CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin du Bourgneuf
compilation
     
Moulin du Bourgneuf sur un plan du XVIIIe siècle (AD91, cliché Frédéric Gatineau)
Moulin du Bourgneuf sur un plan de 1648 (AD91, cliché Frédéric Gatineau, 2002)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin du Bourgneuf, alias de Saint-Pierre, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Moulin du Bourgneuf sur un plan du XVIIIe siècle (AD91, cliché Frédéric Gatineau)
Même plan, vue plus large

Moulin du Bourgneuf sur un plan du XVIIIe siècle (AD91, cliché Frédéric Gatineau)
Moulin du Bourgneuf sur un autre plan du XVIIIe siècle (AD91, cliché Frédéric Gatineau)

Le moulin du Bourgneuf sur un plan schématique de la ville en 1791 (AME 9i 7)
Le moulin du Bourgneuf sur un plan schématique de la ville en 1791 (Archives muncipales 9.I 7)

Signataire de l'acte de mariage Poussin-Béchu (1800)
Signataires de l’acte de mariage Poussin-Béchu (29 juillet 1800)

Moulin du Bourgneuf sur le plan du cadastre de 1827
Moulin du Bourgneuf sur le plan du cadastre de 1827 (scan des AD91)

Plan du Juineteau, vers 1830 (Archives municipales 3O C9)
Le moulin du Bourgneuf sur un plan du Juineteau, vers 1830 (Archives municipales 3O C9)

Plan du moulin du Bourgneuf (AD91, cliché Frédéric Gatineau)
Plan du moulin du Bourgneuf (AD91 H dépôt 1, cliché Frédéric Gatineau)

REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     
— Cote exacte des plans ci-dessus photographiés, aux Archives départementales de l’Essonne).
     — Photo et/ou transcription et/ou résumé des dossiers conservés sur ce moulin aux Achives municipales, départementales et nationales.
     — Tout autre renseignement ou document sur le moulin du Bourgneuf.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique relative à ce moulin.
 
Condamnation pour fraude du meunier en première instance
Condamnation du meunier en première instance
L’Abeille d’Étampes du 5 mai 1877, p. 2.


Abeille d'Etampes des 14, 21, 28 avril et 5 mai 1877
Mise en vente du moulin fixée au 6 mai 1877
Abeille d’Étampes
des 14, 21, 28 avril et 5 mai 1877


Condamnation de Marchon en appel et en cassation
Condamnation finale du meunier en appel et en cassation
(première page de L’Abeille du 27 octobre 1877
)

Dessin de René Ravault père (Etampes pittoresque, 1897, p. 174)
Dessin de René Ravault père (Etampes pittoresque, 1897, p. 174)

Dessin de René Ravault père (Etampes pittoresque, 1897, p. 174)
Dessin de René Ravault père (Etampes pittoresque, 1897, p. 174)


La Juine vue du  moulin du Bourgneuf en 1903 (carte postale Berthaud frères n°49)
La Juine vue du  moulin du Bourgneuf en 1903 (carte postale Berthaud frères n°49)

Le moulin du Bourgneuf en 1904 (carte postale Marmuse n°18)
Le moulin du Bourgneuf en 1904 (carte postale Marmuse n°18)

Le moulin du Bourgneuf en 1904 (carte postale Marmuse n°17)
Le moulin du Bourgneuf en 1904 (carte postale Marmuse n°17)





Enseigne encore en place en 2011 (cliché Bernard Gineste)
Enseigne encore en place en 2011 sur la façade du moulin  (cliché Bernard Gineste)

Réclame de 1923
Réclame de 1923 (coupure de presse d’origine indéterminée)


Vente de 1923

Réclame dans le Bulletin municipal de 1964
Réclame dans le Bulletin municipal de 1964


Réclame dans le Bulletin municipal de 1968
Réclame dans le Bulletin municipal de 1968
Réclames des deux Reboutier dans le Bulletin municipal de 1968 à 1969


Le moulin du Bourgneuf en janvier 2008 (cliché Bernard Gineste)
État de la façade en janvier 2008 (cliché Bernard Gineste)


Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (clichés Bernard Gineste)

Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Passage du moulin du Bourgneuf

Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
    Incrustation récente d’une reproduction du célèbre moulin mystique de Vézelay


Le moulin du Bourgneuf au 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Après avoir franchi le Perray, la Juine poursuit son cours (cliché Bernard Gineste, 2008)

Le moulin du Bourgneuf
Renseignements disponibles

     Cette compilation, dans son premier état, a quelque chose de dérisoire, si l’on veut bien considérer que ce moulin étampois est fort ancien, et qu’il est très bien documenté pour ce qui concerne l’Ancien Régime. Son histoire détaillée pourrait occuper un gros volume illustré. Il faudrait que quelqu’un s’attache à dépouiller les nombreuses archives qui le concernent. Par ailleurs, tous les renseignements qu’on voudra bien nous communiquer sur son histoire la plus récente seront les bienvenus. Demandez aux vieux Étampois que vous connaissez leurs souvenirs, et faites-les nous connaître!
Bernard Gineste, 30 avril 2011.


Date
Renseignements
Sources
Entre 1008 et 1031
Thion I d’Étampes donne à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire un alleu lui venant de son père, sous l’abbatiat de Gauslin (1008-1031). C’est là à mon avis l’origine du prieuré de Saint-Pierre d’Étampes, dans le premier quart du XIe siècle, c’est-à-dire sous le règne de Robert II dit le Pieux (996-1031). En tout cas il est clair que ce prieuré n’est pas d’origine mérovingienne, contrairement à ce que croyait Fleureau et Maxime Legrand; les moines ne sont pas encore là en l’an 900, la première mention de l’église Saint-Pierre d’Étampes elle-même ne datant que de 1103.
B.G. 2011 d’après la Vita Gauzlini, éd. Delisle in Mémoires de la Société archéologique de l’Orléanais 2 (1853), p. 292, § 29; cf. En 900 Étampes n’est pas cité dans la liste des biens de l’abbaye où figure pourtant déjà Sonchamp, Suncantum (éd. Prou 1907, pp. 92-95). On notera seulement ensuite la mention obscure de quelque chose possédé à Étampes en 938: vel quod apud Stampas habere videtur (éd. Prou 1907, p. 112); or, à cette date, Saint-Pierre n’est pas à Étampes même. Le même Gauzlin a personnellement acheté Authon la plaine (Vita Gauzlini, p. 280) qui d’ailleurs sera le siège de la châtellenie, et non pas Saint-Pierre d’Étampes. En 1103 seulement: ecclesiam sancti Petri Stampensis (éd. Prou 1907, p. 252).
1067
Don par Philippe Ier aux moines de Saint-Benoît de l’église Saint-Médard du Petit-Saint-Mars, avec une allusion obscure à une disposition prise antérieurement par son aïeul Robert II le Pieux, peut-être à l’occasion de la fondation du prieuré.
Charte de Philippe Ier, in Recueil des chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, 1907, pp. 212-213.
XIe
Un moulin a pu être construit dès l’installation du Prieuré. Selon Martin, “un moulin dépendant du prieuré bénédiction doit exister assez tôt, mais le détournement ultérieur de la Juine et du Juineteau rend aujourd’hui impossible sa localisation.
Martin 2003, pp. 105 (cf. Martin 2000, pp. 11-12); pp. 174-175, dans trois tableaux, du Xe au XIIe siècle, des “moulins attestés ou certains”, il considère comme certaine la présence d’un moulin du prieuré dès le Xe siècle, ce qui me paraît aventuré.
Vers 1100
Vers cette date ou même antérieurement, il existe près du pont sur la Juine deux moulins tenus en fief des moines de Saint-Benoît; ils sont inféodé à un ascendant inconnu d’Alais de Buno, qui, en 1200, par le jeu des héritages successifs, ne possèdera qu’un seizième de ces deux moulins. On notera qu’en 1124, Louis VI  signale (lors d’une donation aux moines de Montmartre) que s’il détient une certaine aire de moulin sur l’Essonne, c’est qu’il l’a lui-même reçue d’un certain Garsieu de Buno moyennant le versement d’un cens. Sans faire forcément de ce Garsieu l’ascendant direct d’Alais dont elle aurait hérité une part dans les deux moulins quin nous intéressent, on ne peut que noter que la famille de uno paraît bien dotée en moulins sur la Juine et l’Essonne en ce début du XIIe siècle.
B.G. 2011; Voir ci-dessous aux années 1200 et 1668; cf. Recueil des chartes de l’abbaye royale de Montmartre, éd. Édouard de Barthélémy, Paris, 1883: Garsilius de Buno et Adam de Apulia dederunt mihi aream molendini in exona, ad censum solidorum duorum, quod laudaverunt Falco de Boscherello et Ferlo de Nantoil, de quorum feodo erat.
Vers 1113
Dans la suite des temps nous voyons que quatre moulins étampois seulement partagent un privilège accordée par le roi, celui de chasser le blé dans le bailliage d’Étampes: ceux de Notre-Dame, de la Trinité et de l’Hôtel-Dieu, et celui du Bourgneuf. Nous n’avons conservé le texte que d’une seule des chartes royales accordant ce privilège, celle qui l’accorda en 1113 au moulin Notre-Dame. Michel Martin conjecture ingénieusement que celle qui fut accordée aux détenteurs du moulin du Bourgneuf a dû l’être vers la même époque. C’est en effet fort vraisemblable. Mais il faut remarquer autre chose. En 1668, à une époque où n’existe plus dans le quartier Saint-Pierre que le  moulin du Bourgneuf, il possède de droit de chasse à deux bêtes, tandis que ceux de Notre-Dame, de la Trinité et de l’Hôtel-Dieu n’ont le droit de chasse qu’à une bête; il est clair que le droit afférent au moulin disparu a été transféré au moulin subsistant; et c’est une nouvelle preuve qu’il y avait bien vers cette époque deux moulins sur le pont de Juine.
Fleureau 74 (voi ci-dessous à l’année 1668); Martin 200, p. 11-12; B.G. 2011
1200
Première mention explicite de deux moulins sur le pont de Juine, appartenant à l’abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire. A cette date une certaine Alais de Buno (Aalis de Buno) donne aux moines de saint-Benoît, entre autres biens dont elle a hérité, “le seizième de deux moulins au pont de Juine, et le huitième d’un four, et le huitième du cens des hôtes et des vignes, etc.”. Cette subbdivision du moulin en seizième donne à entendre que ces deux moulins sont dans sa famille depuis au moins deux générations, sinon trois, ce qui nous fait remonter à cet égard au moins jusqu’en 1140, voire 1110 environ. L’acte précise bien que tout cela est tenu en fief des moines. Il s’agit sans nul doute, à mon avis, d’une part moulin du Bourgneuf en amont du pont, et d’autre part de l’ancien moulin des Grais (qui est présenté en 1532 comme un moulin neuf, mais peut-être après une première période d’abandon du site pendant la Guerre de Cents ans, le site étant à nouveau abandonné lors des Guerres de Religion et ce jusqu’à nos jours).
Recueil des chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, tome 2, 1932, p. 171: sextam decimam partem in duobus molendinis ad pontem Juine.... hoc totum erat de nostro feodo...; cf. Martin 2003, p. 175 note 590 (l’auteur dit d’une part que ce moulin est à Étampes sur le le pont de Juine, et d’autre part qu’il n’est pas localisable; mais le texte parle en réalité de deux moulins); V&SH 72, sans référence; voir notre notice sur le moulin des Grais.
Guerre de Cent Ans
Destruction ou abandon de l’un des deux moulins primitifs. A la fin de la Guerre de Cent Ans la population d’Étampes (d’après mes dernières recherches) paraît avoir diminué au moins des deux tiers. BG 2011; cf infra: en 1532 sont mentionnés trois moulins dans le fief du Bourgneuf, mais seul le moulin du Pont-aux-Lièvres paraît ancien, les deux autres étant explicitement qualifiés de neufz.
1532
“E. 3776. (Liasse.) — 1 cahier, parchemin, de 18 feuillets in-4°. — 11 avril 1532. — Bourgneuf (le). — Procès-verbal de visite de la seigneurie du Bourgneuf et des Moulins-neuf au faubourg Saint-Père d’Etampes, fait par Noël Bijon, juge et garde de la prévôté «de la Ferté Aleps, à la requête de François Roiger, seigneur de la dite seigneurie. La visite commence par un «grand moulin à bled assis sur la dicte rivière de Juisne au-dessus et joignant l’hôtel de Pierre Testard, où pendait pour enseigne l’image de Saint-Martin, et qui était situé au bout du Pont-aux-lièvres, autrement le Pont de Juisne; elle se continue par un autre moulin foulleret estant assis sur la dicte rivière au dessoulz du dict pont-aux-lièvres.» On se transporte ensuite en dehors du faubourg Saint-Père, «allant le long de la dicte rivière de Juisne droit au villaige d’Ormoy,» pour visiter un autre «moulin folleret, où y a maison couverte de tuilles. A cause desquelz molins qu’ilz (les témoins appelés par le juge de la Ferté-Alais) dient estre appeliez les molins neufz du fief, terre et seigneurie du dict Bourneuf, dient le dict cours deaue et rivière de Juisne appartenir au dit Roiger, depuis ung gué appelle le gué de la Bronarde [corrigez: Brouarde (B.G.)], estant près du villaige d’Ormoy, au-dessus de la maison de Vaurou, jusques au dessoulz des dictz molins neufz et du dit faulxbourg Sainct-Père, et lieu qui se appelle la Teste-à-l’abbé... au-dessus du dict molin foulleret, deux autres saulx de molins, l’un au-dessus et près du dict molin foulleret, appelé le Sault du molin de Crochet, et l’autre plus [p.228] hault tirant sur la dicte rivière vers Vauron [sic]...» suit  la délimitation de la censive du chantier appelé la censive de Courte, appartenant à la dicte terre et seigneurie des molins neufz... » Après quoi se trouvent les délimitations des dépendances et appartenances de la seigneurie de Bourgneuf proprement dite, etc.
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 227-228 (saisie Bernard Gineste, 2011); cf. Marquis 185, sans référence; Forteau 1907, p. 34;. FG-ELP 23; SV&SH 72, sans référence mais citant François Roiger.

1580
E. 3771. (Liasse.) — l pièce, papier. — 26 février 1580. — Bourgneuf (le). — Extrait des registre de Catherin Poitevin, notaire royal à Etampes, contenant la vente des seigneuries du Bourgneuf et de la «Mairerye,» faite à noble homme Bénigne le Ragois, conseiller, notaire et secrétaire du roi, sieur de Guignonville, par Georges «Roiger,» écuyer, seigneur de «Mauchesne,» tant en son nom que comme procureur spécial de Cécile «Roiger», sa sœur, veuve de François de Marainville, écuyer, sieur de Guillerville, moyennant la somme de 3,666 écus 2/3 d’écu d’or sol. Les seigneuries du Bourgneuf et Maine, sises au faubourg Saint-Pierre d’Etampes, consistaient «la dicte seigneurie du Bourgneuf, en un grand corps de logis muable couvert de thuille, cour, grenier, cave, grange, estable et jardin derrière; le tout d’un tenant et cloz de murs; le tout d’une part à la rue du dict Bourgneuf, d’autre part à une ruelle, d’un bout par devant à une autre ruelle, et d’autre bout par derrière sur Toussain et Moullin; un grand jardin assis à l’opposite du dit lieu; les dictz jardins et grange aussy tout d’un tenant et cloz à murs, tenant d’une part à la dicte rue du Bourgneuf, d’autre part à Simon Lesné et autres, aboutissant des deux sur deux ruelles. Un courtil assis près le dict lieu, contenant demy quartier ou environ, tenant d’une part à Pierre Mainfroy, vigneron du grand Pierre, d’autre part à la rue des Ourches, autrement appellée la rue du Fillouer, d’un bout sur la dicte rue du Bourgneuf, et d’autre bout sur la veuve et héritiers de feu Cantien Morard. Un moulin à bled assis sur la rivière de Juisne, vulgairement appelle le moulin du Bourgneuf, avec les autres saulx des moulins situez sur la dicte rivière, depuis le quay du Crochet jusques au lieu appellé le moulin des Grais, le dict moulin des Grais de présent en ruisne, et quitté, par les propriétaires dicelluy, au proffit des dits vendeurs, les droictz de chausez et pesches selon que de tout temps et d’ancienneté les seigneurs du dict Bourgneuf ont accoustumé jouir, à scavoir du dict droict de pesches, depuis les escluzes de Vauson jusques au lieu appelle la Teste à l’Abbé, et ledit droit de chaussez depuis les dictz escluses jusques au Moulin Fouleret;...» plus quelques menus cens. La seigneurie de la «Mairerye» consistait «en une place estant joignant le prieuré de l’église du dict Saint-Pierre d’Estampes, contenant un [p.226] arpent ou environ, où il y avait entièrement un logis et reste encore une cave et des fondements, tenant d’une part au dict prieuré, une sente entre deux, d’autre part à la rue de la Valloyer, d’un bout sur les marais de la dicte Mairerye, et d’autre bout sur le simetier de la dicte église du dict bourg Sainct Pierre, le chemin pour entier au dict prieuré entre deux: trois quartiers de prez assis derrière le cloz du dict prieuré... demi muid de bled formant de rente foncière... les censives... montant à cent solz tournois.»
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 225-226 (saisie Bernard Gineste, 2011); cf. Forteau 1907, pp. 36-37.
1604
“Jehan Demollières” censitaire des dames de Longchamp.
AD91 E.3907 (d’après l’inventaire-sommaire).
??? 1625
Vers cette date (à vérifier, 1625? 1648?) “Jean de Mollières, meunier et fermier du moulin de Bourgneuf” censitaire au fief des Harengeois. AD91 E. 3855 (d’après l’inventaire-sommaire).
1630
Le 1er septembre, “Jehan Demollière” cité dans une liste des notables de la paroisse de Saint-Pierre lors d’une assemblée des paroissiens.
AD91 E. 3793 (d’après l’inventaire-sommaire).
1648
Plan de la terre et seigneurie du Bourgneuf, tracé en couleur par le géomètre Fleury, qui figure notamment le moulin.
AD91 E 3802; cf. Gélis 2000, p. 16 (“géomètre anonyme”) et 26a (“Fleury”, la légende ayant été composée visiblement après le texte de l’article et l’auteur du plan ayant été entre deux identifié); dont un beau cliché couleur p. 26 (cahier central), et un autre de Frédéric Gatineau reproduit ci-dessus.
1652
Lors du siège de la la ville pendant la Fronde, le moulin est complètement détruit.
SV&SH 72, sans référence (sans doute d’après ce qui suit).
1655
“E. 3772. (Liasse.) — 6 pièces, parchemin, dont 3 cahiers de 6, 12 et 16 feuillets in-4°; 4 pièces, papier, dont 2 cahiers de 9 et 14 feuillets in-f°. — 1655-1663. — Bourgneuf (le). — Catherine Gobelin, veuve de Bénigne Le Ragois, vivant, écuyer, sieur du Bourgneuf, tant en son nom que comme tutrice de Jean Le Ragois, fils mineur du dit défunt et d’elle, Bénigne Le Ragois, écuyer, sieur du Bourgneuf; Madeleine Le Ragois, femme de Charles Hervé, conseiller au parlement: les dits Bénigne et Madeleine frère et sœur, fils et héritiers du dit feu Bénigne Le Ragois et de Catherine Gosnier, sa première femme: vendent à noble homme Nicolas de Cœurs, conseiller du roi, receveur général et payeur des rentes assignées sur les tailles, et Antoinette Martin, sa femme, toutes et telles parts et portions qui leur appartiennent en la maison, terre et seigneurie du Bourgneuf, moulin du dit lieu et «Mairie Sainct Pér, le dict moulin à présent en ruyne, avec telz cens, droict et debvoirs seigneuriaux qui leur peuvent être deulz à cause des dietz fiefz et seigneuries, leurs appartenances et dépendances; le tout scis et scitué ès faulx bourgs Sainct Père lès Estampes; et tenus en fief, foy et hommage de Monsieur l’abbé de l’abbaye St Benoist-sur-Loire, diocèze d’Orléans...» La vente est faite moyennant la somme de 51,662 livres 3 sous 2 deniers tournois. — Claude Villet, receveur et payeur de rentes de la ville de Paris assignées sur les gabelles, reconnaît avoir reçu de M. de Cœurs la somme de 1400 livres tournois «en faveur et pour le pot de vin de la vente.... de la terre de Bourgneuf» — Inventaire des titres et contrats livrés par la venderesse à l’acquéreur. — Quittance de Marie Le Ragois et de son mari J. Dujardin, pour leur part dans le prix de la vente.
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, p. 226 (saisie Bernard Gineste, 2011); cf. Forteau 1908, p. 10, qui note que le moulin fut rétabli ultérieureent et donne la liste de ses meuniers de 1701 à 1789, cf. infra année 1701.
.
après 1655
“E. 3773. (Liasse.) — 3 pièces, papier, dont 1 cahier de 16 feuillets in-folio. — Sans date. XVIIe-XVIIIe siècles (?). —Bourgneuf (le). — «Ventilation de l’acquisition du Bourgneuf. Pour parvenir au payement des lotz et ventes et droictz  seigneuriaux deubz aux seigneurs dont relève la terre [p.227] du Bourgneuf, suivant l’acquisition faicte par le contract du 24 mars 1655, il est nécessaire de faire une ventilation de tous les héritages mentionnez au dict contract, affin que chacun seigneur cognoisse ce qui lui appartient.» Ces seigneurs sont: l’abbé de Saint-Benoît-sur-Loire; l’abbé et les religieux de Morigny; M. de Saint-Bonnet; les religieux de Sainte- Croix d’Orléans; le commandeur du Temple, près Etampes; M. de Valnay; le duc d’Etampes; M. de Saint-Cyr; le collège du cardinal Lemoyne; M. de la Montagne; le prieur de la chapelle Sainct-Macé; M. de Boissy-le-Sec; M. de Machault-Chambon. — (...)
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 226-227 (saisie Bernard Gineste, 2011).
1655
Le moulin est reconstruit et donné par bail pour six ans au meunier Sébastien Riou.
SV&SH 72, sans référence.
1663
Mention de Denys Meusnier, marchand meunier, demeurant au moulin du Bourgneuf.

Forteau 1908, p. 119, d’après les registres paroissiaux..
1668 env.
“Quant aux moulins, personne ne peut chasser les bleds, & autres grains pour moudre à son moulin, au dedans du Bailliage d’Estampes, que les fermiers du Duc d’Estampes, à moins qu’il ne leur soit abonné: ou qu’il n’ait privilege special, comme ont Messieurs du Chapitre de Nôtre Dame, le Ministre de l’Hospital de la sainte Trinité, le Maître de l’Hôtel-Dieu, & les possesseurs du moulin, situé au fauxbourg de S. Pierre, au dessus du Pont aux Lievres, qui ont, sçavoir les trois premiers, droit de chasser à une bête, & le dernier à  deux, dont l’une est marquée pour chasser aux champs.” On remarquera que le moulin de Saint-Pierre a droit à deux bêtes: c’est certainement la trace, comme dit plus haut, de ce que, au moment où ce droit a été accordé, il existait encore deux moulins à Saint-Pierre, comme cela est attesté en 1200.
Fleureau 74.
1673
Le 29 avril, “mariage entre Nicolas Portehors, fils de feu Lubin et de Jeannette Drotte, originaire d’Allainville, meunier de sa vocation, demeurant au moulin de cette paroisse, et Antoinette Courcoutz, fille de feu Pierre et de feue Antoinette Girard; originaire de la paroisse de Saint-Cyr (la Rivière).
Forteau 1908, p. 116, d’après les registres paroissiaux.
1682
Mention de Toussaint Sainsart, meunier au Bourgneuf.
Forteau 1908, p. 119, d’après les registres paroissiaux.
1700-1725
“E 3774. (Liasse.) — 7 pièces, papier, dont 4 cahiers de 18, 30, 35, et 44 feuillets in-f°, et 1 cahier de 25 feuillets in-4°. — 1710-1725. — Bourgneuf (le). — Sentence d’adjudication par décret de la terre et seigneurie du Bourgneuf, moulin à eau en dépendant, ferme et métairie de Boismercier, circonstances et dépendances, et autres biens saisis réellement sur Louise-Julie de Cœurs, fille majeure, à la requête de Pierre Lhuillier, avocat en parlement, au profit d’Alphonse-Germain de Guérin, chevalier, seigneur de Moulineuf, lieutenant au régiment des gardes-françaises, moyennant le prix de 33,700 livres. — Extrait de la dite sentence. — Déclaration des rentes foncières dues au dit Sr de Moulineuf, à cause de sa terre et seigneurie du Bourgneuf, dressées sur l’affiche de quarantaine de l’adjudication de la dite terre et sur les mémoires de recettes de feu Savouré, en son vivant receveur de la dite terre; ensemble des rentes: 766 livres 9 sous 6 deniers, sauf révision. — Autre déclaration des mêmes rentes: total 737 livres 18 sous, avec réserves. — Déclaration des loyers des moulin, ferme, prés et terres labourables, en vertu de la sentence d’adjudication mentionnée au début du présent article.
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, p. 227 (saisie Bernard Gineste, 2011); cf. Forteau 1908, p. 10.
1701-1789
Série de baux conservés aux archives départementales de 1701, qu’il importerait de relever ou au moins de dater précisément, les meuniers successifs étant:
Pierre-François Riou (1701);
 Louis Houdry et Françoise Couteaux (quand?)
Françoise Couteau veuve (quand?)
Pierre Houdry et Madeleine Boucher (quand?)
Pierre Houdry et Jeanne Huteau (quand?)
Pierre Houdry et Jeanne Madeleine Dumortout (quand?)
Claude Béchu et Marie Cantienne Gérôme (quand?)
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, p. 227 (saisie Bernard Gineste, 2011): “E. 3844. (Liasse.) — pièce, parchemin: 8 pièces, papier. — 1701-1789. — Bourgneuf (le). — Baux du moulin du Bourgneuf, sis au faubourg Saint-Pierre d’Etampes, sur la rivière de Juisne, faits à Pierre-François Rion [corrigez : Riou (B.G.)]; Louis Houdry et Françoise Couteaux, sa femme; Françoise «Couteau,» veuve; Pierre Houdry et Madeleine Boucher, sa femme; Pierre Houdry et Jeanne Huteau, sa femme; Pierre Houdry et Jeanne Madeleine Dumortout, sa femme; Claude Béchu et Marie Cantienne Gérôme, sa femme. — Michel Durandet déclare qu’il tient de M. de Valory, seigneur du Bourgneuf, la permission d’avoir, sur la rivière, un pont de communication entre son jardin et celui qu’il tient en loyer des Pères Barnabites.”; cf. Forteau 1908, p. 10, “De 1701 à 1789, il fut occupé successivement par Pierre F*** Riou; Louis Haudry et Françoise Couteau, sa femme; Pierre Haudry et Madeleine Boucher sa femme; Pierre Haudry fils et Jeanne Madeleine Dumortous, sa femme; Claude Béchu et Marie Cantienne Gérosme, sa femme.”
1707
Mention de François Rioux meunier au moulin de cette paroisse. Ce qui sous-entend qu’il n’y en a pas d’autres.
Forteau 1908, p. 120, d’après les registres paroissiaux.
1730
Le 6 janvier, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Louis Haudry, meunier.
Forteau 1907, p. 89 et 1908, p. 120, d’après le registre paroissial.
1735
Le 24 novembre, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Françoise Coutault, veuve de Louis Haudry, meunier.
Forteau 1907, p. 89, d’après le registre paroissial.
1739
Le 10 juillet, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Cantienne (3 ans), fille de Pierre Haudry, meunier, et de Marie Madeleine Bouchez.
Forteau 1907, p. 89, d’après le registre paroissial.
1741
Le 10 mai, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Pierre I Haudry, fils de Pierre Haudry, meunier, et de Marie Madeleine Bouchez.
Forteau 1907, p. 89, d’après le registre paroissial.
1741
Le 3 juillet, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Madeleine Bouchez, 27 ans, femme de Pierre Haudry.
Forteau 1907, p. 89, d’après le registre paroissial.
1742
Remariage du meunier avec la fille d’un autre meunier: “L’an mil sept cent quarante deux le sept du mois de may après la publication [raturé: des] d’un bans fait le vingt deux avril en l’églize de ceans et en celle de Saint Pierre de cette ville au prône de nos grandes messes sans qu’il se soit trouvé aucune opposition quelconques soit civil ou canonique, les parties aiant obtenue la dispense des deux autres bans accordées [sic] par monseigneur l’archevêque de Sens portant permission d’épouser, en datte du vingt quatre jour d’avril signé Maurice vicaire general et plus bas par monssieur Chabazal, vu aussy le certificat de monsieur le curé de Saint Pierre signé Tiffonnet en datte du six de ce mois, entre Pierre Houdri homme veuf de deffunte Marie Magdeleine Boucher, meunier du moulin et paroisse de Saint Pierre d’une part, et entre Jeanne Huteau fille mineure de Berthelemy Huteau meunier et de Jeanne Jubert ses pere et mere, de cette paroisse d’autre part, nous soussignez prêtre bachelier en theologie et curé de cette paroisse, aiant procedé à la celebration du mariage d’entre susdittes parties et avons reçu d’eux leur consentement mutuel par parole de present, et fait les ceremonies acoutumées en presence de Louis Baptiste Jérome Charles Durandet et Nicolas Lamoureux beaux freres du marié, Jean Couteau et Louis Paysant oncles, de Barthelemi Huteau pere de la mariée, de Pierre Conty frere, Jacques Petit neveu et François de la Noüe ??? qui tous ont signé excepté Jacques Petit qui a declaré ne sçavoir signer. — [Signé:] Jeanne Huteau — Houdry — Huteau — Jean Coutault — Pezant — Louis Gerosme [paraphe] — Conty [paraphe] — E. L. Richardot curé [paraphe].”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1743
Le 5 janvier, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Pierre II, enfant de Pierre Haudry et de Jeanne Huteau en secondes noces.
Forteau 1907, p. 89, d’après le registre paroissial.
1746
Le 14 octobre, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Pierre III, enfant de Pierre Haudry et de Jeanne Huteau.
Forteau 1907, p. 90, d’après le registre paroissial.
1750
Le 26 juin, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Pierre IV, 4 mois, fils de Pierre Haudry.
Forteau 1907, p. 90, d’après le registre paroissial.
1750
Un plan montre que le moulin enjambe toute la rivière (alors qu’à l’origine il était situé sur la rive droite).  C’était un des plus gros moulins de la région.
FG-ELP 23, sans référence, mais il doit s’agit du plan dont un cliché nous a été communiqué par l’auteur et que nous reproduisons au début de cette page.
1760
Le 31 mai, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Jeanne Huteau, femme de Pierre Haudry.
Forteau 1907, p. 90, d’après le registre paroissial.
1763
Le 29 octobre, inhumation dans l’église de Saint-Pierre même de Madeleine Haudry, fille de Pierre et de Madeleine Boucher, 25 ans.
Forteau 1907, p. 90, d’après le registre paroissial.
1777
En septembre, Claude Béchu, meunier, signalé comme marguillier de la paroisse Saint-Pierre.
Forteau 1907, p. 84, d’après le registre paroissial.
1778
Le 16 août, Claude Béchu, marchand meunier farinier, signalé comme marguillier de la paroisse Saint-Pierre.
Forteau 1907, p. 84, d’après le registre paroissial.
1782
Le 22 janvier, mariage à Saint-Martin (en présence du meunier, Béchu, qui signe) d’un garçon meunier arrivé au moulin du Bourgneuf trois mois et demi plus tôt, fils et frère de meunier, et dont deux autres frères sont garçons meuniers à Étampes: “L’an mil sept cent quatre vingt deux, le mardi vingt deux janvier, les fiançailles célébrées de la veille, après trois bans publiés tant dans cette église que dans celles de Notre-Dame et de Saint Pierre de cette vile, aux prônes des messes paroissiales par trois jours de dimanches et fêtes consécutifs, sçavoir les trente décembre de l’année mil sept cent quatre vingt un, les premier et six janvier présente année, sans opposition ni empêchement quelconque, civil ou canonique, vû les certificats de publications de bans du sieur curé de Notre Dame et du R. P. Zacharie religieux capucin et desservant de la paroisse de Saint Pierre, en date du vingt du présent mois, ont été mariés avec les cérémonies prescrites par la sainte Eglise par moi prêtre vicaire soussigné Simon Fauconnier, garçon meunier, fils majeur des deffunts Jacques Fauconnier, en son vivant marchand meunier paroisse de Boinville le Gaillard, dioceze de Chartres, et Marie Louise Laigneau, ses pere et mere, le dit époux demeurant depuis trois mois et demi dite paroisse de Saint-Pierre et avant, pendant dix mois, paroisse Notre-Dame de cette ville, d’une part, et Marie Genevieve Monique Berchère, fille majeure des deffunts Etienne Berchère, en son vivant marchand boulanger et Marie Anne Crapin, ses pere et mere, demeurant depuis sa naissance sur cette paroisse, d’autre part, vû les extraits mortuaires des peres et meres des deux parties. Ont été témoins et presens au dit mariage de la part de l’époux, Jean-Baptiste Fauconnier, meunier, son frere, demeurant au moulin de l’Ecurie, paroisse de Saint Sulpice de Favieres, diocèse de Paris, Mathurin Fauconnier, garçon meunier, son frère, demeurant paroisse Saint Gilles, et de Jean Baptiste Augustin Fauconnier, aussi frere, garçon meunier demeurant paroisse Saint Gilles, et du côté de l’épouse, Salomon Berchère son oncle, marchand boisselier, demeurant sur cette paroisse et Denis Gaudron son oncle, marchand marechal, demeurant paroisse Saint Pierre, et autre parens et amis. Lesquels témoins, après que lecture de l’acte leur a été faite, ont dit icelui contenir véracité et ont signé, savoir Jean Baptiste Fauconnier, Salomon Berchère et Denis Gaudron, avec la mariée. Le marié et les autres ont déclaré ne le savoir. — [Signé:] Marie Genevieve Monique Berchere — J. L. Fauconnier —– Denis Gaudron — S. Berchère — François Reboursin Bechu — Gautier vicaire. Registre paroissial de Saint-Martin (saisie de Bernard Gineste 2011)
1782
“E. 2832. (Liasse.) — 4 pièces, parchemin, dont 1 cahier de 24 feuillets in-4°; 8 pièces, dont 2 cahiers de 14 et 12 feuillets in-f°. — 1517-1782. — Bourgneuf (le). Mandement — Aveu et dénombrement du fief du Bourgneuf, par le susdit François-Marthe-Hubert de Valory, représenté par Antoine Le Camus, tant en son nom que comme se portant fort d’Henriette-Catherine de Valory, femme de Louis-Nicolas-Dieudonné «Cornette de Coly» capitaine de cavalerie au régiment royal Pologne; Charles-Guy-Louis de Valory, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, capitaine de dragons au régiment de Jarnac; Marie-Jeanne-Marthe de Valory et Casimir-Louis de Valory, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, lieutenant de cavalerie au régiment de Monsieur: l’aveu est rendu à Georges-Louis-Phélipeaux d’Herbault, archevêque de Bourges, patriarche primat des Acquitaines, abbé commandataire de Saint-Benoit-le-Fleury-sur-Loire, et contient, entr’autres détails: «Premièrement le château et lieu seigneurial du Bourgneuf, situé à Etampes, faubourg et paroisse Saint-Pierre, [...] [p.253] [...] Item, un moulin fesant de bled farine, appelle le moulin du Bourgneuf, situé au dit faubourg Saint-Pierre sur la rivière de Juine, avec le sault du dit moulin et les bâtiments en dépendants, qui consistent en une maison â demeure, ayant deux chambres basses, deux chambres hautes, grenier dessus, écuries; tous les dits bâtiments couverts de tailles et petit jardin à côté situé le long de la rue des Prés. Item, le droit de pesche en la dite rivière de Juine des deux bords, depuis les écluses de Vauroux jusqu’au lieu appelle la Teste-à-l’Abbé et paroisse Saint-Germain, avec la chaussée des deux bords de la dite rivière, depuis les dites écluses jusqu’au jardin des héritiers Michel Durandet.»
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 252-253 (saisie Bernard Gineste, 2011).
après 1782
“E. 3773. (Liasse.) — 3 pièces, papier, dont 1 cahier de 16 feuillets in-folio. — Sans date. XVIIe-XVIIIe siècles (?). —Bourgneuf (le). — (...). — «Etat estimatif de la terre du Bourgneuf, moulin, fiefs, fermes, terres et prés et autres droits en dépendants.» Cet état non daté, mais dressé postérieurement à 1782, contient un ensemble intéressant de renseignements sur le Bourgneuf, les fiefs des Harengeois, de Saint-Bonnet ou des Longs, de Saint-Pierre, de Foresta, les fermes de Boismercier, de l’Orme, d’Abbeville, des Petits Johannets et Tourcheville, Ezenville, Bièvres, et Saint-Germain , la Chapelle-Saint-Macé, etc.
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 226-227 (saisie Bernard Gineste, 2011).
1783
Le 8 août, la fille du meunier (non mentionné) marraine à Saint-Basile de la fille du tisserand Charles Boulliot: la maraine Julie Victoire Caroline Bechu de la paroisse Saint Pierre de cette ville. Elle ne signe pas.
Registre paroissial de Saint-Basile d’Étampes (saisie de B.G. 2011).
1788
Le moulin appartient “à Charles-Jean-Marie de Valory, colonel au 2e régiment de Bourbon-infanterie, gouverneur et grand bailli des ville, bailliage et duché d’Étampes”.
Marquis 185.
1788-1862
Pièces relatives au moulin de Saint-Pierre sur la Juine. Archives municipales d’Étampes 3O D22 (inventaire de Clément Wingler).
1792
Un deuxième moulin est construit sur la rive gauche de la Juine.

1793
Constation de ce que le propriétaire est émigré, en vue de la confication de ses biens: “Le 7 novembre 1793, le notaire Louis Marin Venard, mandataire du marquis de Valory, fait, en conformité du décret du 93 août de la même année, devant la municipalité d’Etampes, la déclaration suivante: «Ledit Sr de Valory s’étant absenté de cette ville dès le mois d’octobre 1791, pour accompagner la dame son épouse aux bains d’Aix-la-Chapelle [p.28], il (le notaire) a régi pendant son absence et jusqu’au quinze de ce mois (?), terme accordé audit Sr Devalory par arrêté du département de Seine-et-Oise du 8 juin 1792, les biens qui appartenaient audit Sr Valory, sis en cette ville seulement, que ledit Valory n’étant pas de retour à présent, il croit lui, Venard, être dans le cas de la loi du 23 août dernier. En conséquence, il vient déclarer, pour se conformer à la loi, qu’il a dressé le compte de recette et dépense par lui faites pour ledit Sr de Valory dont le résultat est qu’il redoit audit Sr Devalory la somme de 788 livres 11 sols 3 deniers, laquelle somme il offre de verser ès-mains de qui il appartiendra. — Il déclare, en outre, qu’il ne connaît d’autres biens à Etampes au-dit Sr de Devalory que sa maison du Bourgneuf, clos, jardin et dépendances; (...) Un moulin à eau du faubourg S. Pierre, loué au Sr Beschu, meunier, moyennant 4000 livres par an; (...) etc.”.
Forteau 1908, p. 27-28, alléguant les archives départementales et Marquis 404.
1794
En été (fructidor an II = 18 août - 16 septembre) les prés sont inondés, on cure la rivière
Etampes en Révolution 207
1794
Le 6 octobre (15 vendémiaire III), nouvelle inondation des Prés
Etampes en Révolution 207
1796
En été (fructidor an IV = 18 août - 16 septembre) Ormoy-la-Rivière est inondé, pendant qu’on manque d’eau à Saint-Pierre d’Étampes. On cure la rivière. Béchu doit remettre en état le portereau de Vauroux conformémént aux instructions de 1792
Etampes en Révolution 207
1796
Le samedi 4 juin (16 prairial an IV), le moulin est vendu comme bien national au meunier Claude Béchu, moyennant 108.925 francs.
Marquis 185; cf. Etampes en Révolution 207.
??
Béchu, de nuit, ajoute quelques planches au portereau de Vauroux qui réduisent fortement l’écoulement vers le Juineteau.
Bodin Magot 46
1797
Le 19 mai (30 floréal an V) Béchu doit payer les réparations du portereau de Vauroux
Etampes en Révolution 207
1798
Le 17 janvier (25 nivôse an VI) les riverains dénoncent Béchu qui n’a pas respecté les normes
Etampes en Révolution 207-208
1798
En été (thermidor an VI = 17 juillet - 17 août) le département autorise la municipalité à refaire le portereau de Vauroux, dont les frais sont partagés en deux entre Béchu et les riverains
Etampes en Révolution 207
1798
Le 14 novembre 1798 (14 brumaire an VII), décès de la femme du meunier : “Aujourd’huy vingt quatre brumaire an sept de la republique françoise, en la maison commune et par devant moi officier public soussigné. — Est comparu le citoyen Claude Louis Gillot juge de paix de la commune d’Etampes y demeurant rue Jacques [Comprenez: Saint-Jacques (B.G.)] section du nord, lequel m’a declaré que le jour d’huy huit heures du soir au moulin Pierre [Comprenez: Saint-Pierre (B.G.)] faux bourg du levant susditte section est décédée Marie Cantienne Gerosme epouse du citoyen Claude Bechu meunier, agée de cinquante six ans native de la commune de [blanc]. — D’après laquelle declaration je me suis transporté au dit domicile où après m’être assuré  du dit décès j’ai fait et dressé le present acte en presence du dit citoyen Gilllot declarant beau frere de la décédée à cause de la citoyenne Helene Gerosme son epouse et du citoyen Pierre Gerosme meunier domicilié de cette ditte commune section du nord neveu de la décédée, tous deux temoins majeurs qui ont signés avec moi — [Signé:] Gillot [paraphe] — Gerosme l(ain)é [paraphe] — Laglace off. p.”
Registre d’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
? 1799
Le 16 mai (27 floréal, an VII?), travaux terminés
Etampes en Révolution 208
? 1799
Le 24 mai (5 prairial, an VII?) on met à sec la rivière forcée, détournée dans la rivière des Prés et on enlève la hausse du portereau de Vauroux car Gérosme n’a plus d’eau au moulin du Port
Etampes en Révolution 208
? 1799
Le 25 mai (6 prairial, an VII?) on repose la hausse, par crainte d’inondation du Perray
Etampes en Révolution 208
? 1799
Le 13 juillet (25 messidor, an VII?) on pose une hausse de 5 pouces à Vauroux
Etampes en Révolution 208
1800
Le 29 juillet, mariage de la fille du meunier: “Aujourd’hui dix thermidor an huit de la republique française (29 juillet 1800), au lieu désigné pour la réunion des citoyens et destiné à la célébration des décadis, par devant nous maire provisoire d’Etampes, assisté de notre secrétaire, a été fait le present acte de mariage. — entre Gilles Philippe Poussin majeur âgé de trente ans, fils de Gilles Poussin, marchand, et de Marie [ajout par appel de croix : Françoise] Martin, né et domicilié de cette commune. — Et Julie Victoire Caroline Béchu, majeure, âgée de vingt deux ans, née et domiciliée de cette commune, fille de Claude Béchu, meunier farinier, et de défunte [ajout par appel de croix : Marie] Catherine Gerome. — Les témoins du côté de l’époux outre son dit pere, sont 1° Pierre Gerosme, meunier, son beau-frere, 2° Jean Cantien Baron, épicier, son cousin germain à cause de sa femme, majeurs, domiciliés de cette commune. — Les témoins du côté de l’épouse outre son susdit pere, sont 1° Antoine Gervais Béchu, géomètre, son oncle majeur domicilié de cette commune, 2° François Delafoy, marechal, demeurant à Pithiviers, majeur, cousin germain de la future. — Les actes préliminaires du present acte de mariage sont ceux 1° de naissance des contractans, sçavoir celui du contractant en date du vingt neuf septembre mil sept cent soixante deux, extrait des registres de la ci-devant paroisse de Saint Gilles d’Etampes, et celui de la contractante en date du six janvier mil sept cent soixante dix huit extrait des registres de la ci-devant paroisse de Saint-Pierre de cette ville. — 2° l’acte de publication et promesse de mariage des dits contractans fait, publié et affiché en cette commune, aux termes de la loi, en date du cinq de ce mois, auquel il n’est survenu à notre connaissance aucune opposition ni empêchement au dit mariage. — Les contractans ont fait à haute et intelligible voix la déclaration suivante, savoir le contractant : Je déclare prendre Julie Victoire Caroline Béchu en mariage, — et la contractante : Je déclare prendre Gilles Philippe Poussin en mariage. — D’après lesquelles déclarations nous avons déclaré au nom de la loi que les susdits Gilles Philippe Poussin et Julie Victoire Caroline Béchu étaient unis en mariage. — Et ont les dits époux et témoins sus-désignés signé avec nous et notre secrétaire. — Approuvé les renvois. — [Signé:] Poussin — J. V. Bechu — Poussin — Gerosme l’aîné — Baron Cappey (?) — Bechu — Bechu — Delafoy — J. Cell?? — M. F. Poussin — A. Chartan (?) — Perier (?) — ??? Bechu — M. G. F. Bechu — C. J. Poussin — Petit (?) — Petit (?).
Registre d’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1801
Le moulin de Saint-Pierre a pour contribuable et meunier Bechu ou Bechû selon l’état conservé à Étampes et Poussin-Bechu selon celui qui est conservé aux Archives nationales. Il a deux roues en dessous. Il peut produire 28,50 quintaux de farine par jour pour les marchands et les négociants.
État des moulins de 1801, éd. Gineste (ici).
1810
D’après une enquête réalisée par le maire d’Étampes en vue dela constitution du tribunal de commerce de Dourdan, Poussin Bechu emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle s’élève à 24.000 francs, son capital est de 45.000 francs et son revenu annuel de 4.500 francs. L’origine de sa fortune est ancienne. Il a cinquante ans et deux enfants. Il est très actif et laborieux. Il peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question: Ses lumières s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses idées?” le maire ne répond pas (Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22).
État des moulins de 1810, éd. Gineste (ici).
1812
Le moulin comporte deux roues et l’on parle d’un petit et d’un grand moulin.
FG-ELP 23, sans référence.
1814
Le 28 juin le déversoir et les vannes sont réglés par un arrêté préfectoral qui sera complété par un autre arrêté le 20 novembre 1824 et toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, éd. Gineste (ici).
1814-1862
Pièce conservées aux Archives départementales sous le titre: moulin de Saint-Pierre (1814-1862)
Archives départementales de l’Essonne 7S 30.
1816
Le propriétaire exploitant est Poussin Bechu. Le moulin casse 900 sacs de grains par mois.
État des moulins de 1816, éd. Gineste (ici).
1822
Le meunier est toujours Poussin Bechu.
État des moulins de 1822, éd. Gineste (ici).
1824
Le 20 septembre, mariage de la fille du meunier: “Du lundi vingt sept septembre mil huit cent vingt quatre, six heures de relevée. —  Acte de mariage de monsieur Julien Remi Guerraz ancien boulanger, âgé de vingt huit ans, né à Paris, departement de la Seine, sixième arrondissement, le dix neuf ventose an quatre, neuf mars mil sept cent quatre vingt seize, domicilié à Paris rue de la Verrerie N°5, fils majeur et en legitime mariage de feu Antoine Guerraz en son vivant boulanger decedé en la dite ville le dix huit décembre mil huit cent six, et de Claudine Pierrette Durey sa veuve âgée de cinquante sept ans, aujourd’hui épouse de sieur Etienne François Marie Servoin propriétaire, âgé de quarante sept ans, domiciliés à Paris quai de la Grêve N°10, le dit futur veuf en première noces de dame Antoinette Athalie Bizouard, décédée au dit lieu en la septième mairie, susdite rue de la verrerie et même numéro, le treize avril mil huit cent vingt deux. —  et de demoiselle Victorine Adèle Poussin âgée de vingt deux ans, domiciliée à Etampes chez ses père et mère, née au dit Etampes le vingt germinal an dix, dix avril mil huit cent deux, fille majeure et en legitime mariage de monsieur Gilles Philippe Poussin negociant en farine, âgé de soixante deux ans, et de dame Julie Victoire Caroline Bechu son épouse, âgée de quarante six ans, domiciliés à Etampes rue de la Boucherie N°1. —  Nous Jean Gilles Boivin-Chevallier adjoint de monsieur le maire d’Etampes, specialement délégué, —  vu les actes de naissance des futurs, l’acte de décès du père du futur, l’acte de décès de l’épouse du futur, les actes de publications du dit mariage faits en cette ville et à Paris les dimanches douze et dix neuf septembre present mois, sans opposition. —  Après avoir donné lecture aux parties comparantes, assistées des quatre témoins cy-après nommés et soussignés des pièces sus-énoncées, relatives à leur état et aux formalités de mariage, toutes les dites pièces en bonne forme, düment signées et paraphées au desir de la loi, pour être déposées au greffe du tribunal, ainsi que du chapitre six du titre du mariage, sur les droits et devoirs respectifs des époux. —  avons reçu la declaration du sieur Julien Remi Guerraz, qu’il prend pour épouse demoiselle Victorine Adèle Poussin, et de la part de demoiselle Victorine Adèle Poussin, qu’elle prend pour époux le sieur Julien Remi Guerraz. —  En consequence, nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Julien Remi Guerraz et demoiselle Victorine Adèle Poussin sont unis en mariage. —  Tout ce que dessus fait en presence de la mère de l’époux, du dit sieur Servoin son époux par lui düment autorisé des père et mère de l’épouse, et des sieurs Pierre Edme Duvinage marchand boulanger âgé de trente un ans, domicilié à Paris rue Cherche Midi n°6, [Raturé : Michel] cousin germain de l’époux, Michel Pasquier, rentier, âgé de soixante un ans, Pierre Gerosme, proprietaire âgé de soixante sept ans, oncle de l’épouse, et Louis Pierre Chevallier negociant, âgé de trente neuf ans, cousin issu de germain de l’épouse, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint susdit, après lecture faite. —  rayé un mot nul et le mot trente en surcharge. —  [Signé:] J. R. Guerraz —  V. A. Poussin —  E. P. Durey —  Servoin — J. V. C. Bechu —  Pierre Poussin —  Pousin Berthier — Pasquier ??? —  Duvinage —  Gerosme —  L. Chevallier Gerosme —  Poussin —  M. A. Durey —  V. A. Durey —  M. A. Bechu — ? Bechu — Boivin Chevallier adj.
Registre d’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1824
Le 20 novembre un nouvel arrêté préféctoral complète celui du 28 juin 1814 réglant le déversoir et les vannes; ils seront toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, éd. Gineste (ici).
1830
Les deux moulins de Poussin produisent 400 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins de 1830, éd. Gineste (ici).
1831
Le moulin du Bourgneuf, propriété de Poussin Bechu, a deux roues et emploie cinq ouvrier.
État des moulins de 1831, éd. Gineste (ici).
1833
Le 24 octobre, mort au moulin du fils du meunier, militaire permissionnaire: “Du vendredi vingt cinq octobre mil huit cent trente trois, deux heures de relevée. — Acte de décès de Henry Eugène Poussin, premier canonnier conducteur à la sixième batterie, du deuxième régiment d’artillerie, âgé de vingt huit ans, de present en cette ville, en vertu d’une permission, délivrée à Metz par le conseil d’administration de son corps le premier du courant, né à Etampes, décédé d’hier chez ses père et mère, à six heures de relevée, fils en légitime mariage de Gilles Philippe Poussin, marchand meunier et de Julie Victoire Béchu, son épouse, domiciliés de cette ville, rue de la Boucherie, N°2. — Les témoins ont été les sieurs Augustin Paviot, âgé de quarante trois ans, et Charles Paul Chauvet, âgé de vingt huit ans, tous deux employés à cette mairie, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous, après lecture faite du présent, et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Paviot —Chauvet Simonneau — Boivin Chevallier.”
Registre d’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1834
Le 26 juillet, décès du meunier: “Du lundi vingt huit juillet mil huit cent trente quatre, une heure de relevée. — Acte de décès de Gilles Philippe Poussin, meunier, âgé de soixante onze ans, natif d’Etampes, décédé d’avant hier à onze heures du soir, en son domicile en cette ville, rue de la Boucherie N°2, époux de Julie Victoire Caroline Béchu. — Les témoins ont été les sieurs Augustin Paviot, employé à cette mairie, âgé de quarante quatre ans, et Charles Paul Chauvet, chef de bureau aussi à cette mairie, âgé de vingt huit ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous, après lecture faite du présent, et le décès constaté par nous sousigné. — [signé:] Chauvet Simonneau — Paviot — Boivin Chevallier.”
Registre d’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1834
Le moulin a pour propriétaire la veuve Poussin et pour locataire Gueras. Il a deux tournants, emploie quatre ouvriers et produit 900 sacs de farine pour Paris,
État des moulins de 1834, éd. Gineste (ici).
1835
Le moulin propriété Poussin a deux roues.
État des moulins de 1835, éd. Gineste (ici).
1836
Le recensement de 1836 trouve au n°2 de la rue de la Boucherie: “Julie Victoire Caroline Béchu veuve Poussin, propriétaire, 58 ans — Clémentine Capitaine, domestique, 18 ans Julien Remy Gueras, négociant en farine, 40 ans — Victorine Adèle Poussin, sa femme, 34 ans — Pierre Philippe Guerras, fils, 10 ans — Jules Etienne Guerras, fils, 6 ans — Marie Madeleine Augustine Collas, domestique, 20 ans — Léontine Capitaine, domestique, 15 ans Théophile Cocardas, garde moulin, 21 ans”.

En face, le n°1 abrite notamment un garçon meunier: “Rue de la Boucherie n°1 Denis Martin Michau, garçon meunier, 51 ans — Rosalie Hezard, sa femme, 46 ans — André Victor Martin Michau, leur fils, 20 ans — Marie Madeleine Collot veuve Mathieu, couturière, 45 ans — Louis Sauvé, maçon en plâtre, 32 ans — Geneviève Victoire Servant, sa femme, 50 ans — Théophile Servant, fils de la précédente, 19 ans — Jean Dominique Nargeot, journalier, 32 ans — Madeleine Paris, sa femme, 33 ans — Jean Dominique Nargeot, leur fils, 10 ans — Adélaïde Nargeot, leur fille, 3 ans — Louis Begault, menuisier, 26 ans — Victoire Servant, sa femme, 25 ans — Anatole Bergault, leur fils, 2 ans — Etienne Delanoue, portefaix, 32 ans — Aimée Charlotte Mercier, sa femme, 34 ans — Louis Delanoue, leur fils, 6 ans”.


Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
Les moulins de Saint-Pierre appartiennent à Julien Remy Guerraz Poussin. Mu par deux roues ils occupent quatre hommes et font de blé farine. Le déversoir et les vannes sont toujours réglés par les arrêtés préfectoraux des 28 juin 1814 et 20 novembre 1824.
État des moulins de 1838, éd. Gineste (ici).
1851
Le propriétaire est Guerraz (d’où l’un des noms de ce moulin dans la suite).
FG-ELP 65, sans référence.
1851
Les deux moulins sont réunis, et les deux roures remplacés par une seule.
SV&SH 72, sans référence.
1852
Le 1er juillet, un arrêté règle le système extérieur du moulin.
Plan de 1854 photographié par Frédéric Gatineau (ci-dessus).
1852
Le moulin est propriété de Guerraz père qui réside rue de la Boucherie (aujourd’hui rue de la République au delà de la Juine.
État des moulins de 1852, éd. Gineste (ici).
1854
Un plan représente le moulin. Le propriétaire indiqué y est Guerraz.
AD91 H dépôt 1 (dont un cliché de Frédéric Gatineau, reproduit ci-dessus); cf. FG-ELP 118.
1854
Le 23 décembre, mariage du fils du meunier: “Du samedi vingt trois decembre mil huit cent cinquante quatre quatre heures du soir. — Sont comparus devant nous François Hyppolite Collin, maire de la ville d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville — le sieur Pierre Philippe Guerraz, commis negociant, agé de vingt huit ans, domicilié de cette ville, chez ses père et mère, né à Etampes le ving quatre juin mil huit cent vingt six, fils majeur et en legitime mariage de monsieur Julien Remy Guerraz, negociant et proprietaire âgé de cinquante huit ans, et de dame Adèle Victorine Poussin, son épouse, âgée de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville rue de la Boucherie, numéro deux. — Et la demoiselle Zélie Augustine Gillotin, sans profession âgée de vingt deux ans, domiciliées de cette ville chez ses père et mère, née à Etampes, fille majeure et en legitime mariage de Narcisse Augustin Gillotin, proprietaire âgé de cinquante quatre ans, et de Zélie Thérèse Argand son épouse âgée de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville rue Saint Jacques numéro vingt six. — Lesquels nous ont représenté leur acte de naissance, un certificat délivré maître Fougeu, notaire à la résidence d’Etampes sous la date du vingt sept novembre dernier, constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage [ligne évidemment sautée: et les actes de publication du present mariage] fait en cette ville les dimanches dix et dix sept decembre present mois sans opposition. — Et après avoir visé les pièces pour être annexées nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la declaration du sieur Pierre Philippe Guerraz qu’il prend pour sa legitime épouse, la demosielle Zélie Augustine Gillotin et celle de la demoiselle Zélie Augustine Gillotin, qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Pierre Philippe Guerraz. — En consequence nous avons declaré au nom de la loi que le sieur Pierre Philippe Guerraz et la demoiselle Zélie Augustine Gillotin sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour,mois et an, en presence et du consentement des père et mère des époux, et aussi en presence des sieurs Clovis François Angot marchand quincaillier âgé de trente sept ans, cousin ayant le germain sur l’époux à cause de Stéphanie Isabelle Durey son épouse, Louis Michel Besnal propriétaire âgé de cinquante six ans, aussi cousin ayant le germain sur l’époux à cause de AlexandrineVictoire Constance Boudon son épouse, domiciliés de cette ville, et Françoise Gabrielle Argant cultivateur âgé de cinquante deux ans, oncle maternel de l’épouse domicilié à Boissy le Sec, qui ont signé avec les époux, leurs pères et mères et nous maire susnommé après lecture faite. — [Signé:] Z. A. Gillotin — P. P. Guerraz — Guerraz — Poussin — Gillotin — Argant — C. Angot — Besnal — Argand — Nourry — Collin.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1855
Le 28 septembre, naissance de Julien Auguste Guerraz fils aîné du nouveau meunier, dont le père est conseiller d’arrondissement: “Du lundi premier octobre mil huit cent cinquante cinq, une heure de relevée. — Acte de naissance de Julien Auguste Guerraz, du sexe masculin, né d’avant-hier, à dix heures du soir chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Pierre Philippe Guerraz, marchand meunier, âgé de vingt-neuf ans, et de Zélie Augustine Gillotin, son épouse, âgée de vingt-trois ans, domiciliés de cette ville, rue de la Boucherie, numéro deux. — Les témoins ont été messieurs Julien Remy Guerraz, propriétaire et membre du conseil d’arrondissement, âgé de cinquante-neuf ans, aïeul paternel de l’enfant et Narcisse-Auguste Gillotin aussi propriétaire âgé de cinquante-six ans, aïeul maternel de l’enfant. — Sur la représentation de l’enfant et sur le déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous Ambroise-Charles Berchère second adjoint, après lecture faite. — [Signé:] Guerraz aîné — Guerraz — Gillotin — Amb. Berchère adj. Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1858
Le 16 août, naissance de Adèle Zélie Guerraz.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1861
Le 29 février, naissance de Julie Louise Guerraz.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1862
Le 28 mars, naissance de Marie Émélie Julienne Guerraz.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1865-1869
Guerraz est mentionné comme meunier par l’Annuaire de Seine-et-Oise, mais plus à partir de 1870. Est-il remplacé alors par Rebiffé (mentionné antérieurement comme meunier, mais d’un des deux moulins Badran)?
Extraits des Annuaires de Seine-et-Oise mis en ligne ici.
1869
Étude de Me Méneray, notaire à Étampes. — Moulin du Bourgneuf, sis à Saint-Pierre d’Étampes, à louer pour prendre possession immédiatement et aux conditions les plus avantageuses. — S’adresser à Me Méneray, notaire.
L’Abeille d’Étampes 58/8 et 9 (samedis 20 et 27 février 1869), p. 3-4.
1877, mai
Le meunier Louis-Jules Marchon condamné en première instance à de la prison ferme pour fraude. “Chronique locale et départementale. — Police correctionnelle. — Audience du 2 Mai 1877. — Le Tribunal de Police correctionnelle, dans son audience dernière, a prononcé le jugement suivant: — Jugement contradictoire. — Marchon Louis-Jules, 41 ans, meunier à Étampes ; 1 mois de prison, 100 fr. d’amende et aux dépens, avec affiches et insertion, pour tromperie sur la quantité de la marchandise vendue, par des manœuvres ou procédés tendant à augmenter frauduleusement le poids on le volume de la marchandise.
L’Abeille d’Étampes du 5 mai 1877, p. 2 (dont un scan ci-dessus; saisie de B.G., 2020).
1877, mai
Vente de 1877 sans doute liée au ennuis judiciaires du meunier. Étude de Me Dardanne, notaire à Étampes. — Adjudication même sur une seule enchère, en l’étude et par le ministère de Me Dardanne, notaire à Étampes, le dimanche 6 mai 1877, à midi, d’un moulin en bon état et monté de quatre paires de meules, appelé Moulin du Bourgneuf, sis à Étampes, rue de la Boucherie, n°2, occupé par M. Marchon, avec maison d’habitation et jardin, petite remise en face avec le moulin, dans le passage des Prés, appartenant à M. Guerraz père et M. Jules Guerraz. Revenu actuel, susceptible d’augmentation 6,150 fr. Mise à prix: 75,000 fr.  Nota.  Le bail expire au 1er juillet 1879. S’adresser à Me Dardanne, notaire à Étampes, dépositaire des titres et du cahier des charges. 4-4. L’Abeille d’Étampes des 14, 21, 28 avril et 5 mai 1877, p. 4 (dont un scan ci-dessus; saisie de B.G. 2020)
1877, octobre
Publication par ordre de justice en première page de L’Abeille d’Étampes de cette condamnation afflictive et infamante confirmée en appel et en cassation. “Cour d’Appel de Paris. — Arrêt en appel du tribunal de police correctionnelle d’Étampes, département de Seine-et-Oise. — Extrait des minutes du greffe de la Cour d’appel de Paris. — Sur l’appel interjeté par Monsieur le Procureur de la République, et par le nommé Marchon (Louis-Jules), âgé de quarante-un ans, demeurant à Étampes, profession de meunier, d’un jugement rendu par le Tribunal de police correctionnelle d’Étampes, le deux mai mil huit cent soixante-dix-sept, qui, en le déclarant coupable de tromperie sur la quantité de la marchandise vendue, et faisant application des articles 1, 7, de la loi du vingt- sept mars mil huit cent cinquante-un, 423, 463 du Code pénal, l’a condamné à un mois de prison, cent francs d’amende, a ordonné l’affichage du présent extrait, au nombre de cent exemplaires, à l’extérieur des moulins exploités par le prévenu, dans les commune des cantons d’Étampes, Méréville, Janville, et à la Halle aux blés de Paris ; et l’insertion dans le journal l’Abeille d’Étampes et dans l’un des journaux de Paris spécialement consacré au commerce de la meunerie ; — la Cour d’appel de Paris, chambre des appels de police correctionnelle, par arrêt du treize juin mil huit cent soixante-dix-sept, a confirmé purement et simplement le jugement ci- dessus énoncé, mais a néanmoins réduit les affiches à cinquante exemplaires la sentence au résidu sortissant effet. — Le pourvoi en cassation a été rejetée le dix-sept août mil huit cent soixante-dix-sept. — Pour extrait conforme délivré à la requête de Monsieur le Procureur de la République, — Le greffier en chef, — Signé : Horoch. —Vu au Parquet ; Pour le Procureur général, — Signé : Harel.

L’Abeille d’Étampes du 27 octobre 1877, p. 1 (dont un scan ci-dessus; saisie de B.G., 2020).
1879
Le 22 décembre, mort du fils du propriétaire. “L’an mil huit cent soixante dix-neuf, le vingt deux décembre, à trois heures de relevée, par devant nous Léonard Breuil, adjoint spécialement délégué par le maire de la ville d’Etampes, arrondissement d’Etampes, departement de Seine-et-Oise, officier de l’état civil de la dite ville, sont comparus Pierre Philippe Guerraz, gérant, âgé de cinquante deux ans, fils du décédé ci-après nommé et qualifié, domicilié à Orléans, boulevard du chemin de fer numéro dix sept, et Julien Auguste Guerraz, soldat au vingt-septième régiment d’artillerie, petit-fils du dit décédé, âgé de vingt-trois ans, en garnison à Douai (Nord), lesquels nous ont déclaré que Julien Rémi Guerraz, propriétaire, ancien adjoint au maire d’Etampes & ancien conseiller d’arrondissement, agé de quatre vingt trois ans, né à Paris, fils de feu Antoine Guerraz et de feu Claudine Pierrette Durez son épouse, tous deux décédés à Paris, veuf de Victorine Adèle Poussin décédée à Etampes, est décédé hier à quatre heures du matin, en son domicile en cette ville rue de la Boucherie numéro quatre, et après nous être assuré du décès nous avons dressé le présent acte que les témoins ont signé avec nous adjoint susnommé après lecture faite. — [Signé:] Guerraz ainé — Guerraz Julien — Breuil.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1881
Le moulin du Bourgneuf ou de Saint-Pierre”  est appelé “aussi du Pont-aux-Lièvres ou moulin Guerraz, du nom de l’un des derniers meuniers”.
Marquis 185; FG-ELP 23 (selon qui la dénomination de Saint-Pierre est tout de même la plus fréquente)
1881
Le moulin “Guerraz”, situé rude la Boucherie”, est un moulin mixte (c’est-à-dire tant à eau qu’à vapeur). Le meunier est Rebiffé. Avec ses cinq paires de meules, il produit 40 sacs de farine par jours.
Marquis 96.
1890
Le 25 octobre, décès du fils du meunier âgé de 18 ans: “L’an mil huit cent quatre-vingt-dix le vingt-sept octobre à neuf heures du matin, par devant nous François Michel Emile Lefebvre, maire de la ville d’Etampes, officier de l’état civil de la dite ville, département de Seine-et-Oise, sont comparus Louis Emile Rebiffé, meunier, âgé de quarante-neuf ans, père du décédé ci-après nommé et qualifié, et Augustin Désiré Rebiffé, ancien cultivateur, âgé de cinquante-huit ans, oncle du dit décédé, demeurant tous deux en cette ville, lesquels nous ont déclaré que Joseph Gabriel Rebiffé, meunier, âgé de dix-huit ans, né en cette ville et y demeurant rue de la Boucherie numéro deux, chez ses père et mère, célibataire, fils de Louis Emile Rebiffé ci-dessus qualifié, et de Agathe Patey, son épouse, sans profession, âgée de quarante-sept ans, demeurant ensemble à Etampes rue et numéro susdits est décédé, au domicile de ses père et mère, avant hier à six heures du soir. Et après nous être assuré du décès nous avons dressé le présent acte que les comparants ont signé avec nous, maire sus-nommé, après lecture faite. — [Signé:] Rebiffé — E. Rebiffé — E. Lefebvre.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1897
Deux beaux dessins de René Ravault père en tête du chapitre VII, titrés: “Moulin du Bourgneuf (usine Rebiffé)”
Étampes pittoresque, p. 174 (dont trois scans, deux ci dessus partiels et ci-dessous une vue d’ensemble de la page)
1898
Le 27 juin: “Étampes. — Formation. — Société en nom collectif Rebiffé frères, expl. d’un moulin, 2, Boucherie. — 14 ans et 4 mois. 100,000 fr. — 22 janv. 98.”
Archives commerciales de la France 25/15 (23 février 1898), p. 238 (ici).
1898
Le meunier qui réside au 2 rue de la Boucherie est Rebiffé.
État des moulins de 1898, éd. Gineste (ici).
1899
Le 27 juin: “Étampes. — Dissolution. — Société Émile et Joseph Rebiffé, moulin du Bourgneuf. — 27 juin 99.”
Archives commerciales de la France 27/54 (8 juillet 1899), p. 866 (ici).
1901
Le recensement de 1836 trouve au n°2 de la rue de la Boucherie: Emile Rebiffé, meunier, patron, Chef [de famille], 30 ans  Henriette Mercier, son épouse, sans profession, 29 ans Mathilde Joseph, domestique employée par Rebiffé, 24 ans”.
Recensement de 1901, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1904
Deux clichés du moulin, titrés moulin du Bourgneuf.
Cartes postales Marmuse n°17 et n°18 (scan de Jean-Michel Rousseau)
Début XXe s.
Le moulin est appelé moulin Rebiffé.
FG-ELP 107, alléguant des cartes postales anciennes.
Début XXe s.
Le bâtiment cesse de moudre et devient une fabrique de chaussures.
FG-ELP 23, sans référence (mais l’enseigne de cette fabrique est toujours en place en 2011,cf. cliché ci-dessus; activité que SV&SH 72 semble croire à tort avoir été la dernière en date du moulin, du fait sans doute de la subsistance de l’enseigne jusqu’à aujourd’hui).
1911-1937
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers étampois, nen signale plus au Bourgneuf.
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911, p. 454; 1912, p. 476; etc.
1919


1921
Le recensement de 1921 trouve trois ménages habitant au n°2 de la rue de Chauffour: 1) Charles Eripel, cordonnier employé par Chabeur et Bully, né en 1875 à Paris (46 ans); sa femme Jeanne, ouvrière en chaussure employée aussi par Chabeur et Bully, née à Boulogne-sur-Mer en 1882; leurs filles Renée Eripel, mécanicienne aussi employée par Chabeur et Bully, née en 1903 à Paris (18 ans), et Madeleine, née à Paris en 1911. — 2) Jules Cristal, cordonnier employé par Chabeur et Bully, en à Paris XIIIe en 1864; sa femme Marie, coututière à son propre compte née à Ussel en 1869; leur fils Robert, coupeur chez Chabeur et Bully, né à Ivry-sur-Seine ne 1907; — 3) Louis Thouvenot, chef électricien employé par la compagnie ferroviaire du Paris-Orléans, né à Paris en 1892, et sa femme Victorine, comptable employée par Chabeur et Bully, née aussi à Paris en 1892. — Il y faut joindre une des quatre familles qui résident Passage du moulin du Bourgneuf: 4) Émile Truskoski, cordonnier employé par Chabeur et Bully, né à Breteuil en 1879, avec son père Casimir Truskoski aussi cordonnier employé par Chabeur et Bully, et sa mère Marie, tous deux nés aussi à Breteuil, respectivement en 1851 et 1855.
Archives municipales: Dénombrement de la population de 1921, Rue de la Boucherie, et Passage du Moulin du Bourgneuf.
1923
Réclame: “H. Chabeur & S. Bully — Téléphone Paris: Gobelins 08-27 — Manufacture de chaussures — Paris: 11, rue du Jura (13e) — Étampes: Moulin du Bourg-Neuf — Toutes séries: femme, luxe et classique.”
Coupure de presse d’origine indéterminée, en vente en 2011 sur le site d’enchères en ligne Delcampe (datée de 1923 sur la foi de la déclaration en ligne du vendeur).
1923
Vente“Étude de Me Lescuyer, notaire à Étampes (S.-et-O.) — À adjuger en un seul lot à Étampes en l’étude de Me Lescuyer, notaire, le jeudi 29 novembre 1923 à quatorze heures, — une propriété comprenant: Un ancien moulin avec force hydraulique de 16 HP, une maison d’habitation de 10 pièces, avec jardin, — le tout sis à Étampes, rue de la Boucherie, numéro 2, — d’une contenance de 900 m2 environ. — Entrée en jouissance de suite. — Faculté de traiter avant l’adjudication. — Pour tous renseignements, s’adresser au notaire.
Abeille d’Étampes du 20 octobre 1923, p. 4 (scan ci-dessus; saisie de Bernard Gineste, 2016)
1929-1930
Georges Paillasson (1893-1961), monteur en chaussures dans une fabrique située à Fontenay-le-Comte (Vendée), voit son usine fermer à cause de la crise. Son beau-frère Marcel Bernard, employé de l’imprimerie étampoise La Semeuse, lui signale l’existence à Étampes d’une manufacture de chaussures installée au moulin du Bourgneuf. Il postule et, après essai, sa candidature est retenue. Georges Paillasson loue alors un appartement dans le quartier Saint-Gilles et fait venir à Étampes sa femme et ses trois enfants. Mais six mois plus tard la manufacture du Bourgneuf, frappée à son tour par la crise mondiale, ferme ses portes définitivement. Peu après, le 13 mars 1931, naît Bernard Paillason, dont le père a retrouvé un emploi, mais bien déqualifié, de simple manœuvre, à la fonderie Lory.
Témoignage de Bernard Paillasson, recueilli par Bernard Gineste le 7 mai 2011.
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Le moulin devient une fabrique de savon et de cycles pour enfants (le Paticycle)
FG-ELP 23, sans référence.
1935
Dépôt, au Tribunal civil, des actes de déclaration de la Société Anonyme “Le Paticycle”, sise 35 Avenue de Paris, et propriété de Maurice Dalin. Cette entreprise a pour but, “tant en France qu’aux Colonies […] la fabrication, la vente et le commerce de tous jouets quelconques”. Les locaux qu’elle occupe présentent une surface de 1120 mètres carrés, dédiés tant à la production qu’à l’activité administrative. Maurice Dalin s’est fait connaître, en 1926, pour son brevet de la “Patinette” à pédales.
Clément Wingler, «Étampes en 1935 (chronologie commentée, 2010)», in Corpus Étampois (cliquez ici).
1958
Reboutier Charles, nickeleur, impasse du Moulin-Bourgneuf.
Annuaire Le Familial (ici)
1964
Réclame dans le Bulletin municipal de 1964: “Galvanoplastie. Ets Pierre Reboutier. Moulin du Bourgneuf  Etampes (Seine-et-Oise)  Téléphone: 767 I.N.S.E.E. 222.78.233.1002. Chromage Nickelage. Cuivrage. Cadmiage. Zingage. Etamage.”
Bulletin municipal 1, 2, 3 (1964), dont un scan ci-dessus. Ces annonces disparaissent ensuite du Bulletin, 4 (1966), 5 (1967), etc.
1968
Réclames des Reboutier dans le Bulletin municipal, de 1968 à 1968, la première concernant peut-être le moulin du Bourgneuf (?): 1) “Sablage et métallisation sous toutes ses applications. — Ets Henri Treboutier. — Réparations de pièces mécaniques par métallisation. — 91 – Etampes – Tél. 10-65” ; 2) “Zingage brillant – Chromage – Nickelage – Cuivrage – Étamage — Ets Jean-Pierre Reboutier — 12, rue de la Pirouette – Étampes – Tél.: 13-77 — Polissage – Cadmiage – Bichromatage  - Petites et grandes séries”.
Bulletin municipal 7, 8 (1968) et 9, 10 (1969), dont un scan ci-dessus.
1994
“Doté d’une turbine, le moulin de Saint-Pierre, où l’on sable encore des métaux, reste, dans la ville, le seul témoin des anciens métiers de l’eau.”
Bodin Magot 50; et SV&SH 72 (qui semble croire à tort qu’on est passé directement de la meunerie de cette activité).
2000
Photographie du moulin.
Cahier d’Étampes-Histoire n°3. Le moulin y est mentionné pp. 11-12; 19 (photographie: “État actuel du moulin du Bourgneuf”) et 25 (excellentes photographies couleur du plan de 1648), mais n’a pas fait l’objet de recherches d’archives spécifiques.
2003
Le bâtiment actuel date du 19e siècle. Il est assez imposant et s’élève sur six niveaux dont trois étages de combles. Les baies sont encadrées de briques.
FG-ELP 23
2008
Travaux au moins sur la façade du moulin.
Cf. cliché ci-dessus, du 19 janvier 2008, où l’on y voit des échaffaudages..
2009
Aujourd’hui, une partie des bâtiments est transformée en logements.
SV&SH 72. Depuis quand?
2011
Le n°2 du passage du Moulin-du-Bourgneuf est toujours le siège de la société SMP (Sablage Métallisation Peinture), dirigée en 2011 par Jean Hernandez.
Site e-pro Métallurgie (ici)

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

Bernard Gineste, 30 avril 2011 octobre 2016.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003. Mis à disposition de clichés pris aux AD91.
2003-2010
Jean-Michel Rousseau
Repérage et scan de clichés anciens.
2010
Bernard Gineste
Synthèse provisoire et mise en page.

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin du Bourgneuf (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulindubourgneuf.html, depuis 2011.

Autres sources

Dessin de René Ravault père (Etampes pittoresque, 1897, p. 174)
     Basile FLEUREAU, Antiquitez d’Estampes, Paris, Coignard, 1681, p. 74

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, pp. 96 et 185.

     René RAVAULT (dessinateur) et Maxime LEGRAND (rédacteur),
Étampes pittoresque. Guide du promeneur. La ville, Étampes, L. Humbert-Droz & L. Brière, 1897, pp. 174-175.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 31-56 & 77-99; 14 (1908), pp. 5- 30; 98-121; 15 (1909), pp. 47-58.

     
Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 23 (Bourgneuf, moulin du), 65 (Guerraz, moulin), 107 (Rebiffé, moulin) et 118 (Saint-Pierre, moulin de).

     Michel MARTIN, «Saint-Pierre du Néolithique au XVe siècle», in Cahier 
d’Étampes-Histoire 3 (2000), pp. 10-13.

     Jacques GÉLIS, «Le faubourg de Saint-Pierre du XVIe au XVIIIe siècle», in Cahier d’Étampes-Histoire 3 (2000), pp. 14-19.

     Michel MARTIN, in Jacques GÉLIS [dir.], Michel MARTIN et alii, Le Pays d’Étampes, tome 1, Étampes, Étampes-Histoire, 2003, pp. 105 et 174-175.

     COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 71.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801 1816, 1822, 1830, 1852 et 1881)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales: à explorer.

    Archives départementales de l’Essonne E 2832, E 3771, E 3772, E 3773, E 3774, E 3775, E 3776 (cotes données par l’Inventaire, certainement à compléter).

    Archives départementales de l’Essonne E 3802 (plan de 1648, reproduit en partie par ETAMPES-HISTOIRE 2000, p. 25c, cahier central; photographié aussi par Frédéric Gatineau, cliché ci-dessus).

    Archives départementales de l’Essonne AD91 H dépôt 1 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 118, pour un plan par lui photographié et reproduit ci-desssus)

     Archives départementales de l’Essonne 7S 30: moulin de Saint-Pierre (1814-1862) (et bien d’autres dossiers de la série 7S où apparaissent lesmeuniers du moulin du Bourgneuf).

     Archives municipales d’Étampes 3O D22: Pièces relatives au moulin de Saint-Pierre sur la Juine. 1788-1862  (inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes
     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.


 
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