Le moulin de Vauroux
Renseignements disponibles
Le moulin de Vauroux en
1904 (carte postale Bréger sans numéro)
Le moulin de Vauroux en 1904
(carte postale Bréger sans numéro)
Il apparaît
en définitive qu’il faut distinguer deux époques et deux
sites distincts de ce côté: il semble qu’il a existé
à Vauroux, premièrement un moulin sur la Juine elle-même
au XVIe et XVIIe siècles, et peut-être encore au XVIIIe.
Il semble qu’on avait perdu le souvenir de cette première histoire
losqu’en 1796 Charles Bellemère demande l’autorisation de fonder
un nouveau à Vauroux, mais cette fois sur le Juineteau.
Bernard Gineste, 2 mai
2011.
Date
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Renseignements disponibles
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Sources
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1ère
époque |
Le
premier moulin (situé sur la Juine): XVI-XVIIe siècles
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(?) 1532
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Il est question d’un
moulin en amont de Saint-Pierre, soit celui de Gérofosse ou plutôt,
à mon sens (B.G.), celui de Vauroux: “E. 3776. (Liasse.) — 1
cahier, parchemin, de 18 feuillets in-4°. — 11 avril 1532. — Bourgneuf
(le). — Procès-verbal de visite de la seigneurie du Bourgneuf
et des Moulins-neuf au faubourg Saint-Père d’Etampes, fait par
Noël Bijon, juge et garde de la prévôté «de
la Ferté Aleps, à la requête de François
Roiger, seigneur de la dite seigneurie. La visite commence par un «grand
moulin à bled assis sur la dicte rivière de Juisne au-dessus
et joignant l’hôtel de Pierre Testard, où pendait pour enseigne
l’image de Saint-Martin, et qui était situé au bout du
Pont-aux-lièvres, autrement le Pont de Juisne; elle se continue
par un autre moulin foulleret estant assis sur la dicte rivière
au dessoulz du dict pont-aux-lièvres.» On se transporte
ensuite en dehors du faubourg Saint-Père, «allant le long
de la dicte rivière de Juisne droit au villaige d’Ormoy,»
pour visiter un autre «moulin folleret, où y a maison couverte
de tuilles. A cause desquelz molins qu’ilz (les témoins appelés
par le juge de la Ferté-Alais) dient estre appeliez les molins
neufz du fief, terre et seigneurie du dict Bourneuf, dient le dict cours
deaue et rivière de Juisne appartenir au dit Roiger, depuis ung
gué appelle le gué de la Bronarde [corrigez: Brouarde (B.G.)],
estant près du villaige d’Ormoy, au-dessus de la maison de Vaurou,
jusques au dessoulz des dictz molins neufz et du dit faulxbourg Sainct-Père,
et lieu qui se appelle la Teste-à-l’abbé... au-dessus du
dict molin foulleret, deux autres saulx de molins, l’un au-dessus et près
du dict molin foulleret, appelé le Sault du molin de Crochet,
et l’autre plus [p.228] hault tirant sur la dicte rivière vers
Vauron [sic]...» suit la délimitation de la censive
du chantier appelé la censive de Courte, appartenant à la
dicte terre et seigneurie des molins neufz... » Après quoi
se trouvent les délimitations des dépendances et appartenances
de la seigneurie de Bourgneuf proprement dite, etc.”
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Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série
E, tome 2, pp. 227-228 (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1580
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Aucune mention du
moulin de Vauroux, qui paraît abandonné sans doute à
la suite des Guerres de Religion. Dans le même fief du Bourgneuf
seul subsiste le moulin du Bourgneuf sur le Pont de Juine, et celui des
Grais est expressément mentionné comme en ruine. |
Voyez nos notices
sur le moulin du Bourgneuf et sur le moulin des Grais, à
l’année 1580.
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1667
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Le
moulin paraît à nouveau en activité: emprisonnement
du meunier de Vauroux.
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Martin
17 (alléguant AD91 B 1516). On notera que cette donnée
paraît en contradiction avec ce qui suit, d’autant que le moulin
n’est pas mentionné dans les états des moulins de 1801
et 1816.
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1801
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L’état des
moulins de 1801 ne fait aucune mention de notre moulin qui paraît
alors disparu depuis longtemps.
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État des moulins
de 1801, édition Gineste (ici)
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2e
époque
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Le
deuxième moulin de Vauroux (sur le Juineteau): XIXe-XXe siècles
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1790
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Le 8 août,
mariage à Arrancourt du futur refondateur du moulin de Vauroux,
François-Charles Bellemère, neveu du curé, originaire
de Normandie, avec la fille d’un laboureuse du lieu enceinte
de cinq mois: “Ce jourd’huy huit aoust mil sept cents quatre vingt
dix, après la publication du futur mariage entre François
Charles Bellemere fils mineur de Jacques Bellemere laboureur
et de Margueritte Deslandres ses pere et mere de la paroisse de Portejoye,
diocèse d’Evreux, d’une part, et Margueritte Gartault fille
mineure de deffunt Gille Cartault vivant laboureur et de la Margueritte
Sergent ses pere et mere de cette paroisse, d’autre part, faite au prône
des messes parroissiales tant en cette eglise qu’en celle de Portejoye
par trois dimanche de suitte, sçavoir le premier, le trois et
le quinze du present mois sans qu’il se soit trouvé aucun empechement
ou opposition quelleconque ainsi qu’il nous est apparu par le certificat
du sieur curé signé Jardin curé de Portejoye en
datte du 20 août present mois, je pretre curé soussigné
après les fiançailles celebrées du jour d’hier en
cette eglise; ay reçu leur mutuel consentement de mariage et leur
ay donné la benediction nuptialle avec les ceremonies prescrittes
par la sainte Eglise en presence de de mr Pierre prieur curé d’Abbeville
chargé de la procuration de Jacques Bellemere pere de l’epoux,
faitte et passée à Louviers par devant Clair Dagommer
notaire au dit lieu, et de Marguerite Sergent mere de l’épouse
qui a declaré ne sçavoir signer et presence de Germain Cartault,
Louis Cartault freres de l’épouse, Alexandre Butet et Jean Rouault
le jeune avec plusieurs parents et amis qui ont signé avec nous.
L’épouse a declaré ne sçavoir signer. — François
Charles Bellemere — Germain Cartault — Rouault — Allexandre Buta prieur
curé d’Abbéville — Bellemère curé.”
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Registre d’État
civil d’Arrancourt (saisie de B. G., 2001). Il apparaît de l’acte
suivant que la mariée était enceinte de presque cinq
mois. pour éviter le déshonneur d’une naissance hors
mariage. Comme le marié est un neveu du curé, originaire
de la paroisse de Portejoie au diocèse d’Évreux, il est
probable qu’il n’est pas le père de l’enfant, et que le mariage
a été arrangé par le curé. |
1790
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19 novembre,
naissance du fils (?) de Bellemère à Arrancourt, paroisse
de sa femme: “Le dix neuf novembre mil sept cents quatre vingt dix a
êté par moy pretre curé soussigné baptisé
Charles Gilles Bellemere né d’ajourd’huy du legitime mariage
de François Charles Bellemere et de Margueritte Cartault
ses pere et mere demeurans chez la veuve Gille Cartault grande mere
de l’enfant laboureuse en cette paroisse, laquelle a servi de maraine
et a declaré ne sçacoir signer. Le parain le sieur Charles
Bellemere qui a signé comme parain et comme curé de la paroisse
d’Arancourt. — [Signé :] C. Bellemere curé d’Arancourt.”
|
Registre d’État
civil d’Arrancourt (saisie de B. G., 2001). On voit par cet acte que
l’enfant a été conçu approximativement le 19 mars
1789, soit presque cinq mois avant le mariage. Il n’est sans doute pas
le fils de son père. Cet enfant
n’a peut-être pas reçu beaucoup d’amour: c’est le seul
des cinq rejetons de Marguerite Cartault qui mourra en bas-âge,
en 1793, bien que ce soit son seul fils.
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1792
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Le 29 décembre,
mention de Bellemère à l’enterrement de son oncle curé
d’Arrancourt, paroisse de sa femme: “Le vingt neuf decembre mil sept
cent quatre vingt douze l’an premier de la République française
a été inhumé dans le cimetiere par moi curé
de Saclas soussigné le corps de Charles Bellemere curé
de cette paroisse décédé avant hier au soir agé
d’environ soixante et treize ans. Ont assisté à l’inhumation
Charles Bellemere neveu du defunt, de la paroisse
de Notre-Dame d’Etampes, Marguerite Cartault epouse du dit Charles Bellemere,
les citoyens curés de St Cyr la Riviere, d’Estouches, de Fontaines,
de Boissy la Riviere, de Blandy, d’Abbéville et plusieurs autres
amis, dont ceux qui savent signer ont signé avec moi. — [Suivent
les signatures des curés cités ci-dessus, de Bellemère
et d’autres].”
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Registre d’État
civil d’Arrancourt (saisie de B. G., 2001).
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1793
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Le 2 avril, naissance
à Étampes de la 1ère fille de Bellemère,
Margueritte (1): “Aujourd’hui
deux avril mil sept cent quatre vingt treize l’an deux de la République
cinq heures du soir, par devant moi Jean Antoine Sedillon officier
municipal et officier public de la section du Midy, supléant
de l’officier public de la section du Nord de la commune d’Estampes,
est comparu le citoyen François Charles Bellemere,
négociant, domicilié de cette commune, né de
Portejoye, département de l’Eure arrondissement, district de Louviers,
lequel m’a déclaré que le jour d’hier, cinq heures environ
du soir et du legitime mariage du comparant et de Margueritte Cartault
sa femme, née à Arrancourt agée de vingt cinq ans,
en la demeure du dit comparant, est né un enfant du sexe féminin
qu’il m’a présenté et auquel il a donné le prénom
de Margueritte. — Le tout fut fait en la maison commune, [en] presence
et assisté du citoyen Louis Cartault, laboureur domicilié
à Arrancourt, district de cette ville, oncle de l’enfant susnommé
et de la citoyenne Marie Margueritte Emelie Vallot agée de vingt
ans, née et domiciliée de cette commune, et de Jacques Gatineau,
majeur vanier et domicilié de cette commune qui ont avec moi signé,
excepté le citoyen Louis Cartault qui a declaré ne le savoir
de ce requis. — [Signé:] François Charles Bellemere — Jacques
Gatineau — Poisson off. p.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2001).
(1) Cette fille aînée de Bellemère
épousera Simon Mérel ou Morel, que nous retrouvons meunier
de Vauroux en 1834 et 1836. Cf. infra.
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1793
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Le 24 octobre, mort
du fils (?) de Bellemere: “Aujourd’huy troisiême jour du deuxiême
mois de l’an deux de la république une et indivisible devant moy
Jean Baptiste Porthéaut officier municipal pour l’absence des
officiers publics s’est présenté le citoyen [raturé
: Ch] François Charles Bellemere domicilié de cette commune
section du Nord rue du Perray, lequel m’a déclaré que cejourd’huy
est décédé en sa maison François Charles
Gilles Bellemere son fils âgé de trois ans ; et moy susdit
je me suis transporté en la demeure du susdit Bellemere où
ayant reconnu la verité de la dite déclaration j’ay fait
et dressé lepresent acte presence du pere declarant et des citoyens
Louis Carnevilliers boulangé, même rue et section, et François
Louis Tiffonnet, même section, qui ont avec le declarant et moy signé.
— [Signé:] Tiffonnet — Bellemere [paraphe] — Louis Carnevillier [paraphe]
— Portehault officier.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2001).
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1794
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Le 26 août, naissance à Étampes de la 2e fille de Bellemère,
Anne Augustine (1):
“Aujourd’huy dix fructidor l’an deux de la République une et indivisible
[27 août 1794], en la maison commune et par devant moy officier
public soussigné est comparu le citoyen François Charles
Bellemere marchand domicilié de cette commune, section du
Nord, prere de l’enfant cy après nommé, lequel m’a declaré
que le jour d’hier [26 août] à neuf heures du matin, en son
domicille et de legitime mariage d’entre luy et la citoyenne Margueritte
Cartault son épouse est né une fille qu’il m’a presenté
et à laquelle il a donné de prenom de Anne Augustine, [en]
presence de Louis Narcisse Claude Baron et Anne Louise Bechu, tous deux
mineurs domiciliés chez leur pere section du Nord, et encore en
présence de Pierre Masson agent national près la commune
et la citoyenne Marie Cantienne Gerome femme de Claude Bechu meunier, tous
deux majeurs et domiciliés de cette commune section du Nord, lesquels
temoins ainsi que le pere ont signié avec moy. — [Signé
:] M. C. G. F. Bechu — Masson agent national —Annette Bechue — Bellemere
— Baron — Duché off. p.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2001)
(1) Cette fille cadette de Bellemère épousera
le 14 février 1820 le boulanger Barthelemy
Etienne Constance Gouvet, boulanger, fondateur du premier moulin de la Fosse
Gombier.
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1796
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Demande des citoyens
Bellemère et Bechu aux administrateurs du
département d’autorisation de construire un moulin à farine
sur la Juine
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Archives municipales
d’Étampes 3O D33 (Inventaire de Clément Wingler).
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1796-1819
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D’août
1796 à août 1819 Charles Bellemère
sollicite l’autorisation de construire un moulin en aval du portereau
de Vauroux, qu’il finit par construire sans autorisation.
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SV&SH
70 (sans référence)
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1796
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Le 23 septembre, naissance à Étampes de la 3e fille de Bellemère,
Caroline Eugénie (1):
“Aujourd’huy dix neuf vendemiaire l’an cinq de la Republique française
une et indivisible [10 octobre 1796] en la maison commune et par devant
moy officier public soussigné. — Est comparu le citoyen
François Charles Bellemere demeurant en cette commune, faubourd
[sic] du Perray, lequel m’a declaré que le deux [23 septembre 1796]
du present mois et en son domicile luy est né une fille de son legitime
mariage d’entre luy et la citoyenne Margueritte Cartault son épouse,
qu’il m’a presentée et à laquelle il a eté donné
les prenoms de Caroline Eugenie, en presence du dit François Charles
Bellemere pere de l’enfant, declarant, du citoyen Pierre Baudet, de la commune
d’Estouches et de la citoyenne Caroline Bechu demeurante faubourg du Levant,
témoins qui ont signé avec moy. — [Signé:] Baudet —
Bechu — Bellemere — Po?? off. p.” |
Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2001)
(1) Cette troisième fille de Bellemère
épousera le tailleur d’habits Jean
Louis (cf. infra, année 1830)
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1797
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Le 9 décembre, naissance à
Étampes de la 4e fille de Bellemère, Sophie: “Aujourd’huy vingt neuf frimaire l’an six de la Republique française
une et indivisible [19 décembre 1797] en la maison commune et
par devant moy officier public soussigné. — Et comparut [sic]
le citoyen François Charles Bellemere, marchand,
demeurant au Perray section du Nord, lequel m’a declaré que le
dix neuf present mois [9 décembre] en son domicile luy est née
une fille de son legitime mariage d’entre luy et la citoyenne Margueritte
Cartault son épouse, qu’il m’a presenté, à laquelle
il a eté donné le prenom de Sophie. — En presence du dit
François Charles Bellemere pere de l’enfant declarant, du citoyen
Henry Vassor agée de huit ans commissaire du pouvoir executif près
l’administration de cette commune, témoins, qui ont signé
avec moy. — Vassor, comm du pouvoir executif — Henry Masson — Bellemere
— ?? officier public”.
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2001)
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1815
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Pièces
relatives à l’établissement illégal du moulin
Bellemaire sur le Juineteau. Jugement du tribunal criminel de Seine-et-Oise
condamnant M. Bellemaire à rétablir
les lieux dans l’état où ils étaient avant les
travaux
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Archives municipales
d’Étampes 3O D29 (Inventaire de Clément Wingler).
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1817 |
Construction
du moulin (reconstruction?)
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FG-ETL
130
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1817
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Il est
d’abord appelé moulin du Canal.
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FG-ETL
130; SV&SH 70 (sans référence)
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1820
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14 février,
mariage de Gouvet avec une fille de Bellemère, créateur
du moulin de Vauroux sur le haut Juineteau, qu’il imitera en essayant
lui aussi de créer un nouveau moulin sur le moyen Juineteau,
celui de la Fosse Gombier
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011). Voir notre notice
sur le moulin de la Fosse Gombier (cliquez ici).
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1827
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Le moulin est figuré sur le cadastre d’Étampes.
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1830
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Le moulin produit
trois cents sacs de farine par mois pour Paris.
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État
des moulins de 1830, édition Gineste (ici) |
1830
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Le 17 mai, décès
de Bellemère: “Du mardi dix huit mai mil huit cent trente, dix
heures du matin. — Acte de décès du sieur [raturé
: Charles] François Charles Bellemère,
propriétaire, âgé de près de soixante
six ans, [raturé: natif de cette] né à Portejoie,
département de l’Eure, époux de Margueritte Cartault, décédé
d’hier à six heures du soir, en son domicile en cette ville rue
du Perray N°35. — Les témoins ont été les sieurs
Etienne Constance Barthélémy Gouvet, boulanger, âgé
de trente quatre ans, gendre du décédé, à
cause de dame Anne Augustine Bellemère, son épouse, et Jean
Louis Vassor, tailleur d’habits, âgé de trente six ans, également
gendre du décédé à cause de dame Eugénie
Caroline Bellemère son épouse, domiciliés de cette
ville, qui ont signé avec nous maire, après lecture faite,
et le décès constaté par nous sousigné.
— [Signé:] Gouvet — Vassor — Boivin-Chevallier.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
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1831
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Le moulin appartient
à Sédillot et emploie deux ouvriers.
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État
des moulins de 1831, édition Gineste (ici)
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1831
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Une autorisation
royale légalise le moulin.
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SV&SH
70 (sans référence)
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1831
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Le déversoir
et les vannes sont autorisés par ordonnance royale du 14 janvier
1831, toujours valable en 1838.
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État
des moulins de 1838 édition Gineste (ici)
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1834
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Le moulin qui
appartient à Sédillot, est tenu par le meunier
Morel [Merel?] et produit, avec sa roue unique, 550
sacs de farine par mois.
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État
des moulins de 1834, édition Gineste (ici)
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1835
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Appartient
toujours à Sédillot.
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État
des moulins de 1835 édition Gineste (ici)
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1836
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Le recensement de 1836
trouve à Vauroux: “Simon Mérel,
meunier, 52 ans — Margueritte Bellemère, sa femme, 43 ans”.
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Recensement de 1836,
réédition numérique en mode image mise en ligne par
les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste
2011).
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1837
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En novembre
le bâtiment principal est détruit par un incendie.
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FG-ETL
130; SV&SH 70 (sans référence)
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1838
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Reconstruction
autorisée le 23 mars 1838.
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SV&SH
70 (sans référence)
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1838
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Le moulin dit
de Vauroux ou du Canal est présenté comme présentement
incendié et détruit. Il occupait deux hommes, faisant
de blé farine avec une grande roue. Le règlement de
1831 faisait toujours référence. Le moulin appartient
alors à Armant Bourraine.
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État
des moulins de 1838 édition Gineste (ici)
|
1838
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Le moulin
est alors encore appelé moulin Bellemère.
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FG-ETL
130 (alléguant AD91 7S 26)
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1841
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Le recensement de 1841
trouve à Vauroux: “Jean Baptiste Brinquet,
garde moulin, 39 ans — Florence Balet, sa femme, 30 ans — Lucille Brinquet, leur fille, 5 mois.”
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Recensement de 1841, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1842
|
Le 15 mai, mariage du
futur meunier, François Stanislas Pierre, alors semble-t-il garde
moulin du moulin Bonté: “Du lundi quinze
mai mil huit cent quarante trois, heure de midi — sont comparus devant nous François
Charles Cresté maire de la ville d’Etampes officier de la légion
d’honneur et officier public de l’état civil de la dite ville — Le sieur François Stanislas
Pierre, garde moulin agé de vingt six ans, domicilié
de cette ville rue de Saclas, né en la commune de Saint Hilaire,
commune de ce canton, le vingt quatre décembre mil huit cent seize,
fils majeur et en légitime mariage de feu Jean Pierre Pierre, en
son vivant journalier, décédé à Chalo Saint
Mars, commune de ce canton le deux décembre mil huit cent trente
sept, et de feu Marie Reine Julie Sergent son épouse décédée
au dit lieu le trois mai mil huit cent trente deux. — Et la demoiselle Célestine Louise
Ancien couturière agée de vingt quatre ans, domiciliée
chez son père, née à Etampes le cinq mai mil huit cent
dix-neuf, fille majeure et en légitime mariage de Jean Louis Antien,
grainetier agé de soixante quatre ans, domicilié de cette
ville rue Saint Martin et de feu Marie Flore Pélagie Fougeron son
épouse décédée au même lieu le onze aout
mil huit cent quarante deux, — Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance,
les actes de décès des père et mère du futur,
dont [mot illisible] l’acte de décès de la mère du
futur, ses aïeux maternels sont mentionnés, les actes de décès
primo de Louis Pierre en son vivant laboureur décédé
à Etampes le vingt six avril mil sept cent soixante dix, secundo
l’acte aussi de décès de Anne Hélène Bordier
épouse du précédent décédée en
la commune de Saint Hilaire le seize florial an treize (six mai mil huit
cent cinq), aïeux paternels du dit futur, l’acte également
de décès de la mère du futur, et les actes de publication
du présent mariage faits en cette commune les dimanches vingt trois
et trente avril dernier sans opposition, l’autorisation donné au
futur de contracter le présent mariage par monsieur le maréchal
de camp commandant le deuxième subdivision de la première
division militaire en date à Versailles le six mai présent
mois, — Et après
avoir viséces pièces pour être annéexées,
nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées
des quatre témoins ci-après nommé set qualifiés,
ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et les devoirs
respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur
François Stanislas Pierre qu’il prend pour sa légitime épouse
la demoiselle Célestine Louise Antien, et celle de la demoiselle
Célestine Louise Antien, qu’elle prend pour son légitime
époux le sieur François Stanislas Pierre, — Lesquels conformément au décret
du trente mars mil huit cent huit ont déclaré et affirmé
par serment que c’est par erreur si dans les actes de décès
des père et mère du futur son père y est dénommé
sous les prénoms de Pierre jean, que l’ordre de ses prénoms
sont Jean Pierre, que c’est aussi par erreur si dans l’acte de décès
du père du futur sa mère n’y est dénommée
que sous le seul prénom de Marie, que c’est également par
erreur si dans l’acte de naissance de la future le nom de famille de sa
mère est écrit Forgeron, que ce nom est et s’écrit
Fougeron, ce que les témoins ont également déclaré
et affirmé par serment. — En conséquence nous avons déclaré que
le sieur François Stanislas Pierre et la demoiselle Célestine
Louise Antien sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de
la mairie les dits jour, mois et an en présence et du consentement
du père de la future et aussi en présence des sieurs Pierre
Gabriel, propriétaire, âgé de quatre vingt un ans, oncle
paternel de l’époux, domicilié de cette ville, Louis Désiré
Pierre, charretier agé de trente cinq ans, frère de l’époux,
domicilié à Chalo Saint Mars, Pierre Fougeron, marchand de
salines agé de quatre vingt six ans, grand père maternel de
l’épouse, et André Vincent Caillet, journalier agé
de quarante quatre ans, ces deux derniers domiciliés de cette ville,
qui ont signé avec les époux et nous maire susnommé,
le père de l’épouse a déclaré ne le savoir
après lecture faite. — [Signé:] C. Cresté — C. L. Antien — F. S. Pierre — Gabriel Pierre — L. D. Pierre — Fougeron —
A. V. Caillet.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
Sigantures des époux Pierre et Antien en 1842
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1846
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Le recensement de 1846
trouve à Vauroux: “Léandre Hénault,
garde moulin, 40 ans — Marie Perroneau, son épouse, 36
ans — Marie Hénault,
leur fille, 14 ans — Charles Hénault, leur fils, 11 ans.”
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Recensement de 1846, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1851
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Le recensement de 1851
trouve à Vauroux: “Louis Charles Boucher,
garde moulin, 32 ans — Virginie Augustine Jardin [sa femme], 30 ans — Marie Ange Boucher, leur fille, 2 ans.”
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Recensement de 1851, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1852
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Le moulin appartient
toujours à Armand Bouraine.
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État
des moulins de 1852 édition Gineste (ici)
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1856
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Le recensement de 1856
trouve à Vauroux: “Léopold Antoine
Barrillier, garde moulin, chef de ménage,
30 ans — Adèle
Flizot femme Barrillier, femme du précédent cehf de ménage,
20 ans — Eusèbe Edouard
Barillier, leur fils, 1 an.”
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Recensement de 1856, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1857
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Le 9 mars, naissance d’un
fils du meunier: “Du lundi neuf mars mil huit cent
cinquante sept, heure de midi. — Acte de naissance de Paul Désiré Pierre, du sexe
masculin, né ce jour à onze heures du matin chez ses père
et mère, fils en légitime mariage de François
Stanislas Pierre, meunier, âgé de quarante ans, et de
Célestine Louis Antien, son épouse, âgée de
trente sept ans, domiciliés de cette ville, rue Saint-Martin numéro
quarante neuf. — Les témoins
ont été les sieurs Pierre Auguste Caillaux, entrepreneur
de bâtiments, âgé de vingt neuf ans, et Jean Auguste
Bonnet, marchand boulanger, âgé de vingt sept ans, domiciliés
de cette ville. — Sur
la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père
d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Ambroise
Charles Buchère second adjoint spécialement délégué
par le maire d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] A. Bonnet — François Pierre — P. Caillaux — Amb. Buchere adj.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
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1861
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Le recensement de 1861
trouve à Vauroux: “Louis Eugène
Barrier, garde moulin, 25 ans
— Louise Aubry femme Barrier,
sa femme, 23 ans — Eugénie
Barrier, leur fille, 1 an.”
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Recensement de 1861, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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mi-XIXe
s.
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Le moulin
est figuré sur un plan.
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SV&SH
70 (photographie sans référence)
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1866
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Le recensement de 1866
trouve à Vauroux: “Félix Trubert,
garde moulin, 41 ans — Félix Trubert, 13 ans — Hélène Trubert, 11 ans — Octavie Trubert,
9 ans — Jules Trubert, 7 ans — Julie Trubert, 5 ans — Anne Trubert, 3 ans — Emile Octave Trubert, 16 mois”.
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Recensement de 1866, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1872
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Le recensement de 1872
trouve à Vauroux: “Félix Trubert,
garde moulin, 47 ans — Julie Adèle [sa femme (erreur probable, cf. 1866)], 45
ans — Julie ??? Trubert, 11 ans — Anne Emilie Trubert, 9 ans — Emile Octave
Trubert, 7 ans — Léonie Marie Trubert, 5 ans”.
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Recensement de 1872, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1872
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En novembre, mise en
location du moulin: “A louer pour le 15 juillet 1872, le moulin de Vauroux
contenant 4 paires de meules, sur la rivière du Juineteau, commune
d’Étampes. — S’adresser à M. de Bouraine, à
Étampes; ou à Paris, 80 rue d’Amsterdam. — 8-3.”
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Abeille d’Étampes
60/47 (25 novembre 1871), p. 4, annonce signalée par Jean-Marc
Warembourg (dont un scan ci-dessus).
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1876
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Le recensement de 1876
trouve à Vauroux: “Désiré
Alexandre Blot, garde moulin, 34 ans — Hermance Elise Godin [sa femme], 34 ans — Henri Emile Blot,
6 ans”.
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Recensement de 1876, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1877
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Accident le 19 mars 1877: “Lundi dernier le sieur Cochery, charretier chez M. Pierre-Antien,
meunier à Étampes, a été très-gravement
mordu à la joue par le cheval attelé à sa voiture.”
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Abeille d’Étampes
du 24 mars 1877 (dont scan reproduit ci-dessus)
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1881
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Le moulin de Vauroux est tenu par Pierre père
qui tient aussi le moulin Chamois, autrement dit à Peaux,
tandis que Pierre fils tient un moulin à vapeur rue des Cordeliers.
C’est un simple moulin à eau dont les quatre paires de meules
produisent neuf sacs de farine par jours.
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Marquis 96 = État des moulins
de 1881 édition Gineste (ici)
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1881
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Annonce parue dans l’Abeille
d’Étampes du 31 décembre 1881: “Etude
de Me Masson, notaire à Etampes, successeur de M. Hautefeuille. — A louer pour entrer en jouissance de
suite, le moulin de Vauroux, sis à Etampes, sur le Juineteau, monté
à l’anglaise de quatre paires de meules. — S’adresser à M. Blot, garde du moulin, et à
Me Masson”.
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Abeille d’Étampes
du 31 décembre 1881 (dont scan reproduit ci-dessus)
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1881
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Le recensement de 1881
trouve à Vauroux: “Désiré Alexandre Blot, garde moulin, 39 ans — Hermance
Godin, [sa] femme, 39 ans — Henri Blot, [leur] fils, 11 ans”.
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Recensement de 1881, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1886
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Le recensement de 1886
trouve à Vauroux seulement un vieillard: “Louis Ledru, propriétaire, 74 ans”.
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Recensement de 1886, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1891
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Le recensement de 1891
trouve à Vauroux: “Pierre Sommaire, garde
particulier, chef [de famille], 45 ans — Lazarette Guyot, sans profession, épouse, 45 ans — Berthe Germain, sans profession, fille
[sans doute d’un premier mariage de Lazarette Guyot], 16 ans — Jean Alexandre Sommaire, fils, 2 ans”.
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Recensement de 1891, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1896
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Le recensement de 1896
trouve à Vauroux: “Alexandre [sic]
Sommaire, garde particulier, chef [de famille], 50 ans — Lazarette Guyot, sans profession, femme,
50 ans — Jean Sommaire, enfant, 7 ans”.
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Recensement de 1896, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1898
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Le moulin est
toujours tenu par Pierre père et reste un simple moulin
à eau qui n’utilise pas la vapeur en complément. Avec
ses quatre paires de meules il produit neuf sacs de farine par jour.
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État
des moulins de 1898 édition Gineste (ici)
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1901
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Le recensement de 1901
trouve à Vauroux: “Alexandre Sommaire,
garde, chef [de famille], 55 ans — Lazarette Guyot, sans profession, épouse, 55 ans — Alexandre Sommaire,
fils, sans profession, 12 ans”.
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Recensement de 1901, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1903
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Le moulin
est photographié par Louis-Didier des Gachons pour sa carte
postale n°21 dont il existe une version colorisée.
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Deux
versions de la carte postale L. des G. n°21 scannées
par Jean-Michel Rousseau.
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1904
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Le moulin
est photographié pour une série de cartes postales
colorisées éditées par l’éditeur parisien
Bréger.
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Carte
postale Bréger sans numéro scannée par Jean-Michel
Rousseau.
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1906
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Le recensement de 1906
trouve à Vauroux: “Alexandre Sommaire,
garde particulier employé par De Chamart, chef [de famille],
né à Abbeville en 1845 — Lazarette Guyot, sans profession, épouse, née à
Château-Chinon en 1845 — Jean Sommaire, fils, né à
Etampes en 1888, journalier employé par La Française”.
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Recensement de 1906, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1943
(?)
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Le
moulin aurait cessé à cette date son activité.
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SV&SH
70 (se référant à “une source” non précisée)
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vers
1990 (?)
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Il
aurait été partiellement démoli vers cette
date. C’est sans doute alors qu’il a été amputé
de ses deuxième et troisième étages.
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FG-ETL;
SV&SH 70 (se référant à “d’autres informations”
non précisées, peut-être FG-ELP 130); cf. clichés
BG de 2011.
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2010
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Une
page lui est consacrée par l’ouvrage La Juine et ses moulins.
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SV&SH
70
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Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 11 décembre 2010.
2e édition, 8 février 2011
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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