Corpus Historique Étampois
 
Archives des abbés de Saint-Benoît-sur-Loire
Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes
19 pièces, 1760

Saint-Pierre d'Etampes en 1648 (détail du plan de Fleury (AD91, E3802, cliché François Jousset, 1999)
L’église Saint-Pierre d’Étampes en 1648 (plan du géomètre Fleury, AD 91, E3802, cliché F. Jousset)
 
     Voici un dossier inconnu à ce jour, qui jette un jour intéressant sur l’histoire de la paroisse et du quartier Saint-Pierre d’Étampes en 1760 et vient heureusement sajouter aux nombreux documents conservés aux Archives départementales de l’Essonne analysés en 2000 et 2001 par les deux premiers cahiers d’Étampes-Histoire. On y trouve notamment quatre lettres du marquis de Valory, seigneur de Saint-Pierre, et une lettre d’un prêtre orléanais qui explique d’une manière détaillée pourquoi il refuse la cure de Saint-Pierre à laquelle il avait été nommé.
B.G. (13 février 2008, 1ère édition)
(Avec des rectifications du 4 octobre 2010)

     La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Il ne faut pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.

 
Archives des abbés de Fleury
Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes en 1760
19 pièces, 1760



Le comte de Saint-Florentin peint par Van Loo en 1768 (château de Versailles)      J’ai trouvé ce dossier en août 2007 aux Archives départementales du Cher, dont Frédéric Gatineau et moi-même avons commencé d’explorer les ressources l’été dernier, et dont j’ai déjà signalé dans le présent Corpus la richesse et l’intérêt pour les études historiques étampoises. Et en effet la chatellenie étampoise de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, quelques années avant la Révolution, était tombée dans l’escarcelle de ses derniers abbés commandataires, à savoir les archevêques de Bourges. En 1760, l’abbé en était Alexandre Milon, evêque-comte de Valence de 1725 à 1771. A ce titre, il lui revenait de nommer les curés de Saint-Pierre d’Étampes, paroisse qui appartenait à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire depuis les origines mêmes de ce monastère, au VIIe siècle. L’archevêque de Sens sur le diocèse de qui se trouvait alors Étampes, ne pouvait qu’entériner cette nomination, pourvu qu’elle ne déroge pas aux règles du droit canon. C’était alors Paul d’Albert de Luynes (1703-1788), cardinal de Luynes, qui  tint ce siège de 1753 à 1788. Son portrait gravé est ci-contre à droite.

     Nos pièces, actuellement conservées aux archives départementales du Cher sous la cote G 140, ont été cotées deux fois à date ancienne. La deuxième, ce fut par un archiviste qui écrivait en rouge et qui a réuni ces pièces dans un dossier par lui intitulé «Nominations par monseigneur l’evesque de Valence a la cure de saint Pierre au faubourg de la ville d’Etampes 13 9bre 1760» (notre pièce n°19).

Paul d'Albert de Luynes, archevêque de Sens      Cependant, ce titre est assez inexact, car, si l’on y regarde bien, ce dossier est avant tout celui d’un certain François Mauduison, prêtre du diocèse d’Orléans, protégé, pour une raison que nous ignorons pour l’instant, par le très puissant comte de Saint-Florentin. Nous savons désormais, grâce à Jean-Pierre Gentil, que François était
né le 8 mars 1724, qu’il fut ordonné prêtre en 1746, que, dès 1748, prêtre du diocèse d’Orléans, il était vicaire et chapelain de Chateauneuf-sur-Loire, et quil prit la cure de Dampierre-en-Burly le 8 novembre 1761, au terme de notre affaire.

     Louis Phélypeaux, comte de Saint-Florentin, marquis (1725) puis duc (1770) de La Vrillière, né le 18 août 1705 et mort le 27 février 1777, est un homme d’État français. Succédant à son père en 1725 comme secrétaire d’État de la Religion prétendue réformée, il fut reçu dans la franc-maçonnerie en 1735. Ministre d’État en 1761, il fut secrétaire d’État à la Maison du Roi de Louis XV de 1749 à 1775; après le renvoi de Choiseul en 1770, il fut brièvement secrétaire d’État aux Affaires étrangères; il fut aussi chancelier et Garde des Sceaux de l’Ordre du Saint-Esprit de 1716 à 1770. Le château de Versailles conserve le beau portrait qu’en a donné Van Loo en 1769 (ci-contre à gauche).


       Le dossier de Mauduison est suivi par l’Intendant de l’évêque, Brisson. On essaye d’abord de caser François Mauduison à la cure de Vitry-aux-Loges (n°1), apparemment en vain, puis de le doter d’une chapellennie (qui n’est qu’une source de revenu ecclésiastique) (n°2). Quelques mois plus tard le marquis de Valory apprend à l’évêque de Valence l’agonie (n°3) puis la mort (n°4) de François Tiffonet, curé de Saint-Pierre d’Étampes. Bien que Valory rappelle à l’évêque qu’il lui avait promis qu’il lui laisserait le choix de ce curé, c’est en fait Mauduison qui est d’abord nommé (n°5 = n°6). Cependant, les protestations du marquis (n°7), et la déception de Mauduison en découvrant la paroisse de Saint-Pierre 
conduisent ce dernier à présenter sa démission (n°8, n°9), qu’il justifie d’une manière détaillée à l’intendant de l’évêque (n°10), qui lui retourne un formulaire de démission plus officielle (n°11). Cette démission entraîne la nomination de Jérôme Barbier (n°12), à la grande satisfaction du marquis (n°13). De son côté François Mauduison, après avoir patienté (n°14), signale l’année suivante la maladie (n°15) puis la mort (n°16) du curé de Dampierre-en-Burly. Bien qu’un certain Marville demande la même cure pour un autre prêtre (n°17), c’est bien cette fois François Mauduison qui  obtient gain de cause (n°18).

     Ce Marville est le comte Claude-Henri Feydeau de Marville, d’abord maître des requêtes, puis lieutenant de police, et enfin conseiller d’État
, qui fut aussi ambassadeur de Louis XV en Hollande. C’était une connaissance de Saint-Florentin et le Journal historique et anecdotique du règne de Louis XV d’Edmond Barbier par exemple les cite dans la même page, lors de la démission du chancelier Lamoignon en octobre 1763: «M. de Marville a rapporté les sceaux au roi, ou du moins dans son cabinet, lundi au soir, très-tard. C’est apparemment M. le comte de Saint-Florentin, ministre, qui les a reçus, attendu que le roi était parti pour Choisy.» (tome IV, p. 471)

Le Comte de Valory (huile sur toile d'Antoine Pesne)      Sans tenir compte des cotes que portent ces documents, je les ai remunérotés ici, dans l’ordre chronologique de leur composition. En définitive seulement la moitié de ces documents intéressent directement l’histoire d’Étampes. Cependant c’eût été un grave péché contre l’esprit que de mutiler cette série documentaire: on ne peut pleinement la comprendre qu’en la lisant autant que possible dans son intégralité.

     On notera comme particulièrement intéressantes pour l’histoire d’Étampes, d’une part la lettre de François Mauduison expliquant à l’intendant de l’archevêque de Valence, abbé commandataire de Saint-Benoît-sur-Loire, pourquoi il refuse la cure de Saint-Pierre (il évoque clairement, à l’intention de l’intendant Brisson, la pauvreté de cette paroisse, dont la cure ne peut pas le faire vivre convenablement); et d’autre part les quatre lettres du Marquis de Valory conservées par ce dossier. Rappelons que Jacques Gélis a donné un article en 2001 sur ce grand commis du roi, bailly d’Étampes et seigneur du Bourgneuf, où il déplorait notamment la perte de sa correspondance. Notre petite découverte a pour mérite de combler, si petitement que ce soit, cette regrettable perte. Nous donnons ci-contre un portrait gravé du marquis qui est conservé notamment à la BNF.

     Nous trouvons par chance dans ces lettres une passionnante tranche de vie, où le bailli d’Étampes, qui se vante d’avoir récemment acheté aux chartreux d’Orléans la seigneurie de Saint-Pierre, exprime notamment sans détour la volonté d’avoir à sa botte le curé de sa seigneurie, et se plaint des cancans qui courraient en ville si jamais il n’avait pas gain de cause.
Bernard Gineste, février 2008.

     Depuis la première édition de ce dossier, nous avons été contacté par Jean-Pierre Gentil, de Chaumont sur Tharonne, généalogiste qui compte le curé Mauduison parmi ses lointains parents et qui nous a communiqué de nouvelles données à son sujet (ici). Qu’il en soit ici remercié au nom de tous.
Octobre 2010.

  
N°1
Première lettre du comte de Saint-Florentin à l’évêque de Valence
18 mai 1760

à Paris le 18 may 1760

     on me mande Monsieur que le curé de ma terre de Vitry aux Loges près Châteauneuf, est fort malade et sans espérance, je m’interresse particulierement au sieur Mauduison mon chapelain et vicaire à Châteauneuf, qui est un très bon sujet et je serois fort aise qu’il eut cette cure, comme elle [p.2] est à vôtre nomination a cause de vôtre abbaye vous me ferez plaisir de vouloir bien la luy accorder si le curé vient à deceder. Je me flatte que vous auriez lieu d’être content de luy et que vous êtes assuré des sentimens avec lesquels j’ai l’honneur d’être Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur.

Florentin
     [En bas de la première page: M. l’eveque de Valence a Paris.]
     [En rouge: G.140 n°43]
     [En noir dans la marge:
Cent cinquante cinq, Cotte quatorze (paraphe)]

Signature du comte de Saint-Florentin
 
   
N°2
Deuxième lettre du comte de Saint-Florentin à l’évêque de Valence
30 juin 1760

A Paris le 30 juin 1760

     La chapelle de Narbonne, Monsieur, que vous voulez bien m’accorder pour le s. Mauduison mon vicaire à Châteauneuf luy faisant plaisir je vous prie de vouloir luy accorder vôtre nomination, il se nomme François Mauduison pretre du diocese d’Orléans, vous me ferez plaisir de vous resouvenir de luy dans l’occasion, et je vous remercie d’avoir pour luy à ma recommandation. [p.2] Vous connaissez les sentimens d’attachement avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Florentin
     [En bas de la première page: M. l’eveque de Valence à Paris.]
     [En rouge: G.140 n°44]
     [En noir dans la marge:
Cent cinquante six, Cotte quatorze (paraphe)]

Signature du comte de Saint-Florentin
   
     
N°3
Première lettre du marquis de Valory à l’évêque de Valence
9 novembre 1760

Au Bourgneuf à Estampes le 9. 9bre 1760.

     Monseigneur

     J’ai êté bien reconnoissant dans le tems de la promesse que vous m’avez faite de ne nommer à la cure de St Pierre ma paroisse que le sujet que je prendrois la liberté de vous proposer. Le sieur Tiffonet curé actuel est tombé en apoplexie depuis trois jours et n’a peut être pas deux heures à vivre, il est à l’agonie à l’heure [p.2] que j’ai l’honneur de vous ecrire. J’ose vous supplier, Monseigneur, d’accorder cette cure, à votre nomination, au sujet que je prendrai la liberté de vous proposer vraisemblablement dans la journée de demain, j’ose vous répondre qu’il sera approuvé de M. le Cardl de Luynes et de ses grands vicaires. Mon frere l’abbé de Valory partagera ma vive reconnoissance, et comme moi, Monseigneur, vous assure du respect infini avec lequel nous avons [p.3] l’honneur d’être
Monseigneur

Votre très humble et très obéissant serviteur
Valory
     [En rouge: G.140 n°45]
     [en noir dans la marge:
Cent cinquante sept, Cotte quatorze (paraphe)]


Signature de Valory

   
   
N°4
Deuxième lettre du marquis de Valory à l’évêque de Valence
10 novembre 1760

au Bourgneuf à Estampes le 10. 9bre 1760.

     Monseigneur

     J’eus l’honneur de vous annoncer hier l’extrémité où se trouve le Sr Tiffonet curé de saint Pierre: il est mort ce matin. Je compte toujours, Monseigneur, sur la promesse que vous avez daigné me faire. En consequance je me hâte de vous proposer de nommer à la cure de St Pierre, la paroisse etant une des cinq de la ville d’Estampes, et dont j’ai acquis la seigneurie des [p.2] chartreux d’Orleans, je prends la liberté dis-je de vous proposer le sieur Jean Baptiste Barbier maître es arts, prêtre depuis dix huit ans et curé depuis quinze, possedant actuellement la cure de Moigny, supérieure en revenus à celle de saint Pierre, mais le Sr Barbier préfére une cure de ville ou reputée telle, je ne puis assé vous en dire de bien, il a toujours mérité le sufrage des grands vicaires de Sens, enfin c’est un fort honnête homme, pieux, aimé dans les differentes paroisses où il a êté, ayant de plus quelque chose au delà de son bénéfice qui le mettera en etat de subsister. [p.3] Mon frere l’abbé de Valory et moi, Monseigneur, vous serons infiniment redevables de la bonté que vous aurez de le nommer, j’ose esperer cette faveur et la grace de me croire avec un très profond respect
Monseigneur

Votre très humble et très obéissant serviteur
Valory

     Le deffunt curé s’appelloit François Tiffonet
     [En bas de la première page: Mgr l’Evq de Valence à Paris.]

Le Comte de Valory (huile sur toile d'Antoine Pesne)
     [En rouge: G.140 n°46]
     [En noir dans la marge:
Cent cinquante huit, Cotte quatorze (paraphe)]


   
     

N°5
Première lettre de l’évêque de Valence à l’archevêque de Sens
13 novembre 1760

     [Papier timbré des notaires parisiens: GEN(éralité) DE PARIS / N(otaire) A. P(aris) / 3. SOLS /// 10 SOLS / ACT. DES NOT. DE PARIS]
Papier timbré à 10 sous des notaires de Paris
     A son Eminence Monseigneur le cardinal de Luynes, archevêque de Sens, premier aumosnier de madame la Dauphine.
     Alexandre Milon par la grace de Dieu et l’autorité du saint Siège apostolique, eveque et comte de Valence, prince de Soyon, abbé commendataire de l’abbaye de Saint Benoist lez Fleury sur Loire, ordre de saint Benoist, congregation de saint Maur, diocese d’Orleans, et de Notre-dame de Leoncel, ordre de Citeaux, diocèse de Valence, le cy devant aumosnier ordinaire de Sa Majesté, salut en Notre Seigneur Jésus Christ.
     [En bas de la première page: A M  Evq de V.]

     [En rouge: G.140 n°48]
     [En noir dans la marge:
Cent soixante, Cotte quatorze (paraphe)]

     La cure et eglise paroissiale de saint Pierre scituée dans le fauxbourg de la ville d’Estampes en votre diocese de Sens etant actuellement vacante par le deceds de Mr François Triffonet pretre dernier possesseur d’icelle arrivé le dix du present mois de novembre, et comme le droit de nommer et presenter a la ditte cure nous appartient, en notre ditte qualité d’abbé de la ditte abbaye de saint Benoist lez Fleury sur Loire, et l’institution, provision et autre disposition, a vous, Monseigneur, a cause de votre dignité archiepiscopalle, a ces causes etant bien informé des bonnes vies, mœurs, piété, capacité et saine doctrine de Mr François Mauduison, pretre dudit diocese d’Orleans, vicaire de la paroisse de [p.2] Chateauneuf sur Loire meme diocese, nous le nommons et presentons a votre Eminence, Monseigneur, pour remplir et posseder laditte cure et eglise paroissiale de saint Pierre scituée dans le fauxbourg de la ville d’Estampes, vous priant, Monseigneur, d’accorder audit sieur François Mauduison les lettres d’institution et provisions de la ditte cure de Saint Pierre d’Estampes, affin qu’il puisse en prendre possession, la desservir, et jouir des honneurs, droits, fruits, et revenus y attachés et en dependants, ainsy qu’en ont jouy ou dû jouir les precedents titulaires de laditte cure. Dont acte fait et passé a Paris en notre hotel rue de l’université fauxbourg Saint Germain, paroisse Saint Sulpice, en presence et par devant les conseillers du roy notaires au Chatelet de Paris soussignez, l’an mil sept cent soixante, le treizième jour du mois de novembre avant midy, avons signé avec lesdits notaires tant ces presentes auxquelles nous avons fait apposer le cachet de nos armes que leur minutte demeurée à Desmeure, l’un desdits notaires soussignez. [paraphe]

Signature d'Alexandre Milon
     [Cet exemplaire est l’original sur le papier timbré à 10 sous des notaires de Paris, qui avait été expédié à Mauduisson mais qu’il a renvoyé, eaprès y avoir porté en marge sa démission (notre pièce n°9); il y est de plus agraphé une copie du brouillon de déclaration plus officielle de démission qu’on lui envoya alors à sa demande (notre pièce n°11)]

Sceau d'Alexandre Milon, evêque-comte de Valence
Sceau d’Alexandre Milon
évêque-comte de Valence

    [signé:] + Alexandre Evesque Comte de Valence abbé de St Benoist sur Loire

     [Signatures:] Lecuyer. Desmeures.

     [en marge: Scellé ce jour (paraphe)]


     

N°6
Copie de la même lettre
13 novembre 1760

     [Papier timbré de la généralité de Paris: GEN. DE PARIS / G. P. 4 S(ols) / LA F(euille)]

     A son Eminence Monseigneur le cardinal de Luynes, archevêque de Sens, premier aumonier de madame la Dauphine.
     Alexandre Milon par la grace de Dieu et l’autorité du saint Siège apostolique, evêque et comte de Valence, prince de Soyon, abbé commendataire de l’abbaye de Saint Benoist lez-Fleury sur Loire, ordre de saint Benoist, congregation de saint Maur, dioceze d’Orléans, et de Notre-dame de Leoncel, ordre de Citaux, dioceze de Valence, le cy devant aumonier ordinaire de Sa Majesté, salut en Notre Seigneur Jésus Christ.

     [Conservé hors du dossier qui contient les dix sept autres pièces; cet exemplaire-ci est celui qui avait été conservé dès le départ, sur un papier timbré simple à 4 sous]

     [En rouge: G.140 n°42]
     [En noir dans la marge:
Cent cinquante, Cotte quatorze (paraphe)]

     La cure et eglise paroissialle de saint Pierre située dans le faûbourg de la ville d’Etampes en votre dioceze de Sens etant actuellement vacante par le deceds de Mr François Triffonet pretre, dernier possesseur d’ycelle arrivé le dix du present mois de novembre, et comme le droit de nommer et presenter a la ditte cure nous appartient, en notre ditte qualité d’abbé de la ditte abbaye de saint Benoist lez-Fleury sur Loire, et l’institution, provision et autre disposition, a vous, Monseigneur, a cause de votre dignité archiepiscopalle, a ces causes, etant bien informé des bonnes vie, mœurs, piété, capacité et [p.2] saine doctrine de Mr François Mauduison, pretre du dioceze d’Orleans, vicaire de la paroisse de Chateauneuf sur Loire, même diocese, nous le nommons et présentons a votre Eminence, Monseigneur, pour remplir et posseder laditte cure et eglise paroissialle de saint Pierre située dans le fauxbourg de la ville d’Etampes, vous priant, Monseigneur, d’accorder audit sieur François Mauduison les lettres d’institution et provisions de la ditte cure de Saint Pierre d’Estampes, affin qu’il puisse en prendre possession, la desservir, et jouir des honneurs, droits, fruits, et revenus y attachés et en dependans, ainsy qu’en ont joui ou dû joüir les precedents titulaires de laditte cure.


Papier timbré à 4 sous
Papier timbré à 4 sous


     Dont acte fait et passé a Paris en notre hotel rue de l’université fauxbourg St Germain, paroisse St Sulpice, en presence et par devant les conseillers du roy notaires au Chatelet de Paris soussignés, l’an mil sept cent soixante, le treizième jour du mois de novembre avant midy, avons signé avec lesdits notaires tant ces presentes auxquelles nous avons fait apposer le cachet de nos armes que leur minutte demeurée à Me Desmeure, l’un desdits notaires soussignés. Signé + Alexandre, evêque comte de Valence, abbé de St Benoist sur Loire, L’Ecuyer [p.3] et Desmeures notaires. Scellé lesdits jour et an, et au dessous est un cachet.

 
 
N°7
Troisième lettre du marquis de Valory à l’évêque de Valence
15 novembre 1760

au Bourgneuf à Estampes le 15. 9bre 1760.

     Monseigneur

     Je reçois une lettre de M. l’abbé de Broüins qui a eu l’honneur de vous rendre ses devoirs à l’occasion de la nomination d’un curé de St Pierre. Il me mande, Monseigneur, que vous ne pouvez pas y nommer le Sr Barbier parce qu’étant déjà pourvu vous pouriez perdre votre droit de présentation et que les archevêques de Sens vous en avoient enlevé quelqu’unes. Je n’insisterai point sur un objet de discution qui m’est [p.2] tout a fait etrangé. Je prenderai seulement la liberté de vous representer que la promesse que vous m’avez faite s’est rependüe dans la ville d’Estampes et ses environs, et que s’il vous plaît de nommer quelque sujet qui se soit déjà adressé à moi, et à qui j’ai donné pour reponse que j’etois engagé, je n’aye un curé, qui ne m’en ayant aucune obligation puisqu’il auroit obtenu la cure malgré moi, ne tombât dans le cas assé ordinaire à ses messieurs de tracasser leur seigneur. Sans la promesse que vous avez daigné me faire la chose m’eût êté assé indiferente. Mais, Monseigneur, je vous ai presenté un sujet pieux, sage, honnête et qui quitteroit  une cure beaucoup meilleure pour le revenu que cette cure de St Pierre, [p.3] d’ailleurs très capable de remettre l’ordre et l’instruction dans cette paroisse abandonnée eu egard aux fonctions curialles depuis plus de vingt ans*. Mon frere et moi n’avons garde de vous demander en quelque façon que ce soit quelque chose qui puisse vous répugner, et si la presentation d’un pourvu est un obstacle, nous vous prions instemment l’un et l’autre de nommer le Sr Gandon depuis dix ans vicaire de Notre Dame d’Estampes et peut être le plus ancien du dioceze, prêtre très avoué du vicariat de Sens que l’on tâcheroit de déterminer à une permutation avec le Sr Barbier curé de Moigny, et si on ne pouvoit y parvenir il resteroit toujours à la paroisse de St Pierre un très honnête homme pour curé et la parolle que vous avez bien voulu me donner se trouvroit aquittée. [p.4] J’ose vous suplier, Monseigneur, d’avoir égard aux très humbles representations que je prend la liberté de vous faire et d’être persuadé du plus profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être
Monseigneur
Votre très humble et très
Obéissant serviteur
Valory
     [En bas de la première page: Mgr l’Evq de Valence à Paris.]


     [En rouge: G.140 n°47]
     [En noir dans la marge:
Cent cinquante neuf, Cotte quatorze (paraphe)]



Signature de Valory


     * Le marquis fait ici allusion au curé précédent, François Tiffonet, curé de 1732 à 1760, qui ne résidait sans doute même pas dans sa paroisse, comme avant lui Louis Lemoulnier, en 1720 (voyez notre édition du dossier de la nomination de 1719) (B.G.).
   
     
N°8
Première lettre de François Mauduison à l’évêque de Valence
17 novembre 1760

Monseigneur

     J’ay appris par M. Reculle avec les sentimens d’une vive reconnaissance vos bontés pour moy. L’indetermination de M. Brisson sur la valeur de la cure d’[Estampes (rayé)] St Pierre du fauxbourg d’Estampes, et la liberté que vous voulez me donner, m’ont engagé a faire quelques recherches et a examiner sur les lieux. Je me suis adressé a des personnes de confiance et en etat de connoitre, qui m’ont prouvé que cette cure chargée d’un vicaire et de decimes ne pouvait raporter douze cens livres; que d’ailleurs il fait tres [cher?] vivre dans le pays. [p.2]

     Cela me détermine a vous supplier, Monseigneur, d’agreer mes tres humbles humbles remerciemens et a me permettre de vous demander la continuation de vos bontés, pour un autre benefice qui puisse me faire vivre honestement. Je n’ose accepter celuy ci dans l’esperance d’en sortir, mais plutot j’attendray avec patience l’effet de votre protection.

     J’ai l’honneur avec un profond respect
Monseigneur
d’Estampes, le 17 9bre 1760
      De votre grandeur
Le tres humble serviteur
et tres obeissant serviteur
Mauduison, vicaire et chapelain
de Chateauneuf sur Loire

     [En rouge: Cotte n°51]
     [En noir: Cent soixante deux, Cotte quatorze (paraphe)]



Signature de François Mauduison
   
 
N°9
Démission de Mauduisson portée en marge de sa lettre de nomination 21 novembre 1760

     [En marge, addition postérieure écrite verticalement sur trois lignes à l’acte de nomination (pièce 5):] Je soussigné François Mauduison, pretre vicaire de Chateauneuf sur Loire, diocese d’Orleans, nommé a la cure de St Pierre d’Estampes par l’acte cy a coté remercie tres humblement Monseigneur l’évêque de Valence, abbé de St Benoist, de sa nomination et le prie d’accepter ma demission pure et simple de ma nomination a ce benefice. A Chateauneuf sur Loire le vingt et un novembre mil sept cens soixante.
     [Signé:] Mauduison


   
Saint-Pierre d'Etampes en 1648 (détail du plan de Fleury (AD91, E3802, cliché François Jousset, 1999)
L’église Saint-Pierre d’Étampes en 1648 (plan du géomètre Fleury, AD 91, E3802, cliché F. Jousset)
 
N°10
Première lettre de Mauduison à Brisson, intendant de l’évêque 21 novembre 1760

    Monsieur

     Je n’ai point osé entrer, dans la lettre que j’ay pris la liberté d’ecrire a Monseigneur l’eveque de Valence, lors de mon voyage a Etampes, dans un detail de la valeur de la cure de St Pierre, je vous prise de me permettre de vous montrer les eclaircissemens que j’ai eu. Il y a 300 liv. de gros, 150 liv. de nouvel arrangements entre les chartreux et le curé pour novales et autres contestations, 288 liv. pour fondation de leglise, quelques arpens de terre affermes 50 liv. ou 60 liv., un arpent de vignes qui ne vaut que les façons, et le casuel dans une paroisse de 500 communians, ou apres Monsieur le Marquis de Vallori, il ni a nul bourgeois tres peu artisans aisés, et grand nombre de pauvres, des decimes assez considerables, obligation de nourrir le vicaire pour les messes, qui a 150 liv. des gros decimateurs pour honoraires. Les denrées sont cheres dans le pays, les entrées considerables. Le defunct curé s’approprioit une partie des 150 liv. du vicaire, en appellant un religieux pour les premieres messes, ce que je ne pourois faire, n’etant pas d’une assez forte complexion, pour pouvoir dire habituellement les grandes messes, y parler dans les autres fonctions du ministère. Ce sont toutes ces considerations qui m’ont determiner a presenter mes humbles remercimens a Monseigneur l’eveque, et a le supplier de me continuer sa [p.2] protection, dont j’attendrois avec patience l’effet. A mon retour d’Etampes mercredi au soir, j’ai trouvé la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire le 15; et hier j’y repondois. Le defaut d’occasion l’a retenu icy, et je la supprime. Hier au soir je recu votre seconde du 18 qui m’a beaucoup consolé, en me faisant connoitre que Sa Grandeur agreoit mes representations. En meme tems je recevois par monseigneur le comte de St Florentin la nomination. Je n’ai point eu d’autre intention, dans le cas ou il y auroit nomination en ma faveur que de me demettre entre les mains de mon bienfaiteur. Etant a Etampes et dans la paroisse de St Pierre, je n’ay pas cru devoir en sortir sans presenter mon respect a Monsieur le Marquis de Vallori, et luy communiquer mes sentimens.

     Vous me marquez de renvoier promptement la nomination avec un écrit, portant que j’en fais a Monseigneur l’eveque de Valence demission pure et simple, sans dire si ce doit etre un acte par notaire apostolique. Je ne suis point au fait de ces affaires, et je ne peux trouver de conseil ici. Les notaires du lieu ne sont point apostoliques. Je prends le parti le plus court et le plus prompt, je fais une demission pure et simple a la marge de l’acte. Si elle ne suffit pas vous aurez la bonté de me prescrire la formule, et quel notaire est necessaire et j’obeiray aussitost, je remettrai a qui vous m’indiquerez, ou a vous memes a votre premier voiage en vous presentant mes reconnoissances, les 12 liv. que vous avez bien voulu debourcer pour ma nomination. Je vous supplie, Monsieur, de me continuer vos bontes et de m’obtenir celles de Monseigneur l’eveque de Valence. [p.3]

     Je previens monseigneur le comte de St Florentin et monsieur Duchesne sur ma demission. M. Recullé trop occupé n’a pu vous ecrire.

     J’ai l’honneur d’etre avec un profond respect
Monsieur
     A Chateauneuf sur Loire
     Le 21 9bre 1760

Votre tres humble et tres obeissant serviteur
Mauduison, vicaire et chapelain

     [En rouge: G.140 n°52]
     [En noir:
Cent soixante trois, Cotte quatorze (paraphe)]



Signature de François Mauduison
   
 
N°11
Brouillon de démission en bonne et due forme suggéré à Mauduisson novembre 1760

     Par devant…. notaire royal…. soussigné et les temoins cy après nommez, fut present Me François Mauduison pretre du diocese d’Orleans, vicaire de l’eglise paroissiale de Chateauneuf sur Loire, diocese d’Orleans, demeurant ordinairement audit Chateauneuf, etant ce jour….

     Lequel ayant appris que Monseigneur Alexandre Milon eveque et comte de Valence et abbé de st Benoist sur Loire a eu la bonté de le nommer et presenter par acte passé devant Desmeure notaire à Paris le 13 du present mois d’octobre a la cure et eglise paroissiale de St Pierre scituée dans le fauxbourg de la ville d’Estampes, diocese de Sens, comme vacante par le décès de Mr François Tiffonet pretre dernier paisible possesseur d’icelle a volontairement dit et declaré qu’il n’entend point occuper la dite cure ny se servir des lettres de nomination et presentation expediées en sa faveur par le dit seigneur  eveque  comte de Valence en qualité d’abbe de St Benoist sur Loire, consentant ledit Sr François Mauduison que mon dit seigneur eveque Comte de Valence insinue et presente à la dite cure de St Pierre d’Estampes telle autre personne que bon luy semblera, tout ainsy et de meme que s’il n’y avoit point insinué et presenté ledit Mauduison, qui, pour [p.2] faire insinuer les presentes et les notiffier quand et a qui il appartiendra, a fait et constitué son procureur le porteur des presentes auquel il donne a cet effet tous pouvoirs requis et necessaires, dont acte faict et passé à…. l’an 1760, le …. Octobre, en presence de….., et de…., demeurants…., temoins requis et appelez qui ont signé avec le Sr Mauduison et moy dit notaire.

     [Petit mot agraphé à l’acte de nomination renvoyé par Mauduison (pièces 5 et 9), sans cotte en noir]

     [En rouge: G.140 n°49]


     Il faut garder minutte de cet acte et la faire controller au controlle laie* du lieu ou il sera passé et en delivrer expedition que l’on renverra avec la nomination.
     *Laie: laïc.
   
 
N°12
Deuxième lettre de l’évêque de Valence à l’archevêque de Sens
23 novembre 1760

     [Papier timbré de la généralité de Paris: GEN. DE PARIS / G. P. 4 S(ols) / LA F(euille)]

     A son Eminence Monseigneur le cardinal de Luynes, archevêque de Sens, premier aumosnier de madame la Dauphine.

     Alexandre Milon par la grace de Dieu et l’autorité du saint Siège apostolique eveque et comte de Valence, prince de Soyon, abbé commendataire des abbayes de Saint Benoist les Fleury sur Loire, ordre de saint Benoist, congregation de saint Maur, diocese d’Orleans, et de Notre Dame de Leoncel, ordre de Citeaux, diocèse de Valence, et cy devant aumosnier ordinaire de Sa Majesté, salut en Notre Seigneur Jésus Christ.
     [En rouge: G.140 n°50]
     [En noir dans la marge:
Cent soixante, Cotte quatorze, vu (paraphe)]

     La cure et eglise paroissiale de saint Pierre située dans le faubourgt de la ville d’Etampes en votre diocese de Sens etant actuellement vacante par le deceds de Mr François Tiffonet prestre dernier possesseur d’icelle arrivé le dix du present mois de novembre, et comme le droit de nommer et presenter a la ditte cure nous appartient, en notre ditte qualité d’abbé de la ditte abbaye de saint Benoist les Fleury sur Loire, et l’institution, provision et autre disposition a vous, Monseigneur, a cause de votre dignité archiepiscopalle, a ces causes etant bien informé des bonnes vie, mœurs, piété, capacité et saine doctrine de Mr Jean Baptiste Barbier, prestre du diocese de Sens. Nous le nommons et presentons a votre Eminence, Monseigneur, pour remplir et posseder laditte cure et eglise paroissialle de saint Pierre située [p.2] dans le faubourgt de la ville d’Etampes, vous priant, Monseigneur, d’accorder audit sieur Jean Baptiste Barbier les lettres d’institution et provisions de laditte cure de Saint Pierre d’Etampes, affin qu’il puisse en prendre possession, la desservir, et jouir des honneurs, droits, fruits, et revenus y attachés et en dependants, ainsy qu’en ont jouy ou deub jouir les precedents titulaires de laditte cure. En temoin de quoy nous avons signé les presentes, icelles fait contresigner par un de nos secretaires et y apposer le sceau de nos armes. Donné a Paris en notre hotel l’an mil sept cent soixante, le vingt troisieme jour du mois de novembre.
     [Pas de signature, il s’agit d’une copie]
   
     
N°13
Quatrième lettre du marquis de Valory à l’évêque de Valence 25 novembre 1760

au Bourgneuf-les-Estampes le 25. 9bre 1760.

     Monseigneur

     Mon frere n’a pas perdu de tems, Monseigneur, à me faire parvenir les provisions du Sr Barbier curé de Moigny pour la cure de St Pierre. Je vous en rend milles très humble graces. Le sieur Barbier est un bon sujet à ce que tout le monde me dit, de façon qu’il y a lieu de croire que vous n’aurez pas occasion de vous repentir de la grace que vous lui avez accordée. Ma reconnoissance est égale au profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être
Monseigneur
Votre très humble et très
Obéissant serviteur
Valory
     [En rouge: G.140 n°54]
     [En noir:
Cent soixante cinq, Cotte quatorze (paraphe)]

Signature de Valory
   

N°14
Deuxième lettre de Mauduison à Brisson, intendant de l’évêque
3 décembre 1760

A Monsieur
Monsieur Brisson Intendant
de Monseigneur l’Eveque de Valence
en son hotel Rue de L’université
 au coin de la rue Bellechasse
a Paris


[cachet postal: ORLEANS, avec paraphe]
     Cette lettre a conservé le cachet aux armes de Mauduison, en cire noire.

     Monsieur

     Je suis très sensible a vos bontés, et je vous supplie de me les conserver. La lettre dont vous m’avez honoré le 30 dernier, et que j’ay reçu aujourd’huy, par la quelle vous me marquez que Monseigneur l’eveque de Valence veut bien me continuer sa protection, m’a beaucoup rejoui. Je prens la liberté de luy en temoigner ma vive reconnoissance. Je sens ce que je vous dois en cela, et je vous prie d’agreer mes tres humbles remercimens. Le permission que vous me donnez de la part de Monseigneur m’embarasse. Je connais peu de benefice a la nomination, je n’ose jetter les yeux sur aucun, mais je prens la liberté de vous exposer qu’il y a 15 ans que je suis prêtre et vicaire*, dont plus de 12 dans cette paroisse, que le peu de cure a la nomination de Mgr l’éveque d’Orleans et les changemens dans le diocese ont retardé les anciens vicaires; que je ne suis pas d’une assez forte complexion pour pouvoir satisfaire aux obligations d’une paroisse où il n’y auroit pas de vicaire, ni assez avantagé du bien de famille. Je n’ay aucun benefice. [p.2]

     Je me remets a vous de tout, et j’attens tout de vous, avec cela je suis tranquille. S’il se trouvait quelque petit benefice simple, cela me flatteroit beaucoup: je vous la voue, Monsieur; et je vous aurois une eternelle obligation si vous pouviez m’en faire obtenir un. Je pourois trouver alors un repos que le ministere ne donne guere, surtout ici.

     A Chateauneuf sur Loire
     Le 3 10bre 1760

J’ai l’honneur d’etre avec un tres profond respect,
Monsieur,
Votre tres humble et tres obeissant serviteur
Mauduison, vicaire et chapelain
     [En rouge: G.140 n°53]
     [En noir:
Cent soixante quatre, Cotte quatorze (paraphe)]


Sceau de François Mauduison (cire noire)
Sceau de Mauduison
(couronne de vidame?)


Signature de François Mauduison
   
     * François de Mauduison est donc prêtre depuis les environs de 1745; il doit donc être né vers 1720 (B.G.).


N°15
Deuxième lettre de Mauduison à l’évêque de Valence
29 août 1761

A Paris ce 29 aoust 1761

     Monseigneur

     Vous m’avez ordonné de faire la guerre a tout, et de vous donner avis de ce qui pouroit survenir dans le vosinage a ma connaissance J’apprens a l’instant que le curé de Dampierre* en ce diocèse d’Orleans est dangereusement malade. Je supplie votre Grangeur de me continuer ses bontés, et dans le cas de vacance de ce benefice, de me permettre d’esperer l’acquit de la lettre d’echange qu’elle m’a permit de demander. Ce seroit pour moy un motif eternel de reconnoissance. J’attens tout de la protection que vous voulez bien m’accorder. [p.2]

     J’ay l’honneur d’etre avec le plus profond respect,
Monseigneur,
                     de votre Grandeur,
Le tres humble et tres obeissant serviteur
Mauduison chapelain et vicaire de Chateauneuf
     [En rouge: G.140 n°57]
     [En noir:
Cent soixante huit, Cotte quatorze (paraphe)]

     *Dampierre-en-Burly, canton Canton d’Ouzouer-sur-Loire, touchant au canton de Sully-sur-Loire, arrondissement d’Orléans (B.G.). 
 
Signature de François Mauduison
   
 
N°16
Troisième lettre de Mauduison à Brisson, intendant de l’évêque
27 août 1761

A Monsieur
Monsieur Brisson intendant
de Monseigneur l’eveque de
Valence en son hotel rue de
L’Université au coin de la rue Bellechasse
a Paris

[Courrier contresigné: Frenche]
     Cette lettre a conservé le cachet aux armes de Mauduison, en cire rouge.

     Monsieur

     J’ai pris lundy dernier la respectueuse liberté de representer à Monseigneur l’eveque de Valence l’esperance qu’il avoit bien voulu me donner au mois de decembre dernier de la premiere vacance, en donnant avis suivant son ordre du danger ou etoit le curé de Dampierre, dont le benefice est a sa nomination. J’en ecris aujourd’huy a sa Grandeur la mort. Je vous supplie, Monsieur, de me rendre service et si je puis  me flatter de la protection de Monseigneur, de faire pour moy ce que vous avez bien voulu faire, lorsqu’il s’est agi de la cure de St Pierre du fauxbourg d’Etempes, je veux dire les debours que je remettrois a qui vous m’indiquerez. J’avais toujours esperer, depuis ce temps, de pouvoir presenter mon respect a Monseigneur, et avons, Monsieur, mes reconnoissances.
 
A Chateauneuf sur Loire
Le 27 aoust 1761

J’ai l’honneur d’être avec respect,
Monsieur
Votre tres humble et tres obeissant serviteur François Mauduison pretre vicaire chapelain de Chateauneuf

     [En rouge: G.140 n°58]
     [En noir:
Cent soixante neuf, Cotte quatorze (paraphe)]

Sceau de François Mauduison (cire rouge)
Sceau de Mauduison
(couronne de vidame?)
 
     
N°17
Lettre d’un certain Marville à l’évêque de Valence
29 août 1761

    Voicy Monsieur la lettre que nous sommes convenus ce matin que je vous adresserois pour M de Valence. Je vous seray tres obligé de la luy faire passer
C’est mercredy 26 du mois que le Sr André Morand, curé de Dampierre est decedé, et le sujet pour lequel je sollicite M. de Valence de nommer Critophle Cet du diocese d’Orleans et actuellement vicaire de la paroisse de St Germain de Sully, il est bon sujet et neveu de celuy qui fait des affaires a Dampierre, ce qui augmente encore le desir que j’ay de luy rendre service, je vous seray tres obligé des bons offices que vous voudrés bien luy rendre, et de croire tres sincerement, Monsieur, votre tres humble et tres obeissant serviteur

A Paris ce 29 aoust 1761
Marville
     [En rouge: G.140 n°56]
     [En noir dans la marge:
Cent soixante sept, Cotte quatorze (paraphe)]

Signature de Marville
   
   
N°18
Lettre de l’évêque de Valence à l’archidiacre de Sully 30 août 1761

     [Papier timbré de la généralité de Paris: ? GEN (éralité) DE PARIS / N. PAR. / 3 - SOLS)]

      A Monsieur l’archidiacre de Sully dans l’eglise cathédrale d’Orleans.
     Alexandre Milon par la grace de Dieu et l’autorité du saint Siège apostolique evesque et comte de Valence, prince de Soyon, abbé commendataire des abbayes de Saint Benoist lez Fleury sur Loire, ordre de saint Benoist, congregation de saint Maur, diocese d’Orleans, et de Notre Dame de Leoncel, ordre de Citeaux, diocèse de Valence, et cy devant aumosnier ordinaire de Sa Majesté, salut en Notre Seigneur Jésus Christ.
     [En rouge: G.140 n°55]
     [En noir dans la marge:
Cent soixante six, Cotte quatorze (paraphe)]

     La cure et eglise paroissialle de Dampierre situes diocese d’Orleans estant actuellement vacante par le deceds de M. André Morand, prestre dernier paisible pocesseur d’icelle arrivé le vingt six du present mois d’aoust, et comme le droit de nommer et presenter a laditte cure nous appartient en notre ditte qualité d’abbé de ladite abbaye de saint Benoist les Fleury sur Loire et l’institution, provision et autre disposition a Monsiegneur l’evesque d’Orleans accause de sa dignité espicopale, à ces causes, etant bien informé des bonnes vie, mœurs, piété, capacité et seine doctrine de M. Francois Mauduison, [p.2] prestre du diocese d’Orleans, vicaire et chapelain de chateauneuf sur Loire, nous le nommons et presentons pour remplir et posseder ladite cure et eglise paroissiale de Dampierre, diocese d’Orleans, vous priant, Monsieur, de la presenter a Monseigneur l’evesque d’Orleans ou Messieurs les vicaires generaux a leffet de faire accorder audi M. Francois Mauduison les lettres d’institution et provision de ladite cure de Dampierre, affin qu’il puisse en prendre pocession, la deservir, et jouir des honneurs, droits, fruits et revenus y attachés et en dependants, ainsy qu’en ont jouy ou dû jouir les precedents titulaires de la dite cure. En temoin de quoy nous avons signé ces presentes, icelles fait contresigner par l’un de nos secretaires et y apposer le sceau de nos armes. Donné a Paris en notre hotel l’an mil sept cent soixante un, le trentième jour du mois d’aoust avant midy.

Pour minutte [paraphe]
     Par monseigneur
     Brisson

Papier timbré à 3 sous
Papier timbré à 3 sous




Signature de Brisson

   
 
N°19
Titre du dossier contenant les 17 autres pièces (fin XVIIe s?)
sans date

13 9bre  1760

St Benoit Benefices
Nominations par monseigneur l’evesque de Valence a la cure de saint Pierre au faubourg de la ville d’Etampes 13 9bre 1760

17 pièces
     [En rouge: G. 140 n°43-56]
 
ANNEXE 1
Notice de l’Inventaire Sommaire des Archives départementales du Cher
par Alfred Gandillon (1931)


     [p.392] […]
     G.140 (Liasse).— 1 parchemin; 144 pièces, papier.— Anciennes cotes: Tablette III, carton EEE (N°1 à n°17) et liasse 45.— Cf G.421, f°236vo.
[…] [c.394] […]
     876-1771. — Bénéfices.—
[…] [c.397] […] 37.— Nomination, par l’abbé A. Milon, à la chapelle Saint-Fiacre de Narbonne, vacante par suite du décès du titulaire, Joseph-Jean-Baptiste de Corsambleu, de François Mauduison, vicaire de Chateauneuf-sur-Loire (Paris, 20 juin 1760).— 38. Remerciements adressés à l’abbé A. Milon par l’abbé Mauduison, de sa nomination à la chapelle Saint-Fiacre de Narbonne (Châteauneuf-sur-Loire, 24 juin 1764).— 39. Lettre de M. Marville recommandant à l’évêque de Valence de nommer à la chapelle de Narbonne le frère du dernier titulaire, l’abbé de Corsambleu (Paris, 19 juin 1760).— 40. Autre recommandation pour l’abbé de Corsambleu. 41-42. Nomination, par l’abbé A. Milon, évêque-comte de Valence, à la chapelle de Narbonne, vacante par suite du décès de Joseph-Jean-Baptiste de Corsambleu, dernier titulaire, de Me François-Auguste Ringards, clerc tonsuré du diocèse de Paris (Paris, 20 juin 1760).— [On notera que les pièces 43 à 58 sont actuellement incluses dans un dossier à part intitulé un peu arbitrairement «Nominations par monseigneur l’evesque de Valence a la cure de saint Pierre au faubourg de la ville d’Etampes 13 9bre 1760, 17 pièces», et portant les cotes 43-46; on aurait pu y joindre la pièce 42; j’édite pour ma part ici les pièces 42 à 58, n’ayant pas photographié les pièces 37 à 41 (B.G.)] 43-44. Lettres de recommandation de M. de Saint-Florentin à l’évêque de Valence, en faveur de l’abbé Mauduison, pour qu’il soit nommé à la cure de Vitry-aux-Loges, puis à la chapelle de Narbonne (Paris, 8 mai et 30 juin 1760).— 45-46. Lettres de M. de Valois [sic, lisez de Valory] à l’évêque de Valence au sujet de la cure de  Saint-Pierre d’Étampes. Si le curé de Moigny ne peut y être nommé, comme déjà pourvu, ce qui, en cas de nomination, entraînerait pour l’évêque de Valence la perte de son droit de présentation, qu’il y nomme le sieur Gandon, vicaire de N.-D. d’Étampes (Bourgneuf-d’Étampes, 15 novembre 1760).— 48. Présentation à l’archevêque de Sens par l’abbé Milon, pour la cure de Saint-Pierre d’Étampes, de François Mauduison, vicaire de Châteauneuf-sur-Loire (Paris, 13 novembre 1760).— Cachet de l’abbé Milon. — 49. Renonciation par l’abbé Mauduison à la cure de Saint-Pierre d’Étampes (1760).— 50. Présentation à l’archevêque de Sens, par l’abbé A. Milon, pour la cure de Saint-Pierre d’Étampes, vacante par le décès de François Tiffonet, dernier titulaire, de Me Jean, [c.398] Baptiste Barbier, prêtre du diocèse de Sens (Paris, 23 novembre 1760).— 51. Lettre de l’abbé Mauduison à l’évêque de Valence. La cure de Saint-Pierre d’Étampes ne saurait rapporter 1200 livres; par suite, il ne peut l’accepter et préfère attendre un autre bénéfice (Étampes, 27 novembre 1760).— 52. Autre lettre de l’abbé Mauduison au sujet de la valeur de la cure de Saint-Pierre d’Étampes (Châteauneuf-sur-Loire, 21 novembre 1760).— 53. Autre lettre de l’abbé Mauduison à l’intendant de l’évêque de Valence lui faisant connaître que sa santé ne lui permet pas d’occuper une cure importante, sans vicaire, et qu’il se contenterait de «quelque petit bénéfice» (Châteauneuf-sur-Cher, 3 octobre 1760).— Remerciements de M. de Valois [lisez: de Valory (B.G.)] à l’évêque de Valence pour la nomination à la cure de Saint-Pierre d’Étampes du sieur Barbier (Bourgneuf d’Étampes, 25 novembre 1760).— 55.— Présentation à l’archidiacre de Sully, pour la cure de Dampierre, au diocèse d’Orléans, vacante par le décès du titulaire, André Morand, de François Mauduison, vicaire et chapelain de Châteauneuf-sur-Loire (Paris, 20 août 1761).— 56. Lettre de M. Marville recommandant à l’évêque de Valence, pour la cure de Dampierre, en remplacement du sieur Morand, décédé le 26 août, le nommé Christophe, vicaire de la paroisse de Saint-Germain de Sully (Paris, 29 août 1761).— 57. Lettre de l’abbé Mauduison, chapelain et vicaire de Châteauneuf-sur-Cher, demandant à l’évêque de Valence de lui réserver la cure de Dampierre (Châteauneuf-sur-Loire, 27 août 1761).— 58. Autre lettre du sieur Mauduison demandant à M. Brisson, intendant de l’évêque de Valence, de recommander à celui-ci sa condidature à la cure de Dampierre (Châteauneuf-sur-Loire, 27 août 1761). […]
     Alfred GANDILHON, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Cher. Archives ecclésiastiques. Série G. Tome I. Archevêché de Bourges. 1re partie [in-f°; XX+571 p], Bourges, Archives départementales du Cher, 1931, col. 392-398.
ANNEXE 2
Les desservant de l’église Saint-Pierre de 1732 à 1790
selon Charles Forteau (1907)
     On notera que que François Tiffonet était curé depuis août 1732 et qu’il est inhumé le 11 novembre 1760; que la paroisse est desservie de 1759 à 1761 par Pierre Joseph Lotteau, vicaire des cordeliers d’Etampes, qui doit être le vicaire dont fait état François Mauduison le 21 novembre 1760; que le premier acte du curé Jean Baptiste Barbier est opéré le 3 septembre, et qu’il est alors qualifié «chanoine de St Laurent fondé au palais archiépiscopal de Sens, chanoine de St Laurent fondé au palais archiépiscopal de Sens». Ce Barbier sera l’avant dernier curé d’Étampes, et ne sera remplacé qu’en avril 1782 par Charles-César Périer.

     [On peut consulter ce qui précède, de 1705 à 1732, dans l’Annexe 2 à notre édition du dossier sur la nomination de 1719.]

     1732. — François Joseph Tiffonnet, curé (premier acte le 27 août). Vicaires: 1733, Jacques Bouty; 1734, Choiseau; 1737, Venet; [p.55] 1738, F(ranç)ois Giron; 1744, le P. Constantin d’Arras, capucin, faisant fonctions; 1742, Ruelle; 1744, J. Auchin; 1746, Gerbault, chanoine de Notre Dame; 1756, F(ranç)ois Le Mercier*; 1751, Ronceret; 1751, Nicolas Reynard, gardien des Cordeliers, desservant la paroisse.

     *Plus tard curé de Bouville (note de Forteau).
     Les autres ecclésiastiques dont on voit la signature aux registres,
     1734. — Léoté-Cébron, curé de Rouvres et ensuite de Mespuits et aumônier de la Congrégation de Notre-Dame; des capucins, de 1739 1748, le P. Jean Rémy de Senlis, vicaire du couvent, le P. Thomas de Montmédy, le P. Emilien de Béthune, etc.; Jean Chauchard, chanoine de Sainte Croix, chapelain de Morigny; Guesdon, prêtre; le P. Pierre Joseph Lotteau, vicaire des Cordeliers d’Etampes (1759), qui continue à desservir la paroisse jusqu’en 1761.
     Le curé de St Pierre, comme celui de St Martin, refuse, sur les instigations de M(aî)tre Poussin, chanoine de Sainte Croix, d’assister, le 16 décembre 1742, aux obsèques de Guillaume Le Maistre, curé chevecier de Notre Dame depuis 42 ans, homme instruit, charitable et vénéré de tous ses paroissiens, mais considéré par certains de ses collègues comme hérétique pour n’avoir pas obéi aux ordres de son archevêque, Mgr Longuet, dans la fameuse question de la Bulle Unigenitus.
     «Le 11 novembre 1760, inhumé dans l’église le corps de m(aî)tre François Tiffonnet, prêtre chapelain de la chapelle St Macé de l’église Notre-Dame et curé de cette p(aroi)sse décédé la veille, Inhumation faite par le chapitre de Notre-Dame qui s’y est transporté à cet effet sur la déclaration qu’ils ne faisoient cette cérémonie que pour obvier aux frais de transport et sans lever à conséquence ainsy qu’il est expliqué au registre dudit Chapitre et qu’il a été notifié sur papier marqué à M. de St Adon, doyen rural d’Etampes et que moy Nicolas Regnard, gardien des Cordeliers, desservant cette p(aroi)sse certifie avoir veu et lu, en foy de quoy, etc.»
     «Le 3 septembre, 1er acte du curé Jean B(aptis)te Barbier, chanoine de St Laurent fondé au palais archiépiscopal de Sens».
     Vicaires, 1772, Claude Julien Boullemier, chanoine de Notre- Dame; 1779, Julien Allart, rel(igieux) cordelier, Beudin, ensuite en 1780 [p.56] des capucins desservant la paroisse en l’absence de M. Barbier et ensuite Périer, vicaire de St Gilles, en 1781.
     1782. — Charles-César Périer, curé (1er acte 12 avril).
     Ce dernier, né en 1748, appartenait à l’une des plus marquantes familles d’Etampes. II fut élu, en 1789, pour représenter le clergé du bailliage aux Etats généraux.
     Arrêté comme suspect pendant la Terreur et conduit à la maison d’arrêt des Récollets à Versailles, l’abbé Périer n’en sortit que le Frimaire an III, par décision du Comité de Sûreté générale, prise sous la recommandation du citoyen Defranc, représentant du peuple, et sur les attestations de civisme et les certificats délivrés par les autorités de la Commune d’Etampes.
     Il revint aussitôt dans sa ville natale, et se présenta, dès le 14 du même mois (1er décembre 1794), devant l’Assemblée municipale pour lui remettre copie de l’acte qui lui rendait la liberté, et obtenir la levée des scellés apposés chez lui.


     Il mourut à Etampes, le 5 avril 1797; il est dit dans l’acte «ministre du culte catholique et constituant»*.
     Pendant qu’il était à Versailles pour remplir son mandat de député, on voit agir, comme desservant de la paroisse, le père Ubalde de Trelon, vicaire des capucins d’Etampes et des actes sont faits par le vicaire de St Gilles, l’abbé Devaux, en 1789; par Dominique Antoine Mesnard du Montelet, chapelain de Paris; Baron est vicaire en 1790.

CH. FORTEAU.
     *Au sujet et des actes de l’abbé Périer à l’Assemblée nationale. «Les trois Etats du Bailliage d’Etampes, aux Etats-généraux» par MM. Legrand et Marquis (Note de Forteau).
  
     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 31-56 & 77-99; 14 (1908), pp. 5- 30; 15 (1909), pp. 47-58. Ici 13 (1907), pp. 54-56.
ANNEXE 3
Une fausse piste: mention de Mauduison à Nogent-le-Rotrou et à Chateaudun
d’après des données mises en ligne par  Jean Claude Damas.
     Les armes de François Mauduison sont surmontées d’une couronne (précisément une couronne de vidame à trois croix) qui semble indiquer un titre de noblesse. C’est là une énigme à laquelle pour l’instant nous n’avons pas trouvé d’explication. En effet Jean-Pierre Gentil nous a transmis des informations (ici) selon lesquelles il descendrait d’une famille bourgeoise de Beaugency sans titre nobilaire. De fait, il ne prend jamais la particule dans les documents que nous avons édités.
     Nous avions d’abord cru qu’il était apparenté à une famille de Mauduison documentée en Eure-et-Loir et dans la Sarthe, où était aussi représenté le prénom François. Il semble que cette piste doive être abandonnée. Cependant, dans l’attente de la résolution de cette énigme, nous conservons en annexe à cette page les données qui suivent, qui peuvent intéresser quelque internaute
. (B.G., octobre 2010.)


     Nous empruntons ces données à des pages d’histoire locale mise en ligne par le site Chroniques paroissiales (Sarthe, Eure-et-Loir)
.
1) Mentions éparses de Mauduison dans les registres paroissiaux de Nogent-le-Rotrou
     (empruntées à la saisie de Jean-Claude Damas et remises ici dans l’ordre chronologique)

     [...] 19 mars 1609 – Saint Laurent – Baptême de Michel, fils de Nicolas Le Moyne avocat, et de Lubine Moriceau. Parrain, Denis Hubert, bailli de Nogent; et Michel Goiun, licencié è lois; marraine, Marie Aubin, épouse du seigneur de Mauduison.
     [...] 12 janvier 1620 –Notre Dame – Baptême de Marie, fille de Louis Charles de Bresseau, écuyer du comte de Soissons et de Françoise Hubert. Parrain, François de Mauduison, écuyer; marraine, Louise Bardin, épouse de Guillaume Gouin, écuyer, seigneur des Chapizeaux, prévôt provincial du Perche.
     [...] 10 décembre 1623 – Notre Dame – Baptême de François, fils de Guillaume Gouin, écuyer, seigneur des Chapizeaux, gentilhomme servant du roi, prévôt provincial du Perche, et de Françoise de Mauduison. Parrain, François Courtin; marraine, Madeleine Le Sueur, épouse de noble homme Robert Gouin, seigneur de Mézeray.
     [...] 9 janvier 1629 – Notre Dame – Mariage de Pierre L’Hermitte, écuyer, conseiller secrétaire du roi, mison et couronne de France et finances, avec Françoise de Mauduison, fille de François de Mauduison, écuyer, secrétaire du roi, maison et couronne de France et finances, et de Louise Aubin; en présence de du côté de l’époux de Jacques L’Hermitte, seigneur de La Groselière et de Charlotte L’Hermitte, cousin et cousine.
     [...] 17 janvier 1645 – Notre Dame – Mariage bénit chez les Ursulines, par messire de Mauduison, official du Perche, prévôt, chanoine de la collégiale de Saint Jean, de Gilles de Bry, écuyer, seigneur de La Bélaudière, conseiller du roi, lieutenant particulier civil et criminel au siège de Bellême et de Françoise Gouin, fille de feu Guillaume Gouin, écuyer, seigneur des Chapizeaux, prévôt provincial du Perche et de Françoise de Mauduison à présent épouse de Pierre Lhermitte, écuyer, seigneur de La Moisière, conseiller, secrétaire du roi, maison et couronne de France et des finances.
     [...] 6 octobre 1652 – Notre Dame – Certificat donné à Jacques de La Ferté, écuyer, seigneur du Plessis, fils de feu Charles de La Ferté, écuyer, et de Claude Costé, de la paroisse de Saint Lubin de Châteaudun, pour épouser Marie Lhermitte, fille de feu Pierre Lhermitte, écuyer, seigneur de La Moisière, conseiller notaire, secrétaire du roi maison et couronne de France et finances, et de François de Mauduison.
     [...] 14 juillet 1671 – Notre Dame – Inhumation à côté du maître autel, au lieu et place des sépultures de Monsieur et Mademoiselle de Mauduison, de Marie Le Febvre (voir de Mauduison).
      [...] 9 août 1671 –Notre Dame – Inhumation au cimetière à côté de la sépulture de Jean Bordel, écuyer, seigneur de La Messesselle, conseiller secrétaire du roi, de Françoise de Mauduison, âgée de 68 ans, veuve pour le seconde fois de: en premières noces de Guillaume Gouin, écuyer, seigneur des Chapizeaux, et en secondes de Pierre L’Hermitte, écuyer, seigneur de La Moisière, conseiller, secrétaire du roi.
     [...] 11 février 1676 – Notre Dame – Mariage bénit par Guillaume Bordel, prêtre, chanoine de la collégiale de Saint Jean, de Claude Laurens, avocat au parlement, bailli de Beaumont le Chartif, fils de feu Jean Laurens, bailli de Beaumont, et des Autels Tuboeuf, argentier de feue la duchesse d’Orléans, et de Catherine Lunel, avec Renée Blanchard, veuve en premières noces de Louis Aubin, seigneur de La Galaisière, huissier au cabinet de la duchesse douairière d’Orléans; en présence de la mère de l’épouse; Jacques François de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières; Jacques Bordel, écuyer, seigneur de La Bouteillière, prévôt provincial du Perche; Bertrand Lunel, écuyer, seigneur du Pavillon, maître d’hôtel du Prince de Condé; François Feron, avocat au parlement.
     [...] 7 janvier 1691 –Notre Dame – Marige de Nicolas du Buisson, seigneur de Mondonville, et de Marie Françoise de Mauduison, fille de François de Mauduison, chevalier, seigneur d’Oursières.
     [...] 30 septembre 1712 - Notre Dame - Baptême de Jean François. Parrain, Parrain, François Philibert de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières; marraine, Marie Madeleine Gallais.
     [...] 25 juin 1771 -Notre Dame – Mariage de Philibert de Carpentin, chevalier, seigneur de La Galaisière, sous brigadier des mousquetaires noirs, chevalier de l’ordre de Saint Louis, fils de feu François de Carpentin, chevalier, seigneur de Lorière et de Marie Françoise de Mauduison, de la paroisse de Souancé; et de Hilaire Guillier, fille de Pierre Claude Guillier, écuyer, contrôleur ordinaire des guerres, seigneur de la baronnie de Souancé, chatellenie de Montdoucet, hauts justiciers des Hayes, seigneur de La Chaise, Le Plessis, La Bourdinière, La Prouterie et autres lieux et de Jeanne Louise Guerrier; en présence du père l’épouse; François de Carpentin, seigneur de Lorière, frère de l’époux; René Poulain de Brustel, capitaine de dragons, chevalier de Saint Louis, seigneur de Dancé, La Beuvrière, Chassé, René Ursin Durand de Pisieux, seigneur de Mongraham; Jean Baptiste Gouin de Brunelles, seigneur dudit lieu, Vichères, Champrond en Perchet; Jacques Pierre Gabriel Guillier de Souancé; Pierre René Guillier de Montdoucet; Jacques Marin Guillier de Valory, frères de l’épouse; Charles Bessirard de La Touche, beau frère de l’épouse; Paul Louis Guerrier, oncle de l’épouse.
     Philibert de Carpentin, né le 8 février 1726 mort le 24 décembre 1788. Il était veuf de Elisabeth Louise Pelet, fille de Louis Pelet, écuyer, et de Marguerite Elisabeth Millot.
     Ils eurent un fils Philibert né le 22 mars 1787 marié à Antoinette Potin de Morainville.
     Enfants de Jean de Carpentin de Lorière, chevalier de Saint Louis, ancien mousquetaire de la seconde compagnie dela garde du roi, fils de François de Carpentin de Lorière et de Gabrielle de Mauduison, et de Marie Joséphine Françoise de Carpentin, fille Marc Antoine de Carpentin, chevalier, et de Marthe Marguerite de Buissy.

     [...] 10 avril 1790 –Notre Dame – Baptême de Emilie. Parrain, Charles de Mauduison de Préval, écuyer, chevalier de Saint Louis; marraine, Antoinette Dorothée de Meaussé, épouse de François de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières
     Elle épousa Joseph Ghislain Adolphe, comte de Louvencourt.

     Source: Documents généalogiques, d’après les registres paroissiaux de la ville de Nogent le Rotrou (1569-1792),par le comte de Souancé, retranscrits par Jean Claude Damas.
2) Données sur les Mauduison dans les registres paroissiaux de Nogent-le-Rotrou
     (empruntées à la saisie de Jean-Claude Damas et remises ici dans l’ordre chronologique)

     Armes: d’azur au chevron d’argent, accompagné de deux roses en chef et d’un croissant, le tout d’argent
     20 février 1622 Saint Hilaire – Baptême de Françoise, fille de François de Mauduison, secrétaire du roi, et de Louise Aubin. Parrain, François Touzet, maréchal des logis de la maison du roi; marraine, Madeleine Boisseau.
     François de Mauduison est le fils de Nicolas de Mauduison, avocat en la cour du Parlement de Paris et Marie Le Roy
     7 août 1633 – Notre Dame – Inhumation dans le chœur de l’église Notre Dame, de François de Mauduison, écuyer, seigneur de Bardillière, conseiller du roi, notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France.
     15 février 1665 – Notre Dame – Certificat donné à François Jacques de Mauduison, chevalier, seigneur d’Oursières, fils de François de Mauduison, écuyer, seigneur de La Bardillière et de Françoise Louise Aubin pour épouser en l’église de Saint Hilaire, Marie Le Febvre, écuyer, porte manteau ordinaire du roi et de feue Marie Aubin
     17 février 1665 – Saint Hilaire – Mariage du couple précédent, témoins du mariage: Jean Courtin, avocat au parlement, procureur; Pierre L’Hermitte, chanoine de Saint Jean.
     Enfants:
     12 février 1666 – Notre dame – Baptême de Marie Françoise. Parrain, René Le Febvre, écuyer, porte manteau du roi; marraine, Françoise Le Roy, épouse de Mgr de Chapizeaux.
     27 février 1667 – Notre Dame – Baptême de Philibert. Parrain, Philibert de Thurin, chevalier, marquis de Ceton, Les Etilleux; marraine, Marguerite Bouttier, épouse de René Le Febvre, écuyer, porte manteau du roi.
     18 février 1668 – Notre Dame – Baptême de René Michel. Parrain, Jean Courtin, avocat au parlement, procureur fiscal du comté de Nogent; marraine, Marguerite Le Moine, épouse de Michel Bordel, conseiller du roi, élu en l’élection du Perche.
     21 janvier 1669 – Notre Dame – Baptême de Marie. Parrain, Jean L’Hermitte, écuyer; marraine, Louise de Mauduison
     21 décembre 1676 – Notre Dame – Inhumation de Françoise, décédée pensionnaire chez les Ursulines, âgée de sept ans, dans la chapelle des Marais
     14 juillet 1671 – Notre Dame – Inhumation à côté du maître autel au lieu et place des sépultures de M et Mlle de Mauduison, de Marie Le Febvre, épouse de François Jacques de Mauduison, chevalier, seigneur d’Oursières, âgée de 30 ans «décédée en travail d’enfant», au logis de M Le Febvre, son père, porte manteau du roi.
     24 octobre 1676 – Notre Dame – Inhumation en l’église collégiale de Saint Jean de Nogent, de François Jacques de Mauduison, chevalier, seigneur d’Oursières
     10 août 1651 – Notre Dame – Mariage de François Jacques de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières, fils de François de Mauduison, écuyer, seigneur de La Bardillière, conseiller du roi, notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France et des finances, et de Louise Aubin, avec Françoise Bordel, fille de noble homme Jacques Bordel, conseiller du roi en l’élection de Mortagne, et de feue Françoise Gouin. A cause de la parenté, a été accordée autorisation par N.S.P.le pape Innocent X
     Enfants:
     15 août 1658 – Saint Hilaire – Baptême de Jeanne. Parrain, Guillaume Bordel, prêtre, prieur de Condeau, chanoine de la collégiale de Saint Jean; marraine, Françoise Blondeau, épouse de Denis Courtin, sieur de La Frelaudière, conseiller du roi, élu en l’élection de Mortagne
     1er juillet 1668 – Notre Dame – Inhumation en l’église de Saint Jean, de Françoise, âgée de six ans
     21 mars 1672 – Notre Dame – Inhumation en la chapelle du Rosaire, de Marie Madeleine, âgée de 16 ans
     6 novembre 1698 – Notre Dame – Mariage de François Philibert de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières, capitaine de cavalerie, fils de feu François Jacques de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières, et de Marie Le Febvre, avec Gabrielle Esnault, fille de feu Rolland Esnault, conseiller du roi, procureur en l’élection, et de Marie Courtin; en présence de Nicolas du Buisson, écuyer, seigneur de Mondonville, beau frère de l’époux, et Marie Françoise de Mauduison, son épouse; Marie Courtin, mére de l’épouse; Jacques Antoine Gouin, écuyer, seigneur de La Raspillière; Ursin Durand, écuyer, seigneur de Mongraham.
     Enfants:
     2 septembre 1700 - Notre Dame – Baptême de Françoise. Parrain, Rolland Esnault, écuyer, seigneur d’Asseline; marraine, Marie Françoise de Mauduison, épouse de Nicolas du Buisson, écuyer, seigneur de Mondonville
     24 août 1701 – Notre Dame -Baptême de François-Philibert. Parrain, Charles Esnault, écuyer, seigneur d’Asseline; marraine, Marie Madeleine Gallais.
     20 avril 1703 – Notre Dame -Baptême de Nicolas-François. Parrain, Nicolas du Buisson, écuyer, seigneur de Mondonville; marraine, Anne Leroux.
     19 mas 1705 – Notre Dame – Baptême de Marie Anne. Parrain, Gilles du Bois, prêtre, chanoine de la collégiale de Saint Jean; marraine, Anne Bordel.
     9 août 1711 – Notre Dame – Inhumation au cimetière, à côté de la sépulture de Jean Bordel, écuyer, seigneur de La Messesselle, conseiller, secrétaire du roi, de Françoise de Mauduison (voir Gouin et L’Hermitte ).

     Source: Documents généalogiques, d’après les registres paroissiaux de la ville de Nogent le Rotrou (1569-1792),par le comte de Souancé, retranscrits par Jean Claude Damas.
2) Deux mariages de Mauduison à Saint-Christophe de Châteaudun en 1777
     (empruntées à la saisie de Jean-Claude Damas)

       L’an 1777, le mardy 4e jour de Février, nous avonz procédé à la célébration du mariage de messire Charles de Mauduison, chevalier, seigneur de Prével* et autres lieux, ancien mousquetaire de la première compagnie, fils de feu messire François Philbert de Mauduison, chevalier, seigneur d’Oursières** et autres lieux, et de dame Marie Françoise Esnault d’Asseline, et de damoiselle Françoise Victoire de Meaussé, fille de messire Jean David, marquis de Meaussé, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, seigneur d’Aunay et autres lieux, et de dame Julienne Victoire de Mailly.
     Signé: Mauduison de Prévalle; Meaussé; Mailly Lamolère; Lamolère; Carpentin de Lorières; Meaussé de Mauduison; Mailly de Meaussé; Doursière; de Mauduison; Lamolère de Pruneville; chevalier de Carpentin; Lamolère; de Reviers d’Ancize; du Petron de Lamolère-Pruneville; Meaussé d’Autheuil; Meaussé d’Aunay; Guiller, curé de Saint Christophe.

     L’an 1777, le lundy 16 juin, avons procédé à la célébration du mariage de messire François Nicolas Charles de Mauduison, seigneur d’Oursières**, fils de feu messire Marie François Philbert de Mauduison, et de dame Marie Françoise Esnault d’Asseline, et de damoiselle Marie Antoinette Désirée de Meaussé, fille de messire Jean David, marquis de Meaussay, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, seigneur d’Aunay et autres lieux, et de dame Julienne Victoire de Mailly.
     Signé: de Mauduison Doursière; de Meaussé d’Oursière; F Esnault d’Asseline d’Oursière; de Reviers de Meaussé; Meaussé; de Mailly de Meaussé; Meaussé de Mauduison; Meaussé d’Autheuil; Guiller, curé de Saint Christophe; Dartois, curé de Moléans et Molitard.

     Source: Paroisse de Saint-Christophe (1675-1750), retranscrit par Jean Claude Damas.

     *Prével, lisez Préval (Sarthe). **Oursières, lieu-dit d’Argenvilliers (Eure-et-Loir)
     Jean-Claude DAMAS, «Familles notables de Nogent le Rotrou» & «Saint-Christophe» [de Châteaudun], in Chroniques paroissiales (Sarthe, Eure-et-Loir), http://radiointensite.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=655http://radiointensite.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=449, en ligne en 2008.
ANNEXE 4
Nouvelles données sur le curé François Mauduison
communiquées par Jean-Pierre Gentil (21 août 2009 et 4 octobre 2010)

     Selon Jean-Pierre Gentil, généalogiste de Chaumont-sur-Tharonne, François Mauduison était le neveu de l’un de ses ancêtres, Jean Le Normant, lui-même marié à Anne Cheureau, le 21 octobre 1670, à Saint-Martin-sur-Loiret.

     Il était né le 8 mars 1724. Ordonné prêtre en 1746, prêtre du diocèse d’Orléans, il était dès 1748 vicaire et chapelain de Chateauneuf-sur-Loire. Il prit la cure de Dampierre le 8 novembre 1761.

     François Mauduison n’appartenait pas à la noblesse mais descendait d’une ancienne famille, originaire de Beaugency, qui a formé une dynastie de meuniers au XVIIème siècle et ensuite de tanneurs et commissionnaires des cuirs. Cette famille compta dans la bourgeoisie entreprenante pour laquelle le commerce ne constitue qu’une part de ses activités puisqu’elle occupa aussi les charges principales à Beaugency (Loiret). La famille Mauduison possède une fortune importante puisque son neveu, François Mauduison, aussi curé, acheta le Domaine et Château de Sauvée sis à Bouzy-la-Foret.

     Il ne faut pas le confondre avec ce neveu, également nommé François Mauduison, et curé de Bouzy.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Source du texte: Archives départementales du Cher, consultées en 2007.
 
Saint-Pierre d'Etampes en 1648 (détail du plan de Fleury (AD91, E3802, cliché François Jousset, 1999)
L’église Saint-Pierre d’Étampes en 1648 (plan du géomètre Fleury, AD 91, E3802) 
   
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
 
Éditions

    
Originaux: conservés aux archives départementales du Cher sous la cote G. 140.
 
     
Analyse: Alfred GANDILHON, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Cher. Archives ecclésiastiques. Série G. Tome I. Archevêché de Bourges. 1re partie [in-f°; XX+571 p], Bourges, Archives départementales du Cher, 1931, col. 392-398 [dont une réédition ci-dessus].

     Édition princeps: Bernard GINESTE [éd.], «Archives des abbés de Fleury: Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes (19 pièces, 1760)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-1760curedesaintpierre.html, 2008.

Saint-Pierre au XVIIIe siècle te le Marquis de Vaolory (ou Valori)

     Léon MARQUIS, «Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes», in Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Corbeil d’Étampes et du Hurepoix 7 (1901), pp. 13-23.
     Réédition numérique: Bernard GINESTE [éd.], «Léon Marquis: Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes (1901)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-marquis1901chateaudubourgneuf.html,  2008.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 31-56 & 77-99; 14 (1908), pp. 5- 30; 15 (1909), pp. 47-58.
     Prochainement en ligne sur le Corpus Étampois.


     Jacques GÉLIS, «Le faubourg Saint-Pierre du XVIe au XVIIIe siècle», in ID. [dir.], Étampes et ses quartiers. Saint-Pierre (1) [29 cm sur 20,5; 52 pages; 61 documents figurés], Étampes, Association Étampes-Histoire [«Les Cahiers d’
Étampes-Histoire» 3], 2000, pp. 14-19.
     Chantal MINET, «Aspect démographique de la paroisse Saint-Pierre d’Étampes sous l’Ancien Régime
», ibid., pp. 20-25.
     Jacques GÉLIS, «Les lieux de culte de Saint-Pierre», ibid., pp. 30-40.
     Dans ce numéro et le suivant, Étampes-Histoire publie ou analyse de nombreux documents jusqu’alors inexploités, et notamment des plans joliment photographiés aux Archives départementales de l’Essonne, à Chamarande.

 
     Bernard GINESTE [éd.], «Archives des abbés de Fleury: Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes (5 pièces, 1719)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-1719curedesaintpierre.html, 2008.

Sur le marquis de Valory

     Henri-Zozime de VALORI [éd.], Mémoires des négociations du marquis de Valori, ambassadeur de France à la cour de Berlin, accompagnés d’un recueil de lettres de Frédéric Le Grand, des princes ses frères, de Voltaire et des plus illustres personnages du XVIIIe siècle, précédés d’une notice historique sur la vie de l’auteur, par le comte H. de Valori [2 volumes in-8°; avec des lettres des princes Henri et Guillaume de Prusse, frères de Frédéric le Grand, et du Roi Louis XV, etc.], Paris, Firmin-Didot père et fils, 1820.

     Léon MARQUIS, «Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes», in Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Corbeil d’Étampes et du Hurepoix 7 (1901), pp. 13-23.
     Réédition numérique: Bernard GINESTE [éd.], «Léon Marquis: Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes (1901)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-marquis1901chateaudubourgneuf.html,  2008.

     Jacques GÉLIS, «Étampes, le quartier Saint-Pierre: un château et ses seigneurs», in ID. [dir.], Étampes et ses quartiers. Saint-Pierre (2) [29 cm sur 20,5; 52 pages; 58 documents figurés], Étampes, Association Étampes-Histoire [«Les Cahiers d’Étampes-Histoire» 4], 2001, pp. 2-3.
     Christian CARENTON, «La seigneurie du Bourgneuf», ibid., pp. 4-9.
     Jacques GÉLIS, «Le château au temps des Valory», ibid., pp. 10-15; «Un grand commis du roi: Guy-Louis-Henry de Valory», ibid., pp. 16-23; «La vie au Bourgneuf», ibid., pp. 24-31; «Les difficultés de la seigneurie avant la Révolution», ibid., pp. 32-33.
     François JOUSSET, «La pierre tombale du marquis de Valory», ibid., pp. 34-35.

     Bernard GINESTE [éd.], «Archives des abbés de Fleury: Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes (19 pièces, 1760)» [avec trois lettres inédites du marquis de Valory], in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-1760curedesaintpierre.html, 2008.

     Maxime de LA BAUME & Bernard GINESTE [éd.], «Antoine Pesne: Portrait du marquis de Valory (huile sur toile, vers 1740)» [avec un cliché partiel mais en couleur], in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-18-antoinepesne1740valory.html, 2008.

     Maxime de LA BAUME,
«Le marquis de Valori (notice biographique, 2008)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-labaume2008valori.html, 2008.

Varia

     Suzanne PILLORGET (historienne, maître de conférences à l’université de Paris-Sorbonne), Claude-Henri Feydeau de Marville, lieutenant général de police de Paris, 1740-1747 [24 cm; 269 p.; bibliographie pp. 9-18; index; en appendice, choix de lettres de C.-H. Feydeau de Marville, 1742-1746], Paris, Pedone, 1978.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Louis Phélypeaux de Saint-Florentin
», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Ph%C3%A9lypeaux_(1705-1777), en ligne en 2008.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Paul d’Albert de Luynes», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_d%27Albert_de_Luynes, en ligne en 2008.

     Louis DUSSIEUX (1815-1894) & Eudore
SOULIÉ (1817-1876) [éd.], Charles D’ALBERT DE LUYNES (1695-1758), Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), publiés sous le haut patronage de M. le duc de Luynes par MM. L. Dussieux et E. Soulié. Tome treizième. 1735-1754 [512 p.], Paris, Firmin Didot frères et Cie, 1863, p.303.
     Dont une réédition numérique mise en ligne par Google.


     Du 26 [juillet 1754], Dampierre. — La fille unique de M. de Marville, qui avoit tout au plus six ou sept ans, mourut il y a quelques jours à Paris. M. de Marville, maître des requêtes, depuis lieutenant de police, est aujourd’hui conseiller d’État; il avoit épousé la fille aînée de M. Hérault, lieutenant de police, d’un premier mariage.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Vitry-aux-Loges», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitry-aux-Loges, en ligne en 2008.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Moigny-sur-École», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Moigny-sur-%C3%89cole, en ligne en 2008.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Dampierre-en-Burly», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Dampierre-en-Burly, en ligne en 2008.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.

    
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