Le moulin de Chauffour
Renseignements disponibles
Date
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Renseignements
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Sources
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(1046)
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Louis-Eugène Lefèvre
suppose par erreur que ce moulin pourrait être l’objet d’une
allusion dans la charte de Henri Ier de cette année-là
en faveur de Notre-Dame d’Étampes.
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Annales de la Société
historique et archéologique du Gâtinais 25
(1907), p. 176, n. 3; erreur reproduite par SV&SH 67
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1191
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Peut-être cité implicitement
sous Philippe Auguste comme moulin à fouler le drap,
lorsque le roi accorde à deux chapelains une rente “sur nos moulins à
fouler d’Étampes”.
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Charte de Philippe Auguste (in
redditibus molendinorum nostrorum fullanoriorum apud Stampas), éditée
par Fleureau 406; interprétation du moins retenue par
Marquis 143; FG-ETL32; SV&SH 67.
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1474
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Louis XI échange
une chasse dans le Gâtinais, qui appartenait jusqu’alors à
la commanderie des Hospitaliers d’Étampes et Chalou-la-Reine,
contre une rente annuelle de cinquante livres parisis, à
prendre sur les revenus de trois moulins sis sur la rivière
d’Etampes et appelés les moulins de Dernetau (Darnatal),
du Sablon et de Chauffour.
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Maxime de Montrond, Essais historiques
sur la ville d’Étampes. Tome 2, Étampes, Fortin,
1837, p. 31, alléguant une charte de Louis XI au Trésor
des Chartes; Marquis 104; Genthon 1988.
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XVe siècle
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A cette date il ferait déjà
de blé farine.
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SV&SH 67, sans référence.
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1593
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Mention du moulin et de son meunier,
qui ne sait pas signer, par le censier de la fabrique de Notre-Dame
d’Étampes le 1er septembre 1593: “Jehan Guillé
[correction: Guillet]*, musnier
demourant à Sainct Martin d’Estampes, confesse [f°145r°]
qu’il tient et advoue tenir à tiltre de cens annuel et perpetuel,
portant lotz, ventes, saissines, deffaulx et amandes quand le cas y eschet,
de l’œuvre et fabricque [de Notre-Dame d’Estampes],
ce acceptant comme dessus, le dict cens payable chacun an en le dict jour
sainct Denys. — Trois quartiers de terre assis au chantier de Garsses
près la porte de Chauffour, qui fut à deffunct Phillipes
Neret et Gilles Pappillon, tenant d’une part à Jacques Durandel,
d’autre part à Jacques Cheuvrier, d’un bout sur le carffour
du dict moullin Chauffour et d’autre bout par [f°145v°] à
hault à la veuve Cantian Paris, chargé de huict deniers
parisis. Cy, VIII d. p. — Luy, pour demy arpent demy quartier de vigne,
assis en Cogne Fessouer, qui fut à maistre Pierre Boudeaulx procureur,
tenant d’une part à Jehan Houy, d’autre part à Jehan Guettard,
aboutissant d’un bout sur Jehan Baron et d’autre bout à Estienne
Lelong et autres, chargé de troys deniers parisis. Cy, III d.
par. — Lequel cens tel et de la nature que dessus, le dict advouant a
promis, promet, s’oblige et sera tenu paier et continuer [f°146r°]
chacun an le dict jour, tant et sy longuement qu’il sera detempteur,
proprietaire et possesseur du dict heritage de partie ou portion d’icelluy,
sauf à blasmer si le cas y eschet, si comme, promacttant... obligeant...
renonceant... Faict et passé en l’estude du dict notaire, ès
presences de Jehan Deurre vigneron demourant à Sainct Martin et
Estienne Provensal clerc demourant au dict Estampes, tesmoings. Le dict
advouant et Deurre ont declaré ne sçavoir signer, de ce
interpellez, et le dict Provensal a signé sur la mynutte des presentes,
le premier jour de septembre mil [six cens] et quatre vingtz et quatorze,
avant midy. [Signé et paraphé:] Cathelin.
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Archives dicocésaine d’Évry,
cote 5, allégué par FG-ELP 32. Texte saisi par BG
en 2011 sur l’original.
* Dans la table du
censier, le nom du meunier est orthographié Guille et dans
le texte lui-même le t final a été ajouté
par une seconde main, avec une encre plus foncée; c’est donc
sans doute Guillé qu’il faut prononcer cette
première graphie, aucun accent n’étant porté à
cette date sur les e.
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XVIIe-XVIIIe
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“Diverses sources montrent
qu’il est en activité au cours des 17e et 18e siècles, et
qu’il fait partie des biens de la famille d’Orléans. Plusieurs baux
mentionnent des réparations effectuées au moulin sans que l’on
puisse reconstituer, faut de plans, le nombre et la disposition des bâtiments
existants. Au moulin sont attachés les droits de banalité
«conjointement avec les deux moulins branleux qui dépendant
aussi du domaine, sur les boulangeries, parisseries, grenasseries, qui ne
peuvent, qui ne peuvent moudre leur grain ailleurs sous peine de confiscation
de leur grains et mulets...»;”
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Genthon 1988-1989, p. 2 (sans références).
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1680
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François Herbron cité
comme meunier de Chauffour
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Charles Forteau, Annales du Gâtinais
19 (1913), p. 22, s’appuyant implicitement sur les registres
paroissiaux de Saint-Martin.
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1710
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Le moulin à farine de Chauffour
fait l’objet d’une prisée de 403 livres (Il écrit
en 2011: de 330 livres, sans doute par conversion
livres tournois/livres parisis).
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Michel Martin 2008, p. 17 (puis
in Le pays d’Etampes, tome 2, 2011, p. 338, note 855), alléguant AD91 B
1655
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1711
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“Moulin et bâtiments sont ruinés
par les grandes eaux qui sont survenues 15 jours auparavant.
Il est restauré immédiatement.”
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SV&SH 67, sans référence.
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1735
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“Au moulin
de Chaufour au dessous du précédent, la vanne montante a 21
pouces de hauteur et 36 pouces de largeur. — La vanne de decharge a 24 pouces
de hauteur sur 29 pouces de largeur. — La deuxieme vanne de decharge a
41 pouces de hauteur sur 35 pouces de largeur. — La sol graviere et le chenet devroient
etre rabaissés de 20 pouces, et la vanne montante restera à
21 pouces de hauteur. Les deux vannes de decharge ne devroient avoir que
20 pouces de hauteur, et le deversoir que [p.6] subsiste est trop petit et trop elevé,
quoyque la dite riviere soir dans une curée dont les berges sont
fort elevées. Le dit moulin ne devroit point tourner les eaux bandées.”
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Archives nationales R4/952 (photographies
de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
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1737
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Antoine Philippeau, époux
de Madeleine Lehoux [sic Forteau (à corriger en:
Lehaut)], cité comme meunier de
Chauffour.
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Charles Forteau, Annales du Gâtinais
19 (1913), p. 22, alléguant sans plus de précision
un acte [des registres paroissiaux] de Notre-Dame.
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1739
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Gérôme Rousseau,
époux en secondes noces de Madeleine Lehoux [sic (à
corriger en: Lehaut)], cité comme meunier de Chauffour.
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Charles Forteau, Annales du Gâtinais
19 (1913), p. 22, s’appuyant implicitement sur les registres
paroissiaux de Saint-Martin.
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1740
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Le 25 juin, Magdeleine Le Haut, âgée
de 34 ans, femme de Jérosme Rousseau, meunier,
est inhumée dans la nef de l’église Saint-Martin
d’Étampes. “Aujourd’huy samedy vingt cinquiesme juin mil
sept cent quarante, a esté par moy vicaire deservant soussigné
inhumée dans la nef de cette église Magdeleinne le
Haut femme de Jerosme Rousseau, maistre meusnier, âgée
de trente quatre ans, decédée du jour d’hier,
munie des sacremens de l’Eglise, et ce en presence de son mary, de Sebastien
Lehaut [(appel de croix:) qui a declaré ne sçavoir
signer] son frere et de Etienne Parrot, tous habitans d’Etempes, qui
ont signez. — [Signé:] Rousseau — Charpentier [paraphe] — E.
Perrot — Hanoy.”
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Signalé par Charles Forteau,
La paroisse de Saint-Martin d’Étampes,
Étampes, Librairie historique, 1912, p. 54; dans la suite
de cette
étude publiée
à titre posthume d’après les notes de l’auteur, Annales
du Gâtinais 19 (1913), p. 22, il est dit par erreur que
c’est Gérôme
Rousseau lui même,
âgé de 34 ans, qui y a été inhumé.
(Saisie Bernard Gineste, 2011)
Signature de Rousseau du 25 juin 1740
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Vers 1750
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Première représentation
connue, dans l’atlas de Trudaine. Le moulin présentait au milieu
du 18e siècle deux corps de bâtiment parallèles,
le long de la rivière. “Celui abritant le moulin
est rectangulaire et construit le long de la rivière. Face à
lui, un autre corps plus petit longe le chemin de la Commanderie
|
Genthon 1988-1989, p. 2.
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1769
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Le moulin de Chauffour reçoit
un règlement des eaux.
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Auduc Genthon 145, alléguant
AD78, série S, Ponts et Chaussées, Service de
l’Hydraulique, Rivière de Louette; Genthon 1988-1989,
p. 2.
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Vers 1771
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Une seconde roue est ajoutée,
qui sera encore en place en 1796.
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Genthon 1988-1989, p. 2.
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Avant la Révolution
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Le moulin appartient à Louis-Philippe
d’Orléans, comme duc d’Étampes.
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Marquis 104
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1795
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Le 2 pluviose an III (21
janvier 1795), Jean-Baptiste Lepaix, fermier sortant doit
rembourser 2224 livres pour la réparation de divers planchers,
portes, cloisons et fenêtres à Jacques Angibous
[à corriger sans doute en Angiboust], fermier entrant.
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Bodin Magot 39, alléguant
AD78 (aujourd’hui AD91) série S (sans plus de précision, sans
doute 7S 51?).
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1796
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Description des 19 au
22 pluvôse an 4: le moulin a deux roues.
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Genthon 1988-1989, p. 2.
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1796
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Procès verbal le 28 septembre
(7 vendémiaire an 5) constatant l’état du moulin
(d’après lequel il sera réglé par décret
impérial en 1818).
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État des moulins de 1838,
édition Gineste (ici).
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1796
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“Le profil de nivellement
de l’an 5 montre en élévation le bâtiment du moulin:
il est divisé en trois corps de hauteurs différentes, comporte
deux roues; le bâtiment central, plus élévé,
abritant deux moteurs, comporte au moins trois niveaux.”
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Genthon 1988-1989, p. 2.
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1796 (?)
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Lemoulin est acquis en
l’an V par la famille Aubin “qui sera à l’origine de la prospérité
du moulin au début du XIXe siècle”.
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Genthon 1988-1989, p. 2
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1796-1854
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Pièces relatives au moulin de Chauffour sur la Louette,
1796-1854.
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Archives municipales
d’Étampes, 3O D34 (inventaire Wingler)
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1796-1827
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“Des modifications successives
des règlements d’eau vont intervenir entre 1796 et 1827. Elles
sont révélatrices des querelles incessantes entre les propriétaires
de Chauffour et des moulins inférieur et surtout supérieur,
notamment après la construction du moulin de l’Ouche: plusieurs
plaines, procès-verbaux de visite, changements du système
extérieur, suppression d’une des deux roues en témoignent.”
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Genthon 1988-1989, p. 2.
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Vers 1796
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Le moulin, bien national, aurait été
acheté par Jean Sébastien Noël Aubin.
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Marquis 104 (sans référence,
sinon peut-être le Manuscrit des moulins aux Archives
départementales); SV&SH 64.
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Vers 1796
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Le prénom Noël s’explique
parce que l’intéressé, fils du marchand bonnetier
Sébastien Boutet, est né le 25 décembre 1777.
Il a vers 1796 environ 18 ans, c’est-à-dire qu’il est mineur.
C’est donc plutôt sa mère, Marie Madeleine Rousseau,
qui a dû acheter le moulin: elle est d’ailleurs citée
comme propriétaire en 1806.
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B.G. cf. Acte de décès
de 1841 infra.
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1798
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Procès-verbal constituant l’état du cours d’eau
de la Louette depuis le moulin Brasseaux d’en haut jusqu’aux moulins
à Chamois et de Chauffour
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Archives municipales
d’Étampes, 3O C48 (inventaire
Wingler).
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1801
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Aubin est à la fois
propriétaire et exploitant du moulin, qui n’a qu’une roue
en dessous et qui peut produire 39 quintaux de farine, pour les marchands
et les négociants.
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État des moulins de 1801,
édition Gineste (ici).
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1806
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“Un conflit opposant la veuve
Aubin, propriétaire du moulin, et le citoyen Drot, acquéreur
du moulin de l’Ouche, à propos de la hauteur de la chute,
ira jusqu’au conseil d’État en 1806.”
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FG-ELP 32 alléguant AD91 7S
51.
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1808
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Décret impérial le
20 mars, réglant le déversoir et les vannes du moulin
d’après l’état constaté par le procès-verbal
du 28 septembre 1796 (7 vendémiaire an 5).
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État des moulins de 1838,
édition Gineste (ici).
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1810
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D’après les renseignements
fournit par le maire en vue de la constitution du tribunal de commerce de
Dourdan, Aubin-Boutet emploie 2 ouvriers; la valeur de
sa production annuelle est de 18.000 francs, son capital de 50.000
francs, son revenu annuel de 5.000 francs, l’origine de sa fortune
est ancienne (le maire a d’abord écrit nouvelle, puis raturé
et porté: ancienne), il a 43 ans et trois enfants 24
ans. A la question de savoir s’il est “personnellement actif ou laborieux”, le maire a porté
d’abord “lent”, puis a raturé ce mot
et porté “laborieux”. Il peut facilement se déplacer
à Dourdan. A la question “Ses lumieres s’étendent-elles
au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation
qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger
ses idées?” le maire n’a pas répondu
(il ne répond “Oui” que pour 8 meuniers sur 22, et jamais
“Non”).
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État des moulins de 1810, édition
Gineste (ici).
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1816
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Le moulin, détenu et exploité
par Aubin-Boutet, il casse 600 sacs par mois.
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État des moulins de 1816,
édition Gineste (ici).
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1817
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Le recensement de 1817
trouve n°5 de la rue de Chauffour: “Jean Sébastien Aubin,
négociant meunier, 49 ans — Félicitée
Boutet, son épouse, 45 ans — [prénom non renseigné]
Horiam, domestique [âge non précisé]”.
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Recensement de 1817 conservé
aux Archives municipales d’Étampes (saisie Bernard Gineste,
2011).
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1822
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Le moulin est-il celui qui est tenu
par Aubin-Fontenelle, ou bien celui qui l’est par Aubin-Baron?
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État des moulins de 1822,
édition Gineste (ici).
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1824-1849
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“Le cadatre napoléonien
de 1824 et le plan de 1832 figurent toujours une parcelle rectangulaire
bâtie sur les deux côtés. Au bâtiment situé
sur la rivière a été ajoutée une annexe. le
bâtiment qui lui fait face est plus allongé et comporte deux
décrochements qui révèlent des parties distinctes. le
plan de 1849 porte la légende des affectations qui correspondent à
ces trois parties: habitation - remise - écurie.” [suite: voir à
l’année 1849]
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Genthon 1988-1989, p. 3.
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1830
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Le moulin de Chauffour produit 250
sacs de farine par mois pour Paris.
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État des moulins de 1830,
édition Gineste (ici).
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1836
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Le recensement
de 1836 trouve au n°8 de la rue de Chauffour: “Jean Pierre Mercier, garde moulin, 47 ans — Elisabeth Chenu, sa femme, 45 ans — Louise Mercier, leur fille, 18 ans
— Pierre Dominique Mercier, garde moulin, 22 ans — Rosalie Agathe Fleurie Marchand, sa femme, 21 ans — Louise Mercier, leur fille, 18 ans ”.
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Recensement de 1836, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1838
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Le moulin a pour propriétaire
Jean Sébastien Noël Aubin. Mu par une seule
roue, il occupe deux hommes. Il est toujours réglé
par le décret impérial de 1808 entérinant l’état
de fait de 1796.
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État des moulins de 1838,
édition Gineste (ici).
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1841
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Le 12 mai, décès d’Aubin:
“Du jeudi treize mai mil huit cent quarante un, une heure de relevée.
— Acte de décès de Jean Sébastien Noël
Aubin, propriétaire, âgé de soixante treize
ans, né à Etampes, paroisse de Saint Basile, le vingt-cinq
décembre mil sept cent soixante sept décédé
d’hier à une heure du matin, en son domicile en cette ville
rue Saint Antoine, époux de Marie Charlotte Félicité
Boutet, âgée de soixante huit ans, fils en legitime mariage
de feu Sébastien Aubin, en son vivant marchand bonnetier, et
de feu Marie Madeleine Rousseau, son épouse, tous deux décédés
à Etampes. — Les témoins ont été les sieurs
Jean Michel Boivin, propriétaire, âgé de cinquante
un ans, gendre du décédé à cause de
Eugénie Félicité Aubin, son épouse,
et Charles Huet, aussi propriétaire, âgé de trente
deux ans, petit gendre du décédé à cause
de Emilie Aubin, son épouse, domiciliés de cette ville,
qui ont signé avec nous François Charles Cresté
maire de la ville d’Etampes, officier de la légion d’honneur,
après lecture faite du present, et le décès
constaté par nous soussigné. — [Signé:] M. Boivin
— C. Huet — C. Cresté.”
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Registre d’État civil d’Étampes
(saisie B. G., 2011)
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1847
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“Le moulin fut reconstruit en 1847,
c’est l’imposant bâtiment toujours visible avec sa façade
décorée à l’italienne.”
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FG-ELP 32 (sans référence
explicite, mais s’appuyant vraisemblablement encore sur AD91
7S 51).
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1847
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On a reconstruit le corps actuel en
L sur la rivière entre 1847 et 1849.
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Genthon 1988
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1847
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“Au moulin de Chauffour, un nouveau
bâtiment est construit à cheval de la rivière
de Louette peu avant 1849, et l’ensemble du système extérieur
est repris.”
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Auduc Genthon 155.
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1847-1849
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[Suite de l’année
1824-1849, supra] “Mais ce document de 1849, réalisé à
l’appui d’un nouveau règlement d’eau dobnt le projet date de 1847,
montre en premier lieu la transformation du bâtiment du moulin. L’ancien,
situé le long de la rivière, a été démoli
et remplacé, entre 1847 et 1849, par le bâtiment actuel en
L, situé à cheval sur le cours d’eau. Cette transformation
s’est effectuée grâce à l’augmentation de la parcelle
par un terrain situé sur la rive droite de la Louette. — Le système extérieur, canal
d’amenée et de décharge, déversoir, vannes de décharge
et motrice, schématisée sur le nivellement et le plan de
1849, est celui encore en place aujourd’hui.”
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Genthon 1988-1989, p. 3.
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1850-1895
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“Si diverses modifications interviendront encore dans le système
extérieur du moulin entre 1850 et 1895, aucune n’aura d’incidence
sur le bâtiment du moulin. La représentation gravée
de 1890 montre une élévation strictement identique à
celle d’aujourd’hui”.
|
Genthon 1988-1989, p. 3.
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1851
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Le recensement de
1851 trouve au moulin de Chauffour: “François
Georges Reboursin, propriétaire, veuf, 61 ans — Eugène Trouvé, meunier, 35 ans — Charlotte Lesage, sa femme, 35 ans — Charles Denis Legrand, garde moulin, 32 ans, marié
— Abel
Fontaine, aide meunier, 22 ans, célibataire — Clarisse Fauconnier, domestique, célibataire,
21 ans”.
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Recensement de 1851, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste,
2011).
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1852
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Le moulin est propriété
de la veuve Aubin, qui réside rue Saint-Antoine.
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État des moulins de 1852,
édition Gineste (ici).
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1853
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Le 1er avril, décès
de la veuve Aubin, propriétaire: “Du vendredi premier avril mil huit
cent cinquante trois, heure de midi. — Acte de décès
de Marie Charlotte Boutet, propriétaire,
âgée de quatre-vingts ans, native de Oinville Saint
Liphard, arrondissement de Chartres (Eure et Loir) décédée
ce jour à huit heures du matin, en son domicile en cette
ville rue Saint Antoine, numéro vingt trois, veuve de feu
Jean Sébastien Noël Aubin, en son vivant propriétaire,
décédé à Etampes, fille en légitime
mariage de feu Etienne Boutet, en son vivant propriétaire,
et de feu Anne Marchand son épouse, tous deux décédés
à Orléans, — Les témoins ont été
messieurs Charles Huet, propriétaire âgé de quarante
quatre ans, petit gendre de la décédée à
cause de Emilie Aubin son épouse, et Charles Boivin, négociant
âgé de trente un ans, petit fils de la décédée,
domiciliés en cette ville, qui ont signé avec nous
Charles Ambroise Buchère second adjoint spécialement
délégué par le maire d’Etampes, après
lecture faite du présent et le décès constaté
par nous soussigné. — [Signé:] C. Huet — M. Boivin
— Amb. Buchere adj.”
|
Registre d’État civil d’Étampes
(saisie B. G., 2011)
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??
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Plus tard, le moulin a pour propriétaires
Eugène Baron et Jean Eugène Boivin.
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Correction au crayon, de date inconnue,
de l’État des moulins de 1852, édition Gineste (ici).
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1856
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Le recensement de
1856 trouve au n°8 de la rue de Chauffour: “Alphonse Philippe Auguste Brunard, meunier, 41 ans — Adèle Clémentine Gatineau femme Brunard, sa femme,
35 ans — Gasparine Pigneau,
domestique, 16 ans”, et au n°8 bis: “Louis Désiré Dallier, garde moulin, 43 ans — Rosine Désirée Lefort épouse Dallier,
sa femme, 44 ans — Edouard Dallier,
leur fils, 14 ans — Rosalie Agathe Fleurie Marchand, sa femme, 21 ans — Arthur Dallier, frère du précédent,
2 ans”.
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Recensement de 1856, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste,
2011).
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vers 1860
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Plan du moulin alors que le propriétaire
est Eugène Boivin.
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AD91, cliché Frédéric
Gatineau, cote à retrouver et plan à dater.
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1861
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Le recensement de
1861 trouve au n°8 de la rue de Chauffour: “Alphonse Philippe Auguste Brunard, meunier, 46 ans — Adélaïde Gatineau femme Brunard, sa femme, 40
ans — Jenny Agathe Brunard,
leur fille, 18 ans”.
|
Recensement de 1861, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste,
2011).
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1866
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Le recensement de
1866 trouve au n°8 de la rue de Chauffour: “Alphonse Brunard, meunier, 51
ans — Adélaïde Gatineau, sa femme, 43 ans”.
|
Recensement de 1866, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste,
2011).
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1866
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Bail du 7 avril 1866, pour 11 ans.
Valeur
locative: 3.685, 39 francs. Le meunier est
alors apparemment déjà Émile Rebiffé
|
AD 91 2P 88, cf. infra (année
1889).
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1867
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De son côté
Alphonse Brunard a fait construire en 1867 un moulin à vapeur
rue Basse des Groissoneries (aujourd’hui rue Brunard) où il emmenage.
|
Cf. notre page sur le
moulin Brunard.
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1869
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Le meunier semble être Émile
Rebiffé.
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AD 91 2P 88, cf. infra (année 1889).
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1872
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“Dans la nuit
du 19 au 20 de ce mois, vers deux heures du matin, le garde de nuit du chemin
de fer, et quatre ouvriers qui quittaient la fabrique de lampes de Saint-Martin,
aperçurent des flammes sortant par les fenêtres du moulin de
Chauffour, moulin qui appartient à M. Eugène Boivin,
et est loué au sieur Rebiffé Louis-Émile, meunier.
Il s’empressèrent d’aller réveiller celui-ci, et de prévenir
en ville par les cris répétés: au feu! au feu! En un
instant tous les voisins furent sur pieds, et avant trois heures, les pompiers
avec leurs pompes attaquaient l’incendie. M. le Sous-Préfet, M. le
Maire, MM. Les Adjoints, M. le Procureur de la République, M. le Juge
d’instruction, M. le Commissaire de police, M. le Lieutenant de gendarmerie
avec les deux brigades, et en général presque tous les fonctionnaires
de la ville, ainsi qu’une grande partie de la population, se sont rendus
sur les lieux du sinistre, où chacun a rivalisé de zèle
et de dévouement. Les pompiers, sous le commandement de M. Themun,
leur capitaine, ont fait preuve de beaucoup de courage, et grâce à
leurs efforts, à cinq heures du matin on était maître
du feu, qui, en deux heures de temps, avait détruit un des plus beaux
moulins de la ville. — La perte
est évaluée à 106.300 francs, couverte par diverses
assurances (la Nationale et la Mutuelle) pour une somme de 120,100 fr. Le
bâtiment, le matériel et les marchandises qu’il contenait sont
entièrement détruits ; on n’a pu sauver que le mobilier du meunier,
les papiers, les livres et la caisse. — La cause de ce sinistre peut être
attribuée à un défaut de soin; l’incendie s’est d’abord
déclaré dans la partie du moulin appelée le nettoyage,
dont le mécanisme avait été arrêté la veille
à six heures du soir. On présume que le feu aura été
causé par l’échauffement des coussinets autour de l’arbre vertical,
et se sera communiqué à la poussière produite par le
nettoyage, et dans lequel il aura couvé une partie de la nuit.”
|
Abeille d’Étampes 61/43 (23
novembre 1872), p. 1 (repéré et saisi par B.G., juillet 2014).
|
1877
|
Fin du bail locatif de 11 ans accordée
le 7 avril 1866. Est-ce alors que le meunier change?
|
Cf. AD 91 2P 88, cf. infra (année
1889).
|
vers 1878
|
Le moulin est le sujet d’une peinture
à l’huile d’Édouard Béliard, “Moulin de Chauffour.
Effet de neige”, conservé au Musée d’Étampes,
|
Bodin Magot 38 (avec une photographie
en noir et blanc d’un détail de ce tableau); carte postale
du Musée, éd. Gaud, scannée par J.-M. Rousseau.
|
1880
|
La roue hydraulique est
entièrement refaite.
|
Genthon 1988-1989 p.4.
|
??
|
Louis Poussard, résidant
au moulin, voisin de Béliard, son camarade en politique,
anticlérical comme lui (Ce doit être le fils du meunier,
Félix Adrien Poussard).
|
Durand 96 (cf. son acte de décès
de 1891, infra)
|
??
|
Plan du moulin.
|
Photographie donnée par SV&SH
64 sans titre, ni date ni cote.
|
1881
|
Le moulin de Chauffour, rue de Chauffour,
est un moulin à eau qui n’utilise pas la vapeur, tenu
par Poussard. Avec ses trois paires de meules,
il produit dix sacs de farine par jour.
|
Marquis 96
|
1888
|
Bail 6 ans du 15 mai 1888 accordé
à Poussard.
|
AD 91 2P 88, cf. infra (année 1889).
|
1869-1889
|
Registre de contributions directes concernant les années
1869 à 1889:
Etampes — Moulin à farine (dit de Chauffour)
— [(Raturé:) Rebiffé, Emile] Poussard, Félix
Adrien
|
1. Communes: Etampes
— F°3281. Boivin (Eugene) propriétaire.
—G 1477 moulin: 2280 — 1477 maison:
140 — 1477 sol a. 95 c.:3,03 — 1473 jardin4 a. 10 c.: 4,02 — 1474 chenevière
20a: 15,60 — 1475 chenevière 12 a 65 c: 9,87 — 1476 ter
pl.?? 9 a 20 c: 4,69 — 1478 jardin 1 a 15 c.: 1,13 — 1480 jardin 4a
55 c: 4,46 — 1481 terre 1 a 05 c: 0,53 — 1482 friche 6 a 55 c: 0,01
— 1483 friche 1 a 15 c: 0,01 — 1484 terre 4a 19c: 1,47 — 1489 terre
5a 85 c: 2,05 — 1490 pâture 1a 30 c:0,66
|
2. Numéros d’ordre:
16 — 454— 469 — 456 — 449 — 444 — 440 — 424 — 410 — 407 — 412 —
411 — 2353 — 2458
|
3. Année à
laquelle se rapporte les renseignements: 1869 — 1876 — 1877 — 1878 —
1879 — 1880 — 1881 — 1882 — 1883 — 1884 — 1885 — 1886 — 1887 — 1888 — 1889
|
4. Nature de l’établissement:
Moulin à farine
|
5. Nom de l’exploitant:
[(Raturé:) Rebiffé Émile] Poussard Félix
Adrien
|
6. 1° Situation et nom
de l’établissement — 2° Noms des cours d’eau; leur puissance;
leur régime; périodicité et durée des
chômages par manque ou par crue d’eau — 3° Sysyème
de machines à vapeur. — 4° Nombre, nature et force des
moteurs évalués en chevaux. — 5° Valeur vénale
et valeur locative de la force motrice par cheval. — Etc.: 1°
Moulin de Chauffour situé rue de Chauffour à environ
1800 m de la gare. — 2° sur la Louette donnant 310 litres d’eau
par seconde, très régulièrement. Le cours d’eau
est suffisant pour faire tourner deux paires de meules mais la 3e paire
de meules ne peut pas fonctiionner avec les deux autres, surtout si
l’on fait fonctionner en même temps les bluteries et les nettoyages.
— 3° -- — 4° Chute: 1 m 918 — Force brute: 7,92 chevaux-vapeur
— Force utilisée: 5,15 chevaux-vapeur. — Elle est utilisée
par une roue de côté à aubes brisées de 4m
de hauteur et d’1m de largeur — 5° La valeur vénale actuelle
de cette chute d’eau est de 33.500 f. Sa valeur locative résultant
du bail du 7 avril 1866 est de 3.685 f 39; soit par cheval-vapeur utilisé,
valeur vénale: 6.504 f 85 c; valeur locative: 715 f 61 c
|
7. Indication et énumération
des moyens de production. Ouvriers, métiers. Meules, cylindres,
pilons. Hauts fourneaux, chaufferies, feux, fours. Chaudières,
fosses, cuves et leur capacité. Etc.: 3 paires de meules
dont une chômant.
|
8. Description des bâtiments
et de l’outillage, leur valeur vénale et leur valeur locative:
Le bâtiment principal a 25 m. de longueur dont 14 m ont 9
m. de largeur et 11 m ont 16 m de profondeur. Il a 4 étages
au-dessus du rez-de-chaussée. Il renferme la maison d’habitation
qui se compose de 4 pièces au rez-de-chaussée et 3 pièces
au 1er étage. Le bâtiment n’étant pas construit
sur un terrain parfaitement horizontal, car la rivière passe sous
le bâtiment, le rez-de-chaussée de l’habitation correspond
au 1er étage de l’usine. Mais au 3e étage, les appareils
ou chambres de moulin occupent toute la superficie du bâtiment. Dans
la même enceinte que le précédent, il existe un autre
petit bâtiment d’habitation d’environ 8 m. de façade sur 6
m de profondeur ayant un rez-de-chaussée et un premier étage;
et, en appentis à ce bâtiment et au mur d’enceinte sont les
communs de l’établissement, composés de 2 bâtiments
de hauteurs un peu inégales, se faisant suite et ayant environ 10
m de longueur sur 5 m de profondeur. Ces communs renferment notamment écurie,
remise et buanderie. — L’usine renferme. — au rez: la roue hydraulique
et les rouages en fonte en forme de couronne; — au 1er étage: les
3 paires de meules; le coffre inférieur de la bluterie à gruau;
le coffre inférieur de la bluterie à diviser les gruaux; —
au 2e: une bluterie à boulange de gruau de 7 m 50 c de longueur et
une bluterie à diviser les gruaux de 6 m de longueur; une chambre
à farine; un aspirateur pour raffraichir [sic] les meules (ventilateur
avec chambre à air formée de toiles); un boisseau à
blé nettoyé pour engrener les meules; — au 3e: une bluterie
à farine de 8 m de longueur; un nettoyeur composé d’un tarare
avec son boisseau, un sas et un cylindre cribleur horizontal; des cases
à son pour 7 ou 8 qualités; — au 4e: un rateau; un monte-sac;
une bluterie à son de 7 m de longueur; une colonne verticale avec
ventilateur, dépendant du nettoyage et l’orifice du boisseau à
engrener le nettoyage. — Le moulin est loué par bail du 7 avril 1866
pour 11 ans du 15 mai 1868, moyennant 8.5000 f., plus l’impôt foncier:
661 f 70 c; et la charge du curage de la rivière, évaluée
100 f pour tout le bail (peu de longueur): 9, 09. Total: 9.270,79. duquel
il faut déduire pour 60 ares de jardin environ: 120,79; reste: 9.150
f.
|
9. Résumé.
Bases de cotisation. Éléments du droit fixe: [(Raturé:)
Marchand de farine en gros (4e classe)] (3 paires de meules pour
mémoire) dont 1 chôme. — Marchand de farine en gros
|
10. Résumé.
Bases de cotisation. Éléments du droit proportionnel
ou valeur locative: 400 f 20 c — [(Raturé:) 8850 f 40 c.] — [(Raturé:) 8090 an 40 c.] — [(Raturé:) 8670 an 40 c.] — [(Raturé:) 9200 an 40 c.] — 8470 an 40 c (1880) — 1881 — [(Raturé:) 400] – 20 c — [(Raturé:) 8500] - 50 c — [(Raturé:) 8450] 50c (1887)
— 450 – 20 c — [(Raturé:) 390] 40 c (1888)
— [(Raturé:) 8000] 50 c — 6800 – 40 c (1889)
|
[Calcul pour l’année 1889]:
Report: [(Raturé:) 8840] — 1889 Bail 6 ans du 15 mai 1888: 8250
— Charges: 650+200=850 — Déduction faite jardin 100 +
matériel 1750 = 1850 — Total: 7250
|
|
AD 91 2P 88 (registre photographié
et communiqué par Karine Berthier, saisi par Bernard Gineste,
2011). |
1890
|
“La représentation gravée de 1890 montre une élévation
strictement identique à celle d’aujourd’hui”.
|
Genthon 1988-1989, p. 3
|
1891
|
Le 11 août, décès
du meunier Poussard: “L’an mil huit cent quatre-vingt-douze, le
douze août à trois heures de relevée, par devant
nous Edouard Joseph Béliard maire de la ville d’Etampes officier
de l’Etat civil de la dite ville, département de Seine et Oise,
officier d’académie, sont comparus Alcide Etienne Gagneux marchand
de nouveautés, âgé de trente-neuf, gendre du décédé
ci-après nommé et qualifié et Paul Hertzel,
secrétaire de cette mairie, âgé de trente-cinq
ans, ami du dit décédé, tous deux domiciliés
en cette ville, lesquels nous ont déclaré que Félix
Adrien Poussard, meunier âgé de soixante-quatorze
ans né en la commune de Chalou-Moulineux (Seine-et-Oise) et demeurant
à Etampes rue de Chauffour numéro huit, veuf en premières
noces de Louise Virginie Bonneval, décédée à
Paris, et époux en secondes noces de Zoé Héloïse
Langlois, sans profession, âgée de soixante-dix ans,
demeurant en cette ville rue et numéro susdits, fils de Adrien
Anselme Poussard, décédé en la dite commune de
Chalou-Moulineux, et de Rosalie Davoust son épouse décédée
à Puteaux (Seine) est décédé en sa demeure
hier à onze heures du soir. Et après nous être
asuré du décès nous avons dressé le présent
acte que les comparants ont signé avec nous maire susnommé,
après lecture faire. — [Signé:] Hertzel — Alcide Gagneux
— E. Béliard.”
|
Registre d’État civil d’Étampes
(saisie B. G., 2011)
|
Vers 1890
|
“Pour améliorer les rendements et faire face à la
concurrence, des perfectionnements techniques seront sans cesse apportés
après la construction du bâtiment de 1847-49. Vers 1890 la
chaîne de transformation du blé sera entièrement [p.4]
revue, notamment par l’installation de plansichters-extracteurs pour le
broyage du blé, nouveau système du constructeur Adophe Buhler
dont il ne reste rien aujourd’hui.”
|
Genthon 18988-1989, pp. 3-4.
|
après 1890 (?)
|
Le corps ancien face au moulin a été
démoli après 1890.
|
Genthon 1988
|
(?)
|
“La démolition de l’ancien corps de bâtiment parallèle
au moulin après 1849, puis l’aménagement d’une entrée
matérialisée par un portail et une aire pavée, vont
modifier la distribution des espaces libres: c’est désormais côté
rive droite sur une cour largement ouverte prolongée d’un jardin que
les circulations se feront.”
|
Genton 1988-1989, p. 3
|
1892
|
“Etampes. – La dame Danger,
demeurant rue de la Tannerie, n°10, avec son son mari, qui est garde-moulin
chez M. Poussard, a été, mercredi dernier, victime
du plus horrible des accidents. Il arrivait quelquefois à cette femme
de se livrer à la boisson et, dans cet état, elle était
sujette à des crises nerveuses qui duraient quelque temps et pendant
lesquelles elle jetait des cris qui s’entendaient dans toute la maison.
Or, mercredi, vers 6 heures ½, de semblables cris se firent entendre.
Une des voisines du premier étage, la dame Jésupret, ne s’en
inquiéta point tout d’abord, connaissant les habitudes de sa voisine
du second. Pourtant, comme ces cris allaient en diminuant de force, se résolvant
comme en une suite de plaintes arrachées par la douleur, elle quitta
ses occupations et monta. Comme elle ouvrait la porte du second, elle recula
suffoquée par la fumée et par une odeur âcre qui la prenait
à la gorge. — Effrayée,
elle redescendit aussitôt, criant au feu! et appelant au secours. M.
Véron, marchand brocanteur qui, en même temps, fait partie de
la compagnie des pompiers et demeure dans la maison voisine, arriva sans
retard, monta et malgré la fumée âcre qui emplissait
la chambre des époux Hunger, entra et vit la malheureuse femme gisante,
accroupie, le corps entouré de flammes. Une lampe à essence
minérale était à terre, renversée. M. Véron
jeta son tablier de travail sur l’infortunée et tenta de la saisir
pour la faire sortir de ce milieu asphyxiant. Dans ses efforts, il eut les
mains affreusement brûlées; les vêtements de la femme
Hunger cédaient, emportant des lambeaux de chair. Il lui fallut s’y
reprendre à plusieurs fois. Enfin il réussit à éteindre
le feu qui, continuant son œuvre, cuisait, calcinait les chairs qui exhalaient
une odeur épouvantable, et aidé d’une autre personne, il déposa
le corps inerte, presque sans vie, sur le lit. — M. le docteur
Pastoraud appelé sans retard, constata que la partie antérieure
du corps, la poitrine était complètement brûlée;
tous les soins furent malheureusement inutiles; et la pauvre femme mourut
le lendemain. — Des éloges
sont dûs dans cette circonstance au pompier Veron pour la courageuse
persistance qu’il a mise dans ses efforts, et malgré les brûlures
qu’il s’est faites aux deux mains, brûlures qui pendant plusieurs
semaines, sans doute, l’empêcheront de se livrer à son
travail habituel.”
|
Abeille d’Étampes (9 janvier
1892), p. 2
|
1895
|
“Etude de Me Claude, notaire
à Étampes, successeur de Me Dardanne. —
A louer pour entrer en jouissance tout de suite, la moulin de Chauffour situé
à Étampes. — Force hydraulique
invariable. — 18 à
20 sacs de farine par jour. — Roue Sagebien. —
Belle installation. — Cylindres
à volonté. — S’adresser
audit Me Claude.”
|
Abeille d’Étampes 84/1 (5
janvier 1895), p. 3 (dont scan ci-dessus, saisie de Bernard Gineste 2012)
|
1895
|
Un article paru dans de la Meunerie
française cite le moulin de Chauffour comme équipé
d’appareils de grande qualité provenant de la maison Adophe
Buhler.
|
Meunerie française
(1895), cité par Auduc Genthon
|
1895
|
Cet article est illlustré
d’une gravure de l’extérieur du moulin, et d’une photographie de
l’intérieur, “Étage des plansichters
au Moulin de Chauffour”.
|
Illustrations reproduites par Auduc
Genthon 153 (photographie) et 159 (gravure).
|
1895
|
Mellotée cité
comme meunier par la gravure du moulin elle-même datée de
1895
|
Meunerie française
1895; Auduc Genthon 159.
|
1898
|
Mellotée cité
comme meunier, rue de Chauffour
|
Annuaire d’Étampes de 1898
(ici)
|
1903
|
Une carte postale de Mulard laisse
entrevoir le moulin.
|
Carte Mulard n°92, scannée
par Jean-Michel Rousseau.
|
1903
|
Une carte postale de Louis des Gachons
laisse entrevoir le moulin.
|
Carte L. des G. n°78, scannée
par Jean-Michel Rousseau.
|
1905
|
Une carte postale C.L.C. représente
le moulin.
|
Carte CLC n°23, dont une version
colorisée, scannée par Jean-Michel Rousseau.
|
1911-1923
|
L’Annuaire de
Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite
de 1911 à 1923, “Mellotée,
rue de Chauffour”.
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911, p. 454; 1912,
p. 476; 1913, 478; 1914, p. 482; 1916, p. 478; 1920, p. 478;
1922, p. 497; 1923, p. 497; 1928, p. 659.
|
1921
|
Le recensement
de 1921 trouve trois ménages habitant au n°8 de la rue
de Chauffour: 1) Henri Mellotée, meunier, né
en 1868 à Gommerville; sa femme Adrienne, née en 1878
à Guillerval; leurs enfants Pierre et Geneviève, nés
à Étampes respectivement en 1903 et 1904. — 2) Jules Machu, charron, né
à Santilly en 1849, et son épouse Célestine,
née en 1856 à Réclainville. — 3) Marie-Jeanne Bourseire,
qui exerce le curieux métier de déchiffreuse, et dont
le nom de l’employeur est difficile à lire. |
Archives municipales:
Dénombrement de la population de 1921, Rue de Chauffour.
|
1923
|
Le moulin est transformé
en menuiserie et utilise toujours l’énergie hydraulique.
|
SV&SH 67, sans référence.
Cf. Bodin
Magot 38 (avec une coquille, XIXe siècle pour XXe siècle).
|
1923
|
Étampes — Adjudication
le samedi 24 mars 1923 à quatorze heurs en l’étude de Me Lescuyer,
notaire. — Un moulin dut Le Moulin de Chauffour avec toutes ses dépendances,
moué à monsieur et madame Mellottée 1.800 francs
par an. — S’adresser à : Me Langlois, notaireà Senlis ; Me Lescuyer,
notaire Étampes, et MM. Bernheim, 23 rue de l’Arcade, Paris.
|
Abeille d’Étampes (17 mars 1923),
p. 3 (dont scan ci-dessus, saisie de Bernard Gineste 2017)
|
1930
|
On a bâti une petite annexe devant
le moulin vers 1930.
|
Genthon 1988; Genthon 1988-1989, p.
4
|
1946.
|
La roue hydraulique qui
avait été entièrement refaite en 1880 est reprise
en 1946 et en 1968.
|
Genthon 1988-1989, p. 4.
|
1958
|
“Lubert Lucien, entrepr. maçonnerie,
8, rue de Chauffour.”
|
Annuaire Le Familial (ici)
|
1968
|
La roue hydraulique qui
avait été entièrement refaite en 1880 est reprise
en 1946 et en 1968.
|
Genthon 1988-1989, p. 4.
|
1968
|
Réclame
dans le Bulletin municipal de 1964: “Entreprise
de menuiserie. — Charpente - Parquets — Lucien Lubert — 8, rue de Chauffour — 91- Étampes, tél: 152”.
|
Bulletin municipal 7
(1968), dont un scan ci-dessus.
|
??
|
“Pour ne plus payer de taxe sur la
force hydraulique, le propriétaire est obligé de
détruire la roue.”
|
SV&SH 67, sans date ni référence.
|
1988
|
D’après la notice rédigée
en 1988 par Muriel Genthon pour l’Inventaire général,
le moulin de Chauffour, rue de Chauffour, a été successivement
un moulin à farine, puis une usine de moulage. C’est un moulin
industriel, propriété privée qui n’est pas protégée
par les Monuments Historiques. Il est alors constitué d’une
cour, d’un jardin, d’un atelier, d’un logement, d’un bureau
et d’une remise. Il est attesté depuis au moins le 15e siècle,
précisément en 1474, et les étapes connues de
la construction sont le milieu 19e siècle, le quatrième
quart 19e siècle, puis le deuxième quart 20e siècle.
Il présentait au milieu du 18e siècle deux corps de bâtiment
parallèles, le long de la rivière. On a reconstruit le corps
actuel en L sur la rivière entre 1847 et 1849. Le corps ancien face
au moulin a été démoli après 1890, et on a
bâti une petite annexe devant le moulin vers 1930. Le gros œuvre est
en calcaire, grès, moellon, brique, enduit, bois et pan de bois.
Sur un étage de soubassement se trouve un rez-de-chaussée
surélevé, puis deux étages carrés et un étage
de comble. On y accède par un escalier dans-œuvre et un escalier
en équerre. Le toit à longs pans et le pignon sont couverts
de tuile plate.
|
Genthon 1988.
|
1988-1899
|
Dossier d’Inventaire sur
le moulin réalisé par Muriel Genthon apparemment en 1988 mais
illustré notamment par des plans et signés P. Pissot, et par
des clichés attribués à Vialle, datés les uns
et les autres de 1989.
|
Dossier d’inventaire complet mis en
ligne sur la Base Mérimée à cette adresse.
|
entre 1990 et 1994
|
La roue s’est arrêtée
de tourner.
|
Bodin Magot 38.
|
1994
|
Photographies de Ch. Bodin (figure
15: “Mécanisme interne du moulin de Chauffour: les tournants
et les travaillants”, et figure 18: et “Intérieur du moulin
de Chauffour”)
|
Bodin Magot 34 (figure 15) et 36
(figure 18).
|
1996
|
“Décès: Octobre. Le
8, Lucien Lubert, 96 ans (...) Remerciements: Mme Lubert,
ses enfants et toute la famille remercient toutes les personnes qui leur
ont témoigné leur sympathie lors des obsèques de M.
Lucien Lubert et s’excusent auprès de celles qui n’auraient pas été
prévenues.”
|
Étampes-Info 586 (17 octobre
2003), p. 6 (ici)
|
1998
|
Un mur de la maison du propriétaire
du moulin, Lucien Lubert, est orné d’un carrelage
de faïence représentant l’épisode de la Charité
Saint Martin, saint patron de la paroisse.
|
Cliché B. G. 2010 ci-dessus.
|
Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., première édition,
6 mars 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
|