CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
Pierre Jannot
Saint Gilles 
Vitrail, Saint-Gilles, 1962
 
     On présente ici, pour l’instant, seulement des photographies de cette verrière, avec le minimum de commentaires (toute contribution, ce dit en passant, soit informations ou commentaire, sera la bienvenue). En attendant, sur la personnalité et la carrière de l’artiste, on peut se reporter à notre page sur Pierre Jannot 
 
Verrière latérale gauche de Saint-Gilles d'Etampes: Saint Leu
 
 
 
Autres verrières de Saint-Gilles d’Étampes dues à Pierre Jannot
Verrière du porche: Saint Gilles et saint Leu
Verrière centrale du choeur: L'oeuvre du Christ
Verrière latérale droite du choeur: Messe de saint Leu
St Gilles et St Leu
L’œuvre du Christ
Messe de St Leu
 
 
BIBLIOGRAPHIE
 
On peut se reporter pour l’instant à notre page sur Pierre Jannot.
 
Sur l’iconographie de Saint Gilles et de Saint Leu

     THE NATIONAL GALLERY, «The Mass of Saint Giles, about 1500», http://www.nationalgallery.org.uk, en ligne en 2003. 

     La Messe de Saint-Gilles conservée à la National Gallery de Londres (comme Saint Gilles et la biche) est peinte à l’huile et à l’œuf sur un panneau de chêne de 61,6 cm sur 45,7. Au verso, un Saint Pierre en grisaille. Elle faisait partie d’un ensemble qui comprenait aussi un Épisododes de la vie du Saint évêque et un Baptême de Clovis (pour leur part conservés à Washington).
    On y voit un Charles (Charles Martel ou Charlemagne selon les différentes versions de la légende) agenouillé à gauche, qui ne parvient pas à confesser son péché et qui a demande à saint Gilles de prier pour lui. Tandis que le saint célèbre la messe, un ange pose sur l’autel un papier sur lequel sont écrits le péché du roi et son pardon moyennant une pénitence. On lit: Egidi merito remisa sunt peccata Karolo, c’est-à-dire «Par les mérites de Gilles les péchés de Charles ont été pardonnés». Cet épisode passe pour avoir eu lieu à Orléans en 719.
    Cette œuvre datée des environs de 1500 présente un grand intérêt documentaire sinon archéologique parce qu’elle a  reproduit en fait très exactement le décor de l’autel de la basilique Saint-Denis à l’époque de l’artiste anonyme que l’on appelle le Maître de Saint-Gilles.
 
Source possible de Jannot pour la composition de ce vitrail

     Marie-Thérèse LATZARUS [rédactrice] & Serge ZAGLI [illustrateur], La Touchante histoire de saint Gilles et d'une biche innocente [in-16 (18 cm); 76 p.; figures en couleur; couverture illustrée], Lyon, Éditions et imprimeries du Sud-Est [«Nos amis les saints»], 1953.

Saint Gilles patron de la ville d'Edimbourg sur un vitrail du Scott Monument
Sur Saint Gilles

     John F.X. MURPHY, «St. Giles», in The Catholic Encyclopedia, Volume VI, New York, Robert Appleton, 1909 [dont une édition numérique en mode texte par K. KNIGHT, in New Advent, 2003, http://www.newadvent.org/cathen/06559a.htm, en ligne en 2005].

     Marcel GIRAULT [né en 1929; docteur en Histoire-archéologie de l’Université F. Rabelais de Tours; correspondant de l’Académie de Nîmes ], La Vie de saint Gilles. 2e édition revue et augmentée [21 cm sur 15; 214 p.; traduction et commentaire de la Vita sancti Aegidii], Nîmes, Lacour, 1998.

     Jean-Noël ALLHEILIN [webmestre], «Saint-Gilles, la vie d’un saint», in Saint-Leu Saint Gilles, Église de la rue Saint-Denis, http://eglisesaintleu.free.fr/Historique/gilles.htm (en ligne en 2003). 

     Abbé L. JAUD [éd.], «1er septembre : Saint Gilles ou Egide, abbé (640-720)» [hagiographie non critique], in ID., Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950, pp. ?-? [dont une rééditon numérique par MAGNIFICAT (monastère québécois) in Vie des Saint en Français, http://magnificat.ca/cal/fran/09-01.htm, en ligne en 2005.

     Saint Gilles était d’Athènes. Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie; mais sa science était surtout celle des Saints.
Saint Gilles à la Biche      Un jour qu’il se rendait à l’église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l’aumône. Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne: à peine le malheureux en est-il revêtu, qu’il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l’aumône est agréable à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l’humilité. Mais Jésus-Christ ne Se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu’il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l’Occident. Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse.
Saint Gilles à la Biche      Mais il lui fallait la solitude; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s’écoulaient dans une prière continuelle, dans l’adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours; le lait d’une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.
     Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d’Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému jusqu’aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l’innocent animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l’homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d’admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l’auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère. Après avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers religieux.

     John Gilmary SHEA, «September 1: Saint-Giles, Abbot (640-720)» [en anglais] in ID., Little Pictorial Lives of the Saints [«a compilation based on Butler’s Lives of the Saints and other sources by John Gilmary Shea (Benziger Brothers: New York, 1894); Vie des Saints pour tous les jours de l’année, by Abbé L. Jaud (Mame: Tours, 1950); Les Petits Bollandistes: Vies des Saints, by Msgr. Paul Guérin (Bloud et Barral: Paris, 1882), Vol. 10.»], New Yory, Benziger Brothers, 1894 [dont une rééditon numérique par MAGNIFICAT (monastère québécois) in Lifes of the Saints, http://magnificat.ca/cal/engl/09-01.htm, en ligne en 2005].

     Saint Giles, whose name has been held in great veneration for many centuries in France and England, was born in the year 640 in Athens, and was of noble extraction. Certain remarkable works of medicine and poetry are attributed to him, but his knowledge was primarily that of the Saints.
Saint Gilles à la Biche      When as a young man he met a poor beggar who was sick and half-naked, he was moved with compassion and gave him his splendid tunic; the moment the beggar put it on, he found himself in perfect health. By this miracle, Giles understood how pleasing almsgiving is to God, and shortly afterwards, he distributed all his goods to the poor and entered upon a life of poverty, suffering and humility. But Jesus Christ did not let Himself be outdone in generosity, and soon miracles multiplied so greatly in his wake, that the admiration of the world surrounded him. It became impossible for him to profit in his own country from obscurity and retirement, which he desired above all else. He therefore went to France and chose for his hermitage the open spaces of the south, near the mouth of the Rhone.
Saint Gilles à la Biche      Soon he was known there, too, by the miracles his kindness brought down from heaven. He moved again, and this time Providence brought him near a hermit of Greek origin like himself; then the two rejoiced in a common life of the love of God. For two years they remained together, until the invasion of their solitude caused Giles to migrate to a deep forest of southeastern France, in the diocese of Nimes.
     He passed many years in this intense solitude, living on wild herbs or roots and clear water, and conversing only with God. He was nourished there by a doe of the forest. One day, being pursued by Visigoths hunting in the forests, she fled for refuge to the Saint and lay down at his feet. Moved to tears, he prayed God to spare the life of the innocent animal. An arrow the hunters had sent in her direction came and lodged in his hand, making a wound which would never heal. When the hunters found the animal there and saw the bleeding wound of the gentle hermit, they begged his pardon on their knees, and the chase was ended. The Visigoth king, hearing of this, came to visit this holy hermit, accompanied by the bishop, who afterwards ordained Giles a priest.
     The reputation of the sanctity of Saint Giles increased constantly by his many miracles, which rendered his name famous throughout France. He was highly esteemed by the pious king, but could not be prevailed upon to leave his solitude. He accepted several disciples, however, and established excellent discipline in the monastery which the king built for them. Destroyed during the invasions of the Moslems who had entered Spain, it was rebuilt during the lifetime of the founder and his disciples, when they returned after the torment. In succeeding ages, it became a flourishing abbey of the Benedictine Order, which bore his name.

 
     Marc Antoine DURY [marchand d’art britannique], «#20: Saint Giles, England, 15th Century, 420 mm», in ID., «Catalogue 2 (2002)», in ID. Medieval Art, http://www.medievalart.uk.com/catalogue%202.htm, en ligne en 2005 [image sans autre commentaire que ce titre de cette sculpture de Saint Gilles à la biche vendu en 2002].

     Julia BOLTON HOLLOWAY, «La Città e il libro II. Il manoscritto, la miniatura. / The City and the Book. The Manuscript, the Illumination. Accademia delle Arti del Disegno, via Orsanmichele, 4, 4-7 settembre 2002. II Firenze e la Spagna / Florence and Spain» & «VI I Manoscritii, i documenti / The Manuscripts, the documents» [exposition], in Florin Ms’s Nine Websites, http://www.florin.ms/beth2.html#laudahttp://www.florin.ms/beth6.html#lauda, en ligne en 2005 [présentation du Laudario de Sant’Egidio, vers 1340-1350, avec un scan d’une enluminure représentant Saint-Gilles à la fin de la deuxième page].

     METROPOLITAN MUSEUM [New York], «Saint Giles with Christ Triumphant over Satan and the Mission of the Apostles, part of an altarpiece, 1420s», in ID., Iberian Peninsula, 1400-1600, http://www.metmuseum.org/toah/ho/08/eusi/ho_76.10.htm, en ligne en 2005.

     Emil KREN and Daniel MARX. «The Death of St Giles, 1427, Tempera on pine wood, 89,5 x 69 cm, Christian Museum, Esztergom» [Slovaquie], in ID., Web Gallery of Art, http://gallery.euroweb.hu/html/m/master/thomas/2garam.html, en ligne en 2005.
    
     Matthew HUGUES [rector, St. Giles and St. Nicholas, Farnborough, Kent], «St. Giles The Abbot», in The Parish of St. Giles the Abbot  and St. Nicholas, Farnborough, http://www.farnborough-kent-parish.org.uk/st_giles_the_abbot.htm, en ligne en 2005 [avec une image de couverture de magazine paroissial de 1962 représentant saint-Gilles]

    ANONYME, «Hl. Ägidius» [hagiographie en allemand] & «Die Spitalkirche» [Spitalkirche in Mödling dont le patron est saint Gilles], in Pfarre St. Othmar, http://www.othmar.at/kirchen/hl_aegidius/hl_aegidius.html, en ligne en 2005 [photographies d’une peinture et une sculpture représentant saint Gilles].

 
 
Merci de nous aider à collecter des documents intéressant l’histoire de cette église et de ses saints.
   
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