Le moulin du Port
Renseignements disponibles
Remarque: Ce moulin est assez bien
documenté, plus que que ne pourrait le faire croire cette première
version de notre compilation, très lacunaire. Elle sera naturellement
augmentée ultérieurement. N’hésitez pas à
nous communiquer vos documents ou souvenirs sur le sort du moulin, notamment
aux XXe et XXIe siècles.
Date
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Renseignements
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Sources
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1237
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Lors de la
séparation des paroisses Notre-Dame et Saint-Basile, le
moulin semble être cité comme point de repère
d’un secteur restant à Notre-Dame:
“tout ce qui est contenu entre
le moulin de la rue aux Vignes jusqu’aux moulins neufs”, c’est-à-dire la rivière depuis le moulin
Sablon jusqu’au moulin du Port vraisemblablement, qui doit, dès cette époque de forte croissance
démographique, être constituée de deux roues, comme
ce sera à nouveau le cas au début du XIXe siècle.
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Charte de Gautier Cornu
archevêque de Sens, édition Gineste (ici):
Quiquid continetur a molendino de rua Vineis usque ad
molendinos novos.
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Guerre de Cent ans.
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Le moulin est très
probablement abandonné pendant les troubles de la Guerre de
Cents Ans, au terme de laquelle la ville me paraît avoir perdu
au moins les deux tiers de sa population. Lors de la Renaissance, il
ne sont probablement pas rétabli pour ne pas gêner le
cours de la rivière, qui est rendue navigable et le reste jusqu’au
XVIIe siècle.
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B.G. 2011.
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XVIIe siècle.
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Mention d’un moulin.
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FG-ELP 101, sans référence;
SV&SH 69.
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XVIIe siècle.
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Le moulin remonte
probablement, conjecture Marquis, à la période où
la rivière a cessé d’être navigable et donc au
XVIIe siècle.
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Marquis 195.
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1786
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Le 6 août
naissance à Saint-Martin du futur meunier du moulin Darnatal:
“Cejourd’huy sept aoust a eté baptisé par moy soussigné
prêtre vicaire de cette paroisse, Nicolas Gerosme, né d’hier
du legitime mariage de Louis Gerosme marchand meusnier, et de Marie
Catherine Charpentier, le parain Nicolas Gerosme fils de Louis Gerosme
marchand meusnier [(appel de croix: Morigny)]et la maraine Marie Catherine
Rousseau fille de deffunt Jerôme Rousseau vivant marchand meunier
qui ont signé. Marie Catherine Rousseau. Jerosme Duperche vic(aire)
avec paraphe.”
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Registre paroissial de Saint-Martin
d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
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1791
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Construction
d’un moulin sur la rive droite à l’emplacement
du précédent par Innocent Gérosme dit Gérôme
aîné.
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Marquis 195 alléguant
le “manuscrit des moulins” (qu’il situe ailleurs “aux Archives
départementales”, c’est-à-dire à l’époque
à celles de Versailles); FG-ELP 101; SV&SH 69.
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1791-1806
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Pièces
conservées à Chamarande concernant un Litige entre Pierre Jérôme et Jacques Mahy
son voisin à cause des inondations périodiques causées
par le déversoir du moulin du Port construit sans autorisation
administrative.
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Archives départementales
de l’Essonne 7S
45 (Inventaire des AD91). |
1791-1862
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Pièces
conservées à Chamarande concernant les Autorisation ssuccessives accordées à
Pierre Jérosme et à ses fils afin de réaliser
des travaux d’agrandissement de l’usine à blé. |
Archives départementales
de l’Essonne 7S
44 (Inventaire des AD91). |
1791
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Innocent Gérosme dit Gérosme l’aîné.
Malgré une condamnation à détruire son moulin
il est toujours là.
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Étampes
en Révolution 208
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1792
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Conflit de
Gerôme avec Alexandre Salomon Berchère
qui veut établir un moulin entre celui du Port et le Moulin
Darnatal également tenu par les Gérosme.
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Bodin Magot 47-48
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an II
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Le moulin Gérosme
est figuré sur un plan de la Promenade du Port.
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FG-ELP 61 et 101.
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1793-1862
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Pièces relatives au moulin du Port, 1793-1862 (dossier
actuellement indisponible, dont on attend le retour aux archives). |
Archives municipales
d’Étampes 3O D39 (Inventaire de Clément Wingler).
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1796
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Le 24 août
(7 fructidor an IV), Gérôme a remblayé
le lit de la rivière pour améliorer sa pente, d’où
inondation.
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Étampes en Révolution
208
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1797
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Le 12 février
1797 (24 pluviose an V), mariage à Étampes de Nicolas
Gérosme, frère de Pierre, en présence de plusieurs
meuniers alliés (Claude Béchu, Simon Rodolphe Darblay,
Jean Sébastien Noël Aubin, Jacques Huet).
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011, dans notre notice
sur le moulin Darnatal)
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1798
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Le 24 avril
(5 floréal an VI) Gérôme a fait creuser en aval si intensément que le marais est
asséché.
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Étampes en Révolution
208
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1799
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Attestation
de l’existence d’un gué près du moulin encore à
cette date.
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Marquis 195 alléguant
le “manuscrit des moulins” (qu’il situe ailleurs “aux Archives
départementales”, c’est-à-dire à l’époque
à celles de Versailles); FG-ELP 101.
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1799
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Le 9 août
(22 thermidor an VII), accusations d’Alexandre Salomon Berchère
contre ses adversaires: “les fortunes colossales des frères
Nicolas et Pierre [Gérosme] (...) sont
une insulte à la pénurie du Trésor Public dans
laquelle elles ont puisé le suc le plus nourricier qui les alimente
aujourd’hui”.
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Bodin Magot 48
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1801
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Le moulin du
Port n’a qu’une roue en-dessous. Son propriétaire exploitant
est Gérosme aîné. Il peut produire
65 quintaux de farine par jour pour les marchands et négociants.
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État des moulins
de 1801, édition Gineste (ici)
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1807
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Demande et autorisation
de la construction d’un deuxième moulin, en amont et sur la
rive gauche.
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FG-ELP 101, sans référence;
SV&SH 69.
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1808
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Le 31 mai, mariage
de la fille du meunier: “Du mardi trente un mai mil huit cent huit, dix
heures du matin. — [(Note en marge:) “N(ot)e. Gerosme doit etre écrit
ainsi, voir à la fin du present acte”] Acte de mariage de sieur
Mathurin Laurent Millochau marchand meunier farinier
domicilié à Saint Yon canton de Dourdan nord de cet arrondissement,
né au dit lieu le vingt quatre octobre mil sept cent quatre vingt
six, fils majeur de sieur Mathurin Millochau aussi marchand meunier farinier
en la dite commune de Saint Yon et de Catherine Delahaye son epouse.
— et de demoiselle Marie Françoise Gerôme, domiciliée
en cette ville chez ses pere et mere, fille majeure de sieur
Pierre Gerôme, marchand meunier et de Marie Françoise
Poussin son epouse, la ditte demoiselle Marie Françoise Gerôme
née en la ditte ville paroisse Notre Dame le vingt six janvier mil
sept cent quatre vingt six. — Les actes preliminaires sont 1° ceux
susdatés des naissances des contractans, ceux de publication des
promesses du dit mariage faite tant en cette ville qu’en la ditte commune
de Saint Yon les premier et huit mai present mois sans opposition ni empechement
ainsi qu’il resulte du certificat de mosieur le maire de Saint Yon en
date de ce jour. — Les peres et meres des contractans presents et consentans
au dit mariage. — Les époux ont declaré prendre en mariage
l’un Marie Françoise Gerôme, l’autre Mathurin Laurent Millochau.
— En presence du coté de l’époux des sieurs Jean Henry
Laurent Rousseau agé de vingt cinq ans, receveur des droits d’enregistrement
à Angerville, et de Jean Louis Simonneau agé de trente trois
ans employé, domiciliés de cette ville — du coté
de l’épouse des sieurs Gilles Philippe Poussin marchand meunier
agé de quarente quatre ans, et de Charles Benjamin Chauvet, propriétaire
agé de quarente ans, domiciliés en cette ville. — Après
quoi moi Joseph Romanet maire de la ville d’Etampes, lecture faite des actes
susdatés dument en forme, du chapitre six de la loi du vingt six
ventose an onze et du present, j’ai prononcé au nom de la loi
que les dits époux étaient unis en mariage. — Les pere
et mere de la contractante ont declaré que dans l’acte de naissance
de Marie Françoise Gerôme leur fille le nom de famille étoit
indument écrit Gerôme au lieu de Gerosme qui étoit
leur vrai nom, pourquoi et conformement à l’avis du Conseil d’Etat
du trente mars presente année ils requierent que les rectifications
des dits noms soient faites. Au present acte, ce qui leur a été
octroyé. — Et ont les dits époux, leurs peres et meres et
les témoins susnommés signé avec moi. — [Signé:]
M. L. Millochau — M. F. Gerosme — Gerosme l’(aîn)é [paraphe]
— Millochau — Poussin — C. T. Delahaye — M. F. Poussin — ? ? Delahaye —
C. F. Poussin — M. G. ?Anthoine? femme Imbault — Chauvet — Simonneau — ?Ronneau?
— Romanet”
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
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1808
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Le moulin de
la rive droite, en amont, datant de la Révolution, est reconstruit
par Pierre Gérôme.
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Marquis 195.
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1810
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?? (Données
non utilisables pour l’instant, le nom des meuniers restant à
identifier au sein d’une liste)
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État des moulins
de 1810, édition Gineste (ici)
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1816
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Les deux moulins
du Port appartiennent à Pierre Gérosme. L’un a pour
locataire Milochau et casse 500 sacs de grain par
mois; l’autre par Sergent et casse 400 sacs.
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État des moulins
de 1816, édition Gineste (ici)
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1822
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?? (Données non utilisables pour l’instant, le nom des meuniers
restant à identifier au sein d’une liste)
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État des moulins
de 1822, édition Gineste (ici)
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1825
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Le 25 juin décès
de la tante de Pierre Gérôme: “Du samedi vingt cinq juin
mil huit cent vingt cinq, six heures de relevée. — Acte de décès
de dame Helène Gerosme, âgée de soixante dix huit
ans, native de Morigny, commune du canton d’Etampes, veuve de Me Claude
Gillot en son vivant magistrat de sureté, décédé
ce jour à cinq heures de relevée en son domicile en cette
ville rue Saint jacques N°94. — Les temoins ont été
M.M. Pierre Gerosme, propriétaire, âgé
de soixante huit ans, neveu de la décédée, et
Charles Benjamin Chauvet, secrétaire de la mairie, âgé
de cinquante sept ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé
avec nous adjoint de Mr le maire, spécialement délégué,
après lecture faite, et le décès constaté
par nous soussigné. — [Signé:] Chauvet — Gerosme l(’aîn)é”
[paraphe] — Poussin Bechu — Boivin Chevallier.”
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
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1827
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Le moulin est figuré
sur une feuille du plan du cadastre.
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Dont un scan ci-dessus.
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1830 env.
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Le moulin est figuré
sur un plan du Juineteau.
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Archives municipales 3O C9 (dont
deux scans ci-dessus)
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1830
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Les deux moulins
Gérôme produisent ensemble 700 sacs
de farine par mois pour Paris.
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État des moulins
de 1830, édition Gineste (ici)
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1831
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Les deux moulins
du Port tenus par Gérosme-Poussin et occupant chacun deux
ouvriers.
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État des moulins
de 1831, édition Gineste (ici)
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1832
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Le 19 mai le
meunier est emporté par le choléra: “Du samedi dix neuf
mai mil huit cent trente deux, dix heures du matin. — Acte de décès
de sieur Pierre Gerosme, propriétaire, membre
du conseil municipal de cette ville, âgé de soixante quinze
ans, natif d’Etampes, paroisse Saint Martin [“Martin” étant écrit
sur un autre mot], époux de dame Marie Françoise Poussin,
décédé ce jour en son domicile en cette ville,
rue de l’Etape au Vin numéro deux à six heures du matin.
— Les temoins ont été les sieurs Gilles Innocent Gerosme,
membre du Comité d’Instruction primaire, âgé de quarante
deux ans, et Jacques Félicité Gerosme, artiste peintre, âgé
de quarante un ans, tous deux fils du décédé, domiciliés
de cette ville, qui ont signé avec nous soussigné, approuvé
la surcharge du mot Martin. — [Signé:] Gerosme — Gerosme — Boivin
Chevallier.”
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
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1832
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Le 25 juin sa
veuve est également emportée par le choléra:
“Du vendredi vingt cinq mai mil huit cent trente deux, deux heures
de relevée. — Acte de décès de Marie Françoise
Poussin, propriétaire, âgée de soixante dix ans,
née à Étampes paroisse Saint Gilles, décédée
ce jour à six heures du matin en son domicile en cette ville
rue de l’Etapes au Vin N°4, veuve de sieur Pierre Gerosme, en
son vivant, propriétaire, membre du conseil municipal.
— Les témoins ont été les sieurs Gilles Innocent
Gerosme, membre du comité d’Instruction primaire, âgé
de quarante deux ans, et Jacques Félicité Gérosme,
artiste peintre, âgé de quarante un ans, tous deux
fils de la décédée, domiciliés de cette ville
qui ont signé avec nous maire après lecture faite du présent
et le décès constaté par nous sousigné. —[Signé:]
Gerosme — Gerosme — Boivin Chevallier.”
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Registre de l’état
civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
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1832-1835
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Résumé
de l’affaire de la succession Gérôme, opposant leurs
héritiers à la Régie, la valeur locative du moulin
ayant été sous-évaluée: “Expertise
en matière d’enregistrement. — Délai. — Succession.
— Évaluation. — Bail courant. — Enregistrement. — L’expertise
qui a pour objet de constater la fausse évaluation du revenu
d’immeubles transmis par décès, peut être demandée
par la Régie dans le délai de deux ans à partir
de la déclaration faite par les héritiers. L. 23 frim,
an VII, art. 19 et 61, n° 1er. — Pour établir la valeur en
revenu d’immeubles transmis par décès, on ne peut admettre
comme preuve d’un bail courant à l’époque [p.163] du
décès de l’auteur de la succession, la simple quittance
d’un bail verbal, ayant même date certaine, qui n’énonce
ni toutes les conditions, ni la durée, ni les charges du bail. Ibid.
art. 15 , nos 7 et 19. — La première de ces décisions ne
pouvait être susceptible de difficulté d’après les
termes de l’art. 61 , n°1er, de la loi du 22 frim. an VII (Dict. Not.,
v° Expertise en matière d’enregistrement, n° 6, 3me édit.).
L’une et l’autre ont été consacrées le 12 fév.
1835, par la C. cass. dans l’espèce ci-après: — Il
dépendait des successions des Sieur et Dame Gérosme,
décédés les 19 et 25 mai 1832 , un moulin situé
à Etampes et deux jardins. Dans un partage fait entre les héritiers,
le 29 juin 1832, ces immeubles furent compris dans le lot échu à
la Dame Millocheau fille des époux Gerosme. — Lors de la
déclaration des successions, faite le 6 août 1832, le revenu
du moulin et dépendances fut évalué à 4,700
fr. Cette évaluation ayant paru insuffisante, la Régie provoqua
une expertise dans les deux ans, à partir de la déclaration.
— A cette demande, les époux Millocheau ont opposé,
d’une part, qu’aux termes de l’art. 17 de la loi du 22 frim. an VII ,
l’action de la Régie était prescrite pour n’avoir pas été
exercée dans l’année de la déclaration de succession;
d’autre part, que dans l’espèce, il existait un bail verbal, courant
à l’époque du décès, et que la Régie
était tenue, suivant les art. 15 et 19 de la même loi, de
le prendre pour unique base d’évaluation. Pour justifier de l’existence
de ce bail, ils ont produit la quittance suivante, ayant acquis date certaine
par le décès du Sieur Gerosme: — «J’ai reçu
de M. Millocheau , la somme de 1,125 fr. pour les trois mois de
loyer échus au 16 du présent mois, du moulin qu’il tient de
moi, 31 mars 1832. Signé Gérosme.» — Mais le 21 août
1834, jugement du trib. civ. d’Etampes, qui ordonne l’expertise:
— Attendu
que des dispositions combinées des art. 4, 15, n°7 et 49 de la
loi du 22 frim. an VII, il résulte que les droits de mutation par
décès sont dus sur la valeur réelle des biens établie
par des actes, et qu’à défaut de ces actes la Régie
peut demander l’expertise; — Attendu que, les héritiers
Gerosme articulent un bail verbal, dont ils prouvent l’existence par
une quittance en date du 34 mars 1832 enregistrée, par laquelle
ils prétendent prouver que le prix du bail était de 4,600
fr. seulement, — Mais attendu qu’aucun acte écrit constatant l’existence
du bail et les charges qu’il pourrait contenir n’étant rapporté
, on ne peut pas dire que les époux Millocheau aient, ainsi que
la loi les y oblige , fait la preuve de la véritable valeur locative
de l’immeuble lors du décès de Gérosme, père.
— Pourvoi. Mais, le 22 février 1835, — LA COUR...; — Sur le 1er
moyen, attendu que l’art. 19 de la loi du 22 frim. [p.165] an VII, seul
applicable aux transmission d’immeubles à tout autre titre qu’à
titre onéreux, ne renferme aucune disposition limitante du droit
pour la Régie de réquérir l’expertise, lorsque l’insuffisance
des déclarations ne pourra être établie par actes qui
puissent faire connaître le revenu; qu’ainsi cette faculté
existe pour la Régie tout le temps que dure l’action en recouvrement
du droit, temps dont la limite est fixée par l’art. 61 de la même
loi; que l’art 17 qui prescrit un délai pour les réquisitions
d’expertise , est spécial aux transmissions d’immeubles à
titre onéreux dont il ne s’agit pas dans la cause présente;
qu’ainsi le jugement attaqué a fait une juste application dudit art.
19 , et n’a violé aucun des art. sus énoncés; — Sur
le 2e moyen , attendu que, s’il est vrai que l’existence d’un bail courant
au moment du décès élève, suivant les art. 15
et 19 de la loi du 22 frim. an VII, une fin de non recevoir contre la demande
en expertise, il est aussi démontré par toutes les dispositions,
et notamment par l’art. 15, n° 2 de la loi de l’an VII, que la production
d’une simple quittance qui ne renferme ni toutes les conditions, ni les
époques de durée, ni les charges de bail, ne peut être
assimilée a un bail et motiver la dite fin de non recevoir, et
qu’en le décidant ainsi, le tribunal d’Etampes a fait une juste
application de la loi de frim.; — Attendu que le jugement attaqué
n’a point violé les articles cités du C. civ., qui statuant
sur le mode de preuve des obligations des bailleurs et preneurs, ne peuvent
s’appliquer à la Régie à l’égard de laquelle
la preuve de l’existence des baux courans doit être certaine au
moment du décès; — Rejette. — Aux mots Expertise,
n°8 du Dictionnaire du Notariat ( 2e édit.);
Expertise en matière d’enregistrement, n°6
(3e édit.); Délai, n°9 (2e édit.),
et n°29, 10°; Succession, n°35 (3e édit.),
annotez: V. Art. 8799 du J. N.”
|
Journal des notaires et
des avocats 48 (1er semestre 1835), pp. 163-164 (saisie Bernard Gineste
2011).
|
1832-1835
|
Autre résumé
de l’affaire.
|
Journal du Palais
26 (1834-1835), p. 1386.
|
1832-1835.
|
Autre résumé
de l’affaire.
|
Le contrôleur de
l’enregistrement 16 (1835), p. 35-36.
|
1834
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L’un des moulins
propriété de Millochau, a pour locataire Lefèvre,
et produit, avec un tournant et deux ouvriers, 700 sacs de farine par
mois pour Paris. L’autre, propriété de Gérosme,
a pour locataire Bonté et lui aussi,
produit, avec un tournant et deux ouvriers, 700 sacs de farine par mois
pour Paris.
|
État des moulins
de 1834, édition Gineste (ici)
|
1835
|
On compte deux
roues sous le nom Gerosme.
|
État des moulins
de 1835, édition Gineste (ici)
|
1836
|
Le recensement de
1836 trouve deux meuniers, l’un “moulin du Port
n°1” et l’autre “moulin
du Port n°2”: “Constantin
Adophe Lefebvre, meunier, 31 ans — Margueritte Victoire Villemaire,
sa femme, 24 ans — Constantin Lefebvre, leur fils, 4 ans — Victoire
Lefebvre, leur fils, 2 ans — Adolphe Barillé, domestique, 28
ans — Marie Louise Devaux, femme Bonté ci-après, 48 ans
—
Clément Bonté, meunier, 49 ans — Louis-Romain Bonté, leur fils
— Marie Grugeon,
domestique, 25 ans”.
|
Recensement de 1836, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1838
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L’état
des moulins de 1838 distingue deux moulins. Le “moulin à droite” appartient à Jérosme
Mathurin Laurent Millochau.
Mu par une roue, il occupe deux homme et fait de blé farine.
Son déversoir et ses
vannes sont toujours réglés par le procès-verbal
de la maîtrise des eaux et forêts du 16 juin
1791 et les arrêtés préfectoraux des 8 messidor
an X (30 mai 1812) et 20 mars 1834. Le “moulin à gauche” appartient
à Gilles Innocent Gérosme. Lui aussi, mu par une roue et occupant deux homme, fait de blé
farine. Il jouit des mêmes autorisations que le précédent.
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État des moulins
de 1838, édition Gineste (ici)
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1851
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Le recensement de 1851
distingue le n°1 et le n°2 de la Promenade du Port. — Au n°2 on trouve: “Gustave Moreau, meunier, 44
ans — Marguerite Brassard femme Moreau, sa femme, 34 ans — Clémence
Moreau, leur fille, 6 ans — Hortense Félicia Chaussier, célibataire,
domestique, 23 ans”. — Au n°2 on trouve: “Pierre Augustin Thirouin, meunier, 40 ans — Félicie Chenu femme Thirouin,
sa femme, 30 ans — Paul Thirouin,
leur fils, paralytique, 5 an — Louis Georges Thirouin, frère du précédent,
6 mois — Antoine
Chopuisance, domestique, 17 ans — Julie Charpentier, domestique, 22 ans”.
|
Recensement de 1851, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1852
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Le moulin appartient
à Gilles Innocent Gérosme qui réside
à Paris.
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État des moulins
de 1852, édition Gineste (ici)
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1852
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Gilles Innocent
Gérosme , rentier parisien, actionnaire de la Société
de Crédit foncier: “N°6992. — Decret qui approuve les Statuts
de la Société de Crédit foncier autorisée
par le Decret du 28 mars 1852 pour le ressort de la Cour d’appel de Paris.
— Du 30 juillet 1852. — […] 8. Le fonds social se divise en cinquante
mille actions de cinq cent francs chacune. — Une première série
de vingt mille actions est seule émise, quant à présent.
— Ces actions sont réparties, entre les souscripteurs ci-dessous
dénommés, dans les proportion suivantes: […] [pp.173-176]
[…]Gerosme (Gilles-Innocent), rentier, rue Saint-Nicolas-d’Antin, n°6,
dix actions, ci: 10 […]”. |
Bulletin des lois de la
République franc̜aise, Numéros 258 à 290, Paris,
Imprimerie nationale, 1853, pp. 169-201, spécialement p. 176.
|
??
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Le moulin ou
plutôt les moulins appartiennent à Gatineau et
à la veuve Millochau.
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État des moulins
de 1852 corrigé au crayon à une date précisée,
édition Gineste (ici)
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1856
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Le recensement de 1856
distingue une rue du Moulin du Port illustrée par deux numéros
seulement. — Au n°2
on trouve: “Louis Gustave
Moreau, meunier, 40 ans — Margueritte Brassard, sa femme, 30
ans — Adolphe Moreau, leur fils, 12 ans — Paul Edmond Lesage, garde moulin,
marié, 26 ans — Amélie Mignon, célibataire [Il s’agit-il
d’une erreur; elle serait alors la femme du précédent], domestique,
20 ans”. — Au n°2 on trouve: “Pierre Auguste
Thirouin, meunier, 35 ans — Félicité Chenu, sa femme, 25 ans — Jules Charles Thirouin, leur fils, 1
an — Louis Remond, garde
moulin, marié, 20 ans — Joséphine Renard, apparemment sa femme, domestique, 20
ans”.
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Recensement de 1856, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1867
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“N° 1139. — BAIL. — MOULIN.
— MACHINE À VAPEUR. — AUTORISATION DU PROPRIÉTAIRE.
“Le locataire d’un moulin peut,
sans le consentement du propriétaire, établir une machine
à vapeur destinée à mettre les meules en mouvement.
— L’interdiction par le bail de tout changement ne s’applique qu’aux dispositions
intérieures de l’habitation et non à la prisée du mécanisme.
— Cependant il y a lieu d’examiner si la solidité du moulin ne serait
pas compromise par rétablissement de la machine (1).[p.208]
“Challange c. Moreau. — 14 mai 1867. — 2e chambre.
“M. Moreau, locataire d’un moulin à
eau, inquiet de la baisse considérable des eaux de la rivière
qui lui donne la force motrice, a voulu installer une machine à vapeur.
Le propriétaire, M. Challange, s’y oppose, et prétend que cette
installation constitue un changement de destination ou un abus de jouissance
interdits par les art. 1728 et 1729 C. Nap. Il ajoute que les travaux et
changements à exécuter par son locataire ont été
indiqués dans le bail, aux termes duquel, après l’achèvement
de ces travaux, aucun changement ne peut être apporté sans son
consentement exprès et écrit. M. Moreau lui répond que
l’introduction d’une machine à vapeur ne présente aucun danger;
qu’il n’y a aucun changement de destination, puisque la machine est précisément
destinée à faire marcher le moulin; que la clause prohibitive
du bail ne s’applique qu’aux bâtiments compris dans l’état des
lieux et non au matériel que le meunier peut toujours modifier à
son gré et qui, pour cette raison, ne figure jamais dans l’état
des lieux.
“Jugement du tribunal civil d’Etampes:
“«Le tribunal, — Attendu que
la demande de Moreau a pour objet d’établir un moteur à vapeur
destiné à suppléer à l’insuffisance du moteur
hydraulique du moulin dit le Moulin-Neuf; — Que cette demande est repoussée
par Challange comme étant contraire aux dispositions des art. 1728
et 1729 du C. Nap., aux termes desquels le preneur doit jouir de la chose
louée suivant sa destination et ne peut l’employer à un usage
autre que celui auquel elle était destinée, ou dont il puisse
résulter un dommage pour le bailleur; — Attendu que l’adjonction d’un
moteur à vapeur à une usine hydraulique, alors surtout qu’elle
n’a pour but que de mettre en mouvement les trois paires de meules dont
l’établissement a été convenu par le bail lui-même,
n’est pas de nature à changer la destination ni l’usage de cette usine;
— Que le consentement du bailleur n’est dès lors, de ce chef, nullement
nécessaire;— Que les énonciations du bail ne s’appliquent qu’aux
dispositions intérieures de l’habitation et non à la prisée
du mécanisme; — Mais, attendu qu’il importe de rechercher si, au cas
particulier, l’établissement d’un moteur à vapeur pourrait
constituer un abus de jouissance,
[p.209] en ce sens qu’il compromettrait la solidité
du moulin appartenant à Challange; — Par ces motifs, — Dit et ordonne
que, par MM… experts, l’immeuble sera vu et visité; lesquels experts
diront si le moteur que Moreau a l’intention d’établir peut être
installé sans danger pour la solidité du moulin, et, dans
le cas où ils reconnaîtraient qu’il y aurait danger, en signaleront
les causes, indiqueront les moyens d’y remédier, s’il est possible,
et les travaux à faire.»
“Appel par M. Challange.
“«La Cour, — Adoptant, etc.; —
Confirme.»
“M. Guillemard, pr.; M. Dupré-Lasale,
av. gén.; MMes Dejouy et Trolley de Roques, avocats; MMes Dezairs
et Deroulède, avoués.”
|
Bulletin de la Cour impériale
de Paris 4 (1867), pp. 207-209 (repéré et saisi par B.G.
en juillet 2014).
(1) L’introduction
dans les lieux loués d’une machine à vapeur de la troisième
catégorie (un décret du 2b janvier 1865 divise en trois catégories
les machines à vapeur) ne suffit pas dans le silence du bail pour autoriser
le propriétaire à en demander la suppression, alors surtout
que l’industrie du locataire suppose l’emploi possible de la vapeur. Cette
suppression ne peut être demandée que si [p.208] la machine offre des inconvénients
ou des dangers pour les locataires ou la maison (Paris, 2e ch., 8 novembre
1866; Bulletin, 1866, p. 710).—Voir, sur le droit pour les locataires
de se plaindre des conséquences d’une industrie exercée dans
la maison par un autre locataire, Paris: 3e ch., 25 juin 1864; 4e eh., 40
mai 1865, et 3° ch., 10 mars 1866 (Bulletin, 1864, p. 458; 1865,
p. 466; 1866, p. 194). [Note du Bulletin]
|
1871
|
Le recensement de 1871
situe les deux moulins promenade du Port aux n°7 et au n°9. — Au n°7 on trouve: “Adolphe Moreau, meunier, 33
ans — Léontine Rogue, sa femme, 34 ans — Blanche Moreau,
leur fille, 4 ans — Angéline Pelée, célibataire,
20 ans — Jules Sergent, garde moulin, célibataire,
24 ans”. — Au n°9 on trouve: “Denis Mercier,
meunier, 38 ans — Céleste Léonie Rivière, sa femme, 33 ans
— Marie Hélène
Rousseau, célibataire, 20 ans, originaire de la Sarthe — Alexis Auclair, garde moulin,
célibataire, 20 ans”.
|
Recensement de 1871, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1879
|
Le moulin de
la rive gauche en aval, auquel avait adjoint un moteur à vapeur,
redevient un simple moulin à eau et est réuni à
l’autre.
|
Marquis 195.
|
1879
|
Mariage à
Paris du futur propriétaire du moulin (au moins en 1915), l’architecte
Adople Gautrin: “L’an mil huit cent soixante-dix-neuf, le lundi vingt-cinq
août à onze heures et demie du matin,, par devant nous Théodore
Villard adjoint au maire du dix-septième arrondissement de Paris,
ont comparu publiquement, en cette mairie, Adolphe Victor Gautrin,
architecte, âgé de trente-deux ans, né à
Paris, le huit mars mil huit cent quarante-sept, demeurant avec ses père
et mère rue Labie 7, fils majeur de Thomas Félix Gautrin,
entrepreneur de serrurerie, et de Constance Elisabeth Chalange, son épouse,
presents et consentant au mariage. Et Mélanie Zélie Lefranc,
sans profession, âgée de vingt ans, née à Neuilly
(Seine), le six juillet mil huit cent cinquante-neuf, demeurant chez ses
père et mère rue Bayan 14, fille mineure de Stanislas Baptiste
Lefranc, architecte, et de Louise Alexandrine Sonneville, son épouse,
présents et consentant au mariage. Lesquels nous ont requis de procéder
à la célébration de leur mariage dont les publications
ont été faites sans opposition en cette mairie les dimanches
trois et dix de ce mois, à midi. A l’appui de leur réquisition,
les comparants nous ont remis leurs actes de naissance. Les futurs époux
et leurs parents nous ont déclaré qu’il a été
fait un contrat de mariage devant Me Meignen, notaire à Paris,
le jourd’hui. Après avoir donné lecture des pièces
ci dessus et du chapitre six, titre cinq, livre premier du code civil, nous
avons demandé séparément à chacun des futures
époux s’ils veulent se prendre pour mari et pour femme; chacun d’eux
ayant répondu séparément et affirmativement, nous déclarons
au nom de la loi que Adolphe Victor Gautrin et Mélanie Zélie
Lefranc sont unis par le mariage. En présence de: Amand Chalange,
rentier, âgé de soixante-huit ans, demeurant rue Saint-Hyacinthe
Saint-Honoré, oncle, Léonard Roubinet, banquier âgé
de soixante-treize ans, demeurant à Versailles, cousin, Paul Sonneville,
rentier, âgé de soixante-treize ans, demeurant avenue de Chely
58 aïeul, et François Passe, rentier, âgé de quatre-vingt-un
ans, demeurant à Tournan (Seine-et-marne), oncle. Et ont les époux,
leurs pères et mères et les témoins signé après
lecture faite. — [Signé:] Lefranc — Ad. Gautrin — F. Gautrin — Chalange
— S. Lefranc — Sonneville — A. Chalange — Roubinet — Sonneville — Passe
— Th. Villard.”
|
Registre de l’état civil
de Paris, XVIIe arrondissement (saisie Bernard Gineste 2011)
|
1881
|
Le moulin du
Port, double, située promenade du Port, est un simple
moulin à eau (qui n’utilise pas la vapeur en complément)
et dont le meunier est un certain Mercier. Aves ses cinq paires
de meules il produit vingt sacs de raine par jours.
|
Marquis 96.
|
|
Antécédent
du nouveau meunier, Denis Anatole Renard: Il arrive du moulin à Peaux, alias
des Mathurins, alias Chamois, qui vient d’être vendu par son propriétaire,
et qui paraît dès lors désaffecté.
|
Voir notre page sur le
moulin à Peaux.
|
1889
|
Le 9 juin, naissance
d’une fille du meunier: “L’an mil huit cent quatre
vingt neuf le dix juin à onze heures du matin, par devant nous
Louis Laurent Chenu, maire de la ville d’Etampes, officier de l’état
civil de la dite ville, département de Seine-et-Oise, a comparu
Denis Anatole Renard, meunier, âgé de trente
cinq ans, domicilié en cette ville promenade du Port, lequel nous
a présenté une enfant du sexe féminin qu’il nous a
dit être née hier à six heures du matin en son domicile,
de lui et de Rosa Cyre Sophie Charpentier son épouse, âgée
de trente deux ans, avec laquelle il demeure, et à laquelle enfant
il a donné les prénoms de Marguerite Zoé. Les dites
déclaration et présentation faites en présence de
Amant Constant Chalange, propriétaire membre du conseil municipal
de cette ville âgé de soixante dix huit ans, et de Jean Baptiste
Charpentier, propriétaire aussi membre du
conseil municipal de cette ville, aïeul maternel
de l’enfant, tous deux domiciliés à Etampes. Et ont le comparant
et les témoins signé le présent acte avec nous maire
susnommé, après lecture faite. — [Signé:] A. Chalange — Renard — L. Chenu m. — Charpentier.” — Mention marginale: “Décédée
à Corbeil (S&O) le 16/04/1946 (signé:) C.A. Beaulieu”.
Ci-contre,
portraits photographique de Denis Anatole Renard et de
sa sœur Zoé (clichés mis en ligne
par leur descendant Jean-Philippe Parmantier sur le site GénéaNet,
ici)
|
Registre de l’état civil d’Étampes
(saisie Bernard Gineste 2011)
|
1889
|
Etampes. — Un grave accident est arrivé lundi
dernier, 12 courant, vrs trois heures du soir , au moulin du Port, dans
les circonstances suivantes: — Le nommé Audelan (Julien), âgé de trente-six
ans, charretier au service de M. Renard, était occupé
à charger une voiture de sacs de blé, quand, tout à
coup, il fut entraîné par le poids d’un sac et de la brouette,
et tomba entre le mur et la voiture. —
Les personnes présentes s’empressèrent
autour de lui, et sur le conseil de M. le docteur Pasturaud mandé
de suite, cet homme, atteint de contusions multiples et d’une fracture du
sacrum, a été immédiatement transporté à
l’Hospice. — Aujourd’hui, l’état
du sieur Audelan est aussi satisfaisant que possible.
|
Abeille d’Étampes du 17 août
1889, p. 3 (saisie de B.G., 2016).
|
1897
|
Dessin de René
Ravault père.
|
Étampes pittoresque,
guide du promeneur, la ville (1ère édition), Étampes,
L. Humbert-Droz et L. Humbert, 1897, p. 189 (dont un scan ci-dessus).
|
1898
|
Le meunier résidant
au n°11 de la Promenade du Port est toujours Renard.
|
|
1903
|
Photographie Louis
de Gachons du moulin.
|
Carte postale Louis des Gachons
(L. des G.) n°23, scannée par Jean-Michel Rousseau (ci-dessus)
|
1904
|
L’érudit
étampois Dujardin atteste une ancienne appellation moulin
des Seneaux.
|
FG-ELP 121 alléguant
Dujardin, Estampes mythologiques, 1904, p. ?.
|
1904
|
Photographie
Bréger du moulin.
|
Carte postale Bréger
colorisée sans numéro, scannée par Jean-Michel
Rousseau (ci-dessus)
|
1905
|
Photographie
Charles Lhospital du moulin.
|
Carte postale Charles Lhospital
et compagnie (CLC) n°18, scannée par Jean-Michel Rousseau
(ci-dessus)
|
1907
|
Photographie Neurdein
du moulin.
|
Carte postale Neurdein (ND)
n°36, scannée par Jean-Michel Rousseau (ci-dessus)
|
1907
|
Première
photographie Théodule Garnon du moulin.
|
Carte postale Théodule
Garnon (Th.G) n°524 première version, scannée par
Jean-Michel Rousseau (ci-dessus)
|
1909
|
Deuxième
photographie Théodule Garnon du moulin.
|
Carte postale Théodule
Garnon (Th.G) n°524 deuxième version, scannée par
Jean-Michel Rousseau (ci-dessus)
|
1909
|
Troisième
photographie Théodule Garnon du moulin.
|
Carte postale Théodule
Garnon (Th.G) n°537, scannée par Jean-Michel Rousseau (ci-dessus)
|
1911
|
L’Annuaire de
Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite
“Paraire, 14, place du Port” de 1911
à 1914, qui n’est plus mentionné en 1916.
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911, p. 454; 1912, p. 476;
1913, p. 478; 1914, p. 482; 1916, p. 478.
|
1913
|
Photographie
Lévy du moulin.
|
Carte postale Levy et fils
(LL) n°66, scannée par Jean-Michel Rousseau (ci-dessus)
|
1915
|
La ville ayant
besoin de locaux pour abriter des aviateurs autant que des prisonniers
allemands passe une convention avec plusieurs meuniers, dont “M.
Gautrin Adolphe Victor, architecte à Paris,
avenue Niel 19, propriétaire du moulin du Port”.
Cet
Adolphe Victor Gautrin, architecte, s’est marié à Paris
le 25 août 1879 avec Mélanie Zélie Lefranc (voir
ci-dessus). |
Archives Municipales, Délibérations
du Conseil municipal, 1915, p. 143 (saisie B.G.,
source signalée par FG-ELP 15).
|
1916
|
Le 58e régiment
d’infanterie territoriale est cantonné au grand moulin du Port
pour assurer la garde des prisonniers allemands employés à
Étampes.
|
FG-ELP 101, sans référence.
|
1917
|
Délibération
municipale: “Session du mardi 20 novembre 1917. […] Moulin du Port. Demande
Gautrin. — Monsieur le Président donne lecture
au Conseil de la demande de M. Gautrin, relative à des
réparations à faire au moulin du Port. — Le Conseil, après
en avoir délibéré, décide que toutes les
réparations seraient faites par la ville.”
|
Archives municipales d’Étampes,
registre des délibérations municipales 1914-1919, pp. 367
(saisie Bernard Gineste 2011).
.
|
1918 env.
|
Photographie par
Eugène Rameau du moulin avec au premier plan des personnages en
uniforme qui doivent être des membre du 58e régiment d’infanterie
territoriale cantonnés au dit moulin.
|
Carte postale Rameau sans numéro
ayant circulé en 1918, scannée par Jean-Michel Rousseau
(ci-dessus). Merci de nous faire connaître
si vous en avez des exemplaires antérieurs.
|
1919
|
Délibération
municipale: “Session de février
1919. Séance du 18 mars. […] Moulin du Port. — Monsieur le Maire
expose au Conseil qu’une importante industrie de découpage de métaux
serait désireuse de s’installer au moulin du Port. — Mais
c’est vainement qu’il a cherché un local pour loger la Compagnie
du 58e d’Infanterie territoriale cantonné dans ce moulin. D’autre
part il lui a été impossible de savoir quand les derniers
prisonniers de guerre [p.596] s’en iront d’Etampes et quand, par
conséquent, leurs gardiens du 58e quitteront notre ville. — Nous
sommes donc obligés de continuer la location du moulin
Gautrin.”
|
Archives municipales d’Étampes,
registre des délibérations municipales 1914-1919, pp.
595-596 (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1919
|
“En
juillet 1919, un industriel parisien, M. Fardet, se rendait acquéreur
du moulin du Port, resté inoccupé depuis 1913, et le transformait
en fabrique de cadenas.
|
L’Abeille d’Étampes du 13
mars 1920 (cf. infra)
|
1920 env.
|
Photographie par
Eugène Rameau du moulin.
|
Carte postale Rameau sans numéro
scannée par Jean-Michel Rousseau (ci-dessus).
Merci de nous faire connaître si vous en avez des exemplaires datés
par leur date de circulation.
|
1920 env.
|
Le moulin cesse
de moudre et devient une usine à cadenas.
|
FG-ELP 101, sans référence;
SV&SH 69.
|
1920 (mars)
|
“Étampes-industriel — L’usine de cadenas du Port
“Un de nos distingués édiles nous disait, il y a
quelques mois, tout l’espoir qu’il mettait en l’utilisation de la «houille
blanche» pour aider au relèvement économique et à
l’enrichissement rapide de la France.
“Depuis,
M. Millerand, président du Conseil, a créé au sein
de son ministère le sous secrétariat des Forces hydrauliques
et, il y a peu de jours, nous avions le plaisir d’entendre son éminent
collaborateur, M. Antoine Borrel, exposer le vaste plan d’ensemble qu’il
a conçu et que, avec son opiniâtreté et son activité
remarquables, il parviendra certainement à réaliser.
“Et voici que nous avons pu constater hier, de visu, en notre ville,
tout ce que peut obtenir l’initiative d’un industriel intelligent dans
l’utilisation de cette «houille blanche», force formidable,
que nous prodiguera intarissablement et pour rien la généreuse
Nature.
“En juillet 1919, un industriel parisien, M. Fardet, se
rendait acquéreur du moulin du Port, resté inoccupé
depuis 1913, et le transformait en fabrique de cadenas.
“Triomphant des innombrables difficultés occasionnées
par le manque de transports, M. Fardet est parvenu en l’espace de six mois,
à installer ses dynamos, ses machines-outils, sa forge, etc., et
à mettre en peine activité une usine qui fabrique 6 000
cadenas par jour et pourra en fabriquer 60 000 l’an prochain.
“Nous avons visiter [sic] cette usine sous la conduite de M. Fardet
qui, avec une extrême complaisance, nous en a expliqué tous
les rouages: atelier de construction de l’outil qui servira à fabriquer
le cadenas; atelier de fabrication des pièces; ateliers de perforage,
de montage et de polissage; forge; magasin; et enfin, comme il est d’usage
dans toute usine moderne où règne une bonne hygiène,
vestiaires et lavabos pour le personnel. De vastes espaces restent cependant
encore inoccupés, mais ce ne sera pas pour longtemps; M. Fardet ne
voulant être tributaire d’aucun autre fabricant pour tout ce qui concerne
son industrie, produira ce dont il a besoin, et ce sera là un
excellent atout de plus en son jeu.
“Mais voici la question qui nous intéresse plus particulièrement:
“— … Et c’est la roue du moulin, actionnée
par l’eau de notre petite rivière d’Etampes qui vous donne la force
électrique faisant se mouvoir toutes ces machines ?
“— Tout simplement, nous dit M. Fardet
en nous conduisant sur la petite passerelle toute proche de l’énorme
roue, aux palettes humides et verdies, que l’eau bouillonnante fit tourner
jadis pour moudre le plus nourrissant des fruits de la terre et qu’elle
fait tourner maintenant pour produire cette force si puissante dont l’homme
a arraché le secret à la Nature, l’Electricité.
“— Avant la guerre, cette force que l’eau
me donne gratuitement, nous expliqua M. Fardet, me coûtait
environ 500 francs par mois… Et c’était avant la guerre! Jugez de
l’économie qui en résulte actuellement. D’autre part, produisant
mon électricité moi-même, je ne suis jamais victime
des pannes et des crises de combustible. J’obtiens présentement une
force de 20 chevaux; j’espère en obtenir prochainement 25; et je
ne m’arrêterai pas là; je ne veux pas laisser se perdre la
force que peut donner l’eau pendant la nuit, alors que mes machines sont
arrêtées; j’espère avoir bientôt des accumulateurs
et l’électricité emmagasinée servira à… chauffer
le four électrique que je viens d’installer, à m’éclairer,
voire même, l’hiver… à chauffer mes ateliers!...
“L’eau productrice directe de chaleur! Voici bien d’un renversant
paradoxe… Mais les explications de M. Fardet nous ont convaincu
de la possibilité d’obtenir de la houille blanche toutes les merveilles
qu’on lui demandera.
“Et nous nous prenions à souhaiter, en quittant cette usine
trépidante d’activité où soixante-dix ouvriers et
ouvrières aujourd’hui — le double demain peut-être — gagnent leur pain quotidien et aident
au relèvement économique de la France, nous nous prenions
à souhaiter qu’il y ait par tout notre beau pays, beaucoup d’hommes
d’initiative qui tirent de nos torrents, rivières et fleuves, l’énergie
électrique, productrice de richesses.
“Certes, notre région qui est essentiellement agricole et
doit le rester, n’est pas destinée à se voir couvrir d’usines,
mais il ne lui nuira en rien de s’industrialiser autant qu’elle le pourra.
Est-ce que l’agriculture elle-même ne s’industrialise pas? Et ne
serait-ce pas une faute que de demander à nos voisins, amis ou rivaux,
les machines, les outils, les appareils que nous pourrions nous procurer
nous-mêmes?
“— Les cadenas, si utiles aux clapiers,
poulaillers, hangars, etc., nous a dit en nous quittant M. Fardet,
nous venaient en grande partie d’Allemagne; notre routine industrielle se
prêtait mal à la concurrence. Mais j’espère faire mieux
et travailler de telle sorte, avec la roue de votre vieux moulin, que j’arracherai
la vente aux Allemands sur nos marchés français et sur de nombreux
marchés étrangers…
“Devoir économique!... Devoir patriotique!... Nous ne pouvons
souhaiter que de nombreux imitateurs à notre aimable concitoyen…
et nous croyons ne pas trop nous avancer en affirmant que les rivières
de notre arrondissement pourraient donner une belle force aux usiniers
entreprenants qui capteraient leurs eaux.
L. T.-M.”
|
L’Abeille d’Étampes du 13
mars 1920 (repéré et saisi par Bernard Métivier)
|
1920
(mai)
|
Incident entre un ouvrier
non gréviste de l’usine de cadenas du moulin du Port et un ouvrier
gréviste de la fonderie Lory —
“LES GRÈVES À ÉTAMPES
“Comme
dans toute la France, le mouvement de grève va décroissant en
notre ville. Les peintres ont repris le travail et tout fait espérer
que la fonderie Lory pourra ouvrir de nouveau ses portes dès lundi.
Les ouvriers ont autant que le commerce local à y gagner...
“Un seul
incident vaut d’être signalé: dimanche, dans l’après-midi,
vers 15 h. 30, M. Pottin (Georges), mécanicien à l’usine des
cadenas du Port, a été violemment bousculé, à
proximité du débit Culerier par le fondeur Lejars.
“— Fainéant,
lui cria celui-ci, sans songer qu’il émettait là une effarante
antithèse, fainéant, c’est de ta faute si les cadenas travaillent,
mais, va, on te retrouvera un jour!
“(M. Pottin,
en effet, s’il n’est pas le délégué du syndicat à
l’usine du Port, est du moins le conseiller-délégué des
ouvriers; en cette qualité, il préconisa toujours la continuation
du travail.)
“Or, donc,
violemment pris à parti, M. Pottin. Acculé contre le mur, rappela
à M. Lejars qu’il était mutilé de guerre et qu’il ne
pouvait, de ce fait, que difficilement se défendre.
“M. Lejars
n’en continua pas moins à le bousculer si bien que M. Pottin, perdant
patience, lui envoya un coup de poing sur le nez.
“M. Lejars
dut en voir trente-six chandelles, car il lâcha prise aussitôt
et s’en fut, méditant la leçon. Cependant, le soir, les deux
hommes se retrouvaient au débit Martin, et la querelle eût repris
si des jeunes gens n’avaient averti le fondeur qu’ils le conduiraient à
la gendarmerie s’il ne se tenait tranquille.
“Il faut
dire que M. Lejars, qui est un excellent ouvrier, avait bu, ce dimanche-là,
plus que de coutume... C’est donc à Bacchus qu’on aura dû le
seul incident de cette grève!
“Ajoutons
que chaque après-midi, les grévistes se groupent au dancing
de la rue des Cordeliers; ils écoutent les graves discours des orateurs,
puis s’égayent de quelques chansons, en attendant l’heure du retour
au logis... et de la soupe que continuent à leur servir les ménagères
— celles-ci n’ayant pas encore songé à appuyer par la grève
du fourneau leurs bien légitimes revendications.”
|
Abeille d’Étampes du 22 mai 1920,
p. 2 (saisie de Bernard Gineste, 2016).
|
1958
|
La propriétaire
est signalée à deux adresses: “— Vayne Suzanne, négociante, 47, rue de la République.
— Vayne, épicier, Moulin-du-Port”.
|
Annuaire Le Familial,
p. 204 (ici)
|
1964
|
Réclame dans
les trois numéros Bulletin municipal de 1964: “Etablissement Vayne. — Épicerie. — Confiserie. — en gros. — Étampes (S.et.O.) [sic]. . — Tél. 238 et 240.”
|
Bulletin municipal 1, 2, 3 (1964),
dont un scan ci-dessus. Ces annonces
disparaissent ensuite du Bulletin, 4 (1966), 5 (1967), etc.
|
??
|
Magasin de meubles.
|
SV&SH 69 sans référence.
|
2003
|
“Les grands
bâtiments, toujours impressionnants, subsistent sur la place”.
|
FG-ELP 101.
|
??
|
Rénovation
des bâtiments.
|
SV&SH 69 sans référence.
|
2009
|
Les bâtiments
abritent des bureaux.
|
SV&SH 69 sans référence.
|
2010
|
Ouverture dans
les locaux du moulin d’un restaurant, Le Quai, société
fondée le 17 août 2010, dont la gérante est en
2011 Mme Marie Lellouche née Santoni.
|
Le site Societe.com
en mai 2001 (ici)
|
Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
B.G., 20 mai 2011 —
octobre 2016.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
|