Thierry Boudin, Yvonne Fougereux, Bernard
Gineste, Claude Lazar, Claude Pététin
L’auberge du Coq-en-Pâte à Étampes
Renseignements disponibles
Le Coq-en-Pâte avant 1909
(carte-photo de la collection de Claude Pététin)
La découverte par Claude Pététin
de cette jolie carte-photo représentant le restaurant du Coq-en-Pâte
a été l’occasion d’ouvrir une page sur cette auberge
dont l’histoire a été longue, et qui a notamment abrité
pendant près d’un demi-siècle les acteurs qui se donnaient
dans la principale salle de spectacle d’Étampes. Cette période
a déjà été brillamment étudiée
par François Cavaignac et Romuald Féret, dont nous extrairons
ultérieurement les renseignements et références
archivistiques relatifs à cet établissement pendant la
période où son destin fut lié à celui de la salle
de théâtre qu’on appelait alors la salle du Coq-en-Pâte.
Bernard Gineste, 16 décembre
2011
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Date
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Renseignements
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Sources
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1599
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Le censier de Notre-Dame
de 1599 mentionne “la
maison du Lion, tenant d’une part et aboutissant d’un bout sur la maison
de Mesnil Girault, d’autre part sur Me Pierre Lambert, d’un bout sur le carrefour
devant la dite maison du Lion”. L’archiviste Monique
Chatenet l’identifie non sans raison avec l’établissement ultérieurement
appelé auberge du Coq-en-Pâte. Elle précise sans donner
sa source (sans doute la même) que ce carrefour s’est appelé
“carrefour du Lion Doré” avant d’être dénommé “carrefour du Pont Doré”. |
Censier de Notre-Dame
d’Étampes de 1599, conservé aux Archives nationales sous
la cote R4* 1120, cité par Monique Chatenet, in Hôtel du
Petit-Mesnil-Girault [dossier d’inventaire fondamental; 31 p.], Direction
générale des affaires culturelles d’Île-de-France, Inventaire
général du patrimoine culturel d’Ile-de-France, 1986, p. 2
[dossier mis en ligne par le Ministère de la Culture sur sa base Mérimée,
réf. Mérimée IA00126486, à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2013]. |
1773
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Mention de cette
auberge.
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Gatineau 2003,
p. 41, alléguant, aux Archives municipales d’Étampes, “huit registres d’impôts non cotés datés
de 1759 à 1789”.
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De 1792 environ
à 1844.
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L’auberge sert
de salle de spectacle.
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Gatineau 2003,
p. 41, alléguant les registres de délibérations
municipales conservés aux Archives municipales d’Étampes.
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1824
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Le 27 octobre,
naissance au n°4 de la future Rose Chéri, fille de deux
artistes dramatiques de passage à Étampes: “Du mercredi vingt
sept octobre mil huit cents vingt quatre, trois heures de relevée. — Acte de naissance de Rose Marie Cizos, du sexe féminin,
née ce jour à huit heures du matin chez ses père
et mère, fille en légitime mariage de sieur Jean Baptiste
Cizos, artiste dramatique, âgé de vingt deux ans, et de
dame [raturé: Juliette] Sophie [raturé: Gar] Juliette Garcin
son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés
à Chartres, département d’Eure et Loir, de présent
à Étampes chez le sieur ?Hogau?, carrefour
Pont Doré N°4. — Les temoins ont été
les sieurs Thomas Cizos, artiste dramatique, âgé de soixante
quatre ans, grand père paternel de l’enfant, et Jean Joseph Benoist
Garcin, artiste musicien, âgé de cinquante sept ans, grand
père maternel de l’enfant, domiciliés en la dite ville de
Chartres. — Sur la représentation
de l’enfant, et sur la déclaration du père d’icelui, qui
a ainsi que les témoins signé avec nous maire, après
lecture faite. — [Signé:]
J. B. Cizos — Cizos père
— Fortin ?? —
Garcin — Tullières.”
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Registre d’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011).
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1824
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“Le mercredi 27 octobre 1824, à huit heures
du matin, naissait chez le sieur Hoyau, carrefour du Pont-Doré, n°
1 (il faut lire n°4), à Étampes, Rose-Marie Cizos, fille
en légitime mariage de Jean-Baptiste Cizos, artiste dramatique,
âgé de vingt-deux ans, et de dame Sophie-Juliette Garcin,
son épouse, âgée de vingt-deux ans, domiciliés
à Chartres (Eure-et-Loir). Jean-Baptiste Cizos était le directeur
d’une troupe nomade qui parcourait nos provinces du centre et exploitait
le théâtre des petites localités. C’était un homme
très actif et remarquablement intelligent. Il tenait les premiers
rôles avec sa femme, une artiste particulièrement douée.
La troupe comptait outre les époux Cizos, Joséphine et Adèle
Garcin, sœurs de Sophie-Juliette, leurs maris et les pères Cizos et
Garcin. Elle avait acquis et conservait une réputation de mœurs irréprochables:
famille rangée, aux goûts simples et modestes, distinguée,
décente, dépourvue de cabotinage, d’une probité parfaite.
Aussi, les Cizos et Garcin étaient-ils accueillis avec sympathie dans
les villes où ils jouaient et réalisaient-ils de bonnes recettes
pour chacune de leurs représentations. Juliette chantait agréablement
et son mari la secondait de la meilleure façon par une superbe voix
de ténor. Artiste de tempérament, Jean-Baptiste Cizos, durant
les loisirs que lui laissait le théâtre, s’adonnait à
la peinture, et se plaisait à reproduire les sites qu’il traversait.
“Donc
à la fin d’octobre 1824, la troupe Cizos-Garcin arrivait à
Étampes. Et le soir même elle devait donner une représentation
à la salle du Coq-en-Pâte. Cette salle était une grange
assez vaste que les amateurs de la ville avaient fait aménager à
leurs frais. Elle donnait fréquemment asile aux troupes de comédiens
ambulants venant d’Orléans ou de Chartres. Noire, froide, enfumée,
elle était peu confortable. On y accédait par une sorte d’escalier
de cave, en longeant des murailles humides et en s’aventurant sur des dalles
glissantes. A la mauvaise odeur du lieu, il faut ajouter les incommodités
de la scène sans coulisse et la pauvreté des décors
en lambeaux, les inconvénients des galeries aux planches disjointes
déversant sur les spectateurs du parterre la poussière des
chaussures, des débris de châtaignes, de noisettes ou de pain
d’épices. La venue des comédiens réjouissait les habitués
avides de distractions. Mais Jean-Baptiste expliqua aux amateurs impatiens
de voir jouer la troupe réputée, que l’état de sa femme
imposait à celle-ci, un repos absolu. En effet, le lendemain matin,
à heures, Sophie-Juliette donnait le jour à Rose-Marie. [….]”
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Adrien GAIGNON, «Une grande artiste du XIXe siècle
– Rose Chéri (1824-1861)», in L’Époque littéraire et artistique (1er
juin 1939), p. 5 [conservé aux Archives municipales d’Étampes,
cote400 Z 5.1] (saisi par Thierry Boubin, 2013)
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1825
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Le 19 avril 1825, vente:
«Une maison située à Étampes, carrefour du pont
doré n° 4, actuellement occupée par le sieur Hoyau fils
ainé où sont établies la salle de spectacle et la salle
de bals. Ladite maison composée de divers bâtiments couverts
en tuiles, cours ouvrant par une grande porte sur le carrefour du pont doré,
aisances et dépendances; le tout est divisé par le bas en
une salle de bals dans laquelle sont deux glaces, un lustre, un orchestre,
des banquettes et autres objets mobiliers ci-après indiqués;
à côté de la salle de bals sont plusieurs chambres servant
les jours de réunions de café et de salle de jeux et habituellement
employées à l’habitation des locataires; au premier étage,
la salle de spectacle, deux foyers pour les acteurs à côté
y tenant, un vaste grenier au-dessus servant de magasin pour les décors…»
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Archives municipales d’Étampes,
non classé (notaire Venard Louis-Narcisse).
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1836
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Le recensement
de 1836 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré: “(1) Jean-Louis Chesnain, cabarettier, 58 ans — (2) Flore Dallier, sa femme, 45 ans — (3) Félix Chesnain, leur fils, 21 ans — (4) Eugénie
Chesnain, leur fille, 10 ans”.
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Recensement
de 1836, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1840
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Le 18 novembre, mariage
du fils de l’aubergiste: “Du mercredi dix huit novembre
mil huit cent quarante, une heure de relevée. — Sont comparus devant
nous François Charles Cresté, maire de la ville d’Étampes,
officier de la légion d’honneur, et officier public de l’état
civil de la dite ville. — le sieur Félix Chesnain, aubergiste, âghé
de vingt six ans, domicilié de cette ville rue de la Boucherie,
né à Étampes le vingt quatre septembre mil huit cent
quatorze, fils majeur et en légitime mariage de Jean Louis Chesnain,
aussi aubergiste, âge de soixante trois ans, et de Marie Flore
Dallier, son épouse, âgée de quarante huit ans,
domiciliés de cette ville, carrefour du Pont-Doré, n°4.
— Et la demoiselle Rosalie Imbault, sans profession, âgée
de vingt ans, domiciliée chez ses père et mère, née
à Étampes le dix septembre mil huit cent vingt, fille mineure
et en légitime mariage de Jean Pierre Désiré Imbault,
également aubergiste, âgé de quarante quatre ans et
de Marie Marguerite Latourte, son épouse, âgée de cinquante
un ans, domiciliés de cette ville, rue du Faubourg Evezard, n°18.
— Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance,
et les actes de publication du présent mariage faits en cette ville
les dimanches huit et quinze novembre présent mois sans opposition.
— Et après avoir visé ces pièces pour être annexées,
nous en avons donné lecture aux parties comparantes, assistées
des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés,
ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs
respectifs des époux. — Ensuite, nous avons reçu la déclaration
du sieur Félix Chesnain, qu’il prend pour sa légitime épouse
la demoiselle Rosalie Imbault, et celle de la demoiselle Rosalie Imbault
qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Félix
Chesnain — Lesquels conformément au décret du trete mars
mil huit cent huit, ont déclaré et affirmé par serment
que c’est par erreur si dans l’acte de naissance du futur sa mère
n’y est dénommée que sur le seul prénom de Flore, que
ses vrais prénoms sont Marie Flore, ce que les témoins ont
également déclaré et affirmé par serment. —
En conséquence, nous avons déclaré au nom de la loi
que le sieur Félix Chesnain et la demoiselle Rosalie Imbault sont unis
par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Estampes en l’hôtel
de la mairie les dits jour, mois et an, en présence et du consentement
des pères et mères des époux, et aussi en présence
de Louis Pierre Cantien Chesnain, voiturier, âgé de cinquante
neuf ans, oncle paternel de l’époux, domicilié de cette ville,
Pierre Honoré Pichot, journalier, âgé de cinquante ans,
oncle maternel de l’époux à cause de Marie Rose Dallier
son épouse, domicilié d’Ormoy la Rivière, commune de
ce canton, Mathieu Latourte, mégissier, âgé de soixante
deux ans, et Antoine Noël Latourte, tailleur d’habits, âgé
de cinquante sept ans, tous deux [oncles] maternel de l’épouse, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec les époux, le père
de l’époux, les père et mère de l’épouse et nous
maire sus-nommé, la mère de l’époux, les sieurs Pierre
Cantien Chesnain et Mathieu Latourte, témoins, ont déclaré
ne le savoir après lecture faite. — [Signé:] F. Chesnain
— R. Imbault — J. P. D. Imbault — J. L. Chesnain — M. M. Latourte — A. N.
Latourte — Pichot — C. Cresté.”
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisi par Bernard Gineste,
2013)
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1841
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Le recensement
de 1841 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) Jean-Louis Chesnin, aubergiste, 63 ans — (2) Flore Dallier, sa femme, 47 ans — (3) Eugénie Chesnain, leur fille,
15 ans”.
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Recensement
de 1841, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1842
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Un plan de la salle de spectacle
du Coq-en-Pâte lui donne pour voisin l’aubergiste M. Chesnain.
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Archives municipales (d’après
un cliché de Vialles pour l’Inventaire, mis en ligne par le Ministère
de la Culture sur sa base Mérimée, cote IA00126486, ici (cliquez), en ligne en 2013, signalé par
Thierry Boudin. Dont une reproduction ci-dessus.
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1846
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Le recensement
de 1846 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) Louis Narcisse Fromentin,
propriétaire, 70 ans — (2) Catherine
Geneviève Grangue, apparemment sa femme, 77 ans — (3) Christophe Elisabeth [sic] Grangue, rentière, veuve, 68 ans — (4) Alexandrine Charlotte Grangue, célibataire, 63 ans
— (5) Clémence Alexandre [sic] Fauvet, cuisinière,
52 ans”. |
Recensement
de 1846, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1847
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Destruction
de la salle de spectacle du Coq-en-Pâte, mais l’auberge elle-même
subsiste.
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Gatineau 2003,
p. 41.
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1851
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Le recensement
de 1851 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) François Guilloteau,
aubergiste, 30 ans — (2) Rosalie Imbault, sa femme, 30 ans
— (3) Athanase
Guilloteau, leur fils, 7 ans — (4) Marie Renard, domestique, célibataire, 26 ans
— (5) Mathias Phaff, cuisinier, célibataire,
19 ans — (6) Léon Phaff, cuisinier, célibataire,
13 ans — (7) Victor Cuissard, 11 ans”.
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Recensement
de 1851, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1856
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Le recensement
de 1856 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) François Guilloteau,
aubergiste, chef de ménage, 35 ans — (2) Rosalie Imbault,
femme Guilloteau, sa femme, 35 ans — (3) Lucien Athanase Guilloteau, leur fils, 12 ans — (4) Victor Cuissard, cousin du chef de ménage, 16 ans ”.
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Recensement
de 1856, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1861
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Le 28 avril,
décès de l’aubergiste: “Du lundi vingt neuf avril mil huit cent soixante un, deux
heures de relevée. — Acte
de décès de Alexis François
Guilloteau, aubergiste, âgé de quarante ans, décédé
d’hier à huit heures du soir en son domicile en cette ville, carrefour
du Pont Doré, né en cette ville le douze novembre mil huit
cent vingt, époux de Rosalie Imbault, aussi âgée
de quarante ans, domiciliée de cette ville susdit carrefour, fils
en légitime mariage de feu Alexis Désiré Guilloteau,
en son vivant aubergiste, décédé en cette ville le vingt
un mai mil huit cent trente deux, et de feu Alexandrine Sophie Neveu son
épouse décédée au même lieu le onze mars
mil huit cent quarante deux. — Les témoins ont été les sieurs François
Boudard, jardinier, âgé de quarante deux ans, beau-frère
du décédé à cause de Louise Félicité
Imbault son épouse, et Antoine Mathias Pfaff, aubergiste, âgé
de trente ans, cousin du décédé, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric
Barré, adjoint spécialement délégué par
le maire d’Etampes, après lecture faite du présent acte et
le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] F. Boudard — A. M. Pfaff — Fred Barré adj.”
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisi par Bernard Gineste,
2013)
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1861
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Le recensement
de 1861 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) Rosalie
Imbault veuve Guilloteau, aubergiste, 40 ans — (2) Victor Cuissard, mégissier, célibataire, 20
ans — (3) Alexandrine Mazure, domestique, célibataire,
21 ans”.
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Recensement
de 1861, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1866
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Le recensement
de 1866 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) Rosalie
Imbault, aubergiste, 46 ans — (2)
Louis Athanase Guilloteau, célibataire, 23 ans — (3) Louise Juteau, domestique, 25 ans — (4) Estelle Chanalle, 15 ans”.
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Recensement
de 1866, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1872
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Le recensement
de 1872 trouve au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) Rosalie
Imbault, rentière, 51 ans — (2) Louis Athanase Guilloteau, aubergiste, 28 ans — (3) Louise Juteau, domestique, 25 ans — (4) Estelle Chanalle, 15 ans”.
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Recensement
de 1872, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1876
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Le recensement
de 1876 trouve huit personnes au n°4 du carrefour
du Pont-Doré: “(1) Rosalie Imbault, rentière, 56 ans — (2) Louis Athanase Guilloteau, aubergiste,
33 ans — (3) Joséphine Latourte, sa femme, 31
ans — (4) Louis Joseph Guilloteau, 9 ans — (5) Pierre Guilloteau, 6 ans — (6) Etienne Bouillon,
garçon d’écurie , 61 ans, né hors [de Seine-et-Oise]
— (7) Esther Denis, domestique, 23 ans, née
hors [de Seine-et-Oise], — (8) Victorine
Contrepoids, domestique, 17 ans, née hors [de Seine-et-Oise]”.
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Recensement
de 1876, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1877
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Le 26 février 1877, un poète improvisateur
invité à Étampes, Cholet, compose ces vers lors
d’une séance qui se déroule à l’hôtel de ville:
“Quand l’ouvrier, lassé d’un pénible
voyage,
Viendra
te demander un abri pour le soir,
Auberge,
ouvre-toi vite, et qu’il trouve en partage
Un
bon lit pour dormir: le sommeil rend l’espoir.
Ton
enseigne lui plaît, ô vaillant Coq-en-Pâte,
Car
toujours il trouve chez toi de bons repas;
Et
près du voyageur on s’empresse, on se hâte.
Que
d’hôtels plus brillants qui ne te valent pas!
Partant
le lendemain, il reprendra sa route.
Coq-en-Pâte,
il dira tes charmes, tes bienfaits,
Répétant:
L’ouvrier qui travaille et qui doute
Trouve
ici le repos et d’agréables mets.
Prospère
bien longtemps, vieille auberge d’Étampes!
Passe
de père en fils à la postérité!
Active
tes fourneaux, et fais briller tes lampes,
Pour
qu’on trouve toujours même hospitalité!
Le
poète ici-bas ressemble à l’hirondelle,
Par
hasard, sous ton toit s’il s’abritait, rêveur,
Qu’il
puisse avec plaisir y reposer son aile.
Comme
l’oiseau, son chant annonce le bonheur.”
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Cholet, improvisation
du 26 février 1877 in Abeille d’Étampes, cité
par Marquis 1881, pp.166-167.
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1881
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A partir de
1881, les recensements donnent aussi les noms des pensionnaires, ce
qui nous donne un jour intéressant sur le monde ouvrier qui
séjourne ou transite par cet établissement,
au n°4 du carrefour du Pont-Doré: 4 membres
du personnel de l’auberge et jusqu’à 29 ouvriers pensionnaires
de différentes professions: “(1) Rosalie Imbault
veuve Guilloteau, aubergiste, 61 ans — (2) Joseph [sic] Latourte, aubergiste, 36
ans — (3) Amandine Haury,
domestique, 15 ans — (4)Caroline Lecoq, domestique, 26 ans — (5) Pierre Pilon, fumiste, 34 ans — (6) Georges Mornan, scieur de bois, 35 ans — (7) André Camiso, 39 ans, découpeur, italien
— (8) Constant Leclerc, couvreur, 31 ans — (9) Armand Foucaut, couvreur, 30 ans — (10) Claude Banzen, bourrelier, 29 ans — (11) Alexandre Losmeau, maçon — (12) Marie Bourgen, employée au chemin de fer, 24 ans
— (13) Joseph Elie, typographe, 28 ans — (14) Pierre Rivet, mégissier, 51 ans — (15) Léopold Ragot, tailleur de pierres, 39 ans — (16) Louis Joseph carrière, employé de poste, 17
ans — (17) Auguste Joupet, fumiste, 19 ans, de passage
— (18) Louis Ernest Lefebvre, maçon, 18
ans — (19) Auguste Galet, scieur de long, 46 ans — (20) Albert Louis Deshayes, employé au chemin de fer,
33 ans — (21) Jean Louis Gorce, mégissier, 19 ans
— (22) François Deuzet, mégissier,
30 ans — (23) Paul Fraire, mégissier, 37 ans — (24) Auguste Hervet, journalier, chef de famille, 45 ans — (25) Marguerite Marchant, sa femme, 50 ans — (26) Clémentine Hervet, couturière, leur fille,
19 ans — (27) Emile Hervet, mécanicien, leur fils,
17 ans — (28) Alphonse Hervet, journalier, leur fils,
15 ans — (29) Jules Sylvain Sauget, scieur de long, chef
de famille, 40 ans — (30) Pélagie Julie Lamoisson, sa femme,
36 ans — (31) Catherine Sauget, couturière, leur
fille, 19 ans — (32) Thoué [?] Auclair, mégissier,
chef de famille, 45 ans — (33) Joséphine
Séjourné, journalière, sa femme, 44 ans”.
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Recensement
de 1881, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1881
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Présentation du secteur par Léon Marquis en 1881
dans son ouvrage Les Rues d’Étampes, en deux passages:
1) “Carrefour du Pont-Doré. — A l’extrémité de la rue Sainte-Croix, et en face
du Pont-Doré, sur la rivière Chalouette. Il y a là
une ancienne auberge à l’enseigne du Coq-en-Pâte,
où pend un tableau représentant un coq sortant
d’un pâté. En parlant d’une personne
qui est bien soignée, on dit qu’elle est comme un coq en pâte,
et il faut croire que l’aubergiste qui lui a donné ce nom veut
qu’il en soit ainsi de ses clients. Au commencement de ce siècle,
le théâtre d’Étampes était dans une espèce
de grange dépendant de cette auberge. On l’appelait la salle du
Coq-en-Pâte. Elle ne servait plus à cette destination depuis
longtemps, quand elle fut rouverte le 19 juin 1839 par les acteurs-amateurs:
Baron, Bruère, Chaudé, Chevillard, Dellile et Sergent (1)
[(1) Abeille d’Étampes de 1839. — Rose Chéri, par Mirecourt.] — A cette époque on appelait cette petite place carrefour
du Coq-en-Pâte. — Voici sur cette
auberge quelques vers qui ont été improvisés dans
une séance à l’Hôtel-de-Ville, le 26 février
1877, par M. Cholet, poète improvisateur: Quand l’ouvrier, lassé
d’un pénible voyage, / Viendra te demander un abri pour le soir,
/ Auberge, ouvre-toi vite, et qu’il trouve en partage / Un bon lit pour
dormir: le sommeil rend l’espoir. // Ton enseigne lui plaît, ô
vaillant Coq-en-Pâte, / Car toujours il trouve chez toi de bons repas; / Et près
du voyageur on s’empresse, on se hâte. / Que d’hôtels plus
brillants qui ne te valent pas! // Partant le lendemain, il reprendra sa
route. / Coq-en-Pâte, il dira tes charmes, tes bienfaits, / Répétant:
L’ouvrier qui travaille et qui doute / Trouve ici le repos et d’agréables
mets. // Prospère bien longtemps, vieille auberge d’Étampes!
/ Passe de père en fils à la postérité! /
Active tes fourneaux, et fais briller tes lampes, / Pour qu’on trouve toujours
même hospitalité![p.167] // Le poète ici-bas ressemble
à l’hirondelle, / Par hasard, sous ton toit s’il s’abritait, rêveur,
/ Qu’il puisse avec plaisir y reposer son aile. / Comme l’oiseau, son chant
annonce le bonheur. (1) [(1) Abeille du 3 mars 1877] (pp.166-167);
— 2) “Rue de l’Ancienne-Comédie. — Va de la place du Marché-Notre-Dame à la place
Dauphine. Son nom lui vient de l’ancienne Comédie ou théâtre
d’Étampes, qui était situé derrière l’auberge
du Coq-enPâte. — Jean-Baptiste
Cizos y jouait en octobre 1824, lorsque naquit sa fille, qui devint
une actrice célèbre connue plus tard sous le nom de Rose
Chéri. — La rue de l’Ancienne-Comédie d’appelait encore en
1840 rue du Petit-Marché, parce que s’y tenait alors
un marché; anciennement elle s’appelait rue Dauphine,
et plus anciennement encore rue des Oisons. — Au coin de cette rue et de celle du Petit-Mesnil-Girault était
une auberge du Lion-d’Or, détruite en 1830. On voit maintenant
un boucher sur son emplacement. — Place Dauphine. — Au bas et à
gauche de la rue Sainte-Croix. On y remarque d’abord l’ancienne auberge
à l’enseigne du Coq-en-Pâte, dont nous avons déjà
parlé. — En bas de cette
auberge est l’hôtel Saint-Yon, etc.” (p. 174).
|
Léon
Marquis, Les rues d’Étampes et ses monuments,
Étampes, Brières, 1881,
pp. 166-167 & 174.
|
1886
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En 1886
au n°4 du carrefour du Pont-Doré: “(1) Rosalie Guilloteau,
sans profession, chef [de famille], 66 ans — (2) Joséphine
Guilloteau, cabaretière, chef [de famille], 40 ans — (3) Antoinette
Chevallier, domestique, 26 ans — (4) Juliette Boivin, domestique,
16 ans — (5) Louis Guilloteau, enfant, 18 ans”, plus plus dix-huit
“pensionnaires”, à savoir: “(6) Jean Baptiste Parladère, charpentier, 20 ans — (7) Michel Laclautre, maçon, 23 ans — (8) Octave Guilbert, tailleur de pierres, 28 ans — (9) Alexandre Laclautre, maçon, 26 ans — (10) Maxime Bréchu, couvreur, 29 ans — (11) Marc Fédon, charpentier, 49 ans — (12) Maurice Léon Ramoudenc, mégissier, 36 ans
— (13) Pierre Rivet, mégissier, 57 ans — (14) Jean Leblond, maçon, 16 ans — (15) Jean Girard, maçon, 22 — (16) Urbain Cabane, menuisier, 23 ans — (17) Albert Deshayes, employé chemin de fer, 37 ans
— (18) Léon Huguet, peintre, 26 ans — (19) Louis Médard, charpentier, 46 ans — (20) René Bardin, charpentier, 20 ans — (21) François Neveu, ébéniste, 37 ans — (22) Michel Laclautre, maçon, 42 ans — (23) Pacifico Paccé, rémouleur, autrichien, 46
ans”.
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Recensement
de 1886, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1891
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En
1891, au n°4: “(1) Joséphine Latourte veuve Guilloteau, aubergiste,
chef [de famille], 45 ans — (2) Rosalie Imbault veuve Latourte,
sans profession, grand-mère, 70 ans — (3) Antoinette
Chevallier, domestique, 30 ans — (4) Eugénie Delanoue,
domestique, 18 ans”, plus plus dix-huit
“pensionnaires”, à savoir: “(5) Pacifico
Pacé, repasseur, autrichien, 51 ans — (6) Jean Marie Vigne, typographe,
39 ans — (7) François
Bichet, paveur, 39 ans — (8) Jean Baptiste Legros, mégissier, 30
ans — (9) Antoine Auclair, charpentier, 49 ans — (10) Jules Legrand, voyageur,
30 ans — (11) Jules Elie Jaffeux, menuisier, 18 ans
— (12) Jules Fauré, tailleur, 27 ans
— (13) Gilbert
Fauve, paveur, 29 ans”. |
Recensement de
1891, réédition numérique en mode image mise
en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisi
par Bernard Gineste, 2011).
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1894
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“Tableau synoptique hebdomadaire des ventes de fonds
de commerce et d’industries. Paris et départements. Ce tableau
n’a rien de légal. Il est purement officieux. — Localités: (...) Étampes
(...) — Vendeurs:
(...) Vve Guilloteau (...) — Acheteurs: (...) Jollet
(...) — Désignation
des fonds ou industries changeant de propriétaires: (...) Auberge
(...)”.
|
L’Avenir
commercial 9/393 (17 juin 1894), p. 64 (dont
réédition numérique par la BNF mise en ligne
sur son site Gallica, ici), repéré et signalé par Claude
Petitin (2011)
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1895
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Le 26 janvier
1895, naissance à Étampes de Henriette Maria, fille
de «Henri Jollet, aubergiste, âgé de trente ans,
domicilié en cette ville carrefour du Pont Doré numéro
quatre» et «de Marie Amélie Joguet son épouse,
sans profession, âgée de vingt-un ans». Les témoins
sont le charcutier Henri Adrien Gaurat, et le rémouleur Autrichien
Pacificio Pacé, 52 ans, pensionnaire déjà longtemps
du n°4.
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1896
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le
recensement de 1896 compte notre établissement comme constituant
le n°33 de la rue Sainte-Croix (numéro que porte aujourd’hui
le bâtiment en question), bien qu’il semble toujours constituer
en réalité le n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) Henri Jollet, restaurateur,
patron, chef [de famille], 32 ans — (2) Marie Joguet, son épouse,
22 —
(3) Antoine Vergne, domestique, 52 ans — (4) Germain Buchot, domestique, 18 ans”, puis suivent neuf “pensionnaires”, à savoir: “ (5) Victor Bourgris, journalier, 35 ans — (6) Léon Hocheron, journalier,
22 ans — (7) Pacifico
Pace, rémouleur, autrichien, 56 ans — (8) Louis Malicot, machiniste,
22 ans — (9) Emile Cheron, tailleur — (10)René Fleury, employé,
29 ans — (11) Pierre Baubar, maçon, 45 ans — (12) Félix Miaur, maçon,
34 ans — (13) Paul Daubon, maçon, 15 ans”.
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Recensement
de 1896, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1897
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“Derrière nous, voici la vieille auberge du Coq-en-Pâte,
jadis indiquée par une curieuse enseigne représentant
un coq sortant d’un pâté. L’enseigne est reléguée
au musée, caprice du sort; quant à l’hôtellerie,
elle fait toujours face à l’hôtel Saint-Yon.” |
Étampes
pittoresque. Guide du promeneur dans la ville et l’arrondissement.
La ville [208 p.], Étampes, Humbert-Droz & Brière,
1897, p. 139. —
Selon Sylvain Duchêne, responsable du Musée intercommunal,
contacté en 2012, il n’y aurait aucune trace actuellement de cette
enseigne au Musée, ni même dans ses inventaires. Il s’agit
donc peut-être d’une simple erreur matérielle de Legrand (?).
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1898
|
“Aubergistes, logeurs: (...) Jollet, carrefour
du Pont-Doré (Au Coq-en-Pâte) (...)”.
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Lecesne-Allien,
«Commerce et industrie d’Étampes» in ID., Annuaire
de la ville d’Étampes pour 1898, p. 120 (en ligne ici)). |
1898
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Mention dans une chronique historique en vers: “Dans
ces quatrains rimés trop à la hâte, / Quoi!… j’oubliais
l’hôtel du Grand-Courrier, / Le Cheval-Rouge et le vieux Coq-en-Pâte
/ Où l’on était certain de bien dîner. // Vous
n’êtes plus, maisons hospitalières, / Des joyeux jours
et des gais lendemains.”
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Clovis Pierre,
Étampes à travers les siècles.
Une chronique rimée [22,5 cm sur 13,5; 39 p.], Étampes,
L. Humbert-Droz, 1898, p. 29, vers 437-440 (réédition
numérique ici).
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1901
|
Le
recensement de 1901 trouve sept foyers au n°4 du carrefour du Pont-Doré:
“(1) Henri
Jollet, aubergiste, patron, chef [de famille], 37 ans — (2) Marie Joguet,
sans profession, son épouse, 27 — (3) Henriette Jollet, leur fille,
6 ans — (4) Albert Joguet, beau-frère, domestique, 16 ans — (5) Marie Perrin, domestique employée par Jollet, 17 ans
— (6) Fanny Torset, domestique employée par Jollet, 14 ans — (7) Pauline Fredet, domestique employée par Jollet, 15
ans — (8) Arthur Cousin, charpentier employé par Champignon,
chef [de famille], 51 ans — (9) François Lanotte, serrurier, chef [de famille], 43
ans — (10) Albert Chauvet, tapissier, chef [de famille], 59 ans — (11) Pacifico
Pace, remouleur, autrichien, 61 ans — (12) Ernest Louheux, employé
par la compagnie Orléans [compagnie ferroviaire] — (13) Isaac Jollet,
peintre employé par Delaveau, 16 ans — (14) Auguste Chantala,
mécanicien, 20 ans”.
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Recensement
de 1901, réédition numérique en mode image
mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne
(saisi par Bernard Gineste, 2011).
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1902
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Le 1er
février, cambriolage: “Étampes — Un vol a été
commis avec une véritable audace dans la nuit de samedi à
dimanche à l’auberge du Coq-en-Pâte, tenue par M. Jollet;
un malfaiteur s’est introduit en brisant un carreau de la fenêtre
qui donne rue de la tannerie, dans la pièce renfermant le comptoir-caisse
de l’établissement; après avoir essayé d’ouvrir la
caisse au moyen d’un couteau à asperges, puis d’un couteau de cuisine,
le cambrioleur a forcé la serrure avec un tisonnier et s’est emparé
d’une somme de 40 francs en monnaie de billon. Puis, sans éveiller
l’attention sans laisser d’indices, le malfaiteur est reparti par le même
chemin. L’enquête faite à la suite de ce vol a amené
l’arrestation d’un consommateur, qui, la veille, à la suite d’une
difficulté avec Mme Jollet pour le règlement de son
compte, l’avait menacée de lui faire avoir «de ses nouvelles»
la nuit même. Cette arrestation a été maintenue par
M. le procureur de la République. (…)”.
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Abeille d’Étampes
du 7 février 1902 (repéré et
saisi par Thierry Boudin, 2013)
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1906
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Le recensement de 1906 trouve au n°4 du carrefour
du Pont-Doré: “(1) Henri Jollet, aubergiste, patron, chef
[de famille], né en 1864 à Gièvres [Loir-et-Cher] — (2) Marie Joguet,
hôtelière, patronne, son épouse, née
en 1854 à Seur [Loir-et-Cher] — (3) Henriette Jollet, sans
profession, leur fille, née en 1895 à Étampes
— (4) Olga Jollet, leur fille, née en 1900 à
Étampes”, plus sept “pensionnaires”, à savoir: (5) “Ernest Pasquier, journalier,
né en 1877 à Morogues (Cher) — (6) Pacifique
Paci, remouleur de nationalité autrichienne, née à
Sontezino — (7) Eugène Bollard, peintre, né en 1882 à
Aubigny — (8) Louis Amireau, journalier, né à Essonnes
en 1872 — (9) Paul Gérondeau, charpentier, né à
Meung en 1866 — (10) Alfred Vallade, livreur, né à Crisenoy en
1865 — (11) Jean Henry Lebœuf, sculpteur sur bois, né à
Paris en 1851.”
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Recensement de 1906, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisi par Bernard Gineste, 2011).
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Avant 1908
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Carte photo figurant
la devanture du “Restaurant du Coq-en-Pâte”, au numéro
“4”, tenu par “H(enri) Jollet s(uccesseu)r”, appelé
aussi “anc(ien)ne m(ai)son G[uilloteau]”. Posent devant l’établissement quatorze
personnes, dont un cycliste, un homme en blouse blanche, deux en
tabliers, et une seule femme accompagnée de trois enfants
dont une seule fille. Il s’agit sans nul doute pour une part du personnel
de du restaurant, et pour l’autre soit de pensionnaires ou bien de
simples habitués. Sept casquettes dénotent un milieu
typiquement ouvrier.
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Carte photo de la collection
de Claude Pététin, développée sur un
papier photographique R. Guilleminot, Bœspflug et Cie.
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1908
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“Etude
de Me Prat-Marca, notaire à Étampes. — Adjudication en Bloc ou en Détail
– En l’étude et par le ministère de Me Prat-Marca, notaire
à Étampes, Le Dimanche 31 mai 1908 – à deux heures
précises De: — 1°-
Une Maison à usage de Restaurant-Sise à Étampes, carrefour
du Pont-Doré, n°4 – Ayant pour enseigne «Au Coq en Pâte»
— 2°- Une Maison
à usage d’habitation – Avec Ecuries, Remises, Hangars –Sise à
Étampes, rue de la Roche-Plate. — 3°- Et Bâtiments à
usage d’Ecuries, Sis à Étampes, rue de la Roche-Plate. — Revenu annuel brut par baux authentiques
expirant le 10 Mai 1912: 22647 fr. — S’adresser sur les lieux pour visiter et pour tous renseignements
à Me Prat-Marca, notaire, dépositaire des titres de propriété.”
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Abeille d’Étampes
du 2 mai, 9 mai et 30 mai 1908 (repéré
et saisi par Thierry Boudin, 2013)
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1909
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“Cabinet Ch. Gibaudan —
36, rue Evézard, Étampes. — Cession de fonds — Première Insertion — Entrée en jouissance le quinze août mil
neuf cent neuf. Suivant acte sous signatures privées en date du
quatorze août mil neuf cent neuf, enregistré;
monsieur et madame Jollet-Joguet ont vendu par l’entremise
du mandataire soussigné à monsieur et madame Fougereux-Chartier,
demeurant à Paris, 123, faubourg Saint-Honoré, le fonds de
commerce de Café-Restaurant-Hôtel, ayant pour enseigne le
«Coq-en-Pâte,» qu’ils exploitaient à Étampes,
carrefour du Pont-Doré, 4.
— Domicile élu en le cabinet de M. Ch. Giraudan, à
Étampes, pour les oppositions qui devront être faites au
plus tard dans les dix jours de la seconde insertion, conformément
à l’article 3 de la loi du dix-sept mars mil neuf cent neuf. — Pour première insertion, — (signé) Ch. Giraudan”.
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Abeille d’Étampes
(28 août 1909), p.3 (repéré et saisi par Thierry Boudin,
2013)
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Fougereux
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Le nouveau propriétaire,
Charles-Soter Fougereux (1881-1933) était né
le 28 janvier 1881 à Janville sur Ocelle (Loiret). Il était
le fils et le dernier des cinq enfants de Jean-Louis Fougereux (1842-1896),
marchand chapelier à Toury (Loiret) et de Maria Virgine Bonneau
(1843-1923). Il épousa à Toury le 7 décembre 1908
Léa Chartier, avec qui il habitait à Paris, 123 faubourg Saint-Honoré, lorsque le 14 août 1909
il acheta à Étampes le fonds de commerce de l’auberge du Coq-en-Pâte
au n°4 du Carrefour du Pont-Doré (aujourd’hui numéroté
33 rue Sainte-Croix). Il revendit ce fonds le 12 août 1920 au gendre
et à la fille de sa soeur aînée Georgette Gougereux
épouse Vuischard (1868-1947), à savoir Émile
Jaquemin (?-?) et Louisette Vuischard (1887-1974). Charles Fougereux
fut ensuite cocher à Paris, où il périt le 16 décembre
1933 des suites d’un accident de voiture, âgé de 52 ans. Il
fut inhumé à Toury le 23 décembre 1933.
|
Yvonne Fourereux, “Généalogie Fougereux”, in GeneaNet, ici (en pages adjacentes), en ligne en 2013).
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1913
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Cliché représentant
le Coq-en-Pâte et où posent vingt-quatre personnes.
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Carte photo en vente sur
le site d’enchères en ligne Delcampe en mai 2013 (le vendeur indiquant
qu’elle aurait circulé en 1909, mais on peut lire à la fois
sur le verso et le recto la date de 1913.
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1914
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Abeille-Réveil d’Étampes
du 12 décembre 1914, p. 4.
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1919
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Le 12 novembre,
vol: “Étampes. – Un vol important a été
commis mercredi 12 courant, dans les circonstances suivantes: ce jour-là
M. Emile Arnoult, employé de M. Armangaud, vinaigrier à Ivry
(Seine), après avoir effectué de livraisons dans plusieurs
épiceries de notre ville, avait dû, en raison de la neige tombée
en abondance, remiser chez M. Fougereux, à l’hôtel du Coq-en-Pâte,
et, ne pouvant rentrer sa voiture sous la remise parce qu’elle est trop haute,
il la laissa sur la place de l’Ancienne-Comédie. (…) Gare à
ceux en la possession desquels on découvrirait les pots de moutarde
disparus.”
|
Abeille d’Étampes
du 22 novembre 1919 (repéré et saisi
par Thierry Boudin, 2013)
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1920
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“Première
insertion. — Suivant acte
sous signatures privées, en date à Étampes du dix août
mil neuf cent vingt, enregistré le douze août mil neuf cent
vingt, folio 6, case 2, par le receveur qui a perçu les droits,
— Monsieur Charles-Soter
Fougereux et madame Léa-Marie Chartier, son épouse, de
lui assistée et autorisée, demeurant ensemble à Étampes,
4, carrefour du Pont-Doré, — Ont vendu: — A monsieur Emile Jacquemin et à madame Louise
Vuischard, son épouse, de lui assistée et autorisée,
demeurant ci-devant à Paris, 5, rue du Général-Foy (8e
arr.), et actuellement à Étampes, 4 carrefour du Pont-Doré,
Le fonds de commerce de Café-Restaurant-Hôtel, ayant pour enseigne
«Le Coq-en-Pâte», exploité à Étampes,
carrefour du Pont-Doré, numéro 4. — L’entrée en jouissance a été fixée
au dix août mil neuf cent vingt. Les oppositions, s’il y a lieu, devront
être faites dans les dix jours de la seconde insertion et seront
reçues entre les mains des époux Jacquemin, 4, carrefour
du Pont-Doré, à Étampes, où domicile a été
élu pour l’exécution de l’acte de vente précité.
— Pour première
insertion, Jacquemin.”
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Abeille d’Étampes
(14 août 1920), p.3 (repéré et saisi par Thierry Boudin,
2013)
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Entre 1920 et
1922
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Carte photo
figurant la devanture du “Restaurant du Coq-en-Pâte”, au numéro
“4”, tenu par “C(harles-Soter) Fougereux”, Il pose
devant
l’auberge en compagnie de son épouse Léa-Marie Chartier,
de leurs cinq employés (un homme et quatre femmes), sans compter
deux chiens.
|
Carte photo
de la collection de Claude Lazar.
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1922
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Le 15 février,
vente: “Suivant acte sous seing privé, en date, à Étampes,
du quinze février mil neuf cent vingt-deux, enregistré, monsieur
et madame Jacquemin, tenant le restaurant du Coq-en-Pâte, à
Étampes, carrefour du Pont-Doré, ont vendu leur fonds de commerce
avec tout le matériel, les marchandises, à monsieur Arcelin,
restaurateur, demeurant à Villemurlin (Loiret). — Les oppositions
devront être adressées, s’il y a lieu, en l’étude de
Me Louis, avoué à Étampes.”
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Abeille d’Étampes
du 25 février et 9 mars 1922 (texte repéré
et saisi par Claude Pététin, 2013)
|
1922
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Réclame du 4 mars:
“— Hôtel du Coq-en-Pâte — Maison Arcelin — Cuisine Bourgeoise — Repas à prix fixe et à la
carte — Chambres pour Voyageurs — Prix Spéciaux pour Pensionnaires
avec ou sans chambre —”.
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Abeille d’Étampes
du 4 mars 1922 (texte repéré et saisi
par Claude Pététin, 2013)
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1925
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Le 25 août,
vente: “Cession de Fonds —
Suivant acte reçu par Me De Grandt, notaire à Étampes,
le vingt-cinq août mil neuf cent vingt-cinq, enregistré à
Étampes, le trois septembre mil neuf cent vint-cinq, vol.311, n°279,
monsieur Maximin-Armand Arcelin, et madame Félicie
Tellier, son épouse, demeurant ensemble à Étampes.
— On vendu à
monsieur Pierre Barrau, et madame Marie-Hélène Bache, son
épouse, demeurant ensemble à Anglet, — Le fonds de commerce de café,
restaurant, hôtel, à enseigne «Coq-en-Pâte»,
qu’ils exploitaient à Étampes, rue Sainte-Croix. n° 33.
L’entrée en jouissance a été fixée au vingt-cinq
août mil neuf cent vingt-cinq. — Les oppositions, s’il y a lieu, devront être faites
dans les dix jours de la présente publication et seront reçues
en l’étude de Me De Grandt, notaire.”
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Abeille d’Étampes
du 5 septembre 1925 (texte repéré
et saisi par Claude Pététin, 2013)
|
1925
|
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Jean-Michel ROUSSEAU & Bernard GINESTE, «Cent
vingt-sept entreprises étampoises en 1925 (réclames)», in Corpus
Étampois, www.corpusetampois.com/cee-1925centvingtseptentreprises.html,
2009.
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1927
|
Le 25 juin, réclame
dans l’Abeille d’Étampes à l’occasion de la Foire commerciale d’Étampes:
“Dans la Maison de Rose-Chéri. — La Foire est maintenant ouverte. De tous côtés, de
nombreux visiteurs arrivent dans notre vieille cité étampoise.
beaucoup d’entre eux ont l’intention d’y faire un long séjour et
de profiter de leur passage dans notre ville, si hospitalière, pour
en visiter les curiosité. — Après avoir
admiré nos vieux monuments historiques, véritables chefs-d’oeuvres
artistiques et après une visite de l’Exposition, il faudra songer
à trouver un bon gîte pour se restaurer et passer la nuit. — Il existe pour ceux qui aiment le calme et qui veulent fuir les
palaces onéreux une vieille auberge renommée, très
confortable, c’est l’Hôtel du Coq-en-Pâte, 33, rue Sainte-Croix,
rendue célèbre par la naissance de la grande comédienne
Rosé Chéri, dont on a l’an dernier dans notre ville fêté
si dignement l’anniversaire. — On trouvera dans
cet hôtel le plus aimable accueil, la meilleure chère et
la meilleure cave de la ville, dans un cadre charmant... et si vous le
désirez, sans augmentation de prix vous aurez le droit de passer
la nuit dans la chambre fameuse qui vit naître la jolie comédienne:
peu de choses a changé dans cet hôtel, depuis cette date mémorable
dans le monde théâtral. La chambre de Rose Chéri est
restée intacte avec son vieux lit de fer, sa vieille commode en
chêne toute vermoulue et ses chaises de paille. — Quelques transformations modernes ont été apportées
cependant dans le reste de l’établissement pour le plus grand agrément
de la clientèle. Si vous êtes embarrassé sur
le choix d’un bon hôtel, c’est là qu’il faut descendre, le
meilleur accueil vous sera réservé par M.
et Mme Cany, les nouveaux propriétaires de cette vieille auberge
étampoise.”
|
Abeille d’Étampes
116/26 (samedi 25 juin 1927), p. 3 (texte signalé
par Thierry Boudin en 2012; dont scan ci-dessus)
|
1927
|
De juillet
à octobre, réclame régulière dans l’Abeille d’Étampes: “Hôtel du Coq-en-Pâte, 33, rue Sainte-Croix, Étampes
(S.-et-O.), téléph. 297 — On mange bien, on boit bien — Prix spéciaux pour les pensionnaires — Garage — Box”.
|
Réclame parue
de juillet à octobre 1927 dans l’Abeille d’Étampes
(signalée par Thierry Boudin en 2012; dont
scan ci-dessus)
|
1927
|
Le 24 septembre, réclame
dans l’Abeille d’Étampes à l’occasion de la fête
Saint-Michel: “Au Coq-en-Pâte — P. Cany. — On mange bien, on
boit bien. — Spécialité de Pâtés d’Alouette — Service par Petites Tables — Casse-croûte
à toute heure — Téléph. 297 — Écuries,
Garages — A l’occasion de la Saint-Michel, la Maison restera
ouverte toute la nuit.”
|
Abeille d’Étampes
116/39 (samedi 24 septembre 1927), p. 3 (signalée
par Thierry Boudin en 2012; dont scan ci-dessus)
|
1930
|
Le 14 octobre, vente:
“Vente de fonds
de commerce — Restaurant du
Coq-en-Pâte — Par acte
sous seings privés, en date à Étampes, le quatorze
octobre mil neuf cent trente, enregistré à Étampes
le dix-huit octobre mil neuf cent trente, folio 22, numéro 7,
Monsieur Pierre Cany, hôtelier-restaurant, et Madame
Henriette-Camille-Marie Richard, son épouse, demeurant ensemble
à Étampes, 33 rue Sainte-Croix, ont vendu: — A Monsieur Hugues Josse, comptable,
demeurant à Morigny. — Le fonds de commerce d’ Hôtel-Restaurant, connu
sous le nom «d’Hôtel-Restaurant du Coq-en-Pâte»,
rue Saint-Croix, numéro 33, à Étampes, moyennant
prix et conditions arrêtées par les parties. — Entrées en jouissance fixée
au quinze octobre mil neuf cent trente. — Les oppositions s’il y a lieu, seront reçues
à Morigny, au domicile de Monsieur Josse, dans les dix jours de
la seconde insertion. Pour première insertion. (signé):
Josse.”
|
Abeille d’Étampes
119/43 (25 octobre 1930), p. 2 (texte repéré et saisi par
Claude Pététin, 2011)
|
1933
|
“— A Vendre — Fonds de Commerce — De —
L’Hôtel du Coq-en-Pâte — Exploité à Étampes, rue Sainte-Croix — numéro 6 — Pour visiter et traiter, s’adresser à
M. Josse, à Morigny.”
|
Abeille d’Étampes
du 28 janvier 1933 (texte repéré et
saisi par Thierry Boudin, 2013).
|
1933
|
“Musée
d’Étampes – Séance du 9 mars 1933 - Entrées: …. Base
de colonnes géminées du XVIe siècle provenant de la
maison du Coq-en-Pâte, à Étampes. Acquisition.”
|
Abeille d’Étampes
du 8 avril 1933 (texte repéré et saisi
par Thierry Boudin, 2013)
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1934
|
Le 20 décembre,
vente: “Agence Régionale — 34, rue Saint-Jacques, Étampes — Suivant acte sous signatures privées
en date à Étampes, du 20 décembre 1934, enregistré
à Étampes, le 22 décembre 1934, folio 38, case 19,
aux droits de M. Hugues Josse, demeurant à Morigny. — Vendu à M. et Mme Miton,
demeurant ensemble à Étampes, rue Sainte-Croix. n°33:
— Le fonds
de commerce de Café-Hôtel-Restaurant, à l’enseigne
du Coq-en Pâte, exploité à Étampes, 33, rue
Sainte-Croix. La prise de possession a été fixée à
la date du 20 décembre 1934 et la vente consentie et acceptée
aux prix et conditions convenus entre les parties. — Les oppositions, s’il y a lieu, seront
reçues au plus tard dans les dix jours qui suivront le seconde publication
renouvelant la présente, à Étampes, chez M. Breton,
34, rue Saint-Jacques, où les parties ont fait élection de
domicile. Pour extrait, Breton.”
|
Abeille d’Étampes
du 29 décembre 1934 (texte repéré
et saisi par Thierry Boudin, 2013)
|
1958
|
Mention par l’abbé Guibourgé de cette auberge
dans sa présentation générale de la ville: “Rue
de la Juiverie: Traversons la petite place [de l’Ancienne-Comédie],
nous passons à droite devant l’Hôtel du Coq-en-pâte.
C’est là que naquit le 27 octobre 1824, la grande comédienne
Rose Chéri, ainsi qu’en témoigne une plaque sur le mur
de la maison. Prenons à gauche, la rue de la Juiverie.”
|
Guibourgé
1958, p. 28.
|
1967
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“Découverte au Coq-en-Pâte”.
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Article
de La Gazette 316 (30 mai 1967), article non encore
consulté.
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Le Coq en Pâte en 1909 ou
peu avant (carte-photo de la collection de Claude Pététin)
Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 11 décembre 2011.
2e édition 26mars 2013
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
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