BIBLIOGRAPHIE
On peut se
reporter pour l’instant à notre page sur Pierre Jannot.
Sur l’iconographie de Saint Gilles et de Saint Leu
THE NATIONAL GALLERY, «The Mass of Saint Giles, about 1500»,
http://www.nationalgallery.org.uk,
en ligne en 2003.
La Messe de Saint-Gilles
conservée à la National Gallery de Londres (comme Saint
Gilles et la biche) est peinte à l’huile et à l’œuf sur
un panneau de chêne de 61,6 cm sur 45,7. Au verso, un Saint Pierre
en grisaille. Elle faisait partie d’un ensemble qui comprenait aussi un Épisododes
de la vie du Saint évêque et un Baptême de Clovis
(pour leur part conservés à Washington).
On y voit un Charles (Charles Martel ou Charlemagne
selon les différentes versions de la légende) agenouillé
à gauche, qui ne parvient pas à confesser son péché
et qui a demande à saint Gilles de prier pour lui. Tandis que le
saint célèbre la messe, un ange pose sur l’autel un papier
sur lequel sont écrits le péché du roi et son pardon
moyennant une pénitence. On lit: Egidi merito remisa sunt peccata
Karolo, c’est-à-dire «Par les mérites de Gilles les
péchés de Charles ont été pardonnés».
Cet épisode passe pour avoir eu lieu à Orléans en 719.
Cette œuvre datée des environs de 1500 présente
un grand intérêt documentaire sinon archéologique parce
qu’elle a reproduit en fait très exactement le décor
de l’autel de la basilique Saint-Denis à l’époque de l’artiste
anonyme que l’on appelle le Maître de Saint-Gilles.
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Sur Saint Leu
Jean-Noël ALLHEILIN [webmestre], «Saint-Leu, Archevêque
de Sens», in Saint-Leu Saint Gilles, Église de la rue Saint-Denis,
http://eglisesaintleu.free.fr/Historique/Saintleu.htm
(en ligne en 2003).
Sur Saint Gilles
John F.X. MURPHY, «St.
Giles», in The Catholic Encyclopedia, Volume VI, New York, Robert
Appleton, 1909 [dont une édition numérique en mode texte par
K. KNIGHT, in New Advent, 2003, http://www.newadvent.org/cathen/06559a.htm,
en ligne en 2005].
Marcel GIRAULT [né en 1929; docteur en Histoire-archéologie
de l’Université F. Rabelais de Tours; correspondant de l’Académie
de Nîmes ], La Vie de saint Gilles. 2e édition
revue et augmentée [21 cm sur 15; 214 p.; traduction et commentaire
de la Vita sancti Aegidii], Nîmes, Lacour, 1998.
Jean-Noël ALLHEILIN [webmestre], «Saint-Gilles, la vie d’un
saint», in Saint-Leu Saint Gilles, Église de la rue Saint-Denis,
http://eglisesaintleu.free.fr/Historique/gilles.htm
(en ligne en 2003).
Abbé L. JAUD [éd.], «1er septembre : Saint Gilles ou
Egide, abbé (640-720)» [hagiographie non critique], in ID.,
Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame,
1950, pp. ?-? [dont une rééditon numérique par MAGNIFICAT
(monastère québécois) in Vie des Saint en Français,
http://magnificat.ca/cal/fran/09-01.htm,
en ligne en 2005.
Saint Gilles était
d’Athènes. Son éducation fut brillante, comme elle devait
être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué
de remarquables ouvrages de médecine et de poésie; mais sa
science était surtout celle des Saints.
Un
jour qu’il se rendait à l’église, il rencontre un pauvre mendiant
malade et presque nu, qui lui demande l’aumône. Ému de compassion,
Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne: à peine
le malheureux en est-il revêtu, qu’il se trouve en parfaite santé.
Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l’aumône est agréable
à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents,
il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à
la pauvreté, à la souffrance et à l’humilité.
Mais Jésus-Christ ne Se laissa pas vaincre en générosité,
et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune
homme, qu’il en fut effrayé lui-même et se résolut à
quitter son pays et à faire voile pour l’Occident. Pendant la traversée,
il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua
bientôt à Marseille, où il guérit la fille de
son hôtesse.
Mais
il lui fallait la solitude; il la trouva dans une grotte sauvage, où,
dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut
que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s’écoulaient
dans une prière continuelle, dans l’adoration et la contemplation.
Il jeûnait tous les jours; le lait d’une biche de la forêt, que
Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.
Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire,
quand un jour Wamba, roi des Visigoths d’Espagne, vint chasser jusque dans
les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait
le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber; enfin, exténuée
de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému
jusqu’aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l’innocent
animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper
la main de l’homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais
guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d’admiration
pour cet homme qui lui apparaissait avec l’auréole de la sainteté
sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à
la demande de Gilles, bâtir là un monastère. Après
avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha
de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers
religieux.
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John Gilmary SHEA, «September 1: Saint-Giles, Abbot (640-720)»
[en anglais] in ID., Little Pictorial Lives of the Saints [«a compilation based
on Butler’s Lives of the Saints and other sources by John Gilmary
Shea (Benziger Brothers: New York, 1894); Vie des Saints pour tous les
jours de l’année, by Abbé L. Jaud (Mame: Tours, 1950);
Les Petits Bollandistes: Vies des Saints, by Msgr. Paul
Guérin (Bloud et Barral: Paris, 1882), Vol. 10.»], New Yory, Benziger
Brothers, 1894 [dont une rééditon numérique
par MAGNIFICAT (monastère québécois) in Lifes of
the Saints, http://magnificat.ca/cal/engl/09-01.htm, en ligne en 2005].
Saint Giles, whose name has been held in great veneration for
many centuries in France and England, was born in the year 640 in Athens,
and was of noble extraction. Certain remarkable works of medicine and poetry
are attributed to him, but his knowledge was primarily that of the Saints.
When as a young
man he met a poor beggar who was sick and half-naked, he was moved with compassion
and gave him his splendid tunic; the moment the beggar put it on, he found
himself in perfect health. By this miracle, Giles understood how pleasing
almsgiving is to God, and shortly afterwards, he distributed all his goods
to the poor and entered upon a life of poverty, suffering and humility. But
Jesus Christ did not let Himself be outdone in generosity, and soon miracles
multiplied so greatly in his wake, that the admiration of the world surrounded
him. It became impossible for him to profit in his own country from obscurity
and retirement, which he desired above all else. He therefore went to France
and chose for his hermitage the open spaces of the south, near the mouth
of the Rhone.
Soon
he was known there, too, by the miracles his kindness brought down from heaven.
He moved again, and this time Providence brought him near a hermit of Greek
origin like himself; then the two rejoiced in a common life of the love of
God. For two years they remained together, until the invasion of their solitude
caused Giles to migrate to a deep forest of southeastern France, in the
diocese of Nimes.
He passed many years in this intense solitude, living
on wild herbs or roots and clear water, and conversing only with God. He
was nourished there by a doe of the forest. One day, being pursued by Visigoths
hunting in the forests, she fled for refuge to the Saint and lay down at
his feet. Moved to tears, he prayed God to spare the life of the innocent
animal. An arrow the hunters had sent in her direction came and lodged in
his hand, making a wound which would never heal. When the hunters found
the animal there and saw the bleeding wound of the gentle hermit, they begged
his pardon on their knees, and the chase was ended. The Visigoth king, hearing
of this, came to visit this holy hermit, accompanied by the bishop, who
afterwards ordained Giles a priest.
The reputation of the sanctity of Saint Giles increased
constantly by his many miracles, which rendered his name famous throughout
France. He was highly esteemed by the pious king, but could not be prevailed
upon to leave his solitude. He accepted several disciples, however, and
established excellent discipline in the monastery which the king built for
them. Destroyed during the invasions of the Moslems who had entered Spain,
it was rebuilt during the lifetime of the founder and his disciples, when
they returned after the torment. In succeeding ages, it became a flourishing
abbey of the Benedictine Order, which bore his name. |
THE NATIONAL GALLERY, «The Mass of Saint Giles, about 1500»,
http://www.nationalgallery.org.uk,
en ligne en 2003.
Marc Antoine DURY [marchand d’art britannique],
«#20: Saint Giles, England, 15th Century, 420 mm», in ID., «Catalogue 2 (2002)», in ID. Medieval Art, http://www.medievalart.uk.com/catalogue%202.htm,
en ligne en 2005 [image sans autre commentaire que ce titre de cette sculpture
de Saint Gilles à la biche vendu en 2002].
Julia BOLTON HOLLOWAY, «La Città
e il libro II. Il manoscritto, la miniatura. / The City and the Book. The
Manuscript, the Illumination. Accademia delle Arti del Disegno, via Orsanmichele,
4, 4-7 settembre 2002. II Firenze e la Spagna / Florence and Spain»
& «VI I Manoscritii, i documenti / The Manuscripts, the documents»
[exposition], in Florin Ms’s Nine Websites, http://www.florin.ms/beth2.html#lauda
& http://www.florin.ms/beth6.html#lauda, en ligne en 2005
[présentation du Laudario de Sant’Egidio, vers 1340-1350, avec un scan
d’une enluminure représentant Saint-Gilles à la fin de la deuxième
page].
METROPOLITAN MUSEUM [New York], «Saint Giles
with Christ Triumphant over Satan and the Mission of the Apostles, part of
an altarpiece, 1420s», in ID., Iberian Peninsula, 1400-1600,
http://www.metmuseum.org/toah/ho/08/eusi/ho_76.10.htm,
en ligne en 2005.
Emil KREN and Daniel MARX. «The Death of
St Giles, 1427, Tempera on pine wood, 89,5 x 69 cm, Christian Museum, Esztergom»
[Slovaquie], in ID., Web Gallery of Art, http://gallery.euroweb.hu/html/m/master/thomas/2garam.html,
en ligne en 2005.
Matthew HUGUES [rector, St. Giles and St. Nicholas,
Farnborough, Kent], «St. Giles The Abbot», in The Parish of
St. Giles the Abbot and St. Nicholas, Farnborough, http://www.farnborough-kent-parish.org.uk/st_giles_the_abbot.htm,
en ligne en 2005 [avec une image de couverture de magazine paroissial de 1962
représentant saint-Gilles]
ANONYME, «Hl. Ägidius» [hagiographie
en allemand] & «Die Spitalkirche» [Spitalkirche in Mödling
dont le patron est saint Gilles], in Pfarre St. Othmar, http://www.othmar.at/kirchen/hl_aegidius/hl_aegidius.html,
en ligne en 2005 [photographies d’une peinture et une sculpture représentant
saint Gilles].
Merci de nous aider à collecter des documents intéressant
l’histoire de cette église et de ses saints.
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