CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin à vapeur de la tannerie Godin
compilation
     
Site du moulin à tan Godin sur le plan du cadastre de 1827
Site de la tannerie Godin-Rigault et de son moulin à tan à vapeur (au centre)
sur le plan du cadastre de 1827, entre les moulins Branleux d’En-Bas et Bonté


     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir de l’éphémère moulin à tan Godin, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     — Toute autre donnée ou référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin à vapeur;
     — Tout renseignement notamment de nature technique sur ce type demoulin à vapeur primitif;
     Toute donnée sur ses deux tenanciers successifs, François-Charles Godin, puis son fils Alfred Godin.
 
Le moulin à vapeur de la tannerie Godin
Renseignements disponibles

     Le seul auteur à parler du moulin Godin, Léon Marquis en parle, en 1881, comme d’un petit moulin moderne à tan, qui aurait été située un peu au-dessous des moulins Branleux, et qui aurait été supprimé en 1858 à la mort de son créateur, Godin. Ces termes pourraient faire penser qu’il s’agissait d’un moulin à eau.
     Les archives montrent que c’était en réalité ce qu’on appelait alors une pompe à feu, c’est-à-dire une machine à vapeur primitive, peut-être la première qui ait été utilisée à Étampes, comme le pense Jean-Pierre Durand. Elle servait à battre et à pulvériser le tan nécessaire à la tannerie de Jean-François Rigault qui avait été reprise par son gendre François-Charles Godin. Ce moulin ne fut plus utilisé après la mort de son fils Alfred Godin.


Date
Renseignements
Sources
1803
Mariage de François-Charles Godin avec la fille du tanneur Jean-François Rigault: “Du lundi sept germinal an onze [28 mars 1803]. — Acte de mariage de François Charles René Godin, majeur, né dans la ci devant paroisse de Saint Basile d’Etampes le deux novembre mil sept cents soixante treize, fils legitime de François Valentin Godin, marchand farinier, et de defunte Françoise Julie Perier, domicilié chez son dit pere à Breuillet, commune de cet arrondissement. — et de Marie Thereze Rigault, fille majeur de Jean Baptiste François Denis Rigault, marchand tanneur, et de Marie Louise Félicité Besnier, domiciliée chez ses dits pere et mere à Etampes, y née dans la ci devante paroisse de Saint Martin le dix sept mars mil sept cent soixante quinze. — Les actes preliminaires sont 1° ceux sus datés de naissance des contractans, 2° ceux de publication et promesse de leur mariage faits le vingt neuf ventose dernier tant en cette ville que dans la commune de Breuillet sans opposition ni empechement quelconque ainsi qu’il resulte du certificat en date de ce jour du citoyen Briere maire de la dite commune de Breuillet — de tous lesquels actes dûment en forme il a été donné lecture par moi officier public aux termes de la loi. — Les dits époux ont declaré prendre en mariage l’un Marie Thereze Rigault, l’autre François Charles René Godin. — En présence du côté de l’époux de son dit pere, de Jean Vallery Perier, homme de loi, greffier en chef du tribunal du cinquieme arrondissement du departement de Seine et Oise, et de Ferdinand Parfait Chrétien Perier-de-la-Chasse, marchand mercier, ses oncles maternels, majeurs, domiciliés de cette ville — Du côté de l’épouse, de son dit pere, de Jean Claude Rigault pretre desservant de la succursale de Saint-Martin d’Etampes son oncle paternel, et de Mathieu Nicolas Henry Besnier, negotiant demeurant à Orleans rue du Petit Puis,  son oncle maternel, tous deux majeurs. — Après quoi moi maire d’Etampes j’ai prononcé au nom de la loi que les dits époux étaient unis en mariage. — Et ont les dits époux et témoins sus nommés signé avec moi. — [Signé:] M. T. Rigault — F. C. R. Godin — Godin Perier — Mathieu Besnier fils — Fs Rigault — J. Cl. Rigault — Perier — Perier de la Chasse — ???? — Bouraine m.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B.G., 2011)
1811
Naissance d’Alfred Godin le 1er mai: “Du premier mai mil huit cent sept onze heures du matin. — Acte de naissance de Henry Alfred [Alfred souligné], né d’aujourd’hui à trois heures du matin, fils legitime de François Charles René Godin, tanneur, et de Marie Therese Rigault, demeurant en cette ville rue Saint-Martin, n°8. — Temoins Jean Baptiste François Denis Rigault, propriétaire, agé de soixante cinq ans, grand pere de l’enfant, et François Joseph amon, propriétaire agé de soixante trois an, domiciliés de cette ville. — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes et à la requisition du pere et des témoins sus mentionnés qui lecture faite de l’acte ont signé avec moi. — [Signé:] Godin Rigault — Fs Rigault — Ramon — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B.G., 2011)
1832
Un arrêté préfectoral en date du 16 juillet 1832 autorise Godin-Rigault à établir une machine à vapeur pour mouliner le tan nécessaire à sa tannerie située entre le moulin Branleux d’En-Bas et le moulin Bonté. Il sera encore en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, édition Gineste, ici.
1833
C’est à Saint-Martin que l’on met en route les premières machines à vapeur. La première, une «pompe à feu» fonctionnant au bois, est instalée dès 1833 chez le tanneur Godin-Rigault. Elle est de faible puissance (5 CV) et n’est utilisée qu’un jour ou deux par semaine
Durand 87 alléguant un “Rapport sur la situation des manufactures et de lindustrie, 7 juillet 1835, adressé par le maire au sous-préfet d’Étampes. AME”; cf. les états des moulins cités ci-dessous.
1834
La “machine à vapeur” de “Godin Rigault” emploie un seul ouvrier et produit “pour l’usage de sa fabrique”, 20.000 “bois reduits en tan. Cette machine n’est en activité qu’un ou deux jours par semaine.”
État des moulins de 1834, édition Gineste, ici.
1835
26 janvier: mariage d’Alfred Godin: “Du lundi vingt six janvier mil huit cent trente cinq, cinq heures de relevée. — Sont comparus devant nous Christophe Nicolas Brichard, premier adjoint, remplissant à cause la maladie du maire d’Etampes les fonctions d’officier public de l’état civil de la dite ville. — le sieur Henry Alfred Godin, marchand tanneur, âgé de vingt sept ans, domicilié de cette ville, chez ses père et mère, né au dit lieu, le premier mai mil huit cent sept, fils majeur et en légitime mariage  de sieur François Charles René Godin, aussi marchand tanneur, âgé de soixante et un ans, et de dame Marie Thérèse Rigault, son épouse, âgée de soixante ans, domiciliés à Etampes, rue Saint martin, n°18; — et la demoiselle Joséphine Potheau, âgée de dix-huit ans, domiciliée de cette ville, chez son père, née en la commune de Chaussy, arrondissement de Pithiviers, département du Loiret, le cinq août mil huit cent seize, fille mineure et en légitime mariage de sieur Charles Georges Potheau, marchand de laine, membre du conseil municipal, âgé de quarante deux ans, domicilié à Etampes, rue des Cordeliers n°17, et de feu dame Agathe Scholastique Emerantienne Dargent, son épouse, décédée en la dite commune de Chaussy le douze février mil huit cent dix huit; — lesquels nous ont présenté leurs actes de naissance, l’acte de décès de la mère de la future, et les actes de publication du présent mariage faits en cette ville les dimanches onze et dix huit du courant sans opposition; — et après avoir visé ces pièces pour être assurés, nous en avons donné lecture aux parties comparant assistés des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés, ainsi que des chapitre six du titre du mariiage, sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite, nous avons reçu la déclaration du sieur Henry Alfred Godin, qu’il prend pour sa légitime épose la demoiselle Joséphine Potheau, et celle de la demoiselle Joséphine Potheau, qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Henry Alfred Godin; lesquels, conformément au décret du trente mars mil huit cent huit ont déclaré et affirmé par serment que c’est par erreur 1° si dans l’acte de naissance de la future sa mère y est dénommée sous les prénoms de Agathe Scholastique Eméranciane; 2° si dans l’acte de décès de la mère de la future elle y est dénommée sous les prénoms de Agathe Scholastique Emerantine; que ses vrais prénoms sont: Agathe Scholastique Emérantienne, ce que les témoins ont également déclaré et affirmé sur l’honneur. — En conséquence, nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Henry Alfred Godin et la demoiselle Joséphine Potheau sont unis par le mariage. — Tous ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les dits jour, mois et an, en présence et du consentement des pere et mere de l’époux, du père de l’épouse, et aussi en présence des sieurs François Charles Godin, notaire, âgé de vingt neuf ans, Fulgence Amédée Godin, principal clerc de notaire, âgé de vingt cinq ans, tous deux frères de l’époux, domiciliés en cette ville, Charles Potheau, propriétaire, âge de soixante dix huit ans, domicilié à Jouy, canton d’Outarville, arrondissement de Pithiviers, oncle paternel de l’épouse, et Pascal Hyppolite [sic] Lamore, notaire, âge de trente ans, domicilié de cette ville, qui ont signé avec les époux, les père et mère de l’époux, le père de l’épouse et nous adjoint sus-nommé après lecture faite. [Signé:] H. A. Godin — J. Potheau — Godin Rigault — M. T. Rigault — Potheau — J. Godin — Potheau — Godin — Lamore — Brichard.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie de B.G., 2011)
1835
En ce moment il ne se ferme aucun ancien établissement; il ne s’en ouvre pas non plus de nouveaux, si ce n’est, outre la pompe à feu de M. Godin, établie depuis 2 ans, celle présentement projettée par M. de Maupéou; l’une et l’autre ayant une chaudière à vapeur à haute pression.”
État des moulins de 1835, édition Gineste, ici. On notera que la technologie progresse vite à cette époque: qualifé de machine à haute pression en 1835, elle n’est plus considérée que à moyenne pression en 1838.
1838
Il existe aussi sur ce cours d’eau [la Louette] plusieurs établissemens industriels, savoir: [...]
entre les moulins Branleux d’En-Bas et celui de la rue de Saclas, tannerie et corroyerie appartenant au sieur Godin-Rigault, François Charles René, et exploité par Godin, Henry Alfred son fils, occupe 12 hommes;
Pompe à feu attaché à cet établissement, appartenant au sieur Godin fils, battage et pulvérisation de tan; machine à vapeur de petite dimension et de moyenne pression, occupe 2 hommes; autorisée par arrêté prefectoral du 16 juillet 1812.
État des moulins de 1838, édition Gineste, ici.
1844
Godin témoin du mariage du nouveau meunier du moulin d’En-Haut en 1844, Charles Potheau, son beau-frère, dont il avait épousé sœur JoséphineHenri Alfred Godin marchand tanneur agé de trente sept ans, beau-frère de l’époux à cause de Joséphine Potheau son épouse”.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)

Signature de Godin en 1844
Gignature de Godin en 1844
1848
Le 19 décembre, décès du père de Godin: Du mercredi vingt décembre mil huit cent quarante huit, onze heures du matin. — Acte de décès de François Charles rené Godin, propriétaire, âgé de soixante quinze ans, natif d’Étampes, décédé d’hier à quatre heures du soir en son domicile en cette ville, rue Saint- Martin numéro dix huit, époux de Marie Thérèse Rigault, fils en legitime mariage de feu François Valentin Godin en son vivant marchand farinier et de feu Françoise Julie Perier son épouse, tous deux décédés à Etampes. — Les témoins ont été les sieurs Fulgence Amedée Godin, notaire, âgé de trente neuf ans et Henry Alfred Godin tanneur âgé de quarante un ans, tous deux fils du décédé, qui ont signé avec nous Louis Felix Chauvet membre du conseil remplissant les fonctions de maire de la ville d’Etampes, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné. — A. Godin — Godin Potheau — Chauvet Gra???.”.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1858
Décès soudain d’Alfred Godin, ailleurs qu’à Étampes
Marquis 108. Ce décès n’est pas signalé dans les registres de l’État civil d’Étampes.
1858
“Un peu au-dessous de ces moulins [Branleux], il y avait un petit moulin à tan, moulin moderne qui fut supprimé en 1858, par suite de la mort subite du propriétaire, Alfred Godin”.
Marquis 108.

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 16 décembre 2010
2e édition 17 février 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2010-2011
Bernard Gineste
Quelques recherches, synthèse provisoire et mise en page

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin à vapeur de la tannerie Godin (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulingodin.html, depuis 2010.

Autres sources

      Léon MARQUIS, Les Rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière,
1881, p. 108.

     Jean-Pierre DURAND, «Saint-Martin. Naissance d’un faubourg ouvrier», in ASSOCIATION ÉTAMPES-HISTOIRE, Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 87 et 101.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives municipales d’Étampes 3O D4: Liste despropriétaires d’usines construites sur la Juine et ses affluents sur le territoire d’Étampes, 1852 (Inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 

 
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