CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
Jean Hugo
Timbale tulipe
argenterie, vers 1768
   
Jean Hugo: Timbale tulipe d'argent (vers 1768)
 
     Voici une timbale tulipe mise en vente sur Internet en mars 2007. Elle est due à l’orfèvre étampois Jean Hugo, et date approximativement de 1768. Il serait intéressant de retracer l’histoire de cette famille de joailliers étampois, attestée notamment en 1741, 1783 et 1792, et encore représentée en 1893 par Paul Hugo, qui offrit alors à la Ville la fontaine qui porte son nom place Notre-Dame, et par Paul Hugo, qui a donné son nom à une rue dans le même secteur, après avoir opéré un leg en faveur de la Ville en 1894. On notera que justement le Musée d’Étampes vient d’acquérir une timbale tulipe du même genre due à un confrère de Hugo en même temps qu’une tasse à vin du même Jean Hugo: Sylvain Duchêne en parle dans le Cahier d’Étampes-Histoire n°8 paru fin mars 2007.
Bernard Gineste
   
Jean Hugo: Timbale tulipe d'argent (vers 1768)


Jean Hugo: Timbale tulipe d'argent (vers 1768)


Jean Hugo: Timbale tulipe d'argent (vers 1768)


Jean Hugo: Timbale tulipe d'argent (vers 1768)

 
Jean Hugo: Timbale tulipe d'argent (vers 1768)


Jean Hugo: Timbale tulipe d'argent (vers 1768)


 
Jean Hugo, orfèvre étampois  
Grande timbale tulipe décorée en argent
vers 1768

     Voici une timbale tulipe dargent mise en vente sur Internet en mars 2007. Elle est due à l’orfèvre étampois Jean Hugo, et date approximativement de 1768. Il serait intéressant de retracer l’histoire de cette famille de joailliers étampois, attestée à nouveau en 1792 lors de la confiscation de l’argenterie de la Congrégation de Notre-Dame d’Étampes, et encore représentée en 1893 par Paul Hugo (qui offrit alors à la Ville la fontaine qui porte son nom place Notre-Dame) et par Paul Hugo, qui a donné son nom à une rue dans le même secteur, après avoir opéré un leg en faveur de la Ville en 1894.

     Cette grande timbale tulipe en argent d’époque Louis XV, d’une longueur de 11 cm pour un diamètre au col de 8,8 cm, pèse 180 grammes. Elle repose sur un piédouche à décor d’oves et d’entrelacs. Son corps est séparée à mi-hauteur par des filets qui délimite les décors. Sur un fond amati, on observe un gravure rocaille d’une rare fraicheur à base de coquilles, guirlandes fleuries.

     Les poinçons portent JH pour Jean Hugo, reçu maître à Étampes en 1741, et B couronné sur une tour: poinçon de communauté pour Étampes entre 1762-1769. Il s’y ajoute une aile tourné vers la gauche (sous le col), qui constitue une contremarque pour Lyon entre 1768 et 1775. Nous reprenons ici la description du vendeur, donnée, avec les photographies ici reproduites, sur le site d’enchères en ligne eBay en mars 2007.

     Un exemplaire du même genre avait été mis en vente à l’hôtel Drouot en 2005 avec une estimation de 200 à 230 €. Les enchères de celui-ci se sont clôturées le 1er avril 2007 avec une enchère finale de 1.210,00 €, sans que pourtant le prix de réserve soit atteint. Que faut-il en penser?

Bernard Gineste
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Histoire - Archéologie - Chronique - Géographie - Biographie et Bibliographie, avec des documents inédits, plans, cartes et figures pouvant servir de suppléments et d’éclaircissement aux Antiquités de la ville et du duché d’Etampes, de Dom Basile Fleureau [in-8°; 438 p.; planches; préface de V. A. Malte-Brun], Étampes, Brière, 1881 [dont deux rééditions en fac-similé: Marseille, Lafitte reprints, 1986; Éditions de la Tour Gile, 1996], p. 124.
    
Dont une réédition numérique en ligne: Bernard GINESTE [éd.], «Léon Marquis: Le Quartier Saint-Gilles (1881)» [réédition numérique illustrée en mode texte], in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-marquis-rues02b.html, 2006.

     Le 4 novembre 1792, il y eut un envoi à la Monnaie de Paris, par les administrateurs et procureur syndic du district d’Étampes de l’argenterie provenant de la congrégation, pesée par les citoyens Hugo et Énard, orfèvres, après en avoir séparé les corps étrangers, savoir:
     Deux calices, deux patènes, un plateau, un soleil et un ciboire, le tout en vermeil et pesant 17 mars 6 onces 1 gros;
     Une lampe avec sa chaîne, quatre burettes et plats, un bénitier, un encensoir, une navette et sa cuillère, quatre chandeliers, deux croix, un calice, un ciboire et son couvercle, trois écuelles, une tasse, un gobelet à pied, deux boites, une plaque, trois statues [p.124] représentant saint Augustin, saint Joseph et la sainte Vierge, le tout en argent et pesant 85 marcs 6 onces 7 gros.

     Frédéric GATINEAU, «Hugo Paul (rue)» & «Hugo (fontaine)», in ID., Étampes en lieux et places. Toponymie de la ville et de la commune d’Étampes [29,5 cm sur 21; 150 p.; dictionnaire alphabétique de 2327 entrées; 252 photographies noir et blanc; 11 plans; couverture couleur; broché], Étampes, Association A travers champs, 2003, p. 70.
     Réédition numérique en ligne: Frédéric GATINEAU, «Étampes en lieux et places (édition corrigée)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-21-gatineau2003enlieuxetplaces.html, 2003-2004.

HUGO Paul (rue)
     Cette rue a porté divers noms: rue des Oisons au 18e siècle, rue Dauphine sur le plan de 1815, rue du Petit-Marché en 1840. Paul Hugo était l’auteur d’un legs en 1894. [PV J7] Au n° 2 bis, trace d’une ancienne porte en grès.
HUGO (fontaine)
     Cette fontaine en fonte, surmontée d’une statue de Cérès et ornée de griffons et d’amours, est située au beau milieu de la place Notre-Dame. Elle fut offerte par le joaillier Emile Hugo en 1893.

     FERRI (ventes aux Enchères & expertises), Drouot-Richelieu – Salle 4. Mercredi 22 juin 2005. Estampes – Dessins & Tableaux anciens – Dessins modernes – Tableaux modernes –Orfèvrerie – Objet d’art – Mobilier – Tapis & tapisseries [catalogue au format PDF; 76 p.; illustrations], http://www.gazette-drouot.com/annonceurs/ferri/images/pdf/2005/220605_ferri.pdf, en ligne en 2007, p. 39 (n°107).


     Item n°107: Petite timbale tulipe en argent à piédouche ciselé de godrons sous le col, tracée de filets et gravée FG VENARD. Poinçon du Maître Orfèvre Jean Hugo, reçu en 1740. Étampes, 1769-1777. Haut. 9,2 cm – Poids 85 g. 200/230 €.

     Sylvain DUCHÊNE (directeur du Musée d’Étampes & vice-président du Corpus Étampois) «Deux pièces d’orfèvrerie étampoise», in ID., «Nouvelles acquisitions du Musée d’Étampes», in
Jacques GÉLIS [dir.], Être maire à Étampes, etc. [96 p.; nombreux documents et illustrations; n° de 2006 publié en mars 2007], Étampes, Association Étampes-Histoire [«Les Cahiers d’Étampes-Histoire» 8], 2007 [ISSN 1291-7791; 12,50 € en 2007], pp. 91-92.

     Il s’agit d’une timbale tulipe de François Rougemaille, orfèvre étampois du deuxième quart du XVIIIe siècle (dont photographie p. 92), et d’une tasse à vin en argent de Jean Hugo (dont photographie p. 91). Sylvain Duchêne note que Roger Rougemaille fut reçu orfèvre en 1724, Jean Hugo en 1741 et un certain Désiré-Jean Hugo en 1783.

     Bernard GINESTE (et qui voudra), «Jean Hugo: Timbable tulipe (argenterie, vers 1768)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-18-jeanhugo1768timbale1.html, 2007.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
     Source: le site d’enchères en ligne eBay en mars 2007.
   
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