CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin à Tan
compilation
     
Le moulin à Tan en 2005 (cliché Bernard Gineste)
La roue désormais factice du moulin: état dégradé en 2005 (cliché B.G.)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin à Tan, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser sur ce moulin dont la roue a été utilisée jusqu’en 1957. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes. Nos remerciements à Marie-Hélène Percy pour nous avoir communiqué le résultat de ses premières recherches.
     Nous avons mis en ligne deux autres pages sur le moulin à Tan:
     1) un dossier d’une dizaine de documents sur la machine à vapeur pour le séchage du grain qu’y installa l’inventeur Auguste de Meaupou de 1834 à 1851
(cliquez ici);
     2) une première synthèse
sur ce moulin  publiée en 1906 par Charles Forteau (cliquez ici).

Le moulin à Tan sur le plan du cadastre de 1827
Le moulin à Tan sur le plan du cadastre de 1827

Le moulin à Tan sur le plan du cadastre de 1827
Le moulin à Tan sur le plan du cadastre de 1827 (autre feuille du plan)

Appareil Maupéou pour la conservation des grains (1846)
Appareil Maupéou pour la conservation des grains (1846)

Plan de la prise d'eau envisagée en 1880 (cliché Frédéric Gatineau)
Le projet de conversion du site en prise d’eau en 1880 (AD91 7S 52, cliché F. Gatineau)


REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     Photographies et/ou transcription et/ou résumé des pièces relatives à ce moulin conservées aux Archives municipales d’Étampes sous la cote 3O D30.
     Photographies et/ou transcription et/ou résumé des pièces relatives à ce moulin conservées aux Archives départementales sous les cotes 1Q 178, 1Q 235 et 7S 52.
     — Tout autre renseignement ou document sur le moulin à Tan, notamment sur son utilistaion de 1957 à 1988, entre le moment où la roue se servit plus à pomper l’eau et celui où fut aménagée la résidence.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin.
 
Le moulin à Tan en 1909 (cliché Garnier)
Le moulin à Tan en 1909 (cliché Garnier)

Le moulin à Tan en 1909 (cliché Garnier)
Le moulin à Tan en 1909 (cliché Garnier)

Le moulin à Tan en 1909 (cliché Garnier)
Version colorisée sûrement d’après nature

Le moulin à Tan en 1963 (Bulletin municipal)
Le moulin en 1963 (Bulletin municipal n°1)

Le moulin à Tan en mars 1988 (Bulletin municipal)
Aménagement du moulin en appartements, mars 1988 (Étampes-Info n°4)



Le moulin à Tan en 2005 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin à Tan en 2005 (clichés B. G.)

Le moulin à Tan en 2005 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin à Tan en 2005

Le moulin à Tan en 2005 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin à Tan en 2005

Le moulin à Tan en 2005 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin à Tan en 2005

La nouvelle Usine du Moulin à Tan en 2005 (cliché Bernard Gineste)
La nouvelle Usine du Moulin à Tan en 2005 (construite en 1961)


Le moulin à Tan
Renseignements disponibles


Première période
...1361-1832
Fabrication de tan
Deuxième période
1832-1852
Netttoyage du blé
Troisième période
1852-1880
Production de farine
Quatrième période
1880-1984
Pompe élévatoire
Cinquième période
1984-2011...
Résidence


PREMIÈRE PÉRIODE. PRODUCTION DE TAN (...1361-1832)
     Le moulin est employé à la fabrication du tan. Appartenant d’abord aux seigneurs d’Étampes qui le donnent à cens aux tanneurs de la ville, il est après la Révolution  racheté en 1796 par les deux principaux d’entre eux Jacques Simonneau et Jean-François Rigault. En 1832 il est vendu à un ancien fermier par la veuve du premier et le gendre du second, Alfred Godin.


Date
Renseignements
Sources
Généralités
* Un moulin à tan est une usine où l’on broie l’écorce de chêne pour produire le tan qui sert au tannage des peaux. Il ne faut donc pas le confondre avec un moulin à chamoiser, autrement dit à foulon, ou encore à peaux dont la fonction est de traiter les peaux elles-mêmes.
* Le tan est constitué d’écorce de chêne moulue. Il servait au tannage végétal spécialement des cuirs des gros bovins, et surtout pour les semelles des chaussures. L’écorçage, qui nécessitait beaucoup de main d’œuvre, avait lieu surtout au printemps. Il s’appuyait sur une sylviculture raisonnée, c’est-à-dire planifiée sur plusieurs décennies.
* Tant la fabrication du tan que son utilisation subséquente par les tanneurs étaient notoirement polluantes, et donc l’objet de règlements qui protégeaient les autres usagers de la rivière. Aujourd’hui on utilise d’autres matières tannantes que l’écorce de chêne, et spécialement le bois du châtaignier et du quebracho sous forme d’extrait concentré.

MHP (résumé par BG)
1361
Un reçu du receveur des domaines (allégué en 1796) démontrerait que ce moulin appartenait déjà à la corporation des tanneurs.
Forteau 7 (sans référence); Étampes en Révolution 208; FG-ELP 85
1361
Forteau précise que ces receveurs étaient Guy et Ferry Hue, receveurs de Louis II d’Évreux comte d’Étampes.
Forteau (cliquez ici) 7 (sans référence)
??
La redevance seigneuriale due par les tanneurs se versait aux Brandons, c’est-à-dire le premier dimanche de carême.
Forteau 7 (sans référence)
1461-1462
Le moulin est à nouveau mentionné dans un compte des receveurs du domaine.
Forteau 7 (sans référence)
1484 et 1486
On constate que, par suite probable d’un désaccord dont la cause nous est inconnue, les tanneurs ne s’acquittèrent qu’après avoir été obligés par les sentences du bailliage rendues contre eux.”
Forteau 7 (sans référence)
1549
Mention du moulin par le Terrier de Valnay.
Martin p. 17, alléguant AME, Terrier de Valnay.
1551
Le dernier état qui cite cette redevance [seigneuriale due par le moulin] est celui de 1551; il est certain cependant qu’elle fut versée jusqu’à la fin et que les tanneurs ne furent jamais troublés dans leur possession, puisque nous les y trouvons encore en 1796.
Forteau 7 (sans référence)
1556
Coutume d’Étampes: “Il n’est pas aussi permis aux tanneurs de jeter leurs pleins dans la rivière pendant le jour, mais seulement pendant la nuit afin que l’usage ne soit pas empêché.
MHP
XVIe s.
Pièces indéterminées alléguées en 1796 comme prouvant que le moulin appartenait dès lors à la corporation des tanneurs.
Étampes en Révolution 208 (sans référence)
XVIIe s.
Pièces indéterminées alléguées en 1796 comme prouvant que le moulin appartenait dès lors à la corporation des tanneurs.
Étampes en Révolution 208 (sans référence)
1625
Citation du moulin.
SV&SH 63 (sans référence); MHP
1735
Sur l’autre riviere de Chaloüette, à commencer au moulin à Tan toujours sur la meme seigneurie de monseigneur le prince de Conti, le dit moulin situé au dessûs des trois moulins du domaine et du moulin à Chamoix, la vanne montante a 21 pouces ½ de hauteur sur 35 pouces de largeur. La vanne de decharge a 25 pouces de hauteur sur 32 pouces de largeur. La deuxieme vanne de decharge à 51 pouces de hauteur sur 35 pouces de largeur. La sol graviere et le chenêt doivent etre rabaissés à 29 pouces ½, la dite vanne montante reduitte à 21 pouces de hauteur et les deux vannes de decharge seront reduittes à 20 pouces de hauteur, le rehaussement de sol graviere est si sensible dans un plat pays que les berges sont beaucoup plûs [p.5] elevés que la surface des terres qui sont à coté, ce qui occasionne des regonflements et des inondations dans les terres et prés atenants, qui ont emportés le moulin de Chauffour il y a quelques années, ce qui n’arrivoit point auparavant le dit rehaussement de chenet. Il est à propos de faire un deversoir à la berge de la riviere, et de ne point tourner les eaux bandées. Il se trouve au dit moulin une pescherie qui doit etre supprimée..
Archives nationales R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
1738
Le moulin est tenu par un certain René Guyon [corrigez probablement en René Gazon (B.G.)] qui ne paie que 12 livres de taille (contre 110 à 160 pour les meuniers des autres moulins de Saint-Martin) Martin p. 18, sans référence. Il faut sans doute lire Louis Gazon et non pas René Guyon (cf. Forteau, et les registres paroissiaux).
1739
Mention au registre paroissial de Saint-Martin de Pierre Charpentier, meunier à tan, époux de Marguerite Gazon.
Forteau, SHACEH 19 (1913), p. 22. .
1739
Le 24 mai, baptême du fils du meunier: “Aujourd’huy dimanche vingt quatriesme may mil sept cent trente neuf a esté par moy vicaire soussigné baptizé Pierre, fils en legitime mariage de Pierre Charpentier, meusnier à tan, et de Magdelaine Gazon ses pere et mere, né d’aujourd’huuy. Le parain a été Pierre Claude Vapoille, fils de Claude Vapoille, jardinier, la marainne a été Margueritte Gazon fille de feu Claude Gazon qui ont declaré de sçavoir signer. [Signé :] Hanoy.”
Registre paroissial de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
1739
Le 7 juin, inhumation à Saint-Martin de Pierre Charpentier, âgé d’environ treize mois, fils de Pierre Charpentier et de Magdelainne Gazon, en présence de son père qui a déclaré ne pas savoir signer.
Registre paroissial de Saint-Martin (exploré par B.G. 2011)
1740
Le 26 novembre, mariage à Saint-Martin, avec le maneuvrier Pierre Villemaire, de Margueritte Gazon fille de defunt Louis Gazon meunier (?) et de Françoise Leroy, en présence de son oncle René Gazon.
Registre paroissial de Saint-Martin (exploré par B.G. 2011)
1740
Le 21 décembre à Saint-Martin, baptême de Pierre Charpentier fils de Pierre Charpentier, meunier du moulin à tan (...) la maraine Margueritte Gazon fille du defunt Louis (Claude?) Gazon en son vivant meunier du dit moulin.
Registre paroissial de Saint-Martin (exploré par B.G. 2011: le texte mis en ligne par les AD91 est difficile à lire, il faudrait consulter celui des Archives municipales)
1743
Le 9 août, mort d’une fille de Pierre Villemaire âgée de 13 mois: Ce jourd’huy samedy 10e aoust 1743 a été inhumée dans le cimetiere de cette paroisse par moy prestre bachelier en theologie et curé de ce lieu Margueritte Villemaire fille de Pierre Villemaire et de Margueritte Gazon, agé d’environ treize mois, decedée d’hier, et ce en presence de son pere qui a signé. [Signé:] Pierre Villemaire  E. L. Richardot curé [paraphe]
Registre paroissial de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
1743
Le 14 septembre, décès de René Gazon:  “Cejourd’huy dimanche 15e jour de septembre 1743 a été inhumé dans le cimetiere de ce lieu, par moy prestre bachelier en theologie et curé de cette paroisse, René Gazon, âgé d’environ soixante et un ans, décédé d’hier, muni des sacrements de l’église, et ce en presence de Michel Charpentier beau frère, de Pierre Villemaire neveu et autres parents et amis qui ont signés ou declarés ne sçavoir signer.  [Signé:] Pierre Villemaire  Jacques Le Coup  E. L. Richardot ciré [paraphe].”
Registre paroissial de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
1743
Le 8 septembre, naissance d’une nièce (?) du meunier: “Cejourd’huy mercredy 9e septembre 1743 a été baptisé par moy vicaire soussigné Louis fils naturel et legitime de Charles Charpentier et de Marie Magdelaine Gazon né d’hier. Le parain Henry Chevrier, la maraine Marie Magdelaine Carnevillier, qui ont signé.  [Signé:] Louis Chevrier  Marie Magdeleine Carnevillier  Dif [paraphe].”
Registre paroissial de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
1756
Incendie du moulin, reconstruit aux frais des tanneurs.
Forteau 7 (sans référence); Étampes en Révolution 208; FH-ELP 85
entre 1756 et 1759
Pierre Charpentier, menier à tan” signalé comme censitaire du fief de Foresta et/ou du prieuré Saint-Pierre, à Etampes, et cela juste avant Françoise Durandet, veuve René Gazon. AD91 E. 3912.3, d’après l’Inventaire-Sommaire de la série E, tome 2, p. 322.
1759
Mention au registre paroissial de Saint-Martin de Pierre Charpentier, ouvrier du moulin à tan.
Forteau, SHACEH 19 (1913), p. 22.
1773
Le 23 août se porte parrain à Morigny: Pierre Charpentier meunier à tan qui a signé”.
Registre paroissial de Morigny (saisie de B.G., 2011)
1775
Après “une enquête faite au bailliage en 1775, dans laquelle furent produits des extraits de pièces déposées aux archives du duché”, il fut “prouvé que le duc d’Orléans n’avait droit sur le moulin qu’à une redevance seigneuriale”, et “la propriété en était restée en commun aux tanneurs”.
Forteau 7 (sans référence). Il me semble que Forteau reproduit ici de manière non critique l’argumentaire des tanneurs (B.G.).

? Le moulin aurait cependant été propriété du domaine jusqu’à la Révolution.
FG-ELP 85, alléguant Forteau (Forteau 1906?); SV&SH 63 (sans référence); MHP. Mais tout dépend de ce qu’on appelle propriété, question délicate sous l’Ancien Régime, interprété de manière différente par les deux parties en 1796... (B.G.)

L’usage et la gestion appartenaient à la communauté des tanneurs moyennant le paiement d’une rente.
MHP (7S 52). C’est la seule chose qui paraît certaine (B.G.)
1790
Mention de la Sente du moulin à Tan, correspond à l’actuelle Rue du moulin à tan et à son prolongement, le Chemin du moulin à Tan.
FG-ELP 85 alléguant AME 1G 2.
1795-1854
Pièces relatives au moulin à Tan sur la Louette.

Archives municipales d’Étampes 3O D30 (inventaire de Clément Wingler).
1796
7 fructidor an IV (24 août 1796) le citoyen Pailhès, dit “La Liberté”, soumissionne le moulin à Tan comme bien national.
Forteau 7 (sans référence); Étampes en Révolution 208
1796
Les tanneurs répliquent par une pétition datée du 14 fructidor an IV (31 août 1796) aux présidents du Directoire, des deux Conseils, aux ministres des Finances, de la Guerre, de l’Intérieur et au Département. Ils jouissent du moulin depuis des siècles: depuis 1361, plus des pièces du XVIe et XVIIe siècle; d’ailleurs, quand le moulin a brûlé 40 ans plus tôt, ils l’ont reconstruits à leurs frais.
Forteau 7-8 (sans référence); Étampes en Révolution 208
1796
Vingt et un signataires de la pétition selon Forteau: 1) Jacques Emmanuel Simonneau; 2) Jean-François Rigault; 3) Veuve Hanin et Hanin jeune; 4) Paul et Alexis Carnevilliers; Carnevilliers le Jeune; 5) Darbaly-Germon; 6) Savouré; 7)  Dupuis; 8) Boudier; 9) Charpentier et Jacques Charpentier; 10) Paul-Parfait Lelièvre; 11) Auguste Durandet; 12) Peigné; 13) Thévard; 14) Chenu; 15) Baranton; 16) Fournier. — Les deux premiers le rachèteront en 1797.
Forteau 8
1796
Délibération de la municipalité prenant fait et cause pour les tanneurs et leur possession immémoriale de ce moulin. Le tan qu’il produit est de plus nécessaire aux tanneries étampoises qui ont un contrat avec l’armée, alors qu’on est en guerre, et il est indispensable au maintien d’une industrie qui emploie à Étampes plus de deux cents ouvriers presque tous pères de famille.
Forteau 8-9
1797
Procès-verbaux de l’an V: “selon une ancienne tradition, ce moulin fut donné pour servir aux enfants d’Étampes qui exerçaient la profession de tanneurs”; les tanneurs prétendent en avoir “la jouissance depuis quatre siècles” et ils précisent qu’il leur a été “cédé par le seigneur d’Étampes à charge d’une redevance seigneuriale”.
Bodin Magot 40-41 alléguant AD78 (aujourd’hui AD91) 1Q 178 et 1Q 235; SV&SH 63 (sans référence); MHP

La régie s’incline devant les arguments des tanneurs.
Étampes en Révolution 208 (sans référence)
1797
Le 15 germinal an V (4 avril 1797) Jacques-Emmanuel Simonneau et Jean-François Rigault, les deux premiers des signataires de 1796, rachètent le moulin.
Marquis 209 (alléguant vaguement les Archives départementales qui sont à son époque, celles de Seine-et-Oise à Versailles; il peut donc donc s’agir soit de sources conservées aujourd’huy aux AD91, ou restées aux  AD78); Durand 80 alléguant AD78 (aujourd’hui peut-être AD91) 1Q 178 (procès-verbaux de vente des biens nationaux) et 1Q 235 (dossiers des ventes)
1797
Leur tannerie est en face du moulin.
Marquis 209
1801
Le 25 floréal an IX (15 mai 1801) il est fait mention d’une conversion de ce moulin à tan en moulin à farine; toutefois il est toujours fait mention de tanneurs dans ce moulin en 1805.
MHP (7S 52)
1803
Le 28 mars, mariage de la fille de Rigault avec Godin: “”Du lundi sept germinal an onze. — Acte de mariage de François Charles René Godin majeur né dans la ci devant paroisse de Saint Bazile d’Etampes le deux novembre mil sept cent soixante treize, fils legitime de François Valentin Godin, marchand farinier et de defunte Françoise Julie Perier domicilié chez son dit pere à Breuillet commune de ce arrondissement. — Et de Marie Théreze Rigault fille majeure de Jean Baptiste François Denis Rigault, marchand tanneur, et de Marie Louise Felicité Besnier, domiciliés chez ses dits pere et mere à Etampes, y née dans la ci devant paroisse de Saint Martin le dix sept mars mil sept cent soixante quinze. — Les actes preliminaires sont 1° ceux sus datés de naissance des contractans, 2° ceux de publication de leur mariage faits le vingt neuf ventose dernier tant en cette ville que dans la commune de Breuillet sans opposition ni empechement quelconque ainsi qu’il resulte du certificat en date de ce jour du citoyen Briere maire de la dite commune de Breuillet. — De tous lesquels actes dûment en forme il a été donné lecture par moi officier public aux termes de la loi. — Les dits époux ont déclaré prendre en mariage l’un Marie Thereze Rigault, l’autre François Charles René Godin. — En presence du coté de l’époux de son dit pere, de Jean Vallery Perier, homme de loi greffier en chef du tribunal civil du cinquieme arrondissement du departement de Seine et Oise et de Ferdinand Parfait Chretien Perier de la Chasse, marchand meunier, ses oncles maternels, majeurs, domiciliés en cette ville. — Du coté de l’épouse, de son dit pere, de Jean Claude Rigault pretre desservant de la succursale de Saint Martin d’Etampes son oncle paternel et de Mathieu Nicolas Henry Besnier negociant demeurant à Orleans rue du Petit Puis, son oncle maternel, tous deux majeurs. — Après quoi moi maire d’Etampes j’ai rononcé au nom de la loi que les dits époux etoient unis en mariage. — Et ont les dits époux et temoins sus nommés signé avec moi. — [Signé:] M. T. Rigault —  F. C. R. Godin — Godin Perier — Mathieu Besnier fils — Fs Rigault — J Cl. Godin — Perier — Perier De la Chasse — ??? — Bouraine.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
1805
Modification du vannage, du déversoir et de la vanne mouleresse en vanne ouvrière.
MHP (7S 52)
1807
Le 28 août, décès de Rigault: “Du vendredi vingt huit aout mil huit cent sept, neuf heures du matin. — Acte de décès de Jean Baptiste François Denis Rigault ancien marchand tanneur agé de soixante six ans, époux de Marie Louise Felicité Besnier, décédé d’hier à huit heures et demi du matin, demeurant rue du faubourg Saint Martin N°8. — Sur la déclaration faite par Pierre Nicolas Levreau premier suppleant du juge de paix et ferdinand Parfait Chretien Perier marchand mercier, majeurs domiciliés de cette ville. — J’ai maire d’Etampes constaté le décès et rédigé le present acte que les declarans lecture faite ont signé avec moi. — [Signé:] Levreau — Perier De la Chasse — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
1808
Le 31 mars, décès d’un fils de Simonneau: “Du jeudy trente un mars mil huit cent huit, quatre heures après midy. — Acte de décès de Firmin Emanuel Simonneau, agé d’un an, fils de Jacques Emmanuel Simonneau, tanneur, et de Helenne Reine Pettereau son épouse demeurans en cette ville rüe de la Vigne N°1er, decedé d’hier onze heures du soir. — Sur la déclaration faite par le dit sieur Jacques Emmanuel Simonneau, pere de l’enfant, agé de trente quatre ans, et Louis Narcisse Claude Baron, marchand épicier agé de vingt six ans neuf mois domiciliés de cette ville. — J’ai maire d’Etampes, constaté le décès et rédigé le présent acte que les déclarans ont signé avec moi. — [signé:] Simonneau [paraphe] — Baron — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
1809
Le 1er juin, décès de Simonneau: “Du samedi trois juin mil huit cent neuf, trois heures après midi. — Acte de décès de Jacques Emmanuel Simonneau marchand tanneur agé de trente cinq ans époux de Helenne Reine Pettereau décédé d’avant hier dix heures du matin, domicilié de cette ville rue de Vigne N°1er. — Sur la déclaration faite par MM. Philippe Delisle pharmacien son cousin germain agé de quarante ans et jean Louis Simonneau employé agé de trente quatre ans domicilés de cette ville, j’ai maire d’Etampes constaté le décès et redigé le present acte que les déclarans lecture faite ont signé avec moi. — [Signé:] Simonneau — Delisle — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
1810
La veuve Simonneau et Jean-François Rigault toujours propriétaires écoulent leur production  aux Halles de Paris. La maison de la veuve Simonneau est le plus gros établissement de la ville et emploie 23 salariés
Durand 80-81 et note 8 p. 100, alléguant aux Archives municipales, sans cote, une Liste des manufacturiers et fabricants les plus distingués, en vue de former la liste des membres qui devront composer le conseil général du commerce, qui doivent être portés à soixante, datée du 4 août 1810.
1817
Le recensement de 1817 trouve n°3 de la rue de l’Ouche: “Jacques Charpentier, garçon meunier au moulin à Tan, 44 ans — Elisabeth Caroline Charpentier, son épouse, 38 ans — Eloy Charpentier, garde champêtre, 40 ans — Madeleine Girault, son épouse, 38 ans — Madeleine Olympe Charpentier, leur fille, 5 ans — Adélaïde Charpentier, leur fille, 3 ans”.
Recensement de 1817 conservé aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
1824
Le moulin est toujours tenu par des tanneurs.
MHP (7S 52)
1825
Un arrêté préfectoral du 22 novembre 1825 règle le déversoir et les vannes du moulin. Il sera toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1826
Un autre arrêté préfectoral du 6 juin 1826, complétant probablement le précédent, règle le déversoir et les vannes du moulin. Ils seront toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1827
Le moulin est figuré sur le plan du cadastre (à la jointure de deux feuilles). Gatineau y note la présence dune île face au moulin.
AD91 3P 677 et 698; FG-ELP 85
1831
Le moulin à Tan sur la Louette est tenu par Simonneau et Godin et emploie un seul ouvrier.
État des moulins de 1831, édition Gineste (ici)
1848
Le 19 décembre, décès de Godin: Du mercredi vingt décembre mil huit cent quarante huit, onze heures du matin. — Acte de décès de François Charles René Godin, propriétaire, âgé de soixante quinze ans, natif d’Étampes, décédé d’hier à quatre heures du soir en son domicile en cette ville, rue Saint- Martin numéro dix huit, époux de Marie Thérèse Rigault, fils en legitime mariage de feu François Valentin Godin en son vivant marchand farinier et de feu Françoise Julie Perier son épouse, tous deux décédés à Etampes. — Les témoins ont été les sieurs Fulgence Amedée Godin, notaire, âgé de trente neuf ans et Henry Alfred Godin tanneur âgé de quarante un ans, tous deux fils du décédé, qui ont signé avec nous Louis Felix Chauvet membre du conseil remplissant les fonctions de maire de la ville d’Etampes, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné. — A. Godin — Godin Potheau — Chauvet Gra???.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
N.B.
Après la transformation du moulin à Tan en moulin à farine, la production de tan, toujours nécessaire, fut assurée par une machine à vapeur dite bouche à feu installée par Godin entre le moulin d’En-Bas et et le moulin Bonté, attestée de 1832 à 1858. Voyez notre page sur ce moulin Godin.

Cf. «Le moulin à vapeur de la tannerie Godin (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulingodin.html, depuis 2010.




DEUXIÈME PÉRIODE. LAVAGE DU GRAIN (1832-1880)
     Le moulin est employé au lavage des grains. L’acheteur du moulin, Jean Lesage, ancien fermier, étant emporté aussitôt par l’épidémie de choléra, sa veuve et son fils Napoléon s’associent à un inventeur parisien, le vicomte Auguste-Louis de Meaupou. Au moulin, qui lave le grain, est accouplée en 1836, pour le sécher ensuite, une machine à vapeur brevetée en 1834 et encore améliorée en 1846.

Date
Renseignements
Sources

Antécédent de la nouvelle famille de meuniers, les Lesage

1777, 23 octobre, naissance à Champigny de Pierre Dominique Lesage (1777-1832): L’an mil sept cent soixante et dix sept, le vingt trois octobre, a été par nous prêtre curé soussigné, baptisé Jean Pierre Dominique né d’hier du legitime mariage de Pierre Dominique Le Sage laboureur et de Marie Jeanne Fontaine ses pere et mere de cette paroisse. Le parain qui a imposé les noms Jean Aimable Sergent, la maraine Marie Elisabeth Julienne Le Sage, et ont signé avec nous.  [Signé:] M. E. J. Lesage  J. A. Sergent  Doublet curé de Champigni. (Registre d’État civil de Morigny, saisie de B. G., 2011)

Un peu avant 1802, mariage, sans doute à Audeville, Loiret, avec Marie Jeanne Cailloux (v.1773-1862) (cf. infra).

Vers 1802, naissance à Audeville de son fils Napoléon Lesage, futur meunier du moulin à Tan, mort en 1899 âgé de 97 ans (cf. infra)

Vers 1809, naissance de son fils Jean Pierre Dominique Lesage, futur clerc de notaire à Etampes (cf. infra)

Vers 1815, naissance de sa fille Charlotte, future épouse du meunier Eugène Edmond Trouvé (cf. infra)


1832
Le 22 juin décès de Lesage parmi de nombreux autres, dû sans doute à l’épidémie de choléra: “Du vingt trois juin mil huit cent trente deux, dix heures du matin. — Acte de décès de Jean Pierre Dominique Lesage, ancien fermier, âgé de cinquante cinq ans, né à Champigny, commune de Morigny, arrondissement d’Etampes, décédé d’hier à sept heures du soir, en son domicile en cette ville Cloître Notre Dame, époux de Marie Jeanne Cailloux. — Les témoins ont été les sieurs Jean Pierre Dominique Lesage, principal clerc de notaire, âgé de vingt trois ans, fils du décédé, et Jacques Etienne Gibaudan, marchand de meubles, âgé de soixante deux ans, domiciliés de cette vile, qui ont signé avec nous maire après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Gibaudan — Lesage — Boivin Chevallier”.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
1832
(?) A cette date le moulin aurait été reconstruit  pour servir à la meunerie.
SV&SH 63 (sans référence)
1832
Un arrêté préfectoral en date du 16 juillet 1832 autorise le tanneur Godin-Rigault, ancien co-propriétaire du moulin à Tan, à établir une machine à vapeur pour mouliner le tan nécessaire à sa tannerie située entre le moulin Branleux d’En-Bas et le moulin Bonté (par suite sans doute de la vente du moulin à Tan reconverti en moulin farinier).
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici). Voir notre page sur le moulin Godin.
1833
Pose d’un repère indépendant des constructions à faire dans les bâtiments. Distance obligatoire des deux repères: 67 mm
MHP (7S 52)
1833
Godin-Rigault installe son nouveau moulin à tan moderne, à vapeur (qui semble être le moulin dont parle Léon Marquis. et qu’il situe entre les moulin Branleux d’En-bas et le moulin Bonté).
État des moulins de 1834, édition Gineste (ici): “depuis 2 ans”; cf Marquis 108.

1834
L’entreprise Godin-Rigault, 18 rue Saint-Martin, emploie 12 salariés et traite 25 tonnes de cuirs par an.
Durand 81 alléguant apparemment AME sans cote, rapport n°981 du 23 juin 1834
??
P.V.: les repères du moulin à Tan ne sont pas trouvés suite à écroulement du mur avec remaniement de la maçonnerie.
MHP (AD91 7S 52)
1834
Le moulin appartient à la veuve Lesage et a pour locataire Baticle. Avec un seul tournant et un seul ouvrier, il produit 370 sacs de farine par mois à destination de Paris. [N.B.: Baticle tient aussi en 1834 et 1835 le moulin Baildar dont le propriétaire est Moncouteau]
État des moulins de 1834, édition Gineste (ici) [cf. État des moulins de 1834 (ici) et de 1835 (ici)].
1834
Dépôt de brevet par Maupéou pour une machine à laver le grain: Plusieurs de nos plus célèbres économistes, et particulièrement notre Duhamel, frappés des avantage qui résulterait pour le commerce, l’agriculture et l’hygiène publique de l’épuration des grains par le lavage, avaient tenté d’employer la chaleur factice  au séchage immédiat; les résultats obtenus ont été satisfaisans quant à l’épuration en elle-même, mais les moyens employés n’étaient pas manufacturiers, c’est-à-dire que les frais qu’ils nécessitaient étaient au-delà des avantages qu’on pouvait obtenir. Dans le nord de l’Europe, sur la mer Baltique et particulièrement en Russie, on fait sécher le grain à l’étuve pour lui donner le degré de siccité convenable à son exportation sur mer; mais ces blés sont en général de qualité inférieure, et tout prouve que leur mode de dessiccation est vicieux. — M. de Maupéou vient de prendre ( en 1834) un brevet d’invention pour une machine qui semble avoir résolu ce problème depuis si long-temps cherché. Cet appareil lave le grain, l’épure et le sèche dans l’espace de 15 minutes.
Bailly, 1836, p. 413; Armangault aîné 1878, p. 398.; etc.
1834
Maupéou cède son brevet à un certain Fourcault de Pavant: “Les cessions de brevets ci-dessous rappelées ayant été revêtues de toutes les formalités prescrites par l’article 15 du titre II de la loi du 25 mai 1791, sont déclarées régulières et devront sortir leur plein et entier effet. […] [p.188] […] 4° La cession faite le 16 janvier dernier, à M. Fourcault de Pavant, demeurant à Paris, rue Saint-Honoré, n° 374, par M. de Maupeou, de tous ses droits au brevet d’invention de quinze ans, qu’il a pris le 4 décembre précédent, pour des principes, moyens et procédés constitutifs du système nouveau d’épuration et de dessiccation ou concentration généralement applicable à toute substance solide ou liquide, et particulièrement aux graines.
Bulletin des lois, août 1835, pp. 187-188.
1835
Le moulin (dit) à Tan est tenu par Lesage (c’est-à-dire sans doute à cette date par Napoléon Lesage qui a près de 33 ans, la propriétaire restant sa mère Marie Jeanne Cailloux).
État des moulins de 1835, édition Gineste (ici); cf Acte de décès de Napoléon Lesage en 1899, infra.
1835
En ce moment il ne se ferme aucun ancien établissement; il ne s’en ouvre pas non plus de nouveaux [(appel de croix:) si ce n’est, outre la pompe à feu de M. Godin, établie depuis 2 ans, celle présentement projettée par M. de Maupéou; l’une et l’autre ayant une chaudière à vapeur à haute pression.
État des moulins de 1835, édition Gineste (ici)

1835
Sur la fin de l’année 1835, M. de Maupéou a monté à Etampes un de ses appareils, capable de nettoyer en 24 heures 300 hectol. de blé. La meunerie de ce pays si renommée par son habileté, n’a pas tardé de fournir à façon la machine de M. de Maupéou. — Le lavage, comme nous l’avons déjà dit, n’était pas difficile à opérer, mais la grande difficulté, la difficulté qui jusqu’ici n’avait pas été résolue, c’était de sécher immédiatement le grain, sans tâtonnement, sans danger de le brûler ou de le laisser trop humide. Pour atteindre ce but, M. de Maupéou a appliqué au séchage la dilatation de l’air, au moyen d’un foyer disposé d’une certaine manière. Ainsi, dans une grande chambre bâtie en briques, de forme pyramidale et faisant cheminée, sont disposés une série de cylindres en toile métallique. Le blé lavé pénètre successivement dans chacun de ces cylindres, dont la disposition intérieure est telle que le grain est constamment maintenu dans un état aérien. Cependant, un courant violent d’air sec dilaté tend à s’échapper par l’ouverture supérieure de la cheminée et enveloppe ainsi les cylindres sécheurs, y pénètre à travers les mailles de l’enveloppe et pompe avec avidité l’humidité des grains. — A l’extrémité de ces cylindres sécheurs se trouve un autre appareil, également de 5 cylindres superposés, dans lesquels le blé, au sortir des 1ers, se refroidit à l’air libre, en sorte qu’au bout de ces refroidisseurs le grain soit froid et net, et propre à être mis de suite sous les meules ou conservé dans des sacs sans aucune espèce d’inconvénient. —  Toutes ces diverses opérations, lavage, épurage, séchage, refroidissement se font sans interruption aucune, et tout est si bien calculé que les laveurs et les cylindres sont toujours chargés de blé. — Le grand avantage de cette méthode, c’est que, par le lavage, non-seulement le grain se nettoie mieux, mais que tous les corps [p.414] plus légers que l’eau, comme paille, cloques, grains mal murs ou percés des insectes, montent à la surface de l’eau et sont entraînés dans des réservoirs particuliers, en sorte qu’il ne reste plus réellement à la mouture que les grains non altérés, opération qu’on est loin d’obtenir complète par l’effet des ventilateurs. — M. de Maupéou prétend aussi que, par suite du gonflement que l’écorce du blé éprouve lorsqu’elle se lave et du retrait qui s’opère sur cette enveloppe par l’effet du passage du grain dans un courant d’air sec dilaté, la mouture du grain est plus facile, le son plus léger et, en définitive, le rendement en farine blanche plus fort de 3 à 5 p. 0/0. Il y a beaucoup de probabilités en faveur de ces assertions. — Un autre avantage signalé par M. de Maupéou, c’est que le blé ainsi traité est dégagé de tous les insectes et de tous les germes qu’ils ont pu déposer sur le grain; la conservation en devient ainsi plus facile et plus certaine.— Tout porte donc à croire que cette méthode sera adoptée dans nos moulins; elle exige moins de force employée que les appareils de nettoyage à sec, et, tout compensé, elle doit présenter de l’avantage au fabricant, condition du reste indispensable et sans laquelle une méthode, quelque ingénieuse qu’elle soit, ne peut jamais devenir manufacturière.
Bailly, Maison rustique du XIXe siècle, 1836, pp. 413-414.
1835
Encore sur cette invention: “On cherche depuis longtemps une bonne méthode de nettoyage par voie humide. Ce mode de purification présenterait beaucoup d’avantages, mais jusqu’à présent la solution complète de la question n’a pas été obtenue. Le lavage du grain est assez facile à exécuter, mais le desséchage paraît offrir de grandes difficultés. Quoi qu’il en soit, M. de Maupeau [sic] a pris, en 1834, un brevet d’invention pour une machine qui paraît assez satisfaisante. Le blé, après avoir été lavé, parcourt successivement une série de cylindres animés d’un mouvement de rotation, et disposés dans une chambre de forme pyramidale faisant cheminée, et dans laquelle passe un courant d’air sec et chaud. En sortant de cette chambre, le grain circule dans une nouvelle série de cylindres et reprend rapidement la température ordinaire. — L’appareil construit par M. de Meaupeau [sic] peut nettoyer, laver et sécher 300 hectolitres de grain par 24 heures. Nous n’avons pas été à même d’apprécier jusqu’à présent ses résultats économiques.”
Alcan et Laboulaye, Dictionnaire des arts et manufactures, 1847, colonnes 2761-2762.
1834-1838
Collaboration avec Thoré, fondateur de l’entrepôt de grains de la Villet: Il fallait donc pouvoir guérir les blés attaqués de miellée, de brûlure de rouille, de charbon, de carie et de toutes les autres maladies auxquelles il leur arrive trop souvent d’être sujets il fallait pouvoir les purger de toute mauvaise odeur ou saveur résultant de l’humidité ou de la fermentation, et les débarrasser des causes qui donnent lieu à ces accidents; il fallait pouvoir combattre victorieusement le charançon et l’alucite ou papillon, ainsi que tous les autres insectes nuisibles qui s’adressent particulièrement aux grains il fallait les en chasser et mettre ces grains à l’abri de nouvelles attaques, soit de ces maladies, soit de ces insectes. Pour arriver à ce but, beaucoup de moyens furent proposés à M. Thoré. […]. Dans le nombre cependant il en vit un qui, par ses résultats, attira particulièrement son attention; il porte le nom d’appareil Meaupou. D’abord il était fort incomplet; néanmoins son auteur, d’après les diverses observations qui lui furent faites par les hommes les plus intéressés à l’épuration et à la conservation des grains, l’ayant amélioré par de nombreux changements, et ayant monté un de ces appareils à Etampes, M. Thoré en suivit les essais avec le plus vif intérêt, car, ainsi perfectionné, il semblait parfaitement remplir le but qu’il se proposait d’obtenir. il s’assura donc de la régularité de sa marche et de la valeur de ses produits; puis, après en avoir reconnu pratiquement, pendant plusieurs mois, les avantages, il ne craignit pas d’en faire construire un semblable pour son entrepôt de la Villette, et il nous invita dés cet instant à vouloir bien suivre nous-mêmes les expériences qui se continuaient à Etampes.
Rqpport à l’Académie de l’industrie d’Odolan-Desnos, 1838, édition Gineste (ici).
1836
Le recensement de 1836, sauf erreur, ne mentionne curieusement pas le moulin à Tan qui paraît donc alors inhabité.
Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (exploration Bernard Gineste 2011).
1836
Le 14 novembre 1836 le sous-préfet de l’arrondissement d’Etampes autorise de Maupéou à utiliser une machine à vapeur de la force de deux chevaux annexée au moulin, autorisation toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici).
1836
Installation de cette pompe à vapeur.
 (sans référence)
1836
Faillite de la maison Simonneau, c’est-à-dire de la tannerie de la veuve Simonneau, co-propriétaire précédente du moulin. On signale en janvier 1837 à Saint-Martin un “chômage considérable” dû à cette faillite.
Durand 81, alléguant aux Archives municipales, sans cote, le rapport trimestriel n°2018 daté du 14 janvier 1837.
1837
Depuis bientôt deux années on voit fonctionner à Etampes une des applications les plus ingénieuses et les plus utiles de la science à l’épuration des grains. M. de Maupeou y a établi, comme modèle, un appareil qui lave et sèche les blés avec une rare perfection, dans l’espace de quinze à dix-sept minutes. Cette machine nettoie 300 hectolitres de grains en vingt-quatre heures. Jusqu’ici elle a été appliquée presque exclusivement aux blés cariés qui se trouvent toujours en assez grand nombre sur les marchés d’Etampes; mais il est démontré que tous les blés, quelles que soient leur netteté et leur propreté apparente, ont besoin, pour être véritablement nettoyés, d’être soumis à ce mode d’épuration. Nous n’hésitons pas à dire que cette découverte est une des plus belles et des plus généreuses qui aient été faites depuis long-temps.
Pommier 1837, p. 904 (l’article étant reproduit tel quel en 1841 et même en 1852, complètement périmé)


1838
Le moulin à Tan a pour propriétaire la veuve de Pierre Dominique Lesage. Mu par une seule roue et occupant deux hommes, il sert désormais au lavage et au nettoyage du blé. Son déversoir et ses vannes sont toujours réglés par les arrêtés préfectoraux de 1825 et 1826.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1838
La pompe à feu annexée au dit moulin, appartenant à de Maupéou est une machine à vapeur de la force de 2 chevaux et occupant deux hommes sert au lavage et nettoyage du blé.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1838
Longue et élogieuse description de l’Appareil Meaupou pour la conservation des grains dans le Nouveau manuel complet du boulanger, du négociant en grains, du meunier et du constructeur de moulins, publié en 1846 par l’Encyclopédie Roret (21 pages et deux figures)
Texte en ligne (ici)
1846
Longue et élogieuse description par Malepeyre de l’Appareil Meaupou pour la conservation des grains dans le Nouveau manuel complet du boulanger, du négociant en grains, du meunier et du constructeur de moulins, publié en 1846 par l’Encyclopédie Roret (21 pages et deux figures). Il reprend inchangé le rapport de 1838.
Texte et figures en ligne (ici)
1846
Nouveau brevet de Maupéou: “Ordonnance du roi qui proclame des brevets d’invention. — Au palais des Tuileries, le 21 février 1847. — Louis Philippe, roi des Français, à tous présents et à venir, salut. — Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état au département de l’agriculture et du commerce; vu l’article 14 de la loi du 5 juillet 1844, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit: — Art. 1er. Sont proclamés: […] 534e Le brevet d’invention de quinze ans, dont la demande a été déposée, le 13 novembre 1846, au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, par le sieur de Maupeou (Auguste-Louis), pour des perfectionnements apportés à son système d’épuration des grains, graines, semences indigènes ou exotiques. […] 2. Notre ministre secrétaire d’état au département de l’agriculture et commerce est chargé de l’exécution de la présente ordonnance, qui sera insérée au Bulletin des lois. — Fait au Palais des Tuileries, le 21 février 1847. —Signé Louis-Philippe. Par le roi: le Ministre de l’agriculture et du commerce, Signé L. Cunin-Gridaine.”
Bulletin des lois, juillet 1847, pp. 417, 463 & 500 (534e brevet).
1847
L’installation de Maupéou est décrite par le Dictionnaire des arts et manufactures, qui déclare n’avoir pu s’informer de sa rentabilité réelle.
Alcan-Laboulaye, 1847, colonnes 2761-2762.
1847
Description nettement plus crique d’Augustin Rollet: On nous a assuré que les machines proprement dites que nous avons vues à Poitiers, sans y comprendre le moteur, les transmissions de mouvement, l’érection des bâtiments et divers accessoires, etc., etc., ont coûté 22,000 fr.; je ne rapporte cette particularité que pour faire sentir combien l’industrie de la meunerie, qui sur plusieurs points de la France, [p.86] a mis en essai le moyen de M. de Meaupou, sans malheureusement en avoir tiré le parti qu’elle en attendait, est portée à attacher un grand prix à des procédés qui dans tous les temps lui donneraient la possibilité de laver et de sécher parfaitement le blé. Lorsqu’on examine le système que nous venons de décrire, on se demande pourquoi, avant de soumettre le blé au lavage, on ne l’a pas débarrassé des pierres et d’une partie de la poussière qu’il contenait. Car le blé ainsi préparé, à l’aide de moyens simples et exigeant peu de force, n’aurait pas eu besoin de rester autant de temps dans l’eau pour se nettoyer, et il aurait eu moins de chances de se charger d’humidité. On peut aussi regretter que dans cet appareil le blé ne soit qu’agité, et qu’il ne reçoive pas l’action d’un frottement assez fort pour le débarrasser des corps adhérents à sa surface. De plus, le grain se rend avec l’eau de lavage dans des conduits dont les parois sont toujours très mouillées, et qui communiquent avec les vis sans fin conservant aussi beaucoup d’humidité; il arrive très-mouillé à une noria dont les godets percés par le fond égouttent les uns dans les autres, et c’est dans cet état qu’il est versé dans le premier cylindre sécheur. Si au sortir des cuves le blé eût été parfaitement essuyé et porté immédiatement à l’étuve, c’eût été remédier à un inconvénient, et les trois premiers cylindres chauffeurs n’auraient pas toujours été remplis d’une grande quantité de vapeur dont on ne peut se débarrasser qu’en faisant une dépense considérable de combustible. On a remarqué que le blé en sortant de cet appareil se trouvait plus lourd qu’avant d’y avoir été soumis; ainsi 100 kilogrammes de blé lavés et sèches pesaient, par exemple, 101 ou 102 kilogrammes. Le blé ainsi nettoyé était lisse et coulant à la main, et il avait cependant absorbé 1 ou 2 p. 0/0 d’humidité. Les rapports des boulangers viennent confirmer cette remarque; ils constatent que la farine provenant de blés ainsi lavés ne rend pas au pétrin, et que pour obtenir la manipulation facile de cette farine et autant de pain qu’avec les farines ordinaires, il faut la conserver pendant deux mois sur les planchers, afin de lui faire perdre la quantité d’humidité qu’elle avait acquise par l’opération du lavage du blé et de son séchage imparfait. [p.87] En résumé, le blé lavé et séché a une belle apparence; et, bien que la farine qui en provient soit très-blanche, elle se prête difficilement au travail de la panification: cependant la pâte qu’on en obtient est d’une grande blancheur; seulement la mie du pain affecte, après la cuisson, une teinte légèrement colorée en bleu. [...] Le système ingénieux de M. de Meaupou a été presque abandonné; néanmoins nous espérons que les recherches auxquelles il a donné lieu ne seront pas entièrement perdues pour l’industrie. [...] [p.89] [...] L’appareil de M. de Meaupou, bien qu’il soit imparfait, pourrait donc recevoir une application utile; car, tel qu’il est, on doit le préférer à la touraille des brasseurs, dont on fait un usage si multiplié dans tout le nord de l’Europe.
Texte intégral à lire ici.
1850
Barré de Saint-Venant, dans son Programme proposé pour le cours de génie rural, évoque le système de Meaupou comme l’un de ceux qui n’ont pas réussi à réellement sécher le grain.
Texte à lire ici.
1851
Le recensement de 1851, sauf erreur, ne mentionne curieusement pas le moulin à Tan, qui paraît donc alors inhabité.
Recensement de 1851, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (exploration Bernard Gineste 2011).
1862
Critique du comte de Pontécoulant: le séchage de l’appareil de Maupéou non seulement détruirait le germe des grains mais encore n’éliminerait pas les larves des charançons.
Texte à lire ici.
1878
Hommage aux efforts pionniers de Meaupou, mais on est alors déjà quasiment dans l’archéologie industrielle....
Texte à lire ici.



TROISIÈME PÉRIODE. PRODUCTION DE FARINE (1852-1880)
     Il semble qu’à partir de 1852 l’activité de lavage du grain ait été abandonnée et que le moulin, appartenant toujours à  la même famille Lesage, soit devenu un simple moulin à farine. Les documents nous manque pour l’instant sur cette période de transition.

Date
Renseignements
Sources
1852
La veuve Lesage, propriétaire du moulin à Tan, habite au cloître Notre-Dame.
État des moulins de 1852, édition Gineste (ici)
1852
Le moulin serait devenu à cette date un simple moulin à farine.
Marquis 209 (sans référence); Forteau 9; FG-ELP 85
1856
Le recensement de 1856 trouve au moulin à Tan un meunier qui tenait le moulin de Vaujouan en 1841 et 1846: Eugène Edmond Trouvé, meunier, 41 ans — Charlotte Lesage femme Trouvé, sa femme, 41 ans — Louis Honoré Juteau, garde moulin, 41 ans — Louis Henry Juteau, son fils, ouvrier aide garde moulin, 14 ans Thérèse Désirée Bouton, domestique, 21 ans”.
Recensement de 1856, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1858
Mort subite de l’ancien copropriétaire Alfred Godin, fermeture de l’entreprise et de son moulin à tan à vapeur (Godin meurt apparemment ailleurs qu’à Étampes).
Marquis 107-108; Durand 81 (cf. registre d’État civil d’Étampes (exploré en 2011)
1862
Le 11 juillet, décès de la veuve Lesage: “Du samedi douze juillet mil huit cent soixante deux, onze heures du matin. — Acte de décès de Marie Jeanne Cailloux, rentière âgée de quatre vingt neuf ans”, natif [sic] de Audeville (Loiret) veuve en premières noces de Etienne Alexis Chevallier décédé à Audeville et en secondes noces de Jean Pierre Dominique Lesage décédé en cette ville, fille en légitime mariage de feu Charles Cailloux et de feu Marie Rousseau son épouse, tous deux décédés à Audeville. — Les témoins ont été les sieurs Napoléon Lesage, meunier, âgé de cinquante un ans, fils de la décédée et Eugène Edmond Trouvé aussi meunier (1), âgé de quarante sept ans, gendre de la décédée à cause de Charlotte Lesage son épouse, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Trouvé — N. Lesage — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)

     (1)
Eugène Edmond Trouvé, signalé ici en 1862 comme meunier à Étampes d’on ne sait quel moulin, âgé de 47 ans.
1865
Le 14 juillet, naissance au moulin d’un fils du garde-moulin: “Du samedi quinze juillet mil huit cent soixante cinq, heure de midi. — Acte de naissance de Louis Henri Fontaine, du sexe masculin, né hier à dix heures et demie du soir chez ses père et mère, fils de Abel Fontaine, garde-moulin, agé de trente sept ans, et de Doralise Mauguin, son épouse, agée de vingt sept ans, domicilié [sic] de cette ville au moulin à Tan. — Les témoins ont été les sieurs Louis Paul Chevallier, traiteur, agé de trente cinq ans, et Louis Athanase Guilloteau, aubergiste, agé de vingt deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite. —  [Signé:] Fontaine — Louis Paul Chevallier — L. Guilloteau —   Fred. Barré adj.”
Registre d’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1869-1883
Transcription par l’archéologue Karine Berthier des données d’un dossier conservé par les Archives départementales de l’Essonne sur ce moulin, contenant des documents datées de 1869 à 1883: Le moulin à tan est établi sur la Louette, cours d’eau fournissant 300 litres d’eau par seconde, mais ne suffisant pas à faire tourner plus d’une paire de meules. La chute du moulin est de 1,021 m. La force brute de 4,08 chevaux vapeur pour une force utilisée de 2,65. La roue est décrite comme étant une roue de côté, en bois, à aubes brisées de 2 m de largeur et de 3,20 m de hauteur. Il est équipé de deux paires de meules de 1,50 m de diamètre. Ce moulin ne fait, au cours de cette période, que de la boulange pour le moulin du Pont. La propriété se compose de plusieurs bâtiments. Le premier du côté d’Etampes est une maison d’habitation renfermant deux pièces au rez-de-chaussée et deux pièces au 1er étage.. Le 2e bâtiment est l’usine proprement dite. Il a 4 étages au-dessus du rez-de-chaussée mais le 4e est sur le toit en retrait de 1,50 m sur chaque face. Il dépend de ce bâtiment, un appentis qui n’a qu’un rez-de-chaussée et formant l cage de la roue hydraulique. Sur ce bâtiment est appuyé un appentis de même profondeur que le moulin. Cet appentis a un étage dans sa toiture. Une cour, avec une porte cochère, sépare ce bâtiment du suivant. A l’extrémité de la cour, il existe un petit hangar, sans étage, ouvert, servant de remise à voiture. L’usine renferme les principaux instruments ci-après: au rez-de-chaussée la roue hydraulique et les rouages en fonte, en couronne à 2 pignons pour 2 paires de meules. Une pièce voisine sert à resserer le grain. Au 1er, les deux paires de meules et une bluterie à son; au 2nd, une bluterie à poussière, un nettoyage composé d’une colonne verticale et d’un cylindre horizontal avec leurs ventilateurs; au 3e une bluterie à farine de gruau et une chambre à gruau; au 4e, les greniers.
AD 91, 2P 88: “Moulin à tan (Etampes), 1869-1883 (texte communiqué par courriel en date du 29 mai 2012. Précision: “ le document date de 1883 et donne un état des lieux identique de 1869 à 1883.
1878
L’installation de Maupéou (certainement alors abandonnée), est présentée rétrospectivement comme un l’oeuvre d’un précurseur, et décrite au tome 24 de la Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents employés dans les différentes branches de l’industrie française et étrangère.
Armangault aîné 1878, pp. 364-365.
1880
Achat du moulin par la ville pour en faire une usine de distribution d’eau.
SV&SH 63 (sans référence)



QUATRIÈME PÉRIODE. POMPAGE D’EAU POUR LA VILLE (1881-1984)
     De 1881 à 1957 la roue du moulin à Tan a servi à pomper de la Louette pour alimenter le réservoir qui se trouvait alors sur la promenade de Guinette. Ses locaux semble ensuite avoir constitué une simple dépendance de l’usine de traitement de l’eau construite à côté du moulin en 1959. Nous manquons de renseignements sur l’utilisation des bâtiments du moulin de 1957 à 1988. Tous les témoignages seront les bienvenus.

Date
Renseignements
Sources
1880
Moulin définitivement supprimé: “Il est supprimé entièrement depuis 1880. Il avait deux paires de meules et produisait six sacs de farine. Il va être remplacé par une usine qui montera l’eau de la Louette dans la ville et fonctionnera le 1er juillet 1881. Un marché du 5 juillet 1880, consenti par MM. Ferray et Meunier pour la fourniture des machines hydrauliques, moyennant 12,000 fr., garantit un volume d’eau quotidien de 500 mètres cubes”.
Marquis 208 (qui écrit en 1881) avec un renvoi à ses notes bibliographiques 158 et 159 p. 393 (intégrées à notre bibliographie ci-dessous, années 1879 et 1880); FG-ELP 85
1881
“Entre les Mathurins et les moulins du domaine, au n°18, il y avait jusqu’en 1858 une importante tannerie dirigée par M. Godin et située presque en face de son moulin à tan. Aujoud’hui il y a en cet endroit la Malterie d’Étampes, c’est-à-dire un établissement où l’on prépare l’orge et autres produits qui servent à la fabrication de la bière”.
Marquis 107-108
1881-1921
Une roue à aube actionne une pompe refoulante qui alimente un réservoir d’eau à Guinette.
SV&SH 63 (d’après un article de journal sans titre ni date, comprenant deux photographies, l’une du moulin l’autre de la roue, photo qui doivent dater de 1963, puisque l’une se retrouve an Bulletin municipal n°1, p.12)
1881-1963
“Sa roue à aubes entraînait deux pompes à pistons qui puisaient l’eau de la rivière pour la refouler tout bonnement, sans aucun traitement, au bassin de Guinette d’où elle s’écoulait, pour alimenter la Ville, dans des canalisations dont certaines sont encore en service”.
Laloyeau 1963 (cliquez ici)
1899
Le 1er mai, décès de Napoléon Lesage âgé de 97 ans: “L’an mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf le premier mai à onze heures du matin, par devant moi Edouard Joseph Béliard maire de la ville de Étampes, officier de l’Etat civil de la dite ville, département de Seine-et-Oise, officier d’académie, sont comparus Paul Désiré Ravault ancien notaire âgé de soixante ans, gendre du décédé ci-après nommé et qualifié, et René Paul Marie Ravault, comptable, âgé de trente ans, petit-fils du dit décédé demeurant tous deux en cette ville, lesquels nous ont déclaré que Napoléon Lesage, rentier âgé de quatre-vingt-dix-sept ans, né en la commune d’Audeville, département du Loiret et demeurant à Etampes rue Saint-Jacques numéro cinquante-deux, veuf de Emilie Roingeau, fils de Jean-Pierre Dominique Lesage et de Marie Jeanne Charlotte Caillou, son épouse, tous trois décédés à Etampes, est décédé en son domicile aujourd’hui à sept heures du matin. Et après nous être assuré du décès nous avons dressé le présent acte que les comparants ont signé avec nous, maire sus-nommé, après lecture faite. — [Signé:] Ravault — Ravault — E. Béliard.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011). On notera que son petit-fils est le René Ravault qui a illustré et co-édité avec Maxime Legrand les quatre volumes de leur Étampes pittoresque.
1902
Le “Moulin-à-Tan (...) fournit d’eau, par une pompe élévatoire, le réservoir de la ville”.
Maxime Legrand, Étampes pittoresque, tome 2, Étampes, Humbert-Droz & Brière & Flizot, 1902, p. 22.
1906
Article de Charles Forteau sur le Moulin à Tan, qui de son temps s’appelle l’Usine de distribution d’eau de la ville.
Forteau 1906 (cliquez ici)
1906
Le recensement de 1906 trouve deux familles au moulin à Tan, d’une part: Albert Bernard Paulin-Hippolyte, employé de la ville d’Etampes, chef [de famille], né à Chambon en 1867 Maria Emilie Corpéchot, sans profession, son épouse, née à Angerville en 1869 Yvonne Alphonsine Paulin-Hippolyte, leur fille, née à Etampes en 1892 René Pierre Emile Paulin-Hippolyte, leur fille, né à Etampes en 1894 Omer Elie Paulin-Hippolyte, leur fils, né à Etampes en 1897 Roger Etienne Paulin-Hippolyte, leur fils, né à Etampes en 1900 Kléber Paul Paulin-Hippolyte, leur fils, né à Etampes en 1904 Rose Emilienne Paulin-Hippolyte, leur fille, née à Etampes en 1905 Alphonsine Mornas veuve Paulin-Hippolyte, mère, née à Pussay en 1837”; et d’autre part: “Augustin Boullery, cultivateur, patron, chef [de famille], né à Orveau Belsauve en 1848 Domitile Batard, sans profession, son épouse, née à Fromont en 1848 Julie Boullery, leur fille, née à Baudreville en 1888 Adrienne Chenu veuve Boullery, sans profession, mère, née à Orveau Belsauve en 1822 Gaston Richon, domestique, charretier employé par Boullery, né à Etampes en 1889.
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1921
Le recensement de 1921 trouve deux ménages qui paraissent habiter le moulin: 1) Albert Paulin-Hippolyte, plombier employé par la Ville d’Étampes, né à Chambon en 1867; son épouse Émilienne née à Angerville en 1868; leurs enfants nés à Étampes: Kléber, né en 1904, employé de la compagnie ferrovière Paris-Orléans; Rose, couturière, née en 1905; Yvonne, veuve Dedun, née en 1892; et leur petit-fils André Dedun, né en 1912. — 2) René-Paulin Hippolyte, surveillant de l’usine des eaux pour la Ville d’Étampes, né à Étampes en 1894, et son épouse Germaine, née en 1898 à Oinville-Saint-Liphard.
Archives municipales: Dénombrement de la population de 1921, Moulin à Tan (c’est alors le nom d’un écart).
1922
Entretien de lusine hydraulique: “Conseil Municipal d’Etampes. —  30e séance — Séance extraordinaire du 24 octobre 1922 —  sous la présidence de M. Lescuyer, premier adjoint. —  Sont présents: MM. Léauté, adjoint, Gauché, Berthelot, Hervé, Duclos, Richou, Gagneux, Durocher, Fugère, Charon, Lacheny, Delton, Bloch et Quillout.—  le procès-verbal de la dernière séance est adopté sans observation. —  Usine hydraulique du Moulin à Tan. —  Le Conseil autorise le paiement à M. Serre, ingénieur mécanicien à Paris, d’une somme de 5.700 francs pour remise en état de deux pompes hydrauliques de l’usine du Moulin à Tan et remplacement de l’arbre de couche, somme à prendre sur le crédit de 60.000 franc précédemment ouvert. […]
Abeille d’Etampes 111/42 (28 octobre 1922), p. 1 (saisie de Bernard Gineste, 2013).
vers 1925
“A une époque où chacun avait son puits et sa pompe, le débit horaire de 30 à 40 mètres cubes fut très longtemps suffisant, mais le nombre d’abonnés s’accroissant après la guerre de 1914, il fallut vers 1925, y adjoindre des pompes électriques ainsi que le traitement par filtrage et stérilisation. Laloyeau 1963 (cliquez ici)
1939
Registre des délibérations municipales [p.17]:Séance du 20 avril 1939 [...] Bâtiments communaux - Voirie. Marché de gré à gré Le conseil, après en avoir délibéré, autorise Monsieur le Maire à passer les marchés de gré à gré ci-après nécessaires aux services des travaux de la voirie pendant l’année 1939: [...]  3° Billault Maurice, tourneur-mécanicien à Étampes, 3 bis rue Neuve Saint-Gilles, réparation de [p.18] la pompe hydraulique du moulin à Tan; ces travaux seront mandatés sur l’article 33: «Travaux et dépenses diverses du service des eaux.» [...]
Registre des délibérations municipales 1938-1945, pp. 17-18.
1940
Registre des délibérations municipales [p.80]: Réunion du 14 novembre [1940] [...] Service des Eaux.  Monsieur Chavigny rend compte de la visite du comité d’hygiène au Moulin à  Tan. La délégation approuve la décision de porter le degré de javelisation [ sic (javellisation)] de 12 à 15%. Les dalles du caniveau seront jointoyées ou recouvertes d’un linoléum. Est d’avis de procéder à l’étude d’un projet de canalisation pour puiser l’eau en amont de l’usine au dessus du gué. Adresse ses félicitations au Comité d’Hygiène pour son travail.
Registre des délibérations municipales 1938-1945, p. 80.
1940
Registre des délibérations municipales [p.86]: Réunion du 10 décembre [1940] [...] Marché Société Rateau La délégation, approuve le marché de gré à gré passé avec la Société Rateau, à La Courneuve (Seine) pour la fourniture d’une pompe centrifuge système «Rateau» axe horizontal du type M.F.12-5 avec accouplement semi-élastique et 1 bâti commun à la pompe et au moulin. Dit que cette fourniture sera faite pour le prix net et forfaitaire de huit mille six cents francs. Dit que cette somme sera mandatée sur l’article 67 «Travaux et dépenses diverses du Service des Eaux».
Registre des délibérations municipales 1938-1945, p. 86.
1941

Registre des délibérations municipales [p.108]: Réunion du 18 mars 1941 [...] Moulin à Tan La délégation décide l’exécution d’urgence des travaux prévus par la commission d’hygiène et notamment de boucher les interstices des dalles du caniveau entre les filtres et les pompes. La délégation est d’avis d’établir la prise d’eau au-dessus du gué le plus rapidement possible.
Registre des délibérations municipales 1938-1945, p. 108.
1950
“La puissance de la station fut améliorée à plusieurs reprises la dernière fois en 1950 et sa capacité horaire portée à 130 mètres cubes.
Laloyeau 1963 (cliquez ici)
1957
“Notre brave roue n’était pas abandonnée pour autant et jusque 1957 elle continuait à tourner et à entraîner ses pompes en appoint de refoulement. On peut même ajouter — mais soyons discrets — qu’une communication directe avec la rivière, commandée par une vanne, avait été maintenue et que pendant longtemps, elle fut considérée comme bien utile en cas de panne ou d’insuffisance du circuit de filtrage et stérilisation.
Laloyeau 1963 (cliquez ici)
1959
8 juillet 1959. Décision de reconstruction de la station de pompage, de stérilisation et de refoulement des eaux potables du Moulin à Tan.
Wingler (cliquez ici), alléguant le registre des délibérations municipales (1 D 1.55, p. 194).
vers 1960
“L’augmentation de la population et la consommation d’eau accrue conduisaient à plusieurs études d’extension, mais un fait nouveau allait activer les choses. En effet le Département nous demandait d’alimenter le futur Hôpital Barthélemy-Durand en pouvant répondre à des besoins importants atteignant 450 mètres cubes maximum par jour. Des conventions intervenaient entre le Département et la [p.13] Ville afin de permettre le financement d’une nouvelle station et la canalisation de refoulement. Cette conduite avait un double but alimenter d’une part la Ville Haute et d’autre part l’Hôpital. Le tronc commun partant du Moulin à Tan pour atteindre le plateau au-dessus du Pont Saint-Jean était établi en 200 m/m de diamètre jusqu’à l’emplacement du futur château d’eau. A partir de cet endroit une canalisation de 125 m/m destinée exclusivement à l’Hôpital, alimentait l’ouvrage d’une capacité de 900 mètres cubes construit dans son enceinte et sans aucune liaison au réseau urbain. La station de pompage, dont le projet était confié à M. Robert Vialle, Ingénieur-Directeur des Services Techniques Municipaux avait également un double objectif: l’alimentation de la Ville Haute avec un débit horaire de 100 mètres cubes et celle de la Ville Basse avec 200 mètres cubes soit théoriquement plus du double de l’ancienne usine, en fait beaucoup plus, en raison de la qualité de l’installation et de la possibilité de fournir sans difficulté un plus grand nombre d’heures de marche avec un maximum de 7.200 m3 par jour correspondant aux besoins d’une agglomération de 36.000 habitants. Le concours était donc lancé avec l’appui technique des Ingénieurs des Ponts-et-Chaussées dont nous nous plaisons à louer la compétence et le dévouement. L’emplacement du Moulin à Tan était conservé le débit de la Louette est régulier et largement suffisant, la qualité de l’eau est très favorable et la position en amont de l’agglomération limite les risques de pollution susceptibles de compliquer le traitement. La Maison Degremont était finalement retenue et cela à l’issue d’un très long et très minutieux examen des diverses propositions. Le procédé choisi était du type classique consistant en un floculation avant filtrage complétée par une stérilisation au péroxyde de chlore et cela en appliquant les techniques les plus modernes dans l’automatisme, le contrôle et la sécurité. [p.14]  Le bâtiment principal était donc construit à proximité de l’ancien moulin. Il comporte au rez-de-chaussée la salle des pompes et à l’étage les appareils doseurs de floculation et le bureau. Les filtres y sont accolés et le sous-sol de l’ensemble est un vaste réservoir constituant une réserve de 150 mètres cubes d’eau traitée qui, reprise par les pompes de refoulement est dirigée vers les bassins supérieurs. Le réservoir cylindrique placé à l’extérieur reçoit l’eau brute et c’est là que s’effectue la floculation avant filtrage. La station mise en service en 1961, après quelques mises au point de détail, donne depuis toute satisfaction.
Laloyeau 1963 (cliquez ici)



CINQUIIÈME PÉRIODE. RÉSIDENCE (1984-2011...)
     En 1984 la ville décida de transformer le moulin en une résidence de neuf logements, qui furent livrés en 1988. Tous les témoignages sur cette dernière période de l’histoire du moulin seront les bienvenus, notamment ceux des locataires.

Date
Renseignements
Sources
1988
février

“Cent trente-deux nouveaux logements. — Plus de 400 demandes de logements sont déposées chaque année auprès du service municipal du logement qui se charge de les transmettre aux différents offices et sociétés de HLM présents à Étampes, qui détiennent seuls la décision d’attribution. — Dans le souci de répondre au mieux à ces besoins, la municipalité a décidé la construction de 123 logements sur le site de la fonderie Lory, rue du Moulin-à-Peaux, dans le quartier Saint-Martin, et la réhabilitation d’un immmeuble, rue du Moulin-à-Tan, qui va comporter 9 logements. — Rue du Moulin-à-Tan. Sur ce terrain acquis par la ville d’Étampes à la suite du transfert de la fonderie Lory en zone industrielle, seront construit 123 logements, dont 1 studio, 39 F2, 48 F3, 4 F5. — Il aura fallu quatre années d’actions persévérantes de la municipalité pour que soient obtenus les financements d’État nécessaire, et ce, malgré le plan local de l’habitat qui met en évidence les besoins importants en logements sociaux. Il devient de plus en plus difficile avec la loi Méhaignerie, pour les municipalités, de réaliser de nouvelles constructions de logements sociaux du fait de la diminution des crédits d’État, de la modification de l’A.P.I. — L’ensemble des dossiers techniques, financiers et administratifs étant clos, les travaux devraient commencer dans le 1er semestre 1888. Une première tranche de logements sera livrée fin 1988, l’ensemble des logements devrait être occupé en 89. — Rue du Moulin-à-Tan. Un immeuble, propriété de la ville, est actuellement en totale transformation pour l’aménagement de 9 appartements: 1 studio, 4 F2, 3 F3, 1 F4. Les premiers locataires seront dans les murs fin 1988. — Ces 132 nouveaux logements vont permettre de répondre aux demandes les plus urgentes et ainsi améliorer considérablement les conditions de vie de toutes ces familles. Un effort particulier a été décidé par les élus pour les jeunes et les couples puisque 45 logements sont des studios ou F2.”
Étampes-Info n°2 (3-17 février 1988), p. 1 (saisie B.G. 2011)
1988
mars

“C’est parti au moulin à Peau. Pelles mécaniques et grues ont fait leur apparition. Dans quelques [sic] temps, on coulera les fondations de l’immeuble.”
Étampes-Info 4 (2-16 mars) 1988, p. 2 (avec cliché ci-dessus).
1988
avril
Étampes-Info n°8: “Logements: Rénovation et construction. La municipalité visite les chantiers. — Mercredi 20 avril, M. Gérard Lefranc, Maire d’Étampes, et M. René Beaumont, Maire Adjoint chargé de l’urbanisme ont visité les chantiers en cours du Moulin à Peau, et du Moulin à Tan. Bien qu’elles se donnent toutes les deux le même but, offrir des logements nouveaux, les deux opérations ont un caractère relativement différents. — Celle du Moulin à Tan se déroule au bord de la Chalouette. Avec son escalier de meunier, ses plafonds à solives apparentes, sa vue imprenable sur la rivière, le bâtiment accueillera dans quelques semaines 9 nouveaux locataires. Retiré de la ville, son cadre agréable, convient parfaitement à des familles jeunes, amoureuses de la nature. Les travaux d’aménagement des abords ont permis d’améliorer la desserte routière du quartier: réfection de la chaussée et du fil d’eau, parking, trottoirs au droit des bâtiments. — Le terrain sur lequel se construisent les 123 logements du “Moulin à Peau” est plus connu des Étampois pour avoir été celui où s’édifiait la fonderie Lorry. (Le transfert de l’entreprise dans la zone d’Activité a permis d’affirmer le dynamisme du quartier St-Martin, en réalisant des logements collectifs locatifs.”
Étampes-Info 8 (11-24 mai 1988) 1988, p. 1.
2010
Remarque: il a existé en aval du moulin Branleux d’En-Bas un éphémère petit moulin à tan appartenant aussi à Alfred Godin et détruit à sa mort en 1858, signalé par le seul  Léon Marquis. Son existence paraît avoir échappé à l’attention de tous les auteurs que j’ai lus. Par suite il n’est pas impossible qu’ils aient commis des confusions dans l’interprétation des données relatives aux deux moulins à tan successifs de Godin. Tout cela est à vérifier.





Première période
...1361-1832
Fabrication de tan
Deuxième période
1832-1852
Netttoyage du blé
Troisième période
1852-1880
Production de farine
Quatrième période
1880-1984
Pompe élévatoire
Cinquième période
1984-2011...
Résidence



     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 19 décembre 2010.
2e édition 6 mars 2011


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2010
Marie-Hélène Percy
Communication d’une synthèse rédigée à l’occasion des Journées du Patrimoine 2010.
2010-2011
Bernard Gineste
Quelques recherches, clichés, synthèse provisoire et mise en page.
2011
Denis Decroix
Communication d’un exemplaire très rare de l’Almanach-Annuaire d’Étampes de 1906 contenant l’article de Charles Forteau sur le moulin à Tan (depuis réédité ici).
2012
Karine Berthier
Etat du moulin de 1869 à 1883.

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin à Tan (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinatan.html, depuis 2010.

Autres sources

     Bulletin des lois du royaume de France. IXe série. Règne de Louis-Philippe Ier n°360, Paris, Imprimerie nationale, 14 mai 1835, pp. 173 & 187-188 (Brevet Meaupou).

     Bulletin des lois du royaume de France. IXe série. Règne de Louis-Philippe Ier. N°381, Paris, Imprimerie nationale, 16 septembre 1835, pp. 170, 177 & 188 (Brevet Meaupou).

     William NEWTON & Charles Frederick PARTINGTON, The London journal of arts and sciences, and repertory of patent inventions, London (Londres), Sherwood, Gilbert & Piper, 1835, p. 311-312 (Brevet Meaupou).

     Colonel François-Charles CRESTÉ (maire d’Étampes), Rapport au sous-préfet, 1835, édité par Bernard GINESTE, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats#1835, 2011.

     Charles François BAILLY DE MERLIEUX [dir.], Alexandre BIXIO, François MALEPEYRE, Maison rustique du XIXe siècle. Encyclopédie d’agriculture pratique contenant les meilleures méthodes de culture usitées particulièrement en France, en Angleterre, en Allemagne et en Flandre; — Tous les bons procédés pratiques propres à guider le petit cultivateur, le fermier, le régisseur et le propriétaire, dans l’exploitation d’un domaine rural; les principes généraux d’agriculture, la culture de, la culture de toutes les plantes utiles; l’éducation des animaux domestique, l’art vétérinaire; la description de tous les arts agricoles; les instruments et les bâtiments ruraux; l’entretien et l’exploitation des vignes, des arbres fruitiers, des bois et des forêts, des étangs, etc.; l’économie, l’organisation et la direction d’une administration rurales; enfin la législation appliquée à l’agriculture; terminée  par des tables méthodique et alphabétique, par la liste des figures et cellle des abréviations et ouvrages cités; cours élémentaire, complet et méthodique d’économie rurale, avec plus de 2000 figures représentant tous les instruments, machines, appareils, races d’animaux, arbres, arbustes et plantes, bâtimens ruraux, etc., rédigé et professé par une réunion d’agronomes et de praticiens appartenant aux société agricoles de France, sous la direction de M. Malepeyre aîné, de la société centrale d’agriculture. Tome troisième. Arts agricoles [480 p.], Paris, Librairie Agricole, 1836, pp. 413-414 [Sur l’invention de Meaupou].

     Archives des découvertes et des inventions nouvelles faites dans les Sciences, les Arts et les Manufactures, tant en France que dans les Pays étrangers, pendant l’année 1834, Avec l’indication succincte des principaux produits de l’Industrie française; la liste des Brevets d’invention, de perfectionnement et d’importation, accordés par le Gouvernement pendant la même année, et des Notices sur les Prix proposés ou décernés par différentes Sociétés savantes, françaises et étrangères, pour l’encouragement des Sciences et des Arts, Paris & Strasbourg, Treuttel & Würtz, 1836, p. 463.
     Dont une numérisation par Google sur son site Google Books, http://books.google.fr/books?id=6yQAAAAAMAAJ&pg=PA463&dq=#v=onepage&q&f=false, en ligne en 2011.

     350. A M. de Meaupou (A.), rue Castiglione, n. 4, à Paris, un brevet d’invention de quinze ans, pour des principes, moyens et procédés constitutifs d’un système nouveau d’épuration et de dessiccation ou concentration, généralement applicable à toute substance solide ou liquide, et particulièrement aux grains. (Du 4 décembre.)

     A. POMMIER (directeur de l’Écho des Halles), « Étampes», in GUILLAUMIN [dir.], Encyclopédie du commercçants. Dictionnaire du commerce et des marchandises contenant tout ce qui concerne le commerce de terre et de mer. Tome premier (A-F), Paris, Victor Lecou, 1837 [réédité tel quel en ce qui concerne cet article en 1841 et 1852], pp. 903-904.

     Colonel François-Charles CRESTÉ (maire d’Étampes), Rivières et cours d’eau non navigables traversant le territoire de la ville d’Étampes (Seine et Oise) [rapport adressé au préfet de seine-et-Oise], 1838, édité par Bernard GINESTE, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats#1838, 2011.

     Joseph-Jacques ODOLANT-DESNOS, Rapport à l’Académie de l’industrie, 1838, réédité en deux parties par MALEPEYRE 1847, pp. 103-109 & 118-122,
édité par Bernard GINESTE, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html#1838odolantdesnos , 2011.

     Bulletin des lois du Royaume de France N°1384 (21 mai 1847), pp. 417, 463 & 500 (534e brevet).
     Réédition: Bulletin du Ministlere de l’Agriculture et du Commerce: partie officielle, Volume 8, Imprimerie Nationale & Librairie Administrative, 1847, p. 164.

     François MALEPEYRE (1794-1877) [dir.], Philippe-Martin-Narcisse BENOIT (ingénieur pour les usines, manufactures, machines, etc.; l’un des fondateurs de l’Ecole centrale des Arts, 1791-1867), Jean-Sébastien-Eugène JULIA DE FONTENELLE (1790-1842), «Appareil Meaupou pour la conservation des grains», in ID., Nouveau manuel complet du boulanger, du négociant en grains, du meunier et du constructeur de moulins. Nouvelle édition entièrement refondue, et enrichie de toutes les découvertes et perfectionnements qui se rattachent à la fabrication du pain, à la construction des moulin set à la connaissance des céréales et des légumineuses. Ouvrage orné de planches. Tome premier [2 volume in-8°], Paris, Roret [«Manuels-Roret»], 1846, tome 1, pp. 102-122.
     Dont une numérisation par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2040027/f109.image.r, en ligne en 2011.
     Dont une saisir en mode texte corrigée par Bernard GINESTE, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html#1846malepeyre
, 2011.

    Augustin ROLLET, «Appareil de M. de Meaupou»,  in ID., Mémoire sur la meunerie, la boulangerie et la conservation des grains et farines, contenant la description des procédés, machines et appareils appliqués à ce jour au nettoyage, à la conservtion et à la mouture des blés, à la fabrication du pain et à celle du biscuit de mer, en France, en Angleterre, en Irlande, en Belgique, en Hollande, etc., précédé des Considérations sur le commerce des blés en Europe, par Augustin Rollet, directeur des subsistances de la marine, officier de la légion-d’honneur [XVI+594 p.; avec un atlas], Paris, Carilian-Goeury et Victor Dalmont, 1847, pp. 84-89.
     Dont une numérisation par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116109s/f101.image.r, en ligne en 2011 (atlas assez mal numérisé).
     Dont une numérisation par Google sur son site Google Bookshttp://books.google.com/books?id=KdgqAAAAYAAJ&printsec=, en ligne en 2011.
     Dont une réédition en mode texte corrigée par Bernard Gineste in Corpus Étampoishttp://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html#1847rollet , 2011.

     Michel ALCAN & Charles LABOULAYE, Dictionnaire des arts et manufactures: description des procédées de l’industrie française et étrangère, Volume 2, Paris, Decq, 1847, colonnes 2761-2762 [sur l’invention de Maupéou].
     Dont une réédition par Bernard Gineste in Corpus Étampoishttp://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html#1847alcanlaboulaye, 2011.

     Adhémar-Jean-Claude BARRÉ DE SAINT-VENANT (1797-1886), Institut national agronomique. Programme proposé pour le cours de génie rural [in-4°; 94 p.], Paris, Bachelier, 1850, p. 51 [sur l’invention de Maupéou].
     Dont une numérisation par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5830240z/f54.image.r, en ligne en 2011.


     M. le comte de PONTÉCOULANT, «Rapport sur l’appareil de M. Fougeroux pour la dessication et la conservation des fermes», in Société d’agriculture, sciences et arts de Meaux (1862/1), pp. 114-119 [sur l’invention de Maupéou].
     Dont une numérisation par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5775532v/f136.image.r, en ligne en 2011.

     ARMANGAULT aîné, Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents employés dans les différentes branches de l’industrie française et étrangère 24 (1878), pp. 364-365 & 398 [sur l’invention de Maupéou].

     VILLE D’ÉTAMPES, Projet de distribution d’eau à Étampes. Tarifs et règlement [in-8°; 8 p.; 22 articles], Étampes, Auguste Allien, sans date (1879) [d’après MARQUIS 1881].

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, p. 209.

     Charles FORTEAU, «Le Moulin-à-Tan à Étampes», in Almanach Annuaire de la ville d’Étampes et de l’arrondissement, publié par Abeille d’Étampes. Douzième année. 1906, Étampes, Lecesne-Allien, 1906, pp. 7-9.
     Réédition: Denis DECROIX & Bernard GINESTE [éd.], «Charles Forteau: Le moulin-à-Tan à Étampes (1906)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-forteau1906moulinatan.html, 2011.


     Jean LALOYEAU (orthographié LALOYAU), «Le Service des Eaux», in Bulletin Municipal d’Étampes n°1 (juillet 1963), pp. 12-15.
     Bernard GINESTE [éd.], «Jean Laloyeau: Le Service des Eaux (1963)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-laloyau1963eaux.html, mai 2005.

     ASSOCIATION ÉTAMPES-HISTOIRE, Étampes en Révolution. 1789-1799, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amattéis, 1989, p. 208.

     Claudette BODIN & Marie-José MAGOT, «Les métiers de l’eau au fil des siècles», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 31-51.

     Louis ANDRÉ, Machines à papier: innovation et transformations de l’industrie papetière en France: 1798-1860, Paris, École des hautes études en sciences sociales [«Recherches d’histoire et de sciences sociales» 69], 1996, p. 92 (sur Maupéou et la papéterie).

     Jean-Pierre DURAND, «Saint-Martin. Naissance d’un faubourg ouvrier», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 79-102.

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, p. 85.

     Michel MARTIN, «Artisans et commerçants de l’Ancien Régime à la Restauration», in Cahiers d’Étampes-Histoire 10 (2008), pp. 16-20.

     COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 63.

     Marie-Hélène PERCY [présidente de l’ASME-91 (Association de Sauvegarde des Moulins en Essonne)], Moulin à Tan [fichier Word; 2 p.; rédigé en préparation des Journées du Patrimoine 2010], communiqué par courriel le 11 novembre 2010.

    Bernard GINESTE [éd.], «Divers auteurs: L’appareil dAuguste de Meaupou (1834-1878)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-meaupou.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales R4 952 (pour 1735).

     Archives départementales des Yvelines (et probablement aujourd’hui de l’Essonne) 1Q 178 et 1Q 235 (cotes données par BODIN-MAGOT,
pp. 40-41).

     Archives départementales de l’Essonne 2P 88: Moulin à Tan (1869-1883) (cote et transcription données ci-dessus par Karine BERTHIER 2012).

     Archives départementales de l’Essonne 7S 52: Moulin à Tan (an V-1854) (inventaire des AD91; cote donnée aussi par PERCY 2010).

     Archives municipales d’Étampes 3O D30: Pièces relatives au moulin à Tan sur la Louette. 1795-1854 (inventaire de Clément Wingler).

     Archives municipales d’Étampes, Terrier de Valnay de 1549 (non coté) (référence donnée par MARTIN 2008, p.17 pour une mention en 1549).
 
Site de la FFASM

     FFASM (Fédération française des Associations de sauvegarde des moulins), Le monde des moulin [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 
 
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