| Le moulin de Chauffour Renseignements disponibles  
       
 
 
                                 
                                 
                                 | Date 
 | Renseignements 
 | Sources 
 |  
                                      | (1046) 
 | Louis-Eugène Lefèvre
   suppose par erreur que ce moulin pourrait être l’objet d’une
             allusion dans la charte de Henri Ier de cette année-là
        en   faveur  de Notre-Dame d’Étampes. 
 | Annales de la Société
             historique et archéologique du Gâtinais 25
(1907),        p.   176,   n. 3; erreur reproduite par SV&SH 67 
 |  
                                 | 1191 
 | Peut-être cité implicitement
            sous  Philippe Auguste comme moulin à fouler le drap,
lorsque        le   roi  accorde  à deux chapelains une rente “sur nos  moulins  à
        fouler d’Étampes”. 
 | Charte de Philippe Auguste (in  
 redditibus  molendinorum nostrorum fullanoriorum apud Stampas), éditée
              par Fleureau 406; interprétation du moins retenue par
 Marquis        143;    FG-ETL32; SV&SH  67. 
 |  
                                            | 1474 
 | Louis XI échange  
 une chasse         dans le Gâtinais, qui appartenait jusqu’alors à
 la  commanderie        des Hospitaliers d’Étampes et Chalou-la-Reine,
  contre   une rente      annuelle de cinquante livres parisis, à
prendre   sur les  revenus     de trois moulins sis sur la rivière
d’Etampes   et appelés    les  moulins de Dernetau (Darnatal),
du Sablon   et de Chauffour. 
 | Maxime de Montrond, Essais  historiques
           sur la ville d’Étampes. Tome 2, Étampes, Fortin,
     1837,     p. 31, alléguant une charte de Louis XI au Trésor
     des  Chartes;      Marquis 104; Genthon 1988. 
 |  
                                      | XVe siècle 
 | A cette date il ferait déjà
            de blé farine. 
 | SV&SH 67, sans référence. 
 |  
                                      | 1593 
 | Mention du moulin et de son meunier,
       qui ne sait pas signer, par le  censier  de la fabrique de Notre-Dame
   d’Étampes    le 1er septembre 1593: “Jehan Guillé
       [correction: Guillet]*, musnier demourant      à Sainct Martin d’Estampes,  confesse [f°145r°] 
qu’il tient     et advoue tenir à tiltre de  cens annuel et perpetuel, 
portant  lotz,    ventes, saissines, deffaulx et amandes  quand le cas y eschet,
de  l’œuvre    et fabricque [de Notre-Dame d’Estampes],
  ce acceptant comme dessus, le dict cens payable chacun an en le dict jour
       sainct Denys. — Trois quartiers de terre assis au chantier de Garsses
   près    la porte de Chauffour, qui fut à deffunct Phillipes
   Neret et Gilles    Pappillon, tenant d’une part à Jacques Durandel,
   d’autre part à    Jacques Cheuvrier, d’un bout sur le carffour
du   dict moullin Chauffour et   d’autre bout par [f°145v°] à
hault  à la veuve Cantian   Paris, chargé de huict deniers
parisis.  Cy, VIII d. p. — Luy, pour   demy arpent demy quartier de vigne,
assis en  Cogne Fessouer, qui fut à   maistre Pierre Boudeaulx procureur,
tenant  d’une part à Jehan Houy,   d’autre part à Jehan Guettard,
aboutissant  d’un bout sur Jehan Baron   et d’autre bout à Estienne
Lelong et autres,    chargé de troys   deniers parisis. Cy, III d.
par. — Lequel cens  tel  et de la nature que dessus,   le dict advouant a
promis, promet, s’oblige    et sera tenu paier et continuer   [f°146r°]
chacun an le dict jour,    tant et sy longuement qu’il sera   detempteur,
proprietaire et possesseur    du dict heritage de partie ou portion   d’icelluy,
sauf à blasmer   si le cas y eschet, si comme, promacttant...   obligeant...
 renonceant...   Faict et passé en l’estude du dict notaire,   ès
 presences  de Jehan Deurre vigneron demourant à Sainct Martin   et
 Estienne Provensal   clerc demourant au dict Estampes, tesmoings. Le dict
   advouant et Deurre   ont declaré ne sçavoir signer, de ce
 interpellez,   et le dict  Provensal a signé sur la mynutte des presentes,
 le premier   jour de septembre mil [six cens] et quatre vingtz et quatorze,
 avant midy.   [Signé  et paraphé:] Cathelin.
 
 | Archives dicocésaine    d’Évry,
          cote 5, allégué par FG-ELP 32. Texte saisi par BG
en   2011    sur l’original. 
 * Dans la table du 
censier,     le  nom du meunier est orthographié Guille et dans
le texte     lui-même   le t final a été ajouté
par    une seconde main,   avec une encre plus foncée; c’est donc
sans doute               Guillé   qu’il faut prononcer cette
première     graphie, aucun accent n’étant   porté à
cette date   sur  les e.
 
 |  
                  | XVIIe-XVIIIe 
 | “Diverses sources montrent 
  qu’il est en activité au cours des 17e et 18e siècles, et 
qu’il  fait partie des biens de la famille d’Orléans. Plusieurs baux 
mentionnent  des réparations effectuées au moulin sans que l’on
puisse reconstituer,  faut de plans, le nombre et la disposition des bâtiments
existants.  Au moulin sont attachés les droits de banalité
«conjointement  avec les deux moulins branleux qui dépendant
aussi du domaine, sur  les boulangeries, parisseries, grenasseries, qui ne
peuvent, qui ne peuvent  moudre leur grain ailleurs sous peine de confiscation
de leur grains et mulets...»;” 
 | Genthon 1988-1989, p. 2 (sans   références). 
 |  
                                      | 1680 
 | François Herbron   cité
           comme meunier de Chauffour 
 | Charles Forteau, Annales    du Gâtinais
          19 (1913), p. 22, s’appuyant implicitement sur les   registres
 paroissiaux          de Saint-Martin. 
 |  
                                      | 1710 
 | Le moulin à farine   de  Chauffour
          fait l’objet d’une prisée de 403 livres (Il écrit
en   2011: de 330 livres, sans doute par conversion
livres   tournois/livres parisis). 
 | Michel Martin 2008, p. 17 (puis 
in Le pays d’Etampes, tome 2, 2011, p. 338, note    855),   alléguant          AD91 B
1655 
 |  
                                      | 1711 
 | “Moulin et bâtiments   sont ruinés
          par les grandes eaux qui sont survenues 15 jours auparavant.  
 Il   est    restauré   immédiatement.” 
 | SV&SH  67, sans référence. 
 |  
                 | 1735 
 | “Au moulin 
de Chaufour au dessous du précédent, la vanne montante a 21
 pouces de hauteur et 36 pouces de largeur. — La vanne de decharge a 24 pouces 
  de hauteur sur 29 pouces de largeur. — La deuxieme vanne de decharge a
41 pouces de hauteur  sur 35 pouces de largeur. — La sol graviere et le chenet devroient 
  etre rabaissés  de 20 pouces, et la vanne montante restera à 
  21 pouces de hauteur.  Les deux vannes de decharge ne devroient avoir que 
  20 pouces de hauteur, et le deversoir que [p.6] subsiste est trop petit et trop elevé, 
  quoyque la dite  riviere soir dans une curée dont les berges sont 
 fort elevées.  Le dit moulin ne devroit point tourner les eaux bandées.” 
 | Archives nationales R4/952  (photographies 
 de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici) 
 |  
                                      | 1737 
 | Antoine Philippeau,   époux
           de Madeleine Lehoux [sic Forteau (à  corriger en:
          Lehaut)],   cité    comme meunier de
     Chauffour. 
 | Charles Forteau, Annales    du Gâtinais
          19 (1913), p. 22, alléguant sans plus de précision
    un   acte    [des registres paroissiaux] de Notre-Dame. 
 |  
                                      | 1739 
 | Gérôme Rousseau,
            époux en secondes noces de Madeleine Lehoux [sic (à
    corriger      en: Lehaut)], cité comme   meunier de Chauffour. 
 | Charles Forteau, Annales    du Gâtinais
          19 (1913), p. 22, s’appuyant implicitement sur les   registres
paroissiaux           de Saint-Martin. 
 |  
                                      | 1740 
 | Le 25 juin, Magdeleine Le  Haut, âgée
          de 34 ans, femme de Jérosme Rousseau,   meunier,
 est    inhumée      dans la nef de l’église Saint-Martin 
d’Étampes.     “Aujourd’huy      samedy vingt cinquiesme juin mil
sept cent  quarante,   a  esté par    moy  vicaire deservant soussigné
inhumée      dans la nef de cette   église  Magdeleinne le
Haut femme de Jerosme     Rousseau,  maistre meusnier,   âgée
 de trente quatre ans,   decédée     du  jour d’hier,
munie des sacremens de l’Eglise,   et ce en presence de son   mary,  de Sebastien
Lehaut  [(appel de croix:)   qui a declaré ne sçavoir     
signer] son frere  et de Etienne   Parrot, tous habitans  d’Etempes, qui
 ont   signez. — [Signé:]  Rousseau  — Charpentier [paraphe]  — E.
Perrot   —  Hanoy.” 
 
 | Signalé par Charles  Forteau,
                      La paroisse   de Saint-Martin d’Étampes,
   Étampes,        Librairie historique,   1912, p. 54; dans la suite
               de   cette 
étude publiée 
à  titre posthume   d’après les notes   de l’auteur, Annales 
du Gâtinais          19 (1913), p. 22, il est dit   par erreur que
c’est Gérôme 
Rousseau lui même, 
 âgé          de 34 ans, qui y a été   inhumé. 
(Saisie  Bernard       Gineste,   2011) 
   Signature de Rousseau du 25 juin 1740
 
 |  
                                 | Vers 1750 
 | Première représentation
   connue, dans l’atlas de Trudaine. Le moulin présentait au milieu
        du 18e siècle deux corps de bâtiment parallèles,
     le   long  de la rivière. “Celui abritant le moulin
est rectangulaire et construit le long de la rivière. Face à
lui, un autre corps plus petit longe le chemin de la Commanderie 
 | Genthon 1988-1989, p. 2. 
 |  
                                      | 1769 
 | Le moulin de Chauffour reçoit
            un règlement des eaux. 
 | Auduc Genthon 145, alléguant
             AD78, série S, Ponts et Chaussées, Service de
l’Hydraulique,              Rivière de Louette; Genthon 1988-1989,
p. 2. 
 |  
                  | Vers 1771 
 | Une seconde roue est ajoutée,
   qui sera encore en place en 1796. 
 | Genthon 1988-1989, p. 2. 
 |  
                                      | Avant la Révolution 
 | Le moulin appartient à    Louis-Philippe
          d’Orléans, comme duc d’Étampes. 
 | Marquis 104 
 |  
                                            | 1795 
 | Le 2 pluviose an  III   (21
   janvier         1795), Jean-Baptiste Lepaix, fermier sortant doit
   rembourser      2224    livres pour la réparation de divers planchers,
  portes,  cloisons       et  fenêtres à Jacques Angibous
  [à  corriger    sans   doute  en Angiboust], fermier entrant. 
 | Bodin Magot 39, alléguant   
 AD78 (aujourd’hui AD91) série S (sans plus de précision,  sans
         doute 7S 51?). 
 |  
                  | 1796 
 | Description des 19 au
22  pluvôse  an 4: le moulin a deux roues. 
 | Genthon 1988-1989, p. 2. 
 |  
                                      | 1796 
 | Procès verbal le  28  septembre
          (7 vendémiaire an 5) constatant l’état du moulin
 (d’après          lequel il sera réglé par décret
impérial      en   1818). 
 | État des moulins  de  1838,
édition Gineste (ici). 
 |  
                  | 1796 
 | “Le profil de nivellement
  de  l’an 5 montre en élévation le bâtiment du moulin:
  il est divisé en trois corps de hauteurs différentes, comporte
  deux roues; le bâtiment central, plus élévé,
abritant   deux moteurs, comporte au moins trois niveaux.” 
 | Genthon 1988-1989, p. 2. 
 |  
                  | 1796 (?) 
 | Lemoulin est acquis en 
l’an   V par la famille Aubin “qui sera à l’origine de la prospérité
   du moulin au début du XIXe siècle”. 
 | Genthon 1988-1989, p. 2 
 |  
                                    | 1796-1854 
 | Pièces relatives  au moulin de Chauffour sur la Louette,
           1796-1854. 
 | Archives  municipales 
d’Étampes, 3O D34 (inventaire Wingler) 
 |  
                  | 1796-1827 
 | “Des modifications successives
   des règlements d’eau vont intervenir entre 1796 et 1827. Elles
sont    révélatrices des querelles incessantes entre les propriétaires
   de Chauffour et des moulins inférieur et surtout supérieur,
   notamment après la construction du moulin de l’Ouche: plusieurs
plaines,   procès-verbaux de visite, changements du système
extérieur,   suppression d’une des deux roues en témoignent.” 
 | Genthon 1988-1989, p. 2. 
 |  
                                      | Vers 1796 
 | Le moulin, bien national,  aurait été
           acheté par Jean Sébastien Noël  Aubin. 
 | Marquis 104 (sans référence,
             sinon peut-être le Manuscrit des moulins aux Archives
      départementales);       SV&SH 64. 
 |  
                                   | Vers 1796 
 | Le prénom Noël  s’explique
          parce que l’intéressé, fils du marchand bonnetier
 Sébastien         Boutet, est né le 25 décembre 1777.
 Il a vers  1796 environ        18 ans, c’est-à-dire qu’il est mineur.
                         C’est  donc plutôt sa    mère,   Marie Madeleine Rousseau,
      qui   a dû acheter le moulin: elle est   d’ailleurs  citée
 comme      propriétaire en 1806. 
 | B.G. cf. Acte de décès 
           de 1841 infra. 
 |  
                                    | 1798 
 | Procès-verbal constituant l’état du cours d’eau
           de la Louette depuis le moulin Brasseaux d’en haut jusqu’aux moulins
      à     Chamois et de Chauffour 
 | Archives  municipales 
d’Étampes, 3O C48 (inventaire 
Wingler). 
 |  
                                      | 1801 
 | Aubin est à   la fois
          propriétaire et exploitant du moulin, qui n’a qu’une roue
  en   dessous     et qui peut produire 39 quintaux de farine, pour les marchands
      et les  négociants. 
 | État des moulins  de  1801,
édition Gineste (ici). 
 |  
                                      | 1806 
 | “Un conflit opposant la   veuve
 Aubin, propriétaire du moulin, et le citoyen Drot, acquéreur
             du moulin de l’Ouche, à propos de la hauteur de la chute,
    ira    jusqu’au     conseil d’État en 1806.” 
 | FG-ELP 32 alléguant   AD91 7S
          51. 
 |  
                                      | 1808 
 | Décret impérial    le
          20 mars, réglant le déversoir et les vannes du moulin
    d’après        l’état constaté par le procès-verbal
    du 28 septembre        1796 (7 vendémiaire an 5). 
 | État des moulins  de  1838,
édition Gineste (ici). 
 |  
                                    | 1810 
 | D’après les renseignements  
fournit par le maire en vue de la constitution du tribunal de commerce de
            Dourdan, Aubin-Boutet emploie 2 ouvriers; la valeur de
sa   production         annuelle est de 18.000 francs, son capital de 50.000
 francs,  son revenu       annuel  de 5.000 francs, l’origine de sa fortune
 est ancienne   (le maire     a  d’abord  écrit nouvelle, puis raturé
 et porté:    ancienne),     il a 43 ans et  trois enfants 24
ans. A la question  de  savoir s’il   est              “personnellement     actif  ou laborieux”,  le maire a porté
        d’abord               “lent”, puis a  raturé ce mot
          et porté “laborieux”. Il peut facilement se déplacer
          à Dourdan. A la   question “Ses lumieres s’étendent-elles
            au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation
           qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger
   ses    idées?”  le maire n’a pas répondu
  (il ne répond “Oui” que pour 8 meuniers sur  22, et jamais
                      “Non”). 
 | État des moulins de  1810, édition
          Gineste (ici). 
 |  
                                      | 1816 
 | Le moulin, détenu  et  exploité
          par Aubin-Boutet, il casse 600 sacs par mois. 
 | État des moulins  de  1816,
édition Gineste (ici). 
 |  
                    | 1817 
 | Le recensement de 1817 
  trouve      n°5 de la rue de Chauffour: “Jean Sébastien Aubin,
  négociant   meunier,  49 ans — Félicitée
Boutet,   son épouse,   45 ans —  [prénom non renseigné]
Horiam,   domestique [âge   non précisé]”. 
 | Recensement de 1817 conservé
    aux Archives municipales d’Étampes (saisie    Bernard Gineste, 
2011). 
 |  
                                      | 1822 
 | Le moulin est-il celui qui   est tenu
          par Aubin-Fontenelle, ou bien celui qui l’est par Aubin-Baron? 
 | État des moulins  de  1822,
édition Gineste (ici). 
 |  
                  | 1824-1849 
 | “Le cadatre napoléonien
   de 1824 et le plan de 1832 figurent toujours une parcelle rectangulaire
 bâtie  sur les deux côtés. Au bâtiment situé
 sur la rivière  a été ajoutée une annexe. le
bâtiment qui lui fait face est plus allongé et comporte deux
décrochements qui révèlent des parties distinctes. le
plan de 1849 porte la légende des affectations qui correspondent à
ces trois parties: habitation - remise - écurie.” [suite: voir à
l’année 1849] 
 | Genthon 1988-1989, p. 3. 
 |  
                                      | 1830 
 | Le moulin de Chauffour produit   250
          sacs de farine par mois pour Paris. 
 | État des moulins  de  1830,
édition Gineste (ici). 
 |  
                         | 1836 
 | Le recensement
de  1836   trouve   au n°8 de la rue de Chauffour: “Jean   Pierre   Mercier, garde moulin, 47 ans — Elisabeth Chenu,      sa femme, 45 ans — Louise    Mercier,  leur fille, 18 ans 
             — Pierre Dominique Mercier, garde moulin, 22 ans — Rosalie Agathe Fleurie Marchand, sa femme, 21 ans — Louise Mercier, leur fille, 18 ans ”. 
 | Recensement de 1836,   réédition 
   numérique en mode image mise en ligne par  les Archives départementales 
   de l’Essonne (saisie Bernard Gineste  2011). 
 |  
                                      | 1838 
 | Le moulin a pour propriétaire
             Jean Sébastien Noël Aubin. Mu par une seule
  roue,      il   occupe deux  hommes. Il est toujours réglé
 par le décret        impérial  de 1808 entérinant l’état
   de fait de  1796. 
 | État des moulins  de  1838,
édition Gineste (ici). 
 |  
                                   | 1841 
 | Le 12 mai, décès  d’Aubin:
          “Du jeudi treize mai mil huit cent quarante un, une heure de relevée. 
           — Acte de décès de Jean Sébastien Noël 
     Aubin,      propriétaire, âgé de soixante treize 
    ans, né      à Etampes, paroisse de Saint Basile, le vingt-cinq 
    décembre      mil sept cent soixante sept décédé 
    d’hier à    une  heure du matin, en son domicile en cette ville 
 rue   Saint Antoine, époux     de Marie Charlotte Félicité 
    Boutet, âgée de  soixante   huit ans, fils en legitime mariage 
    de feu Sébastien Aubin,  en son  vivant marchand bonnetier, et 
de   feu Marie Madeleine Rousseau, son  épouse,   tous deux décédés 
    à Etampes.   — Les témoins   ont été les sieurs
    Jean Michel Boivin,   propriétaire,   âgé de cinquante
    un ans, gendre du décédé      à cause de
Eugénie     Félicité Aubin, son épouse,     
et Charles Huet,  aussi   propriétaire, âgé de trente 
  deux   ans, petit  gendre   du décédé à cause 
de   Emilie   Aubin,  son épouse,   domiciliés de cette ville, 
qui  ont signé    avec nous François   Charles Cresté 
maire de la ville d’Etampes,     officier de la légion     d’honneur, 
après  lecture faite   du present,   et le décès    
constaté par  nous soussigné.   — [Signé:]   M. Boivin 
    — C. Huet — C. Cresté.” 
 | Registre d’État civil  d’Étampes
          (saisie B. G., 2011) 
 |  
                                      | 1847 
 | “Le moulin fut reconstruit   en 1847,
          c’est l’imposant bâtiment toujours visible avec sa façade
          décorée à l’italienne.” 
 | FG-ELP 32 (sans référence
             explicite, mais s’appuyant vraisemblablement encore sur AD91
7S   51). 
 |  
                                 | 1847 
 | On a reconstruit le corps actuel en
          L sur la rivière entre 1847 et 1849. 
 | Genthon 1988 
 |  
                                      | 1847 
 | “Au moulin de Chauffour,  un  nouveau
          bâtiment est construit à cheval de la rivière
     de   Louette  peu avant 1849, et l’ensemble du système extérieur
           est repris.” 
 | Auduc Genthon 155. 
 |  
                  | 1847-1849 
 | [Suite de l’année 
 1824-1849,  supra] “Mais ce document de 1849, réalisé à 
 l’appui d’un nouveau règlement d’eau dobnt le projet date de 1847, 
 montre en premier lieu la transformation du bâtiment du moulin. L’ancien,
  situé le long de la rivière, a été démoli
  et remplacé, entre 1847 et 1849, par le bâtiment actuel en
L,  situé à cheval sur le cours d’eau. Cette transformation
s’est  effectuée grâce à l’augmentation de la parcelle
par un  terrain situé sur la rive droite de la Louette. — Le système extérieur, canal
  d’amenée et de décharge, déversoir, vannes de décharge
  et motrice, schématisée sur le nivellement et le plan de
1849,   est celui encore en place aujourd’hui.” 
 | Genthon 1988-1989, p. 3. 
 |  
                  | 1850-1895 
 | “Si   diverses  modifications interviendront encore dans le système 
extérieur   du moulin entre 1850 et 1895, aucune n’aura d’incidence 
sur le bâtiment   du moulin. La représentation gravée 
de 1890 montre une élévation   strictement identique à 
celle d’aujourd’hui”. 
 | Genthon 1988-1989, p. 3. 
 |  
                       | 1851 
 | Le recensement de 
1851   trouve    au moulin de Chauffour: “François
   Georges   Reboursin, propriétaire, veuf, 61 ans — Eugène Trouvé, meunier, 35 ans — Charlotte Lesage,  sa femme, 35 ans — Charles Denis Legrand, garde moulin, 32 ans, marié
                 — Abel
Fontaine,      aide meunier, 22 ans, célibataire  — Clarisse Fauconnier, domestique, célibataire,
     21 ans”. 
 | Recensement de 1851,  réédition 
    numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
    de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste, 
   2011). 
 |  
                                      | 1852 
 | Le moulin est propriété
             de la veuve Aubin, qui réside rue Saint-Antoine. 
 | État des moulins  de  1852,
édition Gineste (ici). 
 |  
                                   | 1853 
 | Le 1er avril, décès 
de la veuve Aubin, propriétaire: “Du vendredi premier avril mil huit 
           cent cinquante trois, heure de midi. — Acte de décès 
    de               Marie    Charlotte Boutet, propriétaire, 
  âgée      de quatre-vingts    ans, native de Oinville Saint 
 Liphard, arrondissement      de Chartres (Eure  et  Loir) décédée 
  ce jour à      huit heures du matin,    en son domicile en cette 
ville  rue Saint Antoine,      numéro vingt trois,    veuve de feu
Jean  Sébastien Noël      Aubin, en son vivant propriétaire, 
     décédé      à Etampes, fille en légitime 
  mariage   de feu Etienne Boutet,      en son vivant propriétaire, 
 et de feu Anne  Marchand son épouse,      tous deux décédés 
  à  Orléans, — Les   témoins   ont été 
 messieurs Charles  Huet, propriétaire   âgé   de quarante 
 quatre ans, petit gendre de la décédée    à 
cause de Emilie Aubin son épouse, et Charles Boivin, négociant 
     âgé de trente un ans, petit fils de la décédée, 
        domiciliés  en cette ville, qui ont signé avec nous 
Charles        Ambroise Buchère  second adjoint spécialement 
délégué        par le maire  d’Etampes, après 
lecture faite du présent    et   le décès  constaté 
par nous soussigné. — [Signé:] C. Huet — M. Boivin
          — Amb. Buchere adj.” 
 | Registre d’État civil  d’Étampes
          (saisie B. G., 2011) 
 |  
                                      | ?? 
 | Plus tard, le moulin a pour  propriétaires
                      Eugène Baron et Jean Eugène Boivin. 
 | Correction au crayon, de  date  inconnue,
          de l’État des moulins de 1852, édition Gineste  (ici). 
 |  
                       | 1856 
 | Le recensement de 
1856   trouve    au n°8 de la rue de Chauffour: “Alphonse    Philippe  Auguste Brunard, meunier, 41 ans — Adèle Clémentine Gatineau femme Brunard,  sa femme, 
35 ans — Gasparine Pigneau, 
domestique, 16 ans”, et au n°8 bis: “Louis Désiré     Dallier, garde moulin, 43 ans — Rosine Désirée     Lefort épouse Dallier, 
sa femme, 44 ans — Edouard Dallier,
leur fils, 14 ans —  Rosalie Agathe Fleurie Marchand, sa femme,     21 ans — Arthur Dallier,  frère   du précédent,
2 ans”. 
 | Recensement de 1856,  réédition 
    numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
    de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste, 
   2011). 
 |  
                                      | vers 1860 
 | Plan du moulin alors que  le  propriétaire
          est Eugène Boivin. 
 | AD91, cliché Frédéric
             Gatineau, cote à retrouver et plan à dater. 
 |  
                       | 1861 
 | Le recensement de 
1861   trouve    au n°8 de la rue de Chauffour: “Alphonse    Philippe  Auguste Brunard, meunier, 46 ans — Adélaïde     Gatineau femme Brunard,  sa femme, 40 
ans — Jenny Agathe Brunard, 
leur fille, 18 ans”. 
 | Recensement de 1861,  réédition 
    numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
    de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste, 
   2011). 
 |  
                       | 1866 
 | Le recensement de 
1866   trouve    au n°8 de la rue de Chauffour: “Alphonse    Brunard, meunier, 51 
ans — Adélaïde     Gatineau,  sa femme, 43 ans”. 
 | Recensement de 1866,  réédition 
    numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
    de l’Essonne (signalé par Thierry Boudin, saisi par Bernard Gineste, 
   2011). 
 |  
                                | 1866 
 | Bail du 7 avril 1866, pour 11 ans.
            Valeur
          locative:  3.685,    39 francs. Le meunier est
     alors apparemment déjà             Émile   Rebiffé 
 | AD 91 2P 88, cf. infra (année
          1889). 
 |  
                     | 1867 
 | De son côté
   Alphonse  Brunard a fait construire en 1867 un moulin à vapeur
rue    Basse des  Groissoneries (aujourd’hui rue Brunard) où il emmenage. 
 | Cf. notre page sur le             
            moulin Brunard. 
 |  
                                | 1869 
 | Le meunier semble être Émile
          Rebiffé. 
 | AD 91 2P 88, cf. infra (année 1889). 
 |  
               | 1872 
 | “Dans la nuit 
 du 19 au 20 de ce mois, vers deux heures du matin, le garde de nuit du chemin 
 de fer, et quatre ouvriers qui quittaient la fabrique de lampes de Saint-Martin, 
 aperçurent des flammes sortant par les fenêtres du moulin de 
 Chauffour, moulin qui appartient à M. Eugène Boivin, 
 et est loué au sieur Rebiffé Louis-Émile, meunier. 
 Il s’empressèrent d’aller réveiller celui-ci, et de prévenir 
 en ville par les cris répétés: au feu! au feu! En un 
 instant tous les voisins furent sur pieds, et avant trois heures, les pompiers 
 avec leurs pompes attaquaient l’incendie. M. le Sous-Préfet, M. le 
 Maire, MM. Les Adjoints, M. le Procureur de la République, M. le Juge
 d’instruction, M. le Commissaire de police, M. le Lieutenant de gendarmerie 
 avec les deux brigades, et en général presque tous les fonctionnaires 
 de la ville, ainsi qu’une grande partie de la population, se sont rendus 
sur les lieux du sinistre, où chacun a rivalisé de zèle 
et de dévouement. Les pompiers, sous le commandement de M. Themun, 
leur capitaine, ont fait preuve de beaucoup de courage, et grâce à 
 leurs efforts, à cinq heures du matin on était maître 
 du feu, qui, en deux heures de temps, avait détruit un des plus beaux 
 moulins de la ville. — La perte
 est évaluée à 106.300 francs, couverte par diverses 
assurances (la Nationale et la Mutuelle) pour une somme de 120,100 fr. Le 
bâtiment, le matériel et les marchandises qu’il contenait sont 
entièrement détruits ; on n’a pu sauver que le mobilier du meunier,
les papiers, les livres et la caisse. — La cause de ce sinistre peut être
attribuée à un défaut de soin; l’incendie s’est d’abord
déclaré dans la partie du moulin appelée le nettoyage,
dont le mécanisme avait été arrêté la veille
à six heures du soir. On présume que le feu aura été
causé par l’échauffement des coussinets autour de l’arbre vertical,
et se sera communiqué à la poussière produite par le
nettoyage, et dans lequel il aura couvé une partie de la nuit.” 
 | Abeille d’Étampes  61/43 (23 
novembre 1872), p. 1 (repéré et saisi par B.G., juillet  2014). 
 |  
                                | 1877 
 | Fin du bail locatif de 11 ans accordée
          le 7 avril 1866. Est-ce alors que le meunier change? 
 | Cf. AD 91 2P 88, cf. infra (année
          1889). 
 
 |  
                                       | vers 1878 
 | Le moulin est le sujet  d’une   peinture
          à l’huile d’Édouard Béliard, “Moulin  de Chauffour.
           Effet de neige”, conservé au Musée d’Étampes, 
 | Bodin Magot 38 (avec une   photographie
           en noir et blanc d’un détail de ce tableau); carte postale
    du   Musée,   éd. Gaud, scannée par J.-M. Rousseau. 
 |  
                  | 1880 
 | La roue hydraulique est
 entièrement   refaite. 
 | Genthon 1988-1989 p.4. 
 |  
                                       | ?? 
 | Louis Poussard,  résidant
          au moulin, voisin de Béliard, son camarade en politique,
 anticlérical           comme lui (Ce doit être le fils du meunier,
 Félix  Adrien       Poussard). 
 | Durand 96 (cf. son acte de décès
          de 1891, infra) 
 |  
                                      | ?? 
 | Plan du moulin. 
 | Photographie donnée   par SV&SH
          64 sans titre, ni date ni cote. 
 |  
                                      | 1881 
 | Le moulin de Chauffour,  rue   de Chauffour,
          est un moulin à eau qui n’utilise pas la vapeur,  tenu 
 par                Poussard.      Avec ses trois paires de meules,
il produit     dix  sacs  de farine par jour. 
 | Marquis 96 
 |  
                                | 1888 
 | Bail 6 ans du 15 mai 1888 accordé
          à Poussard. 
 | AD 91 2P 88, cf. infra (année 1889). 
 |  
                                | 1869-1889 
 | Registre de contributions directes concernant les années
          1869 à 1889: 
 
                                  
                                    
                                      | Etampes — Moulin à farine (dit de Chauffour)
          — [(Raturé:) Rebiffé, Emile] Poussard, Félix
     Adrien 
 |  
                                      | 1. Communes: Etampes
                  — F°3281. Boivin (Eugene) propriétaire.
                            —G 1477 moulin: 2280 — 1477 maison:
140 — 1477 sol a. 95 c.:3,03 — 1473 jardin4 a. 10 c.: 4,02 — 1474 chenevière
          20a: 15,60 — 1475 chenevière 12 a 65 c: 9,87 — 1476 ter
pl.??      9  a  20 c: 4,69 — 1478 jardin 1 a 15 c.: 1,13 — 1480 jardin 4a
55 c:  4,46    —  1481  terre 1 a 05 c: 0,53 — 1482 friche 6 a 55 c: 0,01
— 1483  friche   1 a  15 c:  0,01 — 1484 terre 4a 19c: 1,47 — 1489 terre
5a 85 c:  2,05 — 1490    pâture    1a 30 c:0,66 
 |  
                                      | 2. Numéros d’ordre:
          16 — 454— 469 — 456 — 449 — 444 — 440 — 424 — 410 — 407 — 412 —
411    —  2353    — 2458 
 |  
                                      | 3. Année à
laquelle se rapporte les renseignements: 1869 — 1876 — 1877 — 1878 —
1879 — 1880 — 1881 — 1882 — 1883 — 1884 — 1885 — 1886 — 1887 — 1888 — 1889 
 |  
                                      | 4. Nature de l’établissement:
          Moulin à farine 
 |  
                                      | 5. Nom de l’exploitant:
          [(Raturé:) Rebiffé Émile] Poussard Félix
        Adrien 
 |  
                                      | 6. 1° Situation et nom
          de l’établissement — 2° Noms des cours d’eau; leur puissance;
         leur régime; périodicité et durée des
 chômages         par manque ou par crue d’eau — 3° Sysyème
 de machines à        vapeur. — 4° Nombre, nature et force des
moteurs évalués         en chevaux. — 5° Valeur vénale
et valeur locative de la  force      motrice par cheval. — Etc.: 1°
Moulin de Chauffour situé      rue  de Chauffour à environ
1800 m de la gare. — 2° sur la  Louette     donnant 310 litres d’eau
par seconde, très régulièrement.       Le cours d’eau
est suffisant pour faire tourner deux paires de meules   mais    la 3e paire
de meules ne peut pas fonctiionner avec les deux autres,   surtout     si
l’on fait fonctionner en même temps les bluteries et   les nettoyages.
    — 3° -- — 4° Chute: 1 m 918 — Force brute: 7,92   chevaux-vapeur
 —  Force utilisée: 5,15 chevaux-vapeur. — Elle est   utilisée
  par  une roue de côté à aubes brisées   de 4m
 de  hauteur   et d’1m de largeur — 5° La valeur vénale actuelle
   de  cette chute   d’eau est de 33.500 f. Sa valeur locative résultant
    du bail du 7 avril  1866 est de 3.685 f 39; soit par cheval-vapeur utilisé,
     valeur vénale:  6.504 f 85 c; valeur locative: 715 f 61 c 
 |  
                                      | 7. Indication et énumération
          des moyens de production. Ouvriers, métiers. Meules, cylindres,
       pilons.   Hauts fourneaux, chaufferies, feux, fours. Chaudières,
     fosses,  cuves   et leur capacité. Etc.: 3 paires de meules
  dont   une chômant. 
 |  
                                      | 8. Description des bâtiments
          et de l’outillage, leur valeur vénale et leur valeur locative:
          Le bâtiment principal a 25 m. de longueur dont 14 m ont 9
m.   de   largeur    et 11 m ont 16 m de profondeur. Il a 4 étages
au-dessus      du rez-de-chaussée.    Il renferme la maison d’habitation
qui se   compose  de 4 pièces au  rez-de-chaussée  et 3 pièces
    au 1er étage. Le bâtiment  n’étant pas construit
sur    un terrain parfaitement horizontal, car la rivière passe  sous
le   bâtiment, le rez-de-chaussée de l’habitation correspond
au 1er  étage de l’usine. Mais au 3e étage,  les appareils
ou chambres  de moulin occupent toute la superficie du bâtiment.  Dans
la même  enceinte que le précédent, il existe un autre
petit bâtiment  d’habitation d’environ 8 m. de façade sur 6
m de profondeur ayant un rez-de-chaussée et un premier étage;
  et, en appentis  à ce bâtiment et au mur d’enceinte sont les
  communs de l’établissement,  composés de 2 bâtiments
de  hauteurs un peu inégales,  se faisant suite et ayant environ 10
m de  longueur sur 5 m de profondeur.  Ces communs renferment notamment écurie,
  remise et buanderie. — L’usine renferme. — au rez: la roue hydraulique
et   les rouages en fonte en forme de couronne; — au 1er étage: les
3 paires  de meules; le coffre inférieur de la bluterie à gruau;
le coffre  inférieur de la bluterie à diviser les gruaux; —
au 2e: une  bluterie à boulange de gruau de 7 m 50 c de longueur et
une bluterie  à diviser les gruaux de 6 m de longueur; une chambre
à farine;  un aspirateur pour raffraichir [sic] les meules (ventilateur
avec chambre  à air formée de toiles); un boisseau à
blé nettoyé  pour engrener les meules; — au 3e: une bluterie
à farine de 8 m de  longueur; un nettoyeur composé d’un tarare
avec son boisseau, un sas  et un cylindre cribleur horizontal; des cases
à son pour 7 ou 8 qualités;  — au 4e: un rateau; un monte-sac;
une bluterie à son de 7 m de longueur;  une colonne verticale avec
ventilateur, dépendant du nettoyage et l’orifice  du boisseau à
engrener le nettoyage. — Le moulin est loué par bail du 7 avril 1866
pour 11 ans du 15 mai 1868, moyennant 8.5000 f., plus l’impôt foncier:
661 f 70 c; et la charge du curage de la rivière,  évaluée
 100 f pour tout le bail (peu de longueur): 9, 09. Total:  9.270,79. duquel
 il faut déduire pour 60 ares de jardin environ: 120,79;  reste: 9.150
 f. 
 |  
                                      | 9. Résumé.
Bases de cotisation. Éléments du droit fixe: [(Raturé:) 
          Marchand de farine en gros (4e classe)] (3 paires de meules pour 
 mémoire)         dont 1 chôme. —  Marchand de farine en gros 
 |  
                                      | 10. Résumé.
          Bases de cotisation. Éléments du droit proportionnel
   ou   valeur    locative: 400 f 20 c — [(Raturé:) 8850 f 40 c.] — [(Raturé:) 8090 an 40 c.] — [(Raturé:) 8670 an 40 c.] — [(Raturé:) 9200 an 40 c.] — 8470 an 40 c (1880) — 1881 — [(Raturé:) 400] – 20 c — [(Raturé:) 8500] - 50 c — [(Raturé:) 8450] 50c (1887)
                  — 450 – 20 c — [(Raturé:) 390] 40 c (1888)
                  — [(Raturé:) 8000] 50 c — 6800 – 40 c (1889) 
 |  
                                      | [Calcul pour l’année 1889]:
          Report: [(Raturé:) 8840] — 1889 Bail 6 ans du 15 mai 1888: 8250
                            — Charges: 650+200=850 — Déduction faite jardin 100 +
          matériel 1750 = 1850 — Total: 7250 
 |  
 | AD 91 2P 88 (registre photographié
          et communiqué par Karine Berthier, saisi par Bernard Gineste,
     2011). |  
                  | 1890 
 | “La   représentation gravée de 1890 montre une élévation 
  strictement identique à celle d’aujourd’hui”. 
 | Genthon 1988-1989, p. 3 
 |  
                                   | 1891 
 | Le 11 août, décès 
           du meunier Poussard: “L’an mil huit cent quatre-vingt-douze, le 
 douze      août   à trois heures de relevée, par devant 
 nous  Edouard    Joseph Béliard   maire de la ville d’Etampes officier 
 de  l’Etat civil   de la dite ville, département   de Seine et Oise, 
 officier   d’académie,    sont comparus Alcide Etienne   Gagneux marchand
 de  nouveautés, âgé    de trente-neuf, gendre  du décédé
     ci-après nommé    et qualifié   et Paul Hertzel,
 secrétaire    de cette mairie,   âgé de trente-cinq
 ans, ami du dit décédé,       tous deux domiciliés
  en cette ville, lesquels nous ont déclaré       que Félix
  Adrien Poussard, meunier âgé de   soixante-quatorze  
 ans né   en la commune de Chalou-Moulineux (Seine-et-Oise)   et demeurant
    à Etampes  rue de Chauffour numéro huit, veuf   en premières
    noces de Louise  Virginie Bonneval, décédée   à
    Paris, et époux  en secondes noces de Zoé Héloïse
        Langlois, sans profession,  âgée de soixante-dix ans,
 demeurant       en cette ville rue et numéro  susdits, fils de Adrien
 Anselme  Poussard,     décédé en la dite commune de
Chalou-Moulineux,  et  de   Rosalie Davoust son épouse   décédée
   à     Puteaux (Seine) est décédé   en sa demeure
   hier à     onze heures du soir. Et après nous être
  asuré du  décès   nous avons dressé le présent
    acte que  les comparants ont  signé avec nous maire susnommé,
    après  lecture faire.  — [Signé:] Hertzel — Alcide Gagneux
  —  E. Béliard.” 
 | Registre d’État civil  d’Étampes
          (saisie B. G., 2011) 
 |  
                  | Vers 1890 
 | “Pour   améliorer les rendements et faire face à la
concurrence, des   perfectionnements techniques seront sans cesse apportés 
après   la construction du bâtiment de 1847-49. Vers 1890 la 
chaîne de  transformation du blé sera entièrement [p.4] 
revue, notamment   par l’installation de plansichters-extracteurs pour le 
broyage du blé,   nouveau système du constructeur Adophe Buhler 
dont il ne reste rien   aujourd’hui.” 
 | Genthon 18988-1989, pp. 3-4. 
 |  
                                 | après 1890 (?) 
 | Le corps ancien face au moulin a été
          démoli après 1890. 
 | Genthon 1988 
 |  
                  | (?) 
 | “La   démolition de l’ancien corps de bâtiment parallèle 
au   moulin après 1849, puis l’aménagement d’une entrée 
matérialisée  par un portail et une aire pavée, vont 
modifier la distribution des  espaces libres: c’est désormais côté 
rive droite sur une cour largement ouverte prolongée d’un jardin que 
les circulations se feront.” 
 | Genton 1988-1989, p. 3 
 |  
              | 1892 
 | “Etampes. – La dame Danger,
 demeurant rue de la Tannerie, n°10, avec son son mari, qui est garde-moulin
 chez M. Poussard, a été, mercredi dernier, victime
du  plus horrible des accidents. Il arrivait quelquefois à cette femme
 de se livrer à la boisson  et, dans cet état, elle était
 sujette à des crises nerveuses qui duraient quelque temps et pendant
 lesquelles elle jetait des cris qui s’entendaient dans toute la maison.
Or,  mercredi, vers 6 heures ½, de semblables cris se firent entendre.
Une des voisines du premier étage, la dame Jésupret, ne s’en
inquiéta point tout d’abord, connaissant les habitudes de sa voisine
du second. Pourtant, comme ces cris allaient en diminuant de force, se résolvant
comme en une suite de plaintes arrachées par la douleur, elle quitta
ses occupations et monta. Comme elle ouvrait la porte du second, elle recula
suffoquée par la fumée et par une odeur âcre qui la prenait
à la gorge. — Effrayée,
elle redescendit aussitôt, criant au feu! et appelant au secours. M.
Véron, marchand brocanteur qui, en même temps, fait partie de
la compagnie des pompiers et demeure dans la maison voisine, arriva sans
retard, monta et malgré la fumée âcre qui emplissait
la chambre des époux Hunger, entra et vit la malheureuse femme gisante,
accroupie, le corps entouré de flammes. Une lampe à essence
minérale était à terre, renversée. M. Véron
jeta son tablier de travail sur l’infortunée et tenta de la saisir
pour la faire sortir de ce milieu asphyxiant. Dans ses efforts, il eut les
mains affreusement brûlées; les vêtements de la femme
Hunger cédaient, emportant des lambeaux de chair. Il lui fallut s’y
reprendre à plusieurs fois. Enfin il réussit à éteindre
le feu qui, continuant son œuvre, cuisait, calcinait les chairs qui exhalaient
une odeur épouvantable, et aidé d’une autre personne, il déposa
le corps inerte, presque sans vie, sur le lit. — M. le docteur
 Pastoraud appelé sans retard, constata que la partie antérieure
 du corps, la poitrine était complètement brûlée;
 tous les soins furent malheureusement inutiles; et la pauvre femme mourut
 le lendemain. — Des éloges
 sont dûs dans cette circonstance au pompier Veron pour la courageuse
 persistance qu’il a mise dans ses efforts, et malgré les brûlures
 qu’il s’est faites aux deux mains, brûlures qui pendant plusieurs
semaines,  sans doute, l’empêcheront  de se livrer à son
travail habituel.” 
 | Abeille d’Étampes  (9 janvier 
1892), p. 2 
 |  
                | 1895 
 | “Etude de Me Claude, notaire
  à Étampes, successeur de Me Dardanne. —
A louer pour entrer en jouissance tout de suite, la moulin de Chauffour situé
  à Étampes. — Force hydraulique
  invariable. — 18 à
  20 sacs de farine par jour. — Roue Sagebien. —
Belle installation. — Cylindres
à volonté. — S’adresser
  audit Me Claude.” 
 | Abeille d’Étampes  84/1 (5 
janvier 1895), p. 3 (dont scan ci-dessus, saisie de Bernard Gineste  2012) 
 |  
                                 | 1895 
 | Un article paru dans de la Meunerie
              française cite le moulin de Chauffour comme équipé 
             d’appareils de grande qualité provenant de la maison Adophe
          Buhler. 
 | Meunerie   française 
 (1895), cité par Auduc Genthon 
 |  
                                      | 1895 
 | Cet article est illlustré  
d’une gravure  de l’extérieur du moulin, et d’une photographie de
 l’intérieur,              “Étage des              plansichters
au Moulin de Chauffour”. 
 | Illustrations reproduites   par Auduc
          Genthon  153 (photographie) et 159 (gravure). 
 |  
                                      | 1895 
 | Mellotée cité
 comme meunier par  la gravure du moulin elle-même datée de
1895 
 | Meunerie française  
1895; Auduc  Genthon 159. 
 |  
                                      | 1898 
 | Mellotée cité
 comme meunier, rue de Chauffour 
 | Annuaire d’Étampes   de 1898
          (ici) 
 |  
                                      | 1903 
 | Une carte postale de Mulard    laisse
          entrevoir le moulin. 
 | Carte Mulard n°92, scannée
            par Jean-Michel Rousseau. 
 |  
                                      | 1903 
 | Une carte postale de Louis   des Gachons
          laisse entrevoir le moulin. 
 | Carte L. des G. n°78,   scannée
           par Jean-Michel Rousseau. 
 |  
                                      | 1905 
 | Une carte postale C.L.C.  représente
           le moulin. 
 | Carte CLC n°23, dont  une  version
          colorisée, scannée par Jean-Michel Rousseau. 
 |  
                            | 1911-1923 
 | L’Annuaire de
 Seine-et-Oise,        dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite
de  1911 à 1923,                  “Mellotée,
 rue de Chauffour”. 
 | Annuaire du département
        de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911, p. 454; 1912,
            p. 476; 1913, 478; 1914, p. 482; 1916, p. 478; 1920, p. 478;
1922,        p. 497; 1923, p. 497; 1928, p. 659. 
 |  
                             | 1921 
 | Le recensement
  de  1921   trouve   trois ménages habitant au n°8 de la rue
de   Chauffour:     1) Henri   Mellotée, meunier, né
en 1868  à  Gommerville;   sa   femme Adrienne, née en 1878
à   Guillerval;  leurs enfants   Pierre   et Geneviève, nés
à   Étampes  respectivement   en   1903 et 1904. — 2) Jules   Machu, charron, né
à Santilly  en 1849,     et son épouse   Célestine,
née en 1856 à Réclainville.     — 3) Marie-Jeanne  Bourseire,
qui exerce le curieux métier de déchiffreuse,     et  dont
le nom de l’employeur est difficile à lire. | Archives municipales:     
Dénombrement    de la population de 1921, Rue de Chauffour. 
 |  
                                      | 1923 
 | Le moulin est transformé   
en menuiserie et utilise toujours l’énergie hydraulique. 
 | SV&SH  67, sans référence.
            Cf. Bodin 
     Magot   38 (avec une coquille,  XIXe siècle   pour XXe siècle). 
 |  
             | 1923 
 | Étampes — Adjudication 
le samedi 24 mars 1923 à quatorze heurs en l’étude de Me Lescuyer, 
notaire. — Un moulin dut Le Moulin de Chauffour avec toutes ses dépendances, 
moué à monsieur et madame Mellottée 1.800 francs 
par an. — S’adresser à : Me Langlois, notaireà Senlis ; Me Lescuyer,
notaire  Étampes, et MM. Bernheim, 23 rue de l’Arcade, Paris. 
 | Abeille d’Étampes  (17 mars 1923), 
p. 3 (dont scan ci-dessus, saisie de Bernard Gineste  2017) 
 |  
                                 | 1930 
 | On a bâti une petite annexe devant
          le moulin vers 1930. 
 | Genthon 1988; Genthon 1988-1989, p.
   4 
 |  
                  | 1946. 
 | La roue hydraulique qui
 avait   été entièrement refaite en 1880 est reprise
en 1946  et en 1968. 
 | Genthon 1988-1989, p. 4. 
 |  
                                    | 1958 
 | “Lubert Lucien, entrepr.  maçonnerie,
          8, rue de Chauffour.” 
 | Annuaire Le Familial (ici) 
 |  
                  | 1968 
 | La roue hydraulique qui
 avait   été entièrement refaite en 1880 est reprise
en 1946  et en 1968. 
 | Genthon 1988-1989, p. 4. 
 |  
                               | 1968 
 | Réclame
   dans   le  Bulletin   municipal de 1964: “Entreprise
   de menuiserie.                  — Charpente  -  Parquets              —             Lucien  Lubert              — 8,  rue de Chauffour              — 91- Étampes, tél: 152”. 
 | Bulletin municipal     7
 (1968), dont un scan ci-dessus. 
 |  
                                      | ?? 
 | “Pour ne plus payer de taxe   sur la
          force hydraulique, le propriétaire est obligé de
détruire             la roue.” 
 | SV&SH  67, sans date  ni  référence. 
 |  
                                 | 1988 
 | D’après la notice rédigée 
          en 1988 par Muriel Genthon pour l’Inventaire général, 
    le   moulin   de Chauffour, rue de Chauffour, a été successivement 
       un moulin   à farine, puis une usine de moulage. C’est un moulin 
     industriel,   propriété  privée qui n’est pas protégée 
        par les Monuments Historiques.  Il est alors constitué d’une 
  cour,      d’un jardin, d’un atelier, d’un   logement, d’un bureau 
et  d’une  remise.    Il est attesté depuis au moins  le 15e siècle, 
  précisément      en 1474, et les étapes  connues de 
 la construction sont le milieu     19e siècle, le quatrième 
  quart 19e siècle, puis le   deuxième quart 20e siècle. 
  Il présentait au milieu   du 18e siècle deux corps de bâtiment 
   parallèles, le  long de la rivière. On a reconstruit le corps
   actuel en L sur la rivière entre 1847 et 1849. Le corps ancien face
   au moulin a été démoli après 1890, et on a
bâti   une petite annexe devant le moulin vers 1930. Le gros œuvre est
en calcaire,   grès, moellon, brique, enduit, bois et pan de bois. 
Sur un étage   de soubassement se trouve un rez-de-chaussée 
surélevé,   puis deux étages    carrés et un étage
de comble. On  y accède par un escalier    dans-œuvre et un escalier
en équerre.  Le toit à longs pans   et le pignon sont couverts
de tuile plate. 
 | Genthon 1988. 
 |  
                  | 1988-1899 
 | Dossier d’Inventaire sur 
 le  moulin réalisé par Muriel Genthon apparemment en 1988 mais
 illustré notamment par des plans et signés P. Pissot, et par
 des clichés attribués à Vialle, datés les uns
 et les autres de 1989. 
 | Dossier d’inventaire complet mis en
   ligne sur la Base Mérimée à cette adresse. 
 |  
                                            | entre 1990 et 1994 
 | La roue s’est arrêtée 
    de tourner. 
 | Bodin Magot 38. 
 |  
                                       | 1994 
 | Photographies de Ch. Bodin    (figure
          15: “Mécanisme interne du moulin de Chauffour: les tournants
       et   les travaillants”, et figure 18: et “Intérieur du moulin
  de   Chauffour”) 
 | Bodin Magot 34 (figure  15)   et 36
          (figure 18). 
 |  
                                    | 1996 
 | “Décès: Octobre.   Le
          8, Lucien Lubert, 96 ans (...) Remerciements:  Mme Lubert,
ses enfants et toute la famille remercient toutes les personnes  qui leur
ont témoigné leur sympathie lors des obsèques  de M.
Lucien Lubert et s’excusent auprès de celles qui n’auraient pas été
          prévenues.” 
 | Étampes-Info 586 (17   octobre
          2003), p. 6 (ici) 
 |  
                                      | 1998 
 | Un mur de la maison du propriétaire
           du moulin, Lucien Lubert, est orné d’un carrelage
 de   faïence       représentant l’épisode de la Charité
    Saint Martin,     saint  patron de la paroisse. 
 | Cliché B. G. 2010  ci-dessus. 
 |  Chacun 
                est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant 
                les grandes rivières.
 
 
 B.G., première édition,
            6 mars 2011. 
 
 Toute critique,    correction ou contribution
                                  sera la bienvenue. Any criticism or contribution
            welcome.
 |