CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
 
René de Poilloüe de Saint-Périer
 Les temps préhistoriques dans la région d’Étampes
1913
 
 
Emile Bouneau: Dernier portrait du comte de Saint-Périer (juillet 1950)     Nous donnonc ici un article de vulgarisation publié en 1913 par le comte de Saint-Périer à l’intention du public étampois, dans l’Abeille d’Étampes, qui est en même temps un récapitulatif des trouvailles alors effectuées dans la région. Il est bien certain que  de nouvelles trouvailles ont depuis nettement amélioré notre connaissance de la préhistoire étampoise. Mais les grandes lignes dégagées par cet article restent valables.
 
L’ABEILLE D’ÉTAMPES
(15 mars 1913), pp. 1-2.
LES TEMPS PRÉHISTORIQUES
dans la région d’Étampes

 
     La présence, aux environs d’Etampes, de silex taillés par la main de l’homme, indiquant d’une manière certaine l’existence de civilisations préhistoriques dans cette région, a été reconnue par M. Maxime Legrand, dès 1875.

     Nous allons passer en revue, dans un rapide résumé des périodes préhistoriques, les gisements de nos environs, qui attestent la présence de l’homme depuis les temps les plus anciens de son existence.

     Mais, tout d’abord, il nous faut dire quelques mots de la méthode employée pour classer ces différentes époques et pour établir leurs âges respectifs.

     On sait que les géologues ont divisé l’immense espace de temps écoulé depuis les temps primitifs du globe jusqu’à l’époque actuelle, en ères primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire. Ces divisions reposent sur l’étude des terrains superposés au cours des âges, et dont la date relative est donnée précisément par leur ordre de superposition. D’une manière générale, un terrain est d’autant plus ancien qu’il est plus profondément situé dans l’épaisseur du sol, et la couche géologique qui le surmonte est, lorsqu’il n’y a pas eu dislocation, à la période qui lui a immédiatement succédé. L’étude des fossiles, ou restes conservés dans le sol, des animaux et des plantes qui ont vécu pendant ces périodes, complète cette donnée et nous permet de nous faire une idée de l’apparence qu’offrait notre monde dans ces temps si anciens.

     Bien qu’un peu arbitraires, car il n’y a pas de divisions tranchées dans la nature, et ces ères ont passé de l’une à l’autre d’une manière insensible, ces divisions sont commodes et permettent de fixer les idées.


     C’est des premiers vestiges de la présence de l’homme à la surface de la terre, que l’on fait dater le début de l’ère quaternaire, la seule dont nous ayons à nous occuper ici.

     Cette époque, nommée Chelléenne, du nom de Chelles (Seine-et-Marne) où elle a été bien étudiée, correspondait à un climat plus chaud que le nôtre. Dans les alluvions de la Seine, à Chelles et en d’autres localités, on a retrouvé des restes fossilisés de figuiers, de lauriers, d’arbres de Judée, végétaux qui ne poussent plus actuellement à l’état sauvage sous notre climat. Les animaux que l’on rencontre à cette époque sont: l’Éléphant antique, le Rhinocéros de Merck, le grand Hippopotame, de grands félins, le Felix Spelæa, le lion, le tigre et le Machairodus, dont la mâchoire était armée de dents formidables. Outre ces animaux, disparus aujourd’hui ou émigrés, il y avait aussi des chevaux sauvages, des cerfs, des bœufs, etc…

     L’homme de cette époque taillait dans des blocs de silex, ou d’autres roches, lorsque le silex était rare, de grossiers instruments, à la fois armes et outils, en forme d’amande. Débités à grands éclats, que l’on a nommé coups-de-poing, parce [p.2] que l’on a supposé que l’homme s’en servait en les tenant directement à la main, forme tout ce que nous connaissons de l’outillage humain de cet âge.

     De cet homme, nous n’avons actuellement qu’un seul débris. C’est une mâchoire inférieure, découverte en 1907, près du village de Mauër, non loin d’Heidelberg, en Allemagne, par le Dr Schætensack. Cette mandibule est extrêmement curieuse par ses caractères anatomiques: absence de la saillie du menton, très grande largeur de la branche montante, extrême puissance de toute la pièce, jointe à une dentition qui est véritablement humaine.

     On trouve des coups-de-poing sur les plateaux des environs d’Étampes, à la surface du sol, mélangés à des industries humaines d’âges postérieurs. Le Musée de notre ville en possède trois et notre collègue et ami G. Courty en a trouvé un, en 1911, dans les graviers anciens déposés par la Juine dans la vallée de Morigny.


     La période Acheuléenne (de Saint-Acheul dans la Somme), qui fait suite à la période chelléenne, forme la transition avec une période plus froide, dont nous allons nous occuper. Cet acheuléen est caractérisé par un coup-de-poing mieux taillé et à retouches plus fines que l’outil chelléen; on trouve aussi des disques, éclats circulaires du silex, taillés à grands coups, qui devaient servir d’armes de jet.

     Nous arrivons maintenant à l’époque Moustérienne, qui donne son nom de la grotte du Moustier (Dordogne). Les conditions climatériques ont changé; une période, plus froide et extraordinairement pluvieuse, a remplacé le climat méditerranéen de l’âge chelléen. Les cours d’eau s’étendent bien au-delà de leurs limites actuelles. L’emplacement où sera bâti Paris est complètement immergé; du fleuve immense que forme la Seine, émergent seulement la colline de Montmartre et celle du Mont-Valérien. La Juine, aujourd’hui si paisible roule tumultueusement dans toute la largeur de la vallée et dépose ses graviers jusqu’au pied des coteaux. Les espèces animales, adaptées à un climat chaud émigrent vers le Sud; elles sont remplacées par des espèces mieux adaptées au froid: le Mammouth, éléphant pourvu d’une abondante toison, le Rhinocéros à fourrures, l’Ours des cavernes, qui atteignent la taille d’un bœuf… etc. Certaines espèces ont cependant persisté; ce sont celles qui supportent facilement des variations assez considérables de température: le cheval, le cerf, le bison, etc.

     L’homme d’alors vit encore sur les plateaux; mais il commence à rechercher l’abri que lui offrent les grottes naturelles creusées dans les parois rocheuses. Dans ces grottes, il accumule les débris provenant de sa nourriture, ses outils et ses armes. Ce mélange d’os d’animaux, brisés pour en extraire la moëlle, et de silex taillés, forme dans certaines cavernes un remplissage que l’on a vu atteindre jusqu’à trente mètres d’épaisseur. On peut juger par là de la prodigieuse durée des temps moustériens.

     L’outillage est restreint; à part quelques survivances de forme du coup-de-poing primitif, que l’on trouve à la base du moustérien, il ne comprend que deux types: le racloir et la pointe, simples éclats de silex retouchés sur une seule face. C’est de cette époque que date le début de l’utilisation de l’os, qui deviendra plus tard une matière première d’industrie très importante pour l’homme primitif. L’homme moustérien commence à être bien connu aujourd’hui, gâce aux découvertes faites à Néanderthal, en Allemagne; à Spy, en Belgique; à La Chapelle-aux-Saints, dans la Corrèze, en 1908; à La Quina, dans la Charente, en 1911, etc. Le type de cet homme est remarquablement homogène: de taille plutôt petite, avec une tête énorme, très allongée d’avant en arrière, il possédait des orbites très développées, formant un bourrelet saillant au-dessus des yeux; sa musculature était extrêmement puissante.

     Rare aux environs d’Étampes, l’industrie moustérienne y est cependant représentée par quelques trouvailles isolées, soit à la surface des eaux, soit dans les éboulis des pentes des vallées, où les pièces ont été entraînées du plateau supérieur par le ravinement intense dû aux incessantes pluies moustériennes.

     Il y a donc dans notre région quelques traces de cette époque, bien que nous ne puissions y rencontrer d’importants dépôts comme ceux que l’on trouve dans les grottes, qui n’existent pas chez nous, à cause de la constitution géologique de notre sol.


     Avec l’époque Solutréenne, de Solutré (S.et-L.) nous arrivons à un perfectionnement de la taille du silex, qui n’a jamais été atteint depuis. Les pointes à crans, les pointes lancéolées, dites en feuille de laurier et en feuille de saule, présentent une finesse de retouche et une perfection de détails qui dénotent une extraordinaire habileté de la part de l’homme préhistorique dans l’art de tailler une matière aussi dure et aussi cassante que le silex.

     Cette industrie solutréenne, qui comprend également des instruments en os, est assez peu abondante partout; quelques trouvailles isolées en ont été faites en Seine-et-Oise; nous n’en connaissons pas aux environs d’Étampes. Il est probable que la durée de cette période préhistorique a été infiniment moins longue que celle de la période moustérienne.


     Puis vient l’âge de la Madeleine, ou Magdalénien, qui tire son nom de la grotte de la Madeleine, dans la Dordogne. Les conditions climatériques se sont encore une fois modifiées. Il fait plus froid et plus sec qu’au moustérien. Les grands glaciers, qui couvraient nos montagnes, et qui ont laissé des traces de leur extension pendant les âges antérieurs, bien au-delà de leurs limites actuelles, commencent à se retirer. Ces glaciers, favorisés par la grande humidité et le froid de l’âge moustérien, couvraient, en effet, des étendues considérables. Celui des Alpes, atteignait l’emplacement actuel de Lyon, et celui des Pyrénées, l’emplacement actuel de Toulouse.

     L’homme du magdalénien recherche les cavernes; il possède un outillage en silex de formes extrêmement variées et propre à de multiples usages: grattoirs, burins, scies, perçoirs, petites lames retouchées, etc… Il a porté l’industrie de l’os à un très haut degré de perfection, taillant dans celui-ci et dans les bois de rennes et de cerfs, des pointes de sagaies, des harpons, des aiguilles, etc… Grâce au burin de silex, qui lui permet de travailler l’os, il utilise les loisirs que lui procure le long hiver magdalénien, pour copier, par la sculpture et la gravure, les figures des animaux et des plantes qui l’environnent. C’est à cet humble chasseur de rennes, voisin comme type de l’esquimau de nos jours, qu’il faut faire remonter l’origine de l’art. La vérité d’observation, l’exactitude des détails, la vie intense qui se dégage de ces œuvres si anciennes, donnent à cet art magdalénien une justesse d’expression et une beauté qui n’ont pas été dépassées.

     Très rares dans tout le bassin de Paris, à cause de l’absence des grottes, l’industrie magdalénienne ne renferme, dans cette région, qu’un gisement important en plein sol: celui du Beauregard, près de Nemours (Seine-et-Marne). Jamais elle n’avait été signalée aux environs d’Étampes; les fouilles, que j’ai pratiquées en 1912 sur le plateau de Fontaine-Liveau, près d’Étréchy, permettent de combler cette lacune. J’ai, en effet, recueilli sur ce point, au milieu d’une industrie d’un âge postérieur, quelques pièces, dont un burin, qui sont incontestablement magdaléniennes. Malheureusement, dans nos sables siliceux, la matière osseuse ne s’est pas conservée, et les silex taillés sont les seuls témoins qui nous restent de la civilisation magdalénienne de notre région. Ils suffisent, néanmoins, pour pouvoir affirmer que les magdaléniens ont habité ce plateau, surplombant le plateau de la Juine.

     J’ai recueilli également, à Fontaine-Liveau, un silex appartenant à l’époque tardenoisienne, période postérieure au magdalénien, mal connue encore et caractérisée par de petits silex à formes géométriques.

     Négligeant les phases intermédiaires qui ne sont pas représentées dans notre région, nous arrivons maintenant à l’époque néolithique, mot qui signifie nouvelle pierre, par opposition à l’époque paléolithique ou ancienne pierre, que l’on donne à tous les âges antérieurs. C’est à dessein que nous avons négligé de parler de l’époque aurignacienne, dont l’âge relatif donne encore lieu à de vives discussions.


     Avec l’époque néolithique finit l’ère quaternaire des géologues; nous entrons dans la période actuelle, bien que nous soyions [sic] séparés du néolithique par plusieurs milliers d’années.
 
     Un profond changement s’est opéré dans le climat; il est plus doux et plus humide qu’au magdalénien. Les espèces animales de climat froid, répandues chez nous depuis le moustérien, émigrent vers le Nord et sont remplacées par la plupart des espèces que nous connaissons aujourd’hui. Le renne, si abondant autrefois que l’on a donné le nom d’âge du renne aux époques allant du moustérien à la fin du magdalénien, cède la place au cerf. La civilisation humaine s’est profondément transformée. Jusqu’alors exclusivement chasseur et pêcheur, l’homme possède maintenant des végétaux cultivés et des animaux domestiques. Il a inventé la poterie, et s’il utilise encore la pierre taillée, il a imaginé aussi de la polir, en usant régulièrement sa surface par le frottement sur une roche de grès. Les grottes ne servent plus d’habitations, mais souvent de sépultures; les néolithiques ensevelissent aussi leurs morts dans des dolmens, monuments élevés en pierres brutes, souvent de dimensions colossales, que l’on croyait autrefois, par une interprétation erronée, autels druidiques. Ils dressent des menhirs dont la signification est encore très obscure, gravent les rochers de figurations conventionnelles, qui constituent l’origine lointaine de l’écriture, mais ils ont perdu l’art si remarquable des magdaléniens.

     L’homme néolithique nous est bien connu; il ne diffère de nous que par des détails anatomiques très secondaires; plusieurs races sont déjà mélangées.

     L’industrie néolithique et les monuments de cet âge sont très communs aux environs d’Étampes; citons seulement: le dolmen de Janville, le menhir de Pierrefitte, celui de Milly, la grotte sépulcrale de Buno-Bonnevaux, les polissoirs de Villemartin, de la Briche, du bois de La Guigneraye, etc…

     Quant aux silex et aux haches polies, les stations où on les trouve sont innombrables. La collection que M. Dujardin a léguée au musée de notre ville, et qui provient en majeure partie du plateau du Temple, au-dessus de Valnay, nous montre la plupart des types de l’industrie néolithique de notre région. M. M. Legrand a bien voulu nous signaler qu’il avait rencontré des silex néolithiques aux points suivants: Champdoux, Tourot, Mondésir, Nonserve, Guinette, Brières, Lhumery, Ormoy, Saclas, Les Émondants, La Briche, Rimoron, Saint-Yon, etc.

     A Fontaine-Liveau j’ai trouvé également du néolitique, associé au magdalénien et au tardenoisien, ce qui prouve une habitation successive de l’homme en ce point.

     A partir de l’âge de la pierre polie, les progrès de la civilisation humaine deviennent plus rapides. L’homme découvre les métaux, le bronze d’abord, probablement importé chez nous d’Orient. Une trouvaille, remontant à cette époque, a été faite, il y a plusieurs années, à Boutigny.


     Puis, ils forgent le fer, matière précieuse d’abord, employée au premier âge du fer ou pallstattien, pour orner les armes et outils de bronze, avant de constituer la matière principale de l’industrie métallurgique.

     Au deuxième âge du fer, époque marnienne ou gauloise, nous arrivons à la fin destemps protohistoriques, c’est-à-dire de ceux qui ont immédiatement précédé l’histoire.

     De ces âges du fer datent la découverte, faite en 1876 près d’Auvers, de tombes contenant des corps ornés d’anneaux de bronze, et celle de Congerville, en 1912, signalée par M. M. Legrand. Nous n’avons cependant que peu de découvertes de cette époque dans notre région.


     Enfin, en l’an 50 avant notre ère, la Gaule est conquise par les Romains et entre dans l’histoire. César a donné dans ses Commentaires le récit de cette conquête, et des renseignements, qui sont précieux pour nous, sur l’état dans l’état [sic] dans lequel vivaient nos ancêtres, à son arrivée dans leur pays. On sait que, malgré une résistance acharnée, les Gaulois, divisés en un grand nombre de petits peuples, durent plier sous le poids des armes romaines. Le sort malheureux de Vercingétorix, traîné en captivité, et égorgé, après le triomphe de Jules-César, malgré l’héroïsme de sa défense d’Alésia, est dans toutes les mémoires comme épisode de notre histoire nationale.

     Les Romains, dont la clémence envers les chefs vaincus n’était pas la qualité dominante, étaient, par contre, d’admirables colonisateurs; sous leur administration, la Gaule, devenue province de l’Empire, vit se développer une brillante civilisation, dont les témoins sont encore abondants autour d’Étampes.

     A Saint-Yon, on voyait encore, il y a peu d’années, les restes d’une voie romaine; une autre de ces routes, près de laquelle on a trouvé une borne milliaire aujourd’hui conservée au Musée d’Orléans, passait à Saclas, village dont l’origine remonte peut-être au Salioclita gallo-romain, indiqué dans l’itinéraire romain d’Antonin. A Mérouville, à Villeconin, etc., les trouvailles romaines ont été nombreuses et l’on sait qu’à Souzy-la-Briche, il existait un ou peut-être plusieurs édifices, à coup sûr très importants, ornés de belles mosaïques et de marbres précieux.

     Arrivés au terme de ce trop rapide exposé de l’histoire de l’homme primitif, il aurait été intéressant de pouvoir fixer, aux périodes que nous avons passées en revue, une durée précise. Malheureusement, il est impossible, avant la période historique, d’apprécier, en termes d’années, l’espace de temps de périodes préhistoriques; cependant d’une manière générale, se basant sur l’étude des phénomènes glaciaires dûs [sic] à ces grandes oscillations de températures, dont la cause nous échappe encore, et sur la durée de la formation des dépôts alluvionnaires, on peut dire que le moustérien a eu une durée prodigieusement longue, occupant presque la moitié des temps préhistoriques et qui ne peut être évaluée que par centaines de siècles, succédant à une période chelléenne un peu moins longue. Le solutréen et le magdalénien réunis ont duré moins longtemps; le néolithique, comme nous l’avons vu, n’est plus qu’à quelques milliers d’années de nous. Et le progrès des civilisations s’accentue rapidement ensuite.

     Cette chronologie, toute relative, ne s’applique pas, d’ailleurs, à tous les pays; favorisés par un climat plus doux, les hommes du littoral méditerranéen ont prononcé plus rapidement que nous l’évolution de leur civilisation. L’Égypte et l’Asie antérieure possédaient déjà une histoire nationale, alors que nous étions encore à l’âge de la pierre polie, tout comme certains primitifs de nos jours utilisent encore la hache de pierre, à côté de nos engins modernes très perfectionnés.

     En résumé, nous avons vu l’immense progrès accompli par l’homme, depuis l’époque lointaine où la race de Mauër errait dans la forêt primitive, n’ayant pour se défendre des fauves formidables qui l’entouraient, qu’un grossier silex, jusqu’à la brillante civilisation que nous révèle l’occupation romaine de notre pays. Ce perfectionnement lent, interrompus par de longues stagnations, nécessitant du cruelles expériences [sic], de pénibles adaptations aux variations climatériques, témoignent du labeur obstiné et patient de l’homme primitif; il indique la constance de son effort pour triompher des causes multiples de destruction qui le menaçaient et de sa victoire finale sur la nature.

     Les phases diverses de cette évolution nous sont rendues sensibles par les silex que l’on trouve, nous l’avons vu, dans notre région, et leur présence aux environs d’Étampes, à presque toutes les époques des temps préhistoriques, doit être un encouragement pour les chercheurs que séduisent l’incomparable majesté et la haute portée philosophique de ces études.
 

R. DE SAINT-PÉRIER,
Docteur en médecine.

 
Source: exemplaire de l’Abeille conservé aux Archives Municipales d’Étampes. Saisie de Bernard Gineste, 2004.
LES SAINT-PÉRIER
dans le Corpus Étampois

     René de SAINT-PÉRIER: «Les temps préhistoriques dans la région d’Étampes» (article de L’Abeille, 1913).

     René de SAINT-PÉRIER: «Les Plantes aux environs d’Étampes au XVIIIe siècle» (1923).

    
Émile BOUNEAU: «Dernier portrait du comte de Saint-Périer» (dessin, juillet 1950).

     Adrien GAIGNON: «Le Comte Poilloüe de Saint-Périer» (nécrologie, 1951).

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