Corpus Latinum Stampense
 
Un moine de Longpont
Donation d’Étienne Paumier de Massy 
notice, vers 1136
   
Eglise de Longpont (Gravure de L. Gaucherel)
Statue de Notre-Dame (Gravure de L. Gaucherel)
Portail de l'Eglise de Longpont (Gravure de L. Gaucherel)
           
     Vers 1136, le chevalier Étienne Paumier de Massy, à l’occasion des funérailles solennelles par les moines de Longpont de son frère Guillaume de Massy, leur donne deux sous de cens à Champlan.

     La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Il ne faut pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.

 
Un moine de Longpont
Donation d’Étienne Paumier de Massy 
notice, vers 1136
1. Texte et traduction (2008)
     
     On notera que la date de 1136 est proposée à la louche par le premier éditeur, Marion. Seule une étude méthodique de la prosopographie du Cartulaire de Longpont et des autres sources locales permettra de la corriger, ou de l’affiner.
Texte donné par Marion (1879)
Traduction par Gineste (2008)
     Stephanus, miles, de Maciaco, cognomento Palmarius  (1) dimisit Deo & sancte Marie de Longo Ponte II solidos censuales apud Champlant (2), quos reddit homo quidam, nomine Balduinus (3), de duobus arpentis terre, quos tenet.       Le chevalier Étienne de Massy, surnommé Paumier (1), a cédé à Dieu et à Notre-Dame de Longpont deux sous de cens à Champlan (2), que règle un homme dénommé Baudouin  (3) du fait de deux arpents de terre qu’il a en tenure.
     De hoc misit predictus Stephanus donum super altare (4), ipso die quo frater ejus, Guillelmus, itidem de Maciaco (5), pro quo specialiter hoc beneficium factum est, a monachis de Longo Ponte honorifice sepultus est;
     Par suite le susdit Étienne a déposé cette donation sur l’autel (4), le jour même où son frère Guillaume, également de Massy (5), en faveur de qui a été faite cette libéralité, était enterré avec les honneurs par les moines de Longpont.
     astantibus ex parte sua [p.75] Hugone (6), & Buchardo (7), & Theobaudo de Vallegrinosa (8) & aliis multis; ex parte monachorum: Theoderico, majore (9); Gaufredo, filio ejus (10); Gaufredo Anglo (11); Symone, filio ejus (12), & aliis pluribus.
     Étaient présents, de son côté: Hugues (6), Bouchard (7) et Thibaud de Vaugrigneuse (8), ainsi que de nombreux autres; et du côté des moines: le régisseur Thierry (9), son fils Geoffroy (10), Geoffroy Langlois (11), son fils Simon (12) et de nombreux autres.

NOTULES

     (1)
Le chevalier Étienne Paumier de Massy (Stephanus, miles, de Maciaco, cognomento Palinarius) n’apparaît pas ailleurs dans le Cartulaire de Longpont, mais il nous connu par ailleurs, d’une part par une donation au monastère des Vaux de Cernay d’une terre à Pontchartrain (voyez notre Annexe 2), d’autre part par un duel judiciaire lors d’un conflit avec l’évêque de Paris en 1151 (voyez nos Annexe 1) .

     (2) Champlan. Rappelons qu’en 1150, Thibaud évêque de Paris a garanti les possessions des moines de Longpont à Champlan: l’église de Champlant avec son cimetière et le tiers de sa dîme, plus un demi-muid (ecclesiam de Champlant cum atrio, & tercia parte decime & dimidio modio) [charte en ligne]; en 1152 le pape Eugène III a fait de même dans les mêmes termes [charte en ligne].

     (
3) Ce Baudouin n’est évidemment pas connu par ailleurs.
  
     (4) Donum mittere super altare, mettre la donation sur l’autel. La latin calque de façon barbare une locution vernaculaire, où le verbe “mettre” est rendu par mittere, qui signifie seulement, en latin correct, “envoyer”.

     
(5) Guillaume de Massy (Guillelmus, itidem de Maciaco). Il est six fois question d’un Guillaume de Massy dans la Cartulaire de Longpont, et il faudrait débrouiller cette question:
     1) un témoin de
la charte n°133, vers 1100 selon Marion (Guillelmus de Maciaco);
     2)
un témoin de la charte n°159, vers 1100 selon Marion (Willermus de Maciaco), en même temps qu’un certain chevalier Pierre de Massy (Petrus, miles, de Maciaco)
     3) un témoin de la charte n°155, vers 1110 selon Marion (Willelmus de Maciaco); mais plus tard les termes de cette même charte sont contestés et le règlement a pour témoin un Aymon de Massy (Aymone de Maci);
     4)
un témoin de la charte n°224, vers 1110 selon Marion, avec ses frères Aimon et Jean (Guillelmus de Maciaco; Aymo, frater ejus; Johannes, frater ejus);
     5)
un témoin de la charte n°276, vers 1110 selon Marion, témoin d’ailleurs d’une donation faite par Marie, femme de son frère Aimon de Massy (Maria, uxor Aymonis de Maciaco... Guillemus de Maciaco, frater ipsius Aymonis).
     6) Dans la charte n°15 ici éditée, et que Marion date de 1136 environ, Guillaume de Massy vient de mourir, ce qui justifie la donation de son frère Étienne Paumier de Massy (Stephanus, miles, de Maciaco, cognomento Palmarius... frater ejus, Guillelmus, itidem de Maciaco
).
     S’agit-il du même Guillaume que dans les cinq cas précédent, ou bien sommes-nous en présence d’une autre génération?
     On notera quoi qu’il en soit qu’il existe un autre Guillaume de Massy vers 1170 ou 1180, selon Lebeuf (voyez notre Annexe 1).

     (6) Hugues de Vaugrigneuse. Ce personnage est cité par la présente charte n°15 datée par Marion de 1136 environ (Hugone, & Buchardo, & Theobaudo de Vallegrinosa), et par les chartes n°16, 26 et 217.

     (7) Bouchard de Vaugrigneuse. Marion distingue deux Bouchard de Vaugrigneuse cités par le Cartulaire de Longpont.
     1) Bouchard l’ancien, grand-père de Bouchard le jeune et de Guy: chartes n°27, 43, 44, 45, 47, 72, 73, 80, 84, 87, 90, 98, 157, 159, 162, 186, 225, 255, 258, 296, 298, 304).
     2) Bouchard le jeune, frère de Guy: n°15, 22, 24, 26, 27, 28, 31, 32, 103, 161, 162, 166, 205, 217, 218, 220, 233, 239, 256, 282.
     Il s’agit ici selon Marion de Bouchard le jeune, frère de Guy. Nous vérifierons cela ultérieurement.
     (8) Thibaud de Vaugrigneuse est cité par deux chartes du  n°15 datée par Marion de 1136 environ, mais en fait antérieure à 1129 (Hugone, & Buchardo, & Theobaudo de Vallegrinosa), et par les chartes n°16, 43, 52 et 217.
     (7) et (8) Vaugrigneuse (Vallis Grinosa) est une commune essonnienne de l’arrondissement de Palaiseau, au canton de Limours. Les moines de Longpont n’y sont pas possessionnés, et leur Cartulaire ne connaît ce lieu que comme éponyme de certaines personnes dont nous essaierons ultérieurement d’établir la généalogie: Aales (n°103), Buchardus junior frère de Guy (n°15, 22, 24, 26, 27, 28, 31, 32, 103, 161, 162, 166, 205, 217, 218, 220, 233, 239, 256, 282), Buchardus senior aïeul de Bouchard II et Guy (n°27, 43, 44, 45, 47, 72, 73, 80, 84, 87, 90, 98, 157, 159, 162, 186, 225, 255, 258, 296, 298, 304), Gaufredus (n°339, 343), Girbertus (n°32, 218), Gislebertus (n°46, 80, 89, 90, 103, 151, 157, 162, 166, 239, 296, 337, 339, 343, 344), Guido/Wido (n°24, 26, 27, 28, 31, 32, 34, 40, 217, 220, 347), Hugo (n°15, 16, 26, 217), Theobaldus/Thebaldus (n°15, 16, 43, 52, 217).

     (9) et (10Le régisseur (major) Thierry (Theodericus, Teodericus, Terricus), à ce qu’on apprend des quinze chartes du Cartulaire de Longpont qui le citent, parfois avec ses fils Geoffroy et Guillaume, et son neveu Robert, était le régisseur du domaine que les moines de Longpont possédaient au Plessis. Voici ces mentions, dans l’ordre du cartulaire: n°13 (Theodoricus major), n°14 (Theodericus major de Plessiaco... ipse Theodericus et Robertus nepos ejus), n°15 (Theoderico majore; Gaufredo filio ejus), n°16 (Theoderico majore, & filiis ejus, Gaufredo & Guillelmo), n°17 (Terricus, major), n°18 (Theodericus, major), n°19 (Theodericus, major), n°20 (Terrico, majore), n°25 (Terricus, major noster), n°34 (Theodericus, major), n°40 (Terrico, majore, Johanne famulo, Galfredo filio majoris), n°218 (Teoderico, majore), n°219 (Terricus, major), n°348 (Theodericus major), n°351 (Teoderico, majore).
      Le Plessis en question (Pleseiz, Plesseiz, Plesseium, Plessiacum) est sans doute le Plessis-le-Comte de l’actuelle commune de Fleury-Mérogis (plutôt que le Plessis-Pâté près de Longjumeau), car la charte suivante le montre féal du seigneur de Grigny.

     
(10) Geoffroy (Gaufredus), fils du régisseur Thierry, est cité par trois chartes du Cartulaire de Longpont: n°15 (Theoderico majore; Gaufredo filio ejus); n°16 (Theoderico majore, & filiis ejus, Gaufredo & Guillelmo); n°40 (Terrico, majore, Johanne famulo, Galfredo filio majoris). Il faut le distinguer (contrairement à l'index de Marion) d'un autre Geoffroy fils de Thierry qui a déjà un gendre vers 1100 (n°269: Gaufredus filius Teoderici, Giroldus gener ejus).

     (11) et (12) Geoffroy Langlois est mentionné par vingt et une chartes du Cartulaire de Longpont. Voyez les chartes n°13 (Gaufredus Anglicus; Symon, filius ejus), 15 (Gaufredo Anglo; Symone, filio ejus), 16 (Gaufredus Anglicus), 17 (Gaufredus anglicus; Symon, filius ejus), 18 (Gaufredus Anglicus), 19 (Gaufredus Anglicus), 21 (Gaufredo Anglico), 22 (Symon, filius Gaufredi Anglici), 134 (Gaufredus Anglicus), 138 (Gaufrido Anglico; Symone, filio ejus), 179 (Gaufredus Anglicus), 216 (Gaufredus Anglicus), 335 (Gaufredus Anglus), 336 (Galfredus Anglicus), 337 (Gaufredus Anglicus), 338 (Gaufredus Anglicus), 340 (Gaufredus Anglicus), 341 (Gaufredus Anglicus; Robertus Anglicus), 344 (Galfredus Anglicus), 350 (Gaufredus Anglicus), 351 (Gaufredo Anglico).
     
(12) Son fils Simon est cité par cinq de ces chartes, les n°13, 15, 17, 22 et 138 (mais non pas 16, comme indiqué par erreur par l’index de Marion).

2. Texte et notes de Marion (1879)

     Stephanus, miles, de Maciaco, cognomento Palmarius dimisit Deo & sancte Marie de Longo Ponte II solidos censuales apud Champlant, quos reddit homo quidam, nomine Balduinus, de duobus arpentis terre, quos tenet. De hoc misit predictus Stephanus donum super altare, ipso die quo frater ejus, Guillelmus, itidem de Maciaco, pro quo specialiter hoc beneficium factum est, a monachis de Longo Ponte honorifice sepultus est; astantibus ex parte sua [p.75] Hugone, & Buchardo, & Theobaudo de Vallegrinosa & aliis multis; ex parte monachorum: Theoderico, majore; Gaufredo, filio ejus; Gaufredo Anglo; Symone, filio ejus, & aliis pluribus.
S. D.
Vers 1136.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
ANNEXE 1
Ce qu’écrit l’abbé Lebeuf d’Étienne Paumier de Massy
     Lebeuf, qui écrit vers 1757, connaît notre charte de Longipontaine. Il renvoie aussi à une affaire de duel judiciaire relatée par un document édité en 1724 par Dom Bouillart, particulièrement intéressante pour lse rendre compte de la violence des conflits que pouvaient générer ces querelles relatives aux dîmes.
 
     [Paroisse de Champlant (Champlan)]
     
[…] [p.326] […] Le Chevalier Etienne de Macy surnommé Paumier, duquel je parle amplement à l’article de Macy*, à l’an fit un abandon sur l’autel de Longpont, de deux fols de cens qu’il avoit à Champlant, en présence des Seigneurs de Vaugrigneuse Hugues, Burchard & Thibaud. […]
     * Ibid. Fol. 5.
     [Paroisse de Macy (Massy)]
     
[…] [p.330] […] On voit en l’an 1151 un Etienne de Macy Chevalier en dispute avec l’Abbé de saint Germain-des-Prez Seigneur d’Antony pour des intérêts temporels*. Chacun des deux fournit un champion pour la décision de ses prétentions. Ce fut le champion de saint Germain qui arracha l’œil à l’autre: il se jetta [p.331] ensuite sur lui avec tant de vigueur que le champion d’Etienne se déclara vaincu. C’est ainsi qu’on décidoit alors plusieurs différens par le combat. Les prétentions de l’Abbaye de saint Germain ne font point détaillées. Il est probable qu’il s’agissait des limites & de quelques hôtes; car on verra ci-après que cette Abbaye avoit des hommes à Macy; il est ainsi fait mention dans un Acte du XIII siécle d’un lieu dit les Ormes de saint Germain**, lesquels avec Origny & Macy bornoient la dixme que Bouchard d’Amblenvilliers tenoit à foi & hommage de l’Evêque de Paris. Ce canton appellé Origniacum dans le titre fait aujourd’hui une partie de Macy du côté qui conduit à Wiceous, & on l’appelle le Bout d’Origny ou le Bourg d’Origny. Etienne de Macy Chevalier fut mis au rang des Bienfaiteurs de Longpont pour l’aumône qu’il y fit le jour que Guillaume son frère reçut la sépulture dans ce Monastere. Cet Etienne étoit surnommé Palmarius.*** Vers le même temps, c’est-à-dire environ l’an 1140 vécut aussi un Varin de Maciaco, selon un titre de Longpont.

     Environ vingt ans après paroît un nommé Burchard Seigneur de Macy, mais avec un trait qui ne lui fait point honneur. Il encourut
le crime de trahison contre l’Etat & ses biens furent confisqués. Thibaud Evêque de Paris représenta au Roy Louis VII qu’il avoit commencé
avec ce Seigneur un traité fur les dixmes de Macy avant que son crime fut découvert; le Roy consentit de finir le même traité à Paris l’an 1150
****. Il étoit question de trois muids de froment & de trois muids de gros bled, de grosso Blado. Ce Burchard de Macy vécut longtemps. Il eut pour fils Geoffroy surnommé Sultanus ou Soltanus dans [p.332] des Actes du Cartulaire du Prieuré de Longpont.

     Sous l’Episcopat de Maurice de Sully vers l’an 1170 ou 1180 vivoit un autre Chevalier à Macy nommé Guillaume
****. Ce Prélat donna
Acte comme lui Evêque avoit acheté de ce Chevalier du consentement d’Aveline de Macy sa femme tout ce qu’il possédoit à Vitry. Le vendeur est appelle Matthieu dans un autre endroit.



     * Histoire de l’Ab. de St Germ. p. 89.








     ** Chart. Epi. Paris. In Bib. Regia Gande. Fol. 120.






     *** Chart. Longip. F. 4. & 6.







     **** Chartul. Ep. Paris. Bibl. Reg. Fol. 75.







     **** Ibid. Fol. 27.
 
     Édition originale: Abbé Jean LEBEUF (de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1687-1760), Histoire du diocese de Paris, comprenant la suite des paroisses du Doyenné de Châteaufort. Tome Neuviéme, avec un détail circonstancié de leur Territoire, & le dénombrement de toutes celles qui y sont comprises, ensemble quelques remarques sur le Temporel desdits lieux [paginé 142-462+XX p.], Paris, Prault père, 1757, pp. 326 (Champlant-Champlan) & 330-331 (Macy-Massy).
     Source alléguée par Lebeuf: Dom Jacques BOUILLART, Histoire de l’abbaye royale de Saint Germain des Prez, contenant la vie des abbez qui l’ont gouvernée depuis sa fondation; les hommes illustres qu’elle a donnez à l’eglise & à l’Etat; les privilèges accordez par les souverains pontifes & par les évêques: les dons des rois, des princes &c, avec la description de l’église, des tombeaux et de tout ce qu’elle contient de plus remarquable. Le tout justifié par des titres authentiques, et enrichi de plans et de figures [in-f°; XX+328+CLXXXVIII; table; planches; cartes; avec un prospectus (in-12; 9 p.), Paris, 1722], Paris, Grégoire Dupuis, 1724, “Preuves”, n°52, p. 89.
ANNEXE 2
Autre donation d’Étienne Paumier à Pontchartrain

     A une date indéterminée du milieu du XIIe siècle, Étienne Paumier de Massy a opéré une donation aux moines des Vaux de Cernay à Pontchartrain (dans l’actuelle commune de Jouars-Pontchartrain, dans les Yvelines).
     Le texte original de cette donation n’a pas été conservé; elle nous est connue par trois confirmations successives. La première se trouve dans la liste des biens dont la possession est confirmée à ces moines par l’évêque Thibaud de Paris, en 1156-1157; la deuxième, dans une confirmation du même genre par le roi de France Louis VII vers 1162; la troisième dans une nouvelle confirmation du même genre donnée par le pape Alexandre III, au début de mars 1163.

     Manifestement, le corps de ces trois listes avaient été prérédigé par les moines qui les ont fait certifier telles par les chancelleries de l’évêque de Paris, puis du roi de France et du pape. Par chance, il s’agit de trois rédactions différentes, qu’il est intéressant de comparer pour amasser le maximum de données sur cette donation précise, dont le texte original est perdu.

 
     XIII. Theobaldus, Parisiensis episcopus, plurima dona monachis Vallium Sarnaii collata confirmat. (1156-1157.)
Confirmation par Thibaud, évêque de Paris
(1156-1157)

     [...] Huldiardus et Rainaldus, nepos ejus, dederunt totam terram, quam apud Pontem Carnotensem habebant, predicte [p.19] ecclesie jure hereditario possidendam; hujus doni testes sunt: Paganus, Carnotensis archidiaconus; Nivardus presbiter; Odo de Plaisir et Stephanus de Mathe, ad cujus feodum ipsa terra pertinet. [...]
     Houdiard et son neveu Rainaud ont donné toute la terre qu’ils possédaient à Pontchartrain à la dite église de façon qu’elle en jouisse en héritage.
     De cette donation sont témoins: Payen, archidiacre de Chartres; le prêtre Nivard; Eudes de Plaisir et Étienne de Massy, car la dite terre relève du fief de ce dernier.
      XXIV. Notitia multarum donationum.
Confirmation par Louis VII, roi de France
(vers 1162)

     [p.33] [...] Stephanus Palmarius de Mathiaco dedit feodum quod tenuit a patre suo Paganus de Buxeria, terram videlicet que est in territorio juxta Plesil ad Pontem Carnotensem, concedentibus matre ejus et fratre. [...]
     Étienne Paumier de Massy a donné un fief qu’il tenait de son père Payen de la Boissière [de Villebon], à savoir la terre qui est dans le terroir à côté de Plaisir à Pontchartrain, avec lautorisation de sa mère et de son frère.
     XXVI. Alexander, papa III, quamplurimas donationes confirmat et abbatiam Vallium Sarnaii sub sua protectione suscipit. (1163, 2-5 mart.)
Confirmation par la pape Alexandre III
(début mars 1163)

     [p.39] [...] Ex dono Stephani Palmarii, terram sitam juxta Pontem Carnotensem. [...]
     Par un don d’Étienne Paumier, une terre sise à Pontchartrain.

     Édition originale: Lucien MERLET & Auguste MOUTIÉ (membres de la Société archéologique de Ramboullet) [éd.], Cartulaire de l’abbaye de Notre-Dame des Vaux de Cernay de l’ordre de Cîteaux au diocèse de Paris, composé d’après les chartes originales conservées aux Archives de Seine-et-Oise, enrichi de notes, d’index et d’un dictionnaire géographique. Tome premier. 1118-1250, Paris, Henri Plon, 1857, n°XIII (pp. 18-19), n°XXIV (p.33) & n° XXVI (p.39).
     Dont une réédition numérique en mode image et en mode texte par l’École des Chartres sur son site ELEChttp://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/vauxcernay1/acte12/, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/vauxcernay1/acte24/ et http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/vauxcernay1/acte26/, en ligne en 2008.
Source du texte: L’édition de Jules Marion (1879).
 
   
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
 
Éditions

     Jules MARION, Le Cartulaire du Prieuré de Notre Dame de Longpont de l’ordre de Cluny au diocèse de Paris, publié pour la première fois avec une Introduction et des Notes. XIe-XIIe siècle [in-8°; 371 p.; 3 planches; texte latin; index], Lyon, A. Louis Perrin  & Marinet, 1879, n°XV, pp. 74-75.
     Dont une réédition numérique en mode image par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111131d
, en ligne en 2008.

     Bernard GINESTE [éd.], «Un moine de Longpont: Donation du régisseur Thierry (notice, vers 1136)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cls-12-etiennepaumier1136longpont.html, 2008.

Sur Étienne de Massy

     Dom Jacques BOUILLART, Histoire de l’abbaye royale de Saint Germain des Prez, contenant la vie des abbez qui l’ont gouvernée depuis sa fondation; les hommes illustres qu’elle a donnez à l’eglise & à l’Etat; les privilèges accordez par les souverains pontifes & par les évêques: les dons des rois, des princes &c, avec la description de l’église, des tombeaux et de tout ce qu’elle contient de plus remarquable. Le tout justifié par des titres authentiques, et enrichi de plans et de figures [in-f°; XX+328+CLXXXVIII; table; planches; cartes; avec un prospectus (in-12; 9 p.), Paris, 1722], Paris, Grégoire Dupuis, 1724, “Preuves”, n°52, p. 89.

     Abbé Jean LEBEUF (de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1687-1760), Histoire du diocese de Paris, comprenant la suite des paroisses du Doyenné de Châteaufort. Tome Neuviéme, avec un détail circonstancié de leur Territoire, & le dénombrement de toutes celles qui y sont comprises, ensemble quelques remarques sur le Temporel desdits lieux [paginé 142-462+XX p.], Paris, Prault père, 1757, pp. 326
(Champlan) & 330-331 (Massy).

     Lucien MERLET & Auguste MOUTIÉ (membres de la Société archéologique de Rambouillet) [éd.], Cartulaire de l’abbaye de Notre-Dame des Vaux de Cernay de l’ordre de Cîteaux au diocèse de Paris, composé d’après les chartes originales conservées aux Archives de Seine-et-Oise, enrichi de notes, d’index et d’un dictionnaire géographique... les auspices et aux dépens de M. H. d’Albert, duc de Luynes [2 tomes en 3 vol. in-8° & 1 atlas in-f° (1857-1858)]. Tome premier. 1118-1250, Paris, Henri Plon [«Société archéologique de Rambouillet. Documents pour servir à l’histoire du département de Seine-et-Oise»], 1857, n°XIII (pp. 18-19), n°XXIV (p.33) & n° XXVI (p.39).
     Dont une réédition numérique en mode image et en mode texte par l’École des Chartres sur son site ELEChttp://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/vauxcernay1/acte12/, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/vauxcernay1/acte24/ et http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/vauxcernay1/acte26/, en ligne en 2008.


Sur Champlan

     Christian JULIEN, «Le fief clunisien de Champlan», in Chronique du vieux Marcoussy, http://pagesperso-orange.fr/vieux-marcoussis/Chroniques/Champlan.htm, 2007, en ligne en 2008.


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