Archives départementales des Yvelines  
     cote J 2191 (don
 Lansiart) 
     Titré: Résistance dans la région d’Étampes. 
               
    Récit du capitaine Quilici (recueilli en 1954) 
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                        Rapport d’activité dans la Résistance 
     du capitaine François Quilici 
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                       SEINE-ET-OISE 
                        LIBÉ-NORD (1) 
                        SUSSEX (2) 
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     Rapport d’activité dans la Résistance du
capitaine   QUILICI François, officier de la Légion d’Honneur,
Croix de   guerre avec palme (1914-1918 et 39-45), Médaille de la
Résistance 
                        
          Recueilli par M. Lansiart 
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            NOTES DE BERNARD GINESTE 
  (février 2009) 
                    
          (1) Le réseau 
  Libération-Nord, à dominante socialiste, s’est constitué
   en novembre 1941 autour de Christian Pineau et de l’équipe du Manifeste 
  des douze. 
              (2) Le plan
 interallié  “Sussex”, avait selon Philippe Oulmont, Cahiers d’Étampes-Histoire 
  6 (2003), p.11, été conçu à Londres à 
 la fin de 1943 par le BCRA et visait à parachuter une cinquantaine 
  d’opérateurs radio chargés de communiquer au plus vite les 
 renseignements collectés par la résistance française. 
                  
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             “Témoignage” des 
  services stratégiques américains 
        
         
             J’ai participé activement dès
  l’origine (3), à l’organisation de la résistance dans la région
  d’Étampes, aux côtés de Louis MOREAU, chef de secteur. 
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                    (3) Louis Moreau aurait été actif dès 
  1941 selon Jo Bouillon cité par Oulmont, op. cit., p. 8, mais
  il ne devait s’agir alors que de tâtonnements. 
                  
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  Je n’ai jamais cessé, au cours de mes tournées, d’engager 
les  Maires et les secrétaires de mairie de ma circonscription à 
  s’opposer à l’ennemi et d’encourager les patriotes à se grouper 
  en Centre sous les ordres de Louis MOREAU. 
                  
            Peu à peu le groupe “Louis Moreau”,
 ainsi  appelé à l’origine, a grossi,
 et, en  1942 son organisation propre représente déjà
 une force  importante (4). 
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                 (4) 
  Selon Henri Poirier, Un Français dans la nuit, 1976, p. 38 
 (cité par Oulmont, op. cit., p. 8, n. 22), il n’existait encore 
 aucun groupe organisé à Étampes à la mi-1942. 
 Nous sommes donc à la fin de 1942. 
                  
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  Les tracts et les journaux clandestins sont distribués et passent
 de mains en mains. Autour des postes camouflés, des réunions
 s’organisent pour écouter la radio de Londres. Mais toutes ces bonnes
 volontés sont impatientes de passer à l’action. C’est alors
 que Louis MOREAU prend contact avec M. Robert MONVOISIN (Ex. MOULIN) (5) responsable départemental 
  du mouvement de résistance “Libération-Nord”. Selon les consignes 
  lui seul doit être connu. En conséquence, il adhère 
personnellement  à Libé-Nord. Cependant, après avoir 
donné à  chacun de ses collaborateurs une mission particulière, 
recherché  des agents de liaison, organisé et coordonné 
l’activité  de chaque foyer de résistance, il fait entrer tout 
son groupe, en bloc, au mouvement le 7 janvier 1943 (6). [p.2] 
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                    (5) Je n’ai pu identifier ce membre du réseau 
  Libération-Nord. 
               (6) Selon 
Philippe   Oulmont (op. cit,, p. 8 et note 19, s’appuyant sur le rapport 
d’activité   de Jean Straumann Archives Nationales 72AJ 71), “dès 
juillet 1942,   il semble faire partie du comité directeur de Libération-Nord 
  pour la région parisienne, ce qui implique des activités bien
  antérieures”; à la page suivante l’auteur est plus affirmatif 
  (“On a vu que…)”. Nous voyons cependant que la date précise d’intégration 
  de son groupe à ce réseau, donnée ici par Quilici, 
est  seulement du 7 janvier 1943. 
                  
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  Le rôle qui m’est dévolu est double. Il consiste d’abord, à
  seconder, d’une manière générale, le chef de secteur,
  en qualité d’adjoint, l’activité du groupe se déployant
  dans tous les domaines: renseignements, liaisons, courriers, impression
et  distribution de tracts, distribution de journaux clandestins, recherches
 de terrains favorables au parachutage, réception de parachutistes 
(7), formation 
d’équipes de sabotages, de dizaines chargées d’appuyer l’action 
du Comité local de libération, fournitures de cartes de rationnement 
aux réfractaires, aide aux personnes recherchées ou inquiétées 
 par l’ennemi, établissement de fausses cartes d’identité, etc…
Successeur désigné de Louis MOREAU, je reçois deux enveloppes
renfermant, l’une la liste de tous ses collaborateurs (8), l’autre l’adresse des 
personnes à prévenir en cas d’arrestation, éventualité 
qui s’est malheureusement produite (9). | 
                                        
                                         
                 (7) 
  Il ne semble s’agir ici que d’une éventualité, qui ne réalisera
   que fin mai 1944, lors de l’opréation “Diane”; voyez plus loin
et   la note (21).  
                    
             (8) Pourtant, 
 selon  Oulmont (pp. 12-13), “son successeur a eu du mal à renouer 
les fils  du réseau”. 
                (9) Allusion 
  à l’arrestation de Louis Moreau le 29 juin 1944 au matin; il meurt 
  à Buchenwald le 29 septembre, âgé de 66 ans. 
       
                  
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  Ensuite et plus particulièrement, à centraliser les renseignements 
  recueillis par les hommes placés sous ses ordres ou les faire porter 
  à Louis MOREAU, chargé, lui, de les faire parvenir à 
  l’échelon supérieur, à répartir les paquets 
de  tracts et de journaux clandestins entre les résistants désignés
   pour la distribution, à diriger l’équipe chargée
de   la réception, de parachutistes, à prendre le commandement 
des  dizaines en vue de l’action directe, etc… 
                  
              Les renseignements recueillis sont transmis 
  au Centre de l’Île de France (10) que 
 dirige LAIRE (ex Ludovic, ex Janin, ex Janvier) (11). 
  Là, c’est un sous-chef de gare (12) 
relié  par fil à Paris et Orléans qui communique les 
mouvements ferroviaires,  là, c’est un soldat de l’armée allemande 
qui fournit toute une gamme de renseignements de premier plan (13),  etc… [p.3] 
                  
             Au sujet de ce soldat, voici les faits.
La  ville  d’Étampes abritait alors le Général WEISMANN 
(14), commandant 
l’aviation  allemande en France et son état-major — ce général 
exerçait  en fait un commandement territorial sur toutes les forces 
allemandes stationnées  sur notre sol et son rôle était 
— en dehors de son commandement  propre — de coordonner par chiffre l’action 
des forces ennemies sur le territoire  français (renseignements fournis 
par mon agent secret). De ce fait,  la ville était étroitement 
surveillée, la Gestapo exerçait  un contrôle actif et 
sévère car les secrets détenus  par l’E.M. du général 
WEISMANN étaient tels qu’ils pouvaient  faciliter considérablement 
l’action des Alliés. Précisément,  je m’étais 
assigné, pour tâche principale, la découverte  du code 
secret de l’ennemi, car je comprenais l’importance capitale, que présentait 
 la connaissance de ce chiffre. Il était indispensable  de prendre 
contact avec un membre de l’E.M. de WEISMANN. Selon mes instructions,  un 
de mes fils — qui était mon agent de liaison — sous prétexte 
 de parfaire ses connaissances en allemand (il préparait le baccalauréat) 
 a été assez heureux de faire la connaissance d’un attaché 
 au service du chiffre — MEZNIK Frédéric (15), docteur en droit (16) — désireux, lui,
de mieux connaître le français. Mais faire un échange 
  de langue est une chose, entrer en rapport avec un Allemand en uniforme, 
 en temps de guerre, sous l’occupation, en vue de lui arracher des secrets 
 militaires, en est une autre. Quelle allait être sa réaction? 
 Allait-il dénoncer l’imprudent qui osait le prendre pour un traître 
 à sa patrie? Ou bien allait-il penser qu’il se trouvait en présence
   d’un espion qui cherchait à le perdre? En cas d’échec le
risque  pouvait être lourd de conséquence.          
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                    (10) Je n’ai rien trouvé sur cette instance
   qui était peut-être connue sous d’autres noms plus courants. 
              (11) Je n’ai 
 encore  rien trouvé sur ce personnage. 
              (12) Allusion
  au sous-chef de gare et résistant Gaston Beau (1904-1994), qui a
donné  en 2001 son nom au parking de stationnement régional
créé  sur l’emplacement de la cour de la gare de marchandises.
Nous avons déjà  mis en ligne quelques «Notes»
sur la Libération d’Étampes  (cliquez ici).
   Selon Frédéric Gatineau (Étampes en lieux et places, 
  2003, p. 17), “dès 1940, il hisse le drapeau national sur la gare 
 le 14 juillet. En août 1944, Gaston Beau parvient à communiquer 
  l’emplacement exact des batteries allemandes aux Américains, basés 
  à Monnerville. Ces précieux renseignements évitent 
un  bombardement massif de la ville”. 
              (13) Cet épisode 
  n’est connu qu’indirectement par Philippe Oulmont (op. cit., p. 11
  et n. 32), par une notice rédigée par l’inspecteur primaire 
  Clément Guignepain (correspondant départemental de la Commission 
  d’histoire de la Seconde guerre mondiale) et conservée aux Archives 
  nationales (72AJ 194 BIII6), notice elle-même fondée sur des 
  informations fournies par le résistant Henri Poirier. Poirier ne 
paraissait  pas connaître le nom du secrétaire autrichien que 
nous livre  ici Quilici. Oulmont semble émettre de prudentes réserves,
  sinon sur la réalité, du moins sur l’importance de cet épisode 
  mal documenté, et surtout mal daté; notre publication ne permet
  pas de dater les faits, mais semble bien confirmer autant leur réalité 
  que leur importance. 
              (14) Eugen 
Weissmann,   général de l’artillerie antiaérienne, général-commandant
   en chef de la Région Aérienne de France Ouest depuis le
1er   juin 1942, mort le 30 avril 1945. Nous avons déjà mis
en ligne   la préface qu’il avait donné à un ouvrage
publié   en allemand sur Étampes à la Noël 1942
(cliquez ici).
 On semble conserver à Washington un manuscrit de lui, “Flak in Coastal 
  and Air Defense, the Atlantic Wall”, au Département de l’Armée, 
  dans le bureau du Chef de l’Histoire militaire, sous la cote ms D-179. 
              (15) Sur Friedrich 
  Meznik (1908-1989), voyez notre Annexe 1. 
             (16) Il avait 
 obtenu  ce titre à l’université de Vienne en janvier 1932. 
                  
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  Mais puisque la chance semblait vouloir me favoriser en mettant à 
 ma portée un homme de confiance du chef d’E.M., je devais courir ce
 risque. Je passe sur les détails. Le voici à ma table.   
         [p.4] J’ouvre mon poste pour écouter 
Londres   (17). Il ne comprend pas très 
bien. Je  lui propose d’attendre l’émission en allemand. Il veut se 
retirer,   mais l’émission commence, il paraît s’y intéresser. 
Il  prend congé sans se livrer. Mais il revient peu à peu, y
prend  goût. J’apprend qu’il est d’origine autrichienne et qu’il a
eu des démêlés avec la Gestapo à Vienne (18). Je m’étonne alors qu’il occupe un poste 
 de confiance (19). Mais il me fournit un argument 
 de poids qui va me permettre de le gagner à ma cause en développant 
 le thème: les Autrichiens qui n’acceptent le régime de Hitler, 
 ont, comme les Français, le devoir de tout mettre en œuvre pour faciliter 
 la libération de leur pays. Monsieur, me dit-il, je ne suis pas dupe. 
 J’ai bien compris, dès vos premières questions, le travail 
auquel vous vous livrez et ce que vous espérez obtenir de moi. Vous 
rendez-vous compte de ce que vous me demandez et des risques que je prendrais 
si j’acceptais de rentrer dans votre jeu? Sans compter que vous auriez les 
mêmes risques. Je demande à réfléchir. Le lendemain 
(mais que ces 24 heures m’ont paru longues) le pacte était conclu aux
seules conditions suivantes: n’être connu que de moi et engagement d’honneur
de ma part de ne jamais divulguer la source de mes renseignements, quoi qu’il
arrive (20). 
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                     (17) On notera que par coïncidence à cette 
  époque une émission de Radio-Londres était animée 
  par un certain François Quilici, homonyme de notre narrateur. 
               (18) Selon
 une  notice consacrée en 1989 à Meznik par la Munzinger
Biographie,   Autrichien patriote hostile à l’annexion de la pays
par l’Allemagne  hitlérienne (Anschluss), il aurait même
été  incarcéré, avant d’être intégré
à  l’armée allemande et envoyé en France. Dès
la libération  de Paris, il y dirigea les émissions de radio
adressées par  les alliés aux Autrichiens qu’on essayait alors
de détacher  de l’Allemagne hitlérienne en plein débâcle. 
               (19) C’est
 de  fait un point qui reste peu clair dans la trajectoire de Meznik, surtout 
 si on le rapproche du fait qu’il ne paraît avoir contacté la 
 Résistance qu’en 1944, même si Quilici laisse volontiers ce
 point dans l’ombre. 
               (20) De fait, 
  même après la guerre, il semble qu’aucun Étampois n’ait
   connu son identité, par même Henri Poirier, qui semble avoir 
  su seulement que c’était un Autrichien (d’après la notice 
de  Guignepain cité par Oulmont, op. cit., p. 11 et n. 32). 
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  “Que désirez-vous connaître? 
              “Tout, absolument tout.” 
                  
              Et notre collaboration prend corps. Mais
 bientôt  les renseignements de tous ordres sont si nombreux et d’une
 telle importance  qu’il y a intérêt à les faire parvenir
 le plus rapidement  possible directement à Londres. C’est pourquoi
 nous demandons et obtenons  que soient parachutés 2 officiers du
réseau  “SUSSEX” avec postes  émetteurs et récepteurs
(21). Nous recevons “CLAUDE” (Lieutenant de
PERTHUIS)  (22)  et “RENÉ” (Lt DRAP)
(23). Les résultats  obtenus [p.5] sont inespérés. Qu’on en juge 
 par ces quelques exemples. 
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                    (21) Épisode daté du 25 mai 1944 et raconté
tout au long par Henri Poirier, Un Français dans la nuit, 1976,
pp. 73-76. La mission de ces officiers était surnommée “Diane”. 
              (22) Le lieutenant 
  de Perthuis était officier de renseignement et était aussi 
 surnommé “Bertrand”. 
              (23) Drap, 
en  fait seulement sous-lieutenant, était l’opérateur radio. 
                  
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 Étaient  connus à l’avance et transmis en temps utile: 
         — le mot (24) de l’armée 
  allemande 
         — les signaux de reconnaissance, entre avions, entre 
 aérodromes et avions 
         — la position exacte des divisions allemandes et
blindés   cantonnées en France, les changements survenus ou
envisagés   (déplacements, départs, arrivés). 
         — l’emplacement précis, pour toute la France, 
 de tous les aérodromes, de toutes les pistes d’envol; 
         — de centres téléphoniques, télégraphiques 
  et radiotélégraphiques importants; 
         de cables (25) d’essences et de munitions, 
  de câbles souterrains; 
         — le chiffre des états-majors, des généraux 
  et autres officiers ayant un commandement de quelque importance, des aérodromes, 
  et pistes d’envol; 
         — le chiffre des villes anglaises, des transports 
ferroviaires   (26); 
         — le résultat des bombardements effectués 
  par les forces aériennes alliées; 
         — les nouveaux types d’avions allemands avant leur
 mise  en service; 
         — la situation de l’approvisionnement en munitions, 
 etc… 
         — la désignation d’une usine spécialisée 
  pour la construction des V1 (27). | 
                                                    
                             
                    (24) Il faut peut-être lire “le mvt” et comprendre 
  “le mouvement” (?). 
                    
                    
                    
                    
                    
              (25) Il faut 
 sans  doute lire ici “dépôts” au lieu de “cable”, qui n’a pas 
 de sens. 
                    
              (26) C’est-à-dire 
  des désignations cryptées des cibles de l’aviation allemande. 
              (27) Les V1
 (V  pour Vergeltungswaffe, c’est-à-dire “arme de représailles”)
   étaient comme l’on sait le dernier cri de la technologie allemande, 
  à savoir des bombes volantes, premiers en date des missiles de croisière 
  de l’histoire aéronautique. Ils furent utilisés du 13 juin 
 1944 au 29 mars 1945 par l’Allemagne nazie contre le Royaume-Uni, avant d’être
  progressivement remplacés par les V2 en septembre 1944. 
                  
                  | 
                
               
                         
  On a pu d’autre part, alerter des patriotes de Nantes sur le point d’être
   arrêtés (28); déjouer
les  plans de l’ennemi qui avait pu connaître les projets de débarquement 
  sur la côte méditerranéenne (29), 
  etc… [p.6] 
       
                Une note du Commandement Suprême 
  parvenait-elle à l’E.M. signalant que les Alliés étaient 
  parvenus à se procurer certains renseignements d’une haute importance, 
  aussitôt MEZNIK m’en communiquait la teneur, ainsi que les renseignements
   prescrits (30) dont les Alliés étaient 
  immédiatement informés. 
                  | 
                                                       
  
                    (28) La cellule du réseau Libération-Nord 
  à Nantes fut décimée le 17 avril 1944 par l’arrestation 
  de la plupart de ses membres.  
               (29) Le débarquement 
  allié en Provence commença le 15 août 1944 sous le nom
  de code Anvil Dragoon. 
                    
                   
          (30) “Prescrits” 
 doit signifier ici “devenus sans valeur”. 
                  
                  | 
                
               
                     
 En  raison des services rendus à la cause des Alliés, Londres 
 a  adressé plusieurs fois des félicitations à la résistance 
  de la région d’Étampes (31). 
                  
              Je tiens à déclarer que ces 
 résultats  n’auraient pas pu être obtenus sans la puissante 
organisation des Mouvements  national [sic] de
Résistance Libération-Nord  et l’aide apportée par la
mission DIANE du plan interallié SUSSEX. 
                  
                      Au moment
 du  départ d’Étampes de l’E.M. WEISMANN (32),  MEZNIK a déserté avec armes et 
 bagages. Hébergé  par moi, il a failli être cueilli lors
 d’une perquisition effectuée  par les allemands à mon domicile
 de refuge à Ormoy la Rivière  (33).
 Il ne leur a échappé que  grâce à la présence
 dans la maison d’un chien méchant  qui s’est jeté sur eux
et  les a retenus à la porte pendant quelques instants. MEZNIK, avec
la  rapidité d’un éclair et une réelle présence
d’esprit,  en a profité pour se sauver par le toit. Sans ce concours
de circonstances  vraiment miraculeux, son arrestation était certaine
et il est facile  de deviner la conséquence qu’elle aurait entraînée
tant  pour lui que pour moi. 
                  | 
                                                    
 
                 (31) 
  Philippe Oulmont note plus précisément que son “travail de 
 renseignement valut par deux fois au groupe d’Étampes des félicitations 
 alliées retransmises par la B.B.C.” (op. cit., p. 11). 
                   
                   
         (32) Selon Gaston 
 Beau (“Notes”) les cheminots allemands fuirent la gare d’Étampes le
 16 août 1944 vers 21 h; mais c’est seulement le 21 août vers 
23 h qu’eut lieu “la fuite éperdue des Allemands restant encore à 
  Étampes”;  “le 22 août, à 8 h 30 les fantassins 
 américains faisaient leur entrée dans la ville”. 
               (33) De nombreux 
  Étampois avaient fui les bombardements et autres dangers dans les 
 villages alentour et notamment à Ormoy-la-Rivière, comme par 
 exemple René Collard, journaliste à l’Abeille d’Étampes 
  et auteurs de deux brochures successives sur les bombardements de 1940 et
  de 1944. 
       
                  
                  | 
                
               
                         
  MEZNIK enregistré sous le n°1792 Frédéric, MISSION 
  SUSSEX, archives de l’I.S. américain (34). 
                  
              En 1945 il a été chargé 
  d’une émission quotidienne en langue allemande à la Radiodiffusion 
  française (35). 
                  
              Rentré à Vienne, il est devenu 
  chef du Service de l’Information à la Chancellerie fédérale 
  d’Autriche. Il l’est encore (36). | 
                                                    
 
                    (34) Intelligence Service (“Bureau de Renseignement”); 
  il ne s’agit pas de la C.I.A. (“Central Intelligence Agency”) fondée 
  seulement en 1947, mais de l’Office of Strategic Services (“Bureau 
  des services stratégiques”). 
          (35) Il y animait
  une émission en langue allemande à l’intention du public
autrichien. 
              (36) Il fut
 Chef  service de presse fédéral (Bundespressechef)
du  1er  mars 1955 à 1972. Rappelons que le témoignage de Quilici
 a été recueilli en 1956. 
                  
                  | 
                
               
                          
  Le Gouvernement français lui a décerné la Croix de 
Chevalier  de la Légion d’Honneur (37), 
en récompense  des éminents services [p.6] 
rendus à  notre pays. 
                  | 
                                                       
  
                 (37) 
  Nous ne connaissons pas la date où il a reçu cette distinction, 
  entre 1945 et 1956. 
                  
                  | 
                
               
                     
 Je  certifie sur l’honneur l’exactitude des faits exposés ci-dessus. 
       
           Fait en double exemplaire, Étampes
le  18  janvier 1954. 
       
                                                                 
 
                                                             
               Le Capitaine François QUILICI 
                         41, rue Louis Moreau — Étampes 
  (38) 
                         Président du Comité
 de  Libération (39) 
                    
                  
                  | 
                                                    
 
                 (38) 
  D’après l’Annuaire d’Étampes pour l’année 1958 
  que nous avons mis en ligne, c’est encore l’adresse de Quilicy à 
cette  date. 
              (39) Selon 
Frédéric   Gatineau (Étampes en lieux et places, 
2003, p. 99), c’est Henri Poirier qui devint président de ce comité 
en 1944; Quilici paraît donc lui avoir succédé. 
                  
                  | 
                
 
                                                                
 
       
                 
            
 
      
         
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      ANNEXE 1 
                 FRIEDRICH MEZNIK, UN RÉSISTANT 
  AUTRICHIEN A ÉTAMPES  
                  
 
      simple esquisse, par Bernard 
   Gineste 
                        
                  
                  
 
      
             
               
                       
  Friedrich Meznik, né le 4 février 1908 à Vienne, y 
fit  ses études et y obtint son doctorat de droit en janvier 1932. 
Il travailla  d’abord dans les tribunaux puis à partir de juillet 1933
dans la gestion.  En 1936 il fut employé par le ministère du
commerce, tout en  poursuivant une carrière de journaliste sportif. 
              
                  
          Après l’Anschluss à laquelle
 il déclare avoir été hostile, il fut semble-t-il incarcéré
 ou détenu un temps comme opposant, ou peut-être seulement comme
 suspect. En 1942 il fut cependant envoyé effectuer son service militaire
 en France. Et ce n’est à
 mon avis qu’au début
 de 1944 qu’il entra en contact avec la résistance française
 à Étampes, dans les circonstances  que raconte François
 Quilici.  
                  
          Il transmit ainsi aux Alliés d’importantes
 informations  militaires de tous genres propres à hâter la
défaite  de l’armée allemande et la fin du régime hitlérien. 
                  
          Après sa désertion en 1944 il anima
 à  Paris des émissions radiophoniques destinées à
 la population  autrichienne qu’on s’efforçait de désolidariser
 du régime  hitlérien agonisant.  
                  
          Dès la fin de la guerre il regagna Vienne 
où   il attaché au service de presse fédéral. 
Le 1er mars   1955, il devint chef de la troisième section de la Chancellerie 
fédérale,   c’est-à-dire Chef service de presse fédéral 
(Bundespressechef),   fonction qu’il occupa jusqu’en 1972, participant 
à des publications   qui contribuèrent à rendre à 
l’Autriche sa place, et   une position respectée au sein du monde libre.
Friedrich Meznik est   mort le 4 août 1989 à Vienne, chevalier
de la Légion  d’Honneur. 
                  
                                                                 
 
            Bernard Gineste, février 
  2009 
                  
                  | 
                  
                  
     François Quilici, contact de Meznik à Étampes 
                 (cliché de Gaston Beau publié
 par  Philippe Oulmont) 
                  | 
                
 
                                           
       
         
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      ANNEXE 2
                       FRANÇOIS 
QUILICI, BRAS DROIT DE LOUIS MOREAU 
      
                                                                 
           
 
                                         
      simple esquisse, par Bernard 
   Gineste 
                      
             
                  
                  
 
      
        
          
                  
  Il faut bien dire que nous ne savons pas pour l’instant sur ce personnage
              grand chose de
 plus que ce qu’il nous en dit lui-même ici, et que son rôle
paraît   avoir été sous-estimé par ceux qui ont
jusqu’ici parlé   de la résistance étampoise. 
                  
          Il ne faut surtout pas le confondre avec un autre
 François  Quilici — il s’agit d’un nom d’origine corse — également  actif dans la lutte contre l’occupation allemande
 à la même période, mais depuis Londres, et qui fut ultérieurement
 un homme politique de la IVe République. 
                  
          Notre François Quilici, ancien combattant 
de  la Grande Guerre, apparemment avec le grade de capitaine, était 
quant   à lui percepteur à Saint-Cyr-la-Rivière lorsqu’il 
fut   recruté par Louis Moreau pour devenir son bras droit et successeur 
  désigné. Son mérite principal est d’avoir été 
  le contact à Étampes de Friedrich Meznik, par le canal duquel 
   furent transmises aux Alliés à partir de 1944 d’importantes
 informations de toutes natures. 
                  
          A la Libération, Quilici cacha Meznik chez
 lui  à Ormoy-la-Rivière. Il fut comme Meznik fait chevalier
 de la  Légion d’Honneur, et il était président du Comité 
  de Libération d’Étampes (fonction d’abord occupée par
  Henri Poirier), et décoré de ma Médaille
 de la Résistance, lorsqu’il fut interviewé
 par E. Lansiart le 18 janvier 1954, en son domicile du 41 rue Louis-Moreau.
 Il y résidait encore en 1958. 
                  
          Merci à toute personne qui pourrait nous
en  apprendre  plus sur ce personnage, qui paraît avoir été 
 quelque injustement oublié jusqu’à présent. 
                   
                                                                 
 
            Bernard Gineste, février 
  2009 
             
             | 
             
             
      François Quilici en 1945 
                 (cliché de Gaston Beau publié
 par  Philippe Oulmont) 
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      ANNEXE 3
      E. LANSIART, AUTEUR D’ENQUÊTE SUR LA RÉSISTANCE 
        
            
                                                                 
 
                                          
      simple esquisse, par Bernard 
   Gineste 
       
         
 
      
         
          
                 
  E. Lansiart  (1), à qui nous devons ce précieux document, n’a publié
  aucun ouvrage à ma connaissance sous son propre nom, mais paraît
  en revanche être l’auteur de plusieurs contributions ou notes relatives
  à la Résistance française dont on trouve trace çà 
  et là: 
         — «Rapport sur la répression pour la 
commune   de Saint-Germain-en-Laye», conservé aux Archives Nationales 
 (2) et cité par François Boulet 
 (3). 
         — «Activités des résistants de
 la  région parisienne en 1943», cité par Henri Michel
 (4) et Jacques Évrard (5). 
         — «Rapport d’activité dans la Résistance
  du capitaine Quilici François», conservé aux Archives
  départementales des Yvelines (6) et
présentement  éditée pour la première fois. 
                  
          Je soupçonne qu’il a dû faire partie
 du  Comité d’histoire de la deuxième guerre mondiale animé 
  par l’historien Henri Michel (7), qui s’efforçait entre autres de collecter des témoignages 
  pour préserver la mémoire de cette époque troublée. 
                 
                                             
   A titre indicatif, voici un autre texte que lui attribuent actuellement
  sans références précises plusieurs pages web à
  vocation pédagogique:              
                  
 
            
                   
                     
                       |                                 
 
                       Activités 
  des résistants de la région parisienne en 1943 
                        
 
                           1er 
  juillet, Juvisy, sabotage-fer, dépôt des machines.  
          Nuit du 2 au 3/7, Villepreux, attentat à
la  grenade  contre un train de permissionnaires. Rueil, «récupération» 
  de 12 revolvers à la mairie.  
          5 juillet, Vert-le-Petit, incendie d’un camion d’essence. 
                       
          14/7, Villacoublay, bombardement du camp d’aviation
  sur renseignements.  
          14/7, Dourdan, manifestation patriotique, 200 personnes 
  chantent la Marseillaise dans la rue.  
          14/7, Les Clayes, manifestation patriotique : 4
drapeaux   tricolores attachés à des poteaux.  
          14/7, Argenteuil, tract annonçant l’exécution 
  d’un commissaire de police.  
          14/7, Gazeran, sabotage-fer, déraillement 
de  la machine et de onze wagons.  
          14/7, Etréchy, hébergement d’un officier 
  aviateur américain jusqu’au 4 septembre 1943.            
                     
                                              
                       
 
                  Cité d’après Henri Michel     
              
                       | 
                      
 
                                                                 
             
       
                                                 
 
            Bernard Gineste, février 
  2009 
             
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                     (1) Je n’ai pu découvrir son prénom. 
              (2) Sous la
 cote  72AJ 193, Seine-et-Oise, dossier A. 
              (3) François 
  BOULET & Patrick PÉRIN (collab.), Leçon d’histoire 
de  France. Saint-Germain-en-Laye: Des antiquités nationales à 
 une ville internationale [576 p.], DISLAB, 2006, p. 343 (note 353). 
              (4) Henri
MICHEL,                 Textes et documents pour les enseignements du
2nd degré....   20, La Résistance française [in-4°;
56 p. non paginées;   illustrations], Paris, S.E.V.P.E.N., 1965, p.
? [texte repris sans plus de  référence par plusieurs pages
web page à vocation pédagogique]. 
              (5) Jacques
 ÉVRARD,                La déportation des travailleurs
français  dans  le IIIe Reich [460 p.], 1972, p. 449. 
              (6) Sous la
 cote  J 2191. 
          (7) Voyez la note de
 l’Annuaire  des Sociétés savantes sur cet organisme
(cliquez
ici). 
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       BIBLIOGRAPHIE 
                   
                   
                                                                 
 
       
           Éditions 
                   
                   
                            
  E. LANSIART, «Rapport d’activité 
  dans la Résistance du capitaine Quilici François» [7 feuillets de format A4 dactylographiés 
  avec quelques corrections manuelles],    conservé aux Archives départementales 
  des Yvelines (anciennement de Seine-et-Oise), sous la cote J 2191. 
                  
                       Bernard GINESTE
  [éd.],             «François Quilici: Rapport d’activité dans la Résistance
  à Étampes (témoignage recueilli 
  par E. Lansiart le 18 janvier 1954)»,            in Corpus Étampois,
            http://www.corpusetampois.com/che-20-quilici1954resistance.html, 
                              2009.  
                
            
 
      Sur 
  la carrière postérieure de Friedrich Meznik 
            
            
           Voyez avant tout cette notice: 
            
            «Friedrich Meznik», in Munzinger 
  Biographie. Internationales Biographisches Archiv 42/1989 (9 octobre 
 1989),       http://www.munzinger.de/search/portrait/Friedrich+Meznik/0/10824.html,
   texte complet en ligne seulement pour les abonnés. 
            
           Voici ensuite à titre indicatif un échantillon
 des  nombreuses traces qu’a laissées la carrière postérieure
  de Meznik: 
            
                 Vierhundertjahre 
  akademisches Gymnasium: Festschrift [78 p.], Wien (Vienne), Austria 
Akademisches  Gymnasium, 1953, p. 77. 
            
           «Österreich-Besuch: Statt Hammel
 Sachertorten»,  in Der Spiegel 3 (13 janvier 1954), p. 8. 
           Dont une réédition numérique: 
        http://wissen.spiegel.de/wissen/dokument/dokument.html?id=28954945&top=SPIEGEL,
   en ligne en 2009. 
            
          «Empfang mit Schmunzeln», in Hamburger 
  Abendblatt 150 (30 juin 1960), p. 2. 
           Dont une réédition numérique: 
        http://www.abendblatt.de/extra/service/944949.html?url=/ha/1960/xml/19600630xml/habxml60_17548.xml,
   en ligne en 2009. 
            
           «Wir notieren kurz», in Hamburger 
  Abendblatt 168 (21 juillet 1960), p. 6. 
           Dont une réédition numérique: 
        http://www.abendblatt.de/extra/service/944949.html?url=/ha/1960/xml/19600721xml/habxml60_19598.xml,
   en ligne en 2009. 
            
           H. BÖHLAUS, Katalog der Tonbandaufnahmen 
  B1 bis b3000 des Phonogrammarchives der österreichischen Akademie der
  Wissenschaften in Wien [211 p.],  Wien (Vienne), Kommissionsverlag 
  der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, 1960, p. 92. 
            
           Iran Almanach and Book of facts, Echo 
 of  Iran, 1966, p. 262. 
            
           Stephen TAYLOR, Who’s who in Austria: a 
biographical   dictionary containing about 4000 biographies of Austrian personalities 
  [703 p.], Central European Times Pub. Co., 1967, p. 459. 
            
           Peter NICS, Otto KUCERA & Annemarie HAUER, 
        Das Werk der Auslandsösterreicher in der Welt: Biographisches 
  Verzeichnis der Auslandsösterreicher [97 p.], Vienne, Weltbund 
der  Auslandsösterreicher, 1969, p. 33. 
            
           Joseph KLAUS, Macht und Ohnmacht in Österreich: 
  Konfrontationen und Versuche [495 p.], Molden, 1971, p. 459. 
            
           
      Otto J. GROEG,
      Who’s   who in Austria: A Biographical Dictionary Containing More
Than 4000 Biographies   of Prominent Personalities from and in Austria
[600 p.], 1977, p. ?. 
            
           Walter WODAK & Reinhold WAGNLEITNER, Diplomatie 
  zwischen Parteiproporz und Welpolitik [1012 p.], 1980, p. 1000. 
            
           Karl STRUTE & Theodor DOELKEN, «Maeznik, 
  Friedrich», in Who’s who in Austria: A Biographical Encyclopedia 
  of the International Red Series [1200 p.], Who’s Who the international 
  red series Verlag, 1983 (10e édition), p. ?. 
            
           Franz Richard REITER, Unser Kampf: In Frankreich 
  für Österreich: Interviews mit Widerstandskämpfern [328 
  p.], Böhlau, 1984, p. 185. 
            
           Martin Florian HETZ & Renhold WAGNLEITNER, 
        Understanding Austria: The Political Reports and Analyses of Martin 
  F. Herz, Political Officer of the U.S. Legation in Vienna, 1945-1948 
 [653 p.], W. Neugebauer, 1984, p. 645. 
            
           Österreichisch-Französisches
Jahrbuch   - Annales franco-autrichiennes, Wien (Vienne), Boehlau Verlag,
1984,  p. 79. 
            
           Bruno KREISKY, Zwischen den Zeiten: Erinnerungen 
  aus fünf Jahrzehnten [494 p.], Siedler, 1986, p. 437. 
            
           Herbert FRITZ & Hermann FRITZ, Farben 
 tragen,  Farbe bekennen 1938-45: Katholische korporierte in Widerstand und 
 Verfolgung  [407 p.], Wien (Vienne),  Österreichischer Verein 
 für Studentengeschichte,  1988, p. 257. 
            
           Glenn W. LaFANTASIE [dir.], David M. BAEHLER 
 &  Charles S. SAMPSON, Foreign Relations of the United States. 1958-1960. 
  Volume IX. Berliin Crisis, 1959-1960; Germany, Austria, Washington, 
US  Government Printing Office, 1993, pp. 769 & XXVIII. 
            
           Kurt TOZZER & Günther KALLINGER,
      Marschmusik   für Glockenspiel: 1968, Österreich am Rande
des Krieges [319   p.], Wien (Vienne), NP, 1998, p. 105. 
            
                                              
         
Sur François Quilici (très peu de choses pour l’instant) 
            
          
              Philippe OULMONT, «Louis Moreau,
un  inspecteur  primaire dans la résistance étampoise», 
in        Des grands  Étampois méconnus. Louis Moreau, Nathan 
 Ben Meschullam, la chanoine Desforges [80 p.], Étampes, Étampes-Histoire 
 [«Cahiers  d’Étampes-Histoire» 5], pp. 10 (avec une photo, 
 p. 9, prise par Gaston Beau en septembre 1945 et communiquée par son
 fils René  Beau à Philippe Oulmont, dont nous reprenons ici
 un détail. 
            
              MAISON SERGE VANIER [éd.], «Liste 
  des habitants d’Étampes», in Le Familial 1958. Annuaire 
de  la ville et de l’arrondissement d’Étampes [11 cm sur 17,5; 
276  p.], Étampes, Serge Vannier (Imprimerie La Familiale), 1958, p.
220:   «     Quilici François, percepteur, 
 41, rue Louis-Moreau». 
            
                                              
      Sur 
  Louis Moreau (1888-1945) 
            
            
           Henri POIRIER (1904-1981), Un Français 
  dans la nuit [245 p.], Paris, La Pensée universelle, 1976. 
        
           Philippe OULMONT, «De Ma petite patrie
  au camp de Buchenwald», in Jean-François CHANET & Vincent
  DUCLERT [dir.], Les “petites patries” dans la France républicaine
  [190 p.], Malakoff, Société 
  d’études jaurésiennes [«Cahiers 
  trimestriels Jean Jaurès» 152], 1999, pp. 131-152. 
            
           Philippe OULMONT, «Louis Moreau, un
inspecteur   primaire dans la résistance étampoise»,
in Des grands   Étampois méconnus. Louis Moreau, Nathan
Ben Meschullam, la  chanoine Desforges [80 p.], Étampes, Étampes-Histoire 
[«Cahiers   d’Étampes-Histoire» 5], pp. 2-13.         
                     
           
                                                    
      Sur la période 
  39-45 dans le pays étampois 
                  
               
                      COLLECTIF,
        «Le Pays d’Étampes de 1939  à 1945» [page  de liens], in        Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-39-45b.html, depuis  2003. 
            
                   
 
                                                     
      Toute correction, critique ou contribution sera 
                      la bienvenue. Any criticism or contribution welcome. 
                   
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       Source: les archives départementales 
  des Yvelines, consultées le18 février 2009. 
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