Corpus Littéraire Étampois
 
Adrien Gaignon
Ballades en Prose
1912 

Nadar: Adrien Gaignon (1929 env.) Adrien Gaignon: Ballades en Prose (recueil de 1912)
     
     Adrien Gaignon (1883-1951), chirurgien-dentiste de son état, ne vivait que pour l’histoire et les lettres. Il avait deux cabinets dentaires, l’un à Etampes, place du Théâtre, l’autre à Paris, 1, rue Alphonse Daudet. Mais, selon sa petite-fille, négligeant de faire fortune, il passait presque la moitié de son temps à la Bibliothèque Nationale.
     Il épousa Mlle Louise Le Baron, d’une famille en partie étampoise, dont il eut une fille unique, Alberte.
     C’était un idéaliste, engagé volontaire dans le corps de santé pendant les deux guerres, alors qu’il avait été réformé. Politiquement, il appartenait au Parti Radical. Il faisait surtout partie de la Société des Gens de Lettres  et des Écrivains Anciens Combattants, et reçut nombreuses décorations.

     Il paraît avoir publié tout d’abord, en 1912, ce recueil de poèmes en prose, dont certains remontent aux années 1907-1908, où il faisait ses études à Paris, âgé d’une vingtaine d’années.
     L’un d’eux est dédicacé à Georges Lasserre, dont nous avons déjà mis en ligne des aquarelles.
     Ce recueil paraît fort rare, et la BNF n’en conserve pas d’exemplaire. Ces proses poétiques sont d’une fraîcheur qui peut surprendre. L’exemplaire que nous possédons est dédicacé A Monsieur Canet, hommage d’un client grincheux.

     En 1939, il publia une notice sur Rose Chéri, actrice native d’Étampes; en 1946, il devint rédacteur en chef du Bulletin de l’association Les Amis d’Étampes et de sa région; et c’est lui qui y publia encore, en 1951, la nécrologie du Comte de Saint-Périer, peu avant de s'éteindre lui-même à Paris.

     Outre ces ouvrages que nous avons cités pour leurs attaches particulières avec le pays d’Étampes, Adrien Gaignon a donné de nombreuses publications dont nous donnons la liste ci-dessous, dans notre bibliographie, du moins pour ce qui concerne celles qui ont fait l'objet d'un dépôt à la Bibliothèque Nationale. Il faut noter qu’il aurait aussi publié sous le pseudonyme d’Adrien de Wenzel, du nom de sa grand-mère.

     Pour conclure cette brève présentation, nous devons ici remercier
Mme Nicole Profizi-Barbe à qui nous devons la plupart des renseignements biographiques que nous mettons en ligne.

Nous ne mettons en ligne pour l’instant que la dernière des trois parties de ce recueil.
 
 
LE CORTÈGE DES CHIMÈRES
LOIN D’ELLE

     ET c’était une délicieuse symphonie de couleurs, de parfums, de chansons.
     Du ciel bleu de roi descendait la pluie d’or flave du soleil, du soleil qui baignait les corolles chatoyantes de gouttes de rosée, tandis que rôdaient les insectes éblouis de lumière.
     Le murmure léger d’un ruisseau clair filtrait à travers l’enchevêtrement des buissons.
     Des oiseaux se poursuivaient animés d’amoureux désirs et les fleurs embaumaient les halliers hospitaliers.
     Un bruit d’ailes; un frissonnement de feuillages; la romance d’un pinson; les douceurs d’une étreinte; comme ils étaient heureux ceux qui pouvaient s’aimer parmi cette délicieuse symphonie de couleurs, de parfums, de chansons.
     Soudain monta dans l’air une douce musique.
     La musette d’un berger jetait ses notes vives et j’entendis au loin, bêler les blancs moutons qui faisaient un nuage épais sur la prairie.
     Un rêve cher, alors, envahit ma pensée.
     Il me semblait te sentir blottie tout contre moi et j’écoutais ton cœur battre sous ton sein pâle.
     Tu me donnais ta main brûlante et moite de fièvre.
     Ton front pesait sur mon épaule, tu te faisais petite, toute petite, pour être plus étroitement pressée entre mes bras; parfois tes yeux profonds me regardaient, étranges, impérieux, et moi je t’embrassais comme un enfant.
     Parmi cette symphonie de couleurs, de parfums, de chansons, je m’aperçus que mon bonheur n’était qu’une illusion fugace.
     Je t’appelais, je t’appelais, je te cherchais, mais tu n’étais pas là.
     Ce n’était pas ton haleine qui frôlait mon visage: c’était la brise.
     Mes yeux se perdaient dans le cristal du ruisseau.
     J’étais seul, tout seul, parmi cette symphonie de couleurs, de parfums, de chansons.
     A quoi bon tant de beauté?
     A quoi bon tant de charmes?
     Je me pris à haïr tout ce qui m’entourait.
     Je me pris à haïr le ciel et le soleil, et les grands arbres verts qui versaient leurs ombrages, et les fleurs odorantes et les oiseaux jolis.
     La musique que faisait le berger me parut odieuse.
     Je fermai les paupières; une vision suave me combla d’une indicible ivresse: car dans cette obscurité, ma fidèle pensée reflétait ton sourire, tes lèvres tentatrices et tes cheveux soyeux, plus beaux, cent fois plus beaux que cette délicieuse symphonie de couleurs, de parfums, de chansons.

FLEURS FANÉES

Pour Joseph Fabre.          

FLEURS fanées, images douloureuses des amours défuntes, spectres de la beauté, fleurs sans couleur, fleurs sans parfum, lambeaux flétris des rêves de jadis: comme notre peine est commune.
     Dans le coffret finement ouvré et constellé de pierreries, dans le cercueil étroit de mes chères reliques, vous reposez figées et délaissées, aussi roides que des cadavres.
     Et moi qui songe encore à mon bonheur passé, je revois, soutenu par ma pauvre mémoire, celle que nous avons connue ensemble.
     Vous étiez au jardin; épanouies sous le soleil et j’habitais une chaumière.
     Vous en souvenez vous encore vieilles fleurs fanées, fleurs sans couleur, fleur sans parfum?
     Tous les matins Elle passait rieuse et belle.
     Et sa bouche adorable égrainait la chanson tendre et charmante que nous recueillions avidement comme des miettes.
     Vous lui tendiez votre calice et moi je lui offris mon cœur.
     Elle vous arracha des plantes qui vous portaient et Elle vous coucha sur son sein.
     Oh! Rompez votre silence, ce douloureux silence que vous avez toujours gardé, choses inertes, vieilles fleurs fanées, fleurs sans couleur, fleur sans parfum.
     Dites moi combien vous fûtes heureuses de vous sentir bercées par les palpitations de sa chair.
     Dites moi quel dictame vous versa la tiédeur de ses lèvres.
     Jalousement vous conservez le secret de ses charmes.
     Lorsqu’elle prit mon cœur, elle me fit don de vous pauvres fleurs, et, est-ce de vous sentir séparées d’elle, vous n’avez pas tardé à vous flétrir.
     Je vous ai enserrées en mon coffret, fleurs fanées.
     Le temps a passé et l’amour s’est enfui.
     Elle m’a oublié sans doute, mais vous, qui avez recueilli mes larmes, vous m’êtes restées fidèles.
     C’est un peu d’Elle que je retrouve en vous et vos débris évoquent tant de joies qu’il me semble que vous êtes toujours dans le jardin, que je suis sur le seuil de ma chaumière et qu’elle passe près de nous en chantant.

LES BERGES FLEURIES

Pour Georges Lasserre.          

     Sous l’ardeur du soleil de juillet, nous allions, harassés, chercher un peu de fraîcheur au bord du ruisseau et nous venions nous promener le long des berges.
     Elles étaient vertes ces berges; vertes et tachées de l’émail des fleurs multicolores.
     En bas, l’onde coulait bleue, lamée à peine de reflets argentés.
     Des joncs, que la moindre brise faisait osciller, murmuraient une chanson tendre.
     Nous marchions l’un près de l’autre.
     Parfois Elle s’appuyait sur mon bras, comme si une lassitude lascive l’avait envahie tout entière.
     Parfois, dans un geste enfantin elle me taquinait d’une herbe arrachée.
     Elle riait et le collier de ses dents jolies montrait l’éclat latescent des perles.
     Je sentais son haleine de mêler au parfum des fleurs qui émaillaient les berges toutes vertes.
     Bon gré, mal gré, il me fallait satisfaire à ses moindres caprices.
     Il me fallait aller cueillir, dans la vase, l’or des nénuphars, de ces beaux nénuphars éternellement agités par le courant.
     Les berges fleuries ont dû garder le souvenir des deux jeunes amants qui venaient se promener et vivre l’éternel roman, parmi l’enchantement de leur féerie.
     Bien souvent nous sommes restés assis l’un près de l’autre, sans nous parler, oubliant notre bonheur pour imprégner nos âmes contemplatives des majestueux spectacles de la Nature.
     Bien souvent nous avons oublié l’heure du retour, immobiles sous les reflets subtils et changeants du crépuscule, extasiés devant le flamboiement immense du soleil.
     Et nous demeurions là, inertes, regardant le ciel et la rivière empourprés.
     Puis le soir venait.
     Le pâle profil de la lune apparaissait et la nuit, enveloppant tout, estompant les lignes, rendait imprécis l’aspect du paysage qui s’effaçait lentement.
     A regret, nous partions, les pieds mouillés et tachés de vase; nous partions vers notre logis; nous qui aurions voulu rester toujours près de ces berges vertes et tachées de l’émail des fleurs multicolores.
     Bien des années les berges ont refleuri et je suis revenu seul car mon bonheur avait fui ainsi que l’eau du ruisseau bleu.
     Je suis venu tout seul, mais j’ai retrouvé les parfums et les chansons.
     Et l’espoir a gagné mon cœur, mon cœur lamentable, que la douleur n’a pu dessécher.
     Peut-être reverrai-je l’absente, peut-être une autre femme, moins adorable et plus aimante m’apportera-t-elle une bienfaisante consolation.
     Je goûterai des ivresses nouvelles; d’autres étés viendront, puis ce sera l’hiver.
     Heureux ou malheureux, longtemps mon rêve frôlera les berges vertes et tachées de l’émail des fleurs multicolores, comme l’onde argentée qui clapote et qui passe.

MON CŒUR

Pour Maurice Labarre.          

PAR les chemins tortueux, mon cœur a roulé.
     Il a roulé tant et tant que les pierres anguleuses l’ont tout meurtri.
     Dans un sentier solitaire, une femme passa.
     Son petit pied heurtant mon cœur elle s’arrêta.
     — Oh le pauvre cœur, dit-elle, comme il doit souffrir!
     Et simplement, comme elle était bonne, le prit dans sa main.
     Elle pansa les blessures avec compassion; en voyant pointer les dards aigus des ronces elle se dit:
     — Si je le laisse sur la route il risque de se déchirer. Je l’emmène chez moi et j’en aurai bien besoin de ce pauvre cœur qui saigne!
     Et sans plus tarder l’emporta chez elle.
     Or le malheureux, qui avait souffert une multitude de maux se complut en cette félicité.
     Il se sentait aller mieux et se crut tout permis.
     Il voulut régner en maître dans le modeste logis et se risqua jusqu’à faire la cour à sa bienfaitrice.
     Elle s’en offusqua.
     Et comme Elle lui résistait il la menaça de partir.
     — Crois-tu donc, objecta-t-elle, que tu es en état de t’aventurer au loin? Tes plaies sont à peine cicatrisées que déjà tu veux tenter le destin…
     Et comme malgré tout il cherchait à l’enjôler:
     — Non, je t’en supplie, va-t’en, est-ce pas assez de t’avoir donné mon âme?...
     Lors mon cœur s’en retourna sur la route des Chimères.
     Il séduisit d’autres cœurs et se déchira aux ronces.
     Il crut qu’il allait mourir, mais un regain d’espérance le conduisit chez celle qui l’avait déjà recueilli.
     Elle lui rouvrit sa porte, ferma ses plaies, et lui s’en retourna.
     C’est ainsi que mon cœur frivole, qui roule sans cesse sur des chemins tortueux, s’en va parfois chez la Sagesse guérir d’un mal qu’on nomme:
     Amour!…

CLARTÉ DANS LA NUIT

Pour Maurice Dumons.          

VOYAGEUR lassé sur la route infinie, dans le noir des ténèbres et dans le silence nocturne, je marche seul.
     Depuis longtemps je poursuis ma course, cherchant un refuge pour me reposer.
     Les arbres géants près de moi frissonnent et mon pas sonore scande les efforts de mes pauvres jambes.
     Me faudra-t-il marcher seul et longtemps dans le noir des ténèbres et dans le silence nocturne?
     Là-bas, au fonds des champs, une lumière brille.
     Sans doute c’est pour moi le logis désiré.
     L’espoir qui me soutient s’amplifie et m’entraîne vers ce point lumineux prometteur de repos.
     On croirait voir une étoile, seule comme moi, perdue comme moi, dans le noir des ténèbres et dans le silence nocturne.
     Elle scintille dans le lointain.
     Sa prunelle unique qui flamboie me fascine.
     Tous mes rêves évanouis renaissent et je m’en vais vers elle sans savoir si cette flamme éclaire un cœur compatissant.
      Maintenant je m’approche de la maison et sa forme imprécise me la montre plus noire encore que les ténèbres.
     Allons, courage, nous ne sommes plus loin.
     J’entends un chien qui hurle.
     Je distingue le mur et je vois la fenêtre.
     Quelle étrange lumière tremble dans ce logis!
     Le chien s’est tu.
     Avançons doucement et voyons.
     Qui loge ici?
     Quoi? On veille un mort!
     Une vieille femme s’est endormie près de la funèbre couche encadrée de chandelles.
     Le sommeil a suspendu cette douleur muette.
     La vieille dort auprès de son vieux que lui prend le trépas, le trépas que l’on trouve tout au bout de la route infinie.
     Adieu repos.
     Je pars sans vouloir, en réveillant la vieille, réveiller son chagrin.
     Je pars tout seul dans le noir des ténèbres et dans le silence nocturne, doucement, tout doucement, pour ne pas faire aboyer le chien.
     Je vais chercher refuge dans un buisson, et demain je reprendrai ma course sur le chemin si long qu’on le croit interminable.
     Un soir mon tour viendra de mourir et, sans doute, n’aurai-je aucun ami, n’aurai-je aucune vieille et pas même de lit encadré entre des chandelles.
     Je serai un mort anonyme dont la vie se sera terminée simplement sur la route infinie, dans le noir des ténèbres et dans le silence nocturne.

1907-1908.

DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES
SUR ADRIEN GAIGNON ET SON CERCLE D’AMIS
 

     Remarque: la bibliographie relative à Adrien Gaignon lui-même a été complètement renouvelée par Clément Wingler en 2010 qui a donné un inventaire détaillé du nouveau fonds d'archives donné en 2010 par sa famille aux Arivhies municipales d'Étampes:
     Clément WINGLER, «Le fonds Adrien Gaignon aux Archives municipales d’Étampes», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-gaignon.html, 2009.
 
     Nous donnons ci-après quelques données bibliographiques sur Gaignon, puis sur les amis auxquels il a dédicacé certaines pièces de son recueil. Il s’agit visiblement pour l’essentiel d’autres poètes de son âge qu’il aura rencontrés à Paris au cours de ses études.

1) Sur Adrien Gaignon

     Adrien GAIGNON (1887-?), Ballades en Prose [18 cm sur 14; 77 p.; 17 exemplaire numérotés; «Ballades des Fantômes», pp. 11-44 (dédiée à André Joussain, Paris, mai 1907); «Le mauvais riche», pp. 45-57 (dédié à Étienne de Maghellen, Paris, 1907); «Le cortège des chimères», pp. 59-73 (dédicaces à Joseph Fabre, Georges Lasserre, Marius Labarre & Maurice Dumons, 1907-1908)], Paris, Eugène Figuière & Cie (imprimé à Étampes par Maurice Dormann), 15 juin 1912.
     Dont une réédition par le Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/
cle-20-gaignon1912ballades.html, 2004.

     Adrien GAIGNON, De l’humour [in-16 (19 cm); 95 p.], Paris, Picart [«Les Lettres nouvelles, publiées sous la direction d’Adrien Gaignon, avec la collaboration artistique d’Adrien Lagrange» 1], 1924 (30 juillet).

     Valéry LARBAUD (1881-1957), Lettre(s) à Adrien Gaignon, 1925, conservée(s) dans la collection de Carlton Lake, elle-même conservée à Austin (Texas, U.S.A.), au Harry Ransom Humanities Research Center, sous la cote 151.5 [cf. HARRY RANSOM HUMANITIES RESOURCES CENTER (University of Texas at Austin), «An Inventory of His Collection at the Harry Ransom Humanities Research Center», in Texas Archival Resources Online, http://www.lib.utexas.edu/taro/uthrc/00291/hrc-00291p12.html, en ligne en 2006: «Gaignon, Adrien from Larbaud, Valéry, 1881-1957. Dated 1925 -- 151.5»].

     Adrien GAIGNON, La Chanson du roi Antef, par Adrien Gaignon. Illustrations d’André Lagrange [in-8° (19 cm); 131 p.], Paris, Picart [«Les Lettres nouvelles» 10], 9 juin
1926.

     Adrien GAIGNON, Un secret de fortune. Illustrations d’André Lagrange [suivi de:] Empirisme. — Un inventeur. — Le Capitaine Jonas. — L’Enseigne. — La Destinée. — Le Bon petit poisson. — Un Précurseur. —L’Autopsié. — Un critique difficile. — Le Malade. — Un fameux détective. — Samouïl Fonstein. — Les Trois Chictots. — L’Or... du silence. — American Story. — La Consultation. — Théodore. — Le Duet. [in-8° (19 cm); 79 p.; illustrations; couverture illustrée], Paris, Picart [«Les Lettres nouvelles» 12], 14 octobre
1926.

     Adrien GAIGNON, Un fameux requin, roman. 7e édition [in-16 (19 cm); 243 p.], Paris, Alphonse Lemerre,
1929 (1er février 1930).

     STUDIO NADAR, Adrien Gaignon [portrait photographique], vers 1929, dont une édition sous forme de carte postale par Alphonse Lemerre, éditeur de Gaignon en 1929, dont une réédition par le Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-nadar1929gaignon.html, 2007.

     Adrien GAIGNON, Le Cœur d’Amélie. Roman d’amour [in-16; 64 p., couverture illustrée en couleurs], Paris, Jules Tallandier (Le Livre national) [«Le Livre de poche, nouvelle série» 151],
1930.

     Adrien GAIGNON, Le Naufrageur, roman dramatique [in-16; 224 p.], Paris, Jules Tallandier [«Le Livre national. Romans populaires» 776], 6 février
1931.

     Adrien GAIGNON, L’Amour !... La Mort !... [in-16 (19 cm); 71 p.; figures (illustrations d’Alexandre Trétiakoff)], Paris, F. Piton (Les écrivains indépendants) [«Bibliothèque de l’aristocratie» 16], avril 1932.

     Adrien GAIGNON, Le Charme fatal [in-16; 222 p.], Paris, Jules Tallandier [«Le Livre national. Romans populaires» 852], 7 juillet
1932.

     Adrien GAIGNON, Parvenir [in-8° à 2 colonnes; 126 p.], Paris, Jules Tallandier [«Les Beaux Romans dramatiques» 51],
1932. (13 janvier 1933).

     Adrien GAIGNON, Dora [in-8 (20 cm); 63 p.], Paris, F. Piton (Les écrivains indépendants) [«Bibliothèque de l’artistocratie. Cahiers mensuels de littérature et d’art, publiés sous la direction de Gérard de Lacaze-Duthiers» 65], 27 mai
1936.

     Adrien GAIGNON, Le Mirage [in-16 (19 cm); 72 p.], Paris, R. Debresse [«Bibliothèque de l’artistocratie, cahiers mensuels de littérature et d’art publiés sous la direction de Gérard de Lacaze-Duthiers» 98 (IIC)], février
1939 (17 mars).

     Adrien GAIGNON, Une grande artiste du XIXe siècle. Rose Chéri (1824-1861) [in-16; 19 p.], Paris, R. Debresse,
1939.

     Adrien GAIGNON [dir.], Bulletin de l’association «Les Amis d’Étampes et de sa région», archéologique, littéraire, historique, scientifique, artistique, d’urbanisme et de tourisme. Rédacteur en chef, Adrien Gaignon. 1re année. N°1, août 1946 [in-8° (24 cm sur 16); 16 p., figures], Étampes, Société régionale d’imprimerie et de publicité,
1946.

     Adrien GAIGNON, «Un étrange mari, Philippe-Auguste, roi de France», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampe et du Hurepoix 24 (1947), pp. 3-14.

     Adrien GAIGNON, «Le Comte de Poilloüe de Saint-Périer» [notice nécrologique], in Bulletin de l’Association Les Amis d’Étampes et de sa région 7 (janvier
1951 ), pp. 117-119
     Réédition partielle: BILLARD 1984, pp. 115-118.
     Réédition numérique intégrale: Bernard GINESTE [éd.], «Adrien Gaignon: Le Comte de Poilloüe de Saint-Périer (nécrologie,
1951)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cpe-20-saintperier-gaignon1.html, 2004].

2) Sur André Joussain (1880-1969)
Cet auteur a publié de nombreux ouvrages de psychologie et sociologie
nous donnons ici ce qu’il a écrit jusqu’en 1914, où dominait la poésie


     André JOUSSAIN, Les Chants de l’aurore. Poésies. 2e édition revue [in-12; 192 p.], Paris, Albert Meissen, 1905 [dont une 2e édition revue en 1930 (in-12, 192 p.): Paris, Albert Meissen, 1930].

     André JOUSSAIN, Le Rêve d’un métaphysicien, entretiens philosophiques [in-12; 86 p.], Paris, Société française d’imprimerie et de librairie
, 1906.

     André JOUSSAIN, Les Aventures de maître Gilles. Fantaisie philosophique [in-18; 116 p.], Paris, A. Meissen, 1907.

     André JOUSSAIN [éd.], Journal des lettrés. Revue néo-romantique, artistique et littéraire [grand in-8°; suite à la Revue néo-romantique de Marcel Hervieu (1ère année 1897); numéros I, 1-6 (février-octobre) à la BNF; 2e année 1908, numéros 3 & 5 à la BNF; à partir de mai 1908, constitue certains numéros de La Vie Moderne; s’appelle ensuite Journal des Artistes; dure apparemment jusqu’en 1911], 1907-1908.
     [C’est peut-être dans cette revue que parurent d’abord les poèmes de 1907 et 1908 réédités à part en 1902 par Gaignon sous le titre de Ballades en Prose]


     André JOUSSAIN, Le Fondement psychologique de la morale [in-16; VIII+144 p.], Paris, F. Alcan [«Bibliothèque de philosophie contemporaine»], 1909. 

     André JOUSSAIN, La Pensée et le désir. Poésies
[in12; 211 p.], Paris, Société française d’imprimerie et de librairie, 1912.Joussain, André

     André JOUSSAIN, La Légende du chevalier Noir, roman héroïque, précédé de l’Expérience sentimentale [in-16; 294 p.], Poitiers, Société française d’imprimerie et de librairie , 1913.

3) Étienne de Maghellen:

     Ce personnage était sans doute apparenté à Alfred de Maghellen, sculpteur et peintre au 19e siècle.

4) Joseph Fabre:

     Il existe bien des Joseph Fabre et nous supposons qu’il s’agit de celui-ci, qui a donné notamment ces ouvrages à caractère poétique
:

     Joseph FABRE [professeur agrégé de philosophie, spécialiste de Jeanne d’Arc, 1842-1916], Jeanne d’Arc, drame historique en 5 actes, avec prologue [in-16; 192 p.; envoi autographe de l’auteur à Maurice Barrès], Paris, E. Dentu, 1890.

     Joseph FABRE, Jésus, mystère en cinq actes, avec prologue et épilogue, par Joseph Fabre [2e édition.] [in-18; 108 p.], Paris, P. Ollendorff, 1892.

     Joseph FABRE, Jeanne d’Arc, drame en 3 parties et 9 tableaux... (Paris, Châtelet, 27 janvier 1891) [in-18; 179 p.], Paris, Hachette, 1895.

     Joseph FABRE (1842-1916) [éd.], La Chanson de Roland. Traduction nouvelle et complète, rythmée conformément au texte roman Roland et la belle Aude, prologue à la Chanson de Roland (Autour de Roland, écho des chansons de geste de la vieille France) [2 parties en un volume in-12 (aliter :in-18); 350 p.], Paris, Belin frères, 1901. Réédition en 1903.

     Joseph FABRE, La Délivrance d’Orléans, mystère en 3 actes avec prologue et épilogue suivi de la reproduction des meilleures pages de l’Ancien «Mistère du siège d’Orléans» joué au XVe siècle devant les contemporains de Jeanne d’Arc [in-16; 176 p.], Paris, Hachette & Cie, 1913 [envoi autographe de l’auteur à Maurice Barrès]. 2e édition en 1914 [préface de XXIX p.], 3e édition en 1915 [220 p.].


5) Georges Lasserre:

Aquarelle 3      Georges LASSERRE [membre de la commission des antiquités et des arts de Seine-et-Oise], Milly, notes et documents [in-8° à colonnes; 14 p.], sans nom de lieu ni d’éditeur, sans date.

     Georges LASSERRE [membre de la commission des antiquités et des arts de Seine-et-Oise], Aperçus historiques sur Milly-en-Gâtinais. III : Milly sous la révolution [In-16; 63 p.; tirage à part du Réveil d’Étampes], Étampes, le Réveil d’Etampes,
1930.

     Georges LASSERRE, «L’écriture préhistorique. Graffites et pétroglyphes. "Les signes perdus"», in Bulletin de la Commission des Antiquités et des Arts du département de Seine et Oise XLVIII (1939), pp. 82-85 [dont une réédition en ligne par le Corpus Étampois].

     Louis MOREAU, C. CANCE & Georges LASSERRE [secrétaire général de la Mairie], Ma petite patrie. Histoire de la région d’Étampes [in-8°; 115 p.; illustrations], Etampes, La Semeuse,
1943.

     Philippe OULMONT, «Louis Moreau, Un inspecteur primaire dans la résistance étampoise», in Jacques GÉLIS [dir.], Des grands Étampois méconnus. Louis Moreau. Nathan ben Meschullam. Le chanoine Desforges. Le gisement à vertébrés fossiles de Vayres-sur-Essonne, Étampes, Association Étampes-Histoire [«Les Cahiers d’Étampes-Histoire» 5], 2003, pp. 4-13, spécialement p. 6 et page 4 de couverture [«Portrait au crayon de Louis Moreau, peut-être de la main de Georges Lasserre, co-auteur de Ma petite patrie]
     Page 6: «Ma Petite Patrie» est une plaquette de vulgarisation pour faire découvrir et aimer aux élèves l’histoire et le patrimoine local. Préparée dès 1941 auprès des instituteurs de la circonscription appelés à fournir de l’iconographie, elle a été rédigée avec l’aide d’un instituteur et de l’érudit secrétaire général de la Mairie d’Étampes. Publiée en 1943 avec une subvention de la municipalité collaboratrice d’Étampes, elle sera rééditée en 1945 avec l’appui des autorités de la Libération. Son contenu, conforme aux orientations d’avant 1914, est assez traditionnel : le Moyen Age constitue les 2/5 du volume, avec ses églises et ses châteaux, et la période contemporaine est sacrifiée, avec moins de 3% pour le XIXe et le XXe siècle.»
     ANONYME 2 [éd.], «Georges Lasserre: Jeune danseuse nue (aquarelle des années 1940)» et 6 autres aquarelles, in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-lasserre01.html à http://www.corpusetampois.com/cae-20-lasserre07.html, 2003.

     François JOUSSET [éd.], «Georges Lasserre : L’écriture préhistorique (1939)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-00-lasserre1939petroglyphes.html
, 2004.

6) Maucice Labarre:

     Marius LABARRE [éd.], Le Titan, revue de sociologie, de littérature et d’art [in-8°; cette revue connut 3 numéros], Béziers,
1901.

     Marius LABARRE, Le Fleuve, poèmes [in 16; 239 p.], Paris, B. Grasset,
1909.

7) Maurice Dumons:

     Maurice DUMONS, Poésies sèches [in-16; 79 p.], Paris, E. Malfère [«Bibliothèque du Hérisson»],
1937.

     Maurice DUMONS, Poèmes de notre temps [in-16; 80 p.], Paris, E. Malfère [«Bibliothèque du Hérisson»],
1939.

     Maurice DUMONS, Poèmes harmoniques [in-16; 63 p.], Paris, R. Debresse,
1941.
 

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