Marcel Jolivet
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Le 5 février 1891 vers 21 heures naît à l’hospice d’Étampes Marcel Albert Fournier, fils d’Albertine Julie Fournier, lingère demeurant au n°2 de la rue Saint-Martin, et de père non dénommé. La naissance est déclarée par la sage-femme, les témoins deux agents de police. Le 17 mars, la mère reconnaît son enfant. Le 28 octobre 1892 Lucien Louis Jolivet épouse la mère et légitime l’enfant.      Dans sa notice nécrologique, l’Abeille d’Étampes écrit notamment: «Ce brave petit gars s’était engagé à 18 ans pour 5 ans et avait passé 2 ans à Madagascar; il y avait six semaines à peine qu’il était de retour dans ses foyers, lorsque survint la mobilisation. Bien connu et estimé à Étampes, il habitait chez ses parents rue Basse. Son frère Maurice Jolivet, employé à la Société Générale, un dévoué aussi celui-là, vient d’être récemment nommé sergent infirmier».      D’après sa fiche conservée et mise en ligne par le Service général des armées, il est  mobilisé à Versailles comme soldat de 2e classe sous le matricule 13629 (puis 27105231), de la classe 1911.      Son unité, crée le 16 août 1899 sous le nom de 2e Régiment d’Infanterie de Marine de Garnison, puis à partir de janvier 1901 de 21e Régiment d’Infanterie Coloniale de Garnison, fut envoyée au front, où nous la retrouvons en janvier 1915 du côté de Dammartin-sous-Ham dans la Marne. Le journal de cette unité, mis en ligne par le site Mémoire des Hommes, signale qu’il a été tué le 27 janvier 1915 à Massiges, tandis que trois autres soldats de la 1ère compagnie n’ont été que blessés.      La nouvelle de son décès n’est annoncée à Étampes par l’Abeille que le 20 février. Un service funèbre est célébrée par la famille à l’église Saint-Gilles le vendredi 26 à 10 heures. La famille remercie ceux qui y ont assisté dans l’Abeille du 6 mars. L’acte officiel de son décès est retranscrit au registre d’état civil d’Étampes le 10 août 1915.      Le 1er août 1919, il est à titre posthume cité à l’ordre du régiment par le maréchal Pétain, dans des termes dont le caractère un peu vague illustre le peu de détail que nous avons sur les circonstances de son décès: «Excellent soldat. Est tombé glorieusement au champ d’honneur le 27 janvier 1915 à Massiges (Marne) en faisant vaillamment son devoir».      La citation dont il a été l’objet est retranscrite sur le Livre d’or des combattants de la ville. Son nom est porté sur le monument aux morts inauguré à Étampes le dimanche 7 décembre 1924. Il a été solennellement prononcé le même jour devant les autorités constituées et une foule très nombreuse, parmi ceux des 405 noms inscrits sur l’exèdre qui entoure et complète l’œuvre du sculpteur Benneteau.

1) Actes de naissance, de reconnaissance, puis de légitimation



Acte de naissance


Acte de reconnaissance


Acte de légitimation


2) Fiche personnelle aux armées


Fiche du Secrétariat Général pour l’Administration
du Ministère de la Défense

3) Mention de son décès au journal de son unité


Journal de la 1ère compagnie du 21e régiment d’infanterie coloniale (ici), vue n°31.


4) Annonce de sa mort dans l’Abeille-Réveil d’Étampes
et d’un service funèbre à Saint-Gilles


Abeille d’Étampes-Réveil d’Étampes n°34 (20 février 1915), p.2.


Abeille d’Étampes-Réveil d’Étampes n°34 (20 février 1915), p.3.


Abeille d’Étampes-Réveil d’Étampes n°36 (6 mars 1915), p.3.


5) Notice du Livre d’Or des Combattants de la ville d’Étampes

118. Jolivet, Marcel Albert

Citation à l’ordre du régiment n° 7498 C. 93      En exécution des dispositions de l’additif n° 7374 M. du 1er mai 1918, à l’instruction du 13 mai 1915, le Maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, cite à l’ordre du régiment      Jolivet Marcel Albert, mle 13629, soldat à la 1ère cie du 21ème régiment d’infanterie coloniale      «Excellent soldat. Est tombé glorieusement au champ d’honneur le 27 janvier 1915 à Massiges (Marne) en faisant vaillamment son devoir».      Au grand quartier général, le 1er août 1919. Le Maréchal de France comdt en chef les armées françaises de l’Est. Signé: Pétain      Pour extrait conforme. Pour le colonel, chef du bureau du personnel. Signé: illisible [p.176]

(Saisie de Bernard Métivier)

 
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BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE 

Sources sur Marcel Jolivet