Corpus Historique Étampois
 
Ville d’Étampes
Livre d’or des combattants de la guerre de 1914-1918
1919-1924
Avec un dossier de presse relatif au contexte historique de ce document
  
Une minute de silence!  
Inauguration du monument aux morts et clôture du Livre d’Or le 7 décembre 1924 (Abeille d’Etampes)

      Dans le courant de 1919 fut commencé par la ville d’Étampes la composition d’un Livre d’Or des combattants commémorant l’héroïsme de deux cent dix-huit Étampois. On y reproduisit les citations dont ils avaient été l’objet, dans l’ordre alphabétique de leurs noms pour les deux cent quatre premiers, auxquels on en ajouta ensuite treize, avant de clôturer cet ouvrage, qui n’est certainement pas exhaustif, à l’occasion de l’inauguration du monument aux morts le 7 décembre 1924.
     Nous donnons aussi en Annexe les articles de l’Abeille d’Étampes relatifs à cette commémoration.
     Tout le monde sera reconnaissant à Bernard Métivier d’en avoir intégralement saisi le texte, pour donner une nouvelle dimension à ce mémorial, ainsi désormais accessible à tout le monde.

     Saisir des textes anciens est une tâche fastidieuse autant que méritoire, et il ne faut pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.

 


Ville d’Etampes
Livre d’Or des Combattants
Guerre 1914-1918


Tome 1 du Livre d’Or
Tome 2 du Livre d’Or
Abeille du 6 décembre
Abeille du 13 décembre
Abeille du 20 décembre

Livre d'Or des combattants, p.177
Livre d’Or des combattants, p. 177

     A Audebine René Eugène B Ballet Léonce Alexandre Marius Barilliet Théodore Baudet Albert Baudoin Marcel Alfred Charles Baubion Marcel Beauclair Beaudet Victor Beauquies Auguste Berthot Edmond Berthot Emile Bétlamini Gabriel de Bigault de Fouchères Jean Bizouerne Gustave Ernest Blanchet Marcel Bluet Gaston Bocquet Henri Octave Boivin Charles Boivin Louis Bonnin Fernand Bonnin Lucien Raoul Bony Boucher Armand Boucher, Gustave Jules Boudard Marcel Fernand Boudier Fernand Boulland Charles Boulland Maurice Bourdon Lucien Brigonnet Auguste Brousse Maurice Butin Pierre C Calais Maximilien Julien Candau Philippe Cattiaux Pierre Chabriais Marcel Charles Auguste Charlet Joseph Philippe Charon René Albert Charpentier Augustin — Chausson Gabriel Aristide Chédeville Fernand Eugène Chevrier Alfred Chirat Marius Cocheteau Georges Désiré Corpechot Albert Corsin Lucien Couard Charles Coupe Fernand D Dalisson Emile Dalmaso Baptiste Dalmaso René Danthu Marcel David Louis David René Paul Jean Dedun Lucien Deguigne Maurice Delacour Marcel Victor Delafoy René Henri Emile Delair Athanase Delair Georges Depissot René Félix Descot Charles Arsène Clément Descroix Robert Desgardins Maurice Desgardins Pierre Desgranges Octave Desgranges Paul Devine Edouard Louis Dhuicque Achille Théophile Dormann Doubey Emile Duclos Charles Duclos Marcel Dufayet Maurice Duflot Dumas Marius Victor Dupas Georges Henri Dupré François Félix Dupuis Henri Dupuis Paul Duverson Roger Derouet Alphonse Edouard —  E F Fasquelle Georges Fauché Louis Fauvet Louis Eugène Fayolle Cyprien Narcisse Ferrand Georges Fessard Eugène Adolphe Foirient Henri G Gabillac Maurice Gaignon Adrien Gallas Edmond Gallas Marc Gandon Adolphe Louis Gatinot Henri René — Gauthier Charles Gautruche Raymond — Geffroy Narcisse Edouard Gigot Marcel Gillot Paul Gaston Girard Fernand Gleyzes Charles Gouguenheim Gout Adolphe Eugène Grandon Pierre Grenier Pierre Louis Gressard Marcel Guénin Marcel Guérin Victor Joseph Guillot Henri Guiard Fernand H Hautefeuille Marcel Héron Armand André Houdelot Henri Auguste Hubert Fernand Paul Georges Hubert Gaston Hubert Georges Abel Hubert Henri Huteau Louis Hutteau Charles Hutteau Désiré  I J Jolivet Marcel Albert Jousset K Kremer Louis L — Laizeau Marcel Lanceleux Gaston Lanceleux Maurice Lancteau Jean — Lasnier Léon Lucien Laumonier César Léopold Laurent Charles Jules Marcel Laverdure François — Léauté Emile Julien Augustin Leblanc Jacques Le Chaix Henri Leclerc Jules Lucien Leduc Marcel Lefèvre Paul Julien Romand — Leroy Philippe Auguste Lesage Gaston Letourneau Louis Lucas Henri Sébastien — M Magnien Henri Malga Pierre Malosse Henri Alexandre Marais Gabriel Marcille Jules Marin André Marin Henri Louis Martignon Octave Martin Paul Robert Massé Henri Edouard Mazure Désiré Alexandre Mercier Gabriel Mercier Marcel Mercier Marcel Marius Merlet Pierre Meunier LouisMeunier Pierre Michaux René Paul Mignon Louis Raphaël Jean-Baptiste — Minet Edmond Molon Marcel André Paulin Monchoux Louis Morchoisne Charles Louis Désiré Moreau Alfred Moreau Louis Mougey Georges Henri Marius Moulle Lucien N Nabot Alfred Nabot Georges Nabot Jules Nouvellon Charles O P Paris Gaston Cyrille Paul Marius Percheron Babylas Perdrigé Maurice Etienne — Perrin Raphaël Emile Petiot Auguste Louis Pillas Edmond Pinguenet Maurice Joseph Pinson Charles Raphaël Alfred — Poinçot Charles Portheault Marie — Poussard J. Pradot Paul — Puis Georges Puis Paulin Pierre Q Quérard Fernand François Quisfis René Alfred Charles R Remond Georges Eugène Renard Louis Jules Renard Maurice Renaud Julien Reuilly François Réveillon Albert Richard André Riquois Marie Eugène Robert Alfred Eugène Robert Edouard Robert Marius Rousseau Léon Rousseau Richard S Saucier Henri Savel Joseph Pierre T Téton Bernard Thevret Emile Thevret Lucien Albert — Thomas Albert Henri Thopart Augustin — U V Vaussion Théophile Vedrenne Robert Viau Raymond Armand René Vigier Jean Viguié André W  X  Y  Z Wolff Georges Wolff Marius.




Ville d’Etampes

Livre d’Or des Combattants
Guerre 1914-1918


Tome 1

     L’an mil neuf cent dix-neuf, le quatorze septembre, cinquième anniversaire de la fin de la bataille de la Marne, [p.5] Monsieur Raymond Poincaré étant Président de la République, Monsieur Georges Clémenceau président du Conseil des Ministres et ministre de la guerre, Monsieur Georges Chaleil chevalier de la Légion d’Honneur, Préfet de Seine et Oise, Monsieur Albert Palimier président du Conseil Général, Monsieur André Viguier Sous-Préfet d’Etampes, décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre, Monsieur Marcel Bouilloux-Laffont chevalier de la Légion d’honneur, conseiller général du canton et maire de la ville d’Etampes, Monsieur Emile Léauté deuxième adjoint au maire de la ville d’Etampes.

     Au cours de la cérémonie de la Reconnaissance Nationale présidée par Monsieur Abrami sous-secrétaire d’état à la guerre représentant le gouvernement de la République Française, assisté de Monsieur le général Trouchaud, commandeur de la Légion d’honneur, commandant la place de Paris, [p.6] [p.7] a été remis solennellement aux archives de la ville pour y être précieusement et glorieusement conservé en témoignage de reconnaissance de la génération qui a vu ou fait la grande guerre et en exemple aux générations à venir le présent
Livre d’Or
contenant les citations à l’ordre du jour pour hauts faits de guerre des enfants et habitants d’Etampes et dont il pourra être délivré des extraits officiels à la demande des intéressés.

     En foi de quoi a été rédigé et signé le présent procès-verbal.

[Suivent treize signatures]
[p.8] [p.9]
[Onze signatures]
Suzanne Grenet, C. Bouilloux-Laffont
[p.10] [p.11]







1.
Audebine, René Eugène

Médaille militaire

     168e régiment d’infanterie


     Par arrêté ministériel du 18 octobre 1919 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918 publiés au Journal officiel du 29 novembre 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat Audebine René Eugène mort pour la France

     «Brave soldat ayant donné les preuves de la plus belle ardeur au combat. Est tombé glorieusement le 28 août 1915, au Bois le Prêtre.»

     A Sens le 17 décembre 1919
Le capitaine commandant le dépôt du 168e d’infanterie. Signé illisible. [p.12]



2.
Ballet, Léonce Alexandre Marius

Ordre n° 1148 «C. P.» (extrait)

     En exécution des dispositions de l’additif n° 7374 M. du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Etat, cite à l’ordre du régiment
     Ballet Léonce Alexandre Marius
     Mle 7603 bis, soldat de territoriale au 290e régiment d’infanterie.
     «Bon et brave soldat, courageux et plein d’entrain, est mort glorieusement au champ d’honneur, le 28 avril 1915».

     Au Grand Quartier Général, le 23 mai 1919, le Maréchal de France commandant en chef les armées françaises de l’Est
Pétain

     Pour extrait conforme, pour le lieutenant-colonel, sous-chef du bureau du personnel, signé illisible
[p.13]

Médaille militaire

     90e régiment d’infanterie
     Par arrêté ministériel du 18 octobre 1919 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918 publiés au Journal Officiel du 29 novembre 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
Ballet Léonce Alexandre Marius mle 7603 bis au 290e régiment d’infanterie.
     Mort pour la France
     «Bon et brave soldat, courageux et plein d’entrain, est mort glorieusement au champ d’honneur, le 28 avril 1915.»

     A Chateauroux, le 12 décembre 1919, le chef de bataillon O’Kelly, commandant provisoirement le 90e régiment d’infanterie. Signé O. Kelly
[p.14]



3.
Barrilliet Théodore

Ordre n° 3642 «P» (extrait)

     La médaille militaire a été conférée au militaire dont le nom suit:
     Barrilliet Théodore mle 2221, canonnier servant à la 34e batterie du 3e régiment d’artillerie coloniale.
     «Canonnier dévoué, votif et brave. A été atteint de plusieurs blessures graves le 22 juin 1915. Impotence fonctionnelle du bras gauche».
     La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme.
     Signé J. Joffre

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible. 
[p.15]



4.
Baudet Albert


Citation à l’ordre du régiment n° 122 du 21 mai 1917

     Le lieutenant-colonel Pesme, commandant le 69e régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le caporal Baudet Albert, n° mle [blanc] 2e cie
     «Excellent caporal. A fait preuve le 6 mai 1917 d’un entrain remarquable en conduisant ses hommes à l’attaque malgré un violent feu de barrage.»

     Extrait certifié conforme. Aux armées le 21 mai 1917, le lieutenant-colonel commandant le 69e régiment d’infanterie. Signé: Ch. Pesme
[p.16]

Extrait de la division n° 289, citation à l’ordre de la division n° 244 du 22-11-18

     Le général commandant la 11e division d’infanterie cite à l’ordre de la division les militaires dont les noms suivent:
Baudet Albert, caporal (01871) 2e compagnie du 69 R. I.
     «D’une énergie et d’un sang-froid admirables aux combats du 1er novembre 1918, grâce à son audace a puissamment aidé à réduire au silence les mitrailleuses ennemies qui tentaient d’enrayer l’avance de la compagnie»

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel Le Villain, commandant le 69e R. I. Signé: Le Villain
 [p.17]



5.
Baudoin*, Marcel Alfred Charles


Médaille militaire

     3e bataillon de chasseurs à pied
     Par arrêté ministériel du 19 mars 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918 publiés au Journal officiel du 5 mars 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sergent
     Baudoin
* Marcel Alfred Charles mle 2258
     Mort pour la France
     «Sous-officier absolument remarquable qui s’était fait une réputation à part dès les premiers combats. Tranquille et tout à son devoir au milieu des pires dangers a rendu les plus réels services au cours des récentes attaques. Tué le 8 mai 1915 en donnant l’assaut des hauteurs de Lorette et sans avoir cessé jusqu’au dernier souffle d’exciter ses chasseurs au devoir. Une citation antérieure.»
     «Croix de guerre avec palme»

     A Saint-Dié, le 13 juillet 1920, le chef de bataillon commandant le dépôt du 3 B. C. P. Signé: illisible
[p.18]
     * Erreur du copiste sur la graphie du nom. Selon celle du monument aux morts et la fiche SGA mémoire des hommes: Baudouin (Note de Bernard Métivier)


6.
Baubion, Marcel


Citation à l’ordre du régiment

     Le chef d’escadron commandant le 6e groupe du 104e régiment d’artillerie lourde cite à l’ordre du régiment:
     Baubion Marcel 1er canonnier conducteur, n° mle 018247
     «Depuis le début sur le front dans l’art. c. d’abord puis dans l’a. l. a toujours fait preuve de courage et de sang-froid en ravitaillant sa batterie dans des circonstances difficiles, notamment aux attaques de Reims et Pouziers 1918»

     Extrait certifié conforme, en campagne le 1er avril 1919, le chef d’escadron commandant le 104e R. A. L. Signé: illisible. 
[p.19]



7.
Beauclair


Citation personnelle

     à l’ordre du 334e régiment d’artillerie lourde, le 6 juillet 1918
     «Très bon sous-officier, volontaire pour encadrer dans la nuit du 26 au 27 juin, une corvée qui consistait à ramener des obus laissés en première ligne. A par son attitude sous un violent bombardement, contribué à assurer la corvée dans les meilleures conditions possibles. Blessé le 12 septembre 1914 dans ses fonctions de brigadier de tir.»

     Le chef d’escadron commandant le 334e R. A. L. Signé: Bourboulon.
[p.20]



8.
Beaudet, Victor


     Sapeur à la cie 13/14 du 4ème génie

     «sapeur très courageux, le 1er novembre a fait preuve d’une belle énergie en construisant une passerelle sur l’Aisne à proximité de l’ennemi et n’hésita pas à se mettre dans l’eau jusqu’à la ceinture pour activer le travail».
  [p.21]



9.
Beauquies, Auguste


Ordre de l’artillerie divisionnaire n° 173 du 30 juin 1916

     Le lieutenant-colonel commandant l’artillerie de la 64e division d’infanterie, cite à l’ordre de l’artillerie divisionnaire:
Le 2e canonnier servant Beauquies Auguste n° mle 03739, brancardier de la 23e batterie du 2e régiment d’artillerie de campagne.
     «Au cours de violents bombardements de sa batterie par obus de gros calibres du 16 au 22 juin 1918, s’est dépensé sans compter pour assurer le transport des blessés et leur donner les premiers soins».
     Le lieutenant-colonel commandant l’artillerie divisionnaire. Signé: Robin

     P. A. le lieutenant adjoint, signé illisible
. [p.22]

 

10.
Berthot, Edmond

Citation à l’ordre du régiment

     Le lieutenant colonel Huin, commandant le 155e régiment d’artillerie à pied, cite à l’ordre du régiment:
     0.1029 - Berthot Edmond 2e canonnier servant de l’état-major du 4e groupe du 155e R. A. P.
     «Excellent canonnier téléphoniste, a toujours rempli avec le plus grand dévouement les missions périlleuses qui lui ont été confiées, notamment le 21 juin 1917 à Chauvaucourt et le 28 octobre 1918 à Thiaucourt, en effectuant la réparation des lignes sous les violents tirs de gros calibres. Blessé grièvement en accomplissant une destruction d’artifices ennemis.

     Le 17 février 1919, le lieutenant-colonel Huin cdt le 155e R. A. P. Signé: Huin 
[p.23]

 
 
11.
Berthot, Emile

     Le lieutenant commandant p. i., soussigné certifie que le 13 septembre 1916 il a fait en faveur du 2e servant Berthot Emile, n° mle 6715 classe 1913, une proposition pour citation à l’ordre avec le motif suivant:
     «S’est toujours fait remarquer par sa belle attitude au feu. Le 12 septembre 1916, après avoir assuré avec courage le service de sa pièce contrebattue par l’ennemi s’est immédiatement employé à la remettre en état de tirer après qu’elle eut été rendue indisponible, sans se soucier des nombreux obus tombant autour de la pièce et sur la pièce.»

     Au secteur 168, le 13 septembre 1916 le sous-lieutenant commandant p. i. Signé: illisible.
[p.24]

 
 
12.
Bétlamini, Gabriel

Citation à l’ordre du régiment

     Extrait de l’ordre n° 770 du lieutenant-colonel commandant le 332e régiment d’infanterie.
     Le lieutenant-colonel commandant le 332e régiment d’infanterie cite à l’ordre du régiment les sous-officiers, caporaux et soldats dont les noms suivent:
     Soldat Bétlamini Gabriel mle 14924, cl. 1917 de la 14e cie du 332e R. I.
     «Soldat très brave s’étant bien conduit au cours de l’attaque et fait remarqué par sa bravoure et sa ténacité»

     Pour extrait certifié conforme, le 1er septembre 1917, le lieutenant-colonel commandant le régiment. Signé: illisible.
[p.25]

 
  
13.
de Bigault de Fouchères, Jean

Citation à l’ordre général de la 1ère division de cavalerie à pied.

     Le chef d’escadron, Jamout chef d’état-major de la 1ère division de cavalerie à pied cite le soldat de 1ère classe:
     de Bigault de Fouchères
     «Engagé volontaire dans la cavalerie, classé service auxiliaire et versé pour cette raison dans le service automobile, n’a cessé d’y faire preuve de dévouement et de sang-froid. Le 25 mars 1918 à Damcourt s’étant trouvé pris avec deux voitures sous un bombardement violent, a fait mettre à l’abri les véhicules et est resté sur place pour assurer la liaison».

     Le chef d’état-major. Signé: L. Jamout
  [p.26]

 

14.
Bizouerne, Gustave Ernest

Citation à l’ordre du régiment n° 181

     Soldat Gustave Ernest Bizouerne 22e compagnie, mle 78
     «Très brave soldat, au cours des combats des 13, 14, 15 et 20 septembre 1916, a été un modèle de courage, de calme et de sang froid»
     Décoré de la croix de guerre avec étoile.

     Le 3 septembre 1916, le lieutenant-colonel commandant le 331e régiment d’infanterie. Signé: illisible.
[p.27]

 

15.
Blanchet, Marcel

Citation à l’ordre de l’armée

     En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la décision ministérielle n° 12285 du 8 août 1914, le général commandant en chef a fait dans l’ordre de la Légion d’honneur, la nomination suivante:
     Monsieur Marcel Blanchet,
     sous-lieutenant de réserve au 51e régiment d’infanterie. Au moment ou il se préparait à aller se faire panser d’une blessure occasionnée par l’éclatement d’une mitrailleuse, a appris que l’ennemi avait pénétré dans la tranchée d’une compagnie voisine, s’écriant: «Alors j’y cours», il effectue avec sa section une riposte vigoureuse reprenant deux cents mètres d’une tranchée perdus infligeant de fortes pertes aux Allemands qui évacuèrent les tranchées en abandonnant cinquante boucliers, ne consentit à aller se faire panser que sur un ordre formel de son capitaine.

     Le 4 janvier 1915, le général commandant le 2e corps d’armée. Signé: Gérard
. [p.28]

 

16.
Bluet, Gaston

Médaille militaire

     La médaille militaire a été conférée au militaire dont le nom suit:
     Bluet Gaston (mle 011 449) soldat au 342e régiment d’infanterie, 17e compagnie
     «Soldat plein d’entrain et brave au feu. Blessé grièvement le 19 janvier 1915, a perdu l’œil droit»
     (La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme)
     Signé: J. Joffre

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible.
[p.29]

 

17.
Bocquet, Henri Octave

Citation à l’ordre du régiment n° 104

     Le lieutenant-colonel Valzi commandant le 16e Tal. d’infanterie cite à l’ordre du régiment
     Bocquet Henri Octave, soldat
     «Depuis le début de la campagne a rempli ses fonctions de brancardier avec le pus grand dévouement. A été grièvement blessé aux genoux par des éclats d’obus».
     Le 26 septembre 1915, pour extrait certifié conforme, le chef de bataillon commandant le dépôt. Signé: illisible
[p.30]

 

18.
Boivin, Charles

Citation à l’ordre du régiment.

     Le colonel commandant l’artillerie de corps cite à l’ordre du régiment:
     Boivin Charles maître pointeur — 5e batterie n° mle 2011
     Motif de la citation: «Excellent maître pointeur. Depuis le début de la guerre a fait preuve en toutes circonstances d’un réel sang-froid et d’une grande bravoure. A été blessé le 28 février 1915 à son poste de combat».
     (Ordre n° 130, 18 janvier 1917)
     Extrait certifié conforme, en campagne le 25 janvier 1917, le colonel commandant l’artillerie de corps. Signé: illisible
[p.31]

 

19.
Boivin, Louis

Médaille militaire (Ordre n° 2822 «D»)

     La médaille militaire a été conférée au militaire dont le nom suit:
     Boivin Louis, Mle 12788, soldat au 146e régiment d’infanterie, compagnie de mitrailleuses
     «Très bon soldat qui s’est courageusement conduit au cours de toutes les actions où il a été engagé. S’est particulièrement distingué le 8 avril 1916 jour où il a été très grièvement blessé»
     (La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme)
     Signé J. Joffre

     Pour extrait conforme le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible
 [p.32]

 

20.
Bonnin, Fernand

Citation à l’ordre régiment

     Extrait de l’ordre n° 290 du régiment en date du 12 octobre 1918
     Le lieutenant colonel comandant le 282e R A. L. T. cite à l’ordre du régiment
     Bonnin Fernand maréchal des logis de l’E. M. du 1er groupe
     «Agent de liaison plein d’allant e de bravoure, s’est fait remarquer dans la Somme par sa belle tenue au feu. Au cours des dernières opérations de Lorraine, a donné de nombreuses et éclatantes preuves e son courage et de son sang froid en assurant son service sous de violents bombardements, notamment dans les journées des 24, 25 et 26 septembre 1918».
     Le lieutenant-colonel commandant le régiment, signé; Romain

     Vu pour copie conforme, aux armées le 28 novembre 1918, le capitaine Traon commandant la batterie. Signé: Traon 
[p.33]

 

21.
Bonnin, Lucien Raoul

Médaille militaire
 
    23e régiment d’infanterie coloniale
     Par arrêté ministériel du 15 août 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918 publié au Journal Officiel du 22 novembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du
     sergent Bonnin Lucien Raoul mle 3081
     Mort pour la France
     «Bonnin Lucien Raoul, sergent: «Très bon sous-officier qui a été toujours pour ses hommes un exemple de devoir et de courage; mortellement blessé pour la France le 13 mars1915 à Ville sur Tourbe»
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Paris le 25 février 1921, le colonel Desclaux commandant le dépôt du 23e régiment d’infanterie coloniale. Signé: Desclaux
[p.34]

 

22.
Bony

Médaille militaire (ordre n° 5088 «D»)
 
     La médaille militaire a été conférée au soldat
     Bony (active) mle 11450 à la 11ème compagnie du 69e régiment d’infanterie
     «Soldat dévoué et courageux. A été blessé très grièvement pour la troisième fois, le 18 avril 1917. Enucléation de l’œil droit.»
     (Pour prendre rang du 7 mai 1917)
     La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme
     Le général commandant en chef, p. o. le major général. Signé: Debeney

     Pour extrait conforme le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible
  [p.35]

 

23.
Boucher, Armand

Citation à l’ordre du régiment
Croix de guerre

     Le commandant du 298ème régiment d’infanterie cite à l’ordre du régiment
     Boucher Armand, caporal au 298e R. I.
     «Caporal énergique et plein d’entrain. Blessé mortellement en allant à l’assaut des positions ennemies»
[p.36]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 20 juin 1919 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918 publié au Journal Officiel du 30 juin 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du
     caporal Boucher Armand
     Mort pour la France
     «Caporal énergique et plein d’entrain. Blessé mortellement à l’assaut des positions ennemies»

     A Roanne le 2 juillet 1919, le chef de bataillon, Casella, commandant le dépôt du 98e régiment d’infanterie. Signé: Casella
[p.37]

 

24.
Boudard, Marcel Fernand

Citation à l’ordre du régiment

     Monsieur Boudard Marcel Fernand, mle 20,
     Capitaine territorial à la 3e compagnie du 85e régiment territorial d’infanterie
     «Excellent commandant de compagnie, qui, sur le champ de bataille a fait preuve de calme, de sang froid, de courage et d’énergie. Au cours des durs combats qui ont précédé la chute de Maubeuge a dirigé sa compagnie avec beaucoup de vigueur, l’a parfaitement maintenu sous le feu violent de l’ennemi.»

     Au grand quartier général, le 19 mai 1919, le Maréchal de France commandant en chef les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain
 [p.38]

 

25.
Boudier, Fernand

Médaille militaire

     166e régiment d’infanterie
     Par arrêté ministériel du 31 mars 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918 publié au Journal Officiel du 17 juillet 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Boudier Fernand, mle 13637
     Mort pour la France
     «Bon soldat, courageux au feu, tué glorieusement le 1er décembre 1917 à son poste de combat»

     A Dreux, le 29 octobre 1920, p. o. le chef de bureau de comptabilité chargé de la reddition des comptes des 166e et 366e R. I. Signé: illisible 
[p.39]

 

26.
Boulland, Charles

Citation à l’ordre du régiment

     Boulland Charles, sous-lieutenant, 24e batterie du 237e régiment artillerie
     «A fait preuve d’un grand sang froid et de belles qualités militaires pendant les combats due 1er au 6 août 1918»
     (ordre n° 110 du 12 août 1918)
[p.40]

 

27.
Boulland, Maurice

Citation à l’ordre du régiment n° 358

     Le lieutenant colonel Lanusse, commandant le 147ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment les militaires dont les noms suivent:
     Boulland Maurice, 2e classe, 10e cie
     «Soldat très brave au feu. S’est particulièrement distingué le 30 mai 1918, en assurant la liaison entre sa compagnie et le chef de bataillon dans les conditions difficiles et extrêmement périlleuses»
     Le 10 avril 1919, le lieutenant-colonel Lanusse commandant le 149e R. I. Signé: Lanusse

     Pour copie conforme le capitaine adjoint. Signé: illisible 
[p.41]

 

28.
Bourdon, Lucien

Citation à l’ordre du régiment n° 448

     Le lieutenant colonel Deschamps, commandant le 246e infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Bourdon Lucien, classe 1904, soldat signaleur, matricule 4463
     «Depuis 4 ans au front, s’est toujours distingué pour son zèle et son courage, notamment pendant les derniers combats en assurant son service sous les bombardements violents.»

     En campagne le 4 septembre 1918, le lieutenant-colonel Deschamps commandant le 246e infanterie. Signé: Deschamps
[p.42]

 

29.
Brigonnet, Auguste

Citation à l’ordre de l’artillerie divisionnaire n° 227

     Le colonel cite à l’ordre de l’artillerie divisionnaire le brave dont le nom suit:
     Brigonnet Auguste, n° mle 13601, 1er canonnier servant à la 54e batterie du 2ème régiment d’artillerie de campagne
     «A fait partie d’une équipe chargée les 7 et 8 juillet de changer de position un canon placé à moins de 40m de la ligne ennemie et a donné à ses camarades un bel exemple de courage et d’entrain.»
     Le lieutenant-colonel commandant l’A. D. 73. Signé: de Chambry

     Pour copie conforme le lieutenant-colonel commandant l’A. D. 73. Signé: illisible
[p.43]

 

30.
Brousse, Maurice

Citation à l’ordre du régiment n° 793

     Le colonel commandant le 39e régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Le soldat Brousse Maurice, mle 20652 de la 9ème compagnie
     «Jeune soldat poussant parfois le courage jusqu’à la témérité, s’est distingué dans les combats de Faverolles et du Cessier par son mépris absolu du danger en restant à son poste de combat malgré de violents bombardements.»

     20 février 1919, le colonel du régiment. Signé: illisible
[p.44]

 

31.
Butin, Pierre

Citation à l’ordre du bataillon n° 370 du 27 octobre 1917

     Le chef de bataillon commandant le 9ème bataillon de chasseurs à pied, cite à l’ordre du bataillon
     Butin Pierre, n° mle 3869, 2ème classe
     «Chasseur énergique, très bon grenadier, blessé trois fois depuis le début de la campagne, s’est toujours fait remarquer par son courage et sa belle tenue au feu et particulièrement pendant la période du 9 au 26 octobre 1917.»

     Extrait certifié conforme, en campagne le 21 novembre 1917, le chef de bataillon commandant le 9ème bataillon de chasseurs à pied. Signé: illisible
[p.45]

Citation à l’ordre du bataillon n° 462 du 10 juin 1918

     Le chef de bataillon commandant le 9ème bataillon de chasseurs à pied, cite à l’ordre du bataillon
     Butin Pierre , chasseur de 1ère classe, n° mle 3869
     «Du 28 mai au 5 juin 1918, a fait preuve du plus bel exemple de bravoure et de discipline et montré un entrain admirable sous les feux violents des mitrailleuses ennemies.»

     Extrait certifié conforme, en campagne le 14 juin 1918, le chef de bataillon Buchet commandant le 9e bataillon de chasseurs à pied. Signé: Buchet
  [p.46]

 

32.
Calais, Maximilien Julien

Médaille militaire

     301e régiment d’infanterie
     Par décret du Président de la République en date du 11 avril 1920, rendu en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, publiés au Journal officiel du 10 septembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Calais Maximilien Julien
     Mort pour la France
     «Bon et brave soldat. Tombé glorieusement pour la France le 24 avril 1915 à la tranchée de Caloune»
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Dreux le 4 octobre 1920. Signé: illisible [p.47]

 

33.
Candau, Philippe

Citation à l’ordre de la division n° 178

     Le général commandant la 21ème division d’infanterie, cite à l’ordre de la division les militaires dont les noms suivent:
     Groupe de brancardiers divisionnaires de la 21ème division
     Candau Philippe, n° mle 889, dentiste militaire
     «Quoique dégagé de toute obligation militaire, s’est engagé pour la durée de la guerre, ne cesse de faire preuve d’un courage intrépide et d’un dévouement admirable. Sollicite toujours les postes les plus périlleux, ne ménage jamais sa peine pour le bien des blessés et se dévoue pour eux jusqu’à épuisement de ses forces.»
     Le général Dauvin commandant la 21e division d’infanterie. Signé: Dauvin

     Pour extrait conforme et pour ampliation, le chef d’état-major. Signé: illisible
  [p.48]

Citation à l’ordre du régiment n° 419 le 26 octobre1918

     Le lieutenant colonel commandant le 137ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     le dentiste Candau du G. B. D. /21
     «Détaché au régiment pendant la période d’offensive, a largement payé de sa personne pour reconnaître les itinéraires et assurer jour et nuit l’évacuation rapide de nombreux blessés, faisant preuve d’énergie, d’expérience et de dévouement.»
     Le lieutenant colonel de Bonnefoy commandant le 137ème régiment d’infanterie. Signé: de Bonnefoy

     Pour extrait conforme p. o. le lieutenant adjoint. Signé: illisible
[p.49]

 

34.
Cattiaux, Pierre

Citation à l’ordre de la brigade

     «Modèle de bravoure et d’énergie dont il a donné maintes preuves au courant de la campagne, en particulier le 31 août 1917 et le 1er septembre 1917 à Mouastir alors que la batterie se trouvait prise sous un feu nourri et prolongé de l’artillerie lourde ennemie. A comme chef de section, maintenu par son exemple et son sang froid le personnel aux postes de combat jusqu’à la mise hors service de trois pièces sur quatre.»
[p.50]

 

35.
Chabriais, Marcel

Citation à l’ordre de la brigade n° 3

     Le général commandant la 13ème brigade d’infanterie, cite à l’ordre de la brigade, les militaires dont les noms suivent:
     Chabriais Marcel, mle 710 soldat 4e cie 102e d’infanterie
     «A été blessé le 25 août 1914. Au cours de l’attaque du 25 février 1915, est sorti un des premiers de la tranchée.»

     Le 25 mai 1915, le général Farret commandant la 13ème brigade. Signé: Farret
[p.51]

Citation à l’ordre du régiment n° 200 du 2 août 1918

     A la date du 2 août 1918 le lieutenant-colonel Lepetit commandant le 102e R. I. cite à l’ordre du régiment les militaires dont les noms suivent:
     Chabriais Marcel mle 09566, cl. 1910, soldat 6ème cie
     «Agent de liaison très dévoué. A fait le coup de feu au cours de l’attaque du 18 juillet 1918 tout en assurant son service sous une pluie de balles ennemies».

     Le 2 août 1918, le lieutenant-colonel Lepetit commandant le 102e R. I. Signé: Lepetit [p.52]

Médaille militaire (ordre n° 13.804 «D»)

     La médaille militaire a été conférée au soldat de 1ère classe de réserve
     Chabriais Marcel mle 9666 [sic], du 102e régiment d’infanterie
     «Brave soldat consciencieux et dévoué qui a toujours accompli vaillamment son devoir. A été grièvement blessé le 9 octobre 1918, alors que sous un violent bombardement, il se portait à l’attaque des lignes ennemies. Une blessure antérieure. Une citation.»
     (Pour prendre rang du 15 octobre 1918)
     La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme
     Le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: Lallemand [p.53]



 

36.
Charles, Auguste

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 19 octobre 1919, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 27 novembre 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du clairon
     Charles Auguste
     Mort pour la France
     «Belle conduite au cours de l’assaut d’une tranchée ennemie. A été tué le 11 octobre 1915»
     A été cité.

     A Paris, Tourelles, le 10 mars 1921, le colonel commandant le 35e R. I., commandant opérant le dépôt du 276e R. I., p. o. l’officier délégué. Signé: illisible
  [p.54]

 

37.
Charlet, Joseph Philippe

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 27 février 1922, la médaille militaire a été attribuée à
     Charlet Joseph Philippe, du 13ème R. I.
     Mort pour la France
     «Soldat brave et courageux tué glorieusement en traversant le ravin de la Mort aux Eparges le 19 avril 1916.»
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     Nevers, le 23 mars 1922 le chef de corps. Signé: illisible
[p.55]

 

38.
Charon, René Albert

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 14 novembre 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 8 février 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Charon René Albert, mle 25942 du 14ème R. I.
     Mort pour la France
     «Brave soldat mort le 1er septembre 1918 des suites d’intoxication sur le champ de bataille devant Reims.»
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Toulouse le 21 juillet 1921, le lieutenant-colonel commandant le dépôt du 14ème R. I. Signé: illisible
[p.56]

 

39.
Charpentier, Augustin

Citation à l’ordre du bataillon

     Le chef de bataillon Jaubert, commandant le 2ème bataillon du 32ème R. I. T. cite à l’ordre du bataillon formant corps
     Charpentier Augustin, n° mle 3715, soldat à la 5ème cie
     Motif de la citation n° 62 du 27 décembre 1918
     «Très bon soldat, au front depuis 1915, a fait preuve de courage et d’énergie dans des circonstances périlleuses».

     Extrait certifié conforme, aux armées le 5 janvier 1919, le chef de bataillon commandant le 2ème bataillon du 32ème R. I. T. formant corps. Signé: illisible [p. 57]


 

40.
Chédeville, Fernand Eugène

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 31 mars 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 6 août 1920 (page 11 327), la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du chasseur
     Chédeville Fernand Eugène mle 2591, du 8ème bataillon de chasseurs à pied
     Mort pour la France
     «Brave chasseur. Glorieusement mort pour la France des suites de blessures le 19 octobre 1914 (croix de guerre avec étoile de bronze)

     A Metz le 10 septembre 1920, le lieutenant commandant du dépôt du 8e bataillon de chasseurs à pied. Signé: Berthon
[p. 58]

 

41.
Chevrier, Alfred

Citation à l’ordre du régiment n° 134

     Chevrier Alfred n° mle 12726, 2e C. St. 24e cie
     «Canonnier très dévoué qui s’est toujours fait remarquer par sa bonne manière de servir. Le 23 août 1917 a été blessé alors qu’il assurait le service de sa pièce sous un violent bombardement ennemi».

     Le 4 janvier 1919, le lieutenant-colonel Hesse comdt le 213ème R. A. C. T. Signé: E. Hesse
[p.59]

 

42.
Chirat, Marius

Citation à l’ordre de la brigade n° 85

     Le lieutenant-colonel Boge, commandant provisoirement l’infanterie de la 6ème division, cite à l’ordre de la brigade, les braves dont les noms suivent:
     Chirat Marius, soldat de 2ème classe à la 2ème cie du 74ème régiment d’infanterie, n° mle 16874
     «Faisant partie d’un groupe qui s’est emparé d’un bois fortement occupé et qui a ramené de nombreux prisonniers»
     Le 2 octobre 1918, le lieutenant-colonel Boge, commandant provisoirement l’I. D. 5. Signé: Boge

     P. A. L. (officier d’état-major) signé: illisible
[p.60]

Citation à l’ordre du régiment n° 1129 du 2 novembre 1918

     Le chef d’escadron Gayraud, commandant provisoirement le 74ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Chirat Marius de la 7ème compagnie, 2ème classe, n° mle 994
     «Soldat très courageux, d’un grand sang froid s’est porté résolument en avant, malgré les feux intenses de mitrailleuses jusqu’au moment ou il a été blessé.»

     Extrait certifié conforme, en campagne, le 10 janvier 1919, le lieutenant-colonel Détauge, commandant le 74ème régiment d’infanterie. Signé: Détauge.
[p.61]

 

43.
Cocheteau, Georges Désiré

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 9 juin 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 1er novembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Cocheteau Georges Désiré n° mle 08432
     Mort pour la France
     «Soldat courageux et dévoué. Blessé mortellement le 1er octobre 1914 à Maricourt. Mort en brave. Croix de guerre avec étoile de bronze.»

     A Paris le 16 janvier 1921, le colonel Desclaux, commandant le dépôt du 23ème régiment d’infanterie coloniale. Signé: Desclaux
. [p.62]

 

44.
Corpechot, Albert

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 1er mai 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 1er octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sergent
     Corpechot Albert Gaston Aristide, mle 7119
     Mort pour la France
     «Mortellement blessé à son poste de combat, a conservé malgré sa blessure, le commandement de sa pièce, donnant l’exemple de l’énergie et de la ténacité. A été cité.»

     A Auxerre, le 14 octobre 1920, le lieutenant-colonel commandant le 4ème R. I. Signé: illisible
  [p.63]

 

45.
Corsin, Lucien

Citation à l’ordre du régiment n° 320

     Le lieutenant-colonel Lachèvre, commandant le 204ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Corsin Lucien, caporal, n° mle 7622, classe 1915, de la 15ème compagnie
     «Excellent gradé, s’est offert pour éteindre un commencement d’incendie provoqué par l’artillerie ennemie. A été tué en accomplissant sa mission».

     Aux armées le 8 juin 1918, le lieutenant-colonel Lachèvre, commandant le 204ème régiment d’infanterie. Signé: Lachèvre
[p.64]

 

46.
Couard, Charles

Citation à l’ordre du régiment n° 236 du 7 novembre 1918

     «Légionnaire brave et dévoué, a assuré avec le plus grand zèle son service téléphoniste au cours des combats du 2 au16 septembre 1918».
  [p.65]

 

47.
Coupe, Fernand

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 2 octobre 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 6 décembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Coupe Fernand mle 03866
     Mort pour la France
     «Brave soldat. Mort glorieusement le 24 août 1914 au combat de Marienbourg. Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Valenciennes, le 27 juin 1921, le lieutenant-colonel Heuriel, commandant le 127ème régiment d’infanterie. Signé: illisible
[p.66]

 

48.
Dalisson, Emile

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 mars 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 3 avril 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal
     Dalisson Emile
     Mort pour la France
     «Glorieusement mort pour la France le 1er juin 1915 après avoir donné au cours d’une période de durs combats toute la valeur de son héroïsme et de son dévouement».
     A été cité.

     A Montargis le 15 avril 1921, le capitaine commandant le détachement du 169ème R. I. Signé: illisible
[p.67]

 

49.
Dalmaso, Baptiste

Citation à l’ordre du régiment n° 307 du 30 octobre 1916

     Dalmaso Baptiste n° mle 2366, cl. 1914, caporal 9e cie
     «Gradé courageux et plein de sang froid, a brillamment secondé son chef de section le 12 octobre 1916 en prenant le commandement d’une demi section dont le sergent venait d’être tué».
     Au P. C. le 30 octobre 1916, le lieutenant-colonel Richard, cdt le 135e R. I. Signé: Richard

     Extrait certifié conforme, au P. C. le 24 février 1918, le lieutenant-colonel Régnier Vigouroux Cdt le 135ème R. I. Signé: Vigouroux
  [p.68]

Citation à l’ordre du régiment n° 165

     Le général commandant la 152ème division d’infanterie, cite à l’ordre de la division les militaires dont les noms suivent:
     Dalmaso Baptiste 9ème cie, n° mle 2366, sergent
     «Sous-officier d’une crânerie au feu, a conduit sa demi-section au combat le 11 juin 1918 avec un entrain remarquable. S’est maintenu sur la ligne conquise en mettant aussitôt en batterie et en servant lui-même les mitrailleuses ennemies pour arrêter la contre-attaque».
     Au Q. G. le 24 juin 1918, le général commandant la 152ème division d’infanterie. Signé: Andieu

     Pour extrait conforme  le 18 mai 1919, le lieutenant-colonel Boisselet Cdt le 135ème R. I. Signé: Boisselet [p.69]

Citation à l’ordre du corps d’armée n° 261 du 15 août 1918

     Le général Garnier Duplessix commandant le 9ème corps d’armée, cite à l’ordre du corps armée
     Dalmaso Baptiste sergent à la 9e compagnie du 135e régiment d’infanterie
     «Au cours de l’attaque du 23 juillet 1918, un nid de mitrailleuses arrêtant la marche de sa section, s’est porté en avant, l’a réduit à l’impuissance à coups de grenades et fait de nombreux prisonniers».
Signé: illisible [p.70]

Citation à l’ordre du 10ème corps d’armée

     Le général commandant le 10ème corps d’armée, cite à l’ordre du corps d’armée le sergent
     Dalmaso Baptiste n° mle 2366, de la 9e cie du 135e régiment d’infanterie
     «A pris pendant les combats des 16 et 17 août 1918, le commandement d’une section dont le chef venait d’être blessé, l’a tenue dans des conditions difficiles sur la position conquise se dépensant pour assurer une liaison délicate et s’opposant à une infiltration tentée par l’ennemi».
     Au Q. G. le 10 septembre 1919, le général Vauderberg, commandant la 10ème C. A. Signé: Vauderberg

     Pour ampliation, le sous-chef d’état-major. Signé: illisible [p.71]


 

50.
Danthu, Marcel

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 15 juin 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 18 novembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Danthu Marcel
     Mort pour la France
     «Brave soldat tué glorieusement à son poste de combat à la ferme du Bois Labbé le 2 novembre 1916
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Belfort le [pas de jour] avril 1921, le commandant le dépôt du 171ème régt d’infanterie. Signé: illisible [p.72]


 

51.
David, Louis

Citation à l’ordre du régiment

     Extrait de l’ordre n° 193 du 32 ème d’artillerie, du 31 octobre 1916
     David Louis 2e classe, mle 5074, 8e batterie
     «Très bon téléphoniste, très courageux, tué en première ligne, alors qu’il faisait partie d’un détachement de liaison».

     Pour extrait conforme le lieutenant-colonel Béranger commandant le 32ème d’artillerie. Signé: illisible [p.73]

Médaille militaire

     Par décret du Président de la République en date du 24 mars 1920 rendu sur la proposition du ministre de la guerre, sur la déclaration du conseil de l’ordre de la Légion d’Honneur, portant que les nominations du décret sont faites en conformités des, lois, décrets et règlements en vigueur, la médaille militaire a été conférée à titre posthume au militaire dont le nom suit:
     David Louis matricule 5074, canonnier servant
     «Très bon téléphoniste, très courageux. Tué en première ligne alors qu’il faisait partie d’un détachement de liaison en octobre 1916».
     A été cité.

     Pour extrait certifié conforme le chef d’escadron commandant provisoirement le régiment. Signé: illisible [p.74]


 

52.
David, René Paul Jean

     David René Paul Jean adjudant pilote aviateur

Le 3 novembre 1914 — Escadrille H. F. 13
     «A depuis le début des opérations, seul ou avec observateur, exécuté de nombreuses reconnaissances au-dessus  des lignes ennemies et des ouvrages de la région de Metz. Son avion a été fréquemment percé de balles ou d’éclats d’obus».

Le 9 mai 1915 — Escadrille U. F. 2
     Exerce les fonctions de pilote depuis le premier jour de la mobilisation avec une ardeur qui ne s’est jamais démentie».

Le 10 mai 1915 — Escadrille M. [sic] F. 2
     Médaille militaire avec citation et palme

Le 22 mars 1916 — Escadrille M. F. 2
     «Pilote de premier ordre, plein d’allant et de mordant, qui a soutenu de nombreux combats aériens. Le 7 mars 1916 a attaqué un avion ennemi puissant et [p. 75] fortement armé et l’a obligé d’atterrir dans nos lignes».

Le 23 septembre 1916 — Escadrille N49
     «Pilote d’un dévouement exceptionnel qui, depuis quatre mois, n’a cessé d’être pour tous un vivant exemple d’entrain, de bravoure et d’abnégation.
     Blessé très grièvement le 23 septembre 1916 au cours d’un combat aérien au dessus des lignes ennemies, a eu l’énergie surhumaine de ramener son avion intact dans nos lignes». [p. 76]

René David
René David (1892-1916)

Voyez notre page sur lui.

 

53.
Dedun, Lucien

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 10 septembre 1919 rendu en application des décrets du 3 avril 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 21 septembre1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Dedun Lucien du 129e régt d’infanterie, n° mle 08142
     Mort pour la France
     «Agent de liaison d’une bravoure incomparable au front depuis le début de la campagne. A été blessé grièvement à son poste de combat le 31 mars 1918 au cours d’un violent bombardement ennemi. Mort pour la France. A été cité.
     Au Havre le 8 juin 1920, le colonel commandant le 129e R. I.

     p. o. le chef de bureau de comptabilité chargé de la liquidation des comptes. Signé: illisible [p.77]


 

54.
Deguigne, Maurice

Citation à l’ordre de la division n° 1250

     Le général comandant la 72ème division d’infanterie, cite à l’ordre de la division les militaires dont les nom suivent
     Deguigne Maurice n° mle 4685, soldat de 2e classe
     «Observateur de la section, a donné le plus bel exemple de courage et de mépris de la mort, en demeurant debout, malgré le bombardement violent de la fusillade intense, pour remplir la mission d’observateur qui lui avait été confiée».
     Fait au Q. G. le 28 avril 1916, le général commandant la 72e division d’infanterie. Signé: Ferradini.

     Extrait certifé conforme, Confoleus, le2 avril 1917, le chef de bataillon commandant le dépôt du 165ème régt d’inf. Signé: illisible [p. 78]


Citation à l’ordre du régiment n° 372

     Le lieutenant-colonel commandant le 165ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Deguigne Maurice soldat de 2e classe, de la 9e compagnie, n° mle 4685
     «Agent de liaison très courageux et dévoué, d’un grand sang-froid. A toujours exécuté avec brio les misions délicates qui lui ont été confiées. A été tué dans l’accomplissement de son service» (Mort pour la France, déjà cité)
     Extrait certifié conforme, en campagne, le 1er mai 1918, le lieutenant-colonel commandant le 165ème régiment d’infanterie. Signé: illisible [p.79]


 

55.
Delacour, Marcel Victor
Médaille militaire

     La médaille militaire a été conférée au sapeur de réserve
     Delacour Marcel Victor, mle rt 1771, de la compagnie 4/12 du 1er rgt du génie
     «Sapeur courageux, a été très grièvement blessé le 15 juillet 1918 au cours de l’attaque de Champagne, dans les tranchées devant Thuisy».
     La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme.
     Le Maréchal de France commandant en chef des armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.80]


 

56.
Delafoy, René Henri Emile
Citation à l’ordre du régiment n° 189 du 1er septembre 1916

     Delafoy René Henri Emile n° mle 4715 M. P. 8e bat.
     «Excellent maître pointeur. En juillet et août 1915, a fait partie comme volontaire du peloton d’une pièce avancée à Nieuport. E 13 août 1916, apprenant que trois de ses camarades avaient été ensevelis sous un abri par un obus de 130, s’est porté immédiatement à leur secours malgré le bombardement et a largement contribué à les dégager».
     Le lieutenant-colonel Bérauger commandant le 32ème régiment d’artillerie. Signé: Bérauger [p.81]

Citation à l’ordre du régiment n° 123 du 12 janvier 1919

     Le lieutenant-colonel Sutterlin commandant le 32ème R. A. C. cite à l’ordre du régiment
     Delafoy René M. P. n° mle 4715 — 8e bie
     «Soldat courageux e dévoué. Au front depuis le début de la campagne. Etant pointeur de la pièce pendant les opérations de1918, a toujours assuré sa mission ave un calme et un sang-froid remarquables, notamment à Carlepont en juin 1918, sous un bombardement d’obus toxiques».
     Pour extrait conforme le 12 janvier 1919, le lieutenant-colonel Sutterlin commandant la 32ème R. A. C. Signé: illisible [p.82]


 

57.
Delair, Athanase
Citation à l’ordre du jour
     «Excellent soldat, d’un courage et d’un dévouement à toute épreuve, s’est signalé par sa belle conduite au feu au cours des combats de mai-juin 1918, contribuant par son tir calme et précis à arrêter une forte attaque ennemie».
     Cité à l’ordre du régiment [p.83]


 

58.
Delair, Georges
Citation à l’ordre du régiment

     Delair Georges Marc Narcissse classe 1914, soldat au 130ème régiment d’infanterie versé au [blanc] d’infanterie, est tombé au champ d’honneur le 18 mars 1917, au combat de Soupir (Aisne).
     Blessé une première fois en Champagne le 13 mars 1916, ce brave avait été cité à l’ordre de son régiment; il est le fils de Monsieur Delair, jardinier, rue du Nouveau Cimetière. [p.84]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 29 janvier 1921 rendu en application des décrets du 3 avril 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 6 décembre1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Delair Georges Marie matricule 13433
     Mort pour la France
     «Excellent soldat qui a toujours fait l’admiration de tous par son courage et son sang-froid. Tué glorieusement à son poste de combat le 18 mars 1917 à Soupir. A été cité».

     A Compiègne le 17 février 1922, le colonel Brémond, commandant le dépôt du 54ème régiment d’infanterie. Signé: Brémond [p.85]


 


59.
Depissot, René Félix
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 27 mai 1920 rendu en application des décrets du 3 avril 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal Officiel du 24 octobre1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Depissot René Félix matricule 17884
     Mort pour la France
     «Soldat très courageux et très dévoué, mortellement blessé à son poste de combat au cours de l’attaque ennemie dans la nuit du 1er au 2 mars 1918». A été cité.

     A Auch, le 1er août 1921. Pour le lieutenant-colonel Malandrin commandant le dépôt du 88ème régiment d’infanterie. P. O. le major. Signé: ilisible [p.86]


 

60.
Descot, Charles Arsène Clément
Citation à l’ordre du régiment n° 5406

     En exécution des dispositions de l’additif n 7374 M du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, comandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre du régiment
Descot Charles Arsène Clément mle 3374, soldat à la6e cie du 168e régiment d’inf.
     «Brave soldat ayant donné les preuves de la plus belle ardeur au combat, a trouvé une mort glorieuse le 30 septembre 1914 à Lirouville (Meurthe et Moselle)».
     Au G. Q. G. le 17 juillet 1919, le Maréchal de France commandant en chef les armées de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme le colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.87]


 

61.
Descroix, Robert
Citation à l’ordre de la brigade

     Descroix Robert maréchal des logis n° mle 4930 A. S. 351
     «Excellent chef de char animé du plus bel esprit militaire. Malade a refusé d’être évacué pour participer à l’attaque du 9 octobre, ou il a combattu pendant 6 heures consécutives, assurant à l’infanterie la conquête de ses objectifs». [p.88]


 

62.
Desgardins, Maurice
Citation à l’ordre de l’armée

     Le général commandant la 2ème armée cite à l’ordre de l’armée
     Desgardins Maurice maréchal des logis au 115e R. d’A.
     «Sous-officier énergique. Blessé une première fois le 12 janvier 1915, a été l’objet de félicitations du colonel commandant le 246ème régiment d’infanterie, pour sa belle conduite au feu.
     Blessé une deuxième fois à son poste le 3 juin 1916 au cours d’un ravitaillement, a refusé de se laisser évacuer. A toujours fait preuve de sang-froid, de bravoure et du dévouement le plus absolu».

     Le 8 juillet 1916, le lieutenant-colonel commandant le 4e groupement d’A. L. T. Signé: illisible [p.89]


 

63.
Desgardins, Pierre
Citation à l’ordre du régiment

     Est cité à l’ordre du régiment, l’aspirant
     Desgardins Pierre Joseph de la 18e cie du 276e régiment d’infanterie
     «Blessé très grièvement par un éclat d’obus en pleine poitrine à son poste de combat, a fait preuve de courage en prenant malgré sa blessure, les dispositions nécessaires pour abriter ses hommes».

     Le 10 juin 1915, le lieutenant-colonel commandant le 276ème régiment d’infanterie. Signé: Ch. Lejeune [p.90]


 

64.
Desgranges, Octave
Citation à l’ordre du régiment n° 350

     Le lieutenant-colonel commandant le 409ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le sergent
     Desgranges Octave classe 1907, mle 03246 de la 2e C. M.
     «Remplaçant un officier blessé, a commandé sa section de mitrailleuses avec courage et sang-froid. Sa section étant très éprouvée, ses pièces mise hors d’usage, a pris la direction d’un groupe de mitrailleuses formé d’éléments divers; a obtenu de cette , nouvelle formation d’excellents résultats dans les endroits les plus dangereux, grâce à l’ascendant moral que lui donna l’attitude énergique et calme dont il ne se départit jamais».
     Aux armées le 30 janvier 1917, le lieutenant-colonel Derdos, commandant le régiment. Signé: Derdos [p.91]

Citation à l’ordre du régiment n° 406

     Le lieutenant-colonel Derdos, commandant le 409ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le sergent
     Desgranges Octave n° Mle 3246
     Sous-officier chef de section de mitrailleuses, occupait avec sa section un emplacement très battu par l’artillerie ennemie, a été blessé pendant un violent bombardement».

     Extrait certifié conforme, aux armées, le 14 juin 1917, le lieutenant-colonel Derdos, commandant le régiment. Signé: Derdos [p.92]


 

65.
Desgranges, Paul
     Le général Bouet commandant provisoirement l’infanterie de la 35ème division d’infanterie, cite à l’ordre de la 35ème division d’infanterie
     Desgranges Paul sergent à la 3e cie du 110e R. I. T. n° mle 6059
     «Excellent sous-officier, courageux et dévoué, s’est particulièrement distingué au cours des missions confiées à la Cie, pendant la période du 6 au 12 mai, ou, malgré un bombardement intense, il a su maintenir ses hommes et mener à bien la mission qui lui était confiée».

     En campagne, le 25 juillet 1918, le capitaine Roussel, commandant la 3e Cie du 110e régiment territorial d’infanterie. Signé: Roussel [p.93]


Citation à l’ordre du régiment n° 230 du 1er janvier 1918

     Le lieutenant-colonel Clavaint, commandant le 110e régiment territorial d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Desgranges Paul sergent à la 3e cie du 110e R. I. T. n° mle 6059
     «Le 26 décembre 1917, sous un bombardement, s’est signalé par son courage et son dévouement, en rétablissant la circulation de la voie de 0,60 m, permettant ainsi le ravitaillement de la première ligne».

     Extrait certifié conforme, en campagne le 25 juillet 1918, le capitaine Roussel commandant la 3ème Cie du 110ème régiment territorial d’infanterie. Signé: Rousel [p.94]


 

66.
Devine, Edouard Louis
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 mars 1920 rendu en application des décrets du 3 avril 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 22 mars1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Devine Edouard Louis
     Mort pour la France
     «Bon soldat. S’est fait remarquer par son entrain et sa bravoure au cours des combats du début de la campagne. A été tué glorieusement le 17/2/1915 en s’élançant à l’assaut de Vauquois (Meuse)».
     Croix de guerre avec étoile d’argent

     A Melun le 26 avril 1921. p. o. le chef du bureau de comptabilité chargé de la reddition des comptes. Signé: illisible [p.95]


 

67.
Dhuicque, Achille Théophile
Citation à l’ordre de l’armée n° 219

     Le général commandant la [blanc] armée, cite à l’ordre de l’armée le soldat conducteur
     Dhuicque Achille Théophile n° mle 5819, du 6e escadron du train des équipages militaires
     «Très bon conducteur, employé pour des transport périlleux et dangereux à proximité des lignes ennemies. A fait preuves en toutes circonstances d’un dévouement absolu. Très gravement blessé le 13 avril en conduisant un convoi de nuit».
     Q. G. le 7 mai 1916, le général commandant la [blanc] armée. Signé: Micheler

     Copie certifiée conforme par le capitaine Lorrain commandant la 23ème compagnie du 6e escadron du train. A secteur postal 109, le 12 mai 1916. Signé: Lorrain [p.96]


 

68.
Dormann, Maurice
Ordre du régiment n° 377 du 15 septembre 1916
Citation à l’ordre du régiment

     Dormann Maurice sous-lieutenant à la 19e compagnie
     A fait preuve d’énergie et de sang-froid en opposant la plus vive résistance à une attaque de l’ennemi faite dans nos lignes avancées le 8 septembre 1916».
     Aux armées, le 15 septembre 1916, le colonel comandant le 3e zouaves. Signé: Philippe [p.97]

Ordre n° 4736 «D» (extrait)

     Monsieur Dormann Maurice, sous-lieutenant territorial à T. T. à la 18e compagnie du 3e régt de marche de zouaves a été nommé dans l’ordre de la Légion d’honneur au grade de chevalier, avec la citation suivante:
     «Officier modèle. Blessé au début  la campagne, a rejoint le front à peine guéri. A été atteint à nouveau d’une très grave blessure, le 18 novembre 1916, alors que, sous un violent bombardement, il veillait à ce que tous ses hommes soient à l’abri».
     Pour prendre rang du 20 novembre 1916.
     La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme.
     Au G. Q. G. le 3 avril 1917, le général commandant en chef. p. o le major général. Signé: Pont

     Nommé officier de la Légion d’honneur par décret du 8 novembre 1921 [p.98]


 

69.
Doubey, Emile
Médaille militaire

     Le ministre de la guerre, vu le décret du 1er octobre 1918 modifié par ceux des 4 décembre 1918 et 30 août 1919, vu la loi du 15 juin 1920, arrêté: Article unique. Sont inscrits au tableau spécial de la médaille militaire à titre posthume les militaires dont les noms suivent:
     Doubey Emile n° mle 02535 , maréchal des logis
     «Bon et brave sous-officier; a fait preuve du plus grand dévouement et du plus bel esprit de sacrifice. Tué à l’ennemi le 7 avril 1918 au Bois Sénécat. A été cité».

     Paris le 29 novembre 1920. Pour extrait certifié conforme, le colonel Chassoux, commandant le régiment. Signé: F. Chassoux [p.99]


 

70.
Duclos, Charles
Citation à l’ordre de l’armée

     Duclos Charles sous-lieutenant au 131e régiment d’infanterie
     «Au signal donné pour s’élancer à l’assaut des tranchées ennemies, a fait preuve d’une énergie remarquable en entrainant sa section; il avait à peine fait quelques pas qu’il est tombé mortellement frappé». [p.100]


 

71.
Duclos, Marcel
Ordre de la division n° 69

     Le général commandant la 56ème D. I. cite à l’ordre de la division: le lieutenant
     Duclos Marcel du 354e régiment d’infanterie
     «A été blessé à la tête de sa section à l’attaque de la ferme de Champfleury (bataille de l’Ourcq, 7 septembre 1914)».
     Le général cdt la 56ème D. I. Signé: F. de Dartein

     P. A. le chef d’état-major. Signé: Paquin [p.101]

Citation à l’ordre du jour de la division n° 122 du 16 octobre 1916

     Le général Hellot, comandant la 56ème division d’infanterie, cite à l’ordre du jour de la division:
     Duclos Marcel lieutenant commandant la 15e cie
     «Officier dévoué et consciencieux, belle attitude lors de la préparation des assauts des 5 et 6 octobre». Signé: Hellot

     Pour extrait conforme, aux armées, le 25 octobre 1916. Signé: le lieutenant-colonel Berthou [p.102]


 

72.
Dufayet, Maurice
Médaille militaire

    Par arrêté ministériel du 21 août 1919 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 31 août1919 (p. 9365), la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Dufayet Maurice chasseur à la 4e cie du 8e bon de chasseurs à pied, mle 2704
     Mort pour la France
     «Chasseur très courageux, mort en brave en se portant avec sa section à l’attaque d’une tranchée allemande le 11 juillet 1916 (A été cité)».

     A Amiens, le 2 septembre 1919, le capitaine commandant du dépôt du 8e bataillon de chasseurs à pied. Signé: illisible [p.103]


 

73.
Duflot
Citation à l’ordre de l’armée

     Les militaires dont les noms suivent ont été cités à l’ordre de l’armée:
     Duflot sous-lieutenant de réserve
     «A conduit avec vigueur sa section au feu et a été blessé».

     Ordre du 25 septembre 1915 [p.104]


 

74.
Dumas, Marius Victor
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 mars 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 3 avril 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Dumas Marius Victor du 169e régiment d’infanterie
     Mort pour la France
     «Soldat courageux qui a fait vaillamment son devoir. Tombé glorieusement pour la France le 12 mai1915 au Bois le Frêtre».
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Montargis, le septembre 1920. Le capitaine comandant le détachement du 169ème R. I. Signé: illisible [p.105]


 

75.
Dupas, Georges Henri
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 4 décembre 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 15 mai 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Dupas Georges Henri mle 010677 du 152e régiment d’infanterie
     Mort pour la France
     «Soldat brave et dévoué. Tombé pour la France le 22 mai 1917 devant le plateau de Vauclerc, en faisant vaillamment son devoir».

     A Colmar, le 24 mai 1921. Le colonel. Signé: illisible
  [p.106]

 

76.
Dupré, François Félix
Médaille militaire
     Par arrêté ministériel du 22 juillet 1919 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 22 juillet 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du chasseur
     Dupré François Félix du 26ème bataillon de chasseurs à pied
     Mort pour la France
     «Très bon chasseur, blessé à son poste, le 30 mars 1918. Décédé des suites de ses blessures»
     A été cité.

     A Vincennes, le 30 janvier 1921. Le chef de bataillon commandant le dépôt du 26e bataillon de chasseurs à pied. Signé: illisible [p.107]


 

77.
Dupuis, Henri
Citation à l’ordre du régiment

     Dupuis Henri maréchal des logis artificier à la 28e bie du 110e R. d’A.
     a été cité en ces termes, à l’ordre de son régiment:
     «Excellent sous-officier, a toujours donné l’exemple du calme et de la maîtrise de soi-même dans l’accomplissement de son service en des circonstances souvent difficiles en particulier pendant les opérations du 20 mai a assuré par son sang-froid la répartition des munitions sous le bombardement ennemi». [p.108]


 

78.
Dupuis, Paul
     Dupuis Paul sergent au 169e d’infanterie
     «Excellent sous-officier, intelligent, énergique, réunissant de belles qualités militaires. Au front depuis le début de la campagne, déjà blessé, s’est particulièrement distingué au cours des opérations de Champagne (avril, juin 1917) Frescati-Cappy 1914, Lorraine 1916 et Champagne 1917». [p.109]


 

79.
Duverson, Roger
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 3 avril 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 21 août 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal
     Duverson Roger Louis Désiré
     Mort pour la France
     «Excellent caporal mitrailleur, gradé, énergique, mortellement blessé à son poste de combat, le 27 mai 1918, ayant refusé de reculer et de se rendre lors d’une ruée de l’ennemi sur nos lignes».
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Quimper, le 16 septembre 1920. Le colonel Dizot commandant le 118ème ... Signé: Dizot [p.110]


 

80.
Falsquelle, Georges
Citation à l’ordre du régiment n°16

     Le lieutenant-colonel commandant le154ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le soldat
     Falsquelle Georges n° mle 18396, 2e cie
     «Bon soldat a été blessé en accomplissant courageusement son devoir».
     Aux armées, le 6 mai 1918. Le lieutenant-colonel. Signé: illisible [p.111]

Citation à l’ordre du régiment n° 32

     Le lieutenant-colonel, commandant le 134ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le soldat
     Falsquelle Georges n° mle 17526, 2ème cie
     «Belle attitude au feu les 11 et 12 juin 1918».
     Aux armées, le 20 juin 1918. Le chef de bataillon, Pascal, commandant le régiment. Signé: illisible [p.112]

Citation à l’ordre de la division n° 129

     Le général Caron, commandant la 165ème division d’infanterie, cite à l’ordre de la division
     Falsquelle Georges 2ème cie — n° mle S/mle.
     «Coureur très brave, va partout quelle que soit la violence du bombardement ennemi. Belle conduite aux combats des 10, 11 et 12 août 1918».

     Extrait certifié conforme. Aux armées, le 13 novembre 1918. Le lieutenant-colonel Fourcard, commandant le bataillon. Signé: Fourcard [p.113]


 

81.
Fauché, Louis
Médaille militaire (ordre n°1396 D.)

     La médaille militaire a été conférée au militaire dont le nom suit:
     Fauché Louis mle 0792 soldat au 169e régiment d’infanterie-12e cie
     «Soldat énergique et brave au feu. A été atteint le 7 mai 1915, au cours d’une lutte à coups de grenades, d’une blessure grave ayant entraîné l’énucléation de l’œil droit».
     (Pour prendre rang le 13 juillet 1915)
     Journal officiel du 17 septembre 1915, p. 6618.
     La présente nomination, comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme.
     Signé: Joffre

     Pour extrait certifié conforme. Le lieutenant-colonel chef d bureau du personnel. Signé: illisible [p.114]


 

82.
Fauvet, Louis Eugène
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 8 mai 1919 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 13 février 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du canonnier
     Fauvet Louis Eugène
     Mort pour la France
     «Brave canonnier. Touché glorieusement face à l’ennemi le 16 avril 1917 au moment ou il amenait sa pièce en position sous un bombardement».
     A été cité.

     A Fort de Charenton, le 13février 1921. Le colonel commandant le 3ème régiment d’artillerie coloniale. Signé: illisible [p.115]


 

83.
Fayolle, Cyprien Narcisse
Ordre national de la Légion d’honneur

     Par arrêté ministériel du 19 janvier 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 9 juin 1921, la croix de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, a été attribuée à la mémoire du sous-lieutenant
     Fayolle Cyprien Narcisse
     Mort pour la France
     «Officier d’une bravoure à toute épreuve, mort au champ d’honneur à l’attaque du 24 octobre 1916; tandis qu’avec une grande bravoure il maintenait sa section de mitrailleuses sous un feu violent d’artillerie dans une tranchée bouleversée». A été cité.

     A Annecy, le 15 juin 1921. Le lieutenant-colonel Orsat, commandant le31ème régiment d’infanterie. Signé: Orsat [p.116]


 

84.
Ferrand, Georges
Citation à l’ordre du régiment n° 130

     Le lieutenant-colonel Morel, commandant le 26ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Ferrand Georges classe 1916, mle 18045, caporal 6e compagnie
     «Excellent caporal. S’est distingué dans les récentes affaires par son entrain et sa bravoure».

     Le 9 juillet 1918. Le lieutenant-colonel Morel, commandant le 26ème régt d’infie. Signé: Morel [p.117]


 

85.
Fessard, Eugène Adolphe
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 mars 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 22 mars 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Fessard Eugène Adolphe
     Mort pour la France
     «Bon soldat. A été glorieusement blessé dans l’accomplissement de son devoir. Décédé des suites de ses blessures, le 14 octobre 1914».
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Melun, le 27 avril 1921. p. o. le chef du bureau de comptabilité chargé de la reddition des comptes. Signé: illisible [p.118]


 

86.
Foirient, Henri Jules Achille
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 7 novembre 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 7 novembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du canonnier servant
     Foirient Henri Jules Achille mle 18180
     Mort pour la France
     «Artificier jeune et plein d’entrain, a su communiquer sa bonne humeur et son mépris du danger à ses camarades, exécutant des tirs sous de violents bombardements, notamment sur l’Aisne, en avril et en mai 1917 et à Verdun. Tué à son poste, le 20 octobre 1917, devant Mailly. A été cité».

     A Metz, le 11 décembre 1920. Le lieutenant-colonel comandant le régiment. Signé: illisible [p.119]


 

87.
Gabillac, Maurice
     46ème régiment d’infanterie
     Le soldat Gabillac Maurice 2e cie 1er bataillon
     «a pris part à l’attaque du 16 avril 1917 et a fait preuve du plus beau courage et de la plus belle bravoure»

     Aux armées, le 30 avril 1917. Le chef de bataillon. Signé: illisible [p.120]


 

88.
Gaignon, Adrien Eugène
Citation à l’ordre du régiment n° 1244

     Le lieutenant-colonel Deschamps, commandant le 24ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le dentiste militaire
     Gaignon Adrien Eugène n° mle L-969
«Engagé volontaire depuis le début de la guerre, a toujours fait preuve, soit comme infirmier, dans une équipe chirurgicale de 1ère ligne, soit comme dentiste militaire du groupe des brancardiers de la 76ème D. I. du plus beau courage et du plus grand esprit de sacrifice. 20 mois de présence à l’armée d’Orient».

     Aux armées, le 20 janvier 1919 [p.121]


 

89.
Gallas, Edmond
Citation à l’ordre du régiment

     Le lieutenant-colonel Modelon, commandant le 8ème régiment de marche de zouaves cite à l’ordre du régiment les militaires dont les noms suivent:
     Gallas Edmond 2ème classe — mle 5721
     «Le 16 juin, s’est conduit d’une façon admirable. Faisant partie de la campagne d’attaque, est monté à l’assaut avec une crânerie remarquable».

     Copie certifiée conforme. Le 11 juillet 1915. Le lieutenant-colonel Modelon, comdt le régiment. Le major. Signé: illisible [p.122]

Citation à l’ordre de la division n° 5036 C. F.

     En exécution des dispositions de l’additif n° 7374 M du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre de la division
Gallas Edmond Adolphe François mle 20126, zouave à la12e cie du 8e régiment de zouaves
     «Au cours de l’attaque du 25 septembre 1915, s’est porté résolument à l’attaque des tranchées allemandes et a été mortellement frappé au cours de la progression dans les lignes ennemies. Une citation antérieure».
     Au G. Q. G. le 17 juillet 1919. Le Maréchal de France commandant en chef les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme. Le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.123]


 

90.
Gallas, Marc
Citation à l’ordre du commandement de l’infanterie n°65

     Le colonel Mouveaux, commandant l’infanterie de la division, cite à l’ordre du commandement de l’infanterie, les militaires dont les noms suivent
     Gallas Marc mle 5389, caporal à la C. H. R. du 407e R.I.
     «Excellent gradé d’un courage et d’un dévouement à toute épreuve. S’est particulièrement signalé par sa belle conduite au cours des combats de mai - juin 1918».
     Au P. C. le 26 juin 1918. Le colonel Mouveaux, comdt l’I. D. Signé: Mouveaux

     Pour extrait conforme. Au P. C. le 30 juin 918, p. o. l’officier d’état-major. Signé: illisible [p.124]


 

91.
Gandon, Adolphe Louis Paul
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 20 octobre 1919 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 20 février 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sergent
     Gandon Adolphe Louis Paul mle 0119
     Mort pour la France
     «Brave sergent qui a fait vaillamment son devoir des les premiers combats de la campagne. Tombé glorieusement pour la France, le 12 novembre 1914 à Pintbuville [?] (Meuse)».
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Alençon, le 10 mars 1920. Pour le conseil d’administration du 303e Rt, le chef du bureau de comptabilité. Signé: illisible [p.125]


 

92.
Gatinot, Henri René
Citation à l’ordre de la division n° 322

     Le général Savy, commandant la 67e division, cite à l’ordre de la division
     Gatinot Henri René caporal n° mle 814, du 369e régiment d’infanterie
     «Caporal énergique et plein d’entrain. Au cours de l’attaque du 31 mars 1918 a opéré un passage sous un violent feu de mitrailleuses ennemies, en coupant une clôture de fil de fer, donnant ainsi le plus bel exemple de sang-froid».
     Fait au Q. G. le12 avril 1918. Le général Savy, commandant la 6ème D. I. Signé: Savy

     P. A. le chef d’état-major. Signé: Fèvre [p.126]


Citation à l’ordre de la division n° 456

     Le général Bousqier, commandant la 67ème division, cite à l’ordre de la division
     Gatinot Henri caporal à la 22e cie du 369e régiment d’infanterie
     «Au cours dune patrouille hardie à l’intérieur des lignes ennemies, a rapporté des renseignements importants. S’est de nouveau fait remarquer pendant l’attaque du 21 octobre 1918, en capturant avec 2 de ses hommes, 14 prisonniers». Une citation antérieure.

     Fait au Q. G. le30 novembre 1918. Le général Bousquier commandant la 67ème D. I. Signé: Bousquier [p.127]


   

93.
Gautruche, Raymond
Citation à l’ordre du régiment n° 93 du 27 août 1918

     Le lieutenant-colonel Jordan, commandant le 7ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Gautruche Raymond n° mle 1199, soldat téléphoniste C. H. R.
     «A fait preuve d’un grand courage en exécutant sous de violents bombardements les réparations des lignes téléphoniques constamment coupées par les obus, et a ainsi contribué à assurer une liaison constante».

     Extrait certifié conforme, le 5 avril 1918. Le lieutenant-colonel Bouret commandant le 7ème régiment d’infanterie. Signé: Bouret [p.128]


 

94.
Gauthier, Charles
Ordre de la division n° 6043 «C. D.»

     En exécution des dispositions de l’additif n° 7 374 M du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre de la division
Gauthier Charles Léonce mle 3749, caporal au 26e bataillon de chasseurs à pied
     «Caporal d’un rare courage. S’est toujours fait remarquer par son énergie et son esprit d’initiative au cours des circonstances les plus difficiles. A trouvé une mort glorieuse le 26 septembre 1915 à son poste de combat. Une citation antérieure».
     Au G. Q. G. le 22 juillet 1919. Le Maréchal de France commandant les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme, le colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.129]


 

95.
Gigot, Marcel
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 22 août 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 21 novembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire de
     Gigot Marcel mle 11067
     Mort pour la France
     «Soldat courageux. Le 9 mars 1917, a assuré son service de guetteur d’une façon remarquable, malgré le bombardement de l’ennemi. A été tué à son poste à Cernay-en-Dormoy. A été cité».

     A Macon le 26 novembre 1920. Le colonel Arnaud commandant le 134ème régiment d’infanterie. Signé: H. Arnaud [p.130]


 

96.
Gillot, Paul Gaston
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 3 juillet 1920 rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 19 juillet 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal
     Gillot Paul Gaston mle 12344
     «Caporal brave et dévoué, tombé glorieusement le7 septembre 1916 à Bouchavesne».
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Epinal, le 21 juillet 1920. Le capitaine Mouillet commandant du B. S. P. Signé: Mouillet [p.131]


 

97.
Girard, Fernand
Citation à l’ordre du régiment n° 34

     Girard Fernand n° mle 5194 soldat C. R.
     «Au front depuis le début de la campagne. Aussi brave que modeste. S’est particulièrement distingué comme agent de liaison pendant la période 1915-1917, en accomplissant ses missions sous de violents bombardements».

     S. P. 138, le 11 août 1918. Le lieutenant-colonel commandant le 35ème régiment territorial. Signé: illisible [p.132]


 

98.
Gleyzes, Charles
Citation à l’ordre du corps d’armée n° 76

     Le Général Balfournier, commandant le 20ème corps d’armée, cite à l’ordre du corps d’armée le capitaine
     Gleyzes Charles du 69e régiment d’infanterie
     «A été tué à l’attaque des hauteurs de Friscati, le 26 août 1914, après avoir entraîné et maintenu sa compagnie sous des feux violents d‘infanterie, de mitrailleuses et d’artillerie».

     Aux armées le 16 octobre 1915. Le général commandant le 20ème corps d’armée. Signé: Belfournier [p.133]


Ordre national de la Légion d’honneur

     Par arrêté ministériel du 8 août 1914 et du 19 avril 1919, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 25 septembre 1919, la croix de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur a été attribuée à la mémoire du capitaine
     Gleyzes Charles mle 945
     Mort pour la France
     «Officier d’une haute valeur morale, d’un courage et d’un allant remarquables. A été tué le 26 août 1914, à la tête de sa compagnie qu’il a entraînée dans un élan splendide à l’attaque d’une position ennemie extrêmement forte, sous un bombardement intense d’artillerie lourde et le feu de nombreuses mitrailleuses». Croix de guerre avec palme.

     A Nancy le 29 décembre 1919. Le lieutenant-colonel Fray, comdt le 69ème régt d’infanterie. Signé: Fray [p.134]


 

99.
Gouguenheim
Citation à l’ordre général n° 160

     Le général commandant la 4ème armée, cite à l’ordre de l’armée les officiers et hommes de troupe dont les noms suivent
     Service aéronautique de l’armée M. F. 22
     caporal Gouguenheim
     «Excellent pilote, a exécuté de nombreuses reconnaissances, survolant les régions les mieux défendues par l’artillerie ennemie».
     Au Q. G. le 7 janvier 1915. Le général commandant l’armée. Signé: de Langle de Cary [p.135]

Médaille militaire (n° 1046)

     La médaille militaire a été conférée au militaire dont le nom suit
     E. P. Gouguenheim sergent-aviateur à l’escadrille M. F. 22 — mle 395
     «A participé comme pilote aux opérations de la bataille de la Marne. N’a depuis lors cessé de rendre des services signalés. Remarquable d’audace et de ténacité. Pilote de tout premier ordre, a réussi à maintes reprises à mener à bien, malgré le feu de l’artillerie et des circonstances atmosphériques très défavorables les missions dont il était chargé. A attaqué résolument le 4 juin 1915, 6 avions allemands et les a contraints à faire demi-tour».
     Croix de guerre avec palme.

     Signé: J. Joffre [p.136]


 

100.
Gout, Adolphe Eugène
Citation à l’ordre de la division n° 23.500 «D»
     Sont cités à l’ordre de la division
     Gout Adolphe Eugène mle 5155, soldat à la 6e cie du 168e régiment d’infanterie
     «A été grièvement blessé au cours d’un bombardement, le7 mai 1915, au Bois le Prêtre».
     Paris, le 31 mars 1920. Pour le ministre de la guerre et par son ordre: le général, chef de cabinet. Signé: Penet

     Pour extrait conforme. Pour le chef de bataillon, chef de service. Signé: illisible
[fin du tome I]

 

Ville d’Etampes
Livre d’Or des Combattants
Guerre 1914-1918

Tome 2

[p. 137]

Livre d’Or des Combattants
Guerre 1914-1918
Tome 2

[p. 138]
[p. 139]

 

101.
Grandon, Pierre
Citation à l’ordre du régiment n°22

     Le colonel commandant p. i. la 80ème brigade d’infanterie, cite à l’ordre du régiment les militaires dont les noms suivent:
     Grandon Pierre caporal à la 5e cie du 150e régiment d’infanterie
     «S’est offert le 20 mars 1916 pour faire une patrouille très délicate en avant de la tranchée. S’est acquitté de sa mission avec beaucoup de courage et de sang-froid. A été tué le 21 mars en maintenant ses hommes dans une tranchée soumise à un bombardement très intense».
     Le 25 avril 1916, le colonel commandant p. i. la 80ème brigade. Signé: illisible [p.140]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 4 janvier 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal
Grandon Pierre Louis mle 8.405
     Mort pour la France
     «S’est offert le 20 mars 1916 pour faire une patrouille très délicate en avant de la tranchée; s’est acquitté de sa mission avec beaucoup de courage et de sang-froid; a été tué le 21 mars 1916 en maintenant ses hommes dans une tranchée soumise à un bombardement très intense». A été cité.

     A Commercy, le 21 septembre 1921, le colonel de bataillon Ruillier, comdt le 155ème R. I. chargé de la liquidation des comptes du 150e R. I. Signé: Ruillier [p.141]


 

102.
Grenier, Pierre Louis
Citation posthume dans l’ordre de la Légion d’honneur

     Grenier Pierre Louis Edouard chef de bataillon au 4e bataillon territorial de chasseurs à pied
     «Officier supérieur d’une haute valeur morale; mort pour la France dans l’accomplissement de son devoir, le 19 mai 1916. Croix de guerre avec étoile de vermeil»

     A Commercy, le 21 septembre 1921, le colonel de bataillon Ruillier, comdt le 155ème R. I. chargé de la liquidation des comptes du 150e R. I. Signé: Ruillier [p.142]


 

103.
Gressard, Marcel
Citations à l’ordre du jour de

     Marcel Gressard
     décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre
     Mort pour la France le 19 juillet 1917

12 juin 1915
     «185 heures de vol au-dessus de l’ennemi. Légèrement blessé d’un éclat d’obus au front étant au-dessus de 2 000 mètres. Pilote complet, consciencieux, énergique, d’effort régulier et continu, brave et courageux au plus haut degré». [p.143]

12 juillet 1915
     «Vaillant pilote, déjà blessé en juin dernier, au cours d’un bombardement sur une gare ennemie. A montré une activité infatigable en toutes circonstances par les plus mauvais temps, dans ses missions comportant des reconnaissances et des réglages d’artillerie. Le 27 juin 1915 a attaqué un «Aviatik» et l’a obligé à attérir [sic] dans ses lignes après avoir reçu lui-même trois balles dans le fuselage de son appareil».
     C’est à la suite de cette 2ème citation que Marcel Gressard a été décoré de la médaille militaire. [p.144] 15 décembre 1916
     «Pilote de valeur exceptionnelle, ayant près de 500 heures de vol au-dessus de l’ennemi. Chargé des vols de missions photographiques du corps d’armée. Pendant les batailles de Verdun et de la Somme où le corps d’armée a été engagé, grâce à son courage a permis à son observateur de réussir un nombre considérable de photographies rendues très périlleuses par les attaques violentes des avions de chasse ennemis puissamment armés en particulier dans la journée du 3 novembre 1916, ou son avion a été fortement atteint».
     Signé: le général Fayolle, commandant la 6ème armée. [p.145]

24 juin 1917
     «Officier pilote d’un courage, d’un sang-froid et d’une endurance exceptionnels, est un exemple pour tous les pilotes de l’escadrille. Le 26 avril, au cours d’une prise de photographies, son appareil étant gravement endommagé par le feu de l’artillerie ennemie, n’est rentré qu’après avoir entièrement accompli sa mission. Le 8 mai 1917, à 17 heures chargé d’assurer la liaison d’infanterie pendant une attaque, a survolé les lignes à 90 mètres d’altitude dans des conditions atmosphériques extrêmement difficiles. A eu son appareil criblé d’éclats d’obus provenant du tir de barrage ennemi. Contraint d’attérir [sic] sous le feu de l’artillerie ennemie, n’a eu d’autre préoccupation que d faire transporter à bras son appareil hors des vues de l’ennemi». Signé: le général Duchêne, commandant la 10ème armée [p.146]

20 juillet 1917
     «Officier pilote de premier ordre, tant par son habileté, son sang-froid, son endurance aux vols les plus longs et les plus pénibles, que par sa haute valeur morale. Depuis le début de la campagne n’a pas cessé un seul jour d’être pour tous le modèle de la bravoure et du devoir. Le 19 juillet 1917, volontaire pour une mission particulièrement dangereuse, dans des circonstances atmosphériques exceptionnellement difficiles, a trouvé, sur les lignes ennemies, la mort la plus glorieuse». Signé: le général Duchêne, commandant la10ème armée [p.147]

Marcel Gressard
Marcel Gressard (1886-1917)



Voyez notre page sur lui.
 

104.
Guénin, Marcel
Citation à l’ordre du régiment n° 63 du 23 novembre 1917

     Guénin Marcel brancardier, 3e bataillon
     «Excellent brancardier courageux et dévoué. Le 23 octobre 1917, a suivi au plus près les vagues d’assaut, relevant les blessés sous un bombardement intense. A grandement contribué à l’évacuation rapide de ses camarades blessés».
     Pour copie conforme, le lieutenant colonel, commandant le régiment. Signé: illisible [p.148]

Citation à l’ordre du régiment n° 114 du 7 août 1918

     Guénin Marcel brancardier 11e cie
     «S’est fait remarquer du 18 au 20 juillet 1918 par le dévouement avec lequel il a assuré le transport de nombreux blessés des lignes au poste de secours. Blessé lui-même le 20 juillet en transportant hors du poste de secours violemment bombardé, de camarades qui venaient d’être blessés».
     Pour copie conforme, pr le lieutenant-colonel commandant le régiment. Signé: illisible [p.149]

Citation à l’ordre du régiment n° 3 du 3 juillet 1918
    Guénin Marcel mle 07724, brancardier, 3e bataillon
     «S’est distingué pendant la période du 29 mai au 6 juin 1918 dans un secteur très difficile et constamment battu par l’artillerie, par l’intrépidité dont il a fait preuve pour la recherche et l’évacuation de nombreux blessés».

     Pour copie conforme, le lieutenant-colonel commandant le régiment. Signé: illisible [p.150]


 

105.
Guérin, Victor Joseph
Citation à l’ordre de la division n° 144

     Le général Gallet, comandant la 88ème division d’infanterie territoriale, cite à l’ordre de la division
     le capitaine Guérin Victor Joseph commandant la 10e compagnie du 88e régt territorial d’infanterie
     «Au front depuis le début des hostilités. Excellent commandant de compagnie, donnant à tous l’exemple du dévouement et de l’activité, maintenant à un haut degré le moral de ses hommes».

     Au Q. G. le 6 mars 1917, le général commandant la 88ème division. Signé: Gal Gallet [p.151]


 

106.
Guillot, Henri
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 4 octobre 1919, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 18 novembre 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sapeur
     Guillot Henri
     Mort pour la France
     «Brave sapeur, blessé mortellement le 15 août 1918 dans la construction d’un pont sous le feu de l’artillerie ennemie».
     A été cité.

     A Rouen le 20 décembre 1920, le colonel commandant le 3ème régt de génie. Signé: illisible [p.152]


 

107.
Guiard, Fernand
Citation à l’ordre du régiment n° 57 du 26 juin 1916

     Guiard Fernand, 2ème classe, sapeur
     «Sur le front depuis le début de la campagne, quatre fois blessé. Malgré un bombardement des plus violents, ayant, tués et blessés à ses côtés plusieurs de ses camarades, a continué par trois reprises ses travaux de sapes ave le plus bel entrain et le plus profond mépris du danger».
     Le lieutenant-colonel Dufoulon, commandant le régiment. Signé: Dufoulon [p.153]

Citation à l’ordre du régiment n° 100 du 4 octobre 1916

     Guiard Fernand, 2e classe
     «A donné à maintes reprises et notamment pendant les trois séjours du régiment dans les tranchées de première ligne de Verdun, des preuves d’endurance, de courage et de réelle bravoure».
     Le lieutenant-colonel Dufoulon, commandant le régiment. Signé: Dufoulon [p.154]

Citation à l’ordre du régiment n° 121 du 21 novembre 1916

     Guiard Fernand, mle 05120, 2e classe
     «Soldat courageux et bave, d’un dévouement absolu, n’a cessé d’accomplir son service, malgré la violence des bombardements ennemis».
     Le lieutenant-colonel Dufoulon, commandant le régiment. Signé: Dufoulon [p.155]

Citation à l’ordre du régiment n° 48 du 17 mai 1918

     Guiard Fernand, mle 05120, 2ème classe
     «Tirailleur brave et dévoué. Au cours des dernières opérations a ravitaillé chaque jour son unité en lignes, malgré les plus violets bombardements».
     Le lieutenant-colonel Dufoulon, commandant le régiment. Signé: Dufoulon [p.156]

Citation à l’ordre de la brigade n° 114 du 20 juillet 1918

     Guiard Fernand, 2ème classe, C. H. R.
     «A de nouveau montré son absolu mépris du danger en assurant d’une façon parfaite le ravitaillement de son unité, parcourant fréquemment un secteur battu par l’artillerie adverse. Déjà cité».
     Le lieutenant-colonel Dufoulon, commandant le régiment. Signé: Dufoulon [p.157]


 


108.
Hautefeuille, Marcel
Citation à l’ordre du régiment n° 59

     Le lieutenant-colonel Nogues, commandant l’A. D. 55, cite à l’ordre du régiment
     Hautefeuille Marcel mal des logis, 29e batterie, 45e régt d’artillerie
     «A constamment rempli d’une façon digne d’éloges les fonctions de sous-officier éclaireur, s’acquittant avec sang-froid et intelligence des missions les plus périlleuses».
     Le 19 octobre 1915, le lieutenant-colonel commandant l’A. D. 55. Signé: Nogues [p.158]

Citation à l’ordre du régiment n°363

     Le colonel Nogues, commandant l’A. D. 55, cite à l’ordre du régiment
     Hautefeuille Marcel maréchal des logis, 29e bie, 45e régt d’artillerie
     «Excellent sous-officier, d’une bravoure et d’un sang-froid tout à fait exceptionnels. Ayant eu le tympan des deux oreilles brisé par l’éclatement d’un projectile tombé à côté de lui, a continué son service auprès du lieutenant observateur, se portant à plusieurs reprises aux endroits dangereux et sérieusement bombardés pour assurer la réparation des lignes téléphoniques et la transmission des renseignements. N’a pas voulu être évacué et a continué son service jusqu’à la relève. Déjà cité à l’ordre du régiment».
     Le 1er février 1917, le colonel Nogues, commandant l’A. D. 55. Signé: Nogues [p.159]


 

109.
Héron, Armand André
Médaille militaire

     Vu le décret du 1er octobre 1918 modifié par ceux des 4 décembre 1918 et 30 août 1919, vu la loi du 15 juin 1920 et publié au Journal officiel du 4 décembre 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Héron Armand André, mle 14880
     Mort pour la France
     «Soldat courageux. Mort pour la France le 21 mai 1918, des suites de ses blessures».
     Croix de guerre avec étoile de bronze

     A Paris le 20 décembre 1921, le colonel commandant le 46ème régt d’infie. Signé: illisible [p.160]


 

110.
Houdelot, Henri Auguste
Citation à l’ordre de la division

     Houdelot Henri Auguste, de l’état-major du 2e groupe du 13e régiment d’artillerie
     a fait l’objet de la citation à l’ordre de la division suivante
     «Au front depuis le début de la guerre, officier très dévoué, esclave du devoir et très courageux. Les 28 et 30 mars 1918, étant officier téléphoniste au groupe, a assuré d’une façon parfaite les communications du groupe qui étaient continuellement coupées par les obus. A parcouru sans cesse la plaine sous de violents bombardements pour visiter les lignes et faire réparer celles qui étaient coupées». [p.161]

Citation à l’ordre de la division

     Houdelot Henri Auguste
     a fait l’objet de la citation à l’ordre de la division suivante, du 17 août 1918
     «Jeune officier animé du plus bel esprit du devoir, plein d’entrain et d’audace. Commandant un détachement de liaison au cours de la récente progression a fait preuves de sérieuses qualités militaires en n’hésitant pas à se porter en avant des éléments de première ligne de notre infanterie pour se procurer les renseignements importants sur la progression de l’infanterie que son groupe appuyait et sur les résistances organisées des arrière-gardes ennemies». [p.162]

Citation à l’ordre de l’I. D. 10 n° 24

     Le colonel commandant l’infanterie divisionnaire de la 10ème division, cite à l’ordre de l’I. D. 10
     le sous-lieutenant Houdelot Henri Emile du 13e régiment d’artillerie de campagne, officier de liaison au 89e R. I.
     «Officier de liaison intelligent, actif, brave et plein d’initiative. A l’attaque du 30 septembre 1918, a rendu les plus grands services au régiment par sa connaissance des objectifs à battre et à atteindre, par la promptitude avec laquelle il signalait aux batteries d’appui toute troupe ennemie qui pouvait constituer une menace pour la progression du régiment. A l’attaque du 25 octobre, a fait preuve des mêmes qualités militaires».

     Aux armées, le 11 novembre 1918, le colonel Lapointe cdt l’I. D. 10 Signé: Lapointe [p.163]
 

 

111.
Hubert, Fernand Paul Georges
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 19 avril 1919, publié au Journal officiel du 3 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du chasseur
     Hubert Fernand Paul Georges
     Mort pour la France
     alors qu’il appartenait au 20ème bataillon de chasseurs à pied [p.164]


 

112.
Hubert, Gaston
     Hubert Gaston de la classe 1914, caporal au 82e rt d’infie, 6e compagnie
     a été cité en ces termes le 27 avril 1917 à l’ordre de son régiment:
     «Modèle d’énergie, le 16 avril 1917, a donné à ses hommes l’exemple du plus beau mépris du danger et les a brillamment entraînés à l’assaut des positions ennemies». [p.165]


 

113.
Hubert, Georges Abel
Ordre n° 139 de la 123e D. I. du 9/3/18
     «Caporal courageux et énergique, chargé d’une mission spéciale au cours de l’attaque du 20 février 1918, n’a pas hésité à franchir le parapet sous le feu des mitrailleuses allemandes pour se rendre à son objectif. A accompli sa mission avec calme et sang-froid».

Ordre R. I. 430 — 30/9/18
«Caporal courageux qui, le 13, s’est porté à la baïonnette sur une mitrailleuse qui arrêtait la progression de sa section. A obligé l’ennemi à abandonner sa mitrailleuse». [p.166]


 

114.
Hubert, Henri
Citation à l’ordre de la division n°21 993 «D»

     En exécution des dispositions de l’additif n° 7374 du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre de la division
Hubert Henri soldat de réserve à la 6e cie du 82e régiment d’infanterie
     «Bon soldat, brave et courageux, ayant fait consciencieusement son devoir. A été blessé deux fois au cours de la campagne».
     Au G. Q. G. le 26 août 1919, le Maréchal de France comdt les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel, sous-chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.167]


 

115.
Huteau, Louis
Citation à l’ordre du corps d’armée n° 664 «C.9»

     En exécution des dispositions de l’additif n° 7374 du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre du corps d’armée
     Huteau Louis mle 3398 (active) sergent à la 2e cie du 4e régt d’infanterie
     «Chef de demi-section très méritant, dévoué et consciencieux. Tombé glorieusement en se portant à l’attaque de Cierges, le 2 septembre 1914».
     Au G. Q. G. le 13 mai 1919, le Maréchal de France comdt en chef les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.168]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 27 juin 1919 rendu en application des arrêtés du 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 9 juillet 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sergent
     Huteau Louis mle 3398, à la 23e compagnie du 4e régiment d’infanterie
     Mort pour la France
     «Chef de demi-section très méritant, dévoué et consciencieux. Tombé glorieusement en se portant à l’attaque de Cierges, le 2 septembre 1914».

     A Auxerre, le 23 septembre 1919, le lieutenant-colonel commandant le dépôt du 4ème régiment d’infanterie. Signé: illisible [p.169]


 

116.
Hutteau, Charles
Citation à l’ordre du régiment n°85

     Le lieutenant-colonel cite à l’ordre du régiment «la 24ème compagnie» sous le commandement du lieutenant Lurienne, rentré récemment et à peine guéri d’une blessure reçue à l’assaut des tranchées ennemies le 25 septembre1915 pour le motif suivant:
     «A résolument pris part à la contre-attaque de la nuit du 10 mars 1916 puis à celle du lendemain 11; pendant cette dernière la compagnie a énergiquement attaqué un centre enlevé par l’ennemi; a fait dans cette attaque des pertes sensibles et a conservé néanmoins toute sa cohésion; a fait avorter par sa vigilance et son énergie un commencement d’attaque ennemie».
     En campagne, le 15 mars 1916, le lieutenant-colonel cdt le 231ème régt d’inf. Signé: Béchard

     Délivré au caporal Hutteau de la 24ème cie qui a participé à ces actions. Le commandant de la compagnie. Signé: Lurienne [p.170]

Citation à l’ordre de la division n° 129

     Le général Ségonne, commandant la 128 D. I. cite à l’ordre de la division, le sergent
     Hutteau Charles de 5 c. du 167e R. I.
     «Pendant un coup de main au cours de la nuit du 11 au 12 octobre 1918, a entraîné ses hommes avec un mépris absolu du danger. N’a pas hésité malgré un violent tir de mitrailleuses, à dépasser l’objectif désigné pour placer ses sentinelles avancées et a ainsi contribué à arrêter les contre-attaques ennemies».
     Aux armées, le 13 novembre1918, le général Ségonne, cdt la 128ème D. I.

     Pour copie conforme, le lieutenant-colonel. Signé: Regard, cdt le 167ème R. I. [p.171]

Citation à l’ordre du régiment n° 329 du 8 juillet 1917

     Le lieutenant-colonel cdt le 246ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Hutteau Charles, sergent mle 3.876
     «Sous-officier très brave et énergique, a toujours fait preuve de courage et de dévouement. Au front depuis le début de la guerre, 3 fois blessé».
     Aux armées, le 8 juillet 1917. Signé: Degageux
 
Citation à l’ordre du 7e corps d’armée

     Le général commandant le corps d’armée, cite à l’ordre du corps d’armée
     le sergent Hutteau Charles mle 3876 de la 15e cie du 246e régt d’infanterie
     «Sergent chef de section. A entraîné sa [p.172] section à l’avant des positions ennemies communiquant à ses hommes son entrain et son enthousiasme. A atteint les objectifs qui lui étaient assignés, capturant de nombreux prisonniers et plusieurs mitrailleuses».
     Au Q. G. le 6 septembre 1918, le général commandant le 7ème C. A. Signé: Massenet

Citation à l’ordre de l’armée

     Hutteau Charles sergent au 167ème régiment d’infanterie
     «Très bon sous-officier. A entraîné sa  section à l’assaut avec un élan remarquable. A été tué au moment ou il venait de tourner une mitrailleuse ennemie qui arrêtait la progression».
     Q. O. A. le 11 décembre 1918. Le général Degoutte commandant la 6e armée. Signé: Degoutte [p.173]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 18 octobre 1919 rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 16 décembre 1919, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sergent
     Hutteau Charles Eugène Anatole
     Mort pour la France
     «Très bon sous-officier, a entraîné sa demi section avec un élan remarquable. A été tué au moment ou il venait de tourner une mitrailleuse ennemie qui arrêtait la progression à Zulte (Belgique). Le 31 octobre 1918. Deux blessures antérieures. A été cité».

     A Toul, le 20 janvier 1920, le chef de bureau de la comptabilité. Signé: illisible [p.174]


 

117.
Hutteau, Désiré
Citation à l’ordre de la brigade n° 83

     Le général Reibel commandant la brigade, cite à l’ordre de la brigade
     Hutteau Désiré soldat 6ème cie, n° mle 1213
     «Bon soldat, courageux et dévoué, est monté bravement à l’assaut le 20 août 1917, entraînant ses camarades par l’exemple».

     Extrait certifié conforme, aux armées le 20 octobre 1917. [p.175]


 

118.
Jolivet, Marcel Albert
Citation à l’ordre du régiment n° 7498 C. 93

     En exécution des dispositions de l’additif n° 7374 M. du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre du régiment
     Jolivet Marcel Albert, mle 13629, soldat à la 1ère cie du 21ème régiment d’infanterie coloniale
     «Excellent soldat. Est tombé glorieusement au champ d’honneur le 27 janvier 1915 à Massiges (Marne) en faisant vaillamment son devoir».
     Au grand quartier général, le 1er août 1919. Le Maréchal de France comdt en chef les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme. Pour le colonel, chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.176]

     Voyez notre page sur lui.

 

119.
Jousset
Ordre n° 481 du 31ème régiment d’infanterie du 18-8-1916

     «Excellent sous-officier. S’est distingué par son courage et son ascendant sur ses hommes en plusieurs circonstances difficiles, notamment le 1er mars 1915 à l’assaut d’une position puissamment fortifiée (Vauquois)».

Ordre n° 14 du génie du 11ème corps d’armée du 30-10-1917

     «La section qu’il commandait ayant perdu une partie de son effectif au cours du bombardement du chantier qu’il dirigeait le 23 octobre 1917, a su par son sang-froid et son ascendant sur les hommes ramener le calme parmi les survivants et continuer l’exécution des travaux entrepris».
[p.177]


 

120.
Krémer, Louis
Citation à l’ordre de la brigade

     Le colonel de Bigault de Granrut, commdt l’infanterie de la 123ème division, cite à l’ordre de la division (infanterie divisionnaire) le militaire dont le nom suit et pour le motif ci-après:
     Krémer Louis, mle 4377 cl. 1903 soldat téléphoniste C. H. R. du 12ème régiment d’infanterie
     «Excellent soldat énergique et courageux. Au cours des rudes journées des 10, 11 et 12 juin 1918, de jour et de nuit, sous les bombardements les plus violents, a assuré les réparations téléphoniques avec un absolu mépris du danger. Blessé au cours d’une réparation. Déjà cité à l’ordre du régiment.
     La citation ci-dessus comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze».

     Aux armées, le 5 juillet 1918, le colonel de Bigault de Granrut commandant l’infanterie de la 123ème division. Signé: Bigault de Granrut [p.178]


 

121.
Lanceleux, Gaston
Croix de guerre (ordre du régiment. Etoile de bronze)

     «Jeune canonnier animé du plus excellent esprit. S’est signalé par son zèle et son courage. Grièvement blessé à son poste le 21 mai 1917 au cours d’un bombardement d’une extrême violence». [p.179]


 

122.
Lanceleux, Maurice
Citation à l’ordre de l’artillerie lourde

     Le maître pointeur Lanceleux Maurice, 10ème batterie
     a été cité à l’ordre de l’artillerie lourde (ordre n° 44) pour le motif suivant
     «Très bon pointeur, a été blessé en assurant un ravitaillement en munitions à la batterie de tir».
     Aux armées, le 18 mai 1917. Le lieutenant-colonel, comdt l’A. C. L. Signé: Charboniuer

     Pour copie conforme. Le capitaine Mayer, commandant le groupe. Signé: Mayer [p.180]

Citation à l’ordre de la 12e division d’infanterie

     Le brigadier Lanceleux Maurice, de la 2e colonne légère
     a été cité à l’ordre de la 12ème division d’infanterie (ordre 570) pour le motif suivant
     «Brigadier artificier d’un dévouement à toute épreuve. S’est particulièrement distingué devant Vouziers au cours de la préparation d’artillerie de la bataille du 1er novembre 1918, en ravitaillant les batteries jours et nuits en dépit des bombardements et des gaz».
     Aux armées le 23 novembre 1918. Le général de Baresait, comdt la 42e D. I. Signé: de Baresait

     Pour copie conforme, le chef d’escadron Mayer, cmdt le 2e groupe du 313ème R. A. L. Signé: Mayer [p.181]


 

123.
Lancteau, Jean
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 27 juin 1919 rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 7 juillet 1917 [sic], la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat de réserve
     Lancteau Jean, Pierre, mle 4223 à la 6e compagnie du 4e régiment d’infanterie
     «Soldat modèle renommé par son courage, son entrain et son moral excellent dans les moments les plus difficiles. Décédé à Lyon le 6 octobre 1914 des suites de blessures reçues face à l’ennemi». A été cité.

     A Auxerre, le 23 septembre 1919, le lieutenant-colonel commandant le dépôt du 4ème régiment d’infanterie. Signé: illisiblement [p.182]


 

124.
Laumonier, César Léopold
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 27 juin 1919 rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 7 juillet 1917 [sic], la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat de 1ère classe
     Laumonier César Léopold
     Mort pour la France
     «Soldat brave et dévoué. Le 20 mars 1915, à Vauquois, a été tué à son poste de combat».
     Croix de guerre avec étoile de bronze.

     A Coulommiers, le 28 novembre 1920, le chef du bureau de comptabilité chargé de la reddition des comptes. Signé: illisible [p.183]


 

125.
Laurent, Charles Jules Marcel
Médaille militaire (ordre n° 13.768 «D»)

     La médaille militaire a été conférée au soldat de réserve
     Laurent Charles Jules Marcel mle 10241, de la 22e cie du 229e régiment d’infanterie
     «Soldat brave et plein d’entrain. A été très grièvement blessé en se portant à l’attaque d’une position allemande le 8 août 1916 au bois d’Hem. La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme».
     Au G. Q. G. le 23 février 1919. Le Maréchal de France, comdt en chef les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme, pr le lieutenant-colonel, chef du bureau du personnel. Signé: Lallemand [p.184]


 

126.
Laverdure, François
Citation à l’ordre du régiment n° 115

     Le lieutenant-colonel commandant le 155ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Laverdure François, soldat 2e classe, 7e cie
     «Très bon soldat. A assuré le ravitaillement de son unité en ligne, dans des circonstances souvent très dures et toujours périlleuses».

     Aux armées, le 6 août 1918. Le lieutenant-colonel commandant le 155ème régiment d’infanterie. Signé: illisible [p.185]


 

127.
Léauté, Emile Julien Augustin
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 27 octobre 1920 rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 29 janvier 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Léauté Emile Julien Augustin
     Mort pour la France
     «Bon et brave soldat. Mort pour la France le 9 mai 1915 à Loos. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Chateauroux, le 17 février 1921. Le colonel Mercier, commandant le 90ème régiment d’infanterie. Signé: Mercier [p.186]


 

128.
Leblanc, Jacques
Citation à l’ordre du régiment n° 231 du 2 septembre 1918

     Leblanc Jacques mle 16548, classe 1918, soldat au 135ème R. I.
     «Au cours des combats du 9 au 18 août a ssuré la liaison avec courage et intelligence dans les circonstances les plus difficiles et aux endroits les plus exposés» [p.187]


 

129.
Le Chaix, Henri
Citation à l’ordre du régiment n° 175 du 14 avril 1917

     Le Chaix Henri téléphoniste à la 1ère batterie du 2ème régiment d’artillerie coloniale
     «Les 9 et 10 avril 1917, sous un bombardement d’artillerie lourde, a fait bravement son devoir et a maintenu les communications téléphoniques». [p.188]


 

130.
Leclerc, Jules Lucien
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 11 juillet 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Leclerc Jules Lucien mle 9.327
     Mort pour la France
     «Brave soldat, mort pour la France le 25 novembre 1914 à Ostende.
     Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Epinal, le 18 juillet 1922. Lieutenant-colonel Joly, commandant le 149ème régiment d’infanterie. Signé: H. Joly [p.189]


 

131.
Leduc, Marcel
Citation du 26 octobre 1917 de la 15ème cie du 233e infanterie

     Leduc Marcel
     «Sous le commandement énergique de son lieutenant Séquières, s’est porté à l’attaque du 26 octobre 1917, dans un terrain difficile, sous le feu des mitrailleuses ennemies qui lui ont infligé de lourdes pertes, a atteint les objectifs en rampant de trou d’obus en trou d’obus, s’est maintenu sur ses positions malgré le bombardement, dans l’eau jusqu’au ventre, et dans la boue, grâce à l’esprit de sacrifice dont les soldats étaient animés».
     Général Anthoine, commandant la 1ère armée [p.190]

Citation à l’ordre de la brigade n° 108

     Le général Dauvé, commandant l’infanterie de la 1ère division, cite à l’ordre de la brigade
     Leduc Marcel soldat du 233e R. I. S. C. M.
     «Jeune soldat de la classe 1917, a fait preuve de beaucoup de courage et de tout dévouement, pendant les combats des 12 et 13 juin en accomplissant son rôle d’agent de liaison. Atteint d’une balle au front le 13 juin en ravitaillant sa pièce en munitions»

     Le 18 juin 1918, le général commandant la 1ère division. Signé: Dauvé [p.191]


 

132.
Lefèvre, Paul Julien Romand
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 2 mai 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 12 octobre 1918, publié au Journal officiel du 5 octobre 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Lefèvre Paul Julien Romand, n° mle 33821
     Mort pour la France
«Excellent soldat, animé, aux instants les plus critiques, d’un courage et d’un sang-froid qui ont fait impression sur ses camarades. Blessé grièvement le 26 septembre 1915, au cours d’une attaque pendant la progression dans un boyau. Mort pou la France le 14 octobre 1915»
     Croix de guerre avec étoile d’argent.

     A Epinal, le 13 juin 1922. Le chef de bataillon Rougé, comdt It [??] le 149ème R. I. Signé: Rougé [p.192] Lesage Gaston

Citation à l’ordre de la division n°144 du 5 mai 1917

     Lesage Gaston caporal à la 1ère compagnie du 139e régt d’infie, n° mle 12510
     Le général Pauffin de Saint Morel, commandant la 26ème division d’infanterie, cite à l’ordre de la division les militaires dont les noms suivent:
     Lesage Gaston caporal à la 1ère compagnie du 139e régt d’infie, n° mle 12510
     «Gradé très courageux, d’un bel exemple pour ses hommes. Toujours volontaire pour les missions périlleuses. Le 3 avril 1917, a résolument entraîné sa fraction à l’avant des positions ennemies, malgré le feu violent des mitrailleuses».
     Le général commandant la 26ème division. Signé: Pauffin de Saint Morel
     P. A. le chef d’état-major, signé: illisible [p.193]

Citation à l’ordre de la brigade n° 83 du 12 septembre 1917

     Le général commandant la brigade cite à l’ordre de la brigade
     Lesage Gaston sergent 6ème compagnie, n° Mle 1228
     «Sous-officier très courageux, plein d’entrain au combat, toujours prêt à remplir les missions les plus périlleuses. A donné à tous le meilleur exemple pendant l’attaque du 20 août 1917».

     Aux armées, le 20 octobre 1917 [p.194]


 

133.
Letourneau, Louis
Médaille militaire

     En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par les D. M. n° 12235 du 8 août 1914 et 965 du 19 avril 1919, et par application des prescriptions du décret du 1er octobre 1918, modifié le 4 décembre suivant, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, a conféré la médaille militaire aux militaires dont les noms suivent
     Letourneau Louis, mle 3799, soldat à la 76ème cie du 1er groupe d’aérostation
     «Excellent soldat, dévoué et courageux. Est mort pour la France, par suite de blessures le 8 novembre 1916 à Amiens (A été cité)».
     Au G. Q. G. le 1er juillet 1919, le Maréchal de France commandant en chef les armées de l’Est, signé: Pétain

     Pour extrait conforme, p. le colonel Voyer, cdt le dépôt du 1er groupe d’aérostation, p. o. le major, signé: illisible
     Pour ampliation, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel, signé Lallemand [p.195]


 

134.
Lucas, Henri Sébastien
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 avril 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 16 septembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du chasseur
     Lucas Henri Sébastien
     Mort pour la France
     «Chasseur courageux et plein d’entrain. Frappé mortellement à son poste de guetteur le 15 décembre 1914»
     Croix de guerre avec étoile de bronze.

     A Neuf Brisach, le 22 janvier 1921, le chef de Bataillon Mercier, pour le commandant du 2ème B. C. P. igné: illisible [p.196]


 

135.
Magnien, Henri
Citation à l’ordre de la brigade n° 5 du 25 novembre 1915

     Magnien Henri sergent au 131ème régiment d’infanterie
     «Sous-officier énergique, au front depuis le début de la campagne, a toujours été pour ses hommes l’exemple du courage et du dévouement. A été tué le 11 octobre 1915»

     Le 25 novembre 1915, le lieutenant-colonel commandant le 131ème régiment d’infanterie. Signé: Ardouin [p.197]


 


136.
Malga, Pierre
Médaille militaire

     Malga Pierre
     «Bon soldat qui a eu une très belle conduite au feu à l’attaque du [blanc]. A été blessé deux jours après à son poste de sentinelle. Amputé de la jambe gauche».
     Au G. Q. G. le 13 octobre 1918, le Maréchal cdt les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour copie certifiée conforme, le commandant du dépôt. Signé: illisible [p.198]


 

137.
Malosse, Henri Alexandre
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 10 juin 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 3 novembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Malosse Henri Alexandre
     Mort pour la France
     «Bon soldat, brave et dévoué, d’une belle attitude au feu. Frappé mortellement à son poste de combat, le 20 juin 1915 à Souchez».
     Croix de guerre avec étoile de bronze
     A Auxerre, le 10 décembre 1920

     Pour le commandant du 82ème régiment d’infanterie, le colonel commandant le 4e R. I. corps de rattachement du 82ème R. I. dissous. Signé: illisible [p.199]


 

138.
Marais, Gabriel
Citation à l’ordre de la brigade n°41

     Le général Dauve, commandant la 20ème brigade d’infanterie, cite à l’ordre de la brigade le caporal Marais Gabriel mle 6073 de la 9e compagnie du 81e régiment d’infanterie
     «Lors du coup de main exécuté le 22 mars 1917, s’est précipité dans les tranchées allemandes, se faisant remarquer par son mépris absolu du danger et donnant à ses hommes le plus bel exemple de courage et d’esprit de sacrifice».

     Le 24 mars 1917, le général Dauve, commandant la 20ème brigade. Signé: illisible [p.200]


 

139.
Marcille, Jules
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 19 octobre 1919, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 1er février 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sapeur
     Marcille Jules
     Mort pour la France
     «Brave sapeur conducteur. Glorieusement tombé pour la France le 11 mars 1917 à son poste de combat.
     Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Versailles, le 10 avril 1921, le colonel Labadie commandant le 1er régiment de génie. Signé: Labadie [p.201]


 

140.
Marin, André
Citation à l’ordre de la brigade

     Le colonel commandant la brigade, cite à l’ordre de la brigade n° 63, le soldat
     Marin André n° mle 1779 de la 1ère compagnie du 169e R. I.
     «Soldat brave et dévoué, est tombé glorieusement le 29 décembre 1916, dans l’accomplissement d’une mission qui lui avait été confiée. Au front depuis le début, avait acquis l’estime et la confiance de ses chefs par sa belle attitude au feu dans tous les combats auxquels il avait pris part».
     En campagne, le 22 janvier 1917, le colonel commandant la brigade.

     Extrait certifié conforme, à Montargis le 2 avril 1919 [p.202]


 

141.
Marin, André Amédée
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 mai 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 10 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Marin André Amédée
     Mort pour la France
     «Brave soldat et dévoué, au front depuis le début, avait acquis l’estime et la confiance de ses chefs par sa belle attitude au feu, dans tous les combats auxquels il avait pris part. Est tombé glorieusement pour la France le 29 décembre 1916, dans l’accomplissement d’une mission qui lui avait été confiée. A été cité».

     A Auxerre, le 8 avril 1921, le colonel commandant le 4ème régiment d’inf. corps de rattachement du 169ème rgt d’infanterie. Signé: illisible [p.203]


 

142.
Marin, Henri Louis
Citation à l’ordre du 2ème bataillon n° 71 du 11 octobre 1915

     «S’est conduit d’une façon particulièrement remarquable à l’attaque du 30 septembre 1915. A fait preuve pendant cette attaque de beaucoup d’audace et du plus grand mépris de la mort».

Citation à l’ordre du 41ème B. C. P. n° 393 du 2 août 1918

     «Jeune chasseur tireur mitrailleur, très brave. S’est particulièrement distingué aux attaques des 18 et 19 juillet 1918 en appuyant par le feu de sa pièce la progression des vagues d’assaut».

Citation à l’ordre du 41ème bataillon n° 429 du 6 novembre 1918

     «Chef de pièce énergique et très courageux. Au combat du 19 octobre 1918, a contre battu efficacement avec sa pièce un groupe de mitrailleurs ennemis et a assuré ainsi la progression de nos éléments avancés». [p.204]


 

143.
Martignon, Octave
Citation à l’ordre du régiment n° 624 du 18-10-18

     Le lieutenant-colonel Bath, commandant le 13ème régiment d’artillerie, cite à l’ordre du régiment le canonnier
     Martignon Octave n° mle 7249, classe 1913, à la 4ème batterie
     «Téléphoniste faisant toujours preuve de beaucoup de courage et de dévouement en réparant les lignes, malgré le feu de l’artillerie ennemie. S’est particulièrement distingué au cours des opérations de septembre et octobre 1918».

     Extrait certifié conforme, aux armées le 23 octobre 1918, le lieutenant-colonel Bath, commandant le 13ème R. A. C. Signé: Bath [p.205]


 

144.
Martin, Paul Robert
Citation à l’ordre du régiment n° 368

     Le lieutenant-colonel Dugat, commandant le 312ème régiment d’infanterie, est heureux de citer à l’ordre du régiment le brave dont le nom suit, qui par sa valeur a mérité la croix de guerre
     Martin Paul Robert, s. 2ème classe, matricule 17.612
     «Au front depuis le début de la campagne, a toujours donné en toutes circonstances l’exemple du courage et d’un beau mépris du danger. A pendant trois mois rempli les fonctions de coureur assurant la liaison dans des conditions périlleuses et faisant preuve d’un bel esprit de dévouement et d’abnégation».

     Aux armées, le 10 octobre 1916, le lieutenant-colonel Dugat, comdt le 312ème. Signé Dugat [p.206]


 

145.
Massé, Henri Edouard
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 mars 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 23 mars 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du chasseur
     Massé Henri Edouard
     Mort pour la France
     «Brave chasseur. Tué glorieusement le 9 août 1918 devant Bouillaucourt (Somme) en se portant à l’attaque des lignes ennemies sous une violente rafale de mitrailleuses. A été cité».

     A Metz le 15 avril 1921, le chef de bataillon commandant le 26ème B. C. L. Signé: illisible [p.207]


 

146.
Mazure, Désiré Alexandre
Médaille militaire

     La médaille militaire a été conférée au soldat
     Mazure Désiré Alexandre soldat à la 19ème cie du 246ème régiment d’infanterie
    «Brave soldat. A été atteint, le 12 janvier 1915, d’une très grave blessure en s’élançant à l’assaut des tranchées allemandes. Impotence fonctionnelle du bras gauche».
     La présente nomination comporte l’attribution de la croix de guerre avec palme. Signé: Joffre

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.208]


 

147.
Mercier, Gabriel
Citation à l’ordre du régiment n° 10253

     Mercier Gabriel
     «A quitté Melun le 10 août 1914, avec le 231ème, a assisté à la bataille de Friauville, le 25 août , au combat d’Iverny Monthyon le 5 septembre, à la bataille de la Marne le 6 septembre devant Barcy; entré à Soissons le 12 septembre; a participé aux opérations au nord de cette ville du 13 septembre au 7 janvier 1915. A soutenu énergiquement la lutte dans les tranchées allemandes de la côte 132, devant Crouy, du 8 au 12 janvier.
     A fait bravement son devoir et a bien mérité de la Patrie».
     En campagne, le 22 mars 1915, le lieutenant-colonel cdt le 13ème. Signé: illisible
     Le capitaine major. Signé: illisible [p.209]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 15 juin 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 8 septembre 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Mercier Gabriel, matricule 17210
     Mort pour la France
     «Soldat d’une bravoure réputée. Est tombé glorieusement pour la France le 24 janvier 1917 au Reichakerkoff en faisant vaillamment son devoir».
     Croix de guerre avec étoile d’argent.

     A Albi le 6 novembre 1922, le lieutenant-colonel de la Jouquière, commdt le dépôt du 15ème d’infanterie. Signé: G. de la Jouquière [p.210]


 

148.
Mercier, Marcel
Citation à l’ordre du bataillon n° 103

     Le chasseur de 2ème classe Mercier Marcel, n° mle 4357 du 42e baton de chasseurs
     «Très bon chasseur, courageux et dévoué, a été blessé à deux reprises différentes».
     Le 12 août 1916, pour copie certifiée conforme, le commandant Bessey de Boissy du 42ème bataillon de chasseurs. Signé: Bessey de Boissy [p.211]

Citation à l’ordre du bataillon n° 302

     Le chef de bataillon Le Bleu, commandant le 1er bataillon de chasseurs, cite à l’ordre du bataillon
     2e chasseur Mercier Marcel, mle 8208 classe 1914 du 1er baton de chasseurs
     «Très bon mitrailleur, a fait preuve d’endurance, d’énergie et malgré les dures fatigues imposées pendant la période du 28 mai au 3 juin 1918, s’est toujours bien acquitté des missions confiées».
     P. C. le 12 juin 1918, le chef de bataillon Le Bleu, cdt le 1er B. C. P. Signé: Le Bleu

     Extrait certifié conforme, P. C. le 21 juin 1918, le chef de bon Le Bleu cdt le 1er B. C. P. Signé: illisible [p.212]


 

149.
Mercier, Marcel Marius
     Mercier Marcel Marius mle 1946, soldat à la 5ème cie du 169ème régt d’infanterie
     «Excellent soldat. S’est distingué par sa belle conduite à l’attaque du 11 septembre 1914 au cours de laquelle il a été grièvement blessé. Perte de l’usage de la main gauche». [p.213]


 

150.
Merlet, Pierre
Citation à l’ordre divisionnaire n° 173 du 30 juin 1916

     Le canonnier Merlet Pierre, n° mle 3545 de la 23ème cie du 2ème régt artie de campagne
     «Excellent canonnier, modèle de courage et de dévouement, tué à son poste au cours d’un bombardement de la batterie, le19 juin 1916». [p.214]


 

151.
Meunier, Louis
Citation n° 579 à l’ordre du 51ème régiment d’infanterie
     Le lieutenant-colonel Teilhac cite à l’ordre du régiment
     Le caporal fourrier Meunier Louis, 1ère compagnie
     «Bon gradé. A toujours fait son devoir. Au front depuis plus de 20 mois».

     Aux armées, le 15 janvier 1919, le lieutenant-colonel cmdt le 51ème R. I. Signé: Reilhac [p.215]


 

152.
Meunier, Pierre
Citation à l’ordre du régiment n° 61 du 4 septembre 1919

     Le lieutenant-colonel Anuot, commdt le 20ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Le soldat Meunier Pierre mle 577 de la 9ème cie cl. 17
     «Agent de liaison courageux et dévoué. Pendant les combats du 18 au 25 juillet 1918, a assuré avec calme et sang-froid la liaison du chef de bataillon avec son commandant de compagnie malgré les tirs des mitrailleuses et les violents barrages ennemis, faisant preuve d’un mépris absolu du danger». [p.216]


 

153.
Michaux, René Paul
Citation à l’ordre du quartier général

     Le lieutenant Michaux René Paul, du 19e régt de dragons commandant le Q. G. de la 66ème division
     «Sur le front depuis le début des hostilités a, successivement comme adjoint à des commandants de secteurs particulièrement délicats, comme agent de liaison dans la Somme et dans la bataille actuelle, fait preuve des plus belles qualités militaires et d’un esprit d’initiative remarquable». [p.217]

Citation à l’ordre du corps d’armée

     Le général commandant le 33ème corps d’armée, cite à l’ordre du corps d’armée
     Le lieutenant Michaux René Paul Augustin, du 19ème dragons détaché à l’E. M. de la 88ème brigade d’infanterie
«Officier d’un allant remarquable, toujours prêt à marcher. Dans la préparation de l’attaque du 7 novembre 1917 et dans les journées qui ont suivi, a exécuté avec entrain et intrépidité  des liaisons et des reconnaissances de terrains rendues difficiles par des bombardements violents; a rempli avec intelligence les missions qui lui étaient confiées et rendu au commandant les meilleurs services».
     Signé: général Leconte [p.218]

Citation à l’ordre de la division

     Le général Serrigny, comdt la 77ème division d’infanterie, cite à l’ordre de la division, le lieutenant
     Michaux, du 4ème escadron du 19ème régiment de dragons
     «Au cours des opérations du 23 juillet au 3 août 1918, chargé d’organiser la liaison par cavaliers entre l’infanterie divisionnaire et la 1ère ligne, a assuré ce service avec une activité et un dévouement remarquables. En particulier le 29 juillet s’est offert pour aller reconnaître, en plein combat, la ligne atteinte par nos éléments avancés; a réussi à remplir sa mission malgré un bombardement très violent par obus de tous calibres et a rapporté de précieux renseignements sur la progression de notre attaque».
     Signé: Serrigny [p.219]

Citation à l’ordre de l’armée

     Monsieur Michaux René, capitaine au 19ème régiment de dragons
     «Le 15 octobre 1918, envoyé en reconnaissance pour déterminer les positions de l’ennemi en avant de notre infanterie, a été mortellement frappé d’une balle en pleine poitrine».
     Signé: Digoutte
     «Le colonel a la profonde douleur de faire part aux officiers, sous-officiers, brigadiers et cavaliers du régiment, de la mort de Monsieur le capitaine Michaux, tué en reconnaissance le 15 octobre près de Roulerden (Belgique).
     La perte de cet admirable officier, promu capitaine au choix dernièrement, et frappé si malheureusement en pleine victoire, est un grand deuil pour le 19ème dragons.
     Sa bravoure, son dévouement, son patriotisme sans bornes et sa haute intelligence en faisaient un chef de premier ordre, capable de remplir les plus belles missions. C’est au cours de l’une d’elles qu’il est tombé pour la France.»

     Signé: de Colbert [p.220]


 

154.
Mignon, Louis Raphaël Jean-Baptiste
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 12 février 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 27 février 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sergent
     Mignon Louis Raphaël Jean-Baptiste
     Mort pour la France
     «Sous-officier énergique et brave. Tué le 16 avril 1917, à l’attaque de Juvincourt.
     Croix de guerre avec étoile d’argent».

     A Auxerre, le 24 juillet 1922, le lieutenant-colonel commandant le 4e R. I. Signé: illisible [p.221]


 

155.
Molon, Marcel André Paulin
Médaille militaire

     Extrait du J. O. du 31 janvier 1920, page 1637. Le président du conseil, ministre de la guerre, vu le décret du 13 août 1914, vu le décret du 1er octobre 1918, relatif à l’attribution des décorations posthumes; est inscrit au tableau spécial de la médaille militaire, le militaire dont le nom suit
      canonnier servant Molon Marcel André Paulin, matricule 935
     Mort pour la France
     «Servant courageux et dévoué. Tué glorieusement sur sa pièce le 16 avril 1917. A été cité».

     A Luçon le 23 mars 1921, pr les membres du conseil d’administration, le trésorier délégué. Signé: illisible [p.222]


 

156.
Monchoux, Louis
Citation à l’ordre du régiment n° 408

    Le lieutenant-colonel Deschamps, commandant le 246ème d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le soldat de 2ème classe
     Monchoux Louis n° mle 6714
     «Calme, brave et énergique; le 12 avril 1918, bien que souffrant d’une brûlure causé par les gaz toxiques, est resté à son poste et a réparé plusieurs fois son antenne, et, malgré un bombardement violent qui bouleversa son abri, tuant un camarade, a réussi à maintenir les communications radiotélégraphiques».

     Extrait certifié conforme, aux armées, le 4 septembre 1918. Le lieutenant-colonel Deschamps commandant le régiment, p. o. l’officier adjoint. Signé: Jozon [p.223]


 

157.
Morchoisne, Charles Louis Désiré
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 31 mai 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 26 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du chasseur
     Morchoisne Charles Louis Désiré
     Mort pour la France
     «A toujours tenu vaillamment sa place dans le bataillon. A été tué le 21 mai 1916 en se portant courageusement à l’assaut des carrières d’Haudromont puissamment défendues».
     Croix de guerre avec étoile d’argent

     A Agueneau, le 25 juillet 1921, le capitaine Blanc commandant le dépôt du 29ème B. D. C. Signé: Blanc [p.224]


 

158.
Moreau, Alfred
Citation à l’ordre du régiment

     Le colonel Roulet commandant le 113ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Moreau Alfred, mle 4737, classe 1910 de ma C. M. 3
     «Brancardier brave et dévoué, a assuré pendant de longs mois le service des blessés avec beaucoup de zèle, de sang-froid».

     Aux armées, le 20 juillet 1919, le colonel Roulet commandant le 113ème R. I. Signé: Roulet [p.225]


 

159.
Moreau, Louis
Citation à l’ordre de la division

     Le général Marchand, commandant la 10ème division coloniale, cite à l’ordre de la division le militaire dont le nom sui:
     Moreau Louis, sergent à la cie 33/1 du 1er génie
     «Excellent sous-officier. A fait preuve de dévouement et de mépris complet du danger au cours de deux opérations dangereuses en assurant le fonctionnement parfait de ses postes sous un violent bombardement».

     Le général commandant la 10ème division D. I. C. Signé: Marchand [p.226]


 

160.
Mougey, Georges Henri Marius
Citation à l’ordre du régiment n° 15 du 3 mars 1917

     Le lieutenant-colonel commandant le régiment, cite à l’ordre du régiment
     Mougey Georges Henri Marius, m. des logis, 2ème batterie
     «Excellent sous-officier, énergique, plein d’ardeur, a fait preuve en maintes circonstances de qualités de bravoure. Grièvement blessé le 2 septembre 1914».
     Le 3 mars 1917, le lt-colonel Renauld, comdt le 30ème régiment artillerie campagne. Signé: Renauld

     Pour copie conforme, p. o. l’officier adjoint. Signé: illisible [p.227]


 

161.
Moulle, Lucien
Citation à l’ordre du régiment

     Est cité à l’ordre du régiment
     Moulle Lucien, mle 4338, soldat 2ème classe à la 17ème cie du 342ème d’infanterie
     «Soldat brave et décidé, a aider à entraîner ses camarades à l’assaut d’une position allemande le 23 août 1916».

     Le 2 septembre 1916, le lieutenant-colonel Blavier, commandant le 342ème d’infanterie. Signé: Blavier [p.228]


 

162.
Nabot, Alfred
Citation à l’ordre du régiment

     Le lieutenant-colonel commandant l’artillerie à pied de la 2ème armée, cite à l’ordre du régiment
     Nabot Alfred, n° mle 1132bis , classe 1898, canonnier servant de la 56ème batterie du 6ème régt d’artillerie à pied
     «Volontaire pour toutes les missions périlleuse. A assuré volontairement pendant quatre mois le ravitaillement d’une position avancée soumise à un intense bombardement. Lors des attaques du 16 au 20 avril, a, avec un sang-froid remarquable, rempli les fonctions d’agent de liaison entre le commandant du groupe et le colonel, sur un itinéraire très violemment battu».

     Aux armées le 2 octobre 1917, le lieutenant-colonel, comdt l’artillerie à pied de la 2ème armée. Signé: illisible [p.229]


 

163.
Nabot, Georges
Citation à l’ordre du régiment n° 14

     Le lieutenant-colonel cite à l’ordre du régiment les maréchaux des logis, brigadiers et cavaliers dont les noms suivent
     Le cavalier Nabot Georges n° mle 2244
     «Compris dans la reddition de Lille, autorisé par son chef et connaissant les risques à courir, s’est décidé à s’évader immédiatement pour rejoindre le dépôt de son corps».
     Le 1er mai 1915, le lieutenant-colonel commandant le régiment. Signé: illisible [p.230]

Citation à l’ordre de la brigade n° 58 du 31 décembre 1916

     Nabot Georges, 2ème classe
     «Jeune tirailleur, courageux autant que brave, le 15 décembre 1916, [mot non déchiffré] et gravement contusionné par un obus de gros calibre, est resté à son poste de fusillier [sic] mitrailleur. N’a consenti à se laisser évacuer que lorsqu’il s’est vu dans l’impossibilité de suivre ses camarades à l’attaque. Avait été blessé par balle de mitrailleuse le 24 octobre 1916».
     Pour copie conforme, le lieutenant-colonel Dupuilon comdt le 8ème tirailleur. Signé: illisible [p.231]

Citation à l’ordre de la division

     Le caporal Nabot Georges n° mle 2417 de la 6e cie
     a été cité à l’ordre de la division
     «Excellent caporal, énergique, dévoué et très brave au feu. A été mortellement blessé le 6 septembre 1917 en conduisant une patrouille en avant des lignes. Déjà cité à l’ordre du régiment et de la brigade».
     Le général commandant la 35ème division. Signé Guyot de Salins
     Extrait de l’ordre général n° 130 du 28/9. Aux armées le 12 octobre 1917. Le lieutenant-colonel cdt le 8ème rgt de marche de tirailleurs. Signé: illisible [p.232]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 31 mai 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 23 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal
     Nabot Georges Lucien — 2417
     Mort pour la France
     «Excellent caporal, énergique et dévoué, très brave au feu. A été mortellement blessé le 6 septembre 1917 en conduisant une patrouille en avant des lignes. A été cité».

     A Bizerte, le 28 décembre 1920, le lieutenant-colonel cdt le 8ème tirailleur. Signé: illisible [p.233]


 

164.
Nabot, Jules
Citation à l’ordre du régiment

     Nabot Jules du 113ème d’infanterie, soldat brave et courageux. S’est fait remarquer par sa belle attitude au feu pendant les derniers combats».

Citation à l’ordre de la brigade n° 15090 D

     En exécution des dispositions de l’additif n° 7374 du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre de la brigade
     Nabot Jules mle 584, soldat à la 7ème cie du 113ème régiment d’infanterie
     «Excellent soldat, d’un courage éprouvé et d’un dévouement absolu, a été grièvement blessé à son poste de combat, le 10 juin 1918, au cours d’une attaque ennemie à Marqueglise. Une citation».
     Au grand Q. G. le 28 mars 1919, le Maréchal de France, cdt le armées françaises de l’Est. Signé: Pétain

     Pour extrait conforme, le lieutenant-colonel sous-chef du bureau du personnel. Signé: Lallemand [p.234]


 

165.
Nouvellon, Charles
Citation à l’ordre de l’artillerie du 17ème corps d’armée

     Le général commandant l’artillerie du 17ème corps d’armée, cite à l’ordre de l’artillerie les officiers et hommes de troupe dont les noms suivent
     Nouvellon Charles, maréchal des logis, 3e groupe de 120 long
     «Sur le front depuis le début de la campagne, a supporté avec entrain et courage les fatigues et les dangers d’un service intense de ravitaillement des batteries, de jour et de nuit dans une zone constamment battue par le feu ennemi».
     Au Q. G. du 17ème C. A. le 28 avril 1915, le général commandant l’artillerie. Signé: Falque

     Pour extrait conforme, le chef d’escadron commandant l’A. L. du 17ème C. A.. Signé: illisible [p.235]


 

166.
Paris, Gaston Cyrille
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 31 mai 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 23 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat de 1ère classe
     Paris Gaston Cyrille, mle 3754
     Mort pour la France
     «Soldat mitrailleur courageux d’un excellent esprit, tué le 27 octobre 1916 à Douaumont, au cours des travaux d’organisation du terrain conquis sur l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Blois, le 3 août 1921, le lieutenant-colonel comdt le 113ème régiment d’infanterie. Signé: illisible [p.236]


 

167.
Paul, Marius
Citation à l’ordre du bataillon

     En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, le chef de bataillon Cour, commandant le 71ème B. C. P. cite à l’ordre du bataillon
     Le caporal Paul Marius
     pour le motif suivant
     «Complètement isolé pendant une attaque ennemie a maintenu une escouade de fusils mitrailleurs dans l’élément de tranchée confié à sa garde, malgré un bombardement des plus intenses. A contribué par son action à maintenir nos positions et ne s’est replié que quand il en a reçu l’ordre».
     Aux armées, le 12 mars 1917, le chef de bataillon Cour, comdt le 71ème B. C. P. signé: Cour [p.237]

Citation à l’ordre de l’armée n° 620 du 23 août 1918

     Le caporal Paul Marius, au 71ème bataillon de chasseurs à pied
     «Jeune gradé d’un calme et d’un sang-froid remarquables. A su maintenir l’esprit offensif chez ses hommes sous les plus forts bombardements. Au cours des récentes opérations est parti résolument à la contre-attaque entraînant sa demi-section en avant et dépassant son objectif. A pu aider par sa progression le mouvement des fractions voisines».
     Le général commandant la 6ème armée. Signé: Degoutte
     Délivré par le Maréchal commandant en chef des armées de l’Est. Signé: Pétain [p.238]

Citation à l’ordre du bataillon n° 57 du 3 septembre 1918

     Le chef de bataillon Quillard, commandant le 3ème bataillon de chasseurs à pied, cite à l’ordre du bataillon
     Paul Marius Théodore, caporal n° mle 11611
     «Caporal très crâne au feu. Lors des attaques allemandes, en Champagne, des 15 et 16 juillet 1918, a donné à tous le plus bel exemple de bravoure et de ténacité en tenant malgré un violent bombardement le poste qui lui était confié».

     Extrait certifié conforme, en campagne, le 20 septembre 1918, le chef de bataillon Quillard comdt le 3ème bataillon de chasseurs à pied. Signé: Quillard [p.239]


 

168.
Percheron, Babylas
Citation à l’ordre de l’armée n° 61 du 22 mars 1921

     Percheron Babylas — 2ème classe
     «Glorieusement tombé au combat de Der-Zorl le 28 décembre 1920, en se portant courageusement à l’assaut d’une crête occupée par l’ennemi».
     Signé Gouraud

     Copie certifiée conforme , le lieutenant-colonel Massiet commandant le régiment. Signé: N. Massiet [p.240]


 

169.
Perdrigé, Maurice Etienne
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 mai 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 10 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Perdrigé Maurice Etienne
     «Excellent soldat; s’est toujours fait remarquer par sa bravoure. Volontaire pour toutes les missions périlleuses.  Eté tué glorieusement, le 20 décembre 1916, en ligne sous un violent bombardement de tous calibres».
     A été cité.

     A Auxerre, le 8 avril 1921, le colonel cdt le 4ème rgt d’infanterie, corps de rattachement du 169ème régiment d’infanterie. Signé: illisible [p.241]


 

170.
Petiot, Auguste Louis
Médaille militaire

     Vu le décret du 1er décembre 1918, modifié par ceux des 4 décembre et 30 août 1919, vu la loi du 15 juin 1920 (Journal officiel du 13 mai 1922), la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Petiot Auguste Louis, mle 4375
     Mort pour la France
     «Soldat brave e dévoué, tombé pour la France le 22 août 1914, en faisant vaillamment son devoir.
     Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 31 mai 1922, le colonel commandant le 46ème régt d’infanterie. Signé: illisible [p.242]


 

171.
Pillas, Edmond
Croix de guerre (ordre de l’armée — palme)

     Pillas Edmond, soldat au 31ème d’infanterie
     «Soldat d’un courage et d’un dévouement prouvés. A été grièvement blessé, le 15 septembre 1916, en assurant avec un réel mépris du danger le ravitaillement de la première ligne malgré un bombardement incessant de l’artillerie ennemie. Enucléation de l’œil gauche». [p.243]


 

172.
Pinguenet, Maurice Joseph
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 5 mars 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 21 mars 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Pinguenet Maurice Joseph, mle 7311, du 369ème régt d’infanterie
     Mort pour la France
     «A toujours servi en brave et excellent soldat, donnant en toutes circonstances la valeur de son dévouement. Tombé glorieusement pour la France au cours des combats d’août 1918.
     Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Montargis, le 27 juillet 1920, le capitaine cdt le détachement du 169e R. I. Signé: illisible [p.244]


 

173.
Puis, Georges
Citation à l’ordre du régiment n° 634

     Le colonel commandant le 39ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Le sergent Puis Georges de la 1ère compagnie
     «Sous-officier intelligent et énergique ayant toujours eu une belle conduite au feu. Blessé trois fois dans l’accomplissement de son devoir».
     Aux armées, le 24 janvier 1918. [p.245]

Citation à l’ordre de la division

     Le général commandant la 169ème D. I., cite à l’ordre d la division
     Le sergent Puis Georges du 39e R. I. — cie H. R.
     «Sous-officier animé d’un sang-froid et d’un courage remarquables. Au cours des attaques de juin 1918, n’a pas hésité à descendre seul dans un abri où s’étaient réfugiés cinq allemands. A contraint ceux-ci à se rendre après en avoir blessé un mortellement à coups de révolver».

     Aux armées, le 8 juillet 1918, le général Toulerge, commandant la 169e D. I. [p.246]


 

174.
Poinçot, Charles
Médaille militaire

     Le président du conseil, ministre de la guerre, vu le décret du 13 août 1914, est inscrit au tableau spécial de la médaille militaire, le militaire dont le nom suit
     Poinçot Charles Théophile, gendarme à Etampes de la légion de Paris
     «A cours d’un torpillage, a fait preuve de courage, de sang-froid et d’abnégation, en s’efforçant d sauver, au péril de sa vie, des prisonniers confiés à sa garde. Puis, le sauvetage terminé, les a immédiatement repris en surveillance, jusqu’à leur remise aux autorités qualifiées».

     Paris, le 8 février 1918. Signé: Georges Clémenceau [p.247]


 

175.
Portheault, Marie
Citation à l’ordre du régiment n° 229

     Le lieutenant-colonel Coste, commandant  le 31ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     C. H. R. le soldat Portheault Marie cl. 1898, mle 1926
     «Bon soldat. A pris part à de nombreux combats ou a été engagé le régiment et s’y est bravement comporté».

     Aux armées le 16 août 1917, lelieutenant-colonel commandant le 331ème régiment d’infanterie. Signé: Coste [p.248]


 

176.
Pradot, Paul
Citation à l’ordre du bataillon n° 275

     Le chef de bataillon Sec, commandant le 60ème bataillon de chasseurs à pied, cite à l’ordre du bataillon
     Le chasseur Pradot Paul, 8ème cie mle 597
     «A fait partie comme volontaire, d’une reconnaissance en plein jour dans les lignes ennemies. Belle attitude pendant l’attaque du 7 novembre 1917».
     P. C. le 13 novembre 1917, le chef de bataillon Sec, comdt le 8ème bataillon de chasseurs à pied. Signé: Sec [p.249]

Citation à l’ordre du bataillon n° 62

     Le chef de bataillon Potier, commandant le 60ème bataillon de chasseurs à pied, cite à l’ordre du bataillon
     Pradot Paul, chasseur, 8ème cie, n° matricule 597
     «Excellent chasseur, belle conduite au feu, en particulier le 23 juillet 1918, a été blessé au cours de l’assaut».

     Extrait certifié conforme, en campagne, le 11 août 1918. Le chef de bataillon Potier, commandant le 60ème bataillon de chasseurs à pied. Signé: Potier [p.250]


 

177.
Poussard, J.
Citation à l’ordre du régiment n° 377

     Le colonel Levanier, commandant le 89ème R. I., cite à l’ordre du régiment
     J. Poussard, mle 2708, maréchal des logis du 8ème régt de chasseurs, détaché au 89e R. I.
     «Eclaireur du chef de corps. Au front depuis le début de la campagne. A assuré la liaison dans des circonstances difficiles, notamment au cours des combats du 3 septembre 1914». [p.251]


 

178.
Puis, Paulin Pierre
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 15 juin 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 28 août 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Puis Paulin Pierre mle 3715
     Mort pour la France le 26 septembre 1914 à Ecriennes
     «Brave soldat, tué glorieusement à l’ennemi le 26 septembre 1914 à Ecriennes.
     Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 7 septembre 1922. Le lieutenant-colonel Mercier, commandant le 21ème régiment d’infanterie coloniale. Signé: Mercier [p.252]


 

179.
Quérard, Fernand François
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 7 mai 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 16 mai 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du zouave
     Quérard Fernand François mle 7965
     Mort pour la France
     «Zouave courageux et dévoué. A été mortellement frappé à son poste de combat le 5 novembre 1914, devant le village de Luygheu. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 11 novembre 1922, le colonel commandant le 24ème rgt d’infanterie. Signé: illisible [p.253]


 

180.
Quisfis, René Alfred Charles
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 7 mars 1922, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 15 mars 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du matelot timonier breveté
     Quisfis René Alfred Charles immatriculé au 1er dépôt sous le n° 43208
     Mort pour la France
     Tué à son poste de combat le 19 avril 1918

     A Cherbourg, le 20 avril 1922, le capitaine de vaisseau Ourdan, commandant le 1er dépôt des équipages de la flotte. Signé: Ourdan [p.254]


 

181.
Remond, Georges Eugène
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 24 novembre 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Remond Georges Eugène du 231ème régiment d’infanterie
     Mort pour la France
     «Soldat brave et courageux, tombé au champ d’honneur pur le salut de la Patrie, le 10 septembre 1914, en se portant à l’assaut près de Saint-Soupplets. Croix de guerre avec étoile d’argent».

     A Paris le 23 octobre 1922, le colonel Moudauge, commandant le 31ème R. I., p. o. l’officier délégué. Signé: illisible [p.255]


 

182.
Renard, Maurice
Médaille militaire

     Renard Maurice de la C. H. R. téléphonique
     «Excellent troupier qui s’est très bien conduit pendant les premières semaines de la campagne. A été très grièvement blessé au combat du 6 septembre, au cours duquel il a fait preuve de beaucoup d’énergie et d’entrain». [p.256]


 

183.
Renaud, Julien
Citation à l’ordre du régiment n° 685

     Le lieutenant-colonel Arnaud, commandant le 236ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Renaud Julien 1ère cl. mle cl. 1897 de la 23ème cie
     «Très brave, toujours volontaire, s’est distingué dans plusieurs attaques, notamment en Champagne et dans la Somme».
     Le 5 juin 1917, le lieutenant-colonel Arnaud cdt le 236e R. I. Signé: Arnaud

     Pour copie conforme, le lieutenant-colonel Arnaud cdt le 236e R. I. Signé: Arnaud [p.257]


 

184.
Reuilly, François
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 9 septembre 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 27 janvier 1921, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du canonnier
     Reuilly François
     Mort pour la France
     «Très bon canonnier, tué à son poste de combat le 18 juillet1918 à Boursault. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     Pour copie certifiée conforme, Orléans le 9 juillet 1921, le lieutenant-colonel Codet, cdt le 30ème R. A. C. Signé: Codet [p.258]


 

185.
Réveillon, Albert
Citation à l’ordre du régiment n° 180

     Le colonel Vautier, commandant le 12ème régiment territorial d’infanterie, cite à l’ordre du régiment
     Réveillon Albert, mle 33, sergent à la 2ème compagnie
     «Excellent sous-officier, dévoué et discipliné. Très belle attitude au feu. Le 31 mai 1918, commandant les fusils mitrailleurs d sa compagnie au Ravin du Couvent sous Touvent, a, par son énergie et son exemple, maintenu son groupe sous un violent bombardement».

     Aux armées, le 21 janvier 1919, le colonel commandant le régiment. Signé: H. Vautier [p.259]


 

186.
Richard, André
Citation à l’ordre du bataillon n° 175 du 17 août 1918

     Richard André, mle 7732, 2ème classe, 3ème compagnie
     «A fait un prisonnier, le 3 août 1918, sous un violent bombardement, a pansé ses camarades blessés. Excellent chasseur, courageux , plein de dévouement».

     Le 18 août 1918, le capitaine adjudant major, commandant provisoirement le bataillon. Signé: A. Boulanger [p.260]


 

187.
Riquois, Marie Eugène
Médaille militaire (43ème rgt d’infanterie coloniale)

     Par arrêté ministériel du 12 décembre 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 25 juillet 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Riquois Marie Eugène mle 6835
     Mort pour la France
     «Soldat courageux et dévoué. Tombé glorieusement pour la France, le 20 août 1914 à Chicourt; croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 9 août 1922, le colonel Prioux, comdt le dépôt du 23ème colonial. Signé: Prioux [p.261]


 

188.
Robert, Alfred Eugène
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 13 décembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du sergent
     Robert Alfred Eugène, mle 9906
     Mort pour la France
     «Excellent sous-officier, modèle de courage et d’énergie. S’est distingué dans le secteur de Marquises. Mort des suites de ses blessures le 18 août 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Montpellier le 26 janvier 1922, le colonel commandant le 81ème régt d’infanterie. Signé: illisible [p.262]


 

189.
Robert, Edouard
Citation à l’ordre du 202ème régiment n° 222

     Le lieutenant-colonel Jacquot, commandant le 202ème régiment d’artillerie de campagne, cite à l’ordre du régiment
     Robert Edouard, canonnier conducteur 29ème batterie
     «Conducteur courageux et dévoué. Blessé au cours d’un bombardement des échelons pendant qu’il coopérait à la mise en sécurité des chevaux» [p.263]


 

190.
Robert, Marius
Citation à l’ordre du régiment n° 61

     Le lieutenant-colonel commandant le 14/269ème régiment d’artillerie de campagne, cite à l’ordre le 1er conducteur
     Robert Marius 47ème batterie, n° mle 5558
     «Au front depuis le début, très bon conducteur, a pris part à de nombreux ravitaillements en munitions en des circonstances dangereuses. Très dévoué, très méritant».

     Extrait certifié conforme, aux armées, le 28 juin 1919, le lieutenant-colonel Chardon, commandant le régiment. Signé: Chardon [p.264]


 

191.
Rousseau, Léon
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 30 juillet 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 13 novembre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Rousseau, Léon
     Mort pour la France
     «Soldat brave et dév
oué, montrant toujours un parfait mépris du danger. Tué glorieusement en se portant à l’attaque des positions ennemies en Argonne. Croix de guerre avec étoile d’argent».

     A Auxerre le 7 janvier 1921, pour le commandant du 82ème rgt d’infanterie, le colonel commandant le 4ème rgt d’infanterie corps de rattachement du 82ème régiment d’infanterie dissous. Signé: illisible [p.265]


 

192.
Rousseau, Richard
Citation à l’ordre du régiment n° 890

     Le colonel Cuny, commandant le 31ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le militaire dont le nom suit
     Soldat Rousseau Richard, mle 3511, classe 1902, 1ère compagnie
     «Pris part en 1915 aux combats de Boureuilles et Vauquois, et ne cesse , depuis cette époque, de donner comme conducteur, l’exemple du courage et du dévouement».
     Le 25 décembre 1917, le colonel commandant le régiment. Signé: Cuny

     Pour extrait conforme, le 26 décembre 1917, le colonel commandant le régiment. Signé: Cuny [p.266]

Citation à l’ordre du régiment n° 1152

     Le colonel Moudauge, commandant le 31ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le soldat
     Rousseau Richard
     «Brancardier très dévoué, a fait preuve de sang-froid et de la plus grande énergie en assurant au cours des combats des 15 et 16 octobre 1918 le transport de nombreux blessés ramenés à grand-peine sous le feu des mitrailleuses ennemies de la ligne de feu au poste de secours du bataillon. A effectué de nombreuses fois le long parcours sous le tir de l’artillerie ennemie, ne songeant au repos que sa lourde tâche terminée».
     Le 24 octobre 1918, le colonel cdt le 31ème rgt d’infanterie. Signé Moudauge

     Pour copie conforme, le 20 novembre 1918, colonel Moudauge cdt le 31ème rgt d’I. Signé: Moudauge [p.267]


 

193.
Saucier, Henri
Citation à l’ordre du régiment

     Le lieutenant-colonel commandant le 294ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le soldat de 1ère classe
     Saucier Henri, infirmier à la 19ème compagnie
«Infirmier de grande valeur, s’est dépensé sans compter pendant les journées des 26-29 septembre, étant lui-même exténué de fatigue et malade, a refusé de prendre du repos tant qu’il y a eu au poste de secours un soldat à panser»
     Signé: le lieutenant Selva [p.268]


 

194.
Savel, Joseph Pierre
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 3 juillet 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 19 juillet 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du canonnier
     Savel Joseph Pierre
     Mort pour la France
     «A toujours montré les plus belles qualités de bravoure et de courage sous le feu. N’a pas voulu être affecté à l’arrière, bien qu’ayant deux frères tués. A été mortellement blessé à son poste de combat de Moret-Saint-Père, le 24 juillet 1918. A été cité».

     Copie certifiée conforme, à Toul, le 23 juillet 1920, le lieutenant-colonel Delouche comdt provisoirement le 39ème R. A. C. Signé: Delouche [p.269]


 

195.
Téton, Bernard
Citation à l’ordre de l’infanterie divisionnaire

     Le colonel Sohier, commandant l’infanterie de la 9ème division, cite à l’ordre de l’infanterie divisionnaire le sergent
     Téton Bernard, mle 8793, de la 5ème cie du 82ème rgt d’infanterie
     «Sous-officier plein de courage et de sang-froid . Le 19 octobre 1918, au cours de l’attaque d’un village, s’est porté résolument en avant et a puissamment contribué à la conquête de l’objectif par sa section. A fait ensuite plusieurs reconnaissances au ours de la nuit et a toujours recueilli les renseignements qui lui étaient demandés. Une blessure».

     Le 31 octobre 1918, le colonel Sohier, commandant l’infanterie de la9ème division. Signé: Sohier [p.270]


 

196.
Thevret, Emile
Citation à l’ordre de l’infanterie divisionnaire

     Le colonel commandant l’infanterie divisionnaire 27, cite à l’ordre de l’infanterie divisionnaire (brigade)
     Thevret Emile soldat 1ère cie du 75ème R. I. n° mle 2448
     «Soldat très dévoué, tué en se portant au secours de camarades blessés».

     Extrait certifié conforme. En campagne le 30 mai 1918, le colonel Husbaud commandant l’infanterie divisionnaire 27. Signé: Husbaud [p.271]

Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 22 décembre 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 30 juillet 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Thevret Emile
     Mort pour la France
     «Soldat très dévoué. Glorieusement tué en se portant au secours de camarades blessés le 4 mai 1918, à la ferme Hill. A été cité».

     Omans, le 4 septembre 1922, le chef de bataillon Janin comandant provisoirement le 75ème R. I. Signé: Janin [p.272]


 

197.
Thevret, Lucien Albert
Citation à l’ordre du régiment n°235 du 11 janvier 1919

     Thevret Lucien Albert matricule 15851, 2ème classe C. H. R.
     «Zouave dévoué et courageux. Au régiment depuis le début de la campagne. A eu une belle conduite pendant les affaires d’Arras en juin 1915».

     Pour extrait certifié conforme. Aux armées, le 24 janvier 1919, le lieutenant-colonel Rozet, comandant le 9ème zouave. Signé: Rozet [p.273]


 

198.
Topart, Augustin
Médaille militaire (ordre n° 2794 «D»)

     La médaille militaire a été conférée au militaire dont le nom suit
     Thopart Augustin mle 13144, soldat à la 10ème compagnie du 147ème R. I.
     «Soldat zélé et courageux. A été blessé grièvement au cours de l’attaque du 27 octobre 1915. Perte de l’œil gauche. Croix de guerre avec palme».
     Signé: J. Joffre

     Pour extrait certifié conforme, le lieutenant-colonel chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.274]


 

199.
Vaussion, Théophile
Citation à l’ordre de la brigade

     Est cité à l’ordre du commandement des chasseurs de la 66ème division
     Vaussion Théophile, n° mle 425, caporal à la 5ème cie du 21ème régiment d’infanterie territoriale
     «Gradé d’un zèle et d’un dévouement à toute épreuve. S’et dépensé nuit et jour pour assurer le ravitaillement des unités engagées.
     A sous un violent bombardement ennemi, coopéré à dégager un homme de sa corvée qui avait été enterré sous une chape par l’éclatement d’un obus de gros calibre».

     Le 5 novembre 1917, le colonel Tannat, commandant les chasseurs de la 66ème division. Signé: Tannant [p.275]


 

200.
Vedrenne, Robert
Citation n° 51, à l’ordre du 264ème régiment d’infanterie

     Vedrenne Robert, médecin auxiliaire
     «S’est particulièrement fait remarquer lors d’un coup demain en venant en avant de la première ligne soigner les blessés».
     15 mai 1918, le colonel commandant le régiment. Signé: Roux

Citation n° 108 à l’ordre du 264ème régiment d’infanterie
     Vedrenne Robert médecin au 4ème bataillon
     «Courageux et dévoué. S’est particulièrement distingué aux combats du 27 mai en maintenant son poste de secours en toute première ligne, exhaltant [sic] ainsi le courage de ses hommes. Fait prisonnier alors qu’il continuait à panser les blessés malgré l’encerclement ennemi».

     27 novembre 1918, le colonel commandant le 264e R. I. Signé: Roux [p.276]


 

201.
Viau, Raymond Armand René
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 6 mars 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 13 avril 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Viau Raymond Armand René
     Mort pour la France
     «Brave soldat, a trouvé une mort glorieuse le 6 septembre 1914 à Rembercourt. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Auxerre le 8 août 1922, le chef de bataillon Veysset, comdt provisoirement le 4ème R. I., corps de rattachement du 82ème R. I. dissous. Signé: illisible [p.277]


 

202.
Vigier, Jean
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 19 juillet 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 21/5/22, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du chasseur
     Vigier Jean
     Mort pour la France
     «Chasseur brave et courageux. Tombé glorieusement au champ d’honneur le 21 mars 1915 à Laugemarck. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     Neuf Brisach, le 3 octobre 1922, le chef de bataillon Florentin, comdt le 4ème B. C. P. Signé: Florentin [p.278]


 

203.
Viguié, André
Médaille militaire

     «Sous-officier d’élite; énergique et brave, d’une belle tenue au feu. Gravement blessé au cours d’une mission périlleuse a tenu néanmoins à l’exécuter entièrement avant de se faire panser» [p.279]


 

204.
Wolff, Georges
Citation à l’ordre du régiment

     Le lieutenant-colonel Hardy, commandant l’A. C. cite à l’ordre du régiment
     Le 2ème canonnier conducteur Wolff Georges n° mle 6385, classe 1911, de la 26ème batterie du 246ème rgt d’artillerie
     «Excellent conducteur. Blessé légèrement au cours d’un ravitaillement en septembre 1916. Ne s’est fait panser qu’après sa mission terminée. Vient d’être blessé à nouveau le 1er avril en conduisant à la batterie un caisson de munitions. S’est surtout préoccupé pendant qu’on le pansait de son rapide retour au front».

     Pour copie conforme, aux armées le 23 avril 1917, le capitaine cdt la 26ème batterie du 246e d’artillerie. Signé: illisible [p.280]


 

205.
Wolff, Marius
Citation à l’ordre du régiment n° 200
     Le lieutenant-colonel Rollet, commandant le 331ème régiment d’infanterie, cite à l’ordre du régiment le soldat
     Woff Marius mle 2307, classe 1907 de la 18ème cie actuellement au 89ème régiment d’infanterie
     «Très bon soldat, brave et dévoué. A été blessé le 7 septembre 1914 au combat de Laimout».

     Aux armées, le 30 janvier 1917, le lieutenant-colonel Rollet, commandant le 331ème régiment d’infanterie. Signé: Rollet [p.281]


 
[Additions de 1922 non conforme à l’ordre alphabétique initial]


206.
Derouet, Alphonse Edouard
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 22 juin 1922, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 12 septembre 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Derouet Alphonse Edouard, mle 5391
     Mort pour la France
     «Courageux et dévoué soldat. Tombé glorieusement pour la France le 25 septembre 1915, à Saint Thomas, en e portant à l’attaque des positions ennemies. Croix de guerre avec étoile d’argent».

     A Paris le 6 novembre 1922, le colonel Matter, comandant le 89ème R. I. opérant pour le 168ème régt d’infanterie. Signé: Matter [p.282]


 

207.
Minet, Edmond
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 3 octobre 1922, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 25 octobre 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Minet Edmond, mle 831
     Mort pour la France
     «Brave soldat, tombé glorieusement pour la France le 25 août 1914 à Muzeray. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Bar le Duc, le 23 décembre 1922, le colonel Détrie, cdt le 94ème régiment d’infanterie. Signé: Détrie [p.283]


 

208.
Pinson, Charles Raphaël Alfred
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 8 mars 1921, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 2 mai 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Pinson Charles Raphaël Alfred
     Mort pour la France
     «Brave soldat. Est glorieusement tombé au champ d’honneur, le 22 avril 1914 à Signeulx. Croix de guerre avec étoile de Bronze».

     A Orléans le 24 janvier 1923, le lieutenant colonel Vannier, cdt provisoirement le 131ème régiment d’infanterie. Pour ordre l’officier adjoint. Signé: Gauthier [p.284]


 

209.
Renard, Louis Jules
     Par arrêté ministériel du 20 août 1922, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 23 janvier 1923, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Renard Louis Jules, mle 1103 du 231ème régiment d’infanterie
     Mort pour la France
     «Brave soldat. Tombé glorieusement à son poste de combat, le 17 février 1915 à Vauquois.
     Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 25 mars 1923, le colonel Moudauge commandant le 31ème R. I. p. o. l’officier délégué. Signé: illisible [p.285]


 

210.
Leroy, Philippe Auguste
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 15 août 1920, rendu en application des décrets du 13 août 1914 et du 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 15 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Leroy Philippe Auguste
     Mort pour la France
     «Excellent soldat, courageux et dévoué. Tué à son poste de combat le 18 septembre 1915 en Argonne. Croix de guerre avec étoile de bronze»

     A Auxerre, le 23 mars 1923, le lieutenant-colonel Caput, cmdt par intérim le 4ème régiment d’infanterie. Signé: illisible [p.286]


 

211.
Dalmaso, René
Médaille militaire

     Par décret du président de la République du 17 mai 1920, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 13 octobre 1920, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Dalmaso René mle 13512 du 59ème régt infanterie
     Mort pour la France
     «Soldat brave et plein d’allant. N’a cessé de donner le plus bel exemple de courage et de sang-froid. A contribué le 9 septembre 1918 à la capture d’une mitrailleuse et de ses servants à l’ouest de Savy. Blessé mortellement en fin de progression. A été cité».

     A Toulouse le 22 juin 1921, le lieutenant-colonel, commandant le dépôt du 14ème R. I. Signé: illisible [p.287]


 

212.
Chausson, Gabriel Aristide
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 12 juin 1923, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Chausson Gabriel Aristide, mle 6068 du 342e régt d’infanterie
     Mort pour la France
     «Excellent soldat, d’un courage et d’un dévouement à toute épreuve. A trouvé une mort glorieuse le 23 août 1916 à Fleury, en se portant vaillamment à l’attaque des positions ennemies. Croix de guerre avec étoile d’argent».

     A Montpellier le 16 juin 1923, le colonel commandant le 81e R. I. Signé: illisible [p.288]


 

213.
Laizeau, Marcel
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 12 février 1922, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Laizeau Marcel, matricule 8.387
     Mort pour la France
     «Brave soldat, mort pour la France à son poste de combat le 30 septembre 1914 à Sillery-le-Petit, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze.

     Secteur postal 131, le 26 juin 1923, le président du conseil d’administration du 151e R. I., p. o. le major délégué. Signé: illisible [p.289]


 

214.
Perrin, Raphaël Emile
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 25 mai 1923, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 18 juin 1923, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Perrin Raphaël Emile, mle 12659
     Mort pour la France
     «Brave soldat glorieusement tombé à son poste de combat à Haucourt, le 5 avril 1916, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Nancy, le 19 septembre 1923, le chef de bataillon Bailly-Salin, commandant provisoirement le dépôt du 26e R. I. Signé: Bailly-Salin [p.290]


 

215.
Lasnier, Léon Lucien
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 9 juin 1923, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 15 août 1923, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du zouave
     Lasnier Léon Lucien, du 4ème régiment de zouaves
     Mort pour la France
     «Zouave brave et dévoué. Mort pour la France le 6 novembre 1914 des suites de glorieuses blessures reçues en Belgique en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 30 septembre 1923, le colonel Moudauge, commandant le 31e R. I. opérant pour le 4e r. de zouaves. P. o. l’officier délégué. Signé: illisible [p.291]


 

216.
Boucher, Gustave Jules
Médaille militaire (titre posthume)

     Extrait du décret du président de la République en date du 25 septembre 1923 — Journal officiel du 12 octobre 1923
     Boucher Gustave Jules, mle 1953, maître pointeur 45e R. I.
     «La moitié du personnel de sa pièce ayant été mis hors de combat par l’artillerie lourde ennemie, le 31 août 1914 à Cunel a continué à remplir se fonctions de pointeur avec un grande bravoure. A été mortellement blessé, le lendemain, 1er septembre 1914».

     Pour extrait certifié conforme, Orléans le 15 octobre 1923, le colonel commandant le 45e R. A. C. P. Signé: illisible [p.292]


 

217.
Thomas, Albert Henri
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 4 août 1923, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 19 septembre 1923, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du soldat
     Thomas Albert Henri, du 31e régiment d’infanterie
     Mort pour la France
     «Soldat courageux et dévoué. Tombé glorieusement au champ d’honneur le 11 décembre 1914 en Argonne dans l’accomplissement de son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 12 janvier 1924, le colonel Moudauge, commandant le 31e R. I., p. o. l’officier délégué. Signé: illisible [p.293]


 

218.
Geffroy, Narcisse Edouard
Médaille militaire

     Par arrêté ministériel du 11 juillet 1924, rendu en application des décrets des 13 août 1914 et 1er octobre 1918, publié au Journal officiel du 3 août 1924, la médaille militaire a été attribuée à la mémoire du zouave
     Geffroy Narcisse Edouard, du 4e régiment zouaves
     Mort pour la France
     «Zouave de 1ère classe, courageux et dévoué. Tombé glorieusement au champ d’honneur, le 17 septembre 1914, à Paissy, dans l’accomplissement de son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze».

     A Paris le 30 octobre 1924, le colonel Moudauge, commandant le 31e R. I., opérant pour le 4e zouaves, p. o. l’officier délégué. Signé: illisible [p.294] [p.295]


 



Liste des enfants d’Etampes morts pour la France

Amblard Georges Félix
Antier Marcel
Artigue Charles Ernest
Aubin Adolphe Eugène
Auclert Emile Albert
Audebine René Eugène
Audelan René Julien
Babault Michel Désiré
Bacquet Robert Louis Gaston
Baillard Maurice Henri
Ballet Léonce Alexandre Marius
Baranton Charles Aimé
Barré Armand Emile Louis
Baudet Amédée Marcel
Baudoin Marcel Alfred Charles [erreur pour Baudouin]
Beauclair Albert Constant Eugène
Bellet Léon Jean Didier
Bertaux Ernest Clovis
Berthier Alfred Alphonse
Bertrand Raphaël Charles
Beslain Robert Louis
Billard Henri Emile
Bizet Gilbert Marcel
Bizouerne Gustave Ernest
Blanchard Henri
Blanchet Marcel Désiré
Blavet Henri
Bluet Gaston
Boinquet René
Boivin Henri
Boivin Louis Pierre Lazare
Boivin Louis Gustave
Boivin Louis Jules
Boivin Paulin Amédée
Bollé Henri Victorien
Bonnamy Auguste Henri
Bonnand Pierre Louis Paul
[p.296]
Bonneau Emile Léon Paul
Bonnin Raoul
Bony Maurice Octave
Bottineau Marcel Ernest
Boucher Armand
Boucher Gustave Jules
Bouchet Léon René
Boudard Paulin Ernest
Boudier Alfred Albert
Boulanger Victor
Boulet Antoine Paul
Bourdelot Germain Alexandre
Bouvard Jacques Constantin Paulin
Breteau Albert
Brossard Henri Louis Paul
Brosse Emile Aimable
Brousse Léonce Paulin Auguste
Buffétrille Victorien Donat
Buisson Louis
Cabanel Alfred Emile Jean-Baptiste
Caille Eugène
Cailleau Eugène Jean-Baptiste
Caillet Roland Edouard Victor
Caillette Marcel François
Cailloux Maurice Théophile
Calais Maxime Julien
Canivet Auguste Alexandre
Carré Georges Victor Joseph
Caron Alexandre Laurent Emile
Caulère Pierre
Chambaud Emmanuel
Chambaz Henri Joseph
Chausard Alfred Louis
Charles Auguste
Charlet Philippe Joseph
Charon René Albert
Charpentier Eugène Louis
Charpentier Louis Athanase
Chapentier Lucien Eugène Georges
Charpentier Thomas Augustin
Chartier Gaston Heri
Chartier Félicien Léon Jean
Charuel Maurice Jean
Chaussenot Emile Pierre
Chauvet Jacques Arthur Henri
Chédeville Fernand Eugène
ChédevilleHenri
[p.297]
Chêneau Arthur Félicien
Cherrier Roger Alphonse
Chevallier Georges Paulin Henri
Chevallier Henri
Christen Jean Louis
Ciret Emile Paulin
Cocheteau Georges Désiré
Cochetau Lucien Désiré
Corpéchot Albert Gaston Aristide
Corpéchot Aristide Auguste Octave
Corsin Louis Henri
Corsin Lucien Marcel
Cossenet Eugène Théodore
Cotreel Jules Désiré Albert
Coupé Fernand Henri
Couture Georges Eugène Edmond Victorien
Daguenet Robert Louis René Désiré
Dalby Henri
Dalisson Emile
Dalisson Raoul
Dallongeville Pierre Charles
Dalmaso René
Danthu Marcel
Dauvilliers Julien Arthur
David Louis
David René Paul Jean
Dedun Lucien Emile
Dedun Pierre André
Deguigne Maurice Eugène Adolphe
Degroote Henri
Delabrouille Gustave
Delafoy Marcel Louis
Delair Georges Marc Narcisse
Délépine Alexandre Dieudonné
Denizet Oscar Ulysse
Depissot René Félix
Derouet Alphonse Edmond
Descot Adolphe
Descot Charles Arsène Clément
Destouche Paulin
Devine Edouard Louis
Dormal Ludovic
Dozias Paul Rémy
Drouet Arthur Eugène
Drouin Louis Lucien
Duclos Charles Marie
Dufayet Maurice Léonidas
Duflot Raoul César Paul Jean
[p.298]
Dumas Marius Victor
Dupas Georges Henri
Dupré François Félix
Durand Maurice
Dussacq Louis Gabriel
Duton René Antoine
Duverson Roger Louis Désiré
Eburderie Antoine


Fanon Félicien Cyprien
Fauché Louis
Fauché Marcel Isidore
Fauvet Louis Eugène
Fayolle Cyprien Narcisse
Féret Joseph Marie Henri
Ferrand Constant Georges
Fessard Eugène Adolphe
Foirient Henri Jules Odile
Fournier Victor Emile
Gabillac Maurice Emile
Gallas Edmond Adolphe François
Gallas Marc Edouard
Gandon Adolphe Louis Paul
Ganneval Georges Alexandre
Gauthier Charles Léonce
Gauthier Gabriel Eugène
Gautron Casimir
Gayant Edouard Désiré
Geffroy Narcisse Edouard
Georges Joseph Henri
Gervais Joseph
Gigot Marcel Alexandre
Gilbert Edgar Louis Désiré
Gilbert Robert Armand
Gibon Maurice Georges
Gillot Eugène
Gillot Paul Gaston
Girard Marc Henri
Girard Théophile
Gleyzes Charles
Godin Joseph Laurentin
Gouache Valérie Emile
Goulet Armand
Grandon Pierre Louis
Grenier Armand
Gressard Marcel Jean Louis
Guénée Maurice Paul Henri
Guillet Pierre Justin
Guillot Henri Eugène
[p.299]
Guilloteau Louis Joseph
Guion Pierre Charles
Guitton Henri Auguste
Hamonnière Paul François Auguste
Hardy Jules
Henriot Ernest Louis
Henriot Eugène Pierre
Herfort Paul
Héron Armand André
Hettler Charles
Hilaire Maxime Alexis
Hoyan Edmond Etienne
Hoyan Raoul Marcel
Huard Henri Victor Maxime
Hubert Fernand Paul Georges
Hubert Louis Charles
Hubet Marcel Louis
Huet Maurice Victor
Huet Sosthène Henri
Huteau Louis
Hutteau Charles Eugène Anatole
Hutteau Prisca
Imbault André
Imbault Charles

Jacquelin Jean Baptiste Joseph
Jaffeux Adrien Sosthène
Jeuffroy Gaston Emile
Jisptière Emile Lucien
Jolivet Henry
Jolivet Marcel Albert
Joumier René Etienne
Jousse Auguste Anatole
Krémer Louis Nicolas


Labelle Lucien Marie
Lagouanelle Charles Louis Joseph
Lagouanelle Lucien Julien
Laille Albert Léon Désiré
Laizeau Marcel Alfred
Lambert Paul Emile
Lanceleux Gaston
Lancteau Jean Pierre
Landré Charles Alexandre
Lanine André Victor
Lannoy Maurice Louis
Lasnier Désiré Eugène
Lasnier Léon Lucien
Laudet Georges Jules
Laumonier César Léopold
[p.300]
Launay Maurice Henri
Laure Henri
Laurent Charles Jules Marcel
Lavigne Marcel Eugène
Léauté Emile Julien Auguste
Le Bihan Jean Louis
Leboucq Hippolyte
Leboulle Gilles Clément
Lecerf Emile Oscar
Le Chaix René
Leclaire Henri Georges
Leclerc Maxime
Leclère Marcel André
Lecomte Clotaire Lucien Emilien
Leconge Etienne Eugène
Leduc Marcel Lucien Louis
Lefèvre Félix
Lefèvre Paul Julien
Lejeune Henri
Leluc René Louis Félix
Lemaitre Auguste Jules
Le Moing François Marie
Le Rille Henri Désiré
Le Rille Louis Jules
Leroy Charles Victor
Leroy Philippe Auguste
Lesage Gaston Paulin
Letourneau Louis
Levesque René Adolphe
Limet Paul Adrien Marie
Lonvert Antonin
Lory Pierre
Losiaux Chrysostome Alcide
Louste Constant
Lucas Henri
Machu Alphonse Julien
Macron Gustave Emile
Madoré Alfred
Magnien Henri
Maintenant Léon Hippolyte
Malosse Henri Alexandre
Marais Gabriel Félix
Marchandeau Arsène
Marcille Jules Alfred
Marcille Maurice Jules
Marin André Amédée
Marin Ernest Joseph
Martin Alexandre
[p.301]
Mary Fernand Edouard
Mary Lucien Edouard
Massé Henri Edouard
Masson Georges Alphonse
Mathurin Anatole Denis Alexandre
Maulard Georges Henri
Mauquin Marcel Jules Alcime
Ménard André
Mercier Gabriel
Merlet René Pierre
Merlin Laurent
Meunier Albert Charles
Michaud Jean-Baptiste Victor
Michaut Henri Emile
Michaux René Paul Augustin
Mignon Louis Jean-Baptiste Raphaël
Minet Edmond
Minet Gustave Anatole
Minier Arthur Ernest
Miot Gaston Emile
Molon Marcel André Paulin
Morchoisne Charles Louis Désiré
Moreau Emile Honoré
Morin Marcel Joseph
Mougey Georges Henri Marius
Moulin Jules Ernest François Gabriel
Moullé Lucien Fernand
Muson Louis
Nabot Edouard Octave
Nabot Fernand Anatole félix
Nabot Georges Lucien
Nabot René Barthélémy marcel
Neé Paul Alfred
Nicolas Eugène Gustave
Nivet Armand Désiré
Orgebin Théophile


Paillard Marcel Constant
Paris Gaston Cyrille
Parmentier Henri
Parraud Claude
Pasquier Charles Georges
Paulin Hippolyte René Pierre Emile
Pavy Charles René
Pavy François Gervais
Pecquet Marcel Camille
Pelletier Désiré Robert
[p.302]
Pelletier Emile Alfred Fernand
Percheron Anicet Babylas
Perdrigé Marcel Lucien Auguste
Perdrigé Maurice Etienne
Perreaut Pierre
Perrin Raphaël Emile
Perrod Clément Marius
Petiot Auguste Louis
Petit Henri Emile
Petrimolt Maurice Eugène Léon
Pétrot Henri Georges
Pillas Edmond Joseph
Pillias Aristide Henri
Pinguenet Jules Alphonse
Pinguenet Maurice Joseph
Pinson Charles Raphaël Alfred
Piqueret René
Poisnel Armand
Poivet Georges Octave
Preseau Adolphe Julien
Prêtre Alfred
Prin Eugène
Prin Henri
Puis André Louis
Puis Paulin Pierre
Quérard Fernand François
Quinot Henri
Quisfis René Alfred Charles
Rabourdin Charles
Rebiffé Marcel Henri
Rémond Georges Eugène
Renard Jules Louis
Reuilly François Antoine
Richard Louis François
Rigault Pierre Arsène Désiré
Riquois Marie Eugène
Rivière Pierre
Robert Alfred Eugène
Rousseau Henri Louis
Rousseau Léon
Rué Charles Adrien Louis
Sallé Henri Charles
Savel Joseph Pierre
Schmitt Adrien Edouard
Schmitt Marcel Eugène
Sergent Eugène Paulin
Sergent Gustave [p.303]
Sergent Henri Charles
Simon Albert Alphonse
Simon Raoul
Solle Pierre
Soulier Jean-Pierre Joseph
Souque Albert Jean
Souque René
Soury Gaston
Talbot Charles
Tallereau Armand Henri
Tessier Julien Jean
Têtedoux Auguste Valentin
Thévret Emile André
Thomas Albert Henri
Toupense Alphonse Charles
Toupense Joseph André Abel
Trégouet Joseph Marie
Vandecasteele Marcel
Venon Eugène Jean
Véron Alexandre Jules
Véron René Alfred
Viau Raymond Armand Rémi
Vigier Jean
Vignot Paul Eugène
Villandy Louis
Vouillot André
Vovelle Julien Alcide
Wallet Gaston
Wolff Lucien Henri

Yaouanc Jean François [p.304] [p.305]




[CLÔTURE DU LIVRE]


     L’an mil neuf cent vingt quatre, le sept décembre, jour de l’inauguration solennelle du monument élevé par la ville d’Etampes à la mémoire de ses enfants morts à la guerre.

     Monsieur Gaston Doumergue, étant président de la République française,
     Monsieur Edouard Herriot, président du Conseil des ministres,
     Monsieur le général Mollet, ministre de la guerre,
     Monsieur Adrien Bonnefoy Siboux, officier de la Légion d’honneur, président du conseil général de Seine et Oise,
     Monsieur Léon Moine, sous-préfet d’Etampes,
     Monsieur Marcel Bouilloux-Lafont, officier de la Légion d’honneur, conseiller général du canton et maire de la ville d’Etampes,
     Monsieur Auguste Lescuyer, premier adjoint au maire,
     Monsieur Emile Léauté, second adjoint au maire.

     Au cours de la cérémonie d’inauguration du
[p.306] [p.307] monument précité, présidée par Monsieur le général Nollet, ministre de la guerre, représentant le gouvernement de la République française, assisté de Monsieur le général Gouraud, médaillé militaire et grand croix de la Légion d’honneur, gouverneur militaire de Paris.

     Monsieur Maurice Bouilloux-Lafont vice-président de la chambre des députés,

     MM. Georges Leredu, Franklin Bouillon, Charles Reibel, anciens ministres, députés de Seine et Oise, Hugues Le Roux et de Cornudet, sénateurs de Seine et Oise, Goust, député de Seine et Oise,

     MM. Jules Gauché, Antoine Berthelot, Emile Hervé, Marcel Duclos, Louis Edouard Lanceleux, Henri Richou, Georges Gagneux, Emile Durocher, Jules Edouard Fugère, Jean Charon, Louis Lacheny, Arthur Delton, Désiré Imbault, Claude Randon, André Bloch, Emile Quillout, Fernand David, Alphonse Grenet, conseillers municipaux de la ville d’Etampes.

     A été clos le présent Livre d’Or contenant les citations à l’ordre du jour pour hauts faits de guerre des enfants et habitants
[p.308] [p.309] d’Etampes, ainsi que les noms des enfants d’Etampes morts pour la France.

[Suivent 33 signatures]
[p.310] [p.311] [p.312]







[INDEX]

     A — Audebine René Eugène 11 B — Ballet Léonce Alexandre Marius 12-13 — Barilliet Théodore 14 — Baudet Albert 15-16 — Baudoin Marcel Alfred Charles 17 — Baubion Marcel 18 — Beauclair 19 — Beaudet Victor 20 — Beauquies Auguste 21 — Berthot Edmond 22 — Berthot Emile 23 — Bétlamini Gabriel 24 [p.313] — de Bigault de Fouchères Jean 25 — Bizouerne Gustave Ernest 26 — Blanchet Marcel 27 — Bluet Gaston 28 — Bocquet Henri Octave 29 — Boivin Charles 30 — Boivin Louis 31 — Bonnin Fernand 32 — Bonnin Lucien Raoul 33 — Bony 34 — Boucher Armand 35-36 — Boudard Marcel Fernand 37 — Boudier Fernand 38 — Boulland Charles 39 — Boulland Maurice 40 — Bourdon Lucien 41 — Brigonnet Auguste 42 — Brousse Maurice 43 — Butin Pierre 44-45 — Boucher Gustave Jules 291 [p.314] C — Calais Maximilien Julien 46 — Candau Philippe 47-48 — Cattiaux Pierre 49 — Chabriais Marcel 50-51-52 — Charles Auguste 53 — Charlet Joseph Philippe 54 — Charon René Albert 55 — Charpentier Augustin 56 — Chédeville Fernand Eugène 57 — Chevrier Alfred 58 — Chirat Marius 59-60 — Cocheteau Georges Désiré 61 — Corpuchot Albert 62 — Corsin Lucien 63 — Couard Charles 64 — Coupe Fernand 65 — Chausson Gabriel Aristide 287 [p.315] D — Dalisson Emile 66 — Dalmaso Baptiste 67-68-69-70-286 — Danthu Marcel 71 — David Louis 72-73 — David René Paul Jean 74-75 — Dedun Lucien 76 — Deguigne Maurice 77-78 — Delacour Marcel Victor 79 — Delafoy René Henri Emile 80-81 — Delair Athanase 82 — Delair Georges 83-84 — Depissot René Félix 85 — Descot Charles Arsène Clément 86 — Descroix Robert 87 — Desgardins Maurice 88 — Desgardins Pierre 89 — Desgranges Octave 90-91 — Desgranges Paul 92-93 — Devine Edouard Louis 94 — Dhuicque Achille Théophile 95 — Dormann 96-97 — Doubey Emile 98 — Duclos Charles 99 [p.316] — Duclos Marcel 100-101 — Dufayet Maurice 102 — Duflot 103 — Dumas Marius Victor 104 — Dupas Georges Henri 105 — Dupré François Félix 106 — Dupuis Henri 107 — Dupuis Paul 108 — Duverson Roger 109 — Derouet Alphonse Edouard 281 — Dalmaso René 286 E F — Fasquelle Georges 110-111-112 — Fauché Louis 113 — Fauvet Louis Eugène 114 [p.317] — Fayolle Cyprien Narcisse 115 — Ferrand Georges 116 — Fessard Eugène Adolphe 117 — Foirient Henri 118 G — Gabillac Maurice 119 — Gaignon Adrien 120 — Gallas Edmond 121-122 — Gallas Marc 123 — Gandon Adolphe Louis 124 — Gatinot Henri René 125-126 — Gautruche Raymond 126 [sic: 127] — Gauthier Charles 128 — Gigot Marcel 129 — Gillot Paul Gaston 130 — Girard Fernand 131 — Gleyzes Charles 132-133 — Gouguenheim 134-135 — Gout Adolphe Eugène 136 — Grandon Pierre 139-140 — Grenier Pierre Louis 141 [p.318] — Gressard Marcel 142-143-144-145-146 — Guénin Marcel 147-148-149 — Guérin Victor Joseph 150 — Guillot Henri 151 — Guiard Fernand 152-153-154-155-156 — Geffroy Narcisse Edouard 293 H — Hautefeuille Marcel 157-158 — Héron Armand André 159 — Houdelot Henri Auguste 160-161-162 — Hubert Fernand Paul Georges 163 — Hubert Gaston 164 — Hubert Georges Abel 165 — Hubert Henri 166 — Huteau Louis 167-168 — Hutteau Charles 169-170-171-172-173 — Hutteau Désiré 174 [p.319] I J — Jolivet Marcel Albert 175 — Jousset 176 K — Kremer Louis 177 L — Lanceleux Gaston 178 — Lanceleux Maurice 179-180 — Lancteau Jean 181 — Laumonier César Léopold 182 — Laurent Charles Jules Marcel 183 — Laverdure François 184 — Léauté Emile Julien Augustin 185 — Leblanc Jacques 186 — Le Chaix Henri 187 — Leclerc Jules Lucien 188 — Leduc Marcel 189-190 — Lefèvre Paul Julien Romand 191 — Lesage Gaston 192-193 — Letourneau Louis 194 — Lucas Henri Sébastien 195 — Leroy Philippe Auguste 285 — Laizeau Marcel 288 — Lasnier Léon Lucien 290 M — Magnien Henri 196 — Malga Pierre 197 — Malosse Henri Alexandre 198 — Marais Gabriel 199 — Marcille Jules 200 — Marin André 201 [sic: 201-202] —Marin Henri Louis 202 [sic: 203] — Martignon Octave 203-204 [sic: 204] — Martin Paul Robert 205 — Massé Henri Edouard 206 — Mazure Désiré Alexandre 207 [p.321] — Mercier Gabriel 208-209 — Mercier Marcel 210-211 — Mercier Marcel Marius 212 —Merlet Pierre 213 Meunier Louis 214— Meunier Pierre 215 — Michaux René Paul 216-217-218-219 — Mignon Louis Raphaël Jean-Baptiste 220 — Molon Marcel André Paulin 221 — Monchoux Louis 222 — Morchoisne Charles Louis Désiré 223 — Moreau Alfred 224 — Moreau Louis 225 — Mougey Georges Henri Marius 226 — Moulle Lucien 227 — Minet Edmond 282 N — Nabot Alfred 228 — Nabot Georges 229-230-231-232 — Nabot Jules 233 — Nouvellon Charles 234 [p.322] O P — Paris Gaston Cyrille 235 — Paul Marius 236-237-238 — Percheron Babylas 239 — Perdrigé Maurice Etienne 240 — Petiot Auguste Louis 241 — Pillas Edmond 242 — Pinguenet Maurice Joseph 243 — Puis Georges 244-245 — Poinçot Charles 246 — Portheault Marie 247 — Pradot Paul 248-249 — Poussard J. 250 — Puis Paulin Pierre 251 — Pinson Charles Raphaël Alfred 283 — Perrin Raphaël Emile 289 [p.323] Q — Quérard Fernand François 252 — Quisfis René Alfred Charles 253 R — Remond Georges Eugène 254 — Renard Maurice 255 — Renaud Julien 256 — Reuilly François 257 — Réveillon Albert 258 — Richard André 259 — Riquois Marie Eugène 260 — Robert Alfred Eugène 261 — Robert Edouard 262 — Robert Marius 263 — Rousseau Léon 264 — Rousseau Richard 265-266 — Renard Louis Jules 284 S — Saucier Henri 267 — Savel Joseph Pierre 268 [p.324] T — Téton Bernard 269 — Thevret Emile 270-271 —Thevret Lucien Albert 272 — Thopart Augustin 273 — Thomas Albert Henri 292 U V — Vaussion Théophile 274 — Vedrenne Robert 275 — Viau Raymond Armand René 276 — Vigier Jean 277 — Viguié André 278 W  X  Y  Z — Wolff Georges 279 — Wolff Marius 280.



Tome 1 du Livre d’Or
Tome 2 du Livre d’Or
Abeille du 6 décembre
Abeille du 13 décembre
Abeille du 20 décembre
 
ANNEXE
Dossier de presse extrait de l’Abeille d’Étampes (6, 13 et 20 décembre)
 
et de 
l’Abeille de Seine-et-Oise (14 décembre)

Une de l'Abeille du 13 décembre 1924


1) Samedi 6 décembre 1924

L’Inauguration du Monument d’Étampes
La Solennité du 7 décembre 1924

L’Abeille d’Étampes 113/50 (samedi 6 décembre 1924), pp. 1-2 (saisie de Bernard Métivier).
     L’inauguration du Monument aux Enfants d’Etampes morts à la guerre est appelée à marquer une date dans les annales de la Ville.

     La Municipalité pleinement consciente de la vénération profonde que, sans distinction d’opinion, la population tout entière professe pour ceux qui sont morts pour elle, a fait de son mieux tout en s’efforçant de conserver strictement à la cérémonie le caractère de manifestation locale, pour lui assurer un éclat en rapport avec l’étendue du sacrifice des héros, et avec l’ampleur de la reconnaissance qui leur est due.

     Elle s’excuse auprès des divers orateurs dont, bien à contre-cœur [sic], elle a du contrarier le très louable désir de s’associer à l’hommage rendu, aussi bien qu’auprès du public de le priver du plaisir qu’il aurait eu à les entendre. Elle remercie Monsieur Dormann, «l’un des plus rapprochés des morts de la guerre», selon la forte expression du général Gouraud, et par conséquent l’un des plus qualifier pour les honorer, d’avoir, en raison des circonstances, spontanément refusé de prendre la parole.

     Sans espérer y pouvoir réussir, la Municipalité s’est efforcée de froisser toutes les susceptibilités; l’exiguité [sic] de l’emplacement dont elle dispose n’a pas facilité sa tâche, et l’a forcée à limiter ses invitations en se conformant aux exigences du protocole établi par les décrets en vigueur, satisfaction étant donnée en première ligne à ceux qui avaient les premiers droits: les pupilles de la nation de la ville d’Etampes, les familles des morts dont les noms sont inscrits au Monument, puis les mutilés et anciens combattants d’Etampes auxquels des places ont été réservées.

     Au cas ou des omissions se seraient produites, les personnes qualifiées pour recevoir une invitation et qui ne l’aurait pas reçue, sont priées de se faire connaître au Secrétariat de la Mairie dans la matinée de samedi.

     En raison du caractère même de la cérémonie de dimanche, la Municipalité fait appel à la population tout entière, sans distinction de parti, pour seconder ses efforts, et lui fait pleine confiance pour témoigner de la profondeur de sa reconnaissance envers ceux qui ont versé leur sang pour le salut commun, et de leur sympathie envers les hautes personnalités qui ont accepté de si bonne grâce de venir rehausser l’éclat de la solennité.

     Comme il a déjà été annoncé, l’accès du monument sera libre de 9 heures à 11 heures dimanche matin pour permettre aux familles et amis des morts de la guerre de déposer aux pieds du monument fleurs et couronnes; les Sociétés locales qui enverraient des délégations, sont priées d’en limiter le nombre à six membres au plus et à observer un rigoureux silence de façon à ne pas troubler le recueillement des familles venues pour honorer leurs morts. Les grilles du square seront fermées à 11 heures précises, en vue des derniers préparatifs de la cérémonie. Elles seront de nouveau ouvertes de 14 heures à 14 heures 30 aux invités munis de leur carte d’invitation. Des commissaires indiqueront à chacun les emplacements réservés. Seuls après 14 h. 30 auront accès les invités du cortège officiel.

     La cérémonie d’inauguration commencera à 14 h. 45 par l’appel des morts, aussitôt après l’arrivée du cortège et se déroulera avec le concours des chœurs de la Scola Cantorum, dirigée par le Maître Vincent d’Indy, avec l’accompagnement de la Musique de la Garde Républicaine, sous la direction de son chef M. Balay. La minute de silence sera annoncée par un appel de clairon. Seuls, comme il a été dit, le Maire au nom de la Ville, et le Ministre de la Guerre au nom du Gouvernement, prendront la parole.

     Aussitôt après la fin de la cérémonie, la Musique de la Garde, si le temps le permet, se transportera sur les Allées de la Victoire, en face du Casino, et exécutera l’un des plus brillants morceaux de son répertoire.

     A 4 h. 45 commencera au Casino, le concert payant, dont le produit est destiné à faire face en partie aux frais de la solennité d’inauguration. Les places assises seront réservées et numérotées. Le nombre des places étant limité, la location en sera ouverte au public toute la journée de samedi à l’Hôtel de Ville, à concurrence du disponible.
Trophée
     Le programme du concert a été arrêté comme suit:
     1. Patrie (ouverture) Bizet.
          Par la Musique de la Garde républicaine
     2. a) La Plainte du Clocher G. Balay. (Pièce descriptive).
          b) Chanson de Cornouaille G. Balay.
          Par la Musique de la Garde républicaine.
     3. a) Hau, Hau, le boys Claudio de Sermizy.
         b) L’Heureux Amour qui eslève et honore Roland de Lassus.
         c) Fuyons tous d’Amour le Jeu Roland de Lassus.
          Par les chœurs de la Schola Cantorum, sous la direction de M. Vincent d’Indy.
     4. Fervaal (Prélude du premier acte) Vincent d’Indy.
          Par la Musique de la Garde républicaine.
     5. La bataille de Marignan Clément Janequin.
          Par les chœurs de la Schola Cantorum, sous la direction de M. Vincent d’Indy.
     6. Gran Jota de la Dolorès Th. Breton.
          Par la Musique de la Garde républicaine. Cornet solo: M. Béghin; Bugle solo: M. Delfosse.

     Un programme détaillé avec analyse des morceaux sera mis en vente dans la salle.

     A l’occasion de l’Inauguration solennelle du Monument aux Enfants d’Etampes morts pour la France, inauguration qui aura lieu sous la présidence de M. le Ministre de la Guerre, le Maire de la Ville invite ses concitoyens à pavoiser leurs maisons, dimanche 7 décembre.

Association des anciens Prisonniers de guerre de l’arrondissement d’Etampes

     Les A.P.G. de l’arrondissement d’Etampes, et plus spécialement les A.P.G. en résidence à Etampes, sont officiellement invités et instamment priés d’assister à l’inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants d’Etampes morts pour la [p.2] France pendant la Grande Guerre qui aura lieu le 7 décembre 1924, sous la présidence de M. le général Nollet, ministre de la guerre.

     Les camarades A.P.G. voudront bien se grouper autour des commissaires désignés par le Bureau de l’Association, qui se tiendront auprès du monument à partir de 14 heures.

1359e section des Vétérans

     Les membres de la 1359e section des Vétérans des Armées de terre et de mer sont priés de venir se grouper nombreux, le 7 décembre, autour du drapeau. Rendez-vous à l’Hôtel de Ville à 14 heures.
     Les camarades Lemoyne, Mouille et Douard ont été désignés comme commissaires.

Le 4e Hussards

     Un détachement du 4e Hussards arrivera à Etampes le samedi 6 et repartira le lundi 8 décembre. Le logement sera assuré dans le quartier Notre-Dame et avenue de Paris.

Société de Secours Mutuels des Ouvriers de la Ville d’Etampes

     En raison de l’inauguration du Monument aux Morts de la Grande Guerre, la recette des cotisations et amendes de la société de secours Mutuels des ouvriers qui devait avoir lieu dimanche 7 décembre prochain est remise au dimanche 14 décembre, de 9 heures à 11 heures, à l’école de garçons de Saint-Martin.

Une messe à Notre-Dame

     A l’occasion de l’inauguration du Monument aux Morts de la Guerre, et sur la demande de plusieurs familles, la Messe de 9 heures sera dite à Notre-Dame pour le repos de l’âme des enfants d’Etampes tombés au champ d’honneur.

    En vue de permettre à la cérémonie de dimanche de se dérouler dans le calme, M. le Maire d’Etampes a pris l’arrêté suivant:
     Le Maire de la ville d’Etampes, conseiller général de Seine-et-Oise, officier de la Légion d’honneur:
     Vu l’article 98 § 1er de la loi du 5 avril 1884,
     Considérant qu’en raison de la cérémonie de l’inauguration du Monument élevé à la mémoire des enfants d’Etampes morts pour la France, il y a lieu de prendre des dispositions au point de vue de la circulation et de la sécurité publique.
     Arrête:

     Article premier. 
La circulation sera interdite aux voitures le dimanche 7 décembre 1924 aux heures ci-après et sur les voies publiques suivantes:
     De 14 heures à 16 h. 45:
     a) Route nationale n° 191 (route de Dourdan), à partir du point d’intersection du chemin vicinal ordinaire n° 3 avec ladite route jusqu’à l’avenue de Paris (route nationale n° 20).
     b) Avenue de Paris et rue Saint-Jacques (route nationale n° 20), depuis son point d’intersection avec la rue Evezard, jusqu’à la rue de la Plâtrerie.
     c) Rues du Rempart, Saint-Jacques-de-Bézégond, Darnatal, de la Cordonnerie, Sainte-Croix, de la place Notre-Dame à la rue Saint-Jacques rue et place de l’Hôtel-de-Ville.

     Art. 2. 
a) La circulation sur la route d’Orléans en direction des routes de Mantes et Dourdan et vice-versa sera dérivée par la rue de Chauffour, le chemin vicinal ordinaire n° 3 (qui longe le cimetière Saint-Martin).
     b) La circulation sur la route de Paris, en direction d’Orléans et vice-versa, sera dérivée par les rues Evezard, de la Tannerie, Sainte-Croix, de la Juiverie, Saint-Antoine, Basse-de-la-Foulerie, de la Manivelle et des Cordeliers.
     c) La circulation sur les routes de Chartres et Dourdan, en direction de Paris et vice versa, sera dérivée par les chemins vicinaux du Chesnay et de Brières.

     Art. 3. 
A partir de 15 heures, la circulation sera rétablie, rue Saint-Jacques, entre les rues de la Cordonnerie et de la Plâtrerie, rue Darnatal, de la Cordonnerie, Sainte-Croix, rue et place de l’Hôtel-de-Ville.

     Art. 4. 
M. le Commissaire de police et tous les agents de la force publique sont chargés de l’exécution du présent arrêté.

     Fait à Etampes, le 2 décembre 1924.
Le Maire,
(Signé) Marcel Bouilloux-Lafont

L’inauguration du monument d’Etampes
7 décembre 1924
Nos Hôtes de Dimanche

Le Général Nollet

     Une fois la pais signée, lorsqu’il fallut s’assurer que l’Allemagne exécutait ses engagements en ce qui concerne le désarmement, c’est au général Nollet que fut confié la délicate et périlleuse mission d’effectuer ce contrôle. Il s’en acquitta avec un tact et une largeur d’idées qui amena de l’autre côté une véritable détente, un désarmement des esprits.
     Nul plus que le général Nollet n’était à même d’apprécier jusqu’à quel point notre armée peut être réduite en effectifs, tout en restant capable de mater un retour offensif de l’Allemagne. C’est dans ces conditions que M. Herriot l’a appelé comme ministre de la Guerre à faire partie de son cabinet.

M. Vincent d’Indy

     L’illustre maître Vincent d’Indy, qui par trois fois a honoré de son concours les soirées des Conférences étampoises, est né à Paris en 1851. Elève de César Franck, il devint chef des chœurs des concerts Colonne, remporta le grand prix de composition de la Ville de Paris avec le Chant de la cloche et devint président de la Société nationale de musique. Il fonda en 1896 la Schola Cantorum qui devint vite célèbre, et, sur les instances de Gabriel Fauré, il fut nommé professeur des classes d’orchestre au Conservatoire national de musique.
     M. Vincent d’Indy est médaillé de 1870-71, officier de la Légion d’honneur, décoré de plusieurs ordres étrangers et membres de nombreuses académies de musique. Il a composé d’importants ouvrages parmi lesquels Wallenstein, trilogie: Attendez-moi sous l’Orme et la Légende de Saint-Christophe.

M. Guillaume Balay

     Chef de musique de la «Garde républicaine»
     M. Guillaume Balay, né à Crozon (Finistère), le 30 avril 1871, fils d’un instituteur qui a élevé quinze enfants.
     Engagé le 3 octobre 1889, au 19e d’infanterie, à Brest, commissionné au 5e d’infanterie en 1892, sous les ordres de J. Vidal, qui le confia à son frère, Paul Vidal, pour l’étude de l’harmonie; reçu sous-chef de musique avec le n°1 en 1894.
     La même année, obtint un 1er prix de cornet à piston au Conservatoire, à l’unanimité, après 8 mois de présence à la classe de M. Mellet. Nommé sous-chef de musique au 119e en 1894. Reçu chef de musique en 1898. Nommé à cet emploi au 154e d’infanterie en 1900.
     Passe au 72e d’infanterie en 1904 ou il fait obtenir un premier prix d’honneur à la musique du 72e d’infanterie, au concours de musique militaire de Caen (juillet 1908); élève de Paul Vidal pour l’harmonie et de Vincent d’Indy pour la composition.
     A obtenu le n°1 au concours pour l’emploi de chef de musique de la «Garde républicaine» et a été nommé à ce haut poste le 1er juillet 1911.
     Il est l’auteur de nombreuses œuvres, parmi lesquelles: Ouverture caractéristique; Au pays Lorrain, ouverture; Armorique (rapsodie bretonne); La Plainte du Clocher (pièce descriptive); Eau dormante, Echos d’Espagne, Hymne de la Délivrance, La Flandre héroïque.

La Musique de la Garde Républicaine

     L’origine de cette brillante phalange artistique remonte à 1848; elle comprenait douze trompettes, sous la direction de M. Paulus. Ses débuts eurent lieu en mai 1852 lor de la distribution des drapeaux au Champ de Mars, puis elle devint en 1872 la Musique de la Garde Républicaine. En 1873, M. Sellenik, auteur de la Marche Indienne, succéda à Paulus; il eut pour lui-même comme successeurs M. Wettge, M. Parès, M. Bourgeois et, enfin en 1911, le chef actuel M. Balay.
     Depuis cette époque, la Musique de la Garde a effectué tant en France qu’à l’étranger de nombreuses sorties. Tout récemment elle est allée en Angleterre faire une tournée triomphale. Elle a une réputation unique dans les deux mondes et la France peut être fière de cette institution vraiment nationale qui porte son nom partout.

Le Général Gouraud

     Né en 1867 à Paris, le général Gouraud fit ses premières armes dans l’infanterie de marine. Il avait déjà un grand nom dans l’armée coloniale quand il fut mis à la tête du corps expéditionnaire des Dardanelles. Il y perdit un bras mais il devint le plus populaires de nos généraux. C’était, disaient nos soldats, un nouveau Bayard.
     Après un séjour au Maroc comme résident général, le commandement de la IVe armée lui fut confié. C’est l’habile mouvement de repli qu’il effectua le 11 juillet 1918 qui détermina la rupture du front allemand et le succès de notre deuxième victoire de la Marne. Gouverneur militaire de Paris.
     Il fut appelé après l’armistice à pacifier la Syrie et la Cilicie où le remplaça le général Weygand.
Le général Nollet
Le général Nollet


Le général Gouraud
Le général Gouraud


2) Samedi 13 décembre 1924

L’arrivée du général Gouraud
L’arrivée du général Gouraud, Gouverneur militaire de Paris
M. Maurice Bouilloux-Lafont 
M. Marcel Bouilloux-Lafont  M. Moine

L’arrivée du général Nollet
L’arrivée du général Nollet
Ministre de la Guerre
M. Lescuyer 
M. Bonnefoy-Sibour  M. Marcel Bouilloux-Lafont


L’hommage aux morts de la Grande Guerre
L’inauguration du monument d’Etampes

     Sous la présidence de M. le Général Nollet, ministre de la Guerre

     La cérémonie d’inauguration du Monument élevé à la mémoire des Enfants d’Etampes morts au champ d’honneur au cours de la guerre 1914-1918, a donné lieu à une imposante, une grandiose manifestation; durant quelques heures, tous les Etampois, à quelque classe, à quelque parti qu’ils appartinssent, ont communié dans une même pensée, une pensée de reconnaissance envers ceux qui moururent pour la Victoire de la France.

     On peut avoir sur les causes de la guerre, sur ses conséquences, sur ses résultats, des opinions totalement différentes; il est un point sur lequel tout le monde se retrouve d’accord: c’est que le Souvenir des morts doit être pieusement conservé par la génération présente et par les générations futures; si l’on oubliait les morts, on aurait tôt fait aussi d’oublier tous les devoirs qui nous incombent, qui incomberont demain encore à nos enfants; le Monument qui se dresse au Square du Souvenir sera là pour faire revivre en nos cœurs l’image chère des parents, des amis fauchés en pleine jeunesse, et aussi pour nous rappeler les grandes, les tragiques leçons de la guerre.

     M. Marcel Bouilloux-Lafont, en qualité de premier magistrat de la cité, avait demandé à la population de faire masse autour de lui pour donner à la cérémonie toute sa signification; son appel fut entendu et compris par tous; car c’est bien la population entière qui se massa autour du Monument, se recueillit pendant la minute de silence demandée par son premier magistrat, puis défila pieusement, silencieusement devant les couronnes, les fleurs qui s’amoncelaient sur les marches de pierre, comme si sous cette pierre dormaient, de leur dernier sommeil les 405 Etampois dont les noms ne seront jamais oubliés.
L’Abeille d’Étampes 113/51 (samedi 13 décembre 1924), pp. 1-2 (saisie de Bernard Métivier)
La matinée

     Comme il avait été décidé, les grilles du Square furent ouvertes dès neuf heures du matin pour permettre à la population de fleurir le Monument.la délégation du Conseil municipal se composant de MM. Marcel Bouilloux-Lafont, maire; Lescuyer et Léauté, adjoints; Gauché, Berthelot et Hervé, conseillers municipaux, vint la première déposer la superbe couronne offerte par la ville d’Etampes; cette couronne était évidemment un chef-d’œuvre et son auteur, qui exécuta déjà tant de belles compositions fleuries, M. Villebois, jardinier-chef au château de Brunehaut, mérite toutes les félicitations: reproduction d’une croix de guerre, avec palmes et citations, elle mesurait 3 m. 65 de hauteur; le ruban et la croix étaient faits de magnifiques pensées; une palme en feuillages piquetés de chrysanthèmes entourait les motifs de pensées; un large ruban portant cette inscription: «La Ville d’Etampes à ses morts glorieux» allait d’une branche à l’autre de la palme; chef-d’œuvre, répétons-le, qui aurait pu figurer dignement, un jour de grande solennité, sur la tombe du Poilu inconnu, à Paris.

     De 9 à 11 heures, ce fut un défilé continuel de délégations, apportant, celle-ci une gerbe de fleurs, celle-là une palme de bronze; signalons, dans l’ordre ou elles furent groupées au pied du Monument: couronne de l’Association des Dames françaises; couronne des anciens élèves des Ecoles communales; palme des médaillés militaires; palme de la Société de gymnastique  l’Espérance; couronne du Syndicat des Maraîchers; palme de la Société de Secours aux Blessés militaires; palme du Club athlétique d’Etampes (Sociétés sportives fusionnées); palme de la Section étampoise de l’Union des Combattants; palme de l’Association des Mutilés; palme du Collège d’Etampes; couronne de la Compagnie des Sapeurs-pompiers; palme de la Société de Secours mutuels des Ouvriers d’Etampes; palme de la Caisse d’Epargne; palme du quartier Saint-Martin (déjà déposée à la solennité de 1919; palme de la Société de gymnastique Les Enfants de Guinette; couronne de la Société d’Horticulture; palme de l’A.R.A.C.-U.L.P.C.J.C.; couronnes de houx, et, enfin, gros et modestes bouquets apportés par des parents de morts.

     Le dépôt de chaque palme et couronne était fait par six membres de la Délégation; tous observèrent le plus profond respect.

     A 11 heures les portes furent fermées au public.

     MM. Bouilloux-Lafont, Moine, Jousset, qui avaient passé la matinée à surveiller les préparatifs, donnèrent quelques derniers ordres. Tout était prêt pour la solennité de l’après-midi.

     Le Monument, ainsi admirablement fleuri, se détachait d’imposante façon sur le décor de fond que M. Marcel Bouilloux-Lafont avait chargé la maison Belloir, de Paris, d’exécuter.

     Dissimulant le talus du chemin de fer, des voiles aux couleurs bleu, blanc et rouge formaient un magnifique velum tricolore, tandis que, devant lui, couraient des guirlandes de verdure soutenues par des mâts; ces guirlandes avaient été tressées par les élèves des écoles de filles de Saint-Pierre et de Saint-Martin. Décor de bon goût, décor artistique qui fut unanimement apprécié.


La Réception à l’Hôtel de Ville

     Dès une heure de l’après-midi, tout Etampes se portait sur les allées de la Victoire et sur la place de l’Hôtel de Ville.

     Des invitations avaient été lancées par la Municipalité aux personnalités, fonctionnaires, officiers, membres des bureaux de Sociétés pour qu’ils assistassent à la réception du général Nollet, ministre de la Guerre, et du général Gouraud, gouverneur de Paris.

     A deux heures, les salons de l’Hôtel de Ville étaient ouverts. M. Marcel Bouilloux-Lafont, précédant de quelques minutes ses hôtes qu’il avait laissé au château de Brunehaut, ne tardait pas à y rejoindre ses invités.

     Un imposant service d’ordre, sous le commandement même du général Guerrier, commandant le département de Seine-et-Oise, et assuré par une Compagnie de l’Aviation, les gendarmes à cheval, les agents de police dégageait le milieu de la place de l’Hôtel de Ville et la porte d’entrée de la cour d’honneur.

     Dans la cour, un piquet de l’Aviation, les gymnastes, les sapeurs-pompiers, la clique de la Garde Républicaine s’alignaient à droite et à gauche. A l’entée, s’étaient groupés les porte-drapeaux des Sociétés locales et les présidents: MM. Darut, Ducloud, Bouillet, Simonneau, Guérin, Thourigny, Dormann, Gouguenheim.

     A 2 h. 25, la clique sonne «Aux Champs», les soldats présentent les armes: ce sont d’abord les représentants du département, sénateurs et députés qui traversent la cour; puis, c’est le plus sympathique des généraux français, le vaillant mutilé des Dardanelles, le général Gouraud qui arrive accompagné par M. Maurice Bouilloux-Lafont, vice-président de la Chambre des Députés.
MM. Marcel Bouilloux-Lafont et Moine les reçoivent à leur descente de l’auto et les conduisent au bas de l’escalier d’honneur où ils leur présentent les présidents des Sociétés.

     Le général Gouraud a, pour chacun, un de ces mots affectueux qui le firent tant aimer du soldat… Il y a là des vaillants de la Grande Guerre qui le virent à l’œuvre dans les tranchées de l’Argonne, de Champagne; ceux-là le connaissent déjà… Mais il y a là des soldats de l’Année terrible… Et ceux-là ont tout de suite aimé ce grand chef qui, se mettant au garde à vous comme un simple soldat, a, de son unique main, salué leur drapeau… N’est-ce pas que cette pensée a traversé leur esprit: «Si nous avions eu des chefs comme cela en 1870!...»

     Quelques minutes s’écoulent; un bruit de galop se fait entendre; le Ministre de la Guerre arrive.
Un ordre bref; puis un contre-ordre. Enfin à 2 h. 30, heure militaire, un peloton de chasseurs débouche, sabre au clair, de la rue de l’Hôtel de Ville, dégageant la place. La clique sonne «Aux Champs», les soldats présentent les armes.

     M. Bouilloux-Lafont, suivi de MM. Lescuyer et Léauté, se rend à la porte de la grille recevoir le général Nollet, ministre de la Guerre, qu’accompagnent M. Bonnefoy-Sibour, préfet de Seine-et-Oise et le général Vidalon.

     La présentation des présidents de Sociétés militaires est faite au ministre de la Guerre comme elle fut faite au général Gouraud; puis les généraux sont conduits dans les salons de l’Hôtel de Ville où sont groupés les membres du Conseil municipal d’Etampes et les invités comprenant presque toutes les notabilités civiles et militaires de notre ville, les représentants de Sociétés locales, auxquels se sont joints avec nos voisins de Corbeil et ex concitoyens , MM. Viguié, sous-préfet et Lassiat, capitaine de gendarmerie: MM. Amiard, président du Conseil général de Seine-et-Oise; Gustave Brinon, André, marquis de Ganay, André Simon, conseillers généraux; Aubry, président, et les membres du Conseil d’arrondissement; de nombreux maires des communes voisines et de l’arrondissement.
Dans le salon d’honneur, prennent place, aux côtés du ministre et du maire d’étampes, les généraux, préfet, sénateurs, députés et président du Conseil général; à droite, les adjoints et membres du Conseil municipal d’Etampes et les élus de l’arrondissement; à gauche, les sous-préfets et conseillers généraux et les magistrats du Tribunal d’Etampes; en face du ministre, les présidents des Sociétés d’anciens militaires; Médaillés militaires, anciens Prisonniers de guerre, Union nationale des Combattants, Vétérans des armées de terre et de mer, Anciens Combattants de 1870-71, Association des Mutilés.

     M. Marcel Bouilloux-Lafont présente en ces termes la bienvenue au ministre:

     Monsieur le Ministre,
     C’est pour moi u très grand honneur de recevoir dans cet Hôtel de Ville, qui compte parmi les plus vieilles maisons communes de France, l’un des Membres les plus éminents du Gouvernement, et de lui souhaiter la bienvenue; en vous assurant, Monsieur le Ministre, du profond attachement de ma population aux institutions de la République, je m’empresse de vous offrir ses biens vifs remerciements, ceux de son Conseil municipal, et les miens, d’avoir bien voulu accepter la présidence de notre cérémonie d’inauguration du Monument élevé à nos morts de la guerre.
Messieurs, permettez-moi de trouver dans votre présence ici, aux côtés de Monsieur le Ministre de la Guerre, une marque de votre sympathie envers notre population étampoise; permettez-moi de vous exprimer le haut prix que nous attachons à cette sympathie, en même temps qu’à l’honneur que vous nous faites, et vous dire notre gratitude d’avoir bien voulu vous associer à l’hommage que nous rendons à nos braves Morts pour la France.

     Monsieur le Ministre, Messieurs, il y a cinq ans, lors de la pose de la première pierre du Monument que nous allons inaugurer tout à l’heure, nous avons ouvert un Livre d’Or, sur lequel, avec le nom de tous nos vaillants héros tombés au champ d’honneur, nous avons pieusement recueilli les citations de tous les Enfants d’Etampes pendant la Grande Guerre.

     Avant de le clore solennellement dans la prochaine séance du Conseil municipal et de le déposer aux Archives de la Ville, nous serons infiniment honorés, Monsieur le Ministre et Messieurs, que vous acceptiez d’y déposer votre signature, en souvenir de la solennité d’aujourd’hui.

     Les huissiers avancent la table sur laquelle est déposé le Livre d’Or et, successivement, général, députés, sénateurs, président du Conseil général viennent apposer leur signature au bas du procès-verbal dont voici le texte:

     L’an mil neuf cent vingt-quatre, le sept décembre, jour de l’inauguration solennelle du Monument élevé par la Ville d’Etampes à la mémoire de ses Enfants morts à la guerre.
     Monsieur Gaston Doumergue étant Président de la République française,
     Monsieur Edouard Herriot, Président du Conseil des ministres,
     Monsieur le Général Mollet, Ministre de la Guerre,
     Monsieur Adrien Bonnefoy-Sibour, officier de la Légion d’honneur, Préfet de Seine et Oise,
     Monsieur Louis Amiard, chevalier de la Légion d’honneur, Président du Conseil général de Seine-et-Oise,
     Monsieur Léon Moine, Sous-Préfet d’Etampes,
     Monsieur Marcel Bouilloux-Lafont, officier de la Légion d’honneur, Conseiller général du canton et Maire de la Ville d’Etampes,
     Monsieur Auguste Lescuyer, premier Adjoint au Maire,
     Monsieur Emile Léauté, second Adjoint au Maire.
     Au cours de la cérémonie d’inauguration du Monument précité, présidée par Monsieur le Général Nollet, ministre de la guerre, représentant le gouvernement de la République française, assisté de M. le Général Gouraud, médaillé militaire et grand-croix de la Légion d’honneur, gouverneur militaire de Paris; de MM. Bonnefoy-Sibour, préfet de Seine-et-Oise; Hugues Le Roux et Coraudet, sénateurs; Maurice Bouilloux-Lafont, vice-président de la Chambre des députés; Charles-Reibel, Franklin-Bouillon, Leredu, anciens ministres, et Goust députés de Seine et Oise,
     A été clos le Présent Livre d’Or contenant les citations à l’ordre du jour pour Hauts faits de guerre des Enfants et Habitants d’Etampes, ainsi que la liste des Enfants d’Etampes morts pour la France.
     En foi de quoi ont signé:
     Général Nollet, Franklin-Bouillon,
     Gouraud, Bonnefoy Sibour, Leredu,
     Charles Reibel, Hugues Le Roux,
     Cornudet, Goust, Maurice Bouilloux-Lafont et Amiard.

     Les signatures apposées, M. le général Nollet rend grâces à M. le Maire d’Etampes d’avoir bien voulu le convier à cette cérémonie qui lui donne l’occasion de prendre contact avec les parlementaires qui ont tenu également à l’honorer de leur présence, et aussi avec une population productrice de la bienfaisante richesse de la France et dont le dévouement aux institutions républicaines lui est bien connu. Il en remercie du fond du cœur et le maire, et les habitants d’Etampes.

     Puis, à l’appel d’un huissier de la Préfecture de Seine-et-Oise, a lieu, dans l’ordre protocolaire, la présentation des notabilités et invités réunis dans les salons de l’Hôtel de Ville.


Au Monument aux Morts

     A 2 h. 30 les portes du Square ont été de nouveau fermées et la foule s’est massée de chaque côté du monument, en attendant patiemment les autorités. Près de la maisonnette de l’octroi, on remarque le groupe formé par les membres de l’A.R.A.C. et les communistes; quatre drapeaux rouges, avec inscriptions «Guerre à la Guerre», etc., flottent au-dessus des têtes, fort jeunes pour la plupart; disons d’ailleurs que les camarades qui jouent le rôle de commissaires font observer 
et firent observer jusqu’à la fin  une discipline, un maintien dont nombre de groupements pourraient heureusement s’inspirer.

     A 3 heures moins le quart, le son des tambours et clairons annonce l’arrivée du cortège.
Ce cortège s’est formé dans la cour de l’Hôtel de Ville; en tête les gendarmes à cheval et un peloton de chasseurs, puis les cliques de la Garde et des pompiers, les drapeaux des Sociétés, enfin les personnages officiels; les sapeurs-pompiers et les soldats de l’Aviation forment la haie; un peloton de chasseurs ferment la marche. Après quelque vicissitudes provoquées par une marche trop rapide de la tête de colonne, voici le cortège à peu près complet au Monument. Aidé d’inspecteurs de la Sureté, M. Brossier, notre actif commissaire de police, a heureusement fait dégager la porte.

     La Marseillaise éclate, jouée par la Musique de la Garde, groupée dans un angle du Square avec les chanteurs de la Schola Cantorum.

     Les premières notes de l’hymne national font sursauter les porte-drapeaux rouges; et comme c’est l’instant où le Ministre passe devant eux, il y a un léger frémissement dans le groupe; quelques «chuts» énergiques ramènent le calme absolu…

     Autour du Monument, sont groupés sur un parquet qui recouvre toutes les parties gazonnées, les parents des morts et les délégations des Sociétés locales. A gauche: l’Espérance étampoise, les Sociétés de mutilés et d’anciens combattants, les Pupilles de la Nation et les familles des morts; à droite: les Enfants de Guinette, les élèves des écoles, les officiers de réserve, les membres du cortège, les délégations de Sociétés de secours aux blessés, les familles des morts et les délégations des Sociétés locales. Les personnalités se rangent à leur tour aux emplacements assignés.


L’Appel des Morts

     L’appel des Morts commence; et c’est, avec la minute de silence, le moment le plus émouvant de la cérémonie.
     MM. Lescuyer et Léauté, viennent se placer de chaque côté du fût du monument ainsi que les drapeaux, et M. le chef de bataillon Jacquet, ayant fait ouvrir le ban et présenter les armes, les adjoints au maire à tour de rôle font l’appel des 405 noms inscrits sur l’exèdre qui entoure et complète l’œuvre du sculteur [sic] Benneteau; un groupe de Pupilles de la Nation, répondent pour chaque série: «Morts pour la France»!
     L’appel est terminé.
     Aussitôt, M. Marcel Bouilloux-Lafont gravit les marches et fait ouvrir un nouveau ban.
C’est l’instant où toute la foule, celle qui est groupée dans le square, et celle qui, immense, s’étent [sic] jusqu’aux allées du Port, va saluer les morts. Le spectacle est vraiment impressionnant à cette minute de recueillement absolu. Le brouillard tombe plus épais, enveloppant les gens et les choses dans un immense linceul de tristesse; les cavaliers, tout là-bas, sur le Port, droits sur leur selle, prennent un aspect fantastique…
     Un appel de clairon…
     M. Bouilloux-Lafont se découvre et d’une voix claire:
     
Je demande, dit-il, pendant une minute de vous recueillir dans le souvenir de nos morts.
     Un cliquetis d’armes; les hommes se découvrent; les yeux se fixent sur le Poilu de bronze que soutient la Victoire ailée et chacun croit reconnaître en lui l’être cher tombé pour la Patrie…
     Encore un appel de clairon; la minute de silence est écoulée.


     Alors un chant majestueux s’élève accompagné par les cuivres de la Garde; c’est la Schola Cantorum qui fait entendre le Chant des Girondins:
     Mourir pour la Patrie
     C’est le sort le plus beau,
     Le plus digne d’envie…


     Dans la foule qui entoure le monument l’émotion est indescriptible. Pendant que s’envolent «ces mesures inoubliables pour qui les a entendues une seule fois et dont la solennelle gravité, teintée d’un peu de mélancolie leur donne bien le caractère qu’elles doivent avoir, celui d’un véritable hymne funéraire» (1) apparaissent se tenant par la main et en théories évoquant le souvenir de la Grande Révolution, des fillettes qui viennent déposer des fleurs sur le socle du monument. Chaque couple comprend une Pupille de la Nation et une autre fillette. Elles s’embrassent après avoir déposé leur offrande, et tandis que sa compagne qui rejoint ses parents, la suit des yeux, l’assurant de son affectueuse sympathie, l’orpheline vient passer devant l’exèdre et chercher parmi les noms le nom de son père: Mort pour la Patrie!

     Jamais l’idée de patriotique fraternité ne fut mieux traduite.

     (1) Georges Dufour, Nos chants nationaux.
    Dans un groupe, le sénateur Hugues Le Roux, s’adressant à notre concitoyen, M. Lagouanelle  ce sont deux pères qui pleurent leurs fils  lui conte deux anecdotes qu’il répéta bien des fois en Amérique pour y faire connaître la France: celle, d’abord, de cette vieille Bretonne qui vient d’apprendre la mort de son deuxième fils; il lui en reste un troisième, mais celui-là, une tête brûlée, a déserté avant la guerre. Et la vieille maman [p.2] de lui écrire: «Tes frères sont morts, mais il n’y a pas de lâche dans la, famille: reviens tout de suite ou ne reviens jamais.» Et cette autre: dans un hôpital, une jeune femme s’effondre sur le cadavre de son mari: «La Patrie était ta mère; je t’ai laissé à elle…» Et M. Hugues Le Roux d’indiquer encore à M. Lagouanelle que les parents dont tous les fils sont morts à la guerre ont le droit, s’ils ont des filles, d’ajouter leur nom à celui des maris de celles-ci…

     Les chanteurs se sont tus. La parole est à M. Marcel Bouilloux-Lafont.


     De nouveau, c’est un impressionnant silence, et la voix très claire de M. le Maire porte jusqu’à la foule.

     Monsieur le Ministre de la Guerre,
     Monsieur le Préfet,
     Messieurs les Ministres,
     Messieurs les Sénateurs et Députés,
     Monsieur le Gouverneur militaire
     Mesdames, Messieurs,

     La tâche qui m’incombe en ce jour est particulièrement délicate: d’une part je plie sous le poids de l’honneur qui m’échoie de prendre la parole; d’autre part les circonstances me créent l’obligation de traduire et condenser, dans l’hommage que je dois rendre à la mémoire des héros tombés au champ d’honneur, les pensées et les sentiments que, avec infiniment plus d’éloquence, nombre d’orateurs auraient exprimés devant ce monument, pieux témoignage de la reconnaissance d’une population communiant tout entière dans le culte du souvenir.

     Certain d’être inférieur à ma tâche, je m’efforcerai pour la remplir, à défaut d’éloquence d’y mettre tout mon cœur.

     Mon premier devoir, au nom de la ville d’Etampes, est d’exprimer à Monsieur le Ministre de la Guerre, à Monsieur le Préfet, à Messieurs les anciens Ministres, à Messieurs les Sénateurs et Députés ici présents, à Monsieur le Général Gouraud, Gouverneur militaire de Paris, et à toutes les hautes personnalités groupées dans cette enceinte, la profonde gratitude qu’elle éprouve envers eux d’avoir bien voulu par leur présence, manifester l’intérêt qu’ils lui portent, et donner à cette solennité un relief en rapport avec la grandeur du sacrifice consenti par les héros dont les noms sont gravés sur cette pierre.

     Ce sentiment de reconnaissance de la population étampoise s’étend aux généreux donateurs qui ont aidé la ville à ériger ce Monument, et notamment à M. Quinton, l’excellent citoyen dont la libéralité posthume a été pour elle un précieux concours.

     Sa reconnaissance s’étend aussi à l’artiste éminent, M. Benneteau, auquel elle est redevable d’une œuvre qui fait honneur tout à la fois à celui qui l’a conçue et exécutée, et à la cité qui la renferme dans ses murs.

     Il y a cinq ans passés, le 14 septembre 1919, que M. Abrami, sous-secrétaire d’Etat à la Guerre, en a posé la première pierre; le temps qui s’est écoulé jusqu’à son achèvement témoigne moins encore des difficultés rencontrées que du souci de la Ville d’Etampes de léguer aux générations futures un souvenir digne de ceux à la mémoire desquels il a été édifié. De même qu’elle s’enorgueillit d’avoir été le berceau de l’aviation et d’avoir vu se former chez elle les as de la guerre, les Védrines, les Garros, les de Romanet, les Pinsard et les Fonck, de même elle s’honore d’avoir songé, l’une des premières, sinon la première, en France, à perpétuer la mémoire de ses enfants morts pour la Patrie.

     Deux mois auparavant, jour pour jour, nous avions solennellement adopté leurs enfants, et nos concitoyens gardent profondément ancré dans leurs cœurs le souvenir de cette poignante cérémonie, répétée dans toutes les communes de France, où toutes les autorités de France faisaient le serment de prendre sous leur protection matérielle et morale les Pupilles de la Nation.

     Nous étions alors tous unis dans une même angoisse: l’obsession de la délivrance de notre sol tous vibrant d’une même inquiétude sur le sort de ceux qui se battaient pour nous conserver la liberté.

     C’était l’époque, Monsieur le Ministre où le chef valeureux qui de la Woëvre à la Somme, dans les tranchées de l’Aisne comme dans celles de l’Yser, s’était depuis le début de la campagne imposé à l’opinion publique par ses actions d’éclat, et à la confiance de ses troupes par sa bravoure, son calme et sa décision, mettait en pratique les enseignements professés autrefois à l’Ecole de Guerre, et où, après 79 jours de combats opiniâtres, vous culbutiez l’envahisseur et deveniez le libérateur de Saint-Quentin.

     Nous étions au «tournant de la guerre», et le soir même de l’adoption des Pupilles de la Nation, nous avions les échos de l’effroyable canonnade de la bataille de Champagne, prélude des éclatantes victoires de l’Ancre, de la Somme et de l’Avre, de cette bataille où, Monsieur le Gouverneur, vous décidiez du sort de la France et qui vous valait une citation que je vous demande la permission de rappeler:
     «Officier général de haute valeur morale qui vient d’ajouter une nouvelle page de gloire à une carrière déjà magnifiquement remplie. Entraîneur d’hommes de premier ordre, aimé du soldat parce qu’il l’aime lui-même, a brisé l’attaque allemande du 15 juillet 1918, de Reims à l’Argonne, en communiquant à ses troupes la confiance et la flamme qui l’animent, en portant au suprême degré chez tous les chefs servant sous ses ordres, l’esprit de discipline, de dévouement et d’ardent patriotisme dont il est une des plus brillantes incarnations».

     Mon Général, je n’ai pas crains de faire violence à la modestie du glorieux mutilé des Dardanelles, en rappelant sa citation préférée, car j’ai senti qu’en le faisant, j’étais en communion d’idées à travers l’au-delà avec ceux que nous honorons aujourd’hui et dont bon nombre, ayant servi sous vos ordres étaient de ceux qui vous aimaient; j’ai senti que tous avaient leur part de cette citation magnifique, et que l’hommage rendu au glorieux chef rejaillissait sur les glorieux soldats.

     Le 15 août 1918, célébrant avec vos compagnons d’armes l’Offensive victorieuse, vous buviez à la Paix glorieuse, à la Paix heureuse, à la Paix durable que vous aviez bien gagnée. Ces jours de gloire sont venus et, avec eux, cette paix si ardemment désirée.

     Nous a-t-elle apportée le bonheur? Sera-t-elle durable? Le bonheur absolu est un mythe. Le bonheur est fait de relativités. Il est un grand bonheur que la paix nous a donné: la délivrance du cauchemar affreux qui nous a tenaillé quatre années durant, années interminables de souffrances et de vicissitudes pour les braves du front, d’inquiétude et d’épreuve pour les populations à l’arrière.
Il est un autre bonheur que la paix nous a valu, bonheur inappréciable: celui de ne pas avoir eu à subir la loi du vainqueur, loi qui eût été infiniment plus effroyable que celle imposée par nous à nos adversaires.

     Le recul de l’Histoire permettra un jour de juger la mesure dans laquelle la paix eût pu être plus heureuse, la mesure dans laquelle la clairvoyance des uns eût pu efficacement contrebalancer l’aveuglement des autres, et la part de responsabilités qui incombe à la Nation entière, privée de son libre arbitre par la griserie de la Victoire.

     Mais il ne fait plus de doute maintenant pour personne que la guerre que nous avons subie pèsera d’un poids terrible pendant plusieurs générations, sur le sort de l’humanité.

     La paix sera-t-elle durable? Qui de nous, saluant avec enthousiasme la fin de cette guerre, n’avait la conviction d’avoir assisté à la dernière des guerres? N’y étions-nous pas encouragés par cette apparence trompeuse d’entente et de solidarité entre les peuples alliés qui paraissait se prolonger bien au-delà de la victoire en raison même de l’ampleur des résultats obtenus?

     Au commencement du siècle, nous avons été, avec la conférence de La Haye, le jouet du même mirage. Il semble que l’humanité oublieuse des leçons répétées de l’histoire, aime, par intervalles, se laisser bercer et s’assoupir dans ce rêve enchanteur de l’éternelle fraternité des peuples!
La guerre, il est vrai, avec son long cortège d’horreurs, de crimes, de deuils et de misère, est une si terrible catastrophe que l’on ne peut se refuser à suivre les esprits généreux dans la poursuite de cet idéal sublime qui s’éloigne de nous aussitôt aperçu.

     Oh oui! guerre à la guerre! C’est le cri du cœur de toutes les mères. Mais parmi tous les français qui le poussent avec le plus de frénésie, combien en est-il osant penser que notre devoir si nous étions attaqués, serait de présenter notre gorge au couteau de l’agresseur ou de subir son joug sans nous défendre?

     Dans l’accomplissement d’une mission dont l’incommensurable importance n’avait d’égal que la légitime confiance déposée en votre personne, vous avez eu, Monsieur le Ministre, le redoutable privilège d’approfondir mieux que personne le problème sous toutes ses faces. Vous vous êtes rendu compte que, si entre les peuples, la course aux armements a fini par déclancher [sic] le fléau en 1914, une course au désarmement qui serait unilatérale ou camouflée, pourrait conduire au même cataclysme avec, pour nous, les pires conséquences. L’indéfectible vigilance dont vous avez fait preuve nous est une précieuse garantie que la sécurité de la France est en bonnes mains.

     L’expérience hors pair que vous avez acquise des ressources et des méthodes de nos ennemis d’hier, est une garantie non moins précieuse que nous ne serions pas, en cas d’agression, pris au dépourvu et que le vaste programme que vous élaborez, répond aux nécessités du progrès moderne; il répond tout autant à la satisfaction d’un idéal de justice dont la dernière guerre a été la négation permanente. Telle que vous la concevez, la mobilisation tout entière de la nation armée contre l’assaillant, mobilisation de l’intelligence comme du travail, mobilisation de l’industrie, de la finance, du commerce et de l’agriculture, avec une organisation méthodique longuement préparée et maintenue au niveau du progrès, aurait pour premier résultat de créer la solidarité générale indispensable en même temps que de faire disparaître cette monstruosité décourageante d’édification de fortune des uns sur le sang ou la souffrance des autres.

     Cette guerre haïe de tous, et dont, accompagné par les vœux ardents de la population, le Gouvernement s’efforce par une entente internationale, de prévenir et d’éloigner le retour, serait rendue si effroyable par les progrès de la science, que l’imagination se refuse à la concevoir, car avec les gaz toxiques et les découvertes nouvelles de l’électricité et de l’aviation, elle serait aussi terrible à l’arrière qu’à l’avant, et elle viserait non plus seulement la destruction des armées, mais, cette fois, la destruction des peuples.

     Cette vision d’horreur et d’épouvante, ceux dont nous honorons aujourd’hui la mémoire avaient entendu l’écarter à jamais des êtres chers laissés à leurs foyers. En exhalant leur dernier soupir dans la sérénité ou la souffrance, leur dernière pensée s’est tournée vers eux, et confondant dans la sublimité de leur sentiment, l’amour de la famille et l’amour de la patrie, ils sont morts avec la consolation suprême que leur sacrifice n’aurait pas été inutilement consenti.

     Morts glorieux des champs de bataille, de la Marne et de l’Argonne, de l’Yser et de Verdun, de la Somme et de la Champagne, et vous aussi, morts non moins glorieux, succombant dans la souffrance sur le lit d’hôpital, ou qui, terrassés par l’épuisement et par les gaz, vous êtes endormis au pied d’une haie pour ne plus vous réveiller, votre vœu restera gravé dans notre mémoire comme votre souvenir reste gravé dans nos cœurs. En veillant sur vos enfants, en honorant vos familles, en vous honorant vous-mêmes de citations ou de décorations posthumes, notre pays ne s’est pas libéré envers vous, non plus que la Ville d’Etampes, en vous élevant ce monument n’a entendu s’affranchir de la dette sacrée contractée envers ses enfants.

     Il est trois soucis qui doivent constamment meubler notre pensée et qui, jeunes enfants qui m’écoutez, doivent germer dans vos jeunes esprits, et que vous devrez transmettre vous-mêmes à vos enfants comme un dépôt sacré.

     Le premier est de garder intact le territoire national dans cette intégralité que vous avaient léguée nos ancêtres, intégralité que nous récupérée les morts glorieux de la Grande Guerre, et ceux qui ont été leurs compagnons d’armes.

     Le second est, tout en sachant rester forts et respectés, tout en nous gardant de nous mettre à la merci de personne, de travailler chacun dans la mesure de nos moyens au désarmement moral à l’intérieur comme à l’extérieur, au rapprochement des peuples entre eux par des concessions réciproques, de façon à reculer sans cesse plus loin, de génération en génération si c’est possible, le retour de la calamité odieuse qui fait les veuves et les orphelins.

     Mais il est un autre vœu encore que nous ont légué nos morts, et je m’adresse plus particulièrement à nos dévoués parlementaires qui sont ici, il nous faut, de même que nous avons libéré notre territoire, libérer notre esprit des derniers vestiges de la guerre et des carcans qu’elle a créés, nous affranchir de ce souci permanent des restrictions et des réglementations qui emportent chaque jour un lambeau de cette liberté fille de la Révolution française, et qui, si nous n’y prenons garde, n’existera plus qu’au frontispice de nos établissements publics. La liberté est aussi nécessaire à un peuple que l’air à nos poumons, et si nous n’avions gagné la guerre que pour perdre la liberté, nous n’aurions échappé à l’asservissement que pour tomber dans la servitude.

     C’est le vœu de nos glorieux morts, respectons-le!


    Les applaudissements n’ont pas été ménagés à notre premier magistrat au cours de son magnifique discours; ils éclatent plus vibrants encore sur cette péroraison.

     De nouveau, la Schola et la Garde se font entendre, puis la parole est au Général Nollet, ministre de la Guerre. C’est un soldat qui parle, un soldat habitué aux phrase brèves, qui portent loin.
Le Ministre salue au nom du Gouvernement de la République les enfants de la Ville d’Etampes morts au champ d’honneur et leur apporte au nom de l’Armée française l’hommage d’un patriotique souvenir: «Au pied de ce monument, consacré à leur gloire, dit-il, je ne prononcerai que quelques paroles simples, brèves comme le fut leur existence. Je m’inclinerai d’abord devant la douleur de ceux qui les pleurent et je leur donnerai l’assurance de la pieuse sympathie dont le Gouvernement de la République entoure leur deuil. J’aimerai à penser que cet hommage envers ceux qu’ils ont perdus apportera quelque adoucissement à leur douleur. Je voudrais tout au moins qu’ils trouvent dans mes paroles l’expression de, la reconnaissance que les âmes pieuses ont pour ceux qui sont tombés pour le salut commun. L’histoire dira la grandeur sublime de leur obscur dévouement; elle mettra au premier rang ces héros qui au cours des âges se sont sacrifiés pour un haut idéal de justice et de liberté.»

     A l’admiration que nous leur devons, doit s’ajouter un autre sentiment et, évoquant ce que fut leur vie de misère et de gloire, M. le général Nollet poursuit ainsi:
     «Au poste d’écoute dans la nuit pluvieuse tandis que tous les sens se tendaient vers la menace imprécise, leur pensée venait se réfugier ici sous le toit paternel. Dans le calme factice du champ de bataille assoupi, ils évoquaient un à un leurs chers souvenirs d’autrefois: ils revoyaient la maison où ils avaient grandi, les lentes ondulations des paysages familiers, le clocher aussi d’où par un soir d’été la France avait lancé l’appel aux armes.

     Autour d’eux se pressaient dans l’ombre en affectueux cortège peuplant de leur tendresse inquiète leurs veillées solitaires: Parents, femmes, enfants. Parce qu’ainsi ils demeurèrent vraiment humains, les frères de leurs frères, à notre admiration pour eux doit s’ajouter une pitié affectueuse et fidèle.
Messieurs, je remercie votre distingué Maire de m’avoir donné l’occasion de commémorer leur souvenir. C’est un des devoirs les plus sacrés de ma charge d’exalter le sacrifice de ceux en qui l’armée tient à voir et à continuer à voir ses enfants les plus chers. Il m’a été donné, en ces temps derniers, d’inaugurer des monuments comme celui-ci dans d’autres villes qui ont connu l’invasion ou du moins sa menace. En rendant hommage à ceux de vos enfants qui sont tombés au champ d’honneur, il m’est agréable aujourd’hui de saluer une autre forme de l’héroïsme français.
Ici pas de ruines. Les champs et les foyers n’étaient pas menacés comme ils l’avaient été il y a cinquante ans pendant l’année terrible.

     Ce n’est pas pour sauver la maison, la ville natale, pour défendre ceux qui leur étaient chers que vos enfants ont couru aux armes. Ils se sont jetés dans la mêlée pour défendre un haut idéal de justice et de liberté, pour obéir au sentiment de l’unité, de la solidarité nationale et pour disputer à l’envahisseur cette terre de France qui proche ou lointaine, leur est partout également sacrée.
Certes il n’appartient à personne de faire des distinctions que la mort n’a pas faites; mais vous me permettrez cependant dans ces lieux où sont si profondément marquées les fortes vertus des enfants de la terre, de rappeler ce que la victoire doit à leur longue patience, à leur étonnante ténacité, à leur  confiance inébranlable dans le destin. Sur tous les champs de bataille ou se joua le sort et la fortune de la France de Dunkerque à Belfort, aux Dardanelles où les conduisait le glorieux soldat que j’ai l’honneur d’avoir devant moi (1), à Salonique, partout ils surent dans les profonds labours de la guerre se fixer à la terre comme durant la paix le soc de leurs charrues, et comme elles se briser plutôt que d’aller en arrière.

     (1) Le général Gouraud


     Sans efforts apparents, par acceptation très simple des grands devoirs que la guerre leur imposait, ils sont entré de plein pied dans la gloire».

     Puis le Ministre salue les Mutilés et Anciens Combattants qui pendant quatre années ont partagé la gloire et les dangers de ceux qui ne sont pas revenus. Il évoque aussi la Victoire qui fut leur œuvre commune et qui nous est d’autant plus précieuse et sacrée qu’elle exigea de plus lourds sacrifices. Ce n’est pas la victoire de l’impérialisme, c’est la victoire du plus haut idéal où puisse s’élever l’esprit humain.

     «Elle est venue, dit-il, libérer notre territoire envahi et rendre à notre Patrie les provinces injustement ravies. Elle a prouvé au monde qu’il n’est plus désormais de peuple assez fort pour pouvoir impunément violer les lois de la morale internationale qui, se dégageant lentement des consciences, seront les bases de la société future.

     Sous ses auspices, la France a repris, à la tête des Nations, sa marche persévérante vers un avenir plus calme, plus avare de larmes et de sang.

     Pour obéir à la pensée dernière de nos morts, pour écarter des berceaux de leurs les dangers d’une guerre nouvelle, pour demeurer fidèle à son propre génie, la République convie solennellement à son œuvre de paix tous les peuples et tous les hommes de bonne volonté. Et malgré les obstacles, malgré les résistances d’égoïsmes nationaux d’ailleurs mal compris, nous devons avoir confiance dans la force de rayonnement d’un semblable idéal.

     Mais la justice sans la force est impuissante tant que la violence peut se mettre au service de l’iniquité. Ecoutez plutôt la parole de M. Maurice Bouiloux-Lafont, vice-président de la Chambre des députés, que je suis heureux de saluer aux côtés de votre distingué Maire».

     «Nous proclamons hautement, dit-il, lui aussi notre espérance d’une pacification heureusement amorcée. Nous y sommes d’autant plus encouragés que cette pacification est ardemment attendue, réclamée, exigée par les classes laborieuses du monde et que les gouvernements eux-mêmes ne sauraient négliger les aspirations de la conscience universelle. Mais avertis par une précédente expérience, par l’avortement de pareilles tentatives de fraternisation humaine, par la cruelle leçon de cinq années de catastrophes mondiales, nous considérons qu’il est des précautions rigoureuses dont nous ne saurions, ans [sic] commettre la plus lourde faute, nous départir».

     «En effet, Messieurs, la France a trop connu les horreurs de la guerre pour pouvoir accepter que sa volonté de paix puisse être un encouragement à de nouvelles agressions. Aussi pour poursuivre notre idéal de justice et de concordes internationales, pour décourager les desseins agressifs qui pourraient encore la menacer, il nous faut demeurer vigilants et forts.

     Messieurs, pour concilier ces devoirs avec les précédents, pour parvenir au but, la route à parcourir est longue et la tâche est difficile:

     Le triomphe de la pais à laquelle il faut travailler se mérite et s’achète par les mêmes vertus que la victoire de la guerre. Souvenons-nous de ceux qui sont tombés: dans la     puissance de leur exemple, nous trouverions encore la force de vaincre!»

     Les applaudissements éclatent; puis c’est la Marseillaise, chantée par la Schola et jouée par la Garde. Toutes les têtes se découvrent; des cris de «Vive la France» retentissent quand le général Nollet vient déposer une magnifique gerbe de fleurs au pied du monument.

     A 4 heures un quart la cérémonie est finie.


     Un cortège se reforme. Les personnalités quittent le square et se dirigent à l’extrémité du Port où attendent les automobiles.

     A cet instant, un jeune membre de l’A.R.A.C. tente de faire un discours; mais la foule se hâte vers le Casino où doivent avoir lieu les concerts de la Garde. Et les gendarmes ont tôt fait de rétablir un ordre qui fut moins troublé par cet incident que par l’irruption intempestive de la machine du train de Milly crachant la fumée au point de faire soupirer une fois de plus les habitants d’Etampes pour l’avènement prochain, espérons-le, des automotrices sur les voies du chemin de fer départemental.
A 4 heures et demie, le général Gouraud après avoir eu le plaisir de retrouver dans la foule notre concitoyen M. Morel, qui fut avec lui comme sergent dans l’infanterie de marine alors qu’il était lui-même sous-lieutenant, quitte Etampes salué par d’unanimes acclamations.

     Le général Nollet qui sera ce soir, l’hôte de M. Gustave Brinon, maire de Pussay, conseiller général de Méréville, avec qui il est unit par des liens de parenté, reste à Etampes pour présider le concert de la Garde et de la Schola.

     La Garde exécute d’abord un de ses meilleurs morceaux devant le Casino; et le public lui fait une chaude ovation.

     Puis c’est l’envahissement du Casino dont MM. Pinguenet ont assuré magnifiquement la décoration.

     Il est six heures lorsque s’achève le concert dont un de nos amis, fils de notre estimé concitoyen «de guerre», l’éminent chef d’orchestre Albert Wolff, a bien voulu faire un compte-rendu musical que nous publierons samedi prochain.

     A ce moment, des flammes de Bengale s’élèvent du Square du Souvenir; et, malgré l’opacité du brouillard, le Monument se détache très nettement, très finement.

     C’est en cette apothéose que s’achève la cérémonie d’Inauguration du Monument aux Morts d’étampes.

     La date du 7 décembre 1924 prendra place dans les fastes de notre cité.


     La Municipalité d’Etampes exprime ses sincères remerciements à tous ceux qui ont secondé ses efforts et collaboré avec elle à la préparation de la solennité d’inauguration du Monument aux Enfants d’Etampes morts pour la France.

     Elle est profondément reconnaissante aux hautes personnalités qui ont apporté le précieux concours de leur présence à la cérémonie et lui ont donné tout son éclat.

     Elle est heureuse d’avoir été en pleine communion d’idées avec l’unanimité de la population qui, répondant à son appel a, pendant toute la solennité, témoigné par son recueillement et sa tenue pleine de dignité de la part profonde qu’elle prenait à l’hommage rendu en son nom à ses glorieux morts et de la sincérité de sa gratitude envers eux.

     MM. Amodru et Colrat, députés de Seine-et-Oise, empêchés, s’étaient faits excuser.


     Nos photographes étampois ont pris de nombreux clichés, le jour de l’inauguration. Les personnes qui désireraient des cartes-postales de ceux parus dans le présent numéro peuvent s’adresser à M. Jolivet, 43, rue Sadi Carnot.


La décoration du Monument
La décoration du Monument

L’amoncellement des fleurs au pied du Monument
L’amoncellement des fleurs au pied du Monument
La Couronne du Conseil municipal


Une minute de silence!
Une minute de silence!

3) dimanche 14 décembre 1924

Inauguration du monument aux morts d’Etampes
L’Abeille de Seine-et-Oise 114/52 (dimanche 14 décembre 1924), p. 1 (saisie de Bernard Gineste).
     L’inauguration du monument aux morts d’Etampes a eu lieu dimanche dernier sous la présidence du général Nollet, ministre de la Guerre.

     Après une réception dans les salons de l’hôtel de ville, où l’on remarquait le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris, le général Guerrier, commandant en Seine-et-Oise; MM. Bonnefoy-Sibour, préfet; Viguié, sous-préfet de Corbeil; Moine, sous-préfet d’Etampes, le cortège officiel s’est rendu au monument, oeuvre de M. Félix Bonneteau, grand prix de Rome. Lecture fut donnée de la longue liste des morts glorieux, et deux discours furent seulement prononcés, l’un par M. Marcel Bouilloux-Lafont, conseiller général, maire d’Etampes, au nom de la ville; l’autre par le général Nollet, ministre de la Guerre, qui a dit notamment:
 
     «La France a trop connu les horreurs de la guerre pour pouvoir accepter que sa volonté de paix puisse être un encouragement à de nouvelles agressions. Aussi, pour poursuivre notre idéal de justice et de concorde internationale, pour décourager les desseins agressifs qui pourraient encore la menacer, il nous faut demeurer vigilants et forts.»


     La Scola Cantorum, sous la direction de M. Vincent d’Indy, et la Garde républicaine, sous la direction de M. Guillaume Ballay, se sont fait entendre.

     Le général Nollet a déposé au pied du monument une superbe gerbe de fleurs et la cérémonie a pris fin sur la Marseillaise exécutée par la Garde.



     
4) Samedi 20 décembre 1924

La Garde Républicaine et la Scola Cantorum au Casino d’Etampes
7 décembre 1924

L’Abeille d’Étampes 113/52 (samedi 20 décembre 1924), p. 1  (saisie de Bernard Métivier)
     Pour clôturer la journée d’inauguration du monument de ses morts, la municipalité d’Etampes ne pouvait faire mieux que d’organiser un concert. Elle choisit pour cela la salle du Casino. J’eusse préféré celle du Théâtre dont l’acoustique est bien supérieur [sic]. Ceci d’ailleurs ne retire rien à la valeur du programme établi avec beaucoup de goût et qui comprenait deux parties bien distinctes: la musique de la Garde d’une part; le maître Vincent d’Indy et sa Schola Cantorum de l’autre.

     Pour débuter nous entendîmes une fois de plus la célèbre ouverture de Bizet, Patrie. Ecrit en souvenir du siège de Paris en 70, ce morceau fut exécuté en maintes et maintes occasions, mais il n’a pas perdu pour cela son rythme de vaillance guerrière, ses accents douloureux, ses plaintes et sa longue envolée d’espoir qui le termine. Nous l’entendons toujours avec un vif plaisir, parce qu’il s’adresse au cœur français, lui, apportant le réconfort utile lors de ses alarmes et de ses fatigues.

     Vincent d’Indy, célèbre ici par ses trois conférences tant applaudies, nous présentait sa Schola Cantorum. Il lui fit exécuter quatre chœurs dont le plus curieux était le dernier, La Bataille de Marignan. Admirablement écrit pour les voix, son auteur, Clément Janequin, a voulu y évoquer les nombreux bruits qui s’exhalent au cours des combats guerriers. D’abord l’attaque: les soldats s’élancent à l’assaut conduits par un refrain qui les électrise, ce chant se perd peu à peu au milieu des cris, des plaintes, des râles, des balles; mais bientôt c’est la victoire et le chant d’allégresse termine, chant qui efface toutes les douleurs et toutes les souffrances. La Bataille de Marignan a cependant vieilli; de nos jours c’est le canon qui domine toute rumeur et nous sourions à l’audition de ce morceau évoquant les batailles lointaines du bon roy François, batailles qui nous paraissent des jeux d’enfants!... et pourtant!

     Un autre chœur est signalé pour son rythme rapide et joyeux, celui de Roland Lassus, Fuyons d’amour le jeu. Impeccablement dirigé par le grand musicien qu’est d’Indy, les artistes de la Schola interprétèrent tous ces morceaux avec élégance et souplesse. Ils reproduisirent exactement toutes les finesses exigées par leur chef qu’ils suivaient avec beaucoup d’attention. Les voix basses, très chaudes, très sonores éclipsèrent un peu celles des femmes qui me parurent hésitantes, mais il a fait si froid ce jour-là que ces dames durent un peu s’enrouer…

     Le maître avait tenu à conduire lui-même le prélude de son ouvrage Fervaal; il le fit avec autant d’allure qu’il en avait en tête de ses chœurs. Son œuvre pleine de charme et de douceur fut extrêmement goûtée de ses auditeurs.

     Une danse espagnole extraite d’un opéra peu connu La Dolorès, dû au compositeur Thomas Breton, termina parfaitement ce petit concert. Bien cadencée, un peu brutale mais chaleureusement orchestrée, elle évoque nettement les cabarets des vieux quartiers de Madrid, ces sortes de bouges où s’agitent des êtres élégants et décidés qui se perdent dans la fumée et le barriolage [sic] des couleurs.

     M. Guillaume Balay est un musicien de métier; à son pupitre il conserve une silhouette militaire, un peu sèche et sévère, mais s’il bat nettement sa mesure il obtient de son orchestre des couleurs heureuses et fait ressortir précieusement les valeurs des partitions qu’il dirige.

     Louons encore M. Balay comme compositeur; il nous offrit en effet deux de ses ouvrages. Le premier triste, monotone nous rappelle les cloches des villages sonnant lassement le glas des morts, s’égrenant dans l’air, s’enchevêtrant et formant, malgré leurs dissonances, une longue plainte déchirante qui s’efface petit à petit en un mince filet aigrelet mais mélodieux.

     Le second, supérieur d’ailleurs à La Plainte du Clocher, évoque l’âme bretonne. Quiconque séjourna dans la pittoresque presqu’île retrouve, en écoutant ces quelques pages, le chant rude du paysan piquant ses bœufs, le refrain burlesque du pêcheur, les thèmes monotones sue lesquels dansent le soir des couples jeunes et vieux au son d’un accordéon asthmatique. Ce morceau évoquateur [sic] précis d’une race pure et retranchée, est écrit habilement, soigneusement orchestré; les thèmes se suivent presque semblables (l’esprit breton est lourd et peu créateur) pour se terminer en une farandole éperdue, une bourrée du pays comme celles qui clôturent les bals de nuit sur la place du Marché des petits villages les jours de fête.

     En résumé, manifestation très réussie. Pouvait-il en être autrement puisque l’on bénéficiait du concours de la «Garde Républicaine» et de celui très précieux de Vincent d’Indy. Le public nombreux ne ménagea pas ses applaudissements, et jusqu’à un spectateur de quelques jours qui, enveloppé dans un burnous blanc, n’hésitait pas à souligner de ses cris tout son contentement.

Stephane Wolff


     

Tome 1 du Livre d’Or
Tome 2 du Livre d’Or
Abeille du 6 décembre
Abeille du 13 décembre
Abeille du 20 décembre
 
Source du texte: Saisie par Bernard Métivier du Livre d’or conservé aux Archives Municipales d’Étampes, signalé par Clément Wingler, directeur des Archives, 2012.
BIBLIOGRAPHIE
 
Éditions
 
     VILLE D’ÉTAMPES, Livre d’Or des combattants. Guerre de 1914-1918 [2 cahiers manuscrits reliés (t.1: 136 p.; t.2: paginé 137-324)], ouvert en 1919 et clôturé le 7 décembre 1924, conservé aux Archives Municipales d’Étampes sous les cotes 4H66 et 4H67.

     Abeille d’Étampes 113/50 (6 décembre 1924), pp. 1-2 (avec deux portraits photographiques des généraux Gouraud et Nollet)
     Abeille d’Étampes 113/51 (13 décembre 1924), avec cinq clichés de JOLIVET (photographe étampois).
     Abeille d’Étampes  et 113/52 (21 décembre 1924), p.1.
     Abeille de Seine-et-Oise 114/50, p. 1.

     Bernard MÉTIVIER (saisie des textes) & Bernard GINESTE (remise en page), «Ville d’Étampes: Livre d’Or des combattants de la guerre de 1914-1918 (1919-1924)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-1924livredor.html, 2012.


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