Le moulin du Bourgneuf
Renseignements disponibles
Cette
compilation, dans son premier état, a quelque chose de
dérisoire, si l’on veut bien considérer que ce moulin
étampois est fort ancien, et qu’il est très bien documenté
pour ce qui concerne l’Ancien Régime. Son histoire détaillée
pourrait occuper un gros volume illustré. Il faudrait que
quelqu’un s’attache à dépouiller les nombreuses archives
qui le concernent. Par ailleurs, tous les renseignements qu’on voudra
bien nous communiquer sur son histoire la plus récente seront
les bienvenus. Demandez aux vieux Étampois que vous connaissez
leurs souvenirs, et faites-les nous connaître!
Bernard Gineste, 30 avril
2011.
Date
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Renseignements
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Sources
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Entre
1008 et 1031
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Thion
I d’Étampes donne à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire
un alleu lui venant de son père, sous l’abbatiat de Gauslin
(1008-1031). C’est là à mon avis l’origine du prieuré
de Saint-Pierre d’Étampes, dans le premier quart du XIe siècle,
c’est-à-dire sous le règne de Robert II dit le Pieux
(996-1031). En tout cas il est clair que ce prieuré n’est
pas d’origine mérovingienne, contrairement à ce que
croyait Fleureau et Maxime Legrand; les moines ne sont pas encore
là en l’an 900, la première mention de l’église
Saint-Pierre d’Étampes elle-même ne datant que de 1103.
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B.G. 2011 d’après
la Vita Gauzlini, éd. Delisle in Mémoires
de la Société archéologique de l’Orléanais
2 (1853), p. 292, § 29; cf. En 900 Étampes n’est
pas cité dans la liste des biens de l’abbaye où figure
pourtant déjà Sonchamp, Suncantum (éd.
Prou 1907, pp. 92-95). On notera seulement ensuite la mention obscure
de quelque chose possédé à Étampes en 938:
vel quod apud Stampas habere videtur (éd. Prou
1907, p. 112); or, à cette date, Saint-Pierre n’est pas à
Étampes même. Le même Gauzlin a personnellement acheté
Authon la plaine (Vita Gauzlini, p. 280) qui d’ailleurs sera le
siège de la châtellenie, et non pas Saint-Pierre d’Étampes.
En 1103 seulement: ecclesiam sancti Petri Stampensis (éd.
Prou 1907, p. 252).
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1067
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Don par
Philippe Ier aux moines de Saint-Benoît de l’église
Saint-Médard du Petit-Saint-Mars, avec une allusion obscure
à une disposition prise antérieurement par son aïeul
Robert II le Pieux, peut-être à l’occasion de la fondation
du prieuré.
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Charte de Philippe
Ier, in Recueil des chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire,
1907, pp. 212-213.
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XIe
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Un moulin
a pu être construit dès l’installation du Prieuré.
Selon Martin, “un
moulin dépendant du prieuré bénédiction
doit exister assez tôt, mais le détournement ultérieur
de la Juine et du Juineteau rend aujourd’hui impossible sa localisation.”
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Martin 2003, pp. 105
(cf. Martin 2000, pp. 11-12); pp. 174-175, dans trois tableaux,
du Xe au XIIe siècle, des “moulins attestés
ou certains”, il considère comme certaine la présence
d’un moulin du prieuré dès le Xe siècle, ce qui
me paraît aventuré.
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Vers 1100
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Vers cette
date ou même antérieurement, il existe près du
pont sur la Juine deux moulins tenus en fief des moines de Saint-Benoît;
ils sont inféodé à un ascendant inconnu d’Alais
de Buno, qui, en 1200, par le jeu des héritages successifs,
ne possèdera qu’un seizième de ces deux moulins.
On notera qu’en 1124, Louis VI signale
(lors d’une donation aux moines de Montmartre) que s’il détient
une certaine aire de moulin sur l’Essonne, c’est qu’il l’a lui-même
reçue d’un certain Garsieu de Buno moyennant le versement d’un
cens. Sans faire forcément de ce Garsieu l’ascendant
direct d’Alais dont elle aurait hérité une part dans les
deux moulins quin nous intéressent, on ne peut que noter que la
famille de uno paraît bien dotée en moulins sur la Juine et
l’Essonne en ce début du XIIe siècle.
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B.G. 2011; Voir ci-dessous
aux années 1200 et 1668; cf. Recueil des chartes de l’abbaye
royale de Montmartre, éd. Édouard de Barthélémy,
Paris, 1883: Garsilius de Buno et Adam de Apulia dederunt
mihi aream molendini in exona, ad censum solidorum duorum, quod laudaverunt
Falco de Boscherello et Ferlo de Nantoil, de quorum feodo erat.
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Vers
1113
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Dans
la suite des temps nous voyons que quatre moulins étampois
seulement partagent un privilège accordée par le roi,
celui de chasser le blé dans le
bailliage d’Étampes: ceux de
Notre-Dame, de la Trinité et de l’Hôtel-Dieu, et celui
du Bourgneuf. Nous n’avons conservé le texte que d’une seule des
chartes royales accordant ce privilège, celle qui l’accorda en
1113 au moulin Notre-Dame. Michel Martin conjecture ingénieusement
que celle qui fut accordée aux détenteurs du moulin du
Bourgneuf a dû l’être vers la même époque.
C’est en effet fort vraisemblable. Mais il faut remarquer autre chose.
En 1668, à une époque où n’existe
plus dans le quartier Saint-Pierre que le moulin du Bourgneuf,
il possède de droit de chasse à deux bêtes,
tandis que ceux de Notre-Dame, de la Trinité et de l’Hôtel-Dieu
n’ont le droit de chasse qu’à une bête; il est clair que
le droit afférent au moulin disparu a été transféré
au moulin subsistant; et c’est une nouvelle preuve qu’il y avait bien
vers cette époque deux moulins sur le pont de Juine.
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Fleureau 74 (voi
ci-dessous à l’année 1668); Martin 200, p. 11-12; B.G.
2011
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1200
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Première
mention explicite de deux moulins sur le pont de
Juine, appartenant à l’abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire.
A cette date une certaine Alais de Buno (Aalis de Buno) donne
aux moines de saint-Benoît, entre autres biens dont elle a hérité,
“le seizième de deux moulins
au pont de Juine, et le huitième d’un four, et le huitième
du cens des hôtes et des vignes, etc.”. Cette subbdivision du moulin
en seizième donne à entendre que ces deux moulins sont dans
sa famille depuis au moins deux générations, sinon
trois, ce qui nous fait remonter à cet égard au moins jusqu’en
1140, voire 1110 environ. L’acte précise
bien que tout cela est tenu en fief des moines. Il s’agit sans nul doute, à mon avis, d’une part moulin
du Bourgneuf en amont du pont, et d’autre part de l’ancien moulin des
Grais (qui est présenté en 1532 comme un moulin neuf, mais
peut-être après une première période d’abandon
du site pendant la Guerre de Cents ans, le site étant à
nouveau abandonné lors des Guerres de Religion et ce jusqu’à
nos jours).
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Recueil des
chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, tome 2,
1932, p. 171: sextam decimam partem in duobus molendinis
ad pontem Juine.... hoc totum erat de nostro feodo...;
cf. Martin 2003, p. 175 note 590 (l’auteur dit d’une part que ce
moulin est à Étampes sur le le pont de Juine, et d’autre
part qu’il n’est pas localisable; mais le texte parle en réalité
de deux moulins); V&SH 72, sans
référence; voir notre notice sur le moulin des Grais.
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Guerre de
Cent Ans
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Destruction
ou abandon de l’un des deux moulins primitifs. A la fin de la Guerre
de Cent Ans la population d’Étampes (d’après mes dernières
recherches) paraît avoir diminué au moins des deux
tiers. |
BG 2011; cf infra: en
1532 sont mentionnés trois moulins dans le fief du Bourgneuf,
mais seul le moulin du Pont-aux-Lièvres paraît ancien,
les deux autres étant explicitement qualifiés de neufz.
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1532
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“E.
3776. (Liasse.) — 1 cahier, parchemin, de 18 feuillets in-4°.
— 11 avril 1532. — Bourgneuf (le). — Procès-verbal de visite
de la seigneurie du Bourgneuf et des Moulins-neuf au faubourg Saint-Père
d’Etampes, fait par Noël Bijon, juge et garde de la prévôté
«de la Ferté Aleps, à la requête de François
Roiger, seigneur de la dite seigneurie. La visite commence par
un «grand moulin à bled assis sur la dicte rivière
de Juisne au-dessus et joignant l’hôtel de Pierre Testard, où
pendait pour enseigne l’image de Saint-Martin, et qui était
situé au bout du Pont-aux-lièvres, autrement le Pont
de Juisne; elle se continue par un autre moulin foulleret estant assis
sur la dicte rivière au dessoulz du dict pont-aux-lièvres.»
On se transporte ensuite en dehors du faubourg Saint-Père,
«allant le long de la dicte rivière de Juisne droit au
villaige d’Ormoy,» pour visiter un autre «moulin folleret,
où y a maison couverte de tuilles. A cause desquelz molins
qu’ilz (les témoins appelés par le juge de la Ferté-Alais)
dient estre appeliez les molins neufz du fief, terre et seigneurie
du dict Bourneuf, dient le dict cours deaue et rivière de Juisne
appartenir au dit Roiger, depuis ung gué appelle le gué
de la Bronarde [corrigez: Brouarde (B.G.)], estant près du villaige
d’Ormoy, au-dessus de la maison de Vaurou, jusques au dessoulz des dictz
molins neufz et du dit faulxbourg Sainct-Père, et lieu qui
se appelle la Teste-à-l’abbé... au-dessus du dict molin
foulleret, deux autres saulx de molins, l’un au-dessus et près
du dict molin foulleret, appelé le Sault du molin de Crochet,
et l’autre plus [p.228] hault tirant sur la dicte rivière vers
Vauron [sic]...» suit la délimitation de la censive
du chantier appelé la censive de Courte, appartenant à
la dicte terre et seigneurie des molins neufz... » Après
quoi se trouvent les délimitations des dépendances et appartenances
de la seigneurie de Bourgneuf proprement dite, etc.”
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Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la
série E, tome 2, pp. 227-228 (saisie Bernard Gineste,
2011); cf. Marquis 185, sans référence; Forteau 1907,
p. 34;. FG-ELP 23; SV&SH 72, sans référence mais citant
François Roiger.
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1580
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“E. 3771. (Liasse.) — l pièce, papier. — 26 février
1580. — Bourgneuf (le). — Extrait des registre de Catherin Poitevin,
notaire royal à Etampes, contenant la vente des seigneuries
du Bourgneuf et de la «Mairerye,» faite à noble
homme Bénigne le Ragois, conseiller, notaire
et secrétaire du roi, sieur de Guignonville, par Georges
«Roiger,» écuyer, seigneur de «Mauchesne,»
tant en son nom que comme procureur spécial de Cécile
«Roiger», sa sœur, veuve de François de Marainville,
écuyer, sieur de Guillerville, moyennant la somme de 3,666
écus 2/3 d’écu d’or sol. Les seigneuries du Bourgneuf
et Maine, sises au faubourg Saint-Pierre d’Etampes, consistaient «la
dicte seigneurie du Bourgneuf, en un grand corps de logis muable couvert
de thuille, cour, grenier, cave, grange, estable et jardin derrière;
le tout d’un tenant et cloz de murs; le tout d’une part à la rue
du dict Bourgneuf, d’autre part à une ruelle, d’un bout par devant
à une autre ruelle, et d’autre bout par derrière sur Toussain
et Moullin; un grand jardin assis à l’opposite du dit lieu; les
dictz jardins et grange aussy tout d’un tenant et cloz à murs,
tenant d’une part à la dicte rue du Bourgneuf, d’autre part à
Simon Lesné et autres, aboutissant des deux sur deux ruelles. Un
courtil assis près le dict lieu, contenant demy quartier ou environ,
tenant d’une part à Pierre Mainfroy, vigneron du grand Pierre,
d’autre part à la rue des Ourches, autrement appellée la
rue du Fillouer, d’un bout sur la dicte rue du Bourgneuf, et d’autre bout
sur la veuve et héritiers de feu Cantien Morard. Un moulin
à bled assis sur la rivière de Juisne, vulgairement appelle
le moulin du Bourgneuf, avec les autres saulx des moulins situez
sur la dicte rivière, depuis le quay du Crochet jusques au lieu
appellé le moulin des Grais, le dict moulin des Grais de présent
en ruisne, et quitté, par les propriétaires dicelluy, au
proffit des dits vendeurs, les droictz de chausez et pesches selon que
de tout temps et d’ancienneté les seigneurs du dict Bourgneuf
ont accoustumé jouir, à scavoir du dict droict de pesches,
depuis les escluzes de Vauson jusques au lieu appelle la Teste à
l’Abbé, et ledit droit de chaussez depuis les dictz escluses jusques
au Moulin Fouleret;...» plus quelques menus cens. La seigneurie
de la «Mairerye» consistait «en une place estant joignant
le prieuré de l’église du dict Saint-Pierre d’Estampes, contenant
un [p.226] arpent ou environ, où il y avait entièrement un
logis et reste encore une cave et des fondements, tenant d’une part au dict
prieuré, une sente entre deux, d’autre part à la rue de la
Valloyer, d’un bout sur les marais de la dicte Mairerye, et d’autre bout
sur le simetier de la dicte église du dict bourg Sainct Pierre, le
chemin pour entier au dict prieuré entre deux: trois quartiers de
prez assis derrière le cloz du dict prieuré... demi muid de
bled formant de rente foncière... les censives... montant à
cent solz tournois.»”
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Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la
série E, tome 2, pp. 225-226 (saisie Bernard Gineste,
2011); cf. Forteau 1907, pp. 36-37.
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1604
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“Jehan Demollières” censitaire des dames de Longchamp.
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AD91 E.3907 (d’après l’inventaire-sommaire).
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??? 1625
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Vers cette date (à
vérifier, 1625? 1648?) “Jean de Mollières, meunier et fermier
du moulin de Bourgneuf” censitaire au fief des Harengeois. |
AD91 E. 3855 (d’après l’inventaire-sommaire).
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1630
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Le 1er septembre, “Jehan Demollière” cité dans
une liste des notables de la paroisse de Saint-Pierre lors d’une assemblée
des paroissiens.
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AD91 E. 3793 (d’après l’inventaire-sommaire).
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1648
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Plan
de la terre et seigneurie du Bourgneuf, tracé en couleur
par le géomètre Fleury, qui figure notamment le moulin.
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AD91 E 3802; cf.
Gélis 2000, p. 16 (“géomètre anonyme”) et 26a
(“Fleury”, la légende ayant été composée
visiblement après le texte de l’article et l’auteur du plan
ayant été entre deux identifié); dont un beau
cliché couleur p. 26 (cahier central), et un autre de Frédéric
Gatineau reproduit ci-dessus.
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1652
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Lors
du siège de la la ville pendant la Fronde, le moulin est
complètement détruit.
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SV&SH 72, sans
référence (sans doute d’après ce qui suit).
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1655
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“E.
3772. (Liasse.) — 6 pièces, parchemin, dont 3 cahiers
de 6, 12 et 16 feuillets in-4°; 4 pièces, papier, dont
2 cahiers de 9 et 14 feuillets in-f°. — 1655-1663. — Bourgneuf
(le). — Catherine Gobelin, veuve de Bénigne
Le Ragois, vivant, écuyer, sieur du Bourgneuf, tant
en son nom que comme tutrice de Jean Le Ragois, fils mineur du dit
défunt et d’elle, Bénigne Le Ragois, écuyer,
sieur du Bourgneuf; Madeleine Le Ragois, femme de Charles Hervé,
conseiller au parlement: les dits Bénigne et Madeleine frère
et sœur, fils et héritiers du dit feu Bénigne Le Ragois
et de Catherine Gosnier, sa première femme: vendent à
noble homme Nicolas de Cœurs, conseiller du roi, receveur
général et payeur des rentes assignées sur les
tailles, et Antoinette Martin, sa femme, toutes et telles parts et
portions qui leur appartiennent en la maison, terre et seigneurie du
Bourgneuf, moulin du dit lieu et «Mairie Sainct Pér, le
dict moulin à présent en ruyne, avec telz cens, droict
et debvoirs seigneuriaux qui leur peuvent être deulz à
cause des dietz fiefz et seigneuries, leurs appartenances et dépendances;
le tout scis et scitué ès faulx bourgs Sainct Père
lès Estampes; et tenus en fief, foy et hommage de
Monsieur l’abbé de l’abbaye St Benoist-sur-Loire,
diocèze d’Orléans...» La vente est faite moyennant
la somme de 51,662 livres 3 sous 2 deniers tournois. — Claude Villet,
receveur et payeur de rentes de la ville de Paris assignées
sur les gabelles, reconnaît avoir reçu de M. de Cœurs la
somme de 1400 livres tournois «en faveur et pour le pot de vin
de la vente.... de la terre de Bourgneuf» — Inventaire des titres
et contrats livrés par la venderesse à l’acquéreur.
— Quittance de Marie Le Ragois et de son mari J. Dujardin, pour leur part
dans le prix de la vente.”
|
Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la
série E, tome 2, p. 226 (saisie Bernard Gineste, 2011);
cf. Forteau 1908, p. 10, qui note que le moulin fut rétabli
ultérieureent et donne la liste de ses meuniers de 1701 à
1789, cf. infra année 1701.
.
|
après
1655
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“E.
3773. (Liasse.) — 3 pièces, papier, dont 1 cahier de 16
feuillets in-folio. — Sans date. XVIIe-XVIIIe siècles (?).
—Bourgneuf (le). — «Ventilation de l’acquisition du Bourgneuf.
Pour parvenir au payement des lotz et ventes et droictz seigneuriaux
deubz aux seigneurs dont relève la terre [p.227] du Bourgneuf,
suivant l’acquisition faicte par le contract du 24 mars 1655, il
est nécessaire de faire une ventilation de tous les héritages
mentionnez au dict contract, affin que chacun seigneur cognoisse
ce qui lui appartient.» Ces seigneurs sont: l’abbé
de Saint-Benoît-sur-Loire; l’abbé et les religieux
de Morigny; M. de Saint-Bonnet; les religieux
de Sainte- Croix d’Orléans; le commandeur du Temple, près
Etampes; M. de Valnay; le duc d’Etampes; M. de Saint-Cyr; le collège
du cardinal Lemoyne; M. de la Montagne; le prieur de la chapelle Sainct-Macé;
M. de Boissy-le-Sec; M. de Machault-Chambon. — (...)”
|
Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la
série E, tome 2, pp. 226-227 (saisie Bernard Gineste, 2011).
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1655
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Le
moulin est reconstruit et donné par bail pour six ans
au meunier Sébastien Riou.
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SV&SH 72, sans
référence.
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1663
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Mention
de Denys Meusnier, marchand meunier, demeurant
au moulin du Bourgneuf.
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Forteau 1908, p.
119, d’après les registres paroissiaux..
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1668
env.
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“Quant
aux moulins, personne ne peut chasser les bleds, & autres
grains pour moudre à son moulin, au dedans du Bailliage d’Estampes,
que les fermiers du Duc d’Estampes, à moins qu’il ne leur
soit abonné: ou qu’il n’ait privilege special, comme ont Messieurs
du Chapitre de Nôtre Dame, le Ministre de l’Hospital de la sainte
Trinité, le Maître de l’Hôtel-Dieu, &
les possesseurs du moulin, situé au fauxbourg de S.
Pierre, au dessus du Pont aux Lievres, qui ont, sçavoir
les trois premiers, droit de chasser à une bête, & le
dernier à deux, dont l’une est marquée pour chasser
aux champs.” On remarquera que le moulin de Saint-Pierre
a droit à deux bêtes: c’est certainement la trace, comme
dit plus haut, de ce que, au moment où ce droit a été
accordé, il existait encore deux moulins à Saint-Pierre,
comme cela est attesté en 1200.
|
Fleureau 74.
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1673
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Le 29
avril, “mariage entre Nicolas Portehors, fils
de feu Lubin et de Jeannette Drotte, originaire d’Allainville, meunier
de sa vocation, demeurant au moulin de cette paroisse, et Antoinette
Courcoutz, fille de feu Pierre et de feue Antoinette Girard; originaire
de la paroisse de Saint-Cyr (la Rivière).”
|
Forteau 1908, p.
116, d’après les registres paroissiaux.
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1682
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Mention
de Toussaint Sainsart, meunier au Bourgneuf.
|
Forteau 1908, p.
119, d’après les registres paroissiaux.
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1700-1725
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“E 3774.
(Liasse.) — 7 pièces, papier, dont 4 cahiers de 18, 30,
35, et 44 feuillets in-f°, et 1 cahier de 25 feuillets in-4°.
— 1710-1725. — Bourgneuf (le). — Sentence d’adjudication par décret
de la terre et seigneurie du Bourgneuf, moulin à
eau en dépendant, ferme et métairie de Boismercier,
circonstances et dépendances, et autres biens saisis réellement
sur Louise-Julie de Cœurs, fille majeure, à
la requête de Pierre Lhuillier, avocat en parlement, au profit
d’Alphonse-Germain de Guérin, chevalier, seigneur de
Moulineuf, lieutenant au régiment des gardes-françaises,
moyennant le prix de 33,700 livres. — Extrait de la dite sentence. —
Déclaration des rentes foncières dues au dit Sr de Moulineuf,
à cause de sa terre et seigneurie du Bourgneuf, dressées
sur l’affiche de quarantaine de l’adjudication de la dite terre et sur
les mémoires de recettes de feu Savouré, en son vivant
receveur de la dite terre; ensemble des rentes: 766 livres 9 sous 6 deniers,
sauf révision. — Autre déclaration des mêmes rentes:
total 737 livres 18 sous, avec réserves. — Déclaration des
loyers des moulin, ferme, prés et terres labourables, en vertu de
la sentence d’adjudication mentionnée au début du présent
article.”
|
Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire
de la série E, tome 2, p. 227 (saisie Bernard Gineste,
2011); cf. Forteau 1908, p. 10.
|
1701-1789
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Série
de baux conservés aux archives départementales de 1701,
qu’il importerait de relever ou au moins de dater précisément,
les meuniers successifs étant:
— Pierre-François Riou (1701);
— Louis Houdry et Françoise Couteaux (quand?)
— Françoise Couteau veuve (quand?)
— Pierre
Houdry et Madeleine Boucher (quand?)
— Pierre
Houdry et Jeanne Huteau (quand?)
— Pierre
Houdry et Jeanne Madeleine Dumortout (quand?)
— Claude
Béchu et Marie Cantienne Gérôme (quand?) |
Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire
de la série E, tome 2, p. 227 (saisie Bernard Gineste,
2011): “E. 3844. (Liasse.) — pièce, parchemin: 8 pièces,
papier. — 1701-1789. — Bourgneuf (le). — Baux du moulin du Bourgneuf,
sis au faubourg Saint-Pierre d’Etampes, sur la rivière de Juisne,
faits à Pierre-François Rion [corrigez : Riou (B.G.)];
Louis Houdry et Françoise Couteaux, sa femme; Françoise
«Couteau,» veuve; Pierre Houdry et Madeleine Boucher, sa
femme; Pierre Houdry et Jeanne Huteau, sa femme; Pierre Houdry et Jeanne
Madeleine Dumortout, sa femme; Claude Béchu et Marie Cantienne
Gérôme, sa femme. — Michel Durandet déclare qu’il
tient de M. de Valory, seigneur du Bourgneuf, la permission d’avoir,
sur la rivière, un pont de communication entre son jardin et celui
qu’il tient en loyer des Pères Barnabites.”; cf. Forteau 1908,
p. 10, “De 1701 à 1789, il fut occupé successivement
par Pierre F*** Riou; Louis Haudry et Françoise Couteau,
sa femme; Pierre Haudry et Madeleine Boucher sa femme; Pierre Haudry
fils et Jeanne Madeleine Dumortous, sa femme; Claude Béchu
et Marie Cantienne Gérosme, sa femme.”
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1707
|
Mention
de François Rioux meunier au moulin de cette
paroisse. Ce qui sous-entend qu’il n’y en a pas d’autres.
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Forteau 1908, p.
120, d’après les registres paroissiaux.
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1730
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Le 6
janvier, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Louis Haudry, meunier.
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Forteau 1907, p.
89 et 1908, p. 120, d’après le registre paroissial.
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1735
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Le 24
novembre, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Françoise Coutault, veuve de Louis Haudry, meunier.
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Forteau 1907, p.
89, d’après le registre paroissial.
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1739
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Le 10
juillet, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Cantienne (3 ans), fille de Pierre Haudry, meunier,
et de Marie Madeleine Bouchez.
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Forteau 1907, p.
89, d’après le registre paroissial.
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1741
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Le 10
mai, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Pierre I Haudry, fils de Pierre Haudry, meunier, et de
Marie Madeleine Bouchez.
|
Forteau 1907, p.
89, d’après le registre paroissial.
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1741
|
Le 3
juillet, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Madeleine Bouchez, 27 ans, femme de Pierre Haudry.
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Forteau 1907, p.
89, d’après le registre paroissial.
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1742
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Remariage du meunier avec la fille d’un autre meunier:
“L’an mil sept cent quarante deux le sept du mois de may après
la publication [raturé: des] d’un bans fait le vingt deux
avril en l’églize de ceans et en celle de Saint Pierre de cette
ville au prône de nos grandes messes sans qu’il se soit trouvé
aucune opposition quelconques soit civil ou canonique, les parties aiant
obtenue la dispense des deux autres bans accordées [sic] par
monseigneur l’archevêque de Sens portant permission d’épouser,
en datte du vingt quatre jour d’avril signé Maurice vicaire
general et plus bas par monssieur Chabazal, vu aussy le certificat
de monsieur le curé de Saint Pierre signé Tiffonnet
en datte du six de ce mois, entre Pierre Houdri homme
veuf de deffunte Marie Magdeleine Boucher, meunier du moulin
et paroisse de Saint Pierre d’une part, et entre Jeanne Huteau fille
mineure de Berthelemy Huteau meunier et de Jeanne Jubert ses pere et
mere, de cette paroisse d’autre part, nous soussignez prêtre bachelier
en theologie et curé de cette paroisse, aiant procedé à
la celebration du mariage d’entre susdittes parties et avons reçu
d’eux leur consentement mutuel par parole de present, et fait les
ceremonies acoutumées en presence de Louis Baptiste Jérome
Charles Durandet et Nicolas Lamoureux beaux freres du marié,
Jean Couteau et Louis Paysant oncles, de Barthelemi Huteau pere de la mariée,
de Pierre Conty frere, Jacques Petit neveu et François de la
Noüe ??? qui tous ont signé excepté Jacques Petit
qui a declaré ne sçavoir signer. — [Signé:] Jeanne
Huteau — Houdry — Huteau — Jean Coutault — Pezant — Louis Gerosme
[paraphe] — Conty [paraphe] — E. L. Richardot curé [paraphe].”
|
Registre
paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
|
1743
|
Le 5
janvier, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Pierre II, enfant de Pierre Haudry et de Jeanne
Huteau en secondes noces.
|
Forteau 1907, p.
89, d’après le registre paroissial.
|
1746
|
Le 14
octobre, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Pierre III, enfant de Pierre Haudry et de Jeanne
Huteau.
|
Forteau 1907, p.
90, d’après le registre paroissial.
|
1750
|
Le 26
juin, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Pierre IV, 4 mois, fils de Pierre Haudry.
|
Forteau 1907, p.
90, d’après le registre paroissial.
|
1750
|
Un
plan montre que le moulin enjambe toute la rivière (alors
qu’à l’origine il était situé sur la rive
droite). C’était un des plus gros moulins de la région.
|
FG-ELP 23, sans
référence, mais il doit s’agit du plan dont un cliché
nous a été communiqué par l’auteur et que
nous reproduisons au début de cette page. |
1760
|
Le 31
mai, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de
Jeanne Huteau, femme de Pierre Haudry.
|
Forteau 1907, p.
90, d’après le registre paroissial.
|
1763
|
Le 29
octobre, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même
de Madeleine Haudry, fille de Pierre et de Madeleine Boucher, 25 ans.
|
Forteau 1907, p.
90, d’après le registre paroissial.
|
1777
|
En septembre,
Claude Béchu, meunier, signalé
comme marguillier de la paroisse Saint-Pierre.
|
Forteau 1907, p.
84, d’après le registre paroissial.
|
1778
|
Le 16
août, Claude Béchu, marchand meunier
farinier, signalé comme marguillier de la paroisse Saint-Pierre.
|
Forteau 1907, p.
84, d’après le registre paroissial.
|
1782
|
Le 22 janvier, mariage
à Saint-Martin (en présence du meunier,
Béchu, qui signe) d’un garçon meunier
arrivé au moulin du Bourgneuf trois mois et demi plus tôt,
fils et frère de meunier, et dont deux autres frères sont
garçons meuniers à Étampes: “L’an mil sept cent quatre vingt deux, le mardi vingt deux janvier,
les fiançailles célébrées de la veille, après
trois bans publiés tant dans cette église que dans celles
de Notre-Dame et de Saint Pierre de cette vile, aux prônes des messes
paroissiales par trois jours de dimanches et fêtes consécutifs,
sçavoir les trente décembre de l’année mil sept
cent quatre vingt un, les premier et six janvier présente année,
sans opposition ni empêchement quelconque, civil ou canonique,
vû les certificats de publications de bans du sieur curé
de Notre Dame et du R. P. Zacharie religieux capucin et desservant de
la paroisse de Saint Pierre, en date du vingt du présent mois, ont
été mariés avec les cérémonies prescrites
par la sainte Eglise par moi prêtre vicaire soussigné Simon
Fauconnier, garçon meunier, fils majeur des deffunts Jacques
Fauconnier, en son vivant marchand meunier paroisse de Boinville le Gaillard,
dioceze de Chartres, et Marie Louise Laigneau, ses pere et mere, le dit époux
demeurant depuis trois mois et demi dite paroisse de Saint-Pierre et avant,
pendant dix mois, paroisse Notre-Dame de cette ville, d’une part, et Marie
Genevieve Monique Berchère, fille majeure des deffunts Etienne Berchère,
en son vivant marchand boulanger et Marie Anne Crapin, ses pere et mere,
demeurant depuis sa naissance sur cette paroisse, d’autre part, vû
les extraits mortuaires des peres et meres des deux parties. Ont été
témoins et presens au dit mariage de la part de l’époux,
Jean-Baptiste Fauconnier, meunier, son frere, demeurant au moulin de l’Ecurie,
paroisse de Saint Sulpice de Favieres, diocèse de Paris, Mathurin
Fauconnier, garçon meunier, son frère, demeurant paroisse
Saint Gilles, et de Jean Baptiste Augustin Fauconnier, aussi frere, garçon
meunier demeurant paroisse Saint Gilles, et du côté de l’épouse,
Salomon Berchère son oncle, marchand boisselier, demeurant sur
cette paroisse et Denis Gaudron son oncle, marchand marechal, demeurant
paroisse Saint Pierre, et autre parens et amis. Lesquels témoins,
après que lecture de l’acte leur a été faite, ont
dit icelui contenir véracité et ont signé, savoir
Jean Baptiste Fauconnier, Salomon Berchère et Denis Gaudron, avec
la mariée. Le marié et les autres ont déclaré
ne le savoir. — [Signé:] Marie Genevieve
Monique Berchere — J. L. Fauconnier
—– Denis Gaudron — S. Berchère — François
Reboursin — Bechu — Gautier vicaire.” |
Registre paroissial de Saint-Martin
(saisie de Bernard Gineste 2011)
|
1782
|
“E.
2832. (Liasse.) — 4 pièces, parchemin, dont 1 cahier de
24 feuillets in-4°; 8 pièces, dont 2 cahiers de 14
et 12 feuillets in-f°. — 1517-1782. — Bourgneuf (le). Mandement
— Aveu et dénombrement du fief du Bourgneuf, par le susdit
François-Marthe-Hubert de Valory, représenté
par Antoine Le Camus, tant en son nom que comme se portant fort
d’Henriette-Catherine de Valory, femme de Louis-Nicolas-Dieudonné
«Cornette de Coly» capitaine de cavalerie au régiment
royal Pologne; Charles-Guy-Louis de Valory, chevalier de Saint-Jean
de Jérusalem, capitaine de dragons au régiment de Jarnac;
Marie-Jeanne-Marthe de Valory et Casimir-Louis de Valory, chevalier
de Saint-Jean de Jérusalem, lieutenant de cavalerie au régiment
de Monsieur: l’aveu est rendu à Georges-Louis-Phélipeaux
d’Herbault, archevêque de Bourges, patriarche primat des Acquitaines,
abbé commandataire de Saint-Benoit-le-Fleury-sur-Loire,
et contient, entr’autres détails: «Premièrement
le château et lieu seigneurial du Bourgneuf, situé à
Etampes, faubourg et paroisse Saint-Pierre, [...] [p.253] [...] Item,
un moulin fesant de bled farine, appelle le moulin du Bourgneuf, situé
au dit faubourg Saint-Pierre sur la rivière de Juine, avec
le sault du dit moulin et les bâtiments en dépendants,
qui consistent en une maison â demeure, ayant deux chambres
basses, deux chambres hautes, grenier dessus, écuries; tous
les dits bâtiments couverts de tailles et petit jardin à
côté situé le long de la rue des Prés.
Item, le droit de pesche en la dite rivière de Juine des
deux bords, depuis les écluses de Vauroux jusqu’au lieu
appelle la Teste-à-l’Abbé et paroisse Saint-Germain,
avec la chaussée des deux bords de la dite rivière, depuis
les dites écluses jusqu’au jardin des héritiers Michel
Durandet.»”
|
Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la
série E, tome 2, pp. 252-253 (saisie Bernard Gineste, 2011).
|
après
1782
|
“E.
3773. (Liasse.) — 3 pièces, papier, dont 1 cahier de 16
feuillets in-folio. — Sans date. XVIIe-XVIIIe siècles (?).
—Bourgneuf (le). — (...). — «Etat estimatif de la terre du
Bourgneuf, moulin, fiefs, fermes, terres et prés
et autres droits en dépendants.» Cet état non
daté, mais dressé postérieurement à
1782, contient un ensemble intéressant de renseignements
sur le Bourgneuf, les fiefs des Harengeois, de Saint-Bonnet ou des
Longs, de Saint-Pierre, de Foresta, les fermes de Boismercier, de
l’Orme, d’Abbeville, des Petits Johannets et Tourcheville, Ezenville,
Bièvres, et Saint-Germain , la Chapelle-Saint-Macé,
etc.”
|
Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la
série E, tome 2, pp. 226-227 (saisie Bernard Gineste, 2011).
|
1783
|
Le 8 août, la fille
du meunier (non mentionné) marraine à Saint-Basile de la fille
du tisserand Charles Boulliot: “la maraine Julie Victoire Caroline Bechu de la paroisse Saint Pierre
de cette ville”. Elle ne signe
pas.
|
Registre paroissial de Saint-Basile
d’Étampes (saisie de B.G. 2011).
|
1788
|
Le
moulin appartient “à Charles-Jean-Marie
de Valory, colonel au 2e régiment de Bourbon-infanterie,
gouverneur et grand bailli des ville, bailliage et duché d’Étampes”.
|
Marquis 185.
|
1788-1862
|
Pièces
relatives au moulin de Saint-Pierre sur la Juine. |
Archives
municipales d’Étampes 3O
D22 (inventaire
de Clément Wingler). |
1792
|
Un
deuxième moulin est construit sur la rive gauche de la
Juine.
|
|
1793
|
Constation
de ce que le propriétaire est émigré, en vue
de la confication de ses biens: “Le 7 novembre 1793, le notaire
Louis Marin Venard, mandataire du marquis de Valory, fait, en
conformité du décret du 93 août de la même
année, devant la municipalité d’Etampes, la déclaration
suivante: «Ledit Sr de Valory s’étant
absenté de cette ville dès le mois d’octobre 1791,
pour accompagner la dame son épouse aux bains d’Aix-la-Chapelle
[p.28], il (le notaire) a régi pendant son absence et jusqu’au
quinze de ce mois (?), terme accordé audit Sr Devalory par arrêté
du département de Seine-et-Oise du 8 juin 1792, les biens qui
appartenaient audit Sr Valory, sis en cette ville seulement, que ledit
Valory n’étant pas de retour à présent, il croit
lui, Venard, être dans le cas de la loi du 23 août dernier.
En conséquence, il vient déclarer, pour se conformer
à la loi, qu’il a dressé le compte de recette et dépense
par lui faites pour ledit Sr de Valory dont le résultat est qu’il
redoit audit Sr Devalory la somme de 788 livres 11 sols 3 deniers, laquelle
somme il offre de verser ès-mains de qui il appartiendra. — Il
déclare, en outre, qu’il ne connaît d’autres biens à
Etampes au-dit Sr de Devalory que sa maison du Bourgneuf, clos, jardin
et dépendances; (...) Un moulin à eau du faubourg S. Pierre,
loué au Sr Beschu, meunier, moyennant 4000 livres par an; (...)
etc.”.
|
Forteau 1908, p.
27-28, alléguant les archives départementales et Marquis
404.
|
1794
|
En été (fructidor an II = 18 août - 16
septembre) les prés sont inondés, on cure la rivière
|
Etampes
en Révolution 207
|
1794
|
Le 6 octobre (15 vendémiaire III), nouvelle inondation
des Prés
|
Etampes
en Révolution 207
|
1796
|
En été (fructidor an IV = 18 août -
16 septembre) Ormoy-la-Rivière est inondé,
pendant qu’on manque d’eau à Saint-Pierre d’Étampes.
On cure la rivière. Béchu doit
remettre en état le portereau de Vauroux conformémént
aux instructions de 1792
|
Etampes
en Révolution 207
|
1796
|
Le
samedi 4 juin (16 prairial an IV), le moulin est vendu comme bien
national au meunier Claude Béchu, moyennant 108.925
francs.
|
Marquis 185; cf.
Etampes en Révolution 207.
|
??
|
Béchu,
de nuit, ajoute quelques planches au portereau de Vauroux qui
réduisent fortement l’écoulement vers le Juineteau.
|
Bodin Magot
46
|
1797
|
Le
19 mai (30 floréal an V) Béchu doit payer
les réparations du portereau de Vauroux
|
Etampes en Révolution
207
|
1798
|
Le 17
janvier (25 nivôse an VI) les riverains dénoncent
Béchu qui n’a pas respecté les
normes
|
Etampes en Révolution
207-208
|
1798
|
En
été (thermidor an VI = 17 juillet - 17 août)
le département autorise la municipalité à refaire
le portereau de Vauroux, dont les frais sont partagés en
deux entre Béchu et les riverains
|
Etampes en Révolution
207
|
1798
|
Le 14 novembre
1798 (14 brumaire an VII), décès de la femme du meunier
: “Aujourd’huy vingt quatre brumaire an sept de la republique françoise,
en la maison commune et par devant moi officier public soussigné.
— Est comparu le citoyen Claude Louis Gillot juge de paix de la commune
d’Etampes y demeurant rue Jacques [Comprenez: Saint-Jacques (B.G.)]
section du nord, lequel m’a declaré que le jour d’huy huit heures
du soir au moulin Pierre [Comprenez: Saint-Pierre (B.G.)] faux bourg
du levant susditte section est décédée Marie
Cantienne Gerosme epouse du citoyen Claude Bechu meunier,
agée de cinquante six ans native de la commune de [blanc]. — D’après
laquelle declaration je me suis transporté au dit domicile où
après m’être assuré du dit décès
j’ai fait et dressé le present acte en presence du dit citoyen
Gilllot declarant beau frere de la décédée à
cause de la citoyenne Helene Gerosme son epouse et du citoyen Pierre Gerosme
meunier domicilié de cette ditte commune section du nord neveu de
la décédée, tous deux temoins majeurs qui ont signés
avec moi — [Signé:] Gillot [paraphe] — Gerosme l(’ain)é [paraphe] — Laglace off.
p.”
|
Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
|
?
1799
|
Le
16 mai (27 floréal, an VII?), travaux terminés
|
Etampes en Révolution
208
|
?
1799
|
Le
24 mai (5 prairial, an VII?) on met à sec la rivière
forcée, détournée dans la rivière
des Prés et on enlève la hausse du portereau de Vauroux
car Gérosme n’a plus d’eau au moulin du Port
|
Etampes en Révolution
208
|
?
1799
|
Le
25 mai (6 prairial, an VII?) on repose la hausse,
par crainte d’inondation du Perray
|
Etampes en Révolution
208
|
?
1799
|
Le
13 juillet (25 messidor, an VII?) on pose
une hausse de 5 pouces à Vauroux
|
Etampes en Révolution
208
|
1800
|
Le 29 juillet, mariage
de la fille du meunier: “Aujourd’hui dix thermidor
an huit de la republique française (29 juillet 1800), au lieu
désigné pour la réunion des citoyens et destiné
à la célébration des décadis, par devant
nous maire provisoire d’Etampes, assisté de notre secrétaire,
a été fait le present acte de mariage. — entre Gilles Philippe
Poussin majeur âgé de trente ans, fils de Gilles Poussin,
marchand, et de Marie [ajout par appel de croix : Françoise]
Martin, né et domicilié de cette commune. — Et Julie Victoire
Caroline Béchu, majeure, âgée de vingt deux ans, née
et domiciliée de cette commune, fille de Claude Béchu,
meunier farinier, et de défunte [ajout par appel de croix :
Marie] Catherine Gerome. — Les témoins du côté de
l’époux outre son dit pere, sont 1° Pierre Gerosme, meunier,
son beau-frere, 2° Jean Cantien Baron, épicier, son cousin
germain à cause de sa femme, majeurs, domiciliés de cette
commune. — Les témoins du côté de l’épouse
outre son susdit pere, sont 1° Antoine Gervais Béchu, géomètre,
son oncle majeur domicilié de cette commune, 2° François
Delafoy, marechal, demeurant à Pithiviers, majeur, cousin germain
de la future. — Les actes préliminaires du present acte de mariage
sont ceux 1° de naissance des contractans, sçavoir celui du
contractant en date du vingt neuf septembre mil sept cent soixante deux,
extrait des registres de la ci-devant paroisse de Saint Gilles d’Etampes,
et celui de la contractante en date du six janvier mil sept cent soixante
dix huit extrait des registres de la ci-devant paroisse de Saint-Pierre
de cette ville. — 2° l’acte de publication et promesse de mariage des
dits contractans fait, publié et affiché en cette commune,
aux termes de la loi, en date du cinq de ce mois, auquel il n’est survenu
à notre connaissance aucune opposition ni empêchement au dit
mariage. — Les contractans ont fait à haute et intelligible voix la
déclaration suivante, savoir le contractant : Je déclare
prendre Julie Victoire Caroline Béchu en mariage, — et la contractante :
Je déclare prendre Gilles Philippe Poussin en mariage. — D’après
lesquelles déclarations nous avons déclaré au nom de
la loi que les susdits Gilles Philippe Poussin et Julie Victoire Caroline
Béchu étaient unis en mariage. — Et ont les dits époux
et témoins sus-désignés signé avec nous et
notre secrétaire. — Approuvé les renvois. — [Signé:]
Poussin — J. V. Bechu — Poussin — Gerosme l’aîné — Baron Cappey
(?) — Bechu — Bechu — Delafoy — J. Cell?? — M. F. Poussin — A. Chartan (?)
— Perier (?) — ??? Bechu — M. G. F. Bechu — C. J. Poussin — Petit (?)
— Petit (?).”
|
Registre d’état civil
d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
|
1801
|
Le moulin
de Saint-Pierre a pour contribuable et meunier Bechu ou
Bechû selon l’état conservé
à Étampes et Poussin-Bechu selon celui qui
est conservé aux Archives nationales. Il a deux roues en dessous.
Il peut produire 28,50 quintaux de farine par jour pour les marchands
et les négociants.
|
État des
moulins de 1801, éd. Gineste (ici).
|
1810
|
D’après
une enquête réalisée par le maire d’Étampes
en vue dela constitution du tribunal de commerce de Dourdan, Poussin
Bechu emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle
s’élève à 24.000 francs, son capital est de
45.000 francs et son revenu annuel de 4.500 francs. L’origine de sa
fortune est ancienne. Il a cinquante ans et deux enfants. Il est très
actif et laborieux. Il peut se déplacer facilement à Dourdan.
A la question: “Ses lumières s’étendent-elles
au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation
qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger
ses idées?” le maire ne répond pas
(Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
|
État des
moulins de 1810, éd. Gineste (ici).
|
1812
|
Le
moulin comporte deux roues et l’on parle d’un petit et d’un grand
moulin.
|
FG-ELP 23, sans
référence.
|
1814
|
Le 28
juin le déversoir et les vannes sont réglés
par un arrêté préfectoral qui sera complété
par un autre arrêté le 20 novembre 1824 et toujours en
vigueur en 1838.
|
État des
moulins de 1838, éd. Gineste (ici).
|
1814-1862
|
Pièce conservées aux Archives départementales
sous le titre: moulin de Saint-Pierre (1814-1862)
|
Archives
départementales de l’Essonne 7S 30.
|
1816
|
Le propriétaire
exploitant est Poussin Bechu. Le moulin casse 900 sacs de
grains par mois.
|
État des
moulins de 1816, éd. Gineste (ici).
|
1822
|
Le meunier
est toujours Poussin Bechu.
|
État des
moulins de 1822, éd. Gineste (ici).
|
1824
|
Le 20 septembre, mariage
de la fille du meunier: “Du lundi vingt sept septembre
mil huit cent vingt quatre, six heures de relevée. — Acte
de mariage de monsieur Julien Remi Guerraz ancien boulanger, âgé
de vingt huit ans, né à Paris, departement de la Seine,
sixième arrondissement, le dix neuf ventose an quatre, neuf mars
mil sept cent quatre vingt seize, domicilié à Paris rue
de la Verrerie N°5, fils majeur et en legitime mariage de feu Antoine
Guerraz en son vivant boulanger decedé en la dite ville le dix
huit décembre mil huit cent six, et de Claudine Pierrette Durey
sa veuve âgée de cinquante sept ans, aujourd’hui épouse
de sieur Etienne François Marie Servoin propriétaire, âgé
de quarante sept ans, domiciliés à Paris quai de la Grêve
N°10, le dit futur veuf en première noces de dame Antoinette
Athalie Bizouard, décédée au dit lieu en la septième
mairie, susdite rue de la verrerie et même numéro, le treize
avril mil huit cent vingt deux. — et de demoiselle Victorine Adèle
Poussin âgée de vingt deux ans, domiciliée à
Etampes chez ses père et mère, née au dit Etampes
le vingt germinal an dix, dix avril mil huit cent deux, fille majeure et
en legitime mariage de monsieur Gilles Philippe Poussin negociant en farine,
âgé de soixante deux ans, et de dame Julie Victoire Caroline
Bechu son épouse, âgée de quarante six ans, domiciliés
à Etampes rue de la Boucherie N°1. — Nous Jean Gilles
Boivin-Chevallier adjoint de monsieur le maire d’Etampes, specialement
délégué, — vu les actes de naissance des futurs,
l’acte de décès du père du futur, l’acte de décès
de l’épouse du futur, les actes de publications du dit mariage
faits en cette ville et à Paris les dimanches douze et dix neuf
septembre present mois, sans opposition. — Après avoir donné
lecture aux parties comparantes, assistées des quatre témoins
cy-après nommés et soussignés des pièces sus-énoncées,
relatives à leur état et aux formalités de mariage,
toutes les dites pièces en bonne forme, düment signées
et paraphées au desir de la loi, pour être déposées
au greffe du tribunal, ainsi que du chapitre six du titre du mariage, sur
les droits et devoirs respectifs des époux. — avons reçu
la declaration du sieur Julien Remi Guerraz, qu’il prend pour épouse
demoiselle Victorine Adèle Poussin, et de la part de demoiselle Victorine
Adèle Poussin, qu’elle prend pour époux le sieur Julien Remi
Guerraz. — En consequence, nous avons déclaré au nom
de la loi que le sieur Julien Remi Guerraz et demoiselle Victorine Adèle
Poussin sont unis en mariage. — Tout ce que dessus fait en presence
de la mère de l’époux, du dit sieur Servoin son époux
par lui düment autorisé des père et mère de l’épouse,
et des sieurs Pierre Edme Duvinage marchand boulanger âgé de
trente un ans, domicilié à Paris rue Cherche Midi n°6,
[Raturé : Michel] cousin germain de l’époux, Michel Pasquier,
rentier, âgé de soixante un ans, Pierre Gerosme, proprietaire
âgé de soixante sept ans, oncle de l’épouse, et Louis
Pierre Chevallier negociant, âgé de trente neuf ans, cousin
issu de germain de l’épouse, domiciliés de cette ville, qui
ont signé avec nous adjoint susdit, après lecture faite. —
rayé un mot nul et le mot trente en surcharge. — [Signé:]
J. R. Guerraz — V. A. Poussin — E. P. Durey — Servoin —
J. V. C. Bechu — Pierre Poussin — Pousin Berthier — Pasquier ???
— Duvinage — Gerosme — L. Chevallier Gerosme — Poussin
— M. A. Durey — V. A. Durey — M. A. Bechu — ? Bechu
— Boivin Chevallier adj.”
|
Registre d’état civil
d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
|
1824
|
Le 20
novembre un nouvel arrêté préféctoral
complète celui du 28 juin 1814 réglant le déversoir
et les vannes; ils seront toujours en vigueur en 1838.
|
État des
moulins de 1838, éd. Gineste (ici).
|
1830
|
Les
deux moulins de Poussin produisent 400 sacs
de farine par mois pour Paris.
|
État des
moulins de 1830, éd. Gineste (ici).
|
1831
|
Le moulin
du Bourgneuf, propriété de Poussin Bechu,
a deux roues et emploie cinq ouvrier.
|
État des
moulins de 1831, éd. Gineste (ici).
|
1833
|
Le 24
octobre, mort au moulin du fils du meunier, militaire permissionnaire:
“Du vendredi vingt cinq octobre mil huit cent trente trois, deux
heures de relevée. — Acte de décès de Henry
Eugène Poussin, premier canonnier conducteur à la sixième
batterie, du deuxième régiment d’artillerie, âgé
de vingt huit ans, de present en cette ville, en vertu d’une permission,
délivrée à Metz par le conseil d’administration
de son corps le premier du courant, né à Etampes, décédé
d’hier chez ses père et mère, à six heures de
relevée, fils en légitime mariage de Gilles
Philippe Poussin, marchand meunier et de Julie Victoire Béchu,
son épouse, domiciliés de cette ville, rue de la Boucherie,
N°2. — Les témoins ont été les sieurs Augustin
Paviot, âgé de quarante trois ans, et Charles Paul Chauvet,
âgé de vingt huit ans, tous deux employés à
cette mairie, domiciliés de cette ville, qui ont signé
avec nous, après lecture faite du présent, et le décès
constaté par nous soussigné. — [Signé:] Paviot
—Chauvet Simonneau — Boivin Chevallier.”
|
Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
|
1834
|
Le 26
juillet, décès du meunier: “Du lundi vingt huit
juillet mil huit cent trente quatre, une heure de relevée.
— Acte de décès de Gilles Philippe Poussin, meunier,
âgé de soixante onze ans, natif d’Etampes, décédé
d’avant hier à onze heures du soir, en son domicile en cette
ville, rue de la Boucherie N°2, époux de Julie Victoire
Caroline Béchu. — Les témoins ont été
les sieurs Augustin Paviot, employé à cette mairie, âgé
de quarante quatre ans, et Charles Paul Chauvet, chef de bureau aussi
à cette mairie, âgé de vingt huit ans, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous, après lecture faite
du présent, et le décès constaté par nous
sousigné. — [signé:] Chauvet Simonneau — Paviot — Boivin
Chevallier.”
|
Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
|
1834
|
Le moulin
a pour propriétaire la veuve Poussin
et pour locataire Gueras. Il a deux tournants,
emploie quatre ouvriers et produit 900 sacs de farine pour Paris,
|
État des
moulins de 1834, éd. Gineste (ici).
|
1835
|
Le moulin
propriété Poussin a deux roues.
|
État des
moulins de 1835, éd. Gineste (ici).
|
1836
|
Le recensement de 1836
trouve au n°2 de la rue de la Boucherie: “Julie
Victoire Caroline Béchu veuve Poussin, propriétaire, 58 ans
— Clémentine Capitaine, domestique,
18 ans — Julien Remy Gueras, négociant en
farine, 40 ans — Victorine Adèle
Poussin, sa femme, 34 ans — Pierre Philippe Guerras,
fils, 10 ans — Jules Etienne Guerras, fils, 6 ans
— Marie Madeleine Augustine Collas, domestique,
20 ans — Léontine Capitaine, domestique, 15
ans — Théophile Cocardas, garde moulin,
21 ans”.
En
face, le n°1 abrite notamment un garçon meunier: “Rue de la Boucherie n°1 — Denis
Martin Michau, garçon meunier, 51 ans — Rosalie Hezard, sa femme, 46 ans —
André Victor Martin Michau, leur fils, 20 ans — Marie Madeleine Collot veuve Mathieu, couturière, 45
ans — Louis Sauvé, maçon en plâtre,
32 ans — Geneviève Victoire Servant, sa femme,
50 ans — Théophile Servant, fils de la précédente,
19 ans — Jean Dominique Nargeot, journalier, 32
ans — Madeleine Paris, sa femme, 33
ans — Jean Dominique Nargeot, leur fils,
10 ans — Adélaïde Nargeot, leur fille,
3 ans — Louis Begault, menuisier, 26 ans — Victoire Servant, sa femme, 25 ans —
Anatole Bergault, leur fils, 2 ans — Etienne Delanoue,
portefaix, 32 ans — Aimée Charlotte
Mercier, sa femme, 34 ans — Louis Delanoue, leur
fils, 6 ans”.
|
Recensement de 1836, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1838
|
Les
moulins de Saint-Pierre appartiennent à Julien Remy
Guerraz Poussin. Mu par deux roues ils occupent quatre hommes
et font de blé farine. Le déversoir et les vannes
sont toujours réglés par les arrêtés
préfectoraux des 28 juin 1814 et 20 novembre 1824.
|
État des
moulins de 1838, éd. Gineste (ici).
|
1851
|
Le
propriétaire est Guerraz (d’où
l’un des noms de ce moulin dans la suite).
|
FG-ELP 65, sans
référence.
|
1851
|
Les
deux moulins sont réunis, et les deux roures remplacés
par une seule.
|
SV&SH 72, sans
référence.
|
1852
|
Le
1er juillet, un arrêté règle le système
extérieur du moulin.
|
Plan de 1854 photographié
par Frédéric Gatineau (ci-dessus).
|
1852
|
Le moulin
est propriété de Guerraz père qui
réside rue de la Boucherie (aujourd’hui rue de la République
au delà de la Juine.
|
État des
moulins de 1852, éd. Gineste (ici).
|
1854
|
Un
plan représente le moulin. Le propriétaire indiqué
y est Guerraz.
|
AD91 H dépôt
1 (dont un cliché de Frédéric Gatineau,
reproduit ci-dessus); cf. FG-ELP 118.
|
1854
|
Le 23 décembre,
mariage du fils du meunier: “Du samedi vingt trois decembre mil huit cent
cinquante quatre quatre heures du soir. —
Sont comparus devant nous François Hyppolite Collin, maire de la
ville d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville — le sieur Pierre Philippe Guerraz, commis negociant, agé
de vingt huit ans, domicilié de cette ville, chez ses père
et mère, né à Etampes le ving quatre juin mil huit
cent vingt six, fils majeur et en legitime mariage de monsieur Julien
Remy Guerraz, negociant et proprietaire âgé de cinquante
huit ans, et de dame Adèle Victorine Poussin, son épouse,
âgée de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville
rue de la Boucherie, numéro deux. —
Et la demoiselle Zélie Augustine Gillotin, sans profession âgée
de vingt deux ans, domiciliées de cette ville chez ses père
et mère, née à Etampes, fille majeure et en legitime
mariage de Narcisse Augustin Gillotin, proprietaire âgé de
cinquante quatre ans, et de Zélie Thérèse Argand son
épouse âgée de cinquante deux ans, domiciliés
de cette ville rue Saint Jacques numéro vingt six. — Lesquels nous ont représenté leur acte de naissance,
un certificat délivré maître Fougeu, notaire à
la résidence d’Etampes sous la date du vingt sept novembre dernier,
constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage [ligne
évidemment sautée: et les actes de publication du present
mariage] fait en cette ville les dimanches dix et dix sept decembre present
mois sans opposition. — Et après avoir
visé les pièces pour être annexées nous en avons
donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre
témoins ci-après nommés et qualifiés, ainsi
que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs
des époux. — Ensuite nous avons reçu
la declaration du sieur Pierre Philippe Guerraz qu’il prend pour sa legitime
épouse, la demosielle Zélie Augustine Gillotin et celle de
la demoiselle Zélie Augustine Gillotin, qu’elle prend pour son légitime
époux le sieur Pierre Philippe Guerraz. — En consequence nous avons declaré au nom de la loi que
le sieur Pierre Philippe Guerraz et la demoiselle Zélie Augustine
Gillotin sont unis par le mariage. — Tout ce
que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les portes
ouvertes, les dits jour,mois et an, en presence et du consentement des père
et mère des époux, et aussi en presence des sieurs Clovis François
Angot marchand quincaillier âgé de trente sept ans, cousin
ayant le germain sur l’époux à cause de Stéphanie Isabelle
Durey son épouse, Louis Michel Besnal propriétaire âgé
de cinquante six ans, aussi cousin ayant le germain sur l’époux
à cause de AlexandrineVictoire Constance Boudon son épouse,
domiciliés de cette ville, et Françoise Gabrielle Argant
cultivateur âgé de cinquante deux ans, oncle maternel de l’épouse
domicilié à Boissy le Sec, qui ont signé avec les
époux, leurs pères et mères et nous maire susnommé
après lecture faite. — [Signé:]
Z. A. Gillotin — P. P. Guerraz — Guerraz — Poussin — Gillotin — Argant — C. Angot — Besnal — Argand — Nourry — Collin.”
|
Registre d’État Civil
d’Étampes (saisie B.G., 2011)
|
1855
|
Le 28 septembre, naissance
de Julien Auguste Guerraz fils aîné du nouveau meunier, dont le père
est conseiller d’arrondissement: “Du lundi premier
octobre mil huit cent cinquante cinq, une heure de relevée. —
Acte de naissance de Julien Auguste Guerraz, du sexe masculin, né
d’avant-hier, à dix heures du soir chez ses père et mère,
fils en légitime mariage de Pierre Philippe Guerraz, marchand
meunier, âgé de vingt-neuf ans, et de Zélie Augustine
Gillotin, son épouse, âgée de vingt-trois ans, domiciliés
de cette ville, rue de la Boucherie, numéro deux. — Les témoins
ont été messieurs Julien Remy Guerraz, propriétaire
et membre du conseil d’arrondissement, âgé de cinquante-neuf
ans, aïeul paternel de l’enfant et Narcisse-Auguste Gillotin aussi
propriétaire âgé de cinquante-six ans, aïeul
maternel de l’enfant. — Sur la représentation de l’enfant et sur
le déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins
signé avec nous Ambroise-Charles Berchère second adjoint,
après lecture faite. — [Signé:] Guerraz aîné
— Guerraz — Gillotin — Amb. Berchère adj.” |
Registre d’État Civil
d’Étampes (saisie B.G., 2011)
|
1858
|
Le 16 août,
naissance de Adèle Zélie Guerraz.
|
Registre d’État Civil
d’Étampes (saisie B.G., 2011)
|
1861
|
Le 29 février,
naissance de Julie Louise Guerraz.
|
Registre d’État Civil
d’Étampes (saisie B.G., 2011)
|
1862
|
Le 28 mars, naissance
de Marie Émélie Julienne Guerraz.
|
Registre d’État Civil
d’Étampes (saisie B.G., 2011)
|
1865-1869
|
Guerraz est mentionné
comme meunier par l’Annuaire de Seine-et-Oise, mais plus à
partir de 1870. Est-il remplacé alors par Rebiffé (mentionné
antérieurement comme meunier, mais d’un des deux moulins Badran)?
|
Extraits des Annuaires de Seine-et-Oise
mis en ligne ici.
|
1869
|
“Étude de Me Méneray, notaire
à Étampes. — Moulin du Bourgneuf, sis à Saint-Pierre
d’Étampes, à louer pour prendre possession immédiatement
et aux conditions les plus avantageuses. — S’adresser à Me Méneray,
notaire.”
|
L’Abeille d’Étampes 58/8
et 9 (samedis 20 et 27 février 1869), p. 3-4.
|
1877, mai
|
Le meunier Louis-Jules Marchon
condamné en première instance à de la prison ferme pour
fraude. — “Chronique locale et départementale. — Police correctionnelle.
— Audience du 2 Mai 1877. — Le Tribunal de Police correctionnelle, dans son
audience dernière, a prononcé le jugement suivant: — Jugement
contradictoire. — Marchon Louis-Jules, 41 ans, meunier à Étampes
; 1 mois de prison, 100 fr. d’amende et aux dépens, avec affiches
et insertion, pour tromperie sur la quantité de la marchandise vendue,
par des manœuvres ou procédés tendant à augmenter frauduleusement
le poids on le volume de la marchandise.”
|
L’Abeille d’Étampes du 5 mai 1877,
p. 2 (dont un scan ci-dessus; saisie
de B.G., 2020).
|
1877, mai
|
Vente de 1877 sans doute
liée au ennuis judiciaires du meunier. — “Étude de Me Dardanne, notaire à Étampes. — Adjudication
même sur une seule enchère, en l’étude et par le ministère
de Me Dardanne, notaire à Étampes, le dimanche 6 mai 1877, à midi, d’un moulin en
bon état et monté de quatre paires de meules, appelé
Moulin du Bourgneuf, sis à Étampes, rue de la Boucherie, n°2, occupé par M. Marchon,
avec maison d’habitation et jardin, petite remise en face avec le moulin,
dans le passage des Prés, appartenant à M. Guerraz père
et M. Jules Guerraz. — Revenu
actuel, susceptible d’augmentation 6,150 fr. — Mise à prix: 75,000 fr. — Nota. — Le
bail expire au 1er juillet 1879. — S’adresser à Me Dardanne, notaire à Étampes, dépositaire des titres et du cahier des
charges. 4-4”. |
L’Abeille d’Étampes des 14, 21,
28 avril et 5 mai 1877, p. 4 (dont un scan ci-dessus;
saisie de B.G. 2020)
|
1877, octobre
|
Publication par ordre de
justice en première page de L’Abeille d’Étampes de cette
condamnation afflictive et infamante confirmée en appel et en cassation.
— “Cour d’Appel de Paris. — Arrêt en appel du tribunal de
police correctionnelle d’Étampes, département de Seine-et-Oise.
— Extrait des minutes du greffe de la Cour d’appel de Paris. — Sur l’appel
interjeté par Monsieur le Procureur de la République, et par
le nommé Marchon (Louis-Jules), âgé de quarante-un ans,
demeurant à Étampes, profession de meunier, d’un jugement rendu
par le Tribunal de police correctionnelle d’Étampes, le deux mai mil
huit cent soixante-dix-sept, qui, en le déclarant coupable de tromperie
sur la quantité de la marchandise vendue, et faisant application des
articles 1, 7, de la loi du vingt- sept mars mil huit cent cinquante-un,
423, 463 du Code pénal, l’a condamné à un mois de prison,
cent francs d’amende, a ordonné l’affichage du présent extrait,
au nombre de cent exemplaires, à l’extérieur des moulins exploités
par le prévenu, dans les commune des cantons d’Étampes, Méréville,
Janville, et à la Halle aux blés de Paris ; et l’insertion
dans le journal l’Abeille d’Étampes et dans l’un des journaux de Paris
spécialement consacré au commerce de la meunerie ; — la Cour
d’appel de Paris, chambre des appels de police correctionnelle, par arrêt
du treize juin mil huit cent soixante-dix-sept, a confirmé purement
et simplement le jugement ci- dessus énoncé, mais a néanmoins
réduit les affiches à cinquante exemplaires la sentence au
résidu sortissant effet. — Le pourvoi en cassation a été
rejetée le dix-sept août mil huit cent soixante-dix-sept. —
Pour extrait conforme délivré à la requête de
Monsieur le Procureur de la République, — Le greffier en chef, — Signé
: Horoch. —Vu au Parquet ; Pour le Procureur général, — Signé
: Harel.”
|
L’Abeille d’Étampes du 27 octobre
1877, p. 1 (dont un scan ci-dessus; saisie de
B.G., 2020).
|
1879
|
Le
22 décembre, mort du fils du propriétaire. — “L’an mil
huit cent soixante dix-neuf, le vingt deux décembre, à
trois heures de relevée, par devant nous Léonard Breuil,
adjoint spécialement délégué par
le maire de la ville d’Etampes, arrondissement d’Etampes, departement
de Seine-et-Oise, officier de l’état civil de la dite ville,
sont comparus Pierre Philippe Guerraz, gérant, âgé
de cinquante deux ans, fils du décédé ci-après
nommé et qualifié, domicilié à Orléans,
boulevard du chemin de fer numéro dix sept, et Julien Auguste
Guerraz, soldat au vingt-septième régiment d’artillerie,
petit-fils du dit décédé, âgé
de vingt-trois ans, en garnison à Douai (Nord), lesquels nous
ont déclaré que Julien Rémi Guerraz, propriétaire,
ancien adjoint au maire d’Etampes & ancien conseiller d’arrondissement,
agé de quatre vingt trois ans, né à Paris,
fils de feu Antoine Guerraz et de feu Claudine Pierrette Durez son
épouse, tous deux décédés à Paris,
veuf de Victorine Adèle Poussin décédée
à Etampes, est décédé hier à
quatre heures du matin, en son domicile en cette ville rue de la Boucherie
numéro quatre, et après nous être assuré
du décès nous avons dressé le présent
acte que les témoins ont signé avec nous adjoint susnommé
après lecture faite. — [Signé:] Guerraz ainé
— Guerraz Julien — Breuil.”
|
Registre d’État
Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
|
1881
|
Le
moulin “du Bourgneuf
ou de Saint-Pierre” est appelé “aussi
du Pont-aux-Lièvres ou moulin Guerraz, du nom de l’un des derniers
meuniers”.
|
Marquis 185; FG-ELP
23 (selon qui la dénomination de Saint-Pierre est tout de
même la plus fréquente)
|
1881
|
Le
moulin “Guerraz”, situé “rude la Boucherie”, est un moulin mixte (c’est-à-dire
tant à eau qu’à vapeur). Le meunier est
Rebiffé. Avec ses cinq paires de meules, il produit
40 sacs de farine par jours.
|
Marquis 96.
|
1890
|
Le
25 octobre, décès du fils du meunier âgé
de 18 ans: “L’an mil huit cent quatre-vingt-dix le vingt-sept
octobre à neuf heures du matin, par devant nous François
Michel Emile Lefebvre, maire de la ville d’Etampes, officier de
l’état civil de la dite ville, département de Seine-et-Oise,
sont comparus Louis Emile Rebiffé, meunier,
âgé de quarante-neuf ans, père du décédé
ci-après nommé et qualifié, et Augustin Désiré
Rebiffé, ancien cultivateur, âgé de cinquante-huit
ans, oncle du dit décédé, demeurant tous deux
en cette ville, lesquels nous ont déclaré que Joseph
Gabriel Rebiffé, meunier, âgé de dix-huit ans,
né en cette ville et y demeurant rue de la Boucherie numéro
deux, chez ses père et mère, célibataire, fils de
Louis Emile Rebiffé ci-dessus qualifié, et de Agathe Patey,
son épouse, sans profession, âgée de quarante-sept
ans, demeurant ensemble à Etampes rue et numéro susdits
est décédé, au domicile de ses père et mère,
avant hier à six heures du soir. Et après nous être
assuré du décès nous avons dressé le présent
acte que les comparants ont signé avec nous, maire sus-nommé,
après lecture faite. — [Signé:] Rebiffé — E. Rebiffé
— E. Lefebvre.”
|
Registre d’État
Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
|
1897
|
Deux
beaux dessins de René Ravault père en tête
du chapitre VII, titrés: “Moulin du Bourgneuf (usine Rebiffé)”
|
Étampes pittoresque,
p. 174 (dont trois scans, deux ci dessus partiels et ci-dessous
une vue d’ensemble de la page)
|
1898
|
Le 27 juin: “Étampes.
— Formation. — Société en nom collectif Rebiffé
frères, expl. d’un moulin, 2, Boucherie. — 14 ans et 4 mois. — 100,000 fr. —
22 janv. 98.”
|
Archives commerciales de la
France 25/15 (23 février 1898), p. 238 (ici).
|
1898
|
Le meunier
qui réside au 2 rue de la Boucherie est Rebiffé.
|
État des
moulins de 1898, éd. Gineste (ici).
|
1899
|
Le 27 juin: “Étampes.
— Dissolution. — Société Émile et Joseph Rebiffé,
moulin du Bourgneuf. — 27 juin 99.”
|
Archives commerciales de
la France 27/54 (8 juillet 1899), p. 866 (ici).
|
1901
|
Le recensement de 1836 trouve
au n°2 de la rue de la Boucherie: “Emile
Rebiffé, meunier, patron, Chef [de famille], 30 ans — Henriette Mercier, son épouse,
sans profession, 29 ans — Mathilde Joseph, domestique employée par Rebiffé,
24 ans”.
|
Recensement de 1901, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1904
|
Deux
clichés du moulin, titrés moulin du Bourgneuf.
|
Cartes postales
Marmuse n°17 et n°18 (scan de Jean-Michel Rousseau)
|
Début
XXe s.
|
Le
moulin est appelé moulin Rebiffé.
|
FG-ELP 107, alléguant
des cartes postales anciennes.
|
Début
XXe s.
|
Le
bâtiment cesse de moudre et devient une fabrique de chaussures.
|
FG-ELP 23, sans
référence (mais l’enseigne de cette fabrique est
toujours en place en 2011,cf. cliché ci-dessus; activité
que SV&SH 72 semble croire à tort avoir été
la dernière en date du moulin, du fait sans doute de la subsistance
de l’enseigne jusqu’à aujourd’hui).
|
1911-1937
|
L’Annuaire de Seine-et-Oise,
dans sa liste des meuniers étampois, n’en signale plus au Bourgneuf.
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911, p. 454; 1912, p. 476;
etc.
|
1919
|
|
|
1921
|
Le recensement
de 1921 trouve trois ménages habitant au n°2 de la rue de
Chauffour: 1) Charles Eripel, cordonnier
employé par Chabeur et Bully, né en 1875 à Paris
(46 ans); sa femme Jeanne, ouvrière en chaussure
employée aussi par Chabeur et Bully, née à Boulogne-sur-Mer en 1882; leurs filles
Renée Eripel, mécanicienne aussi employée
par Chabeur et Bully, née
en 1903 à Paris (18 ans), et Madeleine, née à Paris
en 1911. — 2) Jules Cristal,
cordonnier employé par Chabeur et Bully, en à Paris XIIIe
en 1864; sa femme Marie, coututière à son propre compte
née à Ussel en 1869; leur fils Robert, coupeur chez Chabeur et Bully, né à Ivry-sur-Seine
ne 1907; — 3) Louis
Thouvenot, chef électricien employé par la compagnie ferroviaire du Paris-Orléans, né
à Paris en 1892, et sa femme Victorine, comptable employée
par Chabeur et Bully, née aussi à
Paris en 1892. — Il y
faut joindre une des quatre familles qui résident Passage du
moulin du Bourgneuf: 4) Émile Truskoski,
cordonnier employé par Chabeur et
Bully, né à Breteuil en 1879, avec son père Casimir
Truskoski aussi cordonnier employé par Chabeur et Bully, et
sa mère Marie, tous deux nés aussi à Breteuil, respectivement
en 1851 et 1855.
|
Archives municipales: Dénombrement
de la population de 1921, Rue de la Boucherie, et Passage du Moulin
du Bourgneuf.
|
1923
|
Réclame:
“H. Chabeur & S. Bully — Téléphone Paris:
Gobelins 08-27 — Manufacture de chaussures — Paris: 11, rue du Jura
(13e) — Étampes: Moulin du Bourg-Neuf — Toutes séries:
femme, luxe et classique.”
|
Coupure de presse
d’origine indéterminée, en vente en 2011 sur le site
d’enchères en ligne Delcampe (datée de 1923 sur la
foi de la déclaration en ligne du vendeur). |
1923
|
Vente — “Étude de Me Lescuyer, notaire à Étampes
(S.-et-O.) — À adjuger en un seul lot à Étampes en l’étude
de Me Lescuyer, notaire, le jeudi 29 novembre 1923 à quatorze heures,
— une propriété comprenant: Un ancien moulin avec force hydraulique
de 16 HP, une maison d’habitation de 10 pièces, avec jardin, — le
tout sis à Étampes, rue de la Boucherie, numéro 2, —
d’une contenance de 900 m2 environ. — Entrée en jouissance de suite.
— Faculté de traiter avant l’adjudication. — Pour tous renseignements,
s’adresser au notaire.”
|
Abeille d’Étampes du 20 octobre
1923, p. 4 (scan ci-dessus; saisie de Bernard Gineste,
2016)
|
1929-1930
|
Georges Paillasson
(1893-1961), monteur en chaussures dans une fabrique située
à Fontenay-le-Comte (Vendée), voit son usine fermer
à cause de la crise. Son beau-frère Marcel Bernard, employé
de l’imprimerie étampoise La Semeuse, lui
signale l’existence à Étampes d’une manufacture de chaussures
installée au moulin du Bourgneuf. Il postule et, après
essai, sa candidature est retenue. Georges Paillasson loue alors un appartement
dans le quartier Saint-Gilles et fait venir à Étampes sa
femme et ses trois enfants. Mais six mois plus tard la manufacture du
Bourgneuf, frappée à son tour par la crise mondiale, ferme
ses portes définitivement. Peu après, le 13 mars 1931, naît
Bernard Paillason, dont le père a retrouvé un emploi, mais
bien déqualifié, de simple manœuvre, à la fonderie
Lory.
|
Témoignage de Bernard
Paillasson, recueilli par Bernard Gineste le 7 mai 2011.
|
??
|
Le
moulin devient une fabrique de savon et de cycles pour enfants
(le Paticycle)
|
FG-ELP 23, sans
référence.
|
1935
|
Dépôt,
au Tribunal civil, des actes de déclaration de la Société
Anonyme “Le Paticycle”, sise 35 Avenue de Paris, et propriété
de Maurice Dalin. Cette entreprise a pour but, “tant en France
qu’aux Colonies […] la fabrication, la vente et le commerce de tous
jouets quelconques”. Les locaux qu’elle occupe présentent
une surface de 1120 mètres carrés, dédiés
tant à la production qu’à l’activité administrative.
Maurice Dalin s’est fait connaître, en 1926, pour son brevet
de la “Patinette” à pédales.
|
Clément
Wingler, «Étampes en 1935 (chronologie commentée,
2010)», in Corpus Étampois (cliquez
ici).
|
1958
|
“Reboutier
Charles, nickeleur, impasse du Moulin-Bourgneuf.”
|
Annuaire
Le Familial (ici)
|
1964
|
Réclame
dans le Bulletin municipal de 1964: “Galvanoplastie.
Ets Pierre Reboutier. — Moulin du Bourgneuf — Etampes (Seine-et-Oise) — Téléphone: 767 — I.N.S.E.E. 222.78.233.1002. — Chromage — Nickelage.
— Cuivrage.
— Cadmiage.
— Zingage. — Etamage.”
|
Bulletin municipal 1, 2,
3 (1964), dont un scan ci-dessus.
Ces annonces disparaissent ensuite du Bulletin, 4 (1966),
5 (1967), etc.
|
1968
|
Réclames
des Reboutier dans le Bulletin municipal, de 1968 à 1968, la
première concernant peut-être le moulin du Bourgneuf (?):
1) “Sablage et métallisation sous toutes ses applications. —
Ets Henri Treboutier. — Réparations de pièces mécaniques
par métallisation. — 91 – Etampes – Tél. 10-65” ; 2) “Zingage
brillant – Chromage – Nickelage – Cuivrage – Étamage — Ets Jean-Pierre
Reboutier — 12, rue de la Pirouette – Étampes – Tél.: 13-77
— Polissage – Cadmiage – Bichromatage - Petites et grandes séries”.
|
Bulletin municipal 7, 8 (1968)
et 9, 10 (1969), dont un scan ci-dessus.
|
1994
|
“Doté
d’une turbine, le moulin de Saint-Pierre, où l’on sable
encore des métaux, reste, dans la ville, le seul témoin
des anciens métiers de l’eau.”
|
Bodin Magot
50; et SV&SH 72 (qui semble croire à tort qu’on est passé
directement de la meunerie de cette activité).
|
2000
|
Photographie
du moulin.
|
Cahier d’Étampes-Histoire
n°3. Le moulin y est mentionné pp. 11-12; 19 (photographie:
“État actuel du moulin du Bourgneuf”) et 25 (excellentes
photographies couleur du plan de 1648), mais n’a pas fait l’objet de recherches
d’archives spécifiques.
|
2003
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“Le bâtiment actuel date du 19e siècle. Il est assez
imposant et s’élève sur six niveaux dont trois étages
de combles. Les baies sont encadrées de briques.”
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FG-ELP 23
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2008
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Travaux
au moins sur la façade du moulin.
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Cf. cliché
ci-dessus, du 19 janvier 2008, où l’on y voit des échaffaudages..
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2009
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“Aujourd’hui, une partie des bâtiments est transformée
en logements.”
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SV&SH 72. Depuis
quand?
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2011
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Le n°2
du passage du Moulin-du-Bourgneuf est toujours le siège de
la société SMP (Sablage Métallisation Peinture),
dirigée en 2011 par Jean Hernandez.
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Site e-pro Métallurgie
(ici) |
Chacun est appelé à contribuer à
cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
Bernard Gineste, 30 avril 2011 —
octobre 2016.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or
contribution welcome.
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