CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
Antoine Pesne
Portrait du marquis de Valory
huile sur toile, vers 1740
 
Guy Louis Henry, marquis de Valory
 
     Voici le portrait le plus connu de Guy Henri de Valory, seigneur de Saint-Pierre d’Étampes, bailli d’Étampes, ambassadeur de France auprès du roi de Prusse Frédéric II, ami de Voltaire, par le non moins célèbre Antoine Pesne, peintre officiel de la cour du roi de Prusse. Nous adressons ici, pour ce cliché à notre connaissance inédit, nos vifs remerciements à M. le comte Maxime de la Baume, descendant de Valory, et actuel propriétaire de ce portrait en son hôtel du Puy-Montbrun à Montélimar.
B.G.
 
Guy Louis Henry, marquis de Valory

 
Autoportrait d’Antoine Pesne avec ses filles (détail, 1754)
Antoine Pesne
Portrait du marquis de Valory
huile sur toile, vers 1740


       D’après Sophie Tissier, rédactrice de la notice consacrée à ce portrait en 1999 par les Monuments Historiques, qui l’ont classé comme tel au titre des objets le 1er décembre 1998, il faut en dater la composition aux environs de 1740, alors que Valory était ambassadeur du roi de France auprès de Frédéric II de Prusse. En 1761, il fut fait commandeur de l’ordre de Saint-Louis et fit alors ajouter à son portrait le grand cordon rouge qui marque cette dignité, par un autre artiste, vu qu’Antoine Pesne était mort en 1757.

     Cette toile originale d’Antoine Pesne, où le diplomate est curieusement représenté dans une armure, mesure 143 cm sur 112. Elle est restée dans la famille du marquis, et, après avoir été la propriété de son arrière-petite-fille la marquise du Puy-Montbrun, elle est aujourd’hui la propriété de leur descendant M. le comte Maxime de la Baume, en son hôtel du Puy-Montbrun, place Émile-Loubet, à Montélimar.

     Selon ce dernier, ce portrait aurait été offert par Frédéric II lui-même au marquis de Valori à l’occasion de son départ de la cour de Prusse en 1749, en même temps qu’une gratification de 180.000 francs.

     On remarque notamment que dans ce portrait, qui est l’original, le sourire est nettement moins marqué et bienveillant, voire bonhomme, que sur la gravure qu’en a ensuite tirée Le Rouge, qui a aussi donné au personnage une inclinaison qui altère la gravité de l’original.

     Antoine Pesne étudie à Paris et en Italie, notamment avec Andrea Celesti à Venise. Il devient peintre de cour pour Frédéric Ier puis Frédéric II de Prusse. Il a peint de nombreuses fresques et plafonds à sujet mythologique et allégorique pour les palais de Berlin, Charlottenburg, Potsdam, Rheinsberg et Sanssouci. Il est également connu pour ses portraits d’actrices et danseuses françaises et italiennes de l’Opéra de Berlin, dont la Barberina. Nous reproduisons ci-contre un détail d’un autoportrait de l’artiste avec ses filles, aujourd’hui conservé à Dresde.

 
Le Rouge
Portrait gravé du marquis de Valory
d’après celui d’Antoine Pesne

Gravure Guy Louis Henry, marquis de Valory


Gravure
Gravure de Le Rouge
(après 1761, vers 1810?)
dont un exemplaire à la BNF
Portrait original par Antoine Pesne
(vers 1740, retouché en 1761)
détail, cliché de Maxime de la Baume
Fac-similé des Mémoires
1820
(cliché de la bibliothèque de Trèves)

     Cette gravure a d’abord a d’abord été reproduite en 1820 Henri-Zozime de Valori, avec un format de 10 cm sur 7, dans son édition des Mémoires des négociations du Marquis de Valori, reprise par le site de la Bibliothèque universitaire de Trèves. Elle l’a été par ailleurs par l’Association Étampes-Histoire en 2001 en page quatre de couverture de son cahier n°4, d’après un exemplaire de cette gravure conservé à la BNF.

     C’est une question délicate, quoiqu’elle n’ait pour l’instant intéressé personne, de savoir s’il faut attribuer cette gravure à Georges-Louis Le Rouge (né vers 1707 et mort vers 1777) ou à son homonyme Jean-Nicolas Le Rouge (né vers 1776). La seule source qui tranche en faveur du deuxième est l’édition de cette gravure faite par Henri-Zozime de Valori des Mémoires qu’il a consacrés à son aïeul, en 1820.

     Cependant cette seule source n’est pas fiable à cent pour cent, vu que l’on constate ça et là plusieurs confusions entre ces deux artistes méconnus; plusieurs gravures de George-Louis, notamment celles qu’il a consacrées à des jardins, et qui ne peuvent être que de lui, sont attribuées erronément à Jean-Nicolas.

     On ne peut par ailleurs exclure que Charles-Louis ait rencontré et connu le marquis de Valory. Quant à Jean-Nicolas, contemporain du petit-fils du marquis, il a fort bien pu dessiner cette gravure d’après le portrait d’Antoine Pesne, qui est toujours resté dans sa famille.

     La seule chose certaine est que cette gravure ne peut dater de 1740, vu qu’elle reproduit un état de l’original postérieur à 1761, date à laquelle le marquis fut fait commandeur de l’ordre de Saint-Louis. Qui sont ces deux graveurs?


Georges Louis Le Rouge (né vers 1707),
à distinguer de Jean-Nicolas Lerouge (né vers 1777)


     On peut se demander si ce graveur mal connu n’est pas le grand-père de son homonyme; par une étrange rencontre, qui n’est peut-être pas fortuite, il a donné des gravures représentant les jardins de Sans-souci, et à cette occasion, a probablement rencontré et connu le marquis de Valory, alors ambassadeur auprès de Frédéric de Prusse.

     Georges-Louis Le Rouge né vers 1707 à Hanovre, et mort vers 1790, ou un peu plus tard, graveur sur cuivre, est pour sa part surtout connu pour son œuvre cartographique. Plus récemment ont été redécouvertes ses gravures d’une grande valeur documentaire sur les jardins de son temps. Sa vie est mal connue. Il est probablement le fils d’un architecte d’origine française, Louis Rémy de la Fosse. On ne sait pas pourquoi Le Rouge est devenu son nom d’usage. Il quitte Darmstadt de 1727 à 1732, et compose une carte de l’Alsace en cinq grandes feuilles, sans doute à des fins fins militaires; il réalisa ultérieurement des cartes dans le cadre de la guerre de succession de Pologne, entre  1733 et 1735. A partir de 1736 il vit à Paris, où il se marie pour la deuxième fois en 1741; dès 1738 il est lieutenant au service de Maurice de Saxe. En 1744 il fait paraître une carte de la Hollande en 21 feuilles. A partir de 1747 il adapte et traduit des cartes venues d’Angleterre en collaboration avec John Rocque. Il crée en outre et entre autres un Atlas d’Allemagne, publié en 1759.

     Après une crise financière survenue en 1773, Le Rouge commence à publier, en sus de ses ouvrages cartographiques, des plans et vues de jardins. On y remarque un nouveau style de jardins de style anglais, dits anglo-chinois. Il publie à partir de 1775 un ouvrage de 492 gravures rangées dans des chemises, au format de 32 cm sur 44 cm, où les vues de tailles plus importantes sont pliées, selon un rythme de parution irrégulier. Beaucoup de feuilles contiennent des motifs secondaires supplémentaires; le nombre total de ces vues de détail dépasse les 1500. Ses clients étant essentiellement des nobles français, la Révolution le ruine et on perd alors sa trace, sans qu’on sache s’il est mort en 1790, ou plus tard, en 1793 ou 1794. De son dernier ouvrage, vingt-et-unième chemise, n’ont paru en 1789 que six gravures. Le Rouge, malgré son grand âge, est alors chargé d’une mission d’une mission par le comte Guillaume Cédric Louis de Bentheim-Steinfurt (1756-1817).

     Le recueil de Le Rouge sur les jardins dits anglo-chinois présente une vue détaillée des jardins du 18ème siècle, en France, Angleterre, Allemagne et Italie. On y voit ceux de Kew Garden, de Stowe, de Sans-souci à Potsdam, et du parc d’Ermenonville, des modèles pour le jardin anglais à Wörlitz. C’est une importante source documentaire, qui contient aussi beaucoup de projets et d’idées, outre qu’il traite aussi des modèles chinois.

Jean-Nicolas Lerouge

     Jean-Nicolas Le Rouge, ou Lerouge, est quant à lui né à Paris vers 1776. Il fut l’élève de Albon et de J. Godefroy. Outre qu’il a collaboré à l’illustration de plusieurs ouvrages monumentaux, tels que les Fastes de la Nation française,  il a donné, entre autres, des gravures faites d’après des portraits originaux de ses contemporains illustres, dont Le duc d’Angoulême, La duchesse d’Angoulême, La duchesse de Berry, Louis XVIII d’après A.-J. Gros, Charles X, etc.

     Il reste à vérifier cependant (ce dont je n’ai pas eu le loisir jusqu’ici) si certaines œuvres qui lui sont attribuées, et qui paraissent plutôt relatives à la génération précédente, ne pourraient pas plutôt être le fait de son homonyme et prédécesseur.

     Trois faits plaident cependant à mon sens en faveur d’une attribution de notre gravure à Jean-Nicolas Le Rouge. Le premier est l’attribution explicite du fac-similé de 1820. Le deuxième est qu’il est l’auteur de portraits gravés connus, tandis qu’aucun n’est signalé comme l’œuvre de Georges-Louis. Enfin il faut tenir compte du portrait littéraire que donne du marquis son petit-fils Henri-Zozime (t. 1, p. 64), et qu’a judicieusement rappelé et cité Jacques Gélis en 2001 en marge dune reproduction de cette gravure (op. laud., p. 16).

Le commentaire de Henri-Zozime de Valory

Gravure Guy Louis Henry, marquis de Valory      “M. de Valori était d’une grande taille, d’un fort embonpoint. Sa peau blanche était fortement colorée; ses yeux bruns et expressifs. Quoique sa tête fût naturellement en proportion avec sa taille et sa stature, sa physionomie était loin d’être lourde; il avait je ne sais quoi de fin et d’ironique dans le regard et le mouvement de ses lèvres, expression rare chez les gros visages. Cette physionomie était tempérée de dignité et de douceur; elle était continuellement marquée par cette ingénieuse fixité de l’œil qui cherche à pénétrer les hommes dont l’étude comme l’observation lui étaient familières.” (Mémoires, tome 1, p. 64)

     On remarquera que les termes nuancés de cette description correspondent beaucoup plus à l’expression du portrait original qu’à celle de la gravure, qui donne au visage une gaieté trop appuyée pour quon y puisse évoquer un “je ne sais quoi”.

     Pour ma part, j’ai donc tendance à croire que la gravure est le fait de Jean-Nicolas Lerouge, qui aura interprété l’original, d’une manière trop appuyée, voire maladroite, à la lumière de ce que disait le descendant du marquis du regard ironique de son grand-père, et de l’expression de ses lèvres. On a plus l’impression, en regardant cette gravure, de revoir le sourire d’un célèbre portrait de Voltaire, que la gravité du diplomate qu’avait peint Antoine Pesne. En l’état il me semble donc que cette gravure doit être une commande de Henri-Zosime de Valori, et qu’elle ne doit pas être antérieure de beaucoup à 1820.

     Nous donnerons ici pour complément le portrait héroï-comique qu’a donné du même marquis le roi de Prusse Frédéric II, dans son poème Le Palladion, aussi dénommé la Valoriade., par référence à l’épopée composée par Voltaire sur Henri IV, la Henriade. Nous citons le texte d’après M. le comte de la Baume. Le poète imagine que sainte Geneviève, patronne de Paris, descend du ciel et prend l’apparence de celui qu’il appelle, assez constamment, “le gros marquis”:

Elle prend l’air des gens de son pays,
Elle se met en homme du beau monde;
Imaginez les charmes d’Adonis,
Et d’Apollon taille et crinière blonde,
L’air éventé, l’œil vif, le ris fripon,
Accompagnait sa tête moutonnée,
Et son grand nœud fermé sous le menton,
Et sa chemise en dentelle ornée,
Et ses manchettes à pattes de pigeon,
Et ses bas blancs tirés jusqu’à l’échine,
Ses escarpins avec rouges talons
Et son habit chamarré de galons
Faisaient valoir surtout sa bonne mine.

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Bernard Gineste, avril 2008
BIBLIOGRAPHIE

Sur ce portrait

     Antoine PESNE (1683-1757), Portrait du marquis de Valory [huile sur toile, 143 cm sur 112], actuellement conservé à l’hôtel du Puy-Montbrun, place Émile-Loubet, à Montélimar.

     Jean-Nicolas LE ROUGE (vers 1774-?), «Portrait du marquis de Valory d’après Antoine Pesne» [gravure], avant 1820 [dont un exemplaire conservé à la BNF].

     Jean-Nicolas LE ROUGE, «Portrait du marquis de Valory» [fac-similé; 10 cm sur 7], in Henri-Zozime de VALORI [éd.], Mémoires des négociations du marquis de Valori, ambassadeur de France à la cour de Berlin, accompagnés d’un recueil de lettres de Frédéric Le Grand, des princes ses frères, de Voltaire et des plus illustres personnages du XVIIIe siècle, précédés d’une notice historique sur la vie de l’auteur, par le comte H. de Valori [2 volumes in-8°; avec des lettres des princes Henri et Guillaume de Prusse, frères de Frédéric le Grand, et du Roi Louis XV, etc.], Paris, Firmin-Didot père et fils, 1820.

     Sophie TISSIER (rédactrice), «Portrait du Marquis de Valori à Montélimar (26)» [notice], in MINISTÈRE DE LA CULTURE (service des Monuments historiques) [éd.], Inventaire général, référence PM26000461, 1999.
     Dont une mise en ligne sur la Base Mérimée du Ministère de la Culture, en ligne en 2008..
     Dont une autre mise en ligne sur le site Patrimoine de France, http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-95-26611-177154-P198882-430214.html, en ligne en 2008.


     ÉTAMPES-HISTOIRE (association) [éd.],
«Portrait gravé de Guy-Louis-Henri de Valory» [d’après un cliché de la BNF], in ID., Étampes et ses quartiers. Saint-Pierre (2), Étampes, Étampes-Histoire [«Cahiers» 4], 2002, pages 16 et 4 de couverture (dont le titre est à la p. 52).

     Les auteurs donnent pour cette gravure, joliment reproduite en couleurs la deuxième fois, la date de 1740, qui est en réalité, approximativement, celle de l’huile d’Antoine Pesne, elle-même retouchée en 1761, ou plus tard, et gravée seulement cela, à ce qu’il semble, peu avant 1820, par Jean-Nicolas Lerouge, lui-même né vers 1777.

     UNIVERSITÄTSBIBLIOTHEK TRIER (Bibliothèque universitaire de Trèves) [éd.], «Guy-Louis-Henry de Valori (1692-1757), Französischer Gesandter in Preußen Kupferstich von Lerouge (nach einem Gemälde von Antoine Pesne)» [avec un scan de la gravure de Lerouge reprise en fac-similé par le tome Ier des Mémoires des négociations du Marquis de Valori (1820)], in Marquis d’Argens - Bilder – Personen, http://ub-dok.uni-trier.de/argens/pic/pers/Valori.php, en ligne en 2008.


     Maxime de LA BAUME & Bernard GINESTE [éd.], «Antoine Pesne: Portrait du marquis de Valory (huile sur toile, vers 1740)» [avec un cliché partiel mais en couleur], in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-18-antoinepesne1740valory.html, 2008.

Sur le marquis de Valory

     Henri-Zozime de VALORI [éd.], Mémoires des négociations du marquis de Valori, ambassadeur de France à la cour de Berlin, accompagnés d’un recueil de lettres de Frédéric Le Grand, des princes ses frères, de Voltaire et des plus illustres personnages du XVIIIe siècle, précédés d’une notice historique sur la vie de l’auteur, par le comte H. de Valori [2 volumes in-8°; avec des lettres des princes Henri et Guillaume de Prusse, frères de Frédéric le Grand, et du Roi Louis XV, etc.], Paris, Firmin-Didot père et fils, 1820.

     Léon MARQUIS, «Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes», in Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Corbeil d’Étampes et du Hurepoix 7 (1901), pp. 13-23.
     Réédition numérique: Bernard GINESTE [éd.], «Léon Marquis: Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes (1901)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-marquis1901chateaudubourgneuf.html,  2008.

     Jacques GÉLIS, «Étampes, le quartier Saint-Pierre: un château et ses seigneurs», in ID. [dir.], Étampes et ses quartiers. Saint-Pierre (2) [29 cm sur 20,5; 52 pages; 58 documents figurés], Étampes, Association Étampes-Histoire [«Les Cahiers d’Étampes-Histoire» 4], 2001, pp. 2-3.
     Christian CARENTON, «La seigneurie du Bourgneuf», ibid., pp. 4-9.
     Jacques GÉLIS, «Le château au temps des Valory», ibid., pp. 10-15; «Un grand commis du roi: Guy-Louis-Henry de Valory», ibid., pp. 16-23; «La vie au Bourgneuf», ibid., pp. 24-31; «Les difficultés de la seigneurie avant la Révolution», ibid., pp. 32-33.
     François JOUSSET, «La pierre tombale du marquis de Valory», ibid., pp. 34-35.

     Bernard GINESTE [éd.], «Archives des abbés de Fleury: Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes (19 pièces, 1760)» [avec trois lettres inédites du marquis de Valory], in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-1760curedesaintpierre.html, 2008.

     Maxime de LA BAUME,
«Le marquis de Valori (notice biographique, 2008)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-labaume2008valori.html, 2008.


Sur Antoine Pesne

     Georg POENSGEN [éd.], Antoine Pesne. Mit Beiträgen von Ekhart Berckenhagen, Pierre du Colombier, Margarete Kühn, Georg Poensgen. Eingeleitet von Georg Poensgen [in-f° (31 cm); 230 p.; figures, planches, portrait], Berlin, Deutscher Verein für Kunstwissenschaft (Verwaltung der ehemals staatlichen Schlösser und Gärten, Berlin), 1958.

     Götz ECKARDT, Antoine Pesne [in-4° (32 cm); 20 p.; illustrations (8 planches en couleurs)], Leipzig, E. A. Seemann [«Farbige Gemaldewiedergaben» 7], 1963. Réédition
(2. Auflage): 1968.

     Helmut BÖRSCH-SUPAN (né en 1933), Der Maler Antoine Pesne Franzose und Preusse [30 cm; 160 p.; illustrations; bibliographie p.. 160], Friedberg, Podzun- Pallas, 1986.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Antoine Pesne», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Pesne, en ligne en 2008.

Sur Jean-Nicolas Le Rouge

    Charles-Henri GABET (peintre), Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle, peinture, sculpture, architecture, gravure, dessin, lithographie et composition musicale, par Ch. Gabet, peintre, orné de vignette gravées par M. Deschamps [in-8°; IV+710 p.], Paris, Mme Vergne, 1831 [dont une réédition numérique par Google, ici, en ligne en 2008], p. 444.
     
LEROUGE (Jean-Nicolas), graveur, r. des Noyers, 37, né à Paris, él. de MM. Albon et J. Godefroy. A gravé plusieurs sujets pour les ouvrages suivans, savoir: La galerie du Palais-Royal; La galerie de Florence; La galerie Robillard; Le Musée Laurent et le Musée Filhol; L’ouvrage sur le sacre de Napoléon; Le recueil des prix décennaux. Il a fait Le portrait de Louis XVIII, d’après M. Gros, gravure à l’eau-forte terminée par M, Audoin; Les portraits de Charles X, de la duchesse de Berry, du duc et de la duchesse d’Angoulême; Plusieurs planches dans les Fastes de la nation française, le Voyage à Constantinople, et les Voyages en Egypte, en Espagne et en Allemagne, de M. A. de Laborde , les Voyages du capitaine Freycinet et autres, etc.

      Charles LE BLANC, Manuel de l’amateur d’estampes, contenant 1° Un Dictionnaire des gravures de toutes les nations, dans lequel sont décrites les Estampes rares rares, précieuses et intéressantes, avec l’indication de leurs différents états, et des prix. auxquels ces Estampes ont été portées dans les ventes publiques, en France et à l’étranger, depuis un siècle; 2° Un Répertoire des Estampes dont les auteurs ne sont connus que par des marques figurées; 3° Un Dictionnaire des Monogrammes des Graveurs; 4° Une Table des Peintres, Sculpteurs, Architectes et Dessinateurs d’après lesquels ont été gravées les Estampes mentionnées dans l’ouvrage, avec renvoi aux Artistes qui ont reproduit leurs œuvres; 5° Une Table méthodique des Estampes décrites dans le Dictionnaire des Graveurs et dans le Répertoire; et  précédé de Considérations sur l’histoire de la gravure, ses divers procédés, le choix des estampes, et la manière de les conservere, par M. Ch. Le Blanc, ancien employé au département des Estampes de la Bibliothèque Impériale, ouvrage destiné à faire suite au Manuel du libraire et de l’amateur de livres par M. J.-Ch. Brunet. Tome deuxième [ouvrage paru originellement en 17 fascicules: fasc. 1-4 (t. 1) 1850-1854; fasc. 5-8 (t. 2) 1855-1856; fasc. 9 (t. 3, p. 1-160, Melchiori-Pencz) 1858; publication suspendue jusqu’en 1887; fasc. 10-17 (t. 3, p. 120-625, et  t. 4, Pencz-Zylvelt) 1887-1889 (1890)], Paris, P. Jannet, 1856 [dont une réédition numérique par Google, ici, en ligne en 2008], p. 540.

LE ROUGE (Jean-Nicolas).
     Grav. au bur., né vers 1776, élève de Albon et de J. Godefroy, trav. à Paris; il demeurait, en 1824, rue des Noyers, 37. — Le Rouge a travaillé pour les ouvrages suivants: la Galerie du Palais-Royal; la Galerie de Florence; le Musée français; le Musée Filhol; le Sacre de Napoléon; le Recueil des prix décennaux, les Fastes de la nation française; les Voyages en Egypte, en Espagne et en Allemagne de M. A. de Laborde; les Voyage du capitaine Freycinet, etc. — Gabet, 444. - Nagler. VII, 453.
     1. Adam et Eve: Franc. Albano. Terminé par Villerey. Gr. in-8. — 2. Le Triomphe de Judith: Ang. Bronzino. Terminé par Dambrun. In-4. — 3. Le Silence: Ann. Carracci. Terminé par Langlois. In-4. — 4. La S. Vierge avec l’enfant Jésus: Lod. Carracci. Terminé par Langlois fils. In-4. — 5. La S. Vierge avec l’enfant Jésus, S. Jean et S. Agnès, dans un paysage: Tiz. Vecelli. Terminé par Langlois fils. ln-4. — 6. La Femme adultère: Aless. Turchi. Terminé par Forster. In-4. — 7. La Descente de croix: Jac. Robusti. Terminé par Massard. In-4. — 8. Jésus au tombeau: Ann. Carracci. Terminé par Dambrun. In-4. — 10. La S. Vierge reçue dans le ciel: J. Stella. Terminé parVilterey. Gr. in-8. — 9. Jésus au tombeau: Bart. Schidone. Terminé par Langlois. In-4. — 11. André (Le Martyre de S.): Maria Preti. Terminé par Langlois fils. In-4. — 12. Bruno (S.) ressuscitant an enfant: Pierre Subleyras. Terminé par Niquet. Petit in-fol. — 13. Jean (Le Sommeil du petit S.): Carlo Dolce. Terminé par Langlois fils. In-4. — 14. Les trois Parques: Mich.-Ang. Buonarroti. Terminé par Dambrun. In-4. — 15. Angoulême (Le duc d’). — 16. Angoulême (La duchesse d’).  — 17. Berry (la duchesse de). — 18. France; Louis XVIII, roi: A.-J. Gros. Terminé par Audouin. — 19. France; Charles X, roi. — 20. Le Concert; composition de 5 figures: Mich.-Ang. Amerighi. Terminé par Dambrun. In-4. — 21. Le Concert; composition de 4 figures: Dom. Zampieri. Terminé par Gérant. In-4. — 22. La Danse villageoise: Claude Gellée. Terminé par Duparc. In-4.


Sur Georges-Louis Le Rouge

     Véronique ROYET et alii, Georges Louis Le Rouge. Les jardins anglo-chinois [29 cm; 286 p.; illustrations; bibliographie pp. 277-278; index], Paris, Bibliothèque nationale de France [«Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIe siècle» 15], 2004 [ISBN 2-7177-2308-0].

Bernard Gineste, avril 2008
Source: Courrier et cliché de M. Maxime de la Baume en date d’avril 2008.
    
Explicit
   
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