CORPUS HISTORIQUE ETAMPOIS
 
 Dom Basile Fleureau 
La Vie de Saint Phalier Confesseur & Hermite. 
Antiquitez d’Estampes I, 11
1668
 
Tour de Brunehaut et chapelle Saint-Julien (gravure du 18e siècle)
Détail d’une gravure de Sarrazin (18e siècle): la tour de Brunehaut et la chapelle de Saint-Julien
A gauche, la base de la tour aujourd’hui disparue, était probablement gallo-romaine.
   
     La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Merci de ne pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.
     
Les Antiquitez de la Ville et du Duché d’Estampes
Paris, Coignard, 1683
Premiere Partie, Chapitre XI,
pp. 19-20.
La Vie de Saint Phalier
Confesseur & Hermite.
 
CHAPITRE PRÉCÉDENT
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE SUIVANT


PREMIÈRE PARTIE, CHAPITRE XI.
La Vie de Saint Phalier Confesseur & Hermite.
 

SAint Phalier étoit issu d’une tres illustre famille de la ville de Limoges, en la Province d’Aquitaine. Des sa plus tendre jeunesse il se retira des jeux & des divertissemens, qui sont ordinaires à ceux de cet âge, & s’adonna entierement au service de Dieu. Aussi-tôt qu’il eût appris les premiers principes des Sciences, on le mit au nombre des enfans destinez au service de l’Eglise; entre lesquels il parut de si bonnes mœurs, que l’Evêque Cursberth, de son mouvement, luy confera les premiers Ordres. Phalier ne pouvant supporter l’honneur que l’Evêque luy avoit fait, & jugeant bien que ce n’étoit que le commencement d’un plus grand, il resolut de s’absenter de son païs, c’est pourquoy il entreprit plusieurs pelerinages. Il visita les Saint Lieux que Nôtre Seigneur a sanctifié [sic] par sa naissance, sa vie, sa mort, & sa passion. Delà il passa à Rome, où le Pape Estienne l’accüeillit tres benignement, à cause des marques de Sainteté qui paroissoient en luy. Après qu’il eut rendu ses vœux aux Tombeaux des Saint Apôtres, & des Martyrs qui sont en grand nombre dans cette Ville-là, il s’en retourna en Aquitaine. Il sejourna quelque temps en la ville d’Agen, où il rendit la veuë & la parole à une femme nommée Vadia, qui étoit aveugle & muette de naissance. Et semblable à Helie, dont la langue servoit de clef pour ouvrir le Ciel, il donna la fertilité à la campagne, en la délivrant des orages & des intemperies de l’air, qui l’avoient empesché de rien produire depuis plusieurs années. Mais voyant que plusieurs personnes accouroient de toutes parts pour le voir & l’honnorer, il quitta Agen, & s’en alla en Auvergne, où après avoir donné cinq ans durant des témoignages de sa Sainteté, par beaucoup d’œuvres miraculeuses, l’Evêque le promeut contre son gré à l’Ordre de la Prêtrise, & Dieu l’appela bien-tôt ailleurs: & luy envoya un Ange, qui le conduisit en un lieu fort aspre & sauvage, aux confins du Berry, appellé Carobrie. Il y bâtit un Oratoire avec un Autel; il y vescut si religieusement, & et en si grande austerité, que ceux qui s’étoient mis avec luy, pour l’imiter en sa maniere de vie, ne le suivoient que de loing, & le consideroient comme un prodige de Sainteté. Il continua en ce lieu à donner des preuves des graces qu’il avoit reçûës de Dieu, en faisant toûjours des miracles. Au seul signe de sa volonté, les [p.20] Demons quittoient les corps des possedez; & les malades qui étoient en des lieux éloignez, recouvroient la santé par le seul attouchement de ses habits. Le plus grand témoignage que Dieu a rendu de l’innocence de Phalier, est de luy avoir conferé une grace speciale, de rendre la santé aux petits enfans étiques (que nous disons en chartre) pour lesquels on a de toutes parts recours à luy. Enfin après s’étre employé soixante ans aux exercices de la vie Religieuse, & au œuvres de pieté & de charité, il eut revelation que l’heure de la mort s’approchoit: pour s’y preparer, il reçût avec une singuliere devotion & reverence le sacré Corps de Jesus-Christ, après quoy il ne voulut plus goûter des viandes de la terre. Il employoit le peu qui luy restoit de vie à exhorter à la paix & à la charité mutuelle ses Freres, qui  fondoient en larmes, & il expira entre leurs bras, le vingt-troisiéme jour de Novembre. Son corps fut enseveli dans son Oratoire, où Dieu a confirmé par divers miracles qui s’y sont faits, aprés sa mort, la sainteté de sa vie.

     * Feuillet 29. du marty. 9. Kal. Decembre.

Saint Phalier pélerin à Jérusalem (relief de l'église de Chabris, © Daniel Police, 2005)
Saint Phalier à Jérusalem
Pélerine de Saint-Phalier à Chabris (relief peint de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle à
Pélerine de Saint-Phalier

Pélerins de Saint-Phalier de Chabris (fin XVIIe ou début XVIIIe s., relief peint, mur nord de l'église Saint-Phalier de Chabris, © Daniel Police, 2005)
Pélerins de Saint Phalier (mur nord de l'église de Chabris, © Daniel Police, 2005)
   
CHAPITRE PRÉCÉDENT
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE SUIVANT
NOTES

1) Saint Phallier comparé à Élie

     Le prophète Élie et son disciple Élisée sont les prototypes des thaumaturges judéo-chrétiens postérieurs, à commencer par le Christ lui-même. Les exploits dÉlie sont racontés au Troisième Livre des Rois (aujourd’hui plutôt appelé Premier Livre des Rois, les deux premiers étant appelés Livres de Samuel), chapitres 17 à 19, et par le Quatrième (ou Deuxième), chapitre 2. L’épidode en question est au Troisième Livre, chapitres 17 et 18.

2) Les viandes de la terre

     Viande, du latin vivenda, a encore au 17e siècle son sens général et étymologique de tout aliment nécessaire à la subsistance de la vie. Il faut donc entendre ici les nourritures terrestres.

3) Fleureau dépend d’une hagiographie antérieure à l’ère critique

     Ce chapitre n’est pas l’un des meilleurs de l’ouvrage. L’auteur, comme il vient de le dire à la fin du chapitre précédent, se contente de démarquer le Martyrologe Français: On revere à un autre Autel de la même Chapelle Saint Phallier Confesseur & Hermite, que l’on reclame ordinairement pour les personnes étiques, ou qui sont, comme l’on dit, en chartre. Le Hameau a pris le nom de ce Saint, dont la vie pleine de merveilles  n’estant pas connuë de plusieurs personnes, on ne trouvêra pas mauvais que j’en fasse icy l’abbregé, que j’ay tiré du Martyrologe des Saints de France (p. 18).

     Ce
Martyrologium Gallicanum (ou Martyrologe français) avait été publié en 1636 par André du Saussay, évêque de Toul. Il suivait, en ce qui concerne saint Phalier, les données d’une Vie de S. Phalere Confesseur, déjà repérée et traduite par un certain Louis Charpentier en 1632. Le manuscrit latin en avait ensuite été publié en 1652 par Philippe Labbé, jésuite du collège de Clermont, dans sa Nova Bibliotheca Manuscriptorum Librorum (ou Nouvelle bibliothèque des livres manuscrits), édition apparemment inconnue de Fleureau.

     L’hagiographie que connaît et utilise Fleureau n’est pas encore entrée dans l’ère critique. C’est précisément en 1668, au moment où écrit Dom Fleureau, que Dom Mabillon publie le premier tome des Acta Sanctorum Ordinis Sancti Benedicti (ou Vies des Saints de l
Ordre de saint Benoît), première tentative d’hagiographie critique, qui rencontrera une vive opposition, au point qu’une pétition de bénédictins demandera en 1677 la pure et simple destruction de ce travail. Vers la même époque, les jésuites de la Société des Bollandistes travaillent dans le même sens: dans le tome 2 de leurs Acta Sanctorum d’Avril, en 1675, Daniel Papebroch publie un célèbre Propylaeum antiquarium qui propose une méthodologie critique permettant de distinguer les documents authentiques des faux. C’est dans ces mêmes Acta Sanctorum Aprilis (tome 3, p. 273, n. 4) que les auteurs émettent les plus vives réserves sur la légende de saint Phallier. Cependant certaines positions de Papebroch sont manifestement excessives et tombent dans le travers appelé depuis hypercriticisme. En 1681, Dom Mabillon donne son célébrissime De re diplomatica, qui trouve le juste milieu, et passe encore de nos jours pour le texte fondateur de la science diplomatique.

     Au siècle suivant l’hagiographie est devenue une véritable discipline historique. Les Mauristes, successeurs de Mabillon, dans leur Histoire littéraire de la France, seront extrêmement sévères pour la Vie de saint Phallier, visiblement très tardive et pleine d’invraisemblances criantes: on y voit alors un pieux roman de la fin du 11e siècle.
Nous donnons ci-dessous, en Annexe, ce qu’ils en écrivent.

     Pas plus que sa source, Fleureau n’a remarqué, entre autres, qu’il n’a existé aucun pape du nom d’Étienne à l’époque mérovingienne, entre Étienne Ier (mort en 257) et Étienne II (pape de 752 à 757). Et ce n
est quun exemple: d’une manière générale, tout ce qui est vérifiable dans ce récit est contredit par les faits; cela suffit à établir qu’on ne peut accorder aucun crédit au reste, qui na pas dautre source que la fantaisie de lauteur.

     Par ailleurs Fleureau ne s’est même pas donné la peine de se demander ce qu’était Carobrias, c’est-à-dire Chabris dans l’Indre. Enfin à défaut de données sérieuses sur le saint lui-même, il aurait pu relever des traits intéressants de son culte à travers l
histoire; Louis XI par exemple a été l’un des plus célèbres dévots de saint Phalier, pourquoi? Tout reste à étudier dans ce domaine.

4) De la légende cléricale à la légende anti-cléricale


     Les historiens locaux post-chrétiens, relativement à ce ce saint, n’ont pas opéré d’une manière très différente de celle du clerc qui, au onzième siècle, a cru pouvoir conjecturer ce qui lui paraissait vraisemblable, concernant un saint anachorète. Ils ont pensé de leur côté pouvoir ramener son culte à la survivance d’un culte païen antérieur, de nature phallique, par jeu de mots sur le nom de ce personnage mal connu.

     Dans les dernières années de l’Ancien Régime en effet, on a découvert non loin de la Chapelle de Saint-Julien où un autel était consacré à saint Phallier, une statue gallo-romaine ithyphallique (c’est-à-dire en érection). Cela leur a paru suffire pour ramener le culte de saint Phallier à une survivance d’un culte local de Priape. C
est ce que donnent à entendre au moins Eugène Dramard en 1872, Maxime Legrand en 1902 (allusivement), Michel Billard en 1985 (avec la réserve «peut-être»), et Michel Martin en 2004 (très positivement).

     Cependant cette nouvelle tradition n’est pas moins invraisemblable que la précédente. Et en effet le mot grec de phallos était inconnu des gallo-romains, et plus encore des paysans autant que des clercs mérovingiens. En latin, il n’est attesté que depuis Arnobe, érudit africain de la fin du 3e siècle et il ne s’est visiblement pas acclimaté dans cette langue, où pourtant les termes crus n’ont jamais rebuté même les grands auteurs. Même en français le mot ne paraît attesté avant le milieu du 16e siècle. Cela réduit à néant le rapprochement entre ces deux cultes, car il n’y a par ailleurs aucun commencement de lien palpable entre ce que nous connaissons du culte de Priape et celui de saint Phallier.

     Il nous faut donc nous contenter du peu que nous savons et espérer que quelqu
un sattellera prochainement à une étude sérieuse  et réellement critique de ce que nous savons de saint Phallier et de son culte.

Bernard Gineste
ANNEXE
UN MOINE MAURISTE  
(un siècle après Fleureau)
CRITIQUE DE LA LÉGENDE DE SAINT-PHALIER

dans l’Histoire littéraire de la France, tome VIII (milieu du 18e siècle)

     LE P. LABBE auroit pû aussi se dispenser d’imprimer l’écrit suivant, qui nous paroît appartenir, comme les précédents à la fin de ce siecle, sans que la littérature y eût perdu. C’est la Legende de S. Phalere, ou Phalier, nommé Phaletrus dans le texte original, solitaire sur les confins du Berri et de la Touraine, où il est honoré d’un culte particulier (a). De l’aveu même de l’Auteur, qui ne se fait point autrement connoître, que pour un enfant de S. Benoît, il étoit fort éloigné des temps, où s’étoient passés les faits qu’il s’est proposé d’écrire; puisqu’il y fait mention d’un cardinal, et qu’il nous donne S. Phalier pour contemporain de S. Dié. De sorte qu’il s’étoit écoulé un espace de cinq siecles entiers entre S. Phalier et son Historien. Il n’est donc pas surprenant qu’aïant écrit sans aucun secours, sinon peut-être des traditions populaires, il n’ait réussi qu’à faire un pieux Roman, au lieu d’une histoire. [p.587] C’est le titre que mériteroit son ouvrage; (b) et les successeurs de Bollandus, confreres de l’Editeur n’en ont pas jugé plus avantageusement.

(a) Lab. bib. nov. t. 2. p. 435. 436.




 (b) Boll. 24. Apr. p. 273. n. 4.
     Peut-on en effet regarder d’un autre œil un écrit, où l’on entend débiter sérieusement, (c) que S. Ursin premier Evêque de Bourges étoit frere de l’Apôtre S. Philippe, et le même que Nathanaël, dont il est parlé dans l’Evangile? Tout le reste est presque entierement dans le même goût. (d) Il y est parlé d’Evêques de Limoges, d’Agen et de Clermont, sous des noms inconnus dans les catalogues des Evêques de ces Eglises. (e) On y fait présenter le Saint à un Pape nommé Estienne; et il n’y en eut point de ce nom, depuis le troisiéme jusqu’au huitiéme siecle. Cela suffit pour sçavoir à quoi s’en tenir sur le mérite de cette piece. (f) Son auteur l’avoit cependant faite pour être lue à la fête du Saint. Mais quelle instruction qu’un tel écrit.
(c) Lab. ib. p. 436.
(d) p.435.
(e) p.436.

(f) p.435.
     On la trouve au second volume de la nouvelle Bibliothéque de manuscrits par le P. Labbe, (g) qui y a joint des extraits d’une relation de miracles, opérés à l’invocation du même Saint, (h) laquelle pourroit bien appartenir à notre Anonyme; pour ce qui est des trois leçons qui vienent à la suite de ces extraits, et des autres petites pieces [sic] pour l’office du Saint imprimées ailleurs, elles sont d’une main postérieure à l’Auteur de la Legende. Avant que le P. Labbe donnât le texte original de celle-ci, (i) il avoit été traduit en notre Langue, et cette traduction imprimée deux fois en moins de douze ans, ce qui doit surprendre ceux qui connoissent le prix de l’ouvrage. La premiere édition est de l’année 1632, et porte pour titre: vie de S. Phalere Confesseur, par Louis Charpentier. L’autre, qui parut au bout de onze ans en 1643, est intitulée: vie de S. Phalier, par François Bruneau. L’une et l’autre est à Paris, en un volume in-8°. (j) Bruneau qui étoit un Prêtre demeurant au monastere de Farmoutier, a accompagné la siene, d’une prose, d’hymnes, d’antienes et de trois leçons pour l’office du Saint.
(g) p.435-437.
(h) p.437-438.

(i) Le Long, bib. fr. p. 217.1.

(j) Lab. ib. p.438.
 
 D’après l’édition en ligne de l’Histoire littéraire de la France par la BNF
sur son site Gallica, saisie en mode texte par B.G., 2004.
Source: Basile Fleureau, Les Antiquitez de la ville et du Duché d’Estampes, pp. 19-20. Saisie: Bernard Gineste, juillet 2001.
  
BIBLIOGRAPHIE

Éditions

 
     Édition princeps, posthume: Dom Basile FLEUREAU (religieux barnabite, 1612-1674), Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [in-4°; XIV+622+VIII p. (N.B: les pages 121-128 sont numérotées par erreur 127-134); publication posthume par Dom Remy de Montmeslier d’un texte rédigé en réalité vers 1668], Paris, J.-B. Coignard, 1683.

     
Réédition en fac-similé: Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [23 cm sur 16], Marseille, Lafittes reprints, 1997.

     
Réédition numérique en ligne (en cours depuis 2001): Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-fleureau.html, 2001-2010.

     Pour ce chapitre: Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: La vie de saint Phalier, confesseur et hermite (Antiquitez d’Estampes I, 11, 1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-b11.html, 2003.


Sur saint Phalier (ou Phallier)
1) Avant Fleureau (1668)

     Louis CHARPENTIER, Vie de S. Phalere Confesseur [in-f°], Paris, 1632 [ouvrage non conservé à la BNF, cité par LE LONG, Bibliothèque historique de la France, 1719, p. 217.1 selon l’Histoire littéraire de la France, t. VIII (milieu du 18e siècle), p. 587]

     Andreas DU SAUSSAY [André DU SAUSSAY, évêque de Toul], Martyrologium gallicanum, in quo sanctorum beatorumque ac piorum, plusquam octoginta millium, ortu, vita, factis, doctrina... in Gallia illustrium, certi natales indicantur... ac vindicata eorumdem elogia describuntur... studio... Andreae Du Saussay,... [«Martyrologe français, dans lequel sont indiqués les anniversaires authentiques de plus de huit mille saints et bienheureux ou pieuses personnes illustres en France du fait de leur naissance, de leur vie, de leurs actions ou de leur doctrine, et où sont rédigés les éloges qui leur sont dus, par les soins d’André Du Saussay»], Lutetiae Parisiorum [Paris], sumptibus S. Cramoisy, 1636
, f° 29.

     Andreas DU SAUSSAY [André DU SAUSSAY, évêque de Toul], Martyrologium gallicanum, in quo sanctorum beatorumque ac piorum, plusquam octoginta millium, ortu, vita, factis, doctrina... in Gallia illustrium, certi natales indicantur... ac vindicata eorumdem elogia describuntur... studio... Andreae Du Saussay,... [1 tome en 2 volumes in-f°, pièces liminaires; 1252 p.; frontispice ; «Martyrologe français, dans lequel sont indiqués les anniversaires authentiques de plus de huit mille saints et bienheureux ou pieuses personnes illustres en France du fait de leur naissance, de leur vie, de leurs actions ou de leur doctrine, et où sont rédigés les éloges qui leur sont dus, par les soins d’André Du Saussay»], Lutetiae [Paris], sumptibus S. Richer, 1637, f° 29.

     Abbé François BRUNEAU
[prêtre du monastère de Farmoutier], La Vie admirable du glorieux S. Phalier [in-8°; XIV+140 p.], Paris, M. Blageart, 1643.

     Franciscus BRUNEAU [Abbé François BRUNEAU, prêtre du monastère de Farmoutier], Officium sancti Phaletri confessoris [in-12; 24 p.; «Office de saint Phalier confesseur de la Foi»; prose, hymnes, antiennes et trois leçons], Parisiis [Paris], apud L. de Heuqueville, 1647.
 
     R. P. Philippus LABBEUS [Philippe LABBÉ] (jésuite du collège de Clermont, 1607-1667), Nova Bibliotheca Manuscriptoum Librorum [2 vol.in f° (plus de 650.000 items)], Parisiis [Paris], apud S. Cramoisy, 1653, tome 2, pp. 435-438 [édition princeps du manuscrit latin de la Vie de saint Phalier, suivie d’extraits d
un catalogue de miracles attribués au saint].

2) Depuis Fleureau (1668)

Tomes 2 et 3 des Acta Sanctorum Aprilis (1675)      Godefridus HENSCHENIUS [Gottfried (ou Godefroy) HENSCHEN (ou HENSKENS) (1601-1681)] & Daniel PAPEBROCHIUS [Daniel PAPENBROECK (ou PAPEBROCH) (1628–1714)] (jésuites de la société des Bollandistes), Acta Sanctorum Aprilis, collecta, digesta, illustrata a Godefrido Henschenio et Daniele Papebrochio, e societate Jesu [3 volumes in-8°; «Vies des Saints d’Avril, rassemblées, résumées et éclaircies par Godefroy Henschen et Daniel Papebroch, de la Société de Jésus»], Antuerpiae [Antwerpen, Anvers], Michaelem Cnobarum, 1675.

     Jacques LELONG (ou LE LONG) (oratorien, 1665-1721), Bibliothèque historique de la France, contenant le catalogue de tous les ouvrages tant imprimez que manuscrits qui traitent de l’histoire de ce roïaume ou qui y ont rapport, avec des notes critiques et historiques
[in-f°; 1100 p; pièces liminaires; table; 7.487 items; nombreuses notes très utiles], Paris, C. Osmont, 1719 [dont une réédition très augmentée en 1768-1778, mise en ligne par la BNF], p. 217.1.

Frontispice du tome 2 des Acta Sanctorum Aprilis (1675): Erudition et authenticité (Eruditio et Veritas)      ANONYME (mauriste), «Notcher, abbé de Hautvilliers, et autres écrivains (XIe siècle)», in RELIGIEUX BÉNÉDICTINS DE LA CONGRÉGATION DE SAINT-MAUR, Histoire littéraire de la France, où l’on traite de l’origine et du progrès, de la décadence et du rétablissement des sciences parmi les Gaulois et parmi les François, etc. Tome VIII, Qui comprend le commencement du douzième siècle de l’Eglise [XVI+742 p.], Paris, vers 1750 (tomes I-XII: 1733-1763), pp. 586-587.

     Jacques LELONG (1665-1721) [auteur initial], Charles-Marie FEVRET DE FONTENELLE (conseiller du Parlement de Dijon, 1710-1772) [augmentateur et continuateur], Jean-Louis BARBEAU DE LA BRUYÈRE (1710-1781) [2e continuateur, terminant le tome 3 et auteur des tomes 4 et 5], Laurent-Étienne RONDET (1717-1785) [collaborateur pour les tables], Bibliothèque historique de la France, contenant le Catalogue des Ouvrages, imprimés & manuscrits, qui traitent de l’Histoire de ce Royaume, ou qui y ont rapport; avec des notes critiques et historiques. Nouvelle édition. Revue, corrigée & considérablement augmentée par M. Fevret de Fontenelle [5 volumes in-f° (42 cm): t.1: XXXIV+926 p. (1768); t.2: VI+892 p. (1769) (29.143 items dans ces 2 seuls premiers tomes); t.3: VII+850+CVII p. (avec un «Mémoires historiques sur plusieurs historiens modernes de France», 1772); t.4: XVI+536+285 p. (avec un «Appendice de la Bibliothèque historique de la France; contenant diverses Tables & Listes de Mémoires & d’Estampes, qui ont rapport à l’Histoire de ce Royaume», 1775); t.5: VIII+40+771 p. (tables et additions, 1778)], Paris, Jean-Thomas Hérissant, 1768-1778. [dont une réédition numérique en mode image par la BNF sur son site Gallica, N108696 à N108700, http://gallica.bnf.fr/document?O=N108696 à http://gallica.bnf.fr/document?O=N108700, en ligne en 2004].


     ANONYME (bénédictin mauriste), «Notcher, abbé de Hautvilliers, et autres écrivains (XIe siècle)», in Alexis-Paulin PARIS [rééditeur], Histoire littéraire de la France, où l’on traite de l’origine et du progrès, de la décadence et du rétablissement des sciences parmi les Gaulois et parmi les François.... Tome VIII, Qui comprend le commencement du douzième siècle de l’Eglise, par des religieux bénédictins de la Congrégation de S. Maur. Nouvelle édition, conforme à la précédente et revue [27 cm; XVI+742 p.], Paris, V. Palmé, 1868 [dont fac-similé: Nendeln (Liechtenstein), Kraus, 1974; dont une édition numérique en mode image par la BNF sur son site Gallica, N028032, http://gallica.bnf.fr/document?O=N028032, en ligne en 2004], pp. 586-587 [dont une saisie en mode texte par Bernard Gineste, dans la présente page du Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-b11.html#histoirelitteraire, 2004].

     Eugène DRAMARD, «Antiquité de Brunehaut et de Morigny», in L’Abeille d’Étampes (7 septembre 1872), p. 1 [dont une saisie numérique par B. G. dansle Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-dramard1872brunehaut.html, 2004].

     Ch. DE SMEDT, «The Bollandists», in The Catholic Encyclopedia, Volume II, New York, Robert Appleton, 1907 [dont une réédition numérique en mode texte par K. Knight, in New Advent, http://www.newadvent.org/cathen/02630a.htm , 2003].

     Hippolyte DELEHAYE, «Godfrey Henschen (or Henskens)», in The Catholic Encyclopedia, Volume VII, New York, Robert Appleton, 1910 [dont une réédition numérique en mode texte par K. Knight, in New Advent, http://www.newadvent.org/cathen/07240a.htm, 2003].

     John F. FENLON, «Jacques Lelong
», in The Catholic Encyclopedia, Volume IX, New York, Robert Appleton, 1910 [dont une réédition numérique en mode texte par K. Knight, in New Adventhttp://www.newadvent.org/cathen/09142b.htm, 2003].

     Leslie A. St. L. TOKE , «The Maurists», in The Catholic Encyclopedia, Volume X, New York, Robert Appleton, 1911 [dont une réédition numérique en mode texte par K. Knight, in New Advent, http://www.newadvent.org/cathen/10069b.htm, 2003].

     C. M. CHARPENTIER, Le message de Saint Phalier. Apôtre de Chabris et Grand pélerin de la chrétienté [in-12; 63 p.; broché], Châteauroux, Laboureur & Cie, 1944 [non conservé à la BNF].
 
Saint Phalier pélerin à Jérusalem (relief de l'église de Chabris, © Daniel Police, 2005)      Abel JARREAU, Histoire de Chabris [in-8° (23 cm sur 14); II+90 p.; figures; planches], Chabris, Imprimerie du Berry, 1948 [dont une réimpression: (14 cm sur 20; 106 p.), Res Universis («Monographies des villes et villages de France»), 1993: «Abel Jarreau consacre également une longue étude à la vie de saint Phalier, qui se rendit à Chabris avec son compagnon Lrian, où il éleva une petite chapelle qui renfermait des reliques de la Vierge rapportées de Jérusalem. Cette crypte fut sa sépulture et le point de départ de l’église primitive.» (d’après la présentation en ligne de cet éditeur; pas d’exemplaire à la BNF)]
 
     Michel de LA FOURNIÈRE, «Le prieuré et l’église de Saint-Phallier à Orléans», in Bulletins de la Société Archéologique et Historique de l’Orléanais, NS 7, 47 (1976), pp. 91-94.
 
     Michel BILLARD (né en 1952) [éd.] & Maxime LEGRAND (1854-1924), Morigny-Champigny [25,5 cm sur 16,5; 104 p.; 11 folios de planches; broché], Étampes, Éditions du Soleil, 1984, p. 57 [passage très allusif].

     Michel BILLARD, Morigny-Champigny. Du Roi Soleil à la Cinquième République [25,5 cm sur 16,5; 152 p.; 20 figures noir et blanc; broché], Étampes, Éditions du Soleil, 1985, p. 94.

     ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS CULTURELLES DE CHABRIS, Il était une fois Chabris: mémoire en images [30 cm; 223 p.; broché; bibliographie p. 222], Romorantin : CPE (Communication Presse Édition) [
«Nos terroirs, nos racines»], 1998 [ISBN 2-912444-09-8].

     Michel MARTIN [dir.], Le Pays d’Étampes. Regards sur un passé. Tome 1: Des origines à la ville royale, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, pp. 54, 63 & 77.

     Bernard GINESTE, «Art gallo-romain: Priape (sculpture des environs du 2e siècle)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/ cae-02-priape.html, 2004.


     Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Vie de saint Phalier, Confesseur & Hermite (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-b11.html, 2004.

Pélerins de Saint-Phalier de Chabris (fin XVIIe ou début XVIIIe s.., relief peint, mur nord de l'église Saint-Phalier de Chabris)

     Daniel POLICE, «Chabris (Indre) ; Église Saint-Phalier» [page bilingue en français et anglais; 17 images dont des reliefs peints remarquables du XVIIe siècle illustrant le culte de saint Phalier à Chabris], in ID., Peintures murales des églises des Pays de la Loire, Centre Val de Loire, Poitou-Charente, Basse-Normandie et Bretagne – Wall Painting of the Romanesque Churches of the Pays de la Loire, Centre Val de Loire, Poitou-Charente, Basse-Normandie and Bretagne, http://perso.wanadoo.fr/police.daniel/Riboul/Chabris.htm, en ligne en 2006.


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