Commentaire de Fleureau (Antiquitez de la
Ville et du Duché d’Estampes, p. 608)
Hugues voiant ses biens si fort augmentez,
& qu’il n’avoit pas à Bouville une maison convenable à sa
qualité, il resolut de faire bâtir un château considerable,
qui fit [sic] voir ce
qu’il étoit. Et parce qu’en le faisant proche de l’Eglise, il n’auroit
pas eu la commodité de le fortifier à son plaisir, il jugea
qu’il seroit mieux à Farcheville, qui étoit alors un petit hameau.
Pour cet effet, il obtint de Jehannot de Bouville son cousin germain, qui
en étoit le principal Seigneur, la maison, & tout ce qu’il avoit
avec Guillaume son frere, tant au lieu de Farcheville qu’à Villiers
en Beausse, moiennant qu’il lui donnât un autre lieu à son gré,
une maison aussi commode, & pour quarante livres parisis de rente en assiette
de terre. A quoy Hugues satisfit l’an 1290. le Samedy devant les Brandons,
en cedant à Jehannot, & Guillaume de Bouville freres, & ses
Cousins, la maison appellée Gravelle, assise en la Parroisse d’Auvers,
en la Chastellenie d’Estampes, les terres labourables, qui en dépendoient,
& huit arrierefiefs, avec le domaine de la Honville, qu’il avoit acquis
l’année precedente, au mois de Mars de Simon de Corbeil, & de
Madame Pernelle sa femme: & ensuite, il fit bâtir en ce lieu de
Farcheville le Château, & la Forteresse qui y est encore aujourd’huy [années
1660], où on lit ces mots sur la porte du logis.
Anno Domini
M. CC. nonagesimo primo.
Hugo de
Bovilla Dominus de Milliaco fecit construi domos istas.
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