CORPUS HISTORIQUE ETAMPOIS
 
 Dom Basile Fleureau 
Des diverses sortes de Iurisdictions de la ville d’Estampes.
Antiquitez d’Estampes I, 17
1668
     
Charlemagne d'après un camée du XVIIe siècle (BNF) Saint Louis d'après un camée du XVIIe siècle (BNF) Louis XII d'après un camée du XVIIe siècle (BNF)
Charlemagne
Saint Louis
Louis XII
Camées des environs de 1630 (BNF, cabinets des médailles)

     Ce chapitre traite de l’évolution des juridictions étampoise depuis Charlemagne jusqu’à Louis XII. Bien que Fleureau y cite un texte latin corrompu et incompréhensible, et que, pour comble de malchance, léditeur posthume sy montre des plus négligents, sa lecture ne manque pas dintérêt.

     La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Merci de ne pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.
     
Les Antiquitez de la Ville et du Duché d’Estampes
Paris, Coignard, 1683
Premiere Partie, Chapitre XVII,
pp. 29-31.
Des diverses sortes de Iurisdictions de la ville d’Estampes.
 
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PREMIÈRE PARTIE, CHAPITRE XVII.
Des diverses sortes de Iurisdictions de la ville d’Estampes.
  
Saint Louis d'après un camée du XVIIe siècle (BNF) LEs Jurisdictions ont multiplié dans Estampes, & y ont souffert des changemens de méme qu’aux autres lieux. De tout temps il y a eu Justice haute, mojenne [sic], & basse, qui y étoit anciennement exercée, comme dans les autres Villes par un Prevôt, auquel elle étoit, suivant l’abus du temps, donnée à Ferme au plus offrant, avec le revenu du Domaine. Cet abus a duré en France jusques au temps du Roy saint Loüis, qui commença à le retrancher, en établissant premierement à Paris Estienne Boisseau, homme sçavant en Jurisprudence, Prevost en titre d’Office, avec des gages, pour y exercer la Justice. Aquoy le Roy Charles V. sur nommé le Sage, donna l’accomplissement par son Ordonnance de 1375. qui deffend de vendre ou donner à ferme les Prevostez, & autres Offices de judicature, & permet seulement de les donner en garde. Depuis le Roy Loüis onziéme l’an 1471. erigea les Prevostez en garde en titre d’Office. Guillaume Aludreu a été le premier pourveu de celle d’Estampes, en cette qualité, par Lettres Patentes du 27. d’Avril 1512. l’Edit du Roy n’ayant point jusques alors eu son effet en la ville d’Estampes.

     Outre les Prevosts qui étoient Juges ordinaires, il y avoit encore anciennement des Baillifs, appellés simplement Baillifs Royaux, non pas de tel ou tel lieu, parce que leur fonction n’étoit que de Commissionnaires, pour exercer la Justice où il étoient envoyez, sans avoir ny Ressort, ny Territoire borné, comme ils ont eu depuis; De méme que dés la naissance de l’Eglise il y a eu des Pasteurs & Curez, mais indifferemment pour toutes les assemblées Chrêtienues [sic], au regime desquelles ils seroient deputez, & commis par les Evêques: ce qui a duré juques à ce que le Pape Denis, environ l’an 260. départit, & borna les Paroisses, les Cimetieres, & les dixmes prediales.
Charles V le Sage d'après un camée du XVIIe siècle (BNF)
Charles V le Sage (camée du XVIIe siècle)
(et ci-contre: Saint Louis)
Louis XI d'après un camée du XVIIe siècle (BNF)      Quelques-uns ont crû que le nom de Bailly est descendu de cet luy [sic] de bailler; dautant qu’ils étoient envoiez, & baillez aux Provinces par nos Rois, pour y administrer la Justice. D’autres on-dit [sic], que ce mot étoit pris pour celuy de conservateur, & gardien du bien du peuple: & tous ensemblent [sic] demeurent d’accord, que leurs fonctions ont toûjours esté les mêmes que de ceux, dont il est fait mention dans les Capitulaires de l’Empereur Charlemagne, appellez Mißi Dominici, lesquels avoient puissance, & autorité [p.30] sur les Comtes, qui étoient au commencement les Juges ordinaires, établis par le Roy dans les Provinces, pour connoître des cas de ressort sur les Vassaux, & Seigneurs hauts Justiciers desdites Provinces, dont ils corrigeoient les malversations, des Evêques, & des Seigneurs Justiciers, qui dénioient la Justice, ou ne l’administroient pas bien, comme il se voit par l’Ordonnance suivante de Charlemagne.

     Si Comes in suo ministerio justitias non fecerit, Missum nostrum [Lisez: Missis nostris] de sua causa
soviniare faciat [Lisez: de sua casa vel de suis exeniis (xeniis) serviat], usque dum ibidem justitiæ [Lisez: dum  justitiæ ibi] factæ fuerint: Et si Vassus noster justitias non fecerit, tunc & Comes, & missus ad ipsius causam [Lisez: casam] sedeant, & de suo vivant quo ad usque justitias fecerit [Lisez: quo usque iustitias faciant].

     Ces Baillifs commissionnaires ont duré en France jusques au regne du Roy Philippe Auguste, qui en établit de fixes en chaque Province, & regla leurs fonctions par l’article 2. de son Testament qu’il fit l’an 1190. allant faire la guerre en Terre-Sainte, rapporté par Rigerdus [Lisez Rigordus] Historiographe de sa vie, Tom. 4. hist Franc.
Charlemagne d'après un camée du XVIIe siècle (BNF)
Charlemagne (camée du XVIIe siècle)
(et ci-contre: Louis XI)
     Nous avons étably dans nos Provinces, qui sont distinguée par leurs noms, des Baillifs,  ausquels nous avons enjoint, d’aßigner certain jour dans chaque mois, qui sera nommé Aßise, auquel tous ceux qui se presenteront, recevront justice justice sans delay: & nous außi nos droits, nôtre justice, & tout ce qui nous sera deu, en consequence des crimes sera là redigé par écrit.

     Il est sans doute que deslors il fut étably un Bailly dans le territoire, & Province d’Estampes; car il se trouve dans les Archives de Nôtre-Dame de la ville d’Estampes une Commission du même Roy donnée à Ptolemaïde, l’année suivante 1191. adressée au Bailly, & au Prévôt d’Estampes, laquelle je rapporteray cy-après, en parlant de l’affaire, dont il étoit question.
     Et in terris nostris, quæ propriis nominibus, distincta sunt Baillivos nostros posuimus qui in Bailliviis suis singulis mensibus ponent unum diem qui dicitur, Assisa, quo omnes illi qui clamorem facient, recipient jus per eo, & justitiam sine dilatione: Et nos nostra jura, nostram justitiam, & forfacta, quæ propriè nostra sunt, ibi scribentur.
Philippe Auguste d'après un camée du XVIIe siècle (BNF)      Comme ce n’étoit pas du devoir des anciens Baillis de rendre seulement la justice à de certains jours, comme je viens de remarquer, mais qu’ils étoient encore obligez de conduire à l’armée les gens de guerre qu’on tiroit de leurs Provinces; ayant succedé en tout à l’office de Comtes, comme dit Fauchet en ses Recherches sur la dignité des offices de France, dont la fonction étoit de tenir l’Audiance, mener à la guerre les gens qu’on levoit en leurs païs, & faire payer les tributs au Roy, au rapport de Gregoire de Tours en son hist. l. 7. c. 23. & 42. & que ces deux choses leurs [sic] étoient conjointement impossibles, à cause que la Justice s’exerce au dedans des Provinces; & les gens de guerre doivent suivre le Roy par tout où il va pour la deffense du Roiaume. Ils nommoient un Lieutenant [p.31] General, qui exerçoit en leur abscence [sic], tout ce qui concernoit le fait de la Justice, & étoit appellé le Lieutenant du Bailly. Cet usage a duré jusques à ce que le Roy Louis XII. a erigé ces Lieutenans en titre d’Office. Jean Tuleu a été le premier pourveu de cette charge en titre d’Office, au Bailliage d’Estampes, par Lettres données à Blois le 28. Avril 1512. aussi tôt que le Comté d’Estampes eut été reuny au Domaine de la Couronne, après la mort de Gaston de Foy, Guillaume Cormereau, & Hierôme de Villette furent aussi pourveus en même temps des Offices d’Avocat, & de Procureur du Roy aussi en titre d’Office. Les autres Officiers necessaires pour l’exercice de la Justice sont de même en titre, tant à la Prevôté qu’au Bailliage.

     Le Prevôt a Jurisdiction immediate en premiere instance sur la ville, & les fauxbourgs; & sur les villages, & hameaux, où il n’y a point de Justice particuliere: & par appel sur les jugemens des Maires. Et le Bailly connoît des cas qui luy sont specialement commis, & de tous les appels tant du Prevôt que des Justices subalternes, pour les cas qui luy sont permis; excepté de quelques-unes que je remarqueray: Et pendant les Assises, il connoît immediatement de tout, sauf le renvoy pardevant les Juges ordinaires, de ce qui ne se termine pas pendant ces Assises.

Louis XII d'après un camée du XVIIe siècle (BNF)
Louis XII (camée du XVIIe siècle)
(et ci-contre: Philippe Auguste)
   

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NOTES  (Bernard Gineste, octobre 2005)

     1) Lettres Patentes du 27. d’Avril 1512...  Curieusement, Fleureau ne donnera pas le texte de ces Lettres patentes dans son chapitre XXXIX, Des choses memorables arrivées à Estampes, sous le Regne de Louis XII. etc.

     2) L
’Ordonnance suivante de Charlemagne... Il s’agit d’un Capitulaire de l’an 779 dont le texte cité ici est fort corrompu, peut-être en partie par la faute de l’éditeur posthume du manuscrit de notre savant Barnabite, mais très clairement déjà dans la copie prise par Fleureau on ne sait où: car il ne hasarde aucune explication sur ce texte, tel quel précisément incompréhensible. L’université de Tübingen a mis en ligne différents textes et éditions que l’on a de ce capitulaire (Edition der falschen Kapitularien des Benedictus Levita). Les voici, pour comparaison. C’est sur cette base seulement que l’on peut aventurer une traduction du texte allégué par Fleureau, telle que celle-ci:

     S’il se produit qu’un Comte en exercice n’ait pas rendu des jugements, qu’il fasse jouir nos envoyés de sa maison et de son hospitalité, jusqu’au moment où ces jugements auront été rendus. Et s’il se produit qu’un de nos vassaux n’ait pas rendu des jugements, alors, que notre comte et notre envoyé siègent chez lui et qu’ils vivent à ses dépens jusqu’au moment où ils auront rendu ces jugements.

     Voici les textes sur lesquels je m’appuie pour proposer cette traduction:
     1) Manuscrit n°145 de la Bibliothèque municipale d’Avanches, au verso du folio n°69
(http://www.uni-tuebingen.de/mittelalter/forsch/benedictus/handschriften/av_1t.htm):
     CCIIII. Si comes in suo ministerio iusticias non fecerit, missis nostris de sua causa vel de suis exeniis serviat, usque dum iusticie ibi facte fuerint. Et si vassus noster iusticias non fecerit, tunc et comes et missus noster ad ipsius causam sedeant et de suo vivant, usque iusticias faciant.

     2) Manuscrit latin n° 447 de la Bibliothèque du Vatican, au verso du folio n°20 (http://www.uni-tuebingen.de/mittelalter/forsch/benedictus/handschriften/v12_1t.htm):
     CCIIII. QUALITER DE COMITIBUS VEL DE VASSIS DOMINICIS IUSTICIAS NON FACIENTIBUS AGENDUM SIT. Si comes in suo ministerio iusticias non fecerit, missis nostris de sua causa vel de suis exeniis serviat, usque dum iustitię ibi factę fuerint. et si vassus noster iustitias non fecerit, tunc et comes et missus noster ad ipsius casam sedeant et de suo vivvant, usque iustitias faciant. .
     3) Manuscrit n°727 de la Bibliothèque de Saint-Gall, page 169 (http://www.uni-tuebingen.de/mittelalter/forsch/benedictus/handschriften/sg3_1t.htm):
     [CC]IIII. Si comes in suo ministerio iustitias non fecerit, missis nostris de sua causa vel de suis exeniis serviat, usque dum iustitiae ibi factae fuerint. Et si vassus noster iustitias non fecerit, tunc et comes et missus noster ad ipsius casam sedeant et de suo vivant, usque iustitias faciant.
     4) Manuscrit latin n°4635 de la BNF, p. 113 (http://www.uni-tuebingen.de/uni/ghm/forsch/benedictus/handschriften/p16_1t.htm):
     CCIII. Si comes in suo ministerio iustitias non fecerit, missis nostris de sua causa vel de suis exeniis serviat usque dum iustitię ibi factę fuerint. Et si vassus noster iustitias non fecerit, tunc et comes et missus noster ad ipsius causam sedeant et de suo vivant usque iustitias faciant.
     3) Édition de Du Tillet de 1548, tome I, page 204 (http://www.uni-tuebingen.de/mittelalter/forsch/benedictus/alte_edd/dutillet/dutillet_1.htm): CXXXIII. Qualiter de comitibus vel vassis dominicis iustitias non facientibus, agendum sit.  Si comes in suo ministerio iustitias non fecerit, missis nostris de sua casa vel de suis xeniis seruiat, vsque dum iustitiæ ibi factæ fuerint. Et si vassus noster iustitias non fecerit, tunc et comes et missus noster ad ipsius casam sedeant, et de suo viuant quo vsque iustitias faciant.      
     4) Édition de Baluze & Mansi, t. 17B, page 862 (http://www.uni-tuebingen.de/mittelalter/forsch/benedictus/alte_edd/baluze/baluze_1.htm):
     CCIV. Qualiter de Comitibus vel de Vassis dominicis iustitias non facientibus agendum sit. Si Comes in suo ministerio iustitias non fecerit, Missis nostris de sua causa vel de suis exeniis serviat usque dum iustitiae ibi factae fuerint. Et si Vassus noster iustitias non fecerit, tunc et Comes et Missus noster ad ipsius casam sedeant et de suo vivant quo usque iustitias faciant.


     Texte de Fleureau (Je mets en rouge les passages qui posent problème):
     
Si Comes in suo ministerio justitias non fecerit, Missum nostrum de sua causa soviniare faciat, usque dum ibidem justitiæ factæ fuerint: Et si Vassus noster justitias non fecerit, tunc & Comes, & missus ad ipsius causam sedeant, & de suo vivant quo ad usque justitias fecerit.

     3) Lettres données à Blois le 28. Avril 1512. Curieusement, Fleureau ne donnera pas non plus le texte de ces Lettres patentes-ci dans son chapitre XXXIX, Des choses memorables arrivées à Estampes, sous le Regne de Louis XII. etc.


Bernard Gineste, octobre 2005.

Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Source: Basile Fleureau, Les Antiquitez de la ville et du Duché d’Estampes, pp. 29-31. Saisie: Bernard Gineste, juillet 2004-octobre 2005.
   
BIBLIOGRAPHIE

Éditions

 
     Édition princeps, posthume: Dom Basile FLEUREAU (religieux barnabite, 1612-1674), Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [in-4°; XIV+622+VIII p. (N.B: les pages 121-128 sont numérotées par erreur 127-134); publication posthume par Dom Remy de Montmeslier d’un texte rédigé en réalité vers 1668], Paris, J.-B. Coignard, 1683.

     
Réédition en fac-similé: Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [23 cm sur 16], Marseille, Lafittes reprints, 1997.

     
Réédition numérique en ligne (en cours depuis 2001): Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-fleureau.html, 2001-2005.

     Ce chapitre: Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Des diverses sortes de Jurisdictions de la ville d’Estampes (Les Antiquités d'Étampes I, 17, 1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-b17.html, 2005.


Le quatrième volume des Historiens François

     Andreas DU CHESNE [alias André DUCHESNE, DUCHÊNE, CHESNIUS, DUCHESNIUS, QUERNEUS, QUERCETANUS; surnommé le Père de l’Histoire française] [éd.] (1584-1640) & Fransciscus DU CHESNE [François, son fils & continuateur] (1616-1693) [Duchesne envisageait un recueil de 34 volumes mais la mort l’arrêta avant que ne parût le 3e; son fils alla jusqu’au tome 5; l’ensemble fut ensuite entièrement recommencé par Dom Bouquet et les Mauristes], Historiae Francorum scriptores coaetanei... quorum plurimi nunc primum ex variis codicibus mss. in lucem prodeunt, alii verò auctiores et emendatiores; cum epistolis regum, reginarum, pontificum, ducum, comitum, abbatum et aliis veteribus rerum Francicarum monumentis opera ac studio Andreae Du Chesne [tom. I-II; «Auteurs de l’Histoire des Francs contemporains des faits… dont la plupart sont édités pour la première fois à partir de divers ouvrages manuscrits, tandis que les autres le sont plus au long et plus correctement; avec les lettres des rois, des reines, des évêques, des ducs, des comtes, des abbés et les autres anciens monuments des affaires de la France, par les soins et le travail d’André Duchesne»] — Historiae, etc., opera ac studio filii post patrem Francisci Du Chesne [tom. III-V] [5 vol. in-f°; «Auteurs, etc., par les soins et le travail du fils d’André Duchesne, François, après la mort de son père»], Lutetiae Parisiorum [Paris], sumptibus S. Cramoisy [Sébastien Cramoisy], 1636-1649, tome IV (1641).


Sur la Vie de Philippe Auguste par Rigord

     Petrus PITHOEUS (Pierre PITHOU, Jurisconsulte, historien, humaniste & érudit, 1539-1596) [éd.], Annalium et historiae Francorum ab anno Christi DCCVIII. ad annum DCCCCXC. scriptores coaetanei XII. Nunc primum in lucem editi ex bibliotheca P. Pithoei [2 tomes en 1 volume in-8°; réunit: «Annales sive Gesta Francorum ab anno incarnationis Domini DCXIIII ad annum DCCCLXXXIII...» (extrait des Annales Fuldenses), «Frodoardi... Chronicon...», «Continuatio ex alio Chronico quod Willelmi Nangii... videtur, et ad annum usque MCCCI producitur», «Quae sequuntur sunt Odoranni monachi S. Petri Vivi Senonensis...», «Abbonis De obsidione Lutetiae Parisiorum a Normannis libri duo» (en vers), et vingt autres dont la liste figure dans le Repertorium fontium historiae Medii Aevi, 1962, vol. 1, p. 562], Parisiis (Paris), apud Claudium Chappelet (Claude Chappelet, 1565-1648), M.D.LXXXVIII (1588), tome ?, pp. ?-?.
     2e édition: Annalium, etc. Nunc autem in Germania denuo impressi [in-8°; XVI+572+LII p.; même contenu que l’édition de Paris de 1588], Francofurti, apud Andreae Wecheli heredes (héritiers d’André Wechel), Claudium Marnium (Claude de Marne) & Joann. Aubrium (Jean Aubry), MDXCIIII [1594], tome ?, pp. ?-?.
     3e édition: Historiæ Francorum ab anno Christi 900 ad ann. 1285 scriptores veteres xi. In quibus Glaber, Helgaudus, Sugerius abbas, M. Rigordus, Guillermus Brito, Guillermus de Nandis & anonyni alij, extrema stirpis Carolinae et Capetiorum regum res gestas usque ad Philippum, D. Ludovici filium regem, explicantes. Ex bibliotheca P. Pithoei nunc primum in lucem dati [in-f°; II+504+XXXVI], Francofurti, de Marne & Aubry, 1596, tome ?, pp. ?-?.


     Andreas DU CHESNE (André DUCHESNE, 1584-1640) [éd.] & Fransciscus DU CHESNE (François, son fils & continuateur, 1616-1693) [éd.], «Gesta Philippi Augusti, Francorum Regis, descripta à magistro Rigordo», in ID. [éd.], Historiae Francorum scriptores coaetanei... quorum plurimi nunc primum ex variis codicibus mss. in lucem prodeunt, alii verò auctiores et emendatiores; cum epistolis regum, reginarum, pontificum, ducum, comitum, abbatum et aliis veteribus rerum Francicarum monumentis opera ac studio filii post patrem Francisci Du Chesne. Tomus V [in-f°], , Lutetiae Parisiorum (Paris), sumptibus S. Cramoisy (Sébastien Cramoisy), 1649, pp. 1-67.

     Michel-Jean-Joseph BRIAL (ancien bénédictin de l’ordre de Saint-Maur, 1743-1828) [éd.], «Gesta Philippi Augusti, Francorum Regis, descripta à magistro Rigordo, ipsius Regis chronographo, ab anno inunctionis ejusdem usque ad XXVIII regni annum, id est, ab anno 1179 usque ad annum 1208», in ID. [éd.], Rerum Gallicarum et Francicarum Scriptores. Tomus decimus septimus – Recueil des Historiens des Gaules et de la France. Tome dix-septième, contenant la première livraison des monumens des règnes de Philippe Auguste et de Louis VIII, depuis l’an MCLXXX jusqu’en MCCXXVI, par Michel-Jean-Joseph Brial, ancien religieux de l’ordre de Saint-Maur, Membre de l’Institut de France [in-8°; CXXXIV+750 p.; sommaire: p. CXXIV-XXXIV], Paris, Imprimerie Impériale, 1818 [dont une réédition: Léopold DELISLE (membre de l’Institut, 1826-1910) (éd.), Recueil des historiens des Gaules et de la France. Tome dix-septième. Nouvelle édition publiée sous la direction de M. Léopold Delisle (mêmes texte & pagination), Paris, Victor Palmé, 1878; dont une réédition en microfiches: Doetinchem, Microlibrary Slangenburg Abbey; dont une réédition numérique en mode image par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50135x, 1995 (en ligne en 2005), pp. 1-61 [avec une notice sur Rigord pp. II-III].

     François GUIZOT [trad.], 
«Rigord: Vie de Philippe Auguste» [avec une notice sur Rigord par Guizot], in ID. [éd.], Rigord: Vie de Philippe Auguste. Guillaume le Breton: Vie de Philippe Auguste. Guillaume le Breton: Vie de Louis VIII; Nicolas de Bray: Faits et gestes de Louis VIII [in-8°; 489 p.], Paris, J.-L.-J. Brière [«Collection de mémoires relatifs à l'histoire de France publiés par Guizot» 11], 1825 [dont une réédition nuùmérique en mode image par la BNF, in Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94606h, en ligne en 2006], pp. VII-X & 1-179.

     Henri-François DELABORDE (1854-1927), Œuvres de Rigord et de Guillaume Le Breton, historiens de Philippe-Auguste, publiées pour la Société de l'Histoire de France par H.-François Delaborde [2 volumes in-8°], Paris, Renouard & H. Loones, 1882-1885.

     Henri-Francois DELABORDE, «Notice sur la vie et les ouvrages de Rigord moine de Saint-Denis» in Bibliothèque de l’Ecole des Chartes 45 (1884) [dont une réédition numérique en mode image par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/document?O=N012420, en ligne en 2005], pp. 585-614.

     Auguste MOLINIER (1851-1904) [éd.], «Ex Rigordi Gestis Philippi II. Augusti» [quelques extraits, avec une notice en latin sur Rigord par Molinier, pp. 288-289], in Georgius Heinricus PERTZ (Georg Heinrich PERTZ) [éd.], Monumenta Germaniæ Historica, inde ab anno Christi quingentesimo usque ad annum millesimum et quingentesimum edidit Societas aperiendis fontibus rerum germanicarum medii ævi. Scriptorum tomus XXV (Ex Rerum Francogallicorum scriptoribus) [VIII-875 p.], Leipzig, Karl W. Hiersemann [«MGH. SS» 24 (sur 35, de 1925 à 1933)], 1925 [dont une réédition en microfilm (708 microfiches), Leiden, IDC, 19??. Dont une réédition numérique en mode image par la BNF, in Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93455x, en ligne en 2006], pp. 288-294.

     Romain FOUGÈRE [éd.] & François GUIZOT (1787-1874) [trad.], Maître Rigord. La vie de Philippe II Auguste, traduite du latin par François Guizot et revue par Romain Fougère [21 cm; 236 p.], Clermont-Ferrand, Paleo [«Sources de l'histoire de France. Temps du gothique»], 2003.

     Élisabeth CARPENTIER (née en 1933), Georges PON & Yves CHAUVIN (1936-2002) [éd. & trad.], Rigord. Histoire de Philippe Auguste. Édition, traduction et notes sous la direction de Élisabeth Carpentier, Georges Pon et Yves Chauvin (†) [25 cm; 493 p.; texte latin et traduction française en regard; bibliographie pp. 8-18 ; index], Paris, CNRS [«Sources d'histoire médiévale» 33], 2006.


Les Recherches du Président Fauchet

     Claude FAUCHET [magistrat, humaniste, historien des antiquités et de la langue française, président de Chambre puis président de la Cour des comptes de Paris, nommé historiographe de France sous le règne d’Henri IV, spécialiste de la poésie et de la langue du Moyen Age] (1530-1602), Les antiquités et histoires gauloises et françaises, contenant l’origine des choses advenues en Gaule et ès annales de France, depuis l’an du monde 3301 jusques à l’an 987 de J.-C., tant pour le fait ecclésiasticq que politicq, recueillies par M. le président Fauchet. Edition dernière, revue, corrigée et augmentée en plusieurs endroits, avec deux traités des origines des dignitez et magistrats de France, chevaliers, armoiries et hérauts; ensemble de l’ordonnance, armes et instruments desquels les Français ont anciennement usé en leurs guerres [2 parties en 1 volume in-4° ; les «Origines des dignitez et magistrats de France» ont un titre spécial, Genève, P. Marceau pour la Société Caldorienne, 1611.
     
La première édition ne paraît par avoir déjà contenu les «Origines des dignitez et magistrats de France»:
     
Claude FAUCHET, Les Antiquitez gauloises et françoises, augmentées de trois livres contenans les choses advenues en Gaule et en France jusques en l’an 751 de Jésus-Christ, recueillies par M. le président Fauchet [2 parties en 1 volume in-8°], Paris, J. Périer, 1599.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome. 
   
Explicit
 
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