
ou encore à peaux dont la fonction est de traiter
les peaux elles-mêmes.
* Le tan est constitué d’écorce
de chêne moulue. Il servait au tannage végétal
spécialement des cuirs des gros bovins, et surtout
pour les semelles des chaussures. L’écorçage,
qui nécessitait beaucoup de main d’œuvre, avait lieu surtout
au printemps. Il s’appuyait sur une sylviculture raisonnée,
c’est-à-dire planifiée sur plusieurs décennies.
* Tant la fabrication du tan que son
utilisation subséquente par les tanneurs étaient
notoirement polluantes, et donc l’objet de règlements
qui protégeaient les autres usagers de la rivière.
Aujourd’hui on utilise d’autres matières tannantes
que l’écorce de chêne, et spécialement le
bois du châtaignier et du quebracho sous forme d’extrait concentré.
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MHP (résumé
par BG)
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1361
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Un reçu
du receveur des domaines (allégué en 1796)
démontrerait que ce moulin appartenait déjà
à la corporation des tanneurs.
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Forteau
7 (sans référence); Étampes en Révolution
208; FG-ELP 85
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1361
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Forteau précise que
ces receveurs étaient Guy et Ferry Hue, receveurs de
Louis II d’Évreux comte d’Étampes.
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Forteau (cliquez ici) 7 (sans référence)
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??
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La redevance seigneuriale
due par les tanneurs se versait aux Brandons, c’est-à-dire
le premier dimanche de carême.
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Forteau 7 (sans référence)
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1461-1462
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Le moulin est à nouveau
mentionné dans un compte des receveurs du domaine.
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Forteau 7 (sans référence)
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1484 et 1486
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“On constate que, par suite probable
d’un désaccord dont la cause nous est inconnue, les
tanneurs ne s’acquittèrent qu’après avoir
été obligés par les sentences du bailliage
rendues contre eux.”
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Forteau 7 (sans référence)
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1549
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Mention
du moulin par le Terrier de Valnay.
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Martin
p. 17, alléguant AME, Terrier de Valnay.
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1551
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“Le dernier état qui cite cette
redevance [seigneuriale due par le moulin] est celui de 1551;
il est certain cependant qu’elle fut versée jusqu’à
la fin et que les tanneurs ne furent jamais troublés
dans leur possession, puisque nous les y trouvons encore en 1796.”
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Forteau 7 (sans référence)
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1556
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Coutume
d’Étampes: “Il n’est pas aussi permis
aux tanneurs de jeter leurs pleins dans la rivière pendant le
jour, mais seulement pendant la nuit afin que l’usage ne soit pas empêché.”
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MHP
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XVIe s.
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Pièces
indéterminées alléguées en
1796 comme prouvant que le moulin appartenait dès
lors à la corporation des tanneurs.
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Étampes
en Révolution 208 (sans référence)
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XVIIe s.
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Pièces
indéterminées alléguées en
1796 comme prouvant que le moulin appartenait dès
lors à la corporation des tanneurs.
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Étampes
en Révolution 208 (sans référence)
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1625
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Citation
du moulin.
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SV&SH
63 (sans référence); MHP
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1735
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“Sur l’autre
riviere de Chaloüette, à commencer au moulin à Tan
toujours sur la meme seigneurie de monseigneur le prince de Conti, le
dit moulin situé au dessûs des trois moulins du domaine et
du moulin à Chamoix, la vanne montante a 21 pouces ½ de hauteur
sur 35 pouces de largeur. — La vanne de decharge a 25 pouces de hauteur sur 32 pouces de
largeur. — La deuxieme vanne
de decharge à 51 pouces de hauteur sur 35 pouces de largeur. — La sol graviere et le chenêt doivent
etre rabaissés à 29 pouces ½, la dite vanne montante
reduitte à 21 pouces de hauteur et les deux vannes de decharge seront
reduittes à 20 pouces de hauteur, le rehaussement de sol graviere
est si sensible dans un plat pays que les berges sont beaucoup plûs
[p.5] elevés que la surface des terres qui sont à coté,
ce qui occasionne des regonflements et des inondations dans les terres
et prés atenants, qui ont emportés le moulin de Chauffour
il y a quelques années, ce qui n’arrivoit point auparavant le dit
rehaussement de chenet. Il est à propos de faire un deversoir à
la berge de la riviere, et de ne point tourner les eaux bandées.
Il se trouve au dit moulin une pescherie qui doit etre supprimée.”.
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Archives nationales R4/952
(photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
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1738
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Le moulin
est tenu par un certain René Guyon [corrigez
probablement en René Gazon (B.G.)] qui ne paie que
12 livres de taille (contre 110 à 160 pour les meuniers des
autres moulins de Saint-Martin) |
Martin p.
18, sans référence. Il faut sans doute lire
Louis Gazon et non pas René Guyon
(cf. Forteau, et les registres paroissiaux).
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1739
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Mention
au registre paroissial de Saint-Martin de “Pierre Charpentier, meunier
à tan, époux de Marguerite Gazon”.
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Forteau,
SHACEH 19 (1913),
p. 22. .
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1739
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Le 24
mai, baptême du fils du meunier: “Aujourd’huy dimanche vingt
quatriesme may mil sept cent trente neuf a esté par moy vicaire
soussigné baptizé Pierre, fils en legitime mariage
de Pierre Charpentier, meusnier à tan, et de Magdelaine
Gazon ses pere et mere, né d’aujourd’huuy. Le parain a été
Pierre Claude Vapoille, fils de Claude Vapoille, jardinier, la marainne
a été Margueritte Gazon fille de feu Claude Gazon qui ont
declaré de sçavoir signer. — [Signé :] Hanoy.”
|
Registre
paroissial de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
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1739
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Le 7
juin, inhumation à Saint-Martin de Pierre Charpentier,
âgé d’environ treize mois, fils de Pierre Charpentier
et de Magdelainne Gazon, en présence de son père qui
a déclaré ne pas savoir signer.
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Registre
paroissial de Saint-Martin (exploré par B.G. 2011)
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1740
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Le 26
novembre, mariage à Saint-Martin, avec le maneuvrier
Pierre Villemaire, de Margueritte Gazon fille de defunt Louis Gazon
meunier (?) et de Françoise Leroy, en présence de son
oncle René Gazon.
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Registre
paroissial de Saint-Martin (exploré par B.G. 2011)
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1740
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Le 21
décembre à Saint-Martin, baptême de Pierre
Charpentier fils de “Pierre Charpentier, meunier
du moulin à tan (...) la maraine Margueritte
Gazon fille du defunt Louis (Claude?) Gazon en son vivant meunier
du dit moulin”.
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Registre
paroissial de Saint-Martin (exploré par B.G. 2011: le texte
mis en ligne par les AD91 est difficile à lire, il faudrait
consulter celui des Archives municipales)
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1743
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Le 9 août,
mort d’une fille de Pierre Villemaire âgée de 13 mois: “Ce
jourd’huy samedy 10e aoust 1743 a été inhumée
dans le cimetiere de cette paroisse par moy prestre bachelier en theologie
et curé de ce lieu Margueritte Villemaire fille de Pierre Villemaire
et de Margueritte Gazon, agé d’environ treize mois, decedée
d’hier, et ce en presence de son pere qui a signé. — [Signé:] Pierre Villemaire — E. L. Richardot curé [paraphe]”
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Registre paroissial
de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
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1743
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Le 14 septembre,
décès de René Gazon: “Cejourd’huy dimanche 15e jour de septembre 1743 a été
inhumé dans le cimetiere de ce lieu, par moy prestre bachelier
en theologie et curé de cette paroisse, René Gazon, âgé
d’environ soixante et un ans, décédé d’hier, muni
des sacrements de l’église, et ce en presence de Michel Charpentier
beau frère, de Pierre Villemaire neveu et autres parents et amis
qui ont signés ou declarés ne sçavoir signer. — [Signé:] Pierre Villemaire — Jacques Le Coup — E. L. Richardot ciré [paraphe].”
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Registre paroissial
de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
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1743
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Le 8 septembre,
naissance d’une nièce (?) du meunier: “Cejourd’huy mercredy 9e septembre 1743 a été
baptisé par moy vicaire soussigné Louis fils naturel et
legitime de Charles Charpentier et de Marie Magdelaine Gazon né
d’hier. Le parain Henry Chevrier, la maraine Marie Magdelaine Carnevillier,
qui ont signé. — [Signé:] Louis Chevrier — Marie Magdeleine Carnevillier — Dif [paraphe].”
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Registre paroissial
de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
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1756
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Incendie
du moulin, reconstruit aux frais des tanneurs.
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Forteau
7 (sans référence); Étampes en Révolution
208; FH-ELP 85
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entre 1756
et 1759
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“Pierre Charpentier, menier à
tan” signalé comme censitaire du fief de Foresta et/ou du prieuré Saint-Pierre, à Etampes,
et cela juste avant “Françoise
Durandet, veuve René Gazon”. |
AD91 E. 3912.3,
d’après l’Inventaire-Sommaire de la série E,
tome 2, p. 322.
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1759
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Mention
au registre paroissial de Saint-Martin de “Pierre Charpentier, ouvrier
du moulin à tan”.
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Forteau,
SHACEH 19 (1913),
p. 22.
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1773
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Le 23 août
se porte parrain à Morigny: “Pierre Charpentier meunier à
tan qui a signé”.
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Registre paroissial
de Morigny (saisie de B.G., 2011)
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1775
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Après “une enquête faite au
bailliage en 1775, dans laquelle furent produits des extraits
de pièces déposées aux archives du duché”, il fut “prouvé que le duc
d’Orléans n’avait droit sur le moulin qu’à
une redevance seigneuriale”, et “la propriété
en était restée en commun aux tanneurs”.
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Forteau 7 (sans référence).
Il me semble que Forteau reproduit ici de manière non
critique l’argumentaire des tanneurs (B.G.).
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? Le moulin
aurait cependant été propriété
du domaine jusqu’à la Révolution.
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FG-ELP 85,
alléguant Forteau (Forteau 1906?); SV&SH 63 (sans
référence); MHP. Mais tout dépend de ce qu’on
appelle propriété, question délicate sous
l’Ancien Régime, interprété de manière
différente par les deux parties en 1796... (B.G.)
|
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L’usage
et la gestion appartenaient à la communauté
des tanneurs moyennant le paiement d’une rente.
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MHP (7S
52). C’est la seule chose qui paraît certaine (B.G.)
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1790
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Mention
de la Sente du moulin à Tan, correspond à
l’actuelle Rue du moulin à tan et à son prolongement,
le Chemin du moulin à Tan.
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FG-ELP 85
alléguant AME 1G 2.
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1795-1854
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Pièces
relatives au moulin à Tan sur la Louette.
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Archives municipales d’Étampes 3O D30 (inventaire de Clément Wingler).
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1796
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7 fructidor
an IV (24 août 1796) le citoyen Pailhès, dit “La Liberté”, soumissionne le moulin à
Tan comme bien national.
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Forteau
7 (sans référence); Étampes en Révolution
208
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1796
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Les
tanneurs répliquent par une pétition datée
du 14 fructidor
an IV (31 août 1796) aux présidents du Directoire,
des deux Conseils, aux ministres des Finances, de la Guerre, de
l’Intérieur et au Département. Ils jouissent du moulin
depuis des siècles: depuis 1361, plus des pièces du
XVIe et XVIIe siècle; d’ailleurs, quand le moulin a brûlé
40 ans plus tôt, ils l’ont reconstruits à leurs
frais.
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Forteau
7-8 (sans
référence); Étampes en Révolution
208
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1796
|
Vingt et un signataires de
la pétition selon Forteau: 1) Jacques Emmanuel Simonneau; 2) Jean-François Rigault; 3) Veuve Hanin et
Hanin jeune; 4) Paul et Alexis Carnevilliers; Carnevilliers
le Jeune; 5) Darbaly-Germon; 6) Savouré; 7) Dupuis;
8) Boudier; 9) Charpentier et Jacques Charpentier; 10) Paul-Parfait
Lelièvre; 11) Auguste Durandet; 12) Peigné; 13) Thévard;
14) Chenu; 15) Baranton; 16) Fournier. — Les deux premiers le rachèteront
en 1797.
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Forteau 8
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1796
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Délibération
de la municipalité prenant fait et cause pour les tanneurs
et leur possession immémoriale de ce moulin. Le tan qu’il
produit est de plus nécessaire aux tanneries étampoises
qui ont un contrat avec l’armée, alors qu’on est en guerre,
et il est indispensable au maintien d’une industrie qui emploie à
Étampes plus de deux cents ouvriers presque tous pères
de famille.
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Forteau 8-9
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1797
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Procès-verbaux
de l’an V: “selon une ancienne tradition, ce moulin fut donné
pour servir aux enfants d’Étampes qui exerçaient
la profession de tanneurs”; les tanneurs
prétendent en avoir “la jouissance depuis quatre siècles”
et ils précisent qu’il leur a été “cédé
par le seigneur d’Étampes à charge d’une
redevance seigneuriale”.
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Bodin Magot
40-41 alléguant AD78 (aujourd’hui AD91) 1Q 178 et 1Q
235; SV&SH
63 (sans référence); MHP
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La régie
s’incline devant les arguments des tanneurs.
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Étampes
en Révolution 208 (sans référence)
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1797
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Le 15 germinal
an V (4 avril 1797) Jacques-Emmanuel Simonneau
et Jean-François Rigault, les deux premiers
des signataires de 1796, rachètent le moulin.
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Marquis
209 (alléguant vaguement les Archives départementales
qui sont à son époque, celles de Seine-et-Oise à
Versailles; il peut donc donc s’agir soit de sources conservées
aujourd’huy aux AD91, ou restées aux AD78); Durand 80
alléguant AD78 (aujourd’hui peut-être AD91) 1Q 178
(procès-verbaux de vente des biens nationaux) et 1Q 235 (dossiers
des ventes)
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1797
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Leur tannerie est en face
du moulin.
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Marquis 209
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1801
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Le 25 floréal
an IX (15 mai 1801) il est fait mention d’une conversion de ce moulin
à tan en moulin à farine; toutefois il est toujours
fait mention de tanneurs dans ce moulin en 1805.
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MHP (7S
52)
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1803
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Le 28 mars, mariage de la
fille de Rigault avec Godin: “”Du lundi sept germinal an onze.
— Acte de mariage de François Charles René Godin
majeur né dans la ci devant paroisse de Saint Bazile d’Etampes
le deux novembre mil sept cent soixante treize, fils legitime de François
Valentin Godin, marchand farinier et de defunte Françoise
Julie Perier domicilié chez son dit pere à Breuillet
commune de ce arrondissement. — Et de Marie Théreze Rigault
fille majeure de Jean Baptiste François Denis Rigault, marchand
tanneur, et de Marie Louise Felicité Besnier, domiciliés
chez ses dits pere et mere à Etampes, y née dans la
ci devant paroisse de Saint Martin le dix sept mars mil sept cent
soixante quinze. — Les actes preliminaires sont 1° ceux sus datés
de naissance des contractans, 2° ceux de publication de leur mariage
faits le vingt neuf ventose dernier tant en cette ville que dans la
commune de Breuillet sans opposition ni empechement quelconque ainsi
qu’il resulte du certificat en date de ce jour du citoyen Briere maire
de la dite commune de Breuillet. — De tous lesquels actes dûment
en forme il a été donné lecture par moi officier
public aux termes de la loi. — Les dits époux ont déclaré
prendre en mariage l’un Marie Thereze Rigault, l’autre François
Charles René Godin. — En presence du coté de l’époux
de son dit pere, de Jean Vallery Perier, homme de loi greffier en chef
du tribunal civil du cinquieme arrondissement du departement de Seine
et Oise et de Ferdinand Parfait Chretien Perier de la Chasse, marchand
meunier, ses oncles maternels, majeurs, domiciliés en cette ville.
— Du coté de l’épouse, de son dit pere, de Jean Claude Rigault
pretre desservant de la succursale de Saint Martin d’Etampes son oncle
paternel et de Mathieu Nicolas Henry Besnier negociant demeurant à
Orleans rue du Petit Puis, son oncle maternel, tous deux majeurs. — Après
quoi moi maire d’Etampes j’ai rononcé au nom de la loi que les
dits époux etoient unis en mariage. — Et ont les dits époux
et temoins sus nommés signé avec moi. — [Signé:] M.
T. Rigault — F. C. R. Godin — Godin Perier — Mathieu Besnier fils
— Fs Rigault — J Cl. Godin — Perier — Perier De la Chasse — ??? — Bouraine.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
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1805
|
Modification
du vannage, du déversoir et de la vanne mouleresse en vanne
ouvrière.
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MHP (7S
52)
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1807
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Le 28 août, décès
de Rigault: “Du vendredi vingt huit aout mil huit cent sept,
neuf heures du matin. — Acte de décès de Jean
Baptiste François Denis Rigault ancien marchand tanneur
agé de soixante six ans, époux de Marie Louise Felicité
Besnier, décédé d’hier à huit heures
et demi du matin, demeurant rue du faubourg Saint Martin N°8.
— Sur la déclaration faite par Pierre Nicolas Levreau premier
suppleant du juge de paix et ferdinand Parfait Chretien Perier marchand
mercier, majeurs domiciliés de cette ville. — J’ai maire d’Etampes
constaté le décès et rédigé le
present acte que les declarans lecture faite ont signé avec
moi. — [Signé:] Levreau — Perier De la Chasse — Romanet.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
|
1808
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Le 31 mars, décès
d’un fils de Simonneau: “Du jeudy trente un mars mil huit cent
huit, quatre heures après midy. — Acte de décès
de Firmin Emanuel Simonneau, agé d’un an, fils de Jacques
Emmanuel Simonneau, tanneur, et de Helenne Reine Pettereau son
épouse demeurans en cette ville rüe de la Vigne N°1er,
decedé d’hier onze heures du soir. — Sur la déclaration
faite par le dit sieur Jacques Emmanuel Simonneau, pere de l’enfant,
agé de trente quatre ans, et Louis Narcisse Claude Baron, marchand
épicier agé de vingt six ans neuf mois domiciliés
de cette ville. — J’ai maire d’Etampes, constaté le décès
et rédigé le présent acte que les déclarans
ont signé avec moi. — [signé:] Simonneau [paraphe] —
Baron — Romanet.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
|
1809
|
Le 1er juin, décès
de Simonneau: “Du samedi trois juin mil huit cent neuf, trois
heures après midi. — Acte de décès de Jacques
Emmanuel Simonneau marchand tanneur agé de trente
cinq ans époux de Helenne Reine Pettereau décédé
d’avant hier dix heures du matin, domicilié de cette ville
rue de Vigne N°1er. — Sur la déclaration faite par MM.
Philippe Delisle pharmacien son cousin germain agé de quarante
ans et jean Louis Simonneau employé agé de trente quatre
ans domicilés de cette ville, j’ai maire d’Etampes constaté
le décès et redigé le present acte que les déclarans
lecture faite ont signé avec moi. — [Signé:] Simonneau
— Delisle — Romanet.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
|
1810
|
La veuve
Simonneau et Jean-François Rigault toujours
propriétaires écoulent leur production aux Halles de Paris. La maison de la veuve Simonneau
est le plus gros établissement de la ville et emploie
23 salariés
|
Durand 80-81
et note 8 p. 100, alléguant aux Archives
municipales, sans cote, une Liste des manufacturiers
et fabricants les plus distingués, en vue de former la liste
des membres qui devront composer le conseil général
du commerce, qui doivent être portés à
soixante, datée du 4 août 1810.
|
1817
|
Le recensement de 1817
trouve n°3 de la rue de l’Ouche: “Jacques Charpentier, garçon
meunier au moulin à Tan, 44 ans — Elisabeth Caroline
Charpentier, son épouse, 38 ans — Eloy Charpentier, garde champêtre,
40 ans — Madeleine Girault, son épouse, 38 ans — Madeleine
Olympe Charpentier, leur fille, 5 ans — Adélaïde
Charpentier, leur fille, 3 ans”.
|
Recensement de 1817
conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
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1824
|
Le moulin
est toujours tenu par des tanneurs.
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MHP (7S
52)
|
1825
|
Un arrêté préfectoral
du 22 novembre 1825 règle le déversoir et les
vannes du moulin. Il sera toujours en vigueur en 1838.
|
État des moulins de
1838, édition Gineste (ici)
|
1826
|
Un autre arrêté
préfectoral du 6 juin 1826, complétant probablement
le précédent, règle le déversoir
et les vannes du moulin. Ils seront toujours en vigueur en 1838.
|
État des moulins de
1838, édition Gineste (ici)
|
1827
|
Le moulin
est figuré sur le plan du cadastre (à la jointure
de deux feuilles). Gatineau y note la présence d’une île face au moulin.
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AD91 3P
677 et 698; FG-ELP 85
|
1831
|
Le moulin à Tan sur
la Louette est tenu par Simonneau et Godin et
emploie un seul ouvrier.
|
État des moulins de
1831, édition Gineste (ici) |
1848
|
Le 19 décembre,
décès de Godin: “Du mercredi vingt décembre
mil huit cent quarante huit, onze heures du matin. — Acte de décès
de François Charles René Godin, propriétaire,
âgé de soixante quinze ans, natif d’Étampes, décédé
d’hier à quatre heures du soir en son domicile en cette ville,
rue Saint- Martin numéro dix huit, époux de Marie Thérèse
Rigault, fils en legitime mariage de feu François Valentin Godin
en son vivant marchand farinier et de feu Françoise Julie Perier
son épouse, tous deux décédés à Etampes.
— Les témoins ont été les sieurs Fulgence Amedée
Godin, notaire, âgé de trente neuf ans et Henry Alfred
Godin tanneur âgé de quarante un ans, tous deux fils du
décédé, qui ont signé avec nous Louis Felix
Chauvet membre du conseil remplissant les fonctions de maire de la ville
d’Etampes, après lecture faite et le décès constaté
par nous soussigné. — A. Godin — Godin Potheau — Chauvet Gra???.”
|
Registre d’État civil d’Étampes
(saisie de B. G., 2011)
|
N.B.
|
Après la transformation
du moulin à Tan en moulin à farine, la production de tan,
toujours nécessaire, fut assurée par une machine à
vapeur dite bouche à feu installée par
Godin entre le moulin d’En-Bas et et le moulin Bonté, attestée
de 1832 à 1858. Voyez notre page sur ce moulin Godin.
|
Cf. «Le
moulin à vapeur de la tannerie Godin (compilation)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulingodin.html,
depuis 2010.
|
DEUXIÈME PÉRIODE.
LAVAGE DU GRAIN (1832-1880)
Le moulin est employé
au lavage des grains. L’acheteur du moulin, Jean Lesage, ancien
fermier, étant emporté aussitôt par l’épidémie
de choléra, sa veuve et son fils Napoléon s’associent
à un inventeur parisien, le vicomte Auguste-Louis de Meaupou. Au moulin,
qui lave le grain, est accouplée en 1836, pour le sécher
ensuite, une machine à vapeur brevetée en 1834
et encore améliorée en 1846.
Date
|
Renseignements
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Sources
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Antécédent
de la nouvelle famille de meuniers, les Lesage
1777,
23 octobre, naissance à Champigny de Pierre Dominique Lesage
(1777-1832): “L’an mil sept
cent soixante et dix sept, le vingt trois octobre, a été
par nous prêtre curé soussigné, baptisé Jean
Pierre Dominique né d’hier du legitime mariage de Pierre Dominique
Le Sage laboureur et de Marie Jeanne Fontaine ses pere et mere de cette
paroisse. Le parain qui a imposé les noms Jean Aimable Sergent,
la maraine Marie Elisabeth Julienne Le Sage, et ont signé avec nous. — [Signé:]
M. E. J. Lesage — J. A. Sergent — Doublet
curé de Champigni.”
(Registre
d’État civil de Morigny, saisie de B. G., 2011)
Un
peu avant 1802, mariage, sans doute à Audeville, Loiret, avec Marie Jeanne Cailloux
(v.1773-1862) (cf. infra).
Vers
1802, naissance à Audeville de son fils Napoléon Lesage,
futur meunier du moulin à Tan, mort en 1899 âgé de
97 ans (cf. infra)
Vers
1809, naissance de son fils Jean Pierre Dominique Lesage,
futur clerc de notaire à Etampes (cf. infra)
Vers
1815, naissance de sa fille Charlotte, future épouse
du meunier Eugène Edmond Trouvé (cf. infra)
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1832
|
Le 22 juin décès
de Lesage parmi de nombreux autres, dû sans doute à l’épidémie
de choléra: “Du vingt trois juin mil huit cent trente
deux, dix heures du matin. — Acte de décès de Jean
Pierre Dominique Lesage, ancien fermier, âgé de
cinquante cinq ans, né à Champigny, commune de Morigny,
arrondissement d’Etampes, décédé d’hier
à sept heures du soir, en son domicile en cette ville Cloître
Notre Dame, époux de Marie Jeanne Cailloux. — Les témoins
ont été les sieurs Jean Pierre Dominique Lesage, principal
clerc de notaire, âgé de vingt trois ans, fils du décédé,
et Jacques Etienne Gibaudan, marchand de meubles, âgé
de soixante deux ans, domiciliés de cette vile, qui ont signé
avec nous maire après lecture faite du présent et
le décès constaté par nous soussigné.
— [Signé:] Gibaudan — Lesage — Boivin Chevallier”.
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
|
1832
|
(?) A cette
date le moulin aurait été reconstruit pour
servir à la meunerie.
|
SV&SH
63 (sans référence)
|
1832
|
Un arrêté préfectoral
en date du 16 juillet 1832 autorise le tanneur Godin-Rigault,
ancien co-propriétaire
du moulin à Tan, à établir une machine
à vapeur pour mouliner le tan nécessaire à
sa tannerie située entre le moulin Branleux d’En-Bas et
le moulin Bonté (par suite sans doute de la vente du moulin à
Tan reconverti en moulin farinier).
|
État des moulins de
1838, édition Gineste (ici). Voir notre page sur le moulin Godin.
|
1833
|
Pose d’un
repère indépendant des constructions à
faire dans les bâtiments. Distance obligatoire des deux repères:
67 mm
|
MHP (7S
52)
|
1833
|
Godin-Rigault installe
son nouveau moulin à tan moderne, à vapeur (qui
semble être le moulin dont parle Léon Marquis. et
qu’il situe entre les moulin Branleux d’En-bas et le moulin Bonté).
|
État des moulins de
1834, édition Gineste (ici): “depuis 2 ans”; cf Marquis 108.
|
1834
|
L’entreprise
Godin-Rigault, 18 rue Saint-Martin, emploie
12 salariés et traite 25 tonnes de cuirs par an.
|
Durand 81
alléguant apparemment AME sans cote, rapport n°981
du 23 juin 1834
|
??
|
P.V.: les repères du moulin
à Tan ne sont pas trouvés suite à écroulement
du mur avec remaniement de la maçonnerie.
|
MHP (AD91 7S 52)
|
1834
|
Le moulin appartient à
la veuve Lesage et a pour locataire Baticle.
Avec un seul tournant et un seul ouvrier, il produit 370 sacs de
farine par mois à destination de Paris. [N.B.: Baticle
tient aussi en 1834 et 1835 le moulin Baildar dont le propriétaire
est Moncouteau]
|
État des moulins de
1834, édition Gineste (ici) [cf. État des moulins de 1834 (ici) et de 1835 (ici)].
|
1834
|
Dépôt de brevet
par Maupéou pour une machine à laver le grain:
“Plusieurs de nos plus célèbres
économistes, et particulièrement notre Duhamel,
frappés des avantage qui résulterait pour le commerce,
l’agriculture et l’hygiène publique de l’épuration
des grains par le lavage, avaient tenté d’employer la chaleur
factice au séchage immédiat; les résultats
obtenus ont été satisfaisans quant à l’épuration
en elle-même, mais les moyens employés n’étaient
pas manufacturiers, c’est-à-dire que les frais qu’ils nécessitaient
étaient au-delà des avantages qu’on pouvait obtenir.
Dans le nord de l’Europe, sur la mer Baltique et particulièrement
en Russie, on fait sécher le grain à l’étuve
pour lui donner le degré de siccité convenable à
son exportation sur mer; mais ces blés sont en général
de qualité inférieure, et tout prouve que leur mode
de dessiccation est vicieux. — M. de Maupéou vient de
prendre ( en 1834) un brevet d’invention pour une machine qui semble
avoir résolu ce problème depuis si long-temps cherché.
Cet appareil lave le grain, l’épure et le sèche dans
l’espace de 15 minutes.”
|
Bailly, 1836, p. 413; Armangault aîné
1878, p. 398.; etc.
|
1834
|
Maupéou cède
son brevet à un certain Fourcault de Pavant: “Les cessions
de brevets ci-dessous rappelées ayant été
revêtues de toutes les formalités prescrites par
l’article 15 du titre II de la loi du 25 mai 1791, sont déclarées
régulières et devront sortir leur plein et entier
effet. […] [p.188] […] 4°
La cession faite le 16 janvier dernier, à M. Fourcault de
Pavant, demeurant à Paris, rue Saint-Honoré, n°
374, par M. de Maupeou, de tous ses droits au brevet d’invention
de quinze ans, qu’il a pris le 4 décembre précédent,
pour des principes, moyens et procédés constitutifs
du système nouveau d’épuration et de dessiccation
ou concentration généralement applicable à toute
substance solide ou liquide, et particulièrement aux graines.”
|
Bulletin des lois, août
1835, pp. 187-188.
|
1835
|
Le moulin (dit) à
Tan est tenu par Lesage (c’est-à-dire sans doute à
cette date par Napoléon Lesage qui a près de 33
ans, la propriétaire restant sa mère Marie Jeanne
Cailloux).
|
État des moulins de
1835, édition Gineste (ici); cf Acte de décès de Napoléon
Lesage en 1899, infra.
|
1835
|
“En ce moment il ne se ferme aucun
ancien établissement; il ne s’en ouvre pas non plus
de nouveaux [(appel de croix:) si ce n’est, outre la pompe à
feu de M. Godin, établie depuis 2 ans, celle présentement
projettée par M. de Maupéou; l’une
et l’autre ayant une chaudière à vapeur à haute
pression”.
|
État des moulins de
1835, édition Gineste (ici)
|
1835
|
“Sur la fin de l’année 1835,
M. de Maupéou a monté à Etampes un
de ses appareils, capable de nettoyer en 24 heures 300 hectol.
de blé. La meunerie de ce pays si renommée par son
habileté, n’a pas tardé de fournir à façon
la machine de M. de Maupéou. — Le lavage, comme nous l’avons
déjà dit, n’était pas difficile à opérer,
mais la grande difficulté, la difficulté qui jusqu’ici
n’avait pas été résolue, c’était de
sécher immédiatement le grain, sans tâtonnement,
sans danger de le brûler ou de le laisser trop humide. Pour atteindre
ce but, M. de Maupéou a appliqué au séchage la
dilatation de l’air, au moyen d’un foyer disposé d’une certaine
manière. Ainsi, dans une grande chambre bâtie en briques,
de forme pyramidale et faisant cheminée, sont disposés
une série de cylindres en toile métallique. Le blé
lavé pénètre successivement dans chacun
de ces cylindres, dont la disposition intérieure est telle
que le grain est constamment maintenu dans un état aérien.
Cependant, un courant violent d’air sec dilaté tend à
s’échapper par l’ouverture supérieure de la cheminée
et enveloppe ainsi les cylindres sécheurs, y pénètre
à travers les mailles de l’enveloppe et pompe avec avidité
l’humidité des grains. — A l’extrémité de ces
cylindres sécheurs se trouve un autre appareil, également
de 5 cylindres superposés, dans lesquels le blé, au
sortir des 1ers, se refroidit à l’air libre, en sorte qu’au
bout de ces refroidisseurs le grain soit froid et net, et propre à
être mis de suite sous les meules ou conservé dans des
sacs sans aucune espèce d’inconvénient. — Toutes
ces diverses opérations, lavage, épurage, séchage,
refroidissement se font sans interruption aucune, et tout est si bien
calculé que les laveurs et les cylindres sont toujours chargés
de blé. — Le grand avantage de cette méthode, c’est que,
par le lavage, non-seulement le grain se nettoie mieux, mais que tous
les corps [p.414] plus légers que
l’eau, comme paille, cloques, grains mal murs ou percés des insectes,
montent à la surface de l’eau et sont entraînés
dans des réservoirs particuliers, en sorte qu’il ne reste plus
réellement à la mouture que les grains non altérés,
opération qu’on est loin d’obtenir complète par l’effet
des ventilateurs. — M. de Maupéou prétend aussi que,
par suite du gonflement que l’écorce du blé éprouve
lorsqu’elle se lave et du retrait qui s’opère sur cette enveloppe
par l’effet du passage du grain dans un courant d’air sec dilaté,
la mouture du grain est plus facile, le son plus léger et, en définitive,
le rendement en farine blanche plus fort de 3 à 5 p. 0/0. Il y
a beaucoup de probabilités en faveur de ces assertions. — Un autre
avantage signalé par M. de Maupéou, c’est que le blé
ainsi traité est dégagé de tous les insectes et de
tous les germes qu’ils ont pu déposer sur le grain; la conservation
en devient ainsi plus facile et plus certaine.— Tout porte donc à
croire que cette méthode sera adoptée dans nos moulins;
elle exige moins de force employée que les appareils de nettoyage
à sec, et, tout compensé, elle doit présenter de l’avantage
au fabricant, condition du reste indispensable et sans laquelle une méthode,
quelque ingénieuse qu’elle soit, ne peut jamais devenir manufacturière.”
|
Bailly, Maison rustique du XIXe
siècle, 1836, pp. 413-414.
|
1835
|
Encore sur cette invention:
“On cherche depuis longtemps une bonne méthode de nettoyage
par voie humide. Ce mode de purification présenterait
beaucoup d’avantages, mais jusqu’à présent la solution
complète de la question n’a pas été obtenue.
Le lavage du grain est assez facile à exécuter, mais
le desséchage paraît offrir de grandes difficultés.
Quoi qu’il en soit, M. de Maupeau [sic] a pris,
en 1834, un brevet d’invention pour une machine qui paraît
assez satisfaisante. Le blé, après avoir été
lavé, parcourt successivement une série de cylindres
animés d’un mouvement de rotation, et disposés dans
une chambre de forme pyramidale faisant cheminée, et dans
laquelle passe un courant d’air sec et chaud. En sortant de cette
chambre, le grain circule dans une nouvelle série de cylindres
et reprend rapidement la température ordinaire.
— L’appareil
construit par M. de Meaupeau [sic] peut nettoyer,
laver et sécher 300 hectolitres de grain par 24 heures. Nous
n’avons pas été à même d’apprécier
jusqu’à présent ses résultats économiques.”
|
Alcan et Laboulaye, Dictionnaire des arts
et manufactures, 1847, colonnes 2761-2762.
|
1834-1838
|
Collaboration
avec Thoré, fondateur de l’entrepôt de grains de
la Villet: “Il fallait donc pouvoir guérir
les blés attaqués de miellée, de brûlure
de rouille, de charbon, de carie et de toutes les autres maladies
auxquelles il leur arrive trop souvent d’être sujets il
fallait pouvoir les purger de toute mauvaise odeur ou saveur résultant
de l’humidité ou de la fermentation, et les débarrasser
des causes qui donnent lieu à ces accidents; il fallait
pouvoir combattre victorieusement le charançon et l’alucite
ou papillon, ainsi que tous les autres insectes nuisibles qui s’adressent
particulièrement aux grains il fallait les en chasser et mettre
ces grains à l’abri de nouvelles attaques, soit de ces maladies,
soit de ces insectes. —
Pour
arriver à ce but, beaucoup de moyens furent proposés à
M. Thoré.
[…]. Dans le nombre cependant il en vit
un qui, par ses résultats, attira particulièrement
son attention; il porte le nom d’appareil Meaupou. D’abord
il était fort incomplet; néanmoins son auteur,
d’après les diverses observations qui lui furent faites
par les hommes les plus intéressés à l’épuration
et à la conservation des grains, l’ayant amélioré
par de nombreux changements, et ayant monté un de ces appareils
à Etampes, M. Thoré en suivit les essais avec le
plus vif intérêt, car, ainsi perfectionné, il
semblait parfaitement remplir le but qu’il se proposait d’obtenir. il
s’assura donc de la régularité de sa marche et de la
valeur de ses produits; puis, après en avoir reconnu pratiquement,
pendant plusieurs mois, les avantages, il ne craignit pas d’en faire
construire un semblable pour son entrepôt de la Villette, et
il nous invita dés cet instant à vouloir bien suivre
nous-mêmes les expériences qui se continuaient à
Etampes.”
|
Rqpport
à l’Académie de l’industrie d’Odolan-Desnos, 1838,
édition Gineste (ici).
|
1836
|
Le recensement de 1836,
sauf erreur, ne mentionne curieusement pas le moulin à Tan qui
paraît donc alors inhabité.
|
Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (exploration Bernard
Gineste 2011).
|
1836
|
Le 14 novembre 1836 le sous-préfet de
l’arrondissement d’Etampes autorise de Maupéou
à utiliser une machine à vapeur de la force de
deux chevaux annexée au moulin, autorisation toujours en
vigueur en 1838.
|
État des moulins de
1838, édition Gineste (ici).
|
1836
|
Installation
de cette pompe à vapeur.
|
(sans
référence)
|
1836
|
Faillite de la maison
Simonneau, c’est-à-dire de la tannerie de la veuve Simonneau, co-propriétaire
précédente du moulin. On signale en janvier 1837 à Saint-Martin
un “chômage considérable” dû à cette faillite.
|
Durand 81, alléguant aux Archives
municipales, sans cote, le rapport trimestriel n°2018
daté du 14 janvier 1837.
|
1837
|
“Depuis bientôt
deux années on voit fonctionner à Etampes une des applications
les plus ingénieuses et les plus utiles de la science à
l’épuration des grains. M. de Maupeou y a établi,
comme modèle, un appareil qui lave et sèche les blés
avec une rare perfection, dans l’espace de quinze à dix-sept
minutes. Cette machine nettoie 300 hectolitres de grains en vingt-quatre
heures. Jusqu’ici elle a été appliquée presque
exclusivement aux blés cariés qui se trouvent toujours
en assez grand nombre sur les marchés d’Etampes; mais il est démontré
que tous les blés, quelles que soient leur netteté et
leur propreté apparente, ont besoin, pour être véritablement
nettoyés, d’être soumis à ce mode d’épuration.
Nous n’hésitons pas à dire que cette découverte
est une des plus belles et des plus généreuses qui aient
été faites depuis long-temps.”
|
Pommier 1837,
p. 904 (l’article étant reproduit tel quel en 1841 et même
en 1852, complètement périmé)
|
1838
|
Le moulin à Tan a
pour propriétaire la veuve de Pierre Dominique
Lesage. Mu par une seule roue et occupant deux hommes, il sert
désormais au lavage et au nettoyage du blé. Son déversoir
et ses vannes sont toujours réglés par les arrêtés
préfectoraux de 1825 et 1826.
|
État des moulins de
1838, édition Gineste (ici)
|
1838
|
La “pompe à feu annexée
au dit moulin”, appartenant à de
Maupéou est une “machine à vapeur de la force
de 2 chevaux” et occupant deux hommes sert au “lavage et nettoyage du blé”.
|
État des moulins de
1838, édition Gineste (ici)
|
1838
|
Longue et élogieuse description
de “l’Appareil Meaupou pour la conservation
des grains” dans le Nouveau manuel complet
du boulanger, du négociant en grains, du meunier et du constructeur
de moulins, publié en 1846 par l’Encyclopédie Roret
(21 pages
et deux figures)
|
Texte
en ligne (ici)
|
1846
|
Longue et élogieuse
description par Malepeyre de “l’Appareil Meaupou pour la conservation
des grains” dans le Nouveau manuel complet
du boulanger, du négociant en grains, du meunier et du constructeur
de moulins, publié en 1846 par l’Encyclopédie
Roret (21 pages et deux figures). Il reprend inchangé le rapport de 1838.
|
Texte et figures en ligne
(ici)
|
1846
|
Nouveau brevet de Maupéou:
“Ordonnance
du roi qui proclame des brevets d’invention. — Au palais des
Tuileries, le 21 février 1847. — Louis Philippe, roi des
Français, à tous présents et à venir,
salut. — Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état
au département de l’agriculture et du commerce; vu l’article
14 de la loi du 5 juillet 1844, nous avons ordonné et ordonnons
ce qui suit: — Art. 1er. Sont proclamés: […] 534e Le brevet d’invention de quinze ans,
dont la demande a été déposée, le 13 novembre
1846, au secrétariat de la préfecture du département
de la Seine, par le sieur de Maupeou (Auguste-Louis), pour des
perfectionnements apportés à son système d’épuration
des grains, graines, semences indigènes ou exotiques. […] 2. Notre ministre secrétaire d’état
au département de l’agriculture et commerce est chargé
de l’exécution de la présente ordonnance, qui sera insérée
au Bulletin des lois. — Fait au Palais des Tuileries, le 21 février
1847. —Signé Louis-Philippe. Par le roi: le Ministre de l’agriculture
et du commerce, Signé L. Cunin-Gridaine.”
|
Bulletin des lois, juillet
1847, pp. 417, 463 & 500 (534e brevet).
|
1847
|
L’installation de Maupéou
est décrite par le Dictionnaire des arts et manufactures, qui déclare n’avoir
pu s’informer de sa rentabilité réelle.
|
Alcan-Laboulaye, 1847, colonnes
2761-2762.
|
1847
|
Description
nettement plus crique d’Augustin Rollet: “On nous a assuré que les machines
proprement dites que nous avons vues à Poitiers, sans
y comprendre le moteur, les transmissions de mouvement, l’érection
des bâtiments et divers accessoires, etc., etc., ont coûté
22,000 fr.; je ne rapporte cette particularité que pour
faire sentir combien l’industrie de la meunerie, qui sur plusieurs
points de la France, [p.86] a mis en essai
le moyen de M. de Meaupou, sans malheureusement en avoir tiré
le parti qu’elle en attendait, est portée à attacher
un grand prix à des procédés qui dans tous
les temps lui donneraient la possibilité de laver et de sécher
parfaitement le blé. —
Lorsqu’on examine
le système que nous venons de décrire, on se demande
pourquoi, avant de soumettre le blé au lavage, on ne l’a pas débarrassé
des pierres et d’une partie de la poussière qu’il contenait.
Car le blé ainsi préparé, à l’aide de moyens
simples et exigeant peu de force, n’aurait pas eu besoin de rester autant
de temps dans l’eau pour se nettoyer, et il aurait eu moins de chances
de se charger d’humidité. —
On peut aussi
regretter que dans cet appareil le blé ne soit qu’agité,
et qu’il ne reçoive pas l’action d’un frottement assez
fort pour le débarrasser des corps adhérents à
sa surface. De plus, le grain se rend avec l’eau de lavage dans
des conduits dont les parois sont toujours très mouillées,
et qui communiquent avec les vis sans fin conservant aussi beaucoup
d’humidité; il arrive très-mouillé à
une noria dont les godets percés par le fond égouttent
les uns dans les autres, et c’est dans cet état qu’il est versé
dans le premier cylindre sécheur. Si au sortir des cuves
le blé eût été parfaitement essuyé
et porté immédiatement à l’étuve, c’eût
été remédier à un inconvénient,
et les trois premiers cylindres chauffeurs n’auraient pas toujours
été remplis d’une grande quantité de vapeur
dont on ne peut se débarrasser qu’en faisant une dépense
considérable de combustible. —
On a remarqué
que le blé en sortant de cet appareil se trouvait plus
lourd qu’avant d’y avoir été soumis; ainsi 100 kilogrammes
de blé lavés et sèches pesaient, par exemple,
101 ou 102 kilogrammes. Le blé ainsi nettoyé était
lisse et coulant à la main, et il avait cependant absorbé
1 ou 2 p. 0/0 d’humidité. —
Les
rapports des boulangers viennent confirmer cette remarque; ils
constatent que la farine provenant de blés ainsi lavés
ne rend pas au pétrin, et que pour obtenir la manipulation
facile de cette farine et autant de pain qu’avec les farines ordinaires,
il faut la conserver pendant deux mois sur les planchers, afin de lui
faire perdre la quantité d’humidité qu’elle avait acquise
par l’opération du lavage du blé et de son séchage
imparfait. [p.87] — En résumé, le blé
lavé et séché a une belle apparence; et,
bien que la farine qui en provient soit très-blanche, elle
se prête difficilement au travail de la panification: cependant
la pâte qu’on en obtient est d’une grande blancheur; seulement
la mie du pain affecte, après la cuisson, une teinte légèrement
colorée en bleu. [...]
Le système ingénieux
de M. de Meaupou a été presque abandonné;
néanmoins nous espérons que les recherches auxquelles
il a donné lieu ne seront pas entièrement perdues
pour l’industrie. [...] [p.89] [...] L’appareil de M. de Meaupou,
bien qu’il soit imparfait, pourrait donc recevoir une application
utile; car, tel qu’il est, on doit le préférer
à la touraille des brasseurs, dont on fait un usage si
multiplié dans tout le nord de l’Europe.”
|
Texte
intégral à lire ici.
|
1850
|
Barré
de Saint-Venant, dans son Programme
proposé pour le cours de génie rural, évoque le système de Meaupou
comme l’un de ceux qui n’ont pas réussi à réellement
sécher le grain.
|
Texte à lire ici.
|
1851
|
Le recensement de
1851, sauf erreur, ne mentionne curieusement pas le moulin à
Tan, qui paraît donc alors inhabité.
|
Recensement de 1851,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (exploration Bernard
Gineste 2011).
|
1862
|
Critique du comte de Pontécoulant: le séchage
de l’appareil de Maupéou non seulement détruirait
le germe des grains mais encore n’éliminerait pas les larves
des charançons.
|
Texte à lire ici.
|
1878
|
Hommage aux efforts pionniers de Meaupou, mais on est
alors déjà quasiment dans l’archéologie industrielle....
|
Texte à lire ici.
|
TROISIÈME PÉRIODE.
PRODUCTION DE FARINE (1852-1880)
Il semble qu’à
partir de 1852 l’activité de lavage du grain ait été
abandonnée et que le moulin, appartenant toujours à
la même famille Lesage, soit devenu
un simple moulin à farine. Les documents nous manque
pour l’instant sur cette période de transition.
Date
|
Renseignements
|
Sources
|
1852
|
La veuve Lesage, propriétaire
du moulin à Tan, habite au cloître Notre-Dame.
|
État des moulins de
1852, édition Gineste (ici)
|
1852
|
Le moulin
serait devenu à cette date un simple moulin à farine.
|
Marquis
209 (sans
référence); Forteau 9; FG-ELP 85
|
1856
|
Le recensement de
1856 trouve au moulin à Tan un meunier qui tenait le moulin de Vaujouan
en 1841 et 1846: “Eugène Edmond Trouvé,
meunier, 41 ans — Charlotte Lesage femme Trouvé, sa femme, 41
ans — Louis Honoré Juteau, garde moulin, 41 ans — Louis Henry Juteau,
son fils, ouvrier aide garde moulin, 14 ans — Thérèse Désirée
Bouton, domestique, 21 ans”.
|
Recensement de 1856,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1858
|
Mort subite
de l’ancien copropriétaire Alfred Godin, fermeture
de l’entreprise et de son moulin à tan à vapeur (Godin meurt apparemment ailleurs
qu’à Étampes).
|
Marquis
107-108; Durand 81 (cf. registre d’État
civil d’Étampes (exploré en 2011)
|
1862
|
Le 11 juillet, décès
de la veuve Lesage: “Du samedi douze juillet mil huit cent soixante
deux, onze heures du matin. — Acte de décès de
Marie Jeanne Cailloux, rentière âgée
de quatre vingt neuf ans”, natif [sic] de Audeville (Loiret) veuve
en premières noces de Etienne Alexis Chevallier décédé
à Audeville et en secondes noces de Jean Pierre Dominique
Lesage décédé en cette ville, fille en légitime
mariage de feu Charles Cailloux et de feu Marie Rousseau son épouse,
tous deux décédés à Audeville. —
Les témoins ont été les sieurs Napoléon
Lesage, meunier, âgé de cinquante un ans, fils de
la décédée et Eugène Edmond Trouvé
aussi meunier (1), âgé
de quarante sept ans, gendre de la décédée
à cause de Charlotte Lesage son épouse, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric
Barré adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite et le décès
constaté par nous soussigné. — [Signé:] Trouvé
— N. Lesage — Fred. Barré adj.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
(1) Eugène Edmond Trouvé,
signalé ici en 1862 comme meunier à Étampes d’on
ne sait quel moulin, âgé de 47 ans.
|
1865
|
Le 14 juillet,
naissance au moulin d’un fils du garde-moulin: “Du samedi quinze juillet
mil huit cent soixante cinq, heure de midi. — Acte de naissance
de Louis Henri Fontaine, du sexe masculin, né hier à dix
heures et demie du soir chez ses père et mère, fils de Abel
Fontaine, garde-moulin, agé de trente sept ans, et de Doralise
Mauguin, son épouse, agée de vingt sept ans, domicilié
[sic] de cette ville au moulin à Tan. — Les témoins
ont été les sieurs Louis Paul Chevallier, traiteur, agé
de trente cinq ans, et Louis Athanase Guilloteau, aubergiste, agé
de vingt deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation
de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a,
ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric
Barré adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:]
Fontaine — Louis Paul Chevallier — L. Guilloteau — Fred.
Barré adj.”
|
Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
|
1869-1883
|
Transcription par l’archéologue
Karine Berthier des données d’un dossier conservé par les
Archives départementales de l’Essonne sur ce moulin, contenant des
documents datées de 1869 à 1883: “Le moulin à tan est établi sur la Louette,
cours d’eau fournissant 300 litres d’eau par seconde, mais ne suffisant pas
à faire tourner plus d’une paire de meules. La chute du moulin est
de 1,021 m. La force brute de 4,08 chevaux vapeur pour une force utilisée
de 2,65. La roue est décrite comme étant une roue de côté,
en bois, à aubes brisées de 2 m de largeur et de 3,20 m de
hauteur. Il est équipé de deux paires de meules de 1,50 m de
diamètre. Ce moulin ne fait, au cours de cette période, que
de la boulange pour le moulin du Pont. —La propriété
se compose de plusieurs bâtiments. Le premier du côté
d’Etampes est une maison d’habitation renfermant deux pièces au rez-de-chaussée
et deux pièces au 1er étage.. Le 2e bâtiment est l’usine
proprement dite. Il a 4 étages au-dessus du rez-de-chaussée
mais le 4e est sur le toit en retrait de 1,50 m sur chaque face. Il dépend
de ce bâtiment, un appentis qui n’a qu’un rez-de-chaussée
et formant l cage de la roue hydraulique. Sur ce bâtiment est appuyé
un appentis de même profondeur que le moulin. Cet appentis a un étage
dans sa toiture. Une cour, avec une porte cochère, sépare
ce bâtiment du suivant. A l’extrémité de la cour, il
existe un petit hangar, sans étage, ouvert, servant de remise à
voiture. —L’usine renferme les
principaux instruments ci-après: au rez-de-chaussée la roue
hydraulique et les rouages en fonte, en couronne à 2 pignons pour
2 paires de meules. Une pièce voisine sert à resserer le grain.
Au 1er, les deux paires de meules et une bluterie à son; au 2nd, une
bluterie à poussière, un nettoyage composé d’une colonne
verticale et d’un cylindre horizontal avec leurs ventilateurs; au 3e une
bluterie à farine de gruau et une chambre à gruau; au 4e,
les greniers.”
|
AD 91, 2P 88: “Moulin à tan (Etampes), 1869-1883”
(texte communiqué par courriel en date du 29 mai 2012. Précision: “ le document date de 1883 et donne un état des lieux identique
de 1869 à 1883.”
|
1878
|
L’installation de Maupéou
(certainement alors abandonnée), est présentée
rétrospectivement comme un l’oeuvre d’un précurseur,
et décrite au tome 24 de la Publication industrielle
des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et
les plus récents employés dans les différentes
branches de l’industrie française et étrangère.
|
Armangault aîné
1878, pp. 364-365.
|
1880
|
Achat du moulin par la
ville pour en faire une usine de distribution d’eau.
|
SV&SH 63 (sans référence)
|
QUATRIÈME PÉRIODE.
POMPAGE D’EAU POUR LA VILLE (1881-1984)
De 1881 à
1957 la roue du moulin à Tan a servi à pomper
de la Louette pour alimenter le réservoir qui se trouvait
alors sur la promenade de Guinette. Ses locaux
semble ensuite avoir constitué une simple dépendance
de l’usine de traitement de l’eau construite à côté
du moulin en 1959. Nous manquons de renseignements sur l’utilisation
des bâtiments du moulin de 1957 à 1988. Tous les
témoignages seront les bienvenus.
Date
|
Renseignements
|
Sources
|
1880
|
Moulin définitivement
supprimé: “Il est supprimé entièrement
depuis 1880. Il avait deux paires de meules et produisait six
sacs de farine. Il va être remplacé par une usine
qui montera l’eau de la Louette dans la ville et fonctionnera le
1er juillet 1881. Un marché du 5 juillet 1880, consenti par
MM. Ferray et Meunier pour la fourniture des machines hydrauliques,
moyennant 12,000 fr., garantit un volume d’eau quotidien de 500
mètres cubes”.
|
Marquis
208 (qui écrit en 1881) avec un renvoi à ses notes
bibliographiques 158 et 159 p. 393 (intégrées à
notre bibliographie ci-dessous, années 1879 et 1880); FG-ELP
85
|
1881
|
“Entre
les Mathurins et les moulins du domaine, au n°18, il
y avait jusqu’en 1858 une importante tannerie dirigée
par M. Godin et située presque en face de son moulin
à tan. Aujoud’hui il y a en cet endroit la Malterie d’Étampes,
c’est-à-dire un établissement où l’on
prépare l’orge et autres produits qui servent à
la fabrication de la bière”.
|
Marquis
107-108
|
1881-1921
|
Une roue
à aube actionne une pompe refoulante qui alimente
un réservoir d’eau à Guinette.
|
SV&SH
63 (d’après un article de journal sans titre ni date,
comprenant deux photographies, l’une du moulin l’autre de
la roue, photo qui doivent dater de 1963, puisque l’une se retrouve
an Bulletin municipal n°1, p.12)
|
1881-1963
|
“Sa roue
à aubes entraînait deux pompes à pistons
qui puisaient l’eau de la rivière pour la refouler
tout bonnement, sans aucun traitement, au bassin de Guinette
d’où elle s’écoulait, pour alimenter la Ville, dans
des canalisations dont certaines sont encore en service”.
|
Laloyeau
1963 (cliquez ici)
|
1899
|
Le 1er mai, décès
de Napoléon Lesage âgé de 97 ans: “L’an
mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf le premier mai à onze
heures du matin, par devant moi Edouard Joseph Béliard
maire de la ville de Étampes, officier de l’Etat civil de la
dite ville, département de Seine-et-Oise, officier d’académie,
sont comparus Paul Désiré Ravault ancien notaire âgé
de soixante ans, gendre du décédé ci-après
nommé et qualifié, et René Paul Marie Ravault,
comptable, âgé de trente ans, petit-fils du dit décédé
demeurant tous deux en cette ville, lesquels nous ont déclaré
que Napoléon Lesage, rentier âgé de quatre-vingt-dix-sept
ans, né en la commune d’Audeville, département du Loiret
et demeurant à Etampes rue Saint-Jacques numéro cinquante-deux,
veuf de Emilie Roingeau, fils de Jean-Pierre Dominique Lesage et de
Marie Jeanne Charlotte Caillou, son épouse, tous trois décédés
à Etampes, est décédé en son domicile aujourd’hui
à sept heures du matin. Et après nous être assuré
du décès nous avons dressé le présent acte
que les comparants ont signé avec nous, maire sus-nommé,
après lecture faite. — [Signé:] Ravault — Ravault — E.
Béliard.”
|
Registre d’État civil
d’Étampes (saisie de B. G., 2011). On notera que son
petit-fils est le René Ravault qui a illustré
et co-édité avec Maxime Legrand les quatre volumes
de leur Étampes pittoresque.
|
1902
|
Le “Moulin-à-Tan (...)
fournit d’eau, par une pompe élévatoire, le réservoir
de la ville”.
|
Maxime Legrand, Étampes
pittoresque, tome 2, Étampes, Humbert-Droz &
Brière & Flizot, 1902, p. 22.
|
1906
|
Article
de Charles Forteau sur le Moulin à Tan, qui de son temps
s’appelle l’Usine de distribution d’eau de la ville.
|
Forteau
1906 (cliquez ici)
|
1906
|
Le recensement de 1906
trouve deux familles au moulin à Tan, d’une part: “Albert Bernard Paulin-Hippolyte, employé de la
ville d’Etampes, chef [de famille], né à Chambon en 1867
— Maria Emilie
Corpéchot, sans profession, son épouse, née à
Angerville en 1869 — Yvonne Alphonsine Paulin-Hippolyte, leur fille, née à Etampes en 1892 — René Pierre Emile Paulin-Hippolyte, leur fille, né
à Etampes en 1894 — Omer Elie Paulin-Hippolyte, leur fils, né à Etampes en 1897 — Roger Etienne
Paulin-Hippolyte, leur fils, né à Etampes en 1900 — Kléber
Paul Paulin-Hippolyte, leur
fils, né à Etampes en 1904 — Rose Emilienne Paulin-Hippolyte, leur fille, née
à Etampes en 1905 — Alphonsine Mornas veuve Paulin-Hippolyte, mère, née à Pussay en 1837”; et d’autre part: “Augustin
Boullery, cultivateur, patron, chef [de famille], né à Orveau
Belsauve en 1848 — Domitile
Batard, sans profession, son épouse, née à Fromont
en 1848 — Julie Boullery, leur fille, née à Baudreville en 1888 — Adrienne Chenu veuve Boullery, sans profession,
mère, née à Orveau Belsauve
en 1822 — Gaston Richon, domestique,
charretier employé par Boullery, né à Etampes en 1889”.
|
Recensement de 1906,
réédition numérique en mode image mise en ligne
par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard
Gineste 2011).
|
1921
|
Le recensement
de 1921 trouve deux ménages qui paraissent habiter le moulin:
1) Albert Paulin-Hippolyte, plombier employé par la Ville d’Étampes,
né à Chambon en 1867; son épouse Émilienne
née à Angerville en 1868; leurs enfants nés à
Étampes: Kléber, né en 1904, employé de
la compagnie ferrovière Paris-Orléans; Rose, couturière,
née en 1905; Yvonne, veuve Dedun, née en 1892; et leur
petit-fils André Dedun, né en 1912. — 2) René-Paulin Hippolyte,
surveillant de l’usine des eaux pour la Ville d’Étampes, né
à Étampes en 1894, et son épouse Germaine, née
en 1898 à Oinville-Saint-Liphard.
|
Archives municipales:
Dénombrement de la population de 1921, Moulin à Tan (c’est
alors le nom d’un écart).
|
1922
|
Entretien de l’usine hydraulique: “Conseil Municipal
d’Etampes. — 30e séance — Séance extraordinaire du
24 octobre 1922 — sous la présidence de M. Lescuyer, premier
adjoint. — Sont présents: MM. Léauté, adjoint,
Gauché, Berthelot, Hervé, Duclos, Richou, Gagneux, Durocher,
Fugère, Charon, Lacheny, Delton, Bloch et Quillout.— le procès-verbal
de la dernière séance est adopté sans observation. —
Usine hydraulique du Moulin à Tan. — Le Conseil
autorise le paiement à M. Serre, ingénieur mécanicien
à Paris, d’une somme de 5.700 francs pour remise en état de
deux pompes hydrauliques de l’usine du Moulin à Tan et remplacement
de l’arbre de couche, somme à prendre sur le crédit de 60.000
franc précédemment ouvert. […]”
|
Abeille d’Etampes 111/42
(28 octobre 1922), p. 1 (saisie de Bernard Gineste, 2013).
|
vers 1925
|
“A une époque
où chacun avait son puits et sa pompe, le débit
horaire de 30 à 40 mètres cubes fut très
longtemps suffisant, mais le nombre d’abonnés s’accroissant
après la guerre de 1914, il fallut vers 1925, y adjoindre
des pompes électriques ainsi que le traitement par filtrage
et stérilisation.” |
Laloyeau
1963 (cliquez ici)
|
1939
|
Registre des délibérations
municipales [p.17]: “Séance du
20 avril 1939 [...]
Bâtiments communaux - Voirie. Marché de
gré à gré. — Le conseil, après en avoir délibéré,
autorise Monsieur le Maire à passer les marchés de gré
à gré ci-après nécessaires aux services des
travaux de la voirie pendant l’année 1939: [...] 3° Billault
Maurice, tourneur-mécanicien à Étampes, 3 bis rue
Neuve Saint-Gilles, réparation de [p.18] la pompe hydraulique du moulin à Tan; ces travaux
seront mandatés sur l’article 33: «Travaux et dépenses
diverses du service des eaux.» [...]”
|
Registre des délibérations
municipales 1938-1945, pp. 17-18.
|
1940
|
Registre des délibérations
municipales [p.80]: “Réunion du 14 novembre [1940] [...] Service
des Eaux. — Monsieur Chavigny rend compte de la visite du comité
d’hygiène au Moulin à Tan. La délégation
approuve la décision de porter le degré de javelisation
[ sic (javellisation)] de 12 à 15%. Les dalles du caniveau seront
jointoyées ou recouvertes d’un linoléum. Est d’avis de procéder
à l’étude d’un projet de canalisation pour puiser l’eau en
amont de l’usine au dessus du gué. Adresse ses félicitations
au Comité d’Hygiène pour son travail.”
|
Registre des délibérations
municipales 1938-1945, p. 80.
|
1940
|
Registre des délibérations
municipales [p.86]: “Réunion du 10 décembre [1940] [...]
Marché Société Rateau — La délégation, approuve
le marché de gré à gré passé avec la
Société Rateau, à La Courneuve (Seine) pour la fourniture
d’une pompe centrifuge système «Rateau» axe horizontal
du type M.F.12-5 avec accouplement semi-élastique et 1 bâti
commun à la pompe et au moulin. — Dit que cette fourniture sera faite pour le prix net et forfaitaire
de huit mille six cents francs. — Dit que cette somme sera mandatée sur l’article 67 «Travaux
et dépenses diverses du Service des Eaux».”
|
Registre des délibérations
municipales 1938-1945, p. 86.
|
1941
|
Registre des délibérations
municipales [p.108]: “Réunion du 18 mars 1941 [...] Moulin
à Tan — La délégation décide l’exécution
d’urgence des travaux prévus par la commission d’hygiène et
notamment de boucher les interstices des dalles du caniveau entre les filtres
et les pompes. —
La délégation est d’avis
d’établir la prise d’eau au-dessus du gué le plus rapidement
possible.”
|
Registre des délibérations
municipales 1938-1945, p. 108.
|
1950
|
“La puissance
de la station fut améliorée à plusieurs
reprises la dernière fois en 1950 et sa capacité
horaire portée à 130 mètres cubes.”
|
Laloyeau
1963 (cliquez ici)
|
1957
|
“Notre brave
roue n’était pas abandonnée pour autant et
jusque 1957 elle continuait à tourner et à entraîner
ses pompes en appoint de refoulement. On peut même ajouter
— mais soyons discrets — qu’une communication directe avec la
rivière, commandée par une vanne, avait été
maintenue et que pendant longtemps, elle fut considérée
comme bien utile en cas de panne ou d’insuffisance du circuit
de filtrage et stérilisation.”
|
Laloyeau
1963 (cliquez ici)
|
1959
|
8 juillet
1959. Décision de reconstruction de la station de pompage,
de stérilisation et de refoulement des eaux potables du
Moulin à Tan.
|
Wingler
(cliquez ici), alléguant le registre des
délibérations municipales (1 D 1.55, p. 194).
|
vers 1960
|
“L’augmentation
de la population et la consommation d’eau accrue conduisaient
à plusieurs études d’extension, mais un fait
nouveau allait activer les choses. En effet le Département
nous demandait d’alimenter le futur Hôpital Barthélemy-Durand
en pouvant répondre à des besoins importants
atteignant 450 mètres cubes maximum par jour. Des conventions
intervenaient entre le Département et la [p.13] Ville afin de permettre le financement
d’une nouvelle station et la canalisation de refoulement. Cette conduite
avait un double but alimenter d’une part la Ville Haute et d’autre
part l’Hôpital. — Le tronc commun partant du Moulin
à Tan pour atteindre le plateau au-dessus du Pont Saint-Jean était
établi en 200 m/m de diamètre jusqu’à
l’emplacement du futur château d’eau. — A partir de cet endroit une canalisation
de 125 m/m destinée exclusivement à l’Hôpital,
alimentait l’ouvrage d’une capacité de 900 mètres
cubes construit dans son enceinte et sans aucune liaison au
réseau urbain. — La station de pompage, dont le projet
était confié à M. Robert Vialle, Ingénieur-Directeur
des Services Techniques Municipaux avait également
un double objectif: l’alimentation de la Ville Haute avec un
débit horaire de 100 mètres cubes et celle de la
Ville Basse avec 200 mètres cubes soit théoriquement
plus du double de l’ancienne usine, en fait beaucoup plus, en
raison de la qualité de l’installation et de la possibilité
de fournir sans difficulté un plus grand nombre d’heures
de marche avec un maximum de 7.200 m3 par jour correspondant aux
besoins d’une agglomération de 36.000 habitants.
— Le concours était donc lancé
avec l’appui technique des Ingénieurs des Ponts-et-Chaussées
dont nous nous plaisons à louer la compétence
et le dévouement. — L’emplacement du Moulin
à Tan était conservé le débit de la Louette
est régulier et largement suffisant, la qualité de l’eau
est très favorable et la position en amont de l’agglomération
limite les risques de pollution susceptibles de compliquer le traitement.
— La Maison Degremont était
finalement retenue et cela à l’issue d’un très
long et très minutieux examen des diverses propositions.
— Le procédé
choisi était du type classique consistant en un floculation avant
filtrage complétée par une stérilisation
au péroxyde de chlore et cela en appliquant les techniques
les plus modernes dans l’automatisme, le contrôle et
la sécurité. [p.14]
— Le bâtiment
principal était donc construit à proximité de l’ancien
moulin. Il comporte au rez-de-chaussée la salle des pompes et
à l’étage les appareils doseurs de floculation et le bureau.
Les filtres y sont accolés et le sous-sol de l’ensemble est un
vaste réservoir constituant une réserve de 150 mètres
cubes d’eau traitée qui, reprise par les pompes de refoulement
est dirigée vers les bassins supérieurs. Le réservoir
cylindrique placé à l’extérieur reçoit l’eau
brute et c’est là que s’effectue la floculation avant filtrage.
— La station mise en service
en 1961, après quelques mises au point de détail,
donne depuis toute satisfaction.”
|
Laloyeau
1963 (cliquez ici)
|
CINQUIIÈME PÉRIODE.
RÉSIDENCE (1984-2011...)
En 1984 la ville
décida de transformer le moulin en une résidence
de neuf logements, qui furent livrés en 1988. Tous les témoignages
sur cette dernière période de l’histoire du moulin
seront les bienvenus, notamment ceux des locataires.
Date
|
Renseignements
|
Sources
|
1988
février
|
“Cent trente-deux
nouveaux logements. — Plus de 400 demandes de logements
sont déposées chaque année auprès
du service municipal du logement qui se charge de les transmettre
aux différents offices et sociétés de
HLM présents à Étampes, qui détiennent
seuls la décision d’attribution. — Dans le souci de répondre
au mieux à ces besoins, la municipalité a décidé
la construction de 123 logements sur le site de la fonderie Lory,
rue du Moulin-à-Peaux, dans le quartier Saint-Martin,
et la réhabilitation d’un immmeuble, rue du Moulin-à-Tan,
qui va comporter 9 logements. — Rue du Moulin-à-Tan. Sur
ce terrain acquis par la ville d’Étampes à la suite
du transfert de la fonderie Lory en zone industrielle, seront construit
123 logements, dont 1 studio, 39 F2, 48 F3, 4 F5. — Il aura fallu
quatre années d’actions persévérantes de la
municipalité pour que soient obtenus les financements d’État
nécessaire, et ce, malgré le plan local de l’habitat
qui met en évidence les besoins importants en logements
sociaux. Il devient de plus en plus difficile avec la loi Méhaignerie,
pour les municipalités, de réaliser de nouvelles constructions
de logements sociaux du fait de la diminution des crédits d’État,
de la modification de l’A.P.I. — L’ensemble des dossiers techniques,
financiers et administratifs étant clos, les travaux devraient
commencer dans le 1er semestre 1888. Une première tranche de
logements sera livrée fin 1988, l’ensemble des logements devrait
être occupé en 89. — Rue du Moulin-à-Tan. Un immeuble,
propriété de la ville, est actuellement en totale transformation
pour l’aménagement de 9 appartements: 1 studio, 4 F2, 3 F3, 1
F4. Les premiers locataires seront dans les murs fin 1988. — Ces 132
nouveaux logements vont permettre de répondre aux demandes les
plus urgentes et ainsi améliorer considérablement
les conditions de vie de toutes ces familles. Un effort particulier
a été décidé par les élus pour
les jeunes et les couples puisque 45 logements sont des studios ou
F2.”
|
Étampes-Info
n°2 (3-17 février 1988), p. 1 (saisie B.G. 2011)
|
1988
mars
|
“C’est
parti au moulin à Peau. Pelles mécaniques et grues ont
fait leur apparition. Dans quelques [sic] temps, on coulera les
fondations de l’immeuble.”
|
Étampes-Info
4 (2-16 mars) 1988, p. 2 (avec cliché ci-dessus).
|
1988
avril
|
Étampes-Info
n°8: “Logements: Rénovation et construction. La
municipalité visite les chantiers. — Mercredi 20 avril,
M. Gérard Lefranc, Maire d’Étampes, et M. René
Beaumont, Maire Adjoint chargé de l’urbanisme ont visité
les chantiers en cours du Moulin à Peau, et du Moulin à
Tan. Bien qu’elles se donnent toutes les deux le même but,
offrir des logements nouveaux, les deux opérations ont un
caractère relativement différents. — Celle du Moulin
à Tan se déroule au bord de la Chalouette. Avec
son escalier de meunier, ses plafonds à solives apparentes,
sa vue imprenable sur la rivière, le bâtiment accueillera
dans quelques semaines 9 nouveaux locataires. Retiré de la
ville, son cadre agréable, convient parfaitement à des
familles jeunes, amoureuses de la nature. Les travaux d’aménagement
des abords ont permis d’améliorer la desserte routière
du quartier: réfection de la chaussée et du fil d’eau,
parking, trottoirs au droit des bâtiments. — Le terrain sur
lequel se construisent les 123 logements du “Moulin à Peau”
est plus connu des Étampois pour avoir été celui
où s’édifiait la fonderie Lorry. (Le transfert de l’entreprise
dans la zone d’Activité a permis d’affirmer le dynamisme du
quartier St-Martin, en réalisant des logements collectifs locatifs.”
|
Étampes-Info
8 (11-24
mai 1988) 1988, p. 1.
|
2010
|
Remarque:
il a existé en aval du moulin Branleux d’En-Bas un
éphémère petit moulin à tan appartenant
aussi à Alfred Godin et détruit à sa mort
en 1858, signalé par le seul Léon Marquis. Son
existence paraît avoir échappé à l’attention
de tous les auteurs que j’ai lus. Par suite il n’est pas impossible
qu’ils aient commis des confusions dans l’interprétation
des données relatives aux deux moulins à tan successifs
de Godin. Tout cela est à vérifier.
|
|
Chacun
est appelé à contribuer à cette
enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 19 décembre 2010.
2e édition 6 mars 2011
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism
or contribution welcome.
|
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
Édition
COLLECTIF, «Le
moulin à Tan (compilation)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinatan.html,
depuis 2010.
Autres sources
Bulletin des lois du royaume de France. IXe série. Règne
de Louis-Philippe Ier n°360, Paris, Imprimerie nationale,
14 mai 1835, pp. 173 & 187-188 (Brevet Meaupou).
Bulletin
des lois du royaume de France. IXe série. Règne
de Louis-Philippe Ier. N°381, Paris, Imprimerie nationale,
16 septembre
1835, pp. 170, 177 & 188 (Brevet Meaupou).
William NEWTON &
Charles Frederick PARTINGTON, The London journal of arts and sciences,
and repertory of patent inventions, London (Londres), Sherwood,
Gilbert & Piper, 1835, p. 311-312 (Brevet Meaupou).
Colonel
François-Charles
CRESTÉ (maire d’Étampes), Rapport
au sous-préfet, 1835, édité par Bernard
GINESTE, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats#1835, 2011.
Charles François
BAILLY DE MERLIEUX [dir.], Alexandre BIXIO, François
MALEPEYRE, Maison rustique du XIXe siècle.
Encyclopédie d’agriculture pratique contenant les meilleures
méthodes de culture usitées particulièrement
en France, en Angleterre, en Allemagne et en Flandre; — Tous les bons
procédés pratiques propres à guider le petit cultivateur,
le fermier, le régisseur et le propriétaire, dans l’exploitation
d’un domaine rural; les principes généraux d’agriculture,
la culture de, la culture de toutes les plantes utiles; l’éducation
des animaux domestique, l’art vétérinaire; la description
de tous les arts agricoles; les instruments et les bâtiments
ruraux; l’entretien et l’exploitation des vignes, des arbres fruitiers,
des bois et des forêts, des étangs, etc.; l’économie,
l’organisation et la direction d’une administration rurales; enfin
la législation appliquée à l’agriculture; terminée
par des tables méthodique et alphabétique, par la
liste des figures et cellle des abréviations et ouvrages
cités; cours élémentaire, complet et méthodique
d’économie rurale, avec plus de 2000 figures représentant
tous les instruments, machines, appareils, races d’animaux, arbres,
arbustes et plantes, bâtimens ruraux, etc., rédigé
et professé par une réunion d’agronomes et de praticiens
appartenant aux société agricoles de France, sous la
direction de M. Malepeyre aîné, de la société
centrale d’agriculture. Tome troisième. Arts agricoles
[480 p.], Paris, Librairie Agricole, 1836, pp. 413-414 [Sur l’invention
de Meaupou].
Archives des
découvertes et des inventions nouvelles faites dans les
Sciences, les Arts et les Manufactures, tant en France que dans
les Pays étrangers, pendant l’année 1834, Avec l’indication
succincte des principaux produits de l’Industrie française;
la liste des Brevets d’invention, de perfectionnement et d’importation,
accordés par le Gouvernement pendant la même année,
et des Notices sur les Prix proposés ou décernés
par différentes Sociétés savantes, françaises
et étrangères, pour l’encouragement des Sciences
et des Arts, Paris & Strasbourg, Treuttel & Würtz,
1836, p. 463.
Dont une numérisation
par Google sur son site Google Books, http://books.google.fr/books?id=6yQAAAAAMAAJ&pg=PA463&dq=#v=onepage&q&f=false,
en ligne en 2011.
350. A M. de Meaupou
(A.), rue Castiglione, n. 4, à Paris, un brevet d’invention
de quinze ans, pour des principes, moyens et procédés
constitutifs d’un système nouveau d’épuration et
de dessiccation ou concentration, généralement applicable
à toute substance solide ou liquide, et particulièrement
aux grains. (Du 4 décembre.)
|
A. POMMIER
(directeur de l’Écho des Halles), « Étampes»,
in GUILLAUMIN [dir.], Encyclopédie
du commercçants. Dictionnaire du commerce et des marchandises
contenant tout ce qui concerne le commerce de terre et de mer. Tome
premier (A-F), Paris, Victor Lecou, 1837 [réédité
tel quel en ce qui concerne cet article en 1841 et 1852], pp. 903-904.
Colonel François-Charles CRESTÉ
(maire d’Étampes), Rivières
et cours d’eau non navigables traversant le territoire
de la ville d’Étampes (Seine et Oise) [rapport adressé
au préfet de seine-et-Oise], 1838, édité par Bernard
GINESTE, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats#1838, 2011.
Joseph-Jacques ODOLANT-DESNOS,
Rapport à l’Académie de l’industrie,
1838, réédité en deux parties par MALEPEYRE
1847, pp. 103-109 & 118-122, édité par Bernard
GINESTE, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html#1838odolantdesnos
, 2011.
Bulletin
des lois du Royaume de France N°1384 (21 mai 1847), pp. 417,
463 & 500 (534e brevet).
Réédition:
Bulletin du Ministlere de l’Agriculture et du Commerce:
partie officielle, Volume 8, Imprimerie Nationale &
Librairie Administrative, 1847, p. 164.
François
MALEPEYRE (1794-1877) [dir.], Philippe-Martin-Narcisse BENOIT (ingénieur
pour les usines, manufactures, machines, etc.; l’un des fondateurs
de l’Ecole centrale des Arts, 1791-1867), Jean-Sébastien-Eugène
JULIA DE FONTENELLE (1790-1842), «Appareil Meaupou
pour la conservation des grains», in ID., Nouveau manuel
complet du boulanger, du négociant en grains, du meunier
et du constructeur de moulins. Nouvelle édition entièrement
refondue, et enrichie de toutes les découvertes et perfectionnements
qui se rattachent à la fabrication du pain, à la construction
des moulin set à la connaissance des céréales et
des légumineuses. Ouvrage orné de planches. Tome premier
[2 volume in-8°], Paris, Roret [«Manuels-Roret»], 1846, tome 1, pp. 102-122.
Dont
une numérisation par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2040027/f109.image.r, en ligne en 2011.
Dont une saisir en mode texte
corrigée par Bernard GINESTE, in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html#1846malepeyre, 2011.
Augustin ROLLET,
«Appareil de M. de Meaupou», in ID.,
Mémoire sur la meunerie, la boulangerie et la
conservation des grains et farines, contenant la description
des procédés, machines et appareils appliqués
à ce jour au nettoyage, à la conservtion et à
la mouture des blés, à la fabrication du pain et à
celle du biscuit de mer, en France, en Angleterre, en Irlande, en
Belgique, en Hollande, etc., précédé des Considérations
sur le commerce des blés en Europe, par Augustin Rollet,
directeur des subsistances de la marine, officier de la légion-d’honneur
[XVI+594 p.; avec un atlas], Paris, Carilian-Goeury et Victor Dalmont,
1847, pp. 84-89.
Dont une numérisation
par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116109s/f101.image.r,
en ligne en 2011 (atlas assez mal numérisé).
Dont une numérisation
par Google sur son site Google Books, http://books.google.com/books?id=KdgqAAAAYAAJ&printsec=,
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une réédition en mode texte corrigée par Bernard Gineste
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description des procédées de l’industrie française
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BARRÉ DE SAINT-VENANT (1797-1886), Institut national
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M. le comte
de PONTÉCOULANT, «Rapport sur l’appareil de M.
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in Société d’agriculture, sciences et
arts de Meaux (1862/1), pp. 114-119 [sur l’invention de
Maupéou].
Dont une numérisation
par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5775532v/f136.image.r,
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ARMANGAULT
aîné, Publication industrielle des machines,
outils et appareils les plus perfectionnés et les plus
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de l’industrie française et étrangère 24
(1878), pp. 364-365 & 398 [sur l’invention de Maupéou].
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Projet de distribution d’eau à Étampes.
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Réédition:
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Marie-Hélène
PERCY [présidente de l’ASME-91 (Association de
Sauvegarde des Moulins en Essonne)], Moulin à
Tan [fichier Word; 2 p.; rédigé en préparation
des Journées du Patrimoine 2010], communiqué
par courriel le 11 novembre 2010.
Bernard
GINESTE [éd.], «Divers
auteurs: L’appareil d’Auguste
de Meaupou (1834-1878)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html,
2011.
Références d’archives
Archives nationales
R4 952 (pour 1735).
Archives départementales
des Yvelines (et probablement aujourd’hui de l’Essonne)
1Q 178 et 1Q 235 (cotes données par BODIN-MAGOT, pp. 40-41).
Archives départementales
de l’Essonne 2P 88: Moulin à Tan (1869-1883)
(cote et transcription
données ci-dessus par Karine BERTHIER 2012).
Archives départementales
de l’Essonne 7S 52: Moulin à Tan (an V-1854)
(inventaire des AD91; cote
donnée aussi par PERCY 2010).
Archives municipales d’Étampes 3O D30: Pièces relatives au moulin
à Tan sur la Louette. 1795-1854 (inventaire de Clément Wingler).
Archives municipales
d’Étampes, Terrier de Valnay de 1549 (non coté)
(référence donnée par MARTIN 2008, p.17
pour une mention en 1549).
Site de la FFASM
FFASM (Fédération
française des Associations de sauvegarde des moulins), Le monde des moulin
[site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en
ligne en 2011.
Autres moulins d’Étampes
COLLECTIF, «Les
moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html,
depuis 2010.
Toute critique, correction ou contribution
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