Le Rouge
Portrait gravé du marquis de
Valory
d’après celui d’Antoine Pesne
|
|
|
Gravure de Le Rouge
(après 1761, vers 1810?)
dont un exemplaire à la BNF
|
Portrait original
par Antoine Pesne
(vers 1740, retouché en 1761)
détail, cliché de Maxime de la Baume
|
Fac-similé
des Mémoires
1820
(cliché de la bibliothèque de Trèves)
|
Cette gravure
a d’abord a d’abord été reproduite en 1820 Henri-Zozime
de Valori, avec un format de 10 cm sur 7, dans son édition des
Mémoires des négociations du Marquis
de Valori, reprise par le site de la Bibliothèque universitaire
de Trèves. Elle l’a été par ailleurs par l’Association
Étampes-Histoire en 2001 en page quatre de couverture de son cahier
n°4, d’après un exemplaire de cette gravure conservé
à la BNF.
C’est une
question délicate, quoiqu’elle n’ait pour l’instant intéressé
personne, de savoir s’il faut attribuer cette gravure à Georges-Louis
Le Rouge (né vers 1707 et mort vers 1777) ou à son homonyme
Jean-Nicolas Le Rouge (né vers 1776). La seule source qui tranche
en faveur du deuxième est l’édition de cette gravure faite
par Henri-Zozime de Valori des Mémoires qu’il a consacrés
à son aïeul, en 1820.
Cependant
cette seule source n’est pas fiable à cent pour cent, vu que l’on
constate ça et là plusieurs confusions entre ces deux artistes
méconnus; plusieurs gravures de George-Louis, notamment celles
qu’il a consacrées à des jardins, et qui ne peuvent être
que de lui, sont attribuées erronément à Jean-Nicolas.
On ne peut par ailleurs exclure que Charles-Louis
ait rencontré et connu le marquis de Valory. Quant à Jean-Nicolas,
contemporain du petit-fils du marquis, il a fort bien pu dessiner cette
gravure d’après le portrait d’Antoine Pesne, qui est toujours resté
dans sa famille.
La seule
chose certaine est que cette gravure ne peut dater de 1740, vu qu’elle
reproduit un état de l’original postérieur à 1761,
date à laquelle le marquis fut fait commandeur de l’ordre de Saint-Louis.
Qui sont ces deux graveurs?
Georges Louis Le Rouge (né
vers 1707),
à distinguer de Jean-Nicolas Lerouge (né vers 1777)
On peut
se demander si ce graveur mal connu n’est pas le grand-père de
son homonyme; par une étrange rencontre, qui n’est peut-être
pas fortuite, il a donné des gravures représentant les jardins
de Sans-souci, et à cette occasion, a probablement rencontré
et connu le marquis de Valory, alors ambassadeur auprès de Frédéric
de Prusse.
Georges-Louis
Le Rouge né vers 1707 à Hanovre, et mort vers 1790, ou
un peu plus tard, graveur sur cuivre, est pour sa part surtout connu pour
son œuvre cartographique. Plus récemment ont été
redécouvertes ses gravures d’une grande valeur documentaire sur
les jardins de son temps. Sa vie est mal connue. Il est probablement le fils
d’un architecte d’origine française, Louis Rémy de la Fosse.
On ne sait pas pourquoi Le Rouge est devenu son nom d’usage. Il quitte
Darmstadt de 1727 à 1732, et compose une carte de l’Alsace en cinq
grandes feuilles, sans doute à des fins fins militaires; il réalisa
ultérieurement des cartes dans le cadre de la guerre de succession
de Pologne, entre 1733 et 1735. A partir de 1736 il vit à
Paris, où il se marie pour la deuxième fois en 1741; dès
1738 il est lieutenant au service de Maurice de Saxe. En 1744 il fait paraître
une carte de la Hollande en 21 feuilles. A partir de 1747 il adapte et
traduit des cartes venues d’Angleterre en collaboration avec John Rocque.
Il crée en outre et entre autres un Atlas d’Allemagne, publié
en 1759.
Après
une crise financière survenue en 1773, Le Rouge commence à
publier, en sus de ses ouvrages cartographiques, des plans et vues de
jardins. On y remarque un nouveau style de jardins de style anglais,
dits anglo-chinois. Il publie à partir de 1775 un ouvrage de 492
gravures rangées dans des chemises, au format de 32 cm sur 44
cm, où les vues de tailles plus importantes sont pliées,
selon un rythme de parution irrégulier. Beaucoup de feuilles contiennent
des motifs secondaires supplémentaires; le nombre total de ces
vues de détail dépasse les 1500. Ses clients étant
essentiellement des nobles français, la Révolution le ruine
et on perd alors sa trace, sans qu’on sache s’il est mort en 1790, ou
plus tard, en 1793 ou 1794. De son dernier ouvrage, vingt-et-unième
chemise, n’ont paru en 1789 que six gravures. Le Rouge, malgré
son grand âge, est alors chargé d’une mission d’une mission
par le comte Guillaume Cédric Louis de Bentheim-Steinfurt (1756-1817).
Le recueil
de Le Rouge sur les jardins dits anglo-chinois présente une vue
détaillée des jardins du 18ème siècle, en
France, Angleterre, Allemagne et Italie. On y voit ceux de Kew Garden,
de Stowe, de Sans-souci à Potsdam, et du parc d’Ermenonville,
des modèles pour le jardin anglais à Wörlitz. C’est
une importante source documentaire, qui contient aussi beaucoup de projets
et d’idées, outre qu’il traite aussi des modèles chinois.
Jean-Nicolas
Lerouge
Jean-Nicolas Le Rouge,
ou Lerouge, est quant à lui né à Paris vers 1776.
Il fut l’élève de Albon et de J. Godefroy. Outre qu’il
a collaboré à l’illustration de plusieurs ouvrages monumentaux,
tels que les Fastes de la Nation française,
il a donné, entre autres, des gravures faites d’après des
portraits originaux de ses contemporains illustres, dont Le duc d’Angoulême, La duchesse d’Angoulême,
La duchesse de Berry, Louis XVIII d’après
A.-J. Gros, Charles X, etc.
Il reste
à vérifier cependant (ce dont je n’ai pas eu le loisir
jusqu’ici) si certaines œuvres qui lui sont attribuées, et qui
paraissent plutôt relatives à la génération
précédente, ne pourraient pas plutôt être le
fait de son homonyme et prédécesseur.
Trois faits
plaident cependant à mon sens en faveur d’une attribution de notre
gravure à Jean-Nicolas Le Rouge. Le premier est l’attribution explicite
du fac-similé de 1820. Le deuxième est qu’il est l’auteur
de portraits gravés connus, tandis qu’aucun n’est signalé
comme l’œuvre de Georges-Louis. Enfin il faut tenir compte du portrait littéraire
que donne du marquis son petit-fils Henri-Zozime (t. 1, p. 64), et qu’a
judicieusement rappelé et cité Jacques Gélis en 2001
en marge d’une reproduction
de cette gravure (op. laud., p. 16).
Le commentaire de Henri-Zozime de Valory
“M. de Valori était
d’une grande taille, d’un fort embonpoint. Sa peau blanche était
fortement colorée; ses yeux bruns et expressifs. Quoique sa tête
fût naturellement en proportion avec sa taille et sa stature, sa
physionomie était loin d’être lourde; il avait je ne sais
quoi de fin et d’ironique dans le regard et le mouvement de ses lèvres,
expression rare chez les gros visages. Cette physionomie était tempérée
de dignité et de douceur; elle était continuellement marquée
par cette ingénieuse fixité de l’œil qui cherche à
pénétrer les hommes dont l’étude comme l’observation
lui étaient familières.” (Mémoires, tome
1, p. 64)
On remarquera
que les termes nuancés de cette description
correspondent beaucoup plus à l’expression du portrait original
qu’à celle de la gravure, qui donne au visage une gaieté
trop appuyée pour qu’on y puisse évoquer un “je ne sais
quoi”.
Pour ma
part, j’ai donc tendance à croire que la gravure est le fait
de Jean-Nicolas Lerouge, qui aura interprété l’original,
d’une manière trop appuyée, voire maladroite, à
la lumière de ce que disait le descendant du marquis du regard ironique
de son grand-père, et de l’expression de ses lèvres. On
a plus l’impression, en regardant cette gravure, de revoir le sourire
d’un célèbre portrait de Voltaire, que la gravité
du diplomate qu’avait peint Antoine Pesne. En l’état il me
semble donc que cette gravure doit être une commande de Henri-Zosime
de Valori, et qu’elle ne doit pas être antérieure de beaucoup
à 1820.
Nous donnerons ici pour complément
le portrait héroï-comique qu’a donné du même marquis
le roi de Prusse Frédéric II, dans son poème
Le Palladion, aussi dénommé la Valoriade.,
par référence à l’épopée composée
par Voltaire sur Henri IV, la Henriade. Nous citons le texte d’après
M. le comte de la Baume. Le poète imagine que sainte Geneviève,
patronne de Paris, descend du ciel et prend l’apparence de celui qu’il
appelle, assez constamment, “le gros marquis”:
Elle prend l’air des
gens de son pays,
Elle se met en homme du beau monde;
Imaginez les charmes d’Adonis,
Et d’Apollon taille et crinière blonde,
L’air éventé, l’œil vif, le ris fripon,
Accompagnait sa tête moutonnée,
Et son grand nœud fermé sous le menton,
Et sa chemise en dentelle ornée,
Et ses manchettes à pattes de pigeon,
Et ses bas blancs tirés jusqu’à l’échine,
Ses escarpins avec rouges talons
Et son habit chamarré de galons
Faisaient valoir surtout sa bonne mine.
|
.
Bernard Gineste, avril 2008
|
BIBLIOGRAPHIE
Sur
ce portrait
Antoine PESNE (1683-1757), Portrait du marquis de Valory [huile sur toile, 143 cm
sur 112], actuellement conservé à l’hôtel du Puy-Montbrun,
place Émile-Loubet, à Montélimar.
Jean-Nicolas LE ROUGE (vers 1774-?), «Portrait
du marquis de Valory d’après Antoine Pesne» [gravure],
avant 1820 [dont un exemplaire conservé à la BNF].
Jean-Nicolas
LE ROUGE, «Portrait du marquis de Valory» [fac-similé; 10 cm sur 7], in Henri-Zozime de VALORI [éd.],
Mémoires des négociations du marquis de Valori,
ambassadeur de France à la cour de Berlin, accompagnés
d’un recueil de lettres de Frédéric Le Grand, des princes
ses frères, de Voltaire et des plus illustres personnages du XVIIIe
siècle, précédés d’une notice historique
sur la vie de l’auteur, par le comte H. de Valori [2 volumes in-8°;
avec des lettres des princes Henri et Guillaume de Prusse, frères
de Frédéric le Grand, et du Roi Louis XV, etc.], Paris,
Firmin-Didot père et fils, 1820.
Sophie TISSIER
(rédactrice), «Portrait du Marquis de Valori à Montélimar
(26)» [notice], in MINISTÈRE DE LA CULTURE
(service des Monuments historiques) [éd.], Inventaire général,
référence PM26000461, 1999.
Dont une mise en ligne sur la Base Mérimée
du Ministère de la Culture, en ligne en 2008..
Dont une autre mise en ligne sur le site
Patrimoine de France, http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-95-26611-177154-P198882-430214.html,
en ligne en 2008.
ÉTAMPES-HISTOIRE (association) [éd.],
«Portrait gravé de Guy-Louis-Henri
de Valory» [d’après un cliché
de la BNF], in ID., Étampes et ses quartiers.
Saint-Pierre (2), Étampes, Étampes-Histoire
[«Cahiers»
4], 2002, pages 16 et 4 de couverture (dont le titre est à la p.
52).
Les
auteurs donnent pour cette gravure, joliment reproduite en couleurs la
deuxième fois, la date de 1740, qui est en réalité,
approximativement, celle de l’huile d’Antoine Pesne, elle-même retouchée
en 1761, ou plus tard, et gravée seulement cela, à ce qu’il
semble, peu avant 1820, par Jean-Nicolas Lerouge, lui-même né
vers 1777.
|
UNIVERSITÄTSBIBLIOTHEK TRIER (Bibliothèque
universitaire de Trèves) [éd.], «Guy-Louis-Henry
de Valori (1692-1757), Französischer Gesandter in Preußen
Kupferstich von Lerouge (nach einem Gemälde von Antoine Pesne)»
[avec un scan de la gravure de Lerouge reprise en fac-similé
par le tome Ier des Mémoires des négociations du Marquis
de Valori (1820)], in Marquis d’Argens - Bilder – Personen,
http://ub-dok.uni-trier.de/argens/pic/pers/Valori.php,
en ligne en 2008.
Maxime de LA
BAUME & Bernard GINESTE [éd.], «Antoine Pesne: Portrait
du marquis de Valory (huile sur toile, vers 1740)» [avec un
cliché partiel mais en couleur], in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/cae-18-antoinepesne1740valory.html,
2008.
Sur le marquis
de Valory
Henri-Zozime de
VALORI [éd.], Mémoires des négociations
du marquis de Valori, ambassadeur de France à la cour de Berlin,
accompagnés d’un recueil de lettres de Frédéric
Le Grand, des princes ses frères, de Voltaire et des plus illustres
personnages du XVIIIe siècle, précédés d’une
notice historique sur la vie de l’auteur, par le comte H. de Valori
[2 volumes in-8°; avec des lettres des princes Henri et Guillaume
de Prusse, frères de Frédéric le Grand, et du Roi
Louis XV, etc.], Paris, Firmin-Didot père et fils, 1820.
Léon MARQUIS, «Le Château
du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes», in
Bulletin de la Société Historique et Archéologique
de Corbeil d’Étampes et du Hurepoix 7 (1901), pp. 13-23.
Réédition numérique:
Bernard GINESTE [éd.], «Léon Marquis: Le Château
du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes (1901)»,
in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-marquis1901chateaudubourgneuf.html,
2008.
Jacques GÉLIS, «Étampes,
le quartier Saint-Pierre: un château et ses seigneurs», in
ID. [dir.], Étampes et ses quartiers. Saint-Pierre (2)
[29 cm sur 20,5; 52 pages; 58 documents figurés], Étampes,
Association Étampes-Histoire [«Les Cahiers d’Étampes-Histoire»
4], 2001, pp. 2-3.
Christian CARENTON, «La seigneurie
du Bourgneuf», ibid., pp. 4-9.
Jacques GÉLIS, «Le château
au temps des Valory», ibid., pp. 10-15; «Un grand
commis du roi: Guy-Louis-Henry de Valory», ibid., pp. 16-23; «La
vie au Bourgneuf», ibid., pp. 24-31; «Les difficultés
de la seigneurie avant la Révolution», ibid., pp.
32-33.
François JOUSSET, «La pierre
tombale du marquis de Valory», ibid., pp. 34-35.
Bernard GINESTE [éd.], «Archives
des abbés de Fleury: Nomination du curé de Saint-Pierre
d’Étampes (19 pièces, 1760)» [avec trois lettres
inédites du marquis de Valory], in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/che-18-1760curedesaintpierre.html,
2008.
Maxime de LA BAUME, «Le
marquis de Valori (notice biographique, 2008)», in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/che-18-labaume2008valori.html,
2008.
Sur
Antoine Pesne
Georg POENSGEN [éd.],
Antoine Pesne. Mit Beiträgen von Ekhart Berckenhagen, Pierre
du Colombier, Margarete Kühn, Georg Poensgen. Eingeleitet von Georg
Poensgen [in-f° (31 cm); 230 p.; figures, planches, portrait], Berlin,
Deutscher Verein für Kunstwissenschaft (Verwaltung der ehemals staatlichen
Schlösser und Gärten, Berlin), 1958.
Götz ECKARDT, Antoine Pesne [in-4°
(32 cm); 20 p.; illustrations (8 planches en couleurs)], Leipzig, E. A.
Seemann [«Farbige Gemaldewiedergaben» 7], 1963. Réédition
(2. Auflage): 1968.
Helmut BÖRSCH-SUPAN (né en 1933),
Der Maler Antoine Pesne Franzose und Preusse [30 cm; 160 p.;
illustrations; bibliographie p.. 160], Friedberg, Podzun- Pallas, 1986.
COLLECTIF
D’INTERNAUTES, «Antoine Pesne», in Wikipédia,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Pesne, en ligne
en 2008.
Sur Jean-Nicolas
Le Rouge
Charles-Henri GABET (peintre),
Dictionnaire des artistes de l’école française
au XIXe siècle, peinture, sculpture, architecture, gravure, dessin,
lithographie et composition musicale, par Ch. Gabet, peintre, orné
de vignette gravées par M. Deschamps [in-8°; IV+710 p.],
Paris, Mme Vergne, 1831 [dont une réédition numérique
par Google, ici, en ligne en 2008], p. 444.
LEROUGE (Jean-Nicolas),
graveur, r. des Noyers, 37, né à Paris, él. de
MM. Albon et J. Godefroy. A gravé plusieurs sujets pour les ouvrages
suivans, savoir: La galerie du Palais-Royal; La galerie de Florence;
La galerie Robillard; Le Musée Laurent et le Musée Filhol;
L’ouvrage sur le sacre de Napoléon; Le recueil des prix décennaux.
Il a fait Le portrait de Louis XVIII, d’après M. Gros, gravure à
l’eau-forte terminée par M, Audoin; Les portraits de Charles X,
de la duchesse de Berry, du duc et de la duchesse d’Angoulême; Plusieurs
planches dans les Fastes de la nation française, le Voyage à
Constantinople, et les Voyages en Egypte, en Espagne et en Allemagne,
de M. A. de Laborde , les Voyages du capitaine Freycinet et autres, etc.
|
Charles LE BLANC,
Manuel de l’amateur d’estampes, contenant 1° Un Dictionnaire
des gravures de toutes les nations, dans lequel sont décrites
les Estampes rares rares, précieuses et intéressantes,
avec l’indication de leurs différents états, et des prix.
auxquels ces Estampes ont été portées dans les ventes
publiques, en France et à l’étranger, depuis un siècle;
2° Un Répertoire des Estampes dont les auteurs ne sont connus
que par des marques figurées; 3° Un Dictionnaire des Monogrammes
des Graveurs; 4° Une Table des Peintres, Sculpteurs, Architectes et
Dessinateurs d’après lesquels ont été gravées
les Estampes mentionnées dans l’ouvrage, avec renvoi aux Artistes
qui ont reproduit leurs œuvres; 5° Une Table méthodique des
Estampes décrites dans le Dictionnaire des Graveurs et dans le
Répertoire; et précédé de Considérations
sur l’histoire de la gravure, ses divers procédés, le choix
des estampes, et la manière de les conservere, par M. Ch. Le Blanc,
ancien employé au département des Estampes de la Bibliothèque
Impériale, ouvrage destiné à faire suite au Manuel
du libraire et de l’amateur de livres par M. J.-Ch. Brunet. Tome deuxième
[ouvrage paru originellement en 17 fascicules: fasc. 1-4 (t. 1) 1850-1854;
fasc. 5-8 (t. 2) 1855-1856; fasc. 9 (t. 3, p. 1-160, Melchiori-Pencz) 1858;
publication suspendue jusqu’en 1887; fasc. 10-17 (t. 3, p. 120-625, et
t. 4, Pencz-Zylvelt) 1887-1889 (1890)], Paris, P. Jannet, 1856 [dont une réédition numérique par Google,
ici, en ligne en 2008], p. 540.
LE ROUGE (Jean-Nicolas).
Grav. au bur., né vers 1776, élève
de Albon et de J. Godefroy, trav. à Paris; il demeurait, en
1824, rue des Noyers, 37. — Le Rouge a travaillé pour les ouvrages
suivants: la Galerie du Palais-Royal; la Galerie de Florence; le Musée
français; le Musée Filhol; le Sacre de Napoléon;
le Recueil des prix décennaux, les Fastes de la nation française;
les Voyages en Egypte, en Espagne et en Allemagne de M. A. de Laborde;
les Voyage du capitaine Freycinet, etc. — Gabet, 444. - Nagler. VII, 453.
1. Adam et Eve: Franc. Albano. Terminé
par Villerey. Gr. in-8. — 2. Le Triomphe de Judith: Ang. Bronzino. Terminé
par Dambrun. In-4. — 3. Le Silence: Ann. Carracci. Terminé par
Langlois. In-4. — 4. La S. Vierge avec l’enfant Jésus: Lod. Carracci.
Terminé par Langlois fils. In-4. — 5. La S. Vierge avec l’enfant
Jésus, S. Jean et S. Agnès, dans un paysage: Tiz. Vecelli.
Terminé par Langlois fils. ln-4. — 6. La Femme adultère:
Aless. Turchi. Terminé par Forster. In-4. — 7. La Descente de croix:
Jac. Robusti. Terminé par Massard. In-4. — 8. Jésus au tombeau:
Ann. Carracci. Terminé par Dambrun. In-4. — 10. La S. Vierge reçue
dans le ciel: J. Stella. Terminé parVilterey. Gr. in-8. — 9. Jésus
au tombeau: Bart. Schidone. Terminé par Langlois. In-4. — 11.
André (Le Martyre de S.): Maria Preti. Terminé par Langlois
fils. In-4. — 12. Bruno (S.) ressuscitant an enfant: Pierre Subleyras. Terminé
par Niquet. Petit in-fol. — 13. Jean (Le Sommeil du petit S.): Carlo Dolce.
Terminé par Langlois fils. In-4. — 14. Les trois Parques:
Mich.-Ang. Buonarroti. Terminé par Dambrun. In-4. — 15. Angoulême
(Le duc d’). — 16. Angoulême (La duchesse d’). — 17. Berry
(la duchesse de). — 18. France; Louis XVIII, roi: A.-J. Gros. Terminé
par Audouin. — 19. France; Charles X, roi. — 20. Le Concert; composition
de 5 figures: Mich.-Ang. Amerighi. Terminé par Dambrun. In-4.
— 21. Le Concert; composition de 4 figures: Dom. Zampieri. Terminé
par Gérant. In-4. — 22. La Danse villageoise: Claude Gellée.
Terminé par Duparc. In-4.
|
Sur Georges-Louis
Le Rouge
Véronique ROYET
et alii, Georges Louis Le Rouge. Les jardins anglo-chinois
[29 cm; 286 p.; illustrations; bibliographie pp. 277-278; index], Paris,
Bibliothèque nationale de France [«Inventaire du fonds français,
graveurs du XVIIe siècle» 15], 2004 [ISBN 2-7177-2308-0].
Bernard Gineste, avril 2008
|