Le moulin de Brunehaut
Renseignements disponibles
Date
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Renseignements
disponibles.
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Sources
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1762
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Le 4 avril, naissance et
baptême à Saint-Basile d’Étampes de Charles de Viart
(1762-1839), futur fondateur du moulin.
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Charles Forteau, SHACEH 6
(1900), pp. 105-109 (ici).
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1762-1849
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Notice sur Charles de Viart,
fondateur du moulin, par Léon Marquis: “Viart
(Charles, vicomte de), député du collège électoral
d’Étampes de 1842 à 1846, né à Étampes
en 1762, mort le 29 décembre 1849 [corrigez:
1839 (B.G.)]. — Auteur du
Jardiniste moderne, contenant une description du parc de Brunehaut:
1re édition, Paris, Petit, 1819, in-18 de 184 pages; 2e édition,
Paris, Pichard, 1827, in-18 de 224 pages. — Il a encore publié une Chanson nouvelle dédiée
aux jeunes écoliers d’Étampes, autog. de Colliard, à
Paris, 1825, in-4°, chanson en neuf couplets relative à une partie
de plaisir faite dans le parc de Brunehaut par une société
de jeunes garçons et de jeunes filles d’Étampes.”
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Les rues d’Étampes
et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, p. 372.
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1797
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Le 7 août Charles de
Viard propriétaire de Brunehaut obtient l’autorisation de construire
un moulin.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1798
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Construction du moulin. Selon le site Topic Topos, c’est d’abord un petit bâtiment
et “la roue, hors œuvre, est verticale et possède un arbre en bois
qui repose d’un côté sur la façade latérale du
moulin et de l’autre sur un pivot maçonné délimitant
un canal de décharge et un canal d’arrivée d’eau”.
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Site Topic-topos,
sans référence (ici). |
peu après
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Installation d’une deuxième
roue.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1806
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Le 4 août, fête
de Morigny, des mauvais plaisants “ont jeté
dans l’eau en amont du moulin deux perches de bois d’aulne de 5 m 495 de
long et de 271 mm de tour” qui causent au moulin des dégâtes
chiffrés à 40 francs.
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SV&SH 69, alléguant
AD91 3U 2641 - 448.
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1808
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Dessin de Constant Bourgeois,
gravé en 1808 par F. Geissler.
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Dont un détail reproduit
ci-dessus. Gravure reproduite par
la carte postale Ee4 de Paul Allorge, elle-même repiquée sous
deux formes par l’éditeur local Guilloteau-Pineau (ici).
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1800-1820
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Le moulin aurait été
“agrandi pendant
les deux premières décennies du XIXe siècle, comprenant
alors deux roues”.
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Site Topic-topos,
sans référence (ici).
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1819
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En avril, publication par
Amédée de Viart de: Le jardiniste moderne,
1ère édition, ouvrage plagié en 1825 par le Traité
de la composition et de l’ornement des jardins.
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Préface de la 2e édition.
(Merci à Bruno Liesen, de l’Université libre de Bruxelles, de la correction du prénom
de l’auteur, Amédée
et non Charles, l’erreur provenant
de la notice de la BnF - 2015)
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1829
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Charles de Viart publie la
2e édition de: Le jardiniste moderne, où il donne en
exemple l’aménagement de son parc de Brunehaut, dont le moulin est
considéré comme un ornement: “Les bâtiments
rustiques et les chaumières serviront d’abris à
des objets simples et champêtres comme eux; ils offriront des retraites
aux troupeaux, ou seront le dépôt des filets et autres ustensiles
nécessaires à la pêche, et par ces moyens, ou bien d’autres
encore, procureront des jouissances qui se rattachent à l’art des
jardins. — L’agréable se réunissant à l’utile, ne peut
s’offrir plus avantageusement que sous l’aspect d’un moulin mû
par un courant d’eau limpide. Tous les bâtiments nécessaires
à son exploitation y seront disposés d’une manière pittoresque
leur forme peut acquérir beaucoup de grâce et de variété,
sans s’éloigner du caractère qui leur convient. La partie
[p.111] particulièrement consacrée à l’usine doit s’élever
et se faire remarquer au milieu des autres, qui n’en sont que les accessoires.
La vue des vannes et des différents ponts attachés à
l’établissement, le bruit cadencé du moulin, le mouvement
des roues (bien disposées pour laisser jouir de tout l’effet que
les eaux leur procurent) tous ces objets adroitement combinés composeront
un tableau peu commun qui captivera long-temps. — Les bâtiments des
basses-cours et des fermes peuvent,
comme ceux des moulins, produire la double impression d’utilité et
d’agrément, quand leur position permet de les faire entrer dans l’ensemble
de quelque paysage. Ils seront alors plus ou moins rustiques, suivant le
caractère [p.112] du site où ils se trouveront placés,
et ils devront toujours s’offrir à l’œil sous une forme pittoresque.
La disposition d’un abreuvoir, des bassins à laver, l’érection
d’une fontaine dans un bocage peu éloigné, seront des coups
de pinceau précieux à ajouter à ces autres tableaux
en réalité. [...] [p.217] [...] — On descend dans les bois
jusque sur les prairies, que l’on traverse pour arriver à un moulin.
Cette fabrique, d’un grand effet, a l’avantage de réunir l’utile
à l’agréable; les deux roues que l’eau y met en mouvement,
sont d’un assez bon produit, et forment, avec la masse des [p.218] bâtiments
qui composent rétablissement, un ensemble très-pittoresque.
— Plus bas, un simple asile de construction rustique, et sur le bord des
eaux, renferme des filets et tous les instruments de la pêche. Vous
vous arrêtez involontairement à cet endroit, qui offre un joli
point de vue et une fraîcheur délicieuse. — Le cours de la rivière
indique naturellement celui du sentier qui la suit assez long-temps; si l’on
s’en écarte pour percer au fond d’un grand massif touffu et planté
d’ifs qui disposent au recueillement en annonçant un monument de
deuil, on en revient toujours pénétré d’un profond
sentiment de mélancolie. — La rivière, un peu plus loin, forme
un grand circuit où un banc se trouve placé [p.219] vis-à-vis
le confluent de la Juine; on y jouit d’agréables échappées
de perspective, qui se succèdent sur la route, jusqu’au moment où
la vue se déploie en liberté sur la surface transparente des
eaux du lac, qu’on voit de là dans presque toute son étendue.”
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Amédée de Viart,
Le jardiniste moderne, guide des propriétaires qui
s’occupent de la composition de leurs jardins ou de l’embellissement de leur
campagne [17 cm; 224 p.; 1 planche], Paris, Pichard, 1827, pp. 110-112
et 217-219 (dont une réédition numérique par la BnF
(ici).
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1830 env.
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Le moulin est figuré
sur un plan du Juineteau sous le nom: Moulins de M. Deviard.
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Archives municipales ADE 3O C9 (ici)
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1834
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Le meunier est autorisé
à abriter ses roues sous un toit de toile pendant les gelées,
du 1er décembre au 15 mars.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1839
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Le 29 avril, mariage d’Amédée
de Viart avec Marie-Agathe Gigault de Crisenoy (1821-1905).
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1839
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Le 30 décembre, décès
du vicomte Charles de Viart, dont un faire-part en vente en 2012 sur Internet,
dont le vendeur donne la description suivante: “Faire-part
de décès du vicomte Charles de Viart (...) Décédé
le 30 décembre 1839* en son château
de Brunehaut près Etampes. Personnes citées: vicomtesse de
Viart, des Rotours, de la Boire, de Hansy, de Camas, de Colonia. (...) Éditeur:
Guffanti, Etampes. (...) Date d’édition: 1839”.
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eBay en 2012.
* Bizarrement,
Léon Marquis donne la date du 29 décembre 1849.
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1848
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En 1848, devant Godin à
Etampes, Amédée de Viard est déclaré seul héritier
du vicomte Charles.
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1858
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Le moulin est figuré
sur un plan.
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AD91 7S 33 (ici)
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1863
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Viard autorise le meunier
à ajouter une charpente.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1865
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Incendie du moulin.
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SV&SH 69, sans
référence. Site Topic-topos,
sans référence (ici).
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1866
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Reconstruction du moulin.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1866
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Il est reconstruit sur cinq
étages, avec une seule roue.
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Site Topic-topos,
sans référence (ici).
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1868
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Le 18 juillet, mort à
Paris d’Amée de Viart. Inventaire après
décès du vicomte Amédée de Viard.
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1872
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Le 6 janvier, mort au château
de Morigny de Charles de Viart, âgé de 39 ans. Dont un faire-part
en vente sur Internet en 2012, ainsi décrit par le vendeur: “Monsieur Le Vicomte Charles De Viart décédé
en son Château de Brunehaut, à l’âge de 32 ans le 6 janvier
1872 (...) Château de Brunehaut, par Morigny-Champigny (Essonne) le
12 janvier 1872 (...) Familles apparentées: De Viart; De Crisenoy;
De Coubertin; De Lyonne; Des Rotours; De Hansy; Pallu; De Colonia; De Camas;
De Lapreugne; De Crisenoy De Lyonne; De Chaponay; De Biencourt; De Lurieu”.
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Faire-part en vente sur internet
en 2012 (dont photo ci-dessus)
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1883
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Le moulin de Brunehaut en location:
“Etude de Me Prat-Marca, notaire à
Etampes. — A louer pour
entrer en juissance de suite, le moulin de Brunehaut situé commune
de Morigny, avec deux pièces de prés. — S’adresser, pour tous renseignements: à Me Prat-Marca,
notaire.”
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Abeille d’Étampes (1er
septembre 1883), p. 3 (ici).
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1899
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Le moulin tourne grâce
à une roue hydaulique mais aussi un moteur à gaz.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1901
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“Le Congrès de la
Meunerie. — Cette semaine a eu lieu à Paris le 13e Congrès
de l’Association de la Meunerie française. Les délibérations
ont duré cinq jours. Elles ont été comme d’usage remplies
de discussions intéressantes, notamment à propos de la mévente
des blés et des relations entre les agriculteurs et les meuniers .
— Parmi les vœux émis il faut citer des vœux tendant à l’institution
d’une commission extra-parlementaire dans laquelle seraient appelés
des représentants de l’agriculture et de la meunerie pour l’étude
de la question de blé; à l’amélioration des farines pour
l’armée, ce qui favoriserait la vente du blé; à la formation
de syndicats mixtes pour les cultivateurs, les meuniers et les boulangers;
à l’interdiction des latitudes accordées par l’entrée
en franchise des petites quantités de pain nécessaires aux besoins
ménagers; à la suppression du double droit frappant actuellement
les meuniers; à la représentation de l’industrie de la meunerie
dans le conseil supérieur du commerce et le comité consultatif
des chemins de fer, etc. — Des médailles d’honneur ont été
décernées au nom de l’Association nationale de la meunerie.
A M. Julien Girard, contremaître chez M. Léon Potheau, meunier
à Étampes, qui s’est élevé par son travail à
la situation de contremaître et fait partie depuis quarante ans du
personnel de cette honorable maison; médaille d’or, la seule qui ait
été accordée, à M. Louis Jacquemart, chauffeur-mécanicien,
chez M. Charles Poisson, à Morigny, où il est depuis trente
ans et où il s’est fait remarquer par son initiative et son esprit
laborieux: une médaille d’argent. — Le banquet traditionnel a clôturé
le Congrès.”
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Abeille d’Étampes
90/6 (8 juin 1901), p. 3 (saisie BG 2012). Mais il n’est pas certain
que ceci concerne le moulin de Brunehaut à cette date.
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1902
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Le 19 juin mise en vente du
domaine du Morigny, y compris le moulin: “Etudes de Me Prat-Marca, notaire
à Etampes. Et Me Bachelez, notaire à Paris. — A vendre
par adjudication, même sur une enchère, en un seul lot, à
Etampes, en l'étude de Me Prat-Marca, notaire, et par le ministère
du dit Me Prat-Marca etd e Me Bachelez, notaire à Paris, le jeudi 19
juin 1902, à deux heures précises, le Domaine de Brunehaut,
situé commune de Morigny près Etampes, comprenant :
— Premièrement. — Un château de construction moderne
avec grand par dessiné, planté d'arbres de haute futaie, traversé
par des rivières ; vastes communs ; potager entouré
de murs ; maisons de concierge et de jardinier. — Très belle
pièce d'eau avec deux îles au milieu. Le tout d'une contenance
de 52 hectares environs. — Deuxièmement. — Un moulin à
eau monté à cylindres, faisant de blé farine, situé
à l'extrémité du parc vers Morigny, consistant en une
maison d'ahbitation, vastes magasins, communs, jardin et prairie. Loué
par authentique 6.500 franc annuellement. — Troisièmement. —
Bâtiments composant l'ancien corps de ferme de Malassis. — Quatrièmement.
— Et 16 hectares environ de carrière, Sapins, Bois, Prés
et Aulnaies en dehors du parc, et non loués.— Mise à prix :
275.000 francs. — Faculté pour l'adjudicataire de prendre le
mobilier pour le montant de la prisée faite dans l'inventaire, et
obligation d'en payer le prix comptant. — S'adresser, pour visiter :
sur les lieux, les dimanche, mardi et jeudi de chaque semaine. — Et
pour les renseignements : A Me Machenez, notaire à Paris, rue
de Turbigo, numéro 3 ; — Et à Me Prat-Marca, notaire
à Etampes dépositaire du cahier des charges, des plans et titres
de propriétés. — Sans un permis desquels notaires on ne
pourra visiter.”
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Abeille d'Etampes 91/23
(samedi 7 juin 1902), p. 4 (saisie B.G. 2012).
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1905
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Le 6 octobre, décès
à Paris, Xe arrondissement, de Marie-Agathe Gigault de Crisenoy (1821-1905),
veuve d’Amédée de Viart (1809-1868), âgée de 84
ans.
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1908-1925
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Charles Poisson maire
de Morigny-Champigny de 1908 à 1925.
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1928
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Création d’une S.A.R.L.
pour l’exploitation du moulin, constituée par Charles Ferdinand Poisson
et ses deux fils, tous trois minotiers.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1934
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La S.A.R.L. est transformée
en Société Anonyme.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1956
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M. Poisson est toujours usinier
ou propriétaire.
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SV&SH 69, sans
référence.
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1988
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Enquête du Service
de l’Inventaire menée par Muriel Genthon. Le moulin, alors propriété
privée, bâti en 1798, est construit avec les matériaux
suivants: grès, calcaire, moellon, pierre de taille, enduit et brique.
Il est couvert de tuile plate et ardoise. Un escalier est dans-oeuvre, et
un autre tournant à retours avec jour. Il a servi d’abord de moulin
à farine puis d’entrepôt. On y distingue plusieurs époque
de construction: 18e siècle, limite 18e siècle/19e siècle,
1er quart 19e siècle, milieu 19e siècle et 20e siècle.
On y observe, superposés: 5 étages carrés, 1 étage
carré et étage de comble. L’ensemble est constitué d’une
cour, d’un logis, d’un atelier et d’une remise. C’est un moulin industriel.
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Fiche 147037 — Dossier versé le 13 octobre 1995. — Dossier complet consultable au service régional de l’inventaire
Ile-De-France (98, rue de Charonne 75011 Paris, tél. 01.56.06.51.00). — Référence Mérimée : IA00126553.
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2000 env.
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Le moulin aurait été
encore en activité.
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Cf. infra (article
d’Olivia Bazenet).
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2008
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Cliché du moulin en
ligne.
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Site Topic-topos (ici). |
2010
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Le 28 octobre, la journaliste Olivia
Bazenet publie dans le journal Le Républicain un article sur
le moulin situé rue des Ponts, qui fonctionnait encore “il y a une
dizaine d’année” mais qui est depuis “en friche”. Une société
immobilière s’apprête alors à y aménager une résidence:
“40 logements (...) répartis en trois bâtiments, du studio
au F3 ainsi qu’un parking de 78 places sur les 4000 m2 (bâtiments et
terrain) en cours d’acquisition. Cinq logements seront dédiés
à un bailleur social et 35 réservés à l’accession
à la propriété. Les travaux devraient démarrer
dans la première quinzaine de novembre”. Le promoteur Benoît
Souffes annonce qu’on va démonter la toiture et les planchers,
mais reconstituer l’aspect extérieur d’origine (façades enduites
de chaux, pierres apparentes et ouvertures conservées, roue restaurée).
La livraison des logements, dont 25 sont déjà réservés,
est alors prévue pour la fin du premier semestre 2012. Jean-Gabriel
Lainey, premier adjoint de la commune de Morigny-Champingy souligne que sans
cette reconversion, “le moulin serait tombé en ruine”.
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Olivia Bazenet (journaliste), “Une
seconde vie pour le moulin” in Le Républicain, jeudi 28 octobre
2010, avec un cliché du moulin en 2010 (page qui n'est plus en ligne
en 2015).
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2010 env.
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Dans son CV en ligne en 2012,
l’architecte Maud Brigot indique qu’elle a eu pour mission de mettre en place
le chantier qui concernait une S.H.O.N de 1500m2 pour un coût de 3.000.000
€ H.T.
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En ligne sur le site doyoubuzz.com
(ici).
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2010
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Le 16 mai, cliché
du moulin pris par Denis Trente-Huittessan.
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En ligne sur le site Flickr
(ici).
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2012
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Différents sites marchands
sur internet proposent à la location des appartements situés
dans le moulin de Brunehaut.
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Internet en octobre 2012.
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Chacun est appelé
à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant
les grandes rivières.
Bernard Gineste, 29 octobre 2012.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or
contribution welcome.
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