Corpus Historique Étampois
 
Bernard Gineste
Martin et Nicolas Séguier, prieurs de Saint-Pierre d’Étampes 
2011

Blason de Pierre Séguier, frère de Martin Séguier
Blason de Pierre Séguier († 1580), frère de Martin, prieur de Saint-Pierre d’Étampes

 
     On s’intéresse ici aux deux premiers prieurs connus de Saint-Pierre d’Étampes, de 1556 à 1624, Martin puis Nicolas Séguier, tous deux issus d’une illustre famille de parlementaires parisiens.
B.G. (23 février 2008, 1ère édition)
 
Bernard Gineste
Martin et Nicolas Séguier, prieurs de Saint-Pierre d’Étampes 
2011

Saint-Pierre d'Etampes en 1648 (détail du plan de Fleury (AD91, E3802, cliché François Jousset, 1999)
L’église et le prieuré de Saint-Pierre d’Étampes en 1648 (plan du géomètre Fleury, AD 91, E3802) 
     

1) État de la question

     Selon Charles Forteau, et en l’état actuel de notre documentation, le premier prieur de Saint-Pierre d’Étampes dont nous connaissions le nom est Martin Séguier, cité comme tel lors de la rédaction de la Coutume d’Étampes en 1556 (1). Plus tard, un certain Nicolas Séguier est cité avec le même titre par les registres paroissiaux, de 1610 à 1613. Voici ce qu’en écrivait cet érudit étampois en 1907:
     «Nous ne connaissons pas les noms des prieurs qui ont précédé Martin Séguier convoqué à ce titre, dans l’état de l’Eglise, à la rédaction des Coutumes d’Etampes, en 1556. Frère, croyons-nous, du célèbre magistrat Pierre Séguier, mort en 1580, il était prêtre et conservateur des privilèges de l’Université; il a laissé différents écrits publiés de 1570 à 1580.
     «En 1557 il était remplacé dans ses fonctions à Etampes par “Jehan Dolibeau” prestre prieur fermier du prieuré de S. Pierre, dont nous trouvons le nom dans les cahiers de Notre-Dame, à la date du 14 janvier de la même année. […]
     «Un neveu, ou au moins un parent, de Pierre et de Martin Séguier succéda à Jean Dolibeau. Conseiller et aumônier du Roi, chanoine de l’église cathédrale de Paris, Nicolas Séguier “Prieur de St Pierre” est parrain à Saint-Basile, le 30 Août 1610, avec Pierre [p.92] Baron, docteur en médecine, suivant l’ancien usage qui donnait deux parrains et une marraine à un garçon, deux marraines et un parrain à une fille. Les deux parrains étaient assistés de “damoiselle Marie Garrault, femme de Pierre Petit, capitaine des Guides du Roi, seigneur de la Montagne”.
     «Nicolas Séguier, prieur de S Pierre, est encore parrain en cette paroisse, le 2 octobre 1612 et le 4 octobre 1613.» (2)




     (1) Coustumes des bailliage et prevosté d’Estampes, Paris, Jean Dallier, 1557, pp. 32v°-33r°.“Noble et discrete personne maistre Martin Seguier Prieur du prieuré S. Pierre d’Estampes, & Seigneur de Boisseau S. Benoist par Soreau son Procureur.”

     (2Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 91-92. Il faut corriger la date du 30 août en 7 août. Cf. infra.
2) Enquête sur Martin Séguier

     Martin Séguier appartenait à une famille très prolifique de parlementaires d’origine méridionale, dont un premier membre vint s’installer à Paris à la fin du XVe siècle. Il eut six enfants dont l’aîné survivant, Nicolas I Séguier, eut lui-même deux filles et trois fils, Pierre, Nicolas et Martin. L’aîné fut président du Parlement de Paris, le cadet également parlementaire, et le benjamin fut un homme d’Église, entre autres prieur de Saint-Pierre d’Étampes (3).

     Il va sans dire que Martin Séguier ne résida pas au très modeste au prieuré de Saint-Pierre d’Étampes. Il se contenta d’en porter le titre parmi d’autres, et de percevoir les revenus afférents à cette charge théorique. Nous savons grâce à Charles Forteau que par exemple en 1557, il était remplacé dans ses fonctions à Etampes par un prêtre, Jehan Dolibeau, qui avait le titre de prestre prieur fermier du prieuré de Saint-Pierre.

     le titre de pieur de Saint-Pierre d’Étampes n’était pas sans doute très rémunérateur, mais il avait pour avantage d’entraîner celui de seigneur de Boisseaux-Saint-Benoît, près de Janville en Beauce (4).

     Il lui arrivait peut-être de visiter son prieuré. Mais il nous faut constater que même à l’occasion solennelle que présenta la rédaction de la Coutume d’Étampes en 1556, Séguier ne jugea pas utile de faire le déplacement, et se fit représenter par son procureur sur place, un certain Soreau.

     Comment était tombé entre les mains de cette famille de parlementaires parisiens un prieuré qui appartenait théoriquement  à la prestigieuse abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, autrement dit de Fleury, et ce depuis sa fondation à l’époque mérovingienne?

      C’est que les rois de France, depuis l’an 1486, avaient mis la main sur l’abbaye de Fleury et s’étaient arrogé le droit d’en nommer les abbés. Ces abbés commendataires ne résidaient pas à Fleury; mais, outre qu’ils jouissaient des revenus afférents à cette charge, ils pouvaient jouer un rôle non négligeable dans la gestion de ce monastère, tant au spirituel qu’au temporel.

     Il reste à déterminer comment Martin Séguier obtint le titre dans ce cadre le titre de Prieur de Saint-Martin d’Étampes.
     (3) François Blanchard, Les presidens au mortier du parlement de Paris, Paris, Besongne, 1647, pp. 220-228. Texte donné en Annexe.


Blason des Séguiers
Blason des Séguiers

     (4) Ce qui le démontre, c’est qu’au XVIIe set XVIIIe siècles, les chartreux d’Orléans, qui tiendront ce prieuré à partir de 1624, porteront ce même titre.
     Nous ne savons pas à cette heure à quelle date précise antérieure à 1556 il acquit ce bénéfice, sinon que ce fut ou bien sous l’abbatiat du cardinal Antoine Sanguin de Meudon, oncle d’Anne de Pisseleu et abbé de Fleury de 1535 à 1551, ou bien sous celui de son successeur Odet de Coligny, dit le cardinal de Châtillon, abbé de 1551 à 1569.

     Voici ce que
François Blanchard nous apprend de la carrière de Martin Séguier dans la notice qu’il a consacrée en 1647 à son frère Pierre Séguier, et à leur famille:
     “Martin Séguier, Prieur de saint Père d’Estempes, & de Timer, Conservateur des Privileges de l’Université de Paris, par deux fois nommé Conseiller de la Cour.” (5)
      Thimer était un prieuré du diocèse de Chartres. Qu’en fut-il de sa carrière de parlementaire? Selon Le Bas et Lemaitre, il ne fut jamais réellement parlementaire: “Il refusa deux fois la charge de conseiller au parlement, qu’il croyait incompatible avec ses devoirs de prêtre.” (6) Et de sa charge universitaire?

     Le Grand dictionnaire historique de Moréri, au tome 9 de l’édition de 1759, est un peu plus précis, concernant son prétendu titre de 
conservateur des privilèges de l’université:
     “Martin Séguier, Prieur de saint Pere près Estampes, vice-gérent du conservateur des priviléges de l’université de Paris (qui étoit le cardinal de Châtillon, évêque de Beauvais)” (7).
     Cette donnée est tirée sans doute de l’Historia Universitatis de César-Égasse du Boulay, qui donne en latin le récit de cette nomination, et le texte intégral de la lettre de nomination de Martin Séguier adressée par le cardinal de Châtillon au recteur de l’Université de Paris (8). La lettre est en date de Compiègne, diocèse de Soissons, le 4 août 1557. Séguier fut installé dans ses fonctions dès le 16 du même mois. Je donne ce passage en Annexe. Notre homme y est qualifié vénérable et discrète personne messire docteur et maître Martin Séguier (Seguyer) licencié en droit civil, doyen de l’église collégiale Saint-Marcel près et hors les murs de Paris (9).

     Voilà qui semble indiquer assez nettement que Martin Séguier était un homme du cardinal de Châtillon, lui-même abbé de Fleury de 1551 à 1559, date après laquelle il fut comme on sait le seul prélat français qui passa jamais au protestantisme, et se maria. Le pape mit cependant un certain temps à réagir, et il ne fut excommunié et démis de son cardinalat et de son évêché qu’en 1563. Il conserva cependant la jouissance de fait de ses bénéfices, dont le titre d’abbé de Fleury, jusqu’en 1569.

      Séguier était donc bien au départ, et au moins à deux titres, un homme du cardinal: Coligny l’avait, en temps  que conservateur des privilèges de l’Université de Paris, comme vice-gérant; et en temps qu’abbé de Saint-Benoît-sur-Loire, comme prieur de Saint-Pierre d’Étampes.

     Cependant il ne suivit pas Cologny dans sa conversion au protestantisme, survenue en 1560, suivie de sa déposition en 1563, puisque nous le trouvons encore en 1573 vicaire du Conservateur des privilèges de l’Université qui succéda à Coligny dans cette charge.


     Nous trouvons en effet Martin Séguier cité cette fois comme vicaire de l’évêque-comte de Beauvais, qui se trouve alors être Charles de Bourdon (1569-1575). Voici comment l’affaire est résumé par Vattier, dans son édition du Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe en Halatte:
     “Victor Barbelat, curé de Balagny, bachelier en décret de l’Université de Paris, attaqua par devant Martin Séguier, licencié en droit civil, doyen de Notre-Dame in valle à Agendicum, au diocèse de Sens, et vicaire du cardinal Antoine [sic (Charles)] de Bourbon, évêque et comte de Beauvais, comme conservateur des priviléges de l’Université, les doyens et chapitres de Notre-Dame et Saint-Rieule, et les prieurs et couvents de Saint-Leu-d’Esserent et de Saint-Christophe, gros décimateurs de sa paroisse. Il se plaignait de ce que ceux-ci percevaient toutes les dimes menues et grosses de Ballagny, même sur les terres qui lui appartenaient en propre, et le privaient ainsi contre toute justice, des ressources qui seules pouvaient l’aider à payer les dîmes, à faire l’aumône à ses paroissiens pauvres, et à fournir au traitement des vicaires qui le remplaçaient pendant son absence. Il réclamait donc contre les coupables un arrêt qui les condamnât à lui payer la portion congrue et à lui rendre pour cela au moins la moitié du revenu, qui s’élevait environ à 20 muids de grain, moitié blé, moitié avoine, et demandait en outre l’exemption de toute dîme pour ses biens propres.
     “Après examen des droits réciproques des parties, et la légitimité de la plainte reconnue, le chapitre de Saint-Rieule consentit à payer le quart de son revenu, soit deux mines et demie de grain, Notre-Dame six mines, Saint-Leu le quart également, et Saint-Christophe, après avoir invoqué certains priviléges d’exemption, paya un muids de blé méteil.” (10)
     (5) Blanchard, op. cit., p. 222. Texte donné en Annexe.


     (6) Philippe Le Bas, Augustin François Lemaitre (Le Dictionnaire encyclopédique, Volume 12, Firmin Didot frères, 1845, p. 406). je ne sais pas d’où ils tirent cette information.

     (7) Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane. Tome 9... par Mre Louis Moreri... Nouvelle édition, dans laquelle on a refondu les Supplémens de M. l’abbé Goujet, le tout revu, corrigé et augmenté par M. Drouet, Paris, Libraires Associés, 1759, p. 319.

     (8) Historia Universitatis, tome 6 (1673), pp.519-520. Texte donné en Annexe.

     (9) Venerabili & Circunspecto viro D. D. & M. Martino Seguyer in Jure Civili Licentiato Decano Ecclesiæ Collegiatæ S. Marcelli prope & extra muros Parisienses.


Le cardinal de Coligny selon François Clouet
Le cardinal de Coligny (selon François Clouet)




     (10) A. Vattier, Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe, p. LVII. Vattier n’a pas indentifé l’établissement en question, “Notre-Dame in valle à Agendicum”: il s’agit évidemment de Notre-Dame -du-Val, à Provins, qu’on identifiait alors à l’Agendicum de Jules César (B.G.).
      Nous avons cité ce résumé tout du long parce qu’il jette une lumière intéressante sur les relations qui existaient alors partout entre les curés et les religieux ou autres clercs possessionnés dans leurs paroisses. Des problèmes analogues se posaient partout, et notamment à Saint-Martin d’Étampes, comme je l’ai montré ailleurs (11). Mais surtout, pour l’enquête qui nous occupe, nous apprenons là incidemment que Martin Séguier continuait ses fonctions de vice-gérent en 1573, et qu’il jouissait d’un nouveau bénéfice comme doyen de l’église collégiale Notre-Dame-du-Val de Provins, au diocèse de Sens. On a trace aussi qu’il avait, outre les prieurés déjà mentionnés de Thimer au diocèse de Chartres et de saint-Pierre d’Étampes au diocèse de Sens, une cure au diocèse du Mans dans les années 1550, à Saint-Aignan-de-Ballon, et qu’il y tenait aussi le prieuré de Solesmes dont il se défit pour une raison indéterminée vers 1562 (12).

     Il nous reste à examiner quels sont les ouvrages que publia ce prieur de Saint-Pierre d’Étampes, auquels faisait référence Charles Forteau en les datant de 1570 à 1580. Ces publications sétalent en fait sur plus dune cinquantaine d’années, de 1551 à 1608. Il était en effet d’une famille instruite et même cultivée, et son son frère aîné Pierre s’est fait remarquer tout au long de sa carrière par sa science autant que son éloquence, laissant un manuscrit en latin Sur les rudiments de la connaissance de Dieu qui a été édité après sa mort, et même traduit plus tard en français (13).

     Martin Séguier est d’abord signalé pour avoir contribué à un ouvrage poétique collectif publié dès 1551 par Nicolas Denisot, Le Tombeau de Marguerite de Valois. Ce doit être une œuvre de jeunesse; mais il faut remarquer que ce recueil réunit les contributions des poètes les plus en vue de l’époque.

     
On en trouvera en Annexe une liste de toutes les publications que j’ai trouvées signalées de Martin Séguier, qui toutes semblent avoir allié le goût de la poésie à la piété.

     En 1578 il publia par exemple un recueil in-octavo de 118 pages de prières en vers, Prières du Roy. Soupirs du bon Pasteur. Oraison pénitentiale, Oraison pour le matin. Prières pour le soir. Exposition de quelques hymnes de l’Église, recueil dont il donna une seconde édition en 1583.

     En 1579 il donna un autre volume in-folio de 127 folios, Paraphraze sur trente pseaumes, où chacun de ces psaumes, par lui traduit est précédé d’un argument et suivi d’un commentaire. Il en paru en 1608 une nouvelle édition, de nouveau reveu, corrigé, augmenté, & mis en meilleur ordre qu’auparavant, ce qui semble indiquer qu’il était alors encore de ce monde, ce qui n’est pas impossible. A supposer en effet qu’il n’ait eu que trente ans en 1551, il n’aurait eu que 87 ans en 1608.

     C’est à partir de 1610 que Forteau l’a trouvé dans les registres paroissiaux remplacé comme prieur par Nicolas Séguier. On peut donc supposer qu’il est mort vers 1609, fort âgé, puisque son frère aîné semble être né en 1504.
     (11) Bernard Gineste [éd.], «Religieuses de Maubuisson: Fief, rente et dîmes sis à Étampes (vers 1705)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-maubuisson1705fiefetdimes.html, 2008.

     (12) Archives départementales de la Sarthe (d’après l’inventaire en ligne, ici): Le registre G 338 en date de 1552-1560 contient “une signature du cardinal Trivulce, légal du Saint-Siège, contenant provision (...) de la cure de Saint-Aignan-de-Ballon, en faveur de Me Martin Séguier”, et le registre G 340, en date de 1561-1563 contient: “Signature contenant provision du prieuré de Solesmes, vacant par la résignation de Me Martin Séguier, en faveur de Me Sanson Leduc.”

     (13) Jean BALLESDENS [éd.], Pierre SÉGUIER (1504-1580), Rudimenta cognitionis Dei et sui, opus singulare ac pium e Musaeo J. Balesdens [in-12; 237 p.], Parisiis (Paris), S. Huré, 1636. Guillaume COLLERET (1596-1659) [trad.], Pierre SÉGUIER (1504-1580), Les Éléments de la connaissance de Dieu et de soi-même, composés en latin par Messire Pierre Séguier, mis en français par G. Colletet [in-12 ou in-8°; pièces liminaires; 395 p.], Paris, J. Camusat, 1637.





3) Enquête sur Jean Dolibeau, prieur fermier en janvier 1558

     Voici le texte exact de la mention de maître Jean Dolibeau que Charles Forteau (14) a eu le mérite de répérer dans le registre des baptêmes de Notre-Dame d’Étampes (j’en donne photographie ci-après):
     “Le 14e jour de janvier ou dit an [1567, c’est-à-dire en nouveau style 1568], fut baptisée Jehanne fille de Cancien Dodier et de Perrine Audren sa femme. Le parrin venerable et discrette personne maistre Jehan Dolibeau prebstre prieur fermier du prieuré Saint Perre d’Estampes, les mareines Marguerite Thibault femme de Jehan Trinquart et Anne Bouchet femme de Bertin Caperon.”
   (14Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), p. 91. Il faut corriger l’année donnée par Foreteau qui n’a pas vu qu’à cette date janvier 1567 signifie encore, selon notre comput actuel, janvier 1568.


     Ce titre de prieur fermier signifie que le prieur titulaire, à savoir Martin Séguier, a passé avec lui un contrat type. L’usage était que le prieur titulaire soit maintenu dans le droit de régir et de jouir de l’universalité des revenus du prieuré; mais il les partageait avec son fermier, se réservant seulement une rente fixe, à charge pour ce dernier de les gérer et de s’acquitter de toutes les charges afférentes, y compris les éventuelles réparations.

     Nous n’en savons pas davantage pour l’instant sur ce Jean Dolibeau, sinon qu’il était d’évidence d’une famille étampoise, et plus précisément d’une famille dont la présence est bien attestée dans la paroisse de Saint-Pierre depuis le XVIe siècle juqu’au début du XVIIIe.

     Un Renault Doliveau est cité en effet dès 1530 commme censitaire du fief des Longs ainsi que Guillemette, veuve de Roulet et Dolibeau (
15), un Pierre Dolibeau et un François Dolibeau, fils de Roch vers 1565-1572 (16). Un Cancien Dolibeau vigneron est cité comme censitaire du Bourgneuf entre 1580 et 1585 (17), et à la génération suivante, entre 1598 et 1601, un Jean Dolibeau vigneron, sans doute son fils (18); en 1643, un Guillaume Dolibeau laboureur (19), entre 1676 et 1707 Guillaume Dolibeau et  les héritiers de Jean Dolibeau (20).

     Quant à la famille de Cancien Dodier, dont il parraine la fille en 1568, et que nous ne connaissons pas par ailleurs, elle avait été illustrée aux deux générations précédentes par des notaires et tabellions de la ville et du comté. Jean Dolibeau se présente donc à nous comme un prêtre étampois bien inséré dans la société des notables locaux.
   (15) Archives départementales de l’Essonne  AD91 E 3931. — (16) E 3934.1. — (17) E 3834.1. — (18) E 3834.2. — (19) E 3838 bis. — (20) E 3839.
4) Enquête sur Nicolas Séguier (1610-1624)

     Forteau a donc trouvé Nicolas Séguier mentionné comme prieur de Saint-Pierre dans les registres paroissiaux, où il apparaît comme parrain à trois reprises, à savoir en 1610, 1612 et 1613.

     Voici la première mention, du 7 août 1610
(21), au registre des baptêmes de la paroisse Saint-Basile, alors la plus huppée de la ville: “Le samedi VIIe d’aoust a esté baptisé Nicollas filz de Estienne Couleau sergent royal d’Estampes et de Barbe Paris ses pere et mere. Les parrains noble homme Nicollas Seguier conseiller et aumosnier du roy et prieur de Saint Pierre, nominatif, maistre Pierre Baron docteur en medecine, la marraine damoiselle Marie Gareault femme de noble homme Pierre Petit capitaine des gardes du roy et sieur de la Montaigne. — [Signé:] N. Seguier [paraphe] — Baron [paraphe] — Marie Garault — Guyton [paraphe].
Signature de Nicolas Séguier le 7 août 1610
Signature de Nicolas séguier le 7 août 1610

     (21) Et non du 30 comme le dit Forteau.
     Forteau pense que ce prieur fut le successeur de Jean Dolibeau, mais c’est à mon avis une erreur: Dolibeau est mentionné, comme il le dit lui-même, avec le titre de prieur fermier. Il faut entendre par là que Martin Séguier lui avait alors donné le prieuré à ferme, ainsi que nous venons de le voir, mais évidemment en en gardant le titre, et une bonne partie des revenus afférents. Par ailleurs nous avons vu qu’il paraît avoir été encore en vie en 1608. C’est donc bientôt de Martin Séguier que Nicolas paraît avoir été le successeur direct.

     Forteau le soupçonnait d’être “un neveu, ou au moins un parent, de Pierre et de Martin Séguier
. On peut être plus précis, grâce à la généalogie des Séguier qui a été établie dès 1647 par François Blanchard, et que je donne en Annexe, pour que lecteur puisse se faire une idée de l’importance de cette famille.

     Nicolas I Séguier, mort en 1534, avait laissé, comme nous l’avons déjà dit, trois fils: Pierre, qui fut président du Parlement de Paris et mourut en 1580; Nicolas II, qui fut maître ordinaire de la Chambre des comptes, et enfin Martin, qui fut entre autres prieur de Saint-Pierre d’Étampes.

     Le cadet de ces trois frères, Nicolas II, eut pour fils aîné un autre Pierre Séguier, qui fut aussi parlementaire, et qui eut lui même pour fils cadet un nouveau Nicolas Séguier III, dont voici la notice, donnée par le même François Blanchard:
“Conseiller clerc au Parlement de Paris, Chanoine de Nostre-Dame, Abbé Commendataire de saint Jacques de Provins, prieur de saint Pere d’Estempes, & de Monstreul-Bellay, décédé le 14. Septembre 1624.” (22)
     (22) Blanchard, op. cit., p. 227. Texte donné en Annexe.
     Nicolas Séguier III était donc le petit-neveu de Martin Séguier, petit-fils de son oncle Nicolas II. On remarquera que comme son grand-oncle, il tint deux bénéfices dans le diocèse de Sens, à savoir, comme lui, le prieuré de Saint-Pierre d’Étampes et un autre bénéfice à Provins, mais dans une église différente.

     Le prieuré Saint-Nicolas de Montreuil-Bellay, au diocèse d’Angers, dont il jouissait aussi selon Blanchard, relevait évidemment de l’abbaye Saint-Nicolas d’Angers, qui était alors lui aussi en commende. Il est intéressant de remarquer qu’un seul et même personnage fut
à cette époque à la fois abbé commendataire de Saint-Benoît-sur-Loire et de Saint-Nicolas d’Angers, à partir de 1616, à savoir Guillaume Fouquet de la Varenne, évêque d’Angers, décédé en 1621. Il est donc probable que le prieuré de Montreuil-Bellay ne soit entrée en la possession de Nicolas Séguier qu’entre 1616 et 1621, tandis qu’il est avéré qu’il jouissait de celui de Saint-Martin d’Étampes dès 1610.

     On notera aussi comme importante
la date de sa mort qui est du 14 septembre 1624. En effet, selon Maxime Legrand, c’est à partir de même année 1624 que le prieuré de Saint-Pierre d’Étampes tomba dans l’escarcelle des chartreux d’Orléans (23). Mais ceci est une autre histoire, que nous traiterons dans une autre page.
     (23) Étampes pittoresque, tome I (seulement dans la réédition de 1902), p. 238.
     De ce Nicolas Séguier nous ne savons pas grand chose pour l’instant, sinon qu’il paraît s’être davantage investi que son grand-oncle dans la vie locale étampoise, au moins pendant les années 1610, 1612 et 1613. Il ne faut pas le confondre avec un autre Nicolas Séguier protestant et réfugié en Suisse (24).

     Voilà ce que j’ai pu savoir, à ce jour, des deux premiers prieurs connus de Saint-Pierre d’Étampes. Ce prieuré passa ensuite aux charteux d’Orléans, sur lesquels je donnerai prochainement une nouvelle page.

     (24) Sur lequel on espère lire bientôt un ouvrage de Mme Christine Tourn, qui  nous le présente ainsi: “Né vers 1532, devenu réformé, il a fui la France à l'occasion de la St-Barthélemy en 1572. Réfugié dans le pays de Vaud sous domination Bernoise, il fut notamment pasteur à Lausanne où il décéda en 1599.” (Courriel du 202 février 2012).
Bernard Gineste, février 2011.

   

Mention de Jean Dolibeau prieur fermier de Saint-Pierre en janvier 1568.
Mention de Jean Dolibeau prieur fermier de Saint-Pierre en janvier 1558.

 
Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
ANNEXE 1
Notice sur le frère de Martin Séguier et sur la généalogie des Séguier

par François Blanchard, Les presidens au mortier du Parlement de Paris, 1647




1 ) MESSIRE PIERRE SEGUIER
Chevalier Seigneur de Sorel, Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & Privé,
& second Presìdent de la Cour de Parlement de Paris.

Blason de Pierre Séguier, frère de Martin Séguier
Blason de Pierre Séguier († 1580), frère de Martin, prieur de Saint-Pierre d’Étampes

La Maison des Seguiers, quoy que tres-illustre, doit une partie de sa gloire, & de sa grandeur à ce sage Magistrat. Sous François I. il passa ses premières années à la suitte du Barreau, où son sçauoir & son Eloquence parurent en un si hault point, que depuis ce furent les degrez par lequels ils parvint aux honneurs & aux grandes charges. La première lut celle d’Advocat general en la Cour des Aydes, dont il s acquitta si dignement, qu’en suitte il merita celle d’Advocat general du Parlement de Paris, de laquelle en l’annee 1550. le Roy Henry II. le pourveut au lieu & par la promotion de Gilles le Maistre à l’Office de Président.

     Les Registres du Parlement, fidelles tesmoins des choses passées, sont remplis des Doctes & belles harangues qu’il prononçea en public, durant le temps qu’il en fit la fonction, entre lesquelles est remarquable celle [p.320] qu’il fit sur le different d’entre le pape Jules trosiesme & le Roy, qui avoit pris le Duc de Parme & ses Estats en sa protection, d’autant que c’est un monument éternel de sa fidelité enuers son Prince: & de son affection pour la conservation des droicts & prééminences de sa Couronne. Aussi sa Majesté ayant de nouveau créé quatre Presidens en son Parlement, l’honora de l’une de ces charges pour récompense des grands seruices qu’il luy avoit rendus. Il en presta le serment le dernier jour de Juin l’an 1554. apres que les gens du Roy par la bouche de Messire Denis de Riant Advocat general eurent exposé à la Cour. Qu’ayant ledit Seguier [ce sont les propres termes du Registre] longuement versé en icelle en telle estimation de vertu singulière qu’elle avoit peu cognoistre, & d’autant qu’eux encores qu’ils fussent muets les Parois du Palais, tesmoigneroient son intégrité, diligence, & Religion, bien qu’ils fussent marris de le perdre quant à leur Compagnie, toutefois pour l’honneur & dignité où le Roy l’avoit appellé, ils consentoient sa réception.

     Durant l’espace de trente ans qu’il a exercé cette charge, la Cour se servit souvent de son Eloquence, pour rendre raison de ses deliberations à leurs Majestés; Et lors que sous Charles IX. il fut question de remettre és mains du Duc de Sauoye les Villes de Piedmont, dont on estoit demeuré d’accord par le traicté de Cambray, & de limiter les Frontières du Dauphiné, & de la Sauoye, il fut esleu chef des Députez qui s’assemblèrent à Lion pour terminer à l’amiable ce diffèrent: & véritablement il remporta la gloire d’avoir si bien ésclaircy les Droicts du Roy sur ces villes, dont il estoit question, & confondu si adroictement les ruses & les artifices de ce Duc ambitieux, que si les ridelles Conseils eussent esté pour lors suivis, la France n’auroit pas tant sué, pour s’ouvrir les passages d’Italie, comme elle a fait sous le Reigne du deffunct Roy Louis XIII.

     Enfin ayant vescu 76. ans avec une grande tranquillité d’esprit il mourut comblé d’honneur & de biens, le 25. Octobre l’an 1580. & fut enterré dans l’Eglise de S. André des Arcs, où ses enfans firent ériger à sa mémoire ce bel Epitaphe qui s’y voit auiour-d’huy, & que je rapporterois en ce lieu s’il n’estoit imprimé dans les Antiquitez de la Ville de Paris.

     Si ce grand Personnage estoit considérable par ses rares qualitez, il ne l’estoit pas moins par son illustre naissance. Car il sortoit de l’ancienne & noble famille des Seguiers originaire du pays de Quercy, de laquelle les Branches se sont espandues en divers lieux de ce Royaume, & particulièrement dans les Villes de Cahors, de Thoulouse, & de Paris, où ceux de ce nom sont en possession depuis deux Siécles des premières charges de la Justice. De celle de Cahors sont issus des Sénéchaux du pays de Quercy, & des Chanceliers d’Armaignac, & de celle de Tholouze des Presidens au mortier, & des Juges Mages de la mesme Ville; Mais celle de Paris a esté plus feconde en Personnes illustres ainsi qu’il se verra parla déduction de la Genealogie suivante que je me contenteray de commencer à GERRARD SEGUIER, qui le premier quitta les bords de la Garonne pour venir establir la demeure dans la Ville capitale de ce Royaume.
[p.221]
Blason des Séguiers
Blason des Séguiers

     SEGUIER. D’azur au chevron d’or accompagné en chef de deux Estoiles d’or, & en pointe d’un Mouton passant d’argent.



2) GENEALOGIE DE LA MAISON  DE SEGUIER
Depuis l’an mil quatre cens soixante-neuf qu’elle s’est establie à Paris jusques à présent.

PREMIÈRE BRANCHE,
CONTENANT LES SEIGNEURS DE SOREL ET DE SAINCT BRISSON


1. GERARD SEGUIER. Conseiller en la Cour de Parlement de Paris, est le premier de cette Maison qui vint s’establir à Paris. Il estoit fils d’Artant Seguier Seigneur de S.Geniez, & vivoit sous le Règne de Louis XI. qui environ l’an 1469, le fit Conseiller au Parlement, laquelle charge il tint jusques à sa mort arrivée (ainsi que portent les Registres de la Cour) le sixième Aoust 1489. Il avoit espousé Margueritte deVaudetar, fille de Jean de Vaudetar Seigneur de Pouilly-le-fort prés de Melun, & petite fille de Jean & Pierre [sic] de Vaudetar Autheurs de la Maison des Barons de Persan, & de ce mariage vinrent entre autres enfans ceux qui suivent.

2. LOUIS Seguier Conseiller Clerc au Parlement de Paris, & auparavant Advocat du Roy en la Chambre des Comptes. Il fut reçeu Conseiller le 28. Aoust 1505. au lieu de feu Cosme Guimier, & mourut environ l’an 1533.

2. NICOLAS Seguier Seigneur de Lestang-la Ville, & autres lieux, qui a continué la postérité de la branche aisnée ainsi qu’il se verra cy-apres.

2. BARTHÉLEMY Seigneur de la Verrière prés Chevreuse, Lieutenant general au Bailliage de Chartres, duquel est issue la branche de la Verrière qui sera déduite apres celle de son frère Nicolas.

2. JACQUES Seguier Controolleur general des guerres, & de l’Artillerie qui mourur le 3. jour de Mars l’an 1535. Il avoit espousé une Damoiselle nommée Louise de Stuart, avec laquelle il repose dans l’Eglise de l’Avé Maria, & d’eux sont issus les Seigneurs de la Charmoye, & de Gloise demeurans en Brie.

2. CATHERINE Seguier femme de Pierre Havart seigneur de Thuillay, dont vint Anne Havart femme de Jean de Jaupitre Escuyer sieur de la Motte, desquels descendent les sieurs de la Barre, & de Brinay du nom de Jaupitre, les sieurs du Parc pres de Maintenom [sic] du nom de Fittes, les sieurs deRuffin du nom de Sabrevois, & les sieurs d’Yancourt, & Chevalier des Monceaux du mesme nom de Sabrevois.

2. MARIE Seiguier [sic] femme de Jean Vialart Advocat en la Cour de Parlement de Paris, dont vint Michel Vialart Lieutenant Civil de Paris
[p.222] en 1558. duquel estissue toute la Maison de Vialart.
Blason des Séguiers
Blason des Séguiers

2. NICOLAS SEGUIER Seigneur de Lestang-la-Ville, de Drancy, Marivaux & autres lieux, second fils de Gérard Seguier Conseiller au Parlement, & de Margueritte de Vaudetar, fut marié en l’année 1497. avec Catherine le Blanc fille de Louis le Blanc Conseíller & Secrétaire du Roy, & de Catherine Malingre, duquel mariage vinrent plusieurs enfans, & entre autres trois fils & deux filles qui suivent cy-aprés. Ledit Nicolas mourut le 22 septembre 1533. & sa femme le 23. Fevrier 1534.

3. PIERRE
Seguier Chevalier Seigneur de Sorel qui a continué la posterité de la branche aisnée.

3. NICOLAS Seguier seigneur de saint Cyr, duquel la posterité sera rapportée apres celle de son frère aisné.

3. MARTIN Seguier Prieur de saint Père d’Estempes, & de Timer, Conservateur des Privileges de l’Université de Paris, par deux fois nommé Conseiller de la Cour.

3. ANNE seguier femme de François Troussard Advocat en la Cour.

3. MAGDELAINE seguier femme d’Adam Lormier Secrétaire du Roy.

3. PIERRE SEGUIER premier du nom, Chevalier Seigneur de Sorel, de Lestang-la-Villle, de saint Brisson, Autry, Pierrefitte, & autres lieux, Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & Privé, & Président de la Cour de Parlement de Paris, duquel a este amplement parlé en l’Eloge précédent, il estoit fils aisné de Nicolas Seguier Sr de Lestang-la-Ville, & de Catherine le Blanc, & espousa l’an 1550. Louise Boudet fille de Simon Boudet seigneur de la Bouillie, & de Marie de la Saussaye, dont vinrent les six fils & six filles qui suivent.

4. FRANÇOIS seguier Chevalier seigneur de Sorel, Conseiller &  Président és Enquestes du Parlement de Paris, mort sans avoir esté marié.

4. PIERRE seguier seigneur de Sorel, qui a continué la postérité de cette branche, ainsi qu’il se verra cy-apres.

4. HIEROSME seguier Chevalier seigneur de Drancy, grand Maistre general des Eaux & Forests de France, duquel la postérité sera rapportée apres celle de son frère aisné.

4. LOUIS seguier Doyen de l’Eglise de Nostre-Dame de Paris, & Conseiller en la Cour de Parlement.

4. ANTOINE seguier Chevalier seigneur de Villiers, & de Fourqueux, Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & Priué, & Président de la Cour de Parlement de Paris, dont je parleray amplement en son rang & ordre des Presidens.

4. JEAN seguier Chevalier seigneur d’Autry Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & Privé, & Lieutenant Civil de Paris, duquel la postérité sera rapportée apres celles de ses frères aisnés.

4. MAGDELAINE seguier femme de Claude Hennequin seigneur de Bermainuille, Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & Privé,
[p.223] & Maistre des Requestes ordinaire de son Hostel.

4. CATHERINE seguier femme de Claude Malon Conseiller & Secretaire du Roy, & Greffier Criminel du Parlement de Paris.

4. ELIZABETH seguier femme en premières nopces de Jean Baudet sieur de Rodon Maistre des Requestes, & en deuxièmes de Louis Guibert sieur de Bussy Intendant des finances.

4. LOUISE seguier femme de Claude de Berulles Conseiller en la Cour de Parlement de paris dont vinrent pierre de Berulles Cardinal; Jean de Berulles Conseiller d’Estat, Louise de Berulles femme deRobert Piedefer seigneur de Guiencourt: & Marie de Berulles femme de
François de Thurin Conseiller au Parlement de Paris.

4. MARGUERITTE seguier Religieuse.

4. MARIE seguier Religieuse.

4. PIERRE SEGUIER deuxième du nom Chevalier seigneur de Sorel, & autres lieux, Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & Priué, & Président de la Cour de Parlement, second fils & depuis aisné de Pierre Seguier aussi Président au Mortier au mesme Parlement, & de Louise Boudet, aura son Eloge en son chapitre particulier. Sa femme fut Marie du Tillet fille de Jean du Tillet seigneur dela Bussiere, & de Jeanne Brinon, dont les enfans qui suivent.

5. PIERRE
seguier 3. du nom Chevalier seigneur de Sorel, duquel sera parlé cy-apres.

5. LOUIS seguier Chevalier Baron de saint Brisson seigneur des Ruaux, & de saint Firmin, Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & privé, & Prevost de Paris, fut marié avec Anne de Balsac veufve de François de l’Isle seigneur de Trigny, & fille de Pierre de Balsac seigneur de Montagu, & de Chastres sous Montl’hery, & de Magdelaine Olivier, de laquelle il n’a aucuns enfans.

5. ANTOINE seguier Abbé de saint Jean d’Amiens & Chanoine de Nostre-Dame, & Conseiller en la Cour de Parlement de Paris decedé l’an 1634.

5. MARIE seguier femme de Míchel Àntoine du Prat Marquis de Nantouillet, dont sont issus Antoine du Prat Marquis de Nantouillet, & Marie du Prat femme de Guy-Aldonse de Castelnau & de Clermont de Lodesve Marquis de Cessac.

5. PIERRE Seguier troisième du nom Chevalier seigneur de Sorel, & autres lieux, Marquis d’O, fils aisné de Pierre Seguier 2. du nom Président du Parlement de Paris, & de Marie du Tillet, fut premièrement Conseiller en la Cour de Parlement, puis Maistre des Requestes ordinaire de l’Hostel, mais depuis il quitta la profession de la Robe pour suivre celle de l’espée. Il fut marié avec Margueritte de la Guesle Dame de Chars & autres lieux, deuxiéme fille de Messire Jacques de la Guesle Conseiller du Roy en ses Conseils, & son Procureur general au Parlement de Paris, & de Marie de Rouville Dame
[p.224] Chars. Il est decedé l’an  1638.  laissant sa femme veufve & mère d’un seule fille qui suit.
????
6. LOUISE-MARIE Seguier Marquise d’O, Dame de Sorel, de Chars, de Villiers & autres seigneuries, fille unique de Pierre Seguier Marquis d’O, & de Margueritte de la Guesle, a esté mariée avec Messire Louis d’AIbert Duc de Luines, Paìr & grand Fauconnier de France, fils unique de Charles d’Albert Duc de Luines, Pair & Contestable de France, & de Marie de Rohan, duquel mariage font issus des enfans encore jeunes.

DEUXIESME BRANCHE DE LA MAISON DE SEGUIER
Contenant les Seigneurs de Drancy, & de Lestang-la Ville


4. HIEROSME SEGUIER Chevalier seigneur de Drancy, de l’Estang-la-Ville & autres lieux, grand Maistre generai des Eaux & forests de France, troisième fils de Pierre Seguier premier du nom, Président du Parlement, & de Louise Boudet, espousa Marie de Menisson de laquelle il laissa Tanneguy seguier son fils unique qui suit.

5. TANNEGUY Seguier Chevalier seigneur de Drancy, de l’Estang-la-Ville & autres lieux, Conseiller du Roy en ses Conseils,& le cinquième de cette Maison, President de la Cour de Parlement de Paris, duquel sera parlé plus amplement dans l’Ordre de la réception en cette charge. Il avoit espousé Margueritte de Menisson de mesme maison que Marie de Menisson sa mère, & en a laissé un seul fils mentionné cy-dessous.

6. PIERRE Seguier seigneur de Drancy, de Lestang-la-Ville & autres lieux reçeu Conseiller en la Cour de Parlement de Paris le 15. Décembre 1646. n’est pas encores marié.
Blason des Séguiers
Blason des Séguiers

TROISIESME BRANCHE DE LA MAISON DE SEGUIER,
Contenant les Seigneurs d’Autry, & Comte de Giem.


4. JEAN SEGUIER Chevalier Seigneur d’Autry, premièrement Maistre des Requestes, puis Lieutenant Civil de Paris, sixième & dernier fils de Messire Pierre Seguier I. du nom Président du Parlement, & de Louise Boudet. Rendit de signalez seruices au Roy Henry III. qu’il accompagna tousjours depuis sa sortie de Paris, & apres la mort précipitée de ce grand prince il suivit la fortune d’Henry IIII. Son successeur, qui n’ayant pour lors d’autres récompenses pour ses fidelles suiets, que des Eloges de leur fidélité, le loua publiquement en diverses occasions, & luy commanda d’exercer la justice dans Mante, & dans S. Denis, comme il eut fait dans Paris; Ce fut là qu’il
[p.225] travailla puissamment à la réduction de cette Ville en l’obeyssance de sa Majesté, &:bien que cet honneur luy fut commun avec beaucoup d’autres bons seruiteurs du Roy, toutefois il y eut cela de particulier que le traicté en fut conclut dans son logis. Aprés cette heureuse journée que l’on peut quasi dire avoir esté le premier jour du Reigne d’Henry le Grand, ce sage Magistrat comme Lieutenant Civil, restablit aussi dans Paris l’exercice de la Justice, & des Loix: mais comme depuis il s’efforçeoit d’arrester le cours d’une maladie contagieuse qui depeuploit cette grande Ville, & supportant des travaux excessifs, il prit le mal qui finit ses jours avec l’extreme douleur des siens, & le regret de ses Concitoyens pour lesquels il se sacrifia luy mesme. Il avoit espousé Marie Tudert issue de l’ancienne famille des Tuderts de Poictou. Elle estoit fille de Claude Tudert seigneur de la Bournaliere Conseiller au Parlement de Paris, & de Nicole Hennequin, & petite fille de Claude Tudert aussi Conseiller au mesme Parlement, & Président en la troisième Chambre des Enquestes, & de Marie Luillier de saint Mesmin: lequel Claude Tudert avoit eu pour père Joachin Tudert seigneur de la Bournaliere Lieutenant particulier au siège presidial de Poictiers, qui estoit semblablement fils de Jean Tudert Maistre des Requestes, deux fois Ambassadeur en Savoye, & premier Président de la Cour de Parlement de Bourdeaux, neveu aussi de Jean Tudert premièrement Doyen de l’Eglise de Nostre-Dame de Paris, puis Maistre des Requestes ordinaire de l’Hostel, & enfin Evesque & Comte de Chalons Pair de France, lequel fut employé par le Roy Charles VII. au traicté d’Arras, &
mourut l’an 1439. Du mariage de Jean Seguier, & de Marie Tudert sont issus deux fils & trois filles rapportez cy-dessous.

     5. PIERRE seguier Chevalier Chancelier de France, duquel sera fait mention cy-apres, & aura aussi son Eloge particulier au rang & ordre  des Presidens du Parlement.
     5. DOMINIQUE seguier Euesque d’Auxerre, puis de Meaux, & premier Aumosnier de sa Majesté. Il avoit esté premièrement Conseiller en la Cour de Parlement, & Doyen de l’Eglise de Paris.
     5. CHARLOTTE seguier femme de Jean de Ligny Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & priué, & Maistre des Requestes ordinaire de l’Hostel, dont enfans.
     5. MARIE seguier femme de Marc-Antoine de Gourgues Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & priué, & premier président de la Cour de parlement de Bourdeaux.
     5. JEANNE seguier Religieuse & prieure du Convent des Carmelines de saint Denis en France.

5. PIERRE SEGUIER Chevalier Chancelier de France, Commandeur des Ordres du Roy, Comte de Gyem, seigneur d’Autry, fils aisné de Jean Seguier Lieutenant Civil, & de Marie Tudert aura son Eloge particulier en son rang & ordre des Presidens du Parlement. Il a espousé Dame Magdelaine Fabry sœur de Messire Jean Fabry Conseiller d’Estat ordinaire, & de Dame Marie Fabry femme de Messire Philibert de Pompadour Chevalier des Ordres du Roy, Vicomte de Pompadour, & de Combor Lieutenant general
[p.226] au Gouvenrmeent de Limosin. Et de ce mariage sont issues les deux filles qui suivent.
     6. MAGDELAINE Seguier femme en premieres nopces de Messire Cæsar de Cambout Marquis de Coislin, Colonel generai des Suisses, & en secondes nopces de Messire Henry Marquis de la Val, petit fils des Mareschaux de Bois-Dauphin, & de Souvré.
     6. CHARLOTTE Seguier femme de Messire Maximilian de Bethune Duc du Sully pair de France, prince d’Enrichemont, & de Boisbelles.
Blason des Séguiers
Blason des Séguiers

QUATRIESME BRANCHE DE LA MAISON DE SEGUIER.
Contenant les Seigneurs de saint Cyr, & du Plessis.


3. NICOLAS SEGUIER Chevalier seigneur de saint Cyr Conseiller du Roy, & Maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes, deuxième fils de Nicolas Seguier seigneur de Lestang-la-Ville, & de Catherine le Blanc, fut marié deux fois. La premiere avec Claude de la Forge fille de Jean de la Forge Receveur general de Picardie, & de Claude Molé. La deuxième avec Michelle de Fontaines, & d& ces deux mariages il eut les enfans qui suivent.

Premier Lict.
4.  PIERRE seguier seigneur de saint Cyr, qui a continué la postérité de cette branche ainsi qu’il se verra cy-apres.
4. JEAN seguier Conseiller du Roy, & Maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes, qui de Marie Hulin sa femme eut sa fille unique Elisabeth seguier femme de Messire Christophle Sanguin Chevalier seigneur de Liury, Conseiller & Président és Enquestes du Parlement, & Prevost des Marchands de Paris.
4. MARIE seguier femme de Guillaume Baillon seigneur de Louans Conseiller du Roy, & Maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes.
4. FRANÇOISE seguier femme de Jean Veau sieur de la Beauchere, Conseiller en la Cour de Parlement de Paris.
4. MAGDELAINE seguier femme de Pierre Lescaloppier Conseiller & Président és Enquestes du Parlement de Paris.

Second Lict.
4. HIEROSME seguier premièrement Conseiller au grand Conseil, puis Maistre des Requestes, & enfin Président au grand Conseil. Espousa Anne Viole fille de Claude Viole sieur de Ciresnes Conseiller au Parlement, & de Jeanne Piedefer, duquel mariage sont issus Hierosmes Seguier Capitaine d’une compagnie de chevaux Légers, & Gouverneur de Marle, qui est decedé & a laissé quelques enfans: Magdelaine Seguier femme en premières nopces de Pierre des Friches Conseiller au grand Conseil, & en secondes nopces du sieur Jacquelin Trésorier des bastimens du Roy; Anne, Jeanne, Michelle, Elisabeth Seguier.
4. NICOLAS seguier Conseiller du Roy, & Correcteur en la Chambre des Comptes, qui de Françoise le Prestre sa femme a eu les trois
[p.227] filles suivantes: sçavoir Françoise Seguier femme d’Antoine Regnaud Sr de Montmor: Anne Seguier femme de Jean de la Croix-Journée Escuyer sieur de Chally: Magdelaine seguier femme en premières nopces de Pierre Gaucher, de en 2. de Guillaume Phelippe Secrétaire du Roy.

4. PIERRE SEGUIER
seigneur de saint Cyr, Conseiller en la Cour de Parlement de Paris, fils aisné de Nicolas Seguier Maistre des Comptes, & de Claude de la Forge sa première femme, fut marié avec Charlotte Janvier fille de Nicolas Janvier Conseiller & Secretaire du Roy, & de Marie Maillart, dont il eut trois fils & trois filles qui suivent.
     5. PIERRE seguier seigneur de saint Cyr, qui a continue la postérité de cette branche, & suivra cy-apres.
     5. NICOLAS seguier Conseiller clerc au Parlement de Paris, Chanoine de Nostre-Dame, Abbé Commandataire de saint Jacques de Provins, prieur de saint Pere d’Estempes, & de Monstreul-Bellay, décédé le 14. Septembre 1624.
     5. JEAN seguier seigneur du Plessis, & de Feux, qui espousa Françoise de Mallevault, fille de François de Mallevault Conseiller au Parlement de Paris, & de Marie d’Asnieres, duquel mariage sont issus Nicolas seguier sieur du Plessis en partie Conseiller & Aumosnier du Roy, prieur & seigneur de Ventelet, Beaulieu, & Bethily; Louis seguier Escuyer sieur du Plessìs, & de Feux en partie ; Raimond seguier aussi sìeur du Plessis Capitaine d’une compagnie de chevaux Légers au Régiment de la Meilleraye, mort au siège de la Motte l’an 1645. Marguerite seguier Religieuse à Long-champs: Anne seguier Religieuse de la Congrégation de Nostre-Dame de Soissons.
     5. LOUISE seguier mariée par contract du 6. May 1595. avec Charles de Longueil seigneur de Seure, & de la Vaudoire.
     5. FRANÇOISE seguier Religieuse aux Cordelieres du Faux-bourg de saint Marcel les Paris.
     5. JEANNE seguier Religieuse à Long-champs.

5. PIERRE SEGUIER deuxième du nom seigneur de saint Cyr, Conseiller en la Cour de Parlement de Paris, & Doyen des Requestes du Palais, fils aisné de Pierre Seguier aussi seigneur de S.Cyr, & de Charlotte Janvier, espousa Magdelaine Fraumant fille de Nicolas Fraumant Lieutenant Criminel de Provins, & mourut le 5. Januier 1625. ayant laissé trois fils & une fille rapportez cy-dessous.
     6. NICOLAS seguier Escuyer sieur de saint Cyr, mort sans avoir esté marié.
     6. PIERRE seguier Escuyer sieur de saint Cyr, Enseigne au Régiment des Gardes, aussi mort sans avoir esté marié.
     6. HIEROSME seguier à présent seigneur de saint Cyr.
     6. N… seguier femme de Messire Anthoine Chomel Conseiller du Roy en ses Conseils, & Maistre des Requestes ordinaire de son Hostel.
[p.228]
Blason des Séguiers
Blason des Séguiers

CINQUIESME BRANCHE DE LA MAISON DE SEGUIER,
Contenant les Seigneurs de la Verrière.


2. BARTHELEMY Seguier seigneur de la Verriere pres Cheureuse, Lieutenant general au Bailliage de Chartres, troisiesme fils de Gérard Seguier Conseiller en la Cour de Parlement de Paris, Autheur de toutes les branches cy-devant déduites, & de Margueritte de Vaudetar: espousa Margueritte Poulain, & fut père d’un fils & de deux filles qui suivent.

     3. PIERRE seguier seigneur de Verrière, qui a continué la postérité de cette branche.
     3. MARIE seguier femme d’Estienne du Plessis seigneur de la Saussaie.
     3. FRANÇOISE seguier.

3. PIERRE Seguier seigneur de la Verrière, Conseiller du Roy, & Lieutenant Criminel au Chastelet de Paris en 1544. fut marié avec Catherine Pinot, de laquelle il eut les enfans qui suivent.
     4. CLAUDE seguier seigneur dela Verrière mentionné cy-apres.
     4. CATHERINE seguier femme de Messire Jacques d’Apchon Baron de saint Germain, Chevalier de l’Ordre du Roy, Capitaine de cinquante hommes d’Armes, & Chambellan de Monsieur François de France DUC d’Anjou & d’Alançon..
     4. ANNE seguier femme en premières nopces d’Antoine de Prat Baron de Viteaux, & en 2. d’Hugues de la Vergue seigneur de Moussy, Chambellan & Capitaine des Gardes du Duc d’Alançon.

4. CLAUDE Seguier seigneur de la Verrière, Maistre des Eaux & Forests, fils de Pierre Seguier, & de Catherine Pinot, espousa Judith du Puy fille de Clément du Puy Advocat au Parlement de Paris, issu de la famille noble des du Puy seigneurs de saint Galmier en Forests, & de Philippes Poncet, & sœur de Claude du Puy Conseiller en la-Cour de Parlement de Paris. De ce mariage font issus deux fils qui suivent.
     5. JEAN seguier seigneur de la Verrière, mort en Allemagne estant Colonel de mille chevaux pour le service de l’Empereur.
     5. JACQUES seguier qui a continué la postérité.

5. JACQUES Seguier seigneur de la Verrière auiour d’huy vivant, a espousé Margueritte Tardieu fille de Richard Tardieu sieur du Mesnil, dont il a eu les enfans mentionnez cy-dessous.
     6. JACQUES Seguier Chanoine de Chartres, & Aumosnier du Roy, puis Chanoine de Nostre-Dame de Paris & Théologal.
     6. GUILLAUME Seguier Enseigne Colonelle du Régiment de Nerestang.
     6. FRANÇOIS seguier.
     6. JEAN seguier.
     6. N......Seguier femme de N… Vialart sieur de Herses.
     6. N.... Seguier Religieuse.
     6. N.... Seguier religieuse.
Blason des Séguiers
Blason des Séguiers

     François BLANCHARD (mort en 1660), «Messire Pierre Seguier», in ID., Les presidens au mortier du parlement de Paris, leurs emplois, charges, qualitez, armes, blasons et genealogies, depuis l’an 1331 jusques à present. Ensemble un catalogue de tous les conseillers selon l’ordre des temps & de leurs receptions: enrichy du blason de leurs armes, & de plusieurs remarques concernans leurs familles. Le tout justifié par les registres du parlement, tiltres domestiques, chartes d’eglise, epitaphes, & autres preuves authentiques. Par François Blanchard, bourbonnois [in-f°; 12+502+132+12  p., frontispice; blasons; continuation des Eloges de tous les premiers presidens du parlement de Paris, de Jean-Baptiste L’Hermite de Soliers], Paris, Cardin Besongne, 1647, pp. 220-228.
     Dont une rééditionnumérique par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5597190m/f340.image.r=.langFR, en ligne en 2001.
     Dont la présente saisie corrigée: Bernard GINESTE [éd.],  «François Blanchard: Messire Pierre Séguier et la généalogie de la maison Séguier (1643)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-16-martinseguier.html#blanchard, 2011.
ANNEXE 2
Nomination par le cardinal de Châtillon de Martin Séguier
comme vice-gérent de la Conservation des privilèges de l’Université
César-Égasse Du Boullay, Historia Universitatis, 1673.

     Ejusdem M. Petri le Clerc vacabat Proconservatio Privilegiorum Apostolicorum quam Cardinalis Castillionæus contulit M. Artino Seguyer in Juribus Licentiato, Ecclesiæ S. Marcelli suburbani Decano, qui ab ipso cardinale Institutorias hasce litteras produxit.

LITTERA PROCONSERVATIONIS APOSTOLICÆ

     Odo miseratione, divina tit. S. Adriani Sacrosanctæ Rom. Ecclesiæ Diaconus Cardinalis à Castellione vulgariter nuncupatus, Episcopus & Comes Beluacensis, Par Franciæ, Judex & Conservator unà cum quibusdam aliis suis Collegis cum illa clausula. Quatenus vos vel duo, vel unus vestrum per vos, vel alium seu alios, Privilegiorum Universitatis Magistris, Doctoribus & Scholaribus Parisiis studentibus à S. Sede Apostolica indultorum, ab eadem sede specialiter deputatus Venerabili & Circunspecto viro D. D. & M. Martino Seguyer in Jure Civili Licentiato Decano Ecclesiæ Collegiatæ S. Marcelli prope & extra muros Parisienses Salutem in Domino sempiternam. Quoniam  certis arduis nostri Episcopatus legitimè præpediti negotiis cirac conservationem dictorum Privilegiorum, cognitionemque, examinationem, decisionem & definitionem causarum Privilegia hujusmodi ac personas Privilegiatas concernentium, & quomodolibet tangentium un sede & Auditorio Conservationis eorundem Privilegiorum coram Nobis seu Nostro pro tempore Vicesgerente, inter prædictas, & alias quascunque Personas hactenus intentatarum & in futurum intendendarum, cognoscendarum, examinandarum, decidendarum ac definiendarum commodè vacare non possumus de præsenti, Vobis de quorum scientia, idoneitate, peritia, ac circunspecta diligentia non immerita confidimus, ad causas hujusmodi omnes & singulas congnoscendas, examinandas, decidendas, terminandas & definiendas, necnon ad dicta privilegia aliàs conservanda, & etiam circa correctionem, punitionem & omnimodam in melius reformationem deliquentium, excedentium, & abutentium in contra dicta privilegia eidem Universitati concessa & Jurisdictionem nostram, immò veriùs Apostolicam omniaque alia generaliter & singula, eas & ea quomodolibet tangentia ab eisque dependentia & emergentia quæcumque Officio Conservationis incumbentia, exercenda, facienda & exequenda committimus vices nostras, [p.520] donec eas ad nos duxerimus revocandas, vosque nostrum Generalem circa ea omnia & singula Vicesgerentem facimus, constituimus, deputamus & subdelegamus per præsentes, requirentes DD. Rectorem & Almam Universitatem Paris. quatenus vos recipere ac in possessionem corporalem, realem & actualem ponere, & inducere, seu poni & induci facere velint & dignentur, præstitis prius per vos juramentis in talibus præstari solitis & consuetis. Et si forte nos in posterum contigat in & super præmissis aut aliquo præmissorum per nos vel alium aliquo modo procedere, de quo nobis omnimodam reservamus potestatem, non intendimus propterea Commissionem hujusmodi revocare, nisi de ipsa revocatione specialem & expressam in litteris nostris fecerimus mentionem. Datum Compendii Suession. Diœces. an. Dom. 1557 die vero 4. mensis Aug. Sic signatum. ODO CARDINALIS DE CASTILLIONE. Et supra plicam. DE MANDATO REVERENDISSIMI D. CARDINALIS A CASTELLIONE DOMINI MEI. Signé, DE LA SAULX. Scellé des armoiries dudit Seigneur CARDINAL.
Le cardinal de Coligny selon François Clouet
Le cardinal de Coligny (selon François Clouet)
      Prædictus ergo Seguieris litteris istis exhibitis, unanimi omnium Ordinum consensu receptus admissusque est die 16. Aug. & præstitis juramentis solitis, ductus fuit per D. Rectorem in Prætorim Curiæ Conservationis eorundem Privilegiorum & in possessionem corporalem, realem & actualem ipsius Officii Vicesgerentis positus, ac in cathedra ejusdem Curiæ installatus extitit, nemine reclamente; præsentibus ven. & scientifico viro D. le Clerc Decano sacratissimæ Facultatis Theologiæ, 4. Procutatoribus Nationum, Martino Mesnart Procuratore generali ejusdem Universitatis & quampluribus aliis.


      César Egasse DU BOULAY (†1678), Historia universitatis Parisiensis. Privilegia, Reformationes, aliarum Universitatum quæ ex eadem communi Matre prodierunt, erectiones: Legationes plurimas ad reges, & ad alias Universitates. Ejusdem in reducenda pace Regni & Eccleisiæ Catholicæ, in extingendis Hæresibus curas & labores, pro tuendis Regis, Regni & Eccleisæ Gallicanæ Juribus, Sanctione-Pragmatica & libertatibus pugnas, in negotiis Fidei Censuras multiplices, aliaque id genus ex Autographis desumpta Tabularii Adademici, Senatusconsultis Manuscriptis Codicibus & membranis complectens, auctore Cæsare Egassio Bulœo, Eloquentiæ emerito Professore, antiquo Rectore & Scriba ejusdem Universitatis. Tomus Sextus, ab Anno 1500. ad an. 1600, Parisiis (Paris), F. Noel & P. de Bresche, 1673, pp. 519-520.
     Dont une réédition numérique seulement en mode image par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94766n/f532.image.r=.langFR, en ligne en 2011.
     Dont la présente saisie en mode texte (orthographe légèrement modernisée): Bernard GINESTE [éd.],  «César-Égasse du Boulay: Nomination de Martin Séguier comme vice-gérent de la Conservation des privilèges de l’Université en 1577 (Historia Universitatis, 1673)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-16-martinseguier.html#duboulay, 2011.
ANNEXE 3
Ancienne bibliographie de Martin Séguier
Les Bibliothèques françoises, éd. de 1772-1773

     MARTIN SEGUIER, Conservateur des Privilèges Apostoliques de l’Université de Paris, a écrit Traité de la grandeur, puissance, bonté & sapience de Dieu; rédigé en paraphrase sur trois Pseaumes de David: plus une Exposition de quelques Hymnes de l’Eglise, en pareil nombre de vers & syllabes que le Latin; imprimé à Paris, par Nicolas Chesneau, 1575. Les Soupirs du bon Pasteur, qui sont lieux recueillis de la Bible & rapportés aux misères du temps. Rime, imprimés à Paris, in-8°. par Jean Dallier, 1570. Prières du Roi, recueillies de la Bible & mises en rime Françoise; imprimées à Paris, in-8°. par Federic Morel, 1577. Paraphrase sur trente Pseaumes du Roi & Prophète David, en prose; imprimée à Paris, in-16. par Jean de Heuqueville, 1579. Epître envoyée à un Gentilhomme François, étant en Allemagne; imprimée à Paris, in-8°. & à Lyon in-16. par Benoist Rigaud, 1570.


     François GRUDÉ LA CROIX DU MAINE (1552-1592), Antoine DU VERDIER (1544-1600), Bernard de LA MONNOYE (1641-1728), Jean BOUHIER (1673-1746), Camille FALCONET (1671-1762) et Jean-Antoine RIGOLEY DE JUVIGNY, Les Bibliothèques françoises de La Croix-du-Maine et de Du Verdier. Tome 5. Nouvelle édition, augmentée d’un Discours sur le progrès des lettres en France, et des remarques historiques, critiques et littéraires de M. de La Monnoye et de M. le président Bouhier, de M. Falconet, par M. Rigoley de Juvigny, 1772-1773, Paris, Saillant & Noyon, p. 41.
     Réédition numérique par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57464053/f47.image.r=, en ligne en 2011.


ANNEXE 4
Publications connues de Martin Séguier
mise à jour en février 2011 (B. G.)

     Martin SÉGUIER, [pièce poétique à identifier], in Nicolas DENISOT [éd.], Le Tombeau de Marguerite de Valois, royne de Navarre, faict premièrement en disticques latins par les trois soeurs [Anne, Marguerite et Jeanne Seymour] princesses en Angleterre, depuis traduictz en grec, italien, et françois par plusieurs des excellentz poètes de la France. Avecques plusieurs odes, hymnes, cantiques, épitaphes sur le mesme subject [in-8°], Paris, V. Sertenas, 1551, pp. ?-?.

     Martin SÉGUIER, Soupirs du bon pasteur, qui sont lieux recueillis de la Bible et rapportés aux misères du temps [in-8°; en vers], Paris, Jean Dallier, 1570 [non conservé à la BNF; réédité à Paris en 1580].

    Martin SÉGUIER, Épistre envoyée à un gentilhomme françoys estant en Allemaigne [in-16], Lyon, Benoist Rigaud, 1570 [non conservé à la BNF].

     Martin SÉGUIER, Traité de la grandeur, puissance, bonté & sapience de Dieu; rédigé en paraphrase sur trois Pseaumes de David: plus une Exposition de quelques Hymnes de l’Eglise, en pareil nombre de vers & syllabes que le Latin, Paris, Nicolas Chesneau, 1575 [non conservé à la BNF].

     Martin SÉGUIER, Prières du Roi, recueillies de la Bible & mises en rime Françoise [in-8°], Paris, Federic Morel, 1577.

     Martin SÉGUIER, Prières du Roy. Soupirs du bon Pasteur. Oraison pénitentiale, Oraison pour le matin. Prières pour le soir. Exposition de quelques hymnes de l’Église [in-16; 118 p.], Paris, F. Morel, 1578.

     Martin SÉGUIER, Paraphraze sur trente pseaumes du roi & poete David [in-f° (ou in-16, autre source); 127 folios; traduction de Martin Séguier, avec pour chaque psaume argument et commentaire], Paris, Jean de Heuqueville, 1579.

     Martin SÉGUIER, Épistre envoyée à un gentilhomme françoys estant en Allemaigne [in-8°; 40 p.], Paris, Federic Morel, 1580
.

     Martin SÉGUIER, Prieres du roy, recueillies de la S. Bible. Avec l’oraison du bon & vray penitent, requerant humblement à Dieu, pardon & grace [in-8°; 22+1 p.; traduction de Martin Séguier], Paris, Jacques Blochect & François Rouset, 1583.
 
     Martin SÉGUIER, Paraphraze sur trente Pseaumes de David. De nouveau reveu, corrigé, augmenté, & mis en meilleur ordre qu’auparavant [in-12; 161 folios; traduction de Martin Séguier, avec pour chaque psaume argument et commentaire], Paris, Jean Corrozet, 1608.

Histoire d'Alexandre le Grand de Qinte-Curse, traduite du latin par Nicolas Séguier en 1598 Pour mémoire, publications d'un autre Nicolas Séguier (v.1532-1599)
né à Paris puis pasteur à Lausanne
     Nicolas SÉGUIER,  Vintquatre homelies, ou sermons familiers, sur le LIII. chap. du livre des revelations du prophète Esaïe [in-8°; 594], Genève, Jacques Chouet, 1598.

     Nicolas SÉGUIER, L’Histoire des faicts d’Alexandre le Grand Roy de Macedoine. Composée par Quinte Curse. Et tournee de latin en françois par Nicolas Seguier parisien. Avec un ample indice des matieres contenues en l’Histoire [in-8°; 32+ 538+28], Genève, Guillaume de Laimarie, 1598.
     Dont une réédition numérique en mode image par la BIBLIOTHÈQUE DE GENÈVE, http://www.e-rara.ch/gep_g/content/titleinfo/976633, en ligne en 2011.

     Nicolas SÉGUIER, L’Histoire des faicts d’Alexandre le Grand, roy de Macedoine, composée par Quinte Curse, et tournée de latin en françois par N. Séguier, Parisien, avec un ample indice des matieres contenues en l’Histoire [in-8°, pièces liminaires; 538 p.; index], Genève, Pierre de la Roviere, 1614.
     Dont une réédition numérique par Google Book, à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2011.
     Nicolas SÉGUIER, L’Histoire des faicts d’Alexandre le Grand,... composée par Quinte Curse et tournée de latin en françois par Nicolas Séguier,... 2e édition reveuë et corrigée par le même autheur et enrichie d’observations pour l’intelligence de quelques difficultez qui sont en l’histoire, avec une exposition et déclaration des païs desquels il est fait mention en icelle, selon les géographes anciens et modernes [in-8°; 2 parties],  Paris, Vve M. Guillemot & S. Thiboust, 1622.

Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Saint-Pierre d'Etampes en 1648 (détail du plan de Fleury (AD91, E3802, cliché François Jousset, 1999)
L’église Saint-Pierre d’Étampes en 1648 (plan du géomètre Fleury, AD 91, E3802, cliché F. Jousset)
Sources: Indiquées en lieux et places.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
 
Édition

     
Bernard GINESTE, «Martin et Nicolas Séguier, prieurs de Saint-Pierre d’Étampes (2011)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-16-martinseguier.html, 2008.

Sources

    Christophe (Christoffe, Christophle, Christofle, Chrestofle) de THOU (1508-1582), Barthélémy FAYE (ou FAÏE, seigneur d’Espeisses) & Jacques VIOLE (1517-1584) [éd.], Coustumes des bailliage et prevosté d’Estampes, anciens ressorts & enclaves d’iceluy bailliage, redigées & arrestées, au moy de Septembre mil cinq cens cinquante six, par ordonnance du roy rédigées en 1556. Extraict des registres de la Court de Parlement. Présentées par maistres Christofle de Thou, Président, Barthelemy Faye, & Iacques Viole, Coseillers, en la court de ceans, en la presence du Procureur general du Roy, le vingtsixiesme Iuing. M.D.LVIII [4+60 folios], Paris, Jean Dallier,
1557, pp. 32v°-33r°: “Noble et discrete personne maistre Martin Seguier Prieur du prieuré S. Pierre d’Estampes, & Seigneur de Boisseau S. Benoist par Soreau son Procureur.”
     Dont une remarquable réédition numérique en mode image: François JOUSSET [éd.], «Coutumes des baillages et prévosté d’Etampes», in Stampae, http://www.stampae.org/plugins/diaporama/diaporama.php?lng=fr&diapo_id=6&diapo_page=1, 2006, en ligne en 2011.
     Nombreuses réédition dont nous avons donné la liste ailleurs.

     François BLANCHARD (mort en 1660), «Messire Pierre Seguier», in ID., Les presidens au mortier du parlement de Paris, leurs emplois, charges, qualitez, armes, blasons et genealogies, depuis l’an 1331 jusques à present. Ensemble un catalogue de tous les conseillers selon l’ordre des temps & de leurs receptions: enrichy du blason de leurs armes, & de plusieurs remarques concernans leurs familles. Le tout justifié par les registres du parlement, tiltres domestiques, chartes d’eglise, epitaphes, & autres preuves authentiques. Par François Blanchard, bourbonnois [in-f°; 12+502+132+[12  p., frontispice; blasons; continuation des Eloges de tous les premiers presidens du parlement de Paris, de Jean-Baptiste L’Hermite de Soliers], Paris, Cardin Besongne, 1647, pp. 220-228.

     Dont une réédition numérique par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5597190m/f340.image.r=.langFR, en ligne en 2001.
     Dont la présente saisie corrigée: Bernard GINESTE [éd.],  «François Blanchard: Messire Pierre Séguier et la généalogie de la maison Séguier (1643)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-16-martinseguier.html#blanchard, 2011.


      César Egasse DU BOULAY (†1678), Historia universitatis Parisiensis. Privilegia, Reformationes, aliarum Universitatum quæ ex eadem communi Matre prodierunt, erectiones: Legationes plurimas ad reges, & ad alias Universitates. Ejusdem in reducenda pace Regni & Eccleisiæ Catholicæ, in extingendis Hæresibus curas & labores, pro tuendis Regis, Regni & Eccleisæ Gallicanæ Juribus, Sanctione-Pragmatica & libertatibus pugnas, in negotiis Fidei Censuras multiplices, aliaque id genus ex Autographis desumpta Tabularii Adademici, Senatusconsultis Manuscriptis Codicibus & membranis complectens, auctore Cæsare Egassio Bulœo, Eloquentiæ emerito Professore, antiquo Rectore & Scriba ejusdem Universitatis. Tomus Sextus, ab Anno 1500. ad an. 1600, Parisiis (Paris), F. Noel & P. de Bresche, 1673, pp. 519-520.
     Dont une réédition numérique seulement en mode image par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94766n/f532.image.r=.langFR, en ligne en 2011.
     Dont la présente saisie en mode texte (orthographe légèrement modernisée): Bernard GINESTE [éd.],  «César-Égasse du Boulay: Nomination de Martin Séguier comme vice-gérent de la Conservation des privilèges de l’Université en 1577 (Historia Universitatis, 1673)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-16-martinseguier.html#duboulay, 2011.

     Étienne François DROUET (1715-1779) et Louis MORÉRI (1643-1680), Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane. Tome 9... par Mre Louis Moreri... Nouvelle édition, dans laquelle on a refondu les Supplémens de M. l’abbé Goujet, le tout revu, corrigé et augmenté par M. Drouet [9e tome de 10], Paris, Libraires Associés, 1759, p. 319.
     Dont une réédition numérique par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5500775b/f776.image.r=, en ligne en 2010.

     Jean-Baptiste Louis CREVIER, Histoire de l’Université de Paris, depuis son origine jusqu’en l’année 1600, Volume 6, Paris, Desaint & Saillant,
1761, pp. 60-61.

      Martin Seguier, vice-gérent du conservateur. Hist. Uni. Par. T. VII, p. 519. — Celui qui avoit laissé la cure de S. André vacante par sa mort, étoit Pierre Le Clerc, que j’ai souvent nommé dans cette histoire comme vice-gérent du conservateur apostolique. & Andre vacante par la mort, etotr con|-etwl, Pierre le Clerc, qué i’ai souvent nornvteur.. mé dans cette histoire comme vice-gérent du conservateur apostolique:. [p.60] — La commission de vicegèrent fiat donnée par le cardinal de Châtillon à. Martin Seguier licenciè en Droit & doyen du chapitre de S. Marcel, frère de Pierre Seguier, dabord avocat général en parlement & ensuite president à mortier. Martin Seguier fut mis en possesssion de l’emploi de vicegérent le seize Août 1557 par le Recteur, accompagné du- Doyen de la Faculté de Théologie, & des quatre Procureurs des Nations.

     François GRUDÉ LA CROIX DU MAINE (1552-1592), Antoine DU VERDIER (1544-1600), Bernard de LA MONNOYE (1641-1728), Jean BOUHIER (1673-1746), Camille FALCONET (1671-1762) et Jean-Antoine RIGOLEY DE JUVIGNY, Les Bibliothèques françoises de La Croix-du-Maine et de Du Verdier. Tome 5. Nouvelle édition, augmentée d’un Discours sur le progrès des lettres en France, et des remarques historiques, critiques et littéraires de M. de La Monnoye et de M. le président Bouhier, de M. Falconet, par M. Rigoley de Juvigny, Paris, Saillant & Noyon, 1772-1773, p. 41.
     Réédition numérique par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57464053/f47.image.r=, en ligne en 2011.


     MARTIN SEGUIER, Conservateur des Privilèges Apostoliques de l’Université de Paris, a écrit Traité de la grandeur, puissance, bonté & sapience de Dieu; rédigé en paraphrase sur trois Pseaumes de David: plus une Exposition de quelques Hymnes de l’Eglise, en pareil nombre de vers & syllabes que le Latin; imprimé à Paris, par Nicolas Chesneau, 1575. Les Soupirs du bon Pasteur, qui sont lieux recueillis de la Bible & rapportés aux misères du temps. Rime, imprimés à Paris, in-8°. par Jean Dallier, 1570. Prières du Roi, recueillies de la Bible & mises en rime Françoise; imprimées à Paris, in-8°. par Federic Morel, 1577. Paraphrase sur trente Pseaumes du Roi & Prophète David, en prose; imprimée à Paris, in-16. par Jean de Heuqueville, 1579. Epître envoyée à un Gentilhomme François, étant en Allemagne; imprimée à Paris, in-8°. & à Lyon in-16. par Benoist Rigaud, 1570.

     COLLECTIF (Une société de gens de Lettres), Biographie universelle, ou Dictionnaire histoirique, contenant la nécrologie des hommes célèbres de tous les pays, des articles consacrés a l’histoire générale des peuples aux batailles memorables, aux grands evénements politiques, aux diverses sectes religieuses, etc., etc.; depuis le commencement du monde jusqu’a nos jours, Volume 5. Nouvelle édition, Fume et Cie, 1838, p. 497:

     Martin Séguier, deuxième frère de Pierre Ier, embrassa l’état ecclésiastique, devint conservateur des privilèges de l’université, et refusa deux fois la charge de conseiller au parlement, qu’il croyait incompatible avec ses devoirs de prêtre. On a de lui: Soupirs du, bon pasteur, qui sont lieux recueillis de la Bible et rapportés aux misères du temps, 1570, in-8°; Prières du roi, 1577, in-8°; Paraphrases sur trente psaumes du roi prophète David, 1579, in-16; Epître envoyée à un gentilhomme français étant en Allemagne, 1580, in-8°.


     A. VATTIER [éd.], Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe en Halatte, publié sous les auspices du Comité archéologique de Senlis par M. l’abbé A. Vattier [27 cm; XC-75 p.], Senlis, Payen, 1876, p. LVII.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 91-92.

     CHRISTIE’S, Lot 100/ Sale 7866: [DENISOT, NICOLAS]. Le Tombeau de Marguerite de Valois Royne de Navarre [vente du 22 avril 1994],  http://www.christies.com/LotFinder/lot_details.aspx?intObjectID=239885, 1994, en ligne en 2011.

     [DENISOT, NICOLAS]. Le Tombeau de Marguerite de Valois Royne de Navarre. Faict premierement en Disticques Latins par les trois Soeurs Princesses en Angleterre. Depuis traduictz en Grec, Italien, & François par plusieurs des excellentz Poëtes de la France. Auecques plusieurs Odes, Hymnes, Cantiques, Epitaphes, sur le mesme subiect. Paris: Michel Fezandat and Robert Granjon for Vincent Sertenas, 1551. Small 8vo, 161 x 100 mm. (6 3/8 x 3 15/16 in.),
     Collection of verses edited by Denisot, in memory of Marguerite d’Angoulême or de Navarre (1492-1549), poet, patroness of letters and protectrice of Calvinists, known to her contemporaries as the "tenth muse". The main body of the text is a collective ployglot poem consisting of 68 Latin distichs by the sisters Jane, Anne, and Marguerite Seymour, pupils of Denisot, each couplet followed by translations into Greek and Italian by Jean Dorat and Jean Pierre de Mesmes respectively, and by two or three French translations, by du Bellay, Baïf, Denisot and Antoinette de Loynes. (A slightly different version in Latin only was published in Paris in 1550). The ancillary pieces that follow consist of odes and sonnets in French, Latin and Greek by the aforecited members of the Pléiade as well as by numerous lesser known poets, including Simonius Macrinus, the most gifted writer of Latin verse of the period, Martin Séguier and Jean Tagaud.

     Petris LORIS, La plume et la tribune: Michel de L’Hospital et ses discours (1559-1562), Paris, Droz, 2002, p. 172, note 205.

Saint-Pierre au XVIIIe siècle

     Léon MARQUIS, «Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes», in Bulletin de la Société Historique et Archéologique de Corbeil d’Étampes et du Hurepoix 7 (1901), pp. 13-23.
     Réédition numérique: Bernard GINESTE [éd.], «Léon Marquis: Le Château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes (1901)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-marquis1901chateaudubourgneuf.html,  2008.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 31-56 & 77-99; 14 (1908), pp. 5- 30; 98-121; 15 (1909), pp. 47-58.

     Bernard GINESTE [éd.], «Archives des abbés de Fleury: Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes (5 pièces, 1719)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-1719curedesaintpierre.html, 2008.

     Bernard GINESTE [éd.], «Archives des abbés de Fleury: Nomination du curé de Saint-Pierre d’Étampes (19 pièces, 1760)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-1760curedesaintpierre.html, 2008.



Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
 
Explicit
 
SommaireNouveautésBeaux-ArtsHistoireLittératureTextes latinsMoyen Age NumismatiqueLiensRemerciementsAssociationNous écrire - Mail