Le moulin de la Fosse Gombier, alias du Bas-Canal
Renseignements disponibles
Ce moulin
a été cédé à Gouvet, puis détruit
vers 1821, puis reconstruit par ce dernier en 1827, puis passé
à la famille Deslouis vers 1830, peut-être après
une nouvelle reconstruction, puis à l’avocat Hêtre Dramard
avant 1852.
Date
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Renseignements
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Sources
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1820
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14 février,
mariage de Gouvet avec une fille de Bellemère, créateur
du moulin de Vauroux sur le haut Juineteau, qu'il imitera en essayant lui
aussi de créer un nouveau moulin sur le moyen Juineteau, celui de
la Fosse Gombier: “Du lundi quatorze fevrier mil huit cent vingt, onze heures
du matin. — Acte de mariage du sieur Barthelemy Etienne Constance Gouvet,
boulanger, âgé de vingt trois ans, domicilié à
Etampes, né en la dite ville le vingt frimaire an cinq, dix decembre
mil sept cent quatre vingt seize, fils majeur et en legitime mariage de sieur
Noel Etienne Gouvet boulanger et de dame Marie Louise Laroche son épouse,
domiciliés de cette ville — et de demoiselle Anne Augustine Bellemere,
âgée de vingt cinq [ans], née à Etampes le neuf
fructidor an deux, vingt six aout mil sept cent quatre vingt quatorze, domiciliée
à Etampes, fille majeure et en legitime mariage de sieur François
Charles Bellemere, proprietaire, et de dame Margueritte Cartault
son épouse, domiciliés de cette ville. — Nous, Pierre Louis
Marie de Tullières, maire d’Etampes, chevalier de saint Louis et
de saint Lazare, — vu les actes de naissance du futur, les actes de publication
du dit mariage faits en cette mairie les douze et dix neuf decembre derniers
sans opposition ni empechement — après avoir donné lecture
aux parties comparantes assitées de quatre temoins cy après
nommés relatives à leur état et aux formalités
de mariage, toutes les dites pieces en bonne forme dument signées
et paraphées au desir de la loi pour être deposées au
greffe du tribunal, ainsi que du chapitre six du titre du Mariage sur les
droits et devoirs respectifs des époux — avons reçu la declaration
du sieur Barthelemy Etienne Constance Gouvet, qu’il prend pour épouse
demoiselle Anne Augustine Bellemere, de la part de demoiselle Anne Augustine
Bellemère, qu’elle prend pour époux le sieur Barthelemy Etienne
Constance Gouvet. — En consequence nous avons declaré au nom de
la loi que le sieur Barthelemy Etienne Constance Gouvet et demoiselle
Anne Augustine Bellemere sont unis en mariage. — Tout ce que dessus fait
en présence des père et mère des futurs et des sieurs
Toussaint Pierre tailleur d’habits, âgé de vingt sept ans,
beau frère du futur, à cause de Louise Geneviève Gouvet
son épouse, Barthelemy Constance Pourquier marchand frippier, âgé
de quarante cinq ans, cousin germain du futur, Jean Louis Vassor tailleur
d’habits, âgé de vingt cinq ans, beau frère de la
future, à cause de Eugenie Caroline Bellemère son épouse,
Louis Alexis Langlois boulanger agé de trente six ans, tous domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec les futurs et nous maire, après
lecture faite. Rayé un mot nul. [Signé: A. A. Bellemere —
Gouvet — Gouvet — Lache [sic]— Laroche — Bellemere — Cartault — Pierre
— Pourquier — Vassor — A. H. Langlois — Tullières.”
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Registre d’État
civil d’Étampes (saisie de B. G., 2011)
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1822
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On mentionne
Gouvet comme meunier d’un petit moulin qui vient
d’être détruit.
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État des
moulins en 1822, édition Gineste (ici)
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1824
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Décès
du père de Gouvet, tous deux boulangers rue du Perray: “Du vendredi
vingt-deux octobre mil huit cent vingt quatre onze heures du matin
— Acte de décès de sieur Noël Estienne Gouvet, ancien
boulanger, âgé de soixante dix sept ans et demi, natif
de Chalo St Mars, commune de ce canton, veuf en première noce
de Jeanne Adelaïde Chemin, en seconde noce époux de Marie
Louise Laroche, décédé ce jour en son domicile en
icelle ville, rue du Perray N°54 à quatre heures du matin.
— Les témoins ont été les sieurs Etienne
Constant Barthélemy Gouvet, boulanger, âgé de
vingt sept ans, fils du décédé, et Louis Désiré
Boudet, marchand boisselier, âgé de trente deux ans, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint de Mr le maire
spécialement délégué après lecture
faite et le décès constaté par nous soussigné.
— [Signé:] Gouvet. — Boudet. — Boivin Chevallier.”
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Registre d’État
Civil (saisie B.G., 2011)
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1825-1830
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Pièces
relatives au moulin Gouvet sur le Juineteau, conservées
aux Archives municipales d’Étampes (non encore consultées).
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Archives
municipales d’Étampes 3O D.27
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1825
juillet
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Affiche manuscrite: “Le sous prefet de
l’arrondissement d’Etampes, chevalier de l’ordre royal de la légion
— d’honneur, vu la Pétition à lui presentée dont la
teneur suit: ] A monsieur le sous prefet de l’arrondissement d’Etampes —
Monsieur le sous prefet, — Etienne Constance Gouvet, boulanger demeurant
à Etampes, rue du Peray, a l’honneur de vous exposer qu’il est propriétaire
riverain du bras gauche du Juineteau au dessus de la fosse dite des Gombiers,
que ce bras depuis sa tête jusqu’au moulin du sieur Deslouis presente
une chute assez considerable par une pente rapide et pressante, qu’il desiderait
jouir de ces avantages par l’établissement d’un moulin à blé
qu’il se propose d’y construire. — Il a l’honneur de vous supplier, monsieur
le sous prefet, de vouloir bien ordonner qu’il soit à cet égard
procedé aux opérations d’usage en pareille circonstance, s’obligeant
de fournir titres, pièces et renseignemens, même en faire le
dépôt si besoin était; il a l’honneur d’être avec
respect, monsieur le sous préfet, votre très humble et obeissant
serviteur. Signé Gouvet. — Vu l’arrêté du gouvernement
du 19 ventose an 6, l’instruction du ministère de l’Intérieur
du 19 thermidor suivant, et l’article 1er du titre 5 de l’arrêté
reglementaire du préfet de ce département du 25 floréal
an 9. — arrête qu’avant de faire droit à la pétition
ci dessus transcrite, elle sera rendue publique; qu’en consequence expedition
du present demeurera placardée durant 20 jours consécutifs,
tant à l’entrée principale de la sous préfecture qu’à
celle de la mairie d’Etampes, pendant lequel temps toutes les personnes
qui desireraient faire consigner des dires et observations, pour ou contre
l’établissement projetté, dans le procès verbal de
commodo et incommodo dont la redaction sera ultérieurement
ordonnée pourront en faire la déclaration soit au secrétariat
de la sous prefecture, soit à celle de la mairie d’Etampes. — Fait
à Etampes le 28 juillet 1825. — [Signé:] Bassonlinière.
[Tampon: SOUS PREFECTURE D’ETAMPES] [Addition d’une autre main:] Le maire
de la ville d’Etampes, chevalier de saint Louis et de Notre Dame du mont Carmel
et de saint Lazare — Arrête que l’arrêté ci dessus sera
affiché pendant vingt jours consécutifs à compter de
ce jour. — Etampes, le vingt neuf juillet mil huit cent vingt cinq. — [Signé:]
Tullières.”
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Archives municipales
d’Étampes 3O D.27 (saisie B. G. 2011)
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1825
septembre
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Enquête publique de commodo et incommodo:
“Aujourd’hui premier septembre mil huit cent vingt cinq, dix heures du
matin, — nous Pierre Louis Marie de Tullières maire
de la ville d’Etampes, arrondissement d’Etampes, département
de Seine-et-Oise, chevalier de l’ordre royal et militaire de saint Louis
et de celui de Notre Dame du mont Carmel et de saint Lazare, pour l’exécution
de la lettre de monsieur le sous préfet de cet arrondissement en
date du vingt quatre aout dernier, et à notre avis en date du vingt
six suivant, publié et affiché dans toute la commune, sommes
transportés de l’hôtel de la mairie à l’endroit où
le sieur Etienne Constance Gouvet, boulanger, domicilié à Etampes,
rue du Peray, est dans l’intention de faire construire un moulin à
blé, c’est à dire sur le bras gauche du Juineteau, au dessus
de la fosse des Gombiers, auquel lieu le dit sieur Gouvet se dit etre proprietaire
de l’une des deux berges et ayant droit d’appui sur l’autre. — Visite faite
de la localité en presence de plusieurs proprietaires riverains et
parties intéressées, nous avons annoncé que, conformement
à l’instruction du dix neuf thermidor an six et à l’arrêté regelementaire de monsieur
le prefet du vingt cinq floreal an neuf, la demande du [p.2] sieur Gouvet ayant reçu la publicité
pendant les delais requis, il ne reste plus, l’inspection des lieux etant
faite, qu’à proceder à l’information de commodo et incommodo,
pour ce à quoi parvenir, nous avons annoncé que nous allions
nous retirer et rentrer en l’hôtel de la mairie. — Et de suite, transporté
en en notre cabinet etant au dit hôtel, nous avons procedé
à la reception des dires, déclarations et observations, ainsi
qu’il suit: — Par monsieur Charles Leconte, propriétaire, âgé
de soixante dix ans, domicilié à Etampes rue des Cordeliers
N°33, propriétaire de pré aboutissant sur la riviere du
Juineteau, a été dit qu’il ne s’oppose pas à la construction
du moulin projetté, pourvu que le sieur Gouvet ne fasse, par suite
de sa construction, aucun tort à sa propriété, se
reservant à cet egard tous ses droits et cations, et a signé
avec nous, après lecture faite: ainsi signé Leconte et Tullières.
— Par monsieur Gilles Philippe Poussin-Bechu, marchand meunier à
Etampes, âgé de [p.3] soixante
trois ans, y demeurant, propriétaire de prés et aulnaies
dans la prairie de Saint Pierre et de Saint Gilles et aboutissans sur le
Juineteau, tant en son nom que comme fondé de pouvoirs à cet
effet des demoiselles Bechus, ses belles sœurs, proprietaires de prés
au gué du Crochet et de Long sur le Juineteau, a été
dit qu’il s’oppose, tant en son nom personnel qu’en celui de ses sœurs à
la construction projettée du moulin Gouvet; que la nature s’y oppose,
et l’administration l’a déjà reconnu, en refusant d’autoriser
M. Drot qui avait formé même demande il y a dix ou douze ans;
les eaux du Juineteau n’ayant presque pas de cours, et cette construction
en les élevant, ou seulement en les retenant, les rendra stagnantes
et les jettera dans une prairie déjà trop basse et souvent
inabordable, ce qui causera un préjudice notable à leurs proprietés,
pour quoi il s’oppose à cette construction, et a signé avec
nous, après lecture faire; ainsi signé Bechu et Tullières.
— Par le sieur Pierre Jacques Louis Deslouis marchand meunier,
âgé de quarante quatre ans, domicilié à Etampes
rue du Peray N° [blanc], proprietaire [p.4] du moulin de Coquerive, inferieur à
celui projetté, a été dit qu’il en met aucun empechement
à la construction du moulin dont il s’agit, et a signé avec
nous, après lecture faite; ainsi signé Deslouis et Tullières.
— Par le sieur Louis Antoine Florat, au nom et comme ayant épousé
dame Thérèse Anne Preaux, et maître Pierre Louis Gudin
avocat, fondé de pouvoirs de monsieur Jean Maurice Preaux, commandant
d’artillerie de marine, chevalier de l’ordre royal et militaire de
saint Louis et de celui de la legion d’honneur, au nom et comme héritier
en partie de feu le sieur Maurice Preaux, en son vivant receveur municipal
de cette ville et de l’administration de l’hospice du dit lieu; les dits
sieurs Florat et Preaux propriétaires actuels comme dessus d’une
pièce de pré sise en la prairie près la fosse de Gombier,
de la contenance de trois quartiers environ, longeant la rivière
du Juineteau, immédiatement au-dessus de l’endroit où la construction
est projettée, lesquels on dit que leur intérêt étant
que les eaux soient conservées dans l’état et à
la hauteur où elles se trouvent, ils demandent qu’il soit fait
les opérations de nivellement nécessaires pour maintenir
l’état des lieux et la hauteur des eaux, et ont signé après
lecture faite; ainsi signé Gudin, Florat, Préaux et Tullières.
— Par le sieur Jacques Esprit Duclos, marchand de laine et mégissier,
âgé de cinquante sept ans, domicilié rue du Perray
N°25, propriétaire de la maison qu’il habite, et d’une autre
maison même rue N°9, a été dit que attendu son
état qui exige que [les] bras de la rivière du Juineteau
conservent leur hauteur ordinaire d’eau, il y a lieu de craindre que par
l’établissement projetté et par suite du curage que sera obligé
de faire fréquemment le sieur Gouvet, il y a lieu de craindre que
sa maison N°25 soit privée de la même hauteur d’eau, la
rivière en cet endroit étant forcée; pour quoi il
surseoit à donner son adhésion ou son empechement au dit
établissement jusqu’à ce que par des opérations ultérieures
à faire par monsieur l’ingénieur, les nivellemens constatent
la hauteur des eaux; et a signé avec nous maire après lecture
faite; signé Duclos et Tullières. — Par le sieur Philippe
Jacques Barrilliet, bourrelier, âgé de quarante huit ans,
propriétaire d’une maison sise à Etampes rue du Perray N°50,
y demeurant, dans la propriété duquel passe un des bras du
Juineteau, a été dit qu’il ne s’oppose pas à la construction
[p.6] du moulin projetté,
partant que le bras de la dite rivière contienne le même volume
d’eau qu’il a coutume d’avoir, se reservant dans le cas contraire tous ses
droits et actions, et a signé avec nous après lecture faite;
signé: P. J. Barrilliet-Decardy et Tullières. — Par le sieur
Charles Petit, rentier, âgé de
quatre vingt un an, domicilié à Etampes, propriétaire
d’une maison située au Perray N°46, dont la propriété
est traversée par un des bras du Juineteau, a été dit
qu’il ne s’oppose pas à la construction du moulin projetté,
pourvu que le dit ruisseau conserve la même hauteur d’eau qu’il a
coutume d’avoir, et a signé avec nous maire après lecture
faite; ainsi signé Petit et Tullières.” — Par le sieur Louis
François Crucheau, jardinier, âgé de soixante treize
ans, domicilié à Etampes rue du Perray N°26, propriétaire
de la maison qu’il occupe, dans le jardin de laquelle passe un des bras
du Juineteau, a été dit qu’il consent à l’établissement
du moulin projetté par le sieur Gouvet, moyennant que le ruisseau
conserve lamême quantité d’eau, et a déclaré
ne savoir signer après lecture faite; signé Tullières.
— [p.7] Est également comparu monsieur
Louis Marin Venard, notaire honoraire à Etampes,
y demeurant rue Sainte Croix N°36, au nom et comme fondé des
procurations generales et speciales 1° de madame Elisabeth
Cabueil veuve de monsieur Bernard Marie Joseph Pierre Dufort comte de Cheverny
demeurant à Blois, departement de Loir et Cher, passée
devant maître Pardessus son confrere notaire, notaires royaux à
Blois les onze juillet mil huit cent vingt cinq, enregistré au dit
Blois le vingt un du même mois; ma dite dame de Cheverny proprietaire
d’une maison et grand jardin marais situé rue du Peray de cette
ville, le jardin marais totalement entouré par la riviere du Juineteau.
— 2° de dame Angelique Louise Champigny veuve de Marc Antoine Geoffroy,
major du génie, chevalier de l’ordre royal de la legion d’honneur,
demeurant ordinairement à Paris, place royale N°22, faite sous
signature privée le quinze septembre mil huit cent vingt trois, enregistrée
à Etampes les trois novembre mil huit cent vingt quatre, la dite
dame Geoffroy propriétaire de deux pièces de prés situées
le long de la dite [p.8] riviere de juineteau,
la première contenant vingt cinq ares cinquante deux centiares,
ou un demi arpent, à l’endroit où est la fosse dite de[raturé:s]
Gombier[raturé:s], et l’autre contenant douze ares soixante
dix huit centiares, ou un quartier, tenant d’un coté aux heritiers
Preaux, d’autre au sieur Charles Lecomte, d’un bout sur la dite riviere
de Juineteau, et d’autre bout au dit sieur Lecont; les dites deus pièces
maintenant exploitées par le sieur Trouvé, aubergiste à
Sainte Barbe, grande rue de cette ville. — 3° de monsieur Joseph
Romanet, marechal de camp et armées du roi, chevalier des ordres
royaux et militaires de saint louis et de la legion d’honneur, et de dame
Madeleine de Liare de Mezieres, son epouse, demeurant à Paros rue
de Savoie N°18, suivant leur procuration passée en minute devant
maître Venard, notaire à Etampes, le vingt six mai mil huit
cent vingt deux, enregistrée à Etampes le vingt huit du dit
mois, ma dite dame de Romanet proprietaire d’une pièce de pré
contenant cinquante un ares quatre centiaires (un arpent) situés
paririe d’Etampes au bas de Gerofosse, tenant [p.9] d’un bout à la Vidange ou chemin des
Prés et d’autre bout sur la rivière du Juineteau, exploitée
par Narcisse Silvestre Rué, bourrelier à Etampes; lequel,
ès dits noms, a dit qu’il consent volontiers à l’etablissement
du moulin dont il s’agit, pourvu qu’au dessus il soit fait un deversoir
solide et invariable de manière à ce que les euax de la rivière
soient en tous temps à trente trois centimètres au dessous
du niveau de la berge, conformément à l’article 7 de l’arrêté
de mosnieur le prefet du departement de Seine et Oise du vingt cinq floreal
an neuf, et à celui du vingt quatre decembre mil huit cent dix
sept du même prefet, et qu’en outre il soit par monsieur l’ingenieur
pris, en donnant les alignemens et dimensions pour le dit établissement,
toutes les mesures et precautions convenables pour la conservation des
propriétés avoisinant la dite riviere. — Comm’aussi declare
le dit maître Venard au nom et pour madame veuve Geoffroy qu’il
fait specialement toutes reserves de ses pouvoirs [p.10]
contre le dit sieur Gouvet pour raison des empietements, usurpations et
passage qu’il pourrait faire sur son terrain pour l’etablissement de son
usine, et a le dit maître Venard signé avec nous après
lecture faite; signé Venard et Tullières. — Par le sieur Etienne
Constant Gouvet petionnaire du dit etablissement projetté, a
été dit que par sa demande, il ne pretend ou occasionne aucun
prejudice aux proprietaires riverains; qu’il se borne à desirer jouir
de la pente et chute d’eau qui existent ordinairement et qui seront constatées
par le nivellement et l’établissement d’un regulateur fixé
invariablement — et a signé avec nous maire après lecture
faite; signé Gouvet et Tullières. — Aucun autre habitant ne
s’etant presenté, et après avoir vacqué à ce
que dessus jusqu’à quatre heures de relevée, nous maire susdit
avons clos et arrêté le present. — Fait à Etampes en
l’hôtel de la mairie les jour, mois et an que dessus, signé
Tullières. — Pour copie conforme.”
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Archives municipales
d’Étampes 3O D.27 (saisie B. G. 2011)
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1826
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Le
sous-préfet donne un avis favorable à la construction
de ce moulin (avis qui ne vaut pas une autorisation)
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SV&SH
71 (sans référence)
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1827
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Gouvet
construit le moulin sans autorisation
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SV&SH
71 (sans référence); FG-ELP 16 (qui donne la date de
1826, sans référence).
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1827
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Ordonnance
royale du 6 décembre 1827 légalisant le moulin et
empêchant sa démolition.
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SV&SH
71 (sans référence)
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1828
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Décès
de Jacques Deslouis le 19 novembre 1828: “Du mercredi dix-neuf novembre mil huit cent vingt huit, dix
heures du matin. — Acte de décès de Sr Jacques Louis Deslouis,
marchand meunier, âgé de quarante sept ans, natif d’Auvers,
commune de cet arrondissement, époux de dame Flore Joséphine
Flizet, décédé d’hier à cinq heures du soir
en son domicile en cette ville, rue du Perray N°9. — Les témoins
ont été les sieurs Etienne Thévenot, propriétaire
âgé de soixante cinq ans, oncle du décédé,
à cause de veuve Louise Angiboust son épouse, et Pierre
Cantien Paris, marchand de vin, âgé de cinquante cinq ans,
son beau-frère à cause de dame Rôse Flizet son
épouse, domiciliés de cette ville, qui ont signé
avec nous adjoint de Mr le Maire spécialement délégué,
après lecture faite et le décès constaté
par nous soussigné. — [Signé:] Et. Thevenot. — Paris.
— Duilhiet.”
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Registre d’État
Civil d’Étampes
(saisie B.G., 2011)
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? 1829
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Démolition
et reconstruction du moulin sous une forme plus allongée.
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SV&SH
71 (sans référence). On peut se demander s’il n’y a
pas là une erreur, car en 1876, le bâtiment n’a pas pas
encore la forme allongée qu’il a aujourd’hui (B.G.).
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1830
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Le moulin Deslouis
sur le Juineteau produit 50 sacs de farine par mois pour Paris.
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État des
moulins en 1830, édition Gineste (ici)
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Années
1830
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Un plan
conservé aux Archives municipales figure le moulin de la
Fosse Gombier en l’appelant le “moulin de Mme Deslouis”.
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Bodin-Magot
32 figure 14 (fac-similé indiquant comme origine les AME,
mais sans cote); SV&SH 71 figure
14 (photographie couleur du même plan sans indication d’origine);
le plan est bien aux Archives municipales d'Étampes, sous la cote 3O C9. J'en ai donné une édition en ligne (ici).
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1829-1837
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Pièces
relatives au moulin Deslouis sur le Juineteau, conservées
aux Archives municipales d’Étampes (non encore consultées).
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Archives
municipales d’Étampes 3O D.26 (Qui pourrait se charger dépouiller
ces pièces signalées par l’inventaire de Clément
Wingler?)
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Début du XIXe siècle
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Le moulin est appelé le plus souvent moulin de la
Fosse Gombier ou bien moulin des Barricades
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FG-ELP
16 (sans référence).
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1852
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Le moulin est
tenu par Hêtre Dramard qui habite rue du Château
et qui tient aussi le moulin de Coquerive.
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État des
moulins en 1852, édition Gineste (ici)
|
1869
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A cette
date, il existe une usine d’eau de Javel sans qu’on sache si elle
est dans ou à côté du moulin.
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FG-ELP
16 alléguant AD91 2P 88. Cette eau de Javel sert-elle à
la prise d’eau?
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1875
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Décès
de Hêtre Dramard le 25 juin 1875: “Du samedi
vingt-six juin mil huit cent soixante quinze, trois heures de relevée.
— Acte de décès de Hêtre Dramard, avocat et ancien
notaire, agé de quatre vingt un ans, décédé
hier à une heure cinquante cinq minutes de relevée, en son
domicile en cette ville rue du Château numéro quatre, né
à Étampes, veuf de Marguerite Eugénie Godin, décéde
à Etampes, fils de feu Simon Pierre Dramard et de Marie Anne Sophie
Bruère son épouse, décédés tous deux
en la commune de Chalo Saint Mars (Seine-et-Oise). — Les témoins
ont été les sieurs Justin Bourgeois, docteur en médecine,
chevalier de la légion d’honneur, agé de soixante neuf ans,
cousin du décédé et Louis Julien Bidault, juge de
paix des ville et canton d’Etampes, agé de soixante quinze ans,
domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Etienne
Auguste Decolange, adjoint délégué par le maire d’Etampes,
après lecture faite du présent et le décès constaté
par nous soussigné. — [Signé:] Decolange. — Bidault. — Bourgeois.”
|
Registre d’État
Civil (saisie B.G., 2011)
|
1876
|
Construction
d’une prise d’eau pour la ville à côté du moulin,
qui apparaît sur l’un des plans de cette installation, avec
sa roue. On remarque que
l’orientation du bâtiment n’est pas la même qu’aujourd’hui.
|
Archives
municipales d’Étampes 3O B 10 (clichés B. G., 2010)
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Vers 1875
|
Ce moulin à blé est transformé en usine
à couvertures.
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FG-ELP 16 (sans référence).
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1879
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L’usine
de couverture cesse son activité.
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FG-ELP
16 (sans référence); cf SV&SH 71 (On aurait fabriqué
de de 1875 à 1879 des couvertures puis de l’eau de Javel dans
le moulin, mais ce résumé semble fondé seulement
sur une lecture trop rapide de la notice de Frédéric
Gatinean).
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Peu
avant 1881
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Suppression
du “moulin Baccanal”, selon Léon Marquis, “dans ces dernières
années”.
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Marquis 95.
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1894
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Le propriétaire
sollicite une autorisation de détruire le moulin, qui ne
paraît pas avoir eu de suite.
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SV&SH
71 (sans référence).
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1895
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“Étampes, — Règlement d’eau. — Vu la pétition par laquelle M.
Duclos, propriétaire du moulin Bacchanal ou de la Fosse Gombier, située
sur le Juineteau, affluent de la Juine, demande l’autorisation de supprimer
tous les ouvrages régulateurs de cette usine, M. le Préfet
de Seine-et-Oise a pris un arrêté dont l’article 1er dit: «Pendant
vingt jours, du 7 janvier inclus au 26 janvier 1895 inclus, les pièces
ci-dessus visées resteront déposées au secrétariat
de la mairie de la commune d’Étampes, ainsi qu’un registre destinée
à recevoir les observations des parties intéressées.”
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Abeille d’Étampes
48/3 (19 janvier), p. 2 (dont scan ci-dessus, saisi par B.G. en 2012) |
1899
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Une délibération
du conseil municipal cite le moulin de Bacchanal, ce qui montre
que l’étymologie de Bas-Canal est perdue de vue.
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FG-ELP
16
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Début XXe siècle
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Le bâtiment sert de séchoir à laine.
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FG-ELP 16 (sans référence).
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2003
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le bâtiment
est à l’abandon.
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Cliché
de Frédéric Gatineau.
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2010
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Le bâtiment
est couvert de tags. Les issues en ont été murées.
Les pignons menacent ruine.
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Clichés
B.G.
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Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 3-5 janvier 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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