CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
Léon Marquis 
Étampes et ses environs
30 croquis, 1873

Page 19
 
     On reproduit ici un cahier de trente croquis publié en 1873 par Léon Marquis, appartenant à la collection personnelle de François Jousset, et par lui scanné au bénéfice de tous. Chaque croquis peut être consulté en plus grand sur une page spécifique: il suffit de cliquer sur chacun d’entre eux.

 
 ETAMPES
LA VILLE ET SES ENVIRONS
MONUMENTS, RUINES, PLANS, VUES, PROMENADE
TRENTE CROQUIS AUTOGRAPHIÉS
Par LÉON MARQUIS
Couverture
Page 1

1.— Vue de la ville d’Étampes.
Prise de la maisonnette, près de la tour de Guinette.
Page 2

2.— Hôtel de Ville.
     Edifice en briques et pierres de taille, restauré il y a environ vingt ans par M. Magne, ancien architecte de la ville d’Étampes. Les fondations remontent, dit-on, à Robert le Pieux.
Page 3

3. — Eglise Notre-Dame du fort à Etampes.
     La plus grande et la plus belle église de la ville restaurée en 1854 par M. Viollet-le-Duc. Il s’y tint plusieurs conciles aux Xlème XIIème siècles. Elle est classée parmi les monuments historiques; remarquable par sa belle flèche accompagnée de quatre clochetons à jour; environnée de créneaux ; ornée d’un très-beau portail. Elle remonte à Robert le Pieux.
Page 4

4. — Eglise Saint-Basile à Etampes.
     Ornée d’un très-beau portail en style roman, et de belles chapelles. Elle remonte aussi au roi Robert.
Page 5

5. — Eglise Saint-Gilles à Etampes.
     Remarquable par le grand nombre de pierres tumulaires dont ses parois intérieures sont tapissées.
Page 6

6. — Eglise Saint-Martin à Etampes.
     Le chœur et l’abside datent du XIIème siècle; la tour penchée, qui est tout à fait isolée du reste de l’église, date de l’année 1536. Cette église, la plus régulière et l’une des plus curieuses de la ville, a fait partie des monuments historiques jusqu’en 1872.
Page 7

7. — Eglise de La Trinité à Morigny.
     Cette église, située à 1500 mètres d’Étampes, à droite de la route de Paris, est un des faibles restes d’une ancienne et célèbre abbaye de bénédictins, de fondation royale. Elle remonte au XIème siècle et a été honorée plusieurs fois de la visite de souverains pontifes. Calixte II, en 1119, en fit la consécration solennelle, et Innocent II, en 1131, y consacra une chapelle.
Page 8

8. — Eglise Saint-Thomas à Moulineux.
     Auprès de l’étang de Moulineux, on admire les restes imposants de la tour d’une ancienne église paroissiale dédiée à Saint-Thomas de Cantorbéry. Dès 1190 elle dépendait du doyenné de Rochefort. Moulineux est à 15 kilomètres à l’ouest d’Étampes.

Page 9

9. —  Eglise Saint-Côme et Saint-Damien.
     A Monnerville, sur la grande route de Paris à Orléans à 12 kilomètres d’Étampes. Edifice du XVème siècle; on y voit un bel autel en bois sculpté, style Louis XIII, d’une conservation parfaite.
Page 10

10. et 11. — Tour de Cenive.
     Curieux spécimen d’architecture militaire remontant au XIIIème siècle, au moins. Le nom de Tour de la Reine Blanche, indiqué sur une ancienne carte est confirmé par la tradition. Ce monument doit être classé parmi les tours d’observation et de signaux. La tour de Cenive est située entre Saint-Hilaire et Boutervilliers, à 1 kilomètre environ de ce village et à 8 kilomètres d’Etampes.
Page 11
Page 12

12. à 19. — Château d’Etampes.
     Le château d’Étampes dominait la ville, il était environné de fossés à fond de Cuve. On remarquait trois grands corps de logis, une belle galerie ayant ses vues sur la ville et une plate-forme servant de batterie pour la défense du château. 

Page 13 Page 13

     Au milieu était une grosse tour ou donjon, faite en forme de rose à quatre feuilles, de 40 toises de tour et de 20 de hauteur. A l’intérieur de cette tour était un puits en pierres de taille. Un autre puits existait dans la cour du château.
     La grosse tour, qui est la tour de Guinette actuelle, date du commencement du XIIeme siècle mais, du château d’Étampes, bâti par le roi Robert, il ne reste plus que de faibles traces. En 1107, Philippe 1er fit enfermer dans la tour le châtelain Hombaus. De 1201 à 1213 les murs sombres du donjon servirent de prison à la vertueuse reine Ingeburge.
     Le château d’Étampes eut beaucoup à souffrir d’un siége, en 1411. Henri IV, qui le rasa en 1589, épargna le donjon, sans doute à cause de sa grande solidité; mais ce monument souffrit d’un autre siége en 1652.
     On y allait encore prêter foi et hommage en 1683 quand écrivait dom Fleureau.
     Les ruines sont aujourd’hui entourées d’un frais et vert bocage appartenant à la ville depuis 1859.
Page 14 Page 14
Page 15 Page 15
Page 16 Page 16
Page 17 Page 16
Page 18
Page 19

19. – Vue générale de la ville d’Étampes.
     De la colline du Mâchefer, d’où cette vue a été prise, on embrasse d’un seul coup d’œil toute la ville avec ses quatre églises et Ses principaux édifices.



Outre ces monuments, il faut visiter dans la ville:


     L’HOTEL SAINT-YON, charmante maison à tourelles dont les fondations remontent, dit-on, au XIe siècle.
     L’HOTEL-DIEU, qui existait déjà en 1191 et qui est desservi par les Augustins d’Étampes.
     Les Maisons historiques de la rue SAINTE-CROIX,
anciennes résidences
des duchesses d’Etampes, Anne de Pisseleu et Diane de Poitiers, maisons dans le style de la Renaissance couvertes de belles sculptures.
     Le COLLÉGE, qui est l’ancien hôpital Saint-Antoine.
     Les ruines des églises SAINTE-CROIX et SAINT-PIERRE démolies sous la Terreur.
     Les restes des FORTIFICATIONS de la Ville, du côté de la prairie, datant du XIVème siècle.




     Aux environs d’Étampes, notons en première ligne le domaine de MÉRÉVILLE, dont l’ancien château féodal est entouré d’un parc magnifique arrosé par la Juine.
     Viennent ensuite, baignées par la même rivière, les résidences de BRUNEHAUT et CHAMARANDE, dont les parcs ont été plantés par Le Nôtre. Celles de MORIGNY, VAUDOULEURS, JEURRE, GRAVELLE et GILLEVOISIN.

     Puis, sur la rivière La Chalouette: VALNAY, LONGUETOISE, CHALO-SAINT-MARD.
     Sur le ruisseau d’Éclimont: SAINT-CYR-LA-RIVIÈRE.
     Dans la plaine: CHAMPROND, LE TRONCHET, SAUDREVILLE, LE VIGNAY, FARCHEVILLE.
     Et surtout la belle église de SAINT-SULPICE-DE-FAVIÈRES. Et bien d’autres encore.


[N.B. Dans l’édition papier de 1873, un a une TABLE ANALYTIQUE, dont nous avons ici rétabli le texte sous chaque croquis décrit].
Source: l’exemplaire de François Jousset dont il a saisi le texte et scanné les croquis en mars 2004 pour le Corpus Étampois. Mise en page B. G.
BIBLIOGRAPHIE

Éditions

     Léon MARQUIS, Étampes. La ville et ses environs. Monuments et ruines. Plans, vues et promenades. Trente croquis dessinés et autographiés [in-8° oblong; II+23 p.; 1 plan; pièce], Paris, Auguste Aubry, 1873.

     François JOUSSET [éd.], «Léon Marquis: Étampes et ses environs (30 croquis, 1873)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/ cae-19-marquis30croquis.html, 2004.

Toute critique ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.

 
   
 
Explicit
 
 
Sommaire généralCatalogue généralNouveautésBeaux-ArtsBibliographieHistoireLittératureTextes latinsMoyen Age NumismatiqueProsopographieSciences et techniquesDom FleureauLéon MarquisLiensRemerciementsÉcrire au RédacteurMail to the Webmaster