| Le moulin de Gérofosse Renseignements disponibles 
                                                                        
                                                                        
                                                                 
       
 
 
                              
                              
                              | Date 
 | Renseignements 
 | Sources 
 |  
                        | ? 1532 
 | Mention d’un moulin fouleret en amont
      de Saint-Pierre qui est peut-être celui de Gérofosse,
mais     peut-être  aussi plutôt celui de Vauroux: “E. 3776. (Liasse.) — 1 cahier,
      parchemin,  de 18 feuillets in-4°. — 11 avril 1532. — Bourgneuf
(le).     — Procès-verbal  de visite de la seigneurie du Bourgneuf
et des  Moulins-neuf    au faubourg  Saint-Père d’Etampes, fait par
Noël  Bijon, juge  et  garde de la prévôté «de
la Ferté  Aleps,   à la requête de François
Roiger, seigneur  de la  dite seigneurie.  La visite commence par un
«grand moulin à     bled  assis sur la  dicte rivière
de Juisne au-dessus et joignant    l’hôtel   de Pierre  Testard, où
pendait pour enseigne l’image    de Saint-Martin,   et qui  était
situé au bout du Pont-aux-lièvres,    autrement   le Pont de
Juisne; elle se continue par un autre moulin foulleret    estant   assis
sur la dicte rivière au dessoulz du dict pont-aux-lièvres.»
         On se transporte ensuite en dehors du faubourg Saint-Père,
 «allant        le long de la dicte rivière de Juisne droit
au  villaige d’Ormoy,»        pour visiter un autre «moulin folleret,
 où y a maison couverte       de tuilles. A cause desquelz molins
qu’ilz  (les témoins appelés       par le juge de la Ferté-Alais)
 dient estre appeliez les molins   neufz    du fief, terre et seigneurie
du  dict Bourneuf, dient le dict cours   deaue   et rivière de Juisne
appartenir au dit Roiger, depuis ung  gué   appelle le gué
de la Bronarde [corrigez: Brouarde (B.G.)],  estant  près du villaige
d’Ormoy, au-dessus de la maison de Vaurou,  jusques  au dessoulz des dictz
molins neufz et du dit faulxbourg Sainct-Père,     et lieu qui se
appelle la Teste-à-l’abbé... au-dessus du  dict   molin foulleret,
deux autres saulx de molins, l’un au-dessus et près     du dict molin
foulleret, appelé le Sault du molin de Crochet, et   l’autre  plus
[p.228] hault tirant sur la dicte rivière vers Vauron   [sic]...»
 suit  la délimitation de la censive  du chantier   appelé
 la censive de Courte, appartenant à la  dicte terre  et seigneurie
des  molins neufz...» Après quoi  se trouvent les délimitations
 des dépendances et appartenances  de la seigneurie   de Bourgneuf
proprement  dite, etc.”. 
 | Archives départementales   
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série
   E, tome 2, pp. 227-228 (saisie Bernard Gineste, 2011); FG-ELP 58 (affirme qu’il
      s’agit de celui de Gérofosse). 
 |  
                        | ? 1532 
 | Le moulin appartiendrait déjà
      aux religieux Barnabites du prieuré parisien Saint-Éloi.
   Mais  l’ordre n’existe pas encore en France... n’ayant été fondé
     en Italie qu’en 1530... 
 | SV&SH 72, sans référence. 
 |  
                        | ? 1580 
 | Aucune mention de notre moulin, qui
      paraît abandonné sans doute à la suite des Guerres
   de   Religion, si du moins il existait déjà avant cela.
Dans    le  même fief du Bourgneuf seul subsiste le moulin du  Bourgneuf
sur   le  Pont de Juine, et celui des Grais est expressément  mentionné
     comme en ruine. 
 | Voyez nos notices sur le moulin du Bourgneuf 
      et sur le moulin des Grais,
      à l’année 1580. 
 |  
                        | 1622 
 | Mention du moulin de Gérofosse. 
 | FG-ELP 61 alléguant AD91 E 3788 
 |  
                              | 1658 
 | Mention du moulin Fouleret dans le
testament d’un paroissien de Saint-Pierre: “1658. — 27 novembre, inhumé
      au cimetière, Martine Lhoste, veuve d’Estienne Moreau, vivant
 marchand     hostelier... et, par son testament, passé devant le
curé    soussigné,   aurait légué à notre
église    un demi-arpent de   pré situé en la prairie
entre les deux   rivières, proche   le moulin Foulleret, à
la condition d’un   obit.” 
 | Forteau 1907, p. 81, d’après
      les registres paroissiaux de saint-Pierre d’Étampes. 
 |  
                        | vers 1660 (?) 
 | Mention très probable du moulin,
      qu’il importerait de relever et de dater précisément,
dans     une déclaration d’héritage des Barnabites de Paris
tenus  à    cens de Nicolas de Cœurs, seigneur du Bourgneuf. 
 | Inventaire sommaire de la série
      E, tome 2, p. 232: “E. 3786. (Liasse.) — 11
pièces,       parchemin; 38 pièces, papier. — 1610-1788. —
Bourgneuf (le). —Déclaration      d’héritages tenus à
cens de Nicolas de Cœurs, seigneur du   Bourgneuf  et de la censive des Harengeois,
à cause de cette censive,   par les  religieux de la maison Saint-Eloi
de Paris, représentés    par  D. Basile Fleureau, prêtre,
religieux de la congrégation    des  Barnabites et supérieur
de leur maison à Etampes. (...)” 
 |  
                      | 1674 
 | Commandement ou bail dont le texte
fut présenté par Millochau à l’administration pour prouver
     l’ancienneté du moulin dont il voulait légitimer la reconstruction. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
ci-dessous. 
 |  
                        | 1676-1707 
 | Mention très probable du moulin,
      qu’il importerait de relever et de dater précisément,
dans     un état de cens dus aux seigneurs du Bourgneuf, seigneur du Bourgneuf, notamment par les Barnabites
      de Paris. 
 
 
 | Inventaire sommaire de la série
      E, tome 2, p. 260: “E. 3839. (Liasse.) — 1 registre,
      papier, de 79 feuillets in-f° — 1676-1707. — Bourgneuf (le). —
Cueilleret       ou état de cens dus aux seigneurs du Bourgneuf par
«(...)    [p.]   (...) les BR. PP. Barnabites de Paris; (...)».” 
 |  
                      | 1690 
 | Commandement ou bail dont le texte
fut présenté par Millochau à l’administration pour prouver 
     l’ancienneté du moulin dont il voulait légitimer la
     reconstruction. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
ci-dessous. 
 |  
                        | 1733-1739 
 | Mention très probable du moulin,
      qu’il importerait de relever et de dater précisément,
dans     un terrier du Bourgneuf, seigneur du Bourgneuf, notamment par les Barnabites
      de Paris. 
 | Inventaire sommaire de la série
      E, tome 2, pp. 263-264: “E. 3840 bis. — 1 registre,
      papier, de 521 feuillets in-°f, dont 5 de table et 516 de texte.
 —  1733-1739.   — Premier volume du terrier de la seigneurie du Bourgneuf
 et  autres fiefs,   appartenant à Guy-Louis-Henri de Valory, contenant,
   entre autres choses,  les déclarations passées par: (...)
 [p.264]  (...) D. Basile  le Boistel, prêtre Barnabite pour les Barnabites
 de  Paris; (...)»” 
 |  
                        | ? entre 1701 et 1789 
 | Mention possible (à vérifier)
      du moulin en ruine devenu simple jardin. 
 | Archives départementales   
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série
         E, tome 2, p. 227 (saisie Bernard Gineste, 2011): “E. 3844.
(Liasse.)       — (...) Michel Durandet déclare qu’il tient de M.
de Valory, seigneur      du Bourgneuf, la permission d’avoir, sur la rivière,
un pont de   communication   entre son jardin et celui qu’il tient en loyer
des Pères   Barnabites.” 
 |  
                        | 1790 
 | Le 15 décembre, conclusion d’un
      rapport présenté aux officiers municipaux de la commune
  d’’Étampes    par M. Vénard, au sujet des biens et dépendances
  du collège    d’Étampes jusqu’alors détenu par les
Barnabites: “Par ces considérations, Messieurs,
      j’estime que vous devez: 1° engager MM. les administrateurs du
Directoire       du District à ne faire mettre en vente aucun des
biens régis       par les ci-devant Barnabites d’Etampes que contradictoirement
avec le   Corps    municipal, et, en cas de difficultés, qu’après
une   décision    du Directoire du Département; 2° vous
occuper   des moyens de faire   distribuer l’intérieur de la maison
commune  de manière à   pouvoir y placer le Directoire du District.
Et cependant réclamer   le loyer de sa collocation actuelle dans le
Collège, pour le tems  qu’elle a eu et aura lieu; 3° vous faire
autoriser à procéder  à la vente de la maison servant
de Collège et à la construction    d’un édifice sur
le terrein qui sera convenable et d’après   les devis en cas requis;
4° solliciter toute autorisation des Corps Administratifs   pour pouvoir
appeler un Supérieur Professeur, et deux autres Professeurs,   et
un nombre de Pensionnaires suffisant pour l’entretien du Collège;
  5° vous occuper de l’amélioration très possible des
  revenus et location actuels, dépendants du Collège, faire
à  cet effet examiner tous baux emphytéothiques, et le droit
de moulin,  dépendants de Girofosse; et 6° enfin appeller
l’attention  des Citoyens sur le rétablissement du Collège, 
  et ouvrir même   à cet effet toute souscription nécessaire 
  (2).” 
 | Transcription d’Émile Coüard,
                  Inventaire sommaire des archives départementales,
    Seine-et-Oise,  archives civiles, série D, articles 1-455,
Versailles,    Cerf, 1904,  p. XVI. N.B. Aucun dossier n’est conservé
apparemment     aux Archives  départementales sur le moulin fouleret
des Barnabites.      La cause  semble en être que cet ancien moulin
apparrtenait   en  fait non pas aux  Barnabites d’Étampes, mais à
ceux de  Paris  (cf. Marquis 192).  C’est donc à Paris qu’on pourra
trouver  plus d’informations  sur l’histoire  ancienne de ce moulin: mais
dans quel  fonds d’archives? (B.G.  2011) 
 |  
                        | 1793 
 | Le 22 septembre 1793 (1er vendémiaire
      an II), “déclaration       de feu Crosnier,
homme de loi demeurant à Étampes, section      du nord, procureur
au bailliage (...*) chargé de l’affaire de la
maison des Barnabites (...), demandant le rétablissement du moulin
Fouleret, bâti sur leur propriété de Girofosse, faubourg
Saint-Pierre, exposant la situation des revenus de la maison insuffisantes,
à moins de secours de la maison de Paris, propriétaire du fief
de Girofosse et du moulin Fouleret (...), laquelle répondit que pour
le moment elle ne le pouvait, mais prendrait le mémoire de Crosnier
en considération (...)”. 
 | Texte cité par Marquis 191,
extrait d’un “manuscrit
      des moulins”   qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise).
      Je supprime ici l’indication par Marquis “17 fructidor an VIII” (6 juin 1800), l’auteur
      s’étant visiblement embrouillé et ayant interverti cette
   date   avec celle qu’il donne à la fin du document, du document
final, “1er
vendémaire an      II” (22 septembre      1793). 
 |  
                        | 1796 
 | Le 3 septembre (17 fructidor) “Hugo Gaudon, propriétaire
      d’un grand jardin à Girofosse, le long de la Juine, demanda
l’autorisation       de construire un moulin entre le portereau de Vauroux
et le moulin de   Saint-Pierre,    à l’endroit où il y avait
jadis une usine  dont la vanne et   le glacis subsistent encore.” 
 | Texte cité par Marquis 191,
tiré d’un texte daté du 6 juin 1800 dans un
“manuscrit des moulins”, qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise). 
 |  
                        | 1800 
 | D’après un texte du 6 juin (17
      prairial an VIII), “le bien étant national, et
le procès-verbal d’adjudication, d’après les lois, tenant lieu 
     de titre à l’acquéreur (...), huit propriétaires 
 consentant    à la reconstruction de ce moulin et trois seulement 
s’y opposant  (...),  le rapport de l’ingénieur des ponts et chaussées 
 conclut  à  la réédification du moulin Fouleret.” 
 | Texte cité par Marquis 191,
tiré d’un texte daté du 6 juin 1800 dans un
“manuscrit des moulins”, qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise);
      les conclusions de cet ingénieur doivent être de peu antérieures
      (B.G.) 
 |  
                        | 1800 
 | Le moulin est reconstruit par Pierre
      Guyot. 
 | SV&SH 72, sans référence. 
 |  
                      | 1800 
 | Le 22 août (4 fructidor an 8), procès-verbal signé 
Petit,     Fournier et  Danbroche, avec un plan annexé, et rapport 
de l’ingénieur     particulier. | Mémoire de Millochau     de 1832
(ci-dessous retranscrit), Millochau joignant à son mémoire
     un exemplaire de ce plan, dont une photo est donnée ci-dessus. 
 |  
                      | 1800 
 | Le 22 août, le  plan   en  question 
porte les inscriptions suivantes: Inscriptions portées    sur  le plan:
“Coupe transversale prise d’alignement à la vanne mouleresse    faisant
voir la hauteur des murs qui existaient dans l’eau, ainsi que le   fond du
noc et le dessus du sous-gravier de la dite vanne mouleresse. — Élévation
  de l’ancien mur de campagne, d’écluse et rayeure du moulin Fouleret,
  depuis le fond de la dite rayeure, dessus du noc jusqu’à la ligne
 rouge A qui est le dessous de l’eau passant sur la hausse du portereau de
 Vauroux, le suplus de ce mur est de construction   nouvelle. L’on voit en
même   temps en profil la coupe de l’ancienne   construction des noc,
saule, sous-gravier   de la vanne moulerese et écluse.   — Ligne de
niveau empruntée   pour l’opération. — Plan des  bâtimens
et unsines, et de l’emplacement   de l’ancine moulin, rayeure,  décharge,
écluse, rivière,   carrefour et chemin de vidange des Prés.
— Jardin. — Emplacement de  l’ancien moulin Fouleret. — Jardin. — Rayeure.
— Mur porte-chevellier. — Décharge de la grande  vanne. — Mur séparant
la décharge  de la rivière. — Déversoir de l’écluse.
—Batardeau. — Lit de la rivière intercepté pendant l’opération.
— Écluse. —Batardeau. — Carrefour, dit le Carrefour du moulin Fouleret
 où sont amocelés des pierrotis et gravois paraissant provenir
 d’anciennes ruines. — Chemin de la Vidange des Prés. — Echelle de
dix toises. — Echelle de vingt mètres. — Imprimerie de Bichebois aîné.” 
 | Photo ci-dessus. 
 |  
                      | 1800 
 | Le 30 décembre (8 vendémiaire an 9), rapport de l’ingénieur
     en chef Pioche,  d’accord avec les experts précédents
pour     constater l’existence d’un déversoir de l’ancien moulin Fouleret. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832
(ci-dessous retranscrit). 
 |  
                        | 1800-1863 
 | Pièces relatives  au moulin de Gérofosse sur
la Juine, 1800-1863 conservées  aux Archives municipales. | Archives municipales 3O D25 (Inventaire de Clément
     Wingler) 
 
 |  
                        | 1801 
 | Le moulin de Girofosse n’a qu’une roue
      et a pour meunier. Le nom du contribuable n’est curieusement pas mentionné.
      Il peut produire 26 quintaux de farine par jour pour les marchands
et   négociants. 
 | État des moulins de 1801, éd.
      Gineste (ici) 
 |  
                      | 1802 
 | Le 23 novembre (2 frimaire     an XI), 
arrêté préfectoral fixant la hauteur du déversoir
     du moulin de Gérofosse 22 centimètres plus bas qu’il ne
 lui    sera accordé plus tard. 
 | Arrêt du 23 août     1836 
 transcrit ci-dessous. 
 |  
                 | 1808 
 | Le 30 avril 1809, à  la demande 
du maire sur requête de l’administration supérieure,   le notaire 
étampois Venard donne une liste des beins autrefois possédés 
  par le collège. Voici le troisième de ses vingt-six items: 
             “3° 
  Une maison et un grand jardin situés au hameau de Gérofosse, 
  près le faubourg Saint-Pierre d’Étampes, avec le droit de 
moulin  sur la Juine, maintenant en la possession de Hugo Gandon qui 
y a fait  construire un moulin.” 
 | Texte édité  par  Charles 
Forteau, in Le collège Geoffroy-Saint-Hilaire à  Étampes, Étampes, 
Lecesne-Allien, 1910, pp. 95-98,  spécialement p. 96 
 |  
                        | 1810 
 | A l’occasion de la constitution du
tribunal de commerce de Dourdan il est demandé au maire des renseignements
sur les manufacturiers et fabricants les plus distingués
      d’Étampes. Millochau emploie deux ouvrier. La valeur
de   sa   production annuelle s’élève à 12.000 francs,
son   capital   à 60.000 francs, son revenu annuel à 3.000
francs.   L’origine   de sa fortune est ancienne. Il a vingt-huit ans et
un seul enfant.   Il est   actif et laborieux.             Il peut se déplacer
facilement      à Dourdan. A la question: “Ses  lumières s’étendent-elles 
         au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation 
        qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger 
ses    idées?”  le maire  ne répond pas (Il 
   répond seulement:             “Oui” pour 8 meuniers    sur 22). | État des moulins de 1810, éd.
      Gineste (ici) 
 |  
                        | 1816 
 | ?? 
 | État des moulins de 1816, édition
      Gineste (ici) 
 |  
                        | 1822 
 | Le meunier est Louis Drot (“Drot    Louis    à     Girofosse”). 
 | État des moulins de 1822, édition
      Gineste (ici) 
 |  
                        | 1823 
 | Le 14 août naissance      d’une 
fille du meunier: Le 1er mai 1826, naissance du fils aîné   
  du meunier: “Du jeudi quatorze août mil huit cent vingt trois, une
    heure de relevée. — Acte de naissance de Hortense Rosalie Millochau, 
    du sexe féminin, née ce jour à trois heures du matin, 
    chez ses père et mère, fille en légitime mariage 
de   sieur             Charles Marie Millochau, marchand meunier, âgé
    de trente ans, et de dame Léonide Rosalie Grivot son épouse,
    âgée de vingt un ans, domiciliés de cette ville à
    Gérofosse. — Les témoins ont été les sieurs
  Mathurin  Laurent Millochau, négociant, âgé de trente
  six ans, oncle paternel de l’enfant, et Gilles Innocent Gerosme, propriétaire,
   âgé de trente quatre ans, domiciliés de cette ville.
  — Sur la représentation de l’enfant, et sur la déclaration
   de dame Etiennette Adélaïde Boivin veuve Fortin sage-femme,
 âgée    de quarante cinq ans, qui a ainsi que le père
 de l’enfant et les  témoins,  signé avec nous après
lecture faite. —C.les  Millochau père.  — Millochau fils — Gerosme
fils — Vve Fortin — Tullières.” 
 | Registre de l’état     civil 
 d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011) 
 |  
                      | 1826 
 | Début de la longue    procédure 
 lancée contre Millochau et son moulin par les meuniers   des moulins 
 de la Juine en aval. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
ci-dessous. 
 |  
                        | 1826 
 | Le 1er mai 1826, naissance      d’un 
fils du propriétaire, qui n’est plus meunier: “Du mardi deux     mai 
mil huit cent vingt six, deux heures de relevée. — Acte de naissance 
   de Charles Emile Millochau, du sexe masculin, né d’hier à 
 sept  heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime 
   mariage de sieur Charles Marie Millochau, propriétaire, 
 âgé    de trente trois ans, et de dame Léonide Rosalie 
  Grivot son épouse,    âgée de vingt quatre ans, domiciliés 
  de cette ville  rue  Evezard N°4. — Les témoins ont été 
  les sieurs  Louis  Denis Cuel propriétaire, âgé de quarante
  cinq ans, oncle  de l’enfant, à cause de Catherine Thérèse
   Millochau son épouse, et Mathurin Laurent Millochau marchand meunier,
   âgé  de trente neuf ans, oncle de l’enfant, domiciliés
   de cette ville. — Sur le représentation de l’enfant, et sur la
déclaration    du père d’icelui, qui a ainsi que les témoins,
signé    avec nous après lecture faite. — Millochau fils —
C.les Millochau   père. — D. Cuel — Boivin Chevallier.” 
 | Registre de l’état     civil 
 d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011) 
 |  
                      | 1827 
 | Le 16 juin, procès-verbal de l’ingénieur
      Lequesne, dans lequel selon Millochau  ses adversaires auraient
 reconnu    que la surélévation du niveau de la Juine n’était
  pas   de son fait. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
transcrit ci-dessous. 
 |  
                      | 1827 
 | Le 28 août, arrêté suspensif
     du préfet de Seine-et-Oise. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
transcrit ci-dessous. 
 |  
                      | 1827 
 | En octobre, enquête  de commodo
     et incommodo. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
transcrit ci-dessous. 
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                      | 1829 
 | Les 20, 21 et 22 août 1829, procès
     verbaux
de quatre ingénieurs des Ponts et   Chaussées,  dont Sénéchal. 
            Redécouverte 
du seuil  au portereau     de Vauroux,  aux frais des défendeurs. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
transcrit ci-dessous. 
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                      | 1830 
 | Le 6 mars, rapport de l’ingénieur     Sénéchal. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
transcrit ci-dessous. 
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                        | 1830 
 | Le moulin de Gérofosse produit
      200 sacs de farine par mois. 
 | État des moulins de 1830, édition
      Gineste (ici) 
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                        | 1830 
 | Le moulin apparaît     sur  un 
plan des alentours de 1830 avec la mention “Moulin de Girofosse (Mr Millochau)”. 
 | Archives municipales   d’Étampes 
   3O C9 (dont un cliché ci-dessus) 
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                        | 1831 
 | Le moulin de Gérofosse  appartenant
      à Charles Marie Millochau emploie deux ouvriers. 
 | État des moulins de 1831, édition
      Gineste (ici) 
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                      | 1832 
 | Le 15 mars, arrêté du préfet de Seine-et-Oise. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
transcrit ci-dessous. 
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                      | 1832 
 | Le 22 avril 1832, mémoire présenté
     à la Direction générale
   des Ponts-et-Chaussées par Poussin-Béchu, Laperche,   Mainfroy-Huet. 
 | Mémoire de Millochau     de 1832,
transcrit ci-dessous. 
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                                         | 1832 
 | Mémoire rédigé
      par Millochau, défendeur (accompagné du plan reproduit
             ci-dessus): “Nouveaux documents
      à consulter sur le moulin de Gérofosse, (anciennement
moulin      Fouleret), par M. Charles Millochau; en réponse à
un Mémoire présenté      à la Direction générale
des Ponts-et-Chaussées,                  par ses adversaires, le 27 avril      1832. —
[(Mention manuscrite:) Déposés aux   archives   de la ville
d’Étampes par l’auteur.] [p.2] [vierge] [p.3] A la direction générale 
      des Ponts-et-Chaussées et des Mines. — Étampes (Seine-et-Oise) 
      — Affaire du Portereau de Vauroux et du moulin de Gérofosse, 
anciennement      appelé moulin Fouleret. — 
           Documens,     extraits de pièces 
authentiques non encore étudiées,     et pour être réunis 
au dossier concernant l’ancien moulin  Fouleret,   aujourd’hui Gérofosse; 
— avec un plan  figuratif   très-détaillé 
de toutes les parties formant  son ancien   systême hydraulique extérieur, 
et de ses fondations  originaires;   pour servir de complément à 
la défense  dudit moulin  de Gérofosse; — par
    M. Ch. Millochau, propriétaire. — Monsieur le Conseiller-d’État,
    directeur général, — Une instance relative au moulin de
Gérofosse    et au Portereau de Vauroux, commune d’Étampes,
est pendant depuis   plus de six années devant l’Administration supérieure
de Seine-et-Oise;    dans le cours de ces six années trois instructions
 furent successivement    faites, et, à chaque fois, controversées
 par les nombreux  intéressés.  — Cette instance, si péniblement
 élaborée,  au prix de  soins fastidieux et des plus scrupuleuses
 recherches de la part  des honorables  et habiles ingénieurs charger
 de la sortir du dédale              [p.4] obscur où l’intrigue
  et les   passions l’aveint insidieusement engagée, était
enfin   arrivée   à son terme. — Quatre ingénieurs,
dont deux  en chef, et un  préfet, après avoir approfondi la
matière   en litige  avec toute la maturité que réclamaiat
un aussi grave  sujet,  trouvant leur religion suffisamment éclairée,
avaient  cru devoir prononcer d’après l’impulsion de leur profonde
et intime  conviction.  — Cette quintuple et identique décision, marquée
  au coin de  la plus sévère impartialité, décision
  qui n’a  été sollicitée ni surprise, quoi qu’ils en
 aient  dit,  fut encore violemment attaquée par MM. Poussin-Béchu,
   Laperche,  Mainfroy-Huet, dans un mémoire qu’ils vous présentèrent,
      monsieur le Directeur général, le 27 avril 1832. — Après
      avoir soulevé  eux-mêmes devant l’Administration
tous     ces  scandaleux débats, ils viennent, dans ce mémoire,
gros     de faits  tronqués, décliner la compétence
de cette    administration,  qui, dans sa haute sagesse, rend aussi, elle,
des arrêts    et non des  services; ils la déclinent, enfin,
parce qu’elle n’a  pas  voulu s’associer  à leur acte de spoliation.
— Le soussigné    ne suivra pas MM. Poussin-Béchu, Mainfroy
et consorts, dans leur  systême  de digressions et de dénégations,
qui caractérise  si  particulièrement leur mémoire du
27 avril 1832; ils y outragent    et la vérité et le caractère
honorable des Administrateurs.    Dans leur aveuglement, ils appellent injustes
les actes qui ne consacrent    pas l’injustice à leur profit; ils
contestent jusqu’à l’exactitude    des opérations qui ont eu
pour témoin la population presque    entière de la ville d’Étampes,
tels sont les procès-verbaux    des 20, 21 et 22 août 1829 (Voir
au dossier général  de  l’affaire), par M. l’ingénieur
Sénéchal; ils présentent    avec perfidie des calculs
qu’ils opposent à ceux des hommes les plus   instruits dans l’art
du génie; ils essaient à surprendre la   religion de l’Adminitration
en tronquant les faits; enfin, les bases de leurs  allégations,  
          [p.5], dans ce mémoire,  sont fausses,
   sciemment fausses dans leur propre conviction, et méritent  la
réprobation    la plus complète; et, en effet, malgré
 leur présomptueuse    assurance, pourraient-ils soutenir qu’ils sont
 plus sûrs de leurs  chiffres  que quatre ingénieurs, dont deux
 en chef? C’est un ridicule  qui se  réfute lui-même. — Le soussigné,
 propriétaire   du moulin de Gérofosse, va donc traiter ici
la question directement   relative à son moulin. — Historique du moulin   de Gérofosse, anciennement
 appelé moulin Fouleret, et réédifié    l’an
10  sur ses anciennes fondations. — MM. Poussin-Béchu,
   Laperche,  Mainfroy-Huet, Baron-Huet, et Ch. Huet, présentent le
moulin   du soussigné comme un de ces intrus toujours à charge
de la   société, qui serait venu s’interposer entre le portereau
 de   Vauroux et leurs moulins, depuis trente ans seulement, et au mépris
   de leurs droits acquis. — Le soussigné pourra facilement légitimer,
   aux yeux de l’autorité, l’existence de son moulin, qui a été
   réédifié seulement et positivement l’an 10, sur ses
  anciennes ruines; il prouve, par les commandement et bail joints à
   l’appui du présent (Voyez les Nos 1 et 2), à la date de
1674    et 1690, que le moulin appelé Fouleret jadis, et aujourd’hui
Gérofosse,     a une existence assez ancienne pour mériter
quelque considération     aux yeux d’une Administration sage et paternelle;
il ne présentera     pas ces documens, quoique authentiques, comme
un droit exclusif à    sa chute actuelle, bien que son moulin en ait
eu une plus élevée     originellement, ainsi qu’on va le voir
ci-dessous, mais bien comme un fait    matériel indestructible, constatant
l’ancienne existence de cette   usine. — Le soussigné prouve encore,
d’une manière irrécusable,                [p.6] cette antique existence,
 par le plan figuratif ci-joint et annexé
à  un    procès-verbal du 4 fructidor an 8, signé Petit,
Fournier  et   Danbroche (Voyez le procès-verbal, N°3, et le plan
N°3  bis).   — Cet ancien état des lieux, si bien dépeint
par le  rapport   des trois experts ci-dessus, est rapporté en outre
dans deux procès-verbaux,   dont un de M. l’Ingénieur particulier,
 en date du 4 fructidor aussi   an 8 (Voyez le N°4), et l’autre de M.
l’Ingénieur en chef Pioche,   à la date du 8 vendémiaire
an 9 (Voyez le N°5 joint à   l’appui), tous deux d’accord avec
MM. Petit, Fournier et Danbroche, reconnaissent   et constatent l’existence
dans la Juine des vestiges de l’ancien moulin Fouleret,  y compris (circonstance
capitale dans l’affaire pour MM. Les ingénieurs   chargés d’en
expliquer les conséquences) l’existence de l’ancien   déversoir
de cette usine, ce qui pourrait, au besoin, suffire à   prouver à
l’Administration l’identité parfaite et irrécusable   dans
sa destination perpétuelle entre le déversoir de l’ancien 
 moulin Fouleret, comme régulateur né des eaux au Portereau
  de Vauroux, et le déversoir du moulin de Gérofosse, aujourd’hui
   appelé de nouveau à servir de régulateur dans la
même    circonstance, en raison de l’intime connexité qui lie
ces deux positions,    et ce qui vient corroborer cette opinion, c’est qu’il
n’existait pas anciennement     de déversoir au moulin de St-Pierre,
placé immédiatement     au-dessous de celui de Gérofosse.
Ce moulin St-Pierre, et c’est  un   fait positif, n’a de déversoir
que depuis l’an 10, ainsi que le prouve   le procès-verbal du 22 floréal
même année,   dans   lequel on lui prescrit d’en établir
un (Voir au dossier général     de l’affaire). — Dans cet état
des lieux (Voyez le rapport, N°3),    fait avec le plus grand soin, et
les investigations les plus minutieuses,    par MM. Petit, Fournier et Danbroche,
on y trouve constaté, d’une   manière  irrécusable,
l’ancienne chute, et probablement cette   originaire du  moulin Fouleret;
on y voit que cette [p.7] chute, dont tous les détails
      sont si exactement circonstanciés, était autrefois, et
 à     une époque très-reculée, de 22 pouces
3  lignes. —  Ainsi,   le moulin de Gérofosse a eu bien incontestablement
 autrefois  22 lignes   3 lignes de chute, aujourd’hui il n’a plus que 20
pouces, et on lui en conteste   8, c’est-à-dire les deux cinquièmes;
 et qui élève   encore cette contestation ? — C’est le cas,
sans doute, de rappeler que M.  Béchu, au moulin de St-Pierre (représenté
    aujourd’hui   par M. Poussin-Béchu, son gendre), a envahi 12 et
 15   pouces de la  chute du moulin de Gérofosse, ainsi que le constate
   M. Gasser, ingénieur,   dans son procès-verbal du 10 juin
 1792   (Voir ce Rapport au dossier   général de l’affaire),
 où   il mentionne simultanément,   et du fait de M. Béchu
 alors,   deux contraventions énormes,  l’une par l’élargissement
 de  8 pouces dans les rayères du moulin  de St-Pierre, c’est-à-dire
    plus d’un sixième et sur toute l’épaisseur   de la Juine,
  au-delà  des limites légales fixées le 12  juin 1788
  par la maîtrise  des eaux-et-forêts, ce qui dépouillait
    le Juineteau d’autant,  et l’autre, par ce exhaussement illicite, de
12   et   15 pouces, qui était  autant de chute usurpée au
moulin   supérieur   de Gérofosse,  dit Fouleret alors. — M.
Béchu   a commis toutes   ces fraudes à  cette époque,
parce que, d’une  part, son moulin   n’avait pas encore  de déversoir,
et d’autre, parce  que l’ordre religieux   des Barnabites,  auquel appartenaient
les ruines du moulin Fouleret, n’avait   pas les moyens  de relever ce moulin,
ni même  ceux d’intenter une action   civile au  délinquant,
représentant  encore en 1788 le tout-puissant   seigneur et marquis
de Valory, son propriétaire.  Voilà enfin   le systême
de légalité opiniâtrement  suivi par  MM. Béchu
et Poussin-Béchu, son gendre et continuateur,  depuis  1788 jusqu’à
ce jour, dans toutes les contestations survenues  entre  le portereau de
Vauroux et le moulin de St-Pierre; et aujourd’hui encore les  cinq plaignas
            [p.8] veulent se faire un titre de toutes
    leurs spoliations anciennes, afin d’en consommer de nouvelles, à
  l’aide  des défonçages successifs qu’ils ont faits depuis
25  à  30 ans dans le bief supérieur au moulin de Gérofosse
    jusqu’au  Portereau de Vauroux, et qu’ils méditent encore, s’ils
  obtenaient   un abaissement quelconque au déversoir de Gérofosse.
  — Il est  donc bien démontré ici que le moulin de Gérofosse
   a une existence fort ancienne, et probablement aussi ancienne que celle
 du  portereau même, à raison de son ancien déversoir
régulateur;    qu’aujourd’hui, avec ses 22 centimètres de suélévation,
     ce moulin a encore2 pouces 3 lignes de moins que la chute qui lui était
     attribuée originairement; que c’est M. Béchu, à
St-Pierre,     qui l’a frustré, par son exhaussemnt frauduleux précité,
     de 12 et 15 pouces, et que Poussin-Béchu, aujourd’hui principal
  instigateur,   fidèle aux traditions de son beau-père, veut,
  de concert avec   ceux qu’il a pris pour appui dans sa cause, lui en enlever
  8 pouces sur celle  dont il jouit depuis plus de 25 ans, ainsi que cela
est  reconnu et consacré   par les adversaires eux-mêmes dans
le procès-verbal de M. l’ingénieur   Lequesne, en date du 16
juin 1827 (joint à l’appui du présent,   sous le N°6),
où ils déclarent que la surélévation   n’est
pas du fait de M. Millochau,  et surabondamment constaté  
encore dans les considérans de  l’arrêté suspensif de
 M. le préfet, à la date  du 28 août 1827. Passons à
  la question de fait. — Le moulin  de Gérofosse,
avec   son déversoir actuel de 54 centimètres,  fait-il refluer
les   eaux au portereau de Vauroux d’une manière préjudiciable
 aux   intérêts des cinq usiniers réclamans sur la Juine?
  —  (C’est là toute la question.) — Le moulin de Gérofosse, tel
    qu’il est aujourd’hui, ne porte aucune atteinte aux droits des cinq plaignans;
     ce fait va être péremptoirement pouvé. —[p.9] le procès verbal
de MM. Petit, Fournier et Danbroche, à la date du 4 fructidor an 8,
article de leur nivellement de la Juine, constate positivement la hauteur
 des eaux au portereau de Vauroux, lors de leur opération; ces hommes
 de l’art reconnaissent et déclarent que la superficie des eaux à
 ce portereau est à 8 pouces 10 lignes au-dessus de l’arrête
supérieure  du portereau, côté de la Juine. Voilà
pour la description  de l’état des lieux, antérieur de deux
ans à la réédification  du moulin de Gérofosse,
circonstance importante à remarquer  dans l’affaire. — Aujourd’hui,
le volume d’eau fourni par le pertuis au portereau  de Vauroux, et calculé,
en 1829, d’après la pression supérieure,  est estimé,
par MM. Les ingénieurs, devoir correspondre à  celui de 8 pouces
10 lignes et demie (Voir le Rapport de M. l’ingénieur  Sénéchal,
à la date du 6 mars 1830), concordance sensiblement  égale;
voilà maintenant pour l’état actuel des choses  au portereau,
comparé à celui qui a précédé  la réédification
de Gérofosse. — Ce qui  précède  n’est point un
argument hypothétique, mais bien un fait positif, matériel
 et indestructible dans la cause; ce sont les hommes de l’art qui parlent
ici. — On voit donc là une différence d’une demi-ligne d’eau,
dans la comparaison de ces deux états faits à 29 ans d’intervalle.
  — Maintenant, rappelons ici l’ancien état de 1788 au portereau,
et  l’on verra dans l’exposé contenu au rapport pré-cité,
 du 6 mars 1830, par M. Sénéchal, que cet ingénieur
constate   que le volume d’eau passant le 12 juin 1788 à ce portereau
est de  8  pouces 10 lignes et demie, conséquemment le déversoir
de  Gérofosse  aurait été sans influence au portereau
depuis  cette époque  si reculée, puisque aujourd’hui ce volume
est  encore le même  qu’en 1788: ces faits parlent assez haut. — Ainsi
donc,  le déversoir  de Gérofosse si inoffensif aux cinq plaignans,
 tel qu’il existe aujourd’hui,  et sans pouvoir subir             [p.10] la plus légère
 modifocation, accomplit, dans toute l’acception rigoureuse du mot, les vœux
 de sa destination originaire et perpétuelle, en garantissant les
doits  du Juineteau à la prise d’eau de Vauroux, et c’est à
cette ancienne surélévation salutaire de 22 centimètre
qu’est due une si longue paix sur les deux rivières; c’est elle, et
elle seulement, on ne craint pas de l’affirmer ici, qui a paralysé
tous les efforts constans faits par ces cinq plaignans, depuis 25 à
30 ans, pour retirer au portereau cette eau qu’ils convoitent  avec tant
de persévérance, au moyen de tous ces curages et défoncemens
 si significatifs, et si accusateurs même, opérés tous
 les ans à leurs frais, dans le bief supérieur au moulin de
Gérofosse jusqu’au portereau de Vauroux. — Les adversaires du soussignéne 
     peuvent plus donc aujourd’hui, et d’après la justification qui 
 précède,     imputer au déversoir de Gérofosse 
 la perte qu’ils prétendent     éprouver au portereau, puisqu’elles 
 eaux sont aujourd’hui à     ce lieu ce qu’elles étaient en 
1788 et en l’an 8, deux ans avant   la  réédification de ce 
moulin; qu’ils consultent leurs souvenirs,     et qu’ils fassent quelques 
recherches, ils trouveront sans doute celui  qui   leur doit raison d’une 
telle action, et ils auront à examiner  si,  dans la circonstance, 
quelques-uns n’ont pas été dupes  d’une  mystification. — Tous 
les faits précités sont irrécusables;    ils reposent 
sur des documens authentiques émanans des hommes de  l’art;  ces documens 
sont d’une évidence palpable, et nul n’en saurait  contester  le mérite 
 dans la cause. — Quel prétexte pourrait  servir désormais 
à éterniser cette affaire; touts les  transactions des défendeurs 
   sont entravées par un tel état  de suspension. — Les cinq 
 demandeurs   sur la Juine, au contraire, et cela  est prouvé, ne souffrent
 aucunement   de l’état des choses;  ils n’ont rien à perdre
 à l’arrêté   pris le 15  mars 1832 par M. le       
     [p.11] préfet de Seine-et-Oise;  ils 
   ont au moins autant d’eau qu’en 1788, et ils en ont plus que ne leur 
attribuent    leurs observations consignées à l’enquête
 close en décembre   1831, ainsi que le déclare fort judicieusement
 M. l’ingénieur   en chef Dastier, que peuvent-ils demander autre
chose;    leur chute est à   l’abri de toute atteinte dans la question
? —  Ils  soutiennent enfin que l’administration  est incompétente
à   régler  les droits des parties en la circonstance, malgré 
qu’ils  l’aient eux-mêms  inverti de l’affaire.  — Le jugement ci-annexé 
  (Voyez le N°7) du tribunal d’Étampes,  en date du 23 août 
  1832, vous prouve, Monsieur le Directeur général,  par son 
 lumineux dispositif, que M. le préfer a agi dans le cercle  de ses 
 attributions que la loi lui confère; qu’il a très-complètement 
  rendu son arrêté du 15 mars 1832, et que cet arrêté 
  enfin est très-injustement critiqué par les cinq adversaires. 
   — «Les préfets sont les seuls competens pour régler 
 la  hauteur des euax et des déversoir; cette compétence résulte 
     de l’article 16, § 2, de la loi du 28 octobre 1791, de l’arrêté 
     du Directoire du 19 ventose an 6, et de la jurisprudence constante du 
 Conseil-d’État.»    — Et, d’ailleurs, l’Administration n’a pas
 fait un partage d’eau arbitraire;    M. le préfet n’a fait que maintenir
 et confirmer l’état des    eaux au Portereau, tel que cet état
 est constaté, et à    plusieurs reprises, depuis 1788, et
enfin  antérieurement à   la réédification de
Gérofosse  — Vous le voyez, Monsieur    le Directeur général, 
c’est un  nouveau moyen dilatoire ajouté    à tous ceux qui 
l’ont précédé.    —Il est encore    un moyen certain 
d’apprécier la justice des réclamations    de   MM. Poussin-Béchu 
et consorts; et, sans plus de circonlocution,    le   soussigné va 
aborder cette question et la simplifier, pour en   finir   avec ses adversaires. 
— Ils attaquent l’exhaussement du déversoir      de Géroffose, 
            [p.12] parce que, disent-ils, cet exhaussement
      provoque au portereau de Vauroux une déperdition d’eau qui leur
   appartient   exclusivement. — Quoique le contraire soit ici bien établi,
   on admet   pour un moment que leur prétention soit fondée,
  aumoins doivent-ils   subir la loi commune, et fournir la preuve de ce
qu’ils   avancent, puisqu’ils   sont demandeurs, car, jusqu’ici, l’Administration
 les aurait cru sur leur   parole, qui n’est pas une garantie suffisante
dans  la cause; s’ils ont des   droits, et cela n’est pas douteux, ces droits
ont  des limites; et jusqu’alors   on a négligé d’interroger
ces  droits et leurs limites. — C’est   ici le cas de rappeler péremptoirement
  que leurs droits positifs,    et sans qu’ils puissent en invoquer
d’autres   au volume des eaux de la Juine,   résultent de l’ordonnance
de la  maîtrise des eaux et forêts   à la date du 12 juin
1788  (Voir le plan et l’ordonnance annexés   au dossier général
 de l’affaire). — Reconnaissons d’abord le  volume d’eau que devaient débiter
 deux rayères de chacune 21  pouces, ensemble 42 pouces, ainsi que
le prescrit impérativement l’ordonnance  précitée. —
Cette ordonnance renferme tous les détails  les plus exacts du systême
 hydraulique extérieur imposé  alors à M. Béchu
 (ajourd’hui Poussin-Béchu, son gendre).  On y trouve tous les renseignemens
 relatifs au règlement des eaux du moulin St-Pierre; après
vérification    faite, on aura la quantité  donnée,
formant les droits des   quatre autres plaignans qui lui sont  inférieurs
dans la Juine; puis   après, comparons ce volume ancien  au volume
que débitent aujourd’hui  ces deux moulins St-Pierre, et on aura la
mesure exacte de la justice des  demandes présentées  si insidieusement
par MM. Poussin-Béchu    et consorts. — C’est alors  qu’on verra laquelle
des deux parties contendantes    (des cinq demandeurs, ou des nombreux défendeurs)
            [p.13] sera la mieux rétribuée 
      dans le partage des eaux de la Juine, depuis le 12 juin 1788, date certaine
      des droits et lmimites assignées aux quatre adhérens de
  M.   Béchu, alors meunier à St-Pierre, qui n’a pas craint 
lui,   à   cette époque, de sortir de ses limites légales, 
  en pratiquant   un élargissement bien constaté de8 pouces 
dans   ses rayères,    avantage qui a également profité 
aux   autres plaignans de ce   jour, ainsi qu’il est clairement démontré, 
   et en outre par  ses exhaussemens illicites si attentatoires à la
  chute de l’ancien   moulin Fouleret, aujourd’hui Gérofosse. — Tout
  autre moyen serait  un vain subterfuge qui conduirait au piège tendu
  par les adversaires,   dans le but d’éterniser l’affaire, en attendant
   quelque chance favorable    à leur projet d’envahissement. — Il
faut   le dire ici, l’enquête    de commodo et incommodo qui fut faite
en  octobre 1827, et où comparurent    un grand nombre d’intéressés, 
   la découverte du seuil    au portereau de Vauroux en août 
1829,   par M. Sénéchal,    aux frais des défendeurs, 
qui ne   recherchaient que la vérité    quelle qu’en pût 
être   la conséquence contraire à    leurs intérêts; 
  et enfin, cette dernière enquête    sur les variations de la
  Juine, en 1831, et où nos adversaires se   sont opposés à
  eux-mêmes, frappent de stérilité    à l’avance
  toutes les opérations qui pourraient succéder    à
ces  instructions si mûrement élaborées. — Ce   dernier
moyen  tout surabondant dans la cause, que le soussigné propose  
ici, est  uniquement pour dessiler entièrement les yeux de l’Administration
   sur le compte de ses adversaires, et de leurs argumens captieux, la fxer
    sur le degré de confiance à leur accorder dans l’affaire,
  et  les débouter   pour toujours de leur injuste prétention.
     — MM. Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet, et
Ch.    Huet,  par les mêmes inspirations qui leur ont fait        
    [p.14] repousser la recherche de     l’ancien 
seuil au portereau de Vauroux, et dont la découverte a  jeté 
   tant de lumière dans la cause; s’il est employé,  quoique 
pouvant   paraître inutile à une convition déjà
   formée   par tous les faits positifs qui précèdent,
  la vérité   sortira encore une fois triomphante de toutes
les  épreuves qu’elle   a eu à subir depuis plus de six ans,
dans  cette même affaire,   et réduira enfin au silence nos
adversaires,  atteints et convaincus   de reste de l’injustice de leur agression.
—Résumé. — De tout ce qui précède,
      il résulte péremptoirement: — 1° Que le moulin de
Saint-Pierre      a plus d’eau que son règlement du 12 juin 1788 ne
lui en attribue     (cela résulte d’un élargissement de 8 pouces
dans ses rayères,      bien positivement constaté par M. Gasser,
ingénieur, dans    son  procès-verbal du 10 juin 1792), et
que les quatre plaignans  qui  reçoivent  cette eau du moulin de saint-Pierre
n’ont d’autres  droits  que ceux fixés  par l’ordonnance précitée
du  12 juin1788  au profit de M. Béchu,  meunier alors dudit moulin:
—  2° Que le  moulin Fouleret, aujourd’hui de Gérofosse, dont
la destination originaire  était, par l’effet  de son ancien déversoir,
 de servir de régulateur  pour la distribution  des eaux au portereau
 de Vauroux, avait autrefois 22  pouces 3 lignes de chute,  et qu’aujourd’hui,
   avec la même destination,  il a, par le fait, 2 pouces  3 lignes
de   moins, et en outre, tout ce qu’il  a perdu par la surélévation
    illégale faite dans les  rayères du moulin de Saint-Pierre,
   et constatée au procès-verbal  de M. Gasser, à la
date   du 10 juin 1792; — 3° Que le déversoir  de Gérofosse,
 avec  sa hauteur actuelle de 54 centimètres ne  tient pas, au portereau
  de Vauroux, les eaux plus élevées qu’elles  ne l’étaient
   en l’an 8, c’est-à-dire, deux ans avant la réédification
     de ce moulin: ce fait est positif,             [p.15] il est concluant et suffirait
      seul, au besoin, pour débouter les cinq plaignans; il est rapporté
      en entier dans le procès-verbal de MM. Petit, Fournier et Danbroche,
      à la date du 4 fructidor an 8, joint au présent, et postivement
      confirmé en outre dans le rapport de M. l’ingénieur Sénéchal,
      qui déclare que le niveau d’eau calculé par lui au portereau
      de Varoux dans ses opérations des 20, 21 et 22 août 1829,
   est   sensiblement égal à celui constaté le 12 juin
  1788,  époque ancienne où d’après ces calculs ce volume
  était  de 8 pouces 10 lignes et demie, une demi-ligne de plus qu’en
  l’an 8, au 4  fructidor, ce qui ajoute ici aux preuves déjà
  fournies, une  preuve nouvelle, authentique et irréfragable, que
le  déversoir  du moulin de Gérofosse n’a rien, absolument
rien  changé à  l’état des eaux au portereau, constaté
  en 1788 et en l’an 8,  puisque la réédification de ce moulin
  ne date que de l’an 10  (Voyez au dossier général de l’affaire,
  ce rapport de M. Sénéchal,  à la date du 6 mars 1830);
  — 4° Et enfin, qu’il est bien reconnu  et constaté de nouveau
 dans la cause, par Messieurs les ingénieurs,  que le moulin de Gérofosse,
  ave sa surélévation   de 22 centimètres sur son
  déversoir, ne porte aucun préjudice  aux droits de MM. Poussin-Béchu,
  Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet  et Ch. Huet, d’où il résulte
  incontestablement que le soussigné,  propriétaire du moulin
  de Gérofosse, aujourd’hui traité  d’usurpateur (quoiqu’au
procès-verbal  du 16 juin 1827, ces Messieurs  aient déclaré
que l’exhaussement    n’était pas de son fait), est la seule partie
lésée   dans cette cause, et victime lui-même d’une usurpation
considérable,    résultant des exhaussemens illicites faits
et constatés au   moulin de Saint-Pierre, qui, par cet envahissement
si coupable, a frustré    le soussigné d’une partie notable
de sa chûte ancienne. — Le   moulin de Gérofosse (anciennement
appelé Fouleret), n’a donc   fait que reprendre son antique possession
en l’an 10,                         [p.16] et encore n’est-il pas intégralement
      rentré dans tous ses anciens doits; et cela est évidemment
     démontré par la différence qui existe à
son    préjudice  (2 pouces 3 lignes en moins) entre sa chûte
originaire,    et celle dont  il jouit aujourd’hui, malgré cette surélévation
   de 22  centimètre sur son déversoir depuis vingt-cinq à
    trente  ans. — Plein de confiance en votre équité et votre
   sollicitude,  administrative, — Le soussigné ose espérer,
 Mosnsier  le Directeur  général, que vous voudrez bien maintenir
 et confirmer  l’arrêté  de M. le Préfet de Seine-et-Oise,
  en date du  15 mars 1832, relatif  au règlement définitif
du  déversoir  du moulin de Gérofosse  à Étampes;
  vos profondes lumières  vous en feront apprécier   le mérite,
  et dans votre haute sagesse,  vous reconnaîtrez que   ce n’est point
  une faveur, ainsi que ses adversaires  l’ont calomnieusement   avancé,
  mais bien un acte d’éclatante  justice rendu au soussigné,
   et vous ferez justice. — le soussigné  a l’honneur d’être
avec   le plus profond respect, — Monsieur le Directeur  général,
  —  Votre très-humble et très-obéissant  serviteur,
—              Charles  Millochau, jeune. — A. Guyot, Imprimeur  du
Roi,   rue Neuve-des-Petits-Champs,  N°37.” 
 | Archives Municipales 3O D25 (saisie Bernard Gineste, 2011; avec
      photographie du plan y annexé, ci-dessus). 
 |  
                        | 1834 
 | Le moulin a pour propriétaire
                  Millochau-Jér. et pour locataire Lefevre.
Il   n’a   qu’un tournant et produit 350 sacs de farine par mois pour Paris.
 (A  la même  date Millochau est propriétaire d’un autre moulin
 a  identifier à  un seul tournant, loué à Lefèvre
   qui produit 700 sacs  de farine par mois pour Paris; ou bien est-ce l’inverse?) 
 | État des moulins de 1834, édition
      Gineste (ici) 
 |  
                        | 1835 
 | Le moulin de Gerofosse n’a qu’une roue. 
 | État des moulins de 1835, édition
      Gineste (ici) 
 |  
                      | 1835 
 | Ordonnance royale du 25 avril 1835
maintenant à sa hauteur actuelle le portereau de Vauroux et autorisant
l’exhaussement existant au déversoir du moulin de Girofosse: “Vu notre ordonnance rendue, le 25 avril
     1835, sur les dires et requêtes  contradictoires des parties,
laquelle      maintient définitivement la prise d’eau, dite le portereau
de Vauroux,     dans l’état prescrit au procès-verbal des 20,
21 et 22 août     1829; ordonne qu’un dallage de fond et un repère
seront établis     dans la rivière de Juine, au droit dudit
portereau; autorise le  maintien   du déversoir du moulin de Girofosse
à sa hauteur  actuelle,  à 22 centimètres en contre-haut
de celle qui était  déterminée   par l’arrêté
du préfet, en  date du 2 frimaire an XI,  faisant au surplus réserve
 expresse des  droits des tiers”. Ordonnnace     toujours en vigueur en
1838. 
 | Arrêt du 23 août     1836 
 transcrit ci-dessous; cf. état des moulins de 1838,
     édition  Gineste (ici) 
 |  
                      | 1835 
 | Le 25 juillet, enregistrement d’un
 recours devant le conseil d’État de Laperche, Penot, Ch. Huet,
 baron Huet, héritiers Poussin, Béchu et Hardy, propriétaires
 de moulins sur la Juine. 
 | Arrêt du 23 août     1836 
 transcrit ci-dessous. 
 |  
                      | 1835 
 | Le 17 novembre, requête ampliative    des mêmes. | Arrêt du 23 août     1836 
 transcrit ci-dessous. 
 |  
                      | 1835 
 | Le 4 décembre, enregistrement
     d’un mémoire en réponse de Sédillot, Gérosme,
     comte de Viart et Millocheau. 
 | Arrêt du 23 août     1836 
 transcrit ci-dessous. 
 |  
                | 1836 
 | Le recensement de 1836 trouve    au 
n°10 de la rue de Gérofosse: “Charles  Marie Millochau, meunier, 
43 ans — Léonide  Rosalie Grivot,
 sa femme, 34 ans — Charles Emile Millochau, fils, 10 ans”. Et au n°2 un garde-moulin: “Albert Ciret, manouvrier,
28 ans — Antoinette
Martin, sa femme,  29 ans —  Hyppolite Ciret, fils, 2 ans— Pierre Alexis Launay,
garde moulin, 26 ans — Louise Félicité Duchêne,
sa femme, 26 ans             — Louis Alexis Launay, fils, 9 mois.” | Recensement de 1836, réédition 
  numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales 
  de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011). 
 |  
                      | 1836 
 | Le 23 juin, enregistrement d’un autre mémoire
     en réponse des mêmes. 
 | Arrêt du 23 août     1836 
 transcrit ci-dessous. 
 |  
                      | 1836 
 | Le 14 juillet 1836, mémoire supplémentaire    des mêmes. 
 | Arrêt du 23 août     1836 
 transcrit ci-dessous. 
 |  
                        | 1836 
 | Le 23 août,
                 Arrêt  final terminant
    les poursuites contre Millochau: “(N° DCXXX.)  —[23 août
     1836.] — Moulins et usines; règlement. — (Perthuis  de Vauroux.)
   —  Recours; voie non contentieuse; droits des tiers. — L’autorité
   administrative  est compétente pour faire, dans l’intérêt
    général,  un règlement sur le cours et la police
des   eaux. — Un semblable règlement,  lorsque toutes les parties
ont été    entendues, n’est point susceptible de recours par
la voie contentieuse.  —  Mais il ne fait pas obstacle à ce que l’autorité
 judiciaire    connaisse des demandes d’indemnité  que les usiniers
 se feraient  respectivement  d’après leurs titres et les règles
 du droit  commun. — Des difficultés  existaient, depuis longues années,
  dans le département de Seine-et-Oise,  au sujet du partage des eaux
  entre la Juine et le Juineteau, et du règlement   des usines, qui
 existent en grand nombre au bord de l’une et de l’antre de  ces deux rivières.—
  Il est à remarquer que la Juine, qui passe  maintenant sur le territoire
  d’Étampes, traversait autrefois cette  ville; et que le Juineteau,
  alimenté en partie par la Juine au moyen  d’un barrage on Portereau,
  au-dessus duquel les eaux s’échappent,   occupe l’ancien lit de
cette   rivière. — Deux intérêts   étaient donc
ici en   présence: l’un qui voulait qu’il passât   le moins
d’eau possible   au-dessus du barrage; l’autre, au contraire, qu’il   en
passât le plus  possible. Quant aux titres et aux droits invoqués
  de part et d’autre,  tout était vague et incertain. — Des moyens
de   conciliation furent  tentés à diverses époques,
et donnèrent   lieu  à plusieurs décisions. La plus
importante, celle qui satisfaisait    le mieux à tous les besoins,
aux dispositions de laquelle il a paru    conséquemment nécessaire
de revenir, remonte à  l’an   IX. — Ces dispositions, consacrées
par ordonnance royale, ayant  rencontré    de l’opposition, le conseil
d’état a été  appelé    à prononcer. —
Les opposants prétendaient que l’administration    avait excédé
ses pouvoirs; car selon eux il s’agissait, non    de police, mais de répartition
des eaux, non d’intérêt    général, mais d’intérêt
 privé, de questions    de titres, de servitude, de propriété,
 de prescription; il   s’agissait enfin de l’application des règles
 du droit commun. — Il   est résulté des explications données
 à ce sujet   par le ministre du [p.502] commerce et des travaux publics,
 que cette affaire,   liée il est vrai à une discussion de
droits  privés,  soulevait en même temps des questions de droit
public  et d’intérêt   général fort importantes.
En effet,  disait le ministre, les   mesures prescrites par l’ordonnance
attaquée  ont pour objet de procurer   à l’agriculture le plus
de garanties,  et au commerce le plus d’avantages   possibles, d’affranchir
d’ailleurs les  riverains de toute crainte, de tout   danger d’inondation.
— Ces observations  ont prévalu. Le pourvoi des   réclamants
a été  en conséquence rejeté.   Toutefois le
conseil d’état  a déclaré que le règlement  
ne faisait point obstacle  à ce que les tribunaux connussent des demandes
  d’indemnité  que les usiniers se feraient respectivement, d’après
  leurs titres  et les règles du droit commun. — M. — Louis-Philippe,
  etc. — Vu la requête à nous présentée au nom
des  sieurs Laperche, Penot, Ch. Huet, baron Huet, héritiers Poussin,
Béchu   et Hardy, propriétaires de moulins sur la rivière
de Juine,   près Étampes, département de Seine-et-Oise;
ladite requête   enregistrée au secrétariat général
 de notre  conseil  d’état, le 25 juillet 1835, et tendant à
ce qu’il nous plaise:  — (1°) Annuler, pour incompétence et excès
   de pouvoirs,  notre ordonnance du 25 avril 1835, qui a maintenu à
  sa hauteur actuelle  la prise d’eau, dite le portereau de Vauroux, sur
la   rivière de Juine,  et autorisé l’exhaussement existant
au déversoir   du moulin de Girofosse, sur la même rivière;
 — (2°) Renvoyer   les parties  devant les tribunaux, comme seuls compétents,
 pour statuer   sur leurs  prétentions respectives; — (3°) Condamner
  les défendeurs    aux dépens; Vu la requête ampliative
  présentée     par lesdits demandeurs, enregistrée
au   secrétariat, le 17   novembre  1835, et dans laquelle ils persistent
  dans leurs premières   conclusions,  ainsi que leur mémoire
  supplémentaire, enregistré   au  secrétariat le 14
juillet  1836; — Vu les mémoires présentés     au nom
des sieurs  Sédillot, Gérosme, comte de Viart et Millocheau;
    lesdits mémoires enregistrés au secrétariat, les
4  décembre  1835 et 23 juin [p.503] 1836, et dans lesquels ils concluent
   à ce que l’ordonnance attaquée soit maintenue, et que les
 demandeurs  soient  déclarés non recevables, avec dépens;
             —
             Vu
 l’avis donné par notre ministre    du commerce et des travaux publics,
 le 29 février 1836; — Vu le mémoire   en réplique,
enregistré    au secrétariat le 16 juin 1836,   par lequel
les sieurs Laperche  et  consorts combattent l’avis émis  par notredit
ministre; persistant    du reste dans leurs premières conclusions;
  — Vu notre ordonnance    rendue, le 25 avril 1835, sur les dires et requêtes
  contradictoires    des parties, laquelle maintient définitivement
la  prise d’eau, dite   le portereau de Vauroux, dans l’état prescrit
au  procès-verbal    des 20, 21 et 22 août 1829; ordonne qu’un
dallage  de fond et un repère   seront établis dans la rivière
de Juine, au droit dudit portereau;   autorise le maintien du déversoir
 du moulin de Girofosse à   sa hauteur actuelle, à 22 centimètres
 en contre-haut de celle   qui était déterminée par
l’arrêté  du préfet,  en date du 2 frimaire an XI, faisant
au surplus réserve  expresse des droits des tiers; — Vu l’ordonnance
de la maîtrise des  eaux et forêts, du 12 juin 1788; — Vu l’arrêté
de l’administration    centrale du département de Seine-et-Oise, en
date du 13 messidor  an  VI, portant règlement provisoire sur la prise
d’eau ou portereau  de  Vauroux; — Vu l’arrêté pris le 29 germinal
an IX, par le  maire  de la ville d’Étampes, au sujet dudit portereau;
— Vu l’arrêté     du préfet, du 2 frimaire an XI, relatif
au règlement du moulin     Fouleret ou de Girofosse; — Vu les mémoires
produits contradictoirement      par les parties, dans les instructions qui
ont précédé      les diverses décisions ci-dessus
visées, et en général      tous les documents, rapports
et mémoires joints au dossier; — Vu   la  loi du 12-20 août
1790, celle du 6 octobre 1791, [p.504] et les   arrêtés  du
gouvernement, des 9 et 19 ventôse an VI; —  Ouï Me Piet, avocat
 des sieurs Laperche et consorts; — Ouï Me Jacquemin, avocat des sieurs
 Sédillot et consorts; — Ouï M. Germain, maître des requêtes,
remplissant les fonctions du ministère public; — Considérant
 que l’ordonnance du 25 avril 1835 est un règlement  sur la police
et  le cours des eaux, dans l ’intérét général
   des  riverains de la Juine et du Juineteau, rendu dans les formes légales,
    et toutes les parties intéressées entendues; — Qu’aux termes
    des lois précitées, l’autorité administrative était
    seule compétente pour faire un pareil règlement, et que
ce    règlement n’est point susceptible de nous être déféré 
   par la voie contentieuse; — Que l’ordonnance attaquée réserve 
   expressément les droits des tiers, et ne fait point obstacle à 
   ce que les tribunaux statuent sur les demandes en indemnité que 
les   propriétaires d’usines pourraient se faire respectivement, d’après 
   leurs titres et les règles du droit commun; — Notre conseil d’état 
   entendu, — Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit: — Art. 1er.
   Les requêtes des sieurs Laperche et consorts sont rejetées. 
  — 2. Les sieurs Laperche et consorts sont condamnés aux dépens.” 
 | Annales des ponts et chaussées:
      Partie administrative, Volume 6, Paris,  A. Dumas, 1836, pp.
  501-506    (saisie corrigée par Bernard Gineste d’après une
   mise    en ligne mixte par Google Books, ici). 
 |  
                        | 1838 
 | Mention d’un lavoir à laine
à côté du moulin. 
 | FG-ELP 61 alléguant AD91 7S
26. 
 |  
                        | 1838 
 | Le moulin de Girofosse appartient à
                  Charles-Marie Millochau-Grevot. Mu par une seule
roue     et occupant deux hommes, il fait de blé farine. Le déversoir
     et la vanne sont toujours réglés par l’ordonnance royale
  du   25 avril 1835. 
 | État des moulins de 1838, édition
      Gineste (ici) 
 |  
                     | 1841 
 | Le 26 février,  accident    au
moulin: “Le 26 de ce mois, le sieur Gagné, âgé 
    de 27 ans, aide garde-moulin chez M. Hénault, au 
moulin    de Gérofosse, était occupé à nettoyer 
les engrenages,    lorsqu’il fut pris tout-à-coup dans les rouages 
qui lui arrachèrent    un bras. Ce malheureux a été transporté
à l’hospice    pour recevoir les soins que nécessite sa position.
Il est père    de deux enfants.” 
 | Abeille d’Étampes   29/6  (28 
février 1841), p. 24 (dont scan ci-dessus). 
 |  
                        | 1851 
 | Un plan figure le “moulin supérieur de Gérofosse
      anciennement appelé le moulin Fouleret”. 
 | FG-ELP 59 et 61 alléguant AD91
      7S 30 
 |  
                        | 1852 
 | Le moulin de Gérofosse appartient
      à Millochau Prévot qui à sa résidence
     chez maître Hénault (Ultérieurement, à une
 date    indéterminée une main a ajouté au crayon sur
 l’état    de 1852: Maugars veuve). A la même date le moulin
du Port appartient    à Millochau Gérosme. 
 | État des moulins de 1852, édition
      Gineste (ici) 
 |  
                        | 1854 
 | Un plan figure le “moulin de Gérofosse”, avec pour propriétaire
                  Milllochau. 
 | Cliché Frédéric
      Gatineau d’un plan aux AD91 (cote à retrouver) |  
                        | 1859 
 | Le 12 mai, mariage de la sœur du
      futur meunier, Valentin Marchon (alors meunier à Chalo), elle-même
      future mère du meunier encore suivant (Arthur Gilbon): “Du jeudi douze mai mil
      huit cent cinquante neuf, heure de midi. — Sont comparus devant nous
 Faustin     Frédéric Barré, premier adjoint spécialement
     délégué par le maire d’Etampes, officier public
de   l’état  civil de la dite ville. — Le sieur François Henry
 Gilbon,  cultivateur,  âgé de trente un ans, domicilié
 à  Saint Fargeau,  canton sud de Melun, né en la commune d’Etréchy
   le vingt sept  novembre mil huit cent vingt sept, fils majeur et en légitime
   mariage  de feu Louis Henry Gilbon, en son vivant cultivateur, décédé
     en la dite commune d’Etréchy au hameau de Vaucelas le vingt quatre
     janvier mil huit cent quarante neuf, et de Marie Françoise Adelaïde
     Veron, son épouse, sa veuve, domiciliée au dit hameau
de   Vaucelas;    le dit futur veuf en premières noces de Angélique
  Augustine    Meunier décédée en la commune de Saint
 Fargeau le dix   huit février mil huit cent cinquante huit. — Et
la  demoiselle Cécile   Marie Victoire Marchon, sans profession, âgée
   de vingt sept  ans, domiciliée de cette ville chez sa mère,
   née en la commune de Saint-Hilaire le quatre février mil
huit   cent trente deux, fille majeure et en légitime mariage de feu
Pierre   Alexandre Marchon en son vivant cultivateur, décédé
  en la dite commune de Saint Hilaire le douze juin mil huit cent quarante
 cinq, et de Geneviève Félicité Chenu, son épouse,
 sa veuve, âgée de soixante sept ans, domiciliée de cette
   ville place Saint Gilles. — Lesquels nous ont représenté
leurs   actes de naissance, les actes de décès du père
et de   la première épouse du futur, celui aussi de décès
   du père de la future, le consentement au présent mariage
donné   par la mère de la future par acte reçu par maître
Fougeu,    notaire en cette ville, sous la date du dix neuf avril dernier,
enregistré    à Etampes le vingt un du même mois et légalisé
    par monsieur le président du tribunal de cette ville le vingt
deux     avril, un certificat délivré par le même notaire
sous     la date de ce jour constatant que les futurs époux ont fait
un contrat    de mariage et les actes de publications du present mariage
faits tant en   cette ville qu’en la commune de Saint Fargeau les dimanches
premier et huit   mai présent mois sans opposition. — Et après
avoir visé   ces pièces pour être années, nous
en avons donné   lecture aux parties comparantes assistées
des quatre témoins   ci-après nommés et qualifiés
ainsi que du chapitre six  du titre de mariage sur les doits et devoirs respectifs
des époux.—   Ensuite nous avons reçu la déclaration
du sieur François   Henry Gilbon qu’il prend pour sa légitime
épouse la demoiselle   Cécile Victoire Marchon, et celle de
la demoiselle Cécile Victoire  Marchon qu’elle prend pour son légitime
époux le sieur François  Henry Gilbon. — En conséquence
nous avons déclaré au  nom de la loi que le sieur François
Henry Gilbon et la demoiselle  Cécile Victoire Marchon sont unis par
le mariage. — Tout ce que dessus  fait à Etampes en l’hôtel
de la mairie, les portes ouvertes,  les dits jour, mois et an en rpésence
et du consentement de la mère  de l’époux et aussi en présence
des sieurs Charles Théophile  Trouillon cultivateur âgé
de vingt neuf ans, beau-frère  de l’époux à cause de
Marie Aline Gilbon son épouse,  domicilié à Mauchamp,
François Alexis Meunier, cultivateur  âgé de soixante
deux ans, beau-père de l’époux,  Valentin Pierre Marchon, meunier,
âgé de trente ans, frère  de l’épouse, domicilié
au moulin de Cherelle commune de Chalo  Saint-Mars, et Jules Louis Marchon,
commis meunier, âgé de vingt  quatre ans, aussi frère
de l’épouse, domicilié de cette  ville, qui ont signé
avec les époux et nous adjoint susnommé,  la mère de
l’époux ne le savoir, après lecture faite.  — C. V. Marchon
— F. H. Gilbon — J. Marchon — Trouillon — Meunier — Marchon  — Fréd.
Barré adj.” 
 | Registre d’État civil d’Étampes
      (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 
 |  
                        | 1881 
 | Le moulin de Gérofosse, situé
      rue de Gérofosse, est un moulin mixte, à eau et à
   vapeur.   Il est tenu par Valentin Marchon (alors que Jules Marchon
   tient les   moulins Notre-Dame et de Valnay, Paul Marchon les moulins
Baildar    et Braban,   et et Marchon Dupuis celui deVaujouan). Avec ses
cinq paires    de meules il   produit 40 sacs de farine par jour. | Marquis 96; SV&SH 
 |  
                        | 1888 
 | Le 1er juillet, mariage à Ollainville du futur meunier, neveu
de Valentin Marchon: “L’an mil huit cent quatre-vingt-huit,
      le premier juillet, à quatre heures du soir, par devant nous
Jean-Louis      Dotteau, maire et officier de l’état civil de la commune
d’Ollainville,      ont comparu le sieur Arthur Gilbon, cultivateur,
né à      Vert-le-Grand (Seine-et-Oise), le vingt-huit avril
mil huit cent soixante-quatre,      et y demeurant chez son père,
fils majeur et légitime de   François-Henri   Gilbon, cultivateur,
âgé de soixante-un   an, demeurant à   la ferme des Noues,
commune de Vert-le-Grand, et   de Cécile-Victoire   Marchon,
décédée  à Vert-le-Grand le douze   janvier mil
huit cent quatre-vingt-six;  et demoiselle Ernestine-Marie Marcille,   sans
profession, née à  Bondoufle (Seine-et-Oise), le onze mai 
mil huit cent soixante-sept, demeurant  en cette commune, chez ses père
  et mère, fille majeure et  légitime de Michel-Ernest Marcille,
  âgé de cinquante-deux  ans, et de Marie-Clémentine
Maziere,   âgée de quarante-cinq  ans, propriétaires,
demeurant ensemble  au château de Bel-Air,  de cette commune d’Ollainville;
lesquels, assistés  de leurs pères   et mère, ici présents
et consentants,  nous ont requis de procéder  à la célébration
 de leur mariage, dont les publications  ont été faites dans
la présente commune et dans la commune  de Vert-le-Grand, les dimanches
  dix-sept et vingt-quatre du mois derniers,  sans qu’il soit intervenu aucune
  opposition. A l’appui de leur réquisition,  les futurs époux
  nous ont remis: 1° les expéditions en  forme de leurs actes
de  naissance; l’expédition de l’acte de décès  de la
mère  du futur; le certificat des publications faites dans la  commune
de Vert-le-Grand;   lesquelles pièces, dûment paraphées
 par nous et par les  parties, resteront annexées au présent
 acte. Le futur nous a en outre représenté son livret militaire
 constatant qu’il est classé dans la réserve de l’armée
 active. Faisant droit à la réquisition des parties, nous leur
 avons donné lecture des pièces ci-dessus mentionnées,
 des actes de publications  de leur mariage en dépôt à
 notre mairie et des dispositions  du Code Civil, au chapitre six du titre
 du mariage; après quoi nous  avons demandé au futur époux
 et à la future s’ils veulent  se prendre pour mari et pour femme.
Chacun d’eux ayant répondu séparément  et affirmativement,
nous avons prononcé, au nom de la loi, que le sieur Arthur Gilbon
et la demoiselle Ernestine Marie Marcille sont unis par le mariage. Les nouveaux
 époux et leurs pères et mère ont déclaré,
 sur notre interpellation, qu’il a été  fait un contrat de
mariage  devant maître Charles Fozon, notaire à  Corbeil (Seine-et-Oise),
 le douze juin dernier, ainsi que le constate le certificat du dit notaire,
 qu’ils nous ont remis et que nous avons paraphé pour être annexé
   au présent. Le tout a été fait publiquement, en la
 maison  commune, et nous en avons dressé immédiatement  le
présent  acte, en présence de messieurs Camille Gilbon, cultivateur,
 âgé  de trente-quatre ans, demeurant à Leudeville (Seine-et-oise),
 frère  de l’époux; Aristide Gilbon, cultivateur, âgé
 de vingt-sept  ans, demeurant à Vert-le-Grand, également frère
 de l’époux; Adelphe Gautron, meunier, âgé de quarante-huit
   ans, demeurant à Morigny-Champigny (Seine-et-Oise), oncle paternel
   de l’épouse; Pierre-Louis-Léon Marcille, cultivateur, âgé
   de vingt-six ans, demeurant à Bondoufle, père de l’épouse.
   Lecture faite du présent acte, les nouveaux époux, leurs
pères    et mère et les témoins susdésommés
l’ont signé    avec nous. — [Signé:] A. Gilbon — E. Marcille
— H. Gilbon — E. Marcille    — Maziere — A. Gilbon — C. Gilbon — Ad. Gautron
— L. Marcille — Dotteau.” 
 | Registre d’État civil d’Ollainville
      (saisie Bernard Gineste, 2011) 
 |  
                        | 1898 
 | Valentin Marchon, meunier à
      Gérofosse (alors que Paul Marchon tient les moulins Sablon et
 Badran     et G. Marchon celui de Vaujouan). 
 | État des moulins de 1898, éd.
      Gineste (ici) 
 |  
                                         | 1900 
 | Le 21 août,  décès
      de l’ancien meunier Valentin Marchon déclaré par son
neveu    et successeur: “L’an mil neuf cent, le vint et un  août, à 
 onze  heures du matin, par devant nous Charles Auguste  Dujoncquoy, second 
 adjoint  spécialement délégué   par monseur le
 maire de  la ville d’Étampes, officier de l’état   civil de
 la dite ville,  département de Seine-et-Oise, sont comparus   Charles
 Antoine Séné,  entrepreneur de couvertures, âgé 
    de quarante-neuf ans, gendre  du décédé ci-après 
     nommé et qualifié,  demeurant à Paris boulevard 
Magenta     numéro trente-cinq, et             Arthur Gilbon, meunier 
  âgé   de trente-six ans, neveu du dit décédé, 
  demeurant à   Étampes,  lesquels nous ont déclaré 
  que Valentin Pierre  Marchon, ancien meunier, membre du conseil municipal
  de cette ville, âgé  de soixante-douze ans, né en la
 commune de Saint-Hilaire (Seine-et-Oise)  et demeurant à Étampes 
 rue de la Tannerie numéro sept,  veuf de Victoire Albertine Bouché 
  décédée à  Étampes, fils de Pierre Alexandre 
  Marchon, décédé    en la dite commune de Saint-Hilaire, 
  et de Geneviève Félicité    Chenu, en sa demeure, aujourd’hui
  à une heure du matin. Et après    nous être assuré
  du décès nous avons dressé    le présent acte
  que les compatants ont signé avec nous, adjoint    sus-nommé, 
  après lecture faire. — [Signé:] A. Gilbon    — Ch. Séné 
  — C. Aug. Dujoncquoy.” 
 | Registre d’état  civil 
d’Étampes      (saisie de Bernard Gineste 2011). 
 |  
                        | Début XXe siècle 
 | La cheminée du moulin à
      vapeur est encore visible sur des cartes postales anciennes. 
 | FG-ELP 61. 
 |  
                              | 1906 
 | Arthur Gilbon, meunier à
      Gérofosse, adhère à la Société historique
      historique et archéologique du Gâtinais. 
 | Annales de la Société
      historique historique et archéologique du Gâtinais
25   (1907),   p. XI. 
 |  
                                         | 1910 
 | Arthur Gilbon, meunier
à       Gérofosse, toujours membre de la Société
historique      historique et archéologique du Gâtinais. 
 | Annales de la Société
      historique historique et archéologique du Gâtinais
28   (1910),   p. XIV. 
 |  
                   | 1911-1914 
 | L’Annuaire de Seine-et-Oise,    dans 
sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne “Gilbon, rue Gérofosse”de 1911 
à 1914. 
 
 | Annuaire du département    de 
Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, p. 454; 1912, p. 476; 1913,   
p. 478; 1914, p. 482. 
 |  
                       | 1912 env. 
 | Le moulin et sa cheminée    
 apparaissent sur la carte postale Rameau n°308. 
 | Carte postale Eugène      Rameau 
n°308 (scannée par Jean-Michel Rousseau, ci-dessus) 
 |  
                        | 1913 
 | Le 7 octobre, vente du moulin: “Étude
      de Me Louis, avoué à Étampes, et de Me Grouas,
notaire      à Dourdan. — Vente sur licitation le mardi 7 octobre
1913 à      une heure de relevée, à l’audience des criées
du  tribunal    civil d’Étampes, du Moulin de Gérofosse, situé
  sur  la  rivière de Juine, sis à Étampes, faubourg
Saint-Pierre,      monté de 6 cylindres doubles, et comprenant notamment:
Très      vastes bâtiments d’habitation et d’exploitation en
bon état     — terrain à la suite — chute d’eau — important
et excellent matériel      — une machine à vapeur de 50 chevaux
— chaudière — dynamos     — nombreuses transmissions et autres dépendances
— Mise à   prix:   40.000 francs — S’adresser pour tous renseignements
à Étampes      à Me Louis, avoué poursuivant,
et à Me Bonnin, avoué      — à Dourdan, à Me
Grouas, notaire; — et à Paris:  à    Maîtres Tual et
Cazier, avoués.” 
 | Coupure de presse sans source d’origine
      reproduite par SV&SH 72 (sans doute tirée de l’Abeille
 d’Étampes,     ou du Réveil d’Étampes. 
 |  
             | 1913 
 | “Etudes de Me 
Louis, avoué à Etampes, 19, rue de la Tannerie;Et de Me Grouas, notaire à Dourdan.
 Vente sur licitation à la barre du Tribunal 
civil d’Etampes
 De
 UN MOULIN
 Sis à Étampes, faubourg Saint-Pierre
 lieu dit Gérofosse.
 
 L’adjudication aura lieu 
le mardi 7 octobre 1913, à une heure précise de l’après-midiÀ l’audience des Criées du Tribunal 
civil d’Étampes.
 On fait savoir à tous ceux qu’il appartiendra:
 Qu’en exécution d’un jugement contradictoirement 
rendu par le Tribunal civil de première instance du département 
de la Seine, séant au Palais de Justice, à Paris, le six mai 
mil neuf cent treize, enregistré et précédemment signifié.
 Et aux requête, poursuites et diligence 
de: madame Louise Prudence MARCHON, épouse de monsieur Charles Adrien 
SENÉ, entrepreneur de couvertures et plomberie et le dit sieur SENÉ 
pour l’assister et l’autoriser, demeurant ensemble à Paris, avenue 
de Wagram, numéro 50;
 Ayant pour avoué constitué près 
le Tribunal civil de la Seine Me Lucien Tual;
 En présence ou eux dûment appelés 
de:
 1° Monsieur Albert LEROUX, demeurant à 
Paris, rue Armand Carel, numéro 1 ci-devant et actuellement rue Davioud, 
numéro 5;
 2° Monsieur Désiré Henri BESTAULT, 
négociant, demeurant à Issy-les-Moulineaux, quai d’Issy, numéro 
5 ci-devant et actuellement même ville, boulevard Voltaire, numéro 
21;
 «Pris en sa qualité de subrogé-tuteur 
du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle il a
été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération 
du Conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur 
le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le 
cinq mai mil neuf cent cinq, faisant fonction de tuteur par suite de l’opposition 
d’intérêts existant entre le dit mineur et monsieur LEROUX, son
père et tuteur naturel et légal.»
 Colicitants ayant pour avoué près 
le Tribunal civil de la Seine Me Cazier, avoué à Paris.
 Ayant toutes les parties comme avoué
près le Tribunal civil d’Etampes, Me Louis comme chargé et
commis par le jugement du Tribunal de la Seine de mettre en vente les immeubles
ci-après.
 Et encore en présence ou lui dûment 
appelé de monsieur Désiré Alfred LEROUX, propriétaire, 
demeurant à Paris, place Armand Carrel, numéro 4.
 «Pris en qualité de subrogé-tuteur 
ad hoc du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle 
il a été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération 
du Conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur 
le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le 
cinq mai mil neuf cent cinq, enregistrée.»
 Il sera procédé aux dits lieu, 
jour et heure, à la vente aux enchères publiques, au plus offrant 
et dernier enchérisseur, de l’immeuble ci-après:
 Désignation:
 Moulin à vapeur
 Un moulin à vapeur faisant de blé 
farine, situé sur la rivière la Juine, monté de six cylindres
doubles, auquel on accède par un chemin partant de la route d’Etampes 
à Ormoy-la-Rivière, lequel est commun avec la congrégation
voisine, de la route à la grille d’entrée, et propre au moulin
à partir de la grille.
 Cette propriété comprend:
 I. Bâtiments d’habitation.
 La maison d’habitation à laquelle on
accède par un perron, élevée sur caves de deux étages,
est composée de:
 Au rez-de-chaussée: vestibule d’entrée, 
salle à manger, salon, lingerie, cuisine et office.
 Au premier étage: quatre chambres dont 
trois à feu, cabinet de toilette, petit cabinet et water-closets.
 Au deuxième étage: deux chambres 
de bonne et grenier, le tout couvert en ardoises.
 II. Bâtiments de fabrication, d’exploitation 
et dépendances.
 Un grand corps de bâtiment, sur le bord 
de la Juine et sur la rive droite, élevé de quatre étages, 
couvert en ardoises et dans lequel se trouvent le mécanisme et le matériel,
comprenant notamment:
 Une vanne de fond avec deux poteaux seuil et 
chapeau; un gril aux herbes.
 Un pont dit Pont-des-Vannes, meule à
repasser, cuvette en zinc.
 Deux vannes en bois, la vanne de la roue hydraulique, 
une vanne plongeante. Barrière formant garde-fou de la roue.
 Une roue hydraulique, son arbre et dents en
cormier.
 Un arbre intermédiaire en fer, roue droite 
à dents de bois, roue d’angle, dite rouet de fosse, avec dents en cormier.
 Sur l’arbre intermédiaire, poulie volante, 
courroie double, pignon droit, roue d’angle garnie de dents, poulie en bois, 
garde-fou en fer.
 Un arbre horizontal donnant le mouvement à 
tous les broyeurs convertisseurs, dix poulies en fonte.
 Un arbre horizontal donnant le mouvement à 
une dynamo, deux poulies en fonte, une dynamo, système Bréguet, 
un ampèremètre et un voltamètre, trente six lampes.
 Deux détacheurs système Cordier, 
deux vis Archimède, deux élévateurs.
 Un pignon d’angle donnant le mouvement à 
l’arbre vertical. Deux barrières en bois dites garde-fou.
 Au premier étage sur l’arbre vertical, 
deux poulies en fonte, une en bois.
 Trois cylindres broyeurs doubles, système 
Malliary. Deux convertisseurs à gruau, un autre convertisseur double.
 Un élévateur simple, un élévateur 
double, un autre élévateur. Bluterie à farine noire.
 Trois vis Archimède.
 Un élévateur simple, un élévateur 
double avec leur montage complet.
 Trois élévateurs: un recevant
les marchandises, un à boulange, un élévateur double
avec leur montage complet.
 Au rez-de-chaussée: un distributeur,
un élévateur, vis Archimède, deux récepteurs.
 Au deuxième étage, sur l’arbre 
vertical, roue d’angle avec dents de cormier, trois arbres de couche, trois 
pignons d’angle.
 Une chambre d’aspirateur à flanelle,
boisseau à blé, quatre bluteries, deux rouages d’angle à
dents de bois, deux pignons d’angle, un arbre intermédiaire.
 Boisseau à gruau du convertisseur indépendant, 
avertisseur électrique, un rateau à farine, un distributeur, 
un élévateur.
 Une chambre à farine circulaire, deux 
petits récepteurs, une chambre à mélange, un arbre intermédiaire, 
une paire de rouages d’angle, un distributeur, un élévateur 
à la suite, un aplatisseur Benthal.
 Au troisième étage, prolongement 
de l’arbre vertical, poches anglaises, brosses, un récepteur.
 Bluterie du premier convertisseur, cylindre
garni de soie, vis Archimède.
 Bluterie du deuxième convertisseur semblable.
 Un boisseau à blé, un boisseau 
à mélange pour les sons.
 Au quatrième étage, un arbre horizontal, 
vingt poulies.
 Un rateau à boulange, forme circulaire, 
un peigne à l’intérieur, un élévateur chassis 
bas à chevalets, poulie, un arbre intermédiaire, deux rouages 
d’angle, une chaîne en cuir, un coffre de bluterie à boulange 
et bluterie à extraire, un élévateur.
 Bluterie du troisième convertisseur et 
bluterie à diviser du convertisseur indépendant renfermées 
dans un coffre jumeau, un élévateur à la suite.
 Bluterie mélangeuse et son coffre, vis 
Archimède, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en 
fonte sur bois, un élévateur. Bluterie à brocante et 
son coffre, cylindre garni de sa soie, brosse à l’intérieur, 
arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en fonte sur bois.
 L’aspirateur des broyeurs avec deux chevalets 
et deux cheminées d’aspirateurs, monte-sacs, rouage d’angle à 
dents de bois.
 Pour le nettoyage des grains: un boisseau à 
blé sale muni d’une grille en fer à lames, un élévateur, 
une paire de rouages d’angle fonte sur fonte, un trieur L’Huillier, un aspirateur, 
un élévateur, un tarare aspirateur simple système Girardin. 
Dessous, un aspirateur à poussière, une bluterie époudreuse, 
un tarare aspirateur système Girardin, numéro3, simple, un boisseau
à blé propre, un arbre de couche, un rouage d’angle à
dents de bois, un arbre vertical en fer rond, un pignon d’angle à
dents de fonte.
 Un petit trieur pour reprendre les déchets, 
une paire de rouages d’angle, un arbre intermédiaire, une bluterie 
à poussière, une bluterie renfermée dans un coffre, un
arbre intermédiaire.
 Au deuxième étage, sous la bluterie, 
un ventilateur muni d’un conduit pour la jetée du vent. Sous le premier 
tarare aspirateur, deux trémies en bois avec poches. Sous le deuxième 
tarare aspirateur, deux autres trémies.
 Au quatrième étage, une chambre 
à poussière en planches recevant la jetée des tarares 
aspirateurs.
 En outre du matériel ci-dessus, se trouvent 
les objets suivants:
 Dix brouettes, cinq escabeaux, cinq balais de 
crin, quatre brosses à main, trois corbeilles en osier, un demi-hectolitre, 
un décalitre, un fléau en fer, quatorze poids de vingt kilos, 
un de dix kilos, deux de cinq kilos, un de un kilo. Deux planches à 
charger les sacs, une pince à plomber les sacs, deux bascules de deux 
cents kilos, un poids de dix kilos, deux de cinq kilos, un de deux kilos, 
quatre de un hecto, trois de cinquante grammes.
 Un œil-de-bœuf, une armoire en noyer, trois
couchettes en fer et leurs matelas, une petite table. Trois longueurs de
porte-manteaux avec quinze champignons, trois lampes quatre burettes, une
grosse sonnette et son mouvement, une petite sonnette d’appel. Un étau
et son établi, une petite armoire, un râtelier pour clefs, un
œil-de-bœuf, une sonnette et son mouvement.
 Un bâtiment sur la rive gauche de la rivière, 
dans lequel se trouve la machine à vapeur composée de:
 1° Une chaudière tubulaire à 
retour de flammes système Mathot et fils, constructeurs à Rœux-lès-Arras 
(Pas-de-Calais).
 Une machine à vapeur système Farcot, 
d’une force nominale de cinquante chevaux.
 Petite cour devant ce bâtiment appelée 
la cour des machines, dans laquelle est édifié un hangar et 
ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à 
Vauroux.
 Cette cour communique avec la grande cour ci-après 
par un pont jeté sur la rivière de Juine.
 Autre grande cour devant la maison d’habitation 
et le moulin, dans laquelle existent: deux écuries, greniers au-dessus, 
chenil à côté.
 Jardinet à l’est de la maison d’habitation.
 Poulailler à la suite, remise, hangar.
 Jardin à l’est du magasin de M. Gilbon 
et dans partie duquel ce dernier a été édifié.
 Petit terrain autour de l’ancien flotteur.
 Autre jardinet à l’ouest de la maison 
d’habitation, dans lequel est construit un lavoir.
 Jardin potager sur la rive gauche de la Juine, 
auquel on accède par une passerelle jetée sur la rivière 
et ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et 
à Vauroux, le tout traversé par la rivière de Juine, 
contenant d’après mesurage fait par monsieur Perrin, géomètre 
à Dourdan, trois mille neuf cent trois mètres, et tenant d’un 
côté au nord faisant hache à la propriété 
de la Congrégation des Dames de Saint-Augustin d’Etampes, et à 
cause du jardin potager, au jardin de ladite Congrégation, mur mitoyen 
entre dans toute la longueur, d’autre côté au sud faisant hache 
à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, murs mitoyens entre sur 
deux parties de dix mètres six centimètres et vingt mètres 
cinq centimètres, et dépendant de la présente propriété 
sur le reste, et à cause de la partie sise sur la rive gauche de la 
Juine, à un passage appartenant au même monsieur Gilbon, acquéreur 
Oziard, mur entre dépendant de la propriété.
 D’un bout à l’est, au passage par lequel 
on accède au moulin, à un passage commun avec la propriété 
de la Congrégation des Dames des Saint-Augustin d’Etampes, et au-delà 
au chemin vicinal numéro 7 d’Etampes à Ormoy-la-Rivière.
 Et d’autre bout à l’ouest au chemin d’Etampes 
au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
 Cadastrés section H, numéros 673 
partie, 674, 675, 676, 678 partie, 1134 partie, 1135 partie.
 3° Et un petit terrain planté de
peupliers, sis au même lieu de Gérofosse, dit encore entre Juine
et Juineteau, de forme triangulaire, contenant d’après mesurage deux
cent quatre-vingt-quatre mètres et tenant d’un côté,
à l’est, à la rivière de Juine, moitié comprise,
d’autre côté, à l’ouest, au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre
et à Vauroux, d’un bout, au nord, au passage appartenant à
monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, et d’autre bout à la berge
de la rivière Juine.
 Cadastré section H, numéro 1134 
partie.
 De tout ce qui précède, il est 
fait une plus ample désignation en un état de lieux dressé 
par expert et reconnu par les parties en un acte sous signatures privées, 
en date à Paris du treize juin mil neuf cent treize, et à Etampes 
du quinze du même mois, enregistré à Etampes le premier 
août mil neuf cent treize, folio 12, case 96, par le receveur qui a 
perçu trois francs soixante-quinze centimes pour droits et décimes.
 Quant au surplus du matériel non décrit, 
il paraît appartenir au locataire.
 Réserves.
 Ne font en outre pas partie de la vente parce 
qu’ils appartiennent au locataire:
 La grande salle à manger dans le jardinet, 
à l’est de la maison d’habitation.
 Les canalisations d’eau dans la maison et dans 
le jardin; l’appareillage électrique; la fermeture en tôle ondulée 
de la porte d’entée de la maison; les portes en tôle de la cave; 
les placards dans le grenier.
 [p. 4] Dans la cour. Grand magasin à
blé ainsi que le pavage existant devant ce magasin jusqu’au prolongement
du pignon et des écuries; l’élévateur et le transporteur.
 Cour et jardin. La pompe, les grillages et leurs 
supports, l’éclairage et les sonneries électriques.
 Les niches à lapins qui se trouvent devant 
le poulailler.
 Petite écurie. Mangeoire et râtelier.
 Mise à Prix:
 40.000 fr.
 Fait et rédigé à Etampes 
par l’avoué soussigné, le huit septembre mil neuf cent treize.
 (Signé): Louis.
 Enregistré à Etampes, le douze 
septembre mil neuf cent treize, folio    , case    
. Reçu un franc quatre-vingt-huit centimes, décimes compris.
 (Signé): Dauty.
 S’adresser pour tous renseignements:
 A Etampes,
 A Me Louis, avoué, rédacteur du 
cahier des charges, 19, rue de la Tannerie;
 A Me Bonnin, avoué, 97, rue Saint-Jacques.
 Au Greffe du Tribunal civil où est déposé 
le cahier des charges;
 A Dourdan,
 A Me Grouas, notaire;
 A Paris,
 A Me Lucien Tual, avoué poursuivant,
4, rue Lavoisier;
 A Me Cazier, avoué colicitant, 11, rue 
de Rome.”
 
 | L’Abeille d’Étampes 102/37 
(samedi 13 septembre 1913), pp. 3-4 (saisie de Bernard Métivier,
juillet 2015) 
 
 |  
             | 1914 
 | “Etudes de Me Louis, avoué à 
Etampes, 19, rue de la Tannerie;Et 
de Me Grouas, notaire à Dourdan.
 Vente 
sur licitation à la barre du Tribunal civil d’Etampes
 De
 UN 
MOULIN
 Sis 
à Étampes, faubourg Saint-Pierre
 lieu 
dit Gérofosse.
 
 L’adjudication aura lieu le mardi 31 
mars 1914, à une heure précise de l’après-midiEn 
l’audience des Criées du Tribunal civil d’Étampes.
 On 
fait savoir à tous ceux qu’il appartiendra:
 Qu’en 
exécution 1° d’un jugement contradictoirement rendu par le Tribunal 
civil de première instance du département de la Seine, séant 
au Palais de Justice, à Paris, le six mai mil neuf cent treize, enregistré 
et précédemment signifié. — 2° D’un autre jugement 
contradictoirement rendu par le même Tribunal, le trente et un janvier 
mil neuf cent quatorze, enregistré et précédemment signifié.
 Et 
aux requête, poursuites et diligence de: madame Louise Prudence MARCHON, 
épouse de monsieur Charles Adrien SENÉ, entrepreneur de couverture 
et plomberie et le dit sieur SENÉ pour l’assister et l’autoriser, demeurant
ensemble à Paris, avenue de Wagram, numéro 50;
 Ayant 
pour avoué constitué près le Tribunal civil de la Seine 
Me Lucien Tual; et près le Tribunal civil d’Etampes Me Louis, y demeurant, 
19, rue de la Tannerie.
 En 
présence ou eux dûment appelés de:
 1° 
Monsieur Albert LEROUX, demeurant à Paris, rue Armand Carel, numéro 
1, ci-devant et actuellement rue Davioud, numéro 5; ayant pour avoué 
près le Tribunal civil de la Seine, Me Cazier, avoué à 
Paris et près le Tribunal civil d’Etampes, Me Bonnin, y demeurant 97,
rue Saint Jacques;
 2° 
Monsieur Désiré Henri BESTAULT, négociant, demeurant 
à Issy-les-Moulineaux, quai d’Issy, numéro 5 ci-devant et actuellement 
même ville, boulevard Voltaire, numéro 21;
 «Pris 
en sa qualité de subrogé-tuteur du mineur Jack Léon Charles
LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé et
qu’il a acceptée suivant délibération du Conseil de
famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge 
de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai 
mil neuf cent cinq, faisant fonction de tuteur par suite de l’opposition d’intérêts
existant entre le dit mineur et monsieur LEROUX, son père et tuteur
naturel et légal.»
 Colicitant 
ayant pour avoué près le Tribunal civil de la Seine Me Cazier, 
avoué à Paris.
 Et 
encore en présence ou lui dûment appelé de monsieur Désiré 
Alfred LEROUX, propriétaire, demeurant à Paris, place Armand 
Carrel, numéro 4.
 «Pris 
en qualité de subrogé-tuteur ad hoc du mineur Jack Léon 
Charles LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé 
et qu’il a acceptée suivant délibération du conseil de
famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge 
de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai 
mil neuf cent cinq, enregistrée.»
 Il 
sera procédé aux dits lieu, jour et heure, à la vente 
aux enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur, 
de l’immeuble ci-après:
 Désignation:
 Moulin 
à vapeur
 Un 
moulin à vapeur faisant de blé farine, situé sur la rivière
la Juine, monté de six cylindres doubles, auquel on accède
par un chemin partant de la route d’Etampes  à Ormoy-la-Rivière,
lequel est commun avec la congrégation voisine, de la route à
la grille d’entrée, et propre au moulin à partir de la grille.
 Cette 
propriété comprend:
 I. 
Bâtiments d’habitation.
 La 
maison d’habitation à laquelle on accède par un perron, élevée 
sur caves de deux étages, est composée de:
 Au 
rez-de-chaussée: vestibule d’entrée, salle à manger, 
salon, lingerie, cuisine et office.
 Au 
premier étage: quatre chambres dont trois à feu, cabinet de 
toilette, petit cabinet et water-closets.
 Au 
deuxième étage: deux chambres de bonne et grenier, le tout couvert
en ardoises.
 II. 
Bâtiments de fabrication, d’exploitation et dépendances.
 Un 
grand corps de bâtiment, sur le bord de la Juine et sur la rive droite, 
élevé de quatre étages, couvert en ardoises et dans lequel
se trouvent le mécanisme et le matériel, comprenant notamment:
 Une 
vanne de fond avec deux poteaux seuil et chapeau; un gril aux herbes.
 Un 
pont traversant la rivière et la fausse rivière, avec garde-fou.
 Un 
pont dit Pont-des-Vannes, meule à repasser, cuvette en zinc.
 Deux 
vannes en bois, la vanne de la roue hydraulique, une vanne plongeante. Barrière 
formant garde-fou de la roue.
 Un 
arbre intermédiaire en fer, roue droite à dents de bois, roue 
d’angle, dite rouet de fosse, avec dents en cormier.
 Sur 
l’arbre intermédiaire, poulie volante, courroie double, pignon droit, 
roue d’angle garnie de dents, poulie en bois, garde-fou en fer.
 Un 
arbre horizontal donnant le mouvement à tous les broyeurs convertisseurs, 
dix poulies en fonte.
 Un 
arbre horizontal donnant le mouvement à une dynamo, deux poulies en 
fonte, une dynamo, système Bréguet, un ampèremètre 
et un voltamètre, trente six lampes.
 Deux 
détacheurs système Cordier, deux vis Archimède, deux 
élévateurs.
 Un 
pignon d’angle donnant le mouvement à l’arbre vertical. Deux barrières 
en bois dites garde-fou.
 Au 
premier étage sur l’arbre vertical, deux poulies en fonte, une en bois.
 Trois 
cylindres broyeurs doubles, système Malliary. Deux convertisseurs à
gruau, un autre convertisseur double.
 Un 
élévateur simple, un élévateur double, un autre 
élévateur. Bluterie à farine noire.
 Trois 
vis Archimède.
 Un 
élévateur simple, un élévateur double avec leur 
montage complet.
 Trois 
élévateurs: un recevant les marchandises, un à boulange, 
un élévateur double avec leur montage complet.
 Au 
rez-de-chaussée: un distributeur, un élévateur, vis Archimède,
deux récepteurs.
 Au 
deuxième étage, sur l’arbre vertical, roue d’angle avec dents 
de cormier, trois arbres de couche, trois pignons d’angle.
 Une 
chambre d’aspirateur à flanelle, boisseau à blé, quatre 
bluteries, deux rouages d’angle à dents de bois, deux pignons d’angle, 
un arbre intermédiaire.
 Boisseau 
à gruau du convertisseur indépendant, avertisseur électrique, 
un rateau à farine, un distributeur, un élévateur.
 Une 
chambre à farine circulaire, deux petits récepteurs, une chambre 
à mélange, un arbre intermédiaire, une paire de rouages 
d’angle, un distributeur, un élévateur à la suite, un 
aplatisseur Benthal.
 Au 
troisième étage, prolongement de l’arbre vertical, poches anglaises, 
brosses, un récepteur.
 Bluterie 
du premier convertisseur, cylindre garni de soie, vis Archimède.
 Bluterie 
du deuxième convertisseur semblable.
 Un 
boisseau à blé, un boisseau à mélange pour les 
sons.
 Au 
quatrième étage, un arbre horizontal, vingt poulies.
 Un 
rateau à boulange, forme circulaire, un peigne à l’intérieur, 
un élévateur châssis bas à chevalets, poulie, un
arbre intermédiaire, deux rouages d’angle, une chaîne en cuir,
un coffre de bluterie à boulange et bluterie à extraire, un
élévateur.
 Bluterie 
du troisième convertisseur et bluterie à diviser du convertisseur 
indépendant renfermées dans un coffre jumeau, un élévateur 
à la suite.
 Bluterie 
mélangeuse et son coffre, vis Archimède, arbre intermédiaire, 
paire de rouages d’angle en fonte sur bois, un élévateur. Bluterie 
à brocante et son coffre, cylindre garni de sa soie, brosse à 
l’intérieur, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en
fonte sur bois.
 L’aspirateur 
des broyeurs avec deux chevalets et deux cheminées d’aspirateurs, monte-sacs,
rouage d’angle à dents de bois.
 Pour 
le nettoyage des grains: un boisseau à blé sale muni d’une grille
en fer à lames, un élévateur, une paire de rouages d’angle
fonte sur fonte, un trieur L’Huillier, un aspirateur, un élévateur, 
un tarare aspirateur simple système Girardin. Dessous, un aspirateur 
à poussière, une bluterie époudreuse, un tarare aspirateur 
système Girardin, numéro3, simple, un boisseau à blé 
propre, un arbre de couche, un rouage d’angle à dents de bois, un arbre
vertical en fer rond, un pignon d’angle à dents de fonte.
 Un 
petit trieur pour reprendre les déchets, une paire de rouages d’angle, 
un arbre intermédiaire, une bluterie à poussière, une 
bluterie renfermée dans un coffre, un arbre intermédiaire.
 Au 
deuxième étage, sous la bluterie, un ventilateur muni d’un conduit
pour la jetée du vent. Sous le premier tarare aspirateur, deux trémies
en bois avec poches. Sous le deuxième tarare aspirateur, deux autres
trémies.
 Au 
quatrième étage, une chambre à poussière en planches 
recevant la jetée des tarares aspirateurs.
 En 
outre du matériel ci-dessus, se trouvent les objets suivants:
 Dix 
brouettes, cinq escabeaux, cinq balais de crin, quatre brosses à main, 
trois corbeilles en osier, un demi-hectolitre, un décalitre, un fléau 
en fer, quatorze poids de vingt kilos, un de dix kilos, deux de cinq kilos, 
un de un kilo. Deux planches à charger les sacs, une pince à 
plomber les sacs, deux bascules de deux cents kilos, un poids de dix kilos, 
deux de cinq kilos, un de deux kilos, quatre de un hecto, trois de cinquante 
grammes.
 Un 
œil-de-bœuf, une armoire en noyer, trois couchettes en fer et leurs matelas, 
une petite table. Trois longueurs de porte-manteaux avec quinze champignons, 
trois lampes quatre burettes, une grosse sonnette et son mouvement. Une petite 
sonnette d’appel. Un étau et son établi, une petite armoire, 
un râtelier pour clefs, un œil-de-bœuf, une sonnette et son mouvement.
 Un 
bâtiment sur la rive gauche de la rivière, dans lequel se trouve 
la machine à vapeur composée de:
 1° 
Une chaudière tubulaire à retour de flammes système Mathot
et fils, constructeurs à Rœux-lès-Arras (Pas-de-Calais).
 Une 
machine à vapeur système Farcot, d’une force nominale de cinquante 
chevaux.
 Petite 
cour devant ce bâtiment appelée la cour des machines, dans laquelle 
est édifié un hangar et ayant une porte de sortie sur le chemin 
d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
 Cette 
cour communique avec la grande cour ci-après par un pont jeté 
sur la rivière de Juine.
 Autre 
grande cour devant la maison d’habitation et le moulin, dans laquelle existent: 
deux écuries, greniers au-dessus, chenil à côté.
 Jardinet 
à l’est de la maison d’habitation.
 Poulailler 
à la suite, remise, hangar.
 Jardin 
à l’est du magasin de M. Gilbon et dans partie duquel ce dernier a 
été édifié.
 Petit 
terrain autour de l’ancien flotteur.
 Autre 
jardinet à l’ouest de la maison d’habitation, dans lequel est construit 
un lavoir.
 Jardin 
potager sur la rive gauche de la Juine, auquel on accède par une passerelle 
jetée sur la rivière et ayant une porte de sortie sur le chemin 
d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, le tout traversé par
la rivière de Juine, contenant d’après mesurage fait par monsieur
Perrin, géomètre à Dourdan, trois mille neuf cent trois
mètres, et tenant d’un côté au nord faisant hache à
la propriété de la Congrégation des Dames de Saint-Augustin
d’Etampes, et à cause du jardin potager, au jardin de ladite Congrégation,
mur mitoyen entre dans toute la longueur, d’autre côté au sud
faisant hache à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, murs mitoyens
entre sur deux parties de dix mètres six centimètres et vingt
mètres cinq centimètres, et dépendant de la présente
propriété sur le reste, et à cause de la partie sise
sur la rive gauche de la Juine, à un passage appartenant au même
monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, mur entre dépendant de la
propriété.
 D’un 
bout à l’est, au passage par lequel on accède au moulin, à 
un passage commun avec la propriété de la Congrégation 
des Dames des Saint-Augustin d’Etampes, et au-delà au chemin vicinal 
numéro 7 d’Etampes à Ormoy-la-Rivière.
 Et 
d’autre bout à l’ouest au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à 
Vauroux.
 Cadastrés 
section H, numéros 673 partie, 674, 675, 676, 678 partie, 1134 partie, 
1135 partie.
 3° 
Et un petit terrain planté de peupliers, sis au même lieu de 
Gérofosse, dit encore entre Juine et Juineteau, de forme triangulaire, 
contenant d’après mesurage deux cent quatre-vingt-quatre mètres 
et tenant d’un côté, à l’est, à la rivière 
de Juine, moitié comprise, d’autre côté, à l’ouest, 
au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, d’un bout, au nord,
au passage appartenant à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, 
et d’autre bout à la berge de la rivière Juine.
 Cadastré 
section H, numéro 1134 partie.
 De 
tout ce qui précède, il est fait une plus ample désignation 
en un état de lieux dressé par expert et reconnu par les parties 
en un acte sous signatures privées, en date à Paris du treize 
juin mil neuf cent treize, et à Etampes du quinze du même mois, 
enregistré à Etampes le premier août mil neuf cent treize, 
folio 12, case 96, par le receveur qui a perçu trois francs soixante-quinze 
centimes pour droits et décimes.
 Quant 
au surplus du matériel non décrit, il paraît appartenir 
au locataire.
 Réserves.
 Ne 
font en outre pas partie de la vente parce qu’ils appartiennent au locataire:
 La 
grande salle à manger dans le jardinet, à l’est de la maison 
d’habitation.
 Les 
canalisations d’eau dans la maison et dans le jardin; l’appareillage électrique; 
la fermeture en tôle ondulée de la porte d’entée de la 
maison; les portes en tôle de la cave; les placards dans le grenier.
 Dans 
la cour. Grand magasin à blé ainsi que le pavage existant devant 
ce magasin jusqu’au prolongement du pignon et des écuries; l’élévateur 
et le transporteur.
 Cour 
et jardin. La pompe, les grillages et leurs supports, l’éclairage et
les sonneries électriques.
 Les 
niches à lapins qui se trouvent devant le poulailler.
 Petite 
écurie. Mangeoire et râtelier.
 Mise 
à Prix:
 25.000 
fr.
 Fait 
et rédigé à Etampes par l’avoué soussigné, 
le trois mars mil neuf cent quatorze.
 (Signé): 
Louis.
 Enregistré 
à Etampes, le quatre mars mil neuf cent quatorze, folio    
, case    . Reçu un franc quatre-vingt-huit centimes, 
décimes compris.
 (Signé): 
Daulou.
 S’adresser 
pour tous renseignements:
 A 
Etampes,
 A 
Me Louis, avoué, rédacteur du cahier des charges, 19, rue de 
la Tannerie;
 A 
Me Bonnin, avoué, 97, rue Saint-Jacques.
 Au 
Greffe du Tribunal civil où est déposé le cahier des 
charges;
 A 
Dourdan,
 A 
Me Grouas, notaire;
 A 
Paris,
 A 
Me Lucien Tual, avoué poursuivant, 4, rue Lavoisier;
 A 
Me Cazier, avoué colicitant, 11, rue de Rome.”
 | L’Abeille d’Étampes 103/10 
(samedi 7 mars 1914), p. 3 (saisie de Bernard Métivier, juillet 2015) 
 
 |  
                   | 1916-1920 
 | L’Annuaire de Seine-et-Oise,    dans 
sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne: “Messager et Delangle, 8, rue 
de    Gérofosse”. | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1916, Versailles, Cerf, p. 478; 1920, p. 478. 
 |  
                        | 1920 
 | La roue n’est plus utilisée,
      mais seulement la vapeur. 
 | SV&SH 72, sans référence. 
 |  
                    | 1921 
 | Bizarrement, le recensement    de 1921 
mentionne seulement le patronyme du meunier, Messager, et   laisse 
en blanc les cases réservées à ses prénoms, 
  date, et lieu de naissance. Il nous renseigne davantage sur sa cuisinière, 
   Émilienne  Guy, née en 1894 à Prévilles. — En revanche on trouve dans le quartier 
Saint-Martin, au n°2   de la rue des Moulins, un certain Léonidas 
Dufayet, “garde-moulin de Messager”, né à Champmotteux en 
1866;   il y vit avec son épouse Mathilde, ménagère, 
née   à Autruy en 1872. | Archives municipales: Dénombrement 
   de la population de 1921, Rue de Gérofosse et Rue des Moulins. 
 |  
                   | 1922-1923 
 | L’Annuaire de Seine-et-Oise, 
   dans sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne “Messager, 8, rue de Gérofosse”. 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1922, Versailles, Cerf, 1922, p. 497; 1923, p. 497. 
 |  
            | 1923 
 | Vente après-décès
du mobilier du meunier, Ménager — “Étude
de Me Dupré, commissaire-priseur — Beau Mobilier à vendre aux
enchères publiques par suite de décès, à Étampes,
au moulin de Gérofosse où demeurait M. Messager, le mardi 16
octobre 1923 à une heure — comprenant : Fourneau de cuisine — Table
et buffet de cuisine — Grand buffet — Chaises paillées — Batterie
de cuisine cuivre — Balance et poids — — Grand Poêle « Godin
» et ses tuyaux — Porte-manteaux en chêne ciré. —— Salle
à manger en chêne ciré — Buffet vitré à
deux corps — Table à allonges — 6 chaises cannées et glace
— Peintures encadrées — Grand buffet étagère bois peint.
—— Salon en chêne sculpté — Canapé et 2 grands fauteuils
— Carpette en moquette — Grande glace cadre bois — Colonne bois sculpté
— Tableaux. —— Bureau en noyer ciré — Grand bureau ministre — Fauteuil
cuir — Belle bibliothèque vitrée — 2 chaises dessus cuir —
Belle presse à copier avec pied — Coffre-fort « Leriche »
haut. 1m15, larg. Om60. —— Grand bureau ministre en pitchpin à deux
places — Table pupitre à crémaillère — Table-bureau
en chêne — Presse à copier et son pied — Grand cartonnier bois
noir (20 cartons) — 2 fauteuils cannés — Œil-de-bœuf . —— Coffre-fort
« Vire » haut. 1 m., larg. 0m60 —Coffret en fer. —— Chambre à
coucher en noyer ciré — Lit de sommier avec sommier — Armoire à
glace à 22 portes — Table de nuit. —— Couchette acajou avec sommier
— 2 lits jumeaux acajou à une personne avec sommier — Chaise longue
— 2 fauteuils Empire et autres — Glaces diverses — Armoire à glace
acajou — Phonographe avec rouleaux — Tables toilette et leur garniture. ——
Bonne literie —— 5 porte-bouteilles fer — Égouttoir — 4 futailles
vides— Bouteilles vides — — Baignoire d’enfant — Outils de menuisier et de
jardinage — Brouette — Épinette — Appareil à douches — Couveuse
artificielle et autres objets.”. 
 | Abeille d’Étampes du 6 octobre 1923,
p. 3 (dont un scan ci-dessus ; saisie de Bernard Gineste, 2016) 
 |  
                        | Quand? 
 | Cessation de l’activité meunière, 
   apparemment entre 1923 et 1928. 
 | Cf. ci-dessus et ci-dessous. 
 |  
                   | 1928 
 | L’Annuaire de Seine-et-Oise,    dans 
sa liste des meuniers d’Étampes, n’en mentionne plus à Gérofosse à partir de 1928. 
 | Annuaire du département 
  de Seine-et-Oise pour 1928, Versailles, S.R.I.P., 1928, p. 659; 1929, p. 329, etc. 
 |  
                        | Quand? 
 | Transformation en résidence. 
 | ? 
 |  Chacun
               est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
               les grandes rivières.
 
 
 Bernard Gineste, 5 mai 2011. 
 
 Toute critique,    correction ou contribution 
                                sera la bienvenue. Any criticism or contribution 
          welcome.
 |