Clément Wingler
Étampes en 1935
chronologie commentée, 2010
1° PRESSE ET VIE POLITIQUE
12 janvier
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Fusion
des journaux L’Abeille d’Étampes et Le Réveil d’Étampes,
sous la nouvelle raison sociale de Société du journal L’Abeille
d’Étampes, lequel absorbe en réalité l’autre périodique.
La direction politique, installée 11 rue Magne, est assurée
par Maurice Dormann, la direction générale par René Collard,
le secrétariat général de la rédaction par Léon
Terrier. Maurice Dormann, homme fort de la direction, est le gendre d’Ernest
Dessaint, ancien maire et député de Coulommier, sous la bannière
de l’U.R.D, l’Union Républicaine et Démocratique, principal
groupe parlementaire de la droite conservatrice à la Chambre entre
1924 et 1932. La ligne éditoriale de L’Abeille rénovée
se réclame de l’Union Nationale: “elle accueillera tous ceux que
répugne le collectivisme, l’esprit de classe, et qui veulent vivre
libres dans le respect de la propriété, dans l’honneur, le
travail, l’ordre et la paix.” Parmi les membres du conseil d’administration
de la société éditrice, on peut relever les noms de
Raymond Leblanc, Charles Chavigny et Marcel Duclos (conseiller général).
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17 février
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Lors
de l’assemblée générale de l’Association des mutilés,
réformés, veuves et ascendants de guerre de l’arrondissement
d’Étampes, le député de l’arrondissement Maurice Dormann,
ancien combattant et blessé de la Première Guerre mondiale,
évoque la manifestation antiparlementaire devenue émeute du
6 février 1934, place de la Concorde, à Paris: “On peut tout
de même dire que le sang des morts et des blessés de ces journées
tragiques n’a pas été versé en vain et nous devons espérer
qu’il s’offrira comme en holocauste au salut du pays”.
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27 février
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Le
Conseil d’État condamne le Dr Camus, maire d’Étampes, pour
excès de pouvoir, en l’occurrence pour avoir abusivement licencié
une employée au secrétariat de l’hôtel de ville, en
1932.
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10 mars
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Le
Dr Grenet, président de la Fédération Nationale Catholique,
réunie salle du patronage Saint-Joseph, défend la doctrine
catholique, qui “ne sépare pas l’individu de sa famille, de sa profession,
de son milieu”, tandis que dans le socialisme, “l’individu appartient à
l’État, avant d’appartenir à la famille dont les fondements
sont détruits. […] C’est pourquoi le socialisme a trouvé l’appui
du parti radical franc-maçon ennemi acharné de l’Église.”
Le chanoine Deboissy, archiprêtre d’Étampes, félicite
l’intervenant pour “son exposé très clair dénonçant
la nocivité des doctrines erronées qui tendent à un véritable
retour au paganisme.”
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23 mars
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L’Abeille d’Étampes publie des extraits d’un jugement
rendu, le 18 décembre précédent, par le Tribunal de Première
instance de la Seine. Jacques-Henri Bourges et Albert Arnaud Coste, respectivement
gérant et administrateur du journal Le Porc-Épic, sont
condamnés à verser mille francs de dommages et intérêts
à Maurice Dormann, le député de la circonscription, pour
avoir soutenu, dans un article intitulé “Le Juif Dormann”, qu’il aurait
détourné, à des fins personnelles, six cent mille francs
des actifs de l’organisme S.H.B.M. de Seine-et-Oise, sis à Versailles.
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23 mars
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René
Collard, directeur général de L’Abeille, ouvre son éditorial
sur l’épineuse question du droit de vote qui pourrait être
accordé aux femmes: “De deux choses l’une: ou la femme est assez grande
pour mériter le droit de vote, et, dans ce cas, elle est mieux placée
que quiconque pour en décider; ou elle doit continuer d’appartenir
à la catégorie négligeable des enfants et des militaires,
et alors, messieurs du Parlement, laissez là à son sort; mais
de grâce, abandonnez cette prétention équivoque et peu
galante de lui imposer une corvée qu’elle ne réclame point
ou de lui refuser un droit qu’elle revendique. […] Je me résume: puisque
le problème consiste à associer le beau sexe à la vie
publique en le priant de prendre ses responsabilités, pourquoi ne
pas les lui faire prendre dès maintenant en l’invitant à opter
pour ou contre le système? Je suis donc pour un vaste référendum
général féminin, officiellement organisé par
les pouvoirs publics […]”.
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20 avril
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Constitution
d’une liste d’opposition en vue des élections municipales du 5 mai.
Portant le nom de Liste d’union républicaine et de défense des
intérêts communaux, elle est conduite par Marcel Duclos, négociant
en laines et conseiller général. Parmi ces colistiers, on peut
relever les noms d’Auguste de Gayffier (avoué), de Henri Étienne
(notaire), de Paul Jousset (architecte et président de l’Union nationale
des combattants), de Raymond Leblanc (administrateur de l’hôpital)
et du Dr Lutaud (médecin de l’hôpital). Son programme est d’équilibrer
le budget communal, de “mettre au point un système général
d’égouts réellement efficaces”, d’encourager “à la
construction d’habitations à bon marché”, d’employer des chômeurs
pour des travaux d’utilité reconnue, et d’installer le chauffage central
dans les bâtiments publics. Trois autres listes rivalisent pour le
suffrage des électeurs. Tout d’abord la Liste républicaine
de défense des intérêts communaux, qui fait figure d’outsider,
et qui est conduite par l’architecte Léon Fourgeau, qui entend confier
à des sous-traitants privés une large partie des équipements
sportifs et des régies municipales, faire dresser un véritable
plan d’urbanisme, et de créer une caisse de secours et de retraite
pour les employés communaux. Puis la Liste des candidats antifascistes
ouvriers et paysans, de l’ouvrier peintre Charles Perrot. Et enfin, la liste
de la municipalité sortante, dite Liste des intérêts
communaux et de concorde républicaine, dirigée par Lucien Camus,
et sur laquelle figurent notamment le mouleur Léon Liger, le chirurgien
dentiste Michel Zamkoff et l’imprimeur Marcel Puyfourcat. Dans son compte-rendu
du mandat municipal de la session 1929-1935, édité à
la veille du premier tour, Lucien Camus insiste sur les réussites
municipales en matière d’enfance (création d’une colonie de
vacances et de cantines scolaires, grâce aux fonds du legs Van Loo,
attribué à la Ville en 1932; création d’une inspection
médicale des écoles), de lutte contre le chômage (chantiers
municipaux leur étant destinés, pour plus d’un million deux
cent mille francs), de santé publique (construction d’un bâtiment
de bains-douches, près de la piscine), de travaux et d’urbanisme
(aménagement du nouveau quartier du Bourgneuf et de la promenade
de Guinette; élévation des réservoirs d’eau de Saint-Martin
et de Saint-Pierre; raccordement au réseau d’eau des habitants du
Chesnay et de Bois-Mercier; installation d’une chambre froide à l’abattoir),
de sécurité publique (renouvellement du matériel de
lutte contre l’incendie et amélioration de l’éclairage des
rues) et de loisirs (transformation en salle des fêtes de l’hôtel
de la Sous-Préfecture, loué par la Ville; fabrication d’un
gymnase; construction de la piscine du Pont-Saint-Jean et du parc des sports
(stade et vélodrome).
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5 mai
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Au
premier tour des élections municipales, 2430 électeurs s’expriment
sur un total de 2935 inscrits, soit un taux de participation de 82,79 %.
Les huit candidats ayant obtenu la majorité absolue dès le
premier tour appartiennent tous à la liste du Dr Camus, lui-même
bénéficiant du meilleur score (1388 voix). Le second, Eusèbe-Emile
Dufayet, ancien maire de Marolles-en-Beauce, est une figure connue de l’agriculture
étampoise, de même que le troisième, Ulysse Pillas, ancien
maire de Bois-Herpin. Le second tour du scrutin est fixé au 12 mai.
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12 mai
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Second
tour des élections municipales. Les Étampois sont moins nombreux
à se présenter devant l’isoloir: 1602 bulletins sont glissés
dans l’urne, ce qui représente un taux de participation de 54,58 %.
Une fois encore, les candidats de la liste Camus arrivent en tête. Maire
sortant, Lucien Camus est facilement réélu. Né le 8
juillet 1876 à Gurgy-le-Château, en Côte-d’Or, Camus est
docteur en médecine et officier de l’Instruction publique. Tout d’abord
établi à Gerbéviller, comme médecin généraliste,
il devient maire et conseiller général de cette ville de Lorraine
— elle est située à quatorze kilomètres de Lunéville
— en 1912. Il conserve ses mandats jusqu’en 1919, puis vient s’installer à
Étampes, au 17 de la rue Saint-Antoine. Il en est le maire de 1929
à 1940, et y décède le 12 avril 1947.
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22 juin
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Premier
numéro du nouvel hebdomadaire L’Étampois, dirigé
par Marcel Puyfourcat, proche du Dr Camus. D’esprit libre-penseur et favorable
à la constitution d’un front populaire entre radicaux-socialistes,
socialistes S.F.I.O. et communistes, L’Étampois se pose en rival
résolu de L’Abeille, accusée d’être déclinante
et dépendante des “puissances d’argent”. Le petit dernier de
la presse locale décide d’insérer gratuitement dans ses colonnes
les demandes d’emploi des chômeurs, “afin de diminuer le nombre des
sans-travail, ce qui ne pourra que favoriser la collectivité entière”.
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13 juillet
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Alors
que l’hebdomadaire L’Étampois, politiquement très proche
du maire, présente régulièrement des encarts publicitaires
sur les séances de radiothérapie dont le Dr Camus s’est fait
une spécialité, le même journal publie dans ses colonnes
la lettre ouverte d’une certaine madame X, d’Étampes, dont la teneur
peut prêter à sourire d’un point de vue déontologique:
“Deux guérisons valent mieux qu’une: mon mari était depuis trois
ans alité, en proie aux plus vives douleurs. Aucun traitement ne l’avait
soulagé, quand il entreprit à Étampes un traitement
de radiothérapie. À la quatrième séance, il
pouvait marcher et depuis tantôt cinq ans [?] il travaille sans relâche
et sans douleur. J’avais moi-même, des pertes considérables dues
à un fibrome et aux époques du retour d’âge. J’ai essayé
un traitement semblable et je suis guérie après quinze séances
d’une demi-heure. En résumé, traitement facile, sûr
et sans douleur et que tout le monde devrait connaître [!]. C’est par
reconnaissance et pour renseigner le public que j’ai fait vœu de publier
de tels résultats.”
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14 juillet
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M.
Perrot, délégué des Syndicats ouvriers de la localité,
incite tous les habitants à soutenir l’équipe du Dr Camus, “première
municipalité qui, à Étampes, s’est occupée du
sort de l’ouvrier et des petits commerçants”.
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20 juillet
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Marcel
Puyfourcat, directeur de L’Étampois, prend résolument
parti pour un gouvernement d’alternance et de front populaire: “radicaux,
socialistes, communistes doivent immédiatement élaborer un
plan de réalisations communes et faire l’impossible pour le faire aboutir”.
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25 août
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Une
fête populaire dite “de la Moisson” a lieu au Marché-Franc,
à l’initiative de l’Union des syndicats unitaires de la Région
parisienne, et des partis politiques de la gauche étampoise. Des
gymnastes venus de Vitry, Gentilly et Villejuif — localités dont les
maires sont communistes — assurent l’essentiel du spectacle, tandis qu’une
pièce est donnée par la Fédération du théâtre
ouvrier de France. Un bal est animé par le jazz-band Les Amis du Kremlin
(!), et le ravitaillement du dîner champêtre est organisé,
notamment, par une coopérative ouvrière. Des allocutions sont
prononcées par Lucien Camus, maire d’Étampes, et par deux intervenants
extérieurs, connus pour leur engagement au PCF: Frot, conseiller municipal
de Paris, et Rouffianges, représentant du Comité antifasciste
Amsterdam-Pleyel, association créée en 1932, dirigée
par Henri Barbusse et Romain Rolland, et sa voulant pacifiste, mais en réalité
inféodée à Moscou par le biais de l’Internationale communiste.
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30 août
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Lors
d’une séance du conseil municipal, le maire Lucien Camus dénonce
les conditions de vie des chômeurs locaux, qu’il oppose aux bénéfices
selon lui réalisés par les banques et les épargnants.
Il rejette la politique déflationniste du gouvernement et préconise
la relance de l’activité économique par une augmentation du
pouvoir d’achat: “[…] Des chômeurs, 5 à 600 000 pour toute la
France, 300 pour Étampes, citoyens auxquels on laisse prendre l’habitude
d’une aumône légale; citoyens qui vivent aux dépens
de la collectivité, sans lui apporter sa part contributive. Et ces
gagne-petit qui trouvent dans les secours du chômage juste de quoi
vivre péniblement, mènent une vie au ralenti, pratiquent fatalement
une sous-consommation. En face de cela, une thésaurisation: 85 milliards
qui se cachent dans les fonds des coffres-forts ou dans les banques; ils
y dorment, improductifs d’intérêt bien compris et improductifs
également d’activité.” Que propose le Dr Camus au titre de
l’action municipale? De lancer une grande campagne de travaux publics pour
lesquels les chômeurs seront mis à contribution sous forme de
main-d’œuvre: aménagement d’une école maternelle et de logements
pour les enseignants au Bourgneuf, travaux de voirie dans le même quartier,
électrification des hameaux de Lhumery, de Villesauvage et de Bois-Regnault,
installation de fosses septiques dans les bâtiments communaux, agrandissement
de la piscine et des bains-douches, réfection des canalisations du
Petit-Saint-Mars, construction d’une maison de gardien et de douches-vestiaires
au stade, réfection de la voirie du boulevard Pasteur, et implantation
du chauffage central au collège et à l’Hôtel de Ville…
Comment financer ce programme d’investissements évalué à
deux millions de francs? Par un recours à l’emprunt (un million de
francs) et par des économies dans le budget communal de fonctionnement.
Sont ainsi prévus l’instauration d’une taxe d’égout, la réduction
des dépenses d’assistance médicale, l’allègement de
l’inspection sanitaire des abattoirs, la forte baisse des crédits
alloués aux tournées théâtrales et la chasse aux
dépenses injustifiées de fournitures scolaires. Le Dr Camus
n’exclut pas le recours à un second emprunt d’un million et demi de
francs, pour financer une tranche de travaux supplémentaires, en l’occurrence
la création d’une école de plein air et de prévention,
la reconstruction de ponts sur la Chalouette et le Juineteau, le remplacement
du réservoir des eaux de Pierrefitte, la construction d’habitation
à bon marché (pour 450 000 francs) et… l’implantation d’un
kiosque à musique. Pour le maire, cette politique doit permettre de
“supprimer le chômage: il ne restera à chômer que quelques
ouvriers spécialisés ou intellectuels, pour l’occupation desquels
nous ne sommes du reste pas complètement désarmés”. Le
discours du Dr Camus fait manifestement mouche, puisqu’il est approuvé
à l’unanimité des membres du conseil municipal, lesquels acceptent
du reste et sans la moindre opposition ou abstention, d’autoriser le maire
à contracter un emprunt d’un million de francs.
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31 août
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Le
journal L’Étampois, vecteur de communication du Front Populaire
d’Étampes, majoritaire au conseil municipal, consacre une place toujours
plus grande dans ses colonnes, au débat politique national et local.
Sont notamment pris pour cibles les militants de l’Action Française,
connus pour vendre leur presse dans la rue: “Les Camelots du Roi feraient
mieux de rester dans les jupons de leur mère que d’abîmer les
rues de la ville avec leurs inscriptions surannées, car le Roi, pour
nous, est l’expression d’un retour à l’esclavage, qui ne se reproduira
plus.”
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31 août
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Le
conflit opposant la majorité de gauche du conseil municipal à
la société de gymnastique Les Enfants de Guinette, réputée
conservatrice, éclate au grand jour. Les adhérents de cette
association sont accusés par les élus de “méchanceté”
à l’encontre de la société sportive rivale, L’Espérance
étampoise, classée “à gauche”, comme en témoigne
sa participation à la Fête de la Moisson, organisée le
25 août par le Front Populaire local. Les Enfants de Guinette sont,
en outre, mis en cause pour avoir, semble-t-il revendu à des particuliers
certains billets d’entrée à tarif réduit pour la piscine
municipale.
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14 septembre
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Les
tensions émaillant la vie politique étampoise connaissent une
nouvelle escalade: le Dr Camus et sa majorité du conseil municipal
interdisent dès à présent aux journalistes de L’Abeille,
et plus particulièrement à René Collard, l’accès
aux locaux de l’Hôtel de Ville, au motif que l’hebdomadaire se serait
rendu coupable d’un compte-rendu “inexact” de la dernière séance
du conseil. Cette politique de la porte fermée est saluée
par le journal rival L’Étampois, lequel accuse René
Collard d’“impudence”.
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28 septembre
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Pierre
Jacquemard, membre étampois du Front Populaire Antifasciste, publie,
dans les colonnes de L’Étampois, une mise au point dirigée
contre le curé de Saint-Gilles, au motif que ce dernier aurait, lors
d’une homélie dominicale, “lancé un appel en faveur des écoles
libres”, tout en attaquant “avec vigueur et mauvaise foi les écoles
laïques et leurs maîtres. […] Mais, arrêtez-vous là.
Ne portez pas atteinte malhonnêtement à cette école génératrice
de citoyens à l’esprit absolument libre et conscient. Vous nous trouveriez
sur votre chemin”.
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26 octobre
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Dans
les colonnes de L’Étampois, lettre ouverte de Serge Lefranc,
conseiller municipal de Saclas, et de M. Perrot, représentant du
“Rayon” communiste d’Étampes, contre René Collard, comme suite
à l’éditorial que ce dernier fait paraître dans L’Abeille
d’Étampes du 19 octobre. Dans son article, intitulé “Veillons
au grain”, Collard oppose nationalisme et internationalisme; tradition française
et “ordre” germano-italien d’une part, “désordre” et “paradis soviétique”
d’autre part. Il met en cause le Parti Communiste et “l’organisation du désordre
en France, [qui] fait de réels progrès grâce aux subsides
de l’étranger. Il y a pour la propagande révolutionnaire chez
nous, un véritable ministère des finances occulte. […] Je
sais des secrétaires de cellules communistes installés dans
des communes moins importantes qu’Étampes, qui touchent des appointements
fixes de 1500 francs par mois. Ne vous est-il pas arrivé, quand un
journal qui insulte la France et son armée vous est tombé sous
les yeux, ou quand vous lisez une affiche favorable à la haine politique
et à la guerre civile, de songer que tout ce papier imprimé
doit coûter bien cher? Or, non seulement il ne coûte rien à
ceux qui le signent, mais il leur donne les moyens de vivre. L’été
dernier, dans une petite localité voisine, je m’étais arrêté
devant une affichette annonçant la conférence d’un commis voyageur
soviétique. Cet orateur, une heure plus tard, débarqua d’une
auto confortable, descendit dans une auberge chic […] et raconta dans une
grange où quarante paysans étaient rassemblés ce qu’il
avait vu en Russie. Ce paradis moscovite et communard était promis
à tous ceux qui détruiraient en France la ferme et le fermier,
la terre et le capital. […] Il y a des centaines de ces attrape-nigauds qui
vont ainsi, toute l’année, chanter la récolte et le meurtre
dans nos campagnes françaises. Il en reste toujours quelque chose dans
les oreilles de la jeunesse. Toutes ces conférences, ces écrits
contre les soi-disant fascistes et hitléristes se réfugient
chez nous parce que l’Allemagne et l’Italie ont rejeté de leur sein
tout ce qui n’est pas national et dévoué au pays. Les nomades
de la pensée, les anarchistes de l’idée, tous ceux qui sont
citoyens de n’importe où, pourvu qu’on les paye à cet effet,
se sont installés chez nous en démolisseurs de métiers
et en destructeurs de morale. Ne laissons pas cette lèpre s’étendre
et faire de plus profonds ravages. Veillons au grain. Le jour où un
danger extérieur nous menacerait, nous mesurerions, trop tard hélas,
les désastreuses conséquences de notre coupable tolérance.”
Dans leur réplique à Collard, Lefranc et Perrot soulignent leur
bonne foi de militants communistes et patriotes, et les raisons de leur combat
en faveur des “travailleurs”: “Nous […] n’avons d’autre souci que d’apporter
la vérité et la lumière au Peuple français trompé,
bafoué par une presse servile et des politiciens sans scrupules; nous
[…] voulons montrer à notre jeunesse française sans espoir
et sans avenir le chemin par lequel il faut s’engager pour qu’elle se libère
de l’esclavage moderne que nous subissons; nous […] voulons donner aux travailleurs
de la terre les moyens de vivre en travaillant, catégorie particulièrement
touchée dans notre région, aux commerçants, aux artisans,
aux petits fonctionnaires, aux ouvriers et à tous ceux qui travaillent
ou aux pauvres victimes du chômage; nous qui n’avons d’autres ressources
que le produit de notre travail; nous qui sommes Français et qui aimons
notre Pays, qui sommes les partisans convaincus de la réconciliation
française, sous le signe du travail, de la paix et de la liberté,
jugez un peu de l’émotion que vous avez pu nous causer par vos accusations.
[…] Abeille d’Étampes, entre quelles mains es-tu tombée?”
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Les jours suivants
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Les
jours suivants, les militants communistes d’Étampes couvrent les murs
de la ville d’affiches reprenant le texte de la “Lettre ouverte” de Serge
Lefranc et M. Perrot. Ils s’attirent la réponse suivante de René
Collard, dans L’Abeille du 2 novembre: “Nous y trouvons la nouvelle
méthode de propagande imposée par le Bureau Central du parti
communiste, enjoignant à tous les rayons et cellules du pays de substituer
aux injures et à la menace, la bienséance et le sourire. Allons,
encore un petit effort et le salut du poing tendu sera remplacé par
un geste des doigts allant du cœur aux lèvres, à la mode de
nos pacifiques musulmans. Mais revenons à nos ex-loups… devenus moutons.
Si j’ai bien compris le sens de cette affiche, on me demande, à travers
tout un pastis dithyrambique de la doctrine bolcheviste, de bien vouloir donner
les noms des camarades secrétaires de cellules qui touchent des appointements
de 1500 F par mois. Et pour quoi faire? […] Encore que je tienne la nouvelle
d’un militant communiste bien placé, je ne saurais oublier que nous
avons vécu, lui et moi, durant quarante-deux jours, côte à
côte, sur un lit d’hôpital, en pleine guerre, et que si des idées
politiques diamétralement opposées nous séparent aujourd’hui,
un souvenir autrement plus profond nous unit. […] Nous menons chacun une
politique différente; il nous arrive d’en discuter, lui me traite
de fasciste (naturellement) et moi, de révolutionnaire, mais la discussion
close, nous nous serrons la main et nous n’en restons pas moins deux vieux
copains pour cela. Que voulez-vous, je ne vends jamais mes amis, Messieurs
les colleurs d’affiches, même lorsque ces amis sont des ennemis politiques.
[…] Et puis, enfin, à qui ferez-vous croire […] que vous ignorez tout
du secret professionnel des journalistes. […] Je le regrette pour vous, Messieurs,
mais ces centaines d’affiches représentent une grosse somme d’argent
dépensée en pure perte et qui aurait pu servir à soulager
bien des misères dans les rangs des pauvres chômeurs.”
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9 novembre
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Refusant
d’en rester là, Lefranc et Perrot publient une deuxième lettre
ouverte à René Collard, dans L’Étampois du 9 novembre:
“Monsieur le directeur général, citez-nous des Noms! […] Et
permettez-nous de vous faire remarquer que L’Abeille d’Étampes,
modérée autrefois dans son langage, a aujourd’hui, sous votre
haute direction, changé quelque peu de ton. L’on y trouve presque
chaque samedi les très élégantes et très correctes
phrases suivantes: la Radicaille, la Clique rouge, les Vendus à Moscou,
détrousseurs de l’épargne, etc., etc. Examinons encore votre
petit article et félicitons son auteur pour cette petite trouvaille,
l’histoire de l’ami de guerre devenu rouge. […] Vous nous traitez d’incendiaires
d’églises russes et d’Espagne? Que vous êtes spirituel, Monsieur
Collard! Vous allez bien faire rire Monsieur le curé de Chamarande
et Monsieur le curé de Saclas, à la lecture de votre article,
eux qui entretiennent respectivement les plus correctes relations avec Mangean
[militant communiste de Chamarande et cosignataire des deux lettres ouvertes]
et Lefranc.”
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11 novembre
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Les
cérémonies du Souvenir rassemblent une foule particulièrement
dense. Les deux organes rivaux de la presse locale, L’Étampois
et L’Abeille d’Étampes, en donnent des explications divergentes
qui traduisent parfaitement le contentieux politique qui divise alors la population
étampoise et, plus largement les “deux France”.
Pour L’Étampois, la foule observée
en cette année 1935 est celle qui, “les autres années, se retirait,
refusant de participer à l’apparat que cette cérémonie
prenait de plus en plus (celle de l’exaltation des esprits vers une prochaine
dernière), et conservait en elle-même la pensée douloureuse
du souvenir de ses morts. Celle-là a eu à cœur, cette année,
de réagir devant le danger de plus en plus menaçant d’un nouveau
cataclysme. Elle a tenu à reprendre la Journée du 11 Novembre
à ceux qui l’avaient accaparé, pour des fins qui n’avaient plus
rien à voir avec celle du Souvenir. Elle a réussi, comme ont
réussi ceux qui à Paris, avaient repris le 14 juillet dernier,
le drapeau tricolore, le rendant enfin semblable à ce qu’il devait
être. Frère aîné du drapeau rouge, tous deux nés
du sang des humbles, dans leur effort pour se libérer du joug des castes
privilégiées.”
Pour L’Abeille d’Étampes, le succès
de la cérémonie s’explique, au contraire, par le respect du
programme traditionnel, notamment de la messe de Requiem à Notre-Dame.
Une incongruité agaçante est toutefois relevée: la présence
ostensible du “Front antifasciste”, fort heureusement contrebalancée par l’hommage des Croix
de Feu: “En tête [du cortège] se place une jeune dame portant
sur ses bras un caisson de fleurs, avec l’inscription: “Front commun antifasciste
d’Étampes”. (On aura
tout vu). […] Dans la matinée, la Société de gymnastique
Les Enfants de Guinette, avait envoyé une délégation
déposer des fleurs au Monument du Souvenir, au pied duquel se trouvait
déjà une très belle couronne déposée par
la Section locale des Croix de Feu. […] Dans l’imposante et belle église
de Notre-Dame eut lieu de neuf heures et demie à dix heures et demie,
la messe annuelle de Requiem organisée par les sociétés
locales de la Croix Rouge. […] En matière de célébration,
rien ne peut se comparer à une manifestation religieuse, avec l’ambiance
solennelle du saint lieu, les rites de la cérémonie, la sélection
des participants et la pieuse gravité des cœurs.”
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22 décembre
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L’élection
au Sénat de Maurice Dormann, conseiller général de Seine-et-Oise,
donne lieu à un grand banquet au Casino, en présence de Pierre
Cathala, ministre de l’Agriculture. La réservation des places peut
être faite aux bureaux du journal L’Abeille. Né à
Etréchy le 20 avril 1878, fils d’ouvrier, Dormann quitte de bonne heure
l’école communale, pour se consacrer à une formation d’imprimeur
typographe. Appelé sous les drapeaux comme zouave de 2e classe, il
se révèle un combattant héroïque de la Première
Guerre mondiale: il quitte le champ de bataille grand mutilé et réformé
avec le grade de lieutenant, ayant perdu ses deux jambes à Douaumont,
en novembre 1916. Au lendemain de la guerre, Dormann fonde la maison de retraite
pour mutilés de Ville-Lebrun. Elu président d’honneur de la
fédération départementale des sociétés
de Secours mutuels de Seine-et-Oise, et président du Syndicat des
journalistes professionnels du même département, en 1927, il
commence l’année suivante sa carrière d’élu national,
comme député radical indépendant d’Étampes,
de 1928 à 1936. Membre de la Commission d’agriculture de la Chambre
— on lui doit la loi sur la révision des baux ruraux —, il est également
ministre des Pensions dans le très bref gouvernement Théodore
Steeg (23 décembre 1930 au 27 janvier 1931). Elu sénateur le
25 octobre 1935, il conserve ce mandat jusqu’à l’effondrement de la
IIIe République, en 1940. Il décède à Paris le
27 novembre 1947, six mois après Lucien Camus, son rival en politique.
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2° AGRICULTURE, COMMERCE ET INDUSTRIE
1er janvier
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Le
magasin Etampes-Radio, tenu par A Jamet et sis au 129 de la rue Saint-Jacques,
commercialise les célèbres postes de T. S. F. “La Voix du Monde”,
fabriqués par Durcretet. Deux sous-agents diffusent les postes radiophoniques
à Milly-la-Forêt et à Pussay.
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5 janvier
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Dépôt,
au Tribunal civil, des actes de déclaration de la Société
Anonyme “Le Paticycle”, sise 35 Avenue de Paris, et propriété
de Maurice Dalin. Cette entreprise a pour but, “tant en France qu’aux Colonies
[…] la fabrication, la vente et le commerce de tous jouets quelconques”. Les
locaux qu’elle occupe présentent une surface de 1120 mètres
carrés, dédiés tant à la production qu’à
l’activité administrative. Maurice Dalin s’est fait connaître,
en 1926, pour son brevet de la “Patinette” à pédales.
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12 janvier
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Les
grands magasins d’habillement A la Grande Fabrique, situés
4 rue Saint-Jacques, seront désormais ouverts les dimanches et jours
de fêtes. Ils proposent un grand choix de vêtements pour hommes
et jeunes gens.
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12 janvier
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Réunion
de 600 cultivateurs de la région, salle de l’Alhambra. Présidée
par Maurice Dormann, député de la circonscription, cette rencontre
porte essentiellement sur la production de céréales et sur
la commercialisation des stocks. Pour l’année 1934, la Coopérative
Agricole de la région d’Étampes annonce la vente de 87 373 quintaux
de céréales en 1934. Les statistiques d’achats par les meuniers
permettent d’établir la liste suivante, réduite ici aux cinq
premiers acquéreurs: Lecœur, à Bouray (20 225 quintaux); Poisson,
à Morigny (18 287 quintaux); Fouché, à La Ferté-Alais
(13 082 quintaux); les moulins de Corbeil (12 230 quintaux) et les Grands
Moulins de Paris (6 596 quintaux). Du point de vue des achats, le premier
meunier d’Étampes est Millérioux (2 495 quintaux). La vente
du blé par la Coopérative a dégagé une recette
de 10 600 000 francs, ce qui équivaut à un prix moyen d’environ
123 francs par quintal, alors que les frais généraux (transport,
commission, location du silo, entretien, sacherie et frais de réception)
s’élèvent à 2 francs environ par quintal. Outre le blé,
la Coopérative a étendu ses activités à la vente
de céréales jugées secondaires: l’avoine (5 205 quintaux),
l’orge (6 250 quintaux), et le seigle (107 quintaux). La situation financière
de la structure apparaissant très saine, aucun recours à l’emprunt
ne devra être envisagé.
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14 janvier
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L’entreprise
Poirier et Haury, installée place du Théâtre et agréée
par Sud-Lumière, propose aux Étampois de “moderniser leur intérieur”
en utilisant l’électricité pour le chauffage, la cuisine et
la salle de bains. Les travaux à réaliser pourront être
financés par un crédit de 12, 24 ou 48 mensualités.
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10 février
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Lors
de l’assemblée générale de la Société de
Secours Mutuels des Ouvriers de la Ville d’Étampes, son président,
Joseph Hubert, émet le vœu que les caisses primaires des assurances
sociales “augmentent les prestations médicales, chirurgicales ou dentaires,
et aménagent l’assurance chômage”, et dénonce le texte
de loi sur les assurances sociales qui “fixe à six mois le délai
des prestations, délai au-delà duquel l’assuré ou ses
ayants droits ne peuvent plus prétendre aux prestations pour la même
affection”. En revanche, la Caisse d’Épargne d’Étampes est félicitée
pour sa subvention de 5 000 francs à l’Union (des Sociétés
de secours) de l’arrondissement.
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16 février
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René
Collard, directeur général de L’Abeille, exige l’organisation
d’une foire-exposition à Étampes, attendu que “c’est avec
des manifestations de ce genre qu’on arrive à délier les bourses
et à forcer les porte-monnaie”.
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5 mars
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M.
Renard, président du Groupement des Commerçants et Industriels
d’Étampes, dénonce l’entrée en application du décret-loi
du 20 juillet 1934, lequel institue le régime du forfait obligatoire
en matière d’impôts sur les bénéfices des petits
commerces.
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9 mars
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Le
garage Auclert, sis 23 rue du Haut-Pavé, étend son parc d’automobiles
d’occasion, vendues avec garantie.
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9 mars
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La
Coopérative agricole s’alarme des conséquences de la nouvelle
législation sur la vente des blés. Aux termes de celle-ci,
les coopératives de stockage n’auront d’autre choix que de poursuivre
la vente de leur blé par quarantième — ce qui les autorisera
à participer à la constitution du stock de sécurité
ou à l’exportation des blés —, ou alors d’accepter la vente
des mêmes blés par tranche de 1/8e — mais, dans ce cas, les
coopératives concernées devront définitivement renoncer
à participer aux stocks de sécurité et à l’exportation
—. Comme le fait observer M. Guillot, président de la Coopérative
de la région d’Étampes, “c’est presque là un jeu de loterie,
de pile ou face; savoir si oui ou non on tombera sur le bon lot. Dans le
premier cas, les blés achetés par l’Intendance pour constituer
le stock de sécurité seront-ils payés intégralement
au prix légal, et ce, le jour de la livraison? Pour les blés
destinés à l’exportation, quelles primes sont prévues
et quels seront les délais pour les paiements de ces primes? […].
Dans le deuxième cas, le pourcentage de blé de stockage mis
en œuvre par la meunerie sera-t-il suffisant pour absorber la totalité
du 8e mis à leur disposition? […]. Une fois de plus nous ne sommes
sûrs de rien, si ce n’est que rester avec notre blé sur les
bras s’il plaît à Messieurs les meuniers de ne pas vouloir l’acheter.
[…]. Le marché du blé dénaturé est complètement
embouteillé, ce blé est invendable. On trouve difficilement
preneur à 25 francs […]. Qu’allons-nous faire? On avait parlé
d’exportation de blés fourragers: nous attendons toujours.”
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18 mars
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En
tant que président de l’Union Nationale des Combattants de Seine-et-Oise,
réunie à Étampes, M. Rossignol propose, comme remèdes
à la crise économique, “le reclassement social de la femme,
qui, pendant la guerre et après celle-ci, a été amenée
à remplacer les hommes dans les usines, les bureaux et les magasins,
sa fonction primordiale n’est-elle pas de créer un foyer, d’avoir
des enfants et de les élever? La limitation du machinisme qui, jusqu’à
un certain point, est cause de surproduction et de suppression de la main-d’œuvre;
la limitation de la main-d’œuvre étrangère jusqu’au moment où
elle ne portera pas atteinte à certaines de nos industries qui ont
besoin de faire appel à des spécialistes venus d’au-delà
de nos frontières, le retour à la terre, mais dans la mesure
où les pouvoirs publics permettront aux cultivateurs de vivre du
produit de la terre, notamment par l’emploi de semences à moyen rendement,
mais donnant des produits de bonne qualité; la mise à exécution
d’un plan d’outillage, non pas au compte-gouttes, mais de vaste envergure
avec la possibilité pour les entrepreneurs d’un gain suffisamment rémunérateur
qui leur permette de maintenir et développer leurs entreprises; la
réorganisation de l’instruction dans les campagnes; l’organisation
coopérative de la culture pour obvier aux différences condamnables
de prix de la production à la consommation.”
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7 avril
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Cinq
stagiaires en sténographie et sept en dactylographie, toutes élèves
étampoises du cours spécial de Mlle Caquet, obtiennent leur
brevet de l’Association sténographique unitaire.
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15 juin
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Inauguration
de l’Exposition commerciale d’Étampes, sur les allées du Port
et dans le Casino, où les habitants peuvent découvrir les cycles
et motos Champy, les appareils Butagaz de la quincaillerie Flizot, les postes
de T.S.F. Ducretet et les derniers modèles de machines à coudre
Singer. Au milieu de la salle du Casino, le stand des motos Théret
est voisin de celui de la Maison Delcourt, spécialiste en mobilier
moderne “de bon goût”.
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17 août
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Inquiétude
dans le monde agricole, à en croire L’Étampois, sous
la plume de A. Pointier, président de l’Association générale
des producteurs de blés: “Le blé est tombé à cinquante
francs! Chute brutale, à la moisson, avant la même période
des grosses offres. Rien ne justifie techniquement cette catastrophe. La
récolte est déficitaire, le report est inférieur à
celui de l’an dernier. Sur un marché allégé, les prix
devraient monter et non pas s’effondrer. La baisse est le résultat
de la politique de déflation des prix voulue par le gouvernement. Il
en porte l’entière responsabilité. […] Le commerce et la meunerie
devraient, nous a-t-on dit en décembre, soutenir le marché en
achetant. Ils attendent, sans doute, que les cours effondrés soient
encore plus bas. Alors, ils rafleront, à des prix de misère,
les blés des cultivateurs acculés à la ruine. […] Les
associations professionnelles, les chambres d’agriculture ont tout fait pour
éviter la catastrophe. Elles n’ont pas été écoutées.”
Pour sa part, J.-E. Lucas, président de la Chambre
d’agriculture, écrit: “La Chambre d’agriculture invite tous les agriculteurs
à se grouper autour de leurs Coopératives, car cette méthode
est seule efficace pour permettre le rétablissement des cours, qui
doit se faire en présence d’une récolte déficitaire.”
Interrogé par L’Étampois, Charles
Reibel, ancien ministre des Régions libérées (gouvernement
Poincaré de 1922 à 1924), et député de Seine-et-Oise
(Gauche républicaine et démocratique, élu de 1919 à
1936 ; il sera sénateur de 1936 à 1940), livre son explication
du malaise qui frappe le monde paysan : “Les gouvernements successifs ont
commis en cette matière les plus grossières erreurs. Sous prétexte
de faire baisser le coût de la vie, ils ont essayé, par des moyens
artificiels et hautement critiquables, de faire baisser le prix des denrées
agricoles à la production. Or, la crise économique sans précédent
dont souffre le pays provient avant tout de ce que les agriculteurs ont vu
peu à peu leur pouvoir d’achat se réduire, si bien que, non
seulement leur situation est devenue vraiment digne de pitié, mais
encore le commerce et l’industrie ont perdu la plus forte partie de leur
clientèle qui se compose précisément des classes rurales.
Il en est résulté un véritable désastre pour
le pays tout entier. Pour ma part, j’estime qu’il n’est pas de plus urgent
devoir que de revaloriser les produits agricoles. Sans doute, il est nécessaire
que le prix de la vie baisse, mais c’est entre les prix à la production
et les prix à la consommation qu’il existe un écart tout à
fait exagéré. C’est là que l’effort doit être porté
par l’allègement massif que je réclame depuis de longs mois
de toutes les charges de la production et des échanges.”
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3° VIE CULTURELLE, PÉDAGOGIQUE ET SOCIALE
5 janvier
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Alice
Allen fait don au musée d’Étampes d’une claviharpe confectionnée
dans la première moitié du XIXe siècle. Elle est l’œuvre
de l’Allemand Jean-Chrétien Dietz (1778-1845).
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9 janvier
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Mme
Pavlovska, directrice du théâtre, inaugure un cours de diction.
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18 janvier
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Le
Vélo-Club d’Étampes (dirigé par le Dr Ausset) tient son
banquet annuel à la salle des fêtes, sous la présidence
d’Albert Chichery, député radical de l’Indre et constructeur
des cycles Dilecta.
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27 janvier
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Fête
annuelle de la société de Gymnastique Les Enfants de Guinette,
présidée par Marcel Duclos. Dans le bilan de la saison sportive
écoulée, on peut retenir la victoire de la section de tir d’Étampes,
à la journée des challenges qui l’a opposée aux équipes
de Boissy-le-Cuté, Boutervilliers, Ormoy et Morigny, et les deux prix
d’excellence remportés par les gymnastes au concours fédéral
de Dijon.
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27 janvier
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La
première équipe de football du Club Athlétique d’Étampes
figure à la deuxième place du championnat de Paris, après
sa victoire contre le F. C. Corbeil (deux buts à un).
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2 février
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Représentation,
au Théâtre municipal, de la Tosca, opéra de Puccini,
d’après Victorien Sardou. Malm’ v, chroniqueur de L’Abeille,
salue la belle prestation des musiciens dirigés par André
Balbis, de l’Opéra, et les “éblouissantes prestations” d’Adrienne
Bréhant, de la Monnaie de Bruxelles, et de Nicolas Agroffi, de la
Scala de Milan. Seul regret: “il n’y avait pas beaucoup de monde”.
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9 février
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L’excursionniste
Mulard, dont les bureaux sont situés 142 rue Saint-Jacques, propose
trois circuits en autocar, le nombre de places étant limité
à dix-neuf personnes par véhicule. À la faveur des circuits
(qui dureront chacun douze jours), les “amateurs de beau tourisme” pourront
découvrir Nice (Carnaval ou Mi-Carême) et Lourdes (prières
de la Paix).
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10 février
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Séance
artistique annuelle de l’Union Musicale d’Étampes. Fondée en
1933, cette société d’éducation musicale populaire donne
des cours gratuits pour instruments à vent à près de
quarante élèves.
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22 février
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A l’affiche
de L’Alhambra-Cinéma, Angèle, de Marcel Pagnol, avec
Fernandel et Orane Demazis.
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28 février
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A l’invitation
de l’Aéro-Club de Beauce, Victor Laurent-Eynac, ancien (et premier)
ministre de l’Air, donne une conférence au cours de laquelle il rend
hommage à la patrouille d’Étampes, et pourfend l’idée
d’une infériorité de l’aviation française à celle
des autres puissances.
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5 mars
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La
Coopérative scolaire Le Bonheur des Enfants fait le bilan de ses achats
de l’an passé : “nos petits ont de jolis costumes qu’ils sont heureux
d’exhiber au moment des fêtes. Dans l’aquarium, des poissons les intéressent
beaucoup et les jouets ont toujours du succès. Les fenêtres des
classes bien fleuries font leur admiration et ils sont fiers de leur théâtre
Guignol transformé”.
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6 mars
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Court
séjour à Étampes de l’aviatrice Maryse Bastié,
détentrice du record de distance féminin en 1930 (vol de Paris
à Uring, en URSS), amie de Mermoz et habituée du camp de Mondésir.
L’année suivante, le 30 décembre 1936, elle traversera seule
l’Atlantique de Dakar à Natal, à bord d’un Caudron-Simoun.
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16 mars
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L’architecte
Paul Jousset, membre de la Commission des Antiquités et des Arts de
Seine-et-Oise, proteste énergiquement contre les travaux de terrassement
du bois de Guinette, préalables à l’installation de la sculpture
monumentale “Pergola de la Douce France” : “la municipalité d’Étampes
s’est crue obligée de saccager […] le gracieux site assis à
l’ombre de notre vieille Tour de Guinette”.
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28 mars
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La
pénétration des documentaires et du cinéma allemand,
ce dernier principalement représenté par la firme Ufa, se poursuit
à Étampes et dans la région. Le Casino propose ainsi,
comme “attraction filmée de premier ordre”, l’ouverture d’Obéron,
de Carl Maria von Weber, exécutée par l’orchestre philharmonique
de Berlin, sous la baguette de Bruno Walter ; l’Alhambra met à l’affiche
la Symphonie inachevée, “épisode émouvant de la vie de
Franz Schubert”, avec Martha Eggerth; et le Cinéma de la Renaissance,
de Milly, projette Calais Douvres, une comédie musicale de la Ufa,
tournée par Anatole Litvak, avec Lilian Harvey. Son thème est
le suivant: “Peut-on vivre cinq ans sans femmes?” Que les autorités
et le public se rassurent: “du film se dégage une moralité excellente”,
nous assure le rédacteur de L’Abeille.
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14 avril
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Étampes
est la ville d’arrivée du grand rallye régional organisé
par la Chambre syndicale nationale du Cycle et par l’Union Vélocipédique
de France, à la faveur de la Journée nationale de la bicyclette.
Comme le précise Lucien Renard, chef du rallye et délégué
local de l’U. V. F., la seule obligation demandée aux participants
est d’utiliser un vélo de marque française. On dénombre
400 participants, dont 8 dames et jeunes filles. La banderole de fin est déployée
entre l’hôtel du Duc d’Orléans et l’entrée de l’hospice.
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18 avril
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Décès
du général Paul Bezançon, dans sa quatre-vingt-huitième
année. Glorieux combattant de la guerre franco-prussienne de 1870-1871,
Bezançon fut commandant d’armes de la place de Blois entre 1914 et
1916.
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20 avril
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Décès
de Marie-Augustine Chevalier, née Argand, doyenne d’Étampes
(98 ans), ancienne commerçante à Paris.
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27 avril
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L’Abeille
d’Étampes publie les résultats de son grand concours des
plus beaux prénoms : Monique a obtenu 666 voix de lecteurs, devant
Michel, 445 voix. La gagnante, Marguerite Canivet, se voit remettre un fusil
de chasse Darne, d’une valeur de mille francs.
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11 mai
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Création
de l’Amicale des anciens élèves de l’école Notre-Dame.
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19 juin
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Le
conseil municipal dénonce avec fermeté les “pires abus” qui
se commettent à l’Hôpital: “des médecins qui y sont employés,
des beaux-frères de médecins, des étrangers, administrent
[l’établissement] pour leur seul profit personnel ou celui des leurs.
Les malades sont trop souvent mal soignés et mal nourris”. Par conséquent,
le conseil municipal ne pourra plus “collaborer avec les membres de la commission
de l’Hospice”.
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30 juin
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Fête
de plein air, au Bois de Guinette, organisée par la Société
de gymnastique L’Espérance étampoise. Au concours de tir à
la carabine succède le défilé en musique, le concours
et défilé d’enfants costumés et la grande fête
gymnique et sportive. Grand succès public, la fête l’est aussi
pour le trésorier de l’association organisatrice: plus de 5000 billets
payants ont été écoulés.
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30 juin
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Marthe
Monnet, de l’Union musicale d’Étampes, remporte le premier prix de
solfège, avec accompagnement de piano, au concours de la fédération
musicale de Seine et Seine-et-Oise. Le morceau imposé était
le Concerto en la mineur, de J. S. Bach. Un autre Étampois, Jean Clipet,
obtient en division supérieure un premier prix comparable, pour le
Premier solo de concert, de F. Combelle.
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7 juillet
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Fête
Saint-Martin. Favorisées par le beau temps, les festivités
drainent une foule considérable. Les points forts de la journée
sont la messe solennelle célébrée par l’abbé
Duchsne, curé de la paroisse, les démonstrations d’éducation
physique, par les pupilles et les adultes de l’Espérance étampoise,
le théâtre de verdure, auquel participent notamment Willaert
(fantaisiste de Bobino) et Régiane (comique de la Gaité-Lyrique),
et le grand bal de la place de l’Ouche. Des jouets sont distribués
aux enfants du quartier, tandis que les orphelines de la Sainte-Enfance bénéficient
d’un tour de manège gratuit.
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13 juillet
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Inauguration
de la Pergola dans le Bois de Guinette. Le monument “celtique” a obtenu le
Grand prix d’architecture et le Grand prix de sculpture lors de l’Exposition
des Arts Décoratifs de 1925. Inauguré en présence de
deux des artistes ayant œuvré à cette sculpture (Raoul Lamourdedieu
— auteur du bas-relief Joseph d’Arimathie tenant le Saint Graal — et Louis
Nicot — auteur d’un cerf et du bas-relief Taniesin et Ganieda —), et de M.
Séguin, professeur à l’École nationale des Beaux-Arts
(dont l’atelier a réalisé des serpents pour la Pergola), le
monument est “expliqué” par Emmanuel de Thubert, président de
la “Douce France”: […] Nous refusons le modelage, ce maniement de la terre
qui ne rend jamais qu’un accent pauvre et éphémère. Nous
pensons que notre esprit, notre main et la matière deviennent, dès
qu’ils se rencontrent, parents et contemporains, et que, de l’image qui nous
hante, au ciseau que nous manions, la statue naît directement. Telle
est, à notre sentiment, la vérité de la sculpture, et
tout autre langage que certains prétendraient lui faire accepter, nous
paraît faux. […] Les sculpteurs de la Douce France qui convenaient entre
eux de la vérité de l’art, se rencontraient encore sur une
même idée: l’idée celtique. Vous savez que l’école,
l’Institut, l’État n’enseignent que la mythologie gréco-romaine
— de sorte que si
une femme est belle, nous en faisons une Vénus, et si un homme est
fort un Hercule. Voilà des centaines d’années que cette imbécillité
dure, et que les Beaux-Arts se confinent à représenter les
dieux d’Homère et de Virgile. Nous avons voulu tailler d’autres figures
à la Douce France: celles dont rêvaient nos ancêtres les
Celtes, […] [et imaginer ainsi] les traits de ces héros et de ces
entités que créait notre libre moyen-âge. J’ai commencé
par leur rappeler comment nous pouvons entendre la mythologie celtique: ces
trois “cycles” parmi lesquels la vie humaine occupe successivement les mondes
habitables: l’abîme des germes, le cercle des transmigrations, celui
de la félicité. Leur sculpture, dès lors, s’ordonnait
autour de trois thèmes: l’inspiration, l’amour, l’accomplissement;
Merlin et Tabésin, Lancelot et Tristan, le Saint-Graal et l’île
d’Avalon, — les saints, les nains, les fées et les animaux mêmes
qui, dans notre œuvre sont symboliques, venant accuser le sens que les Celtes
donnaient à la vie et qui est celui-ci: Preuve de l’homme par le moyen
de l’épreuve; preuve par l’épreuve. […] Et je sais aujourd’hui,
à n’en pas douter, que sont encore avec nous les morts et les vivants
de ce pays d’Étampes: ceux de la colline et de la forêt dont
rappelle le souvenir la vieille tour que hantent les corneilles, ceux de la
plaine et de la vallée dans les blés de qui chantent, ce soir,
les grillons d’été. […] Voilà ce que je voulais vous
dire, Messieurs d’Étampes, de la pergola de la Douce France. Les actions
dans lesquelles vous verrez jetés ses personnages — s’inspirent des
deux grands mobiles de l’âme celtique: l’amour, qui nous conduit au
don, et jusqu’au sacrifice de nous-mêmes; — la liberté, par quoi
nous devons entendre la délivrance de nos servitudes naturelles, l’acquisition
de notre loi propre; autrement dit: la liberté de l’âme.”
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14 juillet
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La
Fête de l’eau, organisée par Etampes-Natation, réunit
quatre clubs à travers des épreuves de trois nages, compétition
sportive suivie d’un sketch aquatique d’ambiance “1900”, joué notamment
par Jacques Auclert (président des nageurs locaux) et d’un match de
water-polo entre Étampes et les Primevères.
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21 juillet
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Distribution
solennelle des prix de l’école Notre-Dame, salle du patronage, boulevard
Berchère, sous la présidence du chanoine Deboissy, curé-doyen
de Notre-Dame d’Étampes.
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28 juillet
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Le
Vélo-Club organise, au vélodrome, une épreuve de vitesse
à laquelle il donne le nom de Grand Prix du Docteur Camus — premier
magistrat municipal en exercice, déjà honoré un mois
plus tôt à travers la dénomination d’une voie —, “pour
prouver sa reconnaissance à Monsieur le Maire d’Étampes, pour
les réalisations faites pour le sport”. Après l’entracte a lieu
le Grand prix du conseil municipal, sous forme d’une course américaine
de cinquante kilomètres et réunissant douze équipes.
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28 juillet
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La
distribution solennelle des prix aux élèves des écoles
communales de la Ville, sous l’autorité de M. Milon, président
du Tribunal d’Étampes, a lieu dans le parc de Guinette, face à
la Pergola inaugurée quinze jours plus tôt. L’accompagnement
musical de la cérémonie est assuré par la Philarmonie
d’Étampes (conduite par M. Schwarz) et par l’Union musicale d’Étampes
(dirigée par M. Boulanger). Dans son discours aux élèves,
le maire, Lucien Camus, insiste sur le nécessaire goût de la
lecture, tempéré par “le contact avec les choses, avec les œuvres
d’art, avec les paysages, avec les métiers”, et complété
par la culture physique: “Enfin, donnez libre cours à votre joie.
Exercez vos muscles; que l’harmonie du corps s’allie à celle de l’esprit;
livrez-vous à vos jeux favoris et vous aurez ainsi rempli le programme
que je voulais vous proposer”.
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8 août
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Sur
le circuit de la Coupe Deutsch de la Meurthe, à Etampes-Mondésir,
l’aviateur Maurice Arnoux bat le record aérien international de vitesse
sur cent kilomètres, pour appareil léger avec passager. Cet
exploit est accompli aux commandes d’un Caudron-Renault 450-R-2, de moins
de 560 kilos.
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11 août
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Réservée
aux amateurs et aux indépendants, l’épreuve cycliste Paris-Angerville,
par Rambouillet, Ablis, Étampes et Pussay voit la participation de
106 coureurs et la victoire par équipe des Italiens de l’A.S. Roma.
Au classement individuel, le premier Étampois, Henri Rodier, du Vélo-Club
d’Étampes, arrive en 8e position.
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26 septembre
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La
section locale de la Ligue Maritime et Coloniale Française, présidée
par M. Rameau, organise au Casino une grande soirée en faveur de l’Empire.
Une conférence du capitaine de vaisseau Choupaut est suivie de la projection
de documentaires sur la marine nationale.
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1er octobre
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Rentrée
des classes de sixième, après examen, au collège de
la rue Saint-Antoine. Dans sa section élémentaire, l’établissement
accueille les enfants dès l’âge de quatre ans, mais la scolarité
gratuite n’est pas assurée pour tous : elle n’est accordée que
sur dossier. En revanche, les études secondaires sont gratuites. Également
ouvertes aux filles — cependant en nombre limité et uniquement comme
externes —, elles s’adressent plus particulièrement “aux enfants
bien doués et studieux, auxquels elles ouvrent les plus belles possibilités”.
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5 au 13 octobre
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Nouvelle
édition de la fête et foire Saint-Michel, sur les allées
de la place du Port. En point d’orgue: les grands bals de nuit, le samedi
5, au Casino et au Dancing de Guinette.
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13 octobre
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Clôture
du 11e Salon de la Société artistique de la région d’Étampes.
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19 octobre
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Annonce
publique de l’ouverture d’une section féminine au sein de la société
de gymnastique et d’éducation physique L’Espérance étampoise.
On dénombre d’ores et déjà une trentaine de nouveaux
membres.
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19 octobre
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Diffusion,
par L’Alhambra-Cinéma, d’une grande fresque documentaire sur les combattants
de la Première Guerre mondiale : Les Hommes oubliés.
Pour le rédacteur de L’Étampois, “il faut que les enfants
d’aujourd’hui sachent ce qu’a été la guerre, pour qu’ils n’apprennent
jamais par leur propre sacrifice, ce qu’elle traîne avec elle d’horreurs,
de souffrances et de ruines.”
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9 novembre
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Grand
gala au Théâtre municipal, au profit des artistes chômeurs.
Mme Pavlovska, directrice de l’établissement, propose la “Comédienne”,
spectacle d’Armont et Bouquet, avec Mme Mad-Mareuil, vedette du Théâtre
de Paris.
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4° URBANISME, TRAVAUX ET TRANSPORTS
12 janvier
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La
Société Générale des Chemins de Fer économiques
précise les horaires de son service de trains pour le réseau
sud de grande banlieue. Le temps de parcours est de 75 min entre Arpajon et
Étampes (place du Jeu de Paume), de 41 min entre Étampes et
La Ferté-Alais, de 63 min entre Étampes et Milly, et de 5 min
entre la gare du Jeu-de-Paume et la station de Morigny-Saint-Michel.
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7 mars
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Le
conseil municipal décide le déclassement (et souhaite l’enlèvement,
à la charge de l’État) des rails de l’ancienne ligne du C
G. B. (chemin de fer de grande banlieue) entre la gare du Jeu de Paume et
la place de l’Ouche.
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7 mars
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Le
conseil municipal donne le nom de rue de la République, à l’enfilade
des rues de la Cordonnerie, Darnatal, de l’Ile-Maubelle, du Perray et de
la Boucherie.
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23 mars
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L’Abeille
s’inquiète des quiproquos qui pourraient naître de la nouvelle
numérotation des maisons, en cours dans certaines rues : “Nous connaissons
même un certain commerce de la rue d’Enfer, pour lequel un changement
de numéro peut prendre la forme d’une catastrophe”. Le lecteur reconnaîtra
aisément l’accueillante maison close d’Étampes.
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22 avril
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Le
vélodrome municipal est inauguré le lundi de Pâques, en
présence de 5000 personnes, et de grandes vedettes françaises
du cycle: François Bonduel (vainqueur de Paris-Bruxelles, en 1934),
Ferdinand Le Drogo (champion de France en 1926-1927 et 1927-1928; vice-champion
du monde en 1931), André Godinat (champion de France en 1932) et René
Le Grevès (vainqueur de Paris-Caen en 1934, et du Critérium
national de la route en 1935).
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4 juin
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Le
Comité de la fête et des commerçants du quartier Saint-Pierre
demande à la municipalité de donner le nom du maire, Lucien
Camus, à l’avenue du Bourgneuf, voie nouvellement créée
dans le quartier Saint-Pierre. Le 15 juin suivant, le conseil municipal se
prononce favorablement — et à l’unanimité — sur cette proposition.
Pour la première fois dans l’histoire de la ville, une rue reçoit
ainsi le nom d’un magistrat local en exercice. L’avenue du Dr Camus est inaugurée
le 22 juin. Touché par l’hommage qui lui est rendu, le principal intéressé
répond non sans humour: “Des esprits malins ne manqueront pas de dire
que par ces gestes vous avez voulu voir mes capacités médicales
et surtout celles d’un médecin accoucheur. Ils diront peut-être
aussi qu’en donnant à une rue le nom du premier médecin maire
d’Étampes, vous avez voulu éloigner à jamais la maladie
de ce quartier et préserver ses habitants des contagions.”
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23 novembre
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Relancé
par Maurice Dormann et Marcel Duclos, quant à la promesse départementale
d’enlèvement des rails de l’ancien chemin de fer de grande banlieue,
entre le Jeu de Paume et “l’embranchement Saint-Martin”, le Conseil Général
de Seine-et-Oise reconnaît la dangerosité de ces rails — lesquels
n’ont pas suivi l’usure des pavés de la route nationale dont ils
empruntent le trajet —, mais refuse de se prononcer sur la date précise
de leur dépose, en raison du coût prévisionnel de l’opération:
270 000 francs, alors que la valeur de récupération des rails
ne dépasse pas 25 000 francs.
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31 décembre
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Chroniquement
déficitaire, l’exploitation du tramway de Milly à Étampes
cesse d’être assurée, sauf le samedi.
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5° FAITS DIVERS
4 janvier
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Tentative
d’incendie criminel de la maison du Dr. Camus, maire d’Étampes; maison
sise rue Saint-Antoine.
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5 janvier
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Tentative
d’incendie criminel du Grand Moulin de la rue Darnatal, exploité par
la Société Meunière de l’Ile-de-France. Le 14 mai suivant,
les enquêteurs arrêteront le garde-moulin, Victor Dubois, 24 ans,
déjà suspecté dans une affaire semblable en 1933.
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6 janvier
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Incendie
criminel de la bonneterie Morin, rue Saint-Antoine. L’engin incendiaire est
identique à celui découvert, deux jours plus tôt, au domicile
du Dr Camus.
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15 février
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Arrestation
d’une bande de quatre jeunes Étampois (âgés de 15 à
20 ans), coupables d’une tentative planifiée et nocturne de vol avec
violence contre le laitier Henri Laure, revenant de tournée. Les jeunes
délinquants “n’en voulaient d’ailleurs nullement à la vie du
laitier […], il leur fallait de l’argent, a avoué l’un deux, pour être
à même de faire bonne figure dans certaine maison hospitalière
[la maison close de la rue d’Enfer?] où devait s’opérer le
partage du butin et son placement immédiat”.
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18 novembre
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Un
incendie nocturne au hameau du Chesnay endommage gravement un hangar agricole,
mais l’intervention rapide des sapeurs-pompiers empêche la propagation
du sinistre aux habitations voisines. Selon le journaliste de L’Abeille,
les causes du sinistre pourraient être attribuées à l’imprudence
des “clochards” qui, fréquemment, viennent chercher un abri sous
ce hangar.
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Clément WINGLER
Archives municipales d’Etampes
20 mars 2010
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