02. Quelques données sur Willy d’Adler et
sa veuve Jeanie
compilation (B. G. et Claude Bosc)
1878
Voici
l’acte de naissance de Jeanie, seconde épouse de Willy d’Adler:
Acte de naissance
à Neuilly sur Seine – n°140
Du vingt-trois
Avril, mil huit cent soixante-dix-huit, à midi, acte de Naissance
de Jeanne Laure Clémence, du sexe féminin, née avant-hier,
à onze heures du matin, au domicile de ses père et mère
à Neuilly, rue de Longchamp n°36, fille légitime de Georges
Marie Félizet, âgé de trente-quatre ans, Docteur en
médecine, Chevalier de la Légion d’honneur, et de Jeanne Laurier,
âgée de vingt ans, son épouse, sans profession. Sur la
présentation de l’enfant et la déclaration du père,
en présence de Louis Aimé Monory, âgé de soixante
ans, propriétaire, demeurant rue de Longchamp 36, et François
Ducroux, âgé de quarante-un ans, chef d’Institution, demeurant
rue de Longchamp n°34, tous deux à Neuilly. Le père et
les témoins ont signé avec nous après lecture et constatation
faites par nous Victor Daix Maire officier de l’Etat Civil de Neuilly.
Dans la marge:
Mariée
à Paris 8e arr. — le 12 9bre 1907 — avec Guillaume D’Adler.
Décédée
le 25 février 1967 à Grasse (Alpes-Maritimes)
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Texte repéré
par Jacky Corbel et Thierry Boudin, saisie par Thierry Boudin, 2013.
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1907
Extrait de l’acte de
mariage à Paris 8e
Acte n° 1053
Le douze novembre
mil neuf cent sept, acte de mariage entre: Guillaume D’Adler, né
à Constantinople (Turquie), le 3 décembre 1863. Et: Jeanne
Laure Clémence Félizet, née à Neuilly
(Seine), le 21 avril 1878.
Un contrat de mariage
a été reçu le 12 novembre 1907, par Maître Robin.
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Texte repéré
par Jacky Corbel et Thierry Boudin, saisie par Thierry Boudin, 2013.
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Vers 1908
Les d’Adler dans leur appartement parisien vers 1908
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Cliché
aimablement communiqué à Jacky Corbel en 2016 par Jean-Pierre
Jouët, petit-fils de Willy d’Adler.
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1907
Nous trouvons en 1907, un locataire au château
du Petit-Saint-Mars qui n’appartient pas encore à Willy d’Adler mais
à la comtesse de la Bigne. Dans l’Abeille du 26 octobre 1907:
«Petit-Saint-Mars — Le locataire du château du petit-Saint-Mars, M. Williams,
en villégiature dans cette propriété depuis une année,
nous informe qu’il a renouveler pour plusieurs années son séjour
dans ce pays, il est propriétaire d’une marque de vin apéritif,
tonique et réconfortant le Oallah, fabriqué en Arabie, dont
la vente se fait déjà dans la région, et la dégustation
dans les cafés. Goûter le Oallah, c’est l’adopter.»
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Texte repéré
et saisi par Thierry Boudin, 2013.
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1909
En 1909, l’Annuaire
Desfossés, qui répertorie toutes les valeurs cotées
sur la place de Paris, signale Wilhelm von Adler comme l’un des administrateurs
de la Steaua Romana, ou “Étoile roumaine”, société
anonyme pour l’industrie du pétrole dont le siège social
est à Bucarest.
Annuaire Desfossés.
Valeurs cotées en banque à la Bourse de Paris. Édition
1909, Paris, E. Desfossés et Fabre frères, 1909,
p. 604.
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1910
En
décembre 1910, le chevalier Willy d’Adler est mentionné
par le Capitaliste, journal de la banque parisienne: il vient
d’être élu administrateur pour
six ans de Compagnie française de Mines d’or.
Le Capitaliste,
journal de la banque parisienne 33/51 (22 décembre 1910),
p. 844: “Les banques intéressées aux mines d’or ont
participé au raffermissement du marché minier. La Compagnie
française de Mines d’or s’est élevée à
107 et 109. Les actionnaires ont tenu le 21 décembre courant
une assemblée générale extraordinaire, sous la
présidence de M. le baron Hély d’Oissel, président
du conseil. L’assemblée a voté à l’unanimité
les modifications statutaires proposées par le conseil, concernant
notamment l’extension à toutes les affaires de banque des opérations
de la Société jusqu’ici limitées à celles
concernant uniquement les mines d’or, et l’augmentation éventuelle
du capital social de 17 1/2 à 25 millions sur simple décision
du conseil, sans qu’aucune nouvelle autorisation ait besoin d’être
demandée. Cette autorisation est valable jusqu’au 31 décembre
1912.
“MM. le chevalier W. d’Adler, Charles
Gahen d’Anvers, Alfred Heilbronn, le professeur Jules Landesberger,
Théodore Mottet ont été nommés administrateurs
pour six années.”
janvier
1913
En janvier 1913 a lieu à Londres une
conférence internationale organisée par la France
relative à ce qu’on appelle alors la guerre des Balkans, qu’on
cherche à éviter. Selon l’Abeille d’Étampes
du 31 octobre 1914 (texte signalé par Claude Bosc, et reproduit
plus bas), Willy d’Adler y aurait été ministre plénipotentiaire
du gouvernement austro-hongrois.
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Le château du Petit-Saint-Mars
vers 1901
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avril
1913
En avril
1913, nous trouvons Wilhelm von Adler, alias Willy d’Adler, bien installé
dans le paysage de la finance française, où il joue un
rôle non négligeable dans les négociations internationales
en cours. Ancien directeur d’une banque de Vienne, il
est désormais un des conseillers les plus influents de la Société
Générale. Nous empruntons ici un extrait à
un ouvrage qu’à consacré en 2005 l’historien Peter Hertner
au financement international du réseau des chemins de fer balkaniques.
«Depuis la fin de la première guerre des Balkans, ce qui
signifie en avril 1913, un soi-disant “Syndicat
d’Initiative” (en
français dans le texte) avait été constitué
par l’entreprise de travaux publics bien connu la “Régie française des chemins de fer” (en français dans le texte) du comte Vitali et la banque privée Gunzburg avec
Wilhelm von Adler, ancien directeur de la Wiener Bankverein, qui avait
atteint une position notable au sein de la Société Générale
francaise, en temps que conseiller. Vers novembre 1913, le groupe français
avait mis au point un projet qui consistait à créer deux
compagnies d’exploitation, l’une pour le réseau serbe, l’autre
pour le réseau grec. Dans chacun d’entre elles tant les
Serbes que les Grecs obtiendraient un tiers du capital nominatif. Un
autre tiers était réservé au capital français,
et le troisième au capital austro-hongrois. Chacune de ces compagnies
aurait été contrôlée par un holding financier
ou, comme on l’appelait, une “société de trust”
(en français dans le texte), organisée selon la loi française et basée
à Paris. Au sein de ce holding, les capitaux français et
austro-hongrois auraient eu des parts égales, ainsi qu’un nombre
égal de représentants. Son président aurait été
un Français.
«On demanda sa collaboration à la Société Générale,
l’une des plus importantes “banques de dépôts” (en français dans le texte) de Paris, mais c’était une simple formalité puisque
Wilhelm von Adler, conseiller influent de cette banque, était
l’un des promoteurs du projet.»
Peter Hertner
ajoute cette note consacrée à Willy d’Adler, qui est
pour nous d’un grand intérêt:
«Selon
une enquête menée par l’ambassadeur d’Allemagne à
Vienne, von Tschirschky, von Adler, ou bien, comme les Français
l’appelaient, d’Adler, n’était pas un citoyen français,
“mais en France il est considéré comme un Français.
Il vit à Paris, joue un rôle important dans le monde français
des affaires, et jouit en même temps de la confiance des cercles
d’affaires autrichiens” (Die Große Politik
der Europäischen Kabinette 1871-1914. Sammlung der Diplomatischen
Akten des Auswärtigen Amtes, Berlin ff. Historisches Archiv der Deutschen
Bank, Frankfurt/Main, tome 37/2, page 726,
document n°15131: von Tischirschky au chancellier Berthmann Hollweg,
2 janvier 1914). Bernard Michel (Banques et banquiers
en Autriche au début du 20e siècle, Paris, 1976) nous dit que l’ambassadeur de France à Vienne,
Dumaine, appelait von Adler en 1913 un “financier
cosmopolite”. “Cette
étiquette quelque peu méprisante […] ne nous apprend
rien, sinon la méfiance des ambassadeurs pour les milieux financiers”. Déjà en 1913 von Adler avait proposé une
joint-venture composée de capitaux français et autrichiens
à l’occasion de l’acquisition de la partie occidentale du réseau
ferré d’Orient. Une initiative de ce genre aurait “accru les garanties que sur cette ligne allant jusqu’à
Salonique (…) aucune politique tarifaire ne puisse être menée
à l’encontre de l’Autriche et que les règlements existants
soient respectés scrupuleusement” (Wilhelm
von Adler au Sektionschief Ritter von Wimmer du ministère autrichien
des Finances, 4 janvier 1913, in Österreichisches Staatsarchiv,
Haus-, Hof- und Staatsarchiv, Ministerium des Äußern, AR F
23, Karton 105)».
(traduction par Bernard Gineste,
mars 2010).
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Peter HERTNER, The Balkan Railways,
International Capital en Banking from the End of the 19th Centur
until the Outbreak of the First World War. A paper presented at the
EABH Conference ‘Finance and Modernisation’, Wien, 20-21 May 2005
Sofia, Bulgarian National Bank [“Discussions Papers” 53], 2006,
p. 33. Ouvrage intégralement en ligne sur le site
Scribd, à cette adresse (cliquez), en ligne en 2010.
Autre édition: Peter HERTNER,
«The Balkan Railways: capital and banking», in Gerard
D. FELDMAN & Peter HERTNER, Finance and Modernization:
A Transnational and Transcontinental Perspective for the Nineteenth
and Twentieth Centuries [300 p.; recueil des contributions faites
à une conférence organisée en 2005 par l’European
Association for Banking and Financial History in Vienna, conférence
hébergée par la Bank Austria Creditanstalt, institution
héritière de l’Österreichische Creditanstalt], Farnham
(Royaume-Uni), Ashgate Publishing, 2008, p. 151. Ouvrage partiellement
en ligne sur le site Google Book, à cette adresse (cliquez),en ligne en 2010.
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juillet
1913
En juillet 1913 a lieu à
Paris une nouvelle réunion internationale
à Paris visant à éviter les conflits entre les
nations européennes par l’institution d’une juridiction arbitrale,
d’un caractère international, chargée de trancher les
conflits éventuels. Willy d’Adler
est alors mentionné comme délégué de l’Autriche-Hongrie,
vice-président et rapporteur du comité des concessions
et contrats, et membre du sous-comité des concessions minières.
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
Commission financière des affaires balkaniques:
procès-verbaux des séances plénières et
rapports présentés au nom des divers Comités: première
session 4 juin-18 juillet 1913 [450 p.], Paris, Imprimerie. Nationale,
1913, pp. 7, 13, 29, 34, 35, 43, 51, 62, 66 et 81.
Cf. La Correspondance d’Orient.
Revue économique, politique et littéraire 6/115 (1er
juillet 1913), p. 35; A. W. SIJTHOFF, Lighthouses case between France
and Greece: Judgment of March 17th, 1934 [469 p.], La Haie, Cour
de Justice Internationale (Series A./B., fascicule n°62), 1934, p.
389.
On peut trouver et lire le rapport de
Willy d’Adler à cette adresse (cliquez), en ligne en 2010, pages
384-389.
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L’achat du château du Petit-Saint-Mars
La propriété
du Château du Petit-Saint-Mars fut achetée certainement
par le couple d’Adler en 1913. Jacky Corbel a trouvé un article sur
la vente du mobilier par les héritiers de la Comtesse de la Bigne
dans l’Abeille d’Étampes du 31 mai 1913 (ci-contre).
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Texte et cartes postales repérés par Thierry Boudin, 2013.
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Octobre
1914
Fin
octobre 1914, l’Abeille d’Étampes signale que le château
du Petit-Saint-Mars, propriété d’un citoyen autrichien,
vient d’être mis sous séquestre
«Étampes.
— Le président du tribunal civil d’Étampes vient de placer
sous séquestre le château du Petit-Saint-Mars, acquis
depuis quelques années par le banquier d’Adler qu’on avait dit
être le ministre plénipotentiaire du gouvernement austro-hongrois
à la conférence de Londres de la guerre des Balkans.
«Pareille
mesure a été prise en ce qui concerne la propriété
sise rue Rose-Chéri, qui appartenait à un nommé
Engel, coulissier autrichien, lequel a également disparu depuis
fin juillet dernier.
«M.
Ferré, receveur de l’enregistrement, a été nommé
administrateur-séquestre de ces deux propriétés.»
Abeille d’Étampes
- Réveil d’Étampes n°18 (31 octobre 1914), p.3.
(texte signalé et saisi
par Claude Bosc)
Nous pouvons
lire également dans l’Abeille d’Étampes du 21 août
1915:
«Étampes
– Dans son numéro de mardi L’Echo de Paris donne ainsi des
nouvelles d’un de nos ex-concitoyens qui habitait le château du Petit-Saint-Mars:
«Le baron d’Adler, financier autrichien, qui a joué un certain
rôle à Paris et qui essaya même pendant la fameuse négociation
des Chemins de fer Orientaux de se faire passer pour le porte-parole de
prétendus intérêts français, a ouvertement repris
sa nationalité autrichienne et est devenu président du conseil
d’administration dans une importante banque viennoise, la Wiener Bankverein.»
(texte signalé et saisi
par Jacky Corbel)
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Le château du Petit-Saint-Mars
vers 1901
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Participation de Mme D’Adler à la vie étampoise.
Premier exemple, dans l’Abeille d’Étampes du 21 février
1925:
«[…] Mme d’Adler avait offert sa participation
dans la dépense pour la suppression de ce caniveau. M. Léauté
demande qu’on l’en remercie, mais son concours sera sollicité d’une
autre façon. Le caniveau sera supprimé par les soins de la
ville.»
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Texte repéré
et saisi par Thierry Boudin, 2013.
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1926
Mme d’Adler est mentionnée sur les carnets
de mariage et fiançailles, des deux fils de Willy d’Adler et d’Antoinette
Elbogen. Abeille d’Étampes du 22 mai 1926:
Carnet de Mariage
— «Nous avons le plaisir d’annoncer le mariage
de M. Rodolphe d’Adler, fils de notre distingué concitoyen, M. Willy
d’Adler chevalier de la Légion d’honneur, ancien ministre plénipotentiaire
et de Mme d’Adler, châtelaine du Petit-Saint-Mars, avec Mlle Jacqueline
Arnodin fille de M. et Mme Arnodin, de Paris.
La bénédiction
nuptiale leur sera donnée le mercredi 26 mai, à midi, à
Saint-Honoré d’Eylau, à Paris.»
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Texte repéré
et saisi par Thierry Boudin, 2013.
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« Nécrologie. – Nous apprenons
le décès de M. Willy d’Adler, survenu le 18 du courant, en
son domicile, rue Raynouard, 7, à Paris. À l’occasion de
ce décès on nous prie d’insérer la note suivante:
«M. d’Adler, chevalier de la Légion
d’honneur, était très connu dans les milieux financiers de
Paris, où il avait joué un rôle important et ne comptait
que des amis. Ses conceptions originales, son esprit pénétrant,
ses conseils impartiaux, sa plume érudite et diserte, sa loyauté
poussée jusqu’au scrupule, étaient universellement connus
et recherchés. Il était Autrichien d’origine, mais tous ceux
qui l’ont connu ont apprécié son attachement à sa patrie
d’élection, la France. Avant la guerre, il avait défendu l’idée
d’une monarchie austro-hongroise gravitant vers notre pays; lorsque les
événements l’eurent contredit, il devint l’un des fervents
de l’antirattachisme. Puisse l’avenir lui donner raison.» |
Le
Temps 24261 (20 janvier 1928), p. 4.
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CARNET DE DEUIL
Nous apprenons
le décès de M. Willy d’Adler, chevalier de la Légion
d’honneur, survenu à l’âge de 64 ans, le mercredi 18 janvier,
à son domicile à Paris, 7 rue Raynouard. La population
de la ville d’Étampes et notamment du quartier Saint-Martin ne
voit pas sans émotion disparaître le sympathique propriétaire
du château du Petit-Saint-Mars, dont l’amabilité et la bienfaisance
avaient été éprouvées par tous ceux qui
l’avaient approché, ainsi que sa famille.
M. d’Adler, qui
fit sa carrière dans la diplomatie, occupa avant la guerre le
haut poste de ministre plénipotentiaire de l’Autriche-Hongrie à
Paris; Français de cœur il ne manqua jamais une occasion de manifester
la sympathie qu’il portait à notre pays.
Ce décès met en deuil Mme d’Adler,
ainsi que les familles d’Adler, Paul Jouët, Clauser et Felizet.
Le service funèbre,
suivi de l’inhumation, aura lieu en l’église Saint-Martin d’Étampes,
le samedi 21 mai courant, à 14h30.
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L’Abeille d’Étampes
117/3 (samedi 21 janvier 1928), p. 2
(texte signalé et saisi
par Jacques Corbel)
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Abeille d’Étampes
du samedi 21 janvier 1928
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21
janvier 1928 (inhumation)
NÉCROLOGIE
Les obsèques de M. d’Adler châtelain du Petit-Saint-Mars
dont nous annoncions la mort dans notre dernier numéro ont eu
lieu samedi. Après un premier service à 10h30 à
Notre-Dame de Grâce à Passy, le corps fut ramené
par auto à Étampes, où un second service avait lieu
à 14h 30 en l’église Saint-Martin.
Ce fut une grandiose
cérémonie comme il a rarement été donné
à nos concitoyens d’assister. Une foule nombreuse s’y était
rendue pour rendre hommage à la charité de la famille
d’Adler, bien souvent mise à l’épreuve. De nombreuses
personnalités parisiennes avaient également tenu à
accompagner M. Willy d’Adler à sa dernière demeure.
L’abbé Lemaire,
curé de la paroisse officia lui-même et donna l’absoute,
assisté de tout le clergé de la ville; l’office se
déroula sous la direction d’ordonnateurs et d’un maître de
cérémonie; tandis que la maîtrise de Saint-Honoré-d’Eylau
se faisait entendre. Une quantité considérable de fleurs
et de couronnes envoyées de toutes parts témoignaient la
sympathie que l’on éprouvait pour le défunt.
L’inhumation
eut lieu dans le cimetière de la paroisse dans une concession
provisoire en attendant qu’une décision définitive soit
prise à ce sujet.
Nous joignons
nos condoléances sincères aux nombreuses marques de sympathie
qui ont été manifestées à la famille et
en particulier à Mme d’Adler dont le nom est devenu chez nous
synonyme de bonté et de charité.
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L’Abeille d’Étampes
117/4 (samedi 28 janvier 1928), p. 2
(texte signalé et saisi
par Jacques Corbel)
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Abeille d’Étampes
du samedi 28 janvier 1928
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1928 (nécrologie)
Après
la mort de Willy Adler le 18 janvier 1928, L’Illustration publie
la nécrologie suivante dans son numéro n°4431 du 4 février (1928 et
non 1929 comme l’indique par erreur Guibourgé):
M. Willy d’Adler, ami de la
France
«Ces
jours derniers est mort à Paris Willy d’Adler. Ce nom évoque
pour tous ceux qui l’ont connu le souvenir d’un de ces fidèles
amis de la France, tel que nous n’en avons jamais assez. Né
à Constantinople, de parents autrichiens, il fut élevé
dans la langue française et dans l’admiration de notre pays.
«Marié à une Française, il occupait avant
la guerre dans le monde financier de Paris une place des plus importantes.
On y appréciait son vif désir de servir à la
fois notre patrie et la sienne, en amenant entre la France et l’Autriche-Hongrie
un rapprochement qui eût pu éviter la grande crise.
«La guerre le sépare de nous; mais à peine l’armistice
lui eut-il rendu la liberté de parler et d’agir qu’il remit
son activité au service de la même cause. Il combattit
énergiquement le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne
et l’un de nos distingués diplomates, qui l’avait vu à
l’œuvre, considérait que, si ce rattachement a pu être
évité, le mérite en revenait en grande partie
à Willy d’Adler.
«La France s’en montra reconnaissante et lui facilita par tous
les moyens le retour parmi nous. C’est ainsi qu’il eut la consolation
de passer dans sa propriété du Petit-Saint-Mars d’Étampes
les dernières années de sa vie, hélas! trop
brève, et de voir ses enfants fonder des familles françaises
et avancer ainsi dans la voie qu’il leur avait tracée.»
(D’après
la transcription de Guibourgé).
1928-1935
Madame d’Adler est signalée comme
propriétaire du château du Petit-Saint-Mars
par l’Annuaire des châteaux.
Annuaire
des châteaux et des villégiatures: 40.000 noms &
adresses de l’aristocratie, du high life, de la colonie étrangère,
du monde politique, de la magistrature, de l’armée, du clergé,
des sciences, lettres et beaux arts, de tous les propriétaires
des châteaux de France, etc. etc., avec notices descriptives,
anecdotes & illustrations, Paris, A. La Fare, 1928, p. 38;
1931, p. 38; 1933, p. 4; 1935, p. 4.
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Annuaire des châteaux, 1928
Annuaire des châteaux, 1931
Annuaire des châteaux, 1933
Annuaire des châteaux, 1935
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1928 (juillet)
Jeannie adopte les cinq enfants de son
défunt mari
«Jugements d’adoption
du trente et un juillet mil neuf cent vingt-huit:
«Madame Jeanne-Laure-Clémence FELIZET,
propriétaire–rentière, demeurant au château du Petit-Saint-Mars,
commune d’Etampes, veuve de Monsieur Willy d’ADLER, adopte:
«Madame Suzanne-Elisabeth d’Adler, sans profession,
épouse de Monsieur Charles-Laurent CLAUSER, demeurant ensemble à
Vienne (Autriche) où ladite dame est née le seize mai mil huit
cent quatre-vingt-huit.
«Monsieur Rodolphe-Auguste
d’Adler, fondé de pouvoirs de banque, demeurant à Paris, quai
de Passy, numéro 24, né à Vienne (Autriche), le seize
mai mil huit cent quatre-vingt-dix-huit.
«Monsieur Edgar-Charles d’Adler, sous-directeur
de banque, demeurant à Paris, rue du Faubourg-Saint -Honoré,
numéro 130, né à Vienne (Autriche), le seize juillet
mil neuf cent.
«Madame Stéphanie-Emma d’Adler, sans profession,
épouse de Monsieur Joseph-Paul JOUET, ingénieur civil des constructions
navales, demeurant ensemble à Sartrouville (Seine-et-Oise), la dite
dame née à Constantinople (Turquie), le dix-huit août
mil huit cent quatre-vingt-quatorze.»
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Abeille d’Etampes
du 8 septembre 1928 (texte repéré, saisi et communiqué
par Jacque Corbel en 2017).
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Mars-mai
1930
Dans l’Abeille
d’Étampes du 8 mars 1930:
«Nous avons
le plaisir d’annoncer les fiançailles de M. Edgar d’Adler, fils de
Mme Willy d’Adler, château du Petit-Saint-Mars, à Étampes,
avec Mlle Huguette de Paniagua, de Paris.»
Dans l’Abeille d’Étampes du 17 mai
1930:
«Samedi,
à midi a été célébré à
Paris, en l’église Saint-Honoré d’Eylau, le mariage de M. Edgar
d’Adler, petit-fils de Mme Guido Elbogen et fils de Mme Willy d’Adler, notre
généreuse concitoyenne, propriétaire du château
du Petit-Saint-Mars, avec Mlle Huguette de Paniagua, fille de M. Philippe
de Paniagua de Paris, Officier de la Légion d’honneur et de Mme de
Paniagua...».
14 juin 1931 (Fête-Dieu)
La Fête-Dieu
Extrait ci-contre d’une photo prise le 14 juin 1931
dans le parc du château du Petit-Saint-Mars. Au centre: Jeanie D’ADLER.
Voici trois articles sur la manifestation de la
Fête-Dieu du 14 juin 1931:
Dans l’Abeille d’Étampes du 9 mai
1931: «Étampes – Voici le programme des principales réunions
qui auront lieu cette année à l’Eglise Saint-Martin
d’Étampes: (…) On prépare déjà activement la
Fête-Dieu pour le dimanche 14 juin, dans le parc très beau du
château du Petit-Saint-Mars. (…). Nous apprenons que le nombre des
fillettes s’accroit chaque jeudi à la salle et au parc du château
du Petit-Saint-Mars, où elles trouvent le dévouement remarqué
de Mme la baronne d’Adler et de Mlles Joly, de Witte, Rousseau (…).»
Dans l’Abeille d’Étampes du 6 juin
1931: «Étampes – On nous dit que la Procession de la
Fête-Dieu, au Parc du château du Petit-Saint-Mars, sera cette
année spécialement belle. Le grand artiste M. Bailly, s’est
chargé de composer le reposoir principal, qui sera d’un style tout
particulier. Les gens de goût d’Étampes se réjouiront
d’une manifestation religieuse alliée à tant d’art et se donneront
rendez-vous dans le beau parc du Petit-Saint-Mars, le dimanche 14 juin,
à 16 heures et demie.»
Dans l’Abeille du 20 juin 1931:«Échos
de Saint-Martin – Le beau parc du Petit-Saint-Mars connut dimanche dernier
une animation toute particulière. Mme D’Adler (qu’elle nous permette
de bien vouloir la nommer) fournit le cadre si utile à la grandiose
manifestation de la Fête-Dieu apportant ainsi à celle-ci un
éclat incomparable.
Février
1932
Participation de Mme
D’Adler à la vie étampoise. Deuxième exemple, dans
l’Abeille d’Étampesu 21 février 1932, dans l’Abeille
d’Étampes du 16 janvier 1932:
«Nous sommes
informés, et nous l’annonçons avec plaisir que Mme d’Adler,
propriétaire du château du Petit-Saint-Mars, est nommée
membre de la Commission administrative de l’Hôpital-Hospice d’Étampes,
en remplacement de M. R. Mulard, démissionnaire. C’est la première
fois, croyons-nous qu’une dame est appelée à faire partie
de cette Commission.»
Dans l’Abeille d’Étampes du 30 janvier
1932:
« Contrairement à
ce que nous laissons supposer dans notre dernier numéro, il y a eu
avant Mme d’Adler, une femme administrateur de l’Hôpital; c’était
Mlle Gruin, qui a rempli la fonction d’administrateur pendant la guerre
et qui a laissé à tous le souvenir de son excellent cœur….» .
(Ces trois saisies, de Thierry Boudin, 2013)
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Jeanie d’Adler en 1931, photo trouvée et communiquée par
Thierry Boudin, 2013.
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Février
1940 (décès de Mme Elbogen)
Voici l’avis
de décès de Rosalie Elbogen, née Schwabacher le
10 décembre 1850, aujourd’hui enterrée aux côtés
des d’Adler au cimetière Saint-Martin.
NÉCROLOGIE
M. et Mme
Paul Jouët, leurs enfants et petits-enfants,
M. et Mme Rodolphe d’Adler et leurs filles,
Mme Dominique Auclères et ses enfants,
M. Edgard d’Adler, aux armées, et Mme
Edgard d’Adler
ont la douleur de faire part de la mort de
Mme Guido Elbogen, leur aïeule, bisaïeule et trisaeule, survenue
à Sartrouville, le 22 février 1940, dans sa quatre-vingt-dixième
année.
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Le Figaro (lundi 26
février 1940)
(texte signalé et saisi
par Jacques Corbel)
1941
La villa
de Jeanne d’Adler est réquisitionnée par l’Occupant
allemand en février 41.
Archives municipale d’Étampes,
sous la cote 2W 78-80.
(Jacques Corbel, remerciements à Clément Wingler)
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1943 (relation
d’un fait antérieur non daté)
Dans l’Abeille d’Étampes du 20 novembre
1943:
«L’impasse
des Fleurs se trouve à l’extrémité de la rue du Petit-Saint-Mars
et à gauche. A ce sujet, nous avons reçu d’un de nos vieux
abonnés de Moigny la note suivante: «L’impasse des Fleurs n’avait
pas de dénomination. Elle abritait une vingtaine de personnes et les
disputes étaient très fréquentes entre voisins. Un
jour, un écolier farceur fit de sa plus belle écriture un
plaque indicatrice de mêmes dimensions que celle des rue d’Étampes
et y inscrivit ces mots: «Impasse de la Discorde». La plaque,
apposée à l’entrée de l’impasse y resta longtemps…et
les disputes cessèrent. Plus tard, la châtelaine du Petit-Saint-Mars
apercevant un beau matin cette plaque pour le moins subversive la fit remplacer
par une autre sur laquelle elle fit peindre la nouvelle appellation: «Impasse
des Fleurs».
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Texte repéré
et saisi par Thierry Boudin, 2013.
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1967
Décès le 25 février à
Grasse de Jeanne d’Adler née Félizet, veuve de Willy
d’Adler, depuis inhumée auprès de son époux au cimetière
Saint-Martin d’Étampes. Voici l’acte:
Acte de décès à Grasse (A.M.)
- n° 85
Le vingt-cinq
février mil neuf cent soixante-sept, à quatre heures, est
décédée en son domicile 24, Avenue Victoria,
Jeanne Laure Clémence
Félizet, née à Neuilly Sur Seine (Seine), le vingt
et un avril mil huit cent soixante-dix-huit, sans profession, fille de Georges
Marie Félizet et de Jeanne Laurier, époux décédés.
Veuve de Guillaume d’Adler. Dressé le vingt-sept février,
mil neuf cent soixante-sept, à huit heures trente, sur la déclaration
de Daniel Bonnot, vingt-huit ans, profession d’employé à la
Maison Roblot, domicilié à Grasse 19, Rue Mougins Roquefort
qui, lecture faite, et invité à lire l’acte signé avec
Nous, Honoré Lions, Officier de la Légion d’Honneur, Maire
de Grasse, Officier de l’Etat Civil.
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Texte repéré
par Jacky Corbel et Thierry Boudin, et saisi par Thierry Boudin, 2013.
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Édition
Jacques CORBEL, Thierry
BOUDIN et alii, «Les d’Adler, avant-derniers châtelains
du Petit-Saint-Mars», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/che-20-willydadler.html, 2010.
Quelques
sources
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
Commission financière des affaires balkaniques: procès-verbaux
des séances plénières et rapports présentés
au nom des divers Comités: première session 4 juin-18
juillet 1913 [450 p.], Paris, Imprimerie Nationale, 1913, pp. 7,
13, 29, 34, 35, 43, 51, 62, 66 et 81.
Cf. La
Correspondance d’Orient. Revue économique, politique et littéraire
6/115 (1er juillet 1913), p. 35; A. W. SIJTHOFF, Lighthouses case
between France and Greece: Judgment of March 17th, 1934 [469 p.],
La Haie, Cour de Justice Internationale (Series A./B., fascicule n°62),
1934, p. 389.
Le texte du rapport
présenté par Willy d’Adler est reproduit en annexe à
ce dernier ouvrage, qui a été mis en ligne:
Willy d’ADLER (Wilhelm VON ADLER)
[rapporteur], «Compte rendu des travaux préparatoires du
comité des concessions et contrats (18 juin-17 juillet 1913)»,
en ligne à cette adresse (cliquez), en ligne en 2010, pages
384-389.
Abeille d’Étampes (et) Réveil
d’Étampes [journaux fusionnés pendant la durée des
hostilités] n°18 (31 octobre 1914), p. 3.
Annuaire des châteaux et des villégiatures:
40.000 noms & adresses de l’aristocratie, du high life, de la
colonie étrangère, du monde politique, de la magistrature,
de l’armée, du clergé, des sciences, lettres et beaux
arts, de tous les propriétaires des châteaux de France,
etc. etc., avec notices descriptives, anecdotes & illustrations,
Paris, A. La Fare, 1928, p. 38; 1931, p. 38; 1933, p. 4; 1935, p. 4.
Le Temps
24261 (20 janvier 1928), p. 4 (avis de décès
signalé par Jacques Corbel, saisi et reproduit
ci-dessus par Bernard Gineste).
L’Abeille
d’Étampes 117/3 (samedi 21 janvier 1928), p. 2 (avis de décès
signalé, saisi et reproduit ci-dessus par Jacques Corbel).
L’Abeille
d’Étampes 117/4 (samedi 25 janvier 1928), p. 2 (récit
de l’inhumation signalé,
saisi et reproduit ci-dessus par Jacques Corbel).
L’Illustration
4431 (4 février 1928), p. ? [nécrologie
dont le texte est reproduit par GUIBOURGÉ 1957].
L’Abeille
d’Étampes (8 septembre 1928) (adoption par Jeannie d’Adler des cinq enfants de son défunt
mari, texte saisi ci-dessus par Jacques Corbel).
Eugène ou Robert RAMEAU [auteur
probable, photographes étampois bien connus de la propriétaire], Cartes photos de la
Villa Myriam, fin des années 1930.
Réquisition
de la villa d’Adler par les Allemands, document conservé
aux Archives municipale d’Étampes, sous la cote 2W 78-80.
Robert RAMEAU [photographe étampois],
Photographies du résultat du bombardement de 1944,
clichés entre les mains de nombreuses familes étampoises.
VILLE D’ÉTAMPES,
Liste des sinistrés, registre de 1944 conservé
aux Archives municipale d’Étampes, sous la cote 2W 151, n°393.
Léon GUIBOURGÉ, Étampes,
ville royale [253 p.], Étampes, chez l’auteur (imprimerie
de la Semeuse), 1957 [réédition en fac-similé:
Péronnas, Éditions de la Tour Gile, 1997], p. 209. Réédition
électronique inCorpus Étampois,
www.corpusetampois.com/che-20-guibourge1957etampes602petitsaintmars.html, 2004.
Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places,
Étampes, A travers champs, 2003, p. 37.
Peter HERTNER,
The Balkan Railways, International Capital en Banking from
the End of the 19th Centur until the Outbreak of the First World War.
A paper presented at the EABH Conference ‘Finance and Modernisation’,
Wien, 20-21 May 2005 Sofia, Bulgarian National Bank [“Discussions
Papers” 53], 2006, p. 33. Ouvrage intégralement en ligne sur le
site Scribd, à cette adresse (cliquez), en ligne en 2010.
Autre édition: Peter HERTNER,
«The Balkan Railways: capital and banking», in Gerard D.
FELDMAN & Peter HERTNER, Finance and Modernization: A Transnational
and Transcontinental Perspective for the Nineteenth and Twentieth Centuries
[300 p.; recueil des contributions faites à une conférence
organisée en 2005 par l’European Association for Banking and Financial
History in Vienna, conférence hébergée par la Bank
Austria Creditanstalt, institution héritière de l’Österreichische
Creditanstalt], Farnham (Royaume-Uni), Ashgate Publishing, 2008, p.
151. Ouvrage partiellement en ligne sur le site Google Book,
à cette adresse (cliquez),en ligne en 2010.
Bernard PAILLASSON, «Témoignage sur Madame d’Adler (mars 2010)»,
in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cae-20-villamyriam.html#paillasson,
2010.
Jacques CORBEL, Bernard PAILLASSON, Claude BOSC, Bernard GINESTE
et alii, «La villa Myriam de Jeanie d’Adler (années
1930)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cae-20-villamyriam.html, 2010.
Randy SCHOENBERG [éd.],
«Wilhelm Ritter von Adler (1863-1928)» [et pages associées] in Geni [site généalogique],
www.geni.com/people/Wilhelm-von-Adler/6000000016206110165,
juin 2012, en ligne en 2013.
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