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AVERTISSEMENT: Les quelques pages que le Corpus Étampois consacre aux Descurainies sont pour l’instant un vaste brouillon sans prétention scientifique (à cet égard, il faut prendre l’expression Corpus scientifique en un sens très large du mot et avec beaucoup d’indulgence), vu que leur auteur-compilateur n’a pas la formation requise de botaniste pour en faire une œuvre de référence. On s’y efforce à la rigueur mais c’est plutôt pour l’heure une sorte de poème, qui attend les remarques et les améliorations que voudront bien lui donner d’hypothétiques bonnes volontés. Et la peste soit des esprits chagrins dont elles pourraient nourrir la bile! Merci d’y relever toutes les erreurs ou lacunes que vous y trouveriez pour nous les faire connaître. |
Le grand-père maternel de Jean-Étienne Guettard (1719-1791)
s’appelait François Descurain,
et c’était un apothicaire étampois (1658-1740). Esprit curieux,
et correspondant des plus grands savant parisiens, comme Jussieu, il composa
une Flore latine des environs d’Étampes, qui, après
sa mort, fut mise en français et publiée par son petit-fils.
En 1840, Webb et Berthelot, dans leur célèbre Histoire Naturelle des Îles Canaries, créèrent le genre Descurainia, en hommage au pharmacien étampois qui avait si bien décrit le sisymbre sagesse, alias sagesse des chirurgiens, autre représentant de ce genre végétal. Depuis cette époque héroïque de la science botanique naissante, on a reconnu de nombreuses nouvelles espèces de ce genre, dont l’une n’existe qu’en un seul endroit au monde, le haut plateau volcanique du centre de l’île canarienne de Tenerife: c’est la Descurainia Bourgeauana. |
Regnum: Plantae — Phyllum: Spermatophyta — Subphyllum: Magnoliopsidae (Angiospermae) — Classis: Magnoliopsidae (Dicotyledonae) — Subclassis: Rosidae — Superordo: Violanae — Ordo: Capparales — Familia: Brassicacea (Cruciferae) — Genus: Descurainiae — Species: Bourgeauana
Cette espèce a d’abord été décrite et rangée
dans le genre Sisymbrium par Eugene Pierre Nicholas Fournier (1834-1884),
sous le nom de Sisymbrium Bourgaeanum, puis rendu au genre Descurainia
et donc renommé Descurainia Bourgaena par Otto Eugen Schulz,
botaniste allemand, en 1924. Il y a eu en effet un flottement dans la classification,
et spécialement dans la délimitation et la dénomination
du genre Descurainia, mal distingué du genre Sisymbrium
(de sorte que certains auteurs appellent encore cette plante le Sisymbrium
Bourgaeanum).
Dans la zone de haute montagne, sur un sol volcanique encore jeune règne un climat extrêmement variable avec des étés chauds et secs, un intense rayonnement ultraviolet, et de fortes gelées et de la neige en hiver. La région a une forte proportion d’espèces endémiques, tant végétales qu’animales, qui sont adaptées à la survie dans ces conditions extrêmes. Les plantes, généralement éparses, adoptent usuellement une forme de «coussin» et présentent des caractères adaptés à la sécheresse, par exemple de profondes racines. C’est dans ce milieu
que pousse la hierba pajonera, autrement dit la Descurainia bourgeauana
à fleurs jaunes. C’est l’une des rares plantes à coloniser
les parties les moins jeunes du sol volcanique sur le plateau appelé
Cañadas, au centre de l’île.
E. COSSON, «Notice sur les voyages et sur les collections botaniques
de M. Eugène Bourgeau (lue à Bonneville, Haute-Savoie)»,
in Bulletin de la Société Botanique de France 13 (1866),
pp. L-LVI.
«En lo alto del pico, pudimos disfrutar de las magníficas vistas, gracias al día que hacía, con la atmósfera muy limpia. Al bajar del pico, pasamos por la fuente que hay cerca de la Degollada de Guajara. Tenía una pequeña cantidad de agua, pero de una calidad excelente.» MINISTERIO DE MEDIO AMBIENTE [des Canaries], «Una Flora rica y espectacular», http://www.mma.es/parques/lared/teide/visita/flora.htm, 2001 (en ligne en 2003):
Primoz JAKOPIN, «Tenerife, end of May 2002, Las Cañadas del Teide, 17 pictures» & «Tenerife 2002, Los Roques de Garcia, 22 pictures» http://www.jakopin.net/primoz/slike/tf2002ct.html & http://www.jakopin.net/primoz/slike/tf2002rd.html, 2002 (en ligne en 2003). [spécialement: «5289. A heap of Teide straw, Descurainia bourgeauana, on the north slope of Montaña Majúa» & 5356. Teide straw, Descurainia bourgeauana, heaps on the northern slope of Montaña Majúa, against the evening light» d’où nos image 1 et 3.] ANONYME, «Sisymbrium - Crucíferae (Hierba pajonera)», in Teneriffa im Wandel der Zeit, http://www.teneriffa-site.de/flora/Sisymbrium.htm (en ligne en 2003) [3 photographies: Corral del Niño].
Alberto X., «Hierba Pajonera», in Fotografias / Islas Canarias
/ Tenerife», in Fotografías de paisajes naturales, http://ret0057t.eresmas.net/Canarias2.htm
&
Dolores CORBELLA, Cristina G. de URIARTE & Clara CURELL [Profesoras del Dpto. de Filología Francesa y Románica, Universidad de La Laguna], «Relacionaes entre Canarias y Francia», in http://nti.educa.rcanaria.es/culturacanaria/frances/frances.htm (en ligne en 2003). [mention des séjours de Berthelot et Webb, auteurs du genre Descurainia, puis de Bourgeau, qui a donné son nom à l’espèce Bourgaena/Bourgaeuana]. Ángel Bañares BAUDET, «Typification of five names of endemic Canarian Aichryson species (Crassulaceae) described by C. Bolle», De Herbario Berolinensi Notulae No. 35, http://www.bgbm.org/BGBM/research/willdenowia/Vol+27+p+281-284.txt, en ligne en 2003 [mention de prélèvements botaniques opérés par Bourgeau et Webb aux Canaries et conservés à Berlin]. Bruce A. HAIG, «Botanist Eugene Bourgeau », in Explorers Sketchbook Series, http://www.ourheritage.net/hector_pages/Bourgeau.html (en ligne en 2003: d’où notre photigraphie). |
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