Jacques Corbel et alii
La villa Myriam de Jeanie d’Adler
compilation
Nous sommes
preneurs de toute information, document, commentaire éclairé
ou souvenirs personnels sur cette maison étampoise des années
30, sur son architecte, sa commanditaire, sur les entreprises qui
prirent part à sa réalisation, sur son usage pendant l’occupation
allemande. Participez à la mémoire du patrimoine étampois!
Merci dès à présent à Bernard Paillasson,
Claude Bosc, Clément Wingler et Benjamin
Gillard de leurs contributions à ce dossier.
Jacques Corbel et B.G.
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01. État de la recherche en décembre 2010
Pierre Varenne: Plan de la villa Myriam, 1933
1) Contexte
Depuis 1928,
Jeanie d’Adler était veuve de Wilhelm von Adler, alias Willy,
alias Guillaume d’Adler, financier autrichien d’envergure internationale
et français d’adoption. Ils étaient propriétaires
depuis une date indéterminée antérieure à
1914, du château du Petit-Saint-Mars.
Désormais seule dans cette vaste demeure
seigneuriale, Mme d’Adler décida de se faire bâtir au-dessus
de la ville, sur la promenade de Guinette, une villa moderne plus confortable,
dont elle demanda les plans à un certain Pierre Varenne, architecte sur lequel nous aimerions avoir plus de données.
La maison paraît
avoir été mise en chantier en 1933, date d’un dossier d’archive
de l’entreprise de béton armé
Hennebique. Nous ne savons pas exactement quand elle fut terminée,
et il faut noter que mme d’Adler est encore signalée
en 1935 comme propriétaire du château du Petit-Saint-Mars.
Nous ne savons pas non plus à cette heure à quelle date elle
le céda à Robert Cayrol, directeur
général des Etablissements Desmarais.
Nous ne connaissons que quelques-unes des personnes
qui travaillèrent à ce chantier. L’agent de l’entreprise
Hennebique en charge de ce dosier fut un certain Louis Monchau, ingénieur
du bureau technique de Compiègne, en collaboration avec une entreprise
Maurice Robert et fils dont le siège social reste à déterminer.
La peinture des intérieurs fut confiée à la maison Durand, qui avait son siège à Étampes,
place de l’Hôtel-de-Ville près de la Poste.
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Annuaire des châteaux, 1928
Annuaire des châteaux, 1935
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2) Description
sommaire
Il s’agissait d’un bâtiment de taille modeste
en béton armé, présentant d’importantes surfaces
vitrées et n’utilsant la brique qu’à titre décoratif,
avec une grande sobriété, dans le style qu’il est convenu
d’appeler international.
Cette maison se dressait sur les pentes
de Guinette, sur la promenade du même nom, en deux ailes perpendiculaires
ostensiblement asymétriques. L’aile droite, seule dotée
d’un étage, formait une masse quadrangulaire de béton, adoucie
seulement de grands vitrages arrondis dans l’angle qui faisait face à
la promenade. L’aile gauche, plus basse et percée tout du long de
grands vitrages, s’allongeait davantage et se terminait en arc de cercle,
sans présenter aucun angle saillant.
On y accédait
par deux escaliers successifs menant à une terrasse percée
d’un bassin. La porte d’entrée était placée sous un
porche dominé par un petit balcon, dans le coin que formaient ces
deux ailes si différentes.
On pénétrait alors dans une entrée
ingénieusement située à peu près au centre
géométrique du bâtiment, et qui donnait elle-même
sur quatre pièces ou séries de pièces.
A l’extrême droite s’ouvrait une première
chambre accostée d’une salle de bain contenant
une baignoire. A droite également, des W.C.
En face, la cuisine, accostée d’un
frigidaire.
A gauche enfin se présentait, un vaste
ensemble de forme carrée augmenté de deux sortes d’absides.
C’était d’abord un grand hall, donnant, à gauche,
sur un salon semi-circulaire formant comme un cirque autour d’une
sorte de bar central; en face, ce hall sur un angle formant un coin de
feu doté d’une grande cheminée; enfin, à droite,
il donnait sur une galerie, derrière laquelle
se cachait, protégée par un grand rideau, un oratoire,
lui aussi en forme d’abside. Un escalier était accroché au
long du mur de droite, percé de curieux hublots.
L’étage, réservé à
la vie intime, n’occupait qu’une partie de la surface du rez-de-chaussée
et ne s’étendait pas au-dessus du hall ni de ses absides. On y arrivait
dans un petit salon situé au dessus de l’entrée,
et qui jouait le même rôle de distribution : à gauche
s’ouvrait une lingerie; dans l’angle opposé à droite,
un balcon surplombant le porche; et enfin, en face de l’escalier,
une deuxième chambre, donnant sur une salle bain particulière
avec lavabo, baignoire et coin W.C.
En résumé
il s’agissait d’une maison bien attachante et à certains égards
unique en son genre, où le béton armé s’alliait avec
la chaleur du foyer, et la plus grande modernité avec la tradition
châtelaine, notamment de par son étonnante chapelle. d’un style
résolument moderne. Elle continuait celle qui, d’après Frédéric
Gatineau avait existé avant cela au château Saint-Mars. Bernard
Paillasson se rappelle qu’avant guerre ses frères aînés
y ont servi la messe comme enfants de chœur, en
semaine.
L’ensemble était bien caractéristique de cette période
d’intense créativité et d’audacieuse élégance
que furent les années 30. Il importerait de répertorier tout
ce qui reste de cette époque à Étampes et dans les
environs. Car l’inventaire du Patrimoine qui a été consacré
au canton d’Étampes dans les années 80 et 90 ne s’est malheureusement
pas attaché, à notre connaissance, aux édifices les
plus intéressants de cette période.
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Vue extérieure
Hall
Salon
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3) Destinée
Madame d’Adler ne jouit pas longtemps de cette
maison, achevée sans doute dès avant 1935. En effet elle
fut réquisitionnée en 1941 par l’occupant allemand. Ironie
de l’histoire, le château du Petit-Saint-Mars avait été
lui aussi mis sous séquestre de 1914 à 1918 par les autorités
françaises, parce que Willy d’Adler était sujet autrichien. Ce fut cependant ce qui
sauva Mme d’Adler, car la maison fut détruite par le terrible bombardement
anglais du 10 juin 1944.
Les photographies de Robert Rameau donnent une
idée de l’intensité de ce bombardement, surtout si l’on considère
que ce bâtiment était en béton armé; de certaines
maisons de briques environnnantes, il ne restait que des amas informes.
Après
guerre, le terrain fut racheté par une famille d’agriculteurs,
les Coisnon, qui firent raser ce qui restait de la villa Myriam, et
y firent construire la maison qu’on voit aujourd’hui au n°48 de la
Promenade de Guinette.
Mme d’Adler alla finir ses jours à Grasse
où elle est décédée le 25 février 1967.
Selon sa volonté cependant ses restes reposent aujourd’hui auprès
de son mari au cimetière de Saint-Martin, non loin du carré
des châtelains précédents du Petit-Saint-Mars.
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Après le bombardement
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02. Plan
dû à l’architecte, Pierre Varenne
(provenant apparemment d’un
exemplaire du magazine Plaisirs de France de la fin des années
1930)
Pierre Varenne: Plan de la villa Myriam, 1933
rez-de-chaussée
étage
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03. Quatre
photos des années 1930
(provenant apparemment d’un exemplaire du magazine Plaisirs de
France de la fin des années 1930)
Vue extérieure
Salon et salle à manger
Salon et escalier
La cheminée
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04. Une série de photos des années
1930
Vue extérieure
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Vue depuis la terrasse vers Saint-Pierre
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Intérieur
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Intérieur
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Intérieur
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Intérieur
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Intérieur
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Chapelle
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Photos récupérées
par Jacques Corbel sur le site d’enchères en lignes Delcampe
en mars 2010 (la 7e récupérée depuis).
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(clichés Rameau)
Cette photo magnifique était
en vente en 2015 sur Internet.
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06. Une Étampoise posant devant la villa vers 1935
Louise Maisse épouse Sergent (1905-1945),
posant vers 1935.
Merci à Benjamin Gillard qui nous a communiqué cette photo
de sa grande-tante (2015).
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07. Résultat du bombardement de juin 1944
(clichés Rameau)
Clichés Robert Rameau mis en ligne
par le Corpus Étampois
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Clichés Jacques Corbel,
mars 2010.
Ce document est conservé
aux Archives municipales d’Étampes sous la cote 2W 151.
Avec nos remerciements à
Clément Wingler, archiviste.
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(clichés de Jacques Corbel,
mars 2010)
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La
vue contemporaine est prise depuis l’allée voisine qui contient
le monument Dallier à la mémoire des victimes du bombardement
de 1944, érigé par Madame Dallier, voisine des d’Adler,
en souvenir de tous les siens qui s’étaient réfugiés
à cet endroit et périrent tous sous les bombes anglaises
dans leur fragile
abri de jardin.
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Clichés de Jacques
Corbel, mars 2010.
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09. Témoignage de Léon Guibourgé
(1957)
(Étampes ville royale,
chapitre VII.2: Le Petit-Saint-Mars)
Les héritiers de Mme la comtesse de la Bigne vendirent le
château du Petit-Saint-Mars. Ce fut M. Willy d’Adler qui en
devint acquéreur. Nous avons demandé à Mme d’Adler,
sa veuve, toujours bien connue et estimée à Étampes,
de nous parler de son cher et distingué mari. Elle nous a remis
un article de la revue L’Illustration paru le 4 février
1929 [sic (1928)], à l’occasion
du décès de M. d’Adler et qui en fait le plus bel éloge.
Le voici: «Ces jours derniers est mort à Paris Willy
d’Adler. Ce nom évoque pour tous ceux qui l’ont connu le souvenir
d’un de ces fidèles amis de la France, tel que nous n’en avons
jamais assez. Né à Constantinople, de parents autrichiens,
il fut élevé dans la langue française et dans l’admiration
de notre pays.
«Marié à
une Française, il occupait avant la guerre dans le monde
financier de Paris une place des plus importantes. On y appréciait
son vif désir de servir à la fois notre patrie et la
sienne, en amenant entre la France et l’Autriche-Hongrie un rapprochement
qui eût pu éviter la grande crise.
«La guerre le sépare
de nous; mais à peine l’armistice lui eut-il rendu la liberté
de parler et d’agir qu’il remit son activité au service de
la même cause. Il combattit énergiquement le rattachement
de l’Autriche à l’Allemagne et l’un de nos distingués
diplomates, qui l’avait vu à l’œuvre, considérait que,
si ce rattachement a pu être évité, le mérite
en revenait en grande partie à Willy d’Adler.
«La France s’en montra
reconnaissante et lui facilita par tous les moyens le retour parmi
nous. C’est ainsi qu’il eut la consolation de passer dans sa propriété
du Petit-Saint-Mars d’Étampes les dernières années
de sa vie, hélas! trop brève, et de voir ses enfants
fonder des familles françaises et avancer ainsi dans la voie
qu’il leur avait tracée.»
Après la mort de son
mari, Mme d’Adler, isolée dans cette vaste demeure seigneuriale
du Petit-Saint-Mars, vendit sa propriété à un
grand industriel, directeur général des Etablissements
Desmarais, M. Cayrol (1). Elle fit construire
sur le coteau de Guinette, dominant toute la ville, un curieux pavillon
moderne. Le bombardement de 1944 rasa le pavillon. A son grand regret,
Mme d’Adler dut nous quitter et aller dans le Midi, à Grasse,
près de sa famille, mais tous les ans aux beaux jours, elle ne
manque pas de revoir ses amis d’Étampes.
A son tour, M. Cayrol quitte
le Petit-Saint-Mars et actuellement nos vieillards l’occupent.
Ceux-ci pourront tranquillement y terminer leurs vieux jours, dans
un décor rappelant les souvenirs d’antan. [p.210]
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Le château du Petit-Saint-Mars
vers 1901
La villa Myriam (années 1930)
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Texte mis en ligne par le Corpus
Étampois.
(1) Sur Robert Cayrol, voyez Maurice GUIERRE,
Robert Cayrol (1883-1959). De la mer au pétrole. L’unité
d’une vie [55 p.], Paris, Éditions Perceval, 1960 [non conservé
à la BNF], dont des extraits en ligne à l’adresse suivante:
http://www.annales.org/archives/x/cayrol.html, en
ligne en 2009 (signalé par J. C.)
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10. Témoignage de Bernard Paillasson
(2010)
Bernard Paillasson nous apprend
que Mme d’Adler était la seconde épouse de Willy d’Adler,
à qui elle ne donna pas de nouveaux enfants. Selon la tradition
locale, son mari aurait été ambassadeur d’Autriche en
France, ce qui n’est pas tout à fait exact, même si Willy
d’Adler a joué apparemment un rôle important dans les relations
franco-autrichiennes.
Willy d’Adler, avant-dernier propriétaire
privé du château du Petit-Saint-Mars, était décédé
quand sa veuve vendit ce château et se fit construire la villa
Myriam sur le promenade de Guinette. Autrefois, ce site était
mieux desservi qu’aujourd’hui depuis le centre-ville, car on y accédait
directement, par dessus le chemin de fer, par la passerelle Saint-Gilles,
qui continuait autrefois la rue Nicolaï, aujourd’hui Albert-Masse.
En quittant le château du
Petit-Saint-Mars pour cette villa, Mme d’Adler devint une paroissienne
de l’église Saint-Gilles. C’était, selon les souvenirs
de Bernard Paillasson, une petite femme assez marquée par son
milieu, sympathique mais exigeante, et par ailleurs très pieuse.
Lors de la construction de sa villa,
la réalisation de la peinture intérieure fut confiée
à la maison Durand, qui avait son siège place de l’Hôtel-de-Ville
près de la Poste. Bernard Paillasson tient du regretté
M. Rameau, photographe, qu’elle tutoyait, l’anecdote suivante. Monsieur
Durand dut réaliser lui-même la peinture de la salle de
bain. Il eut le malheur ce faisant de laisser tomber une goutte de
peinture sur la baignoire de marbre. Il fallut changer la baignoire.
Madame d’Adler avait fait faire
une chapelle particulière dans sa villa, qui était desservi
une matinée par semaine. Les enfants de chœur y allaient volontiers
parce que les pourboires étaient généreux. Mais
elle était très attentive à la qualité de
leur service. Lors de la messe paroissiale, elle se rendait dans la sacristie
et distribuait aux uns des félicitations, à d’autres des
réprimandes.
Si Madame d’Adler ni personne de
sa famille n’est mort lors du bombardement de 1944, c’est parce que
sa villa fut l’une de celles s’attribuèrent les occupants allemands.
Elle fut hébergée pendant toute l’Occupation par Mme
Durocher, veuve d’un vétérinaire, non loin de la maison
qu’habitait alors Bernard Paillasson.
Après guerre, le terrain fut
racheté par une famille d’agriculteurs, les Coisnon, qui firent
raser ce qui restait de la villa Myriam, et y firent construire la
maison qu’on voit aujourd’hui au n°48 de la Promenade de Guinette.
Bernard Paillasson se souvient
qu’alors qu’il était très jeune enfant de chœur, Madame
d’Adler lui avait demandé, plus tard, de prier sur sa tombe.
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Chapelle
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Témoignage recueilli
par B. G. en mars 2010.
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11. La sépulture de la famille d’Adler
(clichés de Jacques Corbel,
mars 2010)
Voici ce que nous
lisons dans Étampes en lieux et place, de notre ami
Frédéric Gatineau, p. 37:
CIMETIÈRE
SAINT-MARTIN NOUVEAU
Le
cimetière actuel a été créé
en 1842. Une grande partie du mur de clôture originel
subsiste. Le portail principal avec son fronton de pierre ne
manque pas de charme. Ce cimetière a été agrandi
en 1891, en 1949 (partie nord-ouest) et en 1962 (partie nord-est).
[...] 8) Grande
sépulture de la famille d’Adler encadrée de
thuyas. Les d’Adler possédaient le château du
Petit Saint-Mars, puis une grande maison sur la promenade
de Guinette.
Voici par
ailleurs les inscriptions que porte cette sépulture:
Pax vobis.
Ego sum. Nolite timere (Luc, XXIV, 36), ce qui se traduit ainsi:
“La paix soit avec vous. C’est moi. N’ayez pas peur”; ce sont les paroles
du Christ ressucité à ses disciples, d’abord effrayés
par son apparition.
FAMILLE D’ADLER
— Willy d’Adler (3 décembre
1863 — 18 janvier 1928)
— Jeanie d’Adler, née
Félizet (21 avril 1878 — 25 février 1967)
— Rosalie Elbogen, née
Schwabacher (10 décembre 1850 — 22 février 1940)
— Edgar d’Adler (16 juillet
1900 — 8 mars 1966)
— Rodolphe d’Adler (16 mai
1898 — 27 avril 1969)
— Huguette d’Adler, née
de Paniagua (6 février 1909 — 24 juillet 1969)
— Jacqueline R. d’Adler, née
Arnodin (31 août 1901 — 21 novembre 1982)
J.C. et B.G.
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Clichés de Jacques Corbel, mars
2010
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Édition
Jacques CORBEL et alii,
«La villa Myriam de Jeanie d’Adler (années 1930)»,
in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-villamyriam.html, 2010.
Sur
le mari de Jeanie d’Adler et sur leur séjour au château du
Petit-Saint-Mars
Jacques CORBEL et alii, «Les d’Adler,
avant-derniers châtelains du Petit-Saint-Mars», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-willydadler.html, 2010.
Quelques
sources sur la ville Myriam
Annuaire des châteaux
et des villégiatures: 40.000 noms & adresses de l’aristocratie,
du high life, de la colonie étrangère, du monde politique,
de la magistrature, de l’armée, du clergé, des sciences,
lettres et beaux arts, de tous les propriétaires des châteaux
de France, etc. etc., avec notices descriptives, anecdotes & illustrations,
Paris, A. La Fare, 1928, p. 38; 1931, p. 38; 1933, p. 4; 1935, p. 4.
Eugène
ou Robert RAMEAU [auteur probable, photographes
étampois bien connus de la propriétaire],
Cartes photos de la Villa Myriam, fin des années 1930.
AUTEUR A DÉTERMINER, «(Titre
à déterminer)» [article consacrée à la
Villa Myriam], in Plaisirs de France, n° ? (entre 1934 et 1948).
Réédition in COLLECTIF, Maisons
de France [in-folio (31,5 cm sur 22); 255 p.; figures; planches en
noir et en couleur; plans; réédition de différents
articles parus dans le magazine Plaisirs de France de 1934 à
1948], Paris, Publications de France, 1949, pp. …64…
Réquisition
de la villa d’Adler par les Allemands (1941), document conservé
aux Archives municipale d’Étampes, sous la cote 2W 78-80.
Robert RAMEAU [photographe étampois],
Photographies du résultat du bombardement de 1944,
clichés entre les mains de nombreuses familes étampoises.
VILLE D’ÉTAMPES,
Liste des sinistrés, registre de 1944 conservé
aux Archives municipale d’Étampes, sous la cote 2W 151, n°393.
Léon GUIBOURGÉ, Étampes,
ville royale [253 p.], Étampes, chez l’auteur (imprimerie
de la Semeuse), 1957 [réédition
en fac-similé: Péronnas, Éditions de la Tour Gile,
1997], p. 209. Réédition
électronique in Corpus Étampois, http://corpusetampois.com/che-20-guibourge1957etampes602petitsaintmars.html, 2004.
Maurice GUIERRE,
Robert Cayrol (1883-1959). De la mer au pétrole.
L’unité d’une vie [55 p.], Paris, Éditions Perceval,
1960 [non conservé à la BNF], dont des extraits en ligne
à l’adresse suivante: http://www.annales.org/archives/x/cayrol.html,
en ligne en 2009 (signalé par J. C.)
Il s’agit
là du dernier châtelain du Petit-Saint-Mars, auquel Jean
d’Adler vendit le château après avoir emmenagé dans
sa nouvelle villa.
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Frédéric GATINEAU,
Étampes en lieux et places,
Étampes, A travers champs, 2003, p. 37.
Bernard PAILLASSON, «Témoignage sur Madame d’Adler (mars 2010)»,
in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-villamyriam.html#paillasson,
2010.
Jacques
CORBEL, Bernard PAILLASSON, Claude BOSC, Bernard GINESTE et alii,
«La villa Myriam de Jeanie d’Adler (1933)», in
Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-villamyriam.html, 2010.
ARCHIVES D’ARCHITECTURE DU XXe SIÈCLE (Cité
de l’Architecture et du Patrimoine, Palais de Chaillot, place du Trocadéro),
«Villa pour Mme d’Adler, Etampes (Essonne). 1933» in ArchiWebture:
inventaires d’archives d’architectes en ligne, à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2010.
Cette
page signale un dossier d’archives en date de 1933 dans le fonds BAH (Béton
armé Hennebique), sous la cote BAH-1-1933-47423. Il s’agit de la
construction d’une villa à Étampes pour Mme d’Adler, sous
la direction de l’architecte Pierre Varenne, l’affaire étant traitée
par l’ingénieur Louis Monchau, du bureau technique de Compiègne,
en collaboration avec l’entreprise Maurice Robert et fils.
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Toute critique,
correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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Sources: indiquées en lieux et
places. |