Le moulin de Gérofosse
Renseignements disponibles
Date
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Renseignements
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Sources
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? 1532
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Mention d’un moulin fouleret en amont
de Saint-Pierre qui est peut-être celui de Gérofosse,
mais peut-être aussi plutôt celui de Vauroux: “E. 3776. (Liasse.) — 1 cahier,
parchemin, de 18 feuillets in-4°. — 11 avril 1532. — Bourgneuf
(le). — Procès-verbal de visite de la seigneurie du Bourgneuf
et des Moulins-neuf au faubourg Saint-Père d’Etampes, fait par
Noël Bijon, juge et garde de la prévôté «de
la Ferté Aleps, à la requête de François
Roiger, seigneur de la dite seigneurie. La visite commence par un
«grand moulin à bled assis sur la dicte rivière
de Juisne au-dessus et joignant l’hôtel de Pierre Testard, où
pendait pour enseigne l’image de Saint-Martin, et qui était
situé au bout du Pont-aux-lièvres, autrement le Pont de
Juisne; elle se continue par un autre moulin foulleret estant assis
sur la dicte rivière au dessoulz du dict pont-aux-lièvres.»
On se transporte ensuite en dehors du faubourg Saint-Père,
«allant le long de la dicte rivière de Juisne droit
au villaige d’Ormoy,» pour visiter un autre «moulin folleret,
où y a maison couverte de tuilles. A cause desquelz molins
qu’ilz (les témoins appelés par le juge de la Ferté-Alais)
dient estre appeliez les molins neufz du fief, terre et seigneurie
du dict Bourneuf, dient le dict cours deaue et rivière de Juisne
appartenir au dit Roiger, depuis ung gué appelle le gué
de la Bronarde [corrigez: Brouarde (B.G.)], estant près du villaige
d’Ormoy, au-dessus de la maison de Vaurou, jusques au dessoulz des dictz
molins neufz et du dit faulxbourg Sainct-Père, et lieu qui se
appelle la Teste-à-l’abbé... au-dessus du dict molin foulleret,
deux autres saulx de molins, l’un au-dessus et près du dict molin
foulleret, appelé le Sault du molin de Crochet, et l’autre plus
[p.228] hault tirant sur la dicte rivière vers Vauron [sic]...»
suit la délimitation de la censive du chantier appelé
la censive de Courte, appartenant à la dicte terre et seigneurie
des molins neufz...» Après quoi se trouvent les délimitations
des dépendances et appartenances de la seigneurie de Bourgneuf
proprement dite, etc.”.
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Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série
E, tome 2, pp. 227-228 (saisie Bernard Gineste, 2011); FG-ELP 58 (affirme qu’il
s’agit de celui de Gérofosse).
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? 1532
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Le moulin appartiendrait déjà
aux religieux Barnabites du prieuré parisien Saint-Éloi.
Mais l’ordre n’existe pas encore en France... n’ayant été fondé
en Italie qu’en 1530...
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SV&SH 72, sans référence.
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? 1580
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Aucune mention de notre moulin, qui
paraît abandonné sans doute à la suite des Guerres
de Religion, si du moins il existait déjà avant cela.
Dans le même fief du Bourgneuf seul subsiste le moulin du Bourgneuf
sur le Pont de Juine, et celui des Grais est expressément mentionné
comme en ruine.
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Voyez nos notices sur le moulin du Bourgneuf
et sur le moulin des Grais,
à l’année 1580.
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1622
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Mention du moulin de Gérofosse.
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FG-ELP 61 alléguant AD91 E 3788
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1658
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Mention du moulin Fouleret dans le
testament d’un paroissien de Saint-Pierre: “1658. — 27 novembre, inhumé
au cimetière, Martine Lhoste, veuve d’Estienne Moreau, vivant
marchand hostelier... et, par son testament, passé devant le
curé soussigné, aurait légué à notre
église un demi-arpent de pré situé en la prairie
entre les deux rivières, proche le moulin Foulleret, à
la condition d’un obit.”
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Forteau 1907, p. 81, d’après
les registres paroissiaux de saint-Pierre d’Étampes.
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vers 1660 (?)
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Mention très probable du moulin,
qu’il importerait de relever et de dater précisément,
dans une déclaration d’héritage des Barnabites de Paris
tenus à cens de Nicolas de Cœurs, seigneur du Bourgneuf.
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Inventaire sommaire de la série
E, tome 2, p. 232: “E. 3786. (Liasse.) — 11
pièces, parchemin; 38 pièces, papier. — 1610-1788. —
Bourgneuf (le). —Déclaration d’héritages tenus à
cens de Nicolas de Cœurs, seigneur du Bourgneuf et de la censive des Harengeois,
à cause de cette censive, par les religieux de la maison Saint-Eloi
de Paris, représentés par D. Basile Fleureau, prêtre,
religieux de la congrégation des Barnabites et supérieur
de leur maison à Etampes. (...)”
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1674
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Commandement ou bail dont le texte
fut présenté par Millochau à l’administration pour prouver
l’ancienneté du moulin dont il voulait légitimer la reconstruction.
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Mémoire de Millochau de 1832,
ci-dessous.
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1676-1707
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Mention très probable du moulin,
qu’il importerait de relever et de dater précisément,
dans un état de cens dus aux seigneurs du Bourgneuf, seigneur du Bourgneuf, notamment par les Barnabites
de Paris.
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Inventaire sommaire de la série
E, tome 2, p. 260: “E. 3839. (Liasse.) — 1 registre,
papier, de 79 feuillets in-f° — 1676-1707. — Bourgneuf (le). —
Cueilleret ou état de cens dus aux seigneurs du Bourgneuf par
«(...) [p.] (...) les BR. PP. Barnabites de Paris; (...)».”
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1690
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Commandement ou bail dont le texte
fut présenté par Millochau à l’administration pour prouver
l’ancienneté du moulin dont il voulait légitimer la
reconstruction.
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Mémoire de Millochau de 1832,
ci-dessous.
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1733-1739
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Mention très probable du moulin,
qu’il importerait de relever et de dater précisément,
dans un terrier du Bourgneuf, seigneur du Bourgneuf, notamment par les Barnabites
de Paris.
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Inventaire sommaire de la série
E, tome 2, pp. 263-264: “E. 3840 bis. — 1 registre,
papier, de 521 feuillets in-°f, dont 5 de table et 516 de texte.
— 1733-1739. — Premier volume du terrier de la seigneurie du Bourgneuf
et autres fiefs, appartenant à Guy-Louis-Henri de Valory, contenant,
entre autres choses, les déclarations passées par: (...)
[p.264] (...) D. Basile le Boistel, prêtre Barnabite pour les Barnabites
de Paris; (...)»”
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? entre 1701 et 1789
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Mention possible (à vérifier)
du moulin en ruine devenu simple jardin.
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Archives départementales
de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série
E, tome 2, p. 227 (saisie Bernard Gineste, 2011): “E. 3844.
(Liasse.) — (...) Michel Durandet déclare qu’il tient de M.
de Valory, seigneur du Bourgneuf, la permission d’avoir, sur la rivière,
un pont de communication entre son jardin et celui qu’il tient en loyer
des Pères Barnabites.”
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1790
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Le 15 décembre, conclusion d’un
rapport présenté aux officiers municipaux de la commune
d’’Étampes par M. Vénard, au sujet des biens et dépendances
du collège d’Étampes jusqu’alors détenu par les
Barnabites: “Par ces considérations, Messieurs,
j’estime que vous devez: 1° engager MM. les administrateurs du
Directoire du District à ne faire mettre en vente aucun des
biens régis par les ci-devant Barnabites d’Etampes que contradictoirement
avec le Corps municipal, et, en cas de difficultés, qu’après
une décision du Directoire du Département; 2° vous
occuper des moyens de faire distribuer l’intérieur de la maison
commune de manière à pouvoir y placer le Directoire du District.
Et cependant réclamer le loyer de sa collocation actuelle dans le
Collège, pour le tems qu’elle a eu et aura lieu; 3° vous faire
autoriser à procéder à la vente de la maison servant
de Collège et à la construction d’un édifice sur
le terrein qui sera convenable et d’après les devis en cas requis;
4° solliciter toute autorisation des Corps Administratifs pour pouvoir
appeler un Supérieur Professeur, et deux autres Professeurs, et
un nombre de Pensionnaires suffisant pour l’entretien du Collège;
5° vous occuper de l’amélioration très possible des
revenus et location actuels, dépendants du Collège, faire
à cet effet examiner tous baux emphytéothiques, et le droit
de moulin, dépendants de Girofosse; et 6° enfin appeller
l’attention des Citoyens sur le rétablissement du Collège,
et ouvrir même à cet effet toute souscription nécessaire
(2).”
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Transcription d’Émile Coüard,
Inventaire sommaire des archives départementales,
Seine-et-Oise, archives civiles, série D, articles 1-455,
Versailles, Cerf, 1904, p. XVI. N.B. Aucun dossier n’est conservé
apparemment aux Archives départementales sur le moulin fouleret
des Barnabites. La cause semble en être que cet ancien moulin
apparrtenait en fait non pas aux Barnabites d’Étampes, mais à
ceux de Paris (cf. Marquis 192). C’est donc à Paris qu’on pourra
trouver plus d’informations sur l’histoire ancienne de ce moulin: mais
dans quel fonds d’archives? (B.G. 2011)
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1793
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Le 22 septembre 1793 (1er vendémiaire
an II), “déclaration de feu Crosnier,
homme de loi demeurant à Étampes, section du nord, procureur
au bailliage (...*) chargé de l’affaire de la
maison des Barnabites (...), demandant le rétablissement du moulin
Fouleret, bâti sur leur propriété de Girofosse, faubourg
Saint-Pierre, exposant la situation des revenus de la maison insuffisantes,
à moins de secours de la maison de Paris, propriétaire du fief
de Girofosse et du moulin Fouleret (...), laquelle répondit que pour
le moment elle ne le pouvait, mais prendrait le mémoire de Crosnier
en considération (...)”.
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Texte cité par Marquis 191,
extrait d’un “manuscrit
des moulins” qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise).
Je supprime ici l’indication par Marquis “17 fructidor an VIII” (6 juin 1800), l’auteur
s’étant visiblement embrouillé et ayant interverti cette
date avec celle qu’il donne à la fin du document, du document
final, “1er
vendémaire an II” (22 septembre 1793).
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1796
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Le 3 septembre (17 fructidor) “Hugo Gaudon, propriétaire
d’un grand jardin à Girofosse, le long de la Juine, demanda
l’autorisation de construire un moulin entre le portereau de Vauroux
et le moulin de Saint-Pierre, à l’endroit où il y avait
jadis une usine dont la vanne et le glacis subsistent encore.”
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Texte cité par Marquis 191,
tiré d’un texte daté du 6 juin 1800 dans un
“manuscrit des moulins”, qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise).
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1800
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D’après un texte du 6 juin (17
prairial an VIII), “le bien étant national, et
le procès-verbal d’adjudication, d’après les lois, tenant lieu
de titre à l’acquéreur (...), huit propriétaires
consentant à la reconstruction de ce moulin et trois seulement
s’y opposant (...), le rapport de l’ingénieur des ponts et chaussées
conclut à la réédification du moulin Fouleret.”
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Texte cité par Marquis 191,
tiré d’un texte daté du 6 juin 1800 dans un
“manuscrit des moulins”, qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise);
les conclusions de cet ingénieur doivent être de peu antérieures
(B.G.)
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1800
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Le moulin est reconstruit par Pierre
Guyot.
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SV&SH 72, sans référence.
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1800
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Le 22 août (4 fructidor an 8), procès-verbal signé
Petit, Fournier et Danbroche, avec un plan annexé, et rapport
de l’ingénieur particulier. |
Mémoire de Millochau de 1832
(ci-dessous retranscrit), Millochau joignant à son mémoire
un exemplaire de ce plan, dont une photo est donnée ci-dessus.
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1800
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Le 22 août, le plan en question
porte les inscriptions suivantes: Inscriptions portées sur le plan:
“Coupe transversale prise d’alignement à la vanne mouleresse faisant
voir la hauteur des murs qui existaient dans l’eau, ainsi que le fond du
noc et le dessus du sous-gravier de la dite vanne mouleresse. — Élévation
de l’ancien mur de campagne, d’écluse et rayeure du moulin Fouleret,
depuis le fond de la dite rayeure, dessus du noc jusqu’à la ligne
rouge A qui est le dessous de l’eau passant sur la hausse du portereau de
Vauroux, le suplus de ce mur est de construction nouvelle. L’on voit en
même temps en profil la coupe de l’ancienne construction des noc,
saule, sous-gravier de la vanne moulerese et écluse. — Ligne de
niveau empruntée pour l’opération. — Plan des bâtimens
et unsines, et de l’emplacement de l’ancine moulin, rayeure, décharge,
écluse, rivière, carrefour et chemin de vidange des Prés.
— Jardin. — Emplacement de l’ancien moulin Fouleret. — Jardin. — Rayeure.
— Mur porte-chevellier. — Décharge de la grande vanne. — Mur séparant
la décharge de la rivière. — Déversoir de l’écluse.
—Batardeau. — Lit de la rivière intercepté pendant l’opération.
— Écluse. —Batardeau. — Carrefour, dit le Carrefour du moulin Fouleret
où sont amocelés des pierrotis et gravois paraissant provenir
d’anciennes ruines. — Chemin de la Vidange des Prés. — Echelle de
dix toises. — Echelle de vingt mètres. — Imprimerie de Bichebois aîné.”
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Photo ci-dessus.
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1800
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Le 30 décembre (8 vendémiaire an 9), rapport de l’ingénieur
en chef Pioche, d’accord avec les experts précédents
pour constater l’existence d’un déversoir de l’ancien moulin Fouleret.
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Mémoire de Millochau de 1832
(ci-dessous retranscrit).
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1800-1863
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Pièces relatives au moulin de Gérofosse sur
la Juine, 1800-1863 conservées aux Archives municipales. |
Archives municipales 3O D25 (Inventaire de Clément
Wingler)
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1801
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Le moulin de Girofosse n’a qu’une roue
et a pour meunier. Le nom du contribuable n’est curieusement pas mentionné.
Il peut produire 26 quintaux de farine par jour pour les marchands
et négociants.
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État des moulins de 1801, éd.
Gineste (ici)
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1802
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Le 23 novembre (2 frimaire an XI),
arrêté préfectoral fixant la hauteur du déversoir
du moulin de Gérofosse 22 centimètres plus bas qu’il ne
lui sera accordé plus tard.
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Arrêt du 23 août 1836
transcrit ci-dessous.
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1808
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Le 30 avril 1809, à la demande
du maire sur requête de l’administration supérieure, le notaire
étampois Venard donne une liste des beins autrefois possédés
par le collège. Voici le troisième de ses vingt-six items:
“3°
Une maison et un grand jardin situés au hameau de Gérofosse,
près le faubourg Saint-Pierre d’Étampes, avec le droit de
moulin sur la Juine, maintenant en la possession de Hugo Gandon qui
y a fait construire un moulin.”
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Texte édité par Charles
Forteau, in Le collège Geoffroy-Saint-Hilaire à Étampes, Étampes,
Lecesne-Allien, 1910, pp. 95-98, spécialement p. 96
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1810
|
A l’occasion de la constitution du
tribunal de commerce de Dourdan il est demandé au maire des renseignements
sur les manufacturiers et fabricants les plus distingués
d’Étampes. Millochau emploie deux ouvrier. La valeur
de sa production annuelle s’élève à 12.000 francs,
son capital à 60.000 francs, son revenu annuel à 3.000
francs. L’origine de sa fortune est ancienne. Il a vingt-huit ans et
un seul enfant. Il est actif et laborieux. Il peut se déplacer
facilement à Dourdan. A la question: “Ses lumières s’étendent-elles
au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation
qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger
ses idées?” le maire ne répond pas (Il
répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22). |
État des moulins de 1810, éd.
Gineste (ici)
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1816
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??
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État des moulins de 1816, édition
Gineste (ici)
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1822
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Le meunier est Louis Drot (“Drot Louis à Girofosse”).
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État des moulins de 1822, édition
Gineste (ici)
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1823
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Le 14 août naissance d’une
fille du meunier: Le 1er mai 1826, naissance du fils aîné
du meunier: “Du jeudi quatorze août mil huit cent vingt trois, une
heure de relevée. — Acte de naissance de Hortense Rosalie Millochau,
du sexe féminin, née ce jour à trois heures du matin,
chez ses père et mère, fille en légitime mariage
de sieur Charles Marie Millochau, marchand meunier, âgé
de trente ans, et de dame Léonide Rosalie Grivot son épouse,
âgée de vingt un ans, domiciliés de cette ville à
Gérofosse. — Les témoins ont été les sieurs
Mathurin Laurent Millochau, négociant, âgé de trente
six ans, oncle paternel de l’enfant, et Gilles Innocent Gerosme, propriétaire,
âgé de trente quatre ans, domiciliés de cette ville.
— Sur la représentation de l’enfant, et sur la déclaration
de dame Etiennette Adélaïde Boivin veuve Fortin sage-femme,
âgée de quarante cinq ans, qui a ainsi que le père
de l’enfant et les témoins, signé avec nous après
lecture faite. —C.les Millochau père. — Millochau fils — Gerosme
fils — Vve Fortin — Tullières.”
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Registre de l’état civil
d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
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1826
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Début de la longue procédure
lancée contre Millochau et son moulin par les meuniers des moulins
de la Juine en aval.
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Mémoire de Millochau de 1832,
ci-dessous.
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1826
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Le 1er mai 1826, naissance d’un
fils du propriétaire, qui n’est plus meunier: “Du mardi deux mai
mil huit cent vingt six, deux heures de relevée. — Acte de naissance
de Charles Emile Millochau, du sexe masculin, né d’hier à
sept heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime
mariage de sieur Charles Marie Millochau, propriétaire,
âgé de trente trois ans, et de dame Léonide Rosalie
Grivot son épouse, âgée de vingt quatre ans, domiciliés
de cette ville rue Evezard N°4. — Les témoins ont été
les sieurs Louis Denis Cuel propriétaire, âgé de quarante
cinq ans, oncle de l’enfant, à cause de Catherine Thérèse
Millochau son épouse, et Mathurin Laurent Millochau marchand meunier,
âgé de trente neuf ans, oncle de l’enfant, domiciliés
de cette ville. — Sur le représentation de l’enfant, et sur la
déclaration du père d’icelui, qui a ainsi que les témoins,
signé avec nous après lecture faite. — Millochau fils —
C.les Millochau père. — D. Cuel — Boivin Chevallier.”
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Registre de l’état civil
d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
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1827
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Le 16 juin, procès-verbal de l’ingénieur
Lequesne, dans lequel selon Millochau ses adversaires auraient
reconnu que la surélévation du niveau de la Juine n’était
pas de son fait.
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Mémoire de Millochau de 1832,
transcrit ci-dessous.
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1827
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Le 28 août, arrêté suspensif
du préfet de Seine-et-Oise.
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Mémoire de Millochau de 1832,
transcrit ci-dessous.
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1827
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En octobre, enquête de commodo
et incommodo.
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Mémoire de Millochau de 1832,
transcrit ci-dessous.
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1829
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Les 20, 21 et 22 août 1829, procès
verbaux
de quatre ingénieurs des Ponts et Chaussées, dont Sénéchal.
Redécouverte
du seuil au portereau de Vauroux, aux frais des défendeurs.
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Mémoire de Millochau de 1832,
transcrit ci-dessous.
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1830
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Le 6 mars, rapport de l’ingénieur Sénéchal.
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Mémoire de Millochau de 1832,
transcrit ci-dessous.
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1830
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Le moulin de Gérofosse produit
200 sacs de farine par mois.
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État des moulins de 1830, édition
Gineste (ici)
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1830
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Le moulin apparaît sur un
plan des alentours de 1830 avec la mention “Moulin de Girofosse (Mr Millochau)”.
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Archives municipales d’Étampes
3O C9 (dont un cliché ci-dessus)
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1831
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Le moulin de Gérofosse appartenant
à Charles Marie Millochau emploie deux ouvriers.
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État des moulins de 1831, édition
Gineste (ici)
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1832
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Le 15 mars, arrêté du préfet de Seine-et-Oise.
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Mémoire de Millochau de 1832,
transcrit ci-dessous.
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1832
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Le 22 avril 1832, mémoire présenté
à la Direction générale
des Ponts-et-Chaussées par Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet.
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Mémoire de Millochau de 1832,
transcrit ci-dessous.
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1832
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Mémoire rédigé
par Millochau, défendeur (accompagné du plan reproduit
ci-dessus): “Nouveaux documents
à consulter sur le moulin de Gérofosse, (anciennement
moulin Fouleret), par M. Charles Millochau; en réponse à
un Mémoire présenté à la Direction générale
des Ponts-et-Chaussées, par ses adversaires, le 27 avril 1832. —
[(Mention manuscrite:) Déposés aux archives de la ville
d’Étampes par l’auteur.] [p.2] [vierge] [p.3] A la direction générale
des Ponts-et-Chaussées et des Mines. — Étampes (Seine-et-Oise)
— Affaire du Portereau de Vauroux et du moulin de Gérofosse,
anciennement appelé moulin Fouleret. —
Documens, extraits de pièces
authentiques non encore étudiées, et pour être réunis
au dossier concernant l’ancien moulin Fouleret, aujourd’hui Gérofosse;
— avec un plan figuratif très-détaillé
de toutes les parties formant son ancien systême hydraulique extérieur,
et de ses fondations originaires; pour servir de complément à
la défense dudit moulin de Gérofosse; — par
M. Ch. Millochau, propriétaire. — Monsieur le Conseiller-d’État,
directeur général, — Une instance relative au moulin de
Gérofosse et au Portereau de Vauroux, commune d’Étampes,
est pendant depuis plus de six années devant l’Administration supérieure
de Seine-et-Oise; dans le cours de ces six années trois instructions
furent successivement faites, et, à chaque fois, controversées
par les nombreux intéressés. — Cette instance, si péniblement
élaborée, au prix de soins fastidieux et des plus scrupuleuses
recherches de la part des honorables et habiles ingénieurs charger
de la sortir du dédale [p.4] obscur où l’intrigue
et les passions l’aveint insidieusement engagée, était
enfin arrivée à son terme. — Quatre ingénieurs,
dont deux en chef, et un préfet, après avoir approfondi la
matière en litige avec toute la maturité que réclamaiat
un aussi grave sujet, trouvant leur religion suffisamment éclairée,
avaient cru devoir prononcer d’après l’impulsion de leur profonde
et intime conviction. — Cette quintuple et identique décision, marquée
au coin de la plus sévère impartialité, décision
qui n’a été sollicitée ni surprise, quoi qu’ils en
aient dit, fut encore violemment attaquée par MM. Poussin-Béchu,
Laperche, Mainfroy-Huet, dans un mémoire qu’ils vous présentèrent,
monsieur le Directeur général, le 27 avril 1832. — Après
avoir soulevé eux-mêmes devant l’Administration
tous ces scandaleux débats, ils viennent, dans ce mémoire,
gros de faits tronqués, décliner la compétence
de cette administration, qui, dans sa haute sagesse, rend aussi, elle,
des arrêts et non des services; ils la déclinent, enfin,
parce qu’elle n’a pas voulu s’associer à leur acte de spoliation.
— Le soussigné ne suivra pas MM. Poussin-Béchu, Mainfroy
et consorts, dans leur systême de digressions et de dénégations,
qui caractérise si particulièrement leur mémoire du
27 avril 1832; ils y outragent et la vérité et le caractère
honorable des Administrateurs. Dans leur aveuglement, ils appellent injustes
les actes qui ne consacrent pas l’injustice à leur profit; ils
contestent jusqu’à l’exactitude des opérations qui ont eu
pour témoin la population presque entière de la ville d’Étampes,
tels sont les procès-verbaux des 20, 21 et 22 août 1829 (Voir
au dossier général de l’affaire), par M. l’ingénieur
Sénéchal; ils présentent avec perfidie des calculs
qu’ils opposent à ceux des hommes les plus instruits dans l’art
du génie; ils essaient à surprendre la religion de l’Adminitration
en tronquant les faits; enfin, les bases de leurs allégations,
[p.5], dans ce mémoire, sont fausses,
sciemment fausses dans leur propre conviction, et méritent la
réprobation la plus complète; et, en effet, malgré
leur présomptueuse assurance, pourraient-ils soutenir qu’ils sont
plus sûrs de leurs chiffres que quatre ingénieurs, dont deux
en chef? C’est un ridicule qui se réfute lui-même. — Le soussigné,
propriétaire du moulin de Gérofosse, va donc traiter ici
la question directement relative à son moulin. — Historique du moulin de Gérofosse, anciennement
appelé moulin Fouleret, et réédifié l’an
10 sur ses anciennes fondations. — MM. Poussin-Béchu,
Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet, et Ch. Huet, présentent le
moulin du soussigné comme un de ces intrus toujours à charge
de la société, qui serait venu s’interposer entre le portereau
de Vauroux et leurs moulins, depuis trente ans seulement, et au mépris
de leurs droits acquis. — Le soussigné pourra facilement légitimer,
aux yeux de l’autorité, l’existence de son moulin, qui a été
réédifié seulement et positivement l’an 10, sur ses
anciennes ruines; il prouve, par les commandement et bail joints à
l’appui du présent (Voyez les Nos 1 et 2), à la date de
1674 et 1690, que le moulin appelé Fouleret jadis, et aujourd’hui
Gérofosse, a une existence assez ancienne pour mériter
quelque considération aux yeux d’une Administration sage et paternelle;
il ne présentera pas ces documens, quoique authentiques, comme
un droit exclusif à sa chute actuelle, bien que son moulin en ait
eu une plus élevée originellement, ainsi qu’on va le voir
ci-dessous, mais bien comme un fait matériel indestructible, constatant
l’ancienne existence de cette usine. — Le soussigné prouve encore,
d’une manière irrécusable, [p.6] cette antique existence,
par le plan figuratif ci-joint et annexé
à un procès-verbal du 4 fructidor an 8, signé Petit,
Fournier et Danbroche (Voyez le procès-verbal, N°3, et le plan
N°3 bis). — Cet ancien état des lieux, si bien dépeint
par le rapport des trois experts ci-dessus, est rapporté en outre
dans deux procès-verbaux, dont un de M. l’Ingénieur particulier,
en date du 4 fructidor aussi an 8 (Voyez le N°4), et l’autre de M.
l’Ingénieur en chef Pioche, à la date du 8 vendémiaire
an 9 (Voyez le N°5 joint à l’appui), tous deux d’accord avec
MM. Petit, Fournier et Danbroche, reconnaissent et constatent l’existence
dans la Juine des vestiges de l’ancien moulin Fouleret, y compris (circonstance
capitale dans l’affaire pour MM. Les ingénieurs chargés d’en
expliquer les conséquences) l’existence de l’ancien déversoir
de cette usine, ce qui pourrait, au besoin, suffire à prouver à
l’Administration l’identité parfaite et irrécusable dans
sa destination perpétuelle entre le déversoir de l’ancien
moulin Fouleret, comme régulateur né des eaux au Portereau
de Vauroux, et le déversoir du moulin de Gérofosse, aujourd’hui
appelé de nouveau à servir de régulateur dans la
même circonstance, en raison de l’intime connexité qui lie
ces deux positions, et ce qui vient corroborer cette opinion, c’est qu’il
n’existait pas anciennement de déversoir au moulin de St-Pierre,
placé immédiatement au-dessous de celui de Gérofosse.
Ce moulin St-Pierre, et c’est un fait positif, n’a de déversoir
que depuis l’an 10, ainsi que le prouve le procès-verbal du 22 floréal
même année, dans lequel on lui prescrit d’en établir
un (Voir au dossier général de l’affaire). — Dans cet état
des lieux (Voyez le rapport, N°3), fait avec le plus grand soin, et
les investigations les plus minutieuses, par MM. Petit, Fournier et Danbroche,
on y trouve constaté, d’une manière irrécusable,
l’ancienne chute, et probablement cette originaire du moulin Fouleret;
on y voit que cette [p.7] chute, dont tous les détails
sont si exactement circonstanciés, était autrefois, et
à une époque très-reculée, de 22 pouces
3 lignes. — Ainsi, le moulin de Gérofosse a eu bien incontestablement
autrefois 22 lignes 3 lignes de chute, aujourd’hui il n’a plus que 20
pouces, et on lui en conteste 8, c’est-à-dire les deux cinquièmes;
et qui élève encore cette contestation ? — C’est le cas,
sans doute, de rappeler que M. Béchu, au moulin de St-Pierre (représenté
aujourd’hui par M. Poussin-Béchu, son gendre), a envahi 12 et
15 pouces de la chute du moulin de Gérofosse, ainsi que le constate
M. Gasser, ingénieur, dans son procès-verbal du 10 juin
1792 (Voir ce Rapport au dossier général de l’affaire),
où il mentionne simultanément, et du fait de M. Béchu
alors, deux contraventions énormes, l’une par l’élargissement
de 8 pouces dans les rayères du moulin de St-Pierre, c’est-à-dire
plus d’un sixième et sur toute l’épaisseur de la Juine,
au-delà des limites légales fixées le 12 juin 1788
par la maîtrise des eaux-et-forêts, ce qui dépouillait
le Juineteau d’autant, et l’autre, par ce exhaussement illicite, de
12 et 15 pouces, qui était autant de chute usurpée au
moulin supérieur de Gérofosse, dit Fouleret alors. — M.
Béchu a commis toutes ces fraudes à cette époque,
parce que, d’une part, son moulin n’avait pas encore de déversoir,
et d’autre, parce que l’ordre religieux des Barnabites, auquel appartenaient
les ruines du moulin Fouleret, n’avait pas les moyens de relever ce moulin,
ni même ceux d’intenter une action civile au délinquant,
représentant encore en 1788 le tout-puissant seigneur et marquis
de Valory, son propriétaire. Voilà enfin le systême
de légalité opiniâtrement suivi par MM. Béchu
et Poussin-Béchu, son gendre et continuateur, depuis 1788 jusqu’à
ce jour, dans toutes les contestations survenues entre le portereau de
Vauroux et le moulin de St-Pierre; et aujourd’hui encore les cinq plaignas
[p.8] veulent se faire un titre de toutes
leurs spoliations anciennes, afin d’en consommer de nouvelles, à
l’aide des défonçages successifs qu’ils ont faits depuis
25 à 30 ans dans le bief supérieur au moulin de Gérofosse
jusqu’au Portereau de Vauroux, et qu’ils méditent encore, s’ils
obtenaient un abaissement quelconque au déversoir de Gérofosse.
— Il est donc bien démontré ici que le moulin de Gérofosse
a une existence fort ancienne, et probablement aussi ancienne que celle
du portereau même, à raison de son ancien déversoir
régulateur; qu’aujourd’hui, avec ses 22 centimètres de suélévation,
ce moulin a encore2 pouces 3 lignes de moins que la chute qui lui était
attribuée originairement; que c’est M. Béchu, à
St-Pierre, qui l’a frustré, par son exhaussemnt frauduleux précité,
de 12 et 15 pouces, et que Poussin-Béchu, aujourd’hui principal
instigateur, fidèle aux traditions de son beau-père, veut,
de concert avec ceux qu’il a pris pour appui dans sa cause, lui en enlever
8 pouces sur celle dont il jouit depuis plus de 25 ans, ainsi que cela
est reconnu et consacré par les adversaires eux-mêmes dans
le procès-verbal de M. l’ingénieur Lequesne, en date du 16
juin 1827 (joint à l’appui du présent, sous le N°6),
où ils déclarent que la surélévation n’est
pas du fait de M. Millochau, et surabondamment constaté
encore dans les considérans de l’arrêté suspensif de
M. le préfet, à la date du 28 août 1827. Passons à
la question de fait. — Le moulin de Gérofosse,
avec son déversoir actuel de 54 centimètres, fait-il refluer
les eaux au portereau de Vauroux d’une manière préjudiciable
aux intérêts des cinq usiniers réclamans sur la Juine?
— (C’est là toute la question.) — Le moulin de Gérofosse, tel
qu’il est aujourd’hui, ne porte aucune atteinte aux droits des cinq plaignans;
ce fait va être péremptoirement pouvé. —[p.9] le procès verbal
de MM. Petit, Fournier et Danbroche, à la date du 4 fructidor an 8,
article de leur nivellement de la Juine, constate positivement la hauteur
des eaux au portereau de Vauroux, lors de leur opération; ces hommes
de l’art reconnaissent et déclarent que la superficie des eaux à
ce portereau est à 8 pouces 10 lignes au-dessus de l’arrête
supérieure du portereau, côté de la Juine. Voilà
pour la description de l’état des lieux, antérieur de deux
ans à la réédification du moulin de Gérofosse,
circonstance importante à remarquer dans l’affaire. — Aujourd’hui,
le volume d’eau fourni par le pertuis au portereau de Vauroux, et calculé,
en 1829, d’après la pression supérieure, est estimé,
par MM. Les ingénieurs, devoir correspondre à celui de 8 pouces
10 lignes et demie (Voir le Rapport de M. l’ingénieur Sénéchal,
à la date du 6 mars 1830), concordance sensiblement égale;
voilà maintenant pour l’état actuel des choses au portereau,
comparé à celui qui a précédé la réédification
de Gérofosse. — Ce qui précède n’est point un
argument hypothétique, mais bien un fait positif, matériel
et indestructible dans la cause; ce sont les hommes de l’art qui parlent
ici. — On voit donc là une différence d’une demi-ligne d’eau,
dans la comparaison de ces deux états faits à 29 ans d’intervalle.
— Maintenant, rappelons ici l’ancien état de 1788 au portereau,
et l’on verra dans l’exposé contenu au rapport pré-cité,
du 6 mars 1830, par M. Sénéchal, que cet ingénieur
constate que le volume d’eau passant le 12 juin 1788 à ce portereau
est de 8 pouces 10 lignes et demie, conséquemment le déversoir
de Gérofosse aurait été sans influence au portereau
depuis cette époque si reculée, puisque aujourd’hui ce volume
est encore le même qu’en 1788: ces faits parlent assez haut. — Ainsi
donc, le déversoir de Gérofosse si inoffensif aux cinq plaignans,
tel qu’il existe aujourd’hui, et sans pouvoir subir [p.10] la plus légère
modifocation, accomplit, dans toute l’acception rigoureuse du mot, les vœux
de sa destination originaire et perpétuelle, en garantissant les
doits du Juineteau à la prise d’eau de Vauroux, et c’est à
cette ancienne surélévation salutaire de 22 centimètre
qu’est due une si longue paix sur les deux rivières; c’est elle, et
elle seulement, on ne craint pas de l’affirmer ici, qui a paralysé
tous les efforts constans faits par ces cinq plaignans, depuis 25 à
30 ans, pour retirer au portereau cette eau qu’ils convoitent avec tant
de persévérance, au moyen de tous ces curages et défoncemens
si significatifs, et si accusateurs même, opérés tous
les ans à leurs frais, dans le bief supérieur au moulin de
Gérofosse jusqu’au portereau de Vauroux. — Les adversaires du soussignéne
peuvent plus donc aujourd’hui, et d’après la justification qui
précède, imputer au déversoir de Gérofosse
la perte qu’ils prétendent éprouver au portereau, puisqu’elles
eaux sont aujourd’hui à ce lieu ce qu’elles étaient en
1788 et en l’an 8, deux ans avant la réédification de ce
moulin; qu’ils consultent leurs souvenirs, et qu’ils fassent quelques
recherches, ils trouveront sans doute celui qui leur doit raison d’une
telle action, et ils auront à examiner si, dans la circonstance,
quelques-uns n’ont pas été dupes d’une mystification. — Tous
les faits précités sont irrécusables; ils reposent
sur des documens authentiques émanans des hommes de l’art; ces documens
sont d’une évidence palpable, et nul n’en saurait contester le mérite
dans la cause. — Quel prétexte pourrait servir désormais
à éterniser cette affaire; touts les transactions des défendeurs
sont entravées par un tel état de suspension. — Les cinq
demandeurs sur la Juine, au contraire, et cela est prouvé, ne souffrent
aucunement de l’état des choses; ils n’ont rien à perdre
à l’arrêté pris le 15 mars 1832 par M. le
[p.11] préfet de Seine-et-Oise; ils
ont au moins autant d’eau qu’en 1788, et ils en ont plus que ne leur
attribuent leurs observations consignées à l’enquête
close en décembre 1831, ainsi que le déclare fort judicieusement
M. l’ingénieur en chef Dastier, que peuvent-ils demander autre
chose; leur chute est à l’abri de toute atteinte dans la question
? — Ils soutiennent enfin que l’administration est incompétente
à régler les droits des parties en la circonstance, malgré
qu’ils l’aient eux-mêms inverti de l’affaire. — Le jugement ci-annexé
(Voyez le N°7) du tribunal d’Étampes, en date du 23 août
1832, vous prouve, Monsieur le Directeur général, par son
lumineux dispositif, que M. le préfer a agi dans le cercle de ses
attributions que la loi lui confère; qu’il a très-complètement
rendu son arrêté du 15 mars 1832, et que cet arrêté
enfin est très-injustement critiqué par les cinq adversaires.
— «Les préfets sont les seuls competens pour régler
la hauteur des euax et des déversoir; cette compétence résulte
de l’article 16, § 2, de la loi du 28 octobre 1791, de l’arrêté
du Directoire du 19 ventose an 6, et de la jurisprudence constante du
Conseil-d’État.» — Et, d’ailleurs, l’Administration n’a pas
fait un partage d’eau arbitraire; M. le préfet n’a fait que maintenir
et confirmer l’état des eaux au Portereau, tel que cet état
est constaté, et à plusieurs reprises, depuis 1788, et
enfin antérieurement à la réédification de
Gérofosse — Vous le voyez, Monsieur le Directeur général,
c’est un nouveau moyen dilatoire ajouté à tous ceux qui
l’ont précédé. —Il est encore un moyen certain
d’apprécier la justice des réclamations de MM. Poussin-Béchu
et consorts; et, sans plus de circonlocution, le soussigné va
aborder cette question et la simplifier, pour en finir avec ses adversaires.
— Ils attaquent l’exhaussement du déversoir de Géroffose,
[p.12] parce que, disent-ils, cet exhaussement
provoque au portereau de Vauroux une déperdition d’eau qui leur
appartient exclusivement. — Quoique le contraire soit ici bien établi,
on admet pour un moment que leur prétention soit fondée,
aumoins doivent-ils subir la loi commune, et fournir la preuve de ce
qu’ils avancent, puisqu’ils sont demandeurs, car, jusqu’ici, l’Administration
les aurait cru sur leur parole, qui n’est pas une garantie suffisante
dans la cause; s’ils ont des droits, et cela n’est pas douteux, ces droits
ont des limites; et jusqu’alors on a négligé d’interroger
ces droits et leurs limites. — C’est ici le cas de rappeler péremptoirement
que leurs droits positifs, et sans qu’ils puissent en invoquer
d’autres au volume des eaux de la Juine, résultent de l’ordonnance
de la maîtrise des eaux et forêts à la date du 12 juin
1788 (Voir le plan et l’ordonnance annexés au dossier général
de l’affaire). — Reconnaissons d’abord le volume d’eau que devaient débiter
deux rayères de chacune 21 pouces, ensemble 42 pouces, ainsi que
le prescrit impérativement l’ordonnance précitée. —
Cette ordonnance renferme tous les détails les plus exacts du systême
hydraulique extérieur imposé alors à M. Béchu
(ajourd’hui Poussin-Béchu, son gendre). On y trouve tous les renseignemens
relatifs au règlement des eaux du moulin St-Pierre; après
vérification faite, on aura la quantité donnée,
formant les droits des quatre autres plaignans qui lui sont inférieurs
dans la Juine; puis après, comparons ce volume ancien au volume
que débitent aujourd’hui ces deux moulins St-Pierre, et on aura la
mesure exacte de la justice des demandes présentées si insidieusement
par MM. Poussin-Béchu et consorts. — C’est alors qu’on verra laquelle
des deux parties contendantes (des cinq demandeurs, ou des nombreux défendeurs)
[p.13] sera la mieux rétribuée
dans le partage des eaux de la Juine, depuis le 12 juin 1788, date certaine
des droits et lmimites assignées aux quatre adhérens de
M. Béchu, alors meunier à St-Pierre, qui n’a pas craint
lui, à cette époque, de sortir de ses limites légales,
en pratiquant un élargissement bien constaté de8 pouces
dans ses rayères, avantage qui a également profité
aux autres plaignans de ce jour, ainsi qu’il est clairement démontré,
et en outre par ses exhaussemens illicites si attentatoires à la
chute de l’ancien moulin Fouleret, aujourd’hui Gérofosse. — Tout
autre moyen serait un vain subterfuge qui conduirait au piège tendu
par les adversaires, dans le but d’éterniser l’affaire, en attendant
quelque chance favorable à leur projet d’envahissement. — Il
faut le dire ici, l’enquête de commodo et incommodo qui fut faite
en octobre 1827, et où comparurent un grand nombre d’intéressés,
la découverte du seuil au portereau de Vauroux en août
1829, par M. Sénéchal, aux frais des défendeurs,
qui ne recherchaient que la vérité quelle qu’en pût
être la conséquence contraire à leurs intérêts;
et enfin, cette dernière enquête sur les variations de la
Juine, en 1831, et où nos adversaires se sont opposés à
eux-mêmes, frappent de stérilité à l’avance
toutes les opérations qui pourraient succéder à
ces instructions si mûrement élaborées. — Ce dernier
moyen tout surabondant dans la cause, que le soussigné propose
ici, est uniquement pour dessiler entièrement les yeux de l’Administration
sur le compte de ses adversaires, et de leurs argumens captieux, la fxer
sur le degré de confiance à leur accorder dans l’affaire,
et les débouter pour toujours de leur injuste prétention.
— MM. Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet, et
Ch. Huet, par les mêmes inspirations qui leur ont fait
[p.14] repousser la recherche de l’ancien
seuil au portereau de Vauroux, et dont la découverte a jeté
tant de lumière dans la cause; s’il est employé, quoique
pouvant paraître inutile à une convition déjà
formée par tous les faits positifs qui précèdent,
la vérité sortira encore une fois triomphante de toutes
les épreuves qu’elle a eu à subir depuis plus de six ans,
dans cette même affaire, et réduira enfin au silence nos
adversaires, atteints et convaincus de reste de l’injustice de leur agression.
—Résumé. — De tout ce qui précède,
il résulte péremptoirement: — 1° Que le moulin de
Saint-Pierre a plus d’eau que son règlement du 12 juin 1788 ne
lui en attribue (cela résulte d’un élargissement de 8 pouces
dans ses rayères, bien positivement constaté par M. Gasser,
ingénieur, dans son procès-verbal du 10 juin 1792), et
que les quatre plaignans qui reçoivent cette eau du moulin de saint-Pierre
n’ont d’autres droits que ceux fixés par l’ordonnance précitée
du 12 juin1788 au profit de M. Béchu, meunier alors dudit moulin:
— 2° Que le moulin Fouleret, aujourd’hui de Gérofosse, dont
la destination originaire était, par l’effet de son ancien déversoir,
de servir de régulateur pour la distribution des eaux au portereau
de Vauroux, avait autrefois 22 pouces 3 lignes de chute, et qu’aujourd’hui,
avec la même destination, il a, par le fait, 2 pouces 3 lignes
de moins, et en outre, tout ce qu’il a perdu par la surélévation
illégale faite dans les rayères du moulin de Saint-Pierre,
et constatée au procès-verbal de M. Gasser, à la
date du 10 juin 1792; — 3° Que le déversoir de Gérofosse,
avec sa hauteur actuelle de 54 centimètres ne tient pas, au portereau
de Vauroux, les eaux plus élevées qu’elles ne l’étaient
en l’an 8, c’est-à-dire, deux ans avant la réédification
de ce moulin: ce fait est positif, [p.15] il est concluant et suffirait
seul, au besoin, pour débouter les cinq plaignans; il est rapporté
en entier dans le procès-verbal de MM. Petit, Fournier et Danbroche,
à la date du 4 fructidor an 8, joint au présent, et postivement
confirmé en outre dans le rapport de M. l’ingénieur Sénéchal,
qui déclare que le niveau d’eau calculé par lui au portereau
de Varoux dans ses opérations des 20, 21 et 22 août 1829,
est sensiblement égal à celui constaté le 12 juin
1788, époque ancienne où d’après ces calculs ce volume
était de 8 pouces 10 lignes et demie, une demi-ligne de plus qu’en
l’an 8, au 4 fructidor, ce qui ajoute ici aux preuves déjà
fournies, une preuve nouvelle, authentique et irréfragable, que
le déversoir du moulin de Gérofosse n’a rien, absolument
rien changé à l’état des eaux au portereau, constaté
en 1788 et en l’an 8, puisque la réédification de ce moulin
ne date que de l’an 10 (Voyez au dossier général de l’affaire,
ce rapport de M. Sénéchal, à la date du 6 mars 1830);
— 4° Et enfin, qu’il est bien reconnu et constaté de nouveau
dans la cause, par Messieurs les ingénieurs, que le moulin de Gérofosse,
ave sa surélévation de 22 centimètres sur son
déversoir, ne porte aucun préjudice aux droits de MM. Poussin-Béchu,
Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet et Ch. Huet, d’où il résulte
incontestablement que le soussigné, propriétaire du moulin
de Gérofosse, aujourd’hui traité d’usurpateur (quoiqu’au
procès-verbal du 16 juin 1827, ces Messieurs aient déclaré
que l’exhaussement n’était pas de son fait), est la seule partie
lésée dans cette cause, et victime lui-même d’une usurpation
considérable, résultant des exhaussemens illicites faits
et constatés au moulin de Saint-Pierre, qui, par cet envahissement
si coupable, a frustré le soussigné d’une partie notable
de sa chûte ancienne. — Le moulin de Gérofosse (anciennement
appelé Fouleret), n’a donc fait que reprendre son antique possession
en l’an 10, [p.16] et encore n’est-il pas intégralement
rentré dans tous ses anciens doits; et cela est évidemment
démontré par la différence qui existe à
son préjudice (2 pouces 3 lignes en moins) entre sa chûte
originaire, et celle dont il jouit aujourd’hui, malgré cette surélévation
de 22 centimètre sur son déversoir depuis vingt-cinq à
trente ans. — Plein de confiance en votre équité et votre
sollicitude, administrative, — Le soussigné ose espérer,
Mosnsier le Directeur général, que vous voudrez bien maintenir
et confirmer l’arrêté de M. le Préfet de Seine-et-Oise,
en date du 15 mars 1832, relatif au règlement définitif
du déversoir du moulin de Gérofosse à Étampes;
vos profondes lumières vous en feront apprécier le mérite,
et dans votre haute sagesse, vous reconnaîtrez que ce n’est point
une faveur, ainsi que ses adversaires l’ont calomnieusement avancé,
mais bien un acte d’éclatante justice rendu au soussigné,
et vous ferez justice. — le soussigné a l’honneur d’être
avec le plus profond respect, — Monsieur le Directeur général,
— Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
— Charles Millochau, jeune. — A. Guyot, Imprimeur du
Roi, rue Neuve-des-Petits-Champs, N°37.”
|
Archives Municipales 3O D25 (saisie Bernard Gineste, 2011; avec
photographie du plan y annexé, ci-dessus).
|
1834
|
Le moulin a pour propriétaire
Millochau-Jér. et pour locataire Lefevre.
Il n’a qu’un tournant et produit 350 sacs de farine par mois pour Paris.
(A la même date Millochau est propriétaire d’un autre moulin
a identifier à un seul tournant, loué à Lefèvre
qui produit 700 sacs de farine par mois pour Paris; ou bien est-ce l’inverse?)
|
État des moulins de 1834, édition
Gineste (ici)
|
1835
|
Le moulin de Gerofosse n’a qu’une roue.
|
État des moulins de 1835, édition
Gineste (ici)
|
1835
|
Ordonnance royale du 25 avril 1835
maintenant à sa hauteur actuelle le portereau de Vauroux et autorisant
l’exhaussement existant au déversoir du moulin de Girofosse: “Vu notre ordonnance rendue, le 25 avril
1835, sur les dires et requêtes contradictoires des parties,
laquelle maintient définitivement la prise d’eau, dite le portereau
de Vauroux, dans l’état prescrit au procès-verbal des 20,
21 et 22 août 1829; ordonne qu’un dallage de fond et un repère
seront établis dans la rivière de Juine, au droit dudit
portereau; autorise le maintien du déversoir du moulin de Girofosse
à sa hauteur actuelle, à 22 centimètres en contre-haut
de celle qui était déterminée par l’arrêté
du préfet, en date du 2 frimaire an XI, faisant au surplus réserve
expresse des droits des tiers”. Ordonnnace toujours en vigueur en
1838.
|
Arrêt du 23 août 1836
transcrit ci-dessous; cf. état des moulins de 1838,
édition Gineste (ici)
|
1835
|
Le 25 juillet, enregistrement d’un
recours devant le conseil d’État de Laperche, Penot, Ch. Huet,
baron Huet, héritiers Poussin, Béchu et Hardy, propriétaires
de moulins sur la Juine.
|
Arrêt du 23 août 1836
transcrit ci-dessous.
|
1835
|
Le 17 novembre, requête ampliative des mêmes. |
Arrêt du 23 août 1836
transcrit ci-dessous.
|
1835
|
Le 4 décembre, enregistrement
d’un mémoire en réponse de Sédillot, Gérosme,
comte de Viart et Millocheau.
|
Arrêt du 23 août 1836
transcrit ci-dessous.
|
1836
|
Le recensement de 1836 trouve au
n°10 de la rue de Gérofosse: “Charles Marie Millochau, meunier,
43 ans — Léonide Rosalie Grivot,
sa femme, 34 ans — Charles Emile Millochau, fils, 10 ans”. Et au n°2 un garde-moulin: “Albert Ciret, manouvrier,
28 ans — Antoinette
Martin, sa femme, 29 ans — Hyppolite Ciret, fils, 2 ans— Pierre Alexis Launay,
garde moulin, 26 ans — Louise Félicité Duchêne,
sa femme, 26 ans — Louis Alexis Launay, fils, 9 mois.” |
Recensement de 1836, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
|
1836
|
Le 23 juin, enregistrement d’un autre mémoire
en réponse des mêmes.
|
Arrêt du 23 août 1836
transcrit ci-dessous.
|
1836
|
Le 14 juillet 1836, mémoire supplémentaire des mêmes.
|
Arrêt du 23 août 1836
transcrit ci-dessous.
|
1836
|
Le 23 août,
Arrêt final terminant
les poursuites contre Millochau: “(N° DCXXX.) —[23 août
1836.] — Moulins et usines; règlement. — (Perthuis de Vauroux.)
— Recours; voie non contentieuse; droits des tiers. — L’autorité
administrative est compétente pour faire, dans l’intérêt
général, un règlement sur le cours et la police
des eaux. — Un semblable règlement, lorsque toutes les parties
ont été entendues, n’est point susceptible de recours par
la voie contentieuse. — Mais il ne fait pas obstacle à ce que l’autorité
judiciaire connaisse des demandes d’indemnité que les usiniers
se feraient respectivement d’après leurs titres et les règles
du droit commun. — Des difficultés existaient, depuis longues années,
dans le département de Seine-et-Oise, au sujet du partage des eaux
entre la Juine et le Juineteau, et du règlement des usines, qui
existent en grand nombre au bord de l’une et de l’antre de ces deux rivières.—
Il est à remarquer que la Juine, qui passe maintenant sur le territoire
d’Étampes, traversait autrefois cette ville; et que le Juineteau,
alimenté en partie par la Juine au moyen d’un barrage on Portereau,
au-dessus duquel les eaux s’échappent, occupe l’ancien lit de
cette rivière. — Deux intérêts étaient donc
ici en présence: l’un qui voulait qu’il passât le moins
d’eau possible au-dessus du barrage; l’autre, au contraire, qu’il en
passât le plus possible. Quant aux titres et aux droits invoqués
de part et d’autre, tout était vague et incertain. — Des moyens
de conciliation furent tentés à diverses époques,
et donnèrent lieu à plusieurs décisions. La plus
importante, celle qui satisfaisait le mieux à tous les besoins,
aux dispositions de laquelle il a paru conséquemment nécessaire
de revenir, remonte à l’an IX. — Ces dispositions, consacrées
par ordonnance royale, ayant rencontré de l’opposition, le conseil
d’état a été appelé à prononcer. —
Les opposants prétendaient que l’administration avait excédé
ses pouvoirs; car selon eux il s’agissait, non de police, mais de répartition
des eaux, non d’intérêt général, mais d’intérêt
privé, de questions de titres, de servitude, de propriété,
de prescription; il s’agissait enfin de l’application des règles
du droit commun. — Il est résulté des explications données
à ce sujet par le ministre du [p.502] commerce et des travaux publics,
que cette affaire, liée il est vrai à une discussion de
droits privés, soulevait en même temps des questions de droit
public et d’intérêt général fort importantes.
En effet, disait le ministre, les mesures prescrites par l’ordonnance
attaquée ont pour objet de procurer à l’agriculture le plus
de garanties, et au commerce le plus d’avantages possibles, d’affranchir
d’ailleurs les riverains de toute crainte, de tout danger d’inondation.
— Ces observations ont prévalu. Le pourvoi des réclamants
a été en conséquence rejeté. Toutefois le
conseil d’état a déclaré que le règlement
ne faisait point obstacle à ce que les tribunaux connussent des demandes
d’indemnité que les usiniers se feraient respectivement, d’après
leurs titres et les règles du droit commun. — M. — Louis-Philippe,
etc. — Vu la requête à nous présentée au nom
des sieurs Laperche, Penot, Ch. Huet, baron Huet, héritiers Poussin,
Béchu et Hardy, propriétaires de moulins sur la rivière
de Juine, près Étampes, département de Seine-et-Oise;
ladite requête enregistrée au secrétariat général
de notre conseil d’état, le 25 juillet 1835, et tendant à
ce qu’il nous plaise: — (1°) Annuler, pour incompétence et excès
de pouvoirs, notre ordonnance du 25 avril 1835, qui a maintenu à
sa hauteur actuelle la prise d’eau, dite le portereau de Vauroux, sur
la rivière de Juine, et autorisé l’exhaussement existant
au déversoir du moulin de Girofosse, sur la même rivière;
— (2°) Renvoyer les parties devant les tribunaux, comme seuls compétents,
pour statuer sur leurs prétentions respectives; — (3°) Condamner
les défendeurs aux dépens; Vu la requête ampliative
présentée par lesdits demandeurs, enregistrée
au secrétariat, le 17 novembre 1835, et dans laquelle ils persistent
dans leurs premières conclusions, ainsi que leur mémoire
supplémentaire, enregistré au secrétariat le 14
juillet 1836; — Vu les mémoires présentés au nom
des sieurs Sédillot, Gérosme, comte de Viart et Millocheau;
lesdits mémoires enregistrés au secrétariat, les
4 décembre 1835 et 23 juin [p.503] 1836, et dans lesquels ils concluent
à ce que l’ordonnance attaquée soit maintenue, et que les
demandeurs soient déclarés non recevables, avec dépens;
—
Vu
l’avis donné par notre ministre du commerce et des travaux publics,
le 29 février 1836; — Vu le mémoire en réplique,
enregistré au secrétariat le 16 juin 1836, par lequel
les sieurs Laperche et consorts combattent l’avis émis par notredit
ministre; persistant du reste dans leurs premières conclusions;
— Vu notre ordonnance rendue, le 25 avril 1835, sur les dires et requêtes
contradictoires des parties, laquelle maintient définitivement
la prise d’eau, dite le portereau de Vauroux, dans l’état prescrit
au procès-verbal des 20, 21 et 22 août 1829; ordonne qu’un
dallage de fond et un repère seront établis dans la rivière
de Juine, au droit dudit portereau; autorise le maintien du déversoir
du moulin de Girofosse à sa hauteur actuelle, à 22 centimètres
en contre-haut de celle qui était déterminée par
l’arrêté du préfet, en date du 2 frimaire an XI, faisant
au surplus réserve expresse des droits des tiers; — Vu l’ordonnance
de la maîtrise des eaux et forêts, du 12 juin 1788; — Vu l’arrêté
de l’administration centrale du département de Seine-et-Oise, en
date du 13 messidor an VI, portant règlement provisoire sur la prise
d’eau ou portereau de Vauroux; — Vu l’arrêté pris le 29 germinal
an IX, par le maire de la ville d’Étampes, au sujet dudit portereau;
— Vu l’arrêté du préfet, du 2 frimaire an XI, relatif
au règlement du moulin Fouleret ou de Girofosse; — Vu les mémoires
produits contradictoirement par les parties, dans les instructions qui
ont précédé les diverses décisions ci-dessus
visées, et en général tous les documents, rapports
et mémoires joints au dossier; — Vu la loi du 12-20 août
1790, celle du 6 octobre 1791, [p.504] et les arrêtés du
gouvernement, des 9 et 19 ventôse an VI; — Ouï Me Piet, avocat
des sieurs Laperche et consorts; — Ouï Me Jacquemin, avocat des sieurs
Sédillot et consorts; — Ouï M. Germain, maître des requêtes,
remplissant les fonctions du ministère public; — Considérant
que l’ordonnance du 25 avril 1835 est un règlement sur la police
et le cours des eaux, dans l ’intérét général
des riverains de la Juine et du Juineteau, rendu dans les formes légales,
et toutes les parties intéressées entendues; — Qu’aux termes
des lois précitées, l’autorité administrative était
seule compétente pour faire un pareil règlement, et que
ce règlement n’est point susceptible de nous être déféré
par la voie contentieuse; — Que l’ordonnance attaquée réserve
expressément les droits des tiers, et ne fait point obstacle à
ce que les tribunaux statuent sur les demandes en indemnité que
les propriétaires d’usines pourraient se faire respectivement, d’après
leurs titres et les règles du droit commun; — Notre conseil d’état
entendu, — Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit: — Art. 1er.
Les requêtes des sieurs Laperche et consorts sont rejetées.
— 2. Les sieurs Laperche et consorts sont condamnés aux dépens.”
|
Annales des ponts et chaussées:
Partie administrative, Volume 6, Paris, A. Dumas, 1836, pp.
501-506 (saisie corrigée par Bernard Gineste d’après une
mise en ligne mixte par Google Books, ici).
|
1838
|
Mention d’un lavoir à laine
à côté du moulin.
|
FG-ELP 61 alléguant AD91 7S
26.
|
1838
|
Le moulin de Girofosse appartient à
Charles-Marie Millochau-Grevot. Mu par une seule
roue et occupant deux hommes, il fait de blé farine. Le déversoir
et la vanne sont toujours réglés par l’ordonnance royale
du 25 avril 1835.
|
État des moulins de 1838, édition
Gineste (ici)
|
1841
|
Le 26 février, accident au
moulin: “Le 26 de ce mois, le sieur Gagné, âgé
de 27 ans, aide garde-moulin chez M. Hénault, au
moulin de Gérofosse, était occupé à nettoyer
les engrenages, lorsqu’il fut pris tout-à-coup dans les rouages
qui lui arrachèrent un bras. Ce malheureux a été transporté
à l’hospice pour recevoir les soins que nécessite sa position.
Il est père de deux enfants.”
|
Abeille d’Étampes 29/6 (28
février 1841), p. 24 (dont scan ci-dessus).
|
1851
|
Un plan figure le “moulin supérieur de Gérofosse
anciennement appelé le moulin Fouleret”.
|
FG-ELP 59 et 61 alléguant AD91
7S 30
|
1852
|
Le moulin de Gérofosse appartient
à Millochau Prévot qui à sa résidence
chez maître Hénault (Ultérieurement, à une
date indéterminée une main a ajouté au crayon sur
l’état de 1852: Maugars veuve). A la même date le moulin
du Port appartient à Millochau Gérosme.
|
État des moulins de 1852, édition
Gineste (ici)
|
1854
|
Un plan figure le “moulin de Gérofosse”, avec pour propriétaire
Milllochau.
|
Cliché Frédéric
Gatineau d’un plan aux AD91 (cote à retrouver) |
1859
|
Le 12 mai, mariage de la sœur du
futur meunier, Valentin Marchon (alors meunier à Chalo), elle-même
future mère du meunier encore suivant (Arthur Gilbon): “Du jeudi douze mai mil
huit cent cinquante neuf, heure de midi. — Sont comparus devant nous
Faustin Frédéric Barré, premier adjoint spécialement
délégué par le maire d’Etampes, officier public
de l’état civil de la dite ville. — Le sieur François Henry
Gilbon, cultivateur, âgé de trente un ans, domicilié
à Saint Fargeau, canton sud de Melun, né en la commune d’Etréchy
le vingt sept novembre mil huit cent vingt sept, fils majeur et en légitime
mariage de feu Louis Henry Gilbon, en son vivant cultivateur, décédé
en la dite commune d’Etréchy au hameau de Vaucelas le vingt quatre
janvier mil huit cent quarante neuf, et de Marie Françoise Adelaïde
Veron, son épouse, sa veuve, domiciliée au dit hameau
de Vaucelas; le dit futur veuf en premières noces de Angélique
Augustine Meunier décédée en la commune de Saint
Fargeau le dix huit février mil huit cent cinquante huit. — Et
la demoiselle Cécile Marie Victoire Marchon, sans profession, âgée
de vingt sept ans, domiciliée de cette ville chez sa mère,
née en la commune de Saint-Hilaire le quatre février mil
huit cent trente deux, fille majeure et en légitime mariage de feu
Pierre Alexandre Marchon en son vivant cultivateur, décédé
en la dite commune de Saint Hilaire le douze juin mil huit cent quarante
cinq, et de Geneviève Félicité Chenu, son épouse,
sa veuve, âgée de soixante sept ans, domiciliée de cette
ville place Saint Gilles. — Lesquels nous ont représenté
leurs actes de naissance, les actes de décès du père
et de la première épouse du futur, celui aussi de décès
du père de la future, le consentement au présent mariage
donné par la mère de la future par acte reçu par maître
Fougeu, notaire en cette ville, sous la date du dix neuf avril dernier,
enregistré à Etampes le vingt un du même mois et légalisé
par monsieur le président du tribunal de cette ville le vingt
deux avril, un certificat délivré par le même notaire
sous la date de ce jour constatant que les futurs époux ont fait
un contrat de mariage et les actes de publications du present mariage
faits tant en cette ville qu’en la commune de Saint Fargeau les dimanches
premier et huit mai présent mois sans opposition. — Et après
avoir visé ces pièces pour être années, nous
en avons donné lecture aux parties comparantes assistées
des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés
ainsi que du chapitre six du titre de mariage sur les doits et devoirs respectifs
des époux.— Ensuite nous avons reçu la déclaration
du sieur François Henry Gilbon qu’il prend pour sa légitime
épouse la demoiselle Cécile Victoire Marchon, et celle de
la demoiselle Cécile Victoire Marchon qu’elle prend pour son légitime
époux le sieur François Henry Gilbon. — En conséquence
nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur François
Henry Gilbon et la demoiselle Cécile Victoire Marchon sont unis par
le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel
de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, mois et an en rpésence
et du consentement de la mère de l’époux et aussi en présence
des sieurs Charles Théophile Trouillon cultivateur âgé
de vingt neuf ans, beau-frère de l’époux à cause de
Marie Aline Gilbon son épouse, domicilié à Mauchamp,
François Alexis Meunier, cultivateur âgé de soixante
deux ans, beau-père de l’époux, Valentin Pierre Marchon, meunier,
âgé de trente ans, frère de l’épouse, domicilié
au moulin de Cherelle commune de Chalo Saint-Mars, et Jules Louis Marchon,
commis meunier, âgé de vingt quatre ans, aussi frère
de l’épouse, domicilié de cette ville, qui ont signé
avec les époux et nous adjoint susnommé, la mère de
l’époux ne le savoir, après lecture faite. — C. V. Marchon
— F. H. Gilbon — J. Marchon — Trouillon — Meunier — Marchon — Fréd.
Barré adj.”
|
Registre d’État civil d’Étampes
(saisie Bernard Gineste, 2011)
|
1881
|
Le moulin de Gérofosse, situé
rue de Gérofosse, est un moulin mixte, à eau et à
vapeur. Il est tenu par Valentin Marchon (alors que Jules Marchon
tient les moulins Notre-Dame et de Valnay, Paul Marchon les moulins
Baildar et Braban, et et Marchon Dupuis celui deVaujouan). Avec ses
cinq paires de meules il produit 40 sacs de farine par jour. |
Marquis 96; SV&SH
|
1888
|
Le 1er juillet, mariage à Ollainville du futur meunier, neveu
de Valentin Marchon: “L’an mil huit cent quatre-vingt-huit,
le premier juillet, à quatre heures du soir, par devant nous
Jean-Louis Dotteau, maire et officier de l’état civil de la commune
d’Ollainville, ont comparu le sieur Arthur Gilbon, cultivateur,
né à Vert-le-Grand (Seine-et-Oise), le vingt-huit avril
mil huit cent soixante-quatre, et y demeurant chez son père,
fils majeur et légitime de François-Henri Gilbon, cultivateur,
âgé de soixante-un an, demeurant à la ferme des Noues,
commune de Vert-le-Grand, et de Cécile-Victoire Marchon,
décédée à Vert-le-Grand le douze janvier mil
huit cent quatre-vingt-six; et demoiselle Ernestine-Marie Marcille, sans
profession, née à Bondoufle (Seine-et-Oise), le onze mai
mil huit cent soixante-sept, demeurant en cette commune, chez ses père
et mère, fille majeure et légitime de Michel-Ernest Marcille,
âgé de cinquante-deux ans, et de Marie-Clémentine
Maziere, âgée de quarante-cinq ans, propriétaires,
demeurant ensemble au château de Bel-Air, de cette commune d’Ollainville;
lesquels, assistés de leurs pères et mère, ici présents
et consentants, nous ont requis de procéder à la célébration
de leur mariage, dont les publications ont été faites dans
la présente commune et dans la commune de Vert-le-Grand, les dimanches
dix-sept et vingt-quatre du mois derniers, sans qu’il soit intervenu aucune
opposition. A l’appui de leur réquisition, les futurs époux
nous ont remis: 1° les expéditions en forme de leurs actes
de naissance; l’expédition de l’acte de décès de la
mère du futur; le certificat des publications faites dans la commune
de Vert-le-Grand; lesquelles pièces, dûment paraphées
par nous et par les parties, resteront annexées au présent
acte. Le futur nous a en outre représenté son livret militaire
constatant qu’il est classé dans la réserve de l’armée
active. Faisant droit à la réquisition des parties, nous leur
avons donné lecture des pièces ci-dessus mentionnées,
des actes de publications de leur mariage en dépôt à
notre mairie et des dispositions du Code Civil, au chapitre six du titre
du mariage; après quoi nous avons demandé au futur époux
et à la future s’ils veulent se prendre pour mari et pour femme.
Chacun d’eux ayant répondu séparément et affirmativement,
nous avons prononcé, au nom de la loi, que le sieur Arthur Gilbon
et la demoiselle Ernestine Marie Marcille sont unis par le mariage. Les nouveaux
époux et leurs pères et mère ont déclaré,
sur notre interpellation, qu’il a été fait un contrat de
mariage devant maître Charles Fozon, notaire à Corbeil (Seine-et-Oise),
le douze juin dernier, ainsi que le constate le certificat du dit notaire,
qu’ils nous ont remis et que nous avons paraphé pour être annexé
au présent. Le tout a été fait publiquement, en la
maison commune, et nous en avons dressé immédiatement le
présent acte, en présence de messieurs Camille Gilbon, cultivateur,
âgé de trente-quatre ans, demeurant à Leudeville (Seine-et-oise),
frère de l’époux; Aristide Gilbon, cultivateur, âgé
de vingt-sept ans, demeurant à Vert-le-Grand, également frère
de l’époux; Adelphe Gautron, meunier, âgé de quarante-huit
ans, demeurant à Morigny-Champigny (Seine-et-Oise), oncle paternel
de l’épouse; Pierre-Louis-Léon Marcille, cultivateur, âgé
de vingt-six ans, demeurant à Bondoufle, père de l’épouse.
Lecture faite du présent acte, les nouveaux époux, leurs
pères et mère et les témoins susdésommés
l’ont signé avec nous. — [Signé:] A. Gilbon — E. Marcille
— H. Gilbon — E. Marcille — Maziere — A. Gilbon — C. Gilbon — Ad. Gautron
— L. Marcille — Dotteau.”
|
Registre d’État civil d’Ollainville
(saisie Bernard Gineste, 2011)
|
1898
|
Valentin Marchon, meunier à
Gérofosse (alors que Paul Marchon tient les moulins Sablon et
Badran et G. Marchon celui de Vaujouan).
|
État des moulins de 1898, éd.
Gineste (ici)
|
1900
|
Le 21 août, décès
de l’ancien meunier Valentin Marchon déclaré par son
neveu et successeur: “L’an mil neuf cent, le vint et un août, à
onze heures du matin, par devant nous Charles Auguste Dujoncquoy, second
adjoint spécialement délégué par monseur le
maire de la ville d’Étampes, officier de l’état civil de
la dite ville, département de Seine-et-Oise, sont comparus Charles
Antoine Séné, entrepreneur de couvertures, âgé
de quarante-neuf ans, gendre du décédé ci-après
nommé et qualifié, demeurant à Paris boulevard
Magenta numéro trente-cinq, et Arthur Gilbon, meunier
âgé de trente-six ans, neveu du dit décédé,
demeurant à Étampes, lesquels nous ont déclaré
que Valentin Pierre Marchon, ancien meunier, membre du conseil municipal
de cette ville, âgé de soixante-douze ans, né en la
commune de Saint-Hilaire (Seine-et-Oise) et demeurant à Étampes
rue de la Tannerie numéro sept, veuf de Victoire Albertine Bouché
décédée à Étampes, fils de Pierre Alexandre
Marchon, décédé en la dite commune de Saint-Hilaire,
et de Geneviève Félicité Chenu, en sa demeure, aujourd’hui
à une heure du matin. Et après nous être assuré
du décès nous avons dressé le présent acte
que les compatants ont signé avec nous, adjoint sus-nommé,
après lecture faire. — [Signé:] A. Gilbon — Ch. Séné
— C. Aug. Dujoncquoy.”
|
Registre d’état civil
d’Étampes (saisie de Bernard Gineste 2011).
|
Début XXe siècle
|
La cheminée du moulin à
vapeur est encore visible sur des cartes postales anciennes.
|
FG-ELP 61.
|
1906
|
Arthur Gilbon, meunier à
Gérofosse, adhère à la Société historique
historique et archéologique du Gâtinais.
|
Annales de la Société
historique historique et archéologique du Gâtinais
25 (1907), p. XI.
|
1910
|
Arthur Gilbon, meunier
à Gérofosse, toujours membre de la Société
historique historique et archéologique du Gâtinais.
|
Annales de la Société
historique historique et archéologique du Gâtinais
28 (1910), p. XIV.
|
1911-1914
|
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans
sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne “Gilbon, rue Gérofosse”de 1911
à 1914.
|
Annuaire du département de
Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, p. 454; 1912, p. 476; 1913,
p. 478; 1914, p. 482.
|
1912 env.
|
Le moulin et sa cheminée
apparaissent sur la carte postale Rameau n°308.
|
Carte postale Eugène Rameau
n°308 (scannée par Jean-Michel Rousseau, ci-dessus)
|
1913
|
Le 7 octobre, vente du moulin: “Étude
de Me Louis, avoué à Étampes, et de Me Grouas,
notaire à Dourdan. — Vente sur licitation le mardi 7 octobre
1913 à une heure de relevée, à l’audience des criées
du tribunal civil d’Étampes, du Moulin de Gérofosse, situé
sur la rivière de Juine, sis à Étampes, faubourg
Saint-Pierre, monté de 6 cylindres doubles, et comprenant notamment:
Très vastes bâtiments d’habitation et d’exploitation en
bon état — terrain à la suite — chute d’eau — important
et excellent matériel — une machine à vapeur de 50 chevaux
— chaudière — dynamos — nombreuses transmissions et autres dépendances
— Mise à prix: 40.000 francs — S’adresser pour tous renseignements
à Étampes à Me Louis, avoué poursuivant,
et à Me Bonnin, avoué — à Dourdan, à Me
Grouas, notaire; — et à Paris: à Maîtres Tual et
Cazier, avoués.”
|
Coupure de presse sans source d’origine
reproduite par SV&SH 72 (sans doute tirée de l’Abeille
d’Étampes, ou du Réveil d’Étampes.
|
1913
|
“Etudes de Me
Louis, avoué à Etampes, 19, rue de la Tannerie;
Et de Me Grouas, notaire à Dourdan.
Vente sur licitation à la barre du Tribunal
civil d’Etampes
De
UN MOULIN
Sis à Étampes, faubourg Saint-Pierre
lieu dit Gérofosse.
L’adjudication aura lieu
le mardi 7 octobre 1913, à une heure précise de l’après-midi
À l’audience des Criées du Tribunal
civil d’Étampes.
On fait savoir à tous ceux qu’il appartiendra:
Qu’en exécution d’un jugement contradictoirement
rendu par le Tribunal civil de première instance du département
de la Seine, séant au Palais de Justice, à Paris, le six mai
mil neuf cent treize, enregistré et précédemment signifié.
Et aux requête, poursuites et diligence
de: madame Louise Prudence MARCHON, épouse de monsieur Charles Adrien
SENÉ, entrepreneur de couvertures et plomberie et le dit sieur SENÉ
pour l’assister et l’autoriser, demeurant ensemble à Paris, avenue
de Wagram, numéro 50;
Ayant pour avoué constitué près
le Tribunal civil de la Seine Me Lucien Tual;
En présence ou eux dûment appelés
de:
1° Monsieur Albert LEROUX, demeurant à
Paris, rue Armand Carel, numéro 1 ci-devant et actuellement rue Davioud,
numéro 5;
2° Monsieur Désiré Henri BESTAULT,
négociant, demeurant à Issy-les-Moulineaux, quai d’Issy, numéro
5 ci-devant et actuellement même ville, boulevard Voltaire, numéro
21;
«Pris en sa qualité de subrogé-tuteur
du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle il a
été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération
du Conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur
le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le
cinq mai mil neuf cent cinq, faisant fonction de tuteur par suite de l’opposition
d’intérêts existant entre le dit mineur et monsieur LEROUX, son
père et tuteur naturel et légal.»
Colicitants ayant pour avoué près
le Tribunal civil de la Seine Me Cazier, avoué à Paris.
Ayant toutes les parties comme avoué
près le Tribunal civil d’Etampes, Me Louis comme chargé et
commis par le jugement du Tribunal de la Seine de mettre en vente les immeubles
ci-après.
Et encore en présence ou lui dûment
appelé de monsieur Désiré Alfred LEROUX, propriétaire,
demeurant à Paris, place Armand Carrel, numéro 4.
«Pris en qualité de subrogé-tuteur
ad hoc du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle
il a été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération
du Conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur
le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le
cinq mai mil neuf cent cinq, enregistrée.»
Il sera procédé aux dits lieu,
jour et heure, à la vente aux enchères publiques, au plus offrant
et dernier enchérisseur, de l’immeuble ci-après:
Désignation:
Moulin à vapeur
Un moulin à vapeur faisant de blé
farine, situé sur la rivière la Juine, monté de six cylindres
doubles, auquel on accède par un chemin partant de la route d’Etampes
à Ormoy-la-Rivière, lequel est commun avec la congrégation
voisine, de la route à la grille d’entrée, et propre au moulin
à partir de la grille.
Cette propriété comprend:
I. Bâtiments d’habitation.
La maison d’habitation à laquelle on
accède par un perron, élevée sur caves de deux étages,
est composée de:
Au rez-de-chaussée: vestibule d’entrée,
salle à manger, salon, lingerie, cuisine et office.
Au premier étage: quatre chambres dont
trois à feu, cabinet de toilette, petit cabinet et water-closets.
Au deuxième étage: deux chambres
de bonne et grenier, le tout couvert en ardoises.
II. Bâtiments de fabrication, d’exploitation
et dépendances.
Un grand corps de bâtiment, sur le bord
de la Juine et sur la rive droite, élevé de quatre étages,
couvert en ardoises et dans lequel se trouvent le mécanisme et le matériel,
comprenant notamment:
Une vanne de fond avec deux poteaux seuil et
chapeau; un gril aux herbes.
Un pont dit Pont-des-Vannes, meule à
repasser, cuvette en zinc.
Deux vannes en bois, la vanne de la roue hydraulique,
une vanne plongeante. Barrière formant garde-fou de la roue.
Une roue hydraulique, son arbre et dents en
cormier.
Un arbre intermédiaire en fer, roue droite
à dents de bois, roue d’angle, dite rouet de fosse, avec dents en cormier.
Sur l’arbre intermédiaire, poulie volante,
courroie double, pignon droit, roue d’angle garnie de dents, poulie en bois,
garde-fou en fer.
Un arbre horizontal donnant le mouvement à
tous les broyeurs convertisseurs, dix poulies en fonte.
Un arbre horizontal donnant le mouvement à
une dynamo, deux poulies en fonte, une dynamo, système Bréguet,
un ampèremètre et un voltamètre, trente six lampes.
Deux détacheurs système Cordier,
deux vis Archimède, deux élévateurs.
Un pignon d’angle donnant le mouvement à
l’arbre vertical. Deux barrières en bois dites garde-fou.
Au premier étage sur l’arbre vertical,
deux poulies en fonte, une en bois.
Trois cylindres broyeurs doubles, système
Malliary. Deux convertisseurs à gruau, un autre convertisseur double.
Un élévateur simple, un élévateur
double, un autre élévateur. Bluterie à farine noire.
Trois vis Archimède.
Un élévateur simple, un élévateur
double avec leur montage complet.
Trois élévateurs: un recevant
les marchandises, un à boulange, un élévateur double
avec leur montage complet.
Au rez-de-chaussée: un distributeur,
un élévateur, vis Archimède, deux récepteurs.
Au deuxième étage, sur l’arbre
vertical, roue d’angle avec dents de cormier, trois arbres de couche, trois
pignons d’angle.
Une chambre d’aspirateur à flanelle,
boisseau à blé, quatre bluteries, deux rouages d’angle à
dents de bois, deux pignons d’angle, un arbre intermédiaire.
Boisseau à gruau du convertisseur indépendant,
avertisseur électrique, un rateau à farine, un distributeur,
un élévateur.
Une chambre à farine circulaire, deux
petits récepteurs, une chambre à mélange, un arbre intermédiaire,
une paire de rouages d’angle, un distributeur, un élévateur
à la suite, un aplatisseur Benthal.
Au troisième étage, prolongement
de l’arbre vertical, poches anglaises, brosses, un récepteur.
Bluterie du premier convertisseur, cylindre
garni de soie, vis Archimède.
Bluterie du deuxième convertisseur semblable.
Un boisseau à blé, un boisseau
à mélange pour les sons.
Au quatrième étage, un arbre horizontal,
vingt poulies.
Un rateau à boulange, forme circulaire,
un peigne à l’intérieur, un élévateur chassis
bas à chevalets, poulie, un arbre intermédiaire, deux rouages
d’angle, une chaîne en cuir, un coffre de bluterie à boulange
et bluterie à extraire, un élévateur.
Bluterie du troisième convertisseur et
bluterie à diviser du convertisseur indépendant renfermées
dans un coffre jumeau, un élévateur à la suite.
Bluterie mélangeuse et son coffre, vis
Archimède, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en
fonte sur bois, un élévateur. Bluterie à brocante et
son coffre, cylindre garni de sa soie, brosse à l’intérieur,
arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en fonte sur bois.
L’aspirateur des broyeurs avec deux chevalets
et deux cheminées d’aspirateurs, monte-sacs, rouage d’angle à
dents de bois.
Pour le nettoyage des grains: un boisseau à
blé sale muni d’une grille en fer à lames, un élévateur,
une paire de rouages d’angle fonte sur fonte, un trieur L’Huillier, un aspirateur,
un élévateur, un tarare aspirateur simple système Girardin.
Dessous, un aspirateur à poussière, une bluterie époudreuse,
un tarare aspirateur système Girardin, numéro3, simple, un boisseau
à blé propre, un arbre de couche, un rouage d’angle à
dents de bois, un arbre vertical en fer rond, un pignon d’angle à
dents de fonte.
Un petit trieur pour reprendre les déchets,
une paire de rouages d’angle, un arbre intermédiaire, une bluterie
à poussière, une bluterie renfermée dans un coffre, un
arbre intermédiaire.
Au deuxième étage, sous la bluterie,
un ventilateur muni d’un conduit pour la jetée du vent. Sous le premier
tarare aspirateur, deux trémies en bois avec poches. Sous le deuxième
tarare aspirateur, deux autres trémies.
Au quatrième étage, une chambre
à poussière en planches recevant la jetée des tarares
aspirateurs.
En outre du matériel ci-dessus, se trouvent
les objets suivants:
Dix brouettes, cinq escabeaux, cinq balais de
crin, quatre brosses à main, trois corbeilles en osier, un demi-hectolitre,
un décalitre, un fléau en fer, quatorze poids de vingt kilos,
un de dix kilos, deux de cinq kilos, un de un kilo. Deux planches à
charger les sacs, une pince à plomber les sacs, deux bascules de deux
cents kilos, un poids de dix kilos, deux de cinq kilos, un de deux kilos,
quatre de un hecto, trois de cinquante grammes.
Un œil-de-bœuf, une armoire en noyer, trois
couchettes en fer et leurs matelas, une petite table. Trois longueurs de
porte-manteaux avec quinze champignons, trois lampes quatre burettes, une
grosse sonnette et son mouvement, une petite sonnette d’appel. Un étau
et son établi, une petite armoire, un râtelier pour clefs, un
œil-de-bœuf, une sonnette et son mouvement.
Un bâtiment sur la rive gauche de la rivière,
dans lequel se trouve la machine à vapeur composée de:
1° Une chaudière tubulaire à
retour de flammes système Mathot et fils, constructeurs à Rœux-lès-Arras
(Pas-de-Calais).
Une machine à vapeur système Farcot,
d’une force nominale de cinquante chevaux.
Petite cour devant ce bâtiment appelée
la cour des machines, dans laquelle est édifié un hangar et
ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à
Vauroux.
Cette cour communique avec la grande cour ci-après
par un pont jeté sur la rivière de Juine.
Autre grande cour devant la maison d’habitation
et le moulin, dans laquelle existent: deux écuries, greniers au-dessus,
chenil à côté.
Jardinet à l’est de la maison d’habitation.
Poulailler à la suite, remise, hangar.
Jardin à l’est du magasin de M. Gilbon
et dans partie duquel ce dernier a été édifié.
Petit terrain autour de l’ancien flotteur.
Autre jardinet à l’ouest de la maison
d’habitation, dans lequel est construit un lavoir.
Jardin potager sur la rive gauche de la Juine,
auquel on accède par une passerelle jetée sur la rivière
et ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et
à Vauroux, le tout traversé par la rivière de Juine,
contenant d’après mesurage fait par monsieur Perrin, géomètre
à Dourdan, trois mille neuf cent trois mètres, et tenant d’un
côté au nord faisant hache à la propriété
de la Congrégation des Dames de Saint-Augustin d’Etampes, et à
cause du jardin potager, au jardin de ladite Congrégation, mur mitoyen
entre dans toute la longueur, d’autre côté au sud faisant hache
à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, murs mitoyens entre sur
deux parties de dix mètres six centimètres et vingt mètres
cinq centimètres, et dépendant de la présente propriété
sur le reste, et à cause de la partie sise sur la rive gauche de la
Juine, à un passage appartenant au même monsieur Gilbon, acquéreur
Oziard, mur entre dépendant de la propriété.
D’un bout à l’est, au passage par lequel
on accède au moulin, à un passage commun avec la propriété
de la Congrégation des Dames des Saint-Augustin d’Etampes, et au-delà
au chemin vicinal numéro 7 d’Etampes à Ormoy-la-Rivière.
Et d’autre bout à l’ouest au chemin d’Etampes
au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
Cadastrés section H, numéros 673
partie, 674, 675, 676, 678 partie, 1134 partie, 1135 partie.
3° Et un petit terrain planté de
peupliers, sis au même lieu de Gérofosse, dit encore entre Juine
et Juineteau, de forme triangulaire, contenant d’après mesurage deux
cent quatre-vingt-quatre mètres et tenant d’un côté,
à l’est, à la rivière de Juine, moitié comprise,
d’autre côté, à l’ouest, au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre
et à Vauroux, d’un bout, au nord, au passage appartenant à
monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, et d’autre bout à la berge
de la rivière Juine.
Cadastré section H, numéro 1134
partie.
De tout ce qui précède, il est
fait une plus ample désignation en un état de lieux dressé
par expert et reconnu par les parties en un acte sous signatures privées,
en date à Paris du treize juin mil neuf cent treize, et à Etampes
du quinze du même mois, enregistré à Etampes le premier
août mil neuf cent treize, folio 12, case 96, par le receveur qui a
perçu trois francs soixante-quinze centimes pour droits et décimes.
Quant au surplus du matériel non décrit,
il paraît appartenir au locataire.
Réserves.
Ne font en outre pas partie de la vente parce
qu’ils appartiennent au locataire:
La grande salle à manger dans le jardinet,
à l’est de la maison d’habitation.
Les canalisations d’eau dans la maison et dans
le jardin; l’appareillage électrique; la fermeture en tôle ondulée
de la porte d’entée de la maison; les portes en tôle de la cave;
les placards dans le grenier.
[p. 4] Dans la cour. Grand magasin à
blé ainsi que le pavage existant devant ce magasin jusqu’au prolongement
du pignon et des écuries; l’élévateur et le transporteur.
Cour et jardin. La pompe, les grillages et leurs
supports, l’éclairage et les sonneries électriques.
Les niches à lapins qui se trouvent devant
le poulailler.
Petite écurie. Mangeoire et râtelier.
Mise à Prix:
40.000 fr.
Fait et rédigé à Etampes
par l’avoué soussigné, le huit septembre mil neuf cent treize.
(Signé): Louis.
Enregistré à Etampes, le douze
septembre mil neuf cent treize, folio , case
. Reçu un franc quatre-vingt-huit centimes, décimes compris.
(Signé): Dauty.
S’adresser pour tous renseignements:
A Etampes,
A Me Louis, avoué, rédacteur du
cahier des charges, 19, rue de la Tannerie;
A Me Bonnin, avoué, 97, rue Saint-Jacques.
Au Greffe du Tribunal civil où est déposé
le cahier des charges;
A Dourdan,
A Me Grouas, notaire;
A Paris,
A Me Lucien Tual, avoué poursuivant,
4, rue Lavoisier;
A Me Cazier, avoué colicitant, 11, rue
de Rome.”
|
L’Abeille d’Étampes 102/37
(samedi 13 septembre 1913), pp. 3-4 (saisie de Bernard Métivier,
juillet 2015)
|
1914
|
“Etudes de Me Louis, avoué à
Etampes, 19, rue de la Tannerie;
Et
de Me Grouas, notaire à Dourdan.
Vente
sur licitation à la barre du Tribunal civil d’Etampes
De
UN
MOULIN
Sis
à Étampes, faubourg Saint-Pierre
lieu
dit Gérofosse.
L’adjudication aura lieu le mardi 31
mars 1914, à une heure précise de l’après-midi
En
l’audience des Criées du Tribunal civil d’Étampes.
On
fait savoir à tous ceux qu’il appartiendra:
Qu’en
exécution 1° d’un jugement contradictoirement rendu par le Tribunal
civil de première instance du département de la Seine, séant
au Palais de Justice, à Paris, le six mai mil neuf cent treize, enregistré
et précédemment signifié. — 2° D’un autre jugement
contradictoirement rendu par le même Tribunal, le trente et un janvier
mil neuf cent quatorze, enregistré et précédemment signifié.
Et
aux requête, poursuites et diligence de: madame Louise Prudence MARCHON,
épouse de monsieur Charles Adrien SENÉ, entrepreneur de couverture
et plomberie et le dit sieur SENÉ pour l’assister et l’autoriser, demeurant
ensemble à Paris, avenue de Wagram, numéro 50;
Ayant
pour avoué constitué près le Tribunal civil de la Seine
Me Lucien Tual; et près le Tribunal civil d’Etampes Me Louis, y demeurant,
19, rue de la Tannerie.
En
présence ou eux dûment appelés de:
1°
Monsieur Albert LEROUX, demeurant à Paris, rue Armand Carel, numéro
1, ci-devant et actuellement rue Davioud, numéro 5; ayant pour avoué
près le Tribunal civil de la Seine, Me Cazier, avoué à
Paris et près le Tribunal civil d’Etampes, Me Bonnin, y demeurant 97,
rue Saint Jacques;
2°
Monsieur Désiré Henri BESTAULT, négociant, demeurant
à Issy-les-Moulineaux, quai d’Issy, numéro 5 ci-devant et actuellement
même ville, boulevard Voltaire, numéro 21;
«Pris
en sa qualité de subrogé-tuteur du mineur Jack Léon Charles
LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé et
qu’il a acceptée suivant délibération du Conseil de
famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge
de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai
mil neuf cent cinq, faisant fonction de tuteur par suite de l’opposition d’intérêts
existant entre le dit mineur et monsieur LEROUX, son père et tuteur
naturel et légal.»
Colicitant
ayant pour avoué près le Tribunal civil de la Seine Me Cazier,
avoué à Paris.
Et
encore en présence ou lui dûment appelé de monsieur Désiré
Alfred LEROUX, propriétaire, demeurant à Paris, place Armand
Carrel, numéro 4.
«Pris
en qualité de subrogé-tuteur ad hoc du mineur Jack Léon
Charles LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé
et qu’il a acceptée suivant délibération du conseil de
famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge
de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai
mil neuf cent cinq, enregistrée.»
Il
sera procédé aux dits lieu, jour et heure, à la vente
aux enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur,
de l’immeuble ci-après:
Désignation:
Moulin
à vapeur
Un
moulin à vapeur faisant de blé farine, situé sur la rivière
la Juine, monté de six cylindres doubles, auquel on accède
par un chemin partant de la route d’Etampes à Ormoy-la-Rivière,
lequel est commun avec la congrégation voisine, de la route à
la grille d’entrée, et propre au moulin à partir de la grille.
Cette
propriété comprend:
I.
Bâtiments d’habitation.
La
maison d’habitation à laquelle on accède par un perron, élevée
sur caves de deux étages, est composée de:
Au
rez-de-chaussée: vestibule d’entrée, salle à manger,
salon, lingerie, cuisine et office.
Au
premier étage: quatre chambres dont trois à feu, cabinet de
toilette, petit cabinet et water-closets.
Au
deuxième étage: deux chambres de bonne et grenier, le tout couvert
en ardoises.
II.
Bâtiments de fabrication, d’exploitation et dépendances.
Un
grand corps de bâtiment, sur le bord de la Juine et sur la rive droite,
élevé de quatre étages, couvert en ardoises et dans lequel
se trouvent le mécanisme et le matériel, comprenant notamment:
Une
vanne de fond avec deux poteaux seuil et chapeau; un gril aux herbes.
Un
pont traversant la rivière et la fausse rivière, avec garde-fou.
Un
pont dit Pont-des-Vannes, meule à repasser, cuvette en zinc.
Deux
vannes en bois, la vanne de la roue hydraulique, une vanne plongeante. Barrière
formant garde-fou de la roue.
Un
arbre intermédiaire en fer, roue droite à dents de bois, roue
d’angle, dite rouet de fosse, avec dents en cormier.
Sur
l’arbre intermédiaire, poulie volante, courroie double, pignon droit,
roue d’angle garnie de dents, poulie en bois, garde-fou en fer.
Un
arbre horizontal donnant le mouvement à tous les broyeurs convertisseurs,
dix poulies en fonte.
Un
arbre horizontal donnant le mouvement à une dynamo, deux poulies en
fonte, une dynamo, système Bréguet, un ampèremètre
et un voltamètre, trente six lampes.
Deux
détacheurs système Cordier, deux vis Archimède, deux
élévateurs.
Un
pignon d’angle donnant le mouvement à l’arbre vertical. Deux barrières
en bois dites garde-fou.
Au
premier étage sur l’arbre vertical, deux poulies en fonte, une en bois.
Trois
cylindres broyeurs doubles, système Malliary. Deux convertisseurs à
gruau, un autre convertisseur double.
Un
élévateur simple, un élévateur double, un autre
élévateur. Bluterie à farine noire.
Trois
vis Archimède.
Un
élévateur simple, un élévateur double avec leur
montage complet.
Trois
élévateurs: un recevant les marchandises, un à boulange,
un élévateur double avec leur montage complet.
Au
rez-de-chaussée: un distributeur, un élévateur, vis Archimède,
deux récepteurs.
Au
deuxième étage, sur l’arbre vertical, roue d’angle avec dents
de cormier, trois arbres de couche, trois pignons d’angle.
Une
chambre d’aspirateur à flanelle, boisseau à blé, quatre
bluteries, deux rouages d’angle à dents de bois, deux pignons d’angle,
un arbre intermédiaire.
Boisseau
à gruau du convertisseur indépendant, avertisseur électrique,
un rateau à farine, un distributeur, un élévateur.
Une
chambre à farine circulaire, deux petits récepteurs, une chambre
à mélange, un arbre intermédiaire, une paire de rouages
d’angle, un distributeur, un élévateur à la suite, un
aplatisseur Benthal.
Au
troisième étage, prolongement de l’arbre vertical, poches anglaises,
brosses, un récepteur.
Bluterie
du premier convertisseur, cylindre garni de soie, vis Archimède.
Bluterie
du deuxième convertisseur semblable.
Un
boisseau à blé, un boisseau à mélange pour les
sons.
Au
quatrième étage, un arbre horizontal, vingt poulies.
Un
rateau à boulange, forme circulaire, un peigne à l’intérieur,
un élévateur châssis bas à chevalets, poulie, un
arbre intermédiaire, deux rouages d’angle, une chaîne en cuir,
un coffre de bluterie à boulange et bluterie à extraire, un
élévateur.
Bluterie
du troisième convertisseur et bluterie à diviser du convertisseur
indépendant renfermées dans un coffre jumeau, un élévateur
à la suite.
Bluterie
mélangeuse et son coffre, vis Archimède, arbre intermédiaire,
paire de rouages d’angle en fonte sur bois, un élévateur. Bluterie
à brocante et son coffre, cylindre garni de sa soie, brosse à
l’intérieur, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en
fonte sur bois.
L’aspirateur
des broyeurs avec deux chevalets et deux cheminées d’aspirateurs, monte-sacs,
rouage d’angle à dents de bois.
Pour
le nettoyage des grains: un boisseau à blé sale muni d’une grille
en fer à lames, un élévateur, une paire de rouages d’angle
fonte sur fonte, un trieur L’Huillier, un aspirateur, un élévateur,
un tarare aspirateur simple système Girardin. Dessous, un aspirateur
à poussière, une bluterie époudreuse, un tarare aspirateur
système Girardin, numéro3, simple, un boisseau à blé
propre, un arbre de couche, un rouage d’angle à dents de bois, un arbre
vertical en fer rond, un pignon d’angle à dents de fonte.
Un
petit trieur pour reprendre les déchets, une paire de rouages d’angle,
un arbre intermédiaire, une bluterie à poussière, une
bluterie renfermée dans un coffre, un arbre intermédiaire.
Au
deuxième étage, sous la bluterie, un ventilateur muni d’un conduit
pour la jetée du vent. Sous le premier tarare aspirateur, deux trémies
en bois avec poches. Sous le deuxième tarare aspirateur, deux autres
trémies.
Au
quatrième étage, une chambre à poussière en planches
recevant la jetée des tarares aspirateurs.
En
outre du matériel ci-dessus, se trouvent les objets suivants:
Dix
brouettes, cinq escabeaux, cinq balais de crin, quatre brosses à main,
trois corbeilles en osier, un demi-hectolitre, un décalitre, un fléau
en fer, quatorze poids de vingt kilos, un de dix kilos, deux de cinq kilos,
un de un kilo. Deux planches à charger les sacs, une pince à
plomber les sacs, deux bascules de deux cents kilos, un poids de dix kilos,
deux de cinq kilos, un de deux kilos, quatre de un hecto, trois de cinquante
grammes.
Un
œil-de-bœuf, une armoire en noyer, trois couchettes en fer et leurs matelas,
une petite table. Trois longueurs de porte-manteaux avec quinze champignons,
trois lampes quatre burettes, une grosse sonnette et son mouvement. Une petite
sonnette d’appel. Un étau et son établi, une petite armoire,
un râtelier pour clefs, un œil-de-bœuf, une sonnette et son mouvement.
Un
bâtiment sur la rive gauche de la rivière, dans lequel se trouve
la machine à vapeur composée de:
1°
Une chaudière tubulaire à retour de flammes système Mathot
et fils, constructeurs à Rœux-lès-Arras (Pas-de-Calais).
Une
machine à vapeur système Farcot, d’une force nominale de cinquante
chevaux.
Petite
cour devant ce bâtiment appelée la cour des machines, dans laquelle
est édifié un hangar et ayant une porte de sortie sur le chemin
d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
Cette
cour communique avec la grande cour ci-après par un pont jeté
sur la rivière de Juine.
Autre
grande cour devant la maison d’habitation et le moulin, dans laquelle existent:
deux écuries, greniers au-dessus, chenil à côté.
Jardinet
à l’est de la maison d’habitation.
Poulailler
à la suite, remise, hangar.
Jardin
à l’est du magasin de M. Gilbon et dans partie duquel ce dernier a
été édifié.
Petit
terrain autour de l’ancien flotteur.
Autre
jardinet à l’ouest de la maison d’habitation, dans lequel est construit
un lavoir.
Jardin
potager sur la rive gauche de la Juine, auquel on accède par une passerelle
jetée sur la rivière et ayant une porte de sortie sur le chemin
d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, le tout traversé par
la rivière de Juine, contenant d’après mesurage fait par monsieur
Perrin, géomètre à Dourdan, trois mille neuf cent trois
mètres, et tenant d’un côté au nord faisant hache à
la propriété de la Congrégation des Dames de Saint-Augustin
d’Etampes, et à cause du jardin potager, au jardin de ladite Congrégation,
mur mitoyen entre dans toute la longueur, d’autre côté au sud
faisant hache à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, murs mitoyens
entre sur deux parties de dix mètres six centimètres et vingt
mètres cinq centimètres, et dépendant de la présente
propriété sur le reste, et à cause de la partie sise
sur la rive gauche de la Juine, à un passage appartenant au même
monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, mur entre dépendant de la
propriété.
D’un
bout à l’est, au passage par lequel on accède au moulin, à
un passage commun avec la propriété de la Congrégation
des Dames des Saint-Augustin d’Etampes, et au-delà au chemin vicinal
numéro 7 d’Etampes à Ormoy-la-Rivière.
Et
d’autre bout à l’ouest au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à
Vauroux.
Cadastrés
section H, numéros 673 partie, 674, 675, 676, 678 partie, 1134 partie,
1135 partie.
3°
Et un petit terrain planté de peupliers, sis au même lieu de
Gérofosse, dit encore entre Juine et Juineteau, de forme triangulaire,
contenant d’après mesurage deux cent quatre-vingt-quatre mètres
et tenant d’un côté, à l’est, à la rivière
de Juine, moitié comprise, d’autre côté, à l’ouest,
au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, d’un bout, au nord,
au passage appartenant à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard,
et d’autre bout à la berge de la rivière Juine.
Cadastré
section H, numéro 1134 partie.
De
tout ce qui précède, il est fait une plus ample désignation
en un état de lieux dressé par expert et reconnu par les parties
en un acte sous signatures privées, en date à Paris du treize
juin mil neuf cent treize, et à Etampes du quinze du même mois,
enregistré à Etampes le premier août mil neuf cent treize,
folio 12, case 96, par le receveur qui a perçu trois francs soixante-quinze
centimes pour droits et décimes.
Quant
au surplus du matériel non décrit, il paraît appartenir
au locataire.
Réserves.
Ne
font en outre pas partie de la vente parce qu’ils appartiennent au locataire:
La
grande salle à manger dans le jardinet, à l’est de la maison
d’habitation.
Les
canalisations d’eau dans la maison et dans le jardin; l’appareillage électrique;
la fermeture en tôle ondulée de la porte d’entée de la
maison; les portes en tôle de la cave; les placards dans le grenier.
Dans
la cour. Grand magasin à blé ainsi que le pavage existant devant
ce magasin jusqu’au prolongement du pignon et des écuries; l’élévateur
et le transporteur.
Cour
et jardin. La pompe, les grillages et leurs supports, l’éclairage et
les sonneries électriques.
Les
niches à lapins qui se trouvent devant le poulailler.
Petite
écurie. Mangeoire et râtelier.
Mise
à Prix:
25.000
fr.
Fait
et rédigé à Etampes par l’avoué soussigné,
le trois mars mil neuf cent quatorze.
(Signé):
Louis.
Enregistré
à Etampes, le quatre mars mil neuf cent quatorze, folio
, case . Reçu un franc quatre-vingt-huit centimes,
décimes compris.
(Signé):
Daulou.
S’adresser
pour tous renseignements:
A
Etampes,
A
Me Louis, avoué, rédacteur du cahier des charges, 19, rue de
la Tannerie;
A
Me Bonnin, avoué, 97, rue Saint-Jacques.
Au
Greffe du Tribunal civil où est déposé le cahier des
charges;
A
Dourdan,
A
Me Grouas, notaire;
A
Paris,
A
Me Lucien Tual, avoué poursuivant, 4, rue Lavoisier;
A
Me Cazier, avoué colicitant, 11, rue de Rome.”
|
L’Abeille d’Étampes 103/10
(samedi 7 mars 1914), p. 3 (saisie de Bernard Métivier, juillet 2015)
|
1916-1920
|
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans
sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne: “Messager et Delangle, 8, rue
de Gérofosse”. |
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1916, Versailles, Cerf, p. 478; 1920, p. 478.
|
1920
|
La roue n’est plus utilisée,
mais seulement la vapeur.
|
SV&SH 72, sans référence.
|
1921
|
Bizarrement, le recensement de 1921
mentionne seulement le patronyme du meunier, Messager, et laisse
en blanc les cases réservées à ses prénoms,
date, et lieu de naissance. Il nous renseigne davantage sur sa cuisinière,
Émilienne Guy, née en 1894 à Prévilles. — En revanche on trouve dans le quartier
Saint-Martin, au n°2 de la rue des Moulins, un certain Léonidas
Dufayet, “garde-moulin de Messager”, né à Champmotteux en
1866; il y vit avec son épouse Mathilde, ménagère,
née à Autruy en 1872. |
Archives municipales: Dénombrement
de la population de 1921, Rue de Gérofosse et Rue des Moulins.
|
1922-1923
|
L’Annuaire de Seine-et-Oise,
dans sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne “Messager, 8, rue de Gérofosse”.
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1922, Versailles, Cerf, 1922, p. 497; 1923, p. 497.
|
1923
|
Vente après-décès
du mobilier du meunier, Ménager — “Étude
de Me Dupré, commissaire-priseur — Beau Mobilier à vendre aux
enchères publiques par suite de décès, à Étampes,
au moulin de Gérofosse où demeurait M. Messager, le mardi 16
octobre 1923 à une heure — comprenant : Fourneau de cuisine — Table
et buffet de cuisine — Grand buffet — Chaises paillées — Batterie
de cuisine cuivre — Balance et poids — — Grand Poêle « Godin
» et ses tuyaux — Porte-manteaux en chêne ciré. —— Salle
à manger en chêne ciré — Buffet vitré à
deux corps — Table à allonges — 6 chaises cannées et glace
— Peintures encadrées — Grand buffet étagère bois peint.
—— Salon en chêne sculpté — Canapé et 2 grands fauteuils
— Carpette en moquette — Grande glace cadre bois — Colonne bois sculpté
— Tableaux. —— Bureau en noyer ciré — Grand bureau ministre — Fauteuil
cuir — Belle bibliothèque vitrée — 2 chaises dessus cuir —
Belle presse à copier avec pied — Coffre-fort « Leriche »
haut. 1m15, larg. Om60. —— Grand bureau ministre en pitchpin à deux
places — Table pupitre à crémaillère — Table-bureau
en chêne — Presse à copier et son pied — Grand cartonnier bois
noir (20 cartons) — 2 fauteuils cannés — Œil-de-bœuf . —— Coffre-fort
« Vire » haut. 1 m., larg. 0m60 —Coffret en fer. —— Chambre à
coucher en noyer ciré — Lit de sommier avec sommier — Armoire à
glace à 22 portes — Table de nuit. —— Couchette acajou avec sommier
— 2 lits jumeaux acajou à une personne avec sommier — Chaise longue
— 2 fauteuils Empire et autres — Glaces diverses — Armoire à glace
acajou — Phonographe avec rouleaux — Tables toilette et leur garniture. ——
Bonne literie —— 5 porte-bouteilles fer — Égouttoir — 4 futailles
vides— Bouteilles vides — — Baignoire d’enfant — Outils de menuisier et de
jardinage — Brouette — Épinette — Appareil à douches — Couveuse
artificielle et autres objets.”.
|
Abeille d’Étampes du 6 octobre 1923,
p. 3 (dont un scan ci-dessus ; saisie de Bernard Gineste, 2016)
|
Quand?
|
Cessation de l’activité meunière,
apparemment entre 1923 et 1928.
|
Cf. ci-dessus et ci-dessous.
|
1928
|
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans
sa liste des meuniers d’Étampes, n’en mentionne plus à Gérofosse à partir de 1928.
|
Annuaire du département
de Seine-et-Oise pour 1928, Versailles, S.R.I.P., 1928, p. 659; 1929, p. 329, etc.
|
Quand?
|
Transformation en résidence.
|
?
|
Chacun
est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
Bernard Gineste, 5 mai 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
|