Archives des abbés de
Fleury
Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes
en 1760
19 pièces, 1760
J’ai trouvé ce dossier en août
2007 aux Archives départementales du Cher, dont Frédéric
Gatineau et moi-même avons commencé d’explorer les ressources
l’été dernier, et dont j’ai déjà signalé
dans le présent Corpus la richesse et l’intérêt
pour les études historiques étampoises. Et en effet
la chatellenie étampoise de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire,
quelques années avant la Révolution, était tombée
dans l’escarcelle de ses derniers abbés commandataires, à
savoir les archevêques de Bourges. En 1760, l’abbé en était
Alexandre Milon, evêque-comte de Valence de 1725 à 1771.
A ce titre, il lui revenait de nommer les curés
de Saint-Pierre d’Étampes, paroisse qui appartenait à
l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire depuis les origines mêmes
de ce monastère, au VIIe siècle. L’archevêque de
Sens sur le diocèse de qui se trouvait alors Étampes,
ne pouvait qu’entériner cette nomination, pourvu qu’elle ne
déroge pas aux règles du droit canon. C’était
alors Paul d’Albert de Luynes (1703-1788), cardinal
de Luynes, qui tint ce siège de 1753 à 1788. Son
portrait gravé est ci-contre à droite.
Nos pièces, actuellement
conservées aux archives départementales du Cher sous
la cote G 140, ont été cotées deux fois à
date ancienne. La deuxième, ce fut par un archiviste qui écrivait
en rouge et qui a réuni ces pièces dans un dossier par lui
intitulé «Nominations par monseigneur l’evesque
de Valence a la cure de saint Pierre au faubourg de la ville d’Etampes
13 9bre 1760» (notre pièce n°19).
Cependant, ce titre est assez inexact,
car, si l’on y regarde bien, ce dossier est avant tout celui d’un
certain François Mauduison, prêtre du diocèse
d’Orléans, protégé, pour une raison que nous
ignorons pour l’instant, par le très puissant comte de Saint-Florentin.
Nous savons désormais, grâce à Jean-Pierre
Gentil, que François était né
le 8 mars 1724, qu’il fut ordonné prêtre en 1746, que, dès
1748, prêtre du
diocèse d’Orléans, il était vicaire et chapelain de
Chateauneuf-sur-Loire, et qu’il prit la cure de Dampierre-en-Burly le 8 novembre 1761, au terme
de notre affaire.
Louis Phélypeaux, comte de Saint-Florentin,
marquis (1725) puis duc (1770) de La Vrillière, né
le 18 août 1705 et mort le 27 février 1777, est un homme
d’État français. Succédant à son père
en 1725 comme secrétaire d’État de la Religion prétendue
réformée, il fut reçu dans la franc-maçonnerie
en 1735. Ministre d’État en 1761, il fut secrétaire d’État
à la Maison du Roi de Louis XV de 1749 à 1775; après
le renvoi de Choiseul en 1770, il fut brièvement secrétaire
d’État aux Affaires étrangères; il fut aussi chancelier
et Garde des Sceaux de l’Ordre du Saint-Esprit de 1716 à 1770.
Le château de Versailles conserve le beau portrait qu’en a donné
Van Loo en 1769 (ci-contre à gauche).
Le dossier de Mauduison
est suivi par l’Intendant de l’évêque, Brisson. On essaye
d’abord de caser François Mauduison à la cure de Vitry-aux-Loges
(n°1), apparemment en vain, puis de le doter d’une
chapellennie (qui n’est qu’une source de revenu ecclésiastique)
(n°2). Quelques mois plus tard le marquis de Valory
apprend à l’évêque de Valence l’agonie (n°3) puis la mort (n°4) de François
Tiffonet, curé de Saint-Pierre d’Étampes. Bien que Valory
rappelle à l’évêque qu’il lui avait promis qu’il
lui laisserait le choix de ce curé, c’est en fait Mauduison qui
est d’abord nommé (n°5 = n°6).
Cependant, les protestations du marquis (n°7), et
la déception de Mauduison en découvrant la paroisse de
Saint-Pierre conduisent ce dernier à
présenter sa démission (n°8, n°9), qu’il justifie d’une
manière détaillée à l’intendant de l’évêque
(n°10), qui lui retourne un formulaire de démission
plus officielle (n°11). Cette démission entraîne
la nomination de Jérôme Barbier (n°12),
à la grande satisfaction du marquis (n°13).
De son côté François Mauduison, après avoir
patienté (n°14), signale l’année suivante
la maladie (n°15) puis la mort (n°16)
du curé de Dampierre-en-Burly. Bien qu’un certain Marville demande
la même cure pour un autre prêtre (n°17),
c’est bien cette fois François Mauduison qui obtient gain
de cause (n°18).
Ce Marville est le comte Claude-Henri Feydeau
de Marville, d’abord maître des requêtes, puis lieutenant
de police, et enfin conseiller d’État,
qui fut aussi ambassadeur de Louis XV en Hollande. C’était une
connaissance de Saint-Florentin et le Journal historique et anecdotique
du règne de Louis XV d’Edmond Barbier par exemple les cite dans
la même page, lors de la démission du chancelier Lamoignon
en octobre 1763: «M. de Marville a rapporté les sceaux au
roi, ou du moins dans son cabinet, lundi au soir, très-tard. C’est
apparemment M. le comte de Saint-Florentin, ministre, qui les a reçus,
attendu que le roi était parti pour Choisy.» ( tome IV, p. 471)
Sans tenir compte des cotes que portent ces documents, je les ai
remunérotés ici, dans l’ordre chronologique de leur composition.
En définitive seulement la moitié
de ces documents intéressent directement l’histoire d’Étampes.
Cependant c’eût été un grave péché
contre l’esprit que de mutiler cette série documentaire: on
ne peut pleinement la comprendre qu’en la lisant autant que possible
dans son intégralité.
On
notera comme particulièrement intéressantes pour l’histoire
d’Étampes, d’une part la lettre de François Mauduison
expliquant à l’intendant de l’archevêque de Valence,
abbé commandataire de Saint-Benoît-sur-Loire, pourquoi il refuse la cure de Saint-Pierre (il évoque
clairement, à l’intention de l’intendant Brisson, la pauvreté de cette paroisse, dont la cure ne peut pas le faire vivre convenablement);
et d’autre part les quatre lettres du Marquis de Valory conservées
par ce dossier. Rappelons que Jacques Gélis a donné
un article en 2001 sur ce grand commis du roi, bailly d’Étampes
et seigneur du Bourgneuf, où il déplorait notamment la
perte de sa correspondance. Notre petite découverte a pour mérite
de combler, si petitement que ce soit, cette regrettable perte. Nous
donnons ci-contre un portrait gravé du marquis qui est conservé
notamment à la BNF.
Nous trouvons par chance dans ces lettres
une passionnante tranche de vie, où le bailli d’Étampes, qui se vante d’avoir récemment
acheté aux chartreux d’Orléans la seigneurie de Saint-Pierre,
exprime notamment sans détour la volonté d’avoir à
sa botte le curé de sa seigneurie, et se plaint des cancans qui
courraient en ville si jamais il n’avait pas gain de cause.
Bernard Gineste, février
2008.
Depuis la première édition de ce dossier,
nous avons été contacté par Jean-Pierre Gentil, de Chaumont
sur Tharonne, généalogiste qui compte le curé Mauduison
parmi ses lointains parents et qui nous a communiqué de nouvelles données
à son sujet (ici). Qu’il en soit ici remercié
au nom de tous.
Octobre 2010.
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N°1
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Première lettre du comte de Saint-Florentin
à l’évêque de Valence
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18 mai 1760
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à Paris le 18 may
1760
on me mande Monsieur que le curé
de ma terre de Vitry aux Loges près Châteauneuf, est
fort malade et sans espérance, je m’interresse particulierement
au sieur Mauduison mon chapelain et vicaire à Châteauneuf,
qui est un très bon sujet et je serois fort aise qu’il eut
cette cure, comme elle [p.2] est
à vôtre nomination a cause de vôtre abbaye
vous me ferez plaisir de vouloir bien la luy accorder si le curé
vient à deceder. Je me flatte que vous auriez lieu d’être
content de luy et que vous êtes assuré des sentimens
avec lesquels j’ai l’honneur d’être Monsieur votre très
humble et très obéissant serviteur.
Florentin
|
[En bas de la première page:
M. l’eveque de Valence a Paris.]
[En rouge: G.140 n°43]
[En noir dans la marge:
Cent cinquante cinq, Cotte quatorze (paraphe)]
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N°2
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Deuxième lettre du comte de Saint-Florentin à l’évêque de Valence
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30 juin 1760
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A Paris le 30 juin 1760
La chapelle de Narbonne, Monsieur,
que vous voulez bien m’accorder pour le s. Mauduison mon vicaire
à Châteauneuf luy faisant plaisir je vous prie de vouloir
luy accorder vôtre nomination, il se nomme François Mauduison
pretre du diocese d’Orléans, vous me ferez plaisir de vous resouvenir
de luy dans l’occasion, et je vous remercie d’avoir pour luy à
ma recommandation. [p.2]
Vous connaissez les sentimens d’attachement avec lesquels j’ai l’honneur
d’être, Monsieur, votre très humble et très obéissant
serviteur.
Florentin
|
[En bas de la première page:
M. l’eveque de Valence à Paris.]
[En
rouge: G.140 n°44]
[En noir dans la marge: Cent
cinquante six, Cotte quatorze (paraphe)]
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N°3
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Première lettre du marquis de
Valory à l’évêque de Valence
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9 novembre 1760
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Au Bourgneuf à
Estampes le 9. 9bre 1760.
Monseigneur
J’ai êté bien reconnoissant
dans le tems de la promesse que vous m’avez faite de ne nommer
à la cure de St Pierre ma paroisse que le sujet que je prendrois
la liberté de vous proposer. Le sieur Tiffonet curé
actuel est tombé en apoplexie depuis trois jours et n’a peut
être pas deux heures à vivre, il est à l’agonie
à l’heure [p.2] que
j’ai l’honneur de vous ecrire. J’ose vous supplier, Monseigneur,
d’accorder cette cure, à votre nomination, au sujet que je prendrai
la liberté de vous proposer vraisemblablement dans la journée
de demain, j’ose vous répondre qu’il sera approuvé de
M. le Cardl de Luynes et de ses grands vicaires. Mon frere l’abbé
de Valory partagera ma vive reconnoissance, et comme moi, Monseigneur,
vous assure du respect infini avec lequel nous avons [p.3] l’honneur d’être
Monseigneur
Votre très humble
et très obéissant serviteur
Valory
|
[En rouge: G.140 n°45]
[en noir dans la marge: Cent
cinquante sept, Cotte quatorze (paraphe)]
|
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N°4
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Deuxième lettre du marquis de
Valory à l’évêque de Valence
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10 novembre 1760
|
|
au Bourgneuf à
Estampes le 10. 9bre 1760.
Monseigneur
J’eus l’honneur
de vous annoncer hier l’extrémité où se
trouve le Sr Tiffonet curé de saint Pierre: il est mort ce
matin. Je compte toujours, Monseigneur, sur la promesse que vous avez
daigné me faire. En consequance je me hâte de vous
proposer de nommer à la cure de St Pierre, la paroisse etant
une des cinq de la ville d’Estampes, et dont j’ai acquis la seigneurie
des [p.2] chartreux
d’Orleans, je prends la liberté dis-je de vous proposer
le sieur Jean Baptiste Barbier maître es arts, prêtre
depuis dix huit ans et curé depuis quinze, possedant actuellement
la cure de Moigny, supérieure en revenus à celle de saint
Pierre, mais le Sr Barbier préfére une cure de ville ou
reputée telle, je ne puis assé vous en dire de bien, il
a toujours mérité le sufrage des grands vicaires de Sens,
enfin c’est un fort honnête homme, pieux, aimé dans les
differentes paroisses où il a êté, ayant de plus
quelque chose au delà de son bénéfice qui le mettera
en etat de subsister. [p.3] Mon
frere l’abbé de Valory et moi, Monseigneur, vous serons infiniment
redevables de la bonté que vous aurez de le nommer, j’ose esperer
cette faveur et la grace de me croire avec un très profond respect
Monseigneur
Votre très humble et très obéissant
serviteur
Valory
Le deffunt
curé s’appelloit François Tiffonet
|
[En bas de la première page:
Mgr l’Evq de Valence à Paris.]
[En
rouge: G.140 n°46]
[En noir dans la marge: Cent
cinquante huit, Cotte quatorze (paraphe)]
|
|
N°5
|
Première lettre de l’évêque
de Valence à l’archevêque de Sens
|
13 novembre 1760
|
|
[Papier timbré des notaires parisiens:
GEN(éralité) DE PARIS /
N(otaire) A. P(aris) / 3. SOLS /// 10 SOLS / ACT. DES NOT. DE PARIS]
A son Eminence
Monseigneur le cardinal de Luynes, archevêque de Sens, premier
aumosnier de madame la Dauphine.
Alexandre
Milon par la grace de Dieu et l’autorité du saint Siège
apostolique, eveque et comte de Valence, prince de Soyon, abbé
commendataire de l’abbaye de Saint Benoist lez Fleury sur Loire,
ordre de saint Benoist, congregation de saint Maur, diocese d’Orleans,
et de Notre-dame de Leoncel, ordre de Citeaux, diocèse de
Valence, le cy devant aumosnier ordinaire de Sa Majesté, salut
en Notre Seigneur Jésus Christ.
|
[En bas de la première page: A M Evq de
V.]
[En rouge:
G.140 n°48]
[En noir dans la marge: Cent
soixante, Cotte quatorze (paraphe)]
|
|
La cure
et eglise paroissiale de saint Pierre scituée dans le fauxbourg
de la ville d’Estampes en votre diocese de Sens etant actuellement
vacante par le deceds de Mr François Triffonet pretre dernier
possesseur d’icelle arrivé le dix du present mois de novembre,
et comme le droit de nommer et presenter a la ditte cure nous appartient,
en notre ditte qualité d’abbé de la ditte abbaye de
saint Benoist lez Fleury sur Loire, et l’institution, provision et
autre disposition, a vous, Monseigneur, a cause de votre dignité
archiepiscopalle, a ces causes etant bien informé des bonnes
vies, mœurs, piété, capacité et saine doctrine
de Mr François Mauduison, pretre dudit diocese d’Orleans, vicaire
de la paroisse de [p.2] Chateauneuf
sur Loire meme diocese, nous le nommons et presentons a votre Eminence,
Monseigneur, pour remplir et posseder laditte cure et eglise paroissiale
de saint Pierre scituée dans le fauxbourg de la ville d’Estampes,
vous priant, Monseigneur, d’accorder audit sieur François Mauduison
les lettres d’institution et provisions de la ditte cure de Saint Pierre
d’Estampes, affin qu’il puisse en prendre possession, la desservir,
et jouir des honneurs, droits, fruits, et revenus y attachés
et en dependants, ainsy qu’en ont jouy ou dû jouir les precedents
titulaires de laditte cure. Dont acte fait et passé a Paris
en notre hotel rue de l’université fauxbourg Saint Germain,
paroisse Saint Sulpice, en presence et par devant les conseillers du
roy notaires au Chatelet de Paris soussignez, l’an mil sept cent soixante,
le treizième jour du mois de novembre avant midy, avons signé
avec lesdits notaires tant ces presentes auxquelles nous avons fait
apposer le cachet de nos armes que leur minutte demeurée à
Desmeure, l’un desdits notaires soussignez. [paraphe]
|
[Cet exemplaire est l’original sur le papier timbré
à 10 sous des notaires de Paris, qui avait été
expédié à Mauduisson mais qu’il a renvoyé,
eaprès y avoir porté en marge sa démission (notre
pièce n°9); il y est de plus agraphé une copie du brouillon
de déclaration plus officielle de démission qu’on lui
envoya alors à sa demande (notre pièce n°11)]
Sceau d’Alexandre Milon
évêque-comte de Valence
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[signé:] + Alexandre Evesque
Comte de Valence abbé de St Benoist sur Loire
[Signatures:]
Lecuyer. Desmeures.
[en marge: Scellé
ce jour (paraphe)]
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N°6
|
Copie de la même lettre
|
13 novembre 1760
|
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[Papier timbré
de la généralité de Paris: GEN. DE PARIS
/ G. P. 4 S(ols)
/ LA F(euille)]
A son Eminence Monseigneur le cardinal
de Luynes, archevêque de Sens, premier aumonier de madame
la Dauphine.
Alexandre Milon par la
grace de Dieu et l’autorité du saint Siège apostolique,
evêque et comte de Valence, prince de Soyon, abbé commendataire
de l’abbaye de Saint Benoist lez-Fleury sur Loire, ordre de saint
Benoist, congregation de saint Maur, dioceze d’Orléans, et de
Notre-dame de Leoncel, ordre de Citaux, dioceze de Valence, le cy devant
aumonier ordinaire de Sa Majesté, salut en Notre Seigneur Jésus
Christ.
|
[Conservé hors du dossier qui contient
les dix sept autres pièces; cet exemplaire-ci est celui qui
avait été conservé dès le départ,
sur un papier timbré simple à 4 sous]
[En rouge:
G.140 n°42]
[En noir dans la marge:
Cent cinquante, Cotte quatorze (paraphe)]
|
|
La cure et eglise paroissialle de
saint Pierre située dans le faûbourg de la ville
d’Etampes en votre dioceze de Sens etant actuellement vacante par
le deceds de Mr François Triffonet pretre, dernier possesseur
d’ycelle arrivé le dix du present mois de novembre, et comme
le droit de nommer et presenter a la ditte cure nous appartient, en
notre ditte qualité d’abbé de la ditte abbaye de saint
Benoist lez-Fleury sur Loire, et l’institution, provision et autre
disposition, a vous, Monseigneur, a cause de votre dignité
archiepiscopalle, a ces causes, etant bien informé des bonnes
vie, mœurs, piété, capacité et [p.2] saine doctrine de Mr François
Mauduison, pretre du dioceze d’Orleans, vicaire de la paroisse de
Chateauneuf sur Loire, même diocese, nous le nommons et présentons
a votre Eminence, Monseigneur, pour remplir et posseder laditte cure
et eglise paroissialle de saint Pierre située dans le fauxbourg
de la ville d’Etampes, vous priant, Monseigneur, d’accorder audit sieur
François Mauduison les lettres d’institution et provisions
de la ditte cure de Saint Pierre d’Estampes, affin qu’il puisse en
prendre possession, la desservir, et jouir des honneurs, droits,
fruits, et revenus y attachés et en dependans, ainsy qu’en
ont joui ou dû joüir les precedents titulaires de laditte
cure.
|
Papier timbré à
4 sous
|
|
Dont acte fait et passé a Paris en notre hotel
rue de l’université fauxbourg St Germain, paroisse St Sulpice, en
presence et par devant les conseillers du roy notaires au Chatelet de Paris
soussignés, l’an mil sept cent soixante, le treizième jour du
mois de novembre avant midy, avons signé avec lesdits notaires tant
ces presentes auxquelles nous avons fait apposer le cachet de nos
armes que leur minutte demeurée à Me Desmeure, l’un
desdits notaires soussignés. Signé + Alexandre, evêque
comte de Valence, abbé de St Benoist sur Loire, L’Ecuyer [p.3] et Desmeures
notaires. Scellé lesdits jour et an, et au dessous est un cachet.
|
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N°7
|
Troisième lettre du marquis de
Valory à l’évêque de Valence
|
15 novembre 1760
|
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au Bourgneuf à
Estampes le 15. 9bre 1760.
Monseigneur
Je reçois
une lettre de M. l’abbé de Broüins qui a eu l’honneur
de vous rendre ses devoirs à l’occasion de la nomination
d’un curé de St Pierre. Il me mande, Monseigneur, que vous
ne pouvez pas y nommer le Sr Barbier parce qu’étant déjà
pourvu vous pouriez perdre votre droit de présentation et
que les archevêques de Sens vous en avoient enlevé quelqu’unes.
Je n’insisterai point sur un objet de discution qui m’est [p.2] tout a fait
etrangé. Je prenderai seulement la liberté de vous representer
que la promesse que vous m’avez faite s’est rependüe dans la ville
d’Estampes et ses environs, et que s’il vous plaît de nommer quelque
sujet qui se soit déjà adressé à moi, et
à qui j’ai donné pour reponse que j’etois engagé,
je n’aye un curé, qui ne m’en ayant aucune obligation puisqu’il
auroit obtenu la cure malgré moi, ne tombât dans le cas
assé ordinaire à ses messieurs de tracasser leur seigneur.
Sans la promesse que vous avez daigné me faire la chose m’eût
êté assé indiferente. Mais, Monseigneur, je vous ai
presenté un sujet pieux, sage, honnête et qui quitteroit
une cure beaucoup meilleure pour le revenu que cette cure de St Pierre, [p.3] d’ailleurs très capable
de remettre l’ordre et l’instruction dans cette paroisse abandonnée
eu egard aux fonctions curialles depuis plus de vingt ans*. Mon frere et moi n’avons garde de vous demander
en quelque façon que ce soit quelque chose qui puisse vous répugner,
et si la presentation d’un pourvu est un obstacle, nous vous prions
instemment l’un et l’autre de nommer le Sr Gandon depuis dix ans vicaire
de Notre Dame d’Estampes et peut être le plus ancien du dioceze,
prêtre très avoué du vicariat de Sens que l’on tâcheroit
de déterminer à une permutation avec le Sr Barbier curé
de Moigny, et si on ne pouvoit y parvenir il resteroit toujours à
la paroisse de St Pierre un très honnête homme pour curé
et la parolle que vous avez bien voulu me donner se trouvroit aquittée. [p.4] J’ose vous suplier,
Monseigneur, d’avoir égard aux très humbles representations
que je prend la liberté de vous faire et d’être persuadé
du plus profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être
Monseigneur
Votre très humble
et très
Obéissant serviteur
Valory
|
[En bas de la première page:
Mgr l’Evq de Valence à Paris.]
[En rouge:
G.140 n°47]
[En noir dans la marge: Cent
cinquante neuf, Cotte quatorze (paraphe)]
*
Le marquis fait ici allusion au curé précédent, François
Tiffonet, curé de 1732 à 1760, qui ne résidait sans
doute même pas dans sa paroisse, comme avant lui Louis Lemoulnier,
en 1720 (voyez notre édition du dossier
de la nomination de 1719) (B.G.).
|
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N°8
|
Première lettre de François
Mauduison à l’évêque de Valence
|
17 novembre 1760
|
|
Monseigneur
J’ay appris
par M. Reculle avec les sentimens d’une vive reconnaissance vos
bontés pour moy. L’indetermination de M. Brisson sur la valeur
de la cure d’[Estampes (rayé)]
St Pierre du fauxbourg d’Estampes, et la liberté que vous voulez
me donner, m’ont engagé a faire quelques recherches et a examiner
sur les lieux. Je me suis adressé a des personnes de confiance
et en etat de connoitre, qui m’ont prouvé que cette cure chargée
d’un vicaire et de decimes ne pouvait raporter douze cens livres;
que d’ailleurs il fait tres [cher?] vivre
dans le pays. [p.2]
Cela
me détermine a vous supplier, Monseigneur, d’agreer mes tres
humbles humbles remerciemens et a me permettre de vous demander
la continuation de vos bontés, pour un autre benefice qui
puisse me faire vivre honestement. Je n’ose accepter celuy ci dans
l’esperance d’en sortir, mais plutot j’attendray avec patience l’effet
de votre protection.
J’ai l’honneur
avec un profond respect
Monseigneur
d’Estampes, le 17 9bre 1760
|
De votre grandeur
Le tres humble serviteur
et tres obeissant serviteur
Mauduison, vicaire et chapelain
de Chateauneuf sur Loire
|
|
[En rouge: Cotte n°51]
[En noir: Cent soixante deux, Cotte quatorze (paraphe)]
|
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N°9
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Démission de Mauduisson portée
en marge de sa lettre de nomination |
21 novembre 1760 |
|
[En marge, addition postérieure écrite
verticalement sur trois lignes à l’acte de nomination (pièce
5):] Je soussigné François Mauduison, pretre
vicaire de Chateauneuf sur Loire, diocese d’Orleans, nommé
a la cure de St Pierre d’Estampes par l’acte cy a coté remercie
tres humblement Monseigneur l’évêque de Valence, abbé
de St Benoist, de sa nomination et le prie d’accepter ma demission
pure et simple de ma nomination a ce benefice. A Chateauneuf sur Loire
le vingt et un novembre mil sept cens soixante.
[Signé:]
Mauduison
|
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|
L’église Saint-Pierre d’Étampes
en 1648 (plan du géomètre Fleury, AD 91, E3802, cliché
F. Jousset)
|
N°10
|
Première lettre de Mauduison à
Brisson, intendant de l’évêque |
21 novembre 1760 |
|
Monsieur
Je n’ai point osé entrer, dans
la lettre que j’ay pris la liberté d’ecrire a Monseigneur
l’eveque de Valence, lors de mon voyage a Etampes, dans un detail
de la valeur de la cure de St Pierre, je vous prise de me permettre
de vous montrer les eclaircissemens que j’ai eu. Il y a 300 liv. de
gros, 150 liv. de nouvel arrangements entre les chartreux et le curé
pour novales et autres contestations, 288 liv. pour fondation de leglise,
quelques arpens de terre affermes 50 liv. ou 60 liv., un arpent de vignes
qui ne vaut que les façons, et le casuel dans une paroisse de
500 communians, ou apres Monsieur le Marquis de Vallori, il ni a nul bourgeois
tres peu artisans aisés, et grand nombre de pauvres, des decimes
assez considerables, obligation de nourrir le vicaire pour les messes,
qui a 150 liv. des gros decimateurs pour honoraires. Les denrées
sont cheres dans le pays, les entrées considerables. Le defunct
curé s’approprioit une partie des
150 liv. du vicaire, en appellant un religieux pour les premieres messes,
ce que je ne pourois faire, n’etant pas d’une assez forte complexion,
pour pouvoir dire habituellement les grandes messes, y parler dans les autres
fonctions du ministère. Ce sont toutes ces considerations qui
m’ont determiner a presenter mes humbles remercimens a Monseigneur l’eveque,
et a le supplier de me continuer sa [p.2]
protection, dont j’attendrois avec patience
l’effet. A mon retour d’Etampes mercredi au soir, j’ai trouvé
la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire le 15; et hier
j’y repondois. Le defaut d’occasion l’a retenu icy, et je la supprime.
Hier au soir je recu votre seconde du 18 qui m’a beaucoup consolé,
en me faisant connoitre que Sa Grandeur agreoit mes representations.
En meme tems je recevois par monseigneur le comte de St Florentin la nomination.
Je n’ai point eu d’autre intention, dans le cas ou il y auroit nomination
en ma faveur que de me demettre entre les mains de mon bienfaiteur. Etant
a Etampes et dans la paroisse de St Pierre, je n’ay pas cru devoir en sortir
sans presenter mon respect a Monsieur le Marquis de Vallori, et luy communiquer
mes sentimens.
Vous me marquez de renvoier promptement
la nomination avec un écrit, portant que j’en fais a Monseigneur
l’eveque de Valence demission pure et simple, sans dire si ce doit
etre un acte par notaire apostolique. Je ne suis point au fait de
ces affaires, et je ne peux trouver de conseil ici. Les notaires du
lieu ne sont point apostoliques. Je prends le parti le plus court
et le plus prompt, je fais une demission pure et simple a la marge
de l’acte. Si elle ne suffit pas vous aurez la bonté de me prescrire
la formule, et quel notaire est necessaire et j’obeiray aussitost, je
remettrai a qui vous m’indiquerez, ou a vous memes a votre premier voiage
en vous presentant mes reconnoissances, les 12 liv. que vous avez bien
voulu debourcer pour ma nomination. Je vous supplie, Monsieur, de me continuer
vos bontes et de m’obtenir celles de Monseigneur l’eveque de Valence. [p.3]
Je previens monseigneur le comte de
St Florentin et monsieur Duchesne sur ma demission. M. Recullé
trop occupé n’a pu vous ecrire.
J’ai
l’honneur d’etre avec un profond respect
Monsieur
A Chateauneuf sur Loire
Le 21 9bre 1760
|
Votre tres humble et
tres obeissant serviteur
Mauduison, vicaire
et chapelain
|
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[En rouge: G.140 n°52]
[En noir: Cent soixante trois,
Cotte quatorze (paraphe)]
|
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N°11
|
Brouillon de démission en bonne
et due forme suggéré à Mauduisson
|
novembre 1760 |
|
Par devant….
notaire royal…. soussigné et les temoins cy après
nommez, fut present Me François Mauduison pretre du diocese
d’Orleans, vicaire de l’eglise paroissiale de Chateauneuf sur Loire,
diocese d’Orleans, demeurant ordinairement audit Chateauneuf, etant
ce jour….
Lequel ayant appris que Monseigneur
Alexandre Milon eveque et comte de Valence et abbé de st
Benoist sur Loire a eu la bonté de le nommer et presenter par
acte passé devant Desmeure notaire à Paris le 13 du present
mois d’octobre a la cure et eglise paroissiale de St Pierre scituée
dans le fauxbourg de la ville d’Estampes, diocese de Sens, comme vacante
par le décès de Mr François Tiffonet pretre dernier
paisible possesseur d’icelle a volontairement dit et declaré
qu’il n’entend point occuper la dite cure ny se servir des lettres de
nomination et presentation expediées en sa faveur par le dit
seigneur eveque comte de Valence en qualité d’abbe
de St Benoist sur Loire, consentant ledit Sr François Mauduison
que mon dit seigneur eveque Comte de Valence insinue et presente à
la dite cure de St Pierre d’Estampes telle autre personne que bon luy
semblera, tout ainsy et de meme que s’il n’y avoit point insinué
et presenté ledit Mauduison, qui, pour
[p.2] faire insinuer les presentes et les notiffier quand
et a qui il appartiendra, a fait et constitué son procureur le porteur
des presentes auquel il donne a cet effet tous pouvoirs requis et necessaires,
dont acte faict et passé à…. l’an 1760, le …. Octobre, en
presence de….., et de…., demeurants…., temoins requis et appelez qui ont
signé avec le Sr Mauduison et moy dit notaire.
|
[Petit mot agraphé à l’acte de nomination
renvoyé par Mauduison (pièces 5 et 9), sans cotte
en noir]
[En rouge:
G.140 n°49]
|
|
Il faut garder minutte de cet acte et la faire controller au
controlle laie* du lieu ou il sera passé
et en delivrer expedition que l’on renverra avec la nomination.
|
*Laie: laïc.
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N°12
|
Deuxième lettre de l’évêque
de Valence à l’archevêque de Sens
|
23 novembre 1760 |
|
[Papier timbré de la généralité
de Paris: GEN. DE PARIS / G. P.
4 S(ols) / LA F(euille)]
A son Eminence Monseigneur le cardinal
de Luynes, archevêque de Sens, premier aumosnier de madame
la Dauphine.
Alexandre Milon par la grace de Dieu
et l’autorité du saint Siège apostolique eveque
et comte de Valence, prince de Soyon, abbé commendataire
des abbayes de Saint Benoist les Fleury sur Loire, ordre de saint
Benoist, congregation de saint Maur, diocese d’Orleans, et de Notre
Dame de Leoncel, ordre de Citeaux, diocèse de Valence,
et cy devant aumosnier ordinaire de Sa Majesté, salut en
Notre Seigneur Jésus Christ. |
[En rouge: G.140 n°50]
[En noir dans la marge: Cent
soixante, Cotte quatorze, vu (paraphe)]
|
|
La cure et eglise paroissiale de saint Pierre située
dans le faubourgt de la ville d’Etampes en votre diocese de Sens
etant actuellement vacante par le deceds de Mr François Tiffonet
prestre dernier possesseur d’icelle arrivé le dix du present
mois de novembre, et comme le droit de nommer et presenter a la ditte
cure nous appartient, en notre ditte qualité d’abbé
de la ditte abbaye de saint Benoist les Fleury sur Loire, et l’institution,
provision et autre disposition a vous, Monseigneur, a cause de votre
dignité archiepiscopalle, a ces causes etant bien informé
des bonnes vie, mœurs, piété, capacité et saine
doctrine de Mr Jean Baptiste Barbier, prestre du diocese de Sens. Nous
le nommons et presentons a votre Eminence, Monseigneur, pour remplir
et posseder laditte cure et eglise paroissialle de saint Pierre située [p.2] dans le faubourgt de la ville d’Etampes,
vous priant, Monseigneur, d’accorder audit sieur Jean Baptiste Barbier
les lettres d’institution et provisions de laditte cure de Saint Pierre
d’Etampes, affin qu’il puisse en prendre possession, la desservir, et
jouir des honneurs, droits, fruits, et revenus y attachés et en
dependants, ainsy qu’en ont jouy ou deub jouir les precedents titulaires
de laditte cure. En temoin de quoy nous avons signé les presentes,
icelles fait contresigner par un de nos secretaires et y apposer le sceau
de nos armes. Donné a Paris en notre hotel l’an mil sept cent soixante,
le vingt troisieme jour du mois de novembre.
|
[Pas de signature, il s’agit d’une copie]
|
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N°13
|
Quatrième lettre du marquis de Valory à
l’évêque de Valence |
25 novembre 1760 |
|
au Bourgneuf-les-Estampes
le 25. 9bre 1760.
Monseigneur
Mon frere n’a pas perdu de tems, Monseigneur,
à me faire parvenir les provisions du Sr Barbier curé
de Moigny pour la cure de St Pierre. Je vous en rend milles très
humble graces. Le sieur Barbier est un bon sujet à ce que tout
le monde me dit, de façon qu’il y a lieu de croire que vous
n’aurez pas occasion de vous repentir de la grace que vous lui avez
accordée. Ma reconnoissance est égale au profond respect
avec lequel j’ai l’honneur d’être
Monseigneur
Votre très humble
et très
Obéissant serviteur
Valory
|
[En rouge: G.140 n°54]
[En noir: Cent soixante cinq,
Cotte quatorze (paraphe)]
|
|
N°14
|
Deuxième lettre de Mauduison à
Brisson, intendant de l’évêque
|
3 décembre 1760 |
|
A Monsieur
Monsieur Brisson Intendant
de Monseigneur l’Eveque de Valence
en son hotel Rue de L’université
au coin de la rue Bellechasse
a Paris
[cachet postal:
ORLEANS, avec paraphe]
|
Cette lettre a conservé le cachet aux armes de Mauduison,
en cire noire.
|
|
Monsieur
Je suis très sensible a vos
bontés, et je vous supplie de me les conserver. La lettre
dont vous m’avez honoré le 30 dernier, et que j’ay reçu
aujourd’huy, par la quelle vous me marquez que Monseigneur l’eveque
de Valence veut bien me continuer sa protection, m’a beaucoup rejoui.
Je prens la liberté de luy en temoigner ma vive reconnoissance.
Je sens ce que je vous dois en cela, et je vous prie d’agreer mes
tres humbles remercimens. Le permission que vous me donnez de la
part de Monseigneur m’embarasse. Je connais peu de benefice a la nomination,
je n’ose jetter les yeux sur aucun, mais je prens la liberté de
vous exposer qu’il y a 15 ans que je suis prêtre et vicaire*, dont plus de 12 dans cette paroisse, que le
peu de cure a la nomination de Mgr l’éveque d’Orleans et les changemens
dans le diocese ont retardé les anciens vicaires; que je ne suis
pas d’une assez forte complexion pour pouvoir satisfaire aux obligations
d’une paroisse où il n’y auroit pas de vicaire, ni assez avantagé
du bien de famille. Je n’ay aucun benefice.
[p.2]
Je me remets a vous de tout, et j’attens
tout de vous, avec cela je suis tranquille. S’il se trouvait quelque
petit benefice simple, cela me flatteroit beaucoup: je vous la voue,
Monsieur; et je vous aurois une eternelle obligation si vous pouviez
m’en faire obtenir un. Je pourois trouver alors un repos que le ministere
ne donne guere, surtout ici.
A Chateauneuf sur Loire
Le 3 10bre 1760
|
J’ai l’honneur d’etre avec un tres profond respect,
Monsieur,
Votre tres humble et
tres obeissant serviteur
Mauduison, vicaire et
chapelain
|
|
[En rouge: G.140 n°53]
[En noir: Cent soixante quatre,
Cotte quatorze (paraphe)]
Sceau de Mauduison
(couronne de vidame?)
|
* François
de Mauduison est donc prêtre depuis les environs de 1745; il doit
donc être né vers 1720 (B.G.).
|
N°15
|
Deuxième lettre de Mauduison à
l’évêque de Valence
|
29 août 1761 |
|
A Paris ce 29 aoust 1761
Monseigneur
Vous m’avez ordonné de faire
la guerre a tout, et de vous donner avis de ce qui pouroit survenir
dans le vosinage a ma connaissance J’apprens a l’instant que le curé
de Dampierre* en ce diocèse d’Orleans
est dangereusement malade. Je supplie votre Grangeur de me continuer
ses bontés, et dans le cas de vacance de ce benefice, de me
permettre d’esperer l’acquit de la lettre d’echange qu’elle m’a permit
de demander. Ce seroit pour moy un motif eternel de reconnoissance. J’attens
tout de la protection que vous voulez bien m’accorder. [p.2]
J’ay l’honneur
d’etre avec le plus profond respect,
Monseigneur,
de votre Grandeur,
Le tres humble et tres obeissant
serviteur
Mauduison chapelain
et vicaire de Chateauneuf
|
[En rouge: G.140 n°57]
[En noir: Cent soixante
huit, Cotte quatorze (paraphe)]
*Dampierre-en-Burly, canton Canton d’Ouzouer-sur-Loire,
touchant au canton de Sully-sur-Loire, arrondissement d’Orléans
(B.G.).
|
|
N°16
|
Troisième lettre de Mauduison
à Brisson, intendant de l’évêque
|
27 août 1761 |
|
A Monsieur
Monsieur Brisson intendant
de Monseigneur l’eveque de
Valence en son hotel rue de
L’Université au coin de la rue Bellechasse
a Paris
[Courrier contresigné:
Frenche]
|
Cette lettre a conservé le cachet aux armes de Mauduison,
en cire rouge.
|
|
Monsieur
J’ai pris
lundy dernier la respectueuse liberté de representer à
Monseigneur l’eveque de Valence l’esperance qu’il avoit bien voulu
me donner au mois de decembre dernier de la premiere vacance, en donnant
avis suivant son ordre du danger ou etoit le curé de Dampierre,
dont le benefice est a sa nomination. J’en ecris aujourd’huy a sa Grandeur
la mort. Je vous supplie, Monsieur, de me rendre service et si je puis
me flatter de la protection de Monseigneur, de faire pour moy ce
que vous avez bien voulu faire, lorsqu’il s’est agi de la cure de
St Pierre du fauxbourg d’Etempes, je veux dire les debours que je remettrois
a qui vous m’indiquerez. J’avais toujours esperer, depuis ce temps, de
pouvoir presenter mon respect a Monseigneur, et avons, Monsieur, mes
reconnoissances.
A Chateauneuf sur Loire
Le 27 aoust 1761
|
J’ai l’honneur d’être avec respect,
Monsieur
Votre tres humble et tres obeissant serviteur François
Mauduison pretre vicaire chapelain de Chateauneuf
|
|
[En rouge: G.140 n°58]
[En noir: Cent soixante neuf,
Cotte quatorze (paraphe)]
Sceau de Mauduison
(couronne de vidame?)
|
|
N°17
|
Lettre d’un certain Marville à
l’évêque de Valence
|
29 août 1761 |
|
Voicy Monsieur la
lettre que nous sommes convenus ce matin que je vous adresserois
pour M de Valence. Je vous seray tres obligé de la luy faire
passer
C’est mercredy 26 du mois que le Sr André
Morand, curé de Dampierre est decedé, et le sujet
pour lequel je sollicite M. de Valence de nommer Critophle Cet du
diocese d’Orleans et actuellement vicaire de la paroisse de St Germain
de Sully, il est bon sujet et neveu de celuy qui fait des affaires
a Dampierre, ce qui augmente encore le desir que j’ay de luy rendre service,
je vous seray tres obligé des bons offices que vous voudrés
bien luy rendre, et de croire tres sincerement, Monsieur, votre tres
humble et tres obeissant serviteur
A Paris ce 29 aoust 1761
|
Marville
|
|
[En rouge: G.140 n°56]
[En noir dans la marge:
Cent soixante sept, Cotte quatorze (paraphe)]
|
|
N°18
|
Lettre de l’évêque de Valence
à l’archidiacre de Sully |
30 août 1761 |
|
[Papier timbré de la généralité
de Paris: ? GEN (éralité) DE PARIS / N. PAR.
/ 3 - SOLS)]
A Monsieur l’archidiacre de Sully
dans l’eglise cathédrale d’Orleans.
Alexandre Milon par la
grace de Dieu et l’autorité du saint Siège apostolique
evesque et comte de Valence, prince de Soyon, abbé commendataire
des abbayes de Saint Benoist lez Fleury sur Loire, ordre de saint
Benoist, congregation de saint Maur, diocese d’Orleans, et de Notre
Dame de Leoncel, ordre de Citeaux, diocèse de Valence, et cy
devant aumosnier ordinaire de Sa Majesté, salut en Notre Seigneur
Jésus Christ. |
[En rouge: G.140 n°55]
[En noir dans la marge: Cent
soixante six, Cotte quatorze (paraphe)]
|
|
La
cure et eglise paroissialle de Dampierre situes diocese d’Orleans
estant actuellement vacante par le deceds de M. André Morand,
prestre dernier paisible pocesseur d’icelle arrivé le vingt
six du present mois d’aoust, et comme le droit de nommer et presenter
a laditte cure nous appartient en notre ditte qualité d’abbé
de ladite abbaye de saint Benoist les Fleury sur Loire et l’institution,
provision et autre disposition a Monsiegneur l’evesque d’Orleans accause
de sa dignité espicopale, à ces causes, etant bien
informé des bonnes vie, mœurs, piété, capacité
et seine doctrine de M. Francois Mauduison, [p.2]
prestre du diocese d’Orleans, vicaire et chapelain de chateauneuf sur
Loire, nous le nommons et presentons pour remplir et posseder ladite cure
et eglise paroissiale de Dampierre, diocese d’Orleans, vous priant, Monsieur,
de la presenter a Monseigneur l’evesque d’Orleans ou Messieurs les vicaires
generaux a leffet de faire accorder audi M. Francois Mauduison les lettres
d’institution et provision de ladite cure de Dampierre, affin qu’il puisse
en prendre pocession, la deservir, et jouir des honneurs, droits, fruits
et revenus y attachés et en dependants, ainsy qu’en ont jouy ou
dû jouir les precedents titulaires de la dite cure. En temoin de quoy
nous avons signé ces presentes, icelles fait contresigner par l’un
de nos secretaires et y apposer le sceau de nos armes. Donné a
Paris en notre hotel l’an mil sept cent soixante un, le trentième
jour du mois d’aoust avant midy.
Pour minutte [paraphe]
|
Par monseigneur
Brisson
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Papier timbré à
3 sous
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N°19
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Titre du dossier contenant les 17 autres
pièces (fin XVIIe s?)
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sans date
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13 9bre 1760
St Benoit Benefices
Nominations par monseigneur
l’evesque de Valence a la cure de saint Pierre au faubourg de
la ville d’Etampes 13 9bre 1760
17 pièces
|
[En rouge: G. 140 n°43-56]
|
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ANNEXE 1
Notice
de l’Inventaire Sommaire des Archives départementales du Cher
par Alfred Gandillon (1931)
[p.392] […]
G.140 (Liasse).— 1 parchemin; 144
pièces, papier.— Anciennes cotes: Tablette III, carton EEE
(N°1 à n°17) et liasse 45.— Cf G.421, f°236vo. […] [c.394] […]
876-1771. — Bénéfices.—
[…] [c.397] […] 37.— Nomination, par l’abbé A. Milon, à la
chapelle Saint-Fiacre de Narbonne, vacante par suite du décès
du titulaire, Joseph-Jean-Baptiste de Corsambleu, de François
Mauduison, vicaire de Chateauneuf-sur-Loire (Paris, 20 juin 1760).—
38. Remerciements adressés à l’abbé A. Milon par
l’abbé Mauduison, de sa nomination à la chapelle Saint-Fiacre
de Narbonne (Châteauneuf-sur-Loire, 24 juin 1764).— 39. Lettre
de M. Marville recommandant à l’évêque de Valence
de nommer à la chapelle de Narbonne le frère du dernier titulaire,
l’abbé de Corsambleu (Paris, 19 juin 1760).— 40. Autre recommandation
pour l’abbé de Corsambleu. 41-42. Nomination, par l’abbé
A. Milon, évêque-comte de Valence, à la chapelle
de Narbonne, vacante par suite du décès de Joseph-Jean-Baptiste
de Corsambleu, dernier titulaire, de Me François-Auguste Ringards,
clerc tonsuré du diocèse de Paris (Paris, 20 juin 1760).—
[On notera que les pièces
43 à 58 sont actuellement incluses dans un dossier à
part intitulé un peu arbitrairement «Nominations par monseigneur l’evesque de Valence
a la cure de saint Pierre au faubourg de la ville d’Etampes 13
9bre 1760, 17 pièces», et portant les cotes 43-46; on aurait pu y joindre la pièce
42; j’édite pour ma part ici les pièces 42 à 58, n’ayant
pas photographié les pièces 37 à 41 (B.G.)]
43-44. Lettres de recommandation de M. de Saint-Florentin à l’évêque
de Valence, en faveur de l’abbé Mauduison, pour qu’il soit nommé
à la cure de Vitry-aux-Loges, puis à la chapelle de Narbonne
(Paris, 8 mai et 30 juin 1760).— 45-46. Lettres de M. de Valois [sic, lisez de Valory] à
l’évêque de Valence au sujet de la cure de Saint-Pierre
d’Étampes. Si le curé de Moigny ne peut y être nommé,
comme déjà pourvu, ce qui, en cas de nomination, entraînerait
pour l’évêque de Valence la perte de son droit de présentation,
qu’il y nomme le sieur Gandon, vicaire de N.-D. d’Étampes (Bourgneuf-d’Étampes,
15 novembre 1760).— 48. Présentation à l’archevêque
de Sens par l’abbé Milon, pour la cure de Saint-Pierre d’Étampes,
de François Mauduison, vicaire de Châteauneuf-sur-Loire (Paris,
13 novembre 1760).— Cachet de l’abbé Milon. — 49. Renonciation par
l’abbé Mauduison à la cure de Saint-Pierre d’Étampes
(1760).— 50. Présentation à l’archevêque de Sens, par
l’abbé A. Milon, pour la cure de Saint-Pierre d’Étampes, vacante
par le décès de François Tiffonet, dernier titulaire,
de Me Jean, [c.398] Baptiste Barbier, prêtre du diocèse de Sens (Paris,
23 novembre 1760).— 51. Lettre de l’abbé Mauduison à l’évêque
de Valence. La cure de Saint-Pierre d’Étampes ne saurait rapporter
1200 livres; par suite, il ne peut l’accepter et préfère attendre
un autre bénéfice (Étampes, 27 novembre 1760).— 52.
Autre lettre de l’abbé Mauduison au sujet de la valeur de la cure
de Saint-Pierre d’Étampes (Châteauneuf-sur-Loire, 21 novembre
1760).— 53. Autre lettre de l’abbé Mauduison à l’intendant
de l’évêque de Valence lui faisant connaître que sa santé
ne lui permet pas d’occuper une cure importante, sans vicaire, et qu’il
se contenterait de «quelque petit bénéfice» (Châteauneuf-sur-Cher,
3 octobre 1760).— Remerciements de M. de Valois [lisez: de Valory (B.G.)] à l’évêque de Valence pour la nomination
à la cure de Saint-Pierre d’Étampes du sieur Barbier (Bourgneuf
d’Étampes, 25 novembre 1760).— 55.— Présentation à l’archidiacre
de Sully, pour la cure de Dampierre, au diocèse d’Orléans,
vacante par le décès du titulaire, André Morand, de
François Mauduison, vicaire et chapelain de Châteauneuf-sur-Loire
(Paris, 20 août 1761).— 56. Lettre de M. Marville recommandant
à l’évêque de Valence, pour la cure de Dampierre,
en remplacement du sieur Morand, décédé le 26 août,
le nommé Christophe, vicaire de la paroisse de Saint-Germain de
Sully (Paris, 29 août 1761).— 57. Lettre de l’abbé Mauduison,
chapelain et vicaire de Châteauneuf-sur-Cher, demandant à
l’évêque de Valence de lui réserver la cure de Dampierre
(Châteauneuf-sur-Loire, 27 août 1761).— 58. Autre lettre du
sieur Mauduison demandant à M. Brisson, intendant de l’évêque
de Valence, de recommander à celui-ci sa condidature à la
cure de Dampierre (Châteauneuf-sur-Loire, 27 août 1761). […]
|
Alfred
GANDILHON, Inventaire sommaire des archives départementales
antérieures à 1790. Cher. Archives ecclésiastiques.
Série G. Tome I. Archevêché de Bourges. 1re partie
[in-f°; XX+571 p], Bourges, Archives départementales du
Cher, 1931, col. 392-398.
|
ANNEXE 2
Les desservant
de l’église Saint-Pierre de 1732 à 1790
selon Charles Forteau (1907)
On notera que que François Tiffonet était
curé depuis août 1732 et qu’il est inhumé le
11 novembre 1760; que la
paroisse est desservie de 1759 à 1761 par Pierre Joseph Lotteau, vicaire des cordeliers
d’Etampes, qui doit être le vicaire dont fait état François
Mauduison le 21 novembre 1760; que le premier acte du curé Jean
Baptiste Barbier est opéré le 3 septembre, et qu’il est alors qualifié
«chanoine de St Laurent
fondé au palais archiépiscopal de Sens, chanoine de St Laurent fondé au palais
archiépiscopal de Sens». Ce Barbier
sera l’avant dernier curé d’Étampes, et ne sera remplacé
qu’en avril 1782 par Charles-César
Périer.
[On peut consulter
ce qui précède, de 1705 à 1732, dans l’Annexe 2 à notre
édition du dossier sur la nomination de 1719.]
1732. — François Joseph Tiffonnet,
curé (premier acte le 27 août). Vicaires: 1733, Jacques
Bouty; 1734, Choiseau; 1737, Venet; [p.55]
1738, F(ranç)ois Giron; 1744, le P. Constantin d’Arras, capucin,
faisant fonctions; 1742, Ruelle; 1744, J. Auchin; 1746, Gerbault,
chanoine de Notre Dame; 1756, F(ranç)ois Le Mercier*; 1751, Ronceret; 1751, Nicolas Reynard, gardien
des Cordeliers, desservant la paroisse.
|
*Plus tard curé de Bouville (note de Forteau).
|
Les autres ecclésiastiques
dont on voit la signature aux registres,
1734. — Léoté-Cébron,
curé de Rouvres et ensuite de Mespuits et aumônier de
la Congrégation de Notre-Dame; des capucins, de 1739 1748, le
P. Jean Rémy de Senlis, vicaire du couvent, le P. Thomas de Montmédy,
le P. Emilien de Béthune, etc.; Jean Chauchard, chanoine de
Sainte Croix, chapelain de Morigny; Guesdon, prêtre; le P. Pierre
Joseph Lotteau, vicaire des Cordeliers d’Etampes (1759), qui continue
à desservir la paroisse jusqu’en 1761.
Le curé de St Pierre, comme
celui de St Martin, refuse, sur les instigations de M(aî)tre
Poussin, chanoine de Sainte Croix, d’assister, le 16 décembre
1742, aux obsèques de Guillaume Le Maistre, curé chevecier
de Notre Dame depuis 42 ans, homme instruit, charitable et vénéré
de tous ses paroissiens, mais considéré par certains de
ses collègues comme hérétique pour n’avoir pas obéi
aux ordres de son archevêque, Mgr Longuet, dans la fameuse question
de la Bulle Unigenitus.
«Le 11 novembre 1760, inhumé
dans l’église le corps de m(aî)tre François Tiffonnet,
prêtre chapelain de la chapelle St Macé de l’église
Notre-Dame et curé de cette p(aroi)sse décédé
la veille, Inhumation faite par le chapitre de Notre-Dame qui s’y
est transporté à cet effet sur la déclaration
qu’ils ne faisoient cette cérémonie que pour obvier aux
frais de transport et sans lever à conséquence ainsy qu’il
est expliqué au registre dudit Chapitre et qu’il a été
notifié sur papier marqué à M. de St Adon, doyen
rural d’Etampes et que moy Nicolas Regnard, gardien des Cordeliers,
desservant cette p(aroi)sse certifie avoir veu et lu, en foy de quoy,
etc.»
«Le 3 septembre, 1er acte
du curé Jean B(aptis)te Barbier,
chanoine de St Laurent fondé au palais archiépiscopal
de Sens».
Vicaires, 1772, Claude Julien
Boullemier, chanoine de Notre- Dame; 1779, Julien Allart, rel(igieux)
cordelier, Beudin, ensuite en 1780 [p.56]
des capucins desservant la paroisse en l’absence de M. Barbier et
ensuite Périer, vicaire de St Gilles, en 1781.
1782. — Charles-César
Périer, curé (1er acte 12 avril).
Ce dernier, né en 1748,
appartenait à l’une des plus marquantes familles d’Etampes.
II fut élu, en 1789, pour représenter le clergé
du bailliage aux Etats généraux.
Arrêté comme suspect
pendant la Terreur et conduit à la maison d’arrêt des
Récollets à Versailles, l’abbé Périer
n’en sortit que le Frimaire an III, par décision du Comité
de Sûreté générale, prise sous la recommandation
du citoyen Defranc, représentant du peuple, et sur les attestations
de civisme et les certificats délivrés par les autorités
de la Commune d’Etampes.
Il revint aussitôt dans
sa ville natale, et se présenta, dès le 14 du même
mois (1er décembre 1794), devant l’Assemblée municipale
pour lui remettre copie de l’acte qui lui rendait la liberté,
et obtenir la levée des scellés apposés chez lui.
|
|
Il mourut à Etampes, le 5 avril 1797; il est dit dans l’acte
«ministre du culte catholique et constituant»*.
Pendant qu’il était à
Versailles pour remplir son mandat de député, on voit
agir, comme desservant de la paroisse, le père Ubalde de Trelon,
vicaire des capucins d’Etampes et des actes sont faits par le vicaire
de St Gilles, l’abbé Devaux, en 1789; par Dominique Antoine Mesnard
du Montelet, chapelain de Paris; Baron est vicaire en 1790.
CH. FORTEAU.
|
*Au sujet et des actes de l’abbé Périer à
l’Assemblée nationale. «Les trois Etats du Bailliage
d’Etampes, aux Etats-généraux» par MM. Legrand
et Marquis (Note de Forteau).
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Charles FORTEAU, «La paroisse
de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société
historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et
du Hurepoix 13 (1907), pp. 31-56 & 77-99; 14 (1908), pp. 5-
30; 15 (1909), pp. 47-58. Ici 13 (1907), pp. 54-56.
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ANNEXE 3
Une fausse piste:
mention de Mauduison à Nogent-le-Rotrou et à Chateaudun
d’après des données mises
en ligne par Jean Claude Damas.
Les
armes de François Mauduison sont surmontées d’une couronne
(précisément une couronne de vidame à trois croix) qui
semble indiquer un titre de noblesse. C’est là une énigme à
laquelle pour l’instant nous n’avons pas trouvé d’explication. En
effet Jean-Pierre Gentil nous a transmis des informations (ici) selon lesquelles il descendrait d’une famille bourgeoise
de Beaugency sans titre nobilaire. De fait, il ne prend jamais la particule
dans les documents que nous avons édités.
Nous avions d’abord cru qu’il était apparenté
à une famille de Mauduison documentée en Eure-et-Loir et dans
la Sarthe, où était aussi représenté le prénom
François. Il semble que cette piste doive être abandonnée.
Cependant, dans l’attente de la résolution de cette énigme,
nous conservons en annexe à cette page les données qui suivent,
qui peuvent intéresser quelque internaute. (B.G., octobre 2010.)
Nous empruntons ces données à des
pages d’histoire locale mise en ligne par le site Chroniques paroissiales
(Sarthe, Eure-et-Loir).
1) Mentions
éparses de Mauduison dans les registres paroissiaux de Nogent-le-Rotrou
(empruntées à la saisie de Jean-Claude Damas
et remises ici dans l’ordre chronologique)
[...] 19 mars 1609 – Saint Laurent – Baptême
de Michel, fils de Nicolas Le Moyne avocat, et de Lubine Moriceau.
Parrain, Denis Hubert, bailli de Nogent; et Michel Goiun, licencié
è lois; marraine, Marie Aubin, épouse du seigneur de
Mauduison.
[...] 12 janvier 1620 –Notre Dame – Baptême
de Marie, fille de Louis Charles de Bresseau, écuyer du comte
de Soissons et de Françoise Hubert. Parrain, François
de Mauduison, écuyer; marraine, Louise Bardin, épouse
de Guillaume Gouin, écuyer, seigneur des Chapizeaux, prévôt
provincial du Perche.
[...] 10 décembre 1623 – Notre
Dame – Baptême de François, fils de Guillaume Gouin, écuyer,
seigneur des Chapizeaux, gentilhomme servant du roi, prévôt
provincial du Perche, et de Françoise de Mauduison. Parrain,
François Courtin; marraine, Madeleine Le Sueur, épouse
de noble homme Robert Gouin, seigneur de Mézeray.
[...] 9 janvier 1629 – Notre Dame – Mariage
de Pierre L’Hermitte, écuyer, conseiller secrétaire du
roi, mison et couronne de France et finances, avec Françoise
de Mauduison, fille de François de Mauduison, écuyer, secrétaire
du roi, maison et couronne de France et finances, et de Louise Aubin;
en présence de du côté de l’époux de Jacques
L’Hermitte, seigneur de La Groselière et de Charlotte L’Hermitte,
cousin et cousine.
[...] 17 janvier 1645 – Notre Dame – Mariage
bénit chez les Ursulines, par messire de Mauduison, official
du Perche, prévôt, chanoine de la collégiale de Saint
Jean, de Gilles de Bry, écuyer, seigneur de La Bélaudière,
conseiller du roi, lieutenant particulier civil et criminel au siège
de Bellême et de Françoise Gouin, fille de feu Guillaume
Gouin, écuyer, seigneur des Chapizeaux, prévôt provincial
du Perche et de Françoise de Mauduison à présent
épouse de Pierre Lhermitte, écuyer, seigneur de La Moisière,
conseiller, secrétaire du roi, maison et couronne de France et
des finances.
[...] 6 octobre 1652 – Notre Dame – Certificat
donné à Jacques de La Ferté, écuyer, seigneur
du Plessis, fils de feu Charles de La Ferté, écuyer, et
de Claude Costé, de la paroisse de Saint Lubin de Châteaudun,
pour épouser Marie Lhermitte, fille de feu Pierre Lhermitte,
écuyer, seigneur de La Moisière, conseiller notaire, secrétaire
du roi maison et couronne de France et finances, et de François
de Mauduison.
[...] 14 juillet 1671 – Notre Dame – Inhumation
à côté du maître autel, au lieu et place
des sépultures de Monsieur et Mademoiselle de Mauduison,
de Marie Le Febvre (voir de Mauduison).
[...] 9 août 1671 –Notre Dame –
Inhumation au cimetière à côté de la sépulture
de Jean Bordel, écuyer, seigneur de La Messesselle, conseiller
secrétaire du roi, de Françoise de Mauduison, âgée
de 68 ans, veuve pour le seconde fois de: en premières noces de
Guillaume Gouin, écuyer, seigneur des Chapizeaux, et en secondes
de Pierre L’Hermitte, écuyer, seigneur de La Moisière, conseiller,
secrétaire du roi.
[...] 11 février 1676 – Notre Dame
– Mariage bénit par Guillaume Bordel, prêtre, chanoine
de la collégiale de Saint Jean, de Claude Laurens, avocat au
parlement, bailli de Beaumont le Chartif, fils de feu Jean Laurens,
bailli de Beaumont, et des Autels Tuboeuf, argentier de feue la duchesse
d’Orléans, et de Catherine Lunel, avec Renée Blanchard,
veuve en premières noces de Louis Aubin, seigneur de La Galaisière,
huissier au cabinet de la duchesse douairière d’Orléans;
en présence de la mère de l’épouse;
Jacques François de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières;
Jacques Bordel, écuyer, seigneur de La Bouteillière, prévôt
provincial du Perche; Bertrand Lunel, écuyer, seigneur du Pavillon,
maître d’hôtel du Prince de Condé; François
Feron, avocat au parlement.
[...] 7 janvier 1691 –Notre Dame – Marige
de Nicolas du Buisson, seigneur de Mondonville, et de Marie Françoise
de Mauduison, fille de François de Mauduison, chevalier, seigneur
d’Oursières.
[...] 30 septembre 1712 - Notre Dame -
Baptême de Jean François. Parrain, Parrain, François
Philibert de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières;
marraine, Marie Madeleine Gallais.
[...] 25 juin 1771 -Notre Dame – Mariage
de Philibert de Carpentin, chevalier, seigneur de La Galaisière,
sous brigadier des mousquetaires noirs, chevalier de l’ordre de Saint
Louis, fils de feu François de Carpentin, chevalier, seigneur
de Lorière et de Marie Françoise de Mauduison,
de la paroisse de Souancé; et de Hilaire Guillier, fille de
Pierre Claude Guillier, écuyer, contrôleur ordinaire des
guerres, seigneur de la baronnie de Souancé, chatellenie de Montdoucet,
hauts justiciers des Hayes, seigneur de La Chaise, Le Plessis, La Bourdinière,
La Prouterie et autres lieux et de Jeanne Louise Guerrier; en présence
du père l’épouse; François de Carpentin, seigneur
de Lorière, frère de l’époux; René Poulain
de Brustel, capitaine de dragons, chevalier de Saint Louis, seigneur de
Dancé, La Beuvrière, Chassé, René Ursin Durand
de Pisieux, seigneur de Mongraham; Jean Baptiste Gouin de Brunelles, seigneur
dudit lieu, Vichères, Champrond en Perchet; Jacques Pierre Gabriel
Guillier de Souancé; Pierre René Guillier de Montdoucet; Jacques
Marin Guillier de Valory, frères de l’épouse; Charles Bessirard
de La Touche, beau frère de l’épouse; Paul Louis Guerrier,
oncle de l’épouse.
Philibert de Carpentin, né le
8 février 1726 mort le 24 décembre 1788. Il était
veuf de Elisabeth Louise Pelet, fille de Louis Pelet, écuyer,
et de Marguerite Elisabeth Millot.
Ils eurent un fils Philibert né
le 22 mars 1787 marié à Antoinette Potin de Morainville.
Enfants de Jean de Carpentin de Lorière,
chevalier de Saint Louis, ancien mousquetaire de la seconde compagnie
dela garde du roi, fils de François de Carpentin de Lorière
et de Gabrielle de Mauduison, et de Marie Joséphine Françoise
de Carpentin, fille Marc Antoine de Carpentin, chevalier, et de Marthe
Marguerite de Buissy.
[...] 10 avril 1790 –Notre Dame – Baptême
de Emilie. Parrain, Charles de Mauduison de Préval, écuyer,
chevalier de Saint Louis; marraine, Antoinette Dorothée
de Meaussé, épouse de François de Mauduison, écuyer,
seigneur d’Oursières
Elle épousa Joseph Ghislain
Adolphe, comte de Louvencourt.
Source:
Documents généalogiques, d’après
les registres paroissiaux de la ville de Nogent le Rotrou (1569-1792),par
le comte de Souancé, retranscrits par Jean Claude Damas.
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2) Données
sur les Mauduison dans les registres paroissiaux de Nogent-le-Rotrou
(empruntées à la saisie de Jean-Claude Damas
et remises ici dans l’ordre chronologique)
Armes: d’azur au chevron
d’argent, accompagné de deux roses en chef et d’un croissant,
le tout d’argent
20 février 1622
Saint Hilaire – Baptême de Françoise, fille de François
de Mauduison, secrétaire du roi, et de Louise Aubin. Parrain,
François Touzet, maréchal des logis de la maison du roi;
marraine, Madeleine Boisseau.
François de Mauduison
est le fils de Nicolas de Mauduison, avocat en la cour du Parlement
de Paris et Marie Le Roy
7 août 1633 – Notre
Dame – Inhumation dans le chœur de l’église Notre Dame, de François
de Mauduison, écuyer, seigneur de Bardillière, conseiller
du roi, notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de
France.
15 février 1665 – Notre Dame – Certificat
donné à François Jacques de Mauduison, chevalier,
seigneur d’Oursières, fils de François de Mauduison,
écuyer, seigneur de La Bardillière et de Françoise
Louise Aubin pour épouser en l’église de Saint Hilaire,
Marie Le Febvre, écuyer, porte manteau ordinaire du roi et de
feue Marie Aubin
17 février 1665 – Saint Hilaire
– Mariage du couple précédent, témoins du mariage:
Jean Courtin, avocat au parlement, procureur; Pierre L’Hermitte, chanoine
de Saint Jean.
Enfants:
12 février 1666 – Notre dame – Baptême
de Marie Françoise. Parrain, René Le
Febvre, écuyer, porte manteau du roi; marraine, Françoise
Le Roy, épouse de Mgr de Chapizeaux.
27 février 1667 – Notre Dame – Baptême
de Philibert. Parrain, Philibert de Thurin, chevalier,
marquis de Ceton, Les Etilleux; marraine, Marguerite Bouttier, épouse
de René Le Febvre, écuyer, porte manteau du roi.
18 février 1668 – Notre Dame – Baptême
de René Michel. Parrain, Jean Courtin, avocat
au parlement, procureur fiscal du comté de Nogent; marraine, Marguerite
Le Moine, épouse de Michel Bordel, conseiller du roi, élu
en l’élection du Perche.
21 janvier 1669 – Notre Dame – Baptême
de Marie. Parrain, Jean L’Hermitte, écuyer;
marraine, Louise de Mauduison
21 décembre 1676 – Notre Dame –
Inhumation de Françoise, décédée
pensionnaire chez les Ursulines, âgée de sept ans, dans
la chapelle des Marais
14 juillet 1671 – Notre Dame – Inhumation
à côté du maître autel au lieu et place des
sépultures de M et Mlle de Mauduison, de Marie Le Febvre,
épouse de François Jacques de Mauduison,
chevalier, seigneur d’Oursières, âgée de 30
ans «décédée en travail d’enfant», au
logis de M Le Febvre, son père, porte manteau du roi.
24 octobre 1676 – Notre Dame – Inhumation
en l’église collégiale de Saint Jean de Nogent, de François
Jacques de Mauduison, chevalier, seigneur d’Oursières
10 août 1651 – Notre Dame – Mariage
de François Jacques de Mauduison, écuyer,
seigneur d’Oursières, fils de François de Mauduison,
écuyer, seigneur de La Bardillière, conseiller du roi,
notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France
et des finances, et de Louise Aubin, avec Françoise Bordel,
fille de noble homme Jacques Bordel, conseiller du roi en l’élection
de Mortagne, et de feue Françoise Gouin. A cause de la parenté,
a été accordée autorisation par N.S.P.le pape
Innocent X
Enfants:
15 août 1658 – Saint Hilaire – Baptême
de Jeanne. Parrain, Guillaume Bordel, prêtre,
prieur de Condeau, chanoine de la collégiale de Saint Jean;
marraine, Françoise Blondeau, épouse de Denis Courtin,
sieur de La Frelaudière, conseiller du roi, élu en l’élection
de Mortagne
1er juillet 1668 – Notre Dame – Inhumation
en l’église de Saint Jean, de Françoise, âgée
de six ans
21 mars 1672 – Notre Dame – Inhumation
en la chapelle du Rosaire, de Marie Madeleine, âgée
de 16 ans
6 novembre 1698 – Notre Dame – Mariage
de François Philibert de Mauduison, écuyer,
seigneur d’Oursières, capitaine de cavalerie, fils de feu François
Jacques de Mauduison, écuyer, seigneur d’Oursières,
et de Marie Le Febvre, avec Gabrielle Esnault, fille de feu Rolland Esnault,
conseiller du roi, procureur en l’élection, et de Marie Courtin;
en présence de Nicolas du Buisson, écuyer, seigneur de
Mondonville, beau frère de l’époux, et Marie Françoise
de Mauduison, son épouse; Marie Courtin, mére de l’épouse;
Jacques Antoine Gouin, écuyer, seigneur de La Raspillière;
Ursin Durand, écuyer, seigneur de Mongraham.
Enfants:
2 septembre 1700 - Notre Dame – Baptême
de Françoise. Parrain, Rolland Esnault, écuyer,
seigneur d’Asseline; marraine, Marie Françoise
de Mauduison, épouse de Nicolas du Buisson, écuyer,
seigneur de Mondonville
24 août 1701 – Notre Dame -Baptême
de François-Philibert. Parrain, Charles Esnault,
écuyer, seigneur d’Asseline; marraine, Marie Madeleine Gallais.
20 avril 1703 – Notre Dame -Baptême
de Nicolas-François. Parrain, Nicolas du Buisson,
écuyer, seigneur de Mondonville; marraine, Anne Leroux.
19 mas 1705 – Notre Dame – Baptême
de Marie Anne. Parrain, Gilles du Bois, prêtre,
chanoine de la collégiale de Saint Jean; marraine, Anne Bordel.
9 août 1711 – Notre Dame – Inhumation
au cimetière, à côté de la sépulture
de Jean Bordel, écuyer, seigneur de La Messesselle, conseiller,
secrétaire du roi, de Françoise de Mauduison (voir
Gouin et L’Hermitte ).
Source:
Documents généalogiques, d’après
les registres paroissiaux de la ville de Nogent le Rotrou (1569-1792),par
le comte de Souancé, retranscrits par Jean Claude Damas.
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2) Deux
mariages de Mauduison à Saint-Christophe de Châteaudun
en 1777
(empruntées
à la saisie de Jean-Claude Damas)
L’an 1777, le mardy 4e jour
de Février, nous avonz procédé à la célébration
du mariage de messire Charles de Mauduison, chevalier, seigneur
de Prével* et autres lieux,
ancien mousquetaire de la première compagnie, fils de feu messire
François Philbert de Mauduison, chevalier, seigneur d’Oursières** et autres lieux, et de dame
Marie Françoise Esnault d’Asseline, et de damoiselle Françoise
Victoire de Meaussé, fille de messire Jean David, marquis de
Meaussé, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis,
seigneur d’Aunay et autres lieux, et de dame Julienne Victoire de Mailly.
Signé: Mauduison de Prévalle;
Meaussé; Mailly Lamolère; Lamolère; Carpentin
de Lorières; Meaussé de Mauduison; Mailly de Meaussé;
Doursière; de Mauduison; Lamolère de Pruneville; chevalier
de Carpentin; Lamolère; de Reviers d’Ancize; du Petron de Lamolère-Pruneville;
Meaussé d’Autheuil; Meaussé d’Aunay; Guiller, curé
de Saint Christophe.
L’an 1777, le lundy 16 juin, avons procédé
à la célébration du mariage de messire François
Nicolas Charles de Mauduison, seigneur d’Oursières**, fils de feu messire Marie François
Philbert de Mauduison, et de dame Marie Françoise Esnault d’Asseline,
et de damoiselle Marie Antoinette Désirée de Meaussé,
fille de messire Jean David, marquis de Meaussay, chevalier de l’ordre royal
et militaire de Saint Louis, seigneur d’Aunay et autres lieux, et
de dame Julienne Victoire de Mailly.
Signé: de Mauduison Doursière;
de Meaussé d’Oursière; F Esnault d’Asseline d’Oursière;
de Reviers de Meaussé; Meaussé; de Mailly de Meaussé;
Meaussé de Mauduison; Meaussé d’Autheuil; Guiller,
curé de Saint Christophe; Dartois, curé de Moléans
et Molitard.
Source:
Paroisse de Saint-Christophe (1675-1750),
retranscrit par Jean Claude Damas.
*Prével,
lisez Préval (Sarthe). **Oursières,
lieu-dit d’Argenvilliers (Eure-et-Loir)
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Jean-Claude DAMAS, «Familles
notables de Nogent le Rotrou» & «Saint-Christophe»
[de Châteaudun], in Chroniques paroissiales (Sarthe, Eure-et-Loir),
http://radiointensite.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=655
& http://radiointensite.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=449,
en ligne en 2008.
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ANNEXE
4
Nouvelles
données sur le curé François Mauduison
communiquées
par Jean-Pierre Gentil (21 août 2009 et 4 octobre 2010)
Selon Jean-Pierre Gentil, généalogiste
de Chaumont-sur-Tharonne, François Mauduison était le neveu
de l’un de ses ancêtres, Jean Le Normant, lui-même marié
à Anne Cheureau, le 21 octobre 1670, à Saint-Martin-sur-Loiret.
Il était né le 8 mars 1724. Ordonné
prêtre en 1746, prêtre du diocèse d’Orléans, il
était dès 1748 vicaire et chapelain de Chateauneuf-sur-Loire.
Il prit la cure de Dampierre le 8 novembre 1761.
François Mauduison n’appartenait pas à
la noblesse mais descendait d’une ancienne famille, originaire de Beaugency,
qui a formé une dynastie de meuniers au XVIIème siècle
et ensuite de tanneurs et commissionnaires des cuirs. Cette famille compta
dans la bourgeoisie entreprenante pour laquelle le commerce ne constitue
qu’une part de ses activités puisqu’elle occupa aussi les charges
principales à Beaugency (Loiret). La famille Mauduison possède
une fortune importante puisque son neveu, François Mauduison, aussi
curé, acheta le Domaine et Château de Sauvée sis à
Bouzy-la-Foret.
Il ne faut pas le confondre
avec ce neveu, également nommé François Mauduison, et
curé de Bouzy.
Toute critique, correction ou
contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
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Source
du texte: Archives départementales
du Cher, consultées en 2007.
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