|
De ceux qui assistoient au Conseil
du Roy.
|
Blason de Louis Ier d’Évreux |
|
Ce chapitre, annoncé
sous ce titre dans la Table des matières, a été en fait
fondu par l’éditeur posthume avec le précédent, non
sans raison il est vrai. Nous le rétablissons néanmoins par
commodité dans cette édition numérique. Assez mal intitulé,
il traite en réalité surtout de la première descendance
et de la mort de Louis Ier d’Évreux, baron d’Étampes de 1307
à 1319. La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Merci de ne pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer. |
PREMIÈRE PARTIE, CHAPITRE XXXII. CEUX DE L’ESTROIT CONSEIL DV ROY.
|
||||||||||||||||||||||||||||||
1. Monseigneur de Valois,
etc. Cette liste est tirée,
comme vient de le dire Fleureau dans les dernières lignes du chapitre
précédent, des Mémoires
de Jean
du Tillet, sieur de La Bussière (c.1505-1570) édités
d’abord à Paris, Troyes et Rouen en 1578, puis réédités
à Paris à trois reprises par Mettayer en 1602, 1607 et 1618 à Paris par Mettayer.
C’est vraisemblablement cette dernière édition que cite Fleureau,
p. 17.
10. Le Comte de Bologne. Lisez de Boulogne (Boulogne-sur-Mer). Marguerite d’Artois sa femme, fille de Philippe d’Artois. Ce mariage est daté de 1301, ou peut-être de 1302, par la Continuation de la Chronique de Guillaume de Nangis (éditée en 1840 par Léopold Delisle au tome XX du Recueil des Historiens). Voici ce qu’on y lit à l’année 1301 (ou, selon d’autres manuscrits, 1302): Ludovicus comes ebroicensis, frater regis Franciæ, Margaretam filiam Philippi Roberti comitis attrebatensis filii desponsavit (p. 581a), c’est-à-dire: «Louis comte d’Évreux, frère du roi de France, épousa Marguerite, fille de Philippe, le fils du comte d’Artois Robert». Marie... femme de Jean III. Duc de Brabant. Sur les circonstances et la descendance de cette union, voyez la notice de Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_III_de_Brabant, en ligne en 2006. Marguerite... mariée à Guillaume X. Duc d’Auvergne & de Bologne, fils de Robert VIII. Il y a ici quatre problèmes dans les données utilisées par Fleureau tant pout ce Guillaume que pour son père Robert. Selon la numérotation actuellement en vigueur il s’agit plutôt de Guillaume XI (et non pas X), comte (et non pas duc) d’Auvergne et de Boulogne (et non pas de Bologne) de 1277 à 1280: il ne faut donc pas le confondre Guillaume X d’Auvergne, mort en 1247. Notons que Léopold Delisle en 1860 (Recueil des Historiens, tome XXII, p. 346, n. 3) donne quant à lui à ce même Guillaume le numéro XII. Quant à son père c’était Robert V (et non VIII, séquelle peut-être d’un 5 manuscrit, lu 8 par l’éditeur posthume), comte d’Auvergne de 1247-1277, et de Boulogne de 1265 à 1314. Le Cardinal Goncelve [sic] , autrement Josceran. Le nom de ce légat pose problème et a suscité des discussions, mais, quoi qu’il en soit, la forme Goncelve que lui donne ici Fleureau (ou son éditeur posthume, qui aura mal lu son manuscrit) est clairement erronée. Voyez notre Annexe 1, où nous citons: 1) La Continuation de la Chronique de Guillaume de Nangis qui dit Goncelinus (Goncelin); 2) la Chronique de saint Denis, depuis l’an 1285 jusqu’en 1328 dit Gocelin, 3) la Continuation de la Chronique de Guillaume de Nangis (du moins dans le manuscrit utilisé par Delisle) qui dit Goncelinus (Goncelin); 4) le Mémorial des Histoires de Jean de Saint-Victor qui dit Gaucelmus (Gaucelme) selon Étienne Baluze mais Gocelmus (Gocelme) d’après les manuscrits consultés par Delisle, et Goncelin dans une version française. Cependant, selon Delisle, Étienne Baluze aurait établi (dans ses Vies des Papes d’Avignon, parues en 1693, tome I, p. 720) que le vrai nom de ce prélat était «Gaucelmus et non pas Goncelinus ni Goscelinus ni Gaucelinus, etc.» Quoi qu’il en soit la leçon aberrante de Fleureau, Goncelve, est clairement une mauvaise lecture (peut-être d’un manuscrit qui aurait porté Goncelne). Mais le plus étrange est la variante proposée par Fleureau, Josceran, pour laquelle je n’ai pas trouvé à ce jour d’explication satisfaisante sinon peut-être dans le «etc.» de Delisle qui fait allusion à de nombreuses variantes orthographiques pour le nom de ce prélat. Inhumé dans l’Eglise des Jacobins. D’après une notice des Monuments historiques datée de 1994, «L’effigie posée sur une dalle de marbre noir était jadis dans l’église des Cordeliers de Paris, abritée par un édicule de marbre blanc soutenu par six piliers. de ce riche ensemble architectural, ne subsiste qu’un dais à trois faces, au revers duquel est gravée l’épitaphe». Les gisants de Louis Ier d’Évreux et son épouse Marguerite d’Artois ont depuis été transférés dans la nécropole royale de saint-Denis. Avant cela leur tombeau monumental avait fait l’objet d’une gravure par Thomas Kerrich en 1785. Je l’ai entrevue un jour sur Internet sous un petit format, mais elle en a depuis disparu. Avis de recherche! Marguerite d’Artois sa femme... a legué par son testament... Fleureau donnera le texte d’une charte de Louis Ier en date de 1311 exécutant le testament de son épouse page 398, dans le chapitre XI de la deuxième partie de son ouvrage, consacré à la collégiale Sainte-Croix; il fait aussi référence alors à la même charte de confirmation de Philippe IV le Bel, mais sans en donner le texte. Ces titres sont gardez dans les Archives de cette Eglise de sainte Croix. Ils sont aujourd’hui apparemment perdus. Rappelons que cette collégiale Sainte-Croix a été détruite lors de la Révolution. Je parleray en traitant de 1’Eglise de Nôtre Dame d’Estampes d’une fondation que le Comte y a faite. Au chapitre II de la deuxième partie de son ouvrage, Fondation de la Messe du Comte, pages, 314-331. Il portoit d’azur etc. Ce blason a été dessiné Odejea pour Wikipédia: nous reproduisons cette restitution en marge. Toute critique ou contribution
sera la bienvenue.
Any criticism or contribution welcome.
|
||||||||||||||||||||||||||||||
ANNEXE 1
Dossier documentaire sur la mort de Louis Ier d’Évreux extrait du Recueil des Historiens, tomes 20 à 24 1.
Mentions de Louis Ier d’Évreux par l’obituaire de l’église
d’Évreux.
Remarque: Delisle note en marge 1319 pour la date de l’anniversaire de Louis d’Évreux; mais il doit plutôt être question ici de sa date de de naissance, en 1276, qui par ailleurs paraît inconnue. (B.G) 2.
Mention de Louis Ier d’Évreux par l’obituaire de l’église
de la Croix-Saint-Leufroy
Remarque: Je ne sais pas à quoi correspond cette date du 28 octobre, de toute façon relative à Marie de Brabant (née à Louvain le 13 mai 1254 et morte le 10 janvier 1321) plutôt qu’à son fils, auquel elle survécut trois ans. (B.G) 3.
Récit des funérailles de Louis
Ier d’Évreux par la Continuation de la Chronique de Guillaume
de Nangis
4. Double récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par une Chronique de saint Denis depuis l’an 1285 jusqu’en 1328
5. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par une Continuation anonyme de la Chronique de Géraud de Frachet
6. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par une Chronique anonyme finissant en M.CCC.XXVIII.
7. Récit
des funérailles de Louis Ier d’Évreux par le Mémorial
des Histoires de Jean de Saint-Victor
8. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par Basile Fleureau
B.G., 2006
|
||||||||||||||||||||||||||||||
|
Éditions Réédition en fac-similé: Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec l’histoire de l’abbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [23 cm sur 16; XIV+622+VIII p.], Marseille, Lafittes reprints, 1997. Réédition numérique en ligne (en cours depuis 2001): Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-fleureau.html, 2001-2006. Ce chapitre: Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: De ceux qui assistoient au Conseil du Roy (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-b32.html, 2006. Sur
la sépulture de Louis d’Évreux
Thomas KERRICH (1748-1828), Engravings of tombs at the Jacobins and the Cordeliers [gravures représentant les tombes conservées dans l’église des Jacobins et dans celle des Cordeliers, et notamment celle de Louis Ier d’Évreux], 1785. Cf. SIR JOHN SOANE’S MUSEUM, Concise catalogue of drawings, http://www.soane.org/drawings/index.cfm?q=evreux&fields=all, en ligne en 2006: «Etching of effigy on monument to Louis Comte d’Evreux, Church of the Jacobins, Paris, print dated 1785». Cf. Elizabeth A. R. BROWN, «The Oxford Collection of the Drawings of Roger de Gaignieres and the Royal Tombs of Saint-Denis», in Transactions of the American Philosophical Society, New Series 78/5 (1988), pp. I-VIII+1-74 [dont une mise une ligne mercantile]. . Quelques édition
des Mémoires de du Tillet allégués par Fleureau
Jean (ou Jehan) du TILLET, sieur de La Bussière (c.1505-1570) [juriste, historien; à ne pas confondre avec son frère Jean Du Tillet, évêque de Saint-Brieuc, puis de Meaux, mort le 18 décembre 1570], Les Mémoires de Jean Du Tillet [in-12], Paris & Troyes, Philippe Deschamp, 1578. Jean (ou Jehan) du TILLET, Les mémoires et recherches de Jean Du Tillet,... contenans plusieurs choses memorables pour l’intelligence de l’estat des affaires de France [in-f°; 272 p.; pièces liminaires], Rouan (Rouen), Philippe de Tours, 1578. Jean du TILLET, Recueil des rois de France, leurs couronne et maison,... ensemble le rang des grands de France, par Jean Du Tillet, sieur de La Bussière, protonotaire & secretaire du roy, greffier de son Parlement. Plus une Chronique abbrégée contenant tout ce qui est advenu, tant en fait de guerre, qu’autrement, entre les roys et princes, Républiques et potentats étrangers, par M. J. Du Tillet, évesque de Meaux, frères. En ceste dernière édition ont été adjoustez les Mémoires du dit sieur sur les privilèges de l’Église gallicane et plusieurs autres de la cour de Parlement concernant les dits privilèges (Par L. S. D. F. D. G.) [2 tomes en 1 volume in-4°; portraits; le tome II portant la date de 1601], Paris, Houzé & J. et P. Mettayer & B. Macé, 1602. Jean du TILLET, Recueil des rois de France, leurs couronne et maison, ensemble le rang des grands de France, par Jean Du Tillet,... Plus une Chronique abbrégée contenant tout ce qui est advenu, tant en fait de guerre, qu’autrement, entre les Roys et princes, Républiques et potentats étrangers, par M. I. du Tillet, évesque de Meaux, frères. En outre les Mémoires dudit sieur sur les privilèges de l’Eglise Gallicane, et plusieurs autres de la Cour de Parlement, concernant lesdits privilèges. En ceste dernière édition a esté ajouté les Inventaires sur chaque maison des rois et grands de France et la chronologie augmentée jusques à ce temps [3 parties & 2 tomes en 1 volume in-4°; le tome II porte la date de 1606; portraits], Paris, P. Mettayer & B. Macé, 1607. Jean du TILLET, Recueil des roys de France,... ensemble le rang des grands de France, par Jean Du Tillet, sieur de La Bussière,... plus une chronique abbrégée... par M. J. Du Tillet, évesque de Meaux, frères; en outre les Mémoires du dit sieur sur les privilèges de l’Église gallicane... En ceste dernière édition a esté adjousté: les inventaires sur chasque maison des roys et grands de France et la chronologie augmentée jusques à ce temps [4 parties en 2 volumes in-4°; la 1re partie seule constitue une édition séparée; les autres, datées de 1606, appartiennent aux éditions précédentes], Paris, P. Mettayer, 1618. Toute
critique ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
|
|