CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
 
Frédéric Gatineau
Étampes en lieux et places
2003
 
 
Etampes en lieux et places, 2003 (couverture dessinée par Ader)
    Frédéric Gatineau, archiprêtre d’Étampes et secrétaire de notre association, a fait paraître en 2003 un ouvrage qui fait désormais référence en matière de toponymie étampoise. Il en a offert généreusement le texte corrigé au Corpus Étampois, au bénéfice de tous.

    Chacun peut adresser ses remarques, corrections ou additions à l’auteur, Frédéric Gatineau, fregat65@hotmail.co
. Nous espérons que tout le monde sen fera un devoir. En attendant, achetez loriginal avant quil ne soit épuisé, en vente dans toutes les bonnes librairies!
B.G.
 
Préface
Avant-Propos
Avertissement
Sources
 
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Frédéric Gatineau

Étampes en Lieux et Places
Toponymie de la ville et de la commune d’Étampes.



Édition A Travers Champs
Membre de l’Association des Auteurs Autoédités


2003

Préface du maire d’Étampes
 

     Depuis la parution, en 1881, du maître-ouvrage de Léon Marquis, consacré aux «Rues d’Étampes et à ses monuments», aucun travail exhaustif sur la toponymie et la topographie étampoise, n’avait été livré au public par un de nos chers érudits.

     C’est désormais chose faite, grâce au talent du père Frédéric Gatineau, archiprêtre de la collégiale Notre-Dame, et infatigable arpenteur de notre mémoire collective, déjà auteur d’un remarquable et remarqué livret sur les cimetières et monuments funéraires de notre ville.

     Sous sa plume, ressurgissent avec allégresse, des ombres du passé que l’on croyait à tort et à tout jamais vouées à l’oubli. Les ténèbres s’illuminent soudain et l’histoire s’anime, restituant pour notre plus grand plaisir, la mémoire des champs et des chemins, des fermes et des auberges, des lieux-dits et des non-dits.

     Désormais, pour comprendre les mots, pour connaître les noms propres et les noms communs qui ont forgé l’identité d’Étampes, le «Gatineau» sera notre Littré de chevet.


Étampes, c’est une grosse tour entrevue
à droite dans le crépuscule
au-dessus des toits d’une longue rue…

Victor Hugo, lettre du 22 août 1834


A ma mère qui m’a donné le jour dans cette bonne ville d’Étampes.
A mon père qui m’a éveillé à la poésie des mots.
Aux Étampois d’hier et d’aujourd’hui, puisque l’éternité nous relie.


Avant-Propos.

     J’aime Étampes. J’y ai des milliers de souvenirs, des souvenirs forts, ceux de l’enfance. Étampes a le goût du jus de raisin que me donnait ma mère pour me consoler d’avoir trop marché. Étampes, c’est le bruit des pas sur les planches vermoulues de la vieille passerelle au-dessus du chemin de fer. Étampes et ces interminables trajets en car scolaire, quand on  passait dans l’avenue de Dourdan les immeubles me faisaient penser aux tristes poissons panés de la cantine. Étampes de ma jeunesse, c’est la musique, les rifs des guitare électrique dans la Salle des Fêtes. Étampes c’est l’église Saint Gilles, déserte et son odeur de bois et de pierre fraîche. Étampes c’est le vent glacé qui s’engouffre sous la marquise de la Gare au passage des rapides. Étampes c’est aussi les sons assourdis dans l’escalier du nouvel hôpital, l’écho de la porte qui résonna plus sourd encore ce jour-là, quand le médecin m’a annoncé que mon père allait mourir.

     Étampes est une ville assez particulière. C’est un peu la banlieue et un peu la province. Elle brille comme un petit astre redouté pour la région alentour mais elle reste si dépendante du soleil parisien tout proche.

     Quand on venait de mon village, Étampes s’annonçait bruyamment avec les pavés de la route de Pithiviers. Mais que sont devenus ces panneaux émaillés qui signalaient l’entrée dans «Étampes, petite ville d’Art»?
     La sous-préfecture est une belle petite ville. Objectivement nous «avons» un des patrimoines les plus concentrés, les plus variés et les plus riches d’Ile de France. Eglises, belles demeures, tableaux, sculptures…en matière de sites et d’objets classés, Étampes dépasse de loin toutes les autres communes de l’Essonne. Mais Étampes n’est pas un bijou  préservé dans un écrin soyeux. L’urbanisation est disparate, il est difficile de trouver 50 mètres de trottoirs homogènes. Son aspect s’améliore sans doute, mais il reste encore beaucoup de façades lépreuses et de vitrines désespérément fermées. Étampes est belle tout de même. La ville n’a ni la beauté digne des vieilles dames distinguées, ni la beauté insolente de la jeunesse, Étampes jouit de la beauté du temps qui passe.
     Depuis quatre ans je ne suis plus seulement de passage dans la petite ville. Je suis devenu étampois. Étampes n’est plus seulement un réservoir à souvenir, Étampes est devenu mon espace de rencontres.
     Les rues, les places évoquent désormais la vie des gens, ces étampois de toutes sortes que j’essaie de servir et avec qui, je dois bien le reconnaître, je me sens très heureux. Ceux qu’on voit naître et ceux qui se marient, ceux qu’on accompagne, ceux qu’on enterre. Ceux qui semble très heureux et ceux que le malheur ne semble pas quitter. Ceux que je ne ferai que croiser et ceux dont je commence à appréhender le mystère.
     J’aime à Étampes la variété extrême de la population qui y vit. Dans les assemblées du dimanche le paysan qui peut s’enorgueillir de dix générations d’ancêtres étampois y côtoie le congolais qui débarque. Tous les deux vivent à Étampes, pour un mois, un an, ou peut être, une vie. Chacun s’approprie et nomme la ville à sa façon. Car c’est le propre de l’humain que de nommer l’espace où il habite.
     Je me suis toujours intéressé aux noms et particulièrement aux noms de lieux. Quand j’étais petit j’entendais mon père dire qu’il allait labourer à la Côte Rouge, ou au Bois à Lapin et ça me fascinait. J’aime les noms, il nous révèle l’épaisseur du temps.
     Ce petit guide se présente sous la forme d’un dictionnaire. Tout y est mélangé, le temps et l’espace: voies actuelles et noms disparus, les pavillons de Barthélemy Durand et les anciennes auberges, l’impasse moyenâgeuse et le petit lotissement, la ferme, le hameau et la cité HLM, le cinéma et le lieu-dit perdu dans la plaine. Au hasard de l’ordre alphabétique se succèdent des mots de l’ancien français, des noms d’écrivains célèbres ou ceux de bienfaiteurs locaux complètement oubliés. Cet inventaire, parfois saugrenue, vous amusera un peu j’espère. C’est peut être ça, la curieuse poésie de la vie.

Frédéric Gatineau décembre 2002

Avertissement

(2 pages à venir)


Sources


Aux Archives Nationales (AN)

     (AN F 14 8447) Plan Trudaine vers 1750.

     (AN MC) Archives Nationales, Minutier central. Un fichier concernant les actes des communes de l’actuelle Essonne est consultable aux Archives départementales de l’Essonne.

Aux Archives départementales de l’Essonne (ADE)

     Les archives consultables à Chamarande sont particulièrement riches en documents concernant les anciennes seigneuries du Bourgneuf à Saint-Pierre, mais aussi celle de Valnay et de la commanderie du Chesnay (série E). La série S révèle des trésors concernant les cours d’eau, lavoirs, moulins, ponts, etc. On trouve dans les archives récentes quantité de renseignements concernant les dommages de guerre, la reconstruction ou les lotissements (série W).

     (ADE 5 MI 11) Microfilms des Fiches d’inventaires établies par Dominique Hervier, Monique Chatenet et Julia Fritsch.

     (ADE E 3802) Plan daté de 1648.

     (ADE E sup. 803) Traité des noms et surnoms des rues de la ville et des faubourgs d’Étampes (opuscule manuscrit de 1731).

     (ADE pl. DD) Plan Duprat Dauphin 1945.

     (ADE tch) Terrier des Chartreux de Saint-Pierre d’Étampes.

     (ADE 1 01 D) Nomenclature des rues rédigée à l’occasion de la pose des plaques en 1827.

     (ADE L109) «Il faut changer la dénomination des places, rues qui rappellent le pouvoir de l’aristocratie, le fanatisme et la féodalité» (an II).

Aux Archives municipales d’Étampes (AM)

     (AM tv) Terrier de Valnay (16e s.)

     (AM Reg SM) Registre paroissial de Saint-Martin

     (AM 1) 8 registres d’impôts non cotés, datés de 1759 à 1789. Très intéressants documents qui présentent, rue par rue, l’ensemble des propriétés de l’époque.

     (AM 1 O 1 D) Dossier sur les nouvelles plaques de rues (1851).

     (AM série J) Dossier des établissements dangereux.

     (AM 2) Deux grands registres de plans non datés, postérieur à l’établissement des chemins de fers.

     (AM dcm) Délibérations du Conseil Municipal. Le dépouillement complet des registres de délibérations (de 1800 à nos jours) a permis d’établir avec précision la date des changements d’appellation des voies. Ils donnent par ailleurs quantité de détails sur l’évolution des équipements de la ville.
     Les feuilles du cadastre de 1827 sont conservées aux Services techniques de la Ville. Les matrices sont conservées aux Archives municipales.
     A signaler également une série de plans datés de 1815 établis pour les besoins de l’alignement. Ces plans, plus précis encore que le cadastre de 1827, nous révèlent un état ancien du bâti.

Aux Archives diocésaines d’Évry (A dioc)

     (A dioc 1) Registre des biens de Notre-Dame (1605)

     (A dioc 2) Registre des biens de Notre-Dame (1673)

     (A dioc rfnd) Registre du conseil de fabrique de Notre-Dame.

     (A dioc 3) Déclaration pour messieurs de N.-D. d’Étampes de toutes les maisons et lieux qu’ils tiennent en censive… (1644)

     (A dioc 4) Registre des inventaires des titres et papiers de l’œuvre et fabrique de Saint-Basile (de 1588 à 1762).

     (A dioc 5) Censier de la fabrique Notre-Dame (1593).

Aux Archives départementales des Yvelines

     (ADY 1Q 182) Vente révolutionnaire (congrégation Notre-Dame).

     (ADY 5Q2) Répertoire des ventes du district d’Étampes.

     (ADY 1Q353) Répertoire des ventes du district d’Étampes de 1790 à l’an V.

     (ADY 1Q 311) Plan du château du Bourgneuf.

Autres archives privées.

     (fpj) Fiches établies par Paul Jousset.

     (apFJ) Archives privées, François Jousset.

     (P 2) Plan établi par le Corps Royal des Officiers Géographes (vers 1820). Ce document privé a été exposé dans le hall des Archives départementales à Chamarande en 2002.

Ouvrages imprimés

     (BF) Basile Fleureau, Les Antiquités de la ville et du duché d’Estampes (1683).

     (CB) Claudine Billot, Étampes. Collection «Atlas historique des villes de France» (1989).

     (CF) Claire Fondet, Dialectologie de l’Essonne et de ses environs immédiats, thèse présentée devant l’université de Dijon en 1977, librairie Honoré Champion (1980).

     (CND) Cartulaire de Notre-Dame d’Étampes, par l’abbé Alliot.

     (CP) Cahiers du Patrimoine. Étampes, un canton entre Beauce et Hurepoix (1998).

     (de Wever) Ormoy-la-Rivière, un village du pays d’Étampes.

     (Dupieux) Les Institutions du pays d’Étampes (1931).

     (f d m c) Texte de la fondation de la messe au comte cité par Basile Fleureau (p. 317).

     (FG) Francis Gutton, L’ordre de Santiago, Lethielleux (1972).

     (lm) Léon Marquis, Les rues d’Étampes et ses monuments (1881).

     (mel) Les noms de lieux en Eure-et-Loir. 10 volumes publiés par la société Historique d’Eure-et-Loir.

     (MN) Mannier, Commanderie du grand prieuré de France.

     (PB) Paul Bailly, Toponymie en Seine-et-Marne, édition Amateis (1989).

     (Peek) Peek, Inventaire des mégalithes d’Île-de-France.

     (Dujardin) Estampes Mythologiques (1904) (Ce curieux ouvrage propose des étymologies  farfelues dont il est difficile de tenir compte. En revanche il témoigne d’une réelle connaissance du terrain et des appellations populaires).

     Étampes-Histoire, Étampes en Révolution (1989).

     Étampes-Histoire, Le Pays d’Étampes au 19e siècle (1991).

     Étampes-Histoire, Travail des hommes, images de la ville (1994).

     Étampes-Histoire, Étampes, l’album du souvenir (1997).

     Huguet (E.), Dictionnaire de la langue française du XVIe siècle, Paris, Champion-Didier, 1925-1967.

     Godefroy (F.), Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes, Paris, 1881-1902, 10 volumes.

     Site internet des Amis du Château Royal d’Étampes: www.château-royal.com/ [N.B.: site disparu en 2004, en partie relayé part le site http://www.stampae.org (B.G.)]

Périodiques

     (bm) Bulletin municipal puis Étampes info.

     (adg) Annales du Gâtinais.

     Bulletin de la Société Historique et archéologique de l’Essonne et du Hurepoix.

     Le Pli, Le Républicain, Le Parisien (édition de l’Essonne).

     L’article sur le nom d’Étampes s’inspire largement de l’article de Bernard Jeanson paru dans le Courrier d’Île-de-France n°1 d’avril 1966.

Toute critique, toute correction ou toute information seront les bienvenues.
 
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ABANDON (rue de l’)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire aux actuelles rues du Sablon et Sadi-Carnot. Ce nom est sans doute une allusion au curieux nom de «rue Sans-Pain» donné à une partie de cette voie au 18e siècle.
ABATTOIRS
     Situé au n° 52, avenue de Paris, l’abattoir d’Étampes a été achevé en 1863 sur le site de l’ancien couvent des Capucins. Il est dû aux architectes Alphonse Adam et Pierre Magne. On dit qu’il aurait été en partie édifié avec les pierres de la ferme de la Grange Saint-Père (LM). Des générations d’animaux y seront abattues jusqu’à sa fermeture définitive en 1977. En 2002, on termine la réalisation sur ce site du Domaine des Capucins.
     L’édifice central (ancienne salle d’abattage) est surmonté d’un grand lanternon. La porte centrale est décorée d’une clef à tête de bovin. Derrière le bâtiment principal était le brûloir, au fond à gauche le dépôt de cuir. Les grands bâtiments qui ferment le clos au nord et au sud étaient occupés par les étables. Les deux pavillons de part et d’autre de l’entrée étaient réservés au logement du personnel. Face à l’entrée se trouvait le bureau d’octroi. Il existait dans une dépendance une fabrique de glace «Pantin» en 1934.
ABBESSES DE VILLIERS (hôtel des)
     L’abbaye «Notre-Dame de Villiers aux Nonnains» était située près de Montmirault sur l’actuelle commune de Cerny. Fondée en 1220, elle possédait beaucoup de biens dans la région. Cette maison d’Étampes en faisait partie. Cet hôtel est cité dans un acte de 1394 (B F).
ABONDANCE (rue de l’)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à l’ancienne rue du Pain. Elle est citée en l’an II (ADY 1Q353). Pour l’idéal révolutionnaire, le pain ne pouvait être qu’abondant! Hélas, Étampes connaîtra durant cette période les troubles de la subsistance et les émeutes sur les marchés...
ABREUVOIR (rue de l’)
     Cette petite impasse disparue qui débouchait sur la rue de la Pirouette figure sur le plan de 1827. Il reste un petit renfoncement entre les nos 10 et 12 de la rue de la Pirouette. Cette voie desservait un lieu aménagé sur la Chalouette pour faire boire les animaux, ainsi qu’un petit bassin visible sur le plan de 1827.
ABREUVOIR (rue de l’)
     Nom donné à la partie de la rue du Pont d’Anjouan qui débouchait sur la rive droite de la Rivière d’Étampes sur le plan de 1827. L’abreuvoir en question était situé près du pont.
ABREUVOIR (rue de l’)
     Une autre rue du même nom est citée à Saint-Pierre, sans doute près du moulin du Bourgneuf (ADY 1Q353).
ABREUVOIR (ruelle de)
     Cette voie disparue débouchait sur la rue Saint-Martin face à la rue du Pont-Martine. Elle est aussi appelée ruelle des Mathurins en 1790 (AM 1G2) et passage des Mathurins sur le plan de 1827. Elle a été détruite à la reconstruction de la nouvelle école Saint-Martin filles (Hélène-Boucher). Elle figure encore au plan de 1946. Les abreuvoirs sont des lieux aménagés pour faire boire les animaux. Cette ancienne voie menait bien à un abreuvoir sur la Louette près du moulin Chamois.
ABREUVOIR (ruelle de l’)
     Petite voie citée en 1790, incluse aujourd’hui dans la partie nord de l’actuelle place du Port (AM 1G2). Cette voie desservait l’abreuvoir sur la Rivière d’Étampes près du Moulin du Port.
ABREUVOIR DE LA MANIVELLE (ruelle de)
     Cette petite voie en impasse et sa dénomination figurent déjà au plan de 1827. Au bout, on trouvait le gué de la Manivelle (celui-ci figure sur le plan de 1844). L’abreuvoir était situé près du gué sur la Rivière d’Étampes. [PV H6]
ABREUVOIR DES CORDELIERS (rue de l’)
     Cette petite voie et sa dénomination figurent déjà au plan de 1827. Elle est aussi dénommée rue de l’Abreuvoir-Saint-Gilles sur un plan de 1854 (ADE 7S201). Au bout de la rue était situé ledit abreuvoir sur la Rivière d’Étampes. Cette ruelle jouxtait l’ancien couvent des Cordeliers.
     Au n° 5, ancien moulin dit Moulin Rabourdin du nom de son propriétaire. [PV H6]
ABREUVOIR DU MOUTON (rue de l’)
     Cette voie est dénommée rue du Port-Saint-Gilles sur le plan de 1827. Le nom de «mouton» n’est pas d’abord une référence à la présence de ces animaux au marché Saint-Gilles, mais plutôt à l’ancienne Auberge du Mouton située rue des Cordeliers. Cette rue a bénéficié de grands travaux lors de l’établissement du Marché-Franc en 1866. L’abreuvoir, aménagé sur la rivière d’Étampes, est toujours visible près du pont. Ce pont a été élargi en 1868 et reconstruit en 1908 (ADE 7S38).
     Au n° 2, grande maison avec joli décor du 19e siècle. [PV H6]
ABREUVOIR SAINT-GILLES (rue de l’)
     Nom donné à la rue de l’Abreuvoir des Cordeliers sur un plan de 1854 (ADE 7S201).
ACACIAS (les)
     Ce nom a été donné à l’un des pavillons de l’Etablissement Public de Santé Barthélémy-Durand. Il y a effectivement des acacias à proximité.
ACACIAS (les)
     Cette petite résidence pavillonnaire située au 14 rue de la Croix-de-Vernailles a été construite dans les années 1970. Il y a effectivement des acacias à proximité. Ce lotissement est desservi par une voie restée sans nom.
A DUPRÉ (sente à)
     Ce chemin du cadastre a donné son nom au lieu-dit la Sente à Dupré. [C 52]
AÉRODROME DE VILLESAUVAGE
     Nom donné à la première école de pilotage fondée par Louis Blériot en avril 1910 sur les champs des lieux-dits les Longues Raies et le Paron. Elle fonctionne jusqu’en 1912 puis quittera les lieux pour s’établir à Buc. En 1915 s’installe sur les lieux l’aérodrome de l’école militaire belge. Vers 1930, le terrain sert d’annexe à l’aérodrome de Mondésir pour l’école de pilotage militaire. On y installe une section d’autogire de 1936 à 1937.
NB l’aerodrome d’Étampes Mondésir n’est pas traité dans cet ouvrage car il est situé sur le territoire de la commune de Guillerval.
AÉRODROME DE LA BEAUCE
     En 1909, les frères Farman ouvrent l’aérodrome de la Beauce sur les champs des lieux-dits les Grès et les Pièces de l’Arche. Il y a au départ trois hangars et une buvette. Trois autres hangars seront construits et, en mars 1910, une école de pilotage est ouverte sur le terrain qu’on appellera par la suite «Étampes-Aviation». Cet aérodrome fut le théâtre de quelques records. Le 18 décembre 1910, Henri Farman bat le record de durée de vol en tenant en l’air un peu plus de huit heures. Le 30 décembre 1910, le record de distance est battu par le français Maurice Tabuteau qui couvre 525 km à bord d’un Farman. Le 5 août 1911, le capitaine Félix bat le record d’altitude en partant de ce terrain. Un nouveau record d’altitude y est établi par Gouguenheim le 8 février 1912 (752 m). L’aérodrome devient militaire en 1915. Il prend le nom d’Aérodrome de la Beauce en 1933 (ADE 4 M 36). Après 1967, il ne reste sur le site que la station d’émission de Villesauvage.
AÉRODROME DE LA ROUTE DE DOURDAN
     Cet autre terrain d’aviation fut établi vers 1910 au lieu-dit les Nosolles pour l’école d’aviation Tellier. Il fut ensuite occupé par l’école Deperdussin à partir de 1912.
AIGLE D’OR (l’)
     Cette ancienne auberge citée au 19e siècle était située vers le 111 rue Saint-Jacques (fpm). Le créateur de l’enseigne avait-il quelques nostalgies impériales? On sait que, lors de passages de troupes, des personnalités de l’Empire ont séjourné à Étampes: le maréchal Kellermann en 1809, le général Grouchy et le général Suchet la même année.
AIRES (les)
     Lieu-dit non identifié cité au 16e siècle (ADE E3835). Ce toponyme n’apparaît plus par la suite. Ce nom peut désigner un terrain vague, inculte (mEL).
ALAIN (rue)
     Un des anciens noms de la rue Évezard cité en 1731 (E sup. 803). Ce nom vient sûrement d’un propriétaire notable qui habitait la rue à l’époque.
ALHAMBRA (cinéma)
     Ancienne salle de cinéma située au 33 rue des Cordeliers. Elle est citée dès 1931. La dernière séance eut lieu vers 1965. Alhambra, de l’arabe «al-hamra», signifie «la rouge». C’est le nom de l’ancienne cité de gouvernement des princes arabes de Grenade. On avait donné à beaucoup de salles de spectacle ce nom évocateur de luxe.
ALIZÉS (allée des)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom desservant le bâtiment C de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. L’alizé est un vent régulier soufflant sur l’Atlantique et le Pacifique. Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly. [PV F4]
ALLENDE Salvador (rue)
     Nom donné en 1980 à la nouvelle voie créée par l’élargissement de l’ancienne rue de la Gare-Saint-Martin.
     Salvador Allende fut élu président de la République du Chili en 1970. Il se suicida le 11 septembre 1973 lors du coup d’état militaire dirigé par le général Pinochet. Il fut une des figures emblématiques de la lutte des militants de gauche contre les régimes réputés fascistes. [PV E6]
     Au n° 2, Hôtel des Impôts.
ALOUETTES (rue des)
     Cette voie était dénommée ruelle du Hameau-de-Bretagne en 1829 et ce jusqu’en 1970.
     Les alouettes sont les oiseaux compagnons des laboureurs. [PV L9]
ALOUETTES (les)
     Champtier cité en 1549 (AM tv) aussi appelé les Mellites en 1773 (ADE H dépôt 1 B62).
     Ce nom ne sera plus retenu par la suite.
ALPHA (pavillon)
     Ce curieux nom a été donné à l’un des pavillons de l’Etablissement Public de Santé Barthélémy-Durand. La première lettre de l’alphabet grec peut évoquer en physique le nom d’un certain type de rayonnement. Alpha peut aussi faire référence au système de classification des humains décrit dans «le Meilleur des Mondes», les «alphas» étant l’élite de la société imaginée par Aldous Huxley.
ALUN (rue de l’)
     La «rue de Lalleu» est citée en 1553 (AD 3778). On trouve «rue de Lalun» sur un plan du Bourgneuf en 1736. Sur le plan d’alignement de 1833, cette voie est dénommée grande rue du Faubourg-Saint-Pierre. Ce nom de rue de l’Alun désigne aussi l’actuelle rue de l’Avaloir sur un plan du Bourgneuf datant du 18e siècle.
     Ce nom pourrait rappeler le souvenir d’une ancienne alunière. L’alun est un des sels utilisés en tannerie et teinturerie, activités très pratiquées à Étampes jusqu’au début du 20e siècle. Mais peut-être faudrait-il voir dans la vieille forme «alleu» une référence au «Franc alleu», terre de pleine propriété, affranchie de toutes obligations (à l’opposé du fief)? Une explication plus farfelue donnée par un certain Dumont (dans l’éphémère commission du vieil Étampes en 1943) prétend «qu’à l’origine la rue s’appelait “rue de la Lune”, mais que par manque de place sur la plaque le graveur a écrit rue de l’Alun»... N’importe quoi!
     Au coin de la rue de l’Avaloir, ancien presbytère Saint-Pierre jusqu’en 1779.
     Dans une des maisons de la rue était installé l’un des bureaux d’octroi créés en 1930. [PV K8]
AMANDIER (l’)
     Champtier cité en 1512 situé «au-dessus du Larry de Brières» (ADE E3913). Ce toponyme ne sera plus retenu par la suite. Les amandes n’ayant jamais été une production locale, ce nom pourrait faire référence à la vieille pratique de l’amendement des sols.
ANCIENNE COMÉDIE (place de l’)
     Place créée vers 1827 à partir du carrefour du Pont-Doré, de la placette devant l’Hôtel Saint-Yon et de l’ancienne rue du Mesnil-Girault (à l’est). Elle sera encore agrandie vers 1846. La création de cette place entraînera aussi la démolition de l’Hôtel du Grand et du Petit Mesnil-Girault pour la relier à l’ancienne rue des Oisons (ADE 3O 165). Cette place est dénommée place Royale en 1830 puis place Dauphine jusqu’en 1848. Son nom actuel lui vient de l’ancienne salle de spectacle qui était située dans une dépendance de l’auberge du Coq en Pâte, détruite en 1841 car trop exiguë et dangereuse.
     Au n° 2, maison avec porte en pierre moulurée.
     Au n° 16, maison natale de Rose Chéri (la plaque est sur la façade de la rue Sainte-Croix). Il s’agit en fait de la maison où étaient logés les acteurs de cet ancien théâtre. [PV J7]
ANCIENNE COMÉDIE (rue de l’)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue Paul-Hugo tout près de la place.
ANCIENNE LAITERIE (ruelle de l’)
     Ce nom désignait la ruelle privée, au sud de l’ancien Abattoir, qui débouche sur la sente des Capucins. Elle est aussi dénommée ruelle du Gué de Saint-Jacques-de-l’Épée en 1894.
     Cette voie desservait effectivement une ancienne laiterie.
ANNE DE PISSELEU (hôtel d’)
     Cette belle maison est située au 16 rue Sainte-Croix. Auparavant, elle est désignée comme hôtel Audren au 16e siècle et comme hôtel du Plateau au 18e siècle. En 1712, elle appartient aux Duris de Vigny, en 1770 à J. Hochereau des Grèves qui fut maire d’Étampes.
     La maison a subi une grosse restauration au 19e siècle. Achetée par la commune en 1962, elle a été à nouveau restaurée de 1966 à 1970. Les façades, toitures, escalier à vis et porte sculptée de la salle du rez-de-chaussée du corps de logis ont été classés comme monuments historiques en 1982.
     L’hôtel comprend une curieuse tourelle en poivrière avec toiture en forme de cloche. Cette tourelle en briques est décorée d’une petite lucarne de pierre ouvragée. En arrière, une tourelle d’escalier octogonale hors-œuvre est percée de deux portes d’accès.
     L’accès primitif à la cour se faisait par la rue Sainte-Croix. Il reste une partie du pilastre droit de l’ancienne porte cochère (décoré de cannelures, il semble dater du 16e siècle). Dans la cour, la façade principale est percée d’une porte décorée de putti guerrier, de putti dansant et au-dessus un Christ ressuscité. La porte en bois est récente, elle est décorée de médaillons représentant François 1er et Anne de Pisseleu. La fenêtre du rez-de-chaussée porte la date 1538 au milieu d’un décor de masques et d’instruments de musique. Les encadrements des deux fenêtres du 1er étage sont également richement décorés de frises de putti et de masques. Les meneaux de pierre sont récents, tout comme le riche décor des lucarnes supérieures (création du sculpteur Mainporte, 1970). La façade comprend également deux grands médaillons représentant François 1er en empereur romain (création du 20e siècle) et Anne de Pisseleu en Cléopâtre avec son aspic. L’aile en retour (les anciens communs) a été reconstruite au 18e siècle, mais la façade conserve une petite porte du 16e siècle joliment décorée d’un buste de roi. La façade Est et sa fenêtre ont été très restaurées en 1970.
     A l’intérieur, la maison a conservé une cheminée ornementale ainsi qu’une porte Renaissance dont le linteau richement décoré comprend un enfant triton et un portrait d’enfant. L’hôtel comprend aussi des caves remarquables.
     L’attribution orale de cet hôtel à Anne de Pisseleu est confirmée par un ouvrage de M. de Montrond en 1837. Il est certain que la première duchesse d’Étampes n’a elle-même jamais possédé l’édifice. Anne de Pisseleu (1508-1580), favorite de François Ier à partir de 1528, fut mariée par lui en 1534 à Jean de Brosse duc de Penthièvre. François Ier leur offre alors le comté d’Étampes (qui deviendra duché en 1537). Anne devient donc la première duchesse d’Étampes. Clément Marot, pour marquer l’événement, compose un poème tout à la gloire d’Étampes et de sa nouvelle duchesse  (voir Étampes).
     Afin de l’éloigner de son conjoint, le roi nomme de Brosse gouverneur du Bourbonnais et, en 1542, gouverneur de Bretagne. Réputée pour sa beauté et son intelligence, femme de grande culture, «la plus savante des belles et la plus belle des savantes» avait une grande influence sur le roi.
Anne de Pisseleu rencontre une rivalité en la personne de Diane de Poitiers, maîtresse d’Henri II, alors dauphin. Tout sépare ces deux femmes. Si Diane de Poitiers est opposée aux idées luthériennes, Anne de Pisseleu est plus tolérante. Anne de Pisseleu souhaite éliminer Diane, qu’elle juge dangereuse. A la mort de François Ier en 1547, elle sera exilée en Bretagne. Le duché d’Étampes passera alors à sa rivale Diane de Poitiers.
     Les salles de l’Hotel dit d’anne de Pisseleu abritent des expositions artistiques, le service municipal de tourisme ainsi que le service culturel.
ANSE (rue de l’)
     Cette toute petite voie est désignée simplement comme «ruelle allant au carrefour» en 1790 (AM 1G2). Le nom d’anse pourrait avoir été donné en fonction de la position de cette petite voie située juste au-dessus de la rue du Petit-Panier. Anse signifie aussi oreille en argot médiéval. Par altération, elle est désignée comme «rue de Lance» sur le plan de 1815. [PV J6]
     Au n° 2, vieille porte à l’entourage de pierre.
ANTIOCHE
     Ce champtier situé près de Villeneuve-Monfaucon est cité en 1577 (ADE E3913). Ce nom ne sera plus retenu par la suite. Au 16e siècle, l’expression «royaume en Antioche» désigne des biens imaginaires. Ce nom pourrait suggérer une possession qui a promis plus qu’elle n’a tenu.
ANTIQUES (sente des)
     Ce chemin est cité dès 1827 comme «nouvellement nommé» car «il traverse d’antiques carrières abandonnées» (ADE 3O158). [C 140]
AQUILONS (rue des)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom desservant la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. Ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire dénommé Éric-Tabarly. Les peintures de style «graph» sur les bâtiments C et D ont été réalisées en 1999 par des jeunes du quartier encadrés par les professionnels de l’association Fétigra. Ils représentent des sportifs en action. [PV F4]
ARBOUVILLE
     Nom d’une censive dépendant de la seigneurie du Bourgneuf consistant en diverses «maisons situées rue du Perray». Elle figure sur un plan du 18e siècle (AD E3845). Ce nom est-il celui du premier détenteur de la censive? Une famille d’Arbouville était seigneur de Buno au 16e siècle. Il est aussi question d’un Gillet d’Arbouville en 1368 (f d m C).
ARBRES DE LA LIBERTÉ
     C’est sur la place Saint-Gilles qu’ont été plantés les deux arbres «révolutionnaires» en 1793 et en 1848.
     Un nouvel arbre de la Liberté a été planté dans l’avenue de la Libération en mars 1989 à l’occasion du bicentenaire de la Révolution.
ARCHE DE NOÉ (l’)
     Nom d’une ancienne auberge située au n° 49 de l’actuelle rue de la République et citée en 1773 (AM 1G1).
     On prétend que c’est là que logèrent les ouvriers qui travaillèrent au chantier de Notre-Dame! Cette maison conserve des parties du 16e siècle. On y trouve une tourelle d’escalier polygonale et une niche à dais qui abrite une vierge en pierre Renaissance. Une inscription au-dessous dit que «l’original de cette image est un chef-d’œuvre si parfait que l’ouvrier qui l’a fait s’est renfermé dans son ouvrage. 1733». Cette phrase énigmatique est-elle une allusion (un peu orgueilleuse) au savoir-faire de l’artiste ou plutôt une confession d’émerveillement devant le mystère de l’Incarnation? Cette statue a remplacé en 1733 une statue d’homme représentant Noé qui devait être l’enseigne originale (Abeille d’Étampes, 25-12-1847). La niche est ornée de marguerites. Ce décor est trop répandu pour y voir une allusion à Marguerite d’Angoulême, sœur de François 1er. Dans un angle de la même maison, on voit une figure d’ange sculptée sur un culot.
ARCHE (ru de l’)
     Un des bras du Juineteau, sans doute ainsi dénommé à cause d’un pont à belle arche qui le traversait. On appelait communément «arche» un pont d’une seule portée.
ARCHEPEAU (rue)
     Rue non identifiée citée en 1731 (E sup. 803). Elle était située dans la paroisse Saint-Martin.
     Est-ce une déformation locale du nom Charpeau?
ARCHERS (rue des)
     Voie dénommée ainsi en 1969 en souvenir de l’ancien Hôtel de l’Arquebuse, siège de la compagnie des archers d’Étampes. Cette voie est une partie de l’ancienne Promenade du Port. [PV J6]
     On y voit dans une maison les vestiges de l’ancienne chapelle du Grand Cimetière.
     La «moyenne surface» ED a été aménagée dans l’ancien Casino.
ARDENNES (chemin d’)
     Cette voie citée en 1791 (AM 1G2) menait vers Ardennes. Ce joli hameau situé sur le plateau de Saint-Hilaire est un ancien fief des Célestins de Marcoussis cité dès 1248. Ce nom d’Ardennes pourrait venir du gaulois «ard» qui signifie hauteur. [C 421]
ARDOISE (l’)
     Cette grande maison située au 4 rue du Petit-Saint-Mars était aussi appelée la ferme de la Belle-Ardoise.
     Ce nom doit venir de la couverture en ardoise sur les bâtiments qui contrastait sans doute avec les petites tuiles environnantes des masures du Petit Saint-Mars.
ARQUEBUSE (hôtel de l’)
     Situé au niveau de l’actuelle rue des Archers, le nouvel hôtel de l’Arquebuse a été bâti en 1772. Le bâtiment précédent était situé non loin.
     L’arquebuse était une arme à feu qui, peu à peu, a supplanté l’arc et l’arbalète. La compagnie des arbalétriers d’Étampes est citée dès 1179, mais c’est en 1549 qu’est établie la Compagnie d’arquebuse royale. Au 18e siècle, son cri était «les Sables» ou «les écrevisses». La Compagnie d’arquebuse d’Étampes était une des plus importantes du Royaume à la veille de la Révolution. En 1786, il est dit que: «La compagnie de l’arquebuse vient de faire bâtir un bâtiment près le Jeu de Paume» (AM I). La première fête de la rosière en 1790 se termina par un bal à «l’Arquebuse» (lm). Cette tradition de salle des fêtes perdura par la suite car sur l’emplacement de cet hôtel s’établit au 19e siècle le café-salle de bal «la Rotonde», puis la salle du Casino.
ARTISANAT (rue de l’)
     Cette voie située dans la zone industrielle a été dénommée ainsi, sans doute pour honorer la «première entreprise de France». [PV L2]
ASILE (passage de l’)
     Venelle qui débouche sur un pont de la Louette près de l’asile Saint-Martin (actuellement site de l’école Hélène-Boucher) et de l’abreuvoir. Ce nom figure sur un plan de 1851 (ADE 7S38). L’expression «salle d’asile» désignait, au 19e siècle, une école maternelle.
ASSAS (allée d’)
     Nicolas, chevalier d’Assas (1733-1760), était capitaine du prestigieux Régiment d’Auvergne. Il tomba héroïquement à la bataille de Cloestercamp. Tout le lotissement de la résidence du Pont Saint-Jean est cerné par les noms de héros qui n’ont, hélas pour beaucoup, rien à voir avec l’histoire d’Étampes. [PV H5]
ATLANTIQUE (avenue de l’)
     Nom donné en 1999 à l’une des rues restées sans nom desservant la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. Ce nom a été donné en référence au nouveau groupe scolaire dénommé Éric-Tabarly. Tant de fois le grand navigateur a traversé le grand Océan! [PV F4]
AUBERGE DU SAUVAGE (venelle de l’)
     Cette petite voie aujourd’hui disparue est citée en 1599. Elle était située près du n° 6 rue du Cloître-Notre-Dame, et fut par la suite incluse dans le clos du presbytère Notre-Dame. Elle desservait, bien sûr, l’Auberge du Sauvage.
AU BON COING
     Le nom de cet ancien débit de boissons est cité par Marquis, en 1881, comme récemment disparu. L’établissement était situé au coin des actuelles rues Saint-Antoine et Cyrille-Brossard (anciennement rue du Collège, puis rue des Barnabites, puis Petite-Rue-Saint-Antoine). Claude Parrain signale par ailleurs qu
il a lui-même connu un débit de boisson homonyme, Au Bon Coin, celui-là à langle de la rue de la Juiverie et de la rue Sainte-Croix.
AUBRAC Lucie (allée)
     Cette petite voie située près du groupe scolaire Éric-Tabarly fut inaugurée en présence de la résistante en 2001.
AUDEMARD Pierre (rue)
     Nouvelle voie du Petit Saint-Mars dénommée en 1965. Pierre Audemard, radio-électricien, tenait un magasin rue de la République et fut maire-adjoint d’Étampes pendant l’Occupation. Il organisa le réseau de résistance «Ceux de la Libération» avec Louis Moreau. Arrêté en juin 1943 après le parachutage de la Montagne, il est déporté à Buchenwald. Il meurt à Mathausen en 1945, le jour même de la libération du camp. Sa tombe est au cimetière de Roinville-sous-Dourdan. [PV E7]
AU-DESSUS DE VILLENEUVE
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé, aujourd’hui compris dans l’enceinte de l’hôpital Barthélémy-Durand (voir Villeneuve-Montfaucon). [LD 14]
AU-DESSUS DES MITRESSES
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel (voir les Mitresses). [ALD 365]
AU-DESSUS DES ROCHES
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé (voir les Roches). [LD 122]
AU DESSUS DU BOIS
     Toponyme du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre.
     Le bois en question est celui des Bois-Blancs. [ALD 304]
AUDITOIRE SAINT-PIERRE
     Aussi appelée «auditoire du Bourgneuf», cette maison était située au 18 rue de l’Avaloir ou bien au 45 rue Sadi-Carnot (d’après C B). Cette dernière maison comprend toujours une porte piétonnière cintrée en pierre. Les auditeurs du Roi étaient des personnels de justice qui, sous l’Ancien Régime, recevaient les accords des parties et menaient les enquêtes.
AUDREN (hôtel)
     Nom ancien de l’hôtel dit Anne de Pisseleu. Ce nom vient d’un des prévost d’Étampes Simon ou Guillaume Audren qui en étaient propriétaire entre 1512 et 1538 et qui l’ont, semble-t-il, fait construire.
AUGUSTINES (allée des)
     Nom donné en 1974 pour la voie qui dessert ce lotissement créé en 1968. Les sœurs Augustines de l’Hôtel-Dieu de Paris possèdent la maison voisine de Gérofosse depuis 1862, mais la congrégation est présente à l’Hôtel-Dieu d’Étampes dès le 17e siècle. [PV J9]
AULNOIS BRULÉS (les)
     Champtier cité en 1785 vers la Prairie Saint-Martin (ADE 136J16). Ce genre de toponyme peut évoquer le souvenir d’un incendie ou plutôt d’un défrichement. L’aulne est une essence d’arbre utilisée jadis comme bois de chauffage ou encore pour la fabrication des sabots.
AUMÔNERIE DES BRETONS
     Le premier établissement de ce nom est cité en 1085 comme «maison-Dieu du Vieil Étampes». Il était situé au bord d’une grande voie de pèlerinage pour venir en aide aux pauvres voyageurs. Au 13e siècle, ce petit hôpital laissa sa place au couvent des Mathurins pour s’installer à l’emplacement de ce que l’on appellera plus tard l’Hôpital Saint-Antoine. Le nom de «bretons» trouverait son origine de ce que l’établissement passe pour avoir logé les bretons qui passaient pour aller aux pèlerinages de Jérusalem, de Saint-Jacques ou de Rome. Plus certainement, ce nom pourrait être un indice d’une immigration bretonne au moyen âge.
AUTHON (chemin d’)
     Ce chemin conduisait au village d’Authon-la-Plaine qui était dénommé Authon-en-Beauce jusqu’en 1847.
AUTOMNE (allée d’)
     Nom donné à l’allée sud de la promenade du Port sur un plan de l’an IV (AM 1 O 168).
     Qu’elle devait être jolie la promenade bordée d’arbres à la chute des feuilles!
AVALOIR (rue de l’)
     On trouve les formes suivantes: rue «de la Valloyere» en 1580 (AD E3771), «de Lavalloy» sur le plan de 1648, «de Lavalouer» au 18e siècle. Cette voie est dénommée aussi comme rue de l’Alun sur un autre plan du Bourgneuf au 18e siècle, et rue du Faubourg-du-Levant pendant la Révolution.
Un avaloir est une pêcherie en vieux français mais la rue n’est bordée par aucune rivière. Ce mot désigne aussi la courroie qui passe sur les fesses du cheval (CF). On appelait aussi «pierre d’avaloir» la pierre qui permettait de monter et descendre de cheval. Enfin, avaloir peut aussi signifier «descente». Ce nom pourrait venir simplement de la déclivité de la rue vers le Port. [PV K8]
     Dans cette rue était l’ancienne ferme du Prieuré Saint-Pierre.
     Au n° 18, ancien Auditoire cité au 18e siècle.
     A l’angle de la rue de l’Alun, un plan du Bourgneuf (18e siècle) nous apprend qu’on y voyait les «restes des ruines d’un ancien presbytère compris dans le domaine».
AVEUGLES (rue des)
     Cette rue est citée dès 1605 (Adioc.reg ND). Elle est citée comme petite rue des Aveugles en 1791 (AM 1G2).
     Un puits est cité dans la rue en 1821. Pourquoi ce nom? On peut imaginer que ce lieu fût possédé comme biens de fondations par une communauté hébergeant des aveugles, mais on n’en trouve pas trace... «Aveuglement» est aussi un terme couramment usité pour indiquer une fermeture, un manque de vue; en l’occurrence, peut-être, du fait de la présence des murs des fortifications du faubourg Saint-Pierre.
     Au 18e siècle, une maison située rue des Aveugles appartenait à la commanderie Saint-Jean de Latran. [PV J8]
AVOCAT (l’)
     Ce lieu est aussi dénommé «Preneux» en 1461 (ADE 52 H 6).
     Ce toponyme disparu était sûrement situé près de l’actuel Gué de l’Avocat.
     
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
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L
M
N
O
P
Q
R
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U
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X
Y
Z
 
BADRAN (rue)
     Cette rue est citée dès 1731 (ADE E sup. 803). Badre en vieux français signifie farine délayée dans l’eau. Ce nom pourrait donc être lié à l’activité minotière du lieu. Le pont pavé sur la Chalouette pourrait dater du 18e siècle. [PV D6]
     Au n° 2 bis se trouvait le presbytère Saint-Martin au début du 20e siècle.
     Au n° 3, cette grange, aujourd’hui propriété privée, a été achetée par la ville comme remise des pompiers en 1919.
     Au n° 3 bis, ancienne laiterie Bocquet citée en 1940 (journal paroissial, 1940).
     Un lavoir est cité en 1875 au coin de la rue des Moulins.
BADRAN INFÉRIEUR (moulin)
     Situé au n° 5 de la rue Badran, ce moulin est cité dès 1768 (AM 1). Il aurait été établi au cours du 18e siècle.
     Il est désigné comme moulin Martin au début du 20e siècle. Un détachement de l’école d’aviation s’y installe en 1914, le site prend alors le nom de Quartier Princeveaux. Puis le moulin sert de logement pour les prisonniers de guerre allemands, de fin 1915 à 1919 (AM dcm).
BADRAN SUPÉRIEUR (moulin)
     Situé au n° 7 de la rue Badran, il est aussi appelé moulin Caroline au 19e siècle (LM). Dans un acte de 1760, il est qualifié «moulin à papier». Le moulin a été déclassé en 1938 (ADE 7S49). Il reste l’emplacement et l’axe de la grande roue.
BAILDAR (moulin)
     Le moulin «Beldard» est cité en 1790 (AM 1G2). Il aurait été établi au cours du 18e siècle. Il est aussi appelé moulin Charpentier au 19e siècle (LM). Ce moulin disparu était situé à l’emplacement du n° 9 de la rue Badran. Il a servi de logement pour les soldats en garnison en 1915 (AM dcm).
BAINS DOUCHES
     Il y eut plusieurs établissements de bains publics à Étampes. Des bains figurent sur le plan sur le Juineteau dès 1826 (ADE 7S51). L’établissement est encore cité en 1838 (ADE 7 S 26). Il en existait aussi près de l’Usine à Gaz dès la fin du 19e siècle. Des bains-douches sont aussi cités sur la place Saint-Gilles en 1905.
     Toujours en 1905, voit le jour un nouveau projet de bains et de piscine aux Portereaux. Il sera vite abandonné. Enfin, les bains-douches municipaux seront établis dans la piscine du Pont Saint-Jean en 1930.
BALBIANO sous Lieutenant (rue du)
     Roger Firmin Balbiano est l’un des deux aviateurs français dont l’appareil a été abattu le 16 juin 1940 au-dessus du Rougemont. Il appartenait au groupe aérien 502 basé à Amiens. Il avait 37 ans en 1940. [PV H4]
BANNIÈRE (la)
     Lieu-dit du cadastre. Ce terme peut désigner un lieu humide («baignieres») mais ce n’est pas le cas pour cette portion de plaine au Sud-Est de Lhumery. Bannière signifierait plutôt: lieu soumis au ban (banal) ou appartenant à l’officier des bans seigneuriaux (mEL). [LD 189]
BARAGINE (sente de la)
     Ce chemin figure au cadastre de 1827. La «rue Baragine» est citée en 1684 (ADEtch). On trouve aussi «rue Baraquine» citée en 1704 (AD E 3813) et «sente de la Baraquine» en 1869 (ADE 3O168).
     «Les Barragines» est un lieu-dit de la commune de Morigny-Champigny proche de Saint-Pierre. Ce chemin qui part d’Étampes y menait. Le nom de baragine pourrait indiquer un chemin coupé par un barrage (peut-être l’octroi entre Morigny et Étampes) ou bien il pourrait venir du mot barrocher qui signifie amasser. [C 418]
BARDEAU (le)
     Ce champtier est cité en 1657 sous diverses formes: «Bardeau», «Barbie» ou «Barbion». Il était situé «près les fossés de la porte Saint-Martin» (ADE E3913). Ce nom n’a pas été retenu par la suite. Ce mot tiré du gaulois «bard» peut indiquer un lieu argileux (m.EL). Un vestige de fossé, jadis sans doute rempli d’eau, subsiste à cet endroit près de la rue du Filoir.
BARGAULT (le)
     Champtier cité en 1655 mais non situé (ADE E3772). Ce nom n’apparaît plus par la suite. Il pourrait venir de barguigner, commercer. Le «bargault» pourrait donc être une terre issue d’un marchandage.
BARNABITES (rue des)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue Cyrille-Brossard (ADE 2O509). Cette voie longe le mur Est de l’ancien couvent de la rue Saint-Antoine. Les Barnabites sont des religieux de l’ordre des clercs de Saint-Paul. Leur nom vient de ce que leurs fondateurs s’assemblèrent à l’origine dans l’église Saint-Barnabé de Milan. Une communauté de Barnabites s’installe à Étampes rue Saint-Antoine, en 1629, dans la maison à tourelle à l’angle de la rue Magne (le premier Collège). Très vite, on leur donne la maison de l’ancien hôpital Saint-Antoine. Pendant la période révolutionnaire, une partie des locaux de l’ancien couvent va servir d’Hôtel de Ville. Sur un plan de l’an VI figure la mairie avec le bureau du maire.
BARNABITES (impasse des)
     Ancien nom de l’impasse des Pavillons qui débouche sur le mur ouest de l’ancien couvent.
BARON (le)
     Cet ancien hôtel était situé à l’angle de la rue de la Juiverie et de la rue Sainte-Croix. C’est ici, ainsi qu’à l’hôtel de Danjouan, que fut logée l’infante Marie Thérèse et sa suite le 21 février 1745 (lm).
     Le nom de cet hôtel pourrait venir d’un certain Pierre Baron, médecin, seigneur de Lhumery, qui fut maire d’Étampes en 1630. Il est surtout connu comme l’auteur d’un poème en latin intitulé «la prise d’Étampes» daté de 1657.
BARRE (porte de la)
     Ancien nom de la porte Saint-Martin ou porte de la Bastille (BF). La porte était située à l’entrée de la rue d’Enfer. «Barre» signifie limite ou lieu de péage en vieux français; il s’agissait effectivement de la matérialisation de la limite entre la ville d’Étampes et son faubourg Saint-Martin. Barré peut aussi signifier fortifié. De fait, c’était la porte la plus fortifiée de la ville et elle fut le lieu de terribles combats en 1652.
     On sait que pour redresser le coude par où passait la route de Paris Orléans à cette endroit la municipalité en 1769 «fit combler les fossés et demolir une partie du mur des remparts qui descendait aux Portereaux». La porte fut finalement démolie en 1772 car elle menaçait ruine (lm)
BARRE (la)
     Ce fief, aussi appelé fief du Vivier, était situé vers l’actuelle place du Filoir, c’est-à-dire tout proche de la porte de la Barre. Il est cité parmi les possessions des Célestins de Marcoussis en 1407.
BARRÉE (sente)
     Ce chemin cité en 1869 était situé au faubourg Évezard (ADE 3O168). La signification est claire, il s’agit d’un chemin dont on a barré l’accès à un certain niveau.
BARRICADES (les)
     Cité dès le 17e siècle (AD E3835), ce lieu-dit du plan de 1827 n’a plus été retenu dans l’actuel cadastre. Ce lieu est aussi dénommé l’Isle de Gallardon sur un plan de 1770 (AD E 3847).
     «Barricades» signifie fosses ou fondrières en ancien français. Ce lieu coincé entre les bras du Juineteau était fortement marécageux. [ALD 314]
BARRICADES (maison des)
     Cette maison est citée dans un document de 1790 dans la rue du Perray (AM 1G2).
     Elle tenait son nom du lieu-dit qu’elle jouxtait.
BARRICADES (moulin des)
     Cet ancien nom du moulin Bas-Canal est cité en 1827 (ADE 7S51).
BARRICADES (rue des)
     Cette voie n’existe pas au cadastre de 1827, mais sur le plan d’alignement de 1833 on trouve à peu près à son emplacement le passage des Cains. La voie a été créée pour desservir le lotissement terminé en 1925 (AM dcm). Le nom n’a aucun rapport avec d’éventuelles émeutes mais vient du nom de l’ancien lieu-dit qu’elle traverse. [PV IJ8]
     Au n° 10, cette petite maison entièrement en briques, dans le style des maisons du Nord, était un ancien atelier de menuiserie.
BARRIÈRE DE PARIS
     Elle est aussi appelée Barrière des Capucins (AM 2). On appelait «barrière», les portes d’octroi.
     Celle-ci était située dans l’avenue de Paris, au droit des anciens Abattoirs.
BARRILLET (le)
     Maison citée en 1605 située rue Évezard vers l’ancien rempart (Adioc 1). On appelait «barillet» un fabriquant de tonneau. Ce mot pourrait aussi être un dérivé de «berlier», le cresson sauvage. Il pourrait enfin évoquer la quantité de la redevance perçue, le barillet étant une ancienne mesure contenant environ 72 litres (m.EL).
BARRILLET (moulin)
     Ce moulin disparu figure sur un plan de 1830 sur le ru de Galardon (ADE 7S36). Il tenait son nom du sieur Barillet qui l’établit sans autorisation vers 1807. La «motte» du moulin figure encore sur un plan de 1835 (ADE 7S54).
BAS-CANAL (le)
     Ce bras artificiel du Juineteau (canal bas) a disparu sous la déviation de la nationale 20. Il était situé au niveau du lieu-dit le Milieu de la Prairie.
BAS-CANAL (moulin du)
     Ce moulin était plus souvent appelé moulin de la Fosse Gombier au début du 19e siècle ou bien moulin des Barricades. Ce nom vient du ruisseau du Bas-Canal. Le moulin fut établi par Gouvet en 1826. Cet ancien moulin à blé fut transformé vers 1875 en usine de couvertures jusqu’en 1879. Le moulin cessa son activité à la fin du 19e siècle. A côté, ou dans cet ancien moulin, on trouvait une fabrique d’eau de javel en 1869 (ADE 2 P 88). Au début du 20e siècle, le bâtiment sert de séchoir à laine. Le bâtiment subsiste mais tombe en ruine. Dans une délibération du conseil municipal de 1899, il est question du «moulin de Bacchanal»... De Bas-Canal à Bacchanale, il n’y avait qu’un pas. Un jeu de mot associait donc ce pauvre moulin aux fêtes en l’honneur de Bacchus.
BAS-CANAL (chemin du)
     Ce chemin longe au Sud la grande déviation de la nationale 20 qui a tué le petit ruisseau du «Bas-Canal». [PV HJ8]
BASCULE (la)
     Ce pont-bascule pour peser les voitures en transit en vue de l’octroi, est cité en 1844. Il était situé avenue de Paris, à la Pointe.
BAS DE BEAUREGARD
     Champtier cité en 1790 (AM 1G2) (voir Beauregard).
BAS DE LA VALLEE COLLIN
     Lieu-dit du cadastre (voir Vallée-Collin). [LD 24]
BAS DES CAPUCINS (le)
     Lieu-dit du cadastre (voir Capucins). [LD 23]
BAS DES FIEFS (les)
     Lieu-dit du plan de 1827, qui n’a plus été retenu dans l’actuel cadastre (voir Fiefs).
BAS DES FIEFS (chemin du)
     Ce chemin est cité dans la nomenclature de 1905. Il longe la voie ferrée Étampes-Beaune-la-Rolande. [PV D89]
BAS DU GIBET (le)
     Lieu-dit du cadastre (voir Gibet). [LD 15]
BAS DU LARRIS (le)
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé (voir Larris). [LD 8]
BAS GRENETS (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé (voir Grenets).
     On y a fait des trouvailles de silex taillé du paléolithique supérieur ainsi que des céramiques. [LD 134]
BAS MERISIERS (les)
     Lieu-dit du cadastre (voir Merisiers). [LD 202]
BAS ROUGEMONT (le)
     Champtier cité en 1790 (AM 1G2) (voir Rougemont).
BASE DE LOISIRS
     Les 70 hectares de la Base de loisirs ont été aménagés sur les lieux-dits suivants: La Fosse Gombier, Entre la Juine et le Juineteau, la Prairie de Vauroux, les Groux de Vauroux, les Bois de Vauroux et la Prairie du Petit Saint-Mars. Les premiers projets d’aménagement de cette zone humide en Base de Loisirs apparaissent dans les délibérations du conseil municipal à partir de 1966. L’acquisition des terrains commence en 1967. Les 5 hectares d’étangs artificiels seront mis en eau à partir de 1970. C’était une façon radicale de valoriser le marais d’Étampes. Au milieu du premier plan d’eau se trouve l’Ile du Moulin. La base a été inaugurée officiellement en juillet 1977. Le deuxième plan d’eau a été creusé en 1983. L’immense toiture du restaurant évoque celle d’une pagode. Le mur d’escalade est une sculpture d’Ipousteguy créée en 1990. La piscine à vagues a été inaugurée en juin 1993 (architecte Brinon). Non loin se dresse le pseudo mégalithe de grès en forme de babouin. Cette roche a été mise à jour au cours des travaux de terrassement.
BASSE COUR DE NOTRE-DAME (la)
     Ce lieu cité en 1383 était probablement situé dans l’enceinte du cloître Notre-Dame (CND). Le terme de «Basse Cour» désigne habituellement les cours intérieures réservées aux usages courants dans les lieux seigneuriaux.
BASSE DE LA FOULERIE (rue)
     Ancien nom de l’actuelle rue Paul-Doumer. Une foulerie est un atelier où l’on travaille les draps. La rue bordée par la Rivière d’Étampes était un quartier de mégissiers et drapiers. Une tannerie y est citée dès 1605 (Adioc.1). On compte dix mégisseries dans cette rue sur le plan de 1845.
BASSES COUTURES (les)
     Ce nom de lieu-dit est cité en 1775 (AM 1G2), il figure encore au plan de 1827 (voir Coutures). [ALD 397]
BASSES COUTURES (sente des)
     Ce chemin est cité en 1889 (ADE 3O158), il traverse en partie le lieu-dit les Coutures. [C 141]
BASSE DES GROISONNERIES (rue)
     Ancien nom de l’actuelle rue Brunard. Ce nom témoigne d’une ancienne activité artisanale.
     Le «Groizon» désignait la pierre blanche réduite en poudre dont on se servait pour préparer les parchemins.
BASSES GARCES (les)
     Lieu-dit du cadastre. Garces signifie jeunes filles en vieux français, alors pourquoi ce nom dans ce terroir? [LD 105]
BASSE GLAZE
     Ce champtier situé près du Rougemont est cité en 1790 (AM 1G2). «Glaze» est une déformation de Glaises (voir les Glazes).
BASSES MALHEUVRES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a plus été retenu dans l’actuel cadastre. Le champtier et la sente des «Basses Malouvres» sont cités en 1790 (AM 1G2) (voir Malhouvres). [ALD 356]
BASSES MARES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. Il est cité dès 1781 comme nom alternatif au champtier des Rosières (AD 81 H 10). Il reste deux mares non loin de cet endroit à l’entrée du hameau du Chesnay. [ALD 307]
BASSES MÉLITES (les)
     Lieu-dit du cadastre, en partie boisé (voir Mélites). [LD 106]
BASTILLE (place de la)
     Ce nom évoque le souvenir d’une fortification disparue à la porte Saint-Martin. La porte elle-même était réputée pour être la plus fortifiée de la ville. Un bastion est de fait cité ici en 1605 (Adioc 1). [PV G6]
     La pharmacie et sa jolie devanture ancienne est citée en 1940 comme pharmacie «franco-anglaise et de l’aviation». C’était assurément un double gage de modernité pour l’époque (ADE 840W2).
BATTES (les)
     Lieu-dit du cadastre, «Bastes» est cité en 1610 (AD E 3786). On trouve aussi la forme «les Batres» au plan d’intendance de 1785. «Battes» signifie bois défrichés (abattus) en vieux français. Ce lieu pentu est en effet bien déboisé en comparaison des bois qui le bordent aux lieux-dits les Roches et Chalouettes (mEL).
     En parler local, on disait aussi d’une terre qu’elle était «battante» quand elle se montrait argileuse mais d’un bon rapport. [LD 222]
BATTES (sente des)
     Ce chemin figure déjà sur un plan du 18e siècle (AD E3845). Il dessert le lieu-dit du même nom. [C 49]
BAUBION
     Nom d’un champtier non identifié, cité en 1593 (A dioc 5). Ce mot signifie «bègue» en vieux français.
Il pourrait donc s’agir d’une caractéristique du propriétaire ou de l’exploitant.
BAUDET (sente)
     Cette voie est citée dans une délibération de 1894. Il s’agit sans doute de l’actuelle partie nord de la sente des Capucins. Baudet était le nom du propriétaire.
BAUGIN (rue)
     Cette rue, rendue sombre par les grands murs noirs de l’ancien Hôpital, est désignée comme rue de la Feusterie au 18e siècle, rue de l’Hospice ou rue de l’Hôtel-Dieu jusqu’en 1877. Pierre-François Baugin est l’un des bienfaiteurs de l’hospice. Il est l’auteur d’un legs en 1829 qui permit, entre autres, la construction de l’hospice des vieillards c’est-à-dire «le bâtiment blanc» de l’ancien Hôtel-Dieu. Un pont couvert enjambe la petite rue, il relie les deux parties de l’ancien Hôtel-Dieu. Cette galerie date du 19e siècle, mais un premier pont fut établi ici dès 1757. [PV J6]
     Au n° 12, maison ancienne avec porte de pierre en arc de cercle, au profil élégant.
BAVILLON (le)
     Cette maison est citée en 1605 dans la rue Évezard (Adioc1). Il pourrait s’agir d’une déformation de pavillon.
BAYARD (rue)
     Pierre du Terrail seigneur de Bayard (1475-1524), le chevalier «sans peur et sans reproche», a combattu sous Charles VIII, Louis XII et François 1er. Grand vainqueur de Marignan, il sera mortellement blessé à Romagnano neuf ans plus tard. Tout le lotissement de la résidence du Pont Saint-Jean est cerné par des noms de héros qui n’ont, hélas, souvent rien à voir avec l’histoire d’Étampes. [PV H5]
BAZOCHE
     Cette maison du 4 rue des Cordeliers figure sur le «plan d’Étampes au 18e» restitué par Léon Marquis. La «basoche» désigne habituellement un lieu de justice.
BEAU Gaston (place)
     Le parking de stationnement régional (PSR) a été créé en 1995 sur l’emplacement de la cour de la gare de marchandises. Cet espace a été dénommé ainsi en 200I. Gaston Beau (1904-1994) était sous-chef de la gare d’Étampes. Il se distingua par des actes de résistance. Dès 1940, il hisse le drapeau national sur la gare le 14 juillet. En août 1944, Gaston Beau parvient à communiquer l’emplacement exact des batteries allemandes aux Américains, basés à Monnerville. Ces précieux renseignements évitent un bombardement massif de la ville d’Étampes.
BEAUCE (allée de la)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1978. Faut-il rappeler qu’Étampes est effectivement située à l’extrême nord-ouest de cette région naturelle qu’on appelle Beauce? [PV H3]
BEAUCE (rue de)
     Nom donné à la rue de la Juiverie de 1940 à 1944, pour supprimer le nom de «Juiverie». Ce nom collait certainement mieux à l’idéologie du «retour à la terre» prônée par le Maréchal Pétain et la «Révolution Nationale». Le premier «statut des juifs» est promulgué par le gouvernement de Vichy dès le 3 octobre 1940.
BEAUCERAIE (la)
     Cet établissement spécialisé pour adultes polyhandicapés est situé au 8-10 rue des Epinants.
BEAUREGARD (rue de)
     Nom donné à l’actuelle rue du Renard en 1605 (A dioc.1). Cette petite rue, coincée dans la ville médiévale, n’a jamais bénéficié d’un beau panorama. «Beau regard» pourrait bien être plutôt une déformation de Beau Renard.
BEAUREGARD (sente de)
     Ce chemin est cité en 1827 comme «nouvellement dénommé» (ADE 3O158). Il dessert le lieu-dit du même nom.
BEAUREGARD (rue)
     Cette voie s’appelait chemin des Postes jusqu’en 1989. Le nom actuel vient du lieu-dit situé non loin. [PV DE7]
BEAUREGARDS (les)
      Lieu-dit du cadastre. Ce nom peut être une référence au beau point de vue sur Étampes que l’on admire depuis cette extrémité nord-est de la colline du Rougemont. [LD 151]
BEAUVOIR Simone de (école)
      Cette école maternelle a été construite et dénommée en 1987 (architecte Arnaud). Simone de Beauvoir venait de disparaître l’année précédente. Il est assez surprenant que son nom ait été donné à une école maternelle, Simone de Beauvoir s’étant si souvent défendue contre l’instinct du même nom...
     Le bâtiment est couvert d’un immense toit de tuiles mécaniques qui, de loin, ressemble à une grande tente.
BEAUX CHÊNES (résidence des)
     Ces immeubles modernes sont situés au n° 69 avenue de Paris. Il n’y a plus de chênes à proximité.
BEC (rue du)
     Ancien nom d’une rue dont on sait, par un document de 1741 (ADE E sup. 803), qu’elle débouchait sur l’actuelle rue Magne. Le mot de bec, jadis synonyme de pointe, pourrait faire référence à l’angle formé par un croisement de rues. Il pourrait par conséquent s’agir de la rue de la Vigne.
BECASSINE la (rivière)
     Nom d’un bras de rivière appelé aussi fossés de la Procession sur un plan de bornage de 1866. Les bécasses devaient être fréquentes jadis dans le marais d’Étampes.
BÉDEGOND
     Le hameau «Beddagon» est cité dès 1104, «apud Bedegon» est cité en 1317 (CND). «La chapelle de Badegon» en 1548 (AN MC).
Ce nom pourrait venir du «bedegard» qui est une sorte de plante (voir Saint-Jacques de Bézégond).
BÉGUINES (les)
     Une maison dite «les Béguines», rue de la Foulerie, est citée dans un acte de 1567 (AN MC).
     Les Béguines étaient des religieuses qui vivaient en couvent sans avoir prononcé de vœux. Cette communauté est citée par Basile Fleureau mais elle n’est déjà plus qu’un souvenir à son époque.
BÉGUINES (carrefour des)
     Cet ancien nom de l’actuelle rue de la Manivelle est cité en 1731 (ADE E sup). 803). La maison précédente devait être située non loin.
BEL-AIR   
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Il tient son nom d’un hameau disparu. Ce hameau est cité au moins dès le 18e siècle. Une auberge à Bel-Air (le long de l’ancienne nationale 20) est citée en 1827 (ADE 3O158).
     Une usine de fonderie de suif est citée à Bel-Air en 1855 (ADE 5 M 15). La dernière ferme sera démolie en 1876 (lm).
     Les lieux-dits «Bel Air» sont généralement situés sur des lieux en hauteur où l’on bénéficie d’un bon air, c’est bien le cas ici. Certains prétendent que ce toponyme trahit un ancien lieu de culte dédié à Belenos. [LD 143]
BEL AIR (passage de)
     Ce passage sous la voie ferrée est situé près de l’emplacement du hameau disparu. Créé en 1841 pour le passage des eaux pluviales, il fut agrandi en 1842 pour le passage des piétons et des animaux. Il existe toujours.
BEL APORT
     «Balaport» est cité en 1577 (ADE E3913). Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle (AD E3845). Il était situé près de Heurtebise. Ce terme pourrait laisser entendre qu’il s’agit d’une terre dont l’achat ou l’héritage s’est révélé d’un bon rapport.
BÉLIARD Édouard (rue)
     Édouard Beliard (1832-1912) fut maire d’Étampes de 1892 à 1900, période pendant laquelle il se montre assez violemment anticlérical. Il s’adonne aussi à la peinture. Sa tombe est au cimetière Saint-Gilles.
     La rue est dénommée rue de Mazeaux ou des Groisonneries sur le plan 18e siècle (AD E3845).
     Une délibération de 1913 émet le souhait que le nom de Beliard devait être donné à l’une des voies nouvelles projetées dans le futur quartier de Guinette. Ce projet de quartier dans la ville haute restera dans les cartons, c’est donc la rue du Flacon qui fut choisie en 1923 pour honorer l’ancien maire. [PV I6]
     Au n° 1 ter, emplacement de l’ancienne Auberge des Rois.
     Au n° 17, petite maison 19e siècle avec un joli décor malheureusement dégradé.
     Au n° 21, cette grande maison ancienne figure sur le plan de 1827.
BELLE ARDOISE (la)
     Lieu-dit du cadastre. La ferme de l’Ardoise est appelée Belle Ardoise sur le plan de 1827. [LD 99]
BELLE AVOINE (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui ne sera pas retenu dans le cadastre actuel. Ce toponyme semble indiquer un champ qui rapporte bien. L’avoine était une céréale jadis très employée pour l’alimentation des chevaux. [ALD 387]
BELLE BORNE (sente de la)
     Cité en 1869 (ADE 3O158), ce chemin, aujourd’hui disparu, était situé entre la Nationale 20 et le lieu-dit Les Pointes. Les bornes étaient des éléments très importants du paysage rural. La borne en question devait être particulièrement repérable dans cette plaine. Le terme de borne peut désigner aussi un mégalithe.
BELLE CROIX (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui ne sera pas retenu dans le cadastre actuel. Il ne faut pas le confondre avec les Belles-Croix à Saint-Martin. Ce lieu est cité dès 1593 (AD 3782). La croix en question figure au plan d’intendance de 1785 sur la route de Pithiviers. [ALD 392]
BELLE IMAGE (la)
     Ancienne auberge située au 14 rue Aristide-Briand. L’enseigne de la maison devait être particulièrement jolie. «Image» en ancien français est aussi synonyme de statue.
BELLE HOTESSE (la)
     Nom d’une des neuf sections territoriales (au nord-est du faubourg Saint-Pierre) établies pour la contribution foncière pendant la Révolution (AM 1G2). Ce nom ne figure nulle part ailleurs. Serait-il lié à un souvenir personnel de l’agent arpenteur?
BELLEMÈRE (moulin)
     Nom donné au moulin de Vauroux, du nom du sieur Bellemere, meunier à l’origine de la construction de ce moulin en 1817.
BELLES CROIX (rue des)
     La rue des Belles-Croix est citée dès 1786. Elle était parfois dénommée rue des Croix ou simplement route d’Orléans en 1790 (AM 1G2). Ancienne portion de la route de Paris à Orléans puis tronçon de l’ancienne nationale 20, cette rue dans le prolongement de la rue Saint-Jacques a vu, entre autres voyageurs, le passage des pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle. A partir des années 1930 et jusqu’à l’ouverture de la déviation de la nationale 20 en 1961, cette longue rue verra aussi passer un flot croissant de véhicules. La traversée d’Étampes était devenue un cauchemar pour les automobilistes comme pour les riverains.
     Ce nom de Belles-Croix vient des trois croix qui étaient plantées au début de la côte. Elles étaient sans doute un bon repère pour les voyageurs de la route Paris-Orléans. [PV BC6]
     Au n° 2, fabrique de lampes et tournage sur cuivre Thibault fondée en 1831 (AD 5 M 15), puis imprimerie «la Semeuse» à la fin du 19e siècle.
     Au n° 16, cette maison était un des quatre bureaux d’octroi supprimés en 1930.
     Vers le n° 13, ancienne auberge du Sauvage.
     Vers le n° 31, ancienne auberge la Sentine.
     Au n° 59, ancien dépôt de combustible des Établissements Coureau. Il est cité dès 1934. L’ancienne station-service est, elle aussi, un souvenir de l’ancien tracé de la nationale 20.
     Sur les hauteurs de la rue, des pièces d’artillerie furent installées par les Allemands en 1944.
BELLES CROIX (les)
     Il existait une ferme des Belles-Croix (citée au 18e siècle) et l’auberge des Belles-Croix est citée en 1773 (AM1). Cette dernière a disparu vers 1800. Elles étaient situées au bas de la rue du même nom.
     Les éboulements de la colline toute proche sont des phénomènes récurents. Il en est question de «deux morts étouffés par l’ecroulement d’une sablonière vis à vis des Belles Croix» dans un acte de 1704, en 1741 un ouvrier de 20 ans mort sous le sable de la sablonnière de la Porte d’Orléans» et encore en 1747 un mort décédé «par un accident arrivé à la sablonière des Belles Croix» (BMS)
BELLES CROIX (sente des)
     Cette petite voie est la portion subsistante d’un petit chemin interrompu par la déviation de la nationale 20. [PV C6]
BELLES FEUILLES (les)
     Lieu-dit du cadastre. Ce champtier est cité dès 1646 (ADE 52 H 6). Il est aussi appelé Haut-Grenet en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). Ce nom pourrait être une allusion à des bois de hautes futaies aujourd’hui totalement disparus de l’horizon sur cette portion de plaine beauceronne. [LD 166]
BELLES FEUILLES (chemin des)
     Ce chemin est cité en 1791 (AM 1G2). Il est aussi appelé chemin des Grenets en 1889 (ADE 3O158). [C 423]
BELLEVUE (sentier de)
     Situé entre Beauregard et le Rougemont, ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O158). Le terme Bellevue n’est pas usurpé, on a depuis ces collines un beau panorama sur la ville d’Étampes.
BELLEVUE (château de)
     Cette maison, bâtie par M. Bourgeois vers 1840, était située vers l’actuel Clos de Bellevue (lm).
     Une tuilerie est établie près du site en 1845.
     On a effectivement depuis cette pente un beau panorama sur la ville.
BELLEVUE
     Cette maison figure sur le plan Trudaine de 1745, à peu près au-dessus du Pont de Pierre. On avait également sur ce versant sud un beau panorama sur la ville d’Étampes.
BÉNÉDICTION DE JACOB (la)
     Cette auberge, citée au 18e siècle, était située vers le 13 ou 15 rue Saint-Martin. Elle disparut vers 1840. L’enseigne de cette auberge devait représenter l’épisode biblique où Jacob ravit la bénédiction de son père Isaac à son frère aîné Esaü. Peut-être y servait-on de bons plats de lentilles?
BERCHÈRE (moulin)
     Autre nom du moulin de l’Ile Maubelle. Berchère est le nom du meunier qui établit ce moulin en 1792 (ADE 7S43).
BERCHÈRE (boulevard)
     On trouve cette voie dénommée rue des Remparts en 1844 et promenade des Prés en 1888. La rue borde les anciens murs des fortifications de la ville, il en reste quelques vestiges.
     Narcisse Berchère, peintre graveur et lithographe, est né à Étampes (au moulin de l’Ile Maubelle) en 1819, d’une famille de meuniers. Il a peint les rues de sa ville natale. En 1849 et 1850, il fait son «voyage en Orient». A cette occasion, il se lie d’amitié avec Bartholdi, de Lesseps et Fromentin. Il est mort en 1891. Le musée d’Étampes conserve un certain nombre de ses œuvres ainsi qu’un portrait de Berchère par Gustave Moreau. [PV HI7]
     A l’angle de la rue Magne, ancienne «Salle Duclos» du nom du propriétaire de cet ancien entrepôt de laine qui servait aussi de salle des fêtes.
     Au n° 26, centre d’accueil Étincelle et ancienne salle paroissiale et patronage de la paroisse Notre-Dame.
     A l’angle est du parking, on remarque une jolie gloriette en bois de forme carrée.
     Sur l’emplacement du parking était l’ancienne scierie Berthelot.
     Face au Square du 19 Mars 1962, les lavoirs existent depuis le 19e siècle.
BERGERIES (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. «La Bergerie» est un champtier cité en 1791 (AM 1G2). Ce nom évoque, bien sûr, un lieu destiné aux moutons, mais ce terme peut aussi désigner les bords (les berges) d’une rivière, en l’occurrence ici la Chalouette. [LD 142]
BERGERIES (les)
     Ce lotissement créé en 1990 est desservi par la rue de Corteuse. Il porte le nom du lieu-dit sur lequel il est implanté.
BERGERIE (allée de la)
     Cette voie nouvelle crée au niveau du n°23 boulevard de Montfaucon a reçu son nom en 2003. Sa dénomination a été suggéré par les résidents.
BESSON Paul (centre)
     Ce centre fut créé en 1974 aux Quatre-Chemins comme centre d’hébergement et de réadaptation sociale de l’association «Revivre». Paul Besson, ancien «inspecteur de la population», fut un des artisans de cette réalisation. Lors de travaux de fondation, on découvrit des salles souterraines (peut-être s’agissait-il simplement de caves) qu’on a très vite interprétées comme étant les souterrains venant du Temple. L’établissement devint Centre d’Aide par le Travail vers 1990.
BIDAULT (porte)
     Autre nom donné à la porte Évezard cité en 1731 (ADE E sup. 803). On sait qu’un certain François Bidault, notaire royal, demeurait près de la porte.
BIZET Pierre, sergent-chef (rue du)
     Pierre Eugène Victor Bizet est l’un des deux aviateurs dont l’avion fut abattu le 16 juin 1940 au-dessus du Rougemont. Il appartenait au groupe aérien 502 basé à Amiens. [PV H4]
BLANC (chemin)
     Le «chemin blanc» apparaît comme titre d’une aquarelle de Berchère, datée des années 1860, conservée au Musée d’Étampes. Il s’agit d’un des chemins qui dessert le bois de Bouraine qui dessert une carrière de sable blanc.
BLANCHES (les)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1622 (ADE 3788). Ce nom pourrait venir de la présence de pierres calcaires. [LD 220]
BLANCHES (sentes des)
     Ce chemin est cité dès 1827. Il dessert le lieu-dit du même nom (ADE 3O158). [C 50]
BLANCHISSERIE la (pont de)
     Ce ponceau sur la Rivière d’Étampes, situé dans la sente des Capucins, débouchait sur l’ancienne blanchisserie située à 100 m en aval du moulin du Port (ADE 7S37). En 1850, le pont de la Blanchisserie est cité comme «à réparer».
     Une source, située près de là, est citée en 1838 (ADE 7 S 26).
BLÉRIOT Louis (lycée)
     Le lycée professionnel a été ouvert et dénommé en 1975. L’établissement a été agrandi en 1985.
     Louis Blériot (1872-1936) est bien lié à l’histoire d’Étampes puisqu’il s’entraîna sur l’aérodrome de Villesauvage en 1910, quelques semaines avant la traversée de la Manche.
BLÉS (allée des)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1982. Le blé est la céréale de loin la plus cultivée sur le territoire agricole d’Étampes. [PV GH3]
BLOIS (chemin de)
     Ce chemin est cité dès 1791 (AM 1G2) et il apparaît au cadastre de 1827. Une portion de ce «chemin de Blois» correspond à la route goudronnée qui conduit à Lhumery et qui se poursuit en chemin de terre jusqu’à Pussay. Blois est située à plus de 120 km d’Étampes, c’est dire si l’ancienne capitale du «comté de Blois» était une référence pour notre région beauceronne. [C 376]
BOINVILLE (chemin de)
     Le nom de ce chemin n’apparaît qu’en 1791 (AM 1G2). Boinville est un hameau de la commune de Chalo-Saint-Mars. Il semble que ce chemin ait disparu car aucun chemin ne dessert plus directement Boinville depuis Étampes. Le toponyme «Boinville» signifierait simplement «la villa (le domaine) de Bodo».
BOIS (impasse aux)
     Cette petite impasse dans le cœur médiéval d’Étampes est citée simplement comme «Cul de sac» en 1731 (ADE E sup. 803), puis «cul de sac au Bois» dès 1773 (AM 1). Sur un document de 1790 (AM 1G2), l’appellation «Cul de sac du marché au Bois» donne la clé de cette dénomination. Cette portion du marché Notre-Dame était donc réservée au commerce du bois. [PV J6]
     Au n° 7, cette maison comporte un vestige de porche en pierre en arc de cercle.
BOIS AU RENARD
     Nom du bois situé au sud-est de la ferme de Bois-Renaud sur la carte IGN. Renard est un dérivé du nom de famille Renaud. A l’extrémité sud du bois au Renard (près de la ferme de Bois-Renaud), on trouve la stèle où figure l’inscription «à la mémoire de Marcel Debeuer, pilote, mort en service commandé à l’âge de 22 ans en juin 1913». Ce petit monument commémore un accident survenu suite à un décollage raté depuis le terrain d’aviation de Mondésir tout proche.
BOIS BLANCS (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. Ce champtier est cité dès 1748 (ADE 8 I H5) comme nom alternatif au champtier des Trembles. «Bois blanc» en vieux français est l’expression qui désigne tout arbuste qui ne porte pas de fruits. [ALD 303]
BOIS BLOND
     «Bois Bellon» est cité dès 1512 (ADE E3913). Ce champtier figure aussi sur un plan du 18e siècle (ADE E3845) près des Larris. A l’automne, tous les bois prennent de jolies teintes blondes.
BOIS BOUILLOTS
     Le friche du Bois Bouillots figure sur un plan du 18e siècle vers Saint-Pierre (ADE 3845).
     Le nom de bouillots semble être une déformation de bouleau.
BOIS BOURDON
     Lieu-dit du cadastre effectivement boisé. Ce champtier est cité dès 1791 (AM 1G2). «Bourdon» pourrait être une petite borde, terme qui désigne une exploitation située à l’écart de l’agglomération. Bourdon pourrait être aussi le nom du propriétaire. La Zone Industrielle du Bois-Bourdon a été aménagée en 1995. [LD 212]
BOIS BRÛLÉ
     Lieu-dit du cadastre. Ce toponyme peut être le souvenir des défrichements médiévaux. Ce terroir en pointe délimité par les limites des communes de Boissy-la-Rivière, de La Forêt-Sainte-Croix et de la D63 est de nos jours encore complètement déboisé. [LD 242]
BOIS DE BOURAINE
     Ce nom (non officiel) désigne une partie des bois situés sur la colline de Vauroux. Charles Bouraine fut maire d’Étampes de 1800 à 1805, et propriétaire du château de Vauroux jusqu’en 1858.
BOIS DE GUIGNONVILLE (chemin du)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Ce nom conserve le souvenir d’un bois complètement disparu situé près du hameau de Guignonville. [C 163]
BOIS DE GUINETTE
     Ce bois a été planté et aménagé entre 1831 et 1855 par Auguste Grandmaison sur l’emplacement du site de l’ancien château royal. C’est aussi à cette époque que l’on a construit le pavillon de gardien toujours en place au bas de la tour. Ce bois demeure un lieu de promenade bien agréable.
BOIS DE LA POTERIE (sente du)
    Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). Il menait vers Villeneuve-Montfaucon. Ce nom de poterie pourrait laisser entendre qu’il y avait là sinon un atelier de poterie, du moins un lieu d’où l’on tirait la terre pour faire des pots.
BOIS DES AMOUREUX (le)
     Nom populaire donné au cours du 20e siècle au bosquet, en partie disparu, situé au lieu-dit les Hautes-Garces. Ce bois était sans doute un lieu de rencontre.
BOIS DES VIOLETTES BLANCHES
     Nom populaire donné aux bois situés sur la colline du Mont Moulé. On y trouvait de précieuses violettes.
BOIS DE VALNAY (le)
     Ce lieu-dit du cadastre cité dès 1791 (AM 1G2) est effectivement boisé (voir Valnay). [LD 133]
     On y a fait des trouvailles de silex taillé du paléolithique supérieur.
BOIS DE VAUROUX
     Lieu-dit du cadastre. C’est, entre autres, sur ce lieu-dit que l’on a créé la Base de Loisirs (voir Vauroux). [C 87]
BOIS DE VAUROUX (sente du)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O15) (voir Vauroux). [C 93]
BOIS DE VILLESAUVAGE (le)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 non retenu dans le cadastre actuel. Le bois existe toujours au nord-est de la ferme des Grains d’Or (voir Villesauvage). [ALD 383]
BOIS DE VINCENNES (le)
     Auberge située à peu près à l’emplacement du n° 102 rue Saint-Jacques (ADE H dépôt 1). Elle est citée dès 1741. L’enseigne de cette auberge représentait sans doute Saint Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes.
BOIS DU VERGER (le)
     Lieu-dit du cadastre, effectivement en grande partie boisé. Le «Bois Duverger» est cité dès 1791 (AM 1G2).
     Le verger est un terrain planté d’arbres fruitiers, c’est aussi le nom d’une mesure agraire. Mais il s’agit sans doute ici du nom d’un ancien propriétaire dénommé Duverger. [LD 7]
BOIS GALLON
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Bois Gallon était un petit hameau disparu qui dépendait de la paroisse Saint-Pierre. On le trouve cité dès 1170. C’était au départ le site d’un ermitage dépendant de l’abbaye du Jard. Près du bois, on trouve quelques bornes anciennes gravées de la lettre E.
     Le terme de «gallon» peut évoquer une mesure servant aux grains. Il pourrait aussi venir de la racine gauloise «gal» qui désigne un champ maigre, couvert de cailloux ou encore de l’ancien français «galt» qui signifie bois. «Le Bois du Bois» serait une tautologie possible pour désigner une aire de défrichement médiéval. [LD 162]
BOIS GALLON (sente du)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O168). [C 424]
BOIS GALLON (ruisseau)
     Ce petit ruisseau disparu était jadis d’une certaine importance puisque les actes de décès de la paroisse de Puiselet-le-Marais font état d’une noyade en 1709. On voit encore sous la route D 63, à la hauteur de Bois-Gallon, un joli ponceau de pierre prévu pour faire passer les vestiges du ruisseau.
BOIS MERCIER (ferme et lieu-dit)
     Le «fief de Bois Mercier au pays de Beausse», aussi appelé la Petite Ballemoy, est cité dans un acte du 17e siècle (AN MC). La métairie de Bois-Mercier est citée dès 1658 (ADE E3858). Des bâtiments anciens, il ne reste aujourd’hui que la partie Est de la ferme avec une très belle double-porte charretière et piétonnière. Les anciens bâtiments d’habitation ont été démolis il y a une trentaine d’années. Cette ferme dépendait du domaine du Bourgneuf depuis le 18e siècle et ce jusqu’à la Révolution (ADY 1Q353). Il n’y a plus de bois autour de la ferme. Peut-être cette dernière était-elle précisément, à l’origine, le siège de la colonie du défrichement médiéval du site.
     Bois-Mercier est également le nom d’un lieu-dit du cadastre. L’archéologie aérienne a découvert un double enclos quadrangulaire près de la ferme en 1989. [LD 254]
BOIS MERCIER (chemin de)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O168). [C 255]
BOIS MORAN
     Un acte du 16e siècle parle d’un laboureur de la paroisse Saint-Pierre demeurant au «Bois-Moran» (AN MC).
     Cette ferme non identifiée n’est plus citée par la suite.
BOIS NEUFS (les)
    Ce lieu-dit du cadastre au nord-est de Lhumery est effectivement boisé. Le champtier des Bois-Neufs est cité dès 1791 (AM 1G2). Ce nom laisse supposer un reboisement après défrichement. [LD 168]
BOIS RENAUD (ferme)
     «Bois-Regnault» est cité dès 1331. Cette ferme dépendait de la paroisse Saint-Martin. Elle appartenait aux Célestins de Marcoussis jusqu’à la Révolution (ADY 1Q 408). On trouve dans la cour des bornes aux armes des Célestins qui proviennent des champs alentour. Le portail principal a disparu. Reste la porte piétonnière redécouverte récemment. De la ferme ancienne subsiste aussi un curieux pigeonnier carré inclus dans des bâtiments postérieurs. On voit encore les trous de boulins. Ce pigeonnier est assez semblable à celui de la ferme de Boutervilliers. Le petit bâtiment situé au sud-est de la ferme figure au plan de 1827 et déjà sur un plan du 18e siècle (AN SO III n° 373), il abrite un puits. Le nom de Bois-Renaud s’explique par la présence d’un petit bois dit le Bois du Renard, vestige des grandes forêts essartées à la période médiévale. Renaud est un nom de famille courant depuis le moyen âge.
BOIS RENAUD (chemin de)
     Ce chemin est cité dès 1790 (AM 1G2). Il est bordé de vieux arbres et de murgers de pierres. C’est un des plus jolis chemins qui soit. [C 425]
BOIS SABLON
     Ce champtier non identifié est cité en 1791 (AM 1G2). Ce bois devait sans doute abriter l’une des nombreuses carrières de sable d’Étampes.
BOISSY LE SEC (ancien chemin de)
     Ce chemin qui fait limite avec la commune de Brières-les-Scellés et passe devant la ferme de la Maison Lange, est cité en 1869
(ADE 3O168). Il est appelé «ancien chemin» par rapport au nouveau chemin de Boissy (l’actuelle Départementale 201) qui passe par le Chesnay. Boissy-le-Sec est une commune du canton d’Étampes. «Bussiacum Siccum» est cité dès 1216. Boissy signifie simplement «endroit boisé», tandis que le qualificatif «sec» fait certainement référence à la vallée sèche creusée par un bras disparu de la Renarde. [C 426]
BON CONSEIL (rue)
     Nom donné à la rue Mauconseil pendant la période révolutionnaire (ADE L 109). Cette dénomination témoigne d’une certaine volonté «d’inversion positive des valeurs» propre à l’idéologie révolutionnaire.
BON LABOUREUR (le)
     Cette enseigne bucolique était située dans l’ancienne rue de la Boucherie. Une des 22 premières bornes-fontaines de la ville y est installée en 1881 (AM dcm).
BONNE LIVRE (la)
     Lieu-dit du cadastre. «Livre» signifie: étendue de terre capable de rapporter au propriétaire une rente d’une livre. Une Bonne Livre est donc simplement une bonne terre. [LD 259]
BONNE LIVRE (chemin de)
     Ce chemin cité en 1869 (ADE 3O168) est aussi dénommé chemin des Courts Réages. Il dessert le lieu-dit du même nom. [C 263]
BONNETERIE (rue de la)
     Rue non identifiée citée en l’an IV (AM 1G5). Il y avait certainement en ce lieu une fabrique de bonnets.
BONNET DE LA LIBERTÉ
     Ce nom fut donné en 1793 au couvent des Barnabites rue Saint-Antoine. C’est dans cette maison devenue commune que l’on a déposé une des pierres issues de la démolition de la Bastille symboliquement distribuées aux différentes villes de France. Sur cette pierre était placé le bonnet phrygien symbole de la «liberté gagnée» (lm).
BONNETS ROUGES (rue des)    
     Nom donné à la rue Saint-Martin pendant la période révolutionnaire. Le bonnet phrygien est un des attributs du sans culotte «militant».
BONNEVAUX (avenue de)
     Cette avenue est citée dès 1867. Elle partait jadis du Pont de Pierre et a été interrompue par l’aménagement de la Base de Loisirs. Outre l’actuelle avenue, l’ancien tronçon sud subsiste entre les tennis. Elle porte le nom d’Auguste Jean-Baptiste de Poilloüe comte de Bonnevaux, mort en 1863, bienfaiteur de la ville qui avait une propriété à cet endroit (à peu près à l’emplacement du centre commercial Carrefour). M. de Bonnevaux a cédé quelques terres à la ville pour établir l’avenue. Les Bonnevaux possédaient le château du Petit Saint-Mars dès le 18e siècle. [PV H7] Louis de Poilloue chevallier seignuer de Bonnevaux en partie. Cité en 1721. (BMS SM)
     Ce lieu est très fréquenté depuis le début du 20e siècle. On y trouvait la première salle Bonnevaux, le jardin Guettard et, aujourd’hui, la Maison des Sports et de la jeunesse et la salle des fêtes Jean-Lurçat. Le pont de la déviation fut construit en 1960 pour faire passer la nationale 20. L’échangeur a été créé en 1981 pour desservir la Base de Loisirs.
BONNEVAUX (salle)
     Située dans l’avenue du même nom, cette ancienne salle de manège fut aménagée en salle des fêtes à la fin du 19e siècle. Elle sera achetée en 1902 par la municipalité. Dès 1890, Monsieur Richou, sculpteur, avait offert à la ville une de ses œuvres pour la placer dans la salle (AM dcm). Cette salle a été démolie vers 1930.
BONNEVAUX (pont de)
     Ce ponceau sur le Juineteau a été créé en 1876, il est aujourd’hui inclus dans la Base de Loisirs.
BONNEVAUX (sente de)
     Ce chemin est cité dans une délibération de 1864. On le voit déboucher au pont de Pierre sur un plan de 1877 (ADE7S38). La sente a partiellement disparu avec l’aménagement de la Base de Loisirs.
BONS ENFANTS (les)
     Cette hostellerie est citée en 1745. Elle était située dans l’actuelle rue Simonneau. Ce type d’enseigne peut évoquer la légende des Quatre Fils Aymon. L’enseigne des Quatre Fils était d’ailleurs située dans la même rue (AM 1).
BONTÉ (moulin)
Un des noms donné au moulin de Saclas. Nicolas Bonté, meunier, le construit en 1768 sur un terrain acheté aux héritiers d’Anjouan (ADE 7S38). Les bâtiments sont toujours visibles rue de Saclas. Il a été très joliment aménagé en logements dans les années 1980.
BONVILLIERS (chemin de)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). Bonvilliers est un hameau de la commune de Morigny-Champigny. «Bonum Villare» est cité dès 1242. La signification est claire et flatteuse: le bon domaine.
BORA (square du)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom qui dessert les bâtiments E et F de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. Le Bora est un vent du Nord-Est froid et violent qui souffle sur l’Adriatique. Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly. [PV FG4]
BORDEAU (le)
     Le nom de ce champtier apparaît en 1468 (voir Grands Bourdeaux) (CND).
BORDES (les)
     Ce nom de champtier est cité en 1512 (ADE E3913). Il était situé près de Villeneuve-Montfaucon. Ce terme désigne généralement un ancien établissement détaché, en frontière territoriale de paroisse. C’est bien le cas ici (mEL). Plus généralement, «borde» peut désigner une petite maison, sans mur de clôture (PB).
BORDE SOISY (la)
     Ce lieu non identifié était situé dans la paroisse Saint-Martin. Il est cité en 1601 (AD 71 H 13).
BORNE (chemin de la)
     Chemin situé vers Villesauvage cité en 1790 (AM 1G2). Peut-être s’agit-il du même chemin que celui dit de la Belle Borne situé non loin? Le terme de borne peut évoquer une simple borne (éventuellement une ancienne borne milliaire le long de l’ancienne voie romaine), mais aussi un ancien mégalithe disparu.
BORNE (la)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Ce nom peut évoquer une simple borne mais aussi un ancien mégalithe. Y aurait-il un rapport avec le menhir de Pierrefitte tout proche? Sur le site ont été exploitées quelques carrières de grès dont il reste d’impressionnants vestiges. [LD 124]
BORNE FERÉE (chemin de la)
     Nom donné au chemin de l’Epine Ronde sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845). Le champtier de la «Borne farrée» est cité en 1673, mais il semble être situé sur le territoire de l’actuelle commune d’Ormoy-la-Rivière (Adioc 2). La Borne Farrée figure sur un plan du 18e siècle à l’angle du «vieux chemin de Saint-Cyr» à la limite d’Ormoy. Il s’agirait de la borne plantée par les habitants d’Ormoy pour rappeler l’abolition du servage. Elle comportait une croix gravée sur deux faces (de Wever). «Foare» en vieux français signifie «paille longue».
BOSQUETS (rue des)
     Nom donné en 1974 à la voie créée pour desservir le lotissement de la Croix Milcent. [PV D4]
BOSSELEUSES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 non retenu dans l’actuel cadastre. Le terme «bosseleuse» n’est pas usurpé car le lieu est en effet assez vallonné. On y trouve d’anciennes carrières et les champs sont très pierreux. [ALD 396]
BOUCHER Hélène (école)
     L’ancienne école Saint-Martin filles a été entièrement reconstruite en 1965 et dénommée Hélène-Boucher la même année. L’aviatrice aux sept records mondiaux est née en 1908, elle est morte en pleine gloire durant un vol d’entraînement. Elle avait 26 ans. Son courage et ses performances font d’elle un modèle pour la promotion féminine. On trouve une plaque commémorative de l’inauguration du côté de la rue de la Porte-Brûlée. Les nouveaux bâtiments de l’école datent de la rénovation de 1995.
BOUCHERIE (la)
     Avant l’année 1186, existaient trois boucheries dans la ville: une à Saint-Pierre, une deuxième à Saint-Gilles, une troisième à Saint-Martin. A cette date fut établie par le roi Philippe-Auguste la «Grande Boucherie d’Étampes». Cette halle des maîtres-bouchers était située au moyen âge place du Marché Notre-Dame côté rue Sainte-Croix, et non pas près de l’hôtel Saint-Yon comme cela a été longtemps affirmé. Au 1er étage se tenait le tribunal (dup). Pour faire de la place au marché, la boucherie fut reconstruite en 1772 à l’angle de la rue Léauté et de la place de l’Ancienne-Comédie. Cette dernière halle des bouchers fut démolie en 1828 (cp).
BOUCHERIE (carrefour de la)
     Cette placette citée en 1638 était située près de la place Notre-Dame, par conséquent non loin de l’emplacement de la grande Boucherie.
BOUCHERIE (rue de la)
     La «grande rue de la Boucherie» est citée dès 1603 (AD E 3783). Il s’agit de l’ancien nom de la section de l’actuelle rue de la République située entre la Juine et la rue Sadi-Carnot. Il ne semble pas qu’il s’agisse d’une référence à la grande Boucherie, un peu trop éloignée, mais plutôt de l’ancienne boucherie du quartier Saint-Pierre (lm). A l’angle de la rue des Aveugles et de la rue de la République subsiste une ancienne plaque de rue indiquant «rue de la boucherie».
BOUCHERIE (ruelle de la)
     Ancien nom donné parfois à la ruelle disparue appelée aussi ruelle du Petit Mesnil-Girault (lm).
     Ce nom s’explique par la présence, à proximité, de la Boucherie reconstruite en 1772.
BOUDINE (la)
     Ce champtier est cité en 1622 (ADE E3788), ce nom ne sera plus retenu par la suite. Dujardin le situe à Saint-Pierre. Ce nom pourrait désigner la propriété d’un dénommé Boudin. Boudine par ailleurs signifie nombril en vieux français. Ce champ était-il le centre du monde?
BOUGRE (le)
     Lieu-dit situé à Saint-Martin et cité en 1635 (AD 58 H 1). Ce nom ne sera plus retenu par la suite. Le mot bougre désigne habituellement un homme livré à la débauche. Il peut s’agir aussi d’un adjectif qui signifie simplement rabougri, abîmé. On peut donc imaginer que cette terre ait été un temps saccagée ou bien avoir été la propriété d’un débauché.
BOUILLET LA FONTAINE (le)
     Maison située près des murailles «entre la porte Évezard et Saint-Pierre». Elle est citée en 1731 (ADE E sup. 803). Peut-être est-ce la même que la maison dite la Fontaine? Ce nom de bouillet pourrait évoquer une fontaine bouillante.
BOUILLON Jo (stade)
     Nom donné au stade du Filoir apres sa renovation en 2003. Jo Bouillon employé à la SNCF est entré en resistance recruté par Louis Moreau. Sportif de haut niveau il a remporté un grand nombre de titres en athlétisme et ce jusqu’à un âge très avancé. Il est mort fin 2003.
BOUILLOUX-LAFONT (avenue)
     Cette voie fut construite en 1912 pour le lotissement créé par Marcel Bouilloux-Lafont sur le site de l’ancienne maison de la Congrégation, elle-même établie sur l’ancien site du couvent des Cordeliers. La rue est déjà dénommée ainsi en 1916 pour honorer non pas Marcel Bouilloux-Lafont, mais son père Pierre qui fut banquier et notaire à La Ferté-Alais. L’ensemble des rues du quartier de la Congrégation a été intégré à la voirie communale. [PV G6]
     Marcel Bouilloux-Lafont est né en 1871 à Angoulême. Il fit ses études au collège d’Étampes puis à Paris. Plus tard, il prend la tête de la banque familiale. Il est élu maire d’Étampes en 1912. Il a beaucoup d’ambitions pour sa ville mais ses projets seront entravés par la guerre. En 1915, le maréchal Foch l’envoie en mission au Brésil, il sera désormais de plus en plus absent d’Étampes. En 1927, il fonde la Compagnie Générale Aéropostale et sera le grand promoteur français de l’aviation commerciale. Il participe lui-même au vol de reconnaissance dans les Andes auprès de Mermoz. Il reste maire d’Étampes jusqu’en 1929 et conseiller général de 1919 à 1932. Hélas, la conjoncture du début des années 1930 est difficile. Ruiné, il meurt à Rio en 1944 dans un grand dénuement. Sa tombe est au cimetière Saint-Gilles.
     Au n° 2, dernier presbytère de la paroisse Saint-Gilles.
     Au n° 4, ancien bâtiment de la Congrégation.
     Au n° 14, maison 20e siècle avec décor de céramique.
     Sur la Rivière d’Étampes, la rambarde du pont est d’un joli style 1910.
BOULAS Jacques (rue)
     Nom donné en 2001 à la rue qui longe au nord l’église Saint-Martin. Cette rue très ancienne était curieusement restée sans nom jusque-là. Jacques Boulas était un cycliste professionnel qui a habité le quartier. [PV D6]
BOULEAUX (les)
     Nom donné au foyer de post-cure dépendant de l’hôpital Barthélémy-Durand, situé boulevard de Montfaucon.
BOULINGRE (moulin)
     Un des noms du moulin à Peaux sur un plan de 1858 (AD 5 M15).
     Boulingre est certainement le nom d’un des propriétaires au 19e siècle.
BOURGEOIS Docteur (allée du)
     Partie du chemin Saint-Jean et du chemin des Meuniers dénommée ainsi en 1974. A l’ouest du chemin figure un four à chaux sur le plan de 1827. Le docteur Justin Bourgeois (1806-1892), médecin dévoué pendant l’épidémie de choléra, fut, en 1843, le premier médecin des cheminots d’Étampes. Il est aussi l’auteur de quelques recherches historiques sur Étampes, en particulier celles sur le Port en 1860. Sa tombe est au cimetière Notre-Dame ancien. Non loin de la voie qui porte désormais son nom, le docteur Bourgeois avait bâti vers 1840 la maison de Bellevue. [PV G5]
BOURGEOIS Docteur (résidence du)
     Ce lotissement a été créé en 2003. Il est desservi par l’allée des Lilas.
BOURGNEUF (château)
     Un «Hugo de Bourgonovo» est cité dans le cartulaire de Saint-Martin-des-Champs dès 1108, mais s’agit-il du même Bourgneuf? La seigneurie du «Bourgneuf Saint Père» est citée en 1517 dans un document de l’abbaye de Fleury. «Bourg-neuf», la signification est claire. C’est sans doute par rapport à l’église Saint-Pierre et son prieuré (attestés depuis le 7e siècle) que ce quartier et son château furent dénommés «neufs». Le domaine du Bourgneuf va se constituer lentement par adjonction des seigneuries avoisinantes. Le manoir
«du Bourgneuf, en deux corps de logis» est mentionné en 1530. Il est encore décrit en 1580 et semble avoir encore évolué «grand corps de logis clos de mur» (ADE E 3771). Le château fut rebâti entre 1630 et 1655 pour Benigne Le Ragois. En 1752, le château se présente comme un corps de logis de 11 travées, la travée centrale étant en légère saillie, et de deux pavillons. Les actes parlent de l’auditoire du bailli, d’une douve à poissons (au 17e siècle). Au 17e siècle, le parc était aménagé à la française avec fontaine et bassin, ainsi qu’une salle de spectacle et un puits. Les actuelles rue de Valory et l’avenue du Bourgneuf reprennent le tracé des anciennes allées du Parc. Une glacière dans le parc était bordée par la rue de l’Avaloir. Le domaine comprenait une chapelle près de la rue Torse et un colombier toujours visible dans l’impasse du même nom. Ce colombier carré doit dater du début du 17e siècle, il est aujourd’hui transformé en maison d’habitation. Il y avait aussi une orangerie citée en 1791 (AM 1G2). Depuis le 18e siècle, l’entrée principale du château se faisait au niveau du 231 rue de la République.
     A la Révolution, la ferme est préservée mais le château fut vendu et complètement détruit à partir de 1800. Ces bouleversements entraînent un considérable remodelage du quartier. Le mur de clôture Nord-Ouest et sa pointe restent visibles dans la rue de l’Alun. En 1821, le propriétaire du site Jousset-Vallot établit un four à plâtre dans les dépendances (AM série J).
BOURGNEUF (rue du)
     La rue est citée en 1580 (AD E3771). Sur le plan de 1833, il s’agit de l’actuel passage du moulin du Bourgneuf.
BOURGNEUF (avenue du)
     Le début de l’actuelle avenue, côté rue de la République, figure déjà sur un plan du Bourgneuf du 18e siècle. Elle est alors simplement appelée «ruelle». Cette même section est dénommée rue Torse sur un plan de 1833. L’avenue actuelle correspond au tracé d’une des anciennes allées du parc du château disparu.
     La voie fut prolongée dans l’enceinte de l’ancien château au cours de l’aménagement du lotissement à partir de 1926. Elle fut dénommée avenue du Docteur-Camus vers 1933 (c’est-à-dire de son vivant et sous son mandat!), puis rebaptisée avenue du Bourgneuf en 1940. Il existait un puits au carrefour du Bourgneuf en 1833, c’est-à-dire certainement face au débouché de l’actuelle rue de la République.
     Une fête du quartier Saint-Pierre se tenait dans le terrain vague à l’emplacement de l’école Kergomard jusque dans les années 60. [PV K8]
BOURGNEUF (moulin du)
     Situé passage du moulin du Bourgneuf, ce moulin est attesté dès 1532. Il faisait alors partie du domaine du Bourgneuf. Il était à l’origine situé sur la rive droite de la Juine. En 1750, un plan montre qu’il enjambe toute la rivière. C’était un des plus gros moulins de la région. En 1812, il comporte deux roues et l’on parle de grand et petit moulin. Le bâtiment actuel date du 19e siècle. Il est assez imposant et s’élève sur six niveaux dont trois étages de combles. Les baies sont encadrées de briques. Le moulin cessera de moudre au début du 20e siècle. Il devient manufacture de chaussures (avant 1930), puis fabrique de savon et de cycles pour enfants (le Paticycle). Il est aussi appelé Moulin du Pont aux Lièvres, ou Moulin Gueraz au 19e siècle mais plus souvent Moulin de Saint-Pierre.
BOURGNEUF (école maternelle du)
     Ancien nom de l’école Pauline-Kergomard, créée en 1965. Le premier projet d’école maternelle à cet emplacement remonte à 1935. Les plans de cette première école jamais construite sont conservés aux Archives municipales.
BOURNEUF
     Un document de 1731 cite «Bourneuf» dans la paroisse Saint-Martin. S’agit-il d’une erreur ou d’un autre «bourg-neuf» dont on a perdu la trace par la suite (ADE E sup. 803)? Dujardin parle, lui aussi, d’un Bourgneuf à Saint-Martin, il semble l’identifier au domaine de Bressault.
BOURG SAINT PERE (rue)
     Autre nom de l’ancienne rue Saint-Mathurin. Elle est citée en 1731 (ADE E sup. 803). Cette rue non identifiée était située dans la paroisse Saint-Martin. Saint Père est habituellement une déformation de Saint Pierre, aussi cette dénomination à cet endroit reste sans explication.
BOUTEILLE (la)
     Champtier cité en 1655 (ADE E3772) dont on n’a plus de trace par la suite.
     Ces terres devaient être plantées en vignes.
BOUTEILLE (la)
     Maison au faubourg Évezard près des Capucins, démolie en 1609. Elle semble avoir servi de logement pour les pèlerins. La «bouteille» était sans doute une enseigne fort-à-propos pour une auberge.
BOUTEILLE (la)
     Ancienne auberge du même nom, située rue de la Juiverie et citée en 1511 (ADE5Mi 11).
BOUTEILLE (la)
     Autre auberge du même nom, située rue Simonneau et citée en 1511 (ADE5Mi 11).
BOUTERVILLIERS (chemin de)
     On sait qu’une partie de ce chemin a été déclassée par suite de la construction de la nouvelle route de Chartres (actuelle nationale 191) vers 1848 (AM dcm). Le nom de Boutervilliers, petite commune du canton d’Étampes, est cité dès 1192. [C 209]
BOUVILLE (hôtel de)
     Cette propriété de l’abbaye de Villiers est citée en 1543. Elle est aussi appelée le Grand-Couvent. Elle n’est malheureusement pas localisée. L’abbaye de Villiers-la-Joie était un couvent de sœurs trappistes, situé près de Montmirault sur l’actuelle commune de Cerny. Fondée en 1220, elle possédait beaucoup de biens dans la région, en particulier à Bouville, commune de l’actuel canton d’Étampes. Peut-être faut-il identifier cette maison à l’Hôtel des Abbesses de Villiers vu plus haut.
BOUZONVILLE (rue de)
     Nom donné à la rue des Cordeliers pendant la période révolutionnaire pour supprimer la référence à cette ancienne maison religieuse. Toutefois, ce nom reste énigmatique.
BRABAN (moulin)
     Moulin sur la Chalouette situé au n° 7 rue Braban. Ce moulin a été établi au 18e siècle. Angiboust en a été le premier meunier en 1757, il a par la suite racheté le moulin vers 1770. Il est appelé moulin Breban sur un plan du 18e siècle (AM 6 FI 11). Ce nom reste énigmatique. Dujardin le fait dériver de «barre à ban», allusion au barrage, mais peut-on lui faire confiance en matière de toponymie? Ce nom de Braban n’a en tout cas rien à voir avec le brabant de charrue, car ce terme n’arrive dans la langue française qu’en 1812.
BRABAN (rue)
     Cette rue est dénommée rue Saint-Nicolas sur un plan du 18e siècle (AM 6 FI 11). [PV D6]
     Au n° 7, ateliers des Motos Dresh, avant guerre.
BRANLEUX (moulins)
     Deux moulins Branleux sont cités en 1113 comme faisant partie du domaine royal. Selon Basile Fleureau, en 1147, les deux moulins près de la porte Saint-Jean appartiennent aux chanoines réguliers de Saint-Victor de Paris. Ils ont été reconstruits au début du 19e siècle. Le mot «Branleux», en vieux français, peut signifier péage pour bateau mais la Louette est difficilement navigable à cet endroit. Dujardin laisse entendre que ce nom viendrait du caractère chancelant du pont Laballot que ces deux moulins jouxtaient.
BRANLEUX DU HAUT (moulin) 
     Moulin sur la Louette situé au n° 14 rue Saint-Martin. Il est cité dès 1773 (A dioc 2). Ce moulin est aussi appelé Moulin Hérissez au 19e siècle ou Moulin Boulingre en 1858, ou encore Moulin Bisson du nom de son dernier propriétaire, ou enfin simplement Moulin d’En Haut. Reconstruit en 1809 (lm), le moulin fut motorisé en 1934. A cette occasion, le moulin fut béni par l’abbé Quintin curé de Saint-Martin. Ce fut le dernier moulin en service à Étampes. Les bâtiments ont été transformés en logement en 1970 sous le nom de résidence le Molière. Un plan de 1822 laisse voir un abreuvoir en amont près du moulin (AD 3O 165).
BRANLEUX DU BAS (moulin)
     Moulin sur la Louette situé au n° 7 rue Saint-Martin. Ce moulin est cité en 1768. Dans un document de 1771, il appartient aux fermiers généraux du duc d’Orléans qui le louent à Nicolas Bonté. En 1825, c’est un des deux premiers moulins d’Étampes à être équipé à «l’anglaise». On le trouve dénommé Moulin Chedeville au 19e siècle ou simplement «moulin d’En Bas». La roue subsiste sur la façade nord. En 1921, la Société française de boulonnerie et visserie «le Tenax» occupe les lieux.
BRAS D’OR (le)
     Cette ancienne auberge était située vers le 5-7 place de l’Hôtel-de-Ville près de l’ancienne collégiale Sainte-Croix. Elle est citée au 18e siècle. L’enseigne devait représenter un bras doré, motif que l’on retrouve en héraldique.
BRASSERIE
     Une brasserie Mathiot est citée en 1875 près du moulin d’En Haut (ADE 7S203).
BRECHEMIER
     Aussi dit les Trois Maisons, ce lieu non identifié de la paroisse Saint-Martin est cité comme habité dans un acte de 1775. Brechemier est probablement un patronyme.
BRESSAULT
     Champtier dans lequel le Chapitre de Notre-Dame possédait un pré jusqu’à la Révolution (ADY 1Q353).
     Le champtier de Bressaux (ou «Breceaux») est cité en 1790 (AM 1G2). Bressault peut désigner une sorte de pâtisserie en vieux français. Ce pourrait être aussi une déformation de «Berceau» qui signifiait bergerie.
BRESSAULT (rue de)
     Cette rue est citée dès 1731sous la forme «rue Berceau» (ADE E sup. 803). Cette voie est aussi appelée rue Buslou dans le même document. [PV F7]
     Dans la rue, on trouve la nouvelle résidence du Pont-Martine.
     Au n° 2, villa Bressault ancien moulin de l’Hospice.
     Le pont pour la déviation de la nationale 20 date de 1960.
BRESSAULT (chemin de)
     La sente de «Breceaux» est citée dès 1827 (ADE 3O158), le chemin existe toujours. [PV F7]
BRESSAULT (manoir)
     La demeure appartenait en 1575 à Jean Guibour, valet de chambre du roi.
     La grande maison «sise à Bressault» est citée en 1656 (CP). Une maison appelée «Bresseau» est encore citée en 1766 «close de fossés et de haies près le moulin de l’Hôtel-Dieu» (fPJ). Cette même maison dénommée «Breçaut» figure sur un plan du 18e siècle. (AD E3845). Sur un plan de 1888 (ADE 7S37), Bressault désigne encore une maison au sud du moulin de l’Hospice. Dujardin semble l’identifier au Clos Saint-Antoine ou Bourneuf. Il restait du domaine de Bressault une porte Renaissance (16e siècle) dite «la porte Bressault». C’était une réplique de la porte dite du Grand Ferrare au château de Fontainebleau dessinée par Serlio en 1544. Elle figure encore parmi les «curiosités à voir» sur le plan réalisé par le Syndicat d’initiative d’Étampes de 1938. Elle était située rue de la Digue, à peu près en face du lavoir en ruine. Démontée en 1962 lors de la construction de la résidence de la Digue, elle séjourna quelques temps au cimetière Notre-Dame ancien. Il est prévu de la remonter non loin des Portereaux. Il existait aussi dans la même rue de la Digue une autre belle porte du domaine en plein cintre.
BRESSAULT (moulin)
     Ce nom semble être donné au moulin à partir de 1854. C’est l’autre nom du Moulin de l’Hospice ou moulin de Verrières, devenu Villa Bressault quand il fut transformé en logements en 1935.
BRETAGNE (hameau)
     Une tradition rapportée par Fleureau veut que ce hameau s’appelle ainsi en raison des soldats du duc de Bretagne qui étaient à Paris en 1465 et qui auraient séjourné en ce lieu. On sait aussi que la région reçut des immigrants bretons et normands après les ravages de la Guerre de 100 ans (CP). Peut-être faut-il par ailleurs reconnaître ici la même étymologie que pour «bretonnerie», à savoir un endroit marécageux rempli de broussailles. Le hameau de Bretagne est aussi le nom d’un lieu dit-du cadastre. [LD34]
BRETAGNE (rue de)
     On trouve cet ancien nom de la rue du Hameau-de-Bretagne au 18e siècle ainsi que sur le plan de 1833. Une «métairie de la Bretonnerie» est citée en 1570 à Saint-Pierre (AD 3777). Le «champtier de la Bretagne» est cité en 1618 (AD E 3787).
BRETON(S)
     Voir Aumonerie des Bretons, Haut Breton, Haye Breton, Orme aux Bretons.
BRETONNERIE (rue de la)
     Cette rue est citée dès 1549 (AM tv). Elle longeait l’ancien rempart du faubourg Saint-Martin.
     Ce nom vient de l’ancienne «aumônerie des bretons» (Elemonisa brittorum) dont les bâtiments furent donnés en 1209 aux Mathurins, et sur la laquelle ils bâtirent leur couvent. Maxime Legrand signale une borne ornée de la Croix des Trinitaires à l’angle de la rue de la Digue. Elle aurait été déplacée à l’entrée de la «propriété de M. Guilloteau» (AG). Un puits est cité au coin de la rue Saint-Martin en 1899. [PV E6]
BRETONNERIE (allée de la)
     Cette voie dessert le lotissement de la Bretonnerie créé en 1975. [PV E6]
BRIAND Aristide (rue)
     Cette voie s’appelait rue de l’Hôtel-de-Ville jusqu’en 1932, rue Doré sur le plan de 1825, rue Saint-Antoine au 18e siècle ou encore rue du Carrefour Doré. [PV I6]
     Aristide Briand fut 11 fois président du Conseil et 15 fois ministre des Affaires étrangères. Partisan de la politique de réconciliation avec l’Allemagne, il fut l’un des animateurs de la SDN et reçut le prix Nobel de la Paix en 1926. Le conseil municipal d’Étampes a choisi de donner son nom à une rue dès sa mort en 1932.
     Au n° 9, immeuble de la Poste.
     Au n° 11, maison avec belle façade 19e siècle.
     Au n° 17, maison en partie 17e siècle.
     Au n° 8, la maison comprend une intéressante tourelle d’escalier. Une porte murée de l’escalier remonte sans doute à la fin du 15e ou au début du 16e siècle. Le reste du bâtiment ne parait pas antérieur au 18e siècle
     Au n° 10, cette jolie maison du 19e siècle au décor de briques et pierres abrite la librairie-papeterie Flizot depuis le début du 20e siècle. L’ancienne devanture reste en place et l’intérieur de la boutique avec son vieux plancher est un endroit plein de charme. 
     Au n° 16, à l’angle de la maison, on remarque un chapiteau ancien.
BRIE (allée de la)
     Voie nouvelle du plateau de Guinette dénommée ainsi en 1978.
     La Brie est une des régions naturelles du département de l’Essonne. [PV H3]
BRIÈRES LES SCELLÉS (route de)
     Brières-les-Scellés est une commune limitrophe d’Étampes.
     L’orthographe du nom du village a été longue à fixer. On trouve les formes successives: Brueriee les Scelles en 1210 (pouillé de Chartres), Brueres les Scelles en 1250, Bruerie les Scélés en 1274, (pouillé de Chartres), Petrus de Brueriis est cité vers 1300 parmi les titulaires des fiefs de la prévôté d’Étampes, Bruières les Scellés en 1310 (cartulaire de ND d’Étampes), Bruerie Sigillate en 1351 (pouillé de Chartres), Breverie Sigillata au 15e siècle (pouillé de Chartres), Bryere Lesselé (15e siècle), Bruyères Lesselle en 1481 (lettre patente de Louis XI), Brières en Beauce en 1585, Brieres les Scelles en 1617, Brieres en 1700 (plan des environs de Paris), Brières en 1711, Brière en 1725 (carte dressée par B Jaillot), Brière en 1782 (carte de Dezauche), Bryeres les Sellés sur une carte du 18e siècle, Bruyeres les Scellés en 1754 (carte de la seigneurie), Brières les Scellées en 1757 (carte de Cassini), Bruireres les Scelles au 18e siècle (carte), Brière le Scellée au 18e siècle (carte reconstituée par Guyot), Brières-les-Scellés en 1792 (carte du département de la Seine-et-Oise).
     Brières tiendrait son origine du latin brucaria, dérivé du gaulois brucus: la bruyère.
     Brières serait donc une déformation de bruyère, laquelle ne manque pas sur les coteaux calcaires.
     En toponymie, le terme 
«lès» (avec accent) est un dérivé du latin latus près de (voir par exemple Saint-Germain-lès-Arpajon ou Saint-Germain-lès-Corbeil). Ce n’est pas le cas pour Brières-les-Scellés. L’article «les» définit simplement le déterminatif Scellés.
     Quant au déterminatif 
«les scellés», il viendrait du latin celare qui signifie cacher. Le village étant comme scellé, c’est-à-dire caché entre les coteaux boisés. Le village est effectivement cerné par trois coteaux boisés. On retrouverait cette même étymologie «celé-caché» dans Vaucelas hameau de la commune voisine d’Étréchy: Vallis Celata, le val caché.
     Une autre étymologie fait dériver 
«scellés» du latin sigillum qui signifie figurine, statuette, sceau ou encore cachet. Mais pourquoi Bruyères «les Statuettes»? Peut-être en raison d’anciennes trouvailles de figurines de divinités païennes mais ce genre de découvertes n’était guère valorisé au cours du Moyen-Âge.
     Enfin Ricolfis propose de voir en 
«scellé» une forme altérée de Solico, c’est-à-dire le saule. On sait que ces arbres aiment l’humidité. Brières n’est arrosé par aucun cours d’eau mais sans doute n’en a-t-il pas été toujours ainsi. La vallée, aujourd’hui sèche, d’Heurtebise était certainement arrosée, auquel cas «Bruyères les Saules» serait un parfait résumé de la topographie brioline: un plateau, des coteaux boisés et une cuvette, vallée sèche diverticule de la Juine.
     La route de Brières-les-Scellés fait limite avec la commune de Morigny, elle dessert la zone industrielle. [PV M2 N3]
     La Société Industrielle des Abattoirs Parisiens (SIDAP) s’est installée sur le site en 1931, mais un équarrissage existe à cet emplacement au moins depuis 1845. La route de Brières passe devant quelques friches industrielles peu engageantes. L’ancienne plate-forme de transit des ordures est à l’abandon depuis 1989. L’ancienne usine de produits en béton Deromedi est abandonnée depuis 1997.
     Le pont de Villeneuve-Montfaucon fait passer la route sous la ligne SNCF de Paris à Hendaye.
BRISE CHAÎNE (rue)
     Nom donné à l’actuelle rue Emile-Léauté pendant la période révolutionnaire (ADE L109). La rue s’appelait jusqu’alors rue du Puits-de-la-Chaîne. «Brise chaîne» est donc une appellation de «réaction libertaire».
BROSSARD Cyrille (rue)
     Cette voie est dénommée Petite-Rue-Saint-Antoine jusqu’en 1886, mais aussi rue des Barnabites sur le plan de 1844, rue du Collège sur le plan de 1825, rue des Groisonneries sur le plan des Barnabites à l’époque révolutionnaire, et auparavant encore Petite-Rue-Saint-Antoine. Louis Cyrille Brossard, né à Étampes en 1818, est un des bienfaiteurs de la ville. On donne son nom à la petite rue qu’il habitait en 1886, l’année même où est accepté son legs. [PV I6]
BROUARDE (gué de la)
     Un «Gué de la Brouarde» est cité dès 1532 (AD 3776). Ce gué sur la Juine était situé près de Vauroux.
     Ce nom pourrait venir de «brouage» qui signifie marécage en vieux français.
BROUY (chemin de)
     Ce chemin dont il subsiste quelques tronçons, est cité dès le 17e siècle (bf). Il passe près de la Grange Saint-Père et de Guignonville. Il menait à Brouy, charmant village qui fait aujourd’hui partie du canton de Méréville. Cette terre était jadis seigneurie du Chapitre de la cathédrale de Sens. Au carrefour du chemin de Brouy avec le chemin des Granges, on trouvait l’ancien Moulin à Vent. [C 427]
BRÛLÉE (porte)
     Autre nom de la Porte de Paris qui barrait la rue Saint-Martin au droit de la rue de la Porte-Brûlée. Le nom de porte «brûlée» laisserait entendre qu’elle fut incendiée lors d’un siège.
BRUNARD (rue)
     Cette voie se dénommait rue Basse-des-Groisonneries jusqu’en 1900. Si cette rue est aujourd’hui séparée en deux sections de part et d’autre de l’avenue de la Libération, c’est bien parce qu’un certain nombre de maisons (en partie endommagées par le bombardement de juin 1944) ont été démolies dans les années 1960 pour permettre le percement de l’avenue. [PV HI6]
      Alphonse Philippe Auguste Brunard (1813-888) fut maire d’Étampes de 1870 à 1878. C’est donc lui qui dut faire face (fort courageusement, semble-t-il) à l’occupation prussienne. On raconte qu’à l’arrivée des premiers cavaliers prussiens à Étampes en septembre 1870, le maire aurait saisi au collet un officier et résisté à la menace. Impressionnés, les cavaliers seraient repartis, se contentant d’un logement pour la nuit et de vivres pour le soir. Plus tard, le fil du télégraphe électrique fut coupé par quelques résistants. Les occupants imposent alors une amende de 40 000 francs. Brunard refuse. Le magistrat, mis en joue par un réquisitionnaire prussien, exigeant de la municipalité une somme d’argent par trop arbitraire, le prit au collet en lui déclarant qu’il ne lui répondrait que lorsqu’il aurait abaissé son arme. Il est aussitôt emmené comme otage à Orléans, il négocie et ramène l’amende à 20.000 francs.
     La maison d’Alphonse Brunard se situait au n° 94. Une plaque rappelant l’attitude de Brunard pendant la guerre de 1870 y fut apposée en 1901: «Ici habitait Brunard Alphonse, maire pendant l’invasion allemande en 1870-1871. Il a fait preuve d’une énergie remarquable. La ville d’Étampes reconnaissante». En 1914, son petit-fils l’a fait enlever... craignant une nouvelle invasion allemande avant la bataille de la Marne. Mais la plaque est toujours en place. Le moulin à vapeur (dit Moulin Brunard) créé par Brunard en 1867 était situé vers l’angle de la rue Plisson (ADE 2 P 88).
     Au n° 135, maison avec vieil enduit ocre et contrevents pittoresques ornés de petites lunes.
     La partie ouest de la rue est plus étroite et ne manque pas de charme avec sa forme légèrement courbe.
     Une partie de la rue a souffert des bombardements de 1944, en particulier les anciens studios de photo Rameau.
BRUYÈRES (les)
     Lieu-dit du cadastre situé sur le versant boisé au sud de la vallée de la Chalouette. Ce toponyme indique, sans équivoque, la prolifération locale de ces plantes qui abondent sur les terres incultes. [LD 114]
BRUYÈRES (rue de)
     «Chemin pavé ou l’on va de la dite église Saint-Basile au chastel d’Étampes, nommé anciennement rue de Bruyère», dit un texte de 1459 (ADE E3926). Il s’agit donc de l’ancien nom de la rue du Château. La pente de Guinette qu’elle grimpait et les fossés du château auxquels elle conduisait devaient abonder en bruyères.
BUCHARE (moulin)
     Nom d’un moulin cité vers 1830 près de Darnatal (ADE 7S36). Il s’agit sans doute du nom du propriétaire.
BUREAU (pont)
     Sur un plan de 1853, date à laquelle il a été reconstruit, ce pont figure près d’un lavoir sur la rivière d’Étampes au droit de l’actuelle ruelle au Loup.
     Bureau est sans doute le nom du propriétaire.
BUSLOU (rue)
     Un des noms donnés à l’actuelle rue Bressault en 1731 (ADE E sup. 803). Il existe un lieu-dit Busloup dans la commune de D’Huison-Longueville.
     Ce mot est peut-être un dérivé du mot «bal» qui signifie hauteur (PB).
BUTET (le)
     Lieu-dit cité en 1770, situé entre le moulin à Tan et le pont de Chauffour (ADE H dépôt 1 B62).
     Ce nom ne sera pas retenu par la suite. Il n’y a pas à proprement parler de butte à cet endroit, aussi peut-être faut-il reconnaître là un dérivé de «buria» qui signifie cabane de pierres?
BUTTE (la)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1791 (AM 1G2).
     La plaine présente bien en ce lieu une éminence qui culmine à 151 mètres! [LD 187]
BUTTE CORDIÈRE (la)
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé, cité dès 1794 (ADE 1Q12). On trouve dans cet endroit boisé une carrière de sable. «Cordière» doit sans doute venir simplement du patronyme Cordier, à moins qu’il ne faille reconnaître la racine «cord» qui signifie hauteur en pré indo-européen (PB). [LD 2]
BUTTE CORDIÈRE (sente de la)
     Ce chemin, qui dessert le lieu-dit précédent, est cité en 1869 (ADE 3O168). [C 428]
BUTTE CORDIÈRE (rue de la)
     Cette voie nouvelle de la ZAC du Bois Bourdon fut dénommée en référence au même lieu-dit situé non loin de là. [PV H2]
BUTTE LABATTE (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 aujourd’hui entièrement bâti. Le nom de «butte» semble inapproprié au lieu, car le dénivelé est plutôt faible à cet endroit. Labatte peut désigner un nom propre (la butte à Labatte), à moins qu’il faille reconnaître le mot «Battes» qui signifie bois défriché en vieux français. [ALD 336]
BUTTE LABATTE (rue de la)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1982, en référence au site de l’ancien lieu-dit qu’elle traverse. [PV G4]
BUTTE SURGET (la)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Il figure sur un plan de 1779 sous la forme «Butte à Surget» (AN N III SO 225). En 1820, on trouve «la Butte à Surger» (P2). Le mot «surget» signifie garde de nuit, ou guet en vieux français. Ce lieu était-il un lieu propre à la surveillance? Surget pourrait être, plus simplement, le nom du propriétaire. [LD 125]
BUTTES (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. La «Butte de Valnay» est citée dès 1748 (ADE 8 I H 5). Ce toponyme fait référence au dénivellement de la vallée de la Chalouette. [LD 127]
BUVAL
     Lieu-dit situé dans l’actuelle rue du Sablon où se trouvait l’Hôtel-Dieu de Buval. Ce lieu, sur les franges de la paroisse Saint-Pierre, était sans doute un lieu où l’on élevait (ou bien où l’on abattait) les bœufs.
     La «rue de Buval» est citée en 1605 (A dioc 1).
BUVAT André (école)
     Située au 20 rue Saint-Martin, cette école correspond au site de l’ancienne école Saint-Martin garçons. Les bâtiments datent de 1950. André Buvat est le nom d’un instituteur né en 1919. Il est mort aux combats du Mont-Cassin, en Italie, en 1944. Son nom a été donné à l’école en tant qu’ancien élève de l’école, mort pour la France.
     
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CABANE À PIERROT (la)
     Ce nom de lieu ne figure pas au cadastre mais on le voit sur la carte IGN. Ce nom apparaît au cours du 19e siècle. Le lieu est parfois appelé Maison à Pierrot. Une maison seule est mentionnée (sans être nommée) à cet endroit en 1827 (ADE 3O158). Sur un plan de 1820 elle est dénommée Maison Duverger (P2). Il pourrait s’agir du dernier vestige de l’ancien hameau de la Croix de Champdoux (aussi appelé la Folie). Il y avait en ce lieu un abri de cantonnier au 19e siècle.
     Qui est ce Pierrot en question? Il pourrait s’agir de Pierrot le Noble, cité en 1383.
CACHOTS (ruelle des)
     Ancien nom de la rue de la Prison (lm).
CAINS (passage des)
     Cette ruelle était située à peu près à l’emplacement de la rue des Barricades sur un plan d’alignement de 1833.
CALLEY docteur (pavillon du)
     Nom donné, en 1980, au bâtiment des anciens communs du château du Petit Saint-Mars aménagé en salle de formation. Le docteur Jacques Calley fut l’un des artisans de la construction de l’hôpital sur ce site. Il fut aussi conseiller général du canton d’Étampes de 1956 à 1976.
CAMEL (le)
     Cet ancien Hôtel est situé au 10 rue Louis-Moreau. Au moyen âge, le tiers de la maison appartenait aux religieuses de Maubuisson. Cette maison à tourelle a été construite vers 1511 pour Guillaume Camel, procureur du roi. La tourelle de briques date du 16e siècle. La façade sur cour et l’escalier datent du milieu du 18e siècle. Les ailes sont antérieurs à 1824 (vraisemblablement du 1er quart du 19e siècle). La façade sur rue a été remaniée au milieu du 19e siècle.
CAMP MILITAIRE
     Ce nom figure sur le plan de 1945 au Marché-Franc (ADE pl. DD). Il s’agit des baraquements construits par les troupes allemandes d’occupation, réinvestis par les troupes américaines en 1944 puis par les troupes françaises en 1945.
CAMUS Docteur (rue du)
     Nom donné à l’avenue du Bourgneuf du vivant et sous le mandat du maire Lucien Camus en 1933 «selon le vœu des habitants» (AM dcm). Lucien Camus, médecin, devint maire d’Étampes en 1929 et député du Front populaire en 1936. Il a été destitué en référence au décret du 26 septembre 1939: «en temps de guerre, le maire peut être, pour des motifs d’ordre public ou d’intérêt général, suspendu jusqu’à la cessation des hostilités par décision prise sur la proposition du ministre de l’Intérieur». Dès novembre 1939, les habitants de cette rue s’inquiètent d’habiter dans une rue portant le nom d’un maire destitué (l’Abeille). La voie redeviendra donc avenue du Bourgneuf en 1940. Le docteur Camus mourra à Étampes en 1947, sa tombe est au cimetière Notre-Dame nouveau.
CAMUS Docteur (rue du)
     Cette voie nouvelle du Clos Moreux a été dénommée ainsi vers 1982 pour réhabiliter la mémoire du député Front Populaire (voir supra). [PV H3]
CANAL (moulin du)
     Autre nom du moulin de Vauroux cité en 1829 (ADE 7S51). Il y avait bien un canal dérivé de la Juine près du moulin.
CAPUCINES (les)
     Le Domaine des Capucines est un lotissement créé dans les années 1970. Il est situé non loin de la sente des Capucins mais de l’autre côté de la Rivière d’Étampes. Ce nom ne vient pas des jolies fleurs annuelles dont on aime à croquer les boutons, mais d’une féminisation (un peu abusive) du lieu-dit les Capucins.
CAPUCINS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre figure déjà sur le plan Trudaine de 1750 (AN F 14 844). Ce nom désigne le faubourg Évezard au 18e siècle. Les Capucins sont une branche de l’Ordre des franciscains fondée en 1528. Le couvent des frères Capucins s’est installé à Étampes en 1580 dans l’ancienne commanderie Saint-Jacques de l’Épée. Les religieux aménageront le nouveau couvent et reconstruiront, entre autres, la chapelle et le cloître. La maison sera vendue comme bien national à la période révolutionnaire.
     Jusqu’à la Révolution, il y avait aussi dans ce faubourg des Capucins une maison appartenant au Chapitre Sainte-Croix d’Étampes (ADY 1Q353). [LD 26]
CAPUCINS (barrière des)
     Aussi dite barrière de Paris. Cette barrière à bestiaux pour l’octroi était située avenue de Paris, au droit de l’ancien abattoir. Elle a été reconstruite en 1836.
CAPUCINS (porte des)
     Cette porte fictive (puisqu’elle n’ouvrait pas sur les remparts de la ville) était située près du couvent des Capucins et devait permettre la perception de l’octroi (lm).
CAPUCINS (résidence des)
     Cette résidence HLM située au 82 boulevard Saint-Michel, a été construite dans les années 1960.
CAPUCINS (les)
     Nom donné à la résidence aménagée depuis 2000 dans les anciens abattoirs (architecte Dormann).
CAPUCINS (sente des)
     Cette petite voie, pleine de charme, serpente entre la Rivière d’Étampes et un vieux mur. Elle est un vestige du chemin de halage qui desservait l’ancien Port (PV KL6). La partie nord semble être désignée comme sente Baudet en 1894. La partie qui longe les anciens abattoirs est dénommée chemin de Vaudouleurs sur un plan des abattoirs en 1910. Elle a été aménagée en 1931 pour correspondre avec l’avenue des Champins à Morigny. Elle desservait aussi l’ancienne laiterie Molumat. Il existait un «gué des Capucins» en 1821 (ADE 7S37); à sa place, on a établi un pont. Ce pont et l’abreuvoir des Capucins ont été refaits en 1832 (ADE 7S37).
CARDINAL LEMOINE
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle près du Poirier Pinon (ADE E3846). Dans le texte de la fondation de la messe d’Étampes (1368), il est question de «40 arpents tenus des Cardinaux Lemoine». Il pourrait s’agir d’une ancienne possession du collège du Cardinal Lemoine, fondé à Paris en 1302 par Jean Lemoine, légat du pape en France auprès de Philippe Le Bel. Cet établissement parisien sera fermé en 1790.
CARMET Jean (espace)
     Située au 1 rue des Noyers-Patins, la maison de quartier de Guinette a été inaugurée en octobre 1984 (architecte Arnaud). Elle a été dénommée espace Jean Carmet en 1994, l’année même de la mort de l’artiste. Jean Carmet est cet acteur français qui incarna si souvent le personnage du Français moyen.
     A l’intérieur, on trouve une salle baptisée Melina-Mercouri, et une autre salle Binet. La salle Cousteau a été dénommée en 1997.
     Derrière la salle, on trouve un square décoré d’une rangée d’arcades qui pourrait évoquer un cloître.
CARNEAUX (les)
     Le grand Hôtel des Carneaux était situé à l’emplacement du 2 ter rue Louis-Moreau. Le «Grand hôtel des Creneaulx» est cité en 1500, les «Carreaux» en 1637. Il était aussi appelé hôtel du Petit Paris au 17e siècle, ou encore du Puits-Paris. La maison servira d’ auberge de 1715 à 1820. L’ édifice a été surélévé en 1901
     La porte cochère porte le millésime 1741 à la clef. Ce nom de Carneaux vient du vieux français «carnel» qui signifie créneaux. Cette maison située près des anciens remparts devait porter quelques traces de fortifications.
CARNOT Sadi (rue)
     Cette voie est dénommée rue du Sablon en 1607 (AD E 3784), «rue Haulte appelée du Sablon» sur le plan de 1648 (ADE E3802) et parfois Grande rue Saint-Pierre. Sur un plan de l’époque révolutionnaire, elle est appelée rue du Puits-Blanc. Elle a été dénommée Sadi-Carnot en 1894. Sadi Carnot, président de la République à partir de 1890, fut assassiné par l’anarchiste Caserio lors de l’exposition de Lyon, en 1894. Il n’est pas étranger à la région d’Étampes puisque sa famille possédait (et possède toujours) le château de Presles à Cerny. Cet élément motiva la décision du conseil municipal pour donner son nom à une rue d’Étampes quelques semaines seulement après sa mort. [PV K8/9]
Il existait un puits au carrefour près du cimetière dit «le puits Blanc» en 1833. Il fut supprimé en 1857, car il gênait la circulation. Un autre puits existait à peu près au débouché de l’actuelle rue de Valory en 1833. Une des 22 premières bornes-fontaines est installée dans la rue en 1881.
     Au n° 4, cette maison reconstruite au début du 19e siècle comporte une très belle cave médiévale et une clef de voûte à rosace.
     Au n° 22, ancien presbytère Saint-Pierre et actuelle maison et atelier du peintre Philippe Lejeune.
     Au n° 50, maison qui semble avoir été l’ancien octroi.
     Au n° 13, ancienne auberge des Quatre-Chemins.
     Au n° 45, maison avec porte piétonnière cintrée en pierre. Il s’agit peut-être de l’ancien auditoire royal.
CAROLINE (moulin)
     Un des noms usités au 19e siècle pour désigner le moulin Badran. Caroline est certainement le nom du meunier ou celui de sa dame?
CARQUEAUX
     Lieu non identifié cité dans un acte de 1660 (bcge). Peut-être est-ce une déformation des Cerceaux? En parler beauceron, on appelle «carquesiau» un moustique. Ce nom pourrait évoquer un lieu marécageux, envahi de moustiques.
CARRÉ DE L’AVOCAT (le)
     Nom donné à la pièce d’eau creusée en 2001 sur son terrain par M. Michel Benezech au lieu-dit Entre-Deux-Eaux. Cette petite pièce d’eau rectangulaire comprend une île en son centre. Elle est située non loin du Gué et du Pont de l’Avocat.
CARRÉE (sente)
     Aussi appelée Sente des Prés du Port, elle est citée en 1827 (ADE 3O158). Les deux virages à 90° qui la caractérisent lui auront certainement valu son surnom.
CARREFOUR
     Le nom de cette enseigne commerciale n’est certes pas un toponyme officiel. Toutefois, ce lieu, de loin le plus fréquenté de la ville avec la gare, est un repère capital pour les Étampois contemporains. Carrefour est le temple de la consommation locale. Le projet de centre commercial à Bonnevaux remonte à 1973, mais ce magasin Carrefour ne sera inauguré qu’en 1983 au terme d’une très longue polémique opposant riverains, consommateurs potentiels, élus locaux, directeurs d’enseignes et commerçants locaux. La particularité de cette grande surface est en effet d’être située à deux pas du centre-ville. Carrefour est devenu le centre d’attraction pour la jeunesse de la ville, ceci explique sans doute le succès de sa dénomination en verlan: «carrouf».
CARREFOUR (rue du)
     Rue non identifiée citée en 1731 dans la paroisse Saint-Pierre (ADE E sup. 803). Le carrefour en question pourrait être: soit le carrefour face à l’ancienne église Saint-Pierre, soit le carrefour de la route de Pithiviers avec l’actuelle rue Rose-Chéri.
CARREFOUR DE L’ALOUETTE
     Champtier cité parmi les possessions des Dames de la Congrégation en 1775. Peut-être faut-il le mettre en relation avec le lieu dit l’Alouette ou celui des Carrefours?
CARREFOUR DE L’ÉGLISE SAINTE-CROIX (rue du)
     Cette rue citée en 1644 doit correspondre à la partie Est de l’actuelle place de l’Hôtel-de-Ville (A dioc 3).
CARREFOUR DE L’ÉGLISE SAINT-BASILE (rue du)
     Cette rue, citée en 1644, doit correspondre à la partie haute de l’actuelle rue Sainte-Croix (A dioc 3).
CARREFOUR DORÉ (rue du)
     Un des anciens noms donnés à l’actuelle rue Aristide-Briand. Le carrefour en question était situé face à l’Hôtel de Ville.
CARREFOURS (les)
     Lieu-dit au cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu par la suite. Les «carrefours» est l’abrégé du champtier appelé «le carrefour Galant» (voir Vert-Gallant) aussi dit «la Folie» en 1790 (ADY 1Q 408). Il s’agit du carrefour des chemins de Saint-Hilaire à Brières et du chemin d’Étampes à Boissy-le-Sec. Ces chemins de terre, aujourd’hui très peu fréquentés, étaient d’une certaine importance à l’époque. [ALD 329]
CARRIER (allée du)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement au Petit Saint-Mars. Compte tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur, toutes les voies de ce lotissement d’Orly-Parc ont été désignées par un nom d’ancien métier. Les carriers ont effectivement exercé leur activité tout près dans les carrières du Rougemont. [PV D8]
CARRIÈRE DE BRIHORY
     Lieu-dit non identifié cité en 1577 (ADE E3913). Le mot de Brihory pourrait être un composé à partir du mot «Bri» qui signifie passage d’eau (PB).
CARRIÈRES (les)
     Lieu-dit cité dès 1512 (ADE E3913). Ces «carrières du chemin de Bois-Renaud» sont explicitement citées en 1791 (AM 1G2). Il en reste quelques vestiges.
On y voit un vieux passage piétonnier sous la ligne de chemin de fer. Il y avait aussi en ce lieu une maison de gardien pour le sémaphore du chemin de fer sur un plan de 1933. [LD 144]
CARRIÈRES (les)
     Autre champtier du même nom situé à Saint-Lazare. Il est cité en 1626 (A dioc 4) et en l’an II (ADY 1Q353).
     La grande carrière de sable existe toujours.
CARRIÈRES (sente des)
     Ce chemin près du Gibet est cité en 1827 (ADE 3O158). Il menait à l’ancien Télégraphe ainsi qu’à la carrière de Saint-Lazare.
CARRIÈRES DE BEAUREGARD (chemin des)
     Cette voie sans issue mène à la carrière de sable au lieu-dit Beauregard. Dans la carrière de Beauregard, on fit des trouvailles de fossiles: bois, cerfs, oursins et coquillages. [C 149]
CASERNE
     Un document de 1791 nous apprend qu’une caserne a été bâtie avec les vestiges du grand clocher de plomb de la collégiale Notre-Dame, récemment démoli. Où était-elle établie? (ADE 4mi 11).
CASERNE DES POMPIERS
     Jusqu’en 1952, le local des pompiers occupe une partie de l’actuel collège Guettard, rue Saint-Antoine. A cette date, il est transféré dans une caserne neuve sur la Promenade des Prés. On l’appelait couramment la caserne du Marché-Franc. Le bâtiment a été entièrement remanié en 1988-89 avec une spectaculaire façade de verre (architecte Dominique Vayne).
CASINO (le)
     Situé dans l’actuelle rue des Archers, ce café-salle de bal s’était établi sur l’emplacement de l’ancien hôtel de l’Arquebuse. Le Casino est cité dès 1905. Il sera aussi le premier cinéma d’Étampes. On y projettera des films dès 1910. En 1915, il servira de logement pour les soldats. Ce fut le haut-lieu de la fête étampoise jusqu’à sa destruction par les troupes allemandes en retraite en août 1944. Pendant la guerre, il hébergeait une partie des classes de l’école du Centre occupée. Il fut rebâti vers 1951. Le bâtiment est aujourd’hui transformé en magasin. Le mât qui portait l’oriflamme du casino est toujours visible à l’angle de l’immeuble.
CASTEL MATHO (le)
     Cette curieuse bâtisse est situé au n° 18 rue Saint-Martin. La famille Bloch est propriétaire du site dès 1887, mais la maison a été bâtie par André Bloch (1886-1931) dans les années 1920. Le B métallique qui figure sur les cheminées est l’initiale de Bloch. La maison est signée de l’architecte Louis Brachet.
     «Matho» était le surnom de madame André Bloch (née Marie Piffault). La propriété s’étendait au départ jusqu’à la rue du Moulin-à-Peaux. Une passerelle sur la Louette avait été établie dès 1887 (ADE 7S51). La maison sera occupée par les Allemands puis par les Américains de septembre 1944 à novembre 1945. Après la guerre, elle abritera le service des impôts jusqu’à son acquisition par la commune en 1982 pour y établir divers services. Au fond du parc, on voit une fontaine octogonale avec groupe sculpté (années 1930).
CAYENNE (la)
     Située au n° 160 rue Saint-Jacques, cette auberge, aussi appelée «la Mère des Compagnons», était la maison des ouvriers Compagnons du devoir du tour de France de passage à Étampes. En référence au bagne, le terme de Cayenne évoque, avec une pointe d’humour noir, un lieu de labeur. La «mère» est une institution chez les Compagnons. Seule femme admise dans cette confrérie masculine, elle jouait le rôle de confidente et de mère pour ces hommes jeunes, loin de leur foyer.
CÈDRES (les)
     Nom donné à l’un des pavillons du centre hospitalier Barthélémy-Durand. Il fut mis en service en 1971.
CÉLESTINS DE MARCOUSSIS
     Le couvent des Célestins de Marcoussis fut fondé en 1406 par Jean de Montagu. Il possédait de nombreux biens dans la région. A Étampes est citée, en 1731, une maison avec chapelle située dans la paroisse Saint-Martin (ADE E sup. 803). En 1790, à l’occasion de la vente de leurs biens, un autre bâtiment est cité près de la porte Saint-Fiacre (ADY 5Q2), une autre maison composée de trois boutiques au marché Saint-Gilles, la maison du Coq (ADY 1Q 408), ainsi que les fermes de Villesauvage, de Bois Renaud et du Pavillon de Lhumery.
CÉLESTINS (sente des)
     Voie non identifiée qui jouxtait sans doute la maison précédemment citée dans le quartier Saint-Martin. Elle est mentionnée en 1768 (AM 1).
CENTIME (chemin de la)
     Voie non identifiée mentionnée en 1893. Il existait une auberge de la Sentine aux Belles-Croix. Un centime peut désigner une sorte de magistrat municipal. A cette entrée de ville, on n’était pas très loin de l’ancien octroi.
CENTRE (sente du)
     Cette voie figure déjà au plan de 1827. Elle dessert les jardins du Petit Saint-Mars. [PV E8]
CENTRE (école du)
     Ancien nom de l’école Louis-Moreau, dite École mutuelle en 1899. Cette école a été occupée par les troupes allemandes de 1940 à 1944. Environ 150 jeunes des «jeunesses hitlériennes» y périront lors du bombardement de juin 1944. De 1940 à 1946, les classes sont dispersées en partie dans l’ancien immeuble du cercle, place du Théâtre (actuelle imprimerie La Familiale) en partie au Casino. A partir de 1946, l’école du Centre fut provisoirement établie dans l’immeuble Bourdeau rue Paul-Doumer. Cet immeuble était situé à l’emplacement de l’actuelle place Noël-Hamouy. Il fut détruit au cours des travaux de percement de l’avenue de la Libération. L’école quittera enfin les locaux provisoires pour retrouver son ancien site et des bâtiments neufs en 1965. L’école du Centre prendra le nom de Louis-Moreau en 1966.
CERAL (moulin)
     Nom donné au moulin Darnatal entre les deux guerres parce qu’on y fabriquait du flocon d’avoine de la marque Ceral Oats. Les bâtiments furent par la suite transformés en logements.
CERCEAU (le)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé cité dès 1490 (ADE H dépôt 1B). On trouve aussi les Cerjeaux en 1512 (ADE E3913). Ce lieu tire son nom de l’ancienne ferme du même nom. [LD 165]
CERCEAUX (les)
     Ferme aujourd’hui disparue, jadis située au Sud-Ouest de Saint-Martin, et citée dès 1683 (BF). Son emplacement est figuré sur un plan de 1769 «place ou estoit la ferme» (ADE H dépôt 1). Ce lieu fut témoin de la capitulation des Suisses battus par le duc de Guise à Auneau en 1587. Ils y firent serment de s’en retourner tranquillement dans leur pays. Le nom de cerceaux peut faire référence à la présence ou à la fabrication de cercles de tonneaux en ce lieu, à moins qu’il n’évoque simplement la forme du terroir. [ALD 404]
CERISIERS (les)
     Ce lieu-dit, situé près de Valnay, ne figure pas au cadastre. La «Serizaille» est citée en 1791 (AM 1G2). Sur un plan de 1871, on y voit une carrière de sable et de moellons (ADE 136J16). Les arbres à cerises devaient y être abondants.
CERFS (impasse aux)
     Cette petite voie était jadis appelée rue du Petit Cerf. Au fond de cette pittoresque impasse pavée, on trouve la grande maison qui fut l’ancien presbytère Notre-Dame jusqu’en 1905. Ce nom pourrait venir de l’enseigne d’une auberge disparue «le Petit Cerf» par opposition à l’hôtel du Grand Cerf. [PV J6]
CHALO SAINT MARS (chemin de)
     Le vieux chemin de Chalo cité en 1827 (ADE 3O158) passait par le Four Blanc, c’est donc notre départementale 21.
     L’ancien chemin latéral de Chalo, cité en 1892, doit correspondre au chemin qui passe légèrement au sud. Sur un plan de Valnay daté de 1806 figure un «chemin d’Étampes à Saint-Mars par haut» (ADE 136J16). Quant au village de Chalo, il est cité dès 1170. Saint Mars est un abrégé de Saint Médard.
CHALO SAINT MARS (route de)
     Le pont, qui fait passer la route sous la ligne SNCF «Paris à Hendaye», date de 1843. Il fut élargi en 1903 et encore modernisé depuis.
CHALO SAINT-MARS (maison)
     Située au n° 22, rue des Cordeliers, cette maison ancienne est dite «maison de Chalo Saint Mars».
     On y voit un vestige de la partie supérieure d’une porte style 16e siècle.
CHALOU (chemin de)
     Ce chemin est cité en 1791 (AM 1G2). Chalou est une ancienne paroisse qui fut réunie à celle de Moulineux pour former, depuis la Révolution, la commune de Chalou-Moulineux. Il doit s’agir du chemin qui rejoint Chalou via Lhumery. [C 428]
CHALOUETTE (la)
     La «rivière de Chalou» est citée en 1605 (Adioc1). La Chalouette, avec ses quinze kilomètres de longueur, prend sa source à la fontaine Sainte-Apolline à Chalou-Moulineux.
     Vers 1015, Constance, la femme de Robert le Pieux, fait détourner le lit de la rivière pour inonder les fossés de la ville et arroser les jardins du palais. Elle devient alors la «Rivière d’Étampes». Le petit cours d’eau connut des crues dévastatrices en 1513, 1626, 1635, février 1753, 1840 et 1841. Ce joli nom de Chalouette pourrait venir de «kal», racine pré-indo-européenne désignant la pierre.
     Le pont construit en 1905 fait passer la ligne Étampes-Beaune-la-Rolande au-dessus de la rivière.
CHALOUETTE (square de la)
     Cette voie nouvelle a été dénommée en 1974. La petite rivière passe non loin. Elle dessert des immeubles récents à l’Ouche.
CHALOUETTES (les)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1690 (AD E 3810). Une partie de ces terres appartenait à la fabrique Notre-Dame jusqu’à la Révolution (ADY 1Q353). Ce lieu, situé sur le versant sud-ouest de la colline du Mont Moulé, est très éloigné de la rivière du même nom. Il pourrait pourtant avoir la même étymologie car les cailloux ne manquent pas sur ces anciennes terres à vigne. [LD 43]
CHAMOIS (moulin)
     Le nom de ce moulin est cité dès 1629 (ADE 52 H 6). Le bâtiment situé à l’emplacement de l’actuel 28 rue Saint-Martin a été démoli vers 1962. Il est parfois dénommé moulin de La Ferté, moulin Erambert, et plus souvent moulin à Peaux. En 1911, l’almanach annonce ici une fabrique de caoutchouc. Sur ce même site s’est installée la Porcelainerie dans les années 1920.
     Il reste le déversoir et l’abreuvoir de l’ancien moulin.
CHAMPBOURSIER
     Ce nom de champtier non identifié est cité en 1790 (AM 1G2). Ce nom pourrait évoquer une plante commune à nos régions appelée communément «bourse à pasteur.»
CHAMPDOUX
     Un certain Richard de «Chiendoux» est cité en 1233 (CND). La ferme de Champdoux formait une petite enclave relevant de la paroisse Saint-Martin, au milieu du terroir de Notre-Dame. Elle appartenait pourtant au Chapitre de Notre-Dame d’Étampes jusqu’ en 1791. Alliot l’identifie au Canisculus dont il est question dans la charte du cartulaire de Notre-Dame en 1046, «Vicus dicitur canisculus» mais cette identification est contestée (CND). On trouve la forme «Chandou» en 1785. Ce nom pourrait venir de «champs de Dieu», nom parfois donné aux cimetières. On évoque alors la bataille de 604... Champ doux pourrait aussi signifier simplement: terres faciles à cultiver.
     [Selon un article de Bernard Gineste dnas le Cahier n°6 d'Étampes-Histoire (2003), Canisculus signifiait
«Cul de Chien», Cul signifiant «écart» et les Chien étant une famille étampoise du 11e siècle dont un membre fut abbé de Saint-Martin; ce toponyme étant ensuite devenu un nom de terre, il aurait été alors adouci en «Dos de Chien», Chen Dous].
     Les bâtiments forment un quadrilatère typique des fermes beauceronnes. Les bâtiments de la partie Est ainsi que la maison d’habitation ont été considérablement modifiés depuis le plan du cadastre de 1827. Il existait une grande porte charretière à l’entrée, elle est aujourd’hui démolie. Il existe trois mares à proximité de la ferme: la plus grande, au bord du chemin de Saint-Hilaire; la deuxième, plus près de la ferme, est pratiquement asséchée; enfin, un bosquet tout près de l’entrée abrite un troisième trou d’eau.
     Le naturaliste Guettard signale, au 18e siècle, derrière la ferme de Champdoux des «endroits humides et stériles». Les mares étaient sans doute alors plus étendues.
CHAMPDOUX (avenue de)
     La route bordée d’arbres qui mène à Champdoux était ainsi dénommée au 19e siècle (Lm).
CHAMPIGNONNIERES (les)
     Situées au lieu-dit Saint-Symphorien, les champignonnières sont d’anciennes carrières souterraines dans lesquelles on a cultivé le champignon au 19e siècle. Elles ont été utilisées comme abri pour la défense passive en 1940. Il s’agit d’un des sites franciliens les plus importants pour les chauves-souris. Six espèces différentes y ont été observées entre 1988 et 1994, dont trois sont des espèces rares: le grand Murin, le Vespertilion à oreilles échancrées et le Vespertilion de Bechstein.
CHAMPINS (pont des)
     Ce pont créé en 1961 est situé à la limite de Morigny et d’Étampes. «Les Champins» est un lieu-dit de la commune de Morigny. Ce nom pourrait venir du pré-celtique «cam» qui signifie arrondi (PB).
CHAMPS D’ASILE (sente des)
     Ce chemin cité en 1869 (ADE 3O168) était situé vers les Capucins. Ce nom doit évoquer l’ancien Grand Cimetière.
CHAMP DE L’UNION
     Nom donné à la place de l’Ouche pendant la période révolutionnaire. Quand la patrie menacée à l’extérieur était aussi divisée à l’intérieur il fallait, quoi qu’il arrive, affirmer l’Union.
CHAMP DE MARS (le)
     Cette auberge était située vers le 108 rue Saint-Martin. Elle disparut vers 1874 (fpm). Ce nom, qui évoque la Rome antique, fut rendu populaire à partir de 1765 lorsque la grande esplanade parisienne du même nom devint champ de manœuvres puis lieu de fête sous la Révolution.
CHAMP DES MORTS (le)
     Ce champtier situé au dessus de Saint-Martin est cité dès 1683 (BF). Ce nom viendrait de la présence supposée des sépultures de la bataille mythique de 604.
CHANDELEURS (les)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 près du Chesnay (ADE 8 I H 5). On trouve aussi la forme «les Chandeliers» en 1781 (ADE 81 H 10). La «chandeleur» est la dénomination populaire de la fête de la Présentation de l’Enfant-Jésus au Temple, fête durant laquelle on fait une procession à la lueur de chandelles. Cette date du 2 février était un repère pour le paiement de certains baux. On imagine donc bien que ce nom ait pu désigner une terre.
CHANDELIER (rue du)
     Cette rue figure sur un plan du 16e siècle, derrière le couvent des Barnabites, à l’angle de l’actuelle rue Dom-Fleureau (ADE série G). Cette rue était sans doute bordée par quelque échoppe de marchand de chandelles à moins que ce nom ne vienne tout simplement d’une enseigne.
CHANTS DES OISEAUX (les)
     Ancienne auberge située vers le 17-19 rue Louis-Moreau et citée en 1527 (ADE5Mi 11). On imagine une enseigne bien colorée.
CHANTALOU René (square)
     Voie nouvelle dénommée en 1974. René Chantalou est né en 1927 près de cette rue. Engagé d’abord dans la Résistance, il part à la Libération avec le corps d’armée commandé par le général Koenig. Il est mort au combat à Lielsheim (Allemagne) en avril 1945, il avait 18 ans. [PV D5]
     Le lotissement actuel est construit sur le site de la porcherie Chartier qui existait en 1924.
CHANTELOUP
     Champtier situé près de Valnay cité en 1549 (AM tv). Dans un document de 1601, on trouve la forme «Chantalou» (ADE 71H13). Ce nom pourrait désigner l’endroit ou chantait le loup... ou bien les alouettes.
CHANTELOUP (pont de)
     Ainsi se nomme le joli pont de pierres situé au bout du chemin latéral de la Louette à Valnay. Il est cité en 1889 (ADE 3O158). Ce nom vient du lieu-dit précédent.
CHANTELOUP (passage)
     Cette voie non identifiée est citée en 1891. Elle était probablement liée au lieu-dit du même nom.
CHANTEREINE (moulin)
     Autre nom donné au moulin de la Trinité cité par Basile Fleureau en 1683. Le même Fleureau refuse d’interpréter ce nom comme une trace de la donation du moulin à l’aumônerie des Bretons par la reine Brunehaut. Le nom de Chantereine désigne habituellement un lieu ou chantent les grenouilles. Les batraciens n’ont jamais manqué sur ces bords de la Juine.
CHANTRERIE NOTRE-DAME (la)
     Il a existé deux chantreries successives dans le cloître Notre-Dame. La première (citée dès 1599) était située près de l’ancien presbytère Notre-Dame. Après avoir été intégrée dans l’enclos de l’ancien Hôtel-Dieu, elle a été démolie. La nouvelle chantrerie occupait depuis 1697 une maison située à l’angle nord-ouest du cloître, à peu près à l’emplacement du pavillon blanc de l’ancien hôpital construit en 1834. «L’ancienne et la nouvelle Chantrerie» ont coexisté puisqu’elles sont toutes-deux citées en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). Le terme de Chantrerie semble désigner non seulement la maison occupée par les choristes de la collégiale mais aussi la maison du chantre. Après la disparition du titre d’abbé de Notre-Dame en 1210, le chantre était le plus grand dignitaire du chapitre.
CHAPE (ruelle à)
     Ou ruelle «à la Chape». Cette rue citée en 1791 (AM 1G2) était située près de la rue de l’Alun. Le mot «chape» signifie vêtement ou manteau en ancien français. Y aurait-il eu quelque tailleur dans cette ruelle?
CHAPEAU ROUGE (le)
     Cet hôtel cité en 1768 (AM 1) était situé à l’emplacement du n° 53-55 rue Saint-Jacques. Des fours gallo-romains ont été découverts sur le site. Ce nom vient encore d’une enseigne. «Donner le chapeau rouge» signifiera plus tard décapiter!
CHAPELLE (sente de la)
     Ruelle située au hameau du Chesnay. Cette voie restée sans nom fut baptisée en 1995 en souvenir de la chapelle Saint-Caprais qui dépendait de la commanderie des Hospitaliers de Chalou. Le gros du bâtiment de cette chapelle subsiste, c’est la maison située au n° 3 de ladite ruelle.
CHAPELLE DU PETIT SAINT-MARS (sente de la)
     Cette voie en impasse est citée dès 1869 (ADE 3O158). Ce nom fait, bien sûr, référence à l’ancienne chapelle Saint-Médard du Petit Saint-Mars aujourd’hui disparue. En 1106, cette chapelle dépendait du couvent des religieuses de Saint-Cyr. Elle devint par la suite chapelle de secours pour la paroisse Saint-Martin. Vendue comme bien national à la Révolution, elle sera finalement détruite vers 1848. [PV D8/E7]
CHAPITRE (moulin du)
     Autre nom du petit moulin Notre-Dame cité en 1792 (ADE 7S43). On appelle chapitre l’assemblée des chanoines. Le chapitre de la collégiale Notre-Dame, fondé dès 1025, possédait nombre de biens à Étampes dont ce moulin aujourd’hui disparu.
CHAPITRE NOTRE-DAME (maisons du)
     Deux maisons, propriétés du chapitre de la collégiale Notre-Dame d’Étampes, sont citées au 18e siècle. Elles étaient situées dans le cloître Notre-Dame et furent incluses dans l’ancien Hôpital au cours des agrandissements du 19e siècle. Ces maisons sont donc aujourd’hui disparues.
CHAPITRE SAINTE-CROIX (maison du)
     Cette propriété du chapitre de l’ancienne collégiale Sainte-Croix d’Étampes est citée au 18e siècle. Il s’agissait d’une des maisons situées dans le cloître Notre-Dame qui furent incluses dans l’enclos de l’ancien Hôpital au cours des agrandissements du 19e siècle.
CHARBONNIÈRE (la)
     Champtier cité en 1791 (AM 1G2) dont le nom ne sera plus retenu par la suite. Il était situé vers le Chesnay. Ce terme pourrait rappeler le souvenir d’une petite industrie de charbon de bois.
CHARBONNIERS (chemin des)
     Le nom de ce chemin est cité dès 1748 (ADE 8 I H 5). Il figure sur un plan de 1779 (AN N III SO 225) et encore en 1827. Il desservait le lieu-dit précédent. Les fabricants de charbon de bois devaient certainement l’emprunter pour livrer leur produit. [C 332]
CHARIOT (le)
     Hôtellerie citée en 1605 (A dioc 1). Elle était située au coin de rue de la Porte-Dorée et de la rue Saint-Jacques. Cette enseigne rappelait l’incessant charroi de l’ancienne grande route Paris-Orléans qui fit longtemps la fortune de la ville.
CHARIOT D’OR (le)
     Cette auberge citée en 1775 (AM 1) était située au n° 125 rue de la République. Les vestiges de la dernière enseigne en mosaïque qui illustrait ce nom ont tristement disparu en 2002. Il reste dans la cour les vestiges du Cinéma Le Royal.
CHARIOT D’OR (le ru du)
     Un des bras du Juineteau qui longe l’ancienne auberge du même nom (ADE 7 S36).
CHARPEAUX
     Le hameau est cité dès 1669 (BMS SM). Il est aussi cité par Fleureau. On sait qu’une ferme de Charpeaux a été détruite en 1842 par l’établissement du tracé du chemin de fer (lm). Selon Léon Marquis, ce nom viendrait d’un terrain «écharpé comme par un tremblement de terre»! Mais «charper» en vieux français signifie simplement carder, activité possible sur ces bords de la Chalouette.
CHARPEAUX (rue de)
     Sur un plan de 1850, la partie ouest de la rue est dénommée «petite rue de Charpeaux», la partie nord grande sente de Valnay (AM2). Le lavoir de Charpeaux est construit en 1878, l’abreuvoir est cité en 1894. La partie sud de la voie bordait le mur des fortifications du faubourg Saint-Martin. [PV C6]
CHARPEAUX (sente de)
     Il s’agit de l’ancienne «petite rue de Charpeaux» citée en 1842. Elle s’appelait auparavant Grande sente de Valnay. Elle ne va plus à Valnay depuis la construction du chemin de fer. [PV C6]
CHARPEAUX (ponts de)
     Il faut distinguer l’immense viaduc du chemin de fer construit sur la Chalouette en 1841 du pont piétonnier situé au chemin du Gué de Charpeaux. En 1841, ce dernier est établi en bois. En 1845, les grands travaux du chemin de fer ont dû le mettre à mal car il faut le réparer (ADE 7S38) et encore en 1850. Finalement, la passerelle sera reconstruite en 1876 et encore une fois en 1896 (AM O 1).
CHARPENTIER Théodore (avenue)
     Cette voie était dénommée promenade des Prés jusqu’en 1900. Théodore Charpentier fut maire d’Étampes à trois reprises: une première fois de 1848 à 1852, puis de 1860 à 1870, et enfin de 1882 à 1884. [PV F7/G6]
     Une section très agréable de cette voie est bordée au nord par les restes des anciens murs des fortifications de la ville, dont les Portereaux. Dans les murs, près de la Tour du Loup, on remarque quelques meurtrières. Non loin de là, on reconnaît le reste du vieux mur et l’arcade du pont qui séparait les anciennes propriétés des dames de la Congrégation du couvent des Cordeliers. Le lavoir communal date des années 1880, il a été restauré en 1995.
CHARPENTIER (square)
     Ce square au bord de la rivière a été créé en 1983 après les réaménagements des berges.
CHARPENTIER (moulin)
     Autre nom donné au moulin Baildar au 19e siècle. Charpentier est le nom du propriétaire à l’époque.
CHARRONNERIE (rue)
     Rue citée en 1316 dans un acte où il est question de la grande Boucherie. Cette voie devait être située vers la place Notre-Dame. Un charron y tenait certainement une échoppe.
CHARRUE (la)
     Cette maison citée en 1657 était située à l’emplacement du 24 rue Louis-Moreau. Elle appartenait aux Dames de la Congrégation. On imagine bien l’enseigne aratoire (ADE E3913).
CHASLIN (pavillon)
     Nom donné à l’un des pavillons de l’Établissement Public de Santé Barthélémy-Durand.
     Philippe Chaslin (1857-1923) était médecin-chef aliéniste à Bicêtre puis à la Salpêtrière.
CHASSE (la)
     Ancienne auberge citée dès 1605 (Adioc1), située au 36-38 rue du Haut-Pavé. En 1773, la même maison est dénommée «Chasse royale» (AM1). Sur le plan de 1827, cette maison comporte une grande cour carrée bordée de bâtiments. Ceux-ci existent toujours en partie. Presque en face se trouvait une autre enseigne cynégétique: le Lièvre.
CHASSE (rue de la)
     Ancien nom de la section de la rue du Cloître-Notre-Dame située au sud de la collégiale.
     Ici rien à voir avec le massacre du gibier. Ce nom venait de la châsse des Corps-Saints conservée à Notre-Dame, et objet de grande vénération pendant des siècles jusqu’à sa destruction pendant la période révolutionnaire.
CHASSEURS (carrefour des)
     Nom, non officiel, mais très usité pour désigner le carrefour de l’avenue de Coquerive avec la rue Sadi-Carnot. Ce nom vient, bien sûr, du café du même nom.
CHASTILLON
     Ce chantier non situé est cité en 1368 (f d m C). Il est encore cité en 1583 sous la forme «Chantillon» (ADE 5Mi11). Habituellement, ce mot désigne un petit lieu fortifié.
CHÂTEAU ROYAL
     C’est ainsi qu’il faudrait appeler le site du grand château qui s’étendait autour de l’actuelle tour dite de Guinette. On trouve toutefois l’expression «château de Guinette» dès 1638 (ADE E3913). Au 18e siècle, le plan Trudaine mentionne simplement «le Château».
     Le nom de «Castellum Stampis « (château d’Étampes), relevé sur le monnayage de Raoul, atteste la présence d’un château dès le 10e siècle mais certainement pas à cet emplacement. Le château est bâti sur une butte naturelle pour surveiller le carrefour des deux anciennes voies reliant Paris à Orléans d’une part, et Sens à Chartres d’autre part. Louis VII en serait donc le commanditaire. La «chapelle Saint-Laurent dans la tour» est citée dès 1185. Le château était pourvu de quatre enceintes. La plus proche est une enceinte carrée flanquée de quatre tours rondes (il reste les vestiges d’une de ces tourelles). Un pont ou une passerelle reliait alors le donjon au sommet de cette «chemise», ce qui en sécurisait l’accès. Une deuxième enceinte carrée, également flanquée de tourelles d’angle, fut ajoutée par la suite. Une dernière enceinte aux lignes brisées adaptée aux déclivités du terrain comprenait deux tours. Une évaluation de 1543 nous donne une idée précise de l’ensemble des bâtiments. Le château est alors entouré de «fossés à fond de cuve». En entrant par la porte donnant sur la ville au sud-est de l’édifice, «on découvre d’abord un gros pavillon dans l’œuvre, qui lui servait de porte et d’entrée, puis trois grands corps de logis, la chapelle Saint-Laurent (à peu près à l’emplacement de l’actuelle maison du gardien), plusieurs bâtiments «pour le service et la commodité du lieu», une belle galerie «ayant ses vues sur la ville» et une plate-forme qui servait de batterie pour la défense du château.
     En 1194, Philippe-Auguste fait emprisonner dans le donjon le comte de Leicester qu’il avait fait prisonnier en Normandie. Le même roi utilisa aussi la tour pour enfermer son épouse Ingeburge du Danemark qui, pour de mystérieuses raisons, avait eu le malheur de lui déplaire. Répudiée au lendemain de ses noces, elle restera à Étampes de 1200 à janvier 1213.
     En 1165, c’est au château d’Étampes que Louis VII aurait appris la naissance de son fils Philippe-Auguste, l’enfant du miracle.
     Le château est représenté sur une des miniatures des très Riches Heures du Duc de Berry. Il sert de décor à la scène du mois d’août: «la chasse au faucon». Y figurent sans doute la duchesse Bonne et son époux Charles d’Orléans, sur la jument blanche le duc de Berry, Jean 1er duc d’Alençon et Marie de Bretagne son épouse, près du fauconnier Jean Malet de Graville.
     Conçu pour défendre la ville, notre château connut les tourments des guerres qui ont ravagé l’Ile-de-France. En 1411, le duc de Guyenne, allié aux Bourguignons, s’attaque au château. On raconte que les dames qui s’étaient réfugiées au donjon raillaient leurs assaillants en montrant leurs voiles. Finalement, le chevalier Louis de Boisredon, capitaine du château, se rend et obtient une grâce momentanée.
     En 1417, le château est repris par le roi. En juillet 1465, après la bataille de Montlhéry, il est repris, sans coup férir, par Charles le Téméraire et les Bourguignons. Le «défenseur du château», Robinet de Ruth, sera châtié par Louis XI et emprisonné. Après la guerre de 100 ans, le château est restauré. En 1513, il accueille Louis XII et Anne de Bretagne. Trois ans plus tard, c’est Claude de France qui loge dans la vieille forteresse.
     Pendant les guerres de religions, le château passe plusieurs fois d’un parti à l’autre. Durant l’assaut de 1562, le château tient bon. En octobre 1567, le château est conquis par les troupes huguenotes du comte de Montgomery. Le comte de La Motte, seigneur de Bonnelles, chargé de le défendre, ne peut résister à l’assaut. Montgomery laisse une compagnie d’arquebusiers «pour tenir en sujétion tout le voisinage». On consolide encore les fortifications en février 1568. En 1589, à l’occasion des troubles de la Ligue, le château d’Étampes est à nouveau assiégé par le capitaine de Rome, gouverneur de Paris. Le roi Henri IV s’en empare définitivement en novembre. Après ce dernier siège, et à la demande des habitants d’Étampes, Henri IV permet de démanteler le château, cause de tant de misères. Une charge explosive est placée près du pilier central de la Tour, les voûtes s’écroulent. En 1652, pendant le siège de la Fronde, les ruines du donjon serviront encore de tour de guet. Le maréchal de Turenne, à la tête des troupes royales, fera tirer quelques coups de canon mais les murs de la vieille tour sont encore solides. Par la suite, le château sombre vers sa ruine totale. Toutefois, en 1718, un document nous apprend que la chapelle Saint-Laurent est toujours desservie. Vers 1735, on détruit encore un nombre considérable de vestiges. La tour est transformée en colombier par le comte Poilloüe de Saint Mars à la fin du 18e siècle. La plupart des boulins s’écrouleront en 1830. Les traces blanchâtres sur le pourtour extérieur sont les vestiges de cet aménagement. En juillet 1772, le chanoine Desforges se lance du haut de la tour dans une sorte de gondole d’osier qui pèse 8 livres en espérant voler..., la foule est en bas. Propulsé par un canon, l’abbé volant se jette dans le vide. Il s’écrase bien vite. Le pauvre chanoine ne sera que blessé. Pendant la Révolution, le château est vendu, la tour est utilisée comme carrière de pierres et les derniers bâtiments sont rasés. Ce qui reste de la tour est alors abandonné jusqu’à la Restauration. Rentré en possession de son bien, le duc d’Orléans revend la tour en 1821. La Ville, qui fait l’acquisition du terrain en 1859, revendique alors la propriété du monument. Le 7 juillet 1830, au pied des ruines de l’ancien château, se déroule une grande revue de la garde nationale pour Ferdinand-Philippe d’Orléans. Des fouilles sauvages sont pratiquées par Grandmaison en 1832. En 1841, la construction du chemin de fer entraîne la destruction des derniers vestiges du bastion et, surtout, les voies isolent définitivement le château de la vieille ville. En 1860, on retrouve lors de fouilles les traces de l’explosif de 1589. Le donjon est classé monument historique en 1862. Le site connaîtra encore quelques fouilles en 1876. On fit en particulier quelques trouvailles dans un puits, dont un canon Henri II. En 1896, on découvre une salle souterraine voûtée. Endommagée par le bombardement de juin 1944, la tour subira de gros travaux de restauration de 1967 à 1971.
     De ce château, il reste aujourd’hui un pan de mur de la chemise carrée entourant le donjon, au sud-ouest les vestiges d’une tour semi-circulaire, une cave et, bien sûr, l’immense ruine du donjon que l’on appelle communément «Tour de Guinette» ou parfois tour du Roi. C’est, semble-t-il, le donjon de ce château qui a inspiré les armes de la ville. Une tour figure déjà sur un sceau de la prévoté d’Étampes daté de 1331.
CHÂTEAU (porte du)
     Cette porte des fortifications était située au bout de la rue du Château un peu au nord de la gare actuelle. Elle est citée en 1512 (ADE E3913) mais elle est évidemment beaucoup plus ancienne. Sur un plan du 18e siècle (AD E 3846) figurent les croquis de la «porte du château abattue» et celui de la «nouvelle porte» établie en contrebas. On sait en effet que les deux tours de l’ancienne porte ont été remplacées vers 1770 par deux piliers ornés de lions, d’où l’autre surnom de porte des Lions donné à cette nouvelle porte du château.
CHÂTEAU (rue du)
     Ce nom vient, bien sûr, du château royal situé tout proche jusqu’à ce que l’arrivée du chemin de fer ne l’isole du reste de la ville. Cette rue est citée telle quelle dès 1512 (ADE E3913). Elle est simplement appelée «rue qui monte au château» sur un plan du 18e siècle (AD E 3846). Elle est aussi désignée parfois comme rue de la Bruyère. Pendant la période révolutionnaire, elle sera appelée rue de Dourdan. [PV I/J6]
     La construction du chemin de fer va amener beaucoup de bouleversements dans cette zone. La rue va être amputée dans sa partie nord et considérablement élargie en 1842. C’est au cours de ces travaux qu’on prétend avoir découvert des souterrains (liés au château) dont il resterait quelques vestiges.
     Sur l’emplacement du n° 4, ancien presbytère Saint-Basile avant la Révolution. En 1791, la maison sert de lieu de réunion habituel au comité révolutionnaire étampois.
     Au n° 6, ancienne école des frères des écoles chrétiennes.
     Au n° 8, grande maison en pierre meulière de la fin du 19e siècle. Ce matériau qui n’est pas du tout local est rarement employé à Étampes.
     Au n° 8 bis, ancienne auberge du Chemin de Fer.
     C’est parce qu’il vivait dans cette rue que Marc-Antoine Geoffroy (frère d’Etienne Geoffroy-Saint-Hilaire) prit le nom de Geoffroy-Château. Né à Étampes en 1774, il participa comme militaire à l’expédition d’Egypte. Il fut chef du bataillon du génie et mourra à Augsbourg.
CHÂTEAU D’EAU DES GROS MOREUX
     Les  tours des chateaux d’eau ont été construites pour surélever les réservoirs d’eau et permettre ainsi la distribution dans le réseau. En 1963 fut établi le château d’eau des Gros Moreux à Guinette. Ce dernier a été repeint aux armes de la ville en 2001.
CHÂTEAU D’EAU DE L’HÔPITAL BARTHELEMY-DURAND
     En 1963 fut construit le château d’eau de l’hôpital Barthélémy-Durand pour desservir le centre psychiatrique, véritable ville dans la ville.
CHÂTEAU D’EAU DE SAINT-PIERRE
    Le réservoir que l’on trouve sur les pentes de Saint-Symphorien alimentait le quartier Saint-Pierre. Aujourd’hui désaffecté il semble avoir été construit vers les années 1910.
CHÂTEAU D’EAU DU CHESNAY
     Le château d’eau du hameau du Chesnay presentait le profil classique des chateaux d’eau beaucerons. Il a été démoli en 1979.
CHÂTEAU D’EAU DE VILLESAUVAGE
     Ce réservoir en béton semble dater des années 1930. Il est toujours en service.
CHÂTEAU D’EAU DU PARON
     On trouve encore un dernier château d’eau sur le territoire étampois près de la nationale 20, au lieu dit le Paron. Il devait desservir l’ancienne base aérienne de Mondésir.
CHÂTEAU D’EAU DE SAINT-PIERRE
     Le réservoir que l’on trouve sur les pentes de Saint-Symphorien alimentait le quartier Saint-Pierre. Aujourd’hui désaffecté il semble avoir été construit vers les années 1910.
CHÂTEAU D’EAU DU CHESNAY
     Le château d’eau du hameau du Chesnay présentait le profil classique des châteaux d’eau beaucerons. Il a été démoli en 1979.
CHÂTEAU D’EAU DE VILLESAUVAGE
     Ce réservoir en béton semble dater des années 1930. Il est toujours en service.
CHÂTEAU D’EAU DU PARON
     On trouve encore un dernier château d’eau sur le territoire etmpois pres de la nationale 20, au lieu dit le Paron. Il devait desservir l’ancienne base aérienne de Mondésir.
CHÂTEAU FRILEUX
     Maison citée au 18e siècle au faubourg Évezard. Ce nom indique qu’il peut s’agir d’un endroit réputé frais, exposé au nord, mais «friez» en vieux français peut signifier aussi terres en friche (PB).
CHÂTEAU GAILLARD
     Maison située place du marché Saint-Gilles. Elle est citée en 1768 (AM 1).
CHÂTEAU TROMPETTE
     Cette maison avec enseigne située à un angle de la place Saint-Gilles est citée en 1758 (fpm). Le «château Trompette» était le nom donné à la principale forteresse de la ville de Bordeaux aujourd’hui disparue. Ce nom donné à une auberge d’Étampes aurait-il été importé par quelques Bordelais de passage?

CHATS (carrefour aux)
     Cité dès le 16e siècle (AN R4 1129), ce lieu est dénommé «carrefour du Puits au Chat» dans un document de 1812 et «carrefour de la ruelle au Chat» sur le plan de 1815. Il y avait là un puits qui fut comblé en 1891, et c’est encore là qu’on installe une des 22 premières bornes-fontaines en 1881. Dans une des maisons de la petite rue fut établie une école de filles tenue par les sœurs de la providence de Portieux de 1854 à 1858 (AM I R 3). Ce nom de Chat pourrait venir d’une enseigne ou bien de «chas» qui signifie passage étroit, à moins qu’il soit une allusion malicieuse aux chanoines tout proches. [PV J6]
CHATS (impasse aux)
     Cette toute petite voie pavée fort pittoresque est citée simplement comme «cul de sac» en 1731 (ADE E sup. 803). Elle est certainement un vestige des ruelles médiévales qui desservaient le Donjon. Le mot de chat est d’ailleurs parfois à entendre au sens de château (mEL). [PV J6]
     Au n° 3, maison pittoresque.
CHATS (sente aux)
     On trouve ce chemin au cadastre de 1827. Il était situé entre Charpeaux et Mortemer. Il a disparu suite à la construction du chemin de fer. [C 349]
CHAUFFOUR
     Lieu-dit du cadastre et faubourg d’Étampes. Le nom de «chaufour» est habituellement lié à l’établissement d’un four à chaux. Au 16e siècle, le lieu-dit était appelé la Ridelle (A dioc 5). [LD 111]
CHAUFFOUR (rue de)
     Cette rue importante du quartier Saint-Martin desservait le hameau du même nom. Elle est citée dès 1605 (PV D5/6) (A dioc 1).
     Au n° 5, petite maison ancienne avec sa courette.
     La maison du n° 17 était l’ancien Octroi de Chauffour. Il y a peu, une ancienne plaque de mendicité était encore visible sur la façade.
     Joli petit pont voûté sur la Louette.
     Dans une des maisons de la rue fut établie une école tenue par les sœurs de la Providence. Elle sera transférée rue Saint-Martin en 1862 (AM 1 R).
     Le viaduc fait passer la rue sous la ligne SNCF «Paris à Hendaye», il date de 1841 et a été élargi une première fois en 1903.
     Le pont de l’ancienne ligne de chemin de fer Étampes-Auneau qui enjambait la rue datait de 1893. Il a été coupé après la désaffectation de la ligne en 1969. On en voit quelques vestiges.
    Sur un plan de 1879 figure le bureau d’octroi de Chauffour (ADE 7S40). Il sera supprimé en 1930.
CHAUFFOUR (moulin de)
     Situé au 18 rue de Chauffour, ce moulin est cité dès 1474 (lm) et encore en 1593 (A dioc 5). Au milieu du 18e siecle le moulin était composé de deux corps de bâtiment parallèles, le long de la rivière. Un conflit opposant la veuve Aubin, propriétaire du moulin, et le citoyen Drot, acquéreur du moulin de l’Ouche à propos de la hauteur de chute, ira jusqu’au conseil d’Etat en 1806 (ADE 7S51). Le corps en L du batiment actuel a été reconstruit sur la rivière entre 1847 et 1849, c’est l’imposant bâtiment toujours visible avec sa façade décorée à l’italienne.
     L’ancien corps de bâtiment face au moulin n’a été démoli qu’après 1890. La petite annexe devant le moulin date des années 1930.
CHAUFFOUR (pont de)
     Il faut distinguer l’immense viaduc du chemin de fer construit sur la Louette en 1841 et le pont qui fait traverser la rue de Chauffour sur la Louette.  Marquis rapporte la trouvaille de bois pétrifié à proximité du pont de Chauffour sans doute lors de sa construction.
CHAUFFOUR (porte de)
     Il s’agit d’une des trois portes de fortifications du faubourg Saint-Martin. Elle était située près du moulin de Chauffour. On la trouve citée en 1593 (A dioc 5).
CHAUMIÈRE (la)
     Cette maison située au n° 200-202 rue de la République est citée en 1773 (fpm). Telle qu’elle se présente aujourd’hui, c’est une maison ancienne très pittoresque. La porte charretière presente un arc de passage anse de panier typique du 17e siecle. L’escalier semble de la meme époque du 17e siècle mais les ouvertures ont été manifestement remaniées au 20e siècle.
     A l’étage, une cheminée du 16e siècle présente un décor de Christ portant sa Croix sur le tableau central et des motifs géométriques: sur l’entablement du manteau et sur la hotte.
CHAUSSON (rue du)
     Autre nom donné à la rue Sainte-Croix, rapporté par Dujardin.
CHEDEVILLE (moulin)
     Autre nom du moulin Branleux d’En Bas, du nom d’un de ses anciens propriétaires.
CHEF DE SAINT DENIS (le)
     Cette maison située au 134 rue Saint-Jacques (CP) est citée dès 1403 et encore en 1773 (AM 1). L’enseigne de l’auberge devait représenter l’épisode très populaire du martyr de Saint Denis lequel, exécuté à Paris vers 250, porta sa tête (son chef) jusqu’au site de l’actuelle basilique de Saint-Denis.
CHEMEAU
     Lieu-dit non identifié cité en 1618 (AD E 3787). En vieux français, ce mot peut désigner l’aîné des frères cohéritiers. Par extension, on peut penser que le bien ait pris le surnom de l’héritier.
CHEMIN DE BOUTERVILLIERS (le)
     Lieu-dit du cadastre effectivement traversé par ledit chemin. [LD 209]
CHEMIN DE CHARTRES
     Ce champtier est cité en 1791, il ne sera pas retenu par la suite (AM 1G2). Il était bien évidemment situé près de l’ancienne voie qui mène vers Chartres, à savoir à peu près le tracé de l’actuelle nationale 191.
     Faut-il rappeler qu’Étampes était situé au croisement des axes Sens-Chartres et Paris-Orléans.
CHEMIN DE FER
     Six lignes de chemin de fer ont existé à Étampes, certaines très éphémères. Une seule, la plus ancienne, subsiste.
     1) La ligne Paris-Orléans est inaugurée le 2 mai 1843 en présence du duc de Nemours et avec la bénédiction de Mgr Fayet. Le premier projet remontait à 1831 en concurrence avec deux autres projets (Versailles-Rambouillet-Tours d’une part, Corbeil-Malesherbes d’autre part). Pour traverser Étampes, on étudia deux projets: l’un par l’Est en 1838 (via les marais d’Ormoy), l’autre par l’Ouest. La rampe de Lhumery fut, avant que le rail n’atteigne les régions de montagne, la pente la plus raide du chemin de fer français. Pour la surmonter, il a fallu déplacer 1,5 million de tonnes de terre. A partir de 1851, on établit une ligne télégraphique le long de la ligne. Le quadruplement des voies date de 1903 et l’électrification de 1926. Sur la commune d’Étampes existent un certain nombre d’ouvrages d’art créés pour cette ligne: un pont sur la route de Brières, un pont sur la rue Jean-Etienne-Guettard, un pont sur la rue de l’Egalité, un pont sur l’avenue du 8-Mai-1945, un pont à la rue du Pont Saint-Jean, deux grands viaducs rue de Chauffour et route de Chalo-Saint-Mars et un ponceau au chemin de Guillerval. On trouve aussi le long de la ligne plusieurs postes d’aiguillage. Il existe enfin un embranchement privé qui est relié à cette ligne. Il dessert le site de Faurecia et traverse le lieu-dit Villeneuve dans la zone industrielle.
     
2) La ligne Étampes-Bourges (ou Étampes-Beaune-la-Rolande) fut inaugurée en février 1905. C’est pour cette ligne que fut créée la gare de Saint-Martin d’Étampes. La ligne fonctionnera jusqu’en 1969 mais la section d’Étampes à Saint-Martin fut intégrée au réseau RER. La petite gare de Saint-Martin devient alors un des terminus de la ligne C. Les voies subsistent, ainsi que les ouvrages d’art: un tunnel d’une centaine de mètres au nord-est du cimetière Saint-Gilles, un pont sur la Louette, un autre sur la rue Saint-Martin, un grand pont enjambe à la fois la rue de la Digue, la Chalouette et le chemin du Pont-Percé, un autre enjambe la Nationale 20. Un autre pont passe sur la rue Reverseleux. Enfin un ponceau passe au dessus d’un petit chemin aux Roches de Vauvert. Il reste deux anciennes maisons de gardes-barrières pour cette ligne: l’une sur le boulevard Pasteur, l’autre à la voie Romaine.
     
3) La petite ligne du «Chemin de fer de Grande Banlieue» Étampes-Saint-Martin a fonctionné seulement de 1912 à 1915. Ce tramway urbain roulait le long de l’ancienne nationale 20, c’est-à-dire le long des rues Saint-Jacques et Saint-Martin. Elle partait de la gare du Jeu de Paume et desservait quatre arrêts: à l’ancienne sous-préfecture, à la place Saint-Gilles, au carrefour de la rue de Saclas et devant la gare de Saint-Martin.
     
4) La ligne du «Chemin de fer de Grande Banlieue» Arpajon-Étampes est inaugurée en novembre 1911. Elle fonctionnera jusqu’en novembre 1948. A Étampes, elle desservait la gare de Morigny Saint-Michel avant de s’achever à la gare du Jeu de Paume.
     5) La ligne du «Chemin de fer de Grande Banlieue» Étampes-Maisse est inaugurée le 20 octobre 1912. Elle fonctionnera jusqu’en 1948. Elle partait de la gare du Jeu de Paume et desservait la gare de Bretagne non loin du cimetière Saint-Pierre nouveau. Il reste comme vestiges, deux grands tronçons du remblais au lieu dit les Roches ainsi que le pont de Quatre-Mètres.
     
6) La ligne Étampes-Auneau fonctionna à partir de 1893. Le trafic voyageurs cessa dès 1939 et le trafic marchandises en 1969. Le pont qui surplombait la rue de Chauffour a été coupé, il en reste des vestiges. Le site de la voie est occupé par l’actuelle piste cyclable. Il existe encore une ancienne maison de garde-barrière à Vaujouan.
     Depuis l’essor du chemin de fer, d’autres projets ont vu le jour qui devaient passer à Étampes.
     Le dernier en date, la ligne du TGV Auvergne, dévoilé en 1995, devait aborder l’extrême ouest du territoire de la commune.
CHEMIN DE FER (auberge du)
     Ancienne auberge située non loin de la gare, dans la maison du n° 8 bis rue du Château.
CHEMIN DE FER (place du)
     Un des anciens noms de l’actuelle place du Général-Leclerc (lm).
CHEMIN D’EN-HAUT (le)
     Lieu-dit du cadastre. «Chemin Haut» et «Chemin Bas» sont des champtiers cités en 1791 (AM 1G2). Ce «chemin d’En Haut» semble être le chemin (malheureusement interrompu) qui allait d’Étampes à Moulineux. [LD 167]
CHEMIN DES MAURES (le)
     Ce lieu-dit du cadastre doit son nom au chemin qui le dessert en partant de Pierreffitte jusqu’à Boissy-le-Sec. Il a été abusivement transcrit en «chemin des Morts» sur la carte IGN (voir les Maures). [LD 197]
CHEMIN NEUF (le)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Difficile d’estimer quel est le chemin «neuf» en question car le réseau est assez dense dans cette zone. [LD 227]
CHEMIN D’ORMOY LA RIVIÈRE (sente du)
Portion subsistante de l’ancien «chemin d’Ormoy» cité en 1863. La curieuse redondance: «sente du chemin» s’explique du fait que ce petit chemin conduisait à la route d’Ormoy. [PV D9/E8]
CHÊNE VERT (le)
     Cette auberge était située aux nos 105 et 107 rue Saint-Jacques. L’enseigne devait représenter quelques feuilles de chêne de belle couleur.
CHENU Laurent (rue)
     Toute petite rue du lotissement créé par Bouilloux-Lafont vers 1910. La rue ainsi dénommée figure déjà sur un plan de la Malterie daté de 1921, mais sa dénomination n’a pas fait l’objet d’une délibération officielle du Conseil municipal. Cette voie occupe à peu près l’emplacement du grand bâtiment qui bordait le cloître de la Congrégation, rebâti au 19e siècle sur le site de l’ancien couvent des Cordeliers. Louis Laurent Chenu fut maire d’Étampes de 1884 à 1890. Elu sous l’étiquette «républicain libéral» contre Beliard, il s’est montré assez réactionnaire et favorable aux cléricaux. [PV G6]
CHESNAY (le)
     Ce hameau formait une petite enclave relevant de la paroisse Saint-Martin au milieu du territoire de Notre-Dame. Ce toponyme est clairement une référence à un bois de chêne originel.
     La ferme située la plus au nord était une des annexes de la Commanderie des hospitaliers de Saint-Jean de Malte. Cette annexe comportait un manoir cité en 1374 (selon Mannier), une chapelle, une grange champartresse citée en 1781 (ADE 81 H 10). Ce même manoir est désigné comme «maison de campagne» en 1775 (AM1) puis «maison bourgeoise avec jardin et chapelle» en 1791 (AM 1G2). L’actuel bois du Chesnay en était le parc.
     Une des fermes comprenait une porte charretière sur laquelle on voyait un chapiteau en 1748 (ADE 8 I H 5).
     On trouve au hameau deux puits couverts coniques. A l’entrée du hameau, deux mares reliées par un fossé en 1887. La ligne du «Chemin de fer de Grande Banlieue» Arpajon-Étampes passait au hameau avec une halte facultative. Un château d’eau en béton a été détruit en 1979.
     Plus curieuse est l’existence de l’
Asarum europaeum L. dans notre pays. Cette plante est localisée dans quelques points très disséminés du bassin de Paris. Or, le botaniste étampois Descurain a recueilli dans le bois du Chesnay et les bois de Boutervilliers une plante rare aux «fleurs purpurines, épanouies presqu’au ras du sol» dénommée Asarum europaeum.
     Le chemin qui relie le Chesnay à l’actuelle nationale 191 fut construit en 1869.
CHEVAL BARDÉ (le)
     Auberge située à Saint-Pierre et citée en 1616 (fpm). Bardé signifie harnaché. L’enseigne devait représenter un beau cheval caparaçonné. Dujardin situe une auberge du même nom dans la rue Damoise, non loin du puits Bardé.
CHEVAL BLANC (le)
     Cette auberge citée en 1775 (AM 1) était située vers le n° 138-140 rue de la République. L’enseigne de cette maison peut évoquer «Bayard» le cheval blanc magique que l’on trouve dans la légende des Quatre fils Aymon. Dans le folklore d’Ile-de-France on ne manquait pas de faire un vœu en voyant passer un cheval blanc.
CHEVAL BLANC (ruisseau)
    Ce bras du Juineteau (aujourd’hui presque totalement recouvert) est cité en 1836 (ADE 7S38). Il tire son nom de l’auberge du même nom qu’il bordait.
CHEVAL BLANC (le)
     Autre maison du même nom située à Saint-Martin, citée en 1762 (fpm).
CHEVAL ROUGE (le)
     Sur une carte postale du début du siècle, on trouve le nom de cette enseigne au-dessus de la boutique de l’actuel n° 19 place Notre-Dame. Elle existait déjà au 19e siècle (lm). L’enseigne est facile à imaginer.
CHEVAL ROUGE (le)
     Maison achetée en 1650 par les Dames de la Congrégation pour l’agrandissement de leur couvent (ADE série G). Cette maison était donc située à l’ouest de la place Saint-Gilles. L’enseigne devait représenter un cheval roux.
CHEVALIER (le)
     Ancienne auberge située dans l’ancienne rue de la Boucherie et citée au 19e siècle (ADE5Mi 11). L’enseigne est facile à imaginer.
CHEVALIER DE L’ÉPÉE (rue du)
     Cette rue est citée vers 1730. Son nom vient de la proximité de l’ancien hôpital de la commanderie de l’ordre espagnol de «Saint-Jacques de l’Épée». La rue s’appelait aussi rue des Moricaux (lm) et rue du Petit Gentilly sur le plan de 1815. [PV K6]
CHEVREAUX (les)  
     Lieu-dit du cadastre. «Chevreaux» peut signifier chèvres ou bien chevreuils en vieux français. Ni le gibier ni les chèvres ne devaient manquer sur ces pentes situées au nord de Chauffour. [LD 108]
CHEVRIER (ruelle)
     Raymond Chevrier était le transporteur propriétaire (et donc riverain) de l’ancienne ferme du Port du Salut. Cette voie est dénommée ruelle du Port du Salut sur le plan de 1815. Elle est bordée à gauche par un vieux mur plein de charme et à droite par les bâtiments de la ferme du Port du Salut. [PV L6]
CIMETIÈRE (rue du)
     Cette rue longe la jolie place de l’église Saint-Martin sur laquelle était établi le cimetière de la paroisse jusqu’à sa désaffection en 1821. Sur la plan de 1827 figure un pâté de maisons, aujourd’hui disparu face à l’ancien moulin Badran. [PV D6]
CIMETIÈRE (rue du)
     Ancien nom du chemin du Télégraphe jusqu’en 1984. Le cimetière en question était celui de Notre-Dame.
CIMETIÈRE (sente du)
     Cette voie citée en 1869 (ADE 3O168) ne dessert aujourd’hui que l’atelier du marbrier. [PV J5]
CIMETIÈRE DES BARNABITES
     Ce cimetière réservé aux tombes des religieux était situé dans l’enceinte du couvent des Barnabites (site de l’actuel collège Guettard).
CIMETIÈRE DES BRETONS
     Basile Fleureau rapporte que, dans une pièce de terre, située derrière l’ancienne église Saint-Pierre, furent enterrés les morts des troupes alliées à Charles le Téméraire séjournant à Étampes après la bataille de Montlhéry, parmi lesquels des «Bretons». Un champ est encore dénommé ainsi en 1790.
CIMETIÈRE DES CAPUCINS
     Les religieux Capucins possédaient leur propre cimetière, il est encore cité en 1759.
CIMETIÈRE DES CHAPELAINS
     Ce cimetière, réservé au collège des chanoines et aux chapelains, est cité en 1543 «dans le cloître de Notre-Dame». Il occupait en fait une partie de la première cour de l’ancien Hôtel-Dieu.
CIMETIÈRE DU VIVIER
     Ce cimetière disparu était situé à l’emplacement de l’actuelle place du Vivier, soit le long des murs de fortifications. Il est aussi appelé «cimetière Saint-Jean» ou encore «cimetière du Haut-Pavé» en 1773. C’était l’ancien cimetière pour la paroisse Saint-Gilles avant la Révolution. En 1793 (AM 5 P), il est question d’un cimetière commun au paroisse Saint-Gilles et Saint-Martin et il semble bien qu’il s’agisse du cimetière du Vivier. Ce vieux cimetière sera remplacé par le cimetière Saint-Martin nouveau (à partir de 1842), et par le cimetière Saint-Gilles nouveau (à partir de 1820). On cesse d’y faire des sépultures à partir de 1821. La place sera réaménagée peu après.
     Il semble qu’on puisse l’identifier au cimetiere di de la Porte Saint Martin dont il est question dans la délibération du conseil municipal du 5 nivose an II. Il était alors décidé «pour la salubrité de l’air» qu’il fallait «le supprimer… le fermer par une porte et désigner un emplacement propre à le remplacer et que provisoirement les inhumations seront faites au seul cimetiere de la ci devant église Saint Martin».
CIMETIÈRE (GRAND)
     Selon Amette le grand cimetière demeura commun aux deux paroisses Notre-Dame et Saint-Basile apres la division des deux paroisses en 1226. Il était situé au départ devant l’ancienne chapelle Saint-Jacques de Bedegond. Il existe encore en 1790, mais sera vite remplacé par le cimetière Notre-Dame (aujourd’hui appelé «ancien»). Ce grand cimetière comprenait une chapelle dont il reste les vestiges dans une maison de la rue des Archers. Toujours selon Amette il était deservi au départ par deux chapelles qui correspondait sans doute aux deux paroisses. Elles furent unies à la collation du chapitre de Notre-Dame.
CIMETIÈRE NOTRE-DAME ANCIEN
      Un document de 1790 «propose de transferer le cimetiere de cette commune sur une petite eminence vis à vis de son emplacement actuel» (ADE L135). Ainsi naîtra le cimetière de la Vallée-Collin pour remplacer l’ancien Grand Cimetière du Jeu-de-Paume. En l’an XIII, il est cité comme cimetière «commun à Saint-Basile et Notre-Dame». Il connut plusieurs agrandissements successifs en 1819 et 1836. Avec l’arrivée du chemin de fer en 1841, la partie est est supprimée. Il est alors agrandi vers l’ouest successivement en 1852 et 1872.

       Ce cimetière très pittoresque présente de beaux exemples de l’art funéraire du 19e siècle. On y trouve en particulier un grand nombre de chapelles funéraires de tous styles.
     A remarquer en particulier:
     1) Le carré des sœurs Augustines de l’Hôtel-Dieu domine les hauteurs du cimetière. Trente-quatre noms sont gravés sur les plaques. Les dates d’inhumation s’étalent de 1860 à 1959. Les religieuses desservaient l’ancien hôpital ainsi que la maison Saint-Joseph de Gérofosse.
     2) La tombe de l’enfant Rémi-Jules Labbé est surmontée d’un monument en forme d’obélisque couronné d’une croix (vers 1860).
     3) Sous les arbres se cachent les tombes de la famille Fourgeau (1890). Il semble qu’il s’agisse de l’architecte qui mena la restauration de l’église Saint-Martin.
     4) Tombe de Pierre Forest sur laquelle sont mentionnés ses états de service militaire: brigadier en 1828, sous-officier en 1832, gendarme en 1832, décoré de la médaille militaire en 1859. Il est décédé en 1885 à l’âge de 78 ans. A côté, on trouve la tombe de son épouse.
     5) Une petite plaque de pierre signale la sépulture de soldats allemands de la guerre de 1870.
     6) Tombe des familles Allien-Lecesne-Percher. L’imprimeur Lecesne est établi dès 1793. L’imprimerie située rue de la Plâtrerie imprimera l’Abeille d’Étampes de 1841 à 1944. Auguste Allien était également imprimeur.
     7) Monument aux morts de la guerre de 1870.
     8) Sous les arbres, une douce lumière éclaire la grande tombe de la famille Angiboust (sépulture de 1858 à 1874). Les Angiboust étaient meuniers.
     9) Les tombes de la famille Roc et Viandon (vers 1858), présentent un décor végétal assez original. Y sont sculptées des feuilles de vigne (symbole de fécondité), de lierre (symbole d’éternité), de liseron (symbole de persévérance), ainsi que des palmes (symbole de récompense). Les frontons sont ornés de sabliers bordés d’ailes de chauve-souris, allégories macabres du temps qui passe. Malheureusement, un des deux frontons est à terre.
     10) Tombes de la famille Bourgeois (voir allée du Docteur Bourgeois).
     11) Grande chapelle double des familles Durand et David. Le décor est très simple. Le lierre qui envahit doucement les murs rajoute au charme de l’édifice. Cette concession date de 1869.
     12) Chapelle des familles Becet-Duclos-Robert. Le décor très simple comprend une couronne mortuaire et quelques trilobes sans doute évocateurs de la Sainte-Trinité. La première inhumation date de 1896.
     13) Tombe sur laquelle figure une plaque à la mémoire de Charles-Marie Duclos, sous-lieutenant au 131e d’infanterie, mort au champ d’honneur le 17 février 1915 à la cote 263 (Argonne).
     14) Chapelle des familles Edmond Duclos dans le style plus sobre des années 1930. La première inhumation date de 1934.
     15) Monument funéraire de la famille Lavigne (1858). Il comprend une assez grande colonne tronquée et cannelée. La colonne tronquée, symbole de vie brusquement interrompue, est généralement vue comme un signe maçonnique.
     16) Chapelle des familles Bergerat-Lespinasse-Foucault (vers 1880).
     17) Tombe de la famille Blavet sur laquelle figure la plaque à la mémoire du commandant Henri Blavet, mort au champ d’honneur, le 15 novembre 1914 et inhumé au cimetière militaire de Marlotte (Meuse).
     18) Tombe des familles Quisfis et Bouland sur laquelle figure la plaque à la mémoire de René Quisfis, timonier breveté, mort pour la France dans le torpillage du Salambo le 19 avril 1918 à 20 ans.
     19) Entre les deux tombes de la familles Couturier et Givargue se dresse un curieux monument en forme de colonne cannelée et torsadée. Pour certains, la colonne peut être la représentation ascensionnelle de la découverte de soi.
     20) Chapelle des familles Servant-Pinault (19e). La porte en fer présente un décor de sablier ailé.
     21) Sépulture de la famille Thomas (1898). Ce curieux monument est en forme de cercueil posé sur un catafalque.
     22) La sépulture des trois enfants Ravault est une stèle triple, émouvante de simplicité (1878 et 1880).
     23) La tombe de l’épouse du pharmacien Costel (1870) est surmontée d’une curieuse colonne très simple.
     24) La tombe de Théodore Rousseau est une belle stèle décorée de feuilles de chêne et lierre.
     25) Tombes du comte et de la comtesse de Poilloüe de Bonnevaux. Il est mentionné que la comtesse n’a pas survécu à la mort de ses enfants et qu’elle est décédée en 1821. Le comte est décédé en 1863. La famille Bonnevaux possédait le château du Petit Saint-Mars dès le 18e siècle. Les Poilloüe de Bonnevaux furent, entre autres, à l’origine de l’école des frères de la Doctrine Chrétienne située rue du Château.
     26) Tombe de Marc-Antoine Hamouy (1770-1846). Sur la stèle figure un curieux mélange de symboles: une croix entourée de cinq larmes et, dessous, un serpent se mord la queue (symbole du cycle de l’éternel retour) entouré de trois larmes.
     27) Tombe de Jean-Gilles Boivin-Chevallier. Il fut maire d’Étampes de 1826 à 1842. Il est décédé en février 1842 à 77 ans. La tombe ne présente pas de signes religieux comme un certain nombre d’autres tombes de «notables» de ce cimetière.
     28) Tombe de Pierre-Louis-Marie de Tullières et de son épouse. L’inscription mentionne qu’il fut chevalier, ancien capitaine du régiment de la couronne, chevalier de Saint-Louis, de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel. Il est décédé le 2 juin 1845 à 92 ans. On sait par ailleurs qu’il fut maire d’Étampes de 1816 à 1826. L’inscription latine «Transerunt Benefaciendo» signifie «ils ont passé en faisant le bien».
     29) Tombe de l’abbé Alexis Buffet (1797-1876). Curé de Saint-Basile pendant près de 50 ans, il a été le grand artisan de la restauration de cette église. Le grand tapis du chœur de Saint-Basile porte ses initiales. Dans le bas coté sud, la chapelle Saint-Alexis, érigée par ses soins pour honorer son saint patron, comporte un autre petit monument érigé à la mémoire de ce curé zélé.
     30) Tombe de Jules Delanoue, ancien curé de Notre-Dame, décédé le 22 juillet 1880 à l’âge de 62 ans. La pierre tombale est décorée d’une étole.
     31) Cette croix centrale daterait de 1523. Elle proviendrait de l’ancien «grand cimetière» de Bedegond et aurait été remontée ici à l’établissement du cimetière. Les bras sont étonnement courts. Le socle de pierre semble lui aussi ancien.
     32) Imposante chapelle des familles Gerosme et Chevallier (familles de meuniers). Les premières inhumations datent de 1853. La porte en fonte est richement décorée de sablier ailé. De part et d’autre de la porte sont sculptées de fines amphores.
     33) Colonne funéraire à la mémoire du musicien Joseph Kilka, né à Bikossec en Bohème, décédé à Étampes en 1864. Sur le socle figure un décor de lyre.
     34) Sépultures des familles Venard-Barré. Les Venard étaient notaires à Étampes. La tombe de Frédéric Barré (1820-1885) est richement décorée de symboles représentant les arts (palette de peintre, lettres grecques, lyre...). Une épitaphe complète l’ensemble: «Il aimait son prochain, les arts, la France et Dieu».
     35) La colonne torse du monument funéraire du docteur Alexandre Thermidor Vinache (mort en 1836 à 41 ans) honore celui qui s’est dévoué pendant l’épidémie de choléra en 1832.
     36) Les tombes de Pierre Magne (1789-1871) et de son épouse Marie-Louise Sophie (1786-1865) sont particulièrement délaissées sous le tablier métallique de la voie de chemin de fer. Magne fut pourtant architecte de la ville d’Étampes (il construisit l’ancienne sous-préfecture, la prison cellulaire, l’asile de vieillards à l’hospice). C’est à lui qu’est dédiée la rue Magne.
     37) Au sol, à demi enfouie, gît une colonne tronquée. C’est l’ancien monument funéraire de la famille Vinache.
     38) Chapelle funéraire des familles Petit-Delaune (vers 1860). On retrouve le décor de sablier ailé sur la porte en fonte et sur le fronton.
     39) La tombe d’Henriette Sevestre est une colonne surmontée d’une urne funéraire.
     40) Sépultures des familles Hamouy-Bechu. On retrouve le symbole du serpent qui se mord la queue déjà vu sur une autre tombe Hamouy.
     41) Tombe de Lucien-Eugène Charpentier, sous-lieutenant du 157e RI, mort pour la France à Uskub (Serbie) à l’âge de 22 ans le 8 octobre 1918.
     42) Sépulture pittoresque des familles Denizet-Clément.
     43) Tombe de Félix Henry Giacomotti (1828-1909). D’origine italienne, il acquiert la nationalité française à l’âge de 21 ans. Prix de Rome en 1854, il commence une carrière de peintre de portraits, d’histoire et de genre, et expose pour la première fois au Salon de 1859. Ayant épousé une étampoise, il a séjourné à diverses reprises à Étampes et y a peint plusieurs portraits de personnalités locales. Sa veuve repose à ses côté. La tombe était jadis décorée d’un médaillon en bronze dû à Carpeaux. Il a été retiré et, semble-t-il, placé dans un musée en Normandie ou à Grenoble.
     44) Grande tombe de la famille Pommeret des Varennes. Albin Pommeret des Varennes fut maire d’Étampes de 1844 à 1848 et de 1855 à 1860. En 1944, son descendant a fait don de la maison du 11 rue Louis-Moreau (actuelle résidence du sous-préfet) aux sœurs de Bon Secours.
     45) Sépulture de la famille Gresland (les Gresland ont été meuniers au moulin de la Pirouette). La première sépulture date de 1853. Le monument assez abîmé est surmonté d’un décor d’urne funéraire joliment drapée.
     46) Sépultures des sœurs de la Congrégation de la Sainte-Enfance. Huit religieuses y ont été inhumées de 1886 à 1922. Le pensionnat de la Sainte-Enfance a été établi en 1846. Il était situé face à l’actuelle Institution Jeanne d’Arc. Expulsées par les lois anti-congréganistes, les sœurs ont dû quitter Étampes en 1903.
     47) Le monument érigé à la mémoire de l’abbé Petigny, curé de Notre-Dame et fondateur de l’orphelinat, date de 1856. Sur ce monument, aujourd’hui difficilement déchiffrable, on lisait «Tibi derelictus est pauper orphano tu eris adjuter» («A toi le pauvre se confie, de l’orphelin tu es le secours», Psaume 9). Ici repose le corps de Louis Prosper Petigny, chanoine honoraire de Versailles, curé de la paroisse Notre-Dame d’Étampes, décédé le 21 juillet 1856. Le conseil municipal, les paroissiens et sa famille lui ont érigé ce monument témoignage de profonde vénération, de gratitude et de regrets. «Requiescat in Pace.»
CIMETIÈRE NOTRE-DAME MEDIÉVAL
     Un cimetière entourait l’église Notre-Dame au Nord. Il sera transféré au faubourg Saint-Jacques (hors les murs) dès le 13e siècle pour permettre l’établissement et l’extension de l’Hôtel-Dieu et des maisons canoniales. Les ossements de ce cimetière auraient alors été transférés dans la grande salle souterraine située sous l’actuelle sacristie et dénommée ossuaire.
CIMETIÈRE NOTRE-DAME NOUVEAU
     L’ancien cimetière Notre-Dame étant saturé, «Notre-Dame nouveau», a été établi en 1876. La croix fut érigée et bénie l’année de l’ouverture. Le plan du cimetière présente curieusement la forme d’un cercueil.
     Parmi les sépultures du cimetière, on remarque:
     1) Sépulture de la famille Camus, dont Lucien Camus qui fut maire d’Étampes de 1929 à 1939 et député de Seine-et-Oise en 1936.
     2) Plaque à la mémoire de Marcel Leduc mort pour la France à Coroy (Aisne) le 15 juin 1918 à 21 ans.
     3) Tombes de Emile Dalisson (1894-1915), mort pour la France au Bois-Leprêtre et de son frère Raoul Dalisson (1895-1916) mort pour la France à Verdun.
     4) Dans la sépulture de la famille Delisle est inhumée Marie-Anne Peltereau (1744-1829), veuve de Guillaume Simonneau maire d’Étampes, «mort pour la Loi», place Saint-Gilles en 1792.
     5) Chapelle funéraire de la famille Caillet en briques peintes.
     6) Tombe d’Amable Théophile Lheureux, curé archiprêtre de Notre-Dame décédé en 1889 à 65 ans.
     7) Tombe d’Adrien Desdouet, prêtre habitué (c’est-à-dire en retraite) à Saint-Basile, décédé pieusement en 1904 à 75 ans. La stèle présente un décore de calice, ciboire, blé et raisin (symboles de l’eucharistie), ainsi que les symboles de la foi (la Croix), de l’espérance (l’ancre) et de la charité (le cœur). Sur la pierre tombale figure une étole.
     8) Inscription à la mémoire de Marcel Morin, zouave mort pour la France en avril 1915 à 19 ans.
     9) Inscription à la mémoire d’Alfred Berthier, mort au champ d’honneur à Meharicourt (Somme) en juillet 1916 à 32 ans.
     10) Inscription à la mémoire de Georges Delair, mort au champ d’honneur à Soupir (Aisne) en mars 1917 à 23 ans.
     11) Sur la tombe de Paul Babault (décédé en 1885) figure un bas-relief original: deux mains se rejoignent en signe d’amitié fidèle.
     12) Inscription à la mémoire de Georges Alphonse Masson, dominicain, mort pour la France en 1914.
     13) Sépulture des défunts de la famille Duclos, parmi lesquels Marcel Duclos (1886-1956) chevalier de la légion d’honneur, croix de guerre 1914-1918, conseiller général du canton d’Étampes de 1931 à 1937.
     14) Elégante chapelle de la famille Marchand-Sintier (1883). Les angles sont ornés de colonnes cannelées de forme carrée. Le décor de branches d’olivier symbolise la paix.
     15) Chapelle de la famille Poulin-Jeanniard (1908).
     16) Tombe d’Amédée Pitault, colonel aviateur, commandant de la 1re escadre de chasse, tué accidentellement en 1938. Son nom a été donné par la suite à l’un des quartiers de la base aérienne de Mondésir.
     17) Inscription à la mémoire de Pierre Blanchet, mort pour la France le 11 juin 1940 à l’âge de 28 ans.
     18) Inscription à la mémoire de Parfait Jacob, mort pour la France en 1940.
     19) Sépulture de la famille Haury. Christian, Denise, Suzanne et Charles Haury ont tous été tués au cours du bombardement aérien d’Étampes le 10 juin 1944. On a dénommé Charles-Haury la piscine construite à Bonnevaux.
     20) Inscription à la mémoire de Lucien Gillot, spahi algérien mort pour la France le 24 mai 1940 à Verdun à 20 ans.
     21) Tombe de la famille Dallier-Mauge-Nolleau disparue dans le bombardement d’Étampes du 10 juin 1944. C’est madame Dallier qui a offert le monument construit sur les pentes de Guinette ainsi que la statue dite «la Liberté» que l’on trouve désormais dans le square de la Libération, en mémoire de toutes les victimes civiles des bombardements d’Étampes.
     22) Tombe de la famille Veret. Eugène Veret fut le donateur de la fontaine Veret place Saint-Gilles, en 1903.
     23) Sépulture de la famille Bigault de Fouchere. On voit les armes et la devise de la famille «Deus mihi scopus», Dieu est mon but.
     24) La chapelle funéraire de la famille Berrua (1915) est richement décorée de colonnes de marbre rose.
     25) La chapelle de la famille Jules Rebiffé, en pierre blanche, semble être l’une des plus récentes.
     26) La tombe richement ornée de Louis Marie Follet, curé de Saint-Basile de 1876 à 1894, est en forme de pyramide. Au revers sont gravées ses ultimes paroles.
     27) Inscription à la mémoire de Henri Dalby, mort pour la France en août 1915 à 39 ans.
     28) Tombe de Celina Vautier (1895-1953), épouse de Louis Moreau mort en déportation à Buchenwald en 1944, héros de la résistance locale.
     29) Sépulture de quelques prêtres dont deux curés de Notre-Dame (l’abbé Holtz et Maurice Lévi).
     30) La croix centrale a été érigée en 1880. Au centre les lettres I H S sont les initiales de la formule Jésus Hominum Salvator (Jesus sauveur des hommes).
     31) Inscription à la mémoire de Raymond Viau, mort pour la France en 1916 à 22 ans à Rambecourt (Meuse).
     La partie nord du cimetière est occupée par le carré militaire où sont ensevelis 111 corps de soldats des guerres 1914-1918 et 1939-1945. Parmi elles, on remarque deux tombes de soldats belges et une stèle à la mémoire des soldats musulmans (leurs noms sont placés sous le croissant) et indochinois (leurs noms sont placés sous la roue bouddhique). Parmi les tombes de soldats celle de Jacques Rohaut, résistant mort en déportation à Schwerin le 13 mai 1945 à l’âge de 22 ans.
     L’ensemble de ce carré militaire a été entièrement réaménagé en 1996.

CIMETIÈRE SAINT-BASILE ANCIEN
     La partie ouest du «nouveau cimetière» établi à la Vallée-Collin vers 1790 était réservée à la paroisse Saint-Basile. Malheureusement pour lui, ce «cimetière Saint-Basile» était situé trop près du chemin de fer. Il sera successivement amputé par l’extension des voies en 1903, par l’établissement d’un tablier métallique en 1910, et par la construction de gros contreforts en 1924.
CIMETIÈRE SAINT-BASILE MEDIEVAL
     Le premier cimetière de la paroisse Saint-Basile était situé près de l’église, au nord de l’actuelle place Romanet.
CIMETIÈRE SAINT-BASILE NOUVEAU
     Le cimetière, aujourd’hui simplement dénommé Notre-Dame Nouveau, comprenait lui aussi une partie réservée aux habitants de la paroisse Saint-Basile. Il s’agit de la partie ouest, le long de la rue de l’Egalité. On parle encore du «cimetière Saint-Basile en 1919».
CIMETIÈRE SAINT-GILLES ANCIEN
     Il est question d’un cimetière situé «près de l’église vers les piliers Saint-Gilles» et on demande sa suppression en l’an II. Le citoyen Pailhes, entrepreneur de bâtiment, construit à cette époque un bâtiment sur l’emplacement du cimetière «afin de le défanatiser». Il semble donc avoir coexisté avec le cimetière du Vivier jusqu’à la fin du 18e siècle.
CIMETIÈRE SAINT-GILLES NOUVEAU
       L’actuel cimetière Saint-Gilles (en fait situé sur le territoire de la paroisse Saint-Martin) a été établi en 1820. Il s’étendait au départ plus au Nord mais l’établissement du chemin de fer en 1841, l’a fait s’étendre dans la partie sud. Ce cimetière bien rempli comprend lui aussi quelques sépultures remarquables parmi lesquelles:
     1) Haute sépulture de la famille Rabourdin (1871).
     2) Chapelle funéraire de la famille Bouilloux-Lafont. La première inhumation date de 1915. A l’intérieur, un vitrail est dédié à la Vierge Marie. Y est enterré Marcel Bouilloux-Lafont (voir avenue Bouilloux-Lafont).
     3) Tombe de J.B. Le Courioux (1838-1925), fondateur de la société des pompiers d’Étampes. La stèle est une colonne tronquée.
     4) Tombe d’Henri Jouanny, mort pour la France en 1940.
     5) Sépulture de la famille Allain. Sur la tombe figure l’inscription «A la mémoire de Pierre Guillon mort pour la France à Gorcy (Meurthe-et-Moselle) en 1914 à 22 ans».
     6) Vieille tombe de la famille Roques en forme de pyramide. Parmi les inscriptions, on relève: Louis Alfred Roques mort en 1820 à 19 ans.
     7) Grande sépulture de la famille Imbault. Marie Renée Rosalie Imbault est morte en 1856.
     8) La croix centrale du cimetière est en ciment. Elle était jadis en pierre.
     9) Tombe de Dominique Chartier, curé de Saint-Gilles, mort en 1847.
     10) Tombe de C. Salichon (1895-1971), curé de Saint-Gilles de 1956 à 1968.
     11) La sépulture Boivin-Imbault se présente sous la forme originale de quatre obélisques. Les inhumations datent de 1855 à 1877. Les épitaphes sont particulièrement édifiantes.
     12) Tombe de la famille Latte dont René, Mariette et Jean, tous trois morts au bombardement de juin 1944.
     13) Tombe de Pascal Hippolyte Lamare, mort en 1848. L’inscription est un bel exemple de gravure ancienne.
     14) Tombe de Grégoire Venard-Duverger (1766-1847) qui fut, sous l’ancien Régime, chanoine du chapitre Notre-Dame d’Étampes.
     15) Sépulture de la famille Michault-Delestre. Inscription à la mémoire d’Henri Michault, mort en 1915 à Saint-Vaast, à 27 ans.
     16) La tombe de Céline Pajot morte en 1918 est une simple croix de fonte, joliment ornée d’une Vierge.
     17) Tombe de Thérèse Dargent (1796-1874), ornée d’un décor d’urne funéraire.
     18) Tombe de François Reuilly, mort à 30 ans en 1918 à Boursault (Marne).
     19) Chapelle funéraire de la famille Hautefeuille-Ingé (1856). Au fond de la chapelle, le vitrail est décoré des initiales familiales.
     20) Tombe de Charles Guedon (1886-1918). Son épitaphe mentionne qu’il était «ingénieur du Sud-Lumière». Les électriciens étaient rares à l’époque. Sud-Lumière était la première compagnie qui procéda à l’électrification du sud de la Seine-et-Oise.
     21) Sépulture de Louis Alexandre Noury mort le 6 juin 1849, à 22 ans, et de sa sœur Louise morte trois jours plus tard. Deux mains de bronze se rejoignent et symbolisent l’attachement éternel du frère et de la sœur.
     22) Sépultures du vicomte et de la vicomtesse La Tour de Geay (vers 1862).
     23) Tombe de Théodore Charpentier et de sa veuve. Charpentier fut maire d’Étampes à trois reprises, une première fois de 1848 à 1852, puis de 1860 à 1870, et enfin de 1882 à 1884.
     24) Sépulture de la famille Thiroin-Chevallier (1842). Le décor original est composé de larmes.
     Près de là, les tombes d’enfants le long du mur ouest présentent de très touchantes croix de fonte anciennes.
     26) Tombe de la famille Legrand. Maxime Legrand (1856-1924), avocat, fut le type même de l’érudit local. En 1904, il fit paraître les trois volumes d’»Étampes pittoresque, le guide du promeneur dans la ville et l’arrondissement d’Étampes».
     27) Chapelle funéraire de la famille Blot, joliment décorée de masques et de colonnes (1880).
     28) Tombe d’André Bloch (1886-1931) et de sa femme Marie Piffault dite Matho (décédée en 1957). André Bloch était le propriétaire qui fut à l’origine de la construction du Castel Matho.
     29) Tombe où figure une plaque à la mémoire de Louis Husson, officier mort au champ d’honneur en septembre 1915 à 25 ans.
     30) Chapelle funéraire de la famille Laporte (1894). On remarque une très belle porte en bronze décorée de palmes, symboles de victoire.
     31) Chapelle funéraire de la famille Lory (1888). La porte est, elle aussi, décorée de palmes.
     32) Sépulture de la famille Brunard-Lajote. Alphonse Auguste Brunard est décédé en 1888 à 75 ans. Il fut maire d’Étampes de 1870 à 1878.
     33) Plaque à la mémoire d’Albert Thomas, mort au champ d’honneur à Haute Chevauche (Argonne), en 1914 à 40 ans.
     34) Tombe de M. et Mme Lasnier, tués au bombardement d’Étampes, le 10 juin 1944.
     35) Tombe de Gaston Lanceleu, mort au champ d’honneur en 1917.
     36) Chapelle funéraire de la famille Angiboust (1898). Cette très belle chapelle néo-gothique est décorée de pinacles et d’une porte en fonte.
     37) Plaque à la mémoire de Pierre Dobignart, mort à Douaumont en 1916.
     38) Sépulture de la famille Chenu. Louis Laurent Chenu avocat, fut maire d’Étampes de 1884 à 1890.
     39) Tombe d’Édouard Beliard (1832-1912) qui fut maire d’Étampes de 1892 à 1900.
     La tombe de l’épouse d’André Deluol était jadis ornée d’une œuvre de l’artiste «un Ange». Madame Deluol était danseuse et influença le sculpteur vers une scénographie de mouvement.
CIMETIÈRE SAINT-MARTIN MÉDIÉVAL
     Le cimetière primitif de la paroisse Saint-Martin était naturellement situé autour de l’église, en partie sur l’emplacement de la belle pelouse face à l’église. La rue du cimetière ainsi que le nom de la «rue de Paradis», située non loin de la place, rappelle le souvenir de cet ancien cimetière. On a cessé d’y pratiquer des inhumations à partir de 1821 mais le nouveau cimetière Saint-Martin n’a été créé qu’en 1842. Il s’en est suivi une période de transition pendant laquelle la paroisse Saint-Martin n’avait plus de cimetière et faisait enterrer ses morts au cimetière du Haut-Pavé.
CIMETIÈRE SAINT-MARTIN NOUVEAU
     Le cimetière actuel a été créé en 1842. Une grande partie du mur de clôture originel subsiste. Le portail principal avec son fronton de pierre ne manque pas de charme. Ce cimetière a été agrandi en 1891, en 1949 (partie nord-ouest) et en 1962 (partie nord-est). Le carré israélite (le seul de la ville) a été aménagé dans les années 1980.
     1) Tombe de la famille Mercier. Olga, Ginette, Denise et André Mercier sont tous les quatre morts au bombardement de juin 1944.
     2) La croix centrale a été établie en 1844. Le socle est constitué d’une colonne ancienne qui pourrait être un réemploi.
     3) Tombe de l’abbé Grossetête qui fut curé de Saint-Martin et résistant pendant la 2e guerre mondiale.
     4) Tombe de la famille Paulin-Hippolyte. Inscription à la mémoire de René Paulin-Hippolyte mort pour la France à Dientenhausser (Allemagne) le 8 avril 1945. René Paulin-Hippolyte a sa rue dans le quartier Saint-Martin.
     5) Tombe de Philéas Vassal (1828-1916). Né au quartier Saint-Martin, son père était meunier du moulin de l’Ouche. Il est l’auteur d’un legs à la ville d’Étampes en faveur d’un jeune artiste étampois. A ce titre, on a donné son nom à l’ancienne rue des Écoles en 1923.
     6) Trois tombes élégantes de la famille Moreau (vers 1881).
     7) Tombe de l’architecte Elmayan (1903-1973) qui réalisa une partie des logements sociaux d’Étampes.
     8) Grande sépulture de la famille d’Adler encadrée de thuyas. Les d’Adler possédaient le château du Petit Saint-Mars, puis une grande maison sur la promenade de Guinette.
     9) Chapelle funéraire de la famille Benoist-Binet. C’est l’unique chapelle de ce cimetière. La première inhumation date de 1872.
     10) Elégantes tombes jumelées de la famille Delafoy-Girault (vers 1887).
     11) La tombe de Thérèse Pasquier (morte en 1861) semble être une des plus anciennes du cimetière.
     12) La tombe de Louise Gingréau est décorée de roses, de lierre, et de pensées (vers 1880).
     13) Sépultures 19e siècle des familles: Poilloüe de Saint-Mars, de Bierville, de la Bigne, propriétaires du château du Petit-Saint-Mars.
     14) Tombe de Jean Laloyeau (1909-1984), conseiller municipal. Adjoint aux sports, il a été président de plusieurs disciplines sportives dont la natation. A ce titre, on a donné son nom à la piscine du Pont Saint-Jean (aujourd’hui détruite), puis au stade d’honneur près de la ferme de Guinette.
CIMETIÈRE SAINT-PIERRE ANCIEN
     Ce cimetière, dont il subsiste une portion, entourait l’ancienne église Saint-Pierre détruite. Il a été agrandi en 1804 suite à la démolition de l’église. Il reste le socle en grès de la croix centrale, mais la croix elle-même a malheureusement disparu. Le cimetière a été amputé une première fois par l’élargissement de la route nationale en 1851 et une nouvelle fois en 1967. Ce petit carré de terre chargé d’histoire (on y pratique des inhumations depuis le 9e siècle) résiste malgré plusieurs projets de désaffectation complète en 1969 et en 1982.
     
1) Elégante chapelle funéraire de la famille Belzacq-Baudet. Les angles sont ornés de quatre colonnes.
Le fronton présente un décor de palmes et de couronnes. A l’intérieur, on lit la très belle épitaphe de Reine Alexandrine Marie Belzacq (1864-1887): «La nature bienfaisante versait sur elle sa grâce, L’aurore sa candeur, et les champs leur beauté, Et nous retrouvions, nous sur qui la douleur passe, Toute cette douceur dans sa bonté».
     
2) Tombe de l’abbé Perchereau chapelain de l’hospice d’Étampes, décédé dans sa 83e année le 20 mai 1882.
     
3) Chapelle de la famille Bechu-Roussin-Guerraz (1853). Les Guerraz étaient meuniers au moulin du Bourgneuf.
CIMETIÈRE SAINT-PIERRE NOUVEAU
       Ce cimetière a été créé en 1893 en pleine querelle anticléricale. C’est pourquoi il est le seul cimetière d’Étampes qui ne possède pas de croix centrale. Il fut agrandi successivement en 1924 (à l’ouest), en 1943 (suite aux inhumations des victimes du bombardements de 1940) et encore en 1968 (partie sud-est jusqu’à la pointe).
     1) Monument aux victimes du bombardement de 1940. Les corps ont été enterrés à la hâte dans cette partie du cimetière après le drame. L’inscription précise «qu’ici reposent 112 victimes des bombardements du 14 juin 1940 et du 10 juin 1944».
     Le cimetière n’est pas très riche en tombes présentant un intérêt historique ou artistique. Signalons cependant:
     2) Tombe d’Elise Henriette Raimbault victime du bombardement, décédée en juin 1940.
     3) Sépulture des religieuses de la Mère de Dieu. Les sœurs de la Mère de Dieu œuvrent à l’Institution Jeanne d’Arc depuis 1937. Une dizaine d’entre-elles sont mortes au cours du bombardement de 1944.
     4) La tombe de Jean-Jacques le Perron (1954-2001) est ornée d’une croix de métal, œuvre du sculpteur Christophe Dumont de Pussay. Ce petit monument offert par la paroisse est dédié aux personnes sans domicile fixe «afin qu’on n’oublie personne.»
CITÉ D’URGENCE DE GUINETTE
     Nom donné à l’ensemble des 20 bâtiments préfabriqués construits en 1945 sur les pentes de Guinette, rue Jean-Baptiste-Eynard, pour reloger les sans-logis suite aux bombardements de juin 1944. L’ensemble comprenait aussi un bâtiment-lavoir créé en 1945 (ADE 1232W2). Cette cité provisoire a été démolie en 1985.
CIVETTE (la)
     Sur une carte postale du début du siècle, on trouve le nom de cette enseigne au-dessus de la boutique de l’actuel n° 33 place Notre-Dame. La civette est un petit mammifère au pelage gris jaunâtre taché de noir.
     Sa fourrure était jadis recherchée ainsi que la matière odorante que l’animal secrète et qu’on utilise en parfumerie.
CLAIREFONTAINE (résidence)
     Située Promenade des Prés, cette résidence pour personnes âgées fut créée en 1976 (architecte Pellé). Ce nom très poétique semble avoir été choisi pour évoquer la vieille chanson que tout le monde connaît.
CLOÎTRE NOTRE-DAME (rue du)
     Ce nom désigne seulement la rue qui longe Notre-Dame au nord sur le plan de 1815. Cette voie a été dénommée rue de la Refonte et passage Républicain pendant la Révolution. Elle sera aussi appelée rue de la Châsse au 19e siècle (pour la partie est). [PV J7]
     Peut-être a-t-il effectivement existé un cloître attenant à la collégiale, celui-ci aurait été détruit lors du creusement des fossés défensifs autour de Notre-Dame vers 1353? Le mot «cloître» peut simplement désigner un lieu contigu à une église cathédrale ou collégiale. Cette rue comprenait un ensemble de maisons canoniales où logeaient les chanoines de Notre-Dame, ainsi que leurs dépendances telles la maison du chapitre Notre-Dame, l’ancienne et la nouvelle Chantrerie, la Mairie, la maison dite la Sorbonne ou celle des Enfants d’Aube de Notre-Dame. Jusqu’à la Révolution, il y avait aussi, près de la Chantrerie, une maison appartenant au chapitre Sainte-Croix d’Étampes (ADY 1Q353). Il existait un calvaire dans le cloître avant la Révolution. La croix sera remise en place en 1804, à son emplacement d’origine (A dioc. rfnd). Elle a disparu à nouveau au cours du 19e siècle. D’autres maisons jouxtaient la collégiale, en 1840 il y a le projet de les détruire. Une école primaire, avec pensionnat, est citée en 1850 et elle existera jusqu’en 1868 (AM 1 R3). Elle figure sur un plan de 1866 (ADE 51X42).
CLOÎTRE NOTRE-DAME (place du)
     Au cadastre actuel, ce nom désigne la placette formée au carrefour de la rue du Cloître-Notre-Dame et de la rue Mauconseil.
CLOS ANDRÉ
     Propriété située au 16 rue Saint-Martin. «André» est le prénom de monsieur Bloch dont l’ancienne maison (le castel Matho) est toute proche.
CLOS BLAVET
     Nom primitivement donné au lotissement du Bourgneuf commencé vers 1905. Monsieur Blavet était le propriétaire-lotisseur du lotissement du Bourgneuf.
CLOS D’ADRIEN (le)
     Cet immeuble a été construit dans le haut de l’avenue de la Libération en 2002. Cette dénomination est une fantaisie du lotisseur.
CLOS DE BELLEVUE (impasse du)
     Le nom de «clos de Bellevue» apparaît sur le plan de 1924. Ce terrain a été loti en 1974 sur l’emplacement des poulaillers de M. de Menibus. [PV G5]
CLOS DE GUINETTE
     Ce lieu est cité dès 1760 pour désigner la grande ferme de Guinette (fPJ). Ce nom figure encore sur le plan de 1924 pour désigner le terrain autour de la ferme. La ferme est aujourd’hui encore entourée d’un vieux mur impressionnant.
CLOS DE LA BRETONNERIE
     Nom donné au 16e siècle au terrain aujourd’hui partiellement bâti, délimité par les actuelles rues du Pont-Martine, de la Digue, et de La Bretonnerie. Ce nom vient de l’ancienne aumônerie des Bretons à laquelle succéda le couvent des Mathurins (AG).
CLOS DES CÉLESTINS
     Ce lieu-dit cité en 1763 était situé près de Villesauvage (ADE H dépôt 1 B62).Ce nom ne sera pas retenu par la suite. Les Célestins de Marcoussis possédaient la ferme de Villesauvage depuis 1404.
CLOS DE VILLESAUVAGE
     Ce champ, probablement clôturé, est cité en 1790 (AM 1G2).
CLOS DU BOURGNEUF (le)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 fut loti à partir de 1904. Il était alors appelé le Clos Blavet. [ALD 302]
CLOS DU TEMPLE (le)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1748 (ADE 8 I H 5). On trouve la forme altérée «Clou du Temple» citée en 1618 (AD E 3787) (voir le Temple).
CLOS MOREUX (le)
     Ce lotissement désigne une partie du programme des maisons construites et desservies par les rue du docteur Camus, rue du Hurepoix et rue de la Brie à Guinette. Ce nom est une déformation flatteuse de «Gros Moreux», lieu-dit du cadastre situé non loin.
CLOS SAINT-ANTOINE (le)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1629 derrière les Mathurins (ADE52 H 6). Dujardin semble l’identifier au manoir de Bressault. S’agissait-il d’une propriété de l’ancien hôpital Saint-Antoine établi au 13e siècle dans la rue du même nom?
CLOS SAINT-LAZARE (le)
     Ce champtier non situé est cité en 1537 et en l’an II (ADY 1Q353). S’agissait-il d’une propriété de l’ancien hôpital Saint-Lazare établi en 1120 dans l’actuelle avenue de Paris?
CLOS SAINT-MARTIN (rue du)
     Cette voie a été créée pour desservir les nouveaux immeubles bâtis en 1955 (architecte Elmayan) (ADE 1025W32). Le clos occupe le site de l’ancien jardin de la Villa André. [PV F6]
CLOS SAINT-MARTIN (résidence du)
     Situé au 117 rue Saint-Martin, cet immeuble a été terminé en 2001.
CLOS VALLETON (le)
     Lieu-dit cité en 1512 aussi dit le Fourneau (ADE E3913). Valton doit être le patronyme d’un des propriétaires.
COCHEREAUX (les)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1565 (AD 3780). Ce nom évoque spontanément les petits cochons... Mais en vieux français le mot peut aussi désigner une hauteur, ce qui correspond bien au relief de ces collines qui dominent le quartier Saint-Pierre. [LD 54]
COCHEREAUX (rue des)
     Le lotissement de cette rue date de 1971. Le nom vient du lieu-dit précédent. [PV J9]
COCHEREAUX (sente des)
     La sente des Cocheriaux ou des Courtes est citée dès 1827 (ADE 3O158). Elle figure toujours au cadastre. [PV IJ10]
COCHET (rue du)
     Cité en l’an X, il s’agit d’un des anciens noms de l’actuelle rue Dom Fleureau.
     Le cochet est un coq en vieux français. Ce nom pourrait venir de l’enseigne d’une auberge.
COIGNÉE (la)
     Ancienne auberge située rue de la Boucherie et citée en 1616 (fpm). Ce nom pourrait venir d’une enseigne en forme de hache ou bien de la situation de la maison au coin de la rue.
COIN DE L’AIGLE (le)
     Cet ancienne auberge était située au coin de la rue Saint-Jacques et de la rue Simonneau citée en 1853 (f PJ). Une enseigne représentant un aigle devait être à l’origine de ce nom.
COIN DE ROME (le)
     Ce nom figure sur un plan du 18e siècle pour désigner la portion de la rue de l’Alun qui touche à l’actuelle rue de la République (ADE E 3845). Ce mystérieux «coin de Rome» est bien situé dans la quartier Saint-Pierre.
COLLÈGE
     Un premier collège est fondé en 1514 à la demande des Etampois qui estiment «que leur ville serait mieux défendue par des citoyens bien instruits...que par des murailles et autres fortifications.» L’année suivante, une maison est achetée à cet effet, à l’angle de la rue Saint-Antoine et de la rue Magne. Dès 1561, la maison menace ruine et l’on achète la maison contiguë en 1564 le tout est aménagé sans doute sur les plans de Michel Gueron. La tourelle d’angle en poivrière est le seul vestige de ce premier collège, mais on sait qu’elle a été en partie reconstruite au début du 20e siècle. Cette tourelle est ornée d’une fenêtre réemployée et surmontée d’un fronton millésimé «1564». L’instruction sera assurée par les religieux barnabites à partir de 1629, côté rue Saint-Antoine. Le 20 février 1745, le roi Louis XV entend la messe dans ce collège. La maison sera vendu comme bien national en 1796 et divisé en deux. La maison du 2 rue Magne fut reconstruite en 1822, sans doute par Joseph ou Pierre Magne. La façade du 17 et 17bis rue Saint-Antoine sera refaite en 1835 par Pierre Magne, architecte et propriétaire.
     Après la Révolution, le Collège investit l’ancien couvent des Barnabites (au 10 rue Saint-Antoine actuel) reconstruit en 1728. Dans ces locaux est inaugurée en 1808 l’école secondaire communale.
     Le clocheton comprend une cloche qui date de 1822, elle remplace la cloche des Barnabites. Un dortoir est établi en 1828 (ADE 4 M 5\5). De gros travaux sont réalisés sur la façade en 1854. En 1871, pendant la guerre, une partie du collège est transformée en ambulance pour soldats. Le bâtiment est encore agrandi vers 1880. L’ancienne chapelle est «convertie» en dortoir et réfectoire en 1867 mais une chapelle est encore citée en 1890. La classe enfantine est créée en 1894. L’aile en retour, côté rue Brunard, date de 1885. Dans l’aile gauche, se tenait l’internat. Dans le couloir d’entrée, une plaque rassemble les noms de tous les enseignants et anciens élèves du collège morts au cours des deux dernières guerres. En décembre 1891, le conseil municipal se déclare favorable au vœu de l’association des anciens élèves demandant que le collège porte le nom de Geoffroy Saint-Hilaire.
     En août 1914, le collège est transformé en hôpital de campagne. En 1942, le collège occupé par l’armée allemande s’installe provisoirement rue Sainte-Croix. Le local «Croix-Rouge» figure sur un plan de 1940 à l’angle nord-est des bâtiments du collège.
     Parmi les célébrités qui ont fréquenté l’établissement, il faut citer l’écrivain breton Anatole Le Braz (1859-1926) qui a été professeur de philosophie au collège d’Étampes vers 1880. L’écrivain et critique littéraire Jean-Louis Bory a été pensionnaire au collège vers 1930. Il en parle dans son roman «Chère Aglaé» (1947) ainsi que dans son recueil de souvenirs «Ma moitié d’orange». Un peu plus tard, c’est Georges Perec qui a été pensionnaire au collège d’Étampes, de l’année scolaire 1949-50 à l’année scolaire 1951-1952 puis en 1953-1954. Il fait allusion à Étampes dans sa correspondance publiée avec l’auteur étampois Jacques Lederer. Le nom du collège réapparaît chez Perec dans «Un homme qui dort», et les souvenirs scolaires de cette époque nourrissent tout un chapitre de «53 jours» (roman posthume et inachevé). Pierre Goldman, demi-frère du célèbre chanteur Jean-Jacques Goldman, élève extrêmement agité et contestataire, a passé sa seconde en 1960-61 au collège d’Étampes. Militant d’extrême-gauche révolté par tout ce qui ressemble au fascisme, mêlé à des guérillas en Amérique du Sud, il mènera une vie extrêmement agitée qui le conduira en France à la délinquance. Condamné pour meurtre, il fut rejugé en 1976 à la suite d’une campagne d’opinion et reconnu innocent. Il sera néanmoins assassiné en 1979 par un groupe d’extrême-droite. Maxime Leforestier écrivit à son sujet sa célèbre chanson «la vie d’un homme».
     A partir de 1965, le lycée Geoffroy-Saint-Hilaire est transféré sur le plateau de Guinette. Le collège devient alors collège Jean-Etienne-Guettard.
COLLÈGE DE GUINETTE
     Voir Guinette, collège de.
COLLÈGE MARIE-CURIE
     Voir Curie, Marie, collège.
COLLÈGE (rue du)
     Ancien nom de l’actuelle rue Cyrille Brossard au 19e siècle.
COLOMBIER (le)
     Nom donné à la partie nord de l’ancienne auberge du Grand Sauvage divisée au 18e siècle. Cette maison, incluse par la suite dans l’ancien Hôtel-Dieu, est aujourd’hui démolie. Il y avait peut-être un colombier à proximité des murs des remparts.
COLOMBIER (le)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1751 (ADE 8 I H 5). Il tire son nom du «fief du Colombier» cité en 1618 et situé au-dessus de Gérofosse (AD E 3787). Ce fief relevait du seigneur de Saint-Cyr (la Rivière) avant d’être acquis par le seigneur du Bourgneuf au 17e siècle. Tirait-il son nom d’un ancien pigeonnier? [LD 57]
COLOMBIER (rue du)
     Voie nouvelle du lotissement des Cochereaux dénommée en 1972 du nom du lieu-dit tout proche. [PV J9]
COMMANDERIE (hôtel de la)
     Située au 27 rue des Cordeliers, cette maison appartenait aux Templiers de Chalou puis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. On y trouve une belle cave médiévale. Dans la même rue, un grand bâtiment a servi de Grange aux Dîmes pour les mêmes Templiers puis pour les Hospitaliers (MN) (ADY 1Q353).
COMMANDERIE (chemin de la)
     Ce chemin figure au plan Trudaine (1785), à peu près à l’emplacement du boulevard Pasteur. Il menait en effet à la maison du Temple, annexe de la commanderie de Chalou.
COMMANDEUR (le)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 près de Chamdoux (ADE 8 I H 5). Ce nom est certainement une référence à la maison des Templiers située au Chesnay.
COMMISSARIAT DE POLICE
     Cette grande maison du n° 7 avenue de Paris fut le siège de la Kommandantur allemande durant les années sombres de l’Occupation. A la Libération, elle devint le commissariat de Police. Sur la façade de cette maison du 19e siècle figure un œil-de-bœuf. La cage d’escalier est décorée de statues qui semblent représenter l’industrie et l’agriculture.
COMMUNE (place de la)
     Ce nom est cité en l’an IV (AM 1G5). Il s’agissait sans doute de la place située devant l’Hôtel de Ville.
COMPOSTELLE (salle)
     Salle construite en 1997 dans les jardins du presbytère du 18 rue Évezard (architecte André Chatelin).
     Elle fut baptisée ainsi suite à un pèlerinage d’Étampois à Compostelle, et en référence au passé jacquaire d’Étampes.
COMTE (rue au)
     La rue «au conte» est citée en 1605 (A dioc 1). Cette voie, au départ très étroite, fut élargie en 1874. Le dernier alignement date de 1967. Le pont, au bout de la rue, date de 1801. [PV J7]
     Le comté-pairie d’Étampes fut érigé en 1327 à partir de la baronnie d’Étampes. En 1536, le comté d’Étampes fut érigé en duché. Voici la liste des différents comtes d’Étampes: Charles d’Evreux (1305-1336); Louis d’Étampes (1336-1400) fils du précédent. Louis 1er de France (1339-1384), duc d’Anjou et du Maine, pair de France, devint comte d’Étampes en 1381 suite à une donation, il sera en outre roi titulaire de Naples et de Jérusalem. Jean le Magnifique de France (1340-1416) duc de Berry et d’Auvergne, devint comte d’Étampes en 1384 par cession des héritiers du précédent. Philippe II le Hardi de France (1342-1404), duc de Touraine, duc de Bourgogne et pair de France, devint comte d’Étampes en 1387 par la cession de l’usufruit de son frère. Jean-Sans-Peur de Bourgogne (1371-1419), duc de Bourgogne et pair de France, comte de Flandre, devint comte d’Étampes en 1404 comme fils du précédent. En 1416, à la mort de Jean, duc de Berry, le dauphin Charles de France (futur Charles VII) confisqua le comté, qu’il attribua en 1421 à Richard de Bretagne (1395-1438), seigneur de Clisson. En 1435, en vertu de la paix d’Arras, Jean de Bourgogne (1415-1491), comte de Nevers, baron de Donzy, pair de France, à qui Philippe III le Bon, duc de Bourgogne, avait cédé ses droits sur le comté d’Étampes, prit possession de celui-ci.
     En 1442, la veuve de Richard de Bretagne, Marguerite d’Orléans, obtint du roi le retour du comté à son fils François, futur duc François II de Bretagne (1435-1488), comte de Richemont et de Montfort. Ce transfert fut contesté par le duc de Bourgogne et plusieurs de ses partisans, au motif que la mort de Louis d’Étampes sans postérité avait fait retour du comté à la couronne. Ce retour fut entériné en 1477. Le roi Louis XI donna alors le comté à Jean de Foix, vicomte de Narbonne. Gaston de Foix (1489-1512) comte de Foix et de Bigorre, duc de Nemours, vicomte de Narbonne, baron de Puisserguier et pair de France, reçut le comté d’Étampes en 1503 en tant que fils du précédent.
     A la mort de Gaston de Foix, le comté fit retour à la couronne et le roi Louis XII le donna en 1513 à son épouse, Anne, duchesse de Bretagne (1477-1514). Claude de France (1499-1524) duchesse de Bretagne, reine de France, fille de la précédente devint comtesse d’Étampes en 1514. Le titre fut ensuite transféré par le roi à Arthus Gouffier, duc de Roannais et pair de France, comte de Caravas, baron de Passavant, de Maulévrier, de Roanne, de la Mothe-Saint-Romain, de Bourg-sur-Charente et de Saint-Loup, seigneur d’Oiron, de Villedieu, de Valence et de Cazamajor. Il fut aussi grand maître de France. Claude de France (1499-1524), duchesse de Bretagne, reine de France, devint comtesse d’Étampes en 1519 par retour en jouissance. Jean de La Barre, vicomte de Bridiers, baron de Vérets, seigneur de La Barre, de Villemartin, du Plessis-les-Tours, de la Subterrane, de Coez et de Jouy-en-Josas, prévôt et gouverneur de Paris, devint comte d’Étampes en 1526 à titre viager. Jean IV de Brosse de Bretagne, comte de Penthièvre, duc de Chevreuse devint comte d’Étampes en 1534 puis premier duc à l’érection du duché d’Étampes en 1536.
     Lequel de ces comtes d’Étampes a-t-on particulièrement voulu honorer par cette rue au comte?
     Cette dénomination pourrait aussi avoir un lien avec la fondation de la «messe au comte» en 1368 par Louis II d’Evreux.
     Au n° 6, immeuble de la résidence des Dames.
     Sur un vieux mur, jolie porte piétonnière cintrée en pierres.
COMPTE (rue)
     Rue non identifiée de la paroisse Saint-Martin citée en 1731 (ADE E sup. 803).
CONCEPTION NOTRE-DAME (la)
     Ancienne auberge située place du Marché-Notre-Dame et citée en 1527 (ADE5Mi 11). L’Immaculée-Conception est cet article de foi, défini comme dogme en 1854 mais cru depuis très longtemps dans l’Eglise, selon lequel la Vierge Marie a été, elle-même, préservée du péché originel dès sa Conception. L’enseigne de l’auberge devait être une image de la Vierge.
CONGRÉGATION (la)
     La «Congrégation Notre-Dame» des chanoinesses régulières de Saint-Augustin a été fondée au 17e siècle par Saint Pierre-Fourrier. Une communauté s’établit à Étampes dès 1630. Après avoir occupé plusieurs maisons de la ville, la «Congrégation» s’installe en 1649 dans le quartier Saint-Gilles, sur le site du carrefour des Religieuses et de l’actuel stade du Filoir. A la Révolution, leurs biens sont vendus. Les locaux servent de prison durant la période révolutionnaire. Sur le terrain on crée le magasin de subsistance. En 1807, une communauté parvient à revenir à Étampes. Les sœurs rachètent alors l’ancien couvent des Cordeliers et réouvrent une école de filles. Les bâtiments sont reconstruits en 1844, la chapelle est rebâtie en 1864. En 1901, les religieuses sont à nouveau chassées. Leurs biens sont rachetés par la famille Bouilloux-Lafont qui lotira l’ensemble du terrain. Seuls subsistent quelques vestiges de cette «deuxième» Congrégation. Le grand bâtiment du 4 rue Bouilloux-Lafont était une partie du pensionnat bâti vers 1863. Les fenêtres sont décorées de petits frontons trilobés. La maison du 3 bis et la salle du 3 ter rue Léon-Grenier figurent sur le plan du Couvent avant la démolition. La chapelle occupait l’emplacement compris entre les n° 6 et n° 5 rue Léon-Grenier. Le grand bâtiment du cloître occupait à peu près l’emplacement de la rue Laurent-Chenu.
CONGRÉGATION (rue de la)
     Ancien nom de l’actuelle avenue Bouilloux-Lafont. Cette rue a été établie sur le site du deuxième établissement de la Congrégation.
CONGRÉGATION (pont de la)
     Ce pont sur la Rivière d’Étampes est toujours visible au bout de l’avenue Bouilloux-Lafont. Il a été établi en 1912 par Bouilloux-Lafont.
CONILLES (impasse des)
     La «ruelle des cognines» est citée dès 1605 (A dioc 1),» rue des Conilles» en 1790. «Conil» signifie lapin en vieux français (jusqu’au 15e siècle). C’est dans cette impasse étroite et pittoresque que l’on peut voir les vestiges du chevet de la collégiale Sainte-Croix. On remarque aussi une vieille porte cintrée en pierre, à demi-murée et, au fond de l’impasse, une maison ancienne joliment rénovée. On y a trouvé un fragment de poterie datable du 11e siecle. (P E) [PV I6]
CONNILLONS
     Le nom de ce champtier cité en 1549 fait sans doute référence à la présence de lapins en ce lieu (AM tv).
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE
     L’édifice occupe l’emplacement de l’ancien hôtel de l’Écu de Berry devenu Sous-Préfecture à partir de 1819. La maison est très transformée entre 1854 et 1859 par l’architecte Pierre Magne. Elle sera inaugurée en 1860. L’arrondissement d’Étampes étant supprimé en 1926 au profit de l’arrondissement de Rambouillet, la sous-préfecture est transformée en salle de classe et salle des fêtes en 1930. L’école de musique s’y installe en 1962. A cette occasion, la façade est modifiée. L’aile nord date de cette époque. Dans
le hall d’entrée, on reconnaît la statue «Cérès des moissons» du sculpteur Deluol, jadis placée au carrefour de la Libération. L’école connaîtra encore de nouveaux aménagements en 1982.
CONSTITUTION (rue de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la section de la rue de la République correspondant à l’ancienne rue de la Cordonnerie (AD L 109). La première Constitution française fut définitivement adoptée le 3 septembre 1791.
CONTY (sente à la)
     Cette sente située vers Valnay est citée en 1869 (ADE 3O168).
COOPÉRATIVE AGRICOLE
     Construit dans les années 1930, le grand silo est toujours en service dans l’avenue du 8-Mai-1945.
     Il reste sur les grands murs blancs l’intitulé «coopérative agricole de la région d’Étampes».
     La coopérative était aussi installée dans les locaux de l’ancienne Malterie. Ce silo sera désaffecté en 1968 avec l’ouverture de la coopérative dans les locaux de l’ancienne sucrerie de Morigny. Sur le site du carrefour des Religieuses sera bâtie, dans les années 1970, la maison de l’agriculture.
COQ (le)
     Cette maison située au n° 30 place Saint-Gilles correspond au n° 137 rue Saint-Jacques. Elle est citée en 1773 (AM 1). Il semble qu’elle ait appartenu aux Célestins de Marcoussis jusqu’à la Révolution et ce probablement dès 1500 (AN CM). La maison devait tenir ce nom d’une enseigne. Côté place, cette grande maison présente un pignon sur lequel on voit deux baies carrées du 16e siècle.
COQ (le)
    Autre maison du même nom citée en 1908 dans la rue Évezard (dcm).
COQ (rue du)
     Cette rue est dénommée rue du Puits du Coq sur le plan de 1815 et rue des Cordeliers sur le plan de 1844. Ce nom désigne aussi l’actuelle petite rue du Coq sur le plan de 1815. [PV G6]
     Le nom vient de l’ancienne auberge du Coq située rue Saint-Jacques.
     Cette rue était bordée d’un ruisseau (un égout en plein air) encore cité en 1913 (dcm).
     Au n° 30, cet edifice a été construit au début du 16e siècle sur des terrains acquis par les célestins de Marcoussis entre 1491 et 1509. Il devait servir à l’administrateur des religieux qui possédaient de nombreux biens à Étampes. Vendu en 1791, il a été remanié et partiellement reconstruit aux 19e et 20e siècles.
COQ (rue du)
     Cette autre rue du même nom, citée en 1833, sera dénommée rue du Pont-Martine en 1888.
COQ (petite rue du)
     Cette voie très étroite, située non loin de la maison du même nom, est appelé rue du Coq sur le plan de 1815 et rue du Petit-Coq en 1833. [PV G6]
COQ (lavoir du)
     Ce lavoir cité en 1819 était situé près des Portereaux.
COQ D’OR (le)
     Champtier cité en 1790 vers Bois-Mercier (AM 1G2). Ce nom n’a plus été retenu par la suite.
COQ EN PATE (le)
     Cette auberge est citée en 1773 (AM1). Elle était située dans la partie Ouest de l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie. A partir de la Révolution et jusqu’en 1844, elle servit de salle de spectacle. La salle a été détruite en 1847 mais l’auberge a subsisté quelques temps (dcm). Marquis nous apprend que l’enseigne représentait un coq sortant d’un pâté.
COQ HARDI (le)
     Ancienne auberge citée au 19e siècle. Elle était située vers le n° 71 rue Saint-Jacques (ADE5Mi 11). Marquis décrit l’enseigne «un coq perché sur le dos d’un lion».
COQUELICOTS (allée des)
     Cette voie nouvelle de la ZAC des Cottages a été dénommée en 1982. Le coquelicot, plante à fleur rouge bien visible, est très fréquent dans les cultures. [PV H3]
COQUERIVE (avenue de)
     Le nom de «Cocquerive» est cité dès 1601 (ADE 71 H 13). Il viendrait de la présence en ce lieu des cuisines de bateliers au temps du Port d’Étampes (lm). L’avenue était jadis bordée d’une triple allée de peupliers. Ils furent abattus en 1878 et remplacés par des tilleuls qui ont été eux-mêmes abattus depuis. En 1969, cette voie fut considérablement élargie et carrément percée dans sa partie Est pour faire passer la déviation de la nationale 191. [PV K 7/8]
     Une barrière à bestiaux pour l’octroi est citée en 1836 au bout de l’avenue.
     Une fabrique de produits chimiques est aussi citée en 1920.
     Le pont pour la déviation de la nationale 20 date de 1960.
     Le quartier s’est considérablement modifié avec l’aménagement de la «ZAC Coquerive»: L’hôtel «Auberge de France» a ouvert ses portes en 1989 (architectes Evelin et Vayne). Le «restaurant» Mc Donald en 1993. Le centre de tri de la poste a ouvert ses portes en 1995, il dessert 25 communes du sud de l’Essonne. On remarque aussi l’architecture audacieuse de l’immeuble de la Société des Eaux de l’Essonne avec son pignon en pointe.
COQUERIVE (impasse)
     Cette petite voie réserve quelques jolies surprises. On y voit trois grandes pierres plates sur le ru de Gallardon à la façon des anciens ponceaux. On remarque aussi, au bout de l’impasse, un joli mur d’angle et un petit lavoir privé tout au fond. [PV J8]
COQUERIVE (moulin de)
     Ce moulin est aussi appelé moulin du Perray ou moulin Tournemine au 19e siècle. Il a été établi par Bouthemart sur le ru de Coquerive en 1814. Les laboratoires Dausse s’installent dans les bâtiments vers 1914. Complètement déclassé en 1932 (ADE 7S51), il est aujourd’hui transformé en immeuble.
COQUERIVE (rue de)
     Cette rue est citée dès 1605 (A dioc 1). Le «coing de Cocquerive» est cité en 1683 (B F). Elle est dénommée chemin du moulin de Coquerive en 1833 (AM2) et rue du Moulin des Fontaines en 1844. Le lavoir de l’Hôtel-Dieu est cité en ce lieu en 1563 (ADE H dépôt 1B). On y voit d’anciennes bornes chasse-roues à l’entrée, côté rue de la République et un petit bâtiment en briques portant le millésime «1888». Le clos du jardin comporte encore un pilastre orné d’une grosse boule. [PV JK/8]
COQUERIVE (pont de)
     Ce pont qui faisait traverser l’avenue de Coquerive sur la Juine est dit «abîmé» en 1890 (dcm). Il a été complètement démoli à l’occasion de l’élargissement de l’avenue pour la déviation de la nationale 191.
COQUERIVE (rivière de)
     Ce bras du Juineteau cité dès 1605 (A dioc 1) débouche dans la rivière d’Étampes au droit du moulin de l’Ile Maubelle.
COQUESALLE
     Lieu non identifié cité en 1655 (ADE E3772).
CORBEIL (ancien chemin de)
     Ce chemin cité en 1869 (ADE 3O168) désignait jusqu’à très récemment l’actuel chemin de La Ferté-Alais. La vieille ville de Corbeil fut, jusqu’en 1965, l’autre siège de sous-préfecture pour cette partie sud de l’ancienne Seine-et-Oise.
CORBETTES (les)
     Lieu-dit du cadastre. «Le Corbet» est cité dès 1790 (AM 1G2). Corbette est un vieux mot pour désigner les corbeaux. Ces tristes oiseaux. [LD 287]
CORDELIERS (rue des)
     Cette rue, citée dès 1731 (ADE E sup. 803), est aussi désignée comme rue «Basse des Cordeliers» au 18e siècle (AD E3845). Pendant la période révolutionnaire, elle prend le nom de rue de Bouzonville. Les Franciscains (que l’on appelait Cordeliers à cause du cordon de leur habit brun) sont établis au quartier Saint-Gilles dès 1233. Après la Révolution, une partie de leur ancien couvent sera rachetée par les Dames de la Congrégation. Elles y établiront leur nouveau Couvent et pensionnat au cours du 19e siècle. Il reste du couvent des Cordeliers un petit bâtiment et un joli pont de pierre sur la Rivière d’Étampes face à la tour du Loup, visibles au 13 rue Léon-Grenier. [PV GH6]
     Au n° 4, emplacement de la Basoche.
     Au n° 8, maison ancienne avec, à l’angle de la rue Simonneau, un reste de cul de lampe orné.
     Au n° 12, maison avec fenêtre fin 17e siècle et porte piétonne 18e siècle. Les fenêtres sont joliement cintrées. L’escalier semble du 18e siecle. Dans le grenier on trouve un graffiti sur le pignon nord « Alexandre Parlehaut 1759 »
     Au n° 18-20, maison avec porte piétonnière cintrée en pierres et petit escalier.
     Au n° 22, maison ancienne qu’une tradition dit être la «maison de Chalo-Saint-Mars» .
     Au n° 32, ancienne boutique de vannier avec sa vieille devanture en bois.
     Au n° 1, cette maison ancienne a conservé sous son fronton triangulaire une vieille porte en bois ornée de gros clous.
     Au n° 3, ancienne auberge du Roi d’Espagne (CP).    
     Au n° 13, ancienne auberge du duc de Vendôme.
     Au n° 19, maison ancienne avec appui-fenêtre en fer forgé du 18e siècle.
     Au n° 21, ancienne école mutuelle créée en 1818 (AM 4 M6\2).
     Au n° 23, maison avec cellier à voûtes d’ogives.
     Au n° 27, ancien hôtel de la Commanderie. Sur ce site sera aussi établi un moulin à vapeur au 19e siècle.
     Au n° 33, ancienne salle de cinéma l’Alhambra réaménagée en magasin.
     Au n° 33 bis, jolie maison du début 20e siècle en briques et pierres.
     Un lavoir à laine est cité dans la rue en 1840 (AM série J).
     Dans cette rue aussi, un ouvroir a été établi par les sœurs de la Congrégation dans une maison achetée en 1826.
CORDELIERS (pont des)
     Ce pont cité en l’an X (dcm) doit désigner un des pont sur la Rivière d’Étampes situé au bas de la rue des Cordeliers. Une passerelle établie par Bonnard sur la rivière d’Étampes est citée dès 1835 (ADE 7S37).
CORDELLE
     Le nom de ce champtier cité en 1549 (AM tv) n’a pas été retenu par la suite. Cordelle peut parfois signifier petite hauteur (mEL).
CORDONNERIE (rue de la)
     Cette rue est citée dès 1579 (AN MC). Il s’agit de l’ancien nom donné à la section nord de l’actuelle rue de la République. Ce nom désignait également l’actuelle rue Tessier sur le plan de 1815. On sait qu’il y avait en ce lieu une ou plusieurs fabriques de chaussures au 18e siècle.
CORNE (rue de la)
     Cette rue non identifiée était située «près des Remparts et du Jeu de Paume». Elle est citée en 1773 (AM 1).
     Le mot «corne» pouvait désigner un angle saillant ou recourbé. Il pourrait donc s’agir de la forme de la rue ou d’une intersection.
CORNE DU CERF (la)
     Ancienne auberge située vers le 25-27 de l’actuelle rue de la République (ADE5Mi 11). Le mot corne ne pouvant désigner les bois de l’animal, il faut plutôt comprendre cette expression comme «le coin du cerf»: une maison située dans l’encoignure d’une rue, ayant pour enseigne un cerf.
CORPS SAINTS (les)
     Cette ancienne auberge de la rue Mauconseil est citée en 1527 (ADE 5MI11). Ce nom vient des reliques des saints Cant, Cantien et Cantienne rapportées par Robert le Pieux à Étampes et conservées à Notre-Dame. La châsse des Corps-Saints était l’objet de grandes vénérations par les Etampois jusqu’à la Révolution.
CORSEREAU
     Lieu-dit cité en 1629 situé à Saint-Martin (ADE E 3792). En vieux français, un «corserot» désigne un petit cheval.
CORTEUSE
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. «Courtheuse» est cité dès 1549 (AM tv). On trouve aussi les formes «Courtheuse» ou «Courteheuse» voire même «Courthour» en 1640 (ADE E3924). Un manoir de Corteuse est cité en 1482. Le «hameau de Courteheuse» est cité en 1683 (B F). Il appartenait aux Célestins de Marcoussis jusqu’en 1616. Il comprenait un colombier. Au 18e siècle, la maison n’est plus que ruines car on trouve en 1791 (AM 1G2) la mention du champtier des «Mazures de Courteuse». Ce nom est certainement une dérive du bas latin «cortis» qui signifie ferme, cour de ferme, ou domaine. [LD 139]
CORTEUSE (montoir de)
     Ce chemin pentu figure sur un plan de 1806. Il traverse le bois de Valnay.
CORTEUSE (chemin de)
     La sente du même nom est citée dès 1889 (ADE 3O158). Ce chemin est aujourd’hui goudronné car il dessert quelques pavillons.  [PV BC5]
CORVÉES (chemin des)
     Ce chemin situé à l’ouest du Sault-Bidault est cité en 1790 (AM 1G2). La corvée désigne le travail gratuit que les roturiers devaient à leur seigneur. Cette institution a dû laisser quelques mauvais souvenirs aux Étampois pour donner son nom à un chemin.
COTEAUX DE LA TOUR (les)
     Ce lotissement desservi par la rue de l’Échelle a été construit vers 1987. Ce nom fait bien sûr référence à la tour de Guinette toute proche.
COTILLON
     Champtier cité en 1577 (ADE E3913). «Coquillon» figure aussi sur un plan du 18e siècle près d’Heurtebise (AD E3845). L’expression ancienne «réduire en cotillon» signifiait appauvrir. Ce nom pourrait être le souvenir d’un pillage.
COTTAGES (avenue des)
     La ZAC des Cottages fut créée vers 1980 par la société France-Cottage de Boulogne. La voie nouvelle a été dénommée ainsi en 1982. Un autre lotissement des Cottages désigne le programme construit vers 1995 pour les actuelles rues des Sanves et des Renoncules. Le mot Cottage désigne à l’origine une «petite maison de campagne élégante de style rustique». [PV G3]
COUDRAIES (les)
     Lieu-dit du cadastre. Le champtier du «Cousdray» apparaît dès 1593 (AD 3782). Le fief du «Couldray» est cité en 1655 (AD E3772), les «Hauts de Cousdray» en 1690 (AD E 3810). On trouve aussi dans le même document «Coudray aux Plantes». Ce nom signifie simplement: lieu planté de coudriers, c’est-à-dire de noisetiers. Les seuls arbres qu’on voit désormais à l’horizon de cette plaine monotone sont les platanes qui bordent si joliment la départementale 63. [LD 226]
COUDRAIES (chemin des)
     La «sente du Coudray» est citée dès 1827 (ADE 3O158). Elle dessert le lieu-dit du même nom. [C 232]
COUDRIER (chemin du)
     Ce chemin différent du précédent figure au cadastre actuel. Les «Coudriers» est le nom d’un autre champtier cité en 1673 (A dioc 2). L’étymologie est la même. [C 230]
COUE (les)
     Ce champtier apparaît en 1635 près de Vauvert (ADE 58 H 1). On trouve encore «les Coues» cité en 1790 (AM 1G2). Il peut s’agir d’un dérivé de couette qui signifie «queue». Ce nom pourrait évoquer la forme du champ (m.EL).
COUPE D’OR (la)
     Maison située rue Saint-Antoine (fpm). L’enseigne évocatrice de luxe est simple à imaginer.
COUR DES MIRACLES (la)
     Nom populaire donné à une vieille maison très pittoresque pourvue d’une cour intérieure qui était située à l’angle de la rue du Pont-d’Anjouan et de la rue de la Roche-Plate. Elle a été démolie avec la construction des immeubles de la Roche-Plate vers 1990. La Cour des Miracles est, à l’origine, un quartier de Paris particulièrement mal famé. Une fois retournés dans leur gîte, les infirmités de certains mendiants disparaissaient comme par miracle.
COURONNE (porte de la)
     Autre nom de la porte Évezard cité en 1776 (AM 1G1). Ce surnom lui venait sans doute de son décor.
     C’est par cette porte qu’entra Gaston de Foix, comte d’Étampes, pour son entrée triomphale en 1506.
COUROYERIE (rue de la)
     Autre nom de la rue de la Queue du Renard cité en 1731 (ADE E sup. 803). Une corroierie est un atelier de fabrication des diverses sangles en cuir, en particulier celles nécessaires pour les chevaux.
COURT MEUNIER (la)
     La ferme de «Courtmeunier» est citée en 1640 (ADE E3924). Le logis de la cour Meusnier est égalemnt cité en 1665. (BMS SM). César Joachim de Poilloüe de Saint-Mars est, entre autres, seigneur de Court-Meunier en 1773 (ADE 136J16). Le domaine fut acheté par la ville en 1862 pour y établir l’école de filles de Saint-Martin. Il s’agit donc du site de l’actuelle école Hélène-Boucher. Un colombier figure encore sur le plan de 1860. Un champtier de Court-Meusnier est aussi cité en 1624.
COURTE (rue)
     Cette voie pittoresque face à la tour penchée de Saint-Martin est citée dès 1605 (A dioc 1). Il y a des rues bien plus courtes à Étampes. Peut-être faut-il reconnaître en «courte» un dérivé du latin «cortem» qui signifie «domaine», en référence à la Grande Maison située non loin? [PV D6]
COURTE (ruelle)
     Ancienne voie citée en 1605 (A dioc 1) située près de l’actuelle rue Dom-Fleureau. Une partie de la rue fut réunie au jardin des Barnabites en 1695 (ADE D 72). Cette «rue Courte» est encore citée dans un document de 1731 (ADE E sup. 803).
COURTES (les)
     Lieu-dit du cadastre pentu et couvert de bois. «La Courte» est cité en 1532 (AD 3776), mais le nom original semble être «Courte-Cote» cité en 1502. Ce nom de courte évoquerait donc la pente raide du versant Est de la vallée de la Juine. [LD 85]
COURTES (sente des)
     Le montoir des Courtes est cité dès 1673 (A dioc 2). En 1827, il est aussi dénommé chemin de Cocheriaux (ADE 3O158). [PV IJ/9]
COURTS RAYAGES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827. «Réages» est synonyme de sillon, plus généralement de champs ouverts. Il s’agit donc d’une petite pièce de terre par opposition aux «Longs Réages». On le trouvait cité en 1673 sous la forme «les Courts Réages de Montanchault» (ADtch). [ALD 408]
COURTS REAGES (sente des)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Il est aussi appelé chemin de la Bonne Livre en 1869 (ADE 3O168).
COUTÉ Gaston (place)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1981. Gaston Couté (1880-1911) était auteur, poète et chansonnier du patois chartrain. Il dénonce férocement les travers des paysans beaucerons. A partir de 1898, il se produit à Paris avec des chansons d’inspiration libertaire. Ce nom a été donné en référence à une troupe de théâtre amateur de Saclas qui puisait largement son répertoire auprès de Gaston Couté. [PV G3/4]
COUTELLERIE (rue de la)
     La rue de la Coustellerie est citée en 1605 comme nom alternatif à la rue de la Tannerie (A dioc 1).
     Il devait y avoir en ce lieu une fabrique de couteaux.
COUTURE COCHET
     Ce champtier est cité dès 1593 (A dioc 5). En 1790, ce lieu comprenait une maison (AM 1G2). Il était situé près de Bois-Renaud. Une «couture» en ancien français désigne un champ labouré, une terre ensemencée, une culture. «Cochet» devait être le nom d’un des propriétaires.
COUTURE ÉGALE (la)
     Cet ancien champtier est cité en 1791 (AM 1G2). L’expression pourrait désigner une culture régulière. [LD 292]
COUTURE ÉGALE (chemin de la)
     Ce chemin qui dessert le lieu-dit précédent est cité comme «sente de la Couture Gaze» en 1790 (AM 1G2). [C 429]
COUTURES (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé, cité dès 1549 (AM tv). [LD 164]
COUTURIER (rue)
     Cette rue citée dans quelques documents de la période révolutionnaire n’est pas exactement identifiée. C’est dans cette rue qu’habite le «sieur Morize, tuilier» en 1791 (ADE 1Q11). Elle était située dans la «section du nord» en 1794 (ADE 1Q12). Il pourrait s’agir de l’actuelle rue Van-Loo.
     Jean-Pierre Couturier, député de la Moselle à la Convention, fut nommé «représentant de la Nation» en 1792, d’abord en Meurthe, puis dans le Bas-Rhin. Il sera délégué extraordinaire pour accomplir une mission de «régénération» religieuse dans les districts d’Étampes et de Dourdan d’octobre à novembre 1793. Pendant cette période, ce «terroriste anticlérical» fait procéder à 16 arrestations (parmi lesquelles les curés de Saint-Basile et de Saint-Pierre, l’aumônier de l’Hôtel-Dieu et l’aumônier des Mathurins), 22 mariages de prêtres et 59 abdications d’ecclésiastiques. Il termine sa «campagne» par une grande fête révolutionnaire le 30 octobre. Pour commémorer son «passage», on a également donné son nom à une place d’Angerville et à une rue de La Ferté-Alais...
COUVENT (le)
     Ce champtier cité en 1622 (mais non situé) (ADE E3788) devait être la propriété d’un des anciens couvents d’Étampes (Congrégation, Mathurins, Cordeliers ou Capucins).
COUVERTE (rue)
     Cette voie est citée en 1785 dans le descriptif du plan d’intendance «près de la rue Neuve-Saint-Gilles». Il s’agit sans doute de l’actuelle ruelle du Mouton, toujours partiellement couverte.
CREUX (chemin)
     Ce vieux chemin, aujourd’hui goudronné, était jadis dénommé chemin de la Vallée-Collin. L’appellation chemin creux apparaît dès 1791 (AM 1G2). [PV I/4]
     Deux passerelles piétonnières l’enjambent pour relier les deux parties du lotissement.
CREUX CHEMIN (rue du)
     Ancien nom de la rue Léon-Marquis. Cette voie menait à l’ancienne route de Dourdan, chemin abrupt, réputé pour être perpétuellement en mauvais état.
     Ce toponyme pourrait aussi garder le souvenir d’un ancien fossé d’enceinte anterieur au 16e siecle dans l’axe de la Porte Dorée.
CROCHET (puits du)
     Ce puits non identifié est cité en 1731 dans la paroisse Saint-Basile (ADE E sup. 803). Crochet signifiait jadis courbe. Ce terme pourrait faire allusion à la forme du lieu où le puits se trouvait.
CROISIÈRE (sente de la)
     Cette sente située dans le marais est citée comme «nouvellement nommée» en 1827 (ADE 3O158). Elle a été supprimée dès 1889. Croisière peut signifier simplement carrefour (PB).
CROISSANT (le)
     Maison située dans la section «Darnatal» de l’actuelle rue de la République. Elle est citée dès 1605 (A dioc 1). L’enseigne devait représenter la «lune en son croissant».
CROISSANT (rue du)
     Un des noms donné à la section «Darnatal» de l’actuelle rue de la République, cité en 1773 (AM 1).
     Elle tire son nom de l’ancienne auberge du même nom.
CROISSANT (le)
     Autre auberge du même nom située vers le n° 45 rue Saint-Martin.
     Citée en 1760, elle disparut vers 1840 (fpm).
CROIX (chemin de la)
     Cette voie citée en 1791 (AM 1G2) était située près de Vaux-Robert. On peut imaginer qu’il y avait une croix en ce lieu au bord du vieux chemin de Saclas.
CROIX (la)
     Ce lieu situé sur le territoire de Saint-Pierre est cité en 1618 (AD E 3787). Il s’agit sans doute de la Belle-Croix.
CROIX BLANCHE (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 cité dès 1791 (AM 1G2). Ce nom ne sera plus retenu par la suite. Cette croix devait être située au bord du chemin de Blois. [ALD 375]
CROIX BLANCHE (la)
     Cet ancien hôtel cité en 1669 était situé vers le 156 rue Saint-Jacques. Il est cité en 1525 (ADE 5MI11).
CROIX BOISSÉE (la)
     Cette croix était d’abord placée au carrefour de l’Ecce Homo avant d’être transférée aux Quatre-Chemins. Le terme de «croix boissée» désigne les croix que l’on avait la coutume d’orner de buis au dimanche des rameaux.
CROIX BOISSÉE (rue de la)
     Cette voie de la zone industrielle est située à la limite de la commune de Brières-les-Scellés. La croix en question est située à l’entrée du village de Brières.
CROIX DE CHAMPDOUX (la)
     Cet ancien hameau, aussi appelé la Folie, était situé vers la Cabane à Pierrot. Ce nom rappelle la présence d’un ancien calvaire au croisement des routes de Dourdan et de Chartres. Cette croix était aussi appelée la Croix de Chesnay.
CROIX DE BLESSONVILLE (la)
     Ce champtier non situé est cité en 1368 (f d m C). Blessonville est un terme obscur, peut-être s’agit-il d’un ancien fief. Le blesson était une variété de poire.
CROIX DE CHENAY (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu par la suite. La croix en question figure également sur le plan de 1827 au sud-est du hameau du Chesnay, au croisement de l’actuelle départementale 836 avec l’actuelle nationale 191. On peut l’identifier à la Croix de Champdoux.
CROIX DE FER (la)
     Cette croix citée en 1833 était située au croisement de la rue des Belles-Croix et de la route de Chalo. Elle a donc pris la place des Belles-Croix supprimées à la période révolutionnaire.
CROIX DE L’ANGE MALIN (la)
     Cet ancien calvaire situé vers Vaujouan a disparu vers 1893 avec l’établissement de la voie de chemin de fer Étampes-Auneau. Ange-malin, la juxtaposition de ces deux termes antinomiques est assez surprenante. On a l’habitude de dire que les croix de chemins sont l’héritage christianisé des signaux païens que les gallo-romains plaçaient aux carrefours importants. Le chemin étant parabole de vie, chaque croisement est le signe d’un choix à faire (le bien et le mal)... désormais face au Christ.
CROIX DE LHUMERY (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui ne sera plus retenu par la suite. Un calvaire appelé traditionnellement la Croix Saint-Jacques existe toujours à l’entrée du hameau. [ALD 381]
CROIX DE LHUMERY (chemin de)
     Ce chemin ne mène pas à l’actuel calvaire (la Croix Saint-Jacques) qui subsiste à l’entrée du hameau, mais il desservait l’ancien lieu-dit du même nom. [C 173]
CROIX DES CAPUCINS (la)
     Un calvaire a été érigé en 1739 au milieu du bois dans le parc du couvent des Capucins. En 1741, une autre croix est plantée à l’entrée du couvent.
CROIX DES GARDES (la)
     Ancien champtier situé près des Quatre-Chemins. Il y avait donc en ce lieu une concentration de croix (croix de Vaux Mil Cent, croix Boissée) à moins qu’il ne s’agisse de la même croix désignée sous des appellations différentes. Le mot de gardes fait penser à un lieu de surveillance, mais ce mot peut signifier aussi métairie.
CROIX DE VAUX MILCENT (la)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. La croix figure encore au plan de 1924 à la pointe du chemin de l’Ecorchoir, devant le cimetière Saint-Martin. Elle a malheureusement disparu. Elle était aussi appelée Croix Boissée. Le socle de la croix (une base de colonne) a été transféré au musée. Deux dates y étaient inscrites: 1611, en souvenir du crime de Ravaillac qui aurait affûté son couteau alors que cette croix était encore au carrefour de l’Ecce Homo; et 1813, date de sa ré-érection en ce lieu.
     Ce curieux nom se présente comme un violent jeu de mots autour de «vomit le sang». Comme pour d’autres toponymes du site (chemin de l’Ecorchoir, Murger de la Bataille), il s’agirait d’une référence à la sanglante bataille qui aurait eu lieu en 612, sur les hauteurs de Saint-Martin, entre l’armée de Clotaire et celle de Théodoric. Cette bataille serait rapportée par les annales d’Aimon (bf).
     Vau-Mil-Cent pourrait être aussi un dérivé de Val de Milsende. Milsende étant un prénom féminin. [LD 107]
CROIX DE VAUX MILCENT (chemin de la)
     Chemin qui remonte devant l’entrée du cimetière Saint-Martin selon le plan de 1866 (lm).
CROIX DE VERNAILLES (la)
     Le champtier de la «Croix de Vernaze» est cité en 1593, on trouve aussi «Croix Virnoize» en 1601 (ADE 71 H 13), et «Croix de Varnailles» sur un plan du 18e siècle (ADE E3845).
     La croix était située à la pointe formée par l’intersection du boulevard Saint-Michel avec l’actuelle rue de la Croix de Vernailles. Elle figure au plan d’intendance de 1785, elle disparaîtra avec la Révolution. Vernailles pourrait venir de «ver» qui signifie printemps en latin. Cette croix «printanière» aurait pu être liée aux processions des Rogations. Ce nom pourrait aussi venir du latin vernaculus qui signifie «du pays». Mais pourquoi cette croix serait-elle plus locale qu’une autre?
CROIX DE VERNAILLES (rue de la)
     Cette rue suit le tracé de l’ancien chemin de la Croix de Vernailles (PV M5/ N3).
     Aux nos 2, 4, 6, le petit groupe de pavillons date de la période «loi Loucheur» (année 1920).
     Au n° 14, résidence des Acacias.
CROIX DE VERNAILLES (résidence de la)
     Ce grand ensemble immobilier de 472 logements a été construit en 1967 pour le «Foyer du Fonctionnaire et de la Famille» (architecte Jean Ginsberg). Les premiers projets datent de 1961. Cet ensemble est alors conçu en même temps que la cité du Val Fourré à Mantes-la-Jolie (ADE 1025W33). «Ces habitations couronnent la ville. Ce sont nos fortifications du 20e siècle» (allocution du maire Gabriel Barrière pour l’inauguration en 1968). Au milieu des immeubles du haut, la grande cheminée de la chaufferie centrale est particulièrement bien intégrée au site et aux bâtiments. Ce vaste ensemble immobilier établi à flanc de coteaux a nécessité une grosse infrastructure. Il est malheureusement dépourvu de commerces. L’école Jean de la Fontaine, le stade et la bibliothèque Ulysse sont de précieux espaces de rencontre pour le quartier.
CROIX DE VERNAILLES (pont de la)
     Ce pont qui fait passer le chemin de fer au-dessus du chemin est cité dès 1910.
CROIX DE VERNAILLES (école)
     Ancien nom de l’école Jean de la Fontaine.
CROIX D’OR (la)
     Enseigne d’une maison située sur l’emplacement du n° 51 rue Saint-Jacques, citée en 1605 (A dioc 1). Une Croix d’Or est un élément typiquement héraldique.
CROIX DU CLOÎTRE
     Dans le registre de deliberation du conseil fabrique de Notre-Dame à la date de 1804 il est question de « la croix qui existait dans le cloitre, et de la necessité de la retablir,  cette croix étant absolument neccessaire pour les processions des Rameaux du dimanche après Pâques et pendant le temps de jubilé » par le meme document on apprend que la dite croix sera réérigée le 26 pluviose an 12 (16 fevrier 1804) à son ancien emplacement, c’est à dire dans le cloitre Notre-Dame. A quelle époque cette croix est elle disparue?
CROIX DU TEMPLE (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1593 (A dioc 5), et encore en 1748 (ADE 8 I H 5).
     Il désigne clairement une croix située près du domaine du Temple.
CROIX JUFFIN (la)
     La «Croix Jeuffin» est cité en 1521 (ADE 52 H 6). On trouve aussi la «Croix Juffranc» au plan d’intendance de 1785. Le calvaire était situé au nord-ouest de Bois-Renaud.
CROIX MILCENT (la)
     Ce lotissement créé vers 1973 est aujourd’hui desservi par la rue des Bosquets. Il s’agit d’une déformation du nom original Croix Vaux Mil Cent, jugé sans doute trop violent par le promoteur.
CROIX SAINT-JACQUES (la)
     Nom traditionnellement donné à la croix située à l’entrée du hameau de Lhumery. Une croix est bien visible au même endroit sur le plan d’Intendance de 1785. Le Christ de l’actuel calvaire aurait été retrouvé au lieu-dit les Masures de Saint-Rémy. C’est le dernier calvaire en place sur le territoire de la commune d’Étampes.
L’appellation «Croix Saint-Jacques» évoquerait le passage des pèlerins vers Compostelle, mais la grande route des pèlerins de Paris à Orléans était la route de Saclas puis, plus tard, l’actuelle Nationale 20.
CROIX VERTE (la)
     Ancien hôtel situé au 156 bis rue Saint-Jacques (ADE 5MI11). L’enseigne est simple à imaginer.
CUL DE SAC (rue du)
     Nom donné à l’impasse aux Bois sur un document de 1644 (A dioc 3). «Cul de sac» était l’expression courante pour désigner les impasses.
CULS FROIDS DE VILLESAUVAGE (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé cité dès 1791 (AM 1G2). Ce nom désigne, sans équivoque, une terre qui a du mal à se réchauffer. L’archéologie aérienne y a repéré un enclos gallo-romain. C’est depuis un champ de luzerne de ce lieu-dit que Louis Blériot s’envole avec un appareil de sa construction vers Chevilly. Ce sera le premier vol de ville à ville. [LD 171]
CURIE Marie (école)
     L’école du Centre-filles est construite et dénommée ainsi en 1965. Philipe Lejeune y réalisa un décor en 1966. La physicienne Marie Curie (deux fois prix Nobel) fut la première femme nommée professeur à la Sorbonne. Elle est la figure emblématique de la réussite des femmes dans le domaine scientifique.
CURIE Marie (collège)
     Le CEG Louis-Moreau devient CES Marie-Curie en 1970. La rénovation de 1989-1990 est l’œuvre de Dominique Vayne. Le bâtiment central est joliment couvert de briques et d’ardoises.
     La mosaïque dédiée à Marie Curie a été réalisée par des élèves sous la direction de leur professeur d’art plastique Marie-Hélène Lorel en 1989. L’œuvre a été finalement mise en place en novembre 1997. Elle reprend le propos de Marie Curie: «Il faut agir, agir».
CUVE (sente de la)
     Ce chemin est cité en 1807. Il doit s’agir de l’actuel chemin des Grandes-Cuves. Ce mot doit simplement rappeler une dépression dans le terrain.
CYGNE (le)
     Cette maison citée dès 1480 (lm) était située à peu près à l’emplacement des 142-146 rue Saint-Jacques. «Le Signe» est cité en 1775 «entre la Rose et les Trois Marchands» (AM I). Cette maison était également dénommée la Graineterie. Le jeu de mots «cygne / signe» est fréquent dans les anciennes enseignes.
     C’est dans cette maison que la famille de Chalo rendait la justice.
CYGNE (le)
     Autre maison du même nom située rue du Perray. Elle est signalée comme démolie en 1605 (A dioc 1).
CYGNE (le)
     Autre maison du même nom située vers le 19 rue Saint-Martin. Elle disparut vers 1840 (fpm).
CYGNE (le)
     Autre maison du même nom située dans l’actuelle rue Paul-Doumer et citée en 1511.
     
A
B
C
D
E
F
G
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I
J
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N
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Z

DALLIER (monument)
     Ce monument a été érigé sur une petite terrasse de l’escalier qui descend de la rue du Pont Saint-Jean à la promenade de Guinette. Il a été offert par Madame Dallier en mémoire de son fils, sa belle-fille et ses deux petits-enfants tués dans le bombardement du 10 juin 1944. Il est dédié à la mémoire de toutes les victimes civiles des bombardements de 1940 et de 1944. Un bas-relief de bronze représente un homme blessé sous les pierres. Ce premier monument a été érigé en 1946, mais madame Dallier désirait voir ériger un monument plus important, ce sera la statue intitulée «Liberté».
DAMARIE (la)
     On trouve cette maison citée en 1612 sur la place Saint-Basile. Damarie est une formule contractée pour Dame-Marie, l’enseigne de cette maison devait être une image de la Vierge Marie.
DAMES (rivière des)
     Bras du Juineteau qui se jette dans la rivière des Prés à la rue au Comte. Sur un plan de 1833, on voit un abreuvoir au confluent de cette rivière des Dames avec la rivière des Prés (ADE 7S38). En 1859, il est cité comme ruisseau du Pont aux Dames. Le nom de Dames vient sans doute de ce que, jusqu’à la Révolution, des terres «près du pont aux Dames» appartiennent au chapitre Notre-Dame d’Étampes (ADY 1Q353).
DAMES (pont des)
     Un pont des Dames est cité en l’an X (dcm) mais ce nom semble désigner deux ponts différents: tantôt, en 1855, il s’agit d’un pont situé au niveau de la porte Saint-Pierre (ADE 5 M 15), tantôt il s’agit du pont situé promenade des Prés au droit de la rue du Pont d’Anjouan. Cette passerelle des Dames a été reconstruite en 1863 (AM O1). Dujardin nous dit qu’auparavant elle n’était qu’une pierre couchée.
DAMES (résidence des)
     Situé au n° 6 rue au Comte, cet immeuble a été construit vers 1990. Il tient son nom de la rivière toute proche.
DAMOISE (rue)
     La «rue de la Damoye» est citée dès 1625 (AD E3856). «Damois» signifie jeune noble en vieux français. [PV I/6]
     Au n° 4, vieille maison avec porte ancienne.
     Dans cette rue était aussi l’ancienne imprimerie SRIP au 20e siècle.
DANCARRE (la)
     Cette maison située au n° 6 rue Sainte-Croix est citée dès 1599 (AN R4 1020). En 1605, on trouve la forme «Daucaire» (A dioc 1).
     La maison comporte un puits et une fabrique du 19e siècle dans le jardin. Cette maison servit quelque temps de presbytère pour la paroisse Saint-Basile après la mort de l’abbé Alexis Buffet qui l’avait achetée au milieu du 19e siècle.
DANJOUAN (hôtel)
     Grande maison située au n° 25 rue de la Juiverie. Elle doit son nom à la famille Hemard de d’Anjouan qui en était propriétaire au 18e siècle. Danjouan est une ancienne seigneurie de la paroisse de Gironville, il reste aujourd’hui une ferme du même nom. C’est dans l’hôtel de Danjouan que furent logées l’infante Marie-Thérèse et sa suite le 21 février 1745 (lm). Cette maison, aujourd’hui séparée en deux, comporte trois tourelles carrées.
DANJOUAN (rue)
     La «ruelle de M. Danjouan» est citée en 1790 (AM 1G2). Il s’agit de l’actuelle rue du Pont d’Anjouan. Ce nom vient clairement de la proximité de l’hôtel de la famille des Danjouan.
DARNATAL (moulin)
     Situé au n° 60 à 66 de l’actuelle rue de la République, ce moulin qui fut très important, porta plusieurs noms. Dans un acte de 1120, il est cité «Molendino apud Darnum stallum sito» (BF). Sous Robert le Pieux, il est désigné comme le «Grand Moulin» ou «Grand Moulin Notre-Dame» mais aussi comme «moulin du Roi». En 1644, il est cité «moulin Darnatal ou moulin de Darnatal» (A dioc 3). Au 19e siècle, on l’appellera aussi moulin Darneteau (ou Derneteau) et dans les années 1930, moulin Ceral.
     En 1807 (ADE 7S43), le moulin Darnatal, presque ruiné, doit être rebâti et réaligné. En 1838, sont cités sur le même site le moulin supérieur et le moulin inférieur (ADE 7 S 26). Il y avait donc deux roues. Une machine à vapeur sera adjointe par la suite, la cheminée est encore visible sur les cartes postales anciennes. Au cours des années 1950, le grand bâtiment est transformé en logements (architecte Chatelin et Pourlier).
     Sur la façade trop grise de l’ancien moulin, on remarque une ancienne plaque indicatrice rouillée qui semble dater des années 1930, elle indique la direction de l’autodrome de Montlhéry.
     Ce nom de Darnatal est assez énigmatique. Il existe une ville, près de Rouen, qui porte ce nom. Un certain Lesguilley cherchant l’origine de cette localité rapporte l’étymologie suivante: Derne en gaulois veut dire «portion de terrain» et Tal «vallon». D’autres lieux du même nom situés en Normandie semblent toujours situés en vallée.
DARNATAL (pont)
     Nom donné au pont qui fait passer la rue de la République sur la rivière d’Étampes. Près du pont, il est question d’un «gué du moulin» en 1773 (AM 1). Le pont a été refait en 1807 (lm).
DARNATAL (rue)
     Ce nom de rue est cité dès 1550 (AN MC). Il s’agissait de la section de l’actuelle rue de la République qui longe le moulin. Jean-Pierre DURAND, dans son compte-rendu de cet ouvrage (Cahier d'Étampes-Histoire n°6 (2004), p. 87) note que cette rue est «mentionnée bien avant 1550, sans doute dès le XIe siècle, et en tout cas dès 1406 dans l’inventaire du fief de Villesauvage, appartenant aux Célestins de Marcoussis (ADE 42H1)».
DAUPHIN (le)
     Cette grande auberge était située à l’actuel n° 164 rue Saint-Jacques. Elle est attestée dès 1458, citée en 1610 et sera supprimée vers 1850 (lm). Marquis y a vu des caves magnifiques. Une distillerie s’y est installée au 19e siècle, la «distillerie du Dauphin». Plutôt qu’une simple enseigne représentant le cétacé, il faut voir dans ce nom de dauphin une référence au surnom donné à l’héritier présomptif de la couronne de France.
     L’ensemble est formé de bâtiments remontant dans leurs parties les plus anciennes au 17e ou au 18e siècle mais les batiments ony subi un rpofond remaniements au 20e siècle. Le cellier sous terrasse avec sa voute en berceau pourait remonter au 13e ou au 14e siècle.
DAUPHINE (place)
     Un des anciens noms de l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie avant 1848. «Les plaques de la rue Dauphine ont été arrachées à la suite des événements du 24 février 1848; il conviendrait de les remplacer en donnant un nouveau nom à cette place: elle s’appellera désormais place de l’Ancienne-Comédie» (dcm). Cette dénomination était donc clairement perçue comme une allégeance au régime monarchique.
     En 1840, l’architecte Duquesne élabore sur l’ancienne place un audacieux projet de marché couvert surmonté d’un théâtre. Il ne verra jamais le jour.
DAUPHINE (rue)
     Cet ancien nom de l’actuelle rue Paul-Hugo est cité en 1775 (AM 1).
DE GAULLE Charles (avenue)
     Cette déviation de la D49 a été dénommée officiellement en 1990. Une stèle érigée près de l’hôpital commémore l’appel du 18 Juin. La même stèle a été déplacée et dotée d’un nouveau décor en 2002. Rappelons que le général de Gaulle est venu visiter la ville d’Étampes le 16 juin 1965. Le président de la République effectuait une tournée en Seine-et-Oise depuis Étampes jusqu’à Rambouillet en passant par Dourdan. [PV D/9]
DE LA FONTAINE Jean (école)
     Nom donné en 1970 à l’école de la Croix de Vernailles ouverte en 1969. Dans la cour d’entrée de l’école maternelle, on trouve une jolie sculpture « le Corbeau et le Renard », due au sculpteur Deluol, en hommage au fabuliste. Elle a été entièrement réhabilitée en 1999. La façade se présente désormais sous la forme d’un grand portique.
     On sait, par une lettre, que Jean de La Fontaine est passé à Étampes en août 1663. Onze ans après le siège de 1652, il fait une description assez terrible de la ville: «Imaginez-vous une suite de maisons sans toits, sans fenêtres, percées de tous cotés, il n’y a rien de plus laid et de plus triste... c’est l’ouvrage de Mars, méchant maçon s’il en est. Le lendemain nous traversons la Beauce, pays ennuyeux.»
DE LA FONTAINE Jean (stade)
     Stade de la Croix de Vernailles situé derrière l’école du même nom.
DELANOUE (pension)
     On ne connaît guère l’existence de cette école que par la date de cessation de ses activités en 1807. Delanoue est un nom de famille assez courant dans la région.
DEMI-LUNE (la)
     Ce lieu était situé près de la Porte-Dorée. Dans un document de 1652, il est dit que Turenne y perdit l’élite de son infanterie lors des combats du siège d’Étampes. Il existait une autre demi-lune au faubourg Saint-Pierre. Elle est également citée dans le récit du siège de 1652.
     On appelait souvent demi-lune un espace semi-circulaire aménagé pour faire tourner les attelages à cheval.
DEMOISELLES (les)
     Nom d’un champtier cité en 1684 (ADEtch). Il était situé près des Fiefs.
     On appelait «demoiselles» soit les libellules, les mésanges, ou bien encore un petit cheval.
DEMOISELLES (sente des)
     Ce chemin existe toujours. Il tire son nom du lieu-dit précédent lequel n’existe plus au cadastre actuel. [PV D 8]
DENTELLIÈRE (allée de la)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement du Petit-Saint-Mars. Compte tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur, toutes les voies de ce lotissement d’Orly-Parc ont reçu un nom d’ancien métier. [PV D 8]
DÉPARTEMENTALE 63
     Cette voie relie Étampes à Malesherbes. Elle a conservé une partie des arbres qui la bordaient ce qui lui confère le charme des routes anciennes.
DÉPARTEMENTALE 721
     La nouvelle route de Pithiviers a été construite de 1821 à 1825. Précédemment existait l’ancienne route de Pithiviers. Elle semble avoir repris partiellement le tracé de l’ancienne route de Saint-Cyr qui correspondrait à une ancienne voie romaine.
DERRIÈRE LE PARC
     Lieu-dit du cadastre. Le parc en question était celui du manoir de Guignonville. Le dénivelé de ce lieu correspond au départ de la vallée sèche de Bois Gallon. [LD 248]
DEUX ARCHES (pont des)
     Nom donné au pont sur la Louette près du carrefour de l’Ecce Homo (lm).
DEUX MARES (rue des)
     Cette voie du hameau du Chesnay a été baptisée en 1995. Elle dessert en effet les deux mares principales du hameau. La mare située la plus au nord, au bout du bois du Chesnay, figure déjà au plan de 1827. On voit encore la trace de deux autres mares dans le hameau.
DEVANT LA PORTE DE GUINETTE
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle (ADE E 3846). La porte en question est celle dite du Château. Ce même champtier est encore cité comme «devant les portes» en 1781 (ADE 81 H 10).
DHUILET (chemin de)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). D’Huilet est un hameau d’Ormoy-la-Rivière. «Doel» évoquerait l’huile. Dhuilet serait donc un lieu où l’on cultivait ou pressait les plantes à huile. [PV J10]
DIANE DE POITIERS (hôtel)
     Située au n° 4 rue Sainte-Croix, cette maison de style Renaissance bellifontaine, est appelée au 16e siècle hôtel Hacte. En 1680, la maison appartient à la famille Viart, en 1753 et jusqu’en 1883 à la famille de Bouraine. La maison servit de sous-préfecture au début du 19e siècle. La Caisse d’Epargne s’y installe à partir de 1883. A l’étage, un buste de Delessert daté de 1936, fondateur de la Caisse d’Epargne, rappelle le passé bancaire de la maison. L’hôtel servira aussi en partie de musée de 1889 à 1939. A cet effet, le corps principal a été surélevé. L’hôtel est acquis par la municipalité en 1970. La Bibliothèque municipale y est installée depuis 1985, ainsi que les Archives municipales. Les communs étaient dans la maison contiguë à l’ouest.
     La façade sur rue, avec ses lucarnes hautes et ses quatre fenêtres surmontées de frontons triangulaires ou en demi-cercle, est pratiquement restée intacte. Dans le couloir d’entrée, on trouve un plafond décoré (1884) avec les initiales D H (Diane et Henri II) et des croissants entrelacés. Dans la cour, l’aile droite comprend de belles lucarnes décorées de sphinges, de putti et de guerriers. Sur l’une d’elles sont sculptés les millésimes 1554 et 1888, dates supposées de la construction et de la fin des grosses restaurations. Ces lucarnes ont été refaites par le sculpteur Sandrier. A droite, le bâtiment s’ouvre sur une porte cintrée ornée de deux colonnes corinthiennes cannelées. Le tympan représente la descente du Saint Esprit sur les Apôtre, sous la forme de langues de feu se posant sur chaque tête le jour de la Pentecôte. Au centre, reconnaissable par son grand voile, la Vierge Marie. Le bas-relief représente «la descente du Saint-Esprit». Au-dessus, on remarque un écu martelé. Cette porte pourrait être l’entrée d’une ancienne chapelle?
     Toujours dans la cour, la façade nord est sobrement décorée. On remarque aussi une porte murée. Sur le bâtiment du fond, seules les baies du rez-de-chaussée sont d’origine. Les pilastres des fenêtres sont décorés de D entrelacés. Une partie des décors de la maison a parfois été attribuée à Jean Goujon. Ce dernier était en prison à Étampes à l’époque supposée de la construction.
     A l’intérieur, l’escalier et sa rampe datent du 18e siècle.
     L’attribution traditionnelle de la maison comme hotel « Diane de Poitiers » est consacrée par un ouvrage de Maxime de Montrond en 1837. Elle est aussi parfois appelée «maison Henri II» au cours du 19e siècle. Diane de Poitiers (1500-1566), veuve à 32 ans, devient la maîtresse du Duc d’Orléans, fils de François 1er, le futur roi Henri II. En 1553, après avoir exilé Anne de Pisseleu, Henri II offre à Diane le duché d’Étampes. Il est peu vraisemblable qu’elle ait jamais possédé cet édifice.
     L’Hôtel dit de Diane de Poitiers abrite aujourd’hui la Bibliothèque municipale et les Archives historiques de la ville.
DIGUE (rue de la)
     Ce nom de digue viendrait de la muraille et du fossé au bord de la Chalouette qui formaient comme une digue (lm). La partie ouest de cette rue est appelée rue du Paradis sur le plan de 1815. Dans un mur, on trouvait une pierre sculptée provenant d’un ancien couvent d’Étampes, gravée du millésime 1560. Au départ de la voie (côté rue de Saclas), on voit un très beau mur pittoresque. Sur le même trottoir, il subsiste deux lavoirs dont un est en ruine. Un lavoir est établi rue de la Digue dès 1815 (ADE 7S38). Sur l’autre trottoir, on voyait jadis la porte Bressault. Une des vingt-deux premières bornes-fontaines y est installée en 1881. Le pont construit en 1905 fait passer la ligne Étampes-Beaune-la-Rolande au-dessus de la rue. [PV D 6]
DIGUE la (résidence de)
     Les immeubles de la résidence ont été construits en 1962 dans la rue du même nom (architecte Pasturaud).
DIGUE (moulin de la)
     Cet ancien moulin appartenait primitivement à la maladrerie Saint-Lazare au faubourg Saint-Michel. Sur le plan de 1827, il est assimilé au moulin de la Trinité.
DIGUE (sentier de la)
     Ce chemin non identifié est cité en 1869 (ADE 3O158).
DISTILLERIES
     Au n° 20 rue Paul-Doumer, la distillerie Bidault s’installe en 1860. Auparavant elle était située rue Saint-Jacques, dans l’ancienne auberge du Dauphin (AD 5 M 15).
     Une autre distillerie existait au moulin des Fontaines en 1921.
     La distillerie ou brasserie J. Combe produisait un alcool local du nom de «Beauceronne». «Cette Liqueur hygiénique d’une saveur agréable préparée avec les plus grands soins emprunte aux plantes qui la composent des propriétés toniques et digestives qui la feront préférer à toutes ses rivales…»
DIX JUIN 1944 (square du)
     Ce square, où se dresse une petite stèle, est situé au nord de l’église Saint-Gilles. Il a été inauguré en juin 1996 pour commémorer le bombardement du 10 juin 1944 [PV G6]. Une nouvelle stèle a été inaugurée en 2001. Le 9 juin 1944 à 23 h 30 commence le terrible bombardement d’Étampes. 2000 bombes s’abattent en l’espace de 35 minutes principalement autour du quartier Saint-Gilles. Le bilan est très lourd: 504 immeubles touchés dont 41 sont détruits à plus de 80 pour cent. On compte 131 morts parmi les Etampois (des familles entières ont été décimées) et environ 150 Allemands parmi lesquels les jeunes des jeunesses hitlériennes logés à l’école du Centre. 51 blessés sont retirés des décombres. L’objectif de cette opération était de couper le réseau ferré d’Étampes, afin de retarder le ravitaillement allemand sur le front de Normandie. Dans les deux mois qui ont suivi, 88 bombes furent enlevées ou explosées sur place au cours des travaux de déblaiement. Ces travaux de déminage coûteront la vie à trois personnes.
DIX-NEUF MARS 1962 (square du)
     Ce square fut dénommé en 1980 sur la demande de la FNACA pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie. La première stèle inaugurée en décembre 1989 a été brisée en 1994. Elle fut remplacée en 1995. Au bord de la Rivière d’Étampes on voit une étonnante passerelle composée de longues dalles de grès. [PV H6]
DOMAINE (maison du)
     Autre nom du Palais du Séjour qui appartenait au «domaine» royal jusqu’à la Révolution.
DOMAINE (rue du)
     Ancien nom de la rue de la Roche Plate, cité en 1790 (AM 1G2). Le Palais du Séjour était très proche.
DOMAINE DE VAUROUX
     Lieu-dit du cadastre. Il correspond aussi au nom officiellement donné à l’ancien lieu-dit «Moulin de Vauroux» en 1978 du fait de la disparition du-dit moulin. Le Juineteau y est relié à la Juine par plusieurs bras. [LD 94]
DOM FLEUREAU (rue)
     Ancien nom de la rue des Groisonneries jusqu’en 1889. Elle est aussi dénommée rue Lalande au 18e siècle et rue du Cochet en l’an X. Les Barnabites achètent une maison dans cette rue en 1603.  [PV I/6]
     «Dom» est un titre donné à certains religieux. Basile Fleureau, baptisé Alexandre en 1612, entre dans la congrégation des Barnabites dès l’âge de 19 ans. Il fut supérieur du Collège d’Étampes de 1662 jusqu’à sa mort en 1668. Premier historien d’Étampes, il est l’auteur de l’ouvrage «les Antiquités de la ville et du duché d’Estampes avec l’histoire de l’abbaye de Morigny, et plusieurs remarques considérables qui regardent l’histoire de France». C’était la première étude historique sur la ville. Elle fut publiée après sa mort en 1683. Cet ouvrage reste une référence.
     En haut de la rue, près du Théâtre, se trouve un petit gymnase municipal qui date des années 1930.
DONJON (le)
     Ce lieu désignait l’espace compris entre la collégiale Sainte-Croix et l’Hôtel-Dieu. Il était donc desservi par les actuelles impasse aux Chats et impasse aux Bois. Il s’agirait de l’emplacement de l’hypothétique palais capétien primitif antérieur au palais du Séjour. L’ensemble comprenait certainement une salle royale, des fortifications, un donjon (partie principale du logis seigneurial) et une chapelle (CP). Ce logis fortifié était, semble-t-il, bâti sur l’emplacement d’une motte.
     Est-ce dans ce donjon d’Étampes, antérieur à la tour du Château Royal (la tour de Guinette), que Louis le Gros fit mettre en prison le seigneur Hombais, grand bandit et cruel châtelain de Saint-Sévère? Ce mystérieux château a dû disparaître vers le 15e mais le souvenir a perduré. On trouve ce nom encore régulièrement cité dans les actes des 16e et 17e siècles (Adioc1) mais on sait que l’emplacement était complètement vide au 18e siècle.
DORÉ (carrefour)
     Ce carrefour est cité en 1519 «près de l’Hôtel de Ville et de l’église Sainte-Croix». Il désignait donc la partie sud de l’actuelle place de l’Hôtel-de-Ville. Y avait-il quelques décors dorés à cet emplacement?
DORÉE (rue)
Nom de l’actuelle rue Aristide-Briand sur le plan de 1827.
DORÉE (porte)
     On trouve l’expression «au-dessus des fossés de la Porte Dorée» sur un document de 1602 (ADE E3918). Devant cette porte était la Demi-Lune. Cette porte des fortifications commandait une des anciennes route de Dourdan. La porte Dorée figure encore sur le plan de 1815. Elle sera détruite en 1827.
     Doré n’est pas une déformation de l’orée de la forêt sur laquelle ladite porte donnait, mais peut-être la porte présentait-elle quelques décors dorés?
DORON
     Ce champtier cité en 1549 était situé près de Valnay (AM tv). Doron pourrait venir de doré et désigner ainsi une terre riche. Il pourrait s’agir aussi d’une déformation de «dos rond», en référence au paysage vallonné du site.
DOS DANES (les)
     Ce lieu-dit dont on n’a plus retenu le nom était situé entre Villesauvage et la Malmaison. Il figure sur le plan d’intendance de 1785. Le relief y est effectivement légèrement vallonné.
DOUILLON
     Champtier non identifié cité en 1549 (AM tv). Le vieux français «douille» peut signifier mou. Ce nom pourrait donc désigner une terre humide et molle.
DOULCET (hôtel)
     L’hôtel acheté par la ville à Jacques Doulcet en 1518 correspond à l’aile gauche de l’actuel Hôtel de Ville.
DOUMER Paul (rue)
     Cette rue était dénommée rue Basse-de-la-Foulerie jusqu’en 1932. On l’appelait plus couramment «rue Basse». Dans un document de 1605 on la trouve aussi appelée rue de la Foulerie (Adioc 1). Pendant la période révolutionnaire, elle devient officiellement rue de la Propagande ou rue des 40 chiens. Au 19e siècle, les Etampois la surnomment, par dérision, rue de Venise. [PV H6]
     Paul Doumer, ancien député radical, devient président de la République en 1931. Il est assassiné l’année suivante. Quelques mois plus tard, le Conseil municipal d’Étampes décide de lui rendre hommage en donnant son nom à cet axe important.
     Si la rue est aujourd’hui séparée en deux sections de part et d’autre de l’avenue de la Libération, c’est bien parce qu’un certain nombre de maisons (en partie endommagées par le bombardement de juin 1944) ont été démolies dans les années 1970 pour permettre le percement de l’avenue.
     Cette rue, bordée par la Rivière d’Étampes, fut longtemps marquée par les activités liées à l’eau. Presque toutes les maisons du côté impair avaient, ou ont encore, leur lavoir privé. Il y avait aussi pas moins de sept lavoirs à laine sur la rivière en 1836 (ADE 7S38). Une des vingt-deux premières bornes-fontaines est installée dans la rue en 1881. Un ruisseau (probablement un égoût en plein air) est encore cité dans la rue Basse en 1913. Une petite voie dénommée «impasse de la rue Basse» débouchait sur la rue. Elle été vendue aux riverains en 1932. La plupart des maisons de la rue sont déclarées insalubres en 1945. C’est ce genre d’habitat qui a disparu lors du percement du bas de l’avenue de la Libération en 1970.
     Toujours dans cette rue mais à un emplacement indéterminé, existait une maison appartenant aux Barnabites d’Étampes jusqu’à la Révolution (ADY 1Q353).
     C’est aussi dans cette rue que vivait le peintre Narcisse Berchère.
     A l’emplacement de la section détruite par le percement de l’avenue de la Libération figure un petit pont sur un plan de 1854 (ADE 7S201).
     Au n° 2, maison avec joli décor 19e siècle.
     Au n° 20, distillerie et fabrique d’eau gazeuse Bidault transférée en 1860 depuis la rue Saint-Jacques (AD 5 M 15).
     Au n° 34, vieille porte piétonnière en pierre avec pilastre cannelé du 16e siècle.
     Au n° 42, maison du début du 20e à la jolie façade de meulière
     Au n° 1, maison ancienne en pierre calcaire apparemment réemployée. Dans la cour de la maison, on trouve le site de l’ancien Pont d’Avignon. Près de là, l’ancien «gué de la rue Basse» figure sur le plan de 1815.
     Au n° 43, maison 18e siècle avec lavoir.
DOURDAN (avenue de)
     Nom donné à l’avenue du 8 mai 1945 jusqu’en 1981. A Étampes, il n’y a désormais aucune voie qui porte le nom de Dourdan, la jolie petite ville rivale du Sud Essonne, souvent enviée. Dourdan n’est pas rancunière, on y trouve une rue et une avenue d’Étampes...
DOURDAN (chemin de)
     Le tracé du chemin pour se rendre à Dourdan a évolué au cours des siècles. Sur le plan Trudaine de 1785, le chemin de Dourdan est à peu près l’équivalent de la rue de Saint-Jean. Sur un autre plan du 18e siècle, le « chemin de Dourdan « désigne aussi le tracé de l’actuelle rue Henri-Farman (AD E3845). Sur le plan dressé pour l’établissement du chemin de fer en 1842, le chemin qui longe Guinette est déjà dénommé «ancien chemin de Dourdan». Ce vieux chemin de Dourdan partait de la porte des Lions, au pied du château royal, et se poursuivait en passant près de la ferme de la Maison Lange. La nouvelle route de Dourdan a été établie plus au nord, c’est l’actuelle avenue du 8-Mai-1945.
DOURDAN (rue de)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue du Château (ADE L 109). C’était bien l’ancienne route de Dourdan avant l’établissement du chemin de fer.
DOURDAN (pont de)
     Ce viaduc du chemin de fer passe au-dessus de l’actuelle avenue du 8-Mai-1945. Il a été établi en 1841, mais il a connu plusieurs élargissements depuis. En août 1944, les Allemands y posent des mines pour le détruire. Il sera sauvé in-extremis par les résistants.
DROITS DE L’HOMME (rue des)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue de la Plâtrerie (ADE L 109). Le premier texte de la Déclaration des Droits de l’Homme date de 1789.
DROITS DE L’HOMME ET DE L’HÔTEL DE VILLE (place des)
     Le square jouxtant l’hôtel Anne de Pisseleu a été officiellement dénommé place des Droits de l’Homme en décembre 1998 à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Depuis l’an 2000, cette dénomination s’étend à l’ensemble de la place de l’Hôtel-de-Ville.
DUC DE BERRY (le)
     Cette auberge était située dans la paroisse Saint-Gilles. Elle est citée en 1773 (AM 1). Il est bien normal qu’Étampes ait gardé le souvenir de Jean de France, duc de Berry, troisième fils de Jean le Bon. Il fut le troisième comte d’Étampes de 1384 jusqu’à sa mort en 1416. On lui doit, entre autres, une des cloches qui sonne toujours à Notre-Dame.
DUC DE BORDEAUX (promenade du)
     Nom donné avant 1848 à la promenade du Port. Ce nom est cité dès 1827 (ADE 3O158). Le duc de Bordeaux (1820-1883) est le petit-fils de Charles X et le fils du duc de Berry assassiné en 1820. Il sera le futur Henri V, pour les légitimistes. Il est bien étrange que l’on ait donné si tôt son nom à cette promenade.
DUC DE BOURGOGNE (le)
     Cette auberge était située à l’emplacement du n° 152 rue Saint-Jacques. Elle est citée en 1786 (AM I). Au 16e siècle, elle portait le nom d’auberge du Mouton. La maison sera incendiée au cours des émeutes de la Grande Peur en juillet 1789, et définitivement supprimée en 1843.
Le prestigieux duché de Bourgogne, créé au 10e siècle, connut de nombreux ducs. Certains ont quelques liens avec Étampes. Jean Sans Peur assiégea la ville au début de l’hiver 1411. Charles le Téméraire s’empare du château en 1465. Plus près de nous, en 1751, la naissance du jeune duc de Bourgogne, fils aîné de Louis de France, grand dauphin, et de Marie-Josèphe de Saxe, fut l’occasion de grandes réjouissances à Étampes. Malheureusement, le jeune garçon décéda le 22 mars 1761 des suites d’une longue et douloureuse maladie occasionnée par la chute d’un grand cheval de carton qu’il apprenait à monter.
     L’enseigne de l’auberge devait certainement représenter les armes chatoyantes de la Bourgogne.
DUC DE VENDÔME (le)
     Cet hôtel était situé à l’emplacement du 13 rue des Cordeliers. On le trouve cité tel quel en 1738 (AM Reg SM).
     Auparavant, dans un acte de 1705, il est cité comme «hostel de Vendôme». Trois des ducs de Vendôme furent duc d’Étampes mais il n’est pas évident qu’ils soient venus souvent visiter la ville. Le premier, César de Bourbon de Vendôme (1594-1665), est aussi duc de Beaufort, duc de Mercœur. Le duc de Penthièvre et Pair de France, devint duc d’Étampes en 1599. Louis de Bourbon de Vendôme, fils du précédent (1612-1669) le devint en 1665. Il sera plus tard prince de Martigues, comte de La Ferté-Alais, puis cardinal. Louis Joseph de Bourbon de Vendôme (1654-1712) devint duc d’Étampes en 1669. Il sera général des Galères de France.
DUC D’ORLÉANS (le)
     Cette auberge était jadis appelée le Prince d’Orléans. Située au 20 rue de la République, près du carrefour aux Chats la maison est citée en 1790 (AM 1G2) et elle fonctionnait encore vers 1999. C’est donc une des plus anciennes enseignes d’Étampes. Marquis nous apprend que son enseigne était un grand tableau peint représentant le prince. Il y eut plusieurs ducs d’Orléans célèbres parmi lesquels Philippe d’Orléans qui fut régent de France à la mort de Louis XIV. Autre duc d’Orléans célèbre, le fils de François 1er, futur Henri II qui brûla d’amour pour Diane de Poitiers, duchesse d’Étampes.
DUCS DE LORRAINE (les)
     Cette ancienne auberge était située à l’emplacement du n° 154 rue Saint-Jacques (CP).
     Le duché de Lorraine est très ancien, aussi il y eut de nombreux ducs de Lorraine, sans lien apparent avec Étampes. L’enseigne de l’auberge devait certainement représenter les armes de la Lorraine.
DUGUESCLIN (rue)
     Bertrand du Guesclin (1320-1380), célèbre homme de guerre breton passé au service du roi de France vers 1350, cristallisera la haine contre les Anglais et incarna l’une des premières manifestations patriotiques du royaume. Tout le lotissement de la résidence du Pont Saint-Jean est cerné par des noms de héros. Le lien entre Duguesclin et Étampes semble très ténu. C’est en compagnie du comte d’Étampes qu’il tient sur les fonts baptismaux Louis, deuxième fils de Charles V roi de France. [PV H5]
DUNOIS (rue, allée, impasse, et place)
     Cette rue dessert la résidence du Pont Saint-Jean. [PV G5] 
     Jean Dunois (1403-1468), comte de Longueville, dit le bâtard d’Orléans, est un homme de guerre qui fut, entre autres, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc. Fils naturel de Louis, duc d’Orléans, et de Mariette d’Enghien. Lieutenant-général du duc d’Orléans pendant la captivité de celui-ci, il lève le 5 septembre 1427 le siège de la ville de Montargis. Chargé de la défense de la place d’Orléans en 1428, il s’empare de Chartres en 1432. Il est fait comte de Dunois en 1439 et comte de Longueville en 1443. Il participe par la suite à la Ligue du Bien-Public contre Louis XI. Dunois a quelques liens avec la ville puisqu’on sait que c’est à Étampes que le valeureux guerrier accompagné de Charles de France fut rejoint par Charles le Téméraire au lendemain de la bataille de Montlhéry le 19 juillet 1465. Tandis que se répand la fausse nouvelle de la mort de Louis XI, on leur fait fête tout en leur reprochant de n’être arrivés qu’après la bataille. C’est, semble-t-il, à ce Jean Dunois que se rapporte l’appellation «tourelle de Jean le Bâtard» donnée à l’une des tours des fortifications d’Étampes.
DUPRÉ (la sente à)
     Ce chemin a donné son nom à un lieu-dit. Dupré est un patronyme assez fréquent dans la région. [C 52]
DURAND Barthélémy (hôpital)
     Le projet de construction d’un hôpital psychiatrique départemental à Étampes remonte à 1955. A l’époque, plusieurs communes du sud de la Seine-et-Oise avaient été pressenties mais s’étaient toutes récusées. Barthélemy Durand qui est, à l’époque, non seulement maire d’Étampes mais président du conseil général de Seine-et-Oise, propose un site sur sa commune. L’établissement sera officiellement ouvert le 1er avril 1963 avec l’accueil des 162 premiers malades. La mise en service de l’ensemble des pavillons sera progressive. L’architecte Lablaude a conçu un hôpital de type village dans la perspective d’une vie en pavillons plus autonomes. L’hôpital comprend 14 pavillons. Ils portent le nom de fleurs: Eglantines, Primevères, Iris (avant la mixité, ces pavillons étaient destinés aux femmes) ou d’arbres: Sapins, Acacias, Tilleuls, Peupliers (avant la mixité, ces pavillons étaient destinés aux hommes). A d’autres, on a donné le nom de psychiatres célèbres: Moreau de Tours, Magnan, Seglas, Régis, Chaslin. Il existe aussi un pavillon dénommé Alberto Giacometti et un autre Alpha.
     L’établissement, véritable ville dans la ville, comprend un foyer de post-cure, un gymnase, un stade, un centre technique, un château d’eau et une grande chapelle au centre. Une école d’infirmières vient compléter le site en 1967.
     L’hôpital prendra le nom de Barthélémy-Durand dès l’ouverture, en hommage à celui qui a longtemps porté et soutenu ce projet d’intérêt général. Barthélémy Durand, ancien officier de marine, fondateur de plusieurs sociétés d’électricité, a déjà 78 ans lorsqu’il est appelé pour être maire d’Étampes en août 1944. Il restera maire jusqu’à sa mort en 1956.
DUVAUD
     Ce champtier figure au nord de Lhumery sur le plan d’intendance de 1785. Il n’est plus au cadastre de 1827. Ce mot pourrait être simplement la déformation du terme «val», mais il n’y a guère de vallon dans cette portion de plaine. Duvaud pourrait venir aussi d’un patronyme.
 
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z

ECCE HOMO (carrefour de l’)
     Ce nom désignait le carrefour formé par le départ des rues Saint-Jean, Saint-Martin, de Saclas et la fin de la rue Saint-Jacques. La « Barrière de l’Ecce Homo » est citée dès 1731. Ce nom tient son origine de la présence, pendant des siècles, d’une statue du Christ aux outrages (Ecce Homo) qui fut enlevée en 1793. Le monument était entoure de quatre ormes. La tête du Christ fut recueillie par un certain Delamarche en 1793 lors de la destruction de la statue. Elle fut plutard aportée par l’abbé Borne curé de Saint Martin au musée municipale où elle est toujours conservée.
     Une tradition locale rapporte que Ravaillac, sur la route qui le conduisait à Paris, fut pris de remords à cause de son projet de tuer le roi. Il aurait brisé la pointe de son couteau à Chanteloup près d’Auvers-Saint-Georges. Il s’en retourna donc mais, repassant par Étampes, il croit voir la statue de l’Ecce Homo au milieu du carrefour lui reprocher sa tiédeur et son infidélité. Il reprit alors son sinistre chemin vers Paris.
     Forteau rapporte une autre légende locale qui se se rattache à cet événement. «Un habitant aurait été témoin du fait et aurait entendu l’assassin s’écrier en brandissant son arme: «voilà un couteau qui fera parler de lui!» Après l’attentat, cet habitant qui n’avait pas averti l’autorité du geste et de ses paroles, fut appréhendé, peut – être soupconné de complicité par son silence, mais il fut bientôt relâché à la condition qu’il ferait élever une croix, en quelque sorte expiatoire. Cette croix, s’il faut en croire MM. Chaudé et Dujardin, serait celle que l’on appelle la Croix de Vaux Mil Cent ou de Vomit le sang, que l’on voyait encore tout récemment avant son transport au Musée, au lieu dit les Quatre Chemins, près du cimetière Saint Martin. Elle porte la date de 1611 qui correspond à ce récit que nous ne donnons qu’a titre de curiosité, et celle de 1813. Peut-on supposer encore qu’elle avait été érigée d’abord à coté de l’Ecce Homo, et qu’elle aurait été enlevée du carrefour qu’en 1813.»
     Ce carrefour stratégique de l’Ecce Homo fut un des lieux de bataille du prince de Condé contre l’armée de Turenne en avril 1652. Ce carrefour était aussi un des lieux de perception de l’octroi, une «barrière de l’Ecce Homo» est citée en 1736. Curieusement la statue semble encore figurer sur un plan de 1854 (ADE 7S38).
ECCE HOMO (pont de)
     Ainsi était dénommé le pont sur la Chalouette situé entre les deux moulins Branleux. Il figure au plan d’alignement de 1833 et sera reconstruit en 1887. Il est parfois dénommé pont Labalot.
ÉCHELLE (rue de l’)
     Voie nouvelle dénommée en 1986. Echelle en vieux français peut désigner une pente abrupte. C’est bien le cas pour cette voie qui descend des pentes de la Vallée Colin. Dom Fleureau parle d’un certain marquis de l’Echelle qui commandait le régiment de Valois et qui fut tué à Étampes en 1652. [PV I/4]
ÉCLUSES (les)
     Ce lieu est cité en 1625 près du couvent des Capucins (AD E3856). Le mot écluse peut avoir le sens de digue, de moulin à eau, de bassin à vanne. Ces écluses devaient correspondre à l’un des aménagements du premier Port d’Étampes. On trouve aussi «les Ecluses de Vauson» citées en 1580 (AD E3771).
ÉCOLES
     Il n’est pas très facile de se retrouver dans les implantations et dénominations des différentes écoles publiques et privées qui ont existé dans la ville d’Étampes. Le registre des déliberation de la paroisse Notre-Dame en date de 1806 mentionne l’existence de «12 ou 15 écoles primaires»  tenues par des personnes privées. La monographie de l’instituteur Chambelle, rédigée en 1899, reste un document très précieux pour la période du 19e siècle. Mais tout se complique car certaines affirmations de l’instituteur sont contredites par d’autres documents d’archives (voir aussi Pensionnats, Orphelinats).
ÉCOLE DE SAINT-PIERRE
     Le registre des déliberation de la paroisse Notre-Dame en date de 1804 mentionne l’existence « d’une maison dite maison d’École de la cy-devant paroisse St Pierre ». En 1806 il est précisé qu’elle est située pres de l’église Saint Pierre.C’est en fait l’ancien vicariat occupée un temps par le chantre qui faisait office de maitre d’école.  Elle a été rendue a la fabrique de Notre-Dame apres la Révolution.
ÉCOLE MUTUELLE
     Fondée en 1820 près du marché Saint-Gilles dans une maison aujourd’hui détruite, l’école a été transférée près du Lion d’Argent en 1839. Dans le même quartier est citée une salle d’asile en 1835, tenue par les sœurs de la Congrégation.
ÉCOLE DES GARÇONS DU CENTRE
     Une première école dite «mutuelle» a été établie dès 1839 sur les dépendances de l’ancienne auberge du Lion d’Argent. L’école du Centre-garçons a été créée sur ce site en 1844 (architecte Pierre Magne), puis agrandie en 1881 (architecte Letavernier). A partir de 1872 est ouvert dans l’école un pensionnat puis un cours complémentaire professionnel de 1881 à 1892. L’établissement sera occupé par les troupes allemandes de juin 1940 à août 1944 (ADE 902W30), en particulier par les jeunesses hitlériennes. Les classes sont alors transférées place du Théâtre (dans les locaux de l’imprimerie La Familiale) puis dans un immeuble rue Paul-Doumer. Les bâtiments de cette ancienne école du Centre seront finalement détruits lors du bombardement du 10 juin 1944. Cent-trente jeunes Allemands vont y trouver la mort.
     L’école, rebaptisée Louis Moreau, sera rebatie en 1953 (architecte Guy Barbe).
ÉCOLE DES GARÇONS SAINT-PIERRE
     
La première «École des Prés». École à deux classes construite en 1880 et 1881 par l’architecte Letavernier. Deux autres classes sont ajoutées par surélévation des ailes vers 1889 par l’architecte Anjubert.
     Elle a fonctionné jusqu’à la construction de la nouvelle école des Prés vers 1966. Les locaux sont aujourd’hui occupés par la «Maison de l’Enseignement».
ÉCOLE DES GARÇONS SAINT-MARTIN
     Cette école fut construite en 1881 à l’emplacement de l’actuelle école André-Buvat. Les bâtiments seront occupés par les troupes allemandes de juin 1940 à août 1944 et incendiés en 1944 au cours de leur repli (ADE 902W30). Après la guerre, la classe se tient dans un baraquement en bois.
ÉCOLE DES FRÈRES (SAINT-MARTIN DE GARÇONS)
     Cette école tenue par les Frères de la Doctrine Chrétienne était située rue du Moulin-à-Peaux. La maison avait été donnée par madame veuve de la Bigne. L’école a fonctionné de 1846 jusqu’à l’ouverture d’un établissement laïc à Saint-Martin en 1881.
ÉCOLE DES FRÈRES (SAINT-PIERRE DE GARÇONS)
     Cette école tenue par les Frères de la Doctrine Chrétienne était située dans l’actuelle maison du 116 rue de la République. Elle a ouvert en 1881 après la fermeture de l’école des Frères de Saint-Martin. La présence des frères a été éphémère puisqu’ils ont dû partir en 1886. L’école devient par la suite école de filles (École Saint-Pierre). La partie de l’ancien préau reste visible au fond de la cour. On trouve encore citée une école des frères dans les bulletins paroissiaux des années 1930.
ÉCOLE DES FRÈRES
     Cette école située rue du Château était tenue par les Frères de la Doctrine Chrétienne. La maison avait été donnée en 1819 par la famille Pouilloüe de Bonnevaux en réaction à l’ouverture de l’école mutuelle. Elle a fermé vers 1901.
ÉCOLE DES FILLES DE SAINT-PIERRE
     Cette école fondée dès 1818 était tenue d’abord par les Sœurs de la Providence de Portieux puis par les Dominicaines de la Présentation de Tours à partir de 1854. Elle occupait le site de l’actuel 104 rue de la République. Des nouveaux bâtiments ont été construits en 1858, l’asile sera construit en 1864. L’école a été laïcisée en 1892 pour devenir l’école Saint-Pierre filles. Cette école, agrandie par la suite, fut désaffectée en 1963. On y installe en 1966 le Centre médico-psycho-pédagogique.
ÉCOLE DES FILLES (SAINT-MARTIN)
     Une première école de filles est fondée dès 1818 à Saint-Martin. Elle était tenue d’abord par les Sœurs de la Providence de Portieux puis par les Dominicaines de la Présentation de Tours à partir de 1854. On la situe d’abord dans la rue de Chauffour (AM 1 R). Vers 1863, les sœurs tiennent l’école communale construite sur l’emplacement de l’ancienne ferme de la Court-Meunier. L’établissement a été laïcisé en 1892 pour devenir l’école «Saint-Martin filles». Les bâtiments sont occupés par les troupes allemandes de juin 1940 à août 1944 (ADE 902W30). Provisoirement, l’école publique trouve asile dans les locaux paroissiaux du 46 rue Saint-Martin jusqu’à la reconstruction sur le site de l’actuelle école Hélène-Boucher.
ÉCOLE DES SŒURS (SAINT-MARTIN)
     Les Dominicaines de la Présentation, dépouillées de leur école après la laïcisation, ouvrent un établissement libre dans les bâtiments paroissiaux du 46 rue Saint-Martin vers 1892.
ÉCOLE DES SŒURS (SAINT-PIERRE)
     Les dominicaines de la Présentation, dépouillées de leur école avec la laïcisation, ouvrent un établissement libre au 30 rue du Perray vers 1892.
ÉCOLE DES SŒURS
     Les Sœurs de la congrégation des Filles de la Providence de Saint-Rémy de Chartres fondent en 1856, une école au «132» rue Saint-Jacques coté boulevard Henri IV près de l’école mutuelle.
ÉCOLE DES SŒURS DE LA CONGRÉGATION
     Les dames de la Congrégation tenaient une école dès leur arrivée à Étampes au 17e siècle. Elles la perdront à la Révolution. A leur retour, en 1807, elles achètent l’ancien couvent des Cordeliers (actuelle rue Bouilloux-Lafont) et tiennent une école dans leur grande propriété.
ÉCOLE DES SŒURS DE LA PROVIDENCE DE PORTIEUX
     Les Sœurs de la Providence de Portieux tiennent une école de filles dans l’impasse aux Chats de 1854 à 1858 (AM I R 3).
ÉCOLE DE LA RUE SAINTE-CROIX
     Sur un plan de 1873 une école figure au n° 3 rue Sainte-Croix.
ÉCOLE DE LA RUE ÉVEZARD
     Une école figure sur un plan de 1873 vers le 29 et 31 rue Évezard.
ÉCOLE NOTRE-DAME
     Cette école établie au 16, 18, 20 rue Évezard tient son origine du petit Séminaire définitivement fermé en 1908, et transformé pour partie en presbytère et pour partie en école de garçons. Elle a fermé en 1964. L’école Notre-Dame a été immortalisée par un de ses anciens élèves, le dessinateur Binet, dans l’album intitulé «l’Institution».
ÉCOLE (maison de l’)
     Une maison ainsi dénommée est citée en 1810 au carrefour Saint-Pierre. Peut-être s’agit-il de l’ancien vicariat de Saint-Pierre converti en école?
ÉCOLE (rue de l’)
     Ancien nom de l’actuelle rue Philéas-Vassal. Cette rue citée en 1790 (AM 1G2), tient son nom d’un jardin appelé «l’école» cité en 1773 comme «attenant à l’Ouche» (AM 1). Ce nom pourrait venir du terme «scala» qui désigne un point d’accostage pour les bateaux mais la Louette, que cette petite rue traverse, n’a jamais été navigable. Il doit donc s’agir plus simplement du souvenir d’une ancienne maison d’éducation.
ÉCOLE INTERNATIONALE
     Cette école créée dans les années 1970 était située près du site de l’ancien moulin de Vauroux ainsi que dans le château.
ÉCORCHOIR (l’)
     Le nom de ce champtier est cité en 1593 (A dioc 5) et encore en 1631 (ADE H dépot 1B). Comme pour d’autres toponymes du site (Croix de Vaux-Milcent, Murger de la Bataille) ce terme violent serait une référence à la sanglante bataille qui aurait eu lieu sur les hauteurs de Saint-Martin en 612 entre les armées de Clotaire et de Théodoric. Ecorchoir peut, plus simplement, rappeler un ancien lieu d’abattoir.
ÉCORCHOIR (chemin de l’)
     Ce chemin est cité dès 1790 (AM 1G2). Selon le plan de Léon Marquis, c’est l’actuelle rue René-Paulin-Hippolyte qui s’appelle ainsi, et l’actuel chemin de l’Ecorchoir est dénommé chemin du Temple. [PV D4]
ÉCOULOIRS
     Ce champtier est cité en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). Il était situé vers Villesauvage au sud du chemin de Bois-Renault. Il apparaît sous la forme «Escolonére» en 1790 (AM 1G2). Ce nom ne sera pas retenu par la suite. Ce terme désigne habituellement le canal par lequel on vidait les viviers ou les mares (AM 1G2) mais il n’y a plus de pièce d’eau dans ce lieu.
ÉCREVISSE (l’)
     Maison située dans le quartier Saint-Pierre. L’enseigne l’«escrevisse» est citée en 1605 (A dioc 1). Ces petits crustacés devaient être abondants dans les eaux des bras du Juineteau.
ÉCU DU BERRY (l’)
     Cette auberge citée en 1608 était située à l’emplacement du 19 bis rue Louis-Moreau. Elle a été construite vraisemblablement au 16e siècle et sera transformée en hôtel particulier au 17e siècle. Achetée par la ville cette vieille demeure accueillera la sous-préfecture en 1820. L’hôtel sera démoli en 1855. Une nouvelle sous-préfecture sera reconstruite à son emplacement, c’est l’actule École de Musique.
     Jean de Berry devint comte d’Étampes en 1386. Cette enseigne en était, peut-être, le souvenir?
ÉCU DE FRANCE (l’)
     Cette auberge, citée en 1527 (adg), était située à l’emplacement de l’actuel n° 164 rue Saint-Jacques. Elle devint en 1833 l’Hôtel de France (lm). Vers 1580, c’est le sieur Thomard qui en est le propriétaire. Son fils Pierre fut secrétaire d’un certain Bailly, premier président de la Chambre des Comptes de Paris. Pierre Thomard ayant eu des relations avec Artuse, la fille de Bailly, fut condamné à être pendu. La populace le sauva in extremis. Pour commémorer l’histoire, on écrivit en 1583 une longue pièce en vers intitulée «les infortunées amours d’Artuse Bailly» (mémoire de la société historique de la Ville de Paris. 1886).
     Dujardin rapporte qu’un souterrain partant de la tour de Guinette arrive jusqu’à cet hôtel.
     L’enseigne de l’auberge devait représenter les armes de France.
ÉCU DE FRANCE (l’)
     Autre auberge du même nom située au coin de la rue de la Treille et de la rue Saint-Martin. Elle disparut dès le 18e siècle (lm).
ÉCU D’ORLÉANS (hôtel)   
     Cette ancienne auberge, située au 5 rue Louis-Moreau, est citée en 1486. Le bâtiment actuel date du 17e siècle. Le rez de chaussée a été reconstruite vers 1590. L’ escalier et les 2 étages, prévus des cette époque, furent construits au 17e ou au 18e siècle.
     La maison fut transformée en hôtel particulier entre 1646 et 1716. Au 18e siècle, elle était la propriété de la famille Saint-Pol de la Briche. Rien d’étonnant à ce qu’une auberge sur la grande route d’Orléans ait pris pour enseigne le blason de la ville d’Orléans. La grille d’entrée comprend des armoiries plus récentes.
Une porte intérieure provient d’un hôpital de Verdun, et un garde-corps vient d’un immeuble de Versailles.
ÉGALITÉ (rue de l’)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue Saint-Jacques (AD L 109). Elle est effectivement citée en l’an II (L 632). Le deuxième terme de la devise nationale se devait d’être honoré.
ÉGALITÉ (rue de l’)
     Cette voie suit à peu près le tracé de l’ancien chemin du Mâchefer (ou chemin de Villeneuve). Elle s’appelait rue du Nouveau-Cimetière jusqu’en 1929. Les rues de l’Egalité sont assez fréquentes aux abords des cimetières. Il est certain que, face à la mort, tout le monde devient égal...
     Le tout petit chemin qui mène à la porte du cimetière a été créé en 1884. [PV K5]
     En montant le chemin, sur la droite, on voit encore la cour du four à chaux et à briques établi en 1864.
     Les anciens ateliers municipaux figurent déjà sur le plan de 1960.
     Au n° 3, résidence les Marronniers.
ÉGLANTINES
     Nom donné à l’un des pavillons de l’Établissement Public de Santé Barthélémy-Durand.
ÉGLISE (rue de l’)
     Cette toute petite rue conduit à la jolie place de l’église Saint-Martin.
     Dans la petite maison de M. Pecquet, l’abbé Grossetête, curé de Saint-Martin, recevait la radio clandestine pour le réseau de résistance pendant l’occupation. [PV D6]
EMBARCADÈRE (place de l’)
     C’est l’ancien nom de l’actuelle place du Général-Leclerc face à la gare.
     Ce nom est cité dès 1841, c’est-à-dire l’année même de l’arrivée du chemin de fer à Étampes. C’est par ce terme d’embarcadère, emprunté à la navigation, que l’on a d’abord désigné les stations de chemin de fer.
EMMAÜS BONNEVAUX
     Ces immeubles ont été construits en 1958 (architecte Pasturaud, Pourlier, Chatelin). Ils abritent 80 logements. Le terrain particulièrement meuble sur lequel ils ont été bâtis a nécessité de gros travaux de soubassement. Ils ont été totalement rénovés en 2001. Les façades, modifiées, présentent de grands auvents aérodynamique. Emmaüs est le nom de la société HLM créée par l’abbé Pierre suite à l’appel de l’hiver 1954, pour favoriser la construction de logements sociaux. Le nom d’Emmaüs est, bien sûr, une référence à la petite bourgade près de Jérusalem où Jésus s’est révélé à deux disciples après sa résurrection.
EMMAÜS 8 MAI 1945
     Ces immeubles, situés dans l’avenue du même nom, ont été construits en 1959. Ils représentaient à l’origine 32 logements (architecte Pasturaud, Chatelin, Pourlier)
EMMAÜS SAINT-JEAN
     56 logements sont créés près du Pont Saint-Jean en 1958. Les nouveaux immeubles, construits sur l’emplacement de l’ancienne piscine Laloyeau dans la rue Saint-Jean, datent de 1993 (architecte Arnaud).
EMMAÜS SAINT-MICHEL
     Ces immeubles, situés au bout du boulevard Saint-Michel, ont été construits en 1974. Ils occupent à peu près l’emplacement de l’ancienne gare CGB Saint-Michel. Ils abritent 240 logements.
EN-BAS (rue d’)
     Ancien nom de l’actuel chemin des fossés Saint-Martin au plan de 1827.
EN-BAS (moulin d’)
     Abréviation souvent utilisée pour désigner le moulin Branleux d’En-Bas. Il est cité ainsi en 1790 (AM 1G2).
ENCLOS DE SAINT-MARTIN (l’)
     Ce lieu est cité comme habitation dans un acte de 1666. (BMS SM)
EN-HAUT (chemin d’)
     Ce nom désigne le chemin en partie goudronné qui fait suite au chemin de Corteuse. Il est dénommé «d’en haut» car il menait au village de Chalo-Saint-Mars par le haut. [C 350]
ENFANTS D’AUBE DE NOTRE-DAME
     Autre nom de la maison de la Maîtrise située dans le cloître de Notre-Dame.
ENFER (maison)
     Cette maison est citée en 1775 (AM1). Elle était située dans la rue Saint-Martin... Dieu sait où!
ENFER (ruelle d’)
     Sur le plan de 1827, cette petite voie est dénommée rue des Remparts et ce jusqu’en 1888. Elle reste bordée par les vestiges d’une partie du mur d’enceinte de la ville. [PV G6]
ENFER (rue d’)
     On l’appelait aussi la Vieille Rue au 18e siècle. Elle deviendra rue de l’Oubli pendant la Révolution avant de reprendre son terrible nom. En 1888, le conseil municipal émit l’idée de la baptiser «rue Tavannes» (du nom du défenseur d’Étampes au siège de 1652), mais le projet n’aboutit pas. On ne se débarrasse pas de l’enfer aussi facilement... [PV G6]
Par ici passait la grande route de Paris à Orléans jusqu’au percement de la rue Neuve-Saint-Gilles en 1769. Ce nom «d’Enfer» lui vient donc de son profil étroit et sinueux qui constituait un goulet d’étranglement, véritable «enfer» pour les voyageurs. Il y eut d’ailleurs de nombreux accidents en ce lieu.
     Au bas de la rue on trouvait la demi-lune de la vieille porte Saint-Martin.
     Au n° 4, cet ancien hôtel était une ancienne maison de tolérance jusqu’en 1945. En septembre 1940, la mairie répond à l’enquête de la Feldkommandantur «que la maison de tolérance n’existe plus, elle est transportée dans une commune voisine» (ADE 856W30). Après la guerre, cette maison devint l’Hôtel de France.
     Au n° 5, cette maison était le siège de la loge maçonique «Floréal» du Grand Orient d’Étampes. Elle sera fermée en 1943 (dcm).
     Dans cette ruelle existaient aussi des latrines publiques en 1899.
ENTRE DEUX EAUX
     Ce lieu-dit du cadastre, assez marécageux et en partie boisé, est cité dès 1534 (ADE 52 H 6). On trouve aussi «Entre les deux eaux « en 1686. Les «deux eaux» en question sont celles de la Louette et de la Chalouette. Sur le plan cadastral de 1827, ce lieu-dit, ainsi que les Mortemets tout proche, apparaissent comme extrêmement morcelés. Dans la partie Est existent toujours des jardins potagers. Le reste de ce terrain était planté d’aulnes, remplacés par la suite par des peupliers. [LD 112]
ENTRE DEUX EAUX (sente)
     Cette sente qui dessert le lieu-dit du même nom est citée dès 1827 (ADE 3O158). [C 430]
ENTRE LA JUINE ET LE JUINETEAU
     C’est, entre autres, sur ce lieu-dit du cadastre que l’on a créé la Base de Loisirs. [LD 60]
ENTRE LES DEUX CHEMINS
     Nom d’un champtier cité en 1646 comme nom alternatif à «les Singesses» (ADE 52 H 6). Les deux chemins en question sont la grande route de Paris à Orléans (nationale 20) et le chemin de Saclas (Voie Romaine).
ÉPÉE ROYALE (l’)
     Cette maison, citée en 1731 (ADE E sup. 803), était située dans la rue Saint-Jacques près du Petit-Panier. L’enseigne devait représenter une épée couronnée.
ÉPINANTS (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. «Les Espinants» sont cités en 1593 (ADE E3782). Ce terme désigne bien sûr un lieu épineux, mais Louis Charpentier dans «les mystères des Templiers» prétend que les lieux dénommés l’Epine sont généralement liés à la présence des Templiers. Cette curieuse assertion, non prouvée (mais souvent vérifiée), se trouve une fois de plus confirmée puisque ces terres sont situées non loin de l’ancienne dépendance de la commanderie de Chalou située au Chesnay. [LD 215]
ÉPINANTS (sente des)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). [C 431]
ÉPINANTS (rue des)
     Cette nouvelle voie de la Zone du Bois-Bourdon porte le nom du lieu-dit situé bien plus loin.
     Au n° 8-10 maison d’accueil spécialisée «la Beauceraie». [PV G2]
ÉPINE (l’)
     Lieu-dit cité en 1512 (ADE E3913). Peut-être s’agit-il des Épinants ou de l’
Épine-Ronde?
ÉPINE RONDE (l’)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1673 (Adioc1). «Spina retonda» est même cité dès 1317 (CND). Ce terme peut désigner un lieu épineux arrondi. Il pourrait s’agir du souvenir d’une ancienne motte ou d’un tumulus rond. [LD 265]
ÉPINE RONDE (sente de l’)
     Ce chemin cité dès 1827 (ADE 3O158) est aussi appelé sente des Métairies et chemin de la Borne-Ferrée sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845). [C 262]
ÉQUERRE (sente en)
     Ce chemin, cité en 1827 (ADE 3O158), était situé entre les Portereaux et le Marais. La sente a complètement disparu sous la déviation de la nationale 20. Elle devait tourner en angle droit.
ÉRAMBERT (moulin)
     Nom parfois donné au moulin Chamois, du nom de celui qui l’a acheté en 1807 (ADE 7S50).
ESCARGOT (hôtel de l’)
     Cet hôtel, situé au n° 71 rue Saint-Jacques est toujours en service. Il s’appelait au début du siècle l’Hôtel de l’Europe. Sur le rebord extérieur, on voyait encore quelques escargots en ciment. La toiture et la façade ont été considérablement modifiés vers 1930.
ESCU (ruelle de l’)
     Nom alternatif à l’actuelle rue de la Treille cité en 1776 (ADE 77 H1). Ce nom vient de l’auberge de l’Ecu de France (disparue vers 1750) qui était située au coin de la rue. On sait que le mot «écu» désignait d’abord le bouclier de protection sur lequel le seigneur peignait ses armoiries. Par extension, l’écu devint le blason.
ESSEX (allée, impasse, place, rue de)
     Robert Devereux, comte d’Essex (1591-1646), était un homme politique anglais opposant à Charles 1er. Il prit la tête de l’armée parlementaire. Tout le lotissement de la résidence du Pont-Saint-Jean est cerné par ces noms de héros qui n’ont hélas rien à voir avec l’histoire d’Étampes. [PV G5]
ÉTAMPES
     La première mention littéraire d’Étampes date de 587. Grégoire de Tours raconte comment Egidius, évêque de Reims comparait devant un tribunal. Il est accusé d’être à l’origine des mouvements de rebellion qui ont entraîné la destruction du pays d’Étampes (Pagus Stampensis). Les annales d’Aimon rapportent la bataille de 612, le jour de Noël, entre Clotaire et Théodoric vers Saint-Martin d’Étampes. «Stampae» est encore citée en 632 dans la chronique de Fredegond. Au cours des siècles on trouve les formes suivantes: Castellum Stampis au 11e siècle, Stampae Vetulae en 1046, Stampas en 1073, Veteres Stampas en 1085, Stampes en 1194, Estampe en 1260, Estampes en 1370, Étampes sous Orléans au 14e siècle, la mention «Étampes la Vallée» figure sur la cloche du Duc de Berry à Notre-Dame en 1401, l’orthographe Étampes semble s’imposer à partir de 1711 mais la carte de Cassini (1785) mentionne encore «Estampes».
     D’ou vient le nom originel «Stampae»? Selon les uns, il tire son origine du vieux français «Stappe», qui signifie s’arrêter, s’établir, demeurer sur place. Selon les autres, Stampae vient du mot germain «stapl» qui désigne un lieu de réunion, un marché ou encore un confluent des eaux (ce qui est bien le cas pour notre vallée). D’autres croient reconnaître le mot «stamp» qui signifie en germain «atelier» et précisément, atelier de battage de monnaies. La plus ancienne pièce portant la mention «Stampas» remonte effectivement au 7e siècle. D’autres encore (Ricofils, Roblin) voient dans Stampae la racine pré-latine «Staps» qui signifie palissade, pâtis, pâturages ou encore marécages. Dramard déchiffre «stang paes» le pays des étangs. D’autres reconnaissent «Steq» abondant, fertile et «paes» prairie. Étampes, la prairie fertile. Courty se basant sur le fait que le site repose sur le calcaire de Brie où se trouvent des pâties, pense qu’il faut voir là l’étymologie d’Étampes.
     Basile Fleureau rapporte une autre étymologie fantaisiste. Stampae viendrait du grec «Tempe» en référence à l’illustre et agréable vallon de Thessalie. «Quelques Troyens, fuyant les Grecs après la ruine de leur ville, se retirèrent en Gaule»... et remontant les fleuves, ils ont fondé une ville qu’ils ont dénommé Tempe «car le site ressemblait à la Tempe de Thessalie». Dom Fleureau n’accorde pas foi à cette fondation légendaire, mais reconnaît que Stampae vient du grec. Il pense en effet «que les gaulois se servaient de la langue grecque, au moins les plus sages, auxquels il appartient seuls de donner un nom aux choses» et qu’ils ont donc appelé l’endroit «Tempe», à cause de son agréable situation. Cette étymologie était certainement à la mode à la Renaissance et elle a inspiré à Clément Marot le madrigal suivant à propos d’Anne de Pisseleu:
Ce plaisant val que l’on nomme Tempe
Dont mainte histoire est encore embellie,
Arrosé d’eaux, si doux, si atrempé,
Sachez que plus il n’est en Thessalie.
Jupiter Roy, qui les cœurs gaigne et lie,
Là de Thessalie en France réunie,
Et quelque peu son propre nom mué.
C’est, pour Tempé veut qu’Étampes s’appelle
ainsi lui plait, ainsi l’a situé
Pour y loger de France la plus belle.
     Depuis Fleureau, on distingue «Étampes les Vieilles», le berceau de la ville autour du quartier Saint-Martin, et Étampes le Châtel (le centre ville actuel) plus récent. Cependant, cette tradition est aujourd’hui contestée.
     Le toponyme Étampes est assez rare. Une seule autre commune porte ce nom en France, Étampes-sur-Marne dans l’Aisne. Étampes est aussi le nom d’un hameau de la commune de Cuq-Toulza dans le Tarn. Une ferme isolée au milieu des bois de la commune de Saint-Adjutory en Charente porte également ce nom. Il existe aussi dans la commune de Corbie (Somme) un hameau dénommé Étampes et un lieu-dit «le marais d’Étampes». On trouve enfin un lieu-dit «les Étampes» à Miremont» (Puy-de-Dôme).
ÉTAMPES (chemin d’)
     Ancien nom de la rue des Maraîchers au cadastre de 1827.
     Étampes a toujours fait figure de petite capitale régionale. Aussi, il n’est pas surprenant de trouver quantité de «chemins d’Étampes» aux alentours. On en trouve: en Eure-et-Loir, à Houville-la-Branche, à Gommerville, à Chatenay; dans les Yvelines à Allainville; dans le Loiret à La Brosse et à Estouy; en Seine-et-Marne à Larchant; dans l’Essonne à Boutervilliers, à Méréville, à Pussay, à Chalo-Saint-Mars, à Cerny. Il existait également des porte d’Étampes à Arpajon ainsi qu’à Dourdan.
ÉTAMPES (boulevard d’)
     Au cadastre de 1827, c’est l’actuel Boulevard Henri-IV qui est dénommé ainsi. C’est dire si les Etampois devaient être fiers de leur promenade le long des remparts.
ÉTAPE AU ROI
     Cette auberge apparaît dans un document du 16e siècle sans qu’on puisse la situer (AN R4 1129).
De très nombreux souverains ont fait étape à Étampes depuis Robert le Pieux, Philippe Ier, Philippe II, Louis VI. Plus près de nous, les séjours suivants sont attestés: Philippe VI en 1329; Charles VI en 1411; Charles VII en 1484, 1488, 1492, 1461, 1465, 1466, 1467, 1468; Charles IX en 1562; Louis XV en 1745. Étampes mérite bien son titre de Ville Royale! (voir aussi boulevard Henri IV, maison Louis XI et maison du Soleil).
ÉTAPE AU VIN (rue de l’)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue Simonneau. Elle est citée en 1731 (ADE E sup. 803). Il faut entendre ici «étape» dans son acception ancienne, à savoir lieu de marché ou d’entrepôt. Il pourrait s’agir en l’occurrence du lieu de l’entrepôt des vins pour le marché Saint-Gilles tout proche.
ÉTAPE AU VIN (l’)
     La maison de l’actuel 99 rue Saint-Jacques portait le nom de cette auberge (CP) (voir supra).
ÉTÉ (allée de l’)
     Nom donné à l’allée nord de la promenade du Port sur un plan de l’an IV (AM 1 O 168). Qu’elle devait être agréable cette promenade ombragée dans le bel été étampois! Aujourd’hui, le cuisant soleil fait fondre parfois le bitume du parking.
ÉTINCELLE
     Nom donné au centre d’accueil, dépendant de l’hôpital Barthélémy-Durand, établi dans les locaux de l’ancien patronage du 26 boulevard Berchère.
ÉTOCHET
     Nom d’un champtier non identifié cité en 1549 (AM tv). Etochet pourrait venir du vieux français «estorcé» qui signifie tordu.
ÉTOILE (l’)
     Cette ancienne auberge était située vers le 33 rue du Haut-Pavé. Elle est citée au 18e siècle. Une étoile peinte était encore visible il y a quelques années sur la façade. Au 19e siècle, on cite «une pierre d’autel en marbre noir de l’époque mérovingienne dans la cour de l’auberge de l’Etoile». Les vestiges du vieil Étampes sont partout.
ÉTOILE DU POINT DU JOUR (l’)
     Cette ancienne auberge (parfois simplement dénommée l’Etoile ou l’Etoile d’Or) était située à l’actuel 92 rue de la République. Elle est citée en 1605 (Adioc1). Sur un document du 17e siècle, le nom est déformé en l’Esteville (A dioc 4). Dans cette maison logea le commandant de la place prussienne en octobre 1870.
ÉVEZARD (faubourg)
     Lieu-dit du cadastre cité en 1688. On trouve aussi «Evesard» dans le plan Trudaine. Il est dénommé Faubourg du Nord pendant la Révolution. [LD25]
ÉVEZARD (porte)
     La «porta Euvardi» est citée en 1246 (ADE 71H17). C’est donc un des plus anciens toponymes attestés à Étampes. Elle portera aussi les noms de porte du Sauvage, porte Bidault en 1731, porte de la Couronne en 1776 (AM 1G1), porte des Trois-Communes (sur le plan de 1827). En 1652, l’armée de Condé y dresse une barricade de tonneaux pour la défendre (B F).
     La porte sera démolie vers 1793 mais les derniers piliers seront détruits en 1871. En 1835, il y avait là un projet de construction de corps de garde de pompiers.
     Evézard est, semble-t-il, une déformation du nom patronymique primitif «Evrard» qui signifie «sanglier vigoureux» en germain. Vezard signifie aussi la «peur» en vieux français. Il semble bien qu’au départ ce nom désignait d’abord le faubourg hors-les-murs situé autour de l’actuelle rue Van-Loo.
ÉVEZARD (rue)
     Cette rue est citée dès 1601 (ADE 71 H 13). Elle est aussi dénommée rue de la porte Évezard en 1605 (Adioc1), rue Alain au 18e siècle, rue du Sauvage en 1802. Cette voie suivait le tracé primitif de l’ancienne voie romaine Paris-Orléans. [PV J6/7]
     Au n° 19 bis, maison avec vieille porte cochère et bornes chasse-roues.
     Au n° 23, maison avec petite porte cintrée piétonnière en pierres.
     Au n° 2, la cour de cette maison servait à achever la fabrication des chandelles préparées à l’abattoir Philippe en 1858 (ADE 5 M 15).
     Au n° 14 (ou 12), ancienne auberge la Ville de Rouen.
     A l’emplacement du n° 16 (ou 14), une maison appartenait au Chapitre Notre-Dame en 1790 (ADY 1Q 408).
     Au n° 18, ancienne maison dite la Fontaine, actuel presbytère Notre-Dame.
     Au n° 22, cette grande maison figure déjà au plan de 1827. Elle présente la forme des anciennes auberges étampoises transformées en maisons bourgeoises au cours du 18e siècle. La toiture du bâtiment principal, comme celles des ailes en retour, est intéressante dans sa complexité.
     Au n° 23, maison ancienne avec une belle porte rectangulaire en pierre.
     A l’emplacement des nos 29 et 31, partie de l’ancienne auberge du Sauvage (ou Grand Sauvage). Cette maison servit à la fin du 19e siècle à abriter une école.
     A l’emplacement du parking, à l’angle de la rue du Rempart, était la suite de l’ancienne auberge du Grand Sauvage et du Colombier.
     Au n° 6, une école de filles était tenue par les Sœurs de la Providence de Portieux à partir de 1858 (AM I R 3).
     Il y avait aussi dans la rue une ancienne maison des Religieuses de Villiers.
ÉVEZARD (ruisseau)
     Ce ruisseau canalisé est une petite dérivation de la rivière d’Étampes qui commence rue de l’Ile-Maubelle et passe à travers six jardins de la rue Évezard. Un bassin est créé près du ruisseau en 1856 (ADE7S46).
EYNARD Jean-Baptiste (rue)
     Cette voie nouvelle a été construite à partir d’un chemin réalisé par l’armée allemande durant l’occupation pour y établir une petite caserne destinée aux femmes militaires de la Luftwaffe (ADE 875 W12). Elle a été baptisée en 1965. Jean-Baptiste Eynard était un résistant étampois, il est mort en déportation. C’est sur ces Pentes de Guinette qu’on a établi n 1945 la Cité d’Urgence pour loger les sinistrés des bombardements.
      En 1954, il y eut un projet, jamais réalisé, d’y établir des immeubles HLM (ADE 1025W32). La rue a été prolongée en 1971. [PV H/I5]
EYNARD (square)
     Ce petit square a été créé en 1978.
 
A
B
C
D
E
F
G
H
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J
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FABRIQUES
     Étampes n’a jamais été une ville très industrielle. Quelques petites usines comme la porcelainerie et la fonderie Lory ont joué un rôle économique important à l’échelle d’Étampes. Il a existé aussi une quantité de petites et moyennes fabriques. Parmi les plus anciennes citons par exemple:
     La fabrique d’uniformes militaires et civils au moulin des Fontaines.
     L’usine de harengs-saurs située face aux Portereaux sur le plan de 1888.
     La fabrique de lampes du boulevard Berchère est fondée en 1864 (ADE 2 P 88).
     La fabrique de machines agricoles Girardin est citée en 1880 dans la rue Saint-Martin.
     La fabrique de cycles Vander Eyten est citée en 1898.
     La fabrique de cycles Charron-Imbault est citée en 1898.
     La fabrique de voitures Morisse-Giraud est citée en 1898 au boulevard Saint-Michel.
     La fabrique de boulons et forges Duflos-Meurisse est créée en 1919 au 7 rue Saint-Martin.
     La fabrique de chaussures Mercier rue Neuve-Saint-Gilles est citée en 1919.
     La fabrique de machines agricoles Prévosteau est citée en 1900.
     La fabrique de jouets Dalin est citée en 1934 dans la rue Saint-Martin.
     La fabrique de produits chimiques Cazabas est citée en 1921 dans la rue Saint-Martin.
     Les Forges Laloyeau existaient avant-guerre dans la rue Saint-Martin, elles sont citées encore en 1940 (ADE 840W2).
     Monin-Harlé, fabrique d’estampage métallurgique, était installée dans le boulevard Saint-Michel en 1920.
FARMAN Henri (avenue)
     Cette voie suit le tracé de l’ancien chemin de Dourdan qui figure sur un plan du 18e siècle (ADE E3845).
     Sa dénomination actuelle date de 1975. Henri Farman (1874-1958) est l’auteur du premier vol en circuit fermé et du premier vol avec passager. Avec son frère Maurice, il crée ses propres appareils. En mars 1910, il ouvre une école d’aviation à Étampes au sud de la Malmaison. Le 18 décembre 1910, il part du terrain d’Étampes et reste plus de 8 heures en vol, le précédent record est pulvérisé. Le 30 décembre de la même année, il bat le record mondial de distance en vol en partant encore une fois d’Étampes. [PV I3/4]
FAUBOURG DU LEVANT (rue du)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à l’actuelle rue de l’Avaloir. Elle est effectivement citée en l’an II (ADY 1Q353) (voir Levant).
FAUBOURG DE BRETAGNE (grande rue du)
     Nom donné à l’actuelle rue du hameau de Bretagne en 1655 (ADE E3772).
FAUBOURG ÉVEZARD (rue du)
     Ancien nom de la rue Van-Loo (voir Évezard).
FAUBOURG ÉVEZARD (puits du)
     Ce puits situé dans l’actuelle rue Van-Loo est cité en 1856.
FAUBOURG SAINT-JACQUES (rue du)
     Ancien nom de l’actuelle avenue de Paris.
FAUBOURG SAINT-MARTIN (rue du)
     Ancien nom de la rue Saint-Martin sur le plan de 1827.
FAUBOURG SAINT-PIERRE (rue du)
     Ancien nom de la rue de l’Alun.
FAUCHEURS (rue des)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue des Trois-Fauchets (AD L 109). L’idéologie révolutionnaire tentait d’exalter le travail. Les fauchets sont devenus faucheurs.
FAVEREUSE
     Ce champtier est cité en 1368 (Favereux) (f d m C). Il est encore cité en 1374 parmi les biens des Hospitaliers, dépendant de leur ferme du Chesnay (MN). Ce nom peut évoquer un lieu de forge ou plutôt un «champ de fèves».
FÉLIX (ruelle)
     Cette ruelle établie en 1858 débouchait sur la rue Saint-Martin, près de la rue de la Bretonnerie. Félix doit être le nom du propriétaire.
FEMME SANS TÊTE (rue de la)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue Traversière qui menait à l’ancien pilori du marché Saint-Gilles. Ce nom fait-il référence à quelque exécution terrible, ou bien simplement à une enseigne disparue?
     Une auberge du même nom existait à Montgeron. Son enseigne, conservée au musée de Montgeron, représente une femme qui a effectivement perdu sa tête.
FERME (allée de la)
     Cette petite voie est située tout proche de l’ancienne ferme du prieuré Saint-Pierre. [PV K9]
FERME (sente de la)
     Nom donné à l’actuelle cour du Prieuré sur le plan de 1815. La ferme en question est celle du prieuré Saint-Pierre, propriété des chartreux d’Orléans jusqu’à la Révolution.
FERTÉ la (moulin de)
     Autre nom du moulin Chamois au 18e siècle. «Ferté» signifie forteresse en vieux français. Ce moulin était pourtant situé assez loin des murs d’enceinte de la ville.
FERTÉ-ALAIS la (chemin de)
     Nom donné en 1982 à l’ancien chemin de Corbeil. Un chemin du même nom est cité dans un plan de l’époque révolutionnaire. La Ferté-Alais est une charmante petite ville au passé très ancien. Alais est la contraction d’Adélaïde, l’épouse du roi Louis VI. [PV L9]
FERTÉ-ALAIS la (porte de)
     Une des deux portes fortifiées du faubourg Saint-Pierre.
FERTÉ-ALAIS la (route de)
     A l’angle de la rue Sadi-Carnot, une maison faisait office de bureau d’octroi, celui-ci fut supprimé en 1930.
FESSOIES
     Ce nom de champtier est cité en 1593 (il est aussi appelé Cogne Fessois) (A dioc 5). Ce nom pourrait venir du vieux français «fessoir» qui signifie arrosoir. Il pourrait donc s’agir d’un terrain humide.
FÊTES (place des)
     Nom parfois donné à la place de l’Ouche au cours du 19e siècle. Cet espace fut depuis toujours le lieu de la fête pour le faubourg Saint-Martin. C’est là que fut établie en 1805 la foire Saint-Martin. Cette foire se tenait les 15 et 16 novembre, soit peu de jours après la fête de Saint-Martin. On y vendait en particulier de la filasse.
FEUILLERAIE (la)
     Située au 14 rue Magne, cette grande maison bourgeoise a été construite pour la famille Gresland dans les années 1860. C’est là que logèrent en 1870 les princes de Saxe et Albert de Prusse. Sur un plan de 1873, cette maison est désignée comme «château». Plusieurs plans provenant d’une étude d’architecte conservés aux Archives municipales, laisseraient entendre que la façade actuelle et les décors ont été composés en 1900. La maison est alors désignée sous le nom de Villa Marguerite.
     On voit encore sur la façade d’immenses putti verts ainsi qu’un porche hors-œuvre garni de colonnes corinthiennes et coiffé d’une marquise. On remarque aussi une très belle grille. La maison du gardien, aujourd’hui détruite, était située sur la rivière, près du pont. Les communs ont aussi été démolis. Depuis 1972, la grande maison accueille un établissement spécialisé pour enfants.
FEUILLERAIE (lotissement)
     Ce lotissement, cité en 1966, a été construit sur une partie du terrain de la propriété précédente.
FEUSTERIE (rue de la)
     L’orthographe de ce nom de rue a particulièrement évolué au cours du temps. On trouve les formes suivantes: «rue de la Feutrie» en 1515 (ADE H dépôt 1B), rue de «la Fusterie» en 1605 (Adioc1), rue de «la Futerye» en 1644 (A dioc 3), rue de «Frusterie» en 1773 (AM1), rue de «la Fruterie» en 1790 (AM 1G2). Ce nom devait venir de la présence en ce lieu d’un atelier où l’on travaillait le feutre.
FIEFS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre en partie boisé est cité dès 1628 (AD E3791). C’est là que furent construits, à partir de 1954, les logements «économiques de première nécessité» aussi appelés «cité d’urgence Orly-Parc» (ADE 1025 W33). De nouveaux logements seront construits sur son emplacement en 1991.
     On appelait fief, au moyen age, un domaine concédé par un seigneur à son vassal. Les fiefs n’étaient pas rares à Étampes. Ce nom garde peut-être le souvenir de fiefs particulièrement remarquables, mais pour quelle raison? [LD 160]
FILATURE (ruisseau de la)
     Un des bras du Juineteau non situé. Il devait longer ou alimenter une ancienne filature.
FILIÈRE (la)
     Nom d’un champtier disparu situé «en la Prairie d’Étampes» et cité en 1681 (A dioc 4). Filière peut signifier filet ou cordeau en vieux français.
FILIÈRE (ruisseau de la)
     Ce ruisseau jadis très tortueux, un des bras du Juineteau, serait l’ancien lit de la Chalouette. Il est cité dès 1691 (AM 5 P1). Il est aussi appelé la Vidange des Prés en 1887. La construction de la déviation de la nationale 20 l’a considérablement bouleversé. Il est enfermé sous buse sur pratiquement toute sa longueur. Le fossé visible dans la sente de la Filière, près de l’entrée de la résidence le Saint-Louis, en est un dernier vestige.
FILIÈRE (sente de la)
     Ce chemin est cité dès le 19e siècle. Il ne subsiste plus que le tronçon compris entre la rue Saint-Fiacre et l’avenue Frédéric-Louis. Le premier tir d’Étampes y fut établi en 1880. Ce petit chemin bordé par la nationale 20 est terriblement bruyant. On y voit l’entrée de la résidence le Saint-Louis. [PV I8]
FILOIR (place du)
     Cette place s’étendait à l’actuelle rue du Vivier sur un plan de 1833. C’était l’ancien lieu du fief de la Barre. Filoir peut désigner un atelier où l’on fabriquait des fils de cordes, ou bien le lieu où les cordiers tendaient leur chanvre. La rivière d’Étampes n’est pas loin. [PV G6]
FILOIR (rue du)
     Cette rue, citée dès 1785 dans le descriptif du plan d’intendance, allait jusqu’aux Portereaux sur le plan de 1844. Le long de l’actuelle rue du Filoir, il reste une partie du mur des fortifications. Une meurtrière est même visible dans l’enceinte du stade. Il reste aussi l’emplacement du fossé le long du mur. C’est là que fut établi un poste de la batterie de l’armée du roi lors du siège de 1652. [PV G6]
     La Hongroierie Cabué y est établie en 1853.
     La «fonderie du Filoir» Maltaire, Paris et Liger s’y installe en 1922. Il n’en reste aucun vestige.
FILOIR (stade du)
     Ce stade, dénommé simplement stade municipal sur le plan de 1960, est construit sur le terrain de l’ancienne Congrégation (puis grenier d’Abondance puis Malterie). Le stade, commencé en 1947, est l’œuvre de l’architecte Pasturaud, il sera terminé en 1949. Il est entièrement rénové en 2002.
FILOIR (rue du)
     Une autre rue du même nom est citée en 1629 (AD 3792) près du Bourgneuf. Elle était aussi appelée rue des Ouches en 1580 (AD E3771). Elle sera incluse dans le domaine au 18e siècle.
FLACON (rue du)
     Ancien nom de l’actuelle rue Edouard-Beliard. Ce nom cité en 1731 devait correspondre à l’enseigne d’une taverne où l’on vidait quelques flacons... (ADE E sup. 803).
FLEUR DE LYS (la)
     Nom d’une auberge située vers le 78, 80, 82 rue Saint-Jacques et citée en 1625 (fpj). Cette enseigne résolument monarchique semble ne pas avoir traversé la Révolution.
FLEURETTES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. Ce nom est cité dès 1549 (AM tv). En 1593, on cite «les Gros Morin aussi dit Fleuriette» (A dioc 5). Ce terme désigne naturellement un lieu où poussent les fleurs, ou bien du foin. La résidence HLM des Fleurettes abrite les seuls commerces du plateau de Guinette, elle date de 1964. Il n’y a plus guère de petites fleurs au milieu des immeubles. [ALD 317]
FLEURS (impasse aux)
     Petite impasse pittoresque située près du château du Petit-Saint-Mars. [PV E8]
FOEHN (square du)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom de la résidence du Murger de la Bataille. Le Föhn est un vent chaud et sec des Alpes suisses
et autrichiennes.
Le square dessert les bâtiments K et L. [PV F4]
FOIRE AUX CHEVAUX (promenade de la)
     Ainsi est désignée l’actuelle rue du lieutenant Pol-Lapeyre sur un plan de 1856. Marquis précise qu’une foire aux chevaux s’y tenait chaque année, le jour de la Saint-Michel.
FOLIE (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827. Il n’a plus été retenu par la suite. Le nom est cité dès 1593 «la Folie anciennement dit la Haye aux Bretons» (A dioc 5)». Il y avait un hameau à cet endroit, il est cité dès 1683 (B F). Il était aussi appelé la Croix de Champdoux. Il semble bien que le dernier vestige de ce hameau était «la Cabane à Pierrot». Cette terre appartenait jusqu’à la Révolution au chapitre Sainte Croix (ADY 5Q2).
     Ce terme de «folie» peut avoir trois sens: une construction extravagante, un vestige de cultes païens, une pauvre habitation en feuillages (mEL). [ALD 333]
FOLIE (chemin de la)
     Ce nom désignait un des chemins qui menaient au hameau du même nom. Il est cité en 1791 (AM 1G2).
FOLIE FONTAINE (la)
     Ancienne auberge citée en 1599 et située rue Saint-Martin (ADE 5MI11). Gageons qu’on n’y manquait pas d’eau.
FOLIE POISSON (la)
     Cette ancienne maison de campagne, bâtie par un dénommé Poisson, était située route de Pithiviers (lm).
     Elle est aujourd’hui disparue.
FOLIE REGNAULT (la)
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle. Il est situé vers Saint-Pierre (ADE E3845).
FONCEAU DU TEMPLE (le)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1748 (ADE 8 I H 5) (voir Temple). On y trouve le terrain d’aéromodélisme aménagé dans les années 1990. [LD 210]
FONCEAUX (les)
     Lieu-dit du cadastre. Le terme de «fonceau» désigne ce qui est au fond de quelque chose. Ce terroir est situé à l’extrémité du thalweg qui va de Saint-Pierre à La Montagne. [LD 238]
FOND DE COCHEREAUX (le)
     Lieu-dit du cadastre. En toponymie, le terme de «fond» renvoie à la situation «en retrait» ou «en bas» du lieu de référence (voir Cochereaux). [LD 55]
FOND DE LA VALLÉE DE BOISRENARD
     Le champtier et la sente du même nom sont cités en 1791 (AM 1G2) (voir Vallée de Bois-Renaud).
FOND DE LA VALLÉE COLLIN (sente du)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168) (voir Vallée-Collin).
FONDERIE LORY
     Établie sur une partie du site de l’ancien moulin à Peaux, cette entreprise, qui compta beaucoup pour la vie économique d’Étampes, fut fondée en 1867. Elle s’établit à Saint-Martin profitant de la proximité des carrières silico-argileuses. Au départ, la fonderie était spécialisée dans la fabrication de pièces pour l’agriculture locale. Elle se diversifie peu à peu et produira même des obus de 155 dans les années 1930 (ADE 856W30). L’annexe de Brières est ouverte dans les années 1950. Le transfert définitif vers ce nouveau site aura lieu en 1982. En 1988, on construit 123 logements sur le site de l’ancienne fonderie rue du Moulin à Peaux.
FONTAINE (maison de la)
     La grande propriété sise dans l’actuel n° 16, 18 et 20 rue Évezard était, à l’origine, dénommée «maison de la Fontaine». Un document de 1644 parle en effet de «la rue du Puits de Malconseil qui descend de l’église Notre-Dame à la maison de la Fontaine rue Évezard». Cette maison «à enseigne» était sans doute à l’origine une auberge transformée en maison «bourgeoise» au cours du 17e siècle. Il existe d’autres exemples de ces transformations à Étampes. Elle comporte deux parties distinctes: une petite maison 16e (en arrière de la salle Saint-Paul) à laquelle a été accolé un grand bâtiment en L au cours du 18e siècle. En 1731, la même maison est appelée hôtel de la Grande Fontaine (ADE E sup. 803). Propriété de la famille Delahaye-Gabaille dès le 18e siècle, la maison fut vendue par la même famille en 1880 au diocèse de Versailles afin d’y établir l’annexe du petit séminaire diocésain. Le vieux mur au fond du jardin occupe l’emplacement des anciens remparts de la ville. Le jardin est toujours traversé par un bras de la Rivière d’Étampes dénommé «le ru Évezard».
FONTAINE (la)
     Cette auberge du même nom était située à l’emplacement de l’actuel n° 158 rue Saint-Jacques. Louis XII y fut reçu le 14 août 1498 avec trois ambassadeurs vénitiens. Les bâtiments de l’hôtel ont été incendiés au cours des émeutes de la Grande-Peur en juillet 1789.
FONTAINE DE LA COUDRE
     Ancien nom du champtier de la Fontaine Saint-Pierre cité en 1673 (Adioc 1). Le mot coudre désigne probablement le coudrier, autre nom du noisetier. Il devait y avoir un noisetier près de ladite fontaine.
FONTAINE DU SAULT
     Ce champtier correspond à l’actuel lieu-dit Prairie du Petit-Saint-Mars sur le plan de 1741 (AD E3845).
     La «Fontaine du Saulx» est citée au 16e (ADE E3835). Le mot «sault» peut désigner, soit un accident de terrain, soit un saule. Il devait y avoir un saule près de ladite fontaine.
FONTAINE PESÉE
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. La fontaine figure sur le plan de 1827. Elle donne naissance à un petit ruisseau qui se jette dans le Juineteau. Les quelques maisons qui sont bâties sur ce lieu seront parmi les dernières électrifiées de la commune, en 1948. «Pesée» signifie désagréable en vieux français. Etait-ce l’extraction ou l’eau elle-même de cette ancienne fontaine qui était réputée pénible? [LD 152]
FONTAINE SAINT-SYMPHORIEN
     Lieu-dit du cadastre. C’est dans les carrières de ce site que l’on extrayait les pierres pour le four à chaux situé près de la gare et cité en 1869 (ADE 2 P 88). La fontaine est encore citée en 1827, elle existe dans le bois privé situé en haut du chemin des fossés Saint-Pierre (ADE 3O158). Elle était située près de l’ancienne chapelle Saint-Symphorien détruite en 1793. Saint Symphorien est un martyr romain du 2e siècle.
     Dujardin rapporte que la source avait pour vertu de rendre la vue.
     On fit des trouvailles de sépultures devant la fontaine au cours du 19e siècle.
FONTAINE SAINT-SYMPHORIEN (sente de la)
     Ce chemin figure déjà dans la nomenclature des chemins de 1905. [PV KL/9]
FONTAINE SAINT-PIERRE
     Ce lieu-dit figure sur un plan du 18e siècle (AD E 3845) près de la mairie de Saint-Pierre, par conséquent tout près de la vielle église disparue. Cette fontaine était aussi dénommée «fontaine de la Coudre» en 1673 (Adioc 1).
FONTAINES (sente des)
     Nom d’un ancien chemin cité en 1822, appelé aussi sente des Portereaux. Ce nom de fontaine vient d’un ancien lieu-dit. Les sources devaient être nombreuses dans cet endroit très humide.
FONTAINES (sente des)
     Cet autre chemin du même nom est cité dès 1827 (ADE 3O158). Ce nom vient de l’ancien moulin des Fontaines. [PV KL/8]
FONTAINES (moulin des)
     Cet ancien moulin fut construit en 1807 (ADE 7 S 29) et supprimé en 1883. Il a été transformé par la suite en vinaigrerie et distillerie. Entre les années 1940 et 1960, l’ancien moulin est investi par les établissements Harissard, fabrique d’uniformes militaires et civils, puis par une blanchisserie. Une grande partie des bâtiments a été supprimée par la suite.
FORESTA
     Ce fief cité en 1266 (ADE E 3866) est aussi appelé Longchamp. Il consistait en 1459 en une censive dont relevaient plusieurs maisons rue Saint-Jacques et rue du Château. Il semble qu’il y avait aussi un manoir de Foresta (cité en 1278) avec un pressoir. Le tout fut racheté par le marquis de Valory en 1755. C’est un certain Guiard de Foresta qui vendit ces cens aux religieuses de Longchamp vers 1278. Est-ce lui qui donna son nom au fief ou, bien au contraire, est-ce le nom du fief qui lui a donné son nom?
     Le terme de «foresta» s’applique en général pour des bois mis à part appartenant au fisc.
FORGERON (allée du)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement du Petit-Saint-Mars. Compte tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur, toutes les voies de ce lotissement d’Orly-Parc ont été désignées par un nom d’ancien métier. [PV D8]
FORTIFICATIONS
     Il ne subsiste aucune trace tangible de l’enceinte primitive d’Étampes-le-Châtel constituée au 11e siècle autour du château de la reine Constance, de l’église Notre-Dame et de la collégiale Saint-Basile et vraisemblablement reconstruite en pierre au 12e siècle. Les fortifications d’Étampes sont citées dès le 12e. Le programme de fortification ne reprend sans doute qu’ après 1446, lorsqu’Étampes retourne sous le contrôle royal auquel elle avait échappé. Le tracé se précise, on y intègre alors la paroisse Saint-Gilles. Par deux fois, au 16e siècle, la poursuite des travaux de fortification est stoppée à cause des processus engagés par des propriétaires lésés. La ville est six fois pris d’assaut entre 1562 et 1589. Henri IV, en 1589, demanda finalement la destruction des fortifications. Le château fut effectivement démantelé mais l’ enceinte urbaine fut maintenue et entretenue durant le 17e siècle. Les murs seront restaurés en 1602 et reliés au château royal en 1623. Les fortifications subsistantes seront renforcées à l’occasion des troubles de la Fronde. Les maisons situées trop près des remparts seront rasées à cette occasion. Les fossés furent comblés pour y aménager une promenade tout au long du 18e siècle et les fortifications furent détruites et remplacées au 19e par une clôture fiscale avec, à l’ emplacement des portes, des barrières d’ octroi. Les tours subsistantes sont aliénées au domaine privé. Entretenues comme barrières d’octroi jusqu’à la Révolution, les portes conserveront cet usage jusqu’en 1860.
     Les murs de la ville (3500 mètres de circonférence) suivaient le tracé suivant: actuelle rue des Remparts (vestiges), rue du lieutenant Pol-Lapeyre (vestiges), boulevard Henri IV (le chemin de fer semble avoir été construit sur l’emplacement des anciens fossés), ruelle d’Enfer (vestiges), rue du Filoir (vestiges dans le mur de clôture du stade), avenue Théodore-Charpentier (beaux vestiges avec tourelle et meurtrières), boulevard Berchère (vestiges), promenade des Prés (vestiges) et rue de l’Ile Maubelle. L’enceinte comprenait les portes: Évezard, Saint-Jacques, du Château, Dorée, Saint-Martin, Saint-Gilles, Saint-Fiacre et Saint-Pierre. Il reste encore la bastille des Portereaux, les tours dites de Jean le Bâtard et du Loup. La tourelle du Ronneau et la poterne du Prateau ont disparu.
     En plus des murs de la ville, il existait des fortifications autour des faubourgs Saint-Pierre et Saint-Martin. Ils sont cités dès 1683 (B F).
     Les fortifications du faubourg Saint-Martin suivaient le tracé suivant: rue de la Porte Brûlée, rue de la Bretonnerie, sente Saint-Nicolas, chemin des Fossés-Saint-Martin (vestiges), et partie sud de la rue de Charpeaux. Elles semblent avoir été établies au début du 17e siecle.
     Le faubourg Saint-Pierre, exclu des défenses urbaines, fut protégé par une enceinte réalisée entre 1560 et 1650, jamais achevée et de ce fait abandonnée en 1652. le tracé est plus difficile à reconstituer. On sait que les murs longeaient à l’Est l’actuel chemin des Fossés-Saint-Pierre (vestiges).
     L’enceinte urbaine formait un rectangle orienté sud-ouest de 8 portes jalonnaient ce périmètre dont les trois principales (Saint-Jacques, Saint-Pierre, Saint-Martin) restaient ouvertes durant les périodes troubles; il ne subsiste de cet ensemble que l’ouvrage des portereaux, deux tourelles et un pan de courtine.
FOSSE AUX BATEUX (la)
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle. Il est situé vers Saint-Pierre. Sur le même plan figure aussi à cet endroit une carrière de pierres (ADE E3845). Le mot «bateux» est peut-être à rapprocher du mot «batte» qui signifie bois défriché.
FOSSE BOUCHER
     Ce champtier non situé est cité en 1368 (f d m C). Boucher pourrait être un patronyme, il pourrait aussi s’agir du mot bouché: le trou bouché.
FOSSE DES CLERCS (la)
     Nom d’un champtier cité en 1631 et situé à la Prairie d’Étampes. Il est aussi dit la Pointe-Mallard (A dioc 4).
     Le Chapitre de Notre-Dame possédait de nombreux biens dans ce lieu.
FOSSE GOMBIER (la)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1660. C’est, entre autres, sur ce lieu-dit que l’on a créé la Base de Loisirs. Une décharge publique est établie dans ce marais vers 1889. On aménage une passerelle au bout de la sente de la fosse Gombier pour y accéder en 1892. Le mot gombier pourrait évoquer la racine pré-latin «gablo» qui signifie dépression. La Fosse Gombier serait donc une tautologie: la fosse de la fosse. A moins qu’il faille reconnaître en Gombier un simple patronyme. [LD 61]
FOSSE GOMBIER (moulin de la)
    Nom le plus souvent donné au moulin Bascanal dans la première partie du 19e siècle (ADE 7 S26).
FOSSÉS (rue des)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue de la Porte Dorée (AD L 109). Ce dernier nom devait avoir une connotation trop princière pour les révolutionnaires. Les fossés en question sont ceux des remparts de la ville qui ont complètement disparu avec l’établissement du chemin de fer.
FOSSES (les)
     Ce champtier est cité en 1549 (AM tv) sous la forme «la Fosse». Fosses est au pluriel en 1791 (AM 1G2).
     Ces terres étaient situées au sud-est du Chesnay. De quelles fosses pouvait-il s’agir?
FOSSÉS SAINT-MARTIN (chemin des)
     Une maison du faubourg Saint-Martin «tenant et aboutissant au sentier fossés de la ville» est citée dès 1550 (AN MC). Cette voie est appelée rue d’En-Bas sur le plan de 1827 et simplement «Tour de ville» en 1833 [PV C/D6]. Elle bordait le mur des fortifications du faubourg Saint-Martin. Il reste encore quelques vestiges des murailles.
FOSSÉS SAINT-PIERRE (chemin des)
     Ce chemin dénommé ainsi en 1993 s’appelait auparavant chemin des Remparts Saint-Pierre. Il reste quelques vestiges des murs qui entouraient le faubourg Saint-Pierre, en particulier à l’angle du grand chemin de Maisse et de la rue Saint-Symphorien. [PV JK/9]
FOULERET (moulin)
     Le moulin Fouleret est cité en 1532 (AD 3776) à Gérofosse. En 1851, il est question du «moulin supérieur de Gérofosse anciennement appelé Moulin Fouleret» (ADE 7S30). Il appartenait avant la révolution aux Barnabites d’Étampes. Le terme de «fouleret» laisserait entendre qu’il s’agissait, au moins à l’origine, d’un moulin à fouler les draps.
FOULERET (moulin)
     Autre moulin du même nom situé au Bourgneuf près du Pont au Lièvres. Il est cité au 18e siècle (lm).
     Il a donné son nom à l’impasse du Moulin-Fouleret.
FOULERIE (rue de la)
     Dans un acte de 1547, la rue de la Foulerie semble désigner l’actuelle rue Paul-Doumer (AN MC). En 1695 il s’agit plutôt de l’actuelle rue Saint-Antoine (ADE D72).
     Une foulerie est un atelier où l’on foule les draps ou les cuirs.
FOULERIE (carrefour de la)
     Carrefour cité en 1731 (ADE E sup. 803). Compte tenu de la rue précédente, il s’agit sans doute d’un des carrefours de la rue Saint-Antoine.
FOURS À CHAUX
     Il a existé plusieurs établissements de ce type à Étampes. Dans un document de 1815, il est question d’un four à chaux tenant au presbytère Notre-Dame (reg. dbcf) (sans doute au fond de l’impasse au Cerfs). On en remarque un à l’est du cimetière Saint-Gilles sur le plan de 1827, il figure encore sur un plan du cimetière en 1874. Il a donc résisté à l’établissement du chemin de fer. Le four à chaux Chauvet s’établit en 1844 à la Vallée-Collin près d’une carrière. L’établissement sera agrandi en 1864. Ce site a été peint par Berchère vers 1870. Une grande partie de ces installations subsiste toujours, en particulier les trois grandes arcades des fours. Un autre four existait dans l’actuelle rue Van-Loo, il est cité dès 1773 (AM 1G1). Au sud du hameau de Chaufour, un certain Fourgeau établit en 1855 un four à chaux dans une carrière (AD 5 M 15).
     Celui établi en 1864 dans l’actuelle rue de l’Egalité est toujours visible.
     Le principe des fours à chaux est connu depuis très longtemps. Les pierres calcaires chauffées dans les fours perdent une partie de leurs composés, le gaz carbonique et l’eau, et deviennent de la chaux vive et du plâtre.
FOUR BLANC
     Nom d’un hameau presque entièrement situé sur la commune de Chalo-Saint-Mars. Une maison sur le territoire étampois est citée dès 1776 (AM 1G1). Ce nom de Four Blanc pourrait rappeler la présence d’un ancien four en ce lieu. «Four» peut aussi désigner une branche fourchue en vieux français. Il pourrait donc s’agir d’une fourche de bois blanc.
FOURCHETTE (la)
     Nom d’un cabaret créé au 19e siècle rue du Haut-Pavé (fpj). Gageons qu’on n’y mangeait pas trop mal!
FOURNEAUX (les)
     Ce nom de champtier disparu, cité en 1791 (AM 1G2), était situé vers le Chesnay. Ce nom rappelle habituellement la présence d’une industrie locale du fer.
FOURS À PLÂTRE
     Il a existé plusieurs établissements de ce type à Étampes: un four a été établi par Gauret en 1822 au 8 rue des Boucheries. Un autre four fut établi par un certain Jousset-Vallot dans les dépendances du château du Bourgneuf en 1821. En 1822, un sieur Darblay établit un four à plâtre derrière l’auberge des Trois-Marchands. Un autre four est cité en 1844 à la Vallée-Collin, près du four à chaux.
FOYER DE JEUNES TRAVAILLEURS
     Ce foyer fut créé en 1976 au 33 place Saint-Gilles. Il a cessé de fonctionner dès 1981. Le rez-de-chaussée de l’immeuble est aujourd’hui occupé par le Foyer des Anciens.
FRAVILLE
     Ce nom cité au 15e siècle désignait un fief non identifié.
FRENEUSE (chemin de)
     Ce chemin situé près de Valnay est cité en 1827 (ADE 3O158). Ce nom pourrait être le souvenir d’un ancien bois de Fresnes.
FRESNE (chemin du)
     Ce chemin part du Chesnay pour rejoindre la ferme du Fresne dans la commune de Villeconin. Il figure déjà sur un plan de 1779 (AN N III SO 225). Il est parfois appelé chemin Pantageon. [C 432]
FRILEUX (rue du carrefour)
     La porte et le carrefour Frileux sont cités en 1673 près de Gérofosse (Adioc1). Il s’agit sans doute du carrefour formé par les actuelles rue du Sablon et rue Rose-Chéri. Frileux peut indiquer qu’il s’agit d’un endroit réputé frais, exposé au nord. Mais «friez» en vieux français peut signifier aussi «terres en friche» (PB).
FROID HIVER (le)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1790 (AM 1G2). Il devait s’agir de terres argileuses et humides lentes à se réchauffer et tardives à produire.

A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
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Z

GÂCHE DE VILLESAUVAGE (chemin de la)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Le mot gâche semble venir du mot «gachie»qui peut signifier jachère ou pâturage entouré de fossés. Une terre gâchée signifie aussi une terre trop humide en patois local (CF). [C 289]
GALARDON (le ru de)
     Ce ruisseau est cité dès 1605 (Adioc.1). Sur un plan de 1770, il désigne le bras nord du Juineteau aux Barricades (AD E3847). Ce petit ruisseau est toujours visible dans l’impasse de Coquerive. On voit aussi une arche d’un ponceau entre le n° 130 et le 132 rue de la République. Le ru de Galardon faisait tourner le moulin Barillet. Ce nom pourrait venir de «guerredon» qui signifie la récompense d’un service rendu en vieux français. Cette terre arrosée par le ruisseau pourrait être issue d’une gratification. On pourrait voir aussi dans ce terme une forme du mot «galargnot» qui signifie averse en patois local (CF). Le petit ruisseau de Galardon grossi sous l’averse...
GALÈRE (la)
     Maison et ferme citées comme «Gallée» en 1605 (Adioc1). Elle était située dans l’actuelle rue Van-Loo au «faubourg Évezard tenant grande route de Paris près d’une ruelle ou il y a un puits» en 1792 (ADEL 471). L’enseigne de cette maison devait être un bateau.
GAMIN QUI CHANTE (rue du)
     Voie nouvelle dénommée en 1986 par la fantaisie du lotisseur. [PV I/4]
GARCES (les)
     Le nom de ce champtier est cité dès 1520 (ADE 52 H 6) (Les Garses). Dans le cadastre actuel, il s’agit des deux lieux-dits les Basses et Hautes-Garces. «Garces» signifie jeunes-filles en vieux français, avec une connotation plutôt péjorative. Que font de mauvaises jeunes filles dans ces champs entre Guinette et Saint-Martin?
GARDES (les)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1618 (ADE E 3787) (voir la Croix des Gardes). Ce terme désigne habituellement un lieu qui a été fortifié.
GARE (la)
     Le premier embarcadère de la ligne Paris-Orléans est bâti en 1843. Au départ, il s’agissait non seulement d’embarquer et de débarquer voyageurs et marchandises, mais aussi de réapprovisionner en eau et en coke les machines à mi-chemin de leur parcours vers Orléans. Il fallait aussi y préparer les «machines à pousser» nécessaires pour grimper la pente de Lhumery. Près d’une heure d’attente sont nécessaires pour le temps de changer les machines. Ainsi se crée en gare d’Étampes le premier «buffet de gare de France», particulièrement réputé pour ses babas glacés. Depuis l’arrivée du chemin de fer, la station d’Étampes n’a cessé d’évoluer au gré des aménagements successifs et des évolutions de la ligne. C’est dans l’embarcadère d’Étampes que se tient la réception donnée à l’occasion de la visite officielle du Prince-Président Louis-Napoléon en septembre 1852. La remise octogonale pour locomotive (ou rotonde) fut démontée dès 1853. Le 13 février 1871, Victor Hugo quitte Paris, le train s’arrête en gare d’Étampes, la foule le reconnaît et crie «vive Victor Hugo!». Il répond un contagieux «vive la France!» avant que le train ne reparte.
     La gare a été entièrement remaniée en 1893 avec l’établissement de la nouvelle ligne Étampes-Auneau. On bâtit alors l’immense marquise de verre et métal toujours en place. Les cartes postales du début du siècle témoignent de l’évolution constante de la façade. La maison du chef de gare était située sur la partie sud de la place, elle fut démolie en 1970. La gare de marchandises a été en partie détruite et, sur son emplacement, a été établi le «parking d’intérêt régional». La gare d’Étampes était aussi un important dépôt de locomotives dès 1841. Une école d’apprentissage pour le chemin de fer y est rattachée vers 1920. Le dépôt cesse son activité en 1976. Le grand bâtiment en forme d’arc de cercle était l’ancien atelier et dépôt de machines.
     La gare sera aussi le théâtre de combats violents le 15 juin 1940, six soldats français y trouveront la mort. Enfin, en août 1944, c’est de la gare que Maurice Schuman, agent de liaison pour les troupes américaines, communiquera avec Paris en pleine insurrection. Les lignes téléphoniques de la SNCF sont les seules à assurer la liaison avec la capitale. Sur la façade de la gare se trouve depuis 1998 la plaque à la mémoire des onze agents étampois de la SNCF tués par faits de guerre entre 1939 et 1945. Cette plaque était primitivement placée sur le quai A.
     La gare est aussi le nom d’un lieu-dit du cadastre dans la section urbaine. [LD30]
GARE (place de la)
     Le vieux nom d’embarcadère semble avoir cédé la place au mot gare vers la fin du 19e. La dénomination «place de la Gare» apparaît en 1883. Il s’agit, bien sûr, de l’actuelle place du Général-Leclerc.
GARE SAINT-MARTIN RER
     Cette gare fut ouverte en 1905 pour la ligne Étampes-Pithiviers . Après la fermeture de la ligne, elle ne cessera pas d’être reliée à la gare d’Étampes pour devenir terminus du RER C en 1970.
GARE SAINT-MARTIN (CGB)
     Cette petite gare, terminus de l’éphémère tramway urbain, était située place de l’Ouche. Elle a complètement disparu.
GARE MORIGNY/SAINT-MICHEL (CGB)
     Cette gare de la ligne Arpajon-Étampes était située au bout du boulevard Saint-Michel, à peu près à l’emplacement des immeubles des Emmaüs Saint-Michel. Elle a été démolie à la fin des années 1960. Un plan de 1939 montre qu’à proximité ont existé un atelier et une remise pour automotrice.
GARE DU JEU DE PAUME (CGB)
     Cette gare située place du Jeu de Paume était le départ des anciennes ligne CGB Étampes-Saint-Martin et Étampes-Maisse. Elle était aussi le point d’arrivée de la ligne CGB Arpajon-Étampes. Elle a été démolie en 1969.
GARE DE BRETAGNE (CGB)
     Cette petite gare de la ligne Étampes-Maisse était située au bord de la route de La Ferté-Alais. Elle a complètement disparu.
GARE (la)
     Cette maison servant d’auberge était située route de Dourdan. Elle est citée dès 1852.
GARE SAINT-MARTIN (rue de la)
     Ancienne rue dont l’élargissement a donné l’actuelle rue Salvador-Allende. A l’angle de cette voie se trouvait la maison de l’octroi détruite par le bombardement de 1944 (ADE 902W30).
GARENNE DE LHUMERY (la)
     Lieu-dit du cadastre. Le vieux mot «garenne» désigne habituellement un terroir de chasse. [LD 190]
GARENNE DE VILLENEUVE (la)
     Au début du 15e siècle, les bourgeois d’Étampes exposent à Louis d’Evreux seigneur d’Étampes que «la Garenne de Villeneuve» est dévastée par les lapins (dup). Ce nom de champtier, aujourd’hui disparu, est encore cité en 1791 (AM 1G2).
GARGERESSE (la)
     Dans le texte de la fondation de la messe au Comte (1368), il est question de «six arpents sis à la Gargeresse» (BF). «Gargaries», en vieux français, signifie ivraie, mauvaise herbe.
GÂTINAIS (place du)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1978. Le Gâtinais est une des cinq régions naturelles du département de l’Essonne. Le «pagus wastinensum» est cité dès 837. Une gâtine désigne généralement une mauvaise terre. «Le Gâtinais est ainsi nommé à cause des déserts, roches et lieux sableux que les habitants appellent Gâtines», propose une définition de 1553. Dom Morin dans son histoire du Gâtinais (1630) propose deux étymologies assez farfelues: le mot viendrait soit de «vastum», à cause de son vaste territoire, ou bien de «vastare», dévaster, terre dévastée par opposition à la riche Beauce toute proche. [PV H3]
GÂTINAIS (chemin du)
     Un des anciens noms de la partie Est de la rue de la République (lm). Cette voie mène bien au chemin de Brouy, village frontière aux portes du Gâtinais.
GAUDERIE (la)
     Ce champtier apparaît sur un plan de 1820 au sud de Champdoux (P 2).
GAUTIER André (avenue)
     André Gauthier était instituteur, sportif, mutilé de guerre. Il fut président de l’Entente Gymnique Etampoise (émanation de l’Espérance Etampoise et des Enfants de Guinette). Cette voie, face au gymnase du même nom, fut dénommée l’année même de sa mort en 1975. [PV H7]
GAUTIER André (gymnase)
     Ce gymnase date de 1972.
GAZ (pont du)
     Nom jadis donné au pont de pierre sur la rivière des Prés situé au droit de l’actuelle rue Saint-Fiacre, par conséquent non loin de l’ancienne usine à gaz. Il est cité comme tel en 1916.
GENDARMERIE
     En 1828, les gendarmes sont logés dans l’ancien couvent des Barnabites. Mais la gendarmerie prend vite possession des restes de l’ancien Palais du Séjour. Sur le plan de 1888, la gendarmerie à pied occupe le bâtiment situé à gauche du tribunal, la gendarmerie à cheval celui de droite. En 1945, on fait le projet d’une nouvelle gendarmerie à l’angle de la rue Saint-Jacques et de la rue du Rempart. Il ne sera pas réalisé.
     Il faudra attendre 1989 pour le déménagement dans un immeuble plus spacieux. La gendarmerie actuelle, située avenue du 8 Mai 1945 est due à l’architecte Dominique Vayne. Elle a été inaugurée le 9 septembre 1988. En entrant dans Étampes par la nationale 191, ce grand bâtiment n’est pas sans évoquer une forteresse. La cour intérieure, protégée des vents dominants, offre un espace plus intime.
GENDARMERIE (la)
     Une maison dite «la Gendarmerie» est citée en 1852 rue de la Tannerie. Un externat libre et pensionnat primaire de garçons s’y installent cette même année (AM I R 3). On sait qu’un corps de la Maréchaussée a été créé à Étampes dès 1563. Aurait-il occupé un temps cette maison?
GEOFFROY-SAINT-HILAIRE (place)
     Cette place fut établie en partie sur l’ancienne rue de la Groisonnerie pour donner de la perspective au théâtre d’Étampes construit en 1852 [PV I/6]. Lors des démolitions nécessaires au percement de la place, on aurait découvert un souterrain. La place est d’abord dénommée place du Théâtre, jusqu’au 11 octobre 1857, date à laquelle est inaugurée la statue, œuvre d’Elias Robert et du sculpteur Berlière. Geoffroy Saint-Hilaire porte une robe de professeur de faculté recouverte d’une soutane (allusion au fait qu’il était chanoine de Sainte-Croix d’Étampes). Sous son bras gauche, la Diane d’Ephèse. Sur le piédestal: des Sphinx, (allusion à la campagne d’Egypte à laquelle participa Geoffroy St-Hilaire en 1798), des animaux (allusion à son travail de zoologiste), et un crâne (allusion à son travail d’anatomiste). Cette statue fut d’abord exposée devant la porte du Louvre à Paris avant d’être transportée par rail jusqu’à Étampes. Il était d’abord prévu de placer la statue derrière l’église Saint-Basile (près de la maison ou le savant est né en 1772), puis place de l’Embarcadère. Finalement c’est le site actuel qui a été retenu. A l’origine, la statue était entourée de grilles et de réverbères.
     Le jardin est réaménagé en 1927. Une des 22 premières bornes-fontaines est installée sur la place en 1881.
GEOFFROY-SAINT-HILAIRE (lycée)
     Le projet de lycée à Guinette date de 1955. L’établissement secondaire était alors coincé, très à l’étroit dans les locaux de l’actuel collège Guettard. Le nouveau lycée, construit sur le lieu-dit les Pentes de Guinette, ouvre à la rentrée 1963. Il se composait de deux grandes barres de bâtiments parallèles. Le site comprenait, et comprend toujours, des installations sportives: pistes d’athlétisme, stade, ainsi que deux gymnases. L’établissement s’annexe, dès le départ, la section commerciale du cours complémentaire de jeunes filles créé en 1946, et devient alors C.E.T. commercial. Un internat mixte offre 480 places. L’établissement ne cesse de s’accroître. En 1975, le premier cycle s’installe dans ses nouveaux locaux du collège de Guinette. En janvier 1975, la section technique industrielle donne naissance au L.E.P. industriel Louis-Blériot. En 1977, le C.E.T. commercial devient également un L.E.P. autonome mais il continue à partager, avec le lycée, locaux et direction. L’internat ferme en 1977, libérant un espace dont la reconversion en salles de classe apparaît vite indispensable. En novembre 1985, le lycée reçoit la visite de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Education nationale. Cette visite marquera le début des grands travaux de rénovation. Jusqu’en 1987, le bâtiment de l’ancien internat est entièrement transformé pour accueillir les nouvelles sections technologiques. Le bâtiment de l’ancien externat trop vétuste est finalement démoli. Disparue donc l’immense reproduction de Guernica de Picasso dans le hall d’entrée. En 1994, est reconstruit un nouveau bâtiment attenant à l’ancien internat (architecte Philippe Vincent). Il est relié au bâtiment ancien rénové par une galerie vitrée. La curieuse statue «allégorie de la Beauce» de A. Janniot, que l’on trouvait dans l’ancien bâtiment détruit, est conservée dans le hall du bâtiment neuf.
GEOFFROY-SAINT-HILAIRE (avenue)
     Cette large avenue a été créée en 1958. [PV F4/H5]
     Elle s’est d’abord appelée avenue du Lycée et a pris le nom de l’établissement en 1974.
GEOSE (la)
     Cette maison était située rue de la Boucherie. Elle est citée en 1684 (ADEtch). Ce curieux nom pourrait être une déformation du vieux mot «goyolle» qui signifie prison, cage, et même châsse. L’ancienne rue de la Châsse est pourtant un peu éloignée de la rue de la Boucherie.
GÉROFOSSE
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1781 «Giroufosse» (ADE8 I H 5). Ce nom pourrait évoquer le souvenir d’une tombe ancienne, voire préhistorique. Cet écart du faubourg Saint-Pierre ne fut longtemps occupé que par quelques maisons. Les Barnabites d’Étampes y possédaient une maison et un jardin sans doute près du moulin. La propriété a été vendue comme bien national en 1790 (ADY 5Q2). En avril 1814, les troupes coalisées envahissent le pays, les cosaques installent à Gérofosse un de leurs campements d’occupation [LD 56]
. Jean-Pierre DURAND, dans son compte-rendu de cet ouvrage (Cahier d'Étampes-Histoire n°6 (2004), p. 87) note que «le terme ‘champtier de Gérofosse’ apparaît dès 1493 comme relevant du fief des Harengeois ‘ADE E3855)».
GÉROFOSSE (impasse de)
     Cette petite voie sans histoire dessert un lotissement. [PV J9]
GÉROFOSSE (rue de)
     Cette rue est citée en 1865. Elle était dénommée chemin d’Ormoy au cadastre de 1827. [PV H/J9]
     Au n° 14, maison des sœurs Augustines de l’Hôtel-Dieu et maison de retraite Saint-Joseph depuis 1862.
     Au n° 10, résidence du Val Saint-Pierre.
     Au n° 24, résidence du moulin de Gérofosse.
GÉROFOSSE (moulin de)
     Situé au n° 20 rue de Gérofosse ce moulin cité dès 1622 (AD 3788) appartenait aux Barnabites d’Étampes. En 1793, il est quasiment ruiné mais sera rebâti au début du 19e siècle. Le «moulin supérieur de Gérofosse est appelé Moulin Fouleret» sur un document de 1851 (ADE 7S30). Une machine à vapeur y sera adjointe par la suite, la cheminée est encore visible sur les cartes postales anciennes. Il y avait aussi à proximité un lavoir à laine cité en 1838 (ADE 7 S26). Le grand bâtiment du moulin sera finalement transformé en logements dans les années 1960. La cour de l’ancien moulin a conservé sa belle allée pavée de grès.
GÉROSME (moulin)
     Ce nom désigne le moulin du Port sur un plan de l’An II. Les Gerosme étaient une grande famille de meuniers étampois.
GIACOMETTI Alberto (pavillon)
     Nom donné à l’un des pavillons de l’hôpital Barthélémy-Durand. Alberto Giacometti (1901-1966), sculpteur, dessinateur et peintre suisse fut un des membres du groupe surréaliste. Les formes de ses sculptures, particulièrement tourmentées, expriment terriblement l’angoisse qui l’habitait. Il eût lui-même recours aux services de la psychiatrie publique. Le choix de ce nom est une façon de rendre hommage non seulement aux soignants, mais aussi aux patients de la psychiatrie.
GIBET (le)
     Ce champtier est cité en 1758 (ADE H dépôt 1B). Sur cette colline de Saint-Lazare étaient plantées les fourches patibulaires où l’on exposait les cadavres des suppliciés. Elles figurent sur un plan du 18e siècle (ADE E3845).
GIBET (chemin du)
     La sente du Gibet figure sur un plan du 18e siècle (ADE E3845). Elle figure encore dans la nomenclature de 1905. Le chemin conduisait au site de l’ancien gibet.
GIBET (carrière du)
     Dans ces carrières à flanc de colline, une série de plis déversés met en évidence des séismes majeurs au temps du stampien. Le sable blanc au grain très fin a été utilisé par les fonderies Lory. Il était exporté également aux miroitiers et fabricants de verres optiques.
GIRAFE (la)
     Cette auberge, située dans l’actuelle avenue de Paris, a servi de salle de spectacle pour Étampes de 1844 jusqu’à la construction du Théâtre en 1852. Elle a été démolie en 1870 (ADE 7G65). Marquis nous apprend que l’enseigne représentait une girafe conduite par un bédouin. En France, plusieurs auberges de la «Girafe» tirent leur nom du souvenir du passage de la girafe offerte par le pacha d’Egypte à Charles X en 1827. Débarquant de Marseille pour rejoindre Paris via Lyon, il ne semble pas qu’elle soit passée à Étampes, mais elle était accompagnée tout au long de son trajet par «notre» Etienne Geoffroy Saint-Hilaire.
GLAZES (les)
     Le nom de ce champtier cité en 1593 (A dioc 5) est une déformation de glaises. Une ancienne glaisière existait bien au nord du Rougemont.
GLYCINES (rue des)
     Le réservoir d’eau «des Glycines»a été construit en 1963. Le lotissement date de 1975. Les glycines y faisaient-elles sentir leurs grappes de fleurs mauve? [PV F4/5]
GONDREVILLE (la)
     Nom d’une des fermes du hameau de Lhumery citée en 1766. Il existe deux Gondreville dans le Loiret dont le toponyme s’explique en «Gunderi Villa», le domaine de Gunderius, anthroponyme germanique.
GOURDE (la)
     Cette maison à l’enseigne désaltérante était située rue du carrefour de l’église Sainte-Croix. Elle est citée en 1605 (Adioc.1).
GOUVERNEMENT (le)
     Maison du faubourg Évezard citée en 1770 (FPJ).
     En vieux français, «gouverne» signifie aliment ou train de maison, tout ceci convient bien à une auberge.
GRÂCE DE DIEU (à la)
     Cette auberge était située à l’emplacement du 24 rue Louis-Moreau. Elle est citée en 1775 (AM1) et une inscription portant ce nom est encore visible sur une carte postale du début du 20e siècle. La même auberge s’appelait auparavant le Saint-Sébastien (lm). L’enseigne primitive de la Grâce de Dieu était une barque dans la tempête, image de la Divine Providence (lm).
GRAIN (le)
     Ce nom de champtier disparu est cité en 1644 (ADE E3800). Gageons que la récolte y était abondante.
GRAIN D’OR (le)
     Un champtier du même nom figure sur un plan du 18e siècle, à peu près à l’emplacement des Pentes de Guinette (AD E3845).
GRAINS D’OR (les)
     Ce lieu-dit du cadastre comporte quelques bois. «Le grain d’or» est cité dès 1657 (ADE E3926) et encore au cadastre de 1827. Cette expression désigne tout simplement un bon champ (PB). [LD 291]
GRAINS D’OR (les)
     La ferme des Grains d’Or a été bâtie sur le lieu-dit du même nom (c’est-à-dire tout près de Villesauvage) à la fin du 19e siècle. Elle conserve le plan quadrilatère classique des fermes beauceronnes.
GRAIS (moulin des)
     Ce moulin disparu était situé au-dessus du Bourgneuf. Il est mentionné comme «en ruine» en 1580 (AD E3771).
     Il semble qu’il faille reconnaître ici le mot grès. Il existe d’ailleurs toujours la rue des Grès à proximité.
     Ce nom a t-il été donné en référence à la nature de la (ou des) meules, ou bien à cause du matériau de construction dudit moulin?
GRAIS (rue des)
     Cette rue non identifiée était située près de la Pirouette à Saint-Martin. Elle est citée en 1731 (ADE E sup. 803).
GRAND CERF (le)
     Cette ancienne auberge était située dans la section de la rue Saint-Jacques touchée par le bombardement de 1944, et détruite par le percement de l’avenue de la Libération. L’hôtel est cité en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). Très en vogue au début du 18e siècle, l’enseigne disparut vers 1820 (lm). C’est là que naquit Antoine Guenée le 23 novembre 1717, ses parents y sont hôteliers. L’abbé Antoine Guenée, homme de lettres, publiera en 1769 une réponse aux écrits antisémites de Voltaire intitulée «Lettres de quelques juifs portugais, allemands et polonais à M. de Voltaire».
GRAND CERF (le)
     Cette autre maison du même nom était située près du marché Notre-Dame (à l’angle de l’impasse aux Cerfs). Elle est citée en 1605 (Adioc1). Les bois des cervidés devaient être des sujets idéaux pour de magnifiques enseignes.
GRAND CHEMIN
     Nom donné au boulevard Saint-Michel sur un plan du 18e siècle (ADE E3845).
GRAND COURRIER (le)
     Cet hôtel était situé à l’emplacement du 65 rue Saint-Jacques. Il avait pris la place de l’ancienne auberge des Trois Fauchets. C’était la meilleure hôtellerie d’Étampes au 19e siècle. Victor Hugo et Juliette Drouet y font une étape dans leur voyage amoureux le 22 août 1834. Hugo écrit d’Étampes à Leopoldine: «Encore quelques heures et je t’embrasse sur tes deux bonnes joues». Cet hôtel chargé de souvenirs sera détruit au bombardement de juin 1944.
GRAND COUVENT (le)
     Autre nom de l’hôtel de Bouville, toujours en référence à l’abbaye de Villiers.
GRANDE BOURSE (la)
     Cette maison située dans le cloître Notre-Dame (ADE H dépôt 1 B62) appartenait à la «grande bourse du chapitre de la collégiale Notre-Dame».
GRAND ÉCU (le)
     Cette ancienne auberge était située dans la section de la rue Saint-Jacques touchée par le bombardement de 1944 et démolie pour le percement de l’avenue de la Libération. L’enseigne est citée en 1643 (ADE 5MI11). Elle devait représenter un bel écusson.
GRANDE FONTAINE (la)
     Cette maison, citée en 1731 (ADE E sup. 803), semble correspondre à l’hôtel de la Fontaine, c’est-à-dire l’actuel presbytère Notre-Dame dans la rue Évezard.
GRANDE GUINETTE (la)
     La «grande Guynette» est citée dès 1545 (AN MC). La «grande ferme de Guinette» en 1600 (ADE E3913). Il existait non loin la Petite Guinette. En 1760, la ferme est dénommée le Clos de Guinette. Le colombier carré, bien visible avec son clocheton, semble dater du 18e siècle. On remarque un très grand mur d’enceinte côté rue du Pont-Saint-Jean et avenue Henri-Farman. Dans ce mur, un vieux soupirail doit correspondre au trop-plein pour la mare aujourd’hui disparue. A partir de 1927, on construit un grand baraquement pour «l’école en plein air de Guinette» dans la partie du Parc de la ferme face à l’actuelle école Simone de Beauvoir. Un bassin figure sur le plan de 1940 à l’ouest de la ferme. Un avion américain s’est écrasé contre le mur ouest le 23 juin 1944.
GRANDE MAISON (la)
     La «Grande Maison Saint-Martin» est citée en 1630. Il s’agit de l’ancienne ferme fortifiée (qui comprenait encore un colombier en 1791) située au 84 rue Saint-Martin. Cette maison, située face à l’ancien carrefour du Puits-du-Palais, passe pour être un ancien logis royal (Baron). La porte charretière et la petite porte piétonnière semblent bien dater du 16e siècle. Le logis principal a été amputé d’une moitié de sa longueur par rapport au plan de 1827.
     Jacques Duplessis est dit « seignuer de la Grande Maison » en 1642. il était par ailluers seigneur d’Avrainville. (BMS SM)
GRANDE MARE (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 (ADEE8 I H 5) près du Chesnay. Il existe toujours à proximité du lieu-dit les Hautes-Mares.
GRANDE ROUE (la)
     Ancienne auberge située place du Marché-Notre-Dame (ADE 5Mi11). L’enseigne est simple à imaginer.
GRANDE ROUE (moulin de la)
     Un des anciens noms donnés au moulin Bressault cité en 1593 (A dioc 5). Le moulin devait comporter une grande roue sur la Chalouette.
GRANDE RUE SAINT-PIERRE
     L’actuelle rue Sadi-Carnot est appelée ainsi en 1684 (ADEtch).
GRANDE SABLONNIÈRE (la)
     Ce nom de champtier disparu est cité en 1673 (Adioc1). La sablière en question était située près du chemin de la Justice Saint-Pierre. Elle existe toujours.
GRANDES BLANCHES (les)
     Ce champtier est cité en 1655 (AD E3772) (voir les Blanches).
GRANDES BORNES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. Ce nom peut évoquer de simples bornes (en l’occurrence à la limite du territoire de Boissy-le-Sec) mais aussi le souvenir d’anciens mégalithes disparus. [ALD 308]
GRANDES COUTURES (sente des)
     Ce chemin est cité en 1791 (AM 1G2) (voir Coutures).
GRANDES CUVES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre correspond au début du thalweg qui descend de l’est du Rougemont vers la Juine. Ce nom de «grande cuve» pourrait évoquer ce dénivelé. [LD 288]
GRANDES CUVES (chemin des)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O158). [C 155]
GRANDE SENTE DE LA JUINE
     Ce chemin est cité dès 1549 comme «Grande Sente» (AM tv). En 1827, elle est dite «nouvellement nommée» (ADE 3O158). La sente longe les berges de la Juine sur une partie de sa longueur, et paraît en effet bien grande au regard des dizaines de petits chemins qui sillonnaient le marais d’Étampes. Dujardin rapporte un autre nom pour cette voie: la sente au Ministre. A l’angle de la rue Frédéric-Louis, une maisonnette en ruine ne manque pas de charme. [PV H9/j8]
GRANDES PIÈCES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. L’expression «grandes pièces» semble assez inappropriée car ce terroir des pentes Sud-Est de la colline du Rougemont, est parmi les plus morcelés de la commune d’Étampes. [ALD 359]
GRANDE VALLÉE (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 (8 I H 5) près du Chesnay. S’agit-il de la vallée d’Heurtebise sur le territoire de Brières?
GRAND MESNIL-GIRAULT (hôtel du)
     Deux hôtels du Grand et Petit Mesnil-Girault sont cités en 1605 (Adioc1). Ils étaient situés à l’angle de la rue de la Tannerie et de l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie. Ils furent démolis pour agrandir la place. C’est au Grand Mesnil-Girault que se rendait la justice de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, liée à ses possessions de Saint-Pierre. L’hôtel est passé par la suite aux chartreux d’Orléans. Mesnil-Girault, actuel hameau de Boissy-la-Rivière, était une possession du chapitre de Sainte-Croix d’Orléans dès 1180. Mesnil signifie habitation ou maison des champs. Girault est un nom propre.
GRAND MONARQUE (le)
     Cet hôtel a été fondé dans les années 1860. Il est situé au n° 1 place du Général-Romanet à l’emplacement de l’ancien presbytère Saint-Basile avant la Révolution. La façade a été reconstruite en pseudo-colombage vers 1920.
GRAND MOULIN
     Un des anciens noms du moulin Darnatal. Il est cité sous ce nom dès Robert le Pieux et jusqu’au 18e siècle (ADE E sup. 803). Un gué du Grand Moulin (sur la Rivière d’Étampes) est cité en 1775 (AM1) près du pont Darnatal. Ce moulin était dit «grand» par rapport au Petit Moulin Notre-Dame situé en amont.
GRAND PERCHY (le)
     Lieu-dit du cadastre. Le «Perchier» est cité en 1635 (ADE 58 H 1). Ce nom doit venir de «perche» qui désigne une mesure. [LD 246]
GRAND SAINT-MARTIN (le)
     Il s’agit de la grande maison à la toiture pittoresque située au 2 rue Saint-Martin. L’adjectif «grand» lui a sans doute été donné pour le distinguer des deux autres auberges dénommées Saint-Martin. Sur le plan de 1827 figure au nord une aile aujourd’hui disparue.
GRANDS BOIS (les)
     Le nom de ce champtier est cité dès 1748 (8 I H 5). Il ne sera plus retenu après le cadastre de 1827. Mis à part le petit bois du Temple, il n’existe plus de bois en ce lieu. [ALD 339]
GRANDS BOURDEAUX (les)
     «Le Bordeau» est cité dès 1468. A cette époque, un champ du terroir appartient à l’hôpital de Buval. «Grands Bourdeaux «est cité en 1673 (ADIOC1). Ce lieu-dit ne sera plus retenu après le cadastre de 1827.
     Bordeau doit venir du vieux français «bourdil» qui signifie métairie. [ALD 389]
GRAND SAUVAGE (le)
     Cette ancienne auberge était située à l’angle de la rue Évezard et de la rue du Rempart (coté ancien hôpital). Une partie de cet ancien hôtel semble subsister au n° 29 et 31 rue Évezard. Ce nom de Grand Sauvage est cité en 1526 et encore en 1702 (ADE 1J23). Le qualificatif «Grand» était peut-être donné pour le distinguer de l’auberge du Sauvage, rue des Belles-Croix. Au 18e siècle, la grande propriété est divisée en maison du Colombier pour la partie nord, et maison du Sauvage pour la partie sud. L’ensemble sera par la suite acquis par l’Hôtel-Dieu. Le sauvage est un motif utilisé en héraldique qui devait figurer sur l’enseigne.
GRANGE (la)
     Ce hameau disparu de Saint-Martin est cité comme «réparé» en 1508 et incendié en 1758 (bf).
Grange peut signifier simplement «ferme».
GRANGE AUX DÎMES (la)
     Bâtiment où était engrangé le produit des dîmes en nature prélevé pour le décimateur. Il semble qu’il en ait existé une dans le cloître Notre-Dame. La salle souterraine située sous la sacristie pourrait bien avoir joué le rôle de cave dimère.
GRANGE NOTRE-DAME (la)
     Autre nom de la ferme de la Grange Saint-Père, propriété du chapitre de Notre-Dame jusqu’à la Révolution. Elle est citée ainsi en 1673. (ADIOC1).
GRANGE PAEL (la)
     Ce champtier est cité en 1368 (Grange à Povalée) (f d m C). En 1374, il faisait partie des biens des Hospitaliers, dépendant de leur ferme du Chesnay (MN). Il s’agit peut-être d’une des fermes aujourd’hui appelées «les Poêlés», situées sur le territoire de Brières-les-Scellés. Les Poislées est le nom d’un lieu-dit et de deux fermes sur le plateau du Hurepoix. Le champtier de la 
«Grange à Povalée» est cité dès 1368 (f d m C). En 1374, la «Grange Pael» faisait partie des biens des Hospitaliers, dépendants de leur ferme du Chesnay (MN). Le champtier de «la Poilée» est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). La «Poilé» figure sur une carte du 18e siècle. On trouve encore la variante «Poislée» sur une carte du 18e siècle, reconstituée par Joseph Guyot, l’historien de Dourdan.
     Le nom de Poislées est assez énigmatique. On peut apporter plusieurs hypothèses, aucune n’est définitive. Les Poislées gardent leur mystère.
     
«Poêle» signifie, d’abord, tout bonnement fourneau ou casserole. Ce pourrait être un beau sujet d’enseigne d’auberge mais les fermes en question ne sont pas situées sur un axe de communication important. Dans le même registre, le vieux français «peisle» signifie également chambre chauffée.
     Le vieux mot 
«Paoel» du latin pallium désigne un manteau. Il pourrait s’agir alors d’une allusion imagée au souvenir de la couverture formée par une végétation abondante aujourd’hui défrichée. Poiller pouvait aussi signifier écorcher ou piller. Les pillages des fermes isolées n’étaient, jadis, pas rares. On peut même dire que le plan carré, fermé de ces «fermes au champ» reflète, depuis l’époque gallo-romaine, un certain désir de protection. Le «pœlle» désignait une mesure de terre mais celle-ci n’était guère en usage dans nos régions. Le «poille» représentait aussi un certain droit seigneurial. On pourrait aussi reconnaître dans Poislées une déformation, par ailleurs attestée, du mot pouilleux. Mais la qualité des terres de la plaine environnante n’autorise guère ce genre de lecture.
GRANGE SAINT-LADRE
     Cette ferme est citée au 16e siècle comme propriété de la maladrerie Saint-Lazare, couramment abrégée en «Saint Ladre». Elle devait être située près de la maladrerie mais de l’autre côté de la route (Baron).
GRANGE SAINT PERE (la)
     Cette ferme disparue est aussi appelée Grange Saint-Pierre ou Grange Notre-Dame. Saint Père est une déformation de Saint Pierre. Dans le texte de la fondation de la messe d’Étampes par le comte d’Evreux (en 1368) il est déjà question de la Grange Saint-Pierre. Cette ferme, isolée sur l’ancien chemin de Brouy, fut témoin d’exactions atroces commises en avril 1797 par la bande d’Orgères menée par le «Rouge d’Auneau» (pillages, assassinats, profanations de cadavres). La ferme fut démolie en 1827 et les pierres serviront à la construction de l’abattoir d’Étampes. Deux piliers de la porte d’entrée restent curieusement dressés au milieu de la plaine.
GRANGES (les)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1790 (AM 1G2). Il est appelé les «Vieilles Granges» au cadastre de 1827. La grange en question est l’ancienne ferme de la Grange Saint-Père. «Les Granges» est aussi le nom d’une des neuf sections territoriales d’Étampes pour la contribution foncière pendant la Révolution. [LD 258]
GRANGES (chemin des)
     Ce chemin dessert naturellement le lieu-dit du même nom. [C 256]
GRASSINS Mademoiselle des (passerelle dite de)
     Cette passerelle est citée comme telle dans une délibération de 1870. Il est précisé alors qu’elle «tombe en ruine». Elle était située dans le quartier Saint-Pierre.
GRATTE SEMELLE
     Nom donné à la rampe de l’ancien chemin de Milly, au sud-est du nouveau cimetière Saint-Pierre. «Gratte-semelle» est aussi un lieu-dit de la commune de Morigny-Champigny tout proche. Ce nom est bien évocateur d’une côte difficile à grimper.
GRENETS (les)
     «Grenets» est un nom de champtier cité dès 1549 (AM tV). Il reste au cadastre actuel «les Bas-Grenets».
     Ce terme signifie «petits grains» en vieux français. Le toponyme pourrait donc désigner une terre de peu de rapport.
GRENETS (chemin des)
     Ce chemin est cité en 1889, il était aussi appelé chemin des Belles-Feuilles (ADE 3O158).
GRENETERIE (la)
     Cette maison citée en 1527 (bf) servait de lieu de justice de l’abbé de Saint-Benoît pour ses terres de Plessis-Saint-Benoît, Marolles, Sonchamps, etc. A ce titre, elle est aussi appelée justice de la Boucle. Plus tard, la maison prendra le nom de Cygne. Un Grenetier peut s’entendre de celui qui rassemble et fait commerce de grains, mais aussi de l’officier au grenier à sel qui juge en première instance les différends relatifs aux gabelles.
GRENIER Léon (rue)
     Cette voie n’existait pas sur le plan de 1844, mais son tracé figure déjà sur un plan de 1854 (ADE 7S201) avec un pont au bout de la rue. Elle a été aménagée sur le site de l’ancienne maison de la Congrégation, elle-même établie sur l’ancien site du couvent des Cordeliers. Le nom de Léon Grenier figure au plan de 1924, mais cette dénomination n’a jamais fait l’objet d’une délibération du Conseil municipal. Léon Grenier était le beau-père de Marcel Bouilloux-Lafont, créateur de ce lotissement. [PV G6]
     Au n° 3 bis, cette maison faisait partie de l’ancien couvent de la Congrégation.
     Au n° 3 ter, local du Secours Catholique d’Étampes. Cette ancienne salle paroissiale et patronage des filles de la paroisse Saint-Gilles était, à l’origine, une salle dépendante de l’ancien couvent de la Congrégation au 19e siècle. Cette salle servit de chapelle provisoire durant les gros travaux de restauration de l’église Saint-Gilles suite au bombardement de 1944.
     Entre les n° 6 et n° 5 se trouvait la chapelle de la Congrégation démolie vers 1905.
GRENIER D’ABONDANCE
     Autre nom donné au Magasin construit sur le site de la Congrégation. Il faut croire qu’on y entassait les grains en abondance.
GRENIER À SEL  
     Le grenier à sel d’Étampes est cité dès 1355. Il était situé dans un des bâtiments jouxtant l’Hôtel de Ville.
     Il sera démoli en 1848 lors des grands travaux de restauration de la mairie.
GRENOTS (avenue des)
     Cette voie nouvelle dessert la zone industrielle. Grenots signifie petites graines, champs de peu de rapport. [PV K1/L2]
GRÈS (rue des)
     Cette rue est citée dès le 17e siècle (AD E3835). Sur un plan du 18e siècle, la «rue des Grais» (ADE E3845) désigne l’actuelle rue du Moulin-Fouleret. Cette voie ne manque pas de charme, bordée, de part et d’autre, par de vieux et hauts murs. Elle doit tenir son nom de l’ancien moulin des Grais. [PV K8]
     Au n° 5, on voit une jolie porte piétonnière cintrée en pierre de grès.
     Au bout de la rue, l’actuelle passerelle métallique sur la Juine figure sur un plan de 1854, mais elle était alors construite en bois (ADE 7 S 200). Près du ponceau, il reste des traces d’un ancien abreuvoir et d’un lavoir.
GRÈS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre comprend quelques bois. Il est cité dès 1549 (AM tv). C’est sur ce lieu que fut implanté l’ancien Aérodrome de la Beauce. Il n’y a pas de roches de grès dans ce terroir. Peut-être faut-il comprendre «grais» comme une déformation de gras? Ce terme pourrait donc désigner une terre riche et grasse. [LD 178]
GRÈS (chemin des)
     Ce chemin dessert le lieu-dit précédent. [C 180]
GRESLAND (moulin)
     Autre nom du moulin de la Pirouette du nom d’un des propriétaires au 19e siècle.
GRÈVES (les)
     Dans ce champtier non identifié, des terres appartenaient à la fabrique de Saint-Martin en l’an II (ADY 1Q353).
     Il pourrait s’agir d’une déformation du lieu-dit les Grès.
GRIFFON (le)
     Ancienne auberge située dans l’ancienne rue Darnatal et citée en 1599 (ADE 5Mi11).
     L’enseigne devait représenter cet animal fabuleux couramment représenté en héraldique.
GRIPPE JÉSUS (la)
     Nom d’une des neuf sections territoriales d’Étampes pour la contribution foncière pendant la Révolution. Ce curieux nom trouve son origine dans le surnom du propriétaire de la maison située au champtier de la Couture-Cochet cité 1790 (AM 1G2): Chauvet dit «Grippe Jésus». Ce surnom a sûrement un lien avec le mouvement de déchristianisation en œuvre dès le début de la période révolutionnaire.
GRIPPET (le)
     Ce champtier est cité en 1676 (BMS SM) et encore en 1763 (ADE H dépôt 1 B62), désignait le lieu situé au nord du chemin qui va de Saint-Martin à Bois-Renaud. de 1676 précise qu’il y avait en ce lieu une carrière. On en voit encore la trace. Le mot Grippet désigne une petite montée en patois local (CF).
GROISONNERIES (rue des)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue Édouard-Béliard. «La rue des Goisonneries» est citée en 1605 (Adioc1). On trouve aussi «rue de Grognerie» en 1601 (ADE 71H13). La rue des Groisonneries désignait également les actuelles rues Dom-Fleureau et Cyrille-Brossard (sur le plan des Barnabites de l’époque révolutionnaire), ainsi que la rue Pavée en 1731 (ADE E sup. 803). Ce nom vient de «groison», petites pierres calcaires dont les mégissiers se servaient pour préparer les parchemins.
GROISONNERIES (cul de sac)
     Cette petite voie disparue est citée en 1695 (ADE D 72).
GROS (les)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1673 près du Chesnay (ADEtch).
GROS CORNET (le)
     Ancienne auberge située place du Marché Notre-Dame (ADE 5Mi11). L’enseigne devait être une trompe.
GROS DE MONCEAUX (les)
     Champtier cité en 1549 (AM tv). Monceaux signifie simplement petit mont.
GROS LÉONARD (sente des)
     Ce chemin figure sur un plan de 1779 (AN N III SO 225). Il est encore cité dès 1791 (AM 1G2) (voir Groux Léonard).
GROS MEUNIERS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre, en partie boisé, est cité dès 1549 (AM tv). [LD 137]
GROS MEURGER (le)
     Le nom de ce champtier disparu près du Rougemont est cité en 1698 (A dioc 4) et encore en 1790 (AM 1G2). Les murgers sont des tas de pierres amassés au bout des parcelles, souvent liés à la culture de la vigne.
     Ce mot peut désigner plus généralement un lieu habité, enclos de pierres sèches, résultat de l’épierrage des champs.
GROS MOREUX (les)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité comme «Gros Morin» en 1549 (AM tv). En 1593, on cite les «Gros Morin aussi dit Fleuriette (les Fleurettes)» (A dioc 5). Sur ce site a été bâti le château-d’eau de Guinette.
     «Morin» signifiait couramment de couleur noirâtre (à cause du teint des maures). Un terrain à tourbe se disait « more » en vieux français (mEL). [LD 217]
GROS MOREUX (sente des)
     Ce chemin est cité en 1791. Il est maintenant interrompu (AM 1G2). [C 433]
GROSSE HAIE (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre.
     Le mot «haie» peut avoir le sens général de bois. [ALD 323]
GROSSES BORNES (les)
     Ce champtier est cité en 1512 (ADE E3913) (voir Grandes-Bornes).
GROSSES TÊTES (les)
     Ce champtier est cité en 1622 «les Grosses Testes» (AD 3788). Il était aussi appelé Tropidou ou Coudriers.
     Il faut ici comprendre «têtes» au sens de mamelles, par allusion aux formes vallonnées du relief des collines de Saint-Pierre. [LD 221]
GROSSES TÊTES (chemin des)
     Ce chemin cité dès 1827 est aussi appelé chemin du Prieuré (ADE 3O158). [C 51]
GROUES DE VAUROUX (les)
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé. «Gros de Vauroux» est cité au 17e siècle (AD E3835), mais on trouve simplement «les Groust» en 1512, la «Grou» en 1593 (A dioc 5), «la Grou» en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). C’est, entre autres, sur ce lieu-dit que l’on a créé la Base de Loisirs.
     «Groux» en vieux français peut signifier «gros cailloux» ou «terre mêlée de matière pierreuse», à moins que ce soit une simple déformation patoisante du mot gros. [C 86]
GROUETTES (les)
     Nom alternatif pour le champtier des Trembles ou des Bois Blancs. Il est cité en 1781 (ADE 81H10). Ce terme indiquait au départ une argile pierreuse (du gaulois «groua», cailloux) , mais le sens s’est étendu à celui de mauvaises terres (mEL). «Guerrouette», en parler étampois, désigne un champ qui ne vaut rien.
GROUX LÉONARD (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui ne sera pas retenu dans le cadastre actuel. On trouve la forme «Gros Lienard» au 17e siècle (AD E3835). L’anthroponyme «Léonard» signifie «lion fort» en germain. [ALD 341]
GUAIS BOURBES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. Le gué en question devait être situé derrière le moulin de Gérofosse. Il devait être peu sûr, car souvent boueux. Le mot de «gué» peut aussi signifier abreuvoir, terrain bas, fossé rempli d’eau, et même simplement herbage. [ALD 309]
GUAIS BOURBEUX (chemin du)
     Une sente du «Gué-Bourbeux» est citée en 1673 (ADIOC1). Elle est encore citée en 1827 (ADE 3O158).
GUÉ DE CHANTELOUP
     Le nom de cet ancien champtier situé près de Vaujouan est cité en 1790 (AM 1G2) (voir Chanteloup).
GUÉ DE CHARPEAUX (chemin du)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O168). L’ancien gué devait être situé à l’emplacement de l’actuel petit pont sur la Chalouette. Ce chemin très pittoresque est bordé d’un vieux mur. [PV C5]
GUÉ DE LA PORTE BRULÉE
     Nom donné à la rue de la Porte-Brûlée sur le plan de 1815. Un gué a donc précédé l’actuel petit pont sur la Louette.
GUÉ DE L’AVOCAT (le)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1790 (AM 1G2). Il figure encore sur un plan de 1855 (ADE 7S38).
     Quel est le plaideur qui donna son nom à ce lieu pittoresque? [LD 135]
GUÉ DE L’AVOCAT (sente du)
     Ce chemin est cité dès 1827. Il dessert effectivement le passage à gué sur la Chalouettte (ADE 3O158). [C 115]
GUÉ DES AVEUGLES (rue du)
     Ancienne dénomination de l’actuelle rue Rose-Chéri au cadastre de 1827, et encore en 1882.
     Le gué en question devait relier ladite rue au passage des Prés (voir Aveugles).
GUÉ DE SAINT-JACQUES DE L’ÉPÉE (ruelle du)
     Cette ancienne ruelle privée était située au sud de l’ancien abattoir. Elle débouchait sur la sente des Capucins. Elle est citée en 1894.
GUÉ DE VAUJOUAN (le)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 (ADE 8 IH5).
     Le gué en question a dû précéder le pont sur la Louette.
GUÉ DE VALNAY (le)
     Ce passage à gué figure sur un plan de 1779 (AN N III SO 225).
GUÉ DU BOUCHET (le)
    Ce lieu non identifié est cité en 1673 (ADEtch). Le mot «bouchet» peut désigner la vanne d’un moulin en ancien français. Le gué en question était peut-être situé non loin d’un moulin.
GUÉ DU CROCHET
     Le «Guay du Crochet» est cité en 1549 (AM tv), le «Guay du Croiset» en 1673 (Adioc1).
     Ce champtier était situé derrière Gérofosse. Crochet peut désigner la forme recourbée dudit passage à gué.
GUÉ PIERRREUX (le)
     Le «Guay Pierreux» est un champtier cité en 1710 (ADE E3814). Gageons que ce passage était plus sûr que le Gué Bourbeux.
GUERRAZ (moulin)
     Autre nom du moulin du Bourgneuf au 19e siècle. Guerraz en était le propriétaire en 1851.
GUETTARD Jean-Étienne (collège)
     Après le transfert du lycée Geoffroy-Saint-Hilaire à Guinette, les locaux sont affectés à un collège d’enseignement mixte en 1966. L’établissement est dénommé «collège Guettard» en 1968 afin que le lycée transféré garde sa dénomination d’origine. Le collège a été rénové en 1990 par l’architecte Michel Dupuis (voir aussi le Collège).
Jean-Etienne Guettard est né à Étampes en 1715. Savant, naturaliste et docteur en médecine, Guettard entre à l’Académie des Sciences comme botaniste en 1743. Il établit que l’eau ne pénètre dans les organes des plantes que par les racines et que les feuilles n’y ont aucune part. Il publie son premier ouvrage en 1747: «Observation sur les plantes», qui décrit la flore des environs d’Étampes. Il découvre l’existence des volcans éteints de l’Auvergne. On lui doit les premières cartes minéralogiques de France (Carte minéralogique de l’élection d’Étampes en 1753. Carte minéralogique des environs de Fontainebleau Étampes et Dourdan en 1767). Il fût aussi l’un des fondateurs de la Manufacture de Sèvres. Il meurt à Paris en 1786.
GUETTARD Jean-Etienne (rue)
     Voie créée en 1967 pour desservir les immeubles de la Croix de Vernailles. C’est, entre autres, sur les carrières de cette colline de Saint-Lazare que Jean-Etienne Guettard fera des découvertes déterminantes pour ses recherches. [PV K5/M4]
     «Le circuit est bouclé à l’intérieur du grand ensemble par une large avenue d’élégantes courbes. Quel magnifique circuit automobile cela serait. Étampes ne pourrait-elle pas un jour détrôner Monaco?» (allocution du maire Gabriel Barrière pour l’inauguration de la rue) (bm 1968).
     Le pont qui fait passer la partie basse de la rue sous la ligne SNCF «Paris à Hendaye» date de 1843.
GUETTARD (jardin)
     Ce jardin était situé entre la rivière des Prés et l’actuelle salle des Fêtes. Créé en 1876 à l’initiative de la Société Horticole d’Étampes, le jardin disparaîtra en 1956. On y voyait un buste de Guettard par le sculpteur Richou.
GUETTARD (moulin)
     Ancien moulin construit par un sieur Guettard vers 1753. Il était situé sur la Rivière d’Étampes, entre le Petit Moulin et le moulin Darnatal. Il a été détruit à la demande de son concurrent, Hamouy, nouveau propriétaire du moulin Notre-Dame, vers l’an VIII. Il servait à cette époque de fabrique de baïonnettes (ADE 7S43).
GUETTES (les)
     Lieu non identifié, cité en 1684 (ADEtch). Ce mot désignerait un ancien lieu de surveillance (PB).
     Guerter signifie aussi déchaumer en patois local (CF).
GUIDE (la)
     Ce champtier était situé à peu près au niveau de l’actuel lieu-dit les Pointes-Duverger (ADE E3845).
GUIGNONVILLE
     Ce hameau est cité dès 1280. Il appartenait en partie aux Célestins de Marcoussis en 1484. Il y avait là un ancien manoir au 16e siècle. Il occupait sans doute l’emplacement de la ferme centrale. Sur le plan de 1827 figure encore dans la cour une tourelle qui fut vraisemblablement un colombier. Le «carrefour de Guignonville» est cité en 1790 (AM 1G2). La mare principale, achetée par la ville en 1863, est aujourd’hui à sec. Le mécanisme du puits pittoresque que l’on voit à la sortie du hameau date de 1854.
     Ce toponyme signifierait Villa de Wino, anthroponyme germanique.
GUIGNONVILLE (chemin de)
     Ce chemin goudronné mène au hameau.
GUILLERVAL (chemin de)
     Ce chemin est cité dès 1790 (AM 1G2). Il figure au cadastre de 1827.  Un pont moderne fait passer le chemin sur la ligne SNCF. Guillerval est une des communes mitoyennes d’Étampes. [C 378]
GUINETTE
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1577 (ADE E3913). Nicolas Hardy est dit « seigneur de Guinette, maréchal ordinaire des logis du Roi » dans un acte daté de 1615. (BMS SM)
     Le nom désigne au départ un champ au nord de la tour ainsi que les deux fermes (Guinette et Petite Guinette). [...]  Seule la première subsiste.
     Les projets d’urbanisme du plateau remontent au début du 20e siècle. En mai 1900, le maire Frédéric Louis informe son conseil que: «d’après les études qui ont été faites, il résulte que l’agrandissement de la ville du côté du plateau de Guinette n’est pas pratique et que, par conséquent, il faut y renoncer». Pourtant, force est de constater que, dès 1912, le maire Marcel Bouilloux-Lafont va élaborer un plan d’urbanisme tout à fait novateur pour ce plateau. Un nouveau quartier est prévu à peu près à l’emplacement de l’actuel lycée Geoffroy-Saint-Hilaire, ainsi qu’à l’est de la grande ferme de Guinette (apFJ). Il y aura même le projet d’y délocaliser l’hôpital parisien des Quinze-Vingt. La Grande Guerre repoussera tous ces beaux projets dans leurs cartons. En 1931, le député étampois Maurice Dormann, très préoccupé par la question du logement, fait un nouveau projet de Cité-Jardin, «la Maison des Anciens Combattants», le long de la route de Dourdan. Il ne sera pas non plus réalisé.
     En 1945, le conseil municipal déclare encore «étant donné l’éloignement du plateau de Guinette, il ne serait pas facile d’y aménager un centre de peuplement»... En 1963, une lettre des autorités régionales concernant le plan d’urbanisme déclare encore: «En bref, la création d’une cité nouvelle à Guinette sur un plateau extrêmement venté, mal relié à la vielle ville, ne peut être considéré comme une solution satisfaisante, et il apparaît que l’utilisation de ce plateau devrait être strictement limitée à l’aménagement d’un quartier suburbain se groupant autour des bâtiments et services publics existant dans l’avenir». Moins d’un an plus tard seront bâtis les premiers immeubles... [LD 33]
GUINETTE (collège de)
     Ce collège inauguré en 1975 est dû à l’architecte Picault. Sa conception est assez originale puisque le Centre de Documentation et d’Information est placé au cœur de l’établissement afin de favoriser l’auto-éducation. A l’extérieur, les escaliers de secours assez massifs donnent à l’ensemble l’aspect d’une sculpture contemporaine. Il fut d’abord dénommé «Collège n° 3». La municipalité avait émis le projet de lui donner le nom de Marcel-Pagnol en 1976, mais cela ne fut pas retenu.
GUINETTE (passerelle de)
     Une première passerelle sur le chemin de fer existait dès la fin du 19e siècle. Elle a été remplacée en 1977 par le pont piétonnier en béton près de la Gare.
GUINETTE (promenade de)
     Elle était dénommée promenade du Haut du Chemin de Fer ou promenade supérieure de Guinette au 19e siècle par opposition à la promenade du bas (le boulevard Henri IV). [PV G/I5]
     Le jardin aménagé près de la Tour de Guinette par M. de Grandmaison dans les années 1830, devint le lieu de promenade favori des Etampois. La maison du gardien de la tour date de 1832. Dans ce bâtiment eut lieu le 4 mai 1851 l’une des premières expériences publiques sur la lumière électrique.
Il y avait jadis une légende d’un revenant ou d’un loup-garou qui hantait ce lieu isolé, proche des ruines du château. Les cartes postales du début du 20e siècle attestent combien cette promenade et le bois tout proche étaient fréquentés pour la détente. Le bombardement du 14 juin 1944 a particulièrement touché les maisons de la promenade.
     Au n° 36, maison thérapeutique dépendante de l’hôpital Barthélémy-Durand.
     Au n° 56, emplacement de l’ancienne maison dite «la Tour».
     Au droit du débouché de la rue Albert Masse, on remarque, sur le mur du chemin de fer, les traces de l’ancienne passerelle détruite en 1977 dite du Lion-d’Argent, qui reliait le boulevard Henri IV à la promenade par-dessus les voies du chemin de fer. Les deux passerelles actuelles datent de 1977.
GUINETTE (rampe de)
     Ainsi était dénommée la partie de l’ancienne route nationale Mantes-Corbeil située dans le prolongement de la rue du Château. Elle est citée en 1837. Cette rampe disparaîtra avec l’établissement du chemin de fer.
GUINETTE (rond-point de)
     Il devait être situé sur la promenade de Guinette. Il est cité en 1890.
GUITTON (passerelle)
     Cette passerelle, créée en 1902, au boulevard Berchère, portait le nom du propriétaire riverain.
 
A
B
C
D
E
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I
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Z
 
HACTE (hôtel)
     Autre nom parfois donné à l’hôtel Diane de Poitiers. Jeanne Hacte en était propriétaire en 1599. Les Hacte était une puissante famille bourgeoise au 16e siècle.
HALLE DES MAÎTRES BOUCHERS
     La Halle dite « Grande boucherie d’Étampes » fondée par Philippe Auguste peu avant 1186. Elle était primitivement située place Notre-Dame, elle fut démolie et reconstruite place de l’ Ancienne Comédie en 1762 par l’ entrepreneur Jean châtelain sur les plans de Michel Pommeret, maître maçon et Guillaume Gaultier, maître charpentier. Elle sera détruite entre 1824 et 1828 à l’occasion des travaux d’agrandissement de la place.
HALLES (rue des)
     Cette rue non identifiée est citée en 1731 (ADE E sup. 803). La halle était sans doute située place Notre-Dame. Elle est citée en 1518 du «côté de la rue Sainte-Croix». L’ancienne grande Boucherie de Philipe-Auguste servait aussi de «salle des plaids» jusqu’en 1512, date à laquelle la justice fut transférée au palais du Séjour.
HAMEAU (chemin du)
     Nom donné à la rue Reverseleux sur le plan de 1827.
     Le hameau en question est celui du Petit-Saint-Mars.
HAMEAU DE BRETAGNE (rue du)
     Elle est dénommée «rue de Bretagne» sur un plan de l’époque révolutionnaire et «rue de la Bretagne» en 1833. Elle est aussi appelée rue de la Bretonnière en 1644 (A dioc 3), «rue de la Bretonnerie» en 1731 (ADE E sup. 803). Ce nom de Hameau de Bretagne désignait aussi l’actuelle rue des Alouettes en 1829. Il existait jadis un puits couvert sur le trottoir face à la rue du Pain-Chaud et de la rue des Alouettes. «La mare de Bretagne», face à la rue du Pain-Chaud, fut asséchée en 1927 (dcm). [PV L8/9]
HAMOUY Noël (place)
     «Nono» le coiffeur était une figure emblématique du quartier Saint-Gilles. Cette placette, qui jouxte son ancien café, fut dénommée l’année même de sa mort en 1995. Hamouy est un nom de famille étampois que l’on trouve dans de nombreux actes dès le 16e siècle. A l’emplacement de cette placette se trouvait l’école du Centre provisoirement installée après l’Occupation. Elle fut détruite au cours des travaux de percement de l’avenue de la Libération. [PV H6]
HARDOIRE (rue)
     Cette rue non identifiée est citée en 1731 dans la paroisse Saint-Martin. Ce mot pourrait venir du francique «hart» qui signifie filasse, corde (PB). Cette rue était peut-être un lieu de fabrication de cordes.
HARENGOYS (fief des)
     Ce fief est cité en 1625 (AD E3855). Il relevait alors de la seigneurie du Bourgneuf et consistait en plusieurs maisons et terres dispersées dans Étampes. Harengoys est sans doute à rapprocher d’»aigurande», terme indiquant une limite, une frontière de pays sur un courant d’eau, ou bien de «harler» qui signifie dessécher en vieux français. Ce mot peut aussi signifier terres médiocres et desséchantes (mEL).
HARMANT Hyacinthe (rue)
     Cette toute petite voie fut dénommée en 1974. Hyacinthe Harmant était probablement propriétaire du terrain. [PV D6]
HAURY Charles (piscine)
     La piscine de Bonnevaux est ouverte en 1972. Elle sera dénommée dès l’ouverture pour honorer la mémoire de Charles Haury, né en 1901, grand sportif étampois. Il fut responsable de la natation et mourut durant le bombardement de juin 1944 avec sa femme et ses deux enfants. Tous reposent au cimetière Notre-Dame nouveau.
HAUT BRETON
     Ce champtier est cité en 1791 (AM 1G2) vers le Chesnay (voir Bretons).
HAUT DU CHEMIN DE FER (promenade du)
     Ancien nom de la promenade de Guinette.
HAUTE GLAZE
     Ce champtier situé près du Rougemont est cité en 1790 (AM 1G2) (voir Glazes).
HAUTE MALOUVRE
     Ce nom de champtier disparu est cité en 1790 (AM 1G2) (voir Malhoures).
HAUTE MALOUVRE (sente des)
     Ce chemin qui desservait le lieu-dit précédent est cité en 1790 (AM 1G2).
HAUTES COUTURES (les)
     Ce lieu-dit figure au cadastre de 1827, il est simplifié aujourd’hui en Coutures. [ALD 397]
HAUTES COUTURES (sente des)
     Ce chemin est cité en 1889 (ADE 3O158). Il est aujourd’hui interrompu et extrêmement court. Rien à voir avec la confection, mais avec le champtier des Coutures. [C 434]
HAUTE DES GROISONNERIES (rue)
     Un des anciens noms de la rue Auguste-Petit (voir Groisonneries).
HAUTES GARCES (les)
     Lieu-dit du cadastre (voir les Garces). C’est sur cette portion de plaine que s’elabore un projet d’extension de la zone d’habitat du plateau de Guinette. [LD 218]
HAUTES MARES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre figure déjà sur un plan de 1779 au nord du Chesnay (AN N III SO 225).
     En 1781 (ADE 81H10), ce champ est aussi dénommé la Pointe à Corbeil.
     Il n’y a plus ni mares, ni dépressions significatives dans cette portion de plaine. [LD 193]
HAUTES MÉLITES (les)
     Lieu-dit du cadastre (voir Mélites). [LD 207]
HAUTES VOYES (les)
     Ce nom de champtier disparu est cité en 1662 (MN). Ces terres appartenaient au Temple puis aux hospitaliers de Jérusalem. «Voye» peut signifier route mais aussi dépôt d’immondices...
HAUT FIEFS (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui ne sera plus retenu par la suite (voir Fiefs).
HAUT GRENET
     Ce champtier est cité en 1770 avec son nom alternatif Bellefeuille (ADE H dépôt 1 B62) (voir Grenets).
HAUT PAVÉ (rue du)
     Cette rue est citée dès 1605 (Adioc1). Le Haut-Pavé est cité comme faubourg en 1593 (A dioc 5). Cette voie est une portion de l’ancienne grande route (pavée) de Paris à Orléans. Il y a, de fait, une petite montée à cet endroit. Cette rue, située dans le prolongement de la rue Saint-Jacques, a connu le passage des pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle à partir du 12e siècle. A partir des années 1930 et jusqu’à l’ouverture de la déviation de la nationale 20 en 1961, elle voit passer un flot croissant de véhicules. La traversée d’Étampes est devenue un cauchemar pour les automobilistes comme pour les riverains. [PV FG/6]
     Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881.
     Au n° 29, ancienne auberge du Lièvre.
     A l’emplacement du n° 33, ancienne maison de l’Etoile.  
     Au n° 41 ter, ancienne auberge Saint-Nicolas.
     Au n° 2, ancienne auberge du Mouton.
     Au n° 30, maison avec son ancienne devanture.
     Au n° 36-38, ancienne auberge la Chasse.
     Au n° 50-50 bis/50 ter, ancien Hôpital Saint-Jean.
HAUT PAVÉ (puits du)
     Ce puits attenant à l’ancien cimetière Saint-Gilles est cité en 1820.
HAUTS DE BOIS MERCIER (les)
     Lieu-dit du cadastre (voir Bois- Mercier). [LD 250]
HAUTS DE BOIS MERCIER (chemins des)
 
    Ce chemin du cadastre est cité dès 1790 (AM 1G2). [C 250]
HAYE BOINVILLE (la)
     Ce champtier non situé est cité en 1368 (f d m C).
     Boinville est le nom d’un hameau de la commune de Chalo à l’est de Lhumery.
HAYE BRETON (la)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est cité dès 1593: «La Haye aux Brettons, aussi dit la Folie». Le nom «haye Brettons» est cité comme tel en 1618 (A dioc 4). On trouve aussi cité «les Bretons» en 1791, toujours près du Chesnay (AM 1G2), «la Lieu Breton» en 1820 (P 2). Cette terre appartenait, jusqu’à la Révolution, au chapitre Sainte-Croix d’Étampes (ADY 5Q2), ainsi qu’à la fabrique de Saint-Basile (ADY 1Q353) (voir Bretagne). [ALD 306]
HAYE AUX BRETONS (chemin de la)
     Ce chemin est cité en 1790 (ADY 1Q 408).
HAYE DES ROCHES (la)
     Ce champtier cité en 1673 (Adioc1) était anciennement dénommé le Muids Blanc.
     Une haie et des roches, voilà les éléments ordinaires du terroir étampois ancien.
HEAUME (le)
     Ancienne auberge située rue Mauconseil (ADE 5Mi11).
     L’enseigne devait représenter le casque des hommes d’arme.
HÉGOA (square)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom desservant le bâtiment C de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. Hégoa est le nom basque du Sur, ou vent d’Espagne, célèbre «vent qui vient à travers la montagne» (et qui, dit-on, rend fou). Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly. Il dessert les bâtiments H, I, J. [PV F4]
HENRI II (hôtel)
     Nom parfois donné au cours du 19e siècle à l’hôtel Diane de Poitiers. Entre le roi et sa célèbre maîtresse, il faut choisir. Les deux ont chacun leur monogramme sculpté dans la pierre, mais ceux ci n’ont été ajoutés qu’au 19e siècle.
HENRI IV (boulevard)
     Le boulevard a été aménagé sur le tracé des anciennes fortifications de la ville. Le chemin de fer semble avoir été établi sur l’emplacement des fossés. Cette voie a connu des aménagements successifs au cours du 19e siècle. Le nom de boulevard Henri IV apparaît dès 1827 (ADE 3O158). Elle était dénommée «promenade de la Foire aux Chevaux» au début du 19e siècle ou parfois boulevard d’Étampes ou encore «promenade du Bas» par opposition à la promenade de Guinette. La partie Est, en retour, vers la place de la Gare est simplement dénommée «rue d’accès au boulevard» sur un plan de 1907 (ADE 3O168). Cette voie était bordée de deux rangées d’ormes au 19e siècle. [PV H/I5]
     C’est sur le boulevard que se tenaient, dès le 16e siècle, les «batailles» entre les enfants de Saint-Martin et Saint-Gilles contre ceux de Notre-Dame et Saint-Basile. En 1569, un enfant mourut d’un jet de pierre dans la bagarre (lm).
     Le nom d’Henri IV a certainement été donné en souvenir de la permission donnée par le roi, en 1589, de détruire les remparts qui étaient propriété de la maison royale. On sait par ailleurs que le bon roi Henri est venu visiter Étampes à plusieurs reprises: en 1589, en 1591 et en 1592.
     Au n° 29, ancien atelier du peintre-verrier Raymond Legrand (dans les années 50).
HERMITAGE (rue de l’)
     Cette rue, non identifiée, était située près de la rue des Boucheries. Elle est citée en 1790 (AM 1G2). Aucune trace d’ermitage en ce lieu à quelque période que ce soit.
HÉRISSEZ (moulin)
     Autre nom du moulin Branleux d’En-Haut. Hérissez était un des meuniers au 19e siècle.
HERSE (la)
     Nom d’une ferme et d’une auberge situées vers le n° 182 de l’actuelle rue de la République. Elle est citée en 1663 (ADE E3805). «La Herce» est encore citée en l’an IV (AM 1G5). Ce terme pourrait évoquer le souvenir d’une ancienne herse de fortification défendant l’entrée du bourg de Saint-Pierre, ou bien encore une simple barrière à fin de péage sur cet axe jadis très fréquenté.
HERSE (rue de la)
     Cette rue est citée en 1663 mais reste mal située (ADE E3805). Peut-être s’agit-il du départ de l’actuelle avenue du Bourgneuf située à peu près face à l’ancienne auberge précédente.
HEUREUSE (l’)
     Ce champtier cité en 1368 était situé vers Bois-Renaud (f d m C). Ce terme peut désigner un lieu hors d’eau, facile à cultiver.
HEURTE BISE (les)
     Lieu-dit du cadastre, cité dès 1577 (ADE E3913). Ce nom, si poétique, peut s’expliquer simplement par la situation du site. La vallée, orientée est-ouest, est bordée de coteaux contre laquelle se «heurte la bise». On peut préférer une étymologie plus savante. Le mot «heurt» peut signifier en effet colline ou éminence. Heurtebise est aussi un patronyme mais il n’est pas attesté à Brières.
     Le site est boisé et correspond bien au versant sud (assez abrupt) des pentes formées par la petite vallée sèche appelée 
«vallée d’Heurtebise».Ce lieu boisé correspond bien au versant sud (assez abrupt) des pentes formées par la petite vallée sèche appelée «vallée d’Heurtebise» sur le territoire de Brières. [LD 6]
HEURTE BISE (rue)
     Cette nouvelle voie de la Zone Industrielle du Bois-Bourdon porte le nom du lieu-dit précédent, mais elle est située bien plus loin de celui-ci. [PV H3]
HEURTEBISE (sente d’)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O168). [C 435]
HIRONDELLE (l’)
     Cette auberge située rue Saint-Martin a été supprimée vers 1835 (j). On imagine facilement l’enseigne adéquate aux voyageurs. L’hirondelle était aussi le nom de la diligence qui faisait la route de Paris à Étampes au 19e siècle (lm).
HONGRIE (la)
     Ce champtier devant l’Hôtel-Dieu de Buval est cité en 1673 (ADioc.1). Une hongroierie était un atelier pour préparer les peaux au gros sel et à l’alun. Ce genre d’industrie assez polluante était souvent situé en-dehors des agglomérations. C’est bien le cas ici.
HÔPITAL AUXILIAIRE 217
     Nom donné à l’hôpital militaire provisoirement installé dans les locaux de l’Institution Jeanne d’Arc en 1915. L’établissement était tenu par les Dames Françaises. Il reçut les malades et blessés évacués du front.
HÔPITAL GÉNÉRAL D’ÉTAMPES
     Le projet de construction d’un nouvel hôpital remonte à 1978. Il faudra attendre le 10 octobre 1987 pour voir poser la première pierre sur les terrains du domaine du château du Petit-Saint-Mars. L’hospice de vieillards était déjà installé sur le site depuis 1954. Le transfert de l’ancien hôpital commencera avec le service «maison de retraite» en 1988. Le transfert des malades aura lieu en septembre 1990. L’établissement sera officiellement inauguré le 10 novembre 1990 (architecte Korniloff).
HÔPITAL DE LA COMMANDERIE SAINT-JACQUES DE L’ÉPÉE
     L’ancienne commanderie de l’ordre espagnol de « Saint Jacques de l’Épée Rouge « est citée dès 1164. La maison servait de lieu d’accueil pour les pèlerins de Compostelle. En 1580, la plus grande partie des biens de la commanderie passera aux Capucins qui bâtiront un nouveau couvent. Il s’agit du site de l’ancien abattoir (52 avenue de Paris). Au cours du 16e siècle, les Barnabites, qui ont reçu une partie des biens de la commanderie achètent une nouvelle maison près de l’ancienne commanderie pour assurer l’accueil des pèlerins. Cette maison sera démolie en 1657.
HÔPITAL DE BUVAL
     L’hôtel-Dieu de Buval (ou Buzenval) est établi avant 1350, semble-t-il comme léproserie. Il est encore cité au 16e siècle. En 1699, les biens de cette maladrerie sont réunis à l’Hôtel-Dieu d’Étampes. Il était situé rue du Sablon (à peu près sur le site de l’actuel garage). Il n’en reste aucun vestige.
HÔPITAL SAINT-ANTOINE
     La Maison-Dieu Saint-Antoine, fondée avant 1219, a été donnée aux Barnabites en 1629. Elle occupait donc une partie du site de l’actuel collège Guettard (20 rue Saint-Antoine). Cet établissement était parfois appelé «aumônerie des bretons». De l’hôpital Saint-Antoine reste une cave voûtée du 14e siècle, en partie coupée et visiblement surbaissée. Le piler central est décoré de fleurs.
HÔPITAL SAINT-JEAN DU HAUT PAVÉ
     Cette maison d’accueil pour pèlerins était située à l’emplacement de l’actuel 50 rue du Haut-Pavé. L’hôpital est cité vers 1085 dans une charte de Philippe Ier qui en fut le premier bienfaiteur. L’établissement comprenait deux chapelles, l’une dédiée à Saint Jean, l’autre à Saint Altin. La maison actuelle a visiblement été remaniée à la Renaissance et surtout au cours du 20e siècle. Il subsiste une petite tourelle carrée avec une niche qui abritait jadis une statuette de la Vierge.
HOSPICE (moulin de l’)
     Situé au n° 2 rue de Bressault, cet ancien moulin porta divers noms: moulin de l’Hôtel-Dieu, moulin Bressault, moulin de la Grande-Roue. En 1820, le site comprenait deux moulins, à savoir:  quatre paires de meules montées sur deux lignes (ADE 1X43). En 1825, c’est un des deux premiers moulins d’Étampes à être équipé à «l’anglaise». Le bâtiment fut reconstruit en 1856 (ADE 1X43). Le moulin a été déclassé en 1934 et aménagé en appartements en 1935 sous le nom de Villa Bressault (ADE7S49). Son nom de moulin de l’Hospice lui vient de ce qu’il était, au 13e siècle, propriété de la maladrerie Saint-Lazare d’Étampes avant de devenir, au 18e siècle, propriété de l’Hôtel-Dieu de la ville.
HOSPICE (rue de l’)
     Ancien nom de l’actuelle rue Baugin. Elle longe l’Hôtel-Dieu et particulièrement l’aile de l’ancien hospice de vieillards.
HÔTEL DES IMPÔTS
     Situé dans la rue Salvador-Allende, ce bâtiment construit en 1979 présente une architecture intéressante.
HÔTEL DE VILLE
     En 1514, Louis XII accorde à la ville le droit d’élire des échevins ainsi qu’un maire. Il faut donc trouver un «hôtel de ville». C’est le premier maire d’Étampes, Jean de Villette, qui aura cette tâche. L’hôtel Doulcet est acquis et aménagé à cet effet dans les années qui suivent. L’ensemble sera complété un peu plus tard par une maison contiguë, l’hôtel de la Treille. Les échauguettes de briques que l’on voit aux angles datent, semble-t-il, de cet aménagement du 16e siècle. L’immeuble connut encore des transformations intérieures au cours du 18e siècle. En 1789, l’Hôtel de Ville sera le lieu de réunion de l’assemblée préparatoire aux Etats Généraux pour la noblesse. En 1796, l’administration communale quitte l’hôtel de ville pour s’installer dans les locaux de l’ancien couvent des Barnabites (site de l’actuel collège Guettard). Pendant ce temps, l’hôtel est occupé par deux brigades de gendarmerie, mais ce déménagement n’est que de courte durée. Entre 1806 et 1817, ajouts et réparations défigurent la mairie, tandis que les décors originaux du 16e sont détruits. En 1847, l’aile droite, c’est-à-dire l’ancien grenier à sel est détruit car il menace ruine. Sur son emplacement, Pierre Magne, architecte municipal, construit un corps de garde et bureau de police le long de la rue des Marionnettes. En 1849, l’aile en équerre du 16e siècle qui flanquait la tourelle d’escalier s’écroule. Il est temps de restaurer et d’agrandir l’ensemble. Un projet résolument néo-gothique, co-signé par Pierre Magne, Daniel Ramée et Auguste Magne sera rejeté. C’est le projet très modifié d’Auguste Magne qui est finalement retenu. Il sera réalisé de 1851 à 1852. Toutes les baies sont repercées, et les façades restaurées dans le style troubadour, en particulier le grand balcon. Une seule fenêtre a gardé ses meneaux et quelques fragments de sculptures Renaissance. Le modeste corps de garde, construit cinq ans auparavant, sera lui-même détruit pour construire une aile nouvelle. Ce «nouvel» Hôtel de Ville sera inauguré le 16 mai 1853. Il nous est parvenu jusqu’à ce jour, pratiquement intact. Depuis 1996, est entreprise une grande restauration de l’édifice qui se terminera en 2003. Les façades et le balcon d’honneur retrouvent un nouvel éclat.
     De l’époque du 16e siècle, en dehors des structures mêmes du bâtiment central, subsistent la tour d’escalier polygonale hors-œuvre, une échauguette d’angle ainsi qu’une porte ancienne au sud.
     L’intérieur de l’édifice a également connu de grandes restaurations à partir de 1850. les maitres d’œuvre seront Pierre Magne, son fils Auguste et Daniel Ramée.
     Le vestibule avec son escalier d’honneur est assez impressionant. Il est, depuis 1920, dédié aux morts de la Grande Guerre.A l’etage on trouve la bibliothèque, la salle du conseil et grand salon qui s’ouvre sur le balcon. La salle des délibérations décorée par Joseph Dezallé est ornée de portraits des hommes illustres d’Étampes. De Frédéric Barré, peintre amateur et maire-adjoint, on reconnaît les portraits de Jean de Villette, premier maire d’Étampes, François Ier, Claude de France, le médecin Jacques Houllier, le général Romanet et Etienne Geoffroy Saint-Hilaire. Le portrait de Simonneau est dû à son petit fils, et celui du général Duverger à un membre de sa famille. L’allégorie de la Ville d’Étampes qui figure sur la cheminée est également l’œuvre de Frédéric Barré.(1853) En arrière-plan on reconnaît la tour de Guinette, l’église Notre-Dame et l’Hôtel de Ville.
     La grande cheminée a été réalisé par le sculpteur Antoine Debergue, à Étampes, entre 1853 et 1856 d’ après les dessins d’ Auguste Magne. Autour des armoiries  on reconnaît des représentations végétales (chardon, chou), des représentations animalières (chauve-souris, animal fabuleux). Les lambris represente un ensemble homogène, réalisé par le menuisier Joseph Dezalle (ou Desallier) à Étampes en 1853 ou 1854, sur les dessins d’ Auguste Magne. Le plafond à caissons a été peint par Baptiste Thuillier en 1853 et 1854, vraisemblablement sur les dessins d’ Auguste Magne. Le pied porte-luminaire a été exécuté en 1853 ou 1854 par la fabrique de bronzes Gallois aîné, à Paris.
     La toile intitulée «Chasse royale dans la prairie d’Étampes» a pour auteur Gabriel-Gervais Chardin qui fut professeur de dessin à Étampes en 1852 ou 1853. Les vitraux reprennent les armes de France, celles d’Anne de Bretagne, de Claude de France et de la ville d’Étampes. Ils viennent de la manufacture Laurent Gsell à Paris. Un buste de Geoffroy Saint-Hilaire a été offert par lui-même en 1838. Citons égalemnt parmi le mobilier un ensemble de sièges et de 30 chaises réalisé par l’ébéniste parisien Jeanselme Aîné en 1853, sur les dessins d’Auguste Magne. La garniture fut réalisée par Charles Collin fils, tapissier, à Étampes, en 1853. Une plaque en bas-relief représente des amours musiciens. 
     Le musée sera installé dans une salle du deuxième étage de 1874 à 1888. Il s’installera dans l’aile nord à partir de 1945. En 1901, une salle de l’hôtel de ville sert de lieu de culte aux protestants jusqu’à 1905 (ADE 2O509). Le bâtiment administratif situé rue des Marionnettes date de 1971.
     L’hôtel de Ville a connu une grande restauration. Commencée en 1996 la derniere trache s’est achevée en 2003. Le coq nouveau au faite de la tourelle a remplacé l’ancien qui datait de 1760.
HÔTEL DE VILLE (rue de l’)
     Ancien nom de l’actuelle rue Aristide-Briand et de la partie nord de l’actuelle place sur le plan de 1815.
HÔTEL DE VILLE (ruisseau de l’)
     On a du mal à situer ce ruisseau (probablement un égout en plein air) pourtant cité en 1912.
HÔTEL DE VILLE (place de l’)
     Cette place (jadis plus petite) était dénommée place de la Maison Commune pendant la période révolutionnaire, puis simplement «Carrefour» en l’an XII. La partie nord-est était traversée par l’ancienne rue du Pain. Au 19e siècle, elle était aussi appelée place Marchande. [PV I6]
     On voit un puits public à l’angle nord-est sur le plan de 1827 et une des 22 premières bornes-fontaines y sera installée en 1881.
     Le socle du lampadaire central indique les quatre points cardinaux. Il date de 1932.
     Au n° 5 ou 7, l’ancienne auberge du Bras d’or et ancienne imprimerie Dupré (lm).
     Au n° 9, cette jolie maison 19e siècle au décor de briques est l’hôtel des Postes depuis 1880.
     Au n° 13, maison avec cave médiévale.
     Sous le Café de l’Hôtel de Ville, une cave passe pour être une ancienne synagogue.
     Un îlot disparu existait entre l’hôtel d’Anne de Pisseleu et l’impasse Saulay, il figure sur le plan de 1827. C’est sur cet îlot que se trouvait le magasin Bazar de l’Hôtel de Ville (aussi appelé bazar bleu) démoli en 1927.
HÔTEL DE VILLE ET DES DROITS DE L’HOMME (place)
     Nom officiel de la place de l’Hôtel de Ville depuis 2000.
HÔTEL-DIEU
     A l’origine, l’Hôtel-Dieu était situé dans l’enceinte même de l’église Notre-Dame. Au début du 13e siècle, il est établi à peu près à son emplacement actuel. La «domus Dei stamparum» desservie par des frères laïcs est citée en 1199. En 1537, les premières religieuses Augustiniennes viennent prendre la charge des soins des malades. Jusqu’au 16e siècle, les bâtiments de l’Hôtel-Dieu étaient situés à angle des actuelles rues de la République et Baugin. Le bâtiment de l’actuelle chapelle date de 1559. C’était l’ancien dortoir de ce premier site. Il fut transformé en chapelle en 1632 alors que l’on construisait un nouveau dortoir dans un bâtiment attenant (l’aile ouest de la cour de l’Hôtel-Dieu). L’établissement n’a cessé par la suite de s’étendre. En 1701, on construit le portail (refait en 1766). En 1705, est construite l’aile de la communauté au fond de la première cour, destinée à loger les sœurs Augustines. En 1713, le nouveau dortoir est prolongé par l’aile ouest de la deuxième cour afin de séparer les hommes et les femmes. En 1757, on construit de l’autre coté de la rue Baugin une aile pour les accouchées. Cette aile est reliée, dès cette époque, par un pont couvert sur la rue Baugin. En 1783, on construit un deuxième étage sur les dortoirs. La maison du chapelain occupait l’espace devant le parvis. Au début du 19e siècle, l’Hôtel-Dieu s’étend, en incluant en particulier les anciennes maisons canoniales. Pendant la période révolutionnaire, l’établissement est dénommé «hospice de l’humanité» ou «Hôtel d’Humanité» (ADY 1Q353). En 1814 et 1815, il devient en partie hôpital militaire. En 1834, est construit l’hospice de vieillards avec son gros portique dorique. Ce pavillon, parfois appelé asile Baugin, sera couramment dénommé par la suite le «bâtiment blanc» (architecte Pierre Magne). L’aile de la chirurgie (le pavillon rouge) est construite en 1894, la maternité en 1905 (architecte Anjubert). A partir du début du 20e siècle, l’accès principal de l’hôpital est retourné vers le nord (côté rue des Remparts).
    Le bombardement du 14 juin 1940 endommage l’établissement. Au cours du 20e siècle, le bâtiment blanc est attribué à la médecine. Un plan de 1961 nous donne les noms des différentes salles qu’il abritait. Au premier étage: salles Castelot, Coquard. Au deuxième étage: salles Barthélémy-Durand, Lutard et Grenet. Le bâtiment des vieillards, le long de la rue Baugin, devient le nouvel asile. Il comprend, au premier étage, les salles: Jacquard, Vacher, Petit. Au deuxième étage les salles: Bonté, Bourgeois et Sainte-Colombe. Le bâtiment chirurgie comprenait alors, au premier étage, les salles Poisson, Muret, Lamodru, Pasturaud (ADE H dépôt 1B).
     En 1967, est construit un dernier bâtiment, le «bloc chirurgical». En 1990, l’hôpital trop à l’étroit, déménage pour le nouvel établissement construit au Petit-Saint-Mars. En 1994, pour démarrer un projet de réhabilitation, le pavillon rouge et la maternité sont démolis. En 1996, on profite du chantier pour procéder à des fouilles. Dans le nord du site apparaissent des structures de bâtiments datables des 11e et 12e siècles.
     Côté rue Évezard, ces mêmes fouilles ont révélé un puits et des latrines. Une rue médiévale partait du portail d’entrée pour aboutir au débouché de la rue Baugin et de la rue des Remparts.
     Depuis, ce pauvre Hôtel-Dieu, site occupé depuis presque dix siècles, est laissé à l’abandon. Il se dégage aujourd’hui de ces ruines une infinie tristesse. Au cœur de la vieille ville, huisseries arrachées, tags et squat font de ce lieu l’archétype du chaos d’une certaine civilisation.
HÔTEL-DIEU (rue de l’)
     Ce nom désignait la partie ouest de l’actuelle rue de la Digue en 1790 (AM 1G2). Cette dénomination s’explique par la présence non loin du moulin de l’Hospice.
HÔTEL-DIEU (moulin de l’)
     Ce moulin est cité sous ce nom en 1583 (ADE 136J16) et encore en 1762 (fPJ) (voir moulin de l’Hospice).
HÔTEL-DIEU DE BUVAL (rue de l’)
     Ancien nom de la partie sud de l’actuelle rue du Sablon. La rue passait devant l’ancien hôpital de Buval.
     Elle est citée en 1628 (AD 3791). Elle tient son nom de l’ancien hôpital de Buval.
HOUE (la)
     Cette maison, citée en 1654, était située dans la rue Saint-Jacques. Elle appartenait aux Dames de la Congrégation (ADE E3913). Houe désigne une sorte de charrue primitive. Ce pouvait être une enseigne. Dans la même rue se trouvait l’auberge de la Charrue.
HOUMAIN DE COURBEVILLE (hôtel)
     Ancien nom de l’hôtel de la Mule situé au 11 rue Louis-Moreau. Il a été construit de 1737 à 1738 par l’architecte Destouches. Louis Houmain de Courbeville est le nom du propriétaire qui a fait transformer l’ancienne auberge en joli hôtel particulier.
HOUVILLE (la)
     Nom d’une maison citée au 17e «devant la maison de Ville» (A dioc 4).
HUGO Paul (rue)
     Cette rue a porté divers noms: rue des Oisons au 18e siècle, rue Dauphine sur le plan de 1815, rue du Petit-Marché en 1840. Paul Hugo était l’auteur d’un legs en 1894. [PV J7]
Au n° 2 bis, trace d’une ancienne porte en grès.
HUGO (fontaine)
     Cette fontaine en fonte, surmontée d’une statue de Cérès et ornée de griffons et d’amours, est située au beau milieu de la place Notre-Dame. Elle fut offerte par le joaillier Emile Hugo en 1893.
HUIT MAI 1945 (avenue du)
     Cette voie, portion de la nationale 191, était dénommée avenue de Dourdan jusqu’en 1982 et simplement route de Dourdan avant 1900 [PV G2 J6]. Par ici passait simplement un petit chemin qui a été considérablement rectifié en 1839-1841. La route passe sous le pont de Dourdan. En 1942, des baraquements y sont construits pour reloger les expulsés dus à l’occupation. C’est par cette voie qu’arrivèrent les premiers Américains le 22 août 1944. Cette avenue fut d’ailleurs le théâtre de combats entre les chars américains et la batterie allemande.
     Le bâtiment de la Coopérative agricole date d’avant la guerre.
     Des immeubles conçus par le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme seront construits dans l’avenue en 1949. Les Emmaüs 8 mai 1945 datent de 1958.
HUIT MAI 1945 (square du)
     Nom actuellement donné à l’ancien square du Souvenir. Le monument aux morts a pourtant été érigé au départ pour honorer les combattants de la première guerre mondiale. Près du square, on remarque une des bornes de la voie de la Liberté.
HUREPOIX (place du)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1978. Le Hurepoix est une des cinq régions naturelles du département de l’Essonne. Le Hurepoix serait un vestige du Grand Herupe de Neustrasie, équivalent du pays de France au sud de la Seine. [PV H3]
   
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ÎLE BIOTHE
     Le nom de ce champtier de la prairie d’Étampes est cité en 1601 (ADE 71H13). On trouve aussi «l’Ile Biote» en 1695 (AM 5 p 1). Ces terres appartenaient à la fabrique de Notre-Dame jusqu’à la Révolution (ADY 1Q353). Le mot «biothe» peut signifier poisson, crapaud, ou encore bateau en ancien français. L’expression «ça botte» signifie «c’est humide» en parler local (CF). Dujardin y lit simplement une déformation de beauté: l’île belle peut-être par opposition à l’Ile Maubelle.
ÎLE D’AMOUR (impasse de l’)
     Une impasse de l’Ile d’Amour est citée par Dujardin comme débouchant dans la rue Sainte-Croix. Elle tenait son nom d’un ancien restaurant-pâtisserie situé dans la même rue (lm). Voilà un nom bien romantique.
ÎLE DE GALLARDON
     Cet autre appellation du lieu-dit «les Barricades» figure sur un plan du 18e siècle (ADE E 3847).
     Cette terre est effectivement entourée par les bras issus du Juineteau (voir aussi Gallardon).
ÎLE DU MOULIN
     Nom donné à l’île du plan d’eau au cœur de la Base de loisirs. Le moulin à vent qu’on admire vient de Neuvy-en-Dunois. Il avait été offert par Monsieur Chauveau, agriculteur à Janville, à condition qu’il soit réparé. Le moulin a été démonté puis remonté sur cette île en 1976. Les ailes ont été reconstituées en planches, à l’origine elles étaient, bien entendu, en toile.
ÎLE DU PONT RAMÉ
     Ce lieu, cité en 1776 (AM 1G1), était situé près de l’actuelle rue de l’Isle à Saint-Martin (voir pont Rameray).
ÎLE MAUBELLE
     Sur le plan de 1827, ce nom désigne la section de l’actuelle rue de la République située entre le moulin Darnatal et la porte Saint-Pierre.
ÎLE MAUBELLE (rue de l’)
     Cette voie est simplement dénommée «ruelle allant au Port» sur le plan de 1815. Ce nom désignait la partie est de la rue des Remparts jusqu’en 1979. Elle bordait jadis les murs de la ville. Le pont a été reconstruit en 1818 (ADE 7S38) et encore en 1878. C’est près de là que part la dérivation de la Rivière d’Étampes appelée ruisseau Évezard. Maubelle pourrait signifier mauvaise belle... ou pas belle du tout. [PV J7]
ÎLE MAUBELLE (moulin)
     Situé dans la rue du même nom, le moulin était aussi appelé moulin Berchère. Il a été établi par Berchère en 1792, au départ comme moulin à fouler les peaux. A partir de 1796, il devient moulin à farine. Racheté par un certain Gatineau en 1830, il sera complété plus tard par une machine à vapeur. C’est dans ce moulin que naquit le peintre Narcisse Berchère en 1819. Au début du 20e siècle, le bâtiment de l’ancien moulin servit de silo à grains.
ÎLOT CENTRAL
     Nom donné à l’espace, resté longtemps libre, situé entre les avenues des Meuniers et Henri-Poirier où furent bâtis les immeubles des Mélites.

ÎLOT DE LA DIGUE
     Nom donné aux cent logements créés en 1965 dans la rue de la Digue.
IMAGE NOTRE DAME
     Cette maison située rue de la Juiverie (vers l’actuelle rue Aristide-Briand) est citée en 1786 (AM I). L’enseigne devait être une statue de la Vierge.
IMAGE SAINT ANTOINE
     Cette maison était située rue du Haut-Pavé. Elle est citée en 1760 (fpm). L’ermite Saint Antoine, représenté traditionnellement avec son cochon, était une figure populaire, fréquemment utilisée pour les enseignes.
IMAGE SAINTE CATHERINE
     Cette auberge, non située, est citée en 1315 (lm). Sainte Catherine de Sienne est habituellement représentée avec une roue.
IMAGE SAINTE GENEVIÈVE
     Cette maison, non située, est citée en 1760 (fpj). La patronne de Paris est habituellement représentée, soit un cierge à la main, soit avec des moutons comme bergère de Nanterre.
IMAGE SAINT JACQUES
     Nom alternatif donné à la maison des Quatre-Coins dans un acte de 1550 (AN MC).
IMAGE SAINT JACQUES
     Cette auberge du même nom était située au 146 rue Saint-Jacques. Elle est citée dès 1504.
     Au 15e siècle la maison était dénommée maison des Piliers (ADE 5MI11).
     Saint Jacques est habituellement représenté en pèlerin avec son sac de voyage et un bâton.
IMAGE SAINT JEAN
     Cette auberge était située au 50 rue du Haut-Pavé, établie dans les dépendances de l’ancien hôpital Saint-Jean du Haut-Pavé. Elle est citée en 1773 (AM1).
IMAGE SAINT LOUIS
     Cette ancienne auberge située rue Darnatal est citée en 1773 (AM1). La figure du saint roi de France était très populaire. Il semble que cette auberge ait donné son nom à l’ancienne rue Saint-Louis.
IMAGE SAINT MARTIN
     Cette maison située dans la rue Saint-Martin est citée en 1605 (Adioc1). Est-ce la même auberge que celle dite du Grand Saint-Martin? La représentation la plus populaire de Saint Martin reste la scène du partage du manteau.
IMAGE SAINT MARTIN
     Cette autre auberge du même nom était curieusement située dans l’actuelle rue de la République, près du moulin du Bourgneuf c’est-à-dire au faubourg Saint-Pierre. Elle appartenait alors aux Dames de la Congrégation (ADE E3913). Elle est citée en 1532
(AD 3776) et encore en 1582 (AN MC).
IMAGE SAINT PAUL
     Cette maison, située rue Darnatal au carrefour du puits de la Chaîne, est citée en 1605 (Adioc1).
     L’apôtre des Gentils est habituellement représenté avec un glaive à la main, lequel glaive représente à la fois la Parole de Dieu qu’il a proclamée et l’instrument de son martyr.
IMAGE SAINT PIERRE
     Cette maison est citée en 1775 (AM1). Elle était située dans la rue de la Boucherie au quartier Saint-Pierre.
     Saint Pierre est habituellement représenté avec les clefs du Royaume.
IMPRIMERIES
     On cite les imprimeurs: Jean Borde en 1712; Michel Coclu en 1719; Izemard en 1759; Dupré en 1790 (au carrefour Doré). L’imprimeur Lecesne est établi dès 1793. Lecesne imprimera dans son atelier, rue de la Plâtrerie, le journal «l’Abeille d’Étampes» de 1841 à 1944. L’imprimerie Humbert-Droz est fondée en 1873 dans la rue Saint-Mars. De ses presses sortira «le Réveil d’Étampes» de 1891 à 1934. L’imprimerie Eynard, fondée en 1897 dans l’ancienne fabrique de lampes de la rue des Belles-Croix, deviendra par la suite la Semeuse. Il existait aussi une ancienne imprimerie rue de la Pirouette. La petite imprimerie Bodin était située rue de Saclas avant 1940. L’imprimerie la Familiale était établie d’abord dans la rue Bouilloux-Lafont; elle s’est installée place Geoffroy-Saint-Hilaire après la guerre. De ses presses sortit le journal «le Pli» de 1976 à 1992.
IRIS (les)
     Nom donné à l’un des pavillons de l’Établissement Public de Santé Barthélémy-Durand. Ce pavillon fut un des premiers à être mis en service dès avril 1963.
IRIS (allée des)
     Cette voie nouvelle créée pour desservir un lotissement, est dénommée ainsi en 1981.
     Ces jolies fleurs y seraient-elles plus abondantes qu’ailleurs? [PV D4/5]
ISLE (rue de l’)
     Ce nom vient de l’ancien lieu-dit l’Ile du Pont-Ramé près de la Chalouette. [PV D6]
   
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JARDIN DU DOMAINE (rue du)
     Nom d’une ancienne portion de l’actuelle rue de la Roche-Plate. Ce nom vient de l’ancien jardin du Palais Capétien qui fut très longtemps propriété du domaine royal. Les jardins en question sont cités en 1683 (B F).
JARDINS OUVRIERS (avenue des)
     Cette voie, non identifiée, est citée en 1925 (dcm). Les jardins populaires existent toujours en grand nombre dans la prairie d’Étampes. La juxtaposition des différentes cabanes de tôle et de bois leur donne un charme.
JARDINS DES PORTEREAUX (les)
     Nom d’un lotissement cité vers 1944.
JAUNE (porte)
     Nom d’une porte des fortifications située au faubourg Saint-Pierre, sans doute près du Prieuré. Elle est citée en 1731 comme «nouvellement faite, sans pont levis» (ADE E sup. 803). Ladite porte devait avoir un décor de couleur dorée.
JEAN LE BÂTARD (tour de)
     Cette tour des anciennes fortifications est visible au n° 6 promenade des Prés. Elle est transformée en habitation. On voit encore quelques meurtrières. Plusieurs personnages ont porté le nom de Jean le Bâtard. Deux d’entre eux ont quelques liens avec la ville d’Étampes. Jean le Bâtard, compagnon de Jeanne d’Arc, sera fait plus tard comte de Dunois. On sait qu’il est venu à Étampes après la bataille de Montlhéry. Aurait-il logé dans cette tour? (voir rue Dunois). On peut penser aussi à Jean de Bourgogne, bâtard de Charles de Bourgogne qui fut comte de Nevers et comte d’Étampes vers 1439.
JEANNE D’ARC (Institution)
     La propriété du site de l’actuel 58 rue Louis-Moreau fut achetée en 1868 par les sœurs de la Sainte Enfance de Versailles. Le pensionnat comprenait 120 jeunes filles en 1899. Les sœurs doivent quitter les lieux en 1904, la première directrice laïque était Madame Dangerville. Le pensionnat prend le nom d’Institution Jeanne d’Arc en 1912 soit deux ans après la béatification de l’héroïne. En 1915, la maison devient Hôpital auxiliaire n° 217. Les sœurs de la Mère de Dieu arrivent en 1937 et le pensionnat de filles se développe. L’établissement est à nouveau transformé en hôpital militaire en 1940. L’établissement a été entièrement rénové dans les années 1980. Des bâtiments modernes sont alors construits côté boulevard Henri IV.
     Le nom de Jeanne d’arc a été fréquemment donné aux établissements catholiques. Dans le seul diocèse de l’Essonne, il existe encore cinq autres écoles Jeanne-d’Arc.
JEU DE PAUME (place du)
     Le jeu de paume était pratiqué dès 1740 dans les anciens fossés des fortifications de la ville près du Port.
     Le terrain de jeu semble avoir été réaménagé sur la place qui porte aujourd’hui son nom vers 1770. Une tourelle dite du «Jeu de Paume» est citée en 1815. Les fossés des remparts «appelé le Jeu de Paume» seront comblés en 1825. [PV J6]
     Sur le plan de 1940, derrière la gare du Jeu de Paume, figurent les ateliers municipaux et le corps de garde. Sur le plan de 1946 figure une bascule entre la gare et le Casino. Le plan de reconstruction de 1947 projette une gare routière sur le site.
     Il existait aussi une petite salle municipale sur la place, elle est déclarée inoccupée en 1966. Près de l’actuelle Maison des Associations on reconnaît, sur un mur, les traces d’un ancien portail. Probable vestige de l’ancienne chapelle Saint-Jacques de Bédégond.
JEU DE PAUME (rue du)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue de la Plâtrerie est cité en 1632. Il y aurait donc eu un autre jeu de paume près de là, sans doute dans les fossés de la ville (actuel boulevard Henri IV).
JEUVILLE (rue de la)
     Ou «rue de la Jeville». Cette rue, non identifiée, est citée en 1731 dans la paroisse Saint-Basile (ADE E sup. 803). Jeuville pourrait être une déformation du vieux français «jeuviel» qui signifie joyeux ou joyaux et, par extension, jolie fille.
JOFFRE (quartier)
     Nom provisoirement donné à un immeuble situé face à l’église Saint-Basile que Marcel Bouilloux-Lafont met à la disposition des gardes-voies de communication (les GVC) stationnés à Étampes à partir de 1915. Une carte postale de l’époque permet de situer cet immeuble (aujourd’hui disparu) à l’emplacement de l’actuelle agence de la BICS.
Le général Joseph Joffre était en 1915 commandant en chef des armées françaises.
JOLY Benoît (rue)
     Cette voie nouvelle porte le nom du fondateur de l’imprimerie «la Semeuse». Benoît Joly est reconnu comme bienfaiteur de la ville. La rue est située non loin de l’ancienne propriété de la famille Joly.  [PV D5]
JOUANNY René (gymnase)
     Ce gymnase a été construit à Bonnevaux en 1971. Il porte, depuis l’origine, le nom de René-Jouanny, gymnaste étampois, mort durant le bombardement de juin 1944 avec sa femme et ses deux enfants.
JUINE (la)
     La Juine a creusé son lit dans le plateau calcaire de la Beauce. Son cours, depuis la source jusqu’au confluent avec l’Essonne, s’étale sur 55 kilomètres. Il est paisible et régulier. La Juine prend sa source en pleine Beauce, dans le bois de Chambaudoin, à 2 kilomètres au sud d’Autruy. En amont d’Étampes, elle reçoit les eaux de la Marette de Guillerval et de l’Éclimont. Peu après Étampes, la Juine sera grossie par la Rivière d’Étampes réunion de la Louette et de la Chalouette. Les nombreuses sources qui contribuent à l’alimenter ont une température constante de 12° en toutes saisons. Les eaux sont généralement poissonneuses et la faune variée: gardons, goujons, ablettes, brèmes, chevesnes, brochets, perches, tanches, anguilles se partagent le cours. Selon Basile Fleureau, la Juine fait la frontière entre Beauce et Gâtinais. Le «fluvius Junia» est cité dans un document de 635. Juinae en 1046, Yunia en 1200, Junia en 1234. La rivière a été canalisée dès le 15e siècle par la volonté de Louis XI. Elle était navigable depuis le Port sur la Rivière d’Étampes.
     Des étymologies fantaisistes lisent le mot Juine comme un dérivé de «Guné» la femme, ou bien de la déesse Junon. Il faut plutôt reconnaître les racines Isca et Onno hydronymes gaulois.
JUINETEAU (le)
     Le nom de cette rivière est cité dès 1391 (ADE 52H6). On trouve aussi «Juignetiau» en 1601 (ADE 71H13). Ce nom est, bien sûr, un diminutif de la Juine. Le Juineteau qui prend sa source à Vauvert, se jette dans la Rivière d’Étampes, près du Port après un parcours de six kilomètres. Cette rivière se partage en sept bras qui traversent l’actuelle rue de la République au Perray. Le Juineteau était aussi une rivière industrielle: en 1838 on comptait deux hongroieries, une teinturerie et cinq lavoirs à laine (ADE 7 S26).
     Des bains publics figurent sur le plan de 1866 au bord du Juineteau non loin de l’ancienne école des filles Saint-Pierre.
JUIVERIE (rue de la)
     Cette rue est citée dès 1532 (AN MC). En 1593, on trouve «rue de la Juifferie» (A dioc 5). La communauté juive d’Étampes est citée dès le 12e siècle. Des rabbins d’Étampes participent au synode de Troyes en 1160, ce synode rassemblait toutes les communautés de l’époque. Les textes parlent également d’une synagogue à Étampes, laquelle sera démantelée en 1182 avec l’expulsion de la communauté. On se permit de changer le nom de cette rue à deux reprises: la première fois pendant la période révolutionnaire, elle devint alors rue de la Liberté; la deuxième fois en 1940 quand elle devint rue de Beauce, un nom qui convenait sûrement mieux à l’idéologie de la «Révolution Nationale» que le rappel de la présence très ancienne d’une communauté juive au sein de la nation française. [PV I6/7]
     On y trouvait le «bureau des aides» (cité en 1775) (AM1). Les «aides» désignaient un des impôts de l’Ancien Régime. C’est aussi dans cette rue que se trouvait la maison de la corporation des barbiers chirurgiens jusqu’en 1784. Cette rue est dite «la plus commerçante d’Étampes» dans «l’Abeille d’Étampes» en 1842. La voie sera aménagée en rue piétonne pavée en 1980.
     Le renfoncement, au niveau du n° 8, n’existait pas au plan de 1827; il est le résultat des campagnes d’alignements du 19e siècle.
     Au n° 12, maison avec fenêtres à meneaux datable du 16e siècle.
     Au n° 21, cette maison figure sur le cadastre de 1824. Elle comporte un portail ancien. L’escalier à balustres date vraisemblablement du 18e siècle. Un atelier a été construit sur le site en 1880.
     Au n° 25, maison ancienne avec appuis de fenêtres en fer forgé du 18e siècle.
     Aux nos 23 et 25, ancien hôtel Danjouan.
JUIVERIE (carrefour de la)
     Ce carrefour est cité en 1731 (ADE E sup. 803). Il doit s’agir du débouché de la rue de la Juiverie dans la rue Sainte-Croix.
JUSTICE (la)
     Quatre lieux portent ce nom sur le territoire de la commune. Ce terme de Justice désigne le lieu où était rendue ou exécutée la justice, en particulier les exécutions capitales décidées par une «haute» justice seigneuriale». Elles correspondent souvent aux lieux où se dressaient les menaçantes fourches patibulaires sur lesquelles pouvaient être exposés les condamnés. Reliquat de la féodalité, les institutions des hautes et basses justices ont beaucoup évolué au cours des siècles. Le droit de haute justice permettait de confisquer les biens des condamnés à mort. Les droits de moyenne et de basse justice ne permettaient que d’imposer des amendes. La multiplicité des justices à Étampes peut s’expliquer par l’existence simultanée de plusieurs seigneurs justiciers ayant des droits sur une partie du territoire.
     
1) Le premier lieu-dit a conservé son nom au cadastre actuel. Il est situé à l’ouest de Champdoux. Ce lieu est cité dès 1601 (AD 71 H 13). Il est aussi dénommé la «Mare des Egouts» en 1781 (ADE 81H 10). [LD 192]
     2)  La deuxième «Justice» était située près de Bois-Mercier. Elle a également donné son nom à un autre lieu-dit du cadastre actuel. [LD  51]
     
3) La troisième «Justice» correspond au gibet de Montfaucon. Ce lieu est ainsi nommé sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845).
     
4) Enfin, une quatrième «Justice de Saint-Pierre» figure sur un plan du 17e siècle à peu près sur la colline de Saint-Symphorien (ADE E 3802).
JUSTICE (chemin de la)
     Ce chemin du cadastre actuel est cité dès 1827 (ADE 3O158). Son nom perpétue le souvenir de l’ancienne Justice près de Bois-Mercier. Il fait limite avec la commune d’Ormoy-la-Rivière. [C 249]
 
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KERGOMARD Pauline (école)
     Nom donné à l’école maternelle du Bourgneuf en 1965 (architectes Chaulia et Chatelin). Pauline Kergomard fut la première inspectrice générale des écoles maternelles en France. Elle a contribué à les développer à travers tout le pays.

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LABALOT (pont)
     Ce pont sur la Chalouette est cité par Dujardin. Il semble correspondre au pont dit de l’Ecce-Homo.
     Selon le même auteur, ce nom viendrait de «ballocher» qui signifie balancer, branler. Le caractère chancelant de ce pont aurait donné son nom aux deux moulins Branleux.
LAITERIE (chemin de la)
     Le nom de ce chemin figure au cadastre, il correspond à l’actuelle impasse de la Prairie Saint-Michel.
     Il desservait effectivement une ancienne laiterie.
LAITERIES
     Il a existé plusieurs laiteries à Étampes. La principale était située sur le site de l’actuel 84 boulevard Saint-Michel. Non loin de là, la laiterie Molumat était desservie par le chemin de Vaudouleurs. Elle est citée en 1869 (ADE 3O168). La «Laiterie des fermiers réunis» est citée dès 1891. Elle existe encore en 1940 (ADE 856W30). La laiterie Delaporte est citée en 1909. A Saint-Martin, la laiterie Bocquet était située au 4 bis rue Badran.
LALANDE (rue)
     Nom donné à l’actuelle rue Dom-Fleureau en 1731 (ADE E sup. 803). Lalande est sans doute un nom propre.
LALOYEAU Jean (piscine)
     La piscine du pont Saint-Jean, construite dans les années 1930, fut dénommée ainsi en 1985 avant de fermer ses portes deux ans plus tard. Sur son emplacement, on a bâti les immeubles du Pont-Saint-Jean.
     Jean Laloyeau (1909-1984), conseiller municipal, adjoint aux sports, a été président de plusieurs disciplines sportives dont la natation.
LALOYEAU Jean (stade)
     Ce stade, établi sur les anciens terrains de la ferme de Guinette, a été inauguré en mai 1985 en présence d’Alain Calmat ,ministre de la Jeunesse et des sports. Il a par la suite été dénommé Jean-Laloyeau pour continuer à honorer sa mémoire après la fermeture de la piscine à laquelle on avait donné son nom. Ce stade est dit «stade d’honneur de la ville d’Étampes». La tribune date de 1993 (architecte Dominique Vayne).
LA MONTAGNE (chemin de)
     Ce chemin va du hameau de Guignonville vers le hameau de La Montagne (commune de Morigny-Champigny). Il faut entendre ici «montagne» au sens de lieu en hauteur. [C 416]
LANDOWSKI Marcel (square)
     Marcel Landowski, (1915–1999) compositeur français s’est affirmé comme un indépendant, à la fois ouvert au langage du XXe siècle et réfractaire aux avant-gardes qu’il récuse. Comme administrateur, il a joué un rôle fondamental dans la réorganisation de la vie musicale française Il est à l’origine de la fondation des orchestres régionaux, du renouveau de l’art lyrique et de la restructuration de l’enseignement musical dans les conservatoires. C’est à se titre que son nom a été choisi pour dénommer, en 2003, le joli square derierre l’école de Musique.
LAPEYRE Lieutenant Pol (rue du)
     Pol Lapeyre, né en 1903, fit ses études à Étampes. Il était sous-lieutenant d’infanterie coloniale quand il est mort héroïquement dans le rif marocain le 14 juin 1925, en faisant sauter la soute à munitions dont il avait la garde pour qu’elle ne tombe pas aux mains de l’ennemi. Cette voie fut dénommée ainsi en 1926. On la trouve dénommée «marché aux chevaux» sur un plan de la gare de 1843 (ADE 5 M15) et portion du boulevard Henri-IV en 1844. On y voit aussi un bureau d’octroi sur ce même plan.
     Le vieux mur sur la gauche en montant est un vestige des anciens murs des fortifications de la ville. Il est percée d’une petite porte ancienne en plein cintre. [PV J6]
LARRIS (le)
     Lieu-dit du cadastre en grande partie boisé. Le «Larry de Brières» est cité dès 1512 (ADE E3913) de même le «Haut et le Bas-Larry» (ADE E3913). Le mot «Larris» signifie landes, bruyères ou friches généralement à flanc de coteau. [LD1]
LARRIS (le)
     Ce lotissement, réalisé en 1977, est desservi par les rues du Docteur Camus, allée de la Beauce, allée de la Brie, etc. Il porte le nom du lieu-dit situé à proximité.
LARROYE (rue de)
     Nom donné à la rue de la Tannerie dans un acte de 1550 (AN MC).
LARRY SAINT-MARTIN
     Nom d’un ancien champtier curieusement situé près de la Croix de Vernailles.
LART (rue du)
     Cet ancien nom de l’actuelle rue Simonneau est cité en 1511 (AN R4 1129). On trouve aussi les formes «rue au Tard» en 1731 (E sup. 803) et «rue au Lard» en 1780. Ce mot de «lart» est parfois usité comme diminutif de ladre, lépreux, mais aucune des anciennes léproseries d’Étampes n’était située dans ce quartier. Plus prosaïquement il faut penser au cochon... la charcuterie était peut-être une spécialité de la rue?
LASALLE (rue de)
     Antoine, comte de Lasalle (1775-1809), est un général français qui combattit à Rivoli, lors des campagnes d’Egypte (peut-être y croisa-t-il «notre» Etienne Geoffroy-Saint-Hilaire), ainsi qu’en Prusse et en Espagne avant de mourir à la bataille de Wagram. Tout le lotissement du clos de Bellevue est cerné par ces noms de héros militaires qui n’ont hélas, pour la plupart, rien à voir avec l’histoire d’Étampes. [PV G4]
LATÉRAL À LA NATIONALE 20 (chemin)
     Ainsi est nommée, au cadastre actuel, la route très fréquentée qui longe la déviation de la nationale 20 pour mener à Morigny. Elle dessert le site de la Direction Départementale de l’Equipement avec sa collection de vieux panneaux de signalisation. [C 22]
LATÉRAL AU C G B (chemin)
     Ce chemin longeait la voie du Chemin de Fer CGB qui allait d’Étampes jusqu’à Maisse. [C 53]
LAURENTINES (les)
     Résidence située au 4 rue du Sablon et bâtie vers 1990. Ce nom doit être une fantaisie du lotisseur.
LAVOIR DE L’OUCHE (sente du)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). Le lavoir de l’Ouche quant à lui est cité dès 1837. Il était situé près du moulin du même nom.
LÉAUTE Émile (rue)
     Cette voie s’appelait rue du Puits-de-la-Chaîne jusqu’en 1927. A cette date, le conseil municipal choisit de donner son nom à cette rue dans laquelle Léauté, dévoué adjoint au maire, passa son enfance. La même rue porta le nom de rue Brise-Chaîne pendant la période révolutionnaire. Dans cette rue fut construite la nouvelle Grande Boucherie en 1762. [PV J7]
     Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881.
     Au n° 6, le baraquement de bois a été construit après le bombardement de 1940. C’est le dernier bâtiment de ce type qui subsiste dans la ville.
LE BAS (moulin)
     Un des noms du moulin de l’Hospice cité en 1790 (AM 1G2).
LECLERC général (place du)
     La place de l’Embarcadère a été créée pour l’établissement du chemin de fer. Cette place reçut cette nouvelle dénomination dès 1947, c’est-à-dire l’année même de la mort tragique du général Leclerc. Elle s’était appelée place de la Gare à la fin du 19e siècle. [PV I/6]
     A l’emplacement du Bar de l’Arrivée était l’ancienne auberge des Voyageurs au 19e siècle.
     A l’angle du boulevard Henri IV était la curieuse maison très étroite, dite maison de «un mètre». Elle fut démolie vers 1970.
LENICOLAIS (rue)
     Ainsi s’appelait l’actuelle rue Albert-Masse de 1878 à 1974. Pierre Lenicolaïs, auteur d’un legs en 1837, fut considéré comme bienfaiteur de la ville.
LEPAIS (moulin)
     Ancien nom donné au moulin de l’Ouche. Le sieur Lepais établit ce moulin en 1805 (ADE 7S51).
LÉPROSERIES
     Les léproseries étaient, au moyen-âge, situées en dehors des limites de la ville. Les malades et ceux qui les soignaient, y vivaient en quasi autarcie. L’ancien Hôpital Saint-Lazare jouait ce rôle. En 1556 est signalée encore la présence de quatre lépreux. Il semble bien que l’ancien Hôpital de Buval ait joué aussi un temps le rôle de léproserie.
LEVANT (faubourg du)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire au faubourg Saint-Pierre (ADE L 109). Dans l’idéologie de déchristianisation révolutionnaire, toute référence religieuse devait être supprimée.
LEVANT (sente du)
     Ce chemin «nouvellement nommé» est cité en 1827 (ADE 3O158). La sente passait au milieu de la prairie. Elle n’existe plus en 1857.
LEVRETTE (rue de la)
     Cette ancienne ruelle reliait la rue du Château à la rue Saint-Jacques, non loin du tracé de l’actuelle rue Elias-Robert. Elle fut supprimée vers 1857, suite aux bouleversements causés par l’aménagement de la place de la Gare. Elle est également citée comme «rue de la Levrière» sur un plan du 18e siècle (AD E 3846). On trouve aussi la forme «rue Leuvrière» en 1654 (ADE E3913). Cette voie tenait son nom de l’ancienne auberge de la Levrette.
LEVRETTE (la)
     Nom d’une ancienne auberge disparue, qui était située dans l’actuelle rue Louis-Moreau, à l’angle de l’ancienne rue de la Levrette. L’enseigne de la maison devait être une femelle du lévrier, motif assez utilisé dans les décors héraldiques. Cette auberge s’est aussi appelée Auberge Saint-Martin.
LÉZARDE (rue de la)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue Rose-Chéri, cité en 1774 (ADE 77H1). Dans le folklore d’Ile-de-France, la Lézarde est la femelle du Dragon. Y aurait-il eu une enseigne de ce type près ou dans la dite rue?
LHUMERY
     Ce hameau est cité dès 1242 «Lumeriacum» (Claisse). On trouve aussi les formes «Lumeray» au 17e siècle et «l’Hemery» en 1641. Ce nom pourrait venir d’un anthroponyme et signifierait donc «le domaine de Lumerius», ou bien il viendrait du latin «lumaria», roncier, lieu envahi de ronces.
     Il est question de la «Tour de l’Humery» en 1520, il s’agit peut-être de la ferme du Pavillon de Lhumery. Sur le plan de 1827, le hameau comprend cinq fermes. La grosse ferme centrale est celle dite du Pavillon de Lhumery, ancienne possession des Célestins de Marcoussis. Celle située à l’entrée nord du hameau (ferme Morchoisne) appartenait à l’Hôtel-Dieu d’Étampes et ce jusqu’en 1919 (ADE 1X43). Dans la cour de cette ferme, on trouve une ancienne borne d’arpentage décorée de fleur de lys et aux armes des Célestins. Les bâtiments de la ferme située la plus au sud ne semblent guère avoir été modifiés depuis 1827. En revanche, les bâtiments de la petite ferme, au sud-ouest du hameau, ont disparu à l’exception d’une vieille grange ouverte. Enfin les bâtiments de la ferme située au sud-est ont été considérablement modifiés au cours du 19e siècle. Le hameau comprenait aussi les fermes dites de la Maison Neuve et de la Gondreville. Une petite maison au centre du hameau est désignée dans un acte de vente de 1926 comme «rendez-vous de chasse». La mare actuelle figure déjà au plan de 1827, mais elle s’étendait alors jusqu’à l’ancienne ferme de l’Hôtel-Dieu. Les deux puits du hameau, sans cesse ensablés, ont causé beaucoup de soucis à la municipalité au cours du 19e siècle. Le réservoir et la pompe furent installés en 1927 sur la place centrale.
     On sait que le hameau de Lhumery a été dévasté par les Anglais du Prince Noir au 15e siècle. Ce hameau, quelque peu retiré, était entouré de bois réputés dangereux jusqu’à une époque récente. Les registres paroissiaux de Saint-Martin nous apprennent que, le 4 septembre 1763, un loup a tué une fillette de sept ans à Lhumery.
     On a découvert à proximité du hameau un atelier de taille de pierres datable du paléolithique.
LHUMERY (route de)
     Cette route goudronnée, portion de l’ancien chemin de Blois, conduit jusqu’au hameau. [PV A/B6]
     Au bord de cette route, la «Teinturerie parisienne» figure sur le plan de 1933 au lieu-dit la Sablonnière. Il reste quelques ruines de l’établissement.
     Au bord de la route, étaient également établies les carrières Peyrol ainsi que l’habitation du gardien de sémaphore pour le chemin de fer (ADE 5J1 15).
LIARD (le)
     Cet hôtel situé rue Saint-Martin est cité en 1773 (AM1). Ce nom vient certainement d’une enseigne où devait figurer l’ancienne monnaie de cuivre. Par extension, le mot liard désignait aussi une couleur voisine du gris.
LIBECCIO (rue du)
     Nom donné en 1999 à la voie restée sans nom qui dessert les bâtiments A, B et K de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. Le Libeccio est un vent du Sud-Est qui tempère les étés napolitains. Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly. [PV F4]
LIBÉRATION 22 AOUT 1944 (avenue de la)
     Les plans de la reconstruction de 1945 annoncent le percement de cette voie: «Il faut relier la nationale 20 actuelle avec sa déviation future par une voie perpendiculaire qui servira d’axe à la ville, et se terminera sur une place occupée par les bâtiments des services publics (mairie, hôtel des impôts, caserne des pompiers) et destinée à constituer le centre de l’agglomération» (ADE 834W8). La nouvelle avenue devait également mener à un grand viaduc sur le chemin de fer pour relier le plateau de Guinette. Autant de projets audacieux qui resteront dans les cartons. Avec les destructions subies aux bombardements de juin 1944, le percement va commencer rapidement par le haut (coté rue Saint-Jacques). Il sera achevé par le bas en 1974. Cette nouvelle artère (partiellement percée à l’époque) fut baptisée dès 1950 «avenue de la Libération 22 août 1944», date de l’arrivée des troupes américaines dans Étampes. Depuis l’entrée des troupes allemandes le 15 juin 1940, l’occupation aura duré quatre ans, deux mois et sept jours. [PV H6]
     Ultime souvenir de l’année 1944 qui fut avant d’être celle de la Libération d’Étampes, celle de son terrible bombardement. «Le vendredi 23 mai 2003 en fin de matinée, la pelleteuse d’un ouvrier travaillant sur le chantier en haut de l’avenue, à côté du restaurant Buffalo Grill, est tombée sur une bombe non explosée datant du bombardement anglais du 10 juin 1944». (BG, Corpus Étampois)
     Au n° 14, subsistent les vestiges du silo des anciens établissements de graines Marchina établi vers 1950.
     Au n° 14/16, résidence les Semailles.
     Dans le haut de l’avenue, le Clos d’Adrien.
     A droite, en montant, non loin du square, est planté l’arbre de la Liberté.
LIBÉRATION (square de la)
     Sur l’emplacement de ce square devait être bâtie la cité administrative dont il est question plus haut. Pour décorer le square, on a placé vers 1950 une statue de Venus due au sculpteur André Deluol. Elle est conservée depuis 1984 à l’intérieur de l’école de musique. En 1988, le square, réaménagé, a accueilli la statue dénommée la Liberté. Le square a été officiellement dénommé en 1995.
LIBERTÉ (rue de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue de la Juiverie (AD L 109). Dans l’idéologie révolutionnaire, toute référence religieuse devait être supprimée, y compris cette référence à l’ancienne communauté juive d’Étampes. «Liberté, que de crimes n’a-t-on pas commis en ton nom!»
LIBERTÉ la (statue)
     Cette sculpture en bronze de Pierre Léauté (sculpteur) et Durenne (fondeur) date de 1960, mais elle a été inaugurée le 11 juin 1966, date anniversaire du bombardement d’Étampes. Elle représente un homme nu brisant ses chaînes. Elle n’est qu’une partie d’un ensemble qui n’a jamais été réalisé. Est-ce ce premier projet qui fut refusé par la Commission centrale des monuments commémoratifs? Cette œuvre, comme le premier monument Dallier, fut offerte par Madame Dallier à la mémoire des victimes des bombardements aériens de 1940 et 1944. A l’origine du projet, l’œuvre devait être placée sur l’avenue du lycée à Guinette. Elle fut finalement placée au bord de la Nationale 20, sur le territoire de Morigny. En 1988, elle a été déplacée au square de la Libération.
LIBERTÉ (voie de la)
     Des bornes commémoratives jalonnent à chaque kilomètre le tracé suivi par l’armée libératrice du général Patton depuis Cherbourg jusqu’à Bastogne en Belgique, en passant par Sainte-Mère l’Eglise, Avranches, Rennes, Angers, Chartres, Reims et Metz, en tout 1124 km. Guy de Varselais, chef français de la mission militaire de liaison tactique auprès de la 3e Armée américaine, est à l’initiative de cette route commémorative. Elle fut inaugurée le 17 septembre 1947. Le dessin des bornes ornées d’étoiles et d’une flamme est dû au sculpteur François Cogné.
     Dans l’Essonne, la voie de la Liberté correspond au tracé de la nationale 191. Sur le territoire de la commune d’Étampes, on compte cinq bornes. L’une d’elles est placée près du square du 8 Mai 1945.
LICORNE (la)
     Ancienne auberge située au carrefour des Religieuses. Elle est citée en 1519 (ADE 5Mi11).
     L’enseigne est facile à imaginer. Quoi de plus joli qu’une licorne!
LIERRE D’OR
     Ce champtier, aussi appelé le Larry Saint-Martin, est cité en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). Il était situé près de la Croix de Vernailles. Ce nom pourrait être une déformation de «lien d’or». Mais pourquoi un ruban doré en ce lieu?
LIÈVRE (le)
     Cette auberge citée en 1790 (AM 1G2) était située au n° 29 rue du Haut-Pavé, soit presque face à l’auberge de la Chasse. Il y a toujours à cet endroit une jolie maison à la façade harmonieuse.
LIÈVRES (pont aux)
     Nom autrefois donné au pont sur la Juine près du moulin du Bourgneuf. On trouve cette dénomination dès 1532. Ailleurs, il est aussi simplement appelé pont de Juine (AD 3776) ou encore pont Robillard en 1625 (AD E3855).
LILAS (allée des)
     Cette voie nouvelle a reçu sa dénomination en 2003. Elle dessert le lotissement  résidence du docteur Bourgeois. Proche de la voie férée les terrains sont bordés par de nombreux arbres et arbustes.
LION (le)
     Maison du même nom située rue Évezard et citée en 1644 (A dioc 3).
LION (carrefour du)
     Le carrefour du Lion était situé près du Pont-Doré et près de l’hôtel de Mesnil-Girault. Il est cité en 1605 (Adioc1). Ce nom lui venait de l’auberge du Lion d’Or toute proche.
LION D’ARGENT (rue du)
     Ancien nom de l’actuelle rue Albert-Masse jusqu’en 1877 date à laquelle on lui donna le nom de rue Lenicolaïs. Cette ruelle citée en 1775 (AM1) tenait son nom de l’auberge démolie sur laquelle elle a été percée en 1836. Cette ruelle n’était pas vraiment publique, puisqu’on la trouve «louée au voiturier Prévost» en 1846 (dcm).
LION D’ARGENT (le)
     Cette auberge était située à l’actuel n° 130 rue Saint-Jacques. Attestée dès 1551 (AN MC), et citée en 1790 (AM 1G2), elle a été supprimée en partie vers 1834 pour percer l’actuelle rue Albert-Masse et plus tard pour construire l’école du Centre. Au coin de la rue Saint-Jacques, on voyait un bas-relief avec un lion, enchâssé au pied d’un mur, c’était l’enseigne de l’auberge (lm).
LION D’ARGENT (passerelle du)
     Cette grande passerelle enjambait la voie ferrée en reliant le boulevard Henri-IV à la promenade de Guinette, face à l’actuelle rue Albert-Masse. Elle figure déjà sur le plan de 1844, elle a été détruite en 1977.
LION D’OR (le)
     L’auberge «du Lion» est citée en 1527 place de l’Ancienne-Comédie (ADE 5Mi11) au coin de l’actuelle rue Paul-Hugo. En 1773 apparaît l’appellation Lion d’Or (AM 1). L’auberge fut détruite dès 1830. Cette enseigne était propice au jeu de mots fort goûté des anciens «au lit on dort».
LION  D’OR (le)
     Auberge du même nom citée en 1698, située rue Saint-Jacques, juste au nord du Lion d’Argent (fpj).
LIONS (porte des)
     Une des portes des anciennes fortifications de la ville. C’était la porte neuve du Château. Ses deux tours ont été remplacées vers 1770 par deux piliers surmontés de lions. Cette porte était située à peu près à l’emplacement de la Gare, elle fut détruite vers 1840. Vers 1892, à l’occasion de l’élargissement des voies du chemin de fer, on a découvert les assises du pont de l’ancienne porte des Lions.
LONGCHAMP
     Nom d’un fief (aussi appelé Foresta) vendu en 1755 au marquis de Valory par les religieuses du «Couvent Notre-Dame de l’Humilité de Longchamp à Saint-Cloud». Ce couvent, fondé en 1260, était situé dans l’actuel Bois de Boulogne. Il a été vendu comme Bien National en 1790 et démoli cinq ans plus tard.
     Ces terres d’Étampes provenaient de l’héritage tenu par le roi de France. (ADE E 3866).
     On sait que les religieuses de l’abbaye Notre-Dame de Longchamps acheten dès 1266 des droits de cens dans la paroisse Saint Basile.
LONGS (les)
     Nom d’un fief et d’un hôtel cités en 1530, aussi dénommés Saint-Bonnet (ADE E3921) mais non situé. Ce nom pourrait venir d’un certain Louis le Long cité à la même époque.
LONGS RÉAGES (les)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1618 (Long Réage) (AD E 3787). «Longs riages» figure au plan d’intendance de 1785 «Longs Réages de Montauchault» est cité en 1790 (AM 1G2), «Longs Rayages» au cadastre de 1827. Réage est synonyme de sillon, plus généralement de champ ouvert. Il désignait donc une grande pièce de terre. [LD 266]
LONGS RÉAGES (les)
     Cet autre lieu-dit du même nom, figure également au cadastre actuel. Ce terroir présente aussi des grandes pièces de terre. [LD 204]
LONGS RÉAGES (chemin des)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Il dessert les Longs Réages près de Montauchault. [C 273]
LONGUES RAIES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1673 (Adioc1) «Longues Rayes». Il figure également sur un plan de 1779 «les Longs Réages» (AN N III SO 225). C’est sur ces grandes pièces de terre que s’établit l’aérodrome de Villesauvage. [LD 183]
LONGUES RAIES (chemin des)
     Ce chemin dessert le lieu-dit du même nom. [C 172]
LONGUETOISE (chemin de)
     Ce chemin apparaît au cadastre de 1827. Il menait à Longuetoise, hameau de la commune de Chalo-Saint-Mars cité dès 1259. Le toponyme Longuetoise signifie lieu étalé en longueur. [C 380]
LOUETTE (rivière)
     La Louette est citée en 1683 (B F). La rivière est dénommée «Alouette» au plan d’intendance de 1785 et simplement «Rivière de Saint-Hilaire» sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845). La Louette prend sa source aux Boutards, hameau de Saint-Hilaire, et se jette après un parcours de 8 kilomètres dans la Chalouette, aux Portereaux. Elle aurait été canalisée dans la partie ville dès le 12e siècle. Selon Guettard la Louette subit une crue extraordinaire le 2 février 1753, par suite de la fonte des neiges. Cette crue dura de neuf heures du matin à neuf heures du soir, et l’eau monta à 5 ou 6 pieds de haut. Les moulins situés sur la Louette furent endommagés
     La rivière a été partiellement détournée en 1842 avec l’établissement du chemin de fer. «Des personnes dignes de foi nous ont assuré qu’en faisant le grand remblai, plusieurs chevaux ont été enterrés vivants par suite d’un éboulement.» LM
     «Sur les bords de cette rivière, de la voie ferrée à Valnay, on trouve des fossiles végétaux provenant de dépôts calcaires des eaux sur les roseaux des anciens marais.» LM
     Léon Marquis rapporte encore une coutume à propos de la Louette. «Depuis que la rivière artificielle existe, c’est-à-dire depuis neuf siècles, on en fait tous les trois ans le curage dans son parcours à travers la ville, et on en profite pour réparer les moulins et les murs des riverains. On lève à cet effet les trois vannes des Portereaux, en sorte que les eaux de la Louette et de la Chalouette se précipitent en quelques instants dans la rivière des Prés, pour aller ensuite au Port dans celle d’Étampes, à l’endroit où elle est grossie du Juineteau. La dernière opération de cette nature se fit du 9 au 19 mai 1880.  Quand la rivière est mise à clos, — c’est ainsi qu’on appelle cet antique usage, — les habitants peuvent prendre à la main les poissons surpris dans la vase. C’est ce qu’un poète étampois, Hémard de Danjouan, a immortalisé dans le passage suivant de son charmant poème Le Chien pêcheur:
Trois hyvers écoulés, on lève la barrière,
Qui dans un lit forcé captive la rivière.
Le fleuve impétueux s’échappe en un moment,
Et laisse les poissons hors de leur élément.»
     Un lavoir à laine est cité en 1836 au niveau de la rue Saint-Martin (ADE 7S38). En 1875, il y avait dix-sept lavoirs sur la rive droite et six sur la rive gauche (ADE 7S203). Un pont construit en 1905 fait passer la ligne de chemin de fer Étampes-Beaune-la-Rolande au-dessus de la rivière.
LOUETTE (sente de la)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Il longe la rive droite de la Louette. [PV C5]
LOUETTE (rue de la)
     Cette voie nouvelle a été dénommée en 1994, du nom de la rivière qui passe non loin. Elle dessert entre autres le siège des Assedic. [PV F6]
LOUIS Frédéric (avenue)
     Cette voie n’existe pas sur le plan de 1827. Elle a été établie à la fin du 19e siècle. Le pont sur la rivière des Prés a été refait en 1973. La rue a été prolongée vers le sud en 1976 pour rejoindre la rue de Gérofosse.
     Le curieux passage double sous la nationale 20 est surnommé «la souricière» par les riverains. [PV I7/8/9]
     Pierre Jules Frédéric Louis fut maire d’Étampes de 1900 à 1911, et conseiller général du canton en 1910.
LOUIS XI (maison)
     Nom donné par Maxime Legrand à la maison Saint-Mars. On connaît plusieurs séjours du roi Louis XI à Étampes: en 1431, 1461, 1465, 1466, 1467, 1468... Mais pourquoi ce nom donné pour cette humble demeure?
LOUP (tour du)
     Nom donné à une tour des fortifications située vers le 11 avenue Charpentier. Elle faisait partie du domaine du couvent des Cordeliers avant la Révolution. Elle semble antérieure à 1645. Elle est équipée de trois archères canonnières. Elle fut raccourcie de près d’un tiers de sa hauteur après 1944. Pourquoi ce nom? Les loups n’étaient pas rares dans la région jusqu’à une époque récente. Ils hantaient l’imagination populaire d’où, sans doute, leur fréquence dans la toponymie. On connaît, par exemple, le cas d’une fillette de sept ans « étranglée par un loup » au hameau de Lhumery en 1763.(BMS).
     Dujardin voit dans ce nom de «loup» une référence à Saint-Leu (aussi appelé Saint-Loup), patron secondaire de l’église Saint-Gilles toute proche.
LOUP (ruelle au)
     Selon Marquis ce nom désignait l’actuelle rue Saint-Jean au 17e siècle.
LOUPS (ruelle aux)
     Cette dénomination inexpliquée semble assez récente, puisque cette rue est désignée comme sente des Prairies du Port sur la nomenclature des rues rédigée à l’occasion de la pose des plaques en 1827 [PV K6]  (ADE 1 01 D). Le pont sur la Rivière d’Étampes, au débouché de la rue, existait déjà sur le plan de 1827.
     Dans la ruelle a été construite la résidence la Prairie.
LOUPS (les)
     Nom d’un fief mal situé qui relevait de la seigneurie du Bourgneuf au 17e siècle. Il est aussi appelé fief de Saint-Bonnet.
LOURCIER (rue)
     Un des anciens noms de la rue des Barnabites cité en 1773 (ADE H dépôt 1 B62). Ce mot est peut-être une déformation d’ours. Il pourrait donc s’agir d’une référence à une ancienne enseigne représentant un ours.
     Le carrefour de l’Ourcier est identifié par Dujardin au croisement des rues Magne et Saint-Antoine.
LURÇAT Jean (salle)
     Un premier projet de salle des fêtes au Marché-Franc date de 1945. L’actuelle salle des fêtes a été inaugurée le 10 mai 1975 avec un spectacle des ballets russes Igrouchki et les Compagnons de la Chanson. Cette salle fut baptisée Jean-Lurçat en 1979 suite à l’exposition d’une tapisserie de cet artiste à l’occasion des vœux de nouvel an, puis d’une exposition complète de l’artiste en présence de madame Lurçat.
     Depuis, elle a accueilli quantité de spectacles. Parmi les quelques célébrités qui ont expérimenté cette salle difficile citons: Michel Drucker et Éric Charden en 1980, Crazy Cavan en 1982, Alan Stivel en 1985.
LUSEUSES (les)
     Ce nom de lieu-dit partiellement boisé figure au cadastre de 1827, mais ne sera plus retenu par la suite.
     Ce terme pourrait venir du mot «lize» qui est un dérivé de glaise (PB). [ALD 181]
LYCÉE (avenue du)
     Nom donné à l’actuelle avenue Geoffroy-Saint-Hilaire jusqu’en 1974.
LYS (rue des)
     Nom donné en 1993 à l’ancienne route des Quatre-Chemins à la demande de la population. Elle tire son nom de la villa des Lys. [PV E3 D4]
LYS (villa des)
     Cette petite maison bourgeoise du 19e siècle au toit à la Mansard, est située dans l’actuelle rue des Lys.
     Elle a abrité le centre de loisirs maternels de 1978 à 1990. Derrière se trouvait une sapinière.
LYS DE LA VIERGE (villa)
     Cette grande maison est située au 100 boulevard Saint-Michel. Elle est dénommée villa Saint-Michel sur une carte postale du début du siècle. La bâtisse, entourée d’un grand parc, semble dater du milieu du 19e siècle. On aperçoit sur la façade un décor de médaillons. Dans le parc furent construits plusieurs baraquements par l’armée allemande d’Occupation. Ils figurent sur le plan de 1946, certains existent toujours dans la propriété voisine. Il y eut le projet d’établir la gendarmerie dans la villa en 1947.
 
A
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C
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Z
 
MÂCHEFER (le)
     Ce nom de lieu figure au plan d’intendance de 1785, mais le champtier est cité dès 1593 (A dioc 5) et encore en 1601 (Machefert) (ADE 71H 13). Sur un plan de 1820, il apparaît comme «les Mâchefers» (P2). Ces terres appartenaient en partie à l’Hôtel-Dieu (ADY 1Q353). Le 27 mai 1652, une escarmouche entre les troupes royales et celles de Condé, renfermées dans Étampes, faillit coûter la vie au jeune Louis XIV (B F). Cette colline située près du Télégraphe a été très entamée par l’établissement du chemin de fer. Le terme de mâchefer désigne habituellement un lieu ou l’on déposait les déchets de forges.
MÂCHEFER (chemin du)
     Ancien nom du chemin sur le tracé duquel on a établi la rue de l’Égalité.
MACHEREAU MILLION
     Ce nom de champtier non identifié est cité en 1549 (AM tv) (voir Macquereaux).
MACQUEREAUX (les)
     Ce champtier cité en 1512 (ADE E3913) est aussi dit l’Orme Requiler. Il était situé au-dessus du Larris.
     Le mot «maqueriots» existe en parler local, c’est une expression pour désigner la terre luisante accrochée à l’instrument (CF). Ce nom pourrait donc désigner un lieu humide.
MAGASIN (le)
     Ce grand bâtiment disparu était situé au fond du carrefour des Religieuses à l’emplacement de l’actuel stade du Filoir. On le trouve désigné sous les termes: «Grenier d’Abondance», «magasin de la Congrégation» en l’an IV (AM 1G5), «magasin Darblay» (du nom du propriétaire), «grand Magasin» ou «Magasin de réserve» au plan de 1827, et encore «Magasin de subsistance». Le premier magasin a été établi dans le couvent des Dames de la Congrégation pendant la période révolutionnaire afin d’emmagasiner les grains pour le marché Saint-Gilles tout proche. En Thermidor An II il est question « de la maison la ci devant Congregation continue d’être à disposition de l’administration des subsistances pour en faire un entrepot de grains et de farines destinés à apprvisionner Paris ».(ADE L125).
     Le bâtiment a été rebâti en 1823 par les Darblay. Les ouvriers qui travaillaient à l’établissement du chemin de fer iront y loger en 1841 et 1842. Il servit de prison pour les prisonniers français en 1870. Au début du 20e siècle, il sert d’entrepôt pour la papeterie Darblay puis pour la Malterie. Avant sa démolition dans les années 1960, il servait de silo pour la coopérative.
MAGDELAINE (la)
     Une «Maison où souloit pendre l’enseigne de la Magdelaine» est citée en 1605 rue de la Juiverie (Adioc1). Sainte Marie-Madeleine, pécheresse pardonnée et première témoin du Ressuscité, était objet de grande vénération dans la piété populaire.
MAGNAN (pavillon)
     Nom donné à l’un des pavillons de l’Établissement Public de Santé Barthélémy-Durand.
     Ce pavillon fut mis en service en novembre 1966. Il porte le nom de Jacques Joseph Valentin Magnan (1835-1916), médecin aliéniste à l’hôpital Sainte-Anne. Magnan s’est particulièrement intéressé aux cas des malades alcooliques. Zola s’est manifestement inspiré des descriptions cliniques de Magnan pour décrire les délires alcooliques de Coupeau dans l’Assommoir.
MAGNE (rue)
     Cette rue s’appelait rue du Pont Quesneaux jusqu’en 1891. [PV I/7]
     A l’angle de la rue Saint-Antoine, maison dans laquelle était établi le premier collège d’Étampes.
     Au n° 7, maison avec jolie façade 19e siècle.
     Au n° 2, maison avec façade 19e siècle très symétrique.
     Au n° 6, maison avec des vestiges du 16e siècle, remaniée au 20e siècle.&çé-
     Au n° 8 la maison probalement reconstruite au 18e siecle conserve plusieurs vestiges de la 1ère moitié du 16e siècle: une cheminée, une poutre moulurée et un appui de fenêtre (probablemnt réemployés). Un chambranle en menuiserie porte la date de 1625.
     Au milieu du 20 e siecle on a ajouté une galerie à l’ensemble.
     Au n° 10, cette maison est signée du nom de l’architecte Martin. Elle date de .
     Aux nos 11 et 11 bis, ancienne maison et tannerie Duclos, annexe de l’usine de Morigny. Selon Léon Marquis, c’est dans cette grande maison que logèrent les princes de Saxe et Albert de Prusse en 1870.
     Dans cette même rue, un lavoir à laine «Boivin» est cité en 1840 (AM série J). Près du pont sur la Rivière d’Étampes (l’ancien Pont Quesnaux) la rivière est pavée, ce qui permettait aux ouvriers laveurs de ne pas agiter la boue de la rivière dans leurs travaux de rinçage.
     Il existait aussi un abreuvoir près du pont. Lequel pont a été refait en 1973.
     Dans les locaux de l’imprimerie municipale fut établie la cantine scolaire en 1952.
     La rue tient son nom de «M. Magne» (1790-1871) qui fut architecte de la ville et de l’arrondissement d’Étampes pendant un très grand nombre d’années. Il a restauré l’Hôtel de Ville et l’église Notre-Dame, construit l’asile Saint-Martin, le bâtiment des vieillards de l’Hospice, la Prison cellulaire et la Sous-Préfecture» (dcm). La délibération du Conseil de 1891 précise que c’est dans cette rue qu’il a toujours habité.
MAILLETS (les)
     L’hôtel des Maillets est cité dans plusieurs actes de 1547. Il était alors prévu de le démolir, ce qui a dû être fait car ce nom n’a pas été retenu par la suite. Le mot maillet désignait autrefois le heurtoir d’une porte. Gageons que ceux de cette ancienne demeure devaient être particulièrement remarquables.
MAIRIE (la)
     Ce petit bâtiment du cloître Notre-Dame a été démoli en 1845. Sur son emplacement a été bâtie la 3e travée de l’actuelle sacristie de la collégiale Notre-Dame.
Il ne s’agissait pas de la maison commune installée dans l’Hôtel de Ville depuis le 16e siècle. Le terme «Mairie» a sûrement pour origine les droits que, depuis 1342, le chapitre Notre-Dame exerce sur ses censitaires.
     Il s’agirait donc du lieu ou le chapitre exerçait ses droits de Basse Justice.
MAIRIE DE SAINT-PIERRE (la)
     Cet ancien fief, cité en 1517 (Mairye ou Mayerie) (AD E3829), était situé vers la rue de l’Avaloir, soit au carrefour situé devant l’église Saint-Pierre. A partir de 1537, ce fief semble avoir été réuni au domaine du Bourgneuf. De l’ancien logis, il restait une cave citée en 1580 (AD E3771). «La Mairie Saint-Père» est encore citée en 1655 (AD E3772). On appelle également «mairie» le lieu d’administration des biens d’un établissement extérieur, ici en l’occurrence le prieuré Saint-Pierre propriété des chartreux d’Orléans jusqu’à la Révolution.
MAIRIE (sente de la)
     Cette sente traversait l’ancien prieuré Saint-Pierre. Elle est citée en 1869 (ADE 3O168) du nom du lieu-dit précédent.
MAISONS
     Ce lieu, non identifié, est cité en 1655 (AD E3772). Comme son nom l’indique, il a probablement été habité.
MAISON À PIERROT
     Cet autre nom de la Cabane à Pierrot est cité en 1848.
MAISON COMMUNE (place de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la partie sud de l’actuelle place de l’Hôtel-de-Ville (ADEL109).
MAISON COMMUNE (rue de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue Saint-Mars afin de supprimer toute référence religieuse. Cette rue borde effectivement l’Hôtel de Ville (ADE L 109).
MAISON DE BOIS (la)
     Cette maison située près du Moulin-Sablon est citée vers 1760 (npj). Les maisons à colombage ou à pans de bois ne devaient pas être rares dans l’Étampes médiéval.
MAISON DES ASSOCIATIONS
     Cette maison fonctionne place du Jeu-de-Paume depuis 1984 (architecte Arnaud).
MAISON DES SPORTS
     Cette curieuse construction aux multiples versants d’ardoise très pentus est située dans l’avenue de Bonnevaux. Elle a été construite en 1976. Il s’agit d’un pavillon du programme des «Mille Clubs» du ministère de la Jeunesse et des sports.
MAISON DUVERGER
     Sur un plan de 1820, cette maison isolée figure au sud-est de l’actuelle Cabane à Pierrot (P2).
MAISON HORTICOLE
     École d’horticulture établie près de l’hôpital Barthélémy-Durand.
MAISON LANGE (la)
     Marquis désigne cette ferme comme «moderne», pourtant les bâtiments figurent déjà sur le plan de 1827. Mais sur ce même document, elle n’est pas dénommée. Le nom de Maison Lange est cité dès 1869 (ADE 3O168). Lange étant sans doute un patronyme, il faudrait donc comprendre «Maison à Lange». Il y avait devant la ferme un arrêt facultatif de la ligne Arpajon-Étampes pour desservir le hameau du Chesnay. [LD 196]
MAISON NEUVE
     Nom d’une des fermes de Lhumery. Elle était probablement plus récente que les autres fermes du hameau. Elle est citée en 1770 (FPJ).
MAISON NEUVE
     Cette maison est située aux n° 2 et 4 boulevard Saint Michel de Paris. Construite en 1764, elle appartenait à l’Hôtel-Dieu. Pendant la période révolutionnaire, la « maison neuve » située non loin de la barrière des Capucins, était un poste de surveillance pour l’entrée des diligences. Un abreuvoir de la Maison-Neuve était situé, non loin, sur la Juine. Ce nom vient de la date relativement récente de sa construction. Une plaque gravée porte encore l’inscription: la Maison neuve. On sait par ailleurs que l’édifice subit de nombreux remaniements en 1861 et 1864.
MAISONS CLAIRES (les)
     Situé à l’angle de la rue Rose-Chéri et de la rue du Sablon, cet immeuble est cité par ce nom dans une délibération de 1957. Il était propriété communale et servit un temps d’asile d’accueil. Les Maisons Claires furent vendues en 1987.
MAISON VERTE (la)
     Sur une carte postale du début du siècle, on trouve le nom de cette enseigne au-dessus de la boutique de l’actuel n° 21 place Notre-Dame. Sans doute, à une certaine époque, la maison était-elle peinte en vert.
MAISSE (grand chemin de)
     Ce chemin cité en 1791(AM 1G2) mène au bourg de Maisse. Il correspondrait à une limite ancienne, trace de l’organisation du terroir gallo-romain. [PV L9]
MAÎTRISE (la)
     Nom d’une maison située rue du cloître Notre-Dame et citée en 1599. Cette maison servait de logement aux enfants de chœur et à leurs maîtres en 1776 (AM 1G1). Elle est aussi appelée maison des Enfants d’Aube de Notre-Dame. La maison a été achetée par l’hôpital et incluse dans son clos en 1864 avant d’être démolie.
MALADRERIE SAINT-LAZARE
     Cet hôpital pour lépreux est cité dès 1120. L’hôpital était attenant à la chapelle. En face, de l’autre côté de la route, se trouvaient les dépendances, entre autres la Grange Saint-Ladre. En 1556, il y a encore quatre lépreux dans l’établissement. La maladrerie sera supprimée à la fin du 17e siècle. Au 18e siècle, la maison sera transformée en ermitage. Elle était située de part et d’autres de la grand route vers les n° 111-117 et 102  boulevard Saint-Michel. C’était le lieu primitif de la foire Saint-Michel à partir de 1147. La chapelle était dédiée à Saint Lazare et Saint Michel. Des fragments de colonnettes de cette ancienne chapelle étaient encore visibles au musée en 1922.
MALADRERIE (moulin de la)
    Ce moulin cité dès 1243 était situé «au-dessous de celui de la Trinité». Il est décrit comme tombé en ruine en 1587 (BF). Ce nom lui venait de ce qu’il appartenait à la maladrerie de Saint-Lazare.
MALAGIN
     Nom d’un champtier non situé, cité en 1583 (ADE 136J16). Ce mot pourrait venir du vieux mot «malaige» qui signifie maladie. Ce terroir appartenait, peut-être, à l’une des maladreries ou hôtels-Dieu de la ville.
MALASSIS
     Champtier non identifié cité en 1583 (ADE 136J16). Ce terme désigne habituellement un lieu mal situé.
     Peut-être s’agit-il de la ferme de Malassis près de Brunehaut à Morigny?
MALASSISE (la)
     Nom d’une maison située rue du Haut-Pavé, citée en 1773 (AM 1G1), face aux Trois-Empereurs. Ce nom désignerait une maison soit mal construite, soit mal placée.
MALESHERBES (route de)
     Cette route est citée dès 1826. Malesherbes est une petite ville dans le Loiret. Son nom signifie simplement «mauvaises herbes».
MALHOUVRES (les)
     Lieu-dit du cadastre. On trouve la forme «Malœure» dès 1593 (AD 3782), «Malheure» au cadastre de 1827 et «Malœuvre» sur la carte IGN. Ce toponyme pourrait venir de «malhourer» qui signifie rendre malheureux. Il s’agirait donc d’un qualificatif pour désigner ce mauvais terroir, à demi boisé, situé au sud du Rougemont. [LD 275]
MALHOUVRES (chemin des)
     La sente des Malhoures est citée dès 1790 (AM 1G2). [C 280]
MALLEGRAPPE
     Ce nom de terroir à vignoble de Saint-Martin est cité en 1549 (AM tv). Assurément, la quantité ou la qualité du vin que ce terrain produisait n’était pas au rendez-vous!
MALLET Jean-Claude (stade)
     Ce stade situé près du Pont-de-Pierre, a été baptisé en 1971 du nom d’un jeune rugbyman étampois mort à la suite d’un accident de travail. Il était l’un des pionniers du rugby à Étampes.
     Ce fut le premier stade de rugby avant le transfert de cette activité au stade du pont-de-Pierre «haut». Ce stade Mallet a été construit à l’emplacement de l’ancienne décharge du pont-de-Pierre.
MALMAISON (la)
     Cette ferme est citée en 1773 (AM1). La maison comporte des traces de construction renaissance et de belles fenêtres. Une mare existait près de la ferme en 1869 (ADE 3O158). Ce nom signifie littéralement «mauvaise maison» ou tout au moins «maison mal située». Mal maison pourrait aussi faire référence à la maison (ou ancien domaine) d’un dénommé Mal (PB). [C 176]
MALMAISON (avenue de la)
     Ce chemin rectiligne longe le bois des Grès pour relier la ferme à la Nationale 20. [C 181]
MALMAISON (chemin de la)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O158). Il passe entre la ferme et l’ancienne mare de la Malmaison. [C 176]
MALSOUTE
     Ce nom de champtier non situé est cité en 1790 (AM 1G2). La forme «Malsaulte» apparaît dès 1593 (A dioc 5).
MALTERIE
     La malterie-brasserie Bloch et Schmidt est établie en 1881 dans l’ancien magasin d’abondance. Elle figure encore sur le plan de 1960 au carrefour des Religieuses (à l’emplacement du Crédit Agricole). Les locaux de la malterie seront aménagés pour les sinistrés de 1944. Elle sera aussi réquisitionnée de septembre 1944 à novembre 1945 par les troupes américaines comme siège de la 180e compagnie du «Department of renforcement» (autrement dit la comptabilité).
     Une autre Malterie appartenant à la famille Bloch existait à l’emplacement du 16 rue Saint-Martin.
     Cette dernière fut détruite par un incendie dans les années 1930.
MALTERIE (stade de la)
     Nom non officiel donné au stade du Filoir en 1948 en raison de la proximité de l’ancienne brasserie Schmidt.
MANIVELLE (rue de la)
     Cette voie est citée dès 1683 (B F). Elle semble avoir aussi été dénommée carrefour des Béguines.
     Ce lieu est simplement désigné «la Manivelle» sur le plan de 1827. La rue faisait partie de l’îlot insalubre cité en 1941. [PV H6]
     Au n° 1, dans le mur de la maison (côté rue de l’Abreuvoir des Cordeliers) est inclus un chapiteau ancien décoré d’un personnage. Peut-être provient-il de l’ancienne chapelle des Cordeliers qui était située non loin.
     Au n° 3, maison ancienne avec toiture pittoresque.
     Au n° 12, maison où l’on remarque les vestiges d’une enseigne d’un fabriquant de calicots.
MANUEL (moulin)
     Ce moulin cité en 1250 aurait été ruiné dès le 16e siècle. On ne sait où il était. Ce mot peut désigner le nom du propriétaire ou bien le fait qu’il s’agissait d’un petit moulin actionné en partie manuellement.
MARAIS D’ÉTAMPES (le)
     Ce lieu-dit du cadastre est situé légèrement au Nord de l’actuelle Base de Loisirs. C’est sur ces terrains qu’on a érigé les Emmaüs Bonnevaux, la salle des fêtes Jean-Lurçat et le centre commercial. Le grand marais d’Étampes, alimenté par les eaux de la Juine, servait aussi pour la défense de la ville. On y récoltait les plantes utilisées pour le traitement des textiles.
     Au cours des travaux de terrassement pour l’établissement de la déviation de la Nationale 20, on fit la trouvaille de roseaux pétrifiés dont certains étaient particulièrement gros. [LD 63]
MARAÎCHERS (rue des)
     Cette voie était dénommée sente du Pont-Martine jusqu’en 1969, et chemin d’Étampes auparavant.
     Étampes comptait de nombreux maraîchers jusqu’à une période récente.
     Au n° 26, maison ancienne au toit très pentu. [PV E7]
MARCHANDE (place)
     Nom donné au cours du 19e siècle à la place de l’Hôtel-de-Ville (lm).
     C’est bien sur cette place que se tient le marché chaque samedi.
MARCHÉ AU BLÉ
     Ce nom désignait la place Saint-Gilles au plan d’intendance de 1785.
     Depuis le moyen âge, le marché à blé d’Étampes était très important pour toute la région et alimentait Paris.
MARCHÉ AU BLÉ (rue du)
     Nom donné, sur le plan de 1815, à l’actuelle rue de la Rose, située près de la place Saint-Gilles.
MARCHÉ AUX BESTIAUX (pont du)
     Ce nom cité en 1895 devait désigner le pont sur la rivière des Prés, au débouché de la rue de l’abreuvoir-du-Mouton (AM O 1).
MARCHÉ AUX BOIS
     Ce nom désignait la partie ouest de la place Notre-Dame en 1790 (AM 1G) (voir impasse au Bois).
MARCHÉ AUX CHEVAUX
     Ce nom désigne l’actuelle rue Pol-Lapeyre sur un plan de 1856 (ADE2O525).
MARCHÉ AUX PORCS
     «Les déclarations d’enquête faites en 1602, au sujet de la demande adressée par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame d’Étampes au duc de Mercœur et d’Étampes, afin d’obtenir, pour y bâtir une chapelle, un terrain vide attenant à leur couvent, nous font connaître que les exécutions avaient lieu dans le voisinage immédiat de ce terrain, de forme triangulaire, appelé de toute ancienneté ‘le Marché aux Porcs’, et qui était le rendez-vous des débauchés et des vagabonds.» BG Ce nom encore cité en 1649, désignait donc la partie ouest de la place Saint-Gilles où se pratiquait la vente des porcs.
MARCHÉ FRANC (le)
     Le «Marché Franc» est un lieu-dit au cadastre qui doit son nom au marché, d’abord établi en 1860 place Saint-Gilles, et transféré sur un terrain, non loin, en 1867. Il s’agissait du site où est construite aujourd’hui la caserne des pompiers. Ce transfert a nécessité l’aménagement du site, en particulier la construction de deux ponts. Le terme de Marché-Franc signifie qu’il était, à l’origine, exonéré de taxes municipales. Sur ce marché, qui fut très actif, il se vendra jusqu’à 20 000 moutons par an.
     Des baraquements furent construits sur le site par les Allemands en 1941, pour la comptabilité de toutes les entreprises françaises travaillant pour les Allemands. Vers 1943, un petit avion allemand, victime d’une avarie, s’est écrasé dans une cour intérieure de ce camp militaire, après avoir courbé la croix du clocher de Saint-Basile et frôlé les maisons de la ville. Ces mêmes baraques furent, à la Libération, réquisitionnées d’abord par les Américains (ils y établirent le 27e hôpital de convalescents), puis par l’armée française (ADE 902W30) et enfin par les services municipaux en 1946 avant d’être finalement démolies. [LD 70]
MARCHÉ FRANC (avenue du)
      Cette voie a été dénommée en 1975 pour commémorer le marché disparu. [PV G/H7]
MARCHÉ FRANC (pont du)
     Ce nom cité en 1876 devait désigner un des ponts sur la rivière d’Étampes au débouché de la rue de l’Abreuvoir-du-Mouton. On y voit un lavoir.
MARCHÉ NOTRE-DAME (place du)
     Nom complet de l’actuelle place Notre-Dame.
MARCHÉ SAINT-GILLES (rue du)
     Cette voie désignait une portion de la place Saint-Gilles en 1731. Le «marché neuf» ou «marché du Roi» a été implanté par Louis VI en 1123. Le marché avait lieu primitivement chaque jeudi.
MARE (la)
     Lieu-dit du cadastre, en partie boisé, situé au nord de Bois-Renaud. Il n’y plus de mare en ce lieu. [LD 174]
MARE DE CHAMPDOUX (la)
     Champtier cité dès 1748 (ADE8I H5). Jusqu’à la Révolution, ces terres appartenaient au chapitre de Notre-Dame d’Étampes (ADY 1Q353). Il existe toujours une mare au sud-ouest de la ferme de Champdoux.
MARÉCHAUSSÉE (la)
     Ce nom de maison apparaît dans un document de 1790 (AM 1G2). Elle était située «entre le carrefour-au-Chat et le carrefour-aux-Cerfs». Il s’agirait donc d’une maison toute proche de l’ancien presbytère Notre-Dame. La maréchaussée était le corps de cavaliers chargé des fonctions de la gendarmerie actuelle. Cette maison a-t-elle été leur siège? Sur un acte de 1545, il est question d’un certain «Jean Vallée, greffier de la maréchaussée d’Étampes» (AN MC).
MARE DE BEULE (la)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1622 sous la forme «Mare de Bieule» (AD 3788). En 1663, on trouve «Lamaire de Boulle» (ADE E3772). «Beule» signifie tromperie ou astuce en vieux français. Cette mare trompeuse est aujourd’hui disparue. [LD 252]
MARE DE BOURGEAULT (la)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est cité dès 1790 (AM 1G2). Il n’a pas été retenu par le cadastre actuel. Bourgeault est, semble-t-il, un patronyme. Il reste également une petite dépression dans la plaine. [ALD 386]
MARE DES ÉGOUTS (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 près de Champdoux (ADE8 I H 5). Il est par ailleurs appelé le Commandeur ou la Justice de Boutervilliers en 1781 (ADE 81H 10). Il existe toujours une mare au sud-ouest de la ferme de Champdoux.
MARE PINÇON (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1791 (AM 1G2). Il était situé vers le Chesnay (voir Pinçons).
MARETTE DE PIERREFITTE (la)
     Ce petit cours d’eau est aussi dénommé rivière de Vaujouan, il n’existe plus. Sur un plan de 1835, ledit ruisseau débouche près du moulin de Vaujouan (ADE 7S37).
Le mot marette en parler local désigne un ruisseau.
MAREUX (moulin)
     Ce moulin disparu était situé près de la Pirouette. Il est cité en 1731 (ADE E sup. 803).
MARIONNETTES (rue des)
     Cette voie était dénommée ruelle Sainte-Croix en 1521. Elle apparaît sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845).
     Ce nom viendrait de Marionet, nom de famille cité au 16e siècle. [PV I/6]
     Cette voie a été fermée par des grilles en 1844 et fut réouverte par demande publique trois ans plus tard.
     Elle dessert les jardins de l’école de Musique où trône un très beau marronnier ainsi que celui de la bibliothèque (hôtel Diane de Poitiers).
     L’annexe de l’Hôtel de Ville a été construite en 1970.
MARMANDE
     Ce champtier cité en 1593 (A dioc 5) et encore en 1763 (ADE H depot1 B62) était situé près des Portereaux et de Bressault.
MARNIÈRE DE CHESNAY (la)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est encore cité en 1869 (ADE 3O168). La marnière en question apparaît sur un plan au sud du Chesnay, sur un document de 1790 (AM 1G2). Elle a donné son nom à l’une des neuf sections territoriales pour la contribution foncière pendant la Révolution. Une marnière est une carrière de marne, mélange naturel d’argile et de calcaire. Elle était fréquemment utilisée comme amendement dans les terres grasses de Beauce. [ALD 327]
MAROLLES (chemin de)
     Ce chemin suit le tracé de l’ancienne route de Pithiviers. Il se dirige vers le village de Marolles-en-Beauce dont le nom viendrait du latin «materiola» qui signifie bois de construction, ou du pré-roman «marre» qui signifie pierre. [C 264]
MARRONNIERS (les)
     Résidence située au n° 3 rue de l’Egalité. Dans la cour, on trouve effectivement de beaux marronniers.
MARQUIS Léon (rue)
     Cette rue était jadis dénommée rue du Creux-Chemin jusqu’en 1923. On remarque un puits à l’angle de la rue Saint-Jacques sur le plan de 1827. Léon Henry Marquis est né à Étampes, boulevard Henri-IV, en 1843.
     Il fut d’abord dessinateur puis archiviste de la compagnie de chemin de fer de Lyon. Il est mort en 1905. Il est surtout connu comme historien local. Son ouvrage «Les rues d’Étampes et ses monuments», paru en 1881, reste une référence pour tous ceux qui s’intéressent au passé de la ville. Il convenait qu’on donne son nom à celui qui s’est tant passionné pour les rues de sa ville. Ce fut fait en 1923, et tant pis pour le Creux-Chemin qui était pourtant bien poétique. [PV I/6]
MARSAUDES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 ne sera plus retenu par la suite. Ce nom doit venir de «marsault» qui signifie «arbre de bois tendre» en vieux français. Ce type d’arbre est particulièrement fréquent en ces lieux marécageux. [ALD 346]
MARTIN (moulin)
     Nom couramment donné au début du 20e siècle pour désigner le moulin Badran Inférieur (AM dcm).
     Un dénommé Martin en était propriétaire.
MARTINE (pont)
     Le pont Martine figure au cadastre de 1827. Il fait communiquer l’actuelle rue du Pont-Martine au chemin du Pont-Percé. Ce ponceau sur la Chalouette sera reconstruit en 1852 (ADE 7S38). L’actuel pont situé près du centre des impôts semble assez récent. Qui est cette Martine, peut-être le féminin de Martin en référence au quartier?
MASSE Albert (rue)
     Cette voie percée en 1842 sur l’emplacement de l’auberge du Lion d’Argent s’est tout d’abord appelée rue du Lion d’Argent de 1842 à 1877, puis rue Lenicolaïs jusqu’en 1974. Albert Masse était le directeur de l’école du centre et du CES Marie-Curie, il est mort en 1974. [PV H6]
     Dans les années 1920, cette rue abritait le lieu de réunion de la section socialiste et d’une loge maçonnique.
MASURES (les)
     Champtier cité en 1549 (AM tv). Ce terme peut désigner tout simplement une maison. Masure au sens de maison délabrée n’apparaît qu’au 15e siècle.
MATHURINS (couvent des)
     L’ancien couvent des Mathurins (aussi appelés Trinitaires) était situé au 24 rue Saint-Martin. En 1272, il est cité comme «hôpital de la Sainte-Trinité d’Estampes-les-Vieilles «, ou, en 1763, maison de Saint-André d’Étampes. Le couvent s’est établi à cet emplacement dès le 13e siècle. Il s’agissait du site de l’ancienne aumônerie des Bretons. Elle s’est alors déplacée à l’emplacement de l’actuel collège Guettard. A la Révolution, le couvent et tous ses biens sont vendus comme bien national. Au cours du 19e siècle, la maison est convertie en maison bourgeoise mais aussi en fabrique de conserves dès 1855, puis en brasserie. Un bassin est établi dans la propriété en 1877 (ADE 7S36).
     De cette ancienne maison des Mathurins, il reste quelques beaux vestiges dans la grande demeure ainsi que la porte piétonne rue Saint-Martin. Le claveau de la grand porte, millésimé 1560, est au musée.
MATHURINS des (moulin)
     Ce moulin sur la Chalouette était situé près de l’enclos du Couvent des Mathurins. Il était d’abord «moulin à foulon» en 1504, puis il est cité comme moulin à papier au 18e siècle.
MATHURINS (ruelle des)
     Cette ruelle, citée en 1790 (AM 1G2), désignait l’ancienne ruelle de l’Abreuvoir, près de l’ancien couvent des Mathurins.
MATRANT (moulin)
     Ce moulin disparu était situé au faubourg Saint-Martin, sur la Chalouette (entre le moulin de Valnay et le moulin Badran). Il est cité en 1806 (ADE 7 S 27).
Matrant n’est ni le nom du propriétaire ni celui du meunier de l’époque.
MAUBUISSON
     Cette propriété appartenait aux Dames de Maubuisson. La maison est citée en 1459 (ADE E3926).
     S’agissait-il de l’ancien hôtel du Camel situé au 10 rue Louis-Moreau dont le 1/3 appartenait aux religieuses de Maubuisson? Selon Dujardin, la maison de Maubuisson était située vers le Petit-Saint-Mars. L’abbaye cistercienne de Maubuisson a été fondée en 1236 par Blanche de Castille, mère de Saint-Louis. Elle était située dans l’actuel département du Val d’Oise.
MAUCONSEIL (rue)
     En 1605, cette voie est simplement dénommée «rue par laquelle on descend de l’église Notre-Dame à la rue Évezard» (Adioc1). En 1644, elle est dite rue du «Puits de Mal Conseil» (A dioc 3). Le nom de «rue Mon Conseil» est cité en 1768 (AM 1). Elle prendra le nom de rue du Bon Conseil pendant la période révolutionnaire.
     Ce nom de Mauconseil pourrait signifier imprudence ou mauvais conseil. Une rue mal famée en somme.
     Avec ses pavés disjoints, la petite voie a conservé un charme presque médiéval. [PV J7]
     Le puits de Mauconseil était situé dans le renfoncement situé entre le n° 3 et le n° 5. Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881.
     Au n° 1, maison dite du Prédicateur ou de la Sorbonne.
MAURES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827, situé à l’est de Champdoux, est devenu «le Chemin des Maures» dans l’actuel cadastre. «Mores» peut signifier marais ou tourbière, ce qui n’est guère le cas dans cette portion de plaine. [ALD 322]
MAZEAUX (moulin)
     Un des anciens noms du moulin Bressault. Mazeaux était le nom de son propriétaire en 1525. On trouve cité «moulin Maseaux» en 1549 (AM tv), moulin «Maziau» en 1583 (ADE 136J16) et «Maziaulx» en 1593 (A dioc 5).
MAZEAUX (rue)
     Autre nom de l’actuelle rue Edouard-Beliard au 18e siècle (AD E3845), il s’agit sans doute d’un nom de famille.
MAZURES DE SAINT-RÉMY (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé (voir Saint-Rémy). [LD 186]
MÉCHANTS (les)
     Nom d’un champtier disparu situé, semble-t-il, vers le Rougemont et cité en 1655 (ADE E3772).
     Ce terme laisserait entendre que le champ n’était pas d’un rapport agréable.
MÉGISSERIES
     Les ateliers où l’on préparait les peaux étaient assez nombreux à Étampes. Onze mégisseries sont citées dans la ville sur l’annuaire de Seine-et-Oise de 1865. Au 19e siècle, elles étaient principalement situées dans l’actuelle rue de la République ainsi que dans la rue Magne.
MÉLITES (les)
     Le nom de ce champtier est cité dès 1468 (ADE52 H 6). Il est aussi appelé «les Alouettes» en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). A partir du cadastre de 1827, le lieu-dit est scindé en Basses et Hautes-Mélites. Melites pourrait venir du vieux français «melin», se battre. Comme pour d’autres toponymes du site (Croix de Vaux-Milcent, chemin de l’Ecorchoir), il pourrait s’agir d’une référence à la sanglante bataille qui aurait eu lieu sur les hauteurs de Saint-Martin en 612 entre les armées de Clotaire et Théodoric. Cette bataille serait rapportée par les annales d’Aimon. (bf)
MÉLITES (allée des)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1981 pour desservir les nouveaux immeubles. Ce nom est une référence au lieu-dit situé non loin. [PV H4]
MÉLITES (sente des)
     Le chemin des «Milites» est cité dès 1791 (AM 1G2). Il longe le ravin des Mélites.
MENUES (les)
     Ce nom de champtier est cité en 1593 (A dioc 5).
     Le menu est une mesure ancienne. Ce nom pourrait aussi s’appliquer à la petite taille du champ.
MÈRE DES COMPAGNONS (la)
     Ancienne auberge située au 160 rue Saint-Jacques. Dans le langage du compagnonnage, on appelait «la mère» l’hôtesse qui, dans chaque ville étape, veillait au confort matériel des compagnons itinérants du Tour de France.
MÉRÉVILLE (chemin de)
    Ce nom de chemin désigne l’actuelle Voie Romaine dans sa partie Sud mitoyenne avec la commune de Saclas. Il est cité dès 1827 (ADE 3O158).
MERIMONDE
     Ce nom de champtier est cité dans la Prairie d’Étampes en 1673 (Adioc1).
MERISIER (le)
     Ce champtier cité en 1549 (AM tv) n’apparaît plus par la suite mais il reste le lieu-dit «les Bas-Merisiers».
     Le mot merisier désigne le cerisier sauvage.
MÉSANGES (sente des)
     Cette voie du hameau du Chesnay a été dénommée en 1995. Il fallait bien tenir compagnie aux alouettes toutes proches.
MESNIL (rue du)
     L’ancienne route du hameau de Guignonville a été ainsi dénommée en 2002. Le Mesnil en question est, bien sûr, le hameau du Mesnil-Girault, commune de Boissy-la-Rivière. Mesnilio Giraudi est cité dès 1256 comme possession du chapitre de Sainte-Croix d’Orléans. La ferme principale, qui garde des traces de fortifications, était le siège de la petite enclave formée par les autres possessions de Sainte-Croix à l’intérieur du baillage d’Étampes (Ormoy, Fontaine-la-Rivière, Marolles, La Forêt-Sainte-Croix).
MESNIL (chemin du)
     Ce chemin est cité dans le descriptif du plan d’intendance vers Vauvert. Il menait au hameau du Mesnil à Ormoy-la-Rivière (à ne pas confondre avec le Mesnil-Girault). Le hameau du Mesnil-Plisson est cité dès le 16e siècle. «Mesnil» signifie simplement maison.
MESNIL GIRAULT (rue de)
     Cette rue, citée en 1731 (ADE E sup. 803), correspond à la partie Est de l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie sur le plan de la Boucherie de 1761. Le nom vient des hôtels des Grand et Petit Mesnil-Girault.
MESSIERS (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Un canal a été établi en ce lieu par le sieur Marcheron sur la Louette en 1875. Messier désignait habituellement le gardien des moissons. [LD 131]
MESSIERS (sente des)
     Ce chemin situé près de Valnay est cité en 1869 (ADE 3O168).
MÉTAIRIES (les)
     Le nom de ce lieu-dit en partie boisé du cadastre de 1827 ne sera plus retenu par la suite. Métairie pourrait évoquer le souvenir d’une ancienne ferme près de Vauroux. Ce terme désigne en effet un établissement agricole où le tenancier s’acquitte de son dû en livrant la moitié de sa production. [ALD 405]
MÉTAIRIES (chemin des)
     Ce chemin figure toujours au cadastre actuel. Il est aussi appelé chemin de l’Epine ronde. [C 91]
MEUNIERS (les)
     Ce champtier figure au plan d’intendance de 1785 près de Guinette. Le descriptif de ce même plan mentionne une habitation en ce lieu. Le terme de meunier semble naturellement faire référence aux maîtres des moulins qui étaient fort nombreux dans la ville (Balzac, dans le Père Goriot parle des «farines d’Étampes»). Marquis pense qu’il y aurait eu en ce lieu un moulin à vent, mais on n’en trouve aucune trace.
     Il ne semble pas qu’il faille voir un quelconque rapport avec Guillaume Menier, premier capitaine connu du château royal (situé non loin), châtelain puis bailli d’Étampes. Ce personnage semble avoir eu une certaine importance à la cour de Philippe Auguste.
MEUNIERS (avenue des)
     Nom donné en 1974 à une partie de l’ancien chemin de Saint-Jean. L’église Saint Jean-Baptiste a été construite en 1966 d’abord comme chapelle. La mairie annexe s’ouvre en 1987, ainsi que le bureau de Poste. L’avenue tire son nom de l’ancien champtier du même nom. [PV G3/4 H3]
MEUNIERS (chemins des)
     Cité dès 1785, cet ancien chemin aménagé correspond en partie à l’actuelle allée du docteur Bourgeois.
MEUNIERS (résidence des)
     Nom donné en 2002 à la résidence du plateau de Guinette construite vers 1967.
     Elle est située dans l’avenue des Meuniers face à l’église Saint-Jean-Baptiste.
MEURGERS (sente des)
     Ce chemin situé vers Vaux-Bragners est cité en 1869 (ADE 3O158). On appelle murgers (ou meurgers) les tas de pierres amassées au bout des parcelles. Plus généralement, ce mot peut désigner un lieu habité, enclos de pierres sèches, résultat de l’épierrage des champs.
MICHEL Louise (école)
     L’école maternelle Saint-Martin, construite en 1978 (architecte Pelé), a été dénommée ainsi en 1980. Clémence Louise-Michel (1830 1905) fut d’abord institutrice à Paris avant d’être la révolutionnaire anarchiste et passionnée que l’on connaît.
MICHEL Louise (allée)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1982 parce qu’elle jouxte l’école du même nom. [PV F6]
MIDI (faubourg du)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire au faubourg Saint-Martin (AD L 109).
     Dans l’idéologie de déchristianisation révolutionnaire, toute référence religieuse devait être supprimée.
MIGNARDERIES (les)
     Lieu-dit du cadastre. Le mot «mignarde» désigne habituellement une «femmes galante» ou bien une petite fille, on voit mal le rapport avec ce lieu-dit. A moins qu’il ne faille comprendre ce mot comme un dérivé du patronyme Mignard. Cette mignarderie pourrait alors désigner la ferme ou la terre de Mignard. [LD 177]
MIGRAINES (les)
     Ce champtier est cité dans un document du 16e siècle sans qu’on puisse le situer exactement (AN R4 1129).
MILIEU (chemin du)
     Nom donné au chemin situé au Sud de l’actuelle nationale 191, vers la Folie, sur un plan de 1820 (P2).
MILIEU DE LA PRAIRIE (le)
     Lieu-dit au cadastre. Le premier stand de tir d’Étampes figure à cet endroit sur le plan de 1881 (lm). [LD 72]
MILIEU DES PRÉS (grande sente du)
     Ce chemin est cité dès 1869. Il passe, de fait, au beau milieu des anciennes prairies (ADE 3O168). [C 79]
MILLY (chemin de)
     Ce chemin, cité en 1827 (ADE 3O158), passe près de Bonvilliers. Il conduisait en effet jusqu’à cette jolie petite ville du Gâtinais. [C 436]
MINISTRE (sente au)
     Autre nom de la Grande Sente de la Juine rapporté par Dujardin. Le mot « ministre » désigne le responsable d’une communauté religieuse, ainsi les registres de catholicité de la paroisses de Saint Martin parle fréquemment du « ministre du couvent de la Trinité (à savoir les Mathurins). Par ironie, le mot «ministre» désignait aussi l’âne en parler local (CF). La sente du Ministre pourrait bien être le chemin des ânes...
MINOTIER (allée du)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement du Petit-Saint-Mars. Compte tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur, toutes les voies de ce lotissement d’Orly-Parc ont été désignées par un nom d’ancien métier. En 1881, il y avait encore 26 patrons meuniers à Étampes. [PV D8]
MISTRAL (allée du)
     Nom donné en 1999 à l’une des rues restées sans nom desservant le bâtiment D de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. Le mistral est un vent violent qui souffle dans la vallée du Rhône. [PV G4]
MITRESSES (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé cité dès 1791 (AM 1G2). Ce nom pourrait être une déformation du mot «maistre» qui peut signifier soit la haie soit le nord-ouest en vieux français. L’archéologie aérienne y a découvert plusieurs enclos et fossés aux tracés compliqués, traces d’anciennes habitations. [LD 294]
MOISSONS (chemins des)
     Ce chemin près de Guignonville est cité en 1819. Les Moissons est un lieu-dit de la commune de Morigny-Champigny près de Saint-Pierre.
MOLETTE
     Ce champtier non situé est cité en 1549 (AM tv). Ce terme peut désigner soit un endroit mou soit un talus (mEL).
MOLIÈRE (le)
     Cette résidence située au 14 rue Saint-Martin a été aménagée sur le site de l’ancien moulin Branleux d’En-Haut. Le nom de Molière a sans doute été choisi par le lotisseur pour faire «grand siècle».
MONHEUSE
     Ce nom de champtier disparu figure sur un plan du 18e siècle vers le Petit-Saint-Mars (AD E3845).
     Le mot «heuse» signifie botte en vieux français: ma botte!
MONNET Jean (allée)
     Cette petite voie correspond à l’entrée principale du lycée Geoffroy-Saint-Hilaire. Elle a été dénommée en 2000. Jean Monnet (1888-1979) est un des pères fondateurs de l’Union Européenne. [PV G5]
MONTAGNE (rue de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue de la Tannerie (ADE L 109). On appelait «montagnards» les députés extrémistes de l’assemblée législative qui adoptèrent des solutions révolutionnaires radicales.
MONTAGNE SAINT-JACQUES
     Ce nom cité en 1809 (AM O 1) devait désigner le lieu légèrement en hauteur traversé par la rue Neuve-Saint-Gilles.
MONTAGNES (les)
     Ce champtier près des Vaux-Breniers est cité en 1790 (AM 1G2).
     Ce terme de «montagne» s’appliquait à tout lieu situé sur une hauteur.
MONTANCHAUX
     Ce lieu-dit au cadastre était jadis occupé par un petit hameau encore cité en 1848. Il existe toujours quelques maisons en ce lieu. La ferme est encore citée en 1899. Il reste quelques vestiges de bâtiments anciens. Montanchault est cité dès 1567 (AN MC). On trouve aussi la forme «Montauchaux» en 1673 (Adioc1).
     Ce nom pourrait venir du souvenir d’anciennes carrières de chaux (il en a, de fait, existé en ce lieu). [LD 46]
MONTANCHAUX (chemin de)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Il passe devant les maisons de Montanchaux. Plus loin dans la plaine, un arbre unique résiste au vent. [PV I/J10]
MONTANCHAUX (ruelle de)
     Cette petite voie forme comme un petit crochet à la rue du Sablon.  [PV J10]
MONT D’OR (le)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1673 (Adioc1). Le Mont d’Or correspond à la partie nord-ouest de la colline de Montanchaux.
     Habituellement, le terme de mont d’or désigne une colline qui donne naissance à une source. [LD 45]
MONTE À CHEVAL
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé. Il est situé au bas de la colline de Montauchaux. Lequel des deux noms Monte-à-cheval ou Montanchaux est l’origine de l’autre? [LD 59]
MONTE À REGRET
     Nom populaire donné jadis à la rue Traversière. Au bout de la rue se trouvait le pilori... On donnait aussi ce nom à la rue de l’Egalité... qui mène au cimetière.
MONTFAUCON
     Ce nom est généralement associé à l’ancienne ferme et lieu-dit Villeneuve-Montfaucon.
     «Sous l’Orme de Montfaucon» est un champtier cité dès 1147 (ADE H dépôt 1B). Ce nom assez répandu de Montfaucon signifierait: le mont de Falco (anthroponyme) ou du faucon. Le Montfaucon étampois a connu un peu les mêmes destinées que son homonyme parisien. Il fut d’abord le lieu d’exposition des condamnés à mort. Par la suite il est devenu (et est encore) un lieu voué à l’équarrissage, un lieu maudit en quelque sorte.
MONTFAUCON (boulevard de)
     Cette voie a été créée et dénommée en 1968 pour desservir les immeubles de la Croix de Vernailles. [PV J/K5]
MONTFAUCON (clos de)
     Nom d’un petit lotissement créé par l’architecte Barnoux vers 1970. Ces maisons blanches exposées sur le versant sud de la colline, forment un petit ensemble assez remarquable. [PV J5]
MONLIEU
     Ce champtier non identifié est cité au 16e siècle (ADE E3835). «Mon» est une particule affirmative en vieux français. «Mon lieu» pourrait donc signifier: «c’est bien le lieu».
MONTIÈRES (les)
     Ce nom de champtier apparaît sur la dalle de fondation de Pierre Baudry conservée dans l’église Saint-Martin (1621). Ce nom semble désigner un endroit pentu.
MONT MOULÉ
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1684 (ADEtch.) Le lieu est aussi dénommé le Pavé sur un plan du 18e siècle (AD E3850). Il y avait jadis de belles carrières de marne sur cette colline. C’est de là que sont dessinées la plupart des vue d’Étampes au cours du 18e siècle. Moulé peut signifier masse pesante: la grosse colline. [LD 40]
MONT POUSSIN (le)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1791 (AM 1G2). Cette colline boisée ne manque pas de charmes. Poussin peut désigner le petit de divers oiseaux. Cet espace boisé était-il particulièrement rempli d’oiseaux? Poussin pourrait bien être aussi un nom de famille.
     Le 7 octobre 1870, l’artillerie prussienne prend position sur cette colline qui domine la ville. [LD  145]
MONT POUSSIN (sente du)
     Ce chemin est cité en 1889 (ADE 3O158). Il est aujourd’hui partiellement goudronné. Il est équivalent au montoir de Valnay.
MONT SAINT-GILLES
     Ce lieu, difficilement identifiable, est cité en 1731 près des Portereaux.
MONUMENT AUX MORTS DE LA GUERRE DE 1870
     Dans le haut du cimetière Notre-Dame ancien se trouve le monument aux morts de la guerre de 1870. Ce monument a été érigé sur l’initiative d’un comité patriotique et inauguré le 11 août 1872. Dans le carré tout autour, on trouve 11 tombes militaires. Sur le monument en forme d’obélisque sont gravés 49 noms. Il s’agit de soldats français morts à l’hôpital d’Étampes. Sur le devant figurent les armes de la ville.
MONUMENT AUX MORTS (square du 8 mai 1945)
     Le premier projet d’un monument dédié aux morts de la guerre date de 1915. Après quelques hésitations sur l’emplacement à retenir, on finit par choisir ce terrain dénommé la Pointe de Dourdan (aujourd’hui square du 8 Mai 1945). La première pierre a été posée en septembre 1919. Le monument fut finalement inauguré le 7 décembre 1924, en présence du général Nollet, ministre de la Guerre. Il comprend plus de 400 noms. La colonne ne suffisant pas pour tous les inscrire, on a construit un exèdre en arrière. La sculpture du faîte représente une victoire ailée à bonnet phrygien. L’inscription «gloria victoribus» signifie «gloire aux vainqueurs». Sur la colonne est sculpté un bas-relief qui représente des scènes de la vie du poilu. Deux gros lions de pierre encadrent le monument de part et d’autre. L’ensemble est l’œuvre de l’architecte Gautruche et du statuaire Benneteau. Le bombardement de 1940 endommagea les lions de pierre et le fusil du poilu.
     Depuis, ont été ajoutés les noms des soldats de la guerre 1939-1945, des résistants et déportés ainsi que les noms des morts de la guerre d’Algérie.
MOQUEBOUTEILLE
     Ce champtier, non situé, dépendait de la paroisse Saint-Basile. Il est cité en 1730 (ADE E 3824). Ce nom est une allusion claire au médiocre rendement de ses vignes.
MOREAU (rue Louis)
     Cette section de la rue Saint-Jacques fut ainsi dénommée en 1945. [PV I/J6]
     Louis Moreau (1903-1944), inspecteur de l’instruction primaire à Étampes depuis 1938, fut le chef et l’organisateur du réseau de résistance locale à partir de 1942. Arrêté sur dénonciation le 29 juin 1944 à son domicile (n° 27 de l’actuelle rue Louis-Moreau), il meurt en déportation à Buchenwald en septembre 1944, Étampes venait tout juste d’être libérée.
     Au n° 1, cette maison ancienne comprend un escalier en pierre construit en 1527. La façade est décorée d’un fronton triangulaire. En 1580, la maison appartenait au seigneur de Boistaillé. En 1665, elle est à Brehaut, seigneur de la Roche. Au cours du 20e siècle, cette grande propriété abrita l’Institution Racine.
     Au n° 3, cette ancienne maison était la propriété de la famille Viart des Francs au 18e siècle.
     Au n° 5, ancien hôtel de l’Ecu d’Orléans.
     Au n° 11, ancien hôtel de la Mule.
     Au n° 13 bis, cet immeuble, siège d’une agence bancaire, est signé de l’architecte Pasturaud (signature visible côté rue de la République). Sur son emplacement se trouvait le maison dénommée quartier Joffre durant la guerre de 1914-1918.
     Vers le 17-19, ancienne auberge du Chant des Oiseaux.
     Au n° 19 bis, Conservatoire de Musique, ancienne Sous-Préfecture.
     Au n° 23, maison dite de Saint-Mars.
     Au n° 27, maison ou vivait Louis-Moreau au moment de son arrestation.
     La plaque originale posée en 1945 sur la façade est conservée au musée. Une nouvelle plaque la remplace.
     Au n° 29, ancienne auberge Saint-François.
     A l’emplacement du n° 29 bis, ancienne demeure des seigneurs de Pussay en 1599 (CP).
     Au n° 37, l’immense immeuble France-Telecom a été construit en 1972 sur l’emplacement d’une salle des fêtes. Il était conçu au départ comme centre de renseignements téléphoniques. Ce site était auparavant occupé par l’orphelinat de la Sainte-Enfance. En 1715 s’élevait ici la belle demeure de Laumoy seigneur de Gironville (CP).
     Au n° 2 ter, ancien hôtel du Puits-Paris aussi appelé du Petit-Paris et des Carneaux.
     Au n° 8, était le siège d’un dispensaire départemental en 1965.
     Au n° 10, ancien hôtel du Camel.
     Au n° 12, dans la cour de cette maison se trouve une très jolie fontaine du 19e siècle ornée d’une sculpture qui semble être d’Elias Robert. Elle représente une femme tenant dans sa main gauche le caducée du commerce. A ses pieds, on remarque un chien dans les poils duquel sont accrochées des écrevisses. Il doit s’agir du «chien pêcheur d’écrevisses » du couvent des Cordeliers dont il est question au 17e siècle dans un poème de Charles-Hémard de Danjouan. Cette curieuse statue doit represénté la Nymphe Louette.
     A l’emplacement du n° 16, ancienne auberge Saint-Christophe.
     Au n° 24, immeuble du Crédit Lyonnais à la façade richement décorée. A cet emplacement était l’ancienne auberge de la Charrue (puis de la Grâce de Dieu ou Saint-Sébastien).
     A l’emplacement du n° 36-38, ancienne auberge Saint-Martin.
     Près du n° 40, on remarque le soubassement de l’immeuble qui fut la banque Bouilloux-Lafont. Cette maison fut le siège du mess des officiers de la Luftwaffe durant l’Occupation.
     Au n° 44, maison avec riche décor 19e siècle (balcons, niche, briques).
     Au n° 50, cette maison reconstruite en 1879 comportait une pierre millésimée 1600 retirée des décombres et un baptistère du 13e siècle.
     Au n° 58, Institution Jeanne d’Arc.
MOREAU Louis (école)
     Cette école occupe le site de l’ancienne école du Centre garçons ravagée par le bombardement de juin 1944. Elle a été reconstruite en 1956 (architecte Guy Barbé). Sur le chantier, on a trouvé une bombe de 500 kg non explosée, mais encore amorcée. Les bâtiments de l’école furent agrandis en 1966. L’école sera alors dénommée Louis-Moreau. Une céramique de Philippe Lejeune orne l’école depuis 1974. A côté fut également construit l’ancien CEG Louis-Moreau.
MOREAU DE TOURS (pavillon)
     Nom d’un des pavillons du centre hospitalier Barthélémy-Durand. Il fut mis en service en automne 1965.
     Deux médecins «aliénistes» portent ce nom. Jacques-Joseph Moreau (1804-1884) complétera son nom en Moreau de Tours (il est originaire d’Indre-et-Loire) pour se distinguer d’un médecin homonyme. Il fut à la fois philosophe et médecin. Grand voyageur, après sa thèse il part de longs mois à travers le monde. C’est au cours de ce voyage qu’il fera connaissance du hachisch. Il l’expérimente et le répand dans le milieu artistique de Paris avant de l’introduire auprès de ses patients. En 1845, il écrit « Du haschisch et de l’aliénation mentale». Il fut l’un des premiers médecins de la psychopharmacologie. Philosophiquement, il défend l’idée que l’homme n’est connu qu’à moitié s’il n’est observé que dans l’état sain, et que la folie est en nous et qu’elle nous révèle. Il est un des premiers à considérer le rêve comme la clé de la connaissance de la vie mentale. Paul Moreau dit Moreau de Tours (1844-1908), son fils, est l’auteur d’études de criminologie et de psychiatrie infantile.
MORIÈRES
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1505 (ADE52 H 6). Mores peut signifier noires en vieux français. Ce toponyme pourrait donc s’appliquer aux terres noires.
MORIZOT Michel (place)
     Cette petite place située face à la piscine Charles-Haury fut dénommée en 1998. Michel Morizot était cycliste au Vélo Club d’Étampes. Il fut, entre autres, champion de l’Essonne en 1985. [PV H7]
MORSANG
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé cité dès 1790 (Morsant) (AM 1G2). Ce terme désigne habituellement un lieu fortifié et ceint de murs. Le lieu seigneurial le plus proche était celui de Guignonville. [LD 243]
MORTEMETS (les)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1454 (Mortemer). Ce fief appartenait alors aux Célestins de Marcoussis. Le mot mortemet semble tiré du latin mortarium qui signifie boue ou marécage. Le site est en effet bien humide. [LD 113]
MORTS (chemin des)
     Ce chemin est mitoyen sur la presque totalité de son parcours avec la commune de Morigny. Il est cité dès 1827 (ADE 3O158). C’était un des chemins par lesquels on accédait à l’ancien cimetière Saint-Pierre, d’où son nom. [C 235]
MORTS (chemin des)
     Autre chemin du même nom qui part de Lhumery pour rejoindre Longuetoise. Il figure au plan de 1827 sous le nom de «chemin des Maures». Il ne conduit à aucun cimetière connu. [C 378]
MORTS (chemin des)
     Cet autre chemin du même nom est mitoyen avec la commune de Saint-Hilaire. Il est cité dès 1791 (AM 1G2). Comme pour d’autres toponymes du site (croix de Vaux-Milcent, chemin de l’Ecorchoir, les Mélites), ce nom de morts serait une référence à la sanglante bataille qui aurait eu lieu sur les hauteurs de Saint-Martin en 612, entre les armées de Clotaire et Théodoric (bf). [C 437]
MOTRIEUX André (espace)
     Il s’agit de l’espace de loisirs aménagé autour des étangs de Valnay. Cet endroit fut dénommé ainsi en 2000. André Motrieux (1932-1999) ancien employé communal, fut le Président fondateur du centre des œuvres sociales des personnels de la ville d’Étampes, et c’est lui qui fut l’initiateur de ce lieu de loisirs.
MOUILLÉE (sente)
     Ce chemin est aujourd’hui inclus dans la Base de Loisirs. Il est cité comme «nouvellement dénommé» en 1827 (ADE 3O158). Ce chemin dessert effectivement une zone humide. [C 95]
MOULIN (rue du)
     Nom donné en 1605 à la rue du Petit-Moulin.
MOULIN (rue du)
     Ce nom désigne l’actuelle rue du Moulin-à-Peaux sur un document de 1863.
MOULINS
     Une des richesse de la Ville d’Étampes qui a su tres tot tire parti de sa situation «arrosée» de multiples cours d’eau canalisés, et de son envireonnement beauceron riche en céreales.
     Le tic tac des moulins a longtemps rythmé la vie de la ville.
     La réputation des farines d’Étampes n’a pas échappé à Balzac:
    « Eh bien! lui cria aigrement madame Vauquer d’une voix qui domina le bruit des cuillers, des assiettes et des voix, est-ce que vous ne trouvez pas le pain bon?  
     — Au contraire, madame, répondit-il, il est fait avec de la farine d’Étampes, première qualité.  
     — A quoi voyez-vous cela? lui dit Eugène.  
     — A la blancheur, au goût.  
     — Au goût du nez puisque vous le sentez, dit madame Vauquer. Vous devenez si économe que vous finirez par trouver le moyen de vous nourrir en humant l’air de la cuisine.» (Extrait du Père Goriot)

MOULIN À PEAUX (le)
     Ce moulin disparu est aussi appelé moulin de La Ferté au 18e siècle et moulin Chamois au 19e siècle.
     Son nom viendrait de ce qu’il servait à l’origine à tanner les peaux. A proximité du moulin eurent lieu des combats sanglants au cours du siège de 1652. Les bâtiments ont servi de logement pour les militaires chargés de garder les prisonniers allemands en 1915. Dans les années 1970 des premiers immeubles furent bâtis sur le site de l’ancien moulin (architecte Elmayan). Les plus récents datent de 1987 (architectes Lévy et Pelé).
MOULIN À PEAUX (rue du)
     Cette rue est désignée comme rue du Moulin Branlant en 1827 et simplement rue du Moulin en 1863.
     Il reste une série de bornes chasse-roues à l’entrée, du côté de la rue Saint-Martin. [PV F6]
     Au n° 3, belle vue sur le grand bâtiment de l’ancien moulin Branleux d’En-Haut.
     Le transformateur semble avoir été établi à partir d’une tourelle du parc Bloch (actuel Castel-Matho).
MOULIN À TAN (le)
     Ce moulin sur la Louette est mentionné dès 1361. Il aurait appartenu à la corporation des tanneurs jusqu’à la Révolution (Forteau). Le moulin servait, à l’origine, à broyer les écorces nécessaires à la tannerie située face audit moulin. Il connut un incendie en 1756. Une pompe à vapeur y fut établie dès 1836. Il devient moulin à farine en 1852 et fut définitivement supprimé en 1880. C’est ce site qui fut choisi dès 1881 pour établir l’usine qui faisait monter l’eau de la Louette dans la ville. Le bâtiment du moulin existe toujours avec sa roue. Il a été transformé en logements. Près du moulin furent découverts vers 1754 des fossiles d’ostéocole d’Étampes ainsi que des roseaux et des bois pétrifiés. Face au moulin figure une petite île sur le plan de 1827.
MOULIN À TAN (chemin du)
     Cette voie longe la Louette et prolonge la rue du même nom. [PV B4/C5]
MOULIN À TAN (rue du)
     Cette rue suit à peu près le tracé de l’ancienne sente du moulin à Tan citée dès 1790 (AM 1G2). [PV D5]
     Au n° 40, bâtiments de l’ancien moulin à Tan.
     Au n° 48, vieille maison pittoresque.
     La passerelle sur la Louette fut déplacée en 1893. On y voit encore le moulin et la nouvelle usine des eaux.
MOULIN À VENT (le)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu par la suite. Il y aurait donc eu un moulin à vent dans cette plaine à l’ouest de Bois-Mercier, au croisement du chemin des Granges avec le chemin de Brouy. Sa disparition est antérieure à 1827, car il n’y a pas de trace de bâtiment sur le plan. [ALD 384]
MOULIN BRANLANT (rue du)
     Ce nom désigne l’actuelle rue du Moulin-à-Peaux sur la nomenclature des rues rédigée à l’occasion de la pose des plaques en 1827 (Am I 01 D) (voir moulin Branleux).
MOULIN BRANLEUX (carrefour)
     Ce nom, cité en 1790 (AM 1G2), désigne le carrefour de l’Ecce-Homo, tout proche des moulins Branleux.
MOULIN DARNATAL (rue du)
     Autre nom de la rue Darnatal cité en 1605 (Adioc1).
MOULIN DE COQUERIVE (chemin du)
     Ancien nom de l’actuelle rue de Coquerive en 1833.
MOULIN DE GÉROFOSSE (résidence du)
     Cette résidence, située au n° 24 rue de Gérofosse, a été établie à partir du site de l’ancien moulin.
MOULIN DES FONTAINES (rue du)
     L’actuelle rue du Moulin des Fontaines ne mène plus jusqu’au moulin du même nom depuis l’établissement de la déviation de la nationale 191 dans l’avenue de Coquerive. Cette petite voie est bordée de vieux murs et l’on remarque encore l’ancienne plaque indicatrice «chemin du moulin des Fontaines». Le nom de rue du Moulin des Fontaines est aussi donné à l’actuelle rue de Coquerive sur le plan de 1844. [PV K8]
MOULIN DE VAUROUX (le)
     Le nom de cet ancien lieu-dit du cadastre devint officiellement Domaine de Vauroux en 1978, du fait de la disparition du moulin. [LD 90]
MOULIN DE VAUROUX (chaussée du)
     Cette voie apparaît sur un plan de 1846 près de l’ancien moulin (ADE 7S36)
MOULIN DU BOURGNEUF (passage du)
     Cette petite voie, toujours pavée, est citée dès 1790 (AM 1G2). [PV J8]
     Le lavoir construit en 1880 a été rénové en 2001.
MOULINEUX (sente de)
     Ce chemin cité en 1889 (ADE 3O158) était aussi dénommé sente de Cortheuse. Il mène effectivement à Moulineux, ancienne paroisse réunie à celle de Chalou pour former, depuis la Révolution, la commune de Chalou-Moulineux.
MOULIN FOULERET (impasse du)
     La «rue du Moulin Fouleret» est citée au 17e siècle (AD E3835). Sur le plan du 18e siècle (ADE E3845) ce nom désigne l’actuelle rue des Grais. On y voit de vieux murs bas très pittoresques. Ce nom vient, bien sûr, de l’ancien moulin Fouleret, mais où était-il situé exactement? [PV K8]
MOULINS NEUFS
     Ce (ou ces) moulin(s) est cité en 1250. Il semble avoir été ruiné dès le 16e siècle. En 1517, il est encore question «des Moulin Neufs» (AD E3829) et en 1532, du «Moulin neuf» près Gérofosse (AD 3776).
MOULIN NOTRE-DAME (rue et place du)
     Autre nom de l’ancienne rue du Petit-Moulin citée en 1605 (Adioc1).
     Le moulin était effectivement propriété du chapitre de la collégiale Notre-Dame d’Étampes.
MOULINS (rue des)
     Cette rue est dénommée rue des Tessiers sur un plan de l’An X et simplement «rue pendant à celle de Reverseleux» sur le plan de 1815, et rue du Pont-Reverseleux sur le plan de 1827. C’est une section de la rue Reverseleux jusqu’en 1888. A l’angle Sud-Est de la rue, figure un puits sur le plan de 1844. Le pont sur la Chalouette était dénommé pont Rameray. La dénomination «rue des Moulins» est donc assez récente. Les moulins en question sont les moulins Badran et Baildar. [PV D6]
MOULIN SABLON (carrefour du)
     Le carrefour est cité en 1843. Il tire son nom d’un moulin disparu. Parmi les projets d’urbanisme en 1945, figure un «grand marché couvert» entre ce carrefour et le boulevard Berchère. Le square du Moulin-Sablon occupe précisément l’emplacement du moulin. C’est un endroit bien agréable, agrémenté du bruit de la petite chute d’eau de l’ancien déversoir. [PV I/6]
     Au n° 1, maison ancienne avec pittoresque décor de frises.
MOULIN SABLON (rue du)
     Ce nom est donné à l’actuelle rue Paul-Doumer dans un document de 1672 (A dioc 4).
MOUSSON (rue de la)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. La rue dessert le bâtiment C. La mousson est un vent tropical qui souffle alternativement pendant six mois de la mer à la terre. Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly. [PV F4]
MOUTIER (le)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 près du Temple (ADE 8 I H 5). Le mot «moutier» peut désigner soit un moulin, soit un monastère. On pense en l’occurrence à l’ancienne maison des Templiers toute proche.
MOUTIER (rue du)
     Cette rue est citée en 1623 à Saint-Pierre. Elle devait être située près du prieuré jadis dépendant de l’abbaye (moutier) de Fleury (A dioc 4).
MOUTON (le)
     Ancienne auberge située vers le 150-158 rue Saint-Jacques. Elle est citée avant 1525. Elle sera appelée auberge du Duc de Bourgogne en 1713 (ADE 5Mi11).
MOUTON (le)
     Ancienne auberge située au 15 rue des Cordeliers. L’enseigne, un mouton sculpté, figure encore sur la clef de la porte charretière.
MOUTON (le)
     Autre maison du même nom située place Notre-Dame, au coin de l’impasse au Cerf. Elle est citée en 1605 (Adioc1). Dans un document de 1644, elle est située rue de la Regratterie (A dioc 3).
MOUTON (le)
     Autre auberge du même nom située vers le 2 rue du Haut-Pavé. Elle a disparu vers 1860 (fpj). Ce grand bâtiment reste pittoresque. Les bâtiments de la grande cour carrée située en arrière figurent déjà au plan de 1827.
MOUTON (rue du)
     Cette rue, citée en 1731 (ADE E sup. 803), est dénommée rue Haute-du-Mouton en 1815 et rue du Pivert en 1844. Ce nom vient de l’ancienne auberge du Mouton de la rue des Cordeliers. [PV H6]
     Au n° 2, ancienne maison du Pivert.
     La cabine téléphonique britannique, posée en 2001, est assez curieusement placée dans ce quartier qui fut, en juin 1944, ravagé par le bombardement des avions de la Royal Air Force...
MOUTON (ruelle du)
    Le «chemin des Moutons» est cité en 1791 (AM 1G2). Cette venelle pavée très pittoresque est en partie couverte. Au bout, un vieil escalier de pierre fait rejoindre le boulevard Henri-IV. Elle semble tirer son nom de l’auberge précédente. [PV G6]
MOYNERIE
     Ce fief situé tout proche du Bourgneuf est cité au 16e siècle. Le nom de moinerie fait penser aux Bénédictins puis aux Chartreux de qui relevait le prieuré Saint-Pierre. «Monnerie» peut aussi désigner une montée en vieux français (mEL).
MUID BLANC
     Ce champtier cité en 1673 (Adioc1) est l’ancien nom de la Haye-des-Roches.
     Le muid est une ancienne mesure de capacité utilisée pour les grains.
MUIDS DE VALNAY
     Ce champtier est cité en 1549 (AM tv).
MULE (la)
     Cette ancienne auberge située au 11 rue Louis-Moreau est citée en 1510. La «Mule d’Estampes» apparaît encore dans un document de 1668 (bcge). La maison fut remaniée de 1737 à 1743 par le sieur Destouches, architecte, pour aménager un petit hôtel particulier à Houmain de Courbeville dans l’ancienne auberge. Elle se présente comme un très joli hôtel particulier aux élégantes courbes. En 1944, Pommeret des Varennes fait don de la maison aux sœurs de Bon Secours. Acquise par le Département en 1962, cette jolie maison blanche est l’actuelle résidence du sous-préfet d’Étampes. Il subsiste le cellier sous jardin de l’ancienne demeure, il semble datable du 14e ou 15e siècle. La date de 1737 est inscrite sur l’ escalier de la cave.
MURGER (allée du)
     Cette voie nouvelle fut dénommée ainsi en 1981 du nom du lieu-dit le Murger de la Bataille. [PV G3]
     Le deuxième terme ayant été pudiquement omis.
MURGER À LA COIGNÉE
     Le nom de ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu par la suite. Littéralement, ce toponyme signifierait: le tas de pierre du coin! Il était situé près des Métairies, ancienne ferme disparue. [ALD 409]
MURGER DE LA BATAILLE (le)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1512 (le Murger) (ADE E3913). «Murger de la Bataille» est cité en 1791 (AM 1G2).
     Comme pour d’autres toponymes du site (Croix de Vaux-Milcent, chemin de l’Ecorchoir, chemin des Morts, les Mélites), le mot Bataille serait une référence aux combats qui auraient eu lieu sur les hauteurs de Saint-Martin en 612 entre les armées de Clotaire et Théodoric (lm). Cette bataille serait rapportée par les annales d’Aimon. Selon Basile Fleureau, le «champtier des Batailles» passe pour être le lieu de sépulture des soldats de cette bataille (pour Murger, voir sente des Meurgers).
     Les Immeubles du CILORE, désignés par les lettres de A à M, datent de 1964. [LD 68]
MURGER DE LA BATAILLE (sente du)
     Cette sente est citée en 1869 (ADE 3O168). Il semble qu’elle ait disparu avec l’urbanisation du plateau de Guinette.
MURS À CAILLAUT (les)
     Ce champtier non situé est cité en 1673 (Adioc1). Caillaut est un nom propre assez répandu.
MUSÉE
     Le premier projet de musée pour Étampes date de la Révolution. Il semble avoir été sommairement aménagé dans l’ancien couvent des Cordeliers. Le premier musée municipal fut créé en 1874, au départ pour abriter le don proposé par la veuve du sculpteur Elias Robert à la ville d’Étampes d’un ensemble d’œuvres de cet artiste. Il occupe alors le deuxième étage de l’Hôtel de Ville. En 1889, les collections sont transférées dans une partie de l’hôtel de Diane de Poitiers. En 1911, une délibération du conseil fait état de la nécessité d’un nouveau local pour le musée. On préconise trois projets: l’agrandissement de l’hôtel Diane de Poitiers, l’établissement dans l’église Saint-Basile (sous réserve qu’on la désaffecte), et le transfert dans une aile de l’Hôtel de Ville. C’est ce projet qui sera retenu, mais bien plus tard. En 1945, le musée retrouve l’Hôtel de Ville, cette fois-ci dans l’aile sud.
     Depuis sa création, il est enrichi de collections de peintures, œuvres pour l’essentiel d’artistes représentant divers courants de l’art du XIXème siècle: Narcisse Berchère, paysagiste et orientaliste; Edouard Béliard, qui se rattache à l’impressionnisme; Félix Giacomotti, peintre académique; Louise Abbéma, portraitiste et peintre de fleurs. On y trouve également des collections de fossiles du stampien, état géologique de l’ère tertiaire correspondant à la dernière occupation marine du bassin parisien et des collections archéologiques provenant de différents sites de la région: mosaïques gallo-romaines de Souzy-la-Briche, lames en silex néolithiques de Moigny, deux têtes coupées de l’Art gaulois (œuvre decouverte à Arpajon), une stèle dite «votive» provenant de Mérouville, aux confins du pays étampois, une  stèle funéraire provenant d’Arpajon.
     Dans les collections médiévales, on remarque surtout la superbe grille en fer forgé du XIIème siècle de l’abbaye de Morigny et des sculptures religieuses provenant des églises de la région.
     Dans les collections modernes on trouve une œuvre de Deluol datée de 1972 «deux danseuses nues». Elle fut un temps exposée à la bibliothèque municipale.
MYRTES (impasse des)
     La sente des Myrtes est citée dès 1827 (ADE 3O158). Elle a été interrompue par l’établissement de la ligne de chemin de fer Étampes-Auneau. Le myrte est un arbrisseau à feuilles persistantes. [PV D4/5]
 
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NATIONAL (moulin)
     Nom résolument laïc, donné au moulin Notre-Dame en 1874 (ADE 7S43).
NATIONALE 20
     La route Paris Orléans est un des axes importants du territoire de l’Île-de-France et ce depuis l’antiquité. On sait par ailleurs que le tracé de la route a évolué aucours du temps.
     Notre «grande route d’Orléans» est citée en 1790 (AM 1G2). « Un autre document de 1790 précise «qu’il serait interressant d’adoucir la pente à l’entrée du village du coté de Paris.» (ADE L135) Ce travail a été de fait realisé dans les premieres années du 19e siecle.
     Elle devient «Route royale 20» en 1827 (ADE 3O158). La route Nationale 20 relie Paris (Porte d’Orléans) à l’ Espagne en passant par Orléans, Limoges et Toulouse. Les projets de déviation apparaissent dans les délibérations dès 1942. En 1944, les spéculations se précisent avec les plans de reconstruction. En 1945, on étudie trois projets différents: un par le plateau à l’ouest de Guinette, un deuxième par le faubourg Saint-Pierre et un autre par les Prés en 1948 (ADE 834W8). En 1953, les résistances à la déviation sont encore vives: «le conseil municipal déclare que... considérant que la déviation de la N 20 dans Étampes portera un coup très grave au commerce local, élève une protestation énergique contre le projet et demande que l’argent soit attribué à la construction de logements...». Mais le trafic automobile s’intensifie, la traversée d’Étampes devient le cauchemar des automobilistes. La déviation sera finalement réalisée en 1960. La particularité du terrain en partie marécageux sur lequel elle est établie, nécessitera le creusement de 5800 puits-draînant pour assurer la stabilité du remblai sur tourbe. Il a fallu aussi creuser une tranchée de la profondeur d’un immeuble de 10 étages dans la colline du Rougemont. Dans son parcours étampois, la déviation nécessitera la construction de sept ponts (au-dessus de la route de Morigny, sur l’avenue de Coquerive, sur la rue de la République, sur l’avenue de Bonnevaux, sur la rue de Bressault, sur la rue Reverseleux, sur le prolongement de la rue des Belles-Croix). Il a fallu également réaliser un pont pour faire passer au-dessus de la route la ligne de chemin de fer Étampes-Beaune-la-Rolande. Enfin, en 1989, il a fallu construire un nouveau pont au niveau de Villesauvage.
NATIONALE 191
     L’ancienne route de Dourdan passait jusqu’en 1839 au pied de la tour de Guinette. La nouvelle route a été établie vers 1848 comme «route d’Étampes à Chartres par Ablis» mais son tracé, bordé d’arbres, est déjà bien visible sur la carte de Cassini (1778).
     Au début du 20e siècle se déroule sur cette route Étampes-Chartres le «Critérium des motocyclettes», une des premières courses pour «motocyclettes à deux roues».
     Jusqu’en 1970, la nationale passait par la rue de la République, à cette date elle fut déviée par l’avenue de Coquerive. Depuis 1944, elle porte le glorieux surnom de voie de la Liberté.
NAVIRE (le)
     Cette maison située rue Pavée est citée en 1759 (fpm). L’enseigne est facile à imaginer.
NEUF (chemin)
     Le nom de ce chemin de plaine laisse supposer le perpétuel renouvellement du réseau des chemins d’exploitation. [C 231]
NEUVE (rue)
     Ancien nom de la rue Pavée cité dès 1317 (CND) et encore en 1731 (ADE E sup. 803).
NEUVE SAINT-GILLES (rue)
     L’ancienne route d’Orléans passait jadis par le boyau tortueux de la rue d’Enfer. En 1769, suite aux très fréquents accidents, fut percée une nouvelle voie rectiligne pour relier la rue Saint-Jacques à la rue du Haut-Pavé: la rue Neuve-Saint-Gilles. Elle portera le nom de rue de l’Egalité pendant la période révolutionnaire. [PV G6]
     La maison à la pointe de la rue d’Enfer ne manque pas de charme
     Au n° 16, vieille maison pittoresque avec un escalier de pierre qui déborde sur le trottoir
     Aux nos 1 et 1 bis, ancienne clinique du docteur Ausset et du docteur Thierry dans les années 1930 et jusque vers 1970.
NIGAUDERIES (chemin des)
     Ce chemin existe toujours. Ce nom est sans doute le souvenir d’un ancien champtier dont l’exploitation était peut-être trompeuse. Nigauder veut dire s’occuper de niaiseries en vieux français. [C 182]
NOISETIERS (allée des)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1982. Elle dessert des immeubles en lisière de champs. [PV F/G3]
NORD (faubourg du)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire au faubourg des Capucins (ADE L 109). Il fallait alors supprimer toute référence religieuse.
NORD (le)
     Cette ancienne auberge située rue du Château est désignée ainsi dès la mi-19e siècle. Elle accueillait les voyageurs de la gare toute proche.
NOSOLLES (les)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1748 (ADE8 I H 5). La «pointe de Nozolles» figure sur un plan de 1779 au sud du Petit-Muids (AN N III SO 225). «Nosolle» étant un dérivé de noisette, les noisetiers devaient y être abondants. C’est sur ces champs que s’établit l’école d’aviation Deperdussin. [LD 201]
NOTRE-DAME (place)
     Une portion de cette place est dénommée rue de la Regratterie ou rue du Marché en 1731 (ADE E sup. 803).
     Elle sera «débaptisée» place de l’Unité pendant la période révolutionnaire. Son nom complet devrait être «place du marché Notre-Dame». [PV J7]
     Une halle est citée sur la place en 1518. Elle existait jusqu’au 18e siècle et était située du côté de la rue Sainte-Croix. La place a été encore agrandie vers 1841, certains bâtiments ayant été démolis pour l’occasion. C’est sur cette place que fut planté l’arbre de la Liberté le 8 septembre 1792.
     Au 19e siècle, au cours de travaux de terrassement, on fit la trouvaille de sépultures avec des sarcophages du Bas-Empire prouvant, s’il était nécessaire, l’ancienneté de l’habitation sur ce site au cœur de l’Étampes médiéval. L’établissement d’un marché à cet emplacement est très ancien. On sait qu’il est fixé au samedi dès 1534. La place présente aujourd’hui un bel ensemble de maisons anciennes dont le décalé des toitures rajoute au pittoresque. Quelques bombes sont tombées sur la place au cours du bombardement de juin 1940.
     Au n° 1, maison avec cave et puits.
     Au n° 13, maison avec cave remarquable.
     Au n° 19, ancienne maison à l’enseigne le Cheval Rouge.
     Au n° 21, ancienne maison à l’enseigne la Maison Verte.
     Au n° 33, ancienne maison à l’enseigne la Civette.
     Au n° 35, maison avec joli balcon ouvragé (probablement 18e siècle).
     Au n° 37, maison avec une cave à deux étages et puits. Sur la façade, on remarque une petite poutre de bois sculpté, vestige d’un ancien colombage.
     Au n° 41, maison avec une cave ancienne qui passe pour avoir servi de synagogue.
     Un puits à l’angle de la rue Darnatal est cité en 1846. Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881.
NOTRE-DAME (moulin)
     Ce moulin disparu était situé près de la rue du Pont-d’Anjouan. Il était aussi appelé le Petit-Moulin. On le trouve ainsi cité dès 1025. Ce nom lui vient de ce qu’il appartenait au Chapitre de Notre-Dame.
NOTRE-DAME (école)
     École privée issue de l’ancien Petit Séminaire de la rue Évezard. L’établissement a fonctionné sous la conduite de maîtres et maîtresses laïcs. L’«Institution Notre-Dame» fermera en 1964 au départ de Madame Le Bartz, dernière directrice. Cette petite école où se sont succédées plusieurs générations d’Etampois a été «immortalisée» par un de ses anciens élèves, le dessinateur Christian Binet, dans l’album intitulé «l’Institution» (édition Fluide glacial 1981).
NOUSET DE LA FONTAINE (le)
     Ce champtier non situé est cité en 1622 (ADE E3788). «Noue», du latin nauda, peut désigner un ancien lit de cours d’eau ou plus généralement une terre grasse et humide.
NOUVEAU CIMETIÈRE (rue du)
     Cette rue est citée en 1869 (ADE 3O168). C’est l’ancien nom de l’actuelle rue de l’Egalité.
NOYER COURTANT
     Ce lieu-dit non situé est cité en 1512 (ADE E3913). Courtant pourrait être un nom de famille à moins qu’il ne s’agisse d’un dérivé du latin «cortem» qui signifie domaine.
NOYERS PATINS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1512 (ADE E3913). Il est cité comme «Noyer Puttin» en 1618 (AD E 3787).
     Le mot «patin» pourrait être un dérivé de pâturage (PB). [LD 203]
NOYERS PATINS (avenue des)
     Voie nouvelle dénommée ainsi en 1982. Le lieu-dit du même nom est situé non loin. [PV F4/G3]
NOYER PAUL
     Ce lieu-dit est cité en 1654 (ADE E3913) comme nom alternatif au Vert-Galant.
NOYER DE LA SAINT-JEAN
     Ce lieu-dit figure sur un plan du 18e siècle près de Vaux-Luisants (AD E 3845). La fête de la saint Jean d’été (24 juin) donnait l’occasion de fêtes où l’on allumait de grands feux. Ce lieu était peut-être un des emplacements traditionnels du feu de la Saint-Jean.

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ŒIL D’ENTRE DEUX EAUX (l’)
     Nom donné à la petite pièce d’eau creusée en 2000 sur le terrain de M. Michel Benézech au lieu-dit Entre-Deux-Eaux. Cette pièce d’eau ovale comprend une île en son centre qui la fait ressembler à un œil.
OCTAVES
     Des terres sont ainsi dénommé dans le cartulaire de l’abbaye de Morigny en 1158. «De quibusdam terris que dicuntur octave quas habemus in territorio Stampensis». Ce lieu n’est pas situé.
OCTROIS
     La pratique du droit de barrage est très ancienne. Une charte de 1491 fixe, pour Étampes, les montants à percevoir. L’octroi est un impôt que certaines municipalités étaient autorisées à percevoir sur les marchandises de consommation locale. Cette pratique a cessé dans les années 1930. Il n’est pas facile de se repérer dans les multiples bureaux d’octroi situés aux différentes entrées de la Ville, car ils ont plusieurs fois changé de place au cours des années.
     Le bureau d’octroi vers la Vallée-Collin est acheté par la ville en 1874.
     L’octroi de La Ferté-Alais est cité en 1862 au 50 rue Sadi-Carnot.
     L’octroi de Saint-Pierre était situé dans l’ancien vicariat en 1842 (reg. dbcf).
     L’octroi de Pithiviers est cité en 1862. Il était situé au n° 19 rue des Sablons, il a été supprimé en 1930.
     L’octroi de Saint-Martin est cité en 1862. Il était situé à l’angle de la rue de la gare Saint-Martin. La maison fut détruite par le bombardement de 1944.
     Un autre octroi était situé au 16 rue des Belles-Croix.
     L’octroi de Chauffour est cité en 1862. La maison existe toujours au 17 rue de Chauffour.
     La maison de l’octroi située au 36 rue du Petit-Saint-Mars est louée pour cet usage en 1828. On y trouve encore la dernière plaque signalant l’obligation de s’arrêter pour la perception de l’octroi.
     La maison de l’octroi de la porte Saint-Jacques est citée en 1833. Elle figure sur un plan de 1899 (AM 1 O). Elle sera reconstruite en 1841. Elle a été endommagée par le bombardement de 1944. Le pavillon a été finalement détruit dans les années 1960 (ADE 902W30).
OCTROI (ferme de l’)
     Une ferme de l’Octroi est citée «derrière l’église Saint-Martin».
OISONS (place ou ruelle)
     Nom d’une des anciennes voies qui forment l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie. Elle figure sur le plan de 1815.
     Le mot oisons désigne simplement les oies. Est-ce le souvenir de l’enseigne d’une maison de la place?
OISONS (rue des)
     Cette rue est citée en 1731 (ADE E sup. 803). C’est l’ancien nom de l’actuelle rue Paul-Hugo sur le plan de 1815.
OMAR EL KHATTAB
     Nom donné à la salle de prière de la communauté musulmane d’Étampes aménagée dans un ancien magasin de l’avenue du 8-Mai-1945 en 2002. Précédemment, les musulmans d’Étampes ne disposaient, pour se réunir, que d’une salle mise à disposition par le foyer Sonacotra ainsi qu’une autre salle aux Emmaüs Saint-Michel. Omar 1er Al Khattab est le second calife. Il poursuivit les conquêtes et c’est lui qui instaura l’ère de l’hégire. Il fut assassiné à Médine en 644 par un esclave Persan. La tradition le présente comme un chef courageux, énergique, austère et juste.
ORCHIDÉES (Zac des)
     Cette ZAC a été créée en 2000 pour l’aménagement du projet d’urbanisme des Hautes-Garces.
     Le nom a été créé de toute pièce pour éviter le toponyme original commercialement assez rédhibitoire.
     On trouve dans la région d’Étampes, en particulier à Chalo-Saint-Mars et Saint-Hilaire, une variété autochtone d’orchidée sauvage, l’orchis négligé (dactylorhiza majalis).
ORLÉANS
     Ce lieu-dit cité en 1657 (ADE E3913) était situé près de Villeneuve. A Étampes, ce nom d’Orléans est toujours lié à l’ancienne route de Paris-Orléans qui fut si longtemps comme l’artère vivante et la source de la prospérité de la Ville.
ORLÉANS (pont d’)
     Ce pont est aussi appelé pont Saint-Martin. Il est cité en l’an XII. Il s’agit du joli pont sur la Chalouette au droit de la rue Badran. On sait qu’il a été reconstruit en 1791.
ORLÉANS (porte d’)
     Une des trois portes des fortifications du faubourg Saint-Martin. Elle est citée dès 1593 (A dioc 5).
     Elle était située rue Reverseleux.
ORLÉANS (route d’)
     Ce nom, cité en 1790 (AM 1G2), désignait la rue des Belles-Croix. La route d’Orléans était depuis Hugues Capet l’axe principal du domaine royal capétien.
ORLÉANS (sente d’)
     Ce petit chemin en impasse figure sur un plan du 18e (ADE E 3846). Il débouchait sur la sente du Gibet près du lieu-dit Orléans.
ORME (chemin de l’)
     Ce chemin non situé est cité en 1791 (AM 1G2). Les ormes n’étaient pas rares dans notre région. Souvent très grands, ils servaient de point de repère dans la plaine, d’où leur fréquence dans la toponymie. Ces arbres majestueux ont malheureusement disparu de nos paysages dans les années 1970, suite à la maladie hollandaise de l’orme: l’ophiostoma ulmi.
ORME (rue de l’)
     Ancien nom donné parfois à la partie haute de l’ancienne rue de la Boucherie. Un orme était jadis planté près d’un puits au carrefour des actuelles rues de la République et Sadi-Carnot. Cet orme est cité dès 1683 (B F). Sur un plan du 17e siècle figure un petit bâtiment près d’un arbre (ADE E 3802). Il s’agit sans doute du puits de l’Orme.
ORME (puits de l’): voir Carrefour du puits de l'orme.
ORME AUX BRETONS (l’)
     Le nom de ce champtier non situé est cité en 1374 parmi les biens des Hospitaliers dépendant de leur ferme du Chesnay (MN) (voir Bretons).
ORME AUX LOUPS (l’)
     Ce nom de champtier disparu est cité en 1791 (AM 1G2) (voir Loups).
ORME AU NAIN (l’)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1512 (ADE E3913). La forme «Orme Aulnay», citée en 1683, pourrait indiquer une étymologie possible: «Au nain» serait une déformation de l’aulne, type d’arbre qui croît en lieu humide, l’orme près de l’aulne (ADE D1923). [LD 200]
ORMEAUX (rue des)
     Cette voie a été dénommée officiellement en 1973. Ormeaux rappelle le souvenir d’un ancien bosquet de petits ormes. Le lotissement date de 1966. [PV G5]
ORME BOSSU (l’)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Il est cité dès 1791 (AM 1G2). On y a découvert un souterrain. Bossu pourrait indiquer la forme tourmentée de l’arbre en question. [LD 185]
ORME COGNIER (l’)
     L’Orme «Cognet» est cité dès 1593. Il figure au plan d’intendance de 1785. En 1790, on trouve «l’Orme Coigniet» (AM 1G2). Le nom de ce lieu-dit figure encore au cadastre de 1827. Il disparaît par la suite.
     Cet orme devait être situé à l’encoignure d’un chemin. [ALD 369]
ORME DE JUILLET (l’)
     Ce nom de champtier disparu est cité en 1690 (ADE E3810).
ORME DE LA GROSSE HAIE (l’)
     Ce champtier apparaît sur un plan de 1820 au sud-est de Champdoux (P 2).
ORME DONDAE (l’)
     L’Orme «Dondagne» est cité en 1790 (AM 1G2). Le nom de ce lieu-dit disparu figure encore au cadastre de 1827. Le mot «dondae» peut signifier gras et replet en vieux français. [ALD 357]
ORME DONDAE (sente de l’)
     Cette sente est citée dès 1790 (AM 1G2). On la retrouve dans la nomenclature de 1869 (ADE 3O158).
ORME FAVREUX (l’)
     Ce champtier est cité en 1549 (AM tv) (voir Favreuse).
ORME MIRON (chemin de l’)
     Ce chemin, situé à la limite de Morigny, le long de la Juine, est cité en 1827 (ADE 3O158).
     Il a complètement disparu avec l’établissement de la déviation de la nationale 20.
ORME REQUILER (l’)
     Ce champtier est cité en 1657 (ADE E3913) «Orme Raquillet». Il est aussi appelé les Maquereaux ou bien au-dessus du Larris. Il était situé à l’est de la route de Boissy-le-Sec.
ORMES (carrefour des)
     Ancien nom de l’actuelle place Romanet sur un plan du 18e siècle (ADE E 3846). Il est aussi dénommé «carrefour des Ormes de Saint-Basile» en 1731 (ADE E sup. 803) et encore Vieil Marché des Ormes de Saint-Basile en 1488. Une stèle conservée au musée porte l’inscription «cette pierre fut levée et un orme planté là». Elle était entreposée dans la cour intérieure de la sacristie extérieure de Saint-Basile avant la démolition de celle-ci.
ORMES (avenue des)
     Cette voie était formée par les fossés sud du Château Royal. Elle figure sur un plan du 18e siècle (ADE E 3846).
ORME SAINT-PIERRE (l’)
     Ce lieu est cité en 1593 (AD 3782). L’orme en question doit être celui jadis planté près d’un puits au carrefour des actuelles rues de la République et Sadi-Carnot.
ORME YVRAIN (l’)
     Ce lieu-dit du cadastre apparaît déjà sur un plan du 18e siècle «l’orme Yvroin» (ADE E 3845).
     Yvrain pourrait venir de «yvrer» qui peut signifier s’enivrer, mais il s’agit probablement ici d’un nom propre. L’orme en question devait être situé au nord du hameau de Bretagne. [LD35]
ORME YVRAIN (allée de l’)
     Cette voie nouvelle est dénommée ainsi en 1982 en référence du lieu-dit tout proche. Le lotissement, quant à lui, date de 1972. [PV K8]
ORMOY (chemin d’)
     Cette ancienne dénomination de la rue de Gérofosse figure sur un plan de la période révolutionnaire et encore au cadastre de 1827. L’actuelle sente du chemin d’Ormoy est également dénommée ainsi en 1863.
     Cette voie menait au village d’Ormoy-la-Rivière. L’étymologie d’Ormoy est simple: endroit planté d’ormes.
ORPHELINATS
     L’orphelinat de la Providence a été créé en 1849 par l’abbé Petigny curé de Notre-Dame, suite à l’épidémie de choléra. Il était installé dans le pensionnat des sœurs de la Congrégation, rue des Cordeliers. Au départ, il y a 7 pensionnaires puis 20 en 1886. Un autre orphelinat pour jeunes filles a, semble-t-il, été créé en 1852 par les sœurs de la Sainte Enfance à l’emplacement du 37 rue Louis-Moreau (AM 1 R). Pendant la guerre de 1914, cet établissement devient «orphelinat pour pupilles de la nation». L’établissement est dissous en 1917. La maison abritera l’école provisoire des garçons après 1944.
     L’immeuble a été démoli en 1970 pour faire place au nouveau central téléphonique.
ORTEBISES (sente des)
     Cet ancien chemin situé entre le Haut et le Bas des Fiefs est cité en 1869 (ADE 3O168). Ce nom pourrait être une déformation d’Heurtebise mais ce dernier lieu-dit n’est pas du tout situé dans cette zone.
OUBLI (rue de l’)
     Nom officiellement donné à l’actuelle rue d’Enfer pendant la période révolutionnaire (AD L 109). Quand on ne croit plus à l’enfer, la pire des malédictions reste l’oubli...
OUCHE (moulin de l’)
     Ce vieux moulin sur la Louette est parfois désigné comme moulin Pierre ou moulin Lepais. Il a été établi en 1805. Les grands bâtiments existent toujours. Pendant la guerre de 1914-1918, le moulin est aménagé en logements pour les soldats gardes-voies de communications. Il est alors dénommé quartier Pau. Ouche est un vieux mot français qui désigne une terre labourable close de haies.
OUCHE (place de l’)
     Cette place prendra le nom de «Champ de l’Union» pendant la période révolutionnaire. Elle a été aménagée en promenade sur le plan de 1815. On l’appellera parfois «place des Fêtes» à la fin du 19e siècle.
     Cette place était la propriété de la fabrique de Saint-Matin jusqu’en 1905. L’abreuvoir sur la Louette a été supprimé avec l’établissement du chemin de fer. La passerelle a été reconstruite en 1886 (ADE 7S38). Il y avait aussi un puits au coin de la rue Saint-Martin. [PV D5]
     Sur la place aussi se trouvait l’éphémère Gare Saint-Martin CGB. Les immeubles HLM ont été créés en 1971. On y trouve aussi un boulodrome établi dans les années 1980.
     La place tient son nom du lieu-dit les Ouches Saint-Martin.
OUCHE (rue de l’)
     Cette voie figure déjà au plan de 1827, elle traverse l’ancien champ de foire de la place de l’Ouche. [PV D5]
OUCHE (sente de l’)
     Ce chemin, mal situé, est cité en 1869 (ADE 3O168).
OUCHES (les)
     Ce lieu-dit au cadastre est cité dès le 18e siècle (ADE E3835). Ouche est un vieux mot français qui désigne une terre labourable close de haies.
OUCHES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre actuel apparaît dès 1368 sous la forme les «Ouches du Chesnay» (f d m C). Dans un document de l’an II, il apparaît parmi les biens de la fabrique Saint-Martin (ADY 1Q353). [LD 194].
OUCHES AUX BARONS
     Ce lieu cité en 1517 (ADE E3829) comme jardin dépendant du château du Bourgneuf a été détaché du domaine au début du 19e siècle. Le mot «baron» peut évoquer le baron, possesseur du titre de noblesse, à moins que ce ne soit une déformation de barreau (qui barre l’eau, en l’occurrence celle de la Juine). Il pourrait s’agir aussi d’un simple nom propre.
OUCHE BERNARD (l’)
     Ce champtier non situé est cité en 1549 (AM tv). Bernard est bien évidemment un nom propre.
OUCHES DE GUIGNONVILLE (les)
     Nom d’un champtier disparu cité en 1790 (AM 1G2) (voir Guignonville).
OUCHES ROUGES (chemin des)
     Ce chemin figure toujours au cadastre actuel.
     Les terres argileuses paraissent parfois rougeâtres. Cela suffit pour désigner un champ. [PV D/E8]
OUCHES SAINT-MARTIN les
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1790. [LD 147]
OURCES (rue des)
     Cette rue disparue est citée en 1580 (AD E3771). Elle était située soit près du Filoir, soit (selon Marquis) près de l’ancienne rue du Filoir (au Bourgneuf).
Ce nom pourrait venir du souvenir de l’enseigne d’une maison «à l’ours».
OURS (l’)
     Cette auberge était située vers le n° 128 rue Saint-Jacques. Elle est citée en 1578 et en 1773 (AM 1). Elle aurait été supprimée en 1800 (lm). L’enseigne est facile à imaginer.
 
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PAGNOL Marcel (collège)
     Ce nom provisoire donné au collège de Guinette en 1976 ne sera jamais entériné par l’administration du rectorat (bm). Le célèbre écrivain venait alors de mourir en 1974.
PAIN (rue du)
     Cette ancienne rue est citée en 1731 (ADE E sup. 803). La voie qui longeait l’hôtel Anne de Pisseleu a complètement disparu en 1897 avec les travaux d’agrandissement de la place de l’Hôtel-de-Ville.
     La rue fut dénommée rue de l’Abondance pendant la période révolutionnaire.
     Ce nom de pain pourrait évoquer le souvenir d’une ancienne boulangerie.
PAIN CHAUD (ruelle du)
     Une «rue Painchault» est citée dès 1673 (ADIOC1) au hameau de Bretagne. [PV L9]
     Ce nom pourrait évoquer le souvenir d’un ancien four à pain.
PALAIS (résidence du)
     Cette résidence a été construite sur l’emplacement de la scierie Berthelot en 1995.
PALAIS (carrefour du)
     Ce carrefour était situé devant l’église Saint-Martin. Il est cité en 1773 (AM1). Ce nom viendrait du Palais d’Estampes-les-Vieilles qui, selon Maxime Legrand, aurait été abandonné après la période carolingienne.
     Le site de cet ancien palais serait le logis appelé la Grande Maison.
PALAIS CAPÉTIEN
     Helgaud, le moine chroniqueur de Robert le Pieux, mentionne la construction d’un «palatiolum d’Étampes» par la reine Constance d’Arles, mais celui-ci est dit situé proche de Saint-Basile. Il s’agirait plutôt du lieu qui sera longtemps appelé «le Donjon».
     Le nom de Palais du Séjour est cité dès 1511 (CP). Le palais aurait été ainsi appelé en raison des fréquents séjours qu’y auraient faits les rois, ou parce-qu’il ne servait de résidence que le jour, la nuit se passant au Château royal, plus sécurisé. Curieusement, cette dénomination semble apparaître quand il cesse d’être le lieu de séjour des comtes d’Étampes.
     Plusieurs histoires sont attachées à ce Palais capétien primitif. Un jour, le roi Robert le Pieux sert les pauvres en son palais d’Étampes. Au cours d’un repas, un misérable lui vole un bijou, la reine s’en offusque mais Robert répond «celui qui l’a pris en avait plus besoin que moi, Dieu veuille qu’il en fasse mon profit...» (bf). En 1108, la tour du Palais sert de cachot à Humbert, seigneur de Saint-Tevere, emprisonné pour les injustices qu’il fait subir aux gens du peuple. En 1119, c’est toujours au Palais qu’est reçu le pape Calixte II, et plus tard Innocent II en 1130. En 1147, le palais royal sert de lieu de réunion à la cour générale pendant trois jours. Il s’agissait d’organiser la croisade de Louis VII en présence des ambassadeurs de Sicile, de Hongrie et de Grèce. Les débats sont dirigés par Suger et Saint Bernard. Le même Suger y fera de fréquents séjours entre 1147-1149, pendant l’absence du roi. Il semble que c’est également au Palais que commence la deuxième captivité d’Ingeburge à Étampes, de 1201 à 1213. Dès le 15e siècle, le palais est dédaigné des souverains de passage au profit du château.
     En 1518, la reine Claude, comtesse d’Étampes, affecte définitivement à la ville le palais situé rue Saint-Antoine pour qu’on y juge les causes civiles et militaires. La maison, transformée de 1599 à 1654, est aménagée autour de ses trois fonctions: tribunal, prison et maison du receveur du domaine. En 1683, sont cités un oratoire à l’étage, la salle d’audience, la chambre du conseil, la prison, et des jardins de grande étendue (B F). C’est là que sera rédigée la coutume d’Étampes en 1536 et les cahiers de doléances du Tiers-Etat en mars 1789. Acheté officiellement par la ville, l’ancien logis du receveur devient gendarmerie en 1807.
     Du Palais Capétien subsiste le portail nord situé rue Saint-Antoine. C’est un porche en arc brisé cantonné de chimères. Le plus grand corps de bâtiment daterait de la fin du 13e, mais il a été très restauré. Le mur nord conserve un aspect gothique avec ses contreforts. Le bâtiment en retour d’équerre remonte à la fin du 15e siècle. Il reste aussi l’ancienne cave du domaine.
     Une plaque fut apposée sur la maison côté rue Saint-Antoine en 1987 à l’occasion du millénaire capétien.
     A partir de 1987, des fouilles furent entreprises à l’occasion de travaux de terrassement au sud du site (coté rue de la Roche-Plate). On y a découvert les structures d’un bâtiment médiéval (probablement les communs du Palais) du 11e au 14e siècle, un vestige de voirie médiévale à peu près parallèle à l’actuelle rue de la Prison, et une quantité de poteries sur l’emplacement du jardin du Palais. En mars 1995, d’autres fouilles, entreprises immédiatement au sud du bâtiment actuel, ont mis à jour deux bâtiments du 13e siècle, dont l’un comportait des traces de murs peints.
     L’ancien palais royal dit maison du séjour presente aujourd’hui un corps principal datable de la 1ère moitié du 14e siècle et une partie du 15e ou du 16e siècle. Le bâtiment rue de la Juiverie a été reconstruit en 1777 par Michel Gabriel Pommeret il a depuis été remanié. Le corps principal a été remanié par Pierre Toussaint Michau entre 1807 et 1812. La façade antérieure du Tribunal a été remaniée entre 1890 et 1909. L’aile postérieure a été reconstruite en 1891 par l’architecte Anjubert et le logement des gendarmes a été remanié au 20e siècle.
     Une tres belle peinture murale située dans les combles a été mise à jour en 1907 et classée monument historique en 1909. Datée de la fin du 14e siècle, elle est mutilée en bas et à droite. En partie gauche on distingue un personnage au cheval revêtu d’ une couverture fleurdelisée au 1er plan et en arrière-plan des cavaliers et soldats qui sont encadrés d’ une bordure à ornement géométrique; en partie droite, lacunaire, on distingue un roi de France assis sous un dais le bras tendu en direction d’ un personnage (détruit).
     Selon Louis Eugène Lefèvre, la scène pourrait représenter la donation de la baronnie d’Étampes en 1307 par Philippe le Bel à son demi-frère Louis d’Evreux. Figureraient donc la reine mère, Marie de Brabant, et les futurs rois Louis X, Philippe V et Charles IV. Selon une interprétation plus récente, la peinture représenterait le roi Louis VIII désignant son héritier avant son départ pour la croisade. Le jeune cavalier fleurdelisé serait donc le futur Louis IX et la femme à son coté serait Blanche de Castille. Il existait certainement une autre fresque sur le pignon opposé. Cette salle si richement ornée n’était pas un comble à l’origine mais une salle d’apparat.
PALAIS DES QUATRE TOURS
     Autre dénomination du Palais capétien citée dès 1683. Basile Fleureau parle encore «des quatre tourelles qui sont aux quatre coins de son enceinte». La haute-tour (le Donjon) étant, à son époque, déjà démolie et les pierres données aux Capucins.
PALAIS ROYAL (le)
     Cette maison est citée en 1583 «devant les étaux et la Tour de Saint-Martin» (BF). Il pourrait donc s’agir du logis dit la «Grande-Maison».
PALETTE (la)
     Cet hôtel cité en 1652 était situé rue Saint-Martin.
     Ce mot peut signifier un lieu clos ou bien marécageux (du latin palus), ou encore un petit site fortifié. Peut-être s’agit-il du logis précédent?
PANTAGEON (chemin)
     Ce chemin qui va du Chesnay au Fresnes figure sur un plan du 18e siècle (AD E3845).
PAON (le)
     Cette «maison dont l’enseigne pendait rue du Perray» est citée en 1605 (A dioc 1).
     L’enseigne est facile à imaginer.
PAON (le)
     Cette autre maison du même nom était située dans l’ancienne place du Moulin-Notre-Dame et citée en 1511 (ADE 5Mi11).
PAPILLON (le)
   
 Cette ancienne auberge située au 98 rue Saint-Martin est citée en 1773 (AM1). Elle a été supprimée vers 1920. L’enseigne, un papillon sculpté, subsiste dans l’angle du mur. Les balcons de fer forgé comportent aussi des décors de papillons.
PARADIS (rue du)
     
Cette rue est citée dès 1773 (AM 1). La partie ouest de la rue de la Digue est aussi appelée rue du Paradis sur le plan de 1815. Sur le plan de 1844, l’actuelle rue du Paradis est dénommée rue de la Digue.
     Ce nom est parfois lié à un lieu de sépulture. De fait, le cimetière primitif de Saint-Martin était tout proche. Ce nom pourrait aussi être le souvenir d’un habituel reposoir pour les processions du Saint Sacrement autour de l’église. [PV D5]
     Au n° 17, cette grande maison est connue comme une ancienne boulangerie.
PARC (résidence du)
     
Situés boulevard Berchère, ces immeubles ont été construits sur le parc de la propriété Berthelot entre 1965 et 1970 par l’architecte André Chatelin. De vieux arbres ont été conservés au milieu des immeubles.
PARC (le)
 
   Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1791 (AM 1G2). Il n’y avait ni manoir ni château en ce lieu. [LD 228]
PARC DE GUIGNONVILLE
     Ce champtier est cité en 1790 (AM 1G2). Ce nom pourrait évoquer l’ancien parc du manoir de Guignonville.
PARC DE GUIGNONVILLE (chemin du)
     Ce chemin est encore cité en 1869 (ADE 3O158).
PARC DU MOULIN CHAMOIS (rue du)
     
L’ensemble immobilier dénommé Parc du Moulin-Chamois a été créé en 1963. Le projet original de 1958 (ADE 1025W33) prévoyait, outre les immeubles collectifs, huit «villas» qui n’ont jamais été réalisées (architecte Elmayan). Sur ce même site, les troupes allemandes avaient construit quelques baraquements qui furent utilisés pour l’école de garçons du quartier Saint-Martin après la Guerre. [PV F6]
PARE (le)
     Auberge citée en 1513 dans l’ancienne rue du Perray. Ce nom est, bien sûr, une déformation de Perray.
PARE (la)
   
 Ce nom de lieu-dit du cadastre de 1827, situé près de l’ancien hameau de Bel Air, n’a pas été retenu par la suite. Peut-être ce nom est-il le souvenir d’une ancienne chaussée empierrée?
     Le site est joliment vallonné. [ALD 398]
PARIS (porte de)
   
 Nom d’une des trois portes des fortifications du faubourg Saint-Martin. On l’a appelée aussi la porte Brûlée. Elle coupait la rue Saint-Martin au débouché de la rue de la Porte-Brûlée.
PARIS (avenue de)
     Cette portion de la grande route de Paris-Orléans était communément dénommée rue du faubourg Saint-Jacques au 18e siècle. Elle est désignée comme «route basse d’Orléans» sur un plan de la place du Port en l’an IV. Sa dénomination actuelle date de 1881. Cette voie a été considérablement rectifiée en 1726 en coupant une partie de la butte de la sablière. En 1839, elle a été surélevée d’un mètre pour la mettre au niveau de l’avenue de Dourdan. [PV JL/6]
     Au n° 1, taverne du Petit-Caporal.
     A l’emplacement du n° 3, ancienne auberge Saint-Jacques.
     Au n° 5, cette grande maison semble dater du milieu du 19e siècle. Dans un dessin représentant la gare vers 1850, on reconnaît bien la bâtisse en construction.
     Au n° 7, cette grande villa est occupée par le Commissariat de police.
     Au n° 15, cette grande maison en pierre avec balcon appartint à Marcel Bouilloux-Lafont.
     Au n° 39, maison 19e siècle joliment décorée.
     Au n° 41, jolie maison 19e siècle, style «maison de poupée».
     Au n° 51, emplacement des anciens laboratoires Dausse.
     Au n° 57, cette maison comporte encore sa petite plaque d’assurance métallique «compagnie la France» (19e siècle).
     Au n° 55, maison 19e siècle décorée de fleurs sculptées.
     Au n° 69, résidence des Beaux Chênes. A cet emplacement se trouvait jadis l’ancienne auberge du Vaisseau.
     Au n° 18, maison au riche décor 19e siècle.
     Aux nos 26-28-30, jolie maison 19e siècle au décor de briques et de pierres.
     Au n° 40, ancienne auberge du Port du Salut.
     La vieille enseigne peinte du café de l’Avenue est encore visible.
     Au n° 42 bis, cette maison comporte un curieux décor à motif de Svastika.
     Au n° 52, anciens abattoirs.
PARISOT Georges (rue)
   
 Georges Parisot était assureur puis géomètre. Le lotissement établi en 1933 dont il est à l’origine est desservi par la rue qui porte son nom. [PV L6]
PARON (le)
     Lieu-dit du cadastre. Ce nom pourrait venir de «paronne» qui signifie collier pour les bêtes de trait, en vieux français. C’est sur ces champs que s’établit l’aérodrome de Villesauvage. Sur ce lieu-dit, au bord de la nationale, on reconnaît un ancien château d’eau qui devait desservir la base de Mondésir. [LD 183]
PARVIS NOTRE-DAME (le)
 
   Le parvis existe depuis la construction de la collégiale. On le trouve cité comme lieu d’habitation en 1593 (AD 3782), il correspondait alors à la place située face à l’Hôtel-Dieu. Sur le plan de 1815, le parvis désigne la place située au nord de l’église.
PASSERELLE DU LION D’ARGENT (sente de la)
 
   Ce chemin, cité en 1869 (ADE 3O168) devait conduire à l’ancienne passerelle du «Lion d’Argent» qui enjambait le chemin de fer.
PASTEUR (boulevard)
     Cette voie a été créée et dénommée en 1935. Louis Pasteur (1822- 1895) incarne l’image du savant désintéressé, totalement dévoué à sa tâche. Une quantité de rues, places, avenues lui ont été dédiées. [PV E5]
     Au n° 12, curieuse maison toute en hauteur.
     Au n° 26, ancien passage à niveau de la ligne Étampes-Beaune-la-Rolande établie en 1905.
PATRONAGES
 
   Les patronages furent pendant longtemps des institutions très vivantes au service de la jeunesse. Chaque paroisse de la ville avait une salle pour les garçons et une autre pour les filles.
     Le patronage des garçons des paroisses Notre-Dame et Saint-Basile (dénommé patronage Saint-Joseph dans les bulletins paroissiaux) se trouvait au 26 boulevard Berchère.
     Le patronage des filles de la paroisse Notre-Dame se trouvait d’abord rue de l’Ile Maubelle et rue au Comte puis promenade des Prés à partir de 1909; il est alors dénommé la Ruche.
     Le patronage des filles de la paroisse Saint-Gilles se trouvait au 3 ter rue Léon-Grenier, actuel local du Secours Catholique.
     Le patronage des garçons de la paroisse Saint-Gilles se trouvait dans un ancien local de la congrégation rue Bouilloux-Lafont.
     Le patronage des filles de la paroisse Saint-Martin se trouvait au 46 rue Saint-Martin, dans la salle paroissiale au fond de la cour (dès 1930).
     Le patronage des garçons de la paroisse Saint-Martin se trouvait rue du Moulin-à-Peaux.
PAU (quartier)
     Durant la guerre de 1914-1918, le moulin de l’Ouche a été aménagé en logements pour les soldats gardes-voies de communications. Ce casernement provisoire est alors dénommé quartier Pau.
PAULIN HIPPOLYTE René (rue)
     Cette voie s’appelait route de Pierrefitte jusqu’en 1976, elle est aussi dénommée chemin de l’Ecorchoir sur le plan de Léon Marquis. [PV D5]
René Paulin-Hippolyte, né en 1923, habitait dans une maison de cette voie. Résistant des réseaux étampois, il sera arrêté et mourra en déportation au camp de Dieutheusen le 8 avril 1945.
PAVÉ (le)
 
   Autre nom donné au Mont-Moulé sur un plan du 18e siècle (AD E3850). Ce nom pourrait venir de la route pavée de Pithiviers que ce lieu bordait.
PAVÉE (rue)
 
   Cette rue citée dès 1731 est en même temps appelée rue Neuve ou «rue principale des Groisonneries» (ADE E sup. 803). Selon Léon Marquis, ce nom pourrait venir d’un certain Pavé cité au 16e siècle. Il y avait dans cette rue une sorte de ruisseau cité en 1913.  PV H6.
     C’est au n° 11 (de l’époque) de la rue Pavée que mourut le 2 juin 1813 Pierre André Louis Desmorets, dernier exécuteur des sentences criminelles du bailliage d’Étampes.
PAVÉE (rue)
     Cette rue du même nom était située près du Bourgneuf. Elle fut incluse dans le domaine et, par conséquent, supprimée en 1630. Le fait d’être pavée devait caractériser cette petite voie.
PAVÉ DU ROI (le)
     C’est ainsi que l’on appelait couramment au 18e siècle la grande route pavée qui allait de Paris à Orléans.
PAVILLONS (impasse des)
     Cette petite voie était autrefois dénommée impasse des Barnabites, et simplement «cul de sac» sur le plan de 1815. Au fond de l’impasse, on remarque un vieux portail bouché. Il donnait sur un chemin bordé de murs qui menait vers l’ancien couvent des Barnabites. Il doit s’agir d’un vestige de l’ancien hôpital Saint-Antoine. [PV I/6]
     Un certain Bredet possédait une grande propriété rue Sainte-Croix, il est dit «seigneur des Pavillons». Ce fief a-t-il quelque rapport avec notre petite rue?
PAVILLON DE LHUMERY (le)
 
   Cette ferme du hameau de Lhumery appartenait aux Célestins de Marcoussis dès 1481. Il s’agit de l’actuelle ferme Poyau. La maison d’habitation paraît très ancienne. Le long corps de bâtiments situé au sud figure déjà au plan de 1827. Dans les dépendances se trouvait l’ancienne chapelle du hameau.
     Le Pavillon est aussi le nom d’un champtier près du même hameau cité en 1791 (AM 1G2).
PELLERAIES (les)
 
   Ce lieu-dit du cadastre est situé non loin de l’ancien Moulin à Tan. «Pelleret» est cité en 1790 (AM 1G2), «les Pailleraies» au cadastre de 1827. Ce lieu est aussi dénommé Rochepie sur un plan du 18e siècle (AD E3845).
     Ce nom de pelleraie pourrait indiquer qu’on y préparait les peaux.  [LD 109]
PENDANTS (les)
   
 «Les Pendans» est le nom d’un champtier cité en 1622. On trouve aussi la forme «les Pondans» en 1662 (MN). Ces terres appartenaient au Temple puis aux Hospitaliers de Jérusalem. Ce nom évoque soit un terrain en pente soit une dépendance d’un autre champtier.
PENSIONNATS
     
1) Le pensionnat Delanoue est cité dans l’annuaire de Seine-et-Oise en 1805.
     2) Un pensionnat de filles fut fondé en 1820 dans une maison de la rue Évezard par Mlle de Villeneuve. Il a par la suite été transféré en 1847 dans l’actuel 1 rue Louis-Moreau (voir institution Racine).
     3) Un autre pensionnat de jeunes filles a existé dans la rue Sainte-Croix de 1863 à 1880.
     4) Le pensionnat de la Sainte Enfance, ancêtre de l’institution Jeanne d’Arc, fut fondé en 1852 au 58 rue Saint-Jacques. Il recevait 120 jeunes filles en 1899.
PENTES DE BRIÈRES (les)
   
 Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé. Le terrain, très pentu, est proche du territoire de Brières-les-Scellés. [LD 3]
PENTE DE CHAUFOUR (la)
 
   Ce champtier est cité en 1791 (AM 1G2) (voir Chauffour).
PENTE DE GUINETTE (la)
 
   Lieu-dit du cadastre. En 1814, quand les troupes coalisées envahissent le pays, les cosaques y installent un de leurs campements pour occuper Étampes. C’est sur ce terrain que fut établie en 1945 la Cité d’Urgence aujourd’hui démolie. Le lotissement actuel fut créé entre 1956 et 1969. [LD 54]
PENTE DE LA CROIX JUFFIN (la)
 
   Ce champtier cité en 1791 devait désigner les pentes de la vallée de Bois-Renaud (AM 1G2) (voir Croix-Juffin).
PENTES DE LA VALLÉE (les)
   
 Lieu-dit du cadastre de 1827. Il correspond à l’actuel lieu-dit les Pentes de Brières. Le village de Brières est effectivement situé au creux d’une dépression mais il n’y passe aucune rivière. [ALD 331]
PERCÉ (pont)
 
   Le pont Percé est cité en 1601 à l’est du moulin de la Pirouette (ADE 71 H 13). Le pauvre ponceau devait être bien fragile. Reconstruit en 1835 au bout de la rue de la Pirouette, il va conserver son surnom rédhibitoire.
PERCEPTION
   
 L’actuelle Trésorerie située au 33-37 avenue de la Libération a été construite vers 1975 (architecte Barnoux). Elle regroupe les deux perceptions précédentes, à savoir: la perception dite «d’Abbeville» jadis située rue Saint-Jacques qui regroupait toutes les communes du sud de l’Essonne; la perception d’Étampes (ville) qui était située dans la rue Léon-Marquis.
PERCHIER
 
   Ce champtier est cité en 1635 (ADE 58 H 1). Il correspond à l’actuel lieu-dit le Grand Perchy.
PERGOLA DE LA DOUCE FRANCE
 
   Le 14 juillet 1935 est inauguré à Étampes le monument de la «Doulce France» dans les bois de Guinette. Cette œuvre collective avait reçu le grand prix de l’architecture à l’exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris. A l’origine, la pergola était installée sur l’esplanade des Invalides. Stockée quelques années dans un entrepôt du ministère de la Culture, elle a été finalement cédée à la Ville d’Étampes. Démontée et transportée, elle fut reconstruite près de la tour de Guinette. Cette œuvre collective est due à l’architecte Lucien Woog. En dépit des styles assez disparates des artistes, le monument a trouvé son unité grâce à l’usage exclusif de la technique de la taille directe. Quatre piliers de base rectangulaire soutiennent une toiture en claire voie, les sculptures ornant les faces des piliers se reflétaient dans un miroir d’ eau triangulaire aujourd’ hui détruit.
     Les thème traités sont ceux de la mythologie celtique. On y reconnaît: le dragon (avec la signature de Zadkine sur le poisson), Joseph d’Arimathie tenant le Saint Graal (Noé est en arrière-plan) par Raoul Lamourdedieu, Merlin et Viviane (sculpture de Raoul Lamourdedieu), Taniesin et Ganieda (par Louis Nicot), le nain Gruyon (dénonciateur de Tristan et Iseult), Tristan et Iseult et la fée Koridven (par Joachin Costa), Lancelot et Guenièvre (Pablo Manes), le Saint Graal (par Georges Saupique), la fée (le blé à la main), l’île d’Avallon, un couple stylisé, un sanglier (par François Pompom), un cheval sauvage (par Georges Hilbert), le roi Arthur (par Jean-Jacques Marle), un aurochs (par Georges Saupique), un cerf (par Louis Nicot) et des serpents (atelier Seguin).
     Cette étonnante pergola va être remontée en 2004 dans le jardin en cours d’aménagement face aux Portereaux.
PERRAY (rue du)
   
 Ancien nom d’une grande section de l’actuelle rue de la République.
     Le «Perray Notre-Dame» est cité en 1573 (AD 3781). On trouve aussi «au-dessus du Paré» en 1684 (ADE tch).
     Ce nom viendrait de «petrosum», chaussée empierrée (B F). Cette voie reliait, à l’origine, la ville au faubourg Saint-Pierre. Elle devait être rehaussée et empierrée pour permettre le franchissement des multiples bras de la Juine et du Juineteau, lesquels ruisseaux seront recouverts en 1860.
PERRAY (rue du)
 
   Cette voie nouvelle dessert une partie de la Zone d’activité de Coquerive. Son nom commémore l’ancienne rue du Perray toute proche. [PV K7]
PERRAY (moulin du)
 
   Autre nom du moulin de Coquerive effectivement situé au Perray.
PERROQUET (maison du)
 
   Cette ancienne maison à enseigne était située à l’emplacement du square du Dix Juin 1944. Elle a été démolie en 1952.
PETIT Auguste (rue)
     Cette voie était dénommée rue Haute des Groisonneries jusqu’en 1895, puis rue du Théâtre jusqu’en 1923. Auguste Petit est un bienfaiteur de la ville, auteur d’un legs en 1905. Si cette rue est aujourd’hui séparée en deux sections de part et d’autre de l’avenue de la Libération, c’est bien parce qu’un certain nombre de maisons (en partie endommagées par le bombardement de juin 1944) ont été démolies dans les années 1950 pour permettre le percement de ladite avenue. [PV H6]
     Il y avait dans la rue une fabrique de sacs en papier Albert dans les années 1930.
     Au n° 14, on remarque une jolie maison qui porte le millésime 1882. Ce pavillon fut longtemps occupé par l’aumônerie de jeunes des paroisses d’Étampes.
PETIT BOURDEAU
     Ce lieu est cité en 1684 (ADtch). «Petits Bourdots» est cité en 1790 (AM 1G2) (voir Grand Bourdeaux).
PETIT CAPORAL (carrefour du)
 
   Nom non officiel, mais couramment usité depuis des décennies pour désigner l’actuel Rond-Point de la Victoire. La taverne du Petit Caporal est située au n° 1 avenue de Paris. Elle tenait lieu de buffet, de consigne et de lieu de rendez-vous pour les voyageurs qui empruntaient la gare du Jeu de Paume située en face. Le Petit Caporal est le surnom amical donné à Bonaparte par ses soldats après la bataille de Lodi le 10 mai 1796, bataille au cours de laquelle le général s’est montré particulièrement courageux et proche de ses hommes. Au cours du 19e siècle, l’imagerie populaire privilégiera la figure sympathique de ce premier Bonaparte, «petit caporal», proche du peuple pour faire oublier les fastes et les désastres de l’empire napoléonien.
     Cette taverne comportait certainement à l’origine une enseigne ou un décor inspiré de ces images d’Epinal.
     On sait que Napoléon est venu au moins une fois à Étampes le 22 août 1806, en revenant de la chasse au Plessis-Saint-Benoît. Entré par la porte Saint-Martin, il a traversé la ville quasi incognito.
PETIT CERF (le)
     
Ancienne auberge située place du Marché Notre-Dame et citée en 1599 (ADE 5Mi11).
     Il existait ailleurs l’auberge du Grand Cerf.
PETIT CERF (rue du)
     Ancien nom de l’actuelle impasse aux Cerfs cité en 1628.
     Ce nom vient de l’auberge du même nom (ADE 3791).
PETIT CHICHENY (le)
     Ce petit hameau disparu est cité en 1456 (ADE H dépôt 1B). Il était situé au sud de Lhumery et appartenait à l’Hôtel-Dieu d’Étampes. Le Petit Chicheny comprenait «hôtel, manoir et métairie» (bshaceh 1903 p 117). La ferme du Grand Chicheny existe toujours, non loin de là, sur le territoire de la commune de Chalou-Moulineux.
     Le nom de Chicheny signifierait simplement domaine de Cicenius.
PETIT COQ (rue du)
     Ce nom désigne l’actuelle Petite rue du Coq sur le plan de 1833.
PETITE BALLEMOY (la)
     Nom alternatif donné à la ferme de Bois-Mercier dans un acte du 16e siècle (AN MC).
PETITE GUINETTE
     La «petite Guinette» est le nom de la ferme disparue qui était située non loin de l’actuelle grande ferme de Guinette. Elle est citée dès 1512 (ADE E3913) et figure sur le plan de 1775. Elle appartenait aux religieuses de la Congrégation Notre-Dame jusqu’à la Révolution. C’est aussi le nom d’un champtier contiguë qui figure sur un plan du 18e siècle (AD E 3846).
PETITE RIVIÈRE DES PRÉS
 
   Ce ruisseau issu de la Rivière des Prés est cité en l’an X et encore en 1903.
PETITE ROUE la (ou Petite Rose)
     Cette maison à enseigne, située place du Marché-Notre-Dame, est citée en 1605 (Adioc1).
PETITS AULNOYS (les)
 
   Ce lieu est cité dans un acte de 1670. on sait qu’il était pres du chemin de Saint Hilaire. (BMS SM). Ce lieu a du etre au moins un temps planté d’aulnes.
PETITES CIGOGNES (les)
 
   Nom donné à la crèche située au n° 16 rue Edouard-Béliard. Elle a été ouverte en 1993.
     Chacun sait que ce sont les cigognes qui apportent les bébés auprès des mamans...
PETIT ESCU (le)
 
   Jusqu’à la Révolution, cette maison, située face à la collégiale, appartenait au chapitre Notre-Dame d’Étampes (ADY 1Q353). Il existait ailleurs la maison du Grand Écu.
PETIT ESCU (rue du)
 
   Cette ruelle tenait son nom de la maison précédente. Elle est citée en 1605 près du carrefour au Chat (Adioc1).
PETITE SENTE DE LA JUINE
     Ce chemin non situé est cité en 1870 (dcm). «Petite sente» par opposition à la Grande Sente de la Juine.
PETITE VALLÉE
 
   Ce champtier est cité en l’an II (ADY 1Q353). Il est difficilement situable tant il existe de vallées différentes sur le territoire de la commune.
PETITE VARENNE SAINT-LAZARE (la)
     Ancien nom du champtier des Roches de Saint-Pierre cité en 1763 (ADE H dépôt 1 B62).
     Varenne est une déformation de garenne.
PETIT FOURNEAU
     On trouve ce champtier cité en 1512 (ADE E3913) (voir les Fourneaux).
PETIT GENTILLY (rue du)
 
   Nom de l’actuelle ruelle Chevrier. Elle apparaît tantôt sous la forme «Petit Chantilly» en 1827 (ADE 1 01 D), tantôt sous la forme «Petit Gentilly» sur le plan de 1815. Les deux noms sont cités simultanément en 1773 (AM 1). Cette appellation vient du nom d’une maison qui était située vers la pointe du faubourg Évezard.
PETIT HÔTEL SAINT-YON
 
   Cette maison située au n° 15 rue de la Tannerie, était l’ancienne annexe de l’hôtel Saint-Yon de 1607 à 1820. Elle est citée sous ce nom en 1758 (fPJ).
     Côté rue, on voit un portail en plein cintre du 16e siècle. Au dessus une niche abrite une Vierge à l’Enfant. Côté cour, la maison comporte une tourelle d’escalier en pans de bois et des meneaux de bois sculpté du 16e siècle. L’arc sur cour de l’ allée a été construit vers 1600 comme en témoigne un graffiti.
     La maison recèle une cave voûtée à croisées d’ogives datant au plus tard du 16e siècle. Une autre cave cache une colonne à chapiteau sculpté datable du 12e ou du 13e siècle. Au fond du jardin, au bord de la rivière, on remarque d’autres vestiges de colonnes médiévales réemployées.
PETIT MARCHÉ (place du)
     Cette petite place, face à la collégiale Notre-Dame, est appelée «cul de sac du Petit Marché» en 1773 (AM 1). [PV H6]
PETIT MAY (le)
     Ce champtier non situé est cité en 1583 (ADE 136J16). On appelait mai le grand bouquet traditionnel que l’on accrochait à l’occasion de fêtes comme le mariage, la fin des moissons ou la fête patronale.
     Peut-être était-ce là que l’on cueillait ce mai rituel?
PETIT MESNIL GIRAULT (le)
     Cet ancien hôtel était situé sur la portion Est de l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie près de l’hôtel du Grand Mesnil-Girault. Il était le siège et l’auditoire étampois de la seigneurie de Mesnil-Girault, actuel hameau de Boissy-la-Rivière, ancienne possession du chapitre de Sainte-Croix d’Orléans dès 1180. Cette maison était la propriété du même chapitre (ADY 1Q353). Elle abritait le tribunal seigneurial et est attestée dès 1227.
     Cette maison servit de prison provisoire pour les prisonniers autrichiens et espagnols en 1793. En 1797, Pierre Hoyau y établit une salle de spectacle. Malgré plusieurs projets de transformation en 1834 et de reconstruction en 1840 par Léon de Laborde la salle, très défectueuse, sera définitivement fermée en 1846. Deux ans plus tard, la maison est démolie.
PETIT MESNIL GIRAULT (rue du)
 
   Cette rue citée en 1790 (AM 1G2) a été absorbée pour créer l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie en 1825.
PETIT MOULIN
 
   Ce moulin disparu était anciennement dénommé moulin Notre-Dame. Un acte de la paroisse Notre-Dame rapporte le fait suivant «le sept juillet de l’année mil sept cent vingt-un a été inhumé par moi, prêtre soussigné, dans le cimetière de cette paroisse, un homme inconnu, pauvre mendiant, qui a été trouvé mort sur cette paroisse derrière le Petit Moulin, sans avoir reçu aucun sacrement, et qui a cependant donné des marques de christianisme dans le temps qu’il a mendié dans cette ville, au rapport de gens de probité; ce qui nous aurait obligé de lui donner  la sépulture ecclésiastique; ledit inconnu âgé à peu près de quarante-cinq ans, ayant la barbe et les cheveux noirs, crépus, le teint basané, le nez camus, de la hauteur environ de quatre pieds et demi; le tout en présence de Mrs Étienne Vatou, prêtre habitué de cette église, et de Francois Deschamps, choriste de cette église, qui ont signé avec moi».
     En 1874 on trouve aussi dénommé le Petit Moulin, «moulin National».
     Le Petit Moulin était propriété du chapitre de Notre-Dame d’Étampes. Il est dénommé «petit moulin» par opposition au grand moulin, autre propriété du chapitre (le moulin Darnatal).
     Le Petit Moulin sera déclassé en 1933, puis démoli (ADE 7S43). L’ancien bief est toujours visible.
PETIT MOULIN (rue du)
 
   Cette rue disparue était parallèle à la rue du Pont d’Anjouan. Elle est citée comme «rue du Moulin» en 1605 (Adioc1), «rue du Petit Moulin Notre-Dame» au 18e siècle et rue du Petit Moulin à partir de 1793, sans doute pour éviter toute référence religieuse. Cette voie a été officiellement aliénée au riverain en 1932.
     Sur le plan de 1815, ce nom désigne aussi la partie nord de l’actuelle rue du Pont d’Anjouan.
PETIT MUIDS DE VILLESAUVAGE
 
   Le nom de ce champtier disparu est cité en 1791 (AM 1G2) (voir Muids-Blanc).
PETIT OGRE (le)
     Le logis du Petit-Ogre est mentionné sur un acte de mariage de la paroisse Notre-Dame, en 1661. Il n’est malheureusement pas situé.
PETIT PANIER (rue du)
    Cette voie est citée dès 1775 (AM 1). Ce nom pourrait être le souvenir d’une ancienne maison à enseigne.
     La maison située à l’angle de la rue Sainte-Croix était une ancienne imprimerie du journal l’Abeille d’Étampes. Entre 1940 et 1944, elle abrita les classes du collège occupé par les troupes allemandes.
     En 1948, la même maison fut occupée provisoirement par le cours complémentaire de jeunes filles.
     Cette petite rue pittoresque a conservé ses vieux pavés. [PV J6]
PETIT PARIS (le)
     Cette ancienne auberge située au 2 ter de l’actuelle rue Louis-Moreau est citée en 1776 (AM 1G1). C’est là que s’établissent d’abord les religieuses de la Congrégation Notre-Dame à leur arrivée à Étampes en 1630. Elle est parfois appelée hôtel des Carneaux ou hôtel du Puits-Paris. L’auberge a été supprimée vers 1820 (lm).
PETIT PERCHY (le)
 
   Lieu-dit du cadastre (voir Grand Perchy). [LD 247]
PETIT POIRIER
     Ce champtier cité en 1790 (AM 1G2) était situé vers Guignonville. L’arbre fruitier devait servir de repère.
PETIT SAINT-MARS
 
   Ce hameau est cité en 1591 (ADE H dépôt 1B). Il est orthographié «Petit Saint-Marc» sur le plan Trudaine.
     Sur le plan de 1741 (AD E3845) figure un puits à la pointe de l’actuelle voie Romaine et de la route de Saclas.
     Saint Mars est une contraction locale de Saint Médard, titulature de l’ancienne chapelle du hameau.
     Le terme «Petit» Saint-Mars le distingue du «Grand» Saint-Mars, château et domaine de la paroisse de Chalo-Saint-Mars.
    La fête du quartier avait lieu le 1er dimanche de Pâques. En 1902, c’est dans ce hameau que fut finalement tué le bandit Britannicus au terme de sa cavale après le meurtre du brigadier Dormoy à Angerville.
     Le lotissement date de 1954. Le Petit-Saint-Mars est aussi le nom d’un lieu-dit du cadastre. [LD 96]
PETIT SAINT-MARS (château)
 
   La façade sud daterait du 17e. La façade nord du 18e. On remarque un fronton avec œil-de-bœuf. Claude Hémard est seigneur du Petit-Saint-Mars en 1652 et encore en 1684 (BMS SM)  Poilloüe de Saint-Mars , ancien officier major aux Gardes Françaises, est seigneur du Petit-Saint-Mars en 1789. Ce château était la propriété de Madame de la Bigne au 19e siècle, femme très dévouée et charitable. Une chapelle du château est encore citée en 1931. Ce domaine est maintenant la propriété de l’Hôpital général. L’hospice, annexe de l’hôpital tenue par les Augustines hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Paris, s’y est installé en 1954, d’abord au château. La section des invalides s’est ouverte en 1958, pour l’occasion on a surélevé les communs. De nouveaux locaux ont été bâtis en 1963. Sur un plan de 1960, la chapelle est le deuxième petit bâtiment sur la gauche côté cour (ADE 85211). Les anciens communs du château du Petit-Saint-Mars ont été aménagés en salles de formation pour l’hôpital. Ce pavillon a été dénommé pavillon du docteur Calley.
PETIT SAINT-MARS (chemin du)
     Ancien nom de l’actuelle rue de la Plaine au cadastre de 1827.
PETIT SAINT-MARS (rue du)
 
   Cette voie traverse le faubourg du même nom. [PV E7]
     Au n° 4, ferme de l’Ardoise.  
     Au n° 30, tour du Petit Saint Mars
     Au n° 36, maison de l’ancien octroi.
     Au n° 47, maison avec vieille porte en pierre côté cour.
     Sur un vieux mur, on voit une plaque indicatrice ancienne.
PETIT SAINT-MARS (sente du)
     Ce chemin longe les murs de l’ancien domaine du Petit-Saint-Mars. [PV E8]
PETITS BOURDEAUX (les)
 
   Lieu-dit du cadastre (voir Grands Bourdeaux). [LD 257]
PETIT SÉMINAIRE
     Propriété de la famille Delahaye-Gabaille dès le 18e siècle, l’ancien hôtel de la Fontaine (18 rue Évezard) fut vendu par la même famille en 1880 au diocèse de Versailles afin d’y établir l’annexe du petit séminaire diocésain. L’établissement est desservi par des prêtres séculiers. Le premier directeur est l’abbé Desrue. Une communauté des Sœurs Servantes du Sacré-Cœur s’installe aussi dans les locaux pour assurer les tâches ménagères de la maison. En 1893, une chapelle est construite au 2e étage, c’est l’actuelle chapelle-bibliothèque. Mais les vocations sont rares dans cette partie sud de la Seine-et-Oise. En 1904, la communauté des sœurs est expulsée par les lois anti-congréganistes, et en 1908 le petit séminaire est définitivement fermé. L’institution devient alors simple école de garçons: l’école libre Notre-Dame.
PETITS MUIDS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu par la suite. Il est cité dès 1512 (ADE E3913). On trouve aussi Petit Muids de Valnay ou Petit Muids des Templiers en 1549 (Am tv). Il figure également sur un plan du 18e siècle (AD E3845) (voir Muids Blanc). [ALD 334]
PETITS NOYERS (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827. Les noyers n’étaient pas rares dans le pays et les noix qui se conservent facilement procuraient un apport alimentaire non négligeable. «Qui coupe un noyer meurt dans l’année» affirme un dicton local. Voilà de quoi faire réfléchir les abatteurs trop zélés... [ALD 377]
PETITS ORMES (les)
 
   Cet ancien champtier est cité en l’an II (ADY 1Q353). Ces terres appartenaient alors à la fabrique Saint-Martin.
PETIT VERSAILLES
 
   Ce nom de lieu est cité en 1768 (AM 1). Marquis nous apprend qu’il s’agissait d’un jardin, propriété des Dames de la Congrégation, situé près du Pont-aux-Dames. Un chemin du Petit-Versailles situé près du Juineteau est encore cité en 1800. Gageons que ce petit parc était particulièrement somptueux.
PEUPLERAIE (la)
 
   Résidence située au 106 boulevard Saint-Michel. Ces immeubles datent de 1965 (architecte Elmayan).
PEUPLIERS (les)
 
   Nom donné à l’un des pavillons du centre hospitalier Barthélémy-Durand.
     Il fut mis en service en septembre 1972. Les peupliers sont assez nombreux sur le site.
PIE (la)
 
   Cet hôtel cité en 1685 était situé rue Saint-Martin. On imagine facilement l’enseigne.
PIE (carrefour de la)
 
   Ce lieu, situé près de la porte Saint-Martin, est cité en 1768 (AM 1).
     Il tient son nom de l’enseigne de l’hôtel du même nom.
PIÈCES DE LA MARE (les)
     Le nom de ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu par la suite. Il n’y avait déjà plus aucune mare en ce lieu à l’époque.
PIÈCE DU DIABLE (la)
 
   Le nom de ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu par la suite, le diable n’était peut-être plus à la mode. Pourquoi ce nom? Ces terres situées à l’est de Villesauvage n’ont pourtant pas la réputation d’être particulièrement difficiles à cultiver... [ALD 351]
PIÈCE DU MILIEU (la)
     Lieu-dit du cadastre. Cette grande pièce de terre est effectivement située au milieu des terres de Villesauvage. [LD 293]
PIÈCE GACHÉE (la)
 
   Lieu-dit du cadastre en partie boisé. «Gacé» peut signifier «pâturage entouré de fossés» en vieux français. [LD 290]
PIÈCE GACHÉE (sente de la)
     Ce chemin est cité en 1892. [C 438]
PIÈCES DE LA MARE (les)
 
   Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est devenu simplement la Mare dans le cadastre actuel.
PIÈCES DE L’ARCHE (les)
 
   Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Ce nom pourrait évoquer le léger relief de cette plaine très doucement vallonnée. On appelait «arche» un pont d’une seule portée. Aussi ce mot pourrait également évoquer le souvenir de la présence d’un pont, mais aucun cours d’eau ne passe dans cette plaine.
     L’Aérodrome de l’école Farman s’installe sur les champs de ce lieu-dit au début du siècle. Sur le site se dressent aujourd’hui les infrastructures du centre d’écoute militaire. [LD 179]
PIÈCES DE LA TREILLE (les)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1791 (AM 1G2). Il tient son nom de l’ancien fief de la Treille. L’archéologie aérienne a décelé, en 1964, l’emplacement d’une vaste villa gallo-romaine comprenant «pars urbana» et «pars rustica» de part et d’autre de la route de Bois-Renaud. [LD 296]
PIÈCES DE L’AVENUE (les)
 
   Lieu-dit du cadastre. L’avenue en question doit être l’actuelle départementale 836, toujours bordée d’arbres. [LD 191]
PIÈCES DE SAINT LOUIS (les)
 
   Lieu-dit au cadastre. Le nom de Saint Louis vient de ce que cette terre dépendait de la chapelle Saint-Louis, érigée dans l’église Notre-Dame. Cette dernière est citée en 1775 (ADY 1Q 408). Sur un plan de 1779, le lieu est désigné simplement comme champtier «Saint Louis» (AN N III SO 225). [LD 199]
PIÈCES DUVERGER (les)
 
   Lieu-dit du cadastre. Le nom pourrait venir de verger qui est une ancienne mesure, ou plus simplement du nom de famille «Duverger». On y trouve un ancien abri de cantonnier sur la nationale 191. Le terrain de passage pour gens du voyage y a été établi en 1978. [LD 213]
PIED BROC (le)
 
   Lieu-dit du cadastre. On y voit une petite construction sur le plan de 1827. Ce nom pourrait venir de «broche» qui signifie lieu rempli de ronces. Ce n’est plus le cas de cette plaine soigneusement cultivée aux alentours de Bois-Mercier. Broc peut signifier aussi pointe. Pied Broc pourrait venir de la forme du champ en pointe (mEL). [LD 253]
PIED DE VIGNE (le)
     Ancien nom donné à un café toujours existant situé dans la rue du Château. Sur la façade existe toujours un véritable cep de vigne planté dans les années 1920. La vendange annuelle du pied de vigne était un événement toujours bien fêté localement.
PIERRE (moulin)
 
   Autre nom du moulin de l’Ouche, du nom d’un des propriétaires au 19e siècle. La famille Pierre connut plusieurs générations de meuniers: Paul Pierre père était meunier au moulin Chamois, Paul Pierre fils au moulin Branleux d’En Haut.
PIERRE (moulin)
 
   Autre moulin du même nom, à vapeur celui-ci. Il a été établi rue des Cordeliers.
     Pierre est le nom de son propriétaire au 19e siècle (lm).
PIERRE AU BON DIEU
     Nom populaire d’une roche située près de Pierrefitte formant caverne (lm).
PIERRE EN BALANT
 
   Cette roche est citée par Dujardin (Duj). Elle devait être en équilibre sur une autre pierre comme la «roche tournante» qui existe toujours à Lardy.
PIERRE SAINT-MARTIN
 
   Nom populaire du menhir de Pierrefite selon Dujardin. Elle marque, de fait, la limite entre les paroisses de Saint-Hilaire et de Saint-Martin.
PIERREFITTE (hameau)
     Pierrefixe ou Pierrefitte, les deux noms sont cités dès 1683 (B F). Le hameau est partagé entre les communes d’Étampes et de Saint-Hilaire. Ce nom viendrait du menhir situé au cœur du hameau, appelé pierre-fixe ou pierre fichée. Ledit menhir a été classé monument historique en 1964. Ce mégalithe semble avoir servi de limite pour marquer l’antique frontière entre les Senones et les Carnutes. Jusqu’à la Révolution, il continuait de marquer la limite entre les diocèses de Chartres (côté Saint-Hilaire) et de Sens (côté Étampes).
     Une partie des maisons du hameau appartenait aux Célestins de Marcoussis et une petite ferme appartenait à la congrégation de Notre-Dame d’Étampes.
     On y fit la trouvaille de bois fossile de cerf en 1887.
     Une porcherie Van Peetersen est établie en 1931, et un lavoir est encore créé dans le hameau en 1948.
PIERREFITTE (route de)
 
   Cette voie a été en partie dénommée rue René Paulin-Hyppolite dans sa partie Est et officiellement dénommée route de Pierrefitte dans sa partie ouest en 2002.
PIERREFITTE (sente de)
     La sente de Pierrefitte est citée comme nom alternatif à la sente de la Vallée Bertrand en 1827 (ADE 3O158).
PILIERS (les)
 
   Cette maison, communement qualifiée de plus vieille maison de la Ville est visible au 2-4-6 place Saint-Gilles. Elle est citée dès 1511. En 1597, elle portait l’enseigne du Saumon. Une partie du bâtiment date du 14e ou 15e siècle. Le portique à piliers date en partie du 15e siècle avec, sans doute, des colonnes réemployées ajoutées aux 16e et 17e siècles. Certains chapiteaux sont egalement des réemplois.
     Le portique devait servir de petite halle pour le marché tout proche.
PILIERS SAINT-JACQUES
     Cet hôtel ne doit pas être confondu avec le précédent. Il était situé au 146 rue Saint-Jacques. Il était le lieu de justice du fief des Piliers. Son nom lui venait de ce que la maison comportait elle aussi un portique en façade. En 1440, il est dénommé maison des Piliers, les Piliers Bary en 1472, puis maison à l’Image Saint-Jacques au 16e siècle puis auberge des Trois-Marchands de 1634 à 1820. La maison sera démolie en 1945 suite aux destructions causées par le bombardement de l’année précédente. Les bâtiments dataient semble t-il du 17e siècle avec des remplois du 15e siècle.
PILLASSES (les)
     Ce champtier disparu était situé entre le Rougemont et les Terres Douces. Il est cité aussi en 1655: «les Pillards» (ADE E3772). Ce nom pourrait venir du souvenir d’un pillage. Il pourrait aussi venir de «pillot», mot qui désigne en vieux français un blé mélangé.
PILORI (carrefour du)
 
   La place du Pilori est citée en 1619 (AM D 1921). Ce poteau, où l’on exposait les condamnés, était situé place Saint-Gilles au débouché de la rue Traversière. C’est donc pres du marché aux porcs que se trouvaient les fourches patibulaires à huit piliers des seigneurs d’Étampes.
     C’est là, entres autres, que furent exécutés Joachim de Ruth, seigneur de Venant, et son gendre, comme sacrilèges et voleurs de reliques en 1557. En octobre 1820, c’est toujours au pilori de Saint-Gilles que furent guillotinés les trois derniers successeurs de la bande des chauffeurs après l’assassinat du curé de Guillerval (lm).
PINÇONS (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu par la suite. Le nom de ce champtier est cité dès 1368 (f d m C), et encore en 1600 (Pinson) (ADE E3913). Ce lieu était situé à la limite de Boissy-le-Sec. «Pince» en vieux français peut signifier épine ou pointe. Ce nom pourrait venir de la forme du champ. [ALD 302]
PINEAU (le)
 
   Ce champtier non situé est cité en 1644 (ADE E3800). On trouve aussi «Pinaux» en l’an II (ADY 1Q353).
     Pineau, plus qu’un nom de cépage, était une appellation quasi générique pour la vigne. Il s’agirait donc d’un terroir de vignoble.
PIQUES (rue des)
 
   Nom donné durant la période révolutionnaire à la section «Boucherie» de l’actuelle rue de la République. Elle est citée en l’an II (ADY 1Q353). Cette arme simple était réputée pour être celle du peuple en marche vers sa liberté. Des piques à la boucherie il n’y a qu’un pas qui, hélas, fut vite franchi...
PIROUETTE (moulin de la)
     Ce moulin est cité dès 1731 (ADE E sup. 803). Il aurait été établi au cours du 18e siècle. On sait que le bâtiment a été reconstruit en 1777. Il est appelé parfois moulin Gresland au 19e siècle. Il a été converti en fabrique de celluloïd Guichard et Reboutier en 1918 et en fabrique de lunettes.
     Le nom de pirouette signifie simplement «qui tourne»... ce qui est bien le propre d’un moulin.
PIROUETTE (rue de la)
 
   Cette rue tient son nom du moulin précédent. Sur le plan de 1815, on voit, à l’extrémité de la rue, un gué sur la Chalouette et, sur celui de 1827, un abreuvoir. Le gué figure encore sur un plan de 1875 (ADE 7S203). La passerelle est citée dès 1886. Le lavoir de la Pirouette est cité en 1901. [PV D6]
PIROUETTE (sente de la)
     Cette petite voie en impasse dessert un petit lotissement près de l’ancien moulin. [PV D6]
PIRRELETTE (chemin de)
 
   Ce chemin est cité en 1790 (AM 1G2) «Pirelet» est le nom populaire du village de Puiselet-le-Marais.
PISCINES
 
   Le premier projet de piscine date du début du 20e siècle. Elle devait être établie sur la Rivière d’Étampes aux Portereaux. Le conseil municipal de 1905 déclare: «elle sera glaciale, elle serait mieux placée dans la Juine qui est préférée par les baigneurs». La première piscine sera finalement construite près du Pont Saint-Jean en 1931. En même temps, on établit les Bains-Douches sur le même site. Elle sera dénommée plus tard piscine Jean-Laloyeau avant de disparaître. «Je me souviens des mois de mai à Étampes quand on commençait à aller à la piscine» (Georges Perec, Je me Souviens», 1978).
PISTE CYCLABLE
 
   Cette piste pour le cyclotourisme a été aménagée à partir de 1978 sur la plate-forme de l’ancienne ligne de chemin de fer Étampes-Auneau. Elle a été inaugurée en 1982.
PITHIVIERS (chemin de)
 
   Ancien nom de la rue du Sablon cité en 1773 (AM 1G1). Le chemin menait bien à cette petite ville du Loiret.
PITHIVIERS (route de)
 
   L’ancien tracé de la route suivait le chemin de Marolles. Pour la nouvelle route, voir Départementale 721. [C 393]
     A l’embranchement de la route de Malesherbes, les allemands avaient installé poste de surveillance ainsi qu’une batterie de DCA (Défense Contre Aviation). Par ailleurs Gaston Beau racontant ses souvenirs de la Libération d’Étampes se rappelle: «Le 17 aout 1944 au matin, nous étions avisés que les troupes américaines se trouvaient à Saclas, Saint-Cyr, et avançaient vers Boissy-la-Rivière. Vers 9 h, on signalait qu’un petit groupe d’autos (Jeeps) arrivait à Étampes par le hameau de Dhuilet. La colonne a fait demi-tour à la jonction des routes de Pithiviers et de Malesherbes.»
PITHIVIERS (porte de)
 
  Cette porte fortifiée du faubourg Saint-Pierre est citée en 1607 (ADE E 3784). Elle figure sur un plan du 17e siècle, au milieu de l’actuelle rue du Sablon (ADE E 3802). Elle était aussi dite «porte de Pluviers», Pluviers étant une ancienne forme du nom de Pithiviers.
PIVERT (le)
 
   Cette maison, située à l’emplacement du n° 2 rue du Mouton, est citée comme «Puis Vert» en 1768 (AM 1).
     S’agit-il donc du qualificatif d’un vieux puits ou bien d’une enseigne représentant l’oiseau?
PIVERT (rue du)
 
   Ce nom, cité en 1790 (AM 1G2), semble désigner alors l’ancienne ruelle de la Sonnette. Sur le plan de 1844, elle désigne l’actuelle rue du Mouton. Elle figure encore sur un plan de 1866.
     Elle tire son nom de la maison qui précède.
PLAINE (rue de la)
 
   Cette voie portait le nom de chemin du Petit-Saint-Mars jusqu’en 1970.
     Ce nom lui vient du lieu-dit qu’elle traverse: la Plaine du Petit-Saint-Mars. [PV E7]
PLAINE DE BRIÈRES (la)
 
   Nom donné au 19e à l’ancien hameau de Villeneuve-sous-Montfaucon (lm).
PLAINE DE VILLENEUVE (la)
     Lieu-dit du cadastre situé près de l’ancien hameau de Villeneuve. [LD 12]
PLAINE DU LARRIS (la)
     Sur ce lieu-dit du cadastre a été bâti l’hôpital Barthélémy-Durand, la Maison Horticole et le pylône du relais hertzien (voir Larris). [LD 28]
PLAINE DU PETIT SAINT-MARS (la)
   
 Lieu-dit du cadastre (voir Petit-Saint-Mars). Petite plaine en vérité, coincée entre le marais, la ville et la colline du Rougemont. [LD 98]
PLAISANCE
 
   Maison citée en 1759 (AM1). Ce nom de lieu figure sur un plan du 18e siècle aux Barricades (AD E3845).
     L’endroit devait être agréable. Cette maison n’existe plus au plan de 1827.
PLASTIÈRE (Rue de la): Voir rue de la Plâtrerie.
PLATEAU (le)
     Ancien nom de l’hôtel Anne de Pisseleu au 18e siècle (CP).
PLATE-FORME ÉCOLOGIQUE
     Cet équipement s’est ouvert en 2001 dans la Zone Industrielle (architecte Dominique Vayne).
PLÂTRERIE (rue de la)
     La rue de «la Plastière» ou du Jeu de Paume est citée en 1632 (AM D1921). La forme «rue de la Plastrerie» apparaît en 1731 (ADE E sup. 803). Elle portera aussi le nom de rue des Tripots de 1749 à 1827, avec une parenthèse durant la période révolutionnaire où elle sera dénommée rue des Droits de l’Homme.
     Cette rue tiendrait son nom d’un ancien magasin de plâtre (lm). [PV I/6]
     Au n° 2, en 1738, cette maison était la demeure de Leroy, seigneur de Gomberville, lieutenant général du bailliage (CP).
     Au n° 4, vieille maison avec porte cochère en plein cintre du 16e siècle décorée d’un écu vide. En 1715, cette maison était la demeure de Viart, seigneur d’Orval et de Boischambeau (CP).
     Au n° 6 bis, maison 18e siècle avec un puits ancien.
     Au n° 12 ter, ancienne maison des sœurs du Bon-Secours de Chartres de 1972 à 1996.
     Au n° 14, cette grande maison au grand portail blanc était la demeure de Louis Picart de Noir-Epinay, lieutenant général du bailliage à la fin de l’ancien Régime (CP). Destitué, il fut incarcéré en 1793 dans sa propre maison.
     Au 14 bis, en 1632, cette maison était la demeure de Provensal. En 1720, elle appartient à Poilloüe, seigneur de Bonnevaux (CP).
     Au n° 16, cette maison ancienne comporte une belle porte rectangulaire en pierre du 16e siècle. C’est sans doute la maison où s’établirent les sœurs de la Congrégation, en 1634. Cette maison faisait encore partie de leurs possessions en 1790 (ADY 5Q2). Elle devint, au cours du 19e siècle et jusqu’en 1880, le bureau de poste.
     Au n° 7, porte piétonnière ancienne en pierre.
     Au coin de la rue Damoise se réunissait une loge de Francs-Maçons vers 1820 (lm).
     Une maison de la rue a été léguée en 1857 pour être le vicariat de Saint-Basile et la maison d’enfants de chœur.
     A l’angle de la rue Damoise, on remarque une porte charretière du type de celles que l’on trouve dans les fermes anciennes.
     Toujours dans la même rue, une école libre avec pensionnat primaire est visible sur plan de 1851. La même école donnait de l’autre côté dans la rue du Flacon.
PLISSON (rue)
     Cette voie figure sur le plan de 1827. Selon Léon Marquis, elle tiendrait son nom de Nicolas Plisson conseiller du roi au 17e siècle. Sa tombe est toujours conservée dans l’église Saint-Gilles. On connaît aussi Pierre Plisson, né en 1628, avocat du roi au bailliage d’Étampes et auteur du poème «la rhapsodie d’Étampes».
     Cette petite rue a conservé ses anciens pavés. Il y avait dans la rue un moulin à vapeur au 19e siècle.
     Au n° 2 bis, on voit une pierre sculptée (style 18e siècle) encastrée dans le mur. [PV H6]
POIL DE CHÈVRE
     Le nom de ce champtier du terroir de Saint-Pierre est cité en 1690 (ADE E3810). Ce nom pourrait garder le souvenir d’un lieu de pâturage pour les chèvres.
POINT DU JOUR (le)
     Cette auberge située rue des Belles-Croix a disparu vers 1800 (fpj). On y guettait sans doute les levers de soleil...
POINTE (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1781 (ADE 8 I H 5). La «Pointe du Fossé» est citée en 1791 (AM 1G2) vers le Chesnay.
POINTE (la)
     Nom couramment donné au croisement de l’avenue de Paris et de la rue Van-Loo. Il figure sur le plan de 1815. On voit à proximité un pont bascule sur le plan de 1844.
POINTE À CORBEIL (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 près du Chesnay (ADE 8 I H 5). Il est aussi appelé les Hautes-Mares en 1781 (ADE 81H 10).
     Un autre lieu du même nom était curieusement situé vers Villesauvage (AM 1G2).
POINTE À LA VEUVE (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1748 (ADE 8 I H 5) près du Chesnay.
     Une certaine veuve devait en être la propriétaire.
POINTE AU DIABLE (la)
     Le nom de ce champtier est cité en 1791 (AM 1G2). Sur un plan de 1820, il est situé immédiatement à l’ouest de l’ancienne Croix de Champdoux (P 2). La croix fait toujours fuir le diable!
POINTE AUX GOUX (la)
     Ce champtier situé au nord du Chesnay est cité en 1368 («Pointe aux Gons») (f d m C). Il est encore cité en 1374 parmi les biens des Hospitaliers dépendant de leur ferme du Chesnay (MN). Goux pourrait venir de «gouaulx» qui désigne un cépage de qualité inférieure. Peut-être y avait-il quelques vignes en ce lieu?
POINTE AUX POSTES (la)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1690 (ADE E 3810).
     La Poste désignait autrefois le service des diligences avec son réseau de relais pour les chevaux. Le lieu en question se trouve bien à proximité d’un grand axe, à savoir la route de Pithiviers (ancienne et nouvelle). [LD 260]
POINTE DE CHAUFFOUR (la)
     Ce nom de champtier est cité en 1593 (A dioc 5) (voir Chauffour).
POINTE DE DOURDAN (la)
     Ce nom ne figure pas au cadastre mais est cité en 1901 (dcm).
     C’est là que sera établi le monument aux morts, l’actuel square du 8 Mai 1945.
POINTE DE L’ÉCORCHOIR (la)
     Ce champtier figure sur un plan de 1779 au-dessus de Vaujouan (AN N III SO 225).
POINTE DU CHEMIN (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui ne sera pas retenu par la suite. La pointe en question était formée par l’intersection de deux chemins situés légèrement au nord de l’actuel site du CAT Paul-Besson. [ALD 337]
POINTE DU PROCUREUR DU ROI (la)
     Ce champtier figure sur un plan de 1779 au nord de la Vallée Bertrand (AN N III SO 225).
     Le procureur du roi était l’officier chargé des intérêts du souverain dans le ressort du Parlement.
POINTE MALLARD (la)
     Nom d’un champtier cité en 1631 situé dans la Prairie d’Étampes. Il est aussi appelé la Fosse aux Clercs (A dioc 4). Mallard est certainement un nom propre.
POINTES (les)
     Ce nom de champtier est cité en 1791 (AM 1G2). Il apparaît encore au cadastre de 1827.
     Cette pointe était située aux confins de la commune, vers Chalo-Saint-Mars. [ALD 374]
POIRIER Henri (avenue)
     Cette partie de l’ancienne avenue des Meuniers a été dénommée ainsi en 1981.
     Henri Poirier, résistant étampois, devint Président du comité de Libération en 1944. [PV H4]
POIRIER Michel (gymnase)
     Ce gymnase a été bâti et inauguré en 1977 en même temps que le collège de Guinette.
     Michel Poirier était un très jeune résistant étampois. Il était lui-même sportif accompli (tennis et volley-ball, et gymnastique).
POIRIER (le)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 situé au Sud-Est de Lhumery figure déjà au plan d’intendance de 1785.
     Les arbres ont toujours été de bons points de repère, fréquemment utilisés dans les toponymes. [ALD 354]
POIRIER (le)
     Nom d’un autre champtier du même nom cité en 1790 (AM 1G2). Il était situé vers les Saubidault.
     Il était desservi par un chemin du même nom cité dans le même document.
POIRIER (le)
     Cet autre champtier du même nom figure sur un plan de 1779 au nord du Chesnay (AN N III SO 225).
POIRIER À LA W. (le)
     Cet étrange toponyme apparaît dans un document de 1791 (AM 1G2). Cette pièce de terre devait être située vers le Chesnay.
POIRIER BIDOU (le): Voir le poirier Pinon.
POIRIER MONTE (le)
     Ce nom de champtier disparu figure au plan d’intendance de 1785 (paroisse de Saint-Martin).
POIRIER PINON (le)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. Le «Poirier Bidou» figurait déjà sur un plan du 18e siècle (AD E3846). Bidou désigne un cheval qui trotte. [ALD 305]
POISSONS (les)
     Nom d’une maison citée en 1644. Elle était située rue Darnatal (A dioc 3). L’enseigne est simple à imaginer.
POISSONNIERS (chemin des)
     Nom populaire du chemin d’Authon. La mer est dans cette direction, mais si loin...
POMMIERS (les)
     Le nom de ce champtier est cité dès 1748 vers le Temple (ADE 8 I H 5). Sur un plan de 1779 figurent les Hauts et Bas-Pommiers» (AN N III SO 225). Ce toponyme ne sera pas retenu par la suite. Les arbres sont de bons points de repère topographique fréquemment utilisés dans les toponymes.
POMPES (venelle des)
     Cet autre nom de la venelle Saint-Jean est cité en 1867 (AM 1 O 1 D). De quelle pompe s’agit-il?
PONT (moulin du)
     Autre nom du moulin Branleux d’En-Haut cité en 1869.
     Le pont en question est celui dit de l’Ecce Homo.
PONT AUX DAMES (quai du)
     Ancien nom de la partie Est de la promenade des Prés (AM2). Ce nom vient de la rivière des Dames.
PONT AUX DAMES (sente du)
     Cette sente est citée en 1869 et menait au pont en question (ADE 3O168).
PONT AUX LIÈVRES (moulin du)
     Autre nom du moulin du Bourgneuf (voir Lièvres).
PONT D’ANJOUAN (rue du)
     Sur le plan de 1815, la partie nord de cette rue est dénommée rue du Petit-Moulin et la partie sud rue de l’Abreuvoir. Près du pont figurent un gué et un abreuvoir sur un plan de 1854 (ADE 7S201). Le pont a été refait à neuf en l’an X. Un nouveau pont en béton a été construit en 1922. A cette occasion, on a supprimé l’abreuvoir (ADE 7S40). [PV I7]
PONT D’AVIGNON
     Ce pont cité dès 1790 (AM 1G2) figure sur le plan de 1827. Il s’agit du pont situé dans la cour de l’actuel n° 3 rue Paul-Doumer. La chanson très populaire a dû inspirer cette appellation devenue officielle.
     Avignon pourrait être aussi une déformation de vignon, la vigne. Il pourrait donc s’agir à l’origine d’un pont qui menait vers des vignes. La rue de la Vigne n’est, en effet, pas très loin.
PONT DE BALLOUE
     Le nom de ce champtier est cité dès 1636 en nom alternatif à celui de Poulies (ADE52 H 6). Le pont en question devait donc être situé vers Gérofosse. Balloue pourrait venir de «baler» danser. Le pont où l’on danse, un autre pont d’Avignon en quelque sorte. Plus sérieusement, l’étymologie de Balloue est à rapprocher de celle du pont Laballot.
PONT DE CHANTELOUP À VALNAY (chemin du)
     Ce chemin est cité en 1889 (ADE 3O158). Le pont de Chanteloup existe toujours. [C 117]
PONT DE JUINE
     Autre nom du Pont-aux-Lièvres cité en 1532 (AD 3776). Il traverse effectivement la Juine.
PONT DE LA CROIX DE VERNAILLES (sente du)
     Ce nom de chemin est cité dès 1869 (ADE 3O168). [PV M4]
     Le pont en question est celui établi pour le chemin de fer dès 1841.
PONT DE PIERRE (le)
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé. Ce nom vient du joli pont en pierres sur la Juine qui devait contraster face aux nombreux ponts de bois (aussi appelés «planches» que l’on trouvait en amont comme en aval). Un moulin devait être établi sur le site en 1806 mais ce projet ne sera pas retenu (ADE 7 S 27). Le ponceau est dit en mauvais état en 1883. Il ne comprenait encore qu’une seule arche jusqu’au printemps 1942, quand un orage très violent provoqua un effondrement de terrain tel qu’il obstrua la route d’Ormoy ainsi que la rivière. La Juine déborda dans le marais et inonda les jardins. On décida alors de doubler le pont. Il existait une décharge au Pont de Pierre en 1963 à l’entrée de gauche de l’ancienne avenue de Bonnevaux. Sur le site on trouve aussi le stade Jean-Claude-Mallet et, plus haut, le stade du Pont-de-Pierre, le Tennis et le stand de Tir. [LD 58]
PONT DE PIERRE (sente du)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O158).
PONT DE PIERRE (stade du)
     Ce premier stade de la ville d’Étampes a été établi au début des années 1930. En pleine crise économique, la construction de ce stade entreprise par la municipalité, à l’époque «de gauche», se voulait aussi une œuvre sociale. Il s’agissait de donner du travail aux nombreux chômeurs qui ne recevaient alors aucune allocation. Le vélodrome est inauguré en 1935. Ce stade s’est montré très défaillant. Construit sur un mauvais terrain il ne résistera pas à la guerre. Il servit de piste d’entraînement pour les camions allemands et sera surtout très détérioré suite à des orages en 1943 et 1944. Le stade sera reconstruit après la guerre. Ce fut longtemps le stade du foot avant que cette activité ne soit transférée au stade de Guinette (stade Jean-Laloyeau). Il est aujourd’hui davantage fréquenté par les rugbymen.
PONT DES AUTRICHIENS (le)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Ce nom qui figure déjà au cadastre de 1827, pourrait être un souvenir de la présence des prisonniers autrichiens à Étampes pendant la période révolutionnaire et les guerres napoléoniennes. On sait qu’il y en avait encore 38 à Étampes en 1809. Les Autrichiens en question pourraient être encore ceux des troupes d’occupation durant l’invasion des coalisés en 1814.
     Où pouvait bien être ce pont dans cette plaine? Peut être a-t-il disparu avec la construction du chemin de fer en 1841? [LD 170]
PONT DORÉ (rue du)
     Cette rue très pittoresque est citée dès 1731 (ADE E sup. 803). En 1815, elle est aussi dénommée rue du Pont-Foireux. Entre foireux et doré, il faut choisir!
     Un abreuvoir public figure sur un plan de 1854, il est toujours visible (ADE 7S201). Le fond de la Rivière d’Étampes a d’ailleurs conservé son pavage. [PV J7]
     Il y avait également plusieurs lavoirs à cet endroit (ADE 5 M 15) dont un lavoir à laine cité en 1840 (AM série J).
     Le pont actuel semble dater du 16e siècle. Il devait à l’origine être décoré de cette couleur dorée. Le garde-corps du pont date de 1895.
     Au n° 8, vieille maison avec porte en plein cintre. Au revers de la maison, côté rivière, on remarque la trace de colombages.
PONT DORÉ (carrefour du)
     Ce nom désignait la partie sud-ouest de l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie.
PONT D’ORLÉANS (rue du)
     Ancien nom de la section sud de l’actuelle rue Saint-Martin. Elle enjambait la Chalouette au pont d’Orléans.
PONT DU MOULIN À TAN (sente du)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). La passerelle près du moulin existe toujours.
PONT FOIREUX (rue du)
     Nom (très) alternatif donné à la rue du Pont-Doré sur le plan de 1815. La rue et le pont Foireux sont cités en 1775 (AM 1). Ce terme pourrait caractériser un pont à l’aspect lamentable.
PONT MARTINE (rue du)
     Cette rue s’est appelée rue du Coq jusqu’en 1888. Elle débouche effectivement sur le pont Martine.
     Un lavoir est établi près du ponceau en 1894, il sera déplacé en 1901. [PV E6]
     Le grand pont du chemin de fer qui enjambe la rue et la Chalouette date de 1904.
PONT MARTINE (allée du)
     Cette voie nouvelle a été dénommée en 1975 pour desservir le lotissement de la Bretonnerie.
PONT MARTINE (sente du)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Il suivait le tracé de l’actuelle rue des Maraîchers.
PONT MARTINE (résidence du)
     Situés rue de Bressault, ces immeubles ont été bâtis vers la fin des années 1960.
PONT MARTINE (le)
     Marc Hervé est dit laboureur au Pont Martine en 1661. (BMS SM). Une maison dénommée ainsi est egalement citée en 1773 (AM 1). Le pont Martine apparaît encore dans la liste des écarts de la commune au 19e siècle.
PONT PERCÉ (chemin du)
     Cette sente est citée dès 1827 (ADE 3O158) mais l’actuel chemin créé après la déviation de la nationale 20 ne sera dénommé officiellement qu’en 1977. Elle dessert le pont du même nom. Quoique placé en contrebas de la déviation, ce petit chemin est assez pittoresque. On y voit un petit lavoir privé. Le pont de chemin de fer de la ligne Étampes-Beaune-la-Rolande qui passe au-dessus du chemin date de 1905. [PV D6]
PONT ROUGE (sente du)
     Ce chemin fait face au pont-Rouge sur le plan du 18e siècle (ADE 3854).
PONT QUESNEAUX (rue du)
     Ancien nom de la rue Magne jusqu’en 1894. La «rue du Pont Quesniaux» est citée dès 1605 (A dioc 1) (voir Pont Quesnaux).
PONT REVERSELEUX (rue du)
     Ancien nom de l’actuelle rue des Moulins sur le plan de 1827 (voir Reverseleux).
PONT SAINT-JEAN (résidence du)
     Nom donné à l’ensemble des 79 pavillons desservis par les rues d’Assas, Bayard, etc.
Ces logements en semi-collectif ont été construits dans les années 1970 pour la Société Coopérative HLM de Brétigny et du Hurepoix. Les pavillons blancs présentent d’originales toitures à pan unique.
PONT SAINT JEAN (rue du)
     Cette voie est dénommée ruelle Saint-Jean sur un plan de 1812. Elle tire son nom du pont qui traverse la voie de chemin de fer (voir Pont Saint-Jean). [PV G1]
PONTS (rue des)
     Cette rue appartient à la nomenclature des rues de Morigny-Champigny mais une petite portion du territoire de la commune d’Étampes la dessert. Deux maisons de la commune d’Étampes ont donc leur adresse à Morigny.
PONTS DE LA JUINE (moulins)
     Deux moulins sont cités ainsi en 1200 dans une charte de Saint-Benoît-sur-Loire.
     Il s’agit sans doute du site du moulin du Bourgneuf sur la Juine.
PORC-ÉPIC (le)
     Cette ancienne auberge située rue Sainte-Croix est citée en 1599 (ADE 5Mi11). Le porc-épic était l’emblème du roi Louis XII dont des séjours sont attestés à Étampes en 1488, 1502, 1503, 1513 et 1514.
PORCELAINERIE
     Cet atelier et four de porcelaines électrotechniques était situé sur une partie du site du moulin Chamois. La société a été constituée en 1920. En 1924, on parle de la porcelainerie Mang. Elle a fonctionné jusque vers 1947. Les bâtiments ont été détruits vers 1950 pour établir une fabrique de conserves, laquelle fut détruite pour construire la résidence. Ce terrain était à l’origine une partie du domaine des Mathurins tout proche.
PORCHE ROYAL (le)
     Cette maison située rue Évezard est citée en 1768 (AM 1). Son portail devait être orné aux armes de France.
PORT (place du)
     Le premier Port d’Étampes fut celui établi derrière l’hôpital Saint-Jacques de l’Épée avant le 15e siècle. Ce «Port Saint-Jacques aux Ecluses» est encore cité au 17e siècle (AD E3835). Les Capucins transformeront par la suite les bassins de l’ancien port de Saint-Jacques en viviers (FG).
     En 1490, Jean de Foix, comte d’Étampes, obtient de Charles VIII le droit d’établir un nouveau Port sur la Rivière d’Étampes. Celui-ci sera établi le long de l’actuelle sente des Capucins qui est le vestige du chemin de halage. En 1527, un arrêt du Parlement confirme l’existence des deux ports. Le nouveau port va relativement bien fonctionner. Il faut pourtant huit jours pour aller d’Étampes à Corbeil. Il resterait quelques vestiges des anciens hangars à bateaux près du moulin du Port. Après l’ouverture du canal de Briare en 1645, le trafic va se ralentir considérablement. En 1676, la rupture des écluses de la Rivière d’Étampes suite aux guerres de la Fronde sonnera l’arrêt de mort du «Port» fluvial d’Étampes. Les bassins seront comblés et plantés d’arbres à partir de 1740 pour former la promenade du Port.
     Cette nouvelle et vaste place deviendra un des lieux principaux de la fête et du rassemblement pour la ville. A partir de 1774, la foire Saint-Michel s’y tient. Elle y restera d’ailleurs jusqu’à une époque récente. La fête de la fédération y est célébrée avec éclat en 1790, avec une messe en plein air sur la promenade. En 1792, on plante des arbres au bord de la rivière. En 1793 on y célèbre la fête de l’Etre Suprême. On dresse un autel de la Patrie et pour cela on poursuit l’aménagement du site en nivelant le terrain et en plantant des marronniers. La place devient aussi le lieu d’entraînement des recrues du bataillon du district d’Étampes.
     Un joli plan de l’an IV (ADE 1 O 168) présente la place percée de deux voies: l’allée d’Automne au sud et l’allée d’Eté au nord. Sur ce plan figure aussi un curieux bâtiment de forme circulaire: la Rotonde.
     La promenade du Port sera prolongée vers l’Est en an IX. En avril 1814, les cosaques établissent leur camp sur la promenade. En 1828, l’architecte Magne construit des escaliers au bout de la promenade, côté avenue de Paris.
     De la Restauration jusqu’à 1848, la promenade du Port prendra le nom de promenade du duc de Bordeaux. Au cours du 19e siècle, on aménage un lavoir et un abreuvoir sur le site ainsi qu’une passerelle en 1833 (ADE 7S37). Le lavoir sera reconstruit en 1894. Le premier corps de garde des pompiers était également situé sur la place, près d’une ancienne tour des fortifications. Il est cité dès 1822 (ADE 2O525). Est-ce le même corps de garde qui est cité encore en 1928? (ADE2O525). C’est aussi sur cette place, non loin des moulins, que fut établie en 1841 la prise à eau pour alimenter le chemin de fer appelée «pompe à feu».
     En juin 1940, la place est touchée par les obus allemands. Petite anecdote, le 15 juin 1940 on découvre sur la place un camion abandonné durant la débâcle. Il contenait des reliques de Napoléon provenant des Invalides, parmi lesquelles sa redingote et son chapeau...
     Durant l’Occupation, les troupes allemandes établissent deux grands baraquements non loin de l’ancien moulin. Ils figurent encore au plan de 1946.
     Les projets d’urbanisme élaborés en 1945 prévoient d’établir une gare routière sur la place. Ce projet restera comme beaucoup d’autres dans les cartons. L’établissement de la déviation de la nationale 191 va achever d’isoler le site. Adieu les beaux arbres et les jolies passerelles de la promenade, ce qui reste de la pauvre place sera finalement aménagé en parking en 1969. [PV J6]
PORT (moulins du)
     Il existait deux moulins du Port, un sur chaque rive de la Rivière d’Étampes. Un des moulins est désigné comme moulin Gérôme sur le plan de la promenade (an II). Celui en amont fut reconstruit en 1808. Celui en aval fut établi au 17e siècle et reconstruit en 1791. En 1916, le 58e régiment d’infanterie territoriale est cantonné au grand moulin du Port pour assurer la garde des prisonniers allemands employés à Étampes. Le moulin cessa de moudre pour devenir usine de cadenas dans les années 1920. Les grands bâtiments, toujours impressionnants, subsistent sur la place.
     Il existait un gué près des moulins, il fut supprimé en 1799.
PORT (rivière du)
     Ce petit bras de la Juine est cité en 1876 avec un pont face au moulin. On parle auparavant d’une «source qui se jette dans la fausse rivière du Port» en 1838 (ADE 7 S 26).
PORT (école du)
     Les premiers projets d’une école sur le site datent de 1947. L’école sera finalement inaugurée comme école de filles en 1957. A l’entrée de la maternelle, on voit une jolie statue du sculpteur Deluol , «la Jeune fille et l’oiseau».
PORT DU SALUT (le)
     Cette ancienne auberge est située au 40 avenue de Paris. Les grands bâtiments sont organisés selon le plan carré des fermes beauceronnes. L’enseigne représentait une vierge au bateau.
PORT DU SALUT (ruelle du)
     Cette ruelle correspond à l’actuelle ruelle Chevrier sur le plan de 1815. Elle tirait son nom de l’auberge précédente.
PORTE AUX CERFS (chemin de la)
     Le chemin de la porte aux Cerfs est cité en 1673 (Adioc1). En 1791, on trouve ce nom déformé en chemin de la porte aux Enfers (AM 1G2). Il s’agit de la partie ouest de l’actuel chemin des Roches (ADE E3845).
     Cette «porte aux Cerfs» devait désigner la barrière, jadis peut-être fortifiée, qui marquait l’entrée dans le faubourg Saint-Pierre par la route de La Ferté-Alais.
PORTE AUX CERFS
     Ce champtier non identifié est cité en 1673, il était sans doute situé près du chemin précédent (Adioc1).
PORTE BRÛLÉE (rue de la)
     Cette voie est dénommée «Fossés de la Porte Brûlée» ou «fossés du Faubourg» sur le plan de 1815. La ruelle suivait en effet le tracé des murs de fortification du faubourg Saint-Martin. Un gué sur la Louette figure sur le même plan. Il existe toujours les traces d’un abreuvoir, un très joli pont et un lavoir (voir Porte Brûlée). [PV E5]
PORTE D’ORLÉANS (la)
     Cette ancienne auberge était située au 131 rue Saint-Martin, soit tout près de ladite porte. Elle est citée au 19e siècle.
PORTE DORÉE (rue de la)
     Cette voie est citée dès 1583 (Adioc 4). Elle est aussi appelée «ruelle Dorée près des remparts» en 1786 (AM I) et rue des Fossés pendant la période révolutionnaire. L’escalier, toujours visible, a été construit en 1827. Le chemin de la porte Dorée se poursuivait vers le nord. C’était le départ de l’ancienne route de Dourdan avant son détournement par la rue du Château, et ce bien avant l’arrivée du chemin de fer (AM O 1) (voir Porte Dorée). [PV I/6]
     Au n° 2 bis, ancien immeuble du Crédit Agricole. La façade richement décorée date des années 1930.
PORTE DORÉE (chemin de la)
     Ce chemin, aujourd’hui disparu, partait de la promenade de Guinette pour rejoindre la grande ferme de Guinette. Avant l’établissement du chemin de fer, il devait être le prolongement de la rue de la Porte-Dorée. Le chemin figure encore sur un plan partiel de 1911 (apFJ).
PORTE DU CHATEAU (la)
     Ce nom de champtier est cité en 1577 (ADE E3913). Il était situé près du Château royal à Guinette.
PORTEREAU (le)
     Ce lieu-dit du cadastre est au singulier [LD 73]. Selon Émile Littré, un portereau est un «palis de bois dont on barre certaines rivières pour faciliter la navigation en retenant l’eau et en la rendant plus haute. Enjoignons aux maîtres des ponts, et généralement à toutes personnes, de leur ouvrir et fermer à la première réquisition, toutes écluses, ports et portereaux (Ordonn., mai 1680).» Il ajoute que «Portereau était le nom d’un faubourg d’Orléans, plusieurs fois mentionné dans les guerres civiles du XVIe siècle.» et que Brantôme parle dun autre petit petit portereau à Rome. Le toponyme «Portereaux» vient vraisemblablement de la déformation du mot usité «porte d’eaux».
PORTEREAUX (les)
     Cette bastille carrée est construite sur des vannes de mise en eau d’un fossé. La tour est située à l’ angle sud de l’ enceinte d’Étampes-le-Châtel et aurait été édifiée en 1514. Elle est dénommée Portereaux dès 1593 (A dioc 5). Construite face au confluent de la Louette et de la Chalouette, elle est placée sur les vannes de distribution des eaux de la rivière d’ Étampes à la rivière des Prés. Il s’agit d’un ouvrage unique en France. Cette vanne fortifiée commandait l’entrée des eaux dans la vallée et permettait, en cas de nécessité, d’inonder rapidement la prairie. Cette fonction défensive fut mise en œuvre au cours du siège de 1652: «il s’éleva alors une grande puanteur des marais» (procès-verbal de 1653).
     La vanne avait aussi une fonction plus prosaïque. Située au confluent de la Louette et de la Chalouette, elle distribuait les eaux pour alimenter les différents moulins des deux rivières.
     La tour est bâtie en grand appareil régulier de grès sur ses trois faces extérieures, en moellons calcaires sur sa face tournée vers la ville et à l’intérieur; les piédroits des niches intérieures sont en grès, les arcs en calcaire; l’ensemble est couronne de 93 mâchicoulis sur 3 consoles de grès en quart de rond.
     Ce joli bastion, jadis intégré au murs de fortification de la ville, a été classée monument historique en 1968. Les portereaux ont été restauré en 1975. A l’occasion, on a établi une nouvelle passerelle. Les abords sont particulièrement pittoresques. Sur un plan de 1854, on voit deux lavoirs à proximité (ADE 7S201) ainsi qu’un lavoir à laine dans le renfoncement du mur à l’Est de la bastille (ADE 7S201). L’actuel lavoir communal date de 1866, il a été restauré en 1995. A partir de 1887, la commune projette d’établir une piscine à cet endroit mais l’eau de la Chalouette est réputée trop froide et le projet sera abandonné.
PORTEREAUX (sente des)
     Cette sente figure au cadastre de 1827, elle est aussi appelée sente des Fontaines. Le chemin en question allait bien jusqu’aux Portereaux avant l’établissement de la déviation de la nationale 20. Sur ce chemin, bordé d’innombrables constructions précaires pour jardins ouvriers, on trouve une pittoresque maisonnette en ruine.  [PV J6]
PORTEREAUX (pont des)
     Ce pont est cité en 1876. Peut-être s’agit-il du vieux pont sur la Chalouette que l’on trouve rue de Bressault?
PORTEREAUX DE VAUROUX (les)
     Nom donné à la vanne établie près du partage des eaux entre la Juine et le Juineteau.
     Ce nom est cité dès 1643. Les Portereaux figurent sur un plan de 1870 (ADE 7S41).
PORTERIE (la)
     Ce pré non identifié est cité en 1580 comme appartenant à l’abbaye de Morigny (ADE 10 H). Il devait être situé au faubourg Évezard.
     On appelle porterie la loge du portier dans une abbaye. Le champ en question en dépendait directement.
PORTERIE (porte de la)
     Autre nom donné au 18e siècle à la porte Saint-Gilles.
     Ce nom pourrait s’expliquer par la proximité du couvent des Cordeliers, mais un document de 1731 parle d’une rue et d’une porte de la Poterie... Porterie pourrait être une simple déformation de poterie.
PORTE SAINT-MARTIN
     Ce lieu dit du cadastre actuel tire son nom du souvenir de l’ancienne porte des fortifications (voir Porte Saint-Martin). [LD 74]
PORTE SAINT-MARTIN (rue de la)
     Cette rue est citée en 1605 (Adioc1). Il devait s’agir de la portion de la rue Saint-Martin jouxtant la porte.
PORT ROYAL (le)
     Cette maison était située dans l’actuelle rue Van-Loo. Elle est citée en 1773 (AM 1).
     Le nom de Port-Royal était certainement une allusion à l’ancien Port situé non loin.
PORT SAINT-GILLES (rue du)
     Ancien nom de la rue de l’Abreuvoir du Mouton sur le plan de 1827.
     Il n’y a jamais eu de port sur la Rivière d’Étampes à cet endroit. Ce nom est une déformation de porte Saint-Gilles, laquelle porte se trouvait au débouché de la rue.
PORTIER (le)
     Ce champtier non identifié est cité au 18e siècle (ADE E3846). Peut-être est-ce le même lieu que celui dénommé la Porterie?
POSTE (la)
     Le premier bureau de poste était situé rue de la Plâtrerie. En 1870, il est transféré rue Saint-Mars puis enfin au 9 place de l’Hôtel-de-Ville. Les projets de reconstruction de 1945 prévoyaient un grand hôtel des postes au débouché de la future avenue de la Libération. Ce projet ne verra jamais le jour. Le bureau de poste annexe de Saint-Martin a été ouvert en 1985. Le centre de tri de Coquerive a été ouvert en 1989. La même année s’ouvre l’annexe de Guinette.
POSTES (rue des)
     Ce nom de rue du Petit-Saint-Mars pose problème. Le mot poste désignait autrefois le service de diligence avec son réseau de relais pour les chevaux, mais le hameau du Petit-Saint-Mars n’est pas situé sur un grand axe de communication. [PV E7]
     La cuisine collective centrale a été établie dans la rue en 1972.
POSTES (chemin des)
     Cette ancienne dénomination de l’actuelle rue Beauregard figurait déjà sur le plan 1827. Pour la distinguer de la rue des Postes, la voie a été dénommée rue de Beauregard en 1989.
POSTES AUX CHEVAUX
     Cette auberge citée dès 1562 (lm) est encore citée en 1786 (AM 1). Elle était située à l’actuel n° 122 rue Saint-Jacques. Il s’agissait du principal relais où les diligences changeaient de chevaux.
POT D’ÉTAIN (le)
     Cette maison située place du Marché Notre-Dame était tenue en 1760 par Pierre Bary, potier d’étain (npj).
POT D’ÉTAIN (le)
     Auberge du même nom située rue d’Enfer et citée en 1511 (ADE 5Mi11).
POTEAU (le)
     Lieu-dit du cadastre à la limite de la commune de Morigny. Ce nom pourrait évoquer la présence de gros pieux. Le poteau pourrait aussi désigner une fontaine où l’on pouvait «poter l’eau», hypothèse peu probable pour cette portion de plaine (mEL). Pote signifie également «gauche» en vieux français. [LD 237]
POTEAU (chemin du)
     Ce chemin dessert le lieu-dit précédent. [LD 241]
POTERIE (porte de la)
     Cet autre nom de la porte Saint-Gilles est cité en 1731 (ADE E sup. 803).
     Y aurait-il eu non loin une fabrique de pots?
POTERIE (rue de la)
     Cette rue est également citée en 1731 (ADE E sup. 803), il doit s’agir de l’actuelle rue de l’Abreuvoir-du-Mouton.
POTIER (allée du)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement du Petit-Saint-Mars. Compte-tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur, toutes les voies de ce lotissement d’Orly Parc ont été désignées par un nom d’ancien métier. [PV D8]
POTERIE
     Cette maison située vers la rue du Ronneau est citée en 1605 (Adioc1). Il devait s’agir d’un atelier de potier.
POULE (la)
     Cette auberge citée en 1773 (AM 1) était située vers le 10 et 12 de l’actuelle rue de la République. Elle a disparu dès 1820.
     Marquis nous apprend que l’enseigne, une poule sculptée, était visible au-dessus de la porte principale.
POULE (rue de la)
     Nom donné jusqu’en 1935 à la section ouest de l’actuelle rue de la République. Les deux noms «rue de la Poule» ou de «la Cordonnerie» sont cités en 1731 (ADE E sup. 803) et encore en 1815.
     Ce nom vient de l’auberge du même nom.
POULETTE (la)
     Cette maison était située dans l’actuelle rue Paul-Hugo, elle figure sur un plan de 1761.
     Ce nom doit venir d’une enseigne représentant une petite poule.
POULLIES (les)
     Le nom de ce champtier est cité dès 1549 près du moulin Fouleret (AM tv). Mais, en 1593, un champtier du même nom est cité «paroisse Saint-Martin». En 1629, «les Poulies» est donné comme nom alternatif au pont de Balloue (ADE 52 H 6). La «poulie» pouvait désigner un lieu ou l’on étendait les étoffes pour les faire sécher.
POUVILLE
     1) Ce nom est cité dès 1683 comme celui d’un jardin situé près des Capucins (B F).
     
2) Un fief du même nom est cité au 16e siècle, dans l’ancienne rue Darnatal.
PRAIRIE (résidence de la)
     Ces immeubles sont situés dans la ruelle aux Loups. Ils ont été construits dans les années 1960.
PRAIRIE DES CAPUCINS
     Ce lieu-dit du cadastre tient son nom de la proximité de l’ancien couvent des Capucins. [LD 16]
PRAIRIE D’ÉTAMPES (la)
     Ce nom, cité dès 1549 (AM tv), désigne la zone marécageuse aujourd’hui aménagée en Base de loisirs.
PRAIRIE DE VAUROUX (la)
     C’est, entre autres, sur ce lieu-dit du cadastre que l’on a créé la Base de Loisirs (voir Vauroux). [LD 88]
PRAIRIE DE SAINT-GILLES (chemin de la)
     Ce chemin a été dénommé en 1977. Il existait bien un ancien champtier de la Prairie Saint-Gilles.
PRAIRIE DES PORTEREAUX
     Le nom de cet ancien champtier est cité en 1790 (AM 1G2) (voir Portereaux).
PRAIRIE DES ROCHES BLAVEAU
     Le nom de cet ancien champtier est cité en 1790 (AM 1G2) (voir Roches Blaveau).
PRAIRIE DU FAUBOURG ÉVEZARD
     Lieu-dit du cadastre (voir Évezard). [LD 20]
PRAIRIE DU PETIT SAINT-MARS
     Ce lieu-dit est cité dès 1790 (AM 1G2). Sur le plan de 1741, le lieu est dénommé la Fontaine du Sault (AD E3845). C’est, entre autres, sur une partie de ce lieu-dit que l’on a créé la Base de Loisirs. [LD 76]
PRAIRIE SAINT-GILLES
     Le nom de cet ancien champtier est cité en 1790 (AM 1G2). La déviation de la nationale 20 passe au beau milieu, ainsi que la route qui mène à l’Hôpital et à l’entrée de la Base de Loisirs.
PRAIRIE SAINT-MICHEL (impasse de la)
     Cette petite voie reprend le tracé de l’ancien chemin de la laiterie. Elle dessert des pavillons récents. [PV M4]
PRAIRIES DU PORT (sente des)
     Nom donné à l’actuelle ruelle aux Loups sur la nomenclature des rues rédigée à l’occasion de la pose des plaques en 1827 (ADE 1 01 D).
PRATEAU (place du)
     Cette placette est aujourd’hui intégrée dans l’actuelle rue Paul-Doumer. Le Prateau est cité au 17e siècle (AD E3835). Le carrefour du Prateau est cité en 1790 (AM 1G2). Le mot prateau signifie «pré». Ce prateau était un jardin qui était propriété des dames de la Congrégation jusqu’en 1790 (ADY 5Q2). En 1848 est planté sur la place un des arbres de la Liberté (lm). Derrière la placette figure, sur un plan de 1861, la mégisserie Quittou (AM J). Le lavoir du Prateau est cité en 1861, il existe toujours.
PRATEAU (impasse du)
     Telle qu’elle se présente aujourd’hui, cette impasse est le vestige de la sente du Prateau en grande partie déclassée en 1966 pour construire le collège Marie-Curie. Cette voie faisait rejoindre la rue Paul-Doumer et la promenade des Prés. [PV H7]
PRATEAU (pont du)
     Ce pont sur la rivière forcée a été déplacé en 1834 (ADE2O525). Une passerelle du Prateau est citée en 1916, elle existe toujours.
PRATEAU (poterne du)
     Cette petite tourelle des remparts était située face à l’actuelle impasse du Prateau. Elle figure au plan de 1827.
PRÉDICATEUR (maison du)
     Autre nom de la maison dite de la Sorbonne. Elle est aussi appelée le Griffon. Ce nom de maison du prédicateur est attesté en 1578 et encore en 1605 (Adioc1). Cette maison servait, entre autres, à loger le prédicateur chargé de prêcher l’Avent et le Carême.
PRENEUX
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1461 (ADE 52 H 6). Ces terres appartenaient à la fabrique Saint-Martin jusqu’en l’an II (ADY 1Q353). En matière agricole, un preneur est le titulaire d’un bail. Ce terme pourrait être aussi une déformation de «prés noueurs» (de «noues» qui signifie zone humide) (mEL).
PRÉS (école des)
     Située dans la promenade du même nom, la nouvelle école des Prés date de 1966. Elle a été construite non loin de la première école des Prés, Saint-Pierre Garçons, devenue aujourd’hui «Maison de l’enseignement». L’établissement a été entièrement rénové en 2002.
PRÉS (passage des)
     Cette petite voie, pleine de charme, ne figure pas sur le plan de 1827. [PV J8]
     Bordée de nombreuses bornes chasse-roues, la ruelle longe le moulin du Bourgneuf (AM 1G2).
PRÉS (promenade des)
     La «rue des Prés» est citée en 1625 (AD E3856). Au 18e siècle, on appelait cette voie la Prairie, c’était déjà un lieu de promenade pour les Etampois. Elle est citée comme «promenade des Prés» dès 1790 (AM 1G2), elle était alors bordée d’ormes. La voie sera prolongée vers l’ouest en 1869. En 1888, ce nom de promenade des Prés désignait aussi l’actuel boulevard Berchère. La section Est était aussi dénommée quai du Pont-aux-Dames au 19e siècle (AM2). La section Ouest deviendra l’avenue Théodore-Charpentier en 1900.
     Le tracé de cette voie suit les anciens remparts de la ville. Les murs de cette portion des fortifications ont été démolis en 1834 et arasés en 1840. De ces remparts, il reste une tour incluse dans la maison du n° 6 dénommée la tour de Jean le Bâtard. [PV J7]
     Au n° 33, se trouve l’ancien patronage paroissial des filles «la Ruche».
     A l’emplacement du bâtiment nord-est du Centre commercial Carrefour était la fabrique de lampes Gautier fondé en 1864 (lm).
     Au n° 63, immeubles HLM la Sablonnière.
     Le CIO (Centre d’Information et d’Orientation) date de 1976.
PRÉS (rivière des)
     Ce ruisseau est une dérivation de la Rivière d’Étampes. La rivière aurait été creusée vers 1514, il semble qu’elle ait aussi joué le rôle de fossé le long des anciens remparts.
     Sur un plan de 1848 figure un abreuvoir au début de la promenade des Prés (ADE 7S36).
     De nos jours encore, ce petit bras de rivière est bordé d’une très jolie double allée de Tilleuls qui l’abrite et la signale.
PRÉS BOURGOIN
     Ce lieu-dit non situé est cité au 16e siècle (ADE E3835). Bourgoin est certainement un nom propre.
PRESBYTÈRE (rue du)
     Cette rue est citée dans un acte de 1543. Le presbytère en question était celui de la paroisse Saint-Martin (AN MC).
PRESBYTÈRES
     Chaque paroisse de la ville possédait jadis sa maison curiale. Leur localisation n’est pas si facile car les situations ont évolué à travers le temps. Ces biens d’Eglise ont surtout connu deux grandes périodes de bouleversement et de spoliation, à savoir la Révolution et la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Il est assez curieux de noter que pas un des quatre presbytères officiels occupés par les paroisses avant 1905 n’ait gardé cette fonction aujourd’hui.
PRESBYTÈRE NOTRE-DAME
     Il occupe d’abord la maison au n° 6 rue du Cloître-Notre-Dame. Cette maison reconstruite au 16e siècle est attestée dès 1599. Le presbytère est encore cité à cet endroit en 1790 (AM 1G2). La maison est vendue comme bien national en 1796. L’édifice très remanié au 19e siècle. C’est une très jolie demeure avec tourelle hors œuvre. Un vitrail remonté sur une fenêtre provient de l’ancien couvent des Cordeliers puis de la Congrégation. Elle provient sans doute de la chapelle reconstruite en 1863 1864.  La vierge sur la façade est plus récente.
     En 1811, la municipalité achète pour la nouvelle cure de Notre-Dame, la grande maison coincée entre l’impasse au Cerf (côté jardin) l’impasse au Chat (côté cour). Toutefois, un plan conservé chez un particulier, semblant daté du 18e siècle, désigne déjà cette maison comme le «presbitaire». En 1905, l’ancien curé Amaury l’habite toujours, tandis que le curé en titre, Isbeque, habite dans la grande maison du 18 rue Évezard où est établi le Petit Séminaire. Suite à la mort de l’ancien curé, la paroisse renonce officiellement au presbytère de l’impasse au Cerf. La maison sera vendue par la commune en 1908. Désormais la paroisse est condamnée à cohabiter avec le Petit Séminaire puis avec l’école Notre-Dame.
PRESBYTÈRE SAINT-BASILE
     En 1626, il est cité rue de la Cordonnerie (A dioc 4) et rue du Petit Panier. «L’hôtel presbytéral» (sur le site de l’actuel Grand Monarque) est encore cité à cet emplacement en 1790 (AM 1G2). En 1848, l’abbé Buffet, curé, achète la maison dite la Daucaire au 6 rue Sainte-Croix. Quand il meurt en 1876, la paroisse la rachète et l’occupe jusqu’en 1912.
PRESBYTÈRE SAINT-JEAN-BAPTISTE
     La chapelle construite à Guinette en 1967 n’était pas dotée, à l’origine, de maison ni de salles attenantes.
     En 1984, l’ensemble est réaménagé avec la création d’un logement et de nouveaux locaux.
PRESBYTÈRE SAINT-MARTIN
     Avant la Révolution, il était situé au 91 rue Saint-Martin. La maison comprend encore une belle porte en pierre surmontée d’une niche. La maison du n° 90 est réputée avoir servi aussi de presbytère. Au début du 20e siècle, le presbytère paroissial occupe la maison du 1 bis rue Badran (ou n° 2 en 1937). Le curé rejoint l’ancienne école des sœurs du 46 rue Saint-Martin en 1938 (bul parois).
PRESBYTÈRE SAINT-GILLES
     Avant la Révolution, la maison curiale de la paroisse Saint-Gilles est située place Saint-Gilles, près de l’église, mais aussi rue du Vicariat. Au 20e siècle, elle était située au n° 2 avenue Bouilloux-Lafont dans un bâtiment de l’ancienne Congrégation.
PRESBYTÈRE SAINT-PIERRE
     On sait que le presbytère était d’abord situé rue de l’Alun à l’angle de la rue de l’Avaloir (note P J). La maison est décrite comme ruinée sur le plan du Bourgneuf au 18e siècle. A partir de 1779, il sera transféré dans l’actuelle maison du 22 rue Sadi-Carnot. La maison servira de lieu de réunion de la loge maçonnique d’Étampes pendant la période révolutionnaire (AD E3832). Après la Révolution, la paroisse Saint-Pierre est supprimée.
PRÉS DU PORT (sente des)
     C’est l’autre nom de la sente Carrée cité en 1827. Elle est effectivement située près du site du premier Port d’Étampes (ADE 3O158).
PRÉS NEUFS (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Ce nom ne présente pas de mystère. [LD 132]
PRÉS NEUFS (sente des)
     Cette sente est citée en 1889 (ADE 3O158). [C 439]
PRESSIER (rue du)
     Cette rue, non identifiée, est citée dans un document de 1582 (AN MC). On sait qu’elle était située dans la paroisse Saint-Basile.
PRÉVERT Jacques (école)
     Cette école du plateau de Guinette a été créée en 1977. Les écoles dédiées à Prévert sont très nombreuses à travers la France tant les paroles du poète savent toucher les petits et les grands.
PRÉVÔTÉ DE SAINT-PIERRE
     Cette dénomination apparaît au 18e siècle. Il s’agit sans doute de la maison aussi appelée la Mairie. Le prévôt était l’administrateur des biens et des privilèges des Chartreux d’Orléans dans la paroisse de Saint-Pierre.
PRIEURÉ (le)
     Ce lieu-dit du cadastre est désigné comme «la Prieure» au descriptif du plan d’intendance de 1785.
     Ces terres dépendaient bien entendu du Prieuré Saint-Pierre. [LD 38]
PRIEURÉ (cour du)
     Cette voie est dénommée chemin de la Ferme sur le plan de 1815, et sente de la Mairie en 1869 (ADE 3O168) (voir Prieuré Saint-Pierre). On y trouve la splendide double porte (charretière et piétonnière) de l’ancien prieuré Saint-Pierre. [PV L8]
PRIEURÉ (sente du)
     Ce chemin cité dès 1827 (ADE 3O158) est aussi appelé sente des Grosses Têtes (voir Prieuré Saint-Pierre). [PV L8]
PRIEURÉ SAINT-MARTIN (la)
     Le prieuré de Saint-Martin  Cette maison prieurale de Saint-Martin appartenait curieusement au chapitre de la collégiale Sainte-Croix jusqu’à la Révolution (ADY 1Q353). Il s’agit de l’actuelle maison du n° 87 rue Saint-Martin. Elle est citée en 1790 (AM 1G2).
PRIEURÉ SAINT-PIERRE
     Le prieuré Saint-Pierre a été fondé par les moines de l’abbaye de Fleury dès le 6e siècle. En 1031, il est cité comme «prieuré-cure», les quelques moines assuraient le service paroissial. Peu à peu, celui-ci sera abandonné aux séculiers. En 1624, le prieur commanditaire achète une maison hors de l’enclos du prieuré pour servir de presbytère. A partir de 1626, ce prieuré va passer aux Chartreux d’Orléans qui le garderont jusqu’à la Révolution. Dès le 17e siècle, les anciens bâtiments conventuels sont transformés en simple ferme. Il reste l’ancien logis prieural décoré d’un linteau trilobé. Le beau portail du prieuré, datable du 16e siècle, comprend une porte charretière et une porte piétonnière. Un inventaire de 1790 nous apprend que l’ensemble comprenait aussi un colombier (décrit comme en ruine) et une grange champartresse. Une autre ferme du prieuré existait aussi rue de l’Avaloir (ADY 1Q 408).
PRIEUSE (la)
     Ce lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé, est cité dès 1673 (ADEtch). [LD 44]
     Ce nom au féminin viendrait de la veuve Bredet receveuse du prieuré de Saint-Pierre d’Étampes au 17e siècle.
PRIEUSE (chemin de la)
     Ce chemin figure dans la nomenclature des chemins de 1905. [C 229]
PRIMEVÈRES
     Nom donné à l’un des pavillons de l’Établissement Public de Santé Barthélémy-Durand.
PRINCE D’ORLÉANS (le)
     Ancien nom de l’auberge du Duc d’Orléans (lm). Quatre familles princières françaises ont porté le titre de duc d’Orléans. La dernière est celle de Philippe, frère de Louis XIV, dont le descendant régna sous le nom de Louis-Philippe.
PRINCEVEAUX (quartier)
     Nom donné à la caserne provisoire installée de 1912 à 1914 dans les bâtiments du Moulin Badran pour un détachement de l’école d’aviation. Qui est ce Princevaux?
PRINTEMPS (le)
     Ancienne auberge située rue Saint-Jacques et citée en 1714 (ADE 5Mi11). L’enseigne devait être fleurie.
PRISON
     Dès le 16e siècle, la prison s’installe au Palais. Elle figure encore au plan d’intendance de 1785. C’est là que furent incarcérés les chauffeurs de la Bande d’Orgères. La prison connaîtra un incendie fin 18e siècle.
     Jusqu’en 1848, la prison est constituée de deux corps de bâtiments dans et derrière l’ancienne gendarmerie, l’un près de la rue de la Juiverie et place du Tribunal l’autre rue de la Prison.
     En voici la descrpition dans un procès verbal d’état des prison d’Étampes, dressé par Th. Charpentier, Duverger, Dufresne, Venard… «Ils reconnaissent l’existence d’une chambre assez forte et saine contenant trois lits; une autre chambre sans cheminée susceptible d’être employée aux citoyens prisonniers pour dettes… une autre chambre donnant sur le ruelle des Cachots, qui a besoin d’être fortifiée; une autre appelée la chambre forte, pouvant contenir douze personnes sur la paille; une autre appelée la chambre des collecteurs, donnant sur le jardin, est en bon état. Cachots: le premier, appelé la chambre de saint Louis, est en assez bon état, mais il manque d’air; trois autres cachots donnant dans une ruelle reconnus pour être assez sains. Dans une petite cour il existe un massif en pierre couvert de terre, et dans lequel sont quatre cachots hors d’usage… Quant au logement du geôlier, il est neuf et en bon état.» (Archives départementales).
     Une nouvelle prison sera construite de 1846 à 1848 par l’architecte Pierre Magne sur le principe de l’emprisonnement individuel. Deux cellules de sûreté y sont ajoutées en 1867.
     Cette «prison cellulaire» était la maison d’arrêt pour l’arrondissement d’Étampes. Elle sera inaugurée le 12 décembre 1849 et bénie par l’abbé Petigny curé de Notre-Dame. Parmi les prisonniers celebres détenus à Etmpes il faut citer l’inventeur Turpin, accusé à tord de trahison. Au cours de la meme année 1893 est incarcéré à Étampes l’ancien ministre des travaux public Charles Baïhaut dans le cadre de l’affaire de Panama. La Prison d’Étampes fait alors la une du Petit Journal.
     La prison sera désaffectée en 1968. Elle servira de cadre à quelques scènes du film de l’«Année Sainte» avec Jean Gabin en 1975 ainsi que «Adieu poulet» de Pierre Granier-Deferre avec Lino Ventura en 1976. Elle sera finalement démolie en 1978. Son emplacement est occupé par le parking.
PRISON (rue de la)
     Cette rue est dénommée ruelle des Cachots au 19e siècle. [PV I/7]
     On y voit une jolie petite porte cintrée en pierre qui donne sur le mur ouest de l’hôtel Danjouan.
PROCESSION (fossé de la)
     Autre nom donné au fossé des Bécassines sur un plan de bornage de 1866.
     De quelle procession s’agit-il? Celle des Corps Saints, les patrons d’Étampes, dont Notre-Dame conservait les reliques ou celle du Saint-Sacrement à la Fête-Dieu?
PROMENADE NEUVE
     Ce nom désigne une belle avenue située à peu près à l’emplacement de la gare sur un plan de 1833. Elle prolongeait alors le boulevard Henri-IV.
PROPAGANDE (rue de la)
     Un des noms donnés pendant la période révolutionnaire à la rue Paul-Doumer (ADE L 109).
     Quand la Révolution érige la Propagande en vertu, la dictature n’est pas loin.
PROU COUNIL (le)
     Cette maison non située, est citée dans un document de 1605 (A dioc 1). Conil est l’ancien nom du lapin.
PUCELLE (la)
     Cet ancien hôtel situé rue Saint-Martin est cité en 1652.
     L’enseigne pouvait représenter une figure féminine mais pas forcément celle de Jeanne d’Arc.
PUITS AU CHAT (carrefour du)
     Ancien nom de l’actuel carrefour au Chat cité en 1790 (AM 1G2). Le puits figure bien au plan de 1833.
PUITS BARDÉ (carrefour du)
     Ce carrefour cité en 1773 (AM 1) correspond à l’actuelle place du Tribunal. Le puits en question était situé face à la pharmacie. Le puits du Bardé est cité dès 1645 (A dioc 4). Selon Marquis, ce nom de Bardé viendrait du patronyme d’un riverain.
PUITS BARDÉ (rue du)
     Cette rue, mal identifiée, est citée en 1775 (AM1). Elle devait correspondre à l’une des six rues débouchant sur la place du Tribunal où se trouvait le puits Bardé.
PUITS BLANC (rue du)
     Nom donné à la section nord de l’actuelle rue du Sablon sur un plan datant de la période révolutionnaire. Ce nom de voie était déjà cité en 1775 (AM1). Le Puits Blanc était situé près de l’actuel «café des Chasseurs». Il est cité en 1773 (AM 1) et encore en 1833.
PUITS BLANC (sente du)
     Ce chemin mal identifié est cité en 1869 (ADE 3O168).
PUITS DARNATAL (rue du)
     Cette rue, citée en 1768 (AM 1) peut correspondre à l’ancienne rue Darnatal. Le puits en question est peut-être le même que le puits de la Chaîne.
PUITS DE LA CHAÎNE (carrefour du)
     Le puits en question se trouvait au milieu du carrefour formé par les rues de la République et Emile-Léauté. La chaîne est un instrument connu depuis le moyen âge.
PUITS DE LA CHAÎNE (rue du)
     La rue du «Puy de la Chesne» est citée dès 1547 (AN MC), le «Puis de la Chesne» en 1605 (Adioc1). Elle apparaît comme «rue du Puits de la Chaîne» en 1731 (ADE E sup. 803).
     Il s’agit de l’ancien nom de l’actuelle rue Emile-Léauté.
PUITS DE L’ORME (carrefour du)
     Ce carrefour est cité en 1773 (AM1). Il s’agit de l’intersection des actuelles rues Sadi-Carnot et de la République. Au 16e siècle, il était appelé carrefour de la Table de Grès (voir Puits de l’Orme).
PUITS DES MORTS (le)
     Ce puits est mentionnée dans un acte de 1783 au Haut Pavé, sans doute non lon du cimetière du Vivier. (BMS SM)
PUITS DU PALAIS (carrefour)
     Le Puits du Palais est cité dans un acte de 1661. (BMS SM)
     Le carrefour, cité en 1790 (AM 1G2) correspond à l’actuel carrefour Saint-Martin.
     Ce nom viendrait de la proximité de l’ancien logis de la Grande Maison. Lequel logis est bien cité comme «Palais Royal» par Fleureau.
PUITS DU COQ (rue du)
     Ce nom désignait la rue du Coq en 1815.
     Le puits de l’ancien hôtel du Coq servait à tout le quartier.
PUITS MAUCONSEIL (rue du)
     Ce nom, cité dès 1605 (Adioc1), désignait une ruelle disparue reliant l’actuelle rue de la République à la rue Mauconseil à la hauteur d’un puits. En 1731, la voie est désignée comme rue du «Puits du Mauvais Conseil» (ADE E sup. 803).
PUITS PARIS (le)
     Cette ancienne auberge était située au 2 ter rue Louis-Moreau. La maison comporte encore une très belle porte cochère en grès du 17e siècle. Paris, ici, est soit un nom propre, soit une référence à la proximité de la grande route de Paris dont vivait l’auberge.
PUITS PERDU (le)
     Ce champtier, non situé, est cité en 1791 (AM 1G2). Il devait y avoir eu un puits bouché par la suite.
PUITS PLISSON (rue du)
     Cette rue, citée dès 1584 (AN MC), désignait une section de l’actuelle rue de la Roche-Plate. Les deux noms sont cités simultanément en 1628 (A dioc 4) et encore en 1731 (ADE E sup. 803). Ce nom désigne aussi l’actuelle rue de la Queue-du-Renard sur le plan de 1815. Une partie de cette rue sera aliénée aux riverains en 1932. Léon Marquis cite un certain Charles Plisson qui creusa un puits au 17e siècle.
PUITS VERT (le)
     Cette maison était située dans la rue du Mouton. Un «puits vert» figure, place Saint-Gilles, sur un plan du 18e siècle (AN NIII S/O 510 /3). Ce nom sera corrompu plus tard en Pivert.
PUSSAY (chemin de)
     Ce chemin est cité en 1791 (AM 1G2). Il existait deux chemins de Pussay. Le premier passait par Lhumery l’autre par Moulineux. Les deux sont cités en 1827 (ADE 3O158).
 
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QUAI (ruelle du)
     Cette voie citée en 1790 (AM 1G2) désignait la ruelle, en grande partie disparue, située au nord-ouest du moulin de la Pirouette. Un renfoncement visible dans la rue de la Pirouette en est un vestige.
QUARANTE CHIENS (rue des)
     Nom donné à l’actuelle rue Paul-Doumer pendant la période révolutionnaire. Cette dénomination populaire est encore attestée jusqu’au milieu du 20e siècle. Y aurait-il eu un chenil en ce lieu?
QUATRE CHEMINS
     Ce lieu-dit du cadastre doit son nom au carrefour des chemins de Saint-Hilaire et de Brières-les-Scellés. Il était aussi désigné comme la Croix des Gardes et usuellement appelé les Quatre-Vents. On a, depuis cette hauteur, un point de vue magnifique sur l’ensemble du quartier Saint-Martin.
     Un ravin des Quatre Chemins est cité en 1869 (ADE 3O168). [LD 211]
QUATRE CHEMINS (route des)
     Le chemin des Quatre Chemins est cité dès 1808 (AM O 1). C’était le nom non officiel de l’actuelle rue des Lys jusqu’en 1993.
QUATRE CHEMINS (les)
     Cet ancien hôtel situé au n° 13 rue Sadi-Carnot a été longtemps le lieu de la fête du faubourg Saint-Pierre.
QUATRE COINS (les)
     Un acte de 1550 mentionne une «rente sur une maison appelée les Quatre Coings, enseigne à l’Image Saint-Jacques» (AN MC). Il s’agit de la grande maison carrée visible au 54 rue de la République. La bâtisse comporte des fenêtres à encadrement de pierre datables du 16e siècle. Une horlogerie-joaillerie y serait établie depuis au moins le 17e siècle. Ce nom lui vient du carrefour tout proche.
QUATRE COINS (carrefour des)
     Nom donné au carrefour formé par les rues de la République, de la Tannerie et Évezard. Le carrefour des Quatre-Coins est cité dès 1601 (ADE 71 H 13). En 1605, il est dénommé «Quatre Coings du carrefour Darnatal» (Adioc1).
QUATRE FILLES (les)
     Cette ancienne auberge était située dans l’actuelle rue Simonneau. Elle est citée en 1773 (AM 1G1).
     L’enseigne faisait probablement le pendant à l’auberge des Quatre-Fils.
QUATRE FILS AIMON (les)
     Cette ancienne auberge citée en 1773 (AM 1G1) était également située dans la rue Simonneau.
     La légende médiévale des Quatre Fils Aimon a été rendue populaire par une édition de 1619. Le père Aimon avait quatre fils: Renaud, Guichard, Allard et Richard. Ceux-ci entretiennent des relations épineuses avec l’empereur chrétien Charlemagne qui leur reproche leur fidélité à un cheval magique dénommé Bayard né d’un dragon et d’une lézarde, ainsi qu’à leur cousin l’enchanteur Maugis. Attaqués, ils ne devront leur salut qu’à l’extraordinaire cheval blanc qu’ils monteront ensemble, tous les quatre.
     L’enseigne de cette auberge devait représenter cet épisode.
QUATRE MÈTRES (pont de)
     Cet élégant petit viaduc de la ligne du «chemin de fer de Grande Banlieue» Étampes-Maisse est toujours en place au lieu-dit les Roches à la limite de la commune de Morigny.
QUATRE VENTS (les)
     Cette maison est citée en 1657, elle était située au coin de la rue du Château (ADE E3913).
     L’enseigne devait représenter une rosace.
QUATRE VENTS (les)
     Nom populaire donné au lieu-dit les Quatre-Chemins.
QUESNEAUX (pont)
     Ce pont sur la rivière des Prés est cité dès 1493 (ADE E3855). Il s’agit du pont situé au bout de l’actuelle rue Magne (ancienne rue du Pont-Quesneaux).
     Quesnaux pourrait venir du vieux français chesnel qui signifie petit chêne: le pont du chêne.
QUEUE DU RENARD (rue de la)
     Cette rue citée en 1775 (AM1) était dénommée rue de Couroyerie en 1731. Sur le plan de 1815, elle est dénommée rue du Puits-Plisson. Le mot «renard» désignait habituellement le petit ravin creusé au milieu des rues pour permettre l’écoulement des eaux de pluie. [PV I/7]
QUEUE DU RENARD (cul de sac de la)
     Cette impasse citée en 1843 existe toujours. Elle débouche dans la rue de la Queue du Renard.
     Au 3 ter, maison ancienne. La façade comprend deux portes piétonnières du 16e siècle dont l’une est cintrée.
QUINANTE
     Ce nom de champtier disparu est cité en 1791 (AM 1G2). Il était situé vers Saint-Pierre.
     Ce terme désigne habituellement la cinquième part d’un héritage laissée au cadet.
QUINCONCES (place des)
     Ce nom figure sur plusieurs cartes postales anciennes pour désigner la place, aujourd’hui disparue, sur la Place du Port formée par la réunion des allées.
QUINZE ORMES (chemin des)
     Le nom de ce chemin apparaît sur la carte IGN. Il désigne le chemin qui fait la limite avec le territoire de la commune de Guillerval. Des arbres devaient le border.
 
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RABOURDIN (moulin)
     Le grand bâtiment de cet ancien moulin situé au 5 rue de l’Abreuvoir des Cordeliers a été transformé en logements dans les années 1970. Ce moulin fut équipé au 19e siècle d’une machine à vapeur.
     Il porte le nom de la famille qui l’a tenu jusque vers 1960.
RACINE (Institution)
     Ce pensionnat privé et laïc de jeunes filles s’est installé en 1847 au n° 1 de l’actuelle rue Louis-Moreau.
     Les jardins allaient jusqu’à la rue du Ronneau. Cette institution a pris le nom de Racine en 1914, auparavant elle portait le nom d’autres maîtres de pension. Dans l’almanach de 1925, elle est située au 22 place Notre-Dame.
RACQUETTES (les)
     Lieu-dit du cadastre de 1827 situé entre les Basses-Malhoures et les Terres-Glaises près du Rougemont.
     Ce mot pourrait venir de l’expression locale «ragoter» qui signifie heurter les pierres du sol en labourant ou en hersant (CF). Ce terroir est, de fait, assez pierreux.
RAMBOUILET (côte de)
     Ce nom désignait la côte qui grimpait au bout de la rue du Château, près de la tour de Guinette et ce avant l’arrivée du chemin de fer. C’était bien le tracé primitif de la route de Rambouillet.
RAMERAY (pont)
     Ce nom est cité dès 1683 (B F). Le «Pont Ramé» est cité en 1773 (AM1). Il s’agit du pont qui fait passer la rue des Moulins sur la Chalouette (voir Ile du Pont-Ramé).
     Ce nom pourrait être une allusion à la ramée, c’est-à-dire un bosquet de bois proche.
RAMON Gaston (école)
     Gaston Ramon, biologiste et vétérinaire français (1886-1963), était directeur de l’Institut Pasteur. Il fut un des inventeurs des vaccins antitétanique et antidiphtérique. Cette ancienne école du plateau de Guinette a été construite et dénommée ainsi en 1966. C’était une construction rapide à structure métallique. Une statue du sculpteur Deluol, « la Terre », a été réalisé en 1967, ainsi qu’un décor «la petite fille aux ballons» de Anca Ionesco. En 2000, l’école est désaffectée et s’ouvre pour la remplacer la nouvelle école Éric-Tabarly. L’année suivante, les bâtiments de l’ancienne école deviennent l’espace des associations Pierre-Waldeck-Rousseau.
RAMONEUR (allée du)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement du Petit-Saint-Mars. Compte-tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur, toutes les voies de ce lotissement d’Orly-Parc ont été désignées par un nom d’ancien métier. [PV D8]
RAYAGES TORTUES (les)
     Ce nom désigne deux anciens lieux-dits différents dont aucun des deux n’a été retenu dans le cadastre actuel. Le premier, situé au sud du Temple, figure au plan d’intendance de 1785, il est cité comme «Réages Tortu» en 1791 (AM 1G2). Le deuxième, situé au sud du Chesnay, figure au cadastre de 1827 mais n’a plus été retenu par la suite (ALD 323). Le mot rayage (ou réage ou riage) désigne la longueur d’un champ. C’est aussi une pièce de terre renfermée des deux côtés entre deux sillons profonds. Quant à «tortues», il s’agit d’une déformation patoisante de tordue. Cette dénomination «sillons tordus» pourrait venir par exemple du relief particulièrement vallonné du terrain, ce qui est bien le cas pour le premier de ces «Rayages Tortus».
RÉAGES DE LA CHAPELLE (les)
     Ce champtier figure sur un plan de 1779 près de la chapelle du Temple (AN N III SO 225).
REBIFFE (moulin)
     Nom donné au moulin Saint-Pierre sur plusieurs cartes postales anciennes.
REFONTE (rue de la)
     Nom donné durant la période révolutionnaire à la section sud de l’actuelle rue du Cloître-Notre-Dame (ADE L 109). Cette voie se dénommait alors rue de la Châsse. Ce nom de refonte est-il une allusion à la «fonte» de la magnifique châsse des Corps-Saints pour en récupérer les métaux précieux?
RÉGÉNERATION (place de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la place Saint-Gilles (AD L 109). «Régénérer» était le mot d’ordre des conventionnels. Il s’agissait de provoquer les changements de mentalités quant aux attaches féodales et religieuses.
REGERES (les)
     Ce nom de champtier mal situé est cité en 1690 (ADE E3810). En patois, le mot «regere» peut désigner les menues redevances dûes au seigneur.
RÉGIS (pavillon)
     Nom donné à l’un des pavillons du centre hospitalier Barthélémy-Durand. Cette unité fut mise en service en février 1965. Jean-Baptiste Emmanuel Régis (1855-1918), médecin, est l’auteur, entre autres, du manuel de médecine mentale, ancêtre du futur précis de psychiatrie.
REGRATTERIE (rue de la)
     Ce nom cité en 1605 (Adioc1) désignait une portion de la place du Marché-Notre-Dame. Elle est citée en 1663 comme nom alternatif au «Petit Marché Notre-Dame» (AD E3772). On trouve aussi la forme «rue Regratine» au 17e siècle (AD E3835).
     Le vieux français «regrattier» signifie celui qui remet à neuf, celui qui revend ce qu’il achète. Plus communément, ce mot est synonyme d’épicier. Les commerces devaient y être nombreux.
REHE DE VILLESAUVAGE (la)
     Le nom de ce champtier cité en 1791 (AM 1G2) ne sera plus retenu par la suite.
     Ce mot de «rehe» semble bien être un dérivé de «réages».
REINE CONSTANCE (place de la)
     Nom officiellement donné lors d’une délibération du conseil en 1993 à une placette qui donnait rue de la Prison pour desservir la nouvelle résidence des Terrasses du Palais. Ce nom n’est semble-t-il jamais apparu de fait. Constance de Provence, épouse de Robert le Pieux, passe pour être la reine à l’origine du Palais du Séjour d’Étampes.
RELAIS (route du)
     Cette voie d’accès vers le réémetteur, située au dessus du Pont de Pierre, a été ainsi dénommée officiellement en 1968. Le poste de réémission de télévision a été établi par l’ORTF en 1966.
RELIGIEUSES (carrefour des)
     Cette dénomination apparaît sur le plan de 1844. On y voyait jadis un puits à balustrade. Il a été remplacé en 1881 par une des 22 premières bornes-fontaines. Il subsiste quelques vieilles caves sur le site. Le nom de religieuses est un souvenir de la présence en ces lieux de la Congrégation Notre-Dame (Chanoinesses régulières de Saint Augustin) dont l’établissement à Étampes date de 1630. Les religieuses occupèrent plusieurs maisons en ville avant de s’établir sur ce site en 1649. Marquis cite une maison dans laquelle on voit une cave qui aurait abrité une «ancienne chapelle». Après la Révolution, elles reviendront non loin de là dans l’ancien couvent des Cordeliers. C’est au carrefour des Religieuses que se trouve la Maison de l’Agriculture dont le projet remonte au grand programme d’urbanisme de la ville imaginé en 1945. L’intéressant bâtiment du Crédit Agricole date des années 1970. [PV G6]
RÉMOULEUR (allée du)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement du Petit-Saint-Mars. Compte-tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur ,toutes les voies de ce lotissement d’Orly-Parc ont été désignées par un nom d’ancien métier. [PV D8]
REMPART (rue du)
     Difficile de s’y retrouver parmi toutes les différentes rues du Rempart. Ce nom a désigné, parfois simultanément, plusieurs voies différentes à Étampes. Ceci s’explique fort bien si l’on pense à l’étendue des murs d’enceinte et aux nombreuses rues qui les bordaient.
     L’actuelle rue du Rempart est désignée ainsi dès 1876. Une grosse portion des anciens murs d’enceinte a été abattue dès 1833, la tourelle près de la place du Port a été démolie en 1858. Elle était située entre le débouché des rues Baugin et du Ronneau. La porte Évezard, vers 1870. D’autres murs disparaîtront en 1871. La rue pourra être élargie l’année suivante (ADE 3O168). Il reste néanmoins quelques vestiges du mur des anciennes fortifications de la ville dans la partie Est de la rue, ainsi que dans la section de la voie située en retour (face à la rue de l’Ile-Maubelle). Ces murs certainement raccourcis servent aujourd’hui de limite aux jardins des propriétés. [PV J6]
     Ce nom de rue du Rempart désignait aussi l’actuelle rue de l’Ile Maubelle sur le plan de 1844. Plus tard c’est ce nom d’Ile Maubelle qui désignera la partie Sud de l’actuelle rue du Rempart et ce jusqu’en 1979. C’est dans cette portion de la rue que l’on peut voir le Juineteau se jeter dans la Rivière d’Étampes. Un lavoir est cité en 1833 (ADE 7S37). Est-ce le même qui existe toujours? Le lavoir dit de l’Ile Maubelle date de 1886, restauré en 1997 il présente aujourd’hui un charmant crépi rose.
     L’actuelle ruelle d’Enfer était aussi dénommée rue du Rempart jusqu’en 1888. Sur le plan de 1844, elle est désignée comme «rue des remparts Saint-Martin». Cette voie reste bordée par les vestiges d’une partie du mur d’enceinte de la ville.
REMPARTS (rue des)
     L’actuel boulevard Berchère est ainsi désigné sur le plan de 1844.
REMPARTS SAINT-PIERRE (chemin des)
     Ancien nom de l’actuel chemin des Fossés Saint-Pierre. Le faubourg Saint-Pierre tout comme le faubourg Saint-Martin était pourvu d’un système propre de fortification.
RENARD (le)
     Cette auberge était située à l’angle de la rue du Renard et de l’actuelle rue Louis-Moreau (fpj).
RENARD (rue du)
     Cette voie est dénommée rue de Beauregard en 1605 (AD1). On la trouve citée sous son nom actuel en 1790 (AM 1G2). On trouve aussi l’appellation «rue du Regard» sur le plan de 1815, mais il s’agit sans doute d’une erreur de transcription. Le mot renard désignait habituellement le petit canal creusé au milieu des rues pour permettre l’écoulement des eaux de pluie. Ce nom pourrait aussi venir de l’auberge du Renard située à l’angle. On y voit quelques bornes chasse-roues pittoresques. [PV J6]
RENAULT
     Le nom de ce champtier disparu est cité en l’an II (ADY 1Q353).
     Ce nom vient sans doute du patronyme d’un des propriétaires ou tenanciers.
RENDEZ-VOUS DES BONS ENFANTS (le)
     Cette ancienne auberge créée au cours du 19e siècle était située place Notre-Dame (lm). Voilà une enseigne pleine de bons sentiments!
RENONCULES (allée des)
     Cette voie nouvelle dessert un petit lotissement du plateau de Guinette créé vers 1985.
     Les renoncules, aussi appelées boutons d’or, étaient abondantes dans ces anciens champs. [PV G4]
RÉPUBLICAIN (passage)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue du Cloître-Notre-Dame (ADE L 109).
     Encore un nom résolument militant. La première République française fut proclamée en septembre 1792.
RÉPUBLIQUE (rue de la)
     Nom de la voie qui devait être percée en 1914 depuis la rue Sainte-Croix (à peu près au niveau des anciens établissements Couvé) jusqu’au débouché de la rue du Ronneau avec la rue du Renard. Ce projet restera dans les cartons. Un projet semblable existait déjà en 1886.
     On trouvera une autre voie pour honorer la République.
RÉPUBLIQUE (rue de la)
     La délibération «historique» du 7 mars 1935 va faire disparaître du paysage étampois quatre noms de rues fort anciens (Cordonnerie, Darnatal, Perray et Boucherie) au profit d’une dénomination unique et résolument républicaine. Cet axe Est-Ouest de la ville correspond au tracé médiéval de l’ancienne route Sens-Chartres. A partir du 19e siècle, la nationale 191 (Corbeil-Mantes) passera par cette longue rue provoquant de multiples embouteillages jusqu’à sa déviation par l’avenue de Coquerive en 1969. [PV J6/9]
     La section qui va de l’actuelle rue Louis-Moreau jusqu’au débouché de la place Notre-Dame était dénommée rue de la Cordonnerie. Au 19e siècle, elle est également dénommée rue de la Poule. Pendant la période révolutionnaire, elle deviendra rue de la Constitution.
     La section qui va de l’église Notre-Dame jusqu’au pont sur la Rivière d’Étampes était dénommée rue Darnatal. Au 18e siècle, on la trouve aussi dénommée rue Saint-Louis. Pendant la période révolutionnaire, elle sera appelée rue des Trois-Couleurs ou rue Louis. Cette section connaîtra de grands bouleversements avec les mises en alignement successives. Elle sera notamment élargie en 1840.
     La section qui va du pont sur la Rivière d’Étampes jusqu’à la Juine était dénommée rue du Perray. On la trouvait parfois dénommée chemin du Gâtinais.
     Enfin la section qui va de la Juine jusqu’au débouché de l’actuelle rue Sadi-Carnot était dénommée rue de la Boucherie (parfois «grande rue de la Boucherie»). La partie haute de cette section était aussi appelée rue de l’Orme. Pendant la période révolutionnaire, elle sera appelée rue des Piques.
     Au n° 25/27, ancienne auberge de la Corne du Cerf.
     Au n° 49, ancienne auberge de l’Arche de Noé.
     Entre le n° 77 et le 79, cette petite impasse sans nom figure déjà au plan de 1827.
     Au n° 95, site de l’ancienne mégisserie Hutteau citée en 1864 (AM J).
     Au fond du n° 111, ancien moulin de Coquerive.
     Au n° 125, ancienne auberge du Chariot-d’Or.
     Au n° 133, maison avec porte piétonnière ancienne de forme rectangulaire et en pierre.
     Le long du n° 143 coule un petit ruisseau qui est un des bras du Juineteau.
     Au n° 157/159, ancien café du Perray vers 1900.
     Au n° 189, ancienne mégisserie Raguenault transférée ici en 1860. L’arrière de la maison (côté rue de Coquerive) est très pittoresque.
     Au n° 191, ancienne auberge du Sapeur-Pompier.
     Au n° 197, cette grande maison 19e siècle intègre des bas-reliefs 18e siècle de style Renaissance. Ce sont sans doute des vestiges du château du Bourgneuf. Ils sont attribués à Clodion. Ils ont pour thème les saisons.
     Côté cour, la maison présente un joli décor, un perron et un fronton triangulaire qui sont sans doute, eux aussi, des réemplois de matériaux du château démoli.
     Au n° 225, la façade de cette maison comprend des pierres visiblement récupérées dont quelques-unes sont sculptées.
     Au n° 231, ancienne entrée du château du Bourgneuf avec son parapet en pierres de taille
     Vers le n° 10-12, ancienne auberge de la Poule.
     Au n° 20, ancienne auberge du Duc d’Orléans.
     Au n° 54, maison des Quatre-Coins.
     Au n° 92, ancienne auberge de l’Etoile.
     Au n° 104, l’actuel centre psychopédagogique occupe l’ancienne école de Saint-Pierre filles.
     Vers le 112, ancienne auberge de la Source.
     Au n° 116, cette maison était l’ancienne école des Frères.
     Au n° 124, ancienne auberge des Trois-Couronnes.
     Entre le n° 130 et le 132, une arche visible sur le ru de Gallardon.
     Au n° 134, ancienne mégisserie Robert. Le lavoir est muré au fond de la cour.
     Vers le 138-140, ancienne auberge du Cheval-Blanc.
     Au n° 146, la façade présente un joli décor avec deux médaillons dont l’un avec des initiales et l’autre avec le millésime 1864.
     Au n° 154, ancienne mégisserie Robert citée en 1864.
     Au n° 182-184-186, emplacement de l’ancienne maison de la Herse.
     Au n° 200/202, ancienne auberge à la Chaumière.
     Au n° 210, maison avec cave remarquable.
     Au n° 216, maison ancienne avec porte piétonnière cintrée.
     Le pont qui fait passer la déviation de la nationale 20 date de 1960.
RÉSERVOIRS DES PENTES DE GUINETTE
     Les réservoirs des pentes de Guinette ont été construits en 1881, on y amenait les eaux de la Louette. Ils desservaient la ville basse en eau potable. Les deux réservoirs dit du «Bas et du Haut de Guinette» Ces bassins sont encore cités comme opérationnels en 1949. Ils ont été désaffectés en 1963 mais existent toujours.
RÉSERVOIRS (sente des)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). Il doit s’agir du chemin situé à l’ouest du Donjon, là où se trouvent encore les deux réservoirs dit du «Bas et du Haut de Guinette».
RÉSIDENCE DU DONJON (impasse de la)
     Cette voie était dénommée impasse de la Résidence de Guinette jusqu’en 1997. Il faut peut-être voir dans ce changement de nom, outre le fait de vouloir éviter les confusions possibles avec les cités du plateau, une certaine volonté de se démarquer de l’appellation Guinette. [PV I/5]
RÉSIDENCE DE GUINETTE (impasse de la)
     Ancien nom de l’actuelle impasse de la résidence du Donjon.
REVERSELEUX (pont)
     Ce pont pittoresque situé à l’angle de la rue Badran et de la rue des Moulins est dit «reconstruit» en 1807.
REVERSELEUX (rue)
     Cette voie est citée «Riverselieu» en 1593 (A dioc 5), «rue Reverselieu» en 1683 (B F), ou «rue de Verseleu» en 1775 (AM1). La rue Reverseleux désignait aussi l’actuelle rue des Moulins jusqu’en 1888. [PV C6]
     Selon Marquis, ce curieux nom viendrait du souvenir d’un hypothétique tremblement de terre (lm). Plus simplement, le mot «verse» est sans doute une allusion au versant assez abrupt du Rougemont tout proche. Cette rue longeait les anciens remparts du faubourg Saint-Martin. Un moulin à papier est cité dans la rue en 1775. Sur le plan de 1815, figure un puits à l’angle de la rue des Moulins. La maison située face au débouché de la rue des Moulins semble être le vicariat de Saint-Martin cité dans un document de 1790 (AM 1G2).
     Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881 à l’angle du chemin des Postes (AM cm).
     Le pont construit en 1905 fait passer la ligne Étampes/Beaune-la-Rolande au-dessus de la rue. Les immeubles, près des services techniques, datent de 1954, ils sont l’œuvre de l’architecte Pasturaud.
     Près du pont de la déviation, construit en 1960, se trouve la petite stèle érigée à la mémoire des résistants René Delandhuy (21 ans), Albert Lemaitre (26 ans), Louis Lusson (45 ans), André Mary (30 ans) fusillés par les Allemands dans la nuit du 17 au 18 août 1944 sur la colline du Rougemont.
RÉVOLUTION (rue de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue Saint-Antoine (AD L 109). La rue de la Révolution est effectivement citée dans un document de l’an II (ADY 1Q353).
RICHIER Pierre (rue)
     En 1998 est inaugurée cette voie nouvelle de la Zone Industrielle. Fait exceptionnel, elle honore un personnage de son vivant. Pierre Richier, né le 4 mai 1926, a fait toute sa carrière professionnelle dans le groupe Bertrand Faure. En 1979, il en devient président. Il fut aussi maire de Chalo-Saint-Mars de 1995 à 2001. Cette voie est tout proche du site de l’entreprise Faurecia sur la commune de Brières-les-Scellés.
RIQUOIS (moulin)
     Nom du moulin à vapeur établi à la fin du 19e siècle à l’angle de la rue de l’Abreuvoir des Cordeliers et de la rue des Cordeliers. Il portait le nom de son premier propriétaire (lm).
RIDELLE (la)
     Un document de 1593 parle du champtier «Chauffour anciennement dit Ridelle» (A dioc 5). On ne trouve plus ce toponyme par la suite. Le mot ridelle désigne la pile de bois qui, de chaque côté de la charrette, empêche la charge de tomber.
RIVIÈRE (rue de)
     Cette rue non identifiée est citée en 1731 dans la paroisse Saint-Martin (ADE E sup. 803).
RIVIÈRE D’ÉTAMPES (la)
     Ce nom est cité dès 1683 (B F). La Rivière d’Étampes est formée de la réunion de la Chalouette, de la Louette (à partir des Portereaux), puis de la Rivière des Prés et des bras du Juineteau (au niveau de la rue de l’Ile Maubelle). Il s’agit d’une rivière canalisée dès le moyen-âge pour assainir ce qui devait être un grand marais. On la trouve d’ailleurs parfois dénommée Rivière Forcée.
     Ce cours d’eau était aussi un lieu utilisé pour le travail. En 1838, il n’y avait sur la rivière d’Étampes pas moins de 15 lavoirs à laine, 2 tanneries et 1 bain public (ADE 7 S 26). Sur un plan de 1854, on dénombre 9 lavoirs sur la rive gauche et 9 autres sur la rive droite (ADE 7S201).
RIVIÈRE DE CHALOU (la)
     Nom donné à la Chalouette dans un document de 1644 (A dioc 3). Ladite rivière prend effectivement sa source à la fontaine Sainte-Apolline, en contrebas de l’église de Chalou.
RIVIÈRE FORCÉE (la)
     Nom donné à la Rivière d’Étampes près de l’IIe Maubelle. Ce nom est cité en 1790 (AM 1G2). On sait que la Rivière d’Étampes est bien le résultat de la canalisation de la Juine et de ses affluents dès le début du 12e siècle.
ROBERT Élias (rue)
     Cette voie fut créée en partie à partir de l’ancienne ruelle de la Levrette pour desservir la toute nouvelle gare de chemin de fer. Louis Valentin dit Elias Robert est né à Étampes en 1819. Il fut élève de deux des plus célèbres sculpteurs de leur temps: David d’Angers et James Pradier. Elias Robert profite de l’essor de l’urbanisme et de l’architecture à Paris sous Haussmann: il participe au décor sculpté d’un grand nombre de bâtiments publics. Il travaille aussi en province (monument du Maréchal Jourdan à Limoges) et à l’étranger (Philadelphie et Lisbonne). C’est à lui que l’on doit aussi notre statue de Geoffroy Saint-Hilaire et une partie de la décoration du Théâtre. L’artiste meurt en 1874. C’est cette année même que fut dénommée la rue.
     C’est le don du fonds d’atelier d’Elias Robert à sa ville natale par sa veuve en 1874, qui sert de point de départ à la création du musée d’Étampes. [PV I/6]
ROBILLARD (pont)
     Autre nom du pont-aux-Lièvres cité au 15e siècle (ADE E3855). Robillard est, semble-t-il, un nom patronyme.
ROBINSON (le)
     Cette auberge citée au 19e siècle était située au coin de la rue Damoise et de l’actuelle rue Aristide-Briand. Robinson Crusoé est un personnage de roman qui connut une grande popularité. On sait qu’il inspira un certain nombre d’enseignes pour les auberges dont celle qui donna son nom à l’actuelle commune du Plessis-Robinson.
ROCHE À l’ERMITE (la)
     Cet ancien champtier situé à l’emplacement de l’actuel lieu-dit «les Roches-du-Temple» (ADE E 3845) est cité dès 1748 (ADE 8 I H 5). La roche en question figure sur un plan du 18e siècle. Il n’y a jamais eu d’ermitage «officiel» en ce lieu, mais peut-être un solitaire y était-il retiré?
ROCHE DE LA BONNE VIERGE
     Cette roche de grès était située près du faubourg Saint-Pierre. Cette appellation venait soit de la forme du rocher ou bien d’une statue de la Vierge placée sur (ou à proximité) de la roche. En 1770, Jean-Etienne Guettard l’observe à propos de ses travaux sur l’érosion. Dujardin l’appelle simplement roche de la Vierge.
ROCHE PIE
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1549 (AM t V). Il était situé à l’emplacement du lieu dit les Pailleraies. Ce nom pourrait venir soit du souvenir d’un oiseau ou bien d’une roche pieuse (on pense à la roche de la Bonne Vierge).
ROCHE PLATE (rue de la)
     Cette voie était aussi dénommée rue du Puits-Plisson sur des documents datés de 1628 (A dioc 4) et de 1731. On la trouve aussi dénommée rue du Domaine en 1790 (AM 1G2) et rue des Jardins-du-Domaine sur le plan de 1827. La section ouest de la rue s’appelait encore rue du Puits-Plisson en 1881 (lm). Toutefois, le nom de «Rocheplatte» figure déjà sur un document de 1580 (AN MC). Selon Léon Marquis, la voie tiendrait son nom d’une grosse roche plate située près d’une source, dans une cave de la maison située face à la rue de la Queue-du-Renard. Toujours selon Marquis, toutes les maisons de cette rue sont reliées par des souterrains. [PV I/7] Il est possible aussi qu’elle tire son nom «d’un polissoir ou d’une sépulture sous dalle.» (P E)
     Un lavoir à laine sur la Rivière d’Étampes est cité en 1836 (ADE 7S38). Cette ancienne rue étroite a été élargie en 1967. Les immeubles HLM ont été construits en 1994.
     Au n°3 la maison antérieure est antérieure à 1824. Elle conserve une cheminée du 18e siècle. Le lavoir a été reconstruit en 1874.
     Au n° 3 bis, maison 18e siècle avec lavoir privé. La cave passe pour être une ancienne synagogue (lm).
     Au n° 11, la maison figure sur le cadastre de 1824; elle parait dater du 18e siècle (décor de la rampe d’escalier, vantail de porte, cheminée)
     Aux nos 14 et 16, immeuble les Terrasses du Palais avec, au rez-de-chaussée, l’agence locale de l’ANPE.
     Près du n° 16, petite voie sans issue qui mène aujourd’hui au parking.
     A l’angle de la rue du Pont-d’Anjouan existait une vielle maison très pittoresque avec une cour intérieure surnommée la Cour des Miracles.
ROCHE QUI VIRE (la)
     Peek parle d’un mégalithe détruit qui portait ce nom sans pour autant le situer. Une «pierre qui vire» désigne habituellement une roche en équilibre sur une autre. Peut-être est-ce le même rocher que celui dit la Pierre-en-Balant?
ROCHERS (les)
     Nom donné, sur une carte postale ancienne, au petit pavillon du n° 17 boulevard Saint-Michel. Le jardin ainsi que le mur côté rue étaient décorés d’une quantité de sujets naïfs dans le style de ceux de la maison Picassiette à Chartres. Il reste quelques vestiges de ce curieux décor.
ROCHES (les)
     Cette ancienne maison du 19e siècle située 52 promenade de Guinette, fut transformée en école privée de filles. Elle fonctionna vers 1950. Les bâtiments sont aujourd’hui occupés par le foyer des Roches de la fondation Koenigswarter. Le premier projet de maison spécialisée sur le site date de 1961. La nouvelle résidence-foyer de jeunes travailleurs a été inaugurée en 1988.
ROCHES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1775 (AM 1). On y trouve une carrière ou l’on reconnaît bien les niveaux fossilifères de référence du stampien inférieur. Les carrières de grès étaient encore exploitées en 1899. [LD 123]
ROCHES (les)
     Ce lieu-dit du même nom est situé à Saint-Pierre. Il était anciennement appelé «la Petite-Varenne Saint-Lazare» en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). On y trouve deux grands tronçons du remblais de la ligne de chemin de fer Étampes-Maisse ainsi que le pittoresque pont de Quatre-Mètres. [LD 225]
ROCHES (chemin des)
     Ce chemin figure déjà sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845). Il dessert le lieu-dit précédent. [PV M9]
ROCHES (sente des)
     Ce chemin situé près de Pierrefitte est cité en 1869 (ADE 3O168).
ROCHES BLAVEAU (les)
     Ce lieu-dit du cadastre, en partie boisé, est cité dès 1790 sous la forme «Prairie des Roches-Blaveau» (AM 1G2). Il y avait en ce lieu une ferme qui figure parmi les biens de l’Hôtel-Dieu d’Étampes. Elle est citée dès 1595 et jusqu’en 1791 (ADE H dépôt 1B). Elle a disparu par la suite mais il reste quelques habitations récentes.
     Le nom de «blaveau» peut signifier grains. [LD 159]
ROCHES BOUREAU (les)
     Ce nom de ferme est cité en 1683 (B F). Peut-être est-ce la déformation du nom de la ferme précédente?
     Le mot de bourreau peut désigner soit un bourrelier, soit un faisceau de rameaux (PB).
ROCHES DE VAUVERT (les)
     Lieu-dit du cadastre. Une maison figure en ce lieu sur le plan de 1785. Le pont construit en 1905 fait passer la ligne Étampes-Beaune-la-Rolande au-dessus d’un chemin (voir Vauvert). [LD 158]
ROCHES DE VAUVERT (chemin des)
     Ce chemin est cité dans la nomenclature de 1905. Il dessert le lieu-dit précédent.
ROCHES DU TEMPLE (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Il était dénommé Roche-à-l’Ermite sur un plan 18e siècle (AD E3845). [LD 121]
     On y voit quelques abris sous roches (voir le Temple).
ROCHERS JALLANT (les)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1748 près du Temple (ADE8 I H 5).
     Jalle désigne le coq en vieux français.
ROCHES DE VAUVERT (chemin du montoir des)
     Ce chemin cité en 1827 doit correspondre à la Ruelle des Groux (ADE 3O158).
ROGIERS (les)
     Ce nom de champtier non identifié est cité en 1622 (ADE E3788). Un «Rogiers Bontemps» désignait jadis une personne vivant sans aucune espèce de souci. Ce nom pourrait désigner un lieu heureux ou ayant appartenu à un certain Roger.
ROI (moulin du)
     Un des noms donné au moulin Darnatal. Ce moulin a effectivement été fondé par Robert le Pieux.
ROI D’ESPAGNE (le)
     Cette ancienne auberge était située au n° 3 rue des Cordeliers. Elle est citée en 1773 (AM1) et fut supprimée vers 1826. Ce nom viendrait du souvenir du passage de Philippe V à Étampes en 1700, lequel roi semble avoir dormi à l’auberge des Trois-Rois.
ROIS (les)
     Ancienne auberge citée en 1713 et située au 1 ter rue Edouard-Béliard (ADE 5Mi11). C’est là que s’installèrent les religieuses de la Congrégation Notre-Dame en 1645 après avoir quitté la maison du Petit-Paris.
ROMAINE (voie)
     Nom officiellement donné en 1993 au chemin de Saclas dans sa partie nord. Ce chemin semble suivre en effet le tracé de la voie romaine Lutèce-Genabum. Basile Fleureau parle de «vestiges d’un chemin que l’on dit communément avoir été fait par les Romains». Après Étampes, elle passe à Saclas qui semble bien être la «Salioclita» dont il est question dans l’itinéraire d’Antonin au 3e siècle. Par ce chemin passait la route d’Orléans jusqu’à l’établissement de la nouvelle route (actuelle nationale 20). Le chemin est décrit comme très endommagé au début du 19e siècle. Il sera rétabli en 1835. Autre signe de son ancienneté, ce chemin sert de limite entre la commune d’Étampes et les communes d’Ormoy-la-Rivière et Boissy-la-Rivière. [PV C8]
     A l’entrée de la route, on voit encore l’ancien passage à niveau de la ligne Étampes-Beaune-la-Rolande établie en 1905, avec l’ancienne maison de garde-barrière et son puits.
ROMANET (place du général)
     Citée dès 1852 (AM 1 O 1 D), cette place au chevet de Saint-Basile a porté auparavant plusieurs noms: carrefour des Ormes, vieil marché des Ormes Saint-Basile et carrefour Saint-Basile (en 1833).
     Joseph Romanet, général de brigade d’infanterie sous l’Empire, fut maire d’Étampes de 1805 à 1816. [PV J6]
     Une croix, réputée avoir été plantée par Saint Vincent de Paul lors d’une Mission, était encore en place au début du 19e. Une nouvelle croix érigée en 1820 en souvenir d’une mission, sera retirée aux événements de 1830. Marquis prétend qu’il s’agit de la Croix que l’on voit,derrière la statue de la Vierge au fond du bas-côté sud de l’église Saint-Basile.
RONNEAU (carrefour du)
     Ce nom apparaît sur un plan de 1769 (ADE H dépôt 1) pour désigner le débouché de la ruelle du Renard dans la rue du Ronneau.
RONNEAU (maison du)
     Cette maison est citée en 1605 (Adioc1). Est-ce elle qui a donné son nom à la rue ou bien l’inverse?
RONNEAU (rue du)
     Cette rue est citée dès 1511 (le Rosneaux) et encore en 1605 (Adioc1). Ce mot pourrait venir du vieux français «ronner» qui signifie «garnir de quai de bois». On pense à d’éventuelles palissades le long des anciennes fortifications toutes proches. Ronneau pourrait venir aussi de «roigner» qui veut dire couper en rond ou trancher. On voit dans cette rue au tracé pittoresque une série de bornes chasse-roues qui la rend encore plus étroite. [PV J6]
RONNEAU (tourelle du)
     Cette tourelle des fortifications était située place du Port, au bout de la rue du Ronneau.
ROSE (la)
     Cette auberge citée en 1695 (fpj) était située à l’emplacement de l’actuel n° 140 rue Saint-Jacques.
     La maison a hébergé le Grand Condé (Louis II de Bourbon) en novembre 1666. Elle a été démolie pour établir le siège de Sud-Lumière dans les années 1920. La cour est représentée dans une pittoresque gravure du 19e siècle. La rose est assurément un beau sujet pour une enseigne.
ROSE (la)
     Un autre hôtel de la Rose est cité dans un acte de 1582 au faubourg Saint-Martin.
ROSE (rue de la)
     Cette petite rue face au parvis de Saint-Gilles est dénommée rue du Marché-au-Blé sur le plan de 1815 et rue des Songes sur le plan de 1844. Ce nom vient de l’ancien hôtel de la Rose situé juste en face. [PV G6]
     Au n° 2, la maison comporte une porte piétonnière en anse de panier décorée d’un écusson vide.
ROSE CHÉRI (rue)
     Cette voie est dénommée rue de la Lézarde sur un document de 1774 (ADE77 H 1). Elle s’appelait rue du Gué-des-Aveugles au plan de 1827. Sa dénomination actuelle date de 1895. [PV J8]
     Rose Chéri était le nom de théâtre d’une artiste dramatique. Rose Marie Cizos est née à Étampes en 1824, près de l’auberge du Coq-en-Pâte, au hasard du passage de la troupe de ses parents. Elle meurt en mère dévouée en 1861.
     Sur le plan de 1815, on remarque un puits dans la rue. L’abreuvoir, établi au bout de la rue, figure sur le plan de 1888 (ADE 7S41). Il existe toujours.
     A l’angle de la rue du Sablon, immeuble dit les Maisons-Claires.
     Au n° 10, maison basse très pittoresque.
     Dans la rue également une villa, propriété d’un certain Rodolphe Engel, sera à Étampes le seul bien austro-hongrois placé sous séquestre en 1917 (ADE série R).
ROSE D’OR (la)
     Cette ancienne auberge située au n° 131 rue Saint-Jacques est citée dans l’almanach de 1911.
ROSIÈRES (les)
     Le nom de ce champtier disparu est cité dès 1368 (f d m C). Il était aussi appelé les Grandes-Mares ou les Basses-Mares en 1781 (ADE81H 10). Ce nom évoque naturellement les rosiers.
ROSIERS (les)
     Le champtier de Roziers est cité dans un acte de 1762 . (BMS). Il est encore cité en 1817 mais ne sera pas retenu par la suite (AM série 5 J). On peut le situer vis-à-vis de la ruelle Saint-Jean. En 1818, il y avait le projet d’ établir un Four à Chaux en ce lieu. (ADE 5 M 15).
ROSIERS (chemin des)
     La pente et le chemin des Rosiers sont cités dès 1791. Il desservait le lieu-dit précédent (AM 1G2). En 1827, le chemin est aussi appelé sente des Vaches (ADE 3O158). [PV E5]
ROSOTTES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 ne sera pas retenu par la suite. On trouve la forme «le Roseau» dès 1549 (AM tV). On pourrait imaginer que ce lieu fut planté de roseaux mais il est situé en plaine. La seule roselière possible pourrait être une mare. Il n’y en plus aucune trace. [ALD 385]
ROSSIGNOL (le)
     Nom d’une auberge située au 84 rue Saint-Jacques. Elle aurait été supprimée vers 1844 (lm).
     Gageons qu’on y chantait volontiers.
ROTONDE (la)
     Nom donné à la salle de bal située place du Port au 19e siècle. Elle a été bâtie en partie sur l’emplacement de l’ancien hôtel de l’Arquebuse. Ce nom figure sur un plan de 1873 (lm). Sur un plan de la place du Port datant de l’an IV (ADE 1 O 168) figure déjà un curieux bâtiment de forme circulaire. Marquis nous apprend que la nouvelle rotonde était l’imitation de cette salle ancienne.
ROTONDE (la)
     Nom donné à la salle de cinéma créée en 1951 au n° 102 rue Saint-Jacques. Elle a été entièrement rénovée en 1973. C’est la seule qui fonctionne encore. Son entrée forme effectivement un hémicycle.
ROUAGE (le)
     Ce fief, mal situé, est cité au 15e siècle. Ce terme désigne habituellement un lieu ou l’on faisait rouir (c’est-à-dire tremper) le chanvre afin de le travailler (PB).
ROUAS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1791 (AM 1G2). Ce nom pourrait venir du germain «ruda»qui signifie défrichement. Serait-ce le souvenir des essartages du prieuré Saint-Pierre tout proche? [LD 37]
ROUAS (chemin des)
     Cette voie tortueuse servait de délimitation entre les anciennes paroisses Saint-Pierre et Saint-Germain-lès-Étampes (aujourd’hui respectivement communes d’Étampes et Morigny). [PV L8]
ROUES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est cité dès 1791 sous la forme «les Roux» (AM 1G2). Ce nom n’apparaît plus au cadastre actuel. Ce mot pourrait également signifier «endroit à rouir» mais il n’y a ni mare ni cours d’eau dans cette portion de plaine au nord de Lhumery. Le mot «roues» peut aussi désigner un champ tournant, arqué comme les jantes de roues (mEL). [ALD 371]
ROUGE (pont)
     Ce pont sur la Juine près du Gué-de-Vauroux figure sur un plan du 18e siècle (ADE E38451).
     Il devait être peint en rouge.
ROUGE (pont)
     Autre pont du même nom. Celui-ci était situé sur la Juine, au débouché de la rue des Grès. Il figure au plan de 1827. Le pont du Moulin-Rouge est cité dans une délibération de 1890.
ROUGE (porte)
     Cette porte est citée dans une délibération de 1901 sans qu’on puisse savoir à quoi elle peut correspondre.
ROUGEMONT (le)
     Ce lieu-dit du cadastre en partie boisé est cité dès 1521 (ADE 52 H 6). L’étymologie populaire, rapportée par Léon Marquis, prétend que ce nom viendrait du souvenir d’un incendie formidable. Plus simplement, le nom de Rougemont aurait son origine dans le fait que l’on trouve sur cette colline, des terres argileuses rougeâtres. Sur la carte d’Etat-Major de 1936 figure un orme remarquable au faîte de la colline, il est aujourd’hui disparu. La colline a été entamée par la déviation de la nationale 20. On a toujours un très beau point de vue sur la ville depuis la butte.
     Le 16 juin 1940, un avion français s’écrase, abattu par la DCA allemande qui vient de s’installer au Petit-Saint-Mars; il y aura deux morts. Plus tard, le 18 août 1944, sur les pentes du Rougemont, seront fusillés quatre jeunes résistants étampois. Une stèle à leur mémoire a été érigée en contre-bas, rue Reverseleux. [LD 277]
ROUGEMONT (grande sente du)
     Ce chemin parcourt la colline. [C 285]
ROUGEMONT (impasse du)
     Cette voie qui longe la déviation de la nationale 20 a été dénommée en 1972. [PV D7]
     Elle correspond au départ de la grande sente du Rougemont citée dès 1790 (AM 1G2).
ROUSSEAU Jean-Jacques (rue)
     Ce nom ne figurait pas jusqu’à maintenant dans la liste des noms de rues donnés à Étampes au cours de la Révolution. Il apparaît pourtant dans un document daté de l’an II (ADY 1Q353). Il est question d’une maison «appartenant au chapitre Notre-Dame, vendue par Marie Bagault veuve Blavet». Cette indication précieuse permet d’identifier cette voie à l’ancienne rue Darnatal. Jean-Jacques Rousseau a toujours été considéré comme un des «pères spirituels» de la Révolution Française, et la municipalité révolutionnaire d’Étampes a tenu à le faire savoir.
ROUTE DE DOURDAN (la)
     Selon Léon Marquis, on aurait construit quelques maisons sur le bord de cette nouvelle route à partir de 1842. La «route de Dourdan» est donc devenu le nom d’un des écarts de la commune. Peut-être peut-on l’identifier à la Cabane-à-Pierrot.
ROYAL (le)
     Nom d’une ancienne salle de cinéma située dans la cour de l’ancienne auberge du Chariot-d’Or. A partir de 1980, elle change de nom et devient «le Club». Elle a définitivement fermé ses portes en 1985.
ROYALE (place)
     Un des anciens noms de l’actuelle place de l’Ancienne-Comédie. Ce nom apparaît en 1843, c’est-à-dire sous Louis-Philippe, «roi des Français».
ROYALE SAINT-ANTOINE (rue)
     Un des anciens noms de la rue Saint-Antoine cité en 1776 (AM 1G1). Il était couramment abrégé en «rue Royale». Cette rue menait effectivement à l’ancien Palais du Séjour.
RUCHE (la)
     Le bâtiment de ce patronage des filles pour la paroisse Notre-Dame a été construit en 1910. La salle subsiste au 33 promenade des Prés.
     Ce nom évocateur d’activité intense était couramment donné aux patronages d’enfants.
RUELLE (la)
     Nom d’une maison mal située citée en 1605 (A dioc 1).
RUELLE DE LA BASTE (la)
     Le nom de ce champtier est cité dès 1748 près du Temple (ADE8 I H 5). Le mot «ruelle» désigne, en vieux français, une sente étroite et en pente, quant au mot «Baste», voir les Battes.
RUELLE DE MONTAUCHAUT (la)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1790 (AM 1G2) (voir Montanchaux). [LD 46]
RUELLE DE MONTANCHAUX (chemin de la)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O168). [C 440]
RUELLE DES GROUX (la)
     Lieu-dit du cadastre (voir les Groues). [LD  154]
RUELLE DES GROUX (chemin de la)
     Ce chemin est cité dès 1869. Il ne manque pas de charme avec ses haies et son parcours encaissé (ADE 3O158). [C 157]
RUELLE SAINT-JEAN
     Le nom de ce champtier est cité en 1763 (ADE H dépôt 1 B62). Il était situé vers le Chesnay. Le chemin de Saint-Jean qui part de l’ancien carrefour de l’Ecce-Homo y menait certainement.
RUELLE SAINT-MARS
     Ce champtier disparu et non situé, est cité en 1512 (ADE E3913).
 
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
 
SABLIÈRE (la)
     Le nom de ce champtier disparu est cité en 1790 (AM 1G2). La sablière en question est celle du Rougemont.
SABLIÈRE (avenue de la)
     Cette rue de la Zone Industrielle mène à la grande sablière de Saint-Lazare. [PV Z1]
     Elle dessert, entre autres, le foyer Soundiata.
SABLIÈRE (chemin de la)
     Ce chemin dessert la sablière du Rougemont. [C 282]
SABLIÈRE DE SAINT-MARTIN
     Ce lieu est cité en 1833, près de l’actuelle route de Lhumery.
SABLIÈRES (les)
      Autre lieu-dit du même nom. Il comportait deux fours à chaux cités en 1869 (ADE 2 P 88).
SABLON (moulin)
     Cet ancien moulin remonte à une période très ancienne. Il est cité dans un acte de 1046 « molendinum senauni ». Il a été fondé par Philippe Auguste comme «moulin à fouler le drap» en 1191. Au 17e siècle, il est cité comme moulin à farine (BF). Au 19e siècle, il est parfois appelé moulin Serrone. Incendié vers 1936, il sera finalement démoli vers 1970. C’était une grande bâtisse à trois étages. Seul reste aujourd’hui son ancien déversoir dans le square du Moulin-Sablon.
SABLON (rue)
     Rue non identifiée de la paroisse Saint-Martin citée en 1731 (ADE E sup. 803).
     On peut imaginer qu’elle était située près de la grande sablière du Rougemont.
SABLON (rue du)
     Ce nom désignait d’abord l’actuelle rue Sadi-Carnot tandis que l’actuelle rue du Sablon est désignée comme «rue tendant d’Estampes à Pithiviers» ou encore rue de Buvat en 1605 (Adioc1) ou rue de l’Hôtel-Dieu de Buval, puis rue du Chemin de Pithiviers en 1773 (AM 1G1), rue de l’Abandon pendant la période révolutionnaire et enfin rue Sans-Pain. [PV J9]
     Le sablon désigne un sable blanc très fin. Étampes est renommée dès le 16e siècle pour ses sablons propres à fabriquer le cristal (lm). Une grande carrière de sable blanc dit de Fontainebleau, existe toujours, tout près de la rue, au lieu-dit Saint-Symphorien. Les fameux pavés de la route de Pithiviers disparurent sous le bitume en 1981.
     Sur l’emplacement de l’actuel garage était l’hôpital de Buval.
     Au n° 4, résidence des Laurentines.
     Au n° 19, cette maison était un des quatre bureaux d’octroi supprimés en 1930.
SABLON DE SAINT-LAZARE
     Ce lieu-dit, près de la Croix de Vernailles, est cité en 1763. Il doit correspondre à la grande carrière de Saint-Lazare (ADE H dépôt 1 B62).
SABLONNIÈRE (la)
     Cette auberge située dans l’actuelle avenue de Paris est citée au 18e siècle. Elle tenait son nom de la carrière de sable toute proche dont il reste des vestiges. C’est dans cette auberge que mourut le 29 mars 1832 le premier malade du choléra à Étampes. Dans les six mois qui suivront, la ville pleurera 786 morts.
SABLONNIÈRE (la)
     Cette petite résidence HLM est située au n° 32 boulevard Saint-Michel. Elle date de 1970.
SABLONNIÈRES (sente des)
     Cette voie située vers le cimetière Notre-Dame est citée en 1869 (ADE 3O168).
SABLONS (les)
     Cette résidence est située au 17 rue des Sablons.
     Ces logements ont été aménagés en 2002 dans une ancienne ferme.
SACLAS (chemin de)
     La section nord de ce chemin cité dès 1790 (AM 1G2) et aujourd’hui goudronnée a été officiellement dénommée voie Romaine en 1993. Saclas est un joli village de la vallée de la Juine. Saclita est citée dès l’époque antique comme étape sur la grande route de Paris à Orléans.
SACLAS (moulin de)
     Ce moulin situé rue de Saclas a été construit en 1768 (lm). On le trouve effectivement cité dans un document de 1775 (ADE 7S38). Au 19e siècle, il est aussi appelé moulin Bonté. Déclassé en 1937, le moulin fut occupé par l’imprimerie Bodin. Le bâtiment est aujourd’hui aménagé en logements. La chute d’eau de l’ancien déversoir est un endroit très agréable.
SACLAS (pont de)
     Il s’agit du joli pont sur la Louette situé près du moulin de Saclas. Il est cité en 1775 (ADE 7S38).
SACLAS (route de)
     Cette voie est devenue la rue Marc-Sangnier en 2002.
SACLAS (rue de)
     Cette voie existe déjà au plan de 1827. [PV F6]
     Vers le n° 10 existait une ancienne tannerie.
     Au n°1-3-5, ce bâtiment au toit à la Mansard figure déjà au plan de 1827.
     Au n° 31, belle maison au portail de pierre moulurée. Le petit château d’eau attenant était destiné aux besoins du maraîchage.
     Un lavoir aujourd’hui en ruine est cité dès 1860 (ADE 7S38). Il existait aussi un abreuvoir dans la rue cité en 1898.
     Une fabrique de machine à battre Girardin a été transférée dans la rue de Saclas depuis la rue Saint-Martin en 1880.
     L’imprimerie Bodin est citée en 1940 (ADE 840W2).
     Les 43 logements près de l’ANPE ont été construits en 1994.
SACRISTIE (rue de la)
     Ancien nom de l’actuelle rue du Vicariat sur le plan de 1815. La rue de la Sacristie est citée dès 1790 (AM 1G2).
SAINT-ALTIN (chapelle)
     Selon Basile Fleureau, une antique chapelle dédiée à Saint Altin occupait une partie de l’emplacement de la collégiale Notre-Dame. Saint Altin serait un des missionnaires envoyés, dès le 1er siècle, par Saint Savinien, évêque de Sens, pour évangéliser les régions entre Chartres et Sens. Il serait donc passé par Étampes.
SAINT-ANTOINE (rue)
     La «Grande rue Saint-Anthoine» est citée dès 1644 (A dioc 3). Dans un document de 1672, elle est dite rue du Moulin-Sablon ou de la Foulerie (A dioc 4). Elle est parfois dénommée rue de Lourcine ou plus souvent rue Royale Saint-Antoine ou simplement rue Royale. Pendant la période révolutionnaire, elle devient rue de la Révolution. Jusqu’en 1932, ce nom de rue Saint-Antoine désignait aussi l’actuelle rue Aristide-Briand. Le nom de Saint Antoine vient de l’ancienne chapelle de l’hôpital Saint-Antoine, dite aussi «aumônerie des Bretons», citée dès 1270. La chapelle a été donnée aux Barnabites en 1629 qui l’inclueront plus tard dans le collège. Le saint Antoine, à qui était dédiée la chapelle, devait être Antoine le Grand, père des moines, organisateur de la vie religieuse communautaire dès le 3e siècle. [PV I/6]
     Un document de 1769 nous apprend qu’une portion de maison de la rue Saint Antoine appartenait à l’abbaye de Morigny. (ADE 10 H 2)
     Aux n°s 6 et 8, jolie maison 19e siècle.
     Au n° 12, jolie maison 18e siècle.
     Au n° 22, salle Saint-Antoine.
     Au n° 24, très belle maison ancienne.
     Au n° 19, maison avec porte cochère en pierre en plein cintre du 17e siècle.
     Au n° 17, ancien collège et maison des Barnabites. C’est là qu’habitait le docteur Camus, maire d’Étampes de 1929 à 1940.
     Au n° 12, très belle maison 17e siècle.
SAINT-ANTOINE (salle)
     Située au n° 22 rue Saint-Antoine, cette salle correspond à l’ancienne école maternelle du Collège aménagée en 1885 et agrandie en 1892 (ADE 2O509). La salle fut, comme l’ensemble du collège, occupée par les Allemands en 1940.
     Transformé en salle communale, ce lieu servit, entre autres, de lieu de culte régulier pour les protestants dans les années 1980.
SAINT-ANTOINE (petite rue)
     Ancien nom de l’actuelle rue Cyrille-Brossard qui débouche dans la «grande» rue Saint-Antoine.
SAINT-BASILE (carrefour)
     Ancien nom de l’actuelle place Romanet. Il devient carrefour «Basile» en l’an VII. La titulature Saint Basile est rare pour une église en Occident. Basile le Grand, évêque de Césarée en Cappadoce, est un des principaux pères de l’Eglise du 4e siècle.
SAINT-BASILE (place)
     Cette place désignait le petit terrain face au parvis de Saint-Basile, côté rue Louis-Moreau. Il est encore cité en 1931. On y voit la croix de mission de 1820 sur le plan de 1827. C’est là que se trouvait le puits de Saint-Basile déplacé en 1840. Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881.
SAINT-BASILE (rue)
     Au 19e siècle, ce nom désigne la portion de l’actuelle rue de la République qui longe, au nord, l’église Saint-Basile.
SAINT-BONNET
     Ce fief aussi appelé fief des Longs, relevait du Bourgneuf. Il est cité au 17e siècle (ADE E 3859), mais il n’est pas situé. Le nom de Saint Bonnet doit venir d’un nom propre car la titulature Saint Bonnet est assez rare dans la région. Saint Bonnet, évêque de Clermont en Auvergne au 7e siècle, termina sa vie comme moine à Manlieu. Un acte notarié daté de 1566 mentionne qu’un certain Jehan Camus, seigneur de Saint-Bonnet, vend un de ses biens à Saint-Martin (AN MC)
SAINT-CHRISTOPHE (le)
     Cet ancien hôtel situé à l’emplacement du n° 16 rue Louis-Moreau (ADE 7G65) est cité en 1773 (AM1).
     Cet établissement était très réputé au 18e siècle (lm).
     Christophe signifie «qui porte le Christ» en grec. Saint Christophe est devenu un des patron des voyageurs.
     L’image de Saint Christophe portant l’enfant Jésus était assez répandue comme enseigne.
SAINT-CHRISTOPHE (le)
     Autre auberge du même nom située rue de la Boucherie et citée en 1616. Il semble qu’elle ait été transférée par la suite à l’emplacement de l’auberge précédente (npj).
SAINT-CHRISTOPHE (le)
     Ancien nom de la maison de la Treille achetée en 1521 pour établir et aménager l’Hôtel de Ville.
SAINT-CHRISTOPHE (le)
     Cette auberge existe toujours dans la rue de la République, à l’angle de l’impasse aux Bois, face à la place du Petit-Marché Notre-Dame. Une enseigne moderne pend toujours au-dessus de la rue.
SAINT-CLAUDE (le)
     Cette ancienne auberge citée en 1599 située au 29 bis rue Louis-Moreau (ADE 5Mi11).
     Elle devait correspondre à une enseigne représentant le saint-évêque de Besançon.
SAINT-CLAUDE (le)
     Cette maison du même nom était située dans l’actuelle rue Van-Loo est citée en 1605 (Adioc1).
SAINT-FIACRE (porte)
     Cette porte des fortifications de la ville est citée en 1605 (Adioc1). Elle était située au départ de l’actuelle rue Saint-Fiacre, c’est-à-dire près du pont-Quesneaux. On sait que cette porte a été refaite en 1487 et finalement démontée vers 1780. Saint Fiacre, moine venu d’Irlande, établit son ermitage près de Meaux. Son culte semble avoir été assez populaire à Étampes comme patron des jardiniers. Il existait une confrérie de Saint Fiacre à Saint-Martin.
     Sans doute ce nom a-t-il été donné à cette porte en raison des nombreux jardins qu’elle desservait?
SAINT-FIACRE (rue)
     La sente Saint-Fiacre est citée dès 1827 (ADE 3O158). Elle doit son appellation à l’ancienne porte du même nom. C’est dans cette voie que sera établie l’Usine à gaz de la ville. Sur le site sera construite l’actuelle agence EDF en 1973. En 1921, un certain Jallet établit une porcherie dans la rue. [PV I/7]
     Plus récemment construite, la résidence Saint-Fiacre présente son entrée dans la rue.
SAINT-FRANÇOIS (le)
     Cette hôtellerie citée en 1644 était située au 29 rue Louis-Moreau (A dioc 3). Il s’agissait sans doute d’une enseigne représentant Saint François d’Assise, rendu très populaire à Étampes par la présence du couvent des Cordeliers à Saint-Gilles (établi du vivant même du saint) et celui des Capucins à Saint-Michel.
SAINT-GERMAIN (chemin de)
     Ce chemin cité en 1791 (AM 1G2) devait correspondre à un chemin menant vers Morigny. L’église paroissiale de «Saint Germain les Étampes» était située sur le site de l’actuel cimetière de la commune de Morigny. Elle était dédiée à Saint Germain évêque d’Auxerre. Elle fut détruite peu après la Révolution et l’église de l’ancienne abbaye devint alors église paroissiale dédiée à la Trinité.
SAINT-GILLES (bourg)
     Ce «quartier neuf» fut établi au 13e siècle comme trait d’union entre le vieux bourg de Saint-Martin et la ville d’«Étampes les nouvelles». Il se développe autour de l’église, dédiée à Saint Gilles, un saint-abbé provençal du 8e siècle. En 1360, ce quartier nouveau n’est toujours pas inclus dans l’enceinte de la ville.
     Il ne sera intégré qu’au 15e siècle.
SAINT-GILLES (cours)
     Cette institution privée était située rue Simonneau. Elle était aussi appelée Cours Albert. Elle ferma ses portes vers 1945.
SAINT-GILLES (impasse)
     Cette toute petite voie dessert l’entrée nord de l’église Saint-Gilles. [PV H6]
SAINT-GILLES (place)
     Cette place était parfois simplement appelée Marché au Blé (plan d’intendance de 1785). La partie ouest de la place est désignée comme place du Pilory en 1619 (ADE5D1921) tandis qu’une portion à l’ouest de la même place est dénommée Marché aux Porcs en 1649 (ADE D1921). Pendant la période révolutionnaire, l’ensemble devient place de la Régénération. [PV G6]
     Le marché neuf de la place Saint-Gilles est cité dès 1123. Il sera transféré en 1360 dans la partie fortifiée de la ville à cause des menace incessantes durant la guerre de 100 ans. Il reviendra sur la place en 1479. Sur cette place, à l’extrémité ouest, se trouvait aussi l’emplacement du Pilori depuis au moins le 16e siècle.
     En 1793, on élève sur la place une Montagne comme autel de la Raison. En novembre de la même année, l’arbre de la Liberté est planté près de là. En 1826, l’architecte Magne imagine un projet de halle pour la place... Ce projet restera sans suite. En 1848, on renoue avec la tradition révolutionnaire, et c’est ici qu’on plante un nouvel arbre de la Liberté (lm).      Une des 22 premières bornes-fontaines est installée sur la place en 1881. En 1903 est construite la fontaine Véret. Le bombardement du 9 juin 1944 va considérablement endommager le quartier. Avec ses arbres, la place Saint-Gilles présente un aspect presque méridional. C’est assurément un des endroits les plus pittoresques de la ville.
     En 2001 la place connaît quelques travaux dont l’aménagement d’une terrasse non loin de l’entrée principale de l’église. Le muret qui la délimite a curieusement été construit en pierres meulières (alors que tous les édifices avoisinants sont en pierre calcaire ou en grès). Sur ce muret on trouve désormais une plaque qui reprend les propos de Rodin dans son ouvrage intitulé «les cathédrales de France» visitant non pas Saint-Gilles mais le quartier Notre-Dame. La phrase complète (évidemment tronquée sur la plaque) est d’ailleurs assez évocatrice de la pensée de Rodin sur le sort réservé au patrimoine étampois. «Tout à l’heure, jusqu’au soir, je serai repris par l’enchantement devant cet unique joyau d’une ville… pour tout le reste déshonorée par la barbarie municipale».
     Au n° 2-4-6, maison des Piliers.
     Au n° 17, maison ancienne avec porte en pierre.
     Au n° 19 La porte centrale pourrait remonter au 16e siècle. Le reste de l’ édifice ne parait pas antérieur au 17e siècle. L’ escalier date probablement du 19e siècle
     Au n° 18, cette maison est incluse dans les contreforts de l’église. Ce genre de construction était courante avant le dégagement des églises à partir du 18e siècle. Peut-être s’agit-il de l’ancien vicariat attenant à la sacristie?
     A l’emplacement du n° 22 bis, ancienne auberge de la Tête-Noire.
     Au n° 28, ancienne auberge «le Cabaret», rendez-vous des officiers allemands durant l’occupation.
     Au n° 30, ancienne maison du Coq.
     Contre l’église, près du portail principal, existait une maison appelée la maison Dozias. Il est projeté de la supprimer pour des motifs esthétique dès 1940. Elle le sera effectivement après la guerre.
     Autre «curiosité» de la place, l’ancien urinoir en métal. Il était déjà en place en 1900 mais on demandait à le déplacer dès 1930; il a été finalement démoli vers 1980. Exit la vespasienne.
SAINT-GILLES (pont)
     Ce pont est celui situé sur la Rivière d’Étampes au bout de l’abreuvoir du Mouton sur le plan de 1844.
     Il sera reconstruit en 1863 avec l’établissement du Marché-Franc.
SAINT-GILLES (porte)
     Cette porte des fortifications de la ville a été établie à la fin du 15e siècle. Détruite, elle a été relevée en 1536. Elle était aussi appelée porte de la Poterie au 18e siècle. La porte était située au bout de la rue de l’Abreuvoir du Mouton.
SAINT-GILLES (sente)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Un terrain de boules est aménagé en 1975 près du transformateur.
SAINT-HILAIRE (chemin de)
     Ce chemin est cité en 1791 (AM 1G2). Il menait vers le charmant village de Saint-Hilaire qui porte le nom du patron de son ancienne église priorale et paroissiale. Saint Hilaire était évêque de Poitiers au 4e siècle.
SAINT-JACQUES (rue)
     La «grande rue Saint-Jacques», citée en 1512 (ADE E3913), allait depuis la porte Saint-Jacques jusqu’à la porte Saint-Martin. Elle deviendra rue de l’Egalité pendant la période révolutionnaire. Jusqu’en 1945, ce nom désignait aussi l’actuelle rue Louis-Moreau. Ancienne grande route de Paris à Orléans, son nom lui vient du souvenir du passage des pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle à partir du 12e siècle. Étampes était la première étape importante après le départ de Paris. Cette voie connut une intense activité, en particulier grâce à ses très nombreuses auberges. C’est la traversée de cette longue voie qui aurait fait dire à Charles-Quint de la ville d’Étampes qu’elle est «une belle rue». A partir des années 1930, et jusqu’à l’ouverture de la déviation de la nationale 20 en 1961, cette longue rue voit passer un flot croissant de véhicules. La traversée d’Étampes est devenue un cauchemar pour les automobilistes comme pour les riverains. [PV G6]
     Au n° 76, immeuble de la Banque de France. En face, au début du 20e siècle, se trouvait un ancien puits, presque au milieu de la rue. Sur cet emplacement se trouvait l’ancienne auberge Sainte-Barbe.
     A l’emplacement du n° 78-80-82, ancienne auberge du Rossignol, anciennement la Fleur-de-Lys.
     Au n° 90, ancienne auberge avec une très belle porte en bois.
     Au n° 96, cette grande maison garde sur la façade des trace d’éclats d’obus. Ce sont les derniers stigmates du bombardement de juin 1944.
     Au n° 98, cet ancien relais de poste fut le siège de la Feldgendarmerie et du tribunal allemand pendant l’Occupation.
     Au n° 102, le cinéma la Rotonde fut construit vers 1951 sur l’emplacement de l’ancienne auberge du Bois-de-Vincennes.
     A l’emplacement du n° 110, ancienne auberge du Grand-Cerf, puis ancienne maison des sœurs de Bon-Secours à partir de 1878. L’établissement comprenait une très belle chapelle. La maison a été détruite en 1944.
     Les anciens établissements Cattiaux existaient bien avant-guerre sous le nom de «Forges de Vulcain». Les bâtiments furent détruits par le bombardement de 1944; ils ont été reconstruits en 1956 par l’architecte Pasturaud (ADE 890 W6).
     A l’emplacement du n° 114, ancienne auberge du Grand-Ecu.
     Au n° 118, maison «Charpentier» bâtie en 1959 par l’architecte Chatelin. C’est un bel exemple des maisons reconstruites après le bombardement.
     A l’emplacement du n° 120, ancienne auberge de l’Ecu-de-France et auberge de la Vigne.
     Au n° 122, emplacement de l’ancienne Poste-aux-Chevaux.
     A l’emplacement du 124, ancienne auberge du Lion-d’Or.
     A l’emplacement du n° 126, ancienne auberge du Lion-d’Argent.
     Au n° 128, ancienne auberge de l’Ours.
     Au n° 134, ancienne auberge du Chef de Saint-Denis.
     A l’emplacement du n° 140, ancienne auberge de la Rose.
     A l’emplacement du n° 142, ancienne auberge le Cygne.
     A l’emplacement du n° 146, ancienne auberge à l’Image-Saint-Jacques.
     Au n° 148, ancienne auberge des Trois-Marchands. La couverture de l’atelier du garage est un impressionnant toit en sheds (année 1960) assez rare à Étampes.
     Au n° 150, ancienne auberge des Trois-Rois.
     A l’emplacement du n° 152, ancienne auberge du Duc de Bourgogne.
     A l’emplacement du n° 154, ancienne auberge «des Ducs de Lorraine».
     Au n° 156, ancienne auberge la Selle.
     Au n° 156A, ancien hôtel de la Croix-Blanche.
     Au n° 156B, ancien hôtel de la Croix-verte.
     Au n° 158, ancienne auberge de la Fontaine.
     Au n° 160, ancienne maison dite «la Cayenne».
     Au n° 164, ancienne auberge du Dauphin.
     A l’emplacement du n° 49 et n° 51, ancienne auberge de la Croix-d’Or.
     Vers le n° 53-55, rue Saint-Jacques, ancien hôtel du Chapeau-Rouge.
     A l’emplacement du n° 65, ancien hôtel du Grand-Courrier.
     Au n° 69, hôtel de l’Europe-à-l’Escargot. C’est la dernière hôtellerie en service sur l’ancienne grande route. La façade était jadis décorée d’escargots géants.
     Vers le n° 71, ancienne auberge du Coq-Hardi.
     Au n° 95, ancienne auberge du Coin-de-l’Aigle.
     Au n° 99, ancienne auberge l’Etape-au-Vin.
     Aux nos 105 et 107, ancienne auberge du Chêne-Vert.
     Au n° 111, ancienne auberge de l’Aigle-d’Or.
     Au n° 131, ancienne auberge la Rose-d’Or.
     Au n° 137-139, ancienne auberge du Coq.
     Le secteur compris entre la rue Albert-Masse et le square de la Libération avait fait l’objet de grands projets d’urbanisme dans la perspective de la reconstruction de l’immédiat après-guerre. Ainsi, à l’angle de la rue, devait se construire une grande Poste centrale.
SAINT-JACQUES (le)
     Cette auberge citée en 1773 (AM 1), était située vers le n° 3 avenue de Paris. Elle a été supprimée en 1859 (lm). Elle tenait son nom à la présence, non loin, de la chapelle Saint-Jacques de Bedegond et de la porte Saint-Jacques. Marquis nous apprend que c’est dans la cour de cette auberge que s’installait chaque année le cirque de la foire Saint-Michel.
SAINT-JACQUES (porte)
     Cette porte des fortifications de la ville, reconstruite en 1512, comportait deux tourelles «réunies par un portail voûté, surmonté d’un pavillon» (lm). Ce châtelet, avec pont-levis, est visible sur une aquarelle conservée au musée. Il fut remplacé en 1772 par une porte monumentale constituée de simples piliers. Ces derniers ont été abattus en 1871. En août 1997, à l’occasion de travaux sur le rond-point de la Victoire, on a retrouvé les fondations de cette porte ainsi que les traces d’une des demi-tours.
SAINT-JACQUES DE BÉZEGOND (rue)
     Bedegond est le nom originel d’un petit hameau qui a donné son nom à cette rue. On trouve les formes Beddagon citées dès 1104, Bezegond ou Vezegon en 1235 et Bedegon en 1350. Il y avait dans ce hameau une chapelle Saint-Jacques bâtie au 11e siècle qui sera détruite en 1652. La rue Bedegond est citée en 1790 (AM 1G2). On trouve dans cette rue tortueuse de pittoresques bornes chasse-roues. Sur la droite en montant depuis la rue Van-Loo, la grande et vieille maison aux moellons de grès figure déjà sur le plan de 1827. [PV K6]
SAINT-JEAN (le)
     Ancienne auberge située dans la rue de la Tannerie vers la place.
     Marquis nous apprend que l’enseigne consistait en un bas-relief sculpté représentant le saint sur la façade.
SAINT-JEAN (chemin de)
     Ce vieux chemin a repris le tracé des actuelles allée du Docteur-Bourgeois et avenue des Meuniers.
     Sur un plan de 1812, le chemin Saint-Jean désigne aussi l’actuelle rue du Pont-Saint-Jean. Ce chemin de Saint-Jean débutait à l’Est de la ruelle du Mouton. Il a été très bouleversé par l’établissement de la ligne de chemin de fer. Le départ de ce chemin est cité comme ruelle Saint-Jean dès 1512 (ADE E3913).

SAINT-JEAN (impasse)
     Cette impasse qui débouche dans la rue Saint-Jean, derrière l’ancienne auberge du Grand Saint-Martin figure toujours au cadastre actuel. Il s’agit d’un ancien chemin fermé en impasse en 1880. [PV F6]
SAINT-JEAN (pont)
     Ce pont sur la voie ferrée fut construit en 1843. Elargie en 1903, la passerelle a néanmoins formé pendant longtemps un goulet d’étranglement entre la ville haute et basse. Le pont Saint-Jean sera finalement remplacé par le grand pont actuel en 1970.
SAINT-JEAN (porte)
     Cette porte fictive, citée dès 1683, était située près de l’Hôpital Saint-Jean (B F). Elle ne pouvait faire partie des anciennes fortifications de la ville puisqu’elles ne passaient pas dans cette zone. La porte devait matérialiser une simple barrière douanière.
SAINT-JEAN (rue)
     Cette voie était aussi dénommée ruelle aux Loups au 17e siècle mais aussi ruelle Saint-Jean en 1657 (ADE E3913). Elle deviendra rue de la Surveillance pendant la période révolutionnaire. Le nom de cette rue vient de la proximité de l’ancien hôpital Saint-Jean du Haut-Pavé, cité dès 1085, où se trouvait une chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste. [PV G6]
     Mise à part la façade nord de l’auberge du Grand Saint-Martin, aucune maison ne figure dans cette voie sur le plan de 1827.
SAINT-JEAN-BAPTISTE (église)
     La chapelle de l’avenue des Meuniers date de 1966. Elle comptait alors parmi les premiers édifices construits du plateau de Guinette. La bénédiction officielle eut lieu le 14 mars 1967 en présence de Mgr Malbois, évêque de Corbeil. L’édifice fut entièrement réaménagé en 1984.
SAINT-JOSEPH (maison de retraite)
     Nom donné à la maison de retraite située au 14 rue de Gérofosse. La maison a été achetée en 1862 par les sœurs Augustines. Saint Joseph, l’époux de la Vierge Marie, est une titulature fréquente pour les établissements créés au 19e siècle. L’actuelle chapelle est dédiée à Notre-Dame de la Trinité.
SAINT-JOSEPH (patronage)
     Nom donné au patronage des garçons de la paroisse Notre-Dame.
     Il était situé au n° 26 boulevard Berchère.
SAINT-JULIEN (auberge)
     Cette auberge, située rue des Belles-Croix, est citée au 16e siècle. La Légende Dorée raconte que Julien avait, par erreur, tué ses propres parents. Pour faire pénitence, lui et sa femme se rendirent à Rome. A leur retour, ils construisirent un hôpital au bord d’une rivière où ils accueillirent les pauvres et les malades. Depuis, Saint Julien est vénéré comme patron des passeurs d’eau, des hôteliers et des voyageurs.
     Les enseignes dédiées à Saint Julien étaient assez fréquentes.
SAINT-JULIEN
     Auberge du même nom située dans l’actuelle rue Van-Loo (soit non loin du Port où s’affairaient les bateliers dont Julien était le patron). Elle est citée en 1526 à l’occasion du passage du convoi funèbre de Claude de France.
SAINT-LAZARE
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé. Le bois de Saint-Lazare est cité dès 1552. Une grande carrière de sable blanc très pur du niveau stampien y est exploitée depuis des siècles. Elle est aussi appelée carrière Saint-Michel. Vers 1756, le naturaliste étampois Jean-Etienne Guettard y fit des trouvailles de fossiles de rennes et de mammouths du quaternaire dans une fissure du grès. De nouvelles fouilles en 1965 mettront à jour d’autres fossiles de mammifères et de crocodiles. Le nom de Saint Lazare vient de l’ancienne maladrerie Saint-Lazare située non loin. [LD11]
SAINT-LAZARE
     Cette ancienne auberge, citée en 1833, était située avenue de Paris entre la rue Saint-Jacques-de-Bedegond et la Pointe.
SAINT-LAZARE (sente de)
     Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). Il dessert le lieu-dit du même nom.
SAINT-LOUIS (rue)
     Ancien nom d’une partie de l’actuelle rue de la République (section Darnatal) cité au 18e siècle (ADE L 109).
     Elle sera débaptisée «rue Louis» pendant la période révolutionnaire. Il existait dans la rue une auberge à l’Image Saint-Louis. Plusieurs séjours de Saint Louis sont attestés dans la ville royale d’Étampes en particulier le 16 août 1232, 1246 et 1248.
SAINT-LOUIS (rue)
     Dujardin désigne cette rue comme correspondant au haut de l’actuelle rue Edouard-Belliard.
     Ce nom pourrait venir d’une enseigne.
SAINT-LOUIS (le)
     Cet immeuble résidentiel bâti vers 1990, a son entrée dans la sente de la Filière.
SAINT-MARS (maison)
     Saint Mars est l’abréviation locale de Saint Médard. Il existait deux fiefs de ce nom: le Grand Saint-Mars (site de l’actuel château de Chalo-Saint-Mars) et le Petit Saint-Mars qui a donné son nom au quartier près de Saint-Martin. Il est probable que cette maison ait dépendu un temps d’un de ces fiefs. Située au 1 bis rue Saint-Mars (et 23 rue Louis-Moreau), cette grande bâtisse du 16e siècle a conservé une tourelle d’escalier hors œuvre de forme carrée, une porte décorée d’écu et une belle cave. Une autre tourelle existait à l’angle de l’actuelle rue Louis-Moreau, elle a été détruite en 1913. Son nom lui vient de ce qu’elle appartenait à la famille Poilloüe de Saint-Mars au 18e siècle. Le marquis Jacques Auguste Poilloüe de Saint-Mars fut le député local élu par la noblesse en mars 1789. Maxime Legrand l’appelle aussi maison Louis XI. Au 19e siècle habitait dans cette maison le docteur Bourgeois, érudit.
SAINT-MARS (rue)
     En 1520, cette voie est dénommée rue de la Triperie. Les deux noms semblent avoir coexisté puisqu’ils sont cités tous les deux dans un document du 17e siècle (AD E3835). En 1605, on parle de «rue Saint Mars anciennement de la Triperie» (Adioc1). Pendant la période révolutionnaire, elle deviendra rue de la Maison-Commune. La rue doit tenir son nom de la maison située à l’angle de la rue Louis-Moreau. [PV I/6]
     Au n° 4, ancienne bibliothèque «culture et bibliothèque pour tous».
     Au n° 6, maison ancienne avec porte piétonnière et volets anciens.
     Au n° 16, jolie maison 19e siècle avec lucarnes ornées. C’était l’ancien siège du journal «le Réveil d’Étampes».
     Au n° 18, cet immeuble joliment décoré fut le siège de l’ancienne imprimerie Humbert-Droz au 19e siècle.
     Au n° 5, belle maison 18e siècle.
     Entre le n° 5 et 7, vieux puits très pittoresque.
     Au n° 9, maison du 18e siècle qui fut la propriété de la dame de Choisy. La façade sur cour a été remaniée au début du 19e siècle. Les deux ailes ont été construites en 1868.
     Jusqu’à la Révolution, une des maisons de la rue appartenait au chapitre Sainte-Croix d’Étampes (ADY 1Q353).
     Une autre maison de la rue était occupée par la Poste jusqu’à son transfert place de l’Hôtel-de-Ville.
SAINT-MARTIN (le)
     Autre nom parfois donné à l’ancienne auberge de la Levrette, située vers le 36-38 rue Louis-Moreau. Elle est citée en 1509 (ADE 5MI11).
SAINT-MARTIN (barrière de)
     Cette barrière à bestiaux pour l’octroi a été reconstruite en 1836. Elle était située vers le pont d’Orléans.
SAINT-MARTIN (carrefour)
     Nom donné au carrefour situé face à l’église Saint-Martin. Il figure toujours au cadastre actuel. Il est cité dès 1731. Il est aussi dénommé carrefour du Puits-du-Palais en 1790.
     Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881.
SAINT-MARTIN (carrière)
     Cette carrière est exploitée dès 1740. Jean-Etienne Guettard y découvrit des fossiles.
     Au 19e siècle, elle est réputée pour son sable propre à la fabrication de la porcelaine et des glaces.
SAINT-MARTIN (faubourg)
     Depuis Basile Fleureau, il était généralement admis que le faubourg Saint-Martin appelé «Saint Martin d’Estampes les Vieilles» dans un document de 1375 (CND), était le berceau de la ville d’Étampes, le lieu originel du pagus Stampensis sur la voie Lutèce Genabum. Cette thèse est aujourd’hui contestée. Le faubourg Saint-Martin n’apparaît pas dans les sources avant le 11e siècle et il n’y a pas de traces d’occupations antérieures à la période carolingienne. Cependant en 1106 appariat le premier acte permettant d’assimiler Étampes les Vieilles à Saint Martin. Quoiqu’il en soit, Saint-Martin est un quartier fort pittoresque et son identité a toujours été bien marquée par rapport à la ville.
SAINT-MARTIN (pont)
     Ce pont fait passer la rue Saint-Martin sur la Louette.
     Il fut réparé en 1790 (AM O 1). Il était communément appelé pont d’Orléans.
SAINT-MARTIN (porte)
     Ce nom désignait d’abord la porte fortifiée située à l’entrée de la rue d’Enfer (aussi appelée porte de la Barre ou Bastille), puis la porte nouvelle non fortifiée construite à l’entrée de la rue Neuve-Saint-Gilles après son percement en 1769. Les deux portes, ancienne et nouvelle, sont citées mais il semble que l’ancienne ait été en grande partie détruite dès 1771 (AM I). Un vestige de fossé subsiste près de l’ancienne porte le long de la rue du Filoir.
SAINT-MARTIN (rue)
     La grande rue Saint-Martin est citée dès 1731. Elle est souvent dénommée rue du faubourg Saint-Martin. La section depuis les Belles-Croix jusqu’à la rivière était aussi appelée rue du Pont-d’Orléans. Elle deviendra rue des Bonnets-Rouges pendant la période révolutionnaire. Portion de la route de Paris à Orléans, cette rue dans le prolongement de la rue Saint-Jacques a connu le passage des pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle à partir du 12e siècle. A partir des années 1930, et jusqu’à l’ouverture de la déviation de la nationale 20 en 1961, cette longue rue voit passer un flot croissant de véhicules. La traversée d’Étampes est devenue un cauchemar pour les automobilistes comme pour les riverains. [PV C6/F6]
     Au n° 2, ancienne auberge du Grand Saint-Martin.
     Au n° 6, maison 19e siècle, joliment décorée.
     Au n° 14, résidence Le Molière sur le site du moulin Branleux d’En-Haut.
     Au n° 16, le Clos André, sur le site de l’ancien laboratoire Kemps fondé en 1883, puis Malterie Bloch.
     En 1941, cette maison fut le bureau de recrutement de la triste Ligue Française contre le Bolchevisme.
     Au n° 18, le Castel-Matho.
     Au n° 20, école André-Buvat.
     Au n° 24, ancienne maison des Mathurins.
     Au n° 28, résidence de la Tour-Penchée sur le site de l’ancienne Porcelainerie.
     Au n° 28 ter, élégante villa 19e siècle en briques et pierres.
     Entre le n°44 et le n°46, la porte en bois ferme l’ancienne ruelle Saint Martin.
     Au n° 46, actuel presbytère Saint-Martin. Cette maison était occupée depuis 1862 par une école de filles tenue par les sœurs de la Providence et par le patronage (AM 1 R).
     Au n° 68, maison ancienne décorée d’une tête d’ange sertie dans le mur.
     Au n° 84, logis dit la Grande-Maison.
     Au n° 90, cette maison est réputée avoir été l’ancien presbytère de Saint-Martin.
     Au n° 98, ancienne auberge du Papillon.
     Au n° 108, ancienne ferme avec porte charretière.
     Au n° 7, ancien moulin Branleux d’En-Bas.
     Au n° 11, cette petite maison figure au plan de 1827.
     A côté, on voit un ancien passage qui menait jadis à un grand terrain, anciennement jardins ouvriers. Il ne mène plus nul part.
     Au 11 bis, ancienne maison dite la Villa André.
     Au n° 29, entrée d’un grand corps de bâtiments qui figure sur le plan de 1827. Une partie des constructions a été détruite avec l’établissement de la ligne de chemin de fer.
     Au n° 41, ancienne auberge du Soleil-d’Or.
     Au n° 45, ancienne auberge du Croissant.
     Au n° 65, la devanture mosaïque de l’ancien magasin des Quatre-Saisons est assez étonnante. Elle semble dater des années 1960.
     Au n° 75, le petit bureau de Poste s’est ouvert en 1985.
     Au n° 79, cette maison comprend une porte ancienne en pierre de forme carrée.
     Au n° 83, cet immeuble comporte un grand graffiti (visible côté rue du Paradis) avec le millésime 1741.
     Au n° 85-87, ancienne maison dite la Prieurée.
     Au n° 91, ancien presbytère Saint-Martin.
     Au n° 117, résidence du Clos Saint-Martin.
     Au n° 131, ancienne auberge à la Porte-d’Orléans.
     Au niveau de l’ancienne rue de la Gare existait une maison de l’octroi.
     Le pont construit en 1905 fait passer la ligne Étampes-Beaune-la-Rolande au-dessus de la rue.
     A l’angle de la rue de la Bretonnerie figure un puits sur un plan de 1833.
     A l’angle de la rue de Saclas, la Société française de boulonnerie et visserie «le Tenax» en 1921.
SAINT-MARTIN (ruelle)
     Ce petit passage, aujourd’hui privé, est situé entre le n°44 et le n°46 rue Saint Martin. Il figure toujours au cadastre actuel. Il a été ouvert (ou réouveet) en 1884 avec un pont sur la Louette à l’extrémité. Le passage est aujourd’hui fermée par une porte.
SAINT-MARTIN (square)
     Cette voie nouvelle, créée pour desservir les nouveaux bâtiments de la résidence de l’Ouche, fut dénommée ainsi en 1974.
SAINT-MATHURIN (rue)
     Cette rue non identifiée est citée en 1731 dans la paroisse Saint-Martin.
     Elle devait être située non loin du couvent des Trinitaires communément appelés Mathurins.
SAINT-MATHURIN (chemin de)
     Ce chemin figure sur un plan du 18e siècle (AD E3845). Il correspond au chemin qui va d’Étampes à La Montagne. Les chemins de Saint-Mathurin ne sont pas rares dans notre région. Ils rappellent le souvenir des pèlerinages vers la basilique Saint-Mathurin de Larchant qui appartenait, comme Étampes, à l’ancien grand archidiocèse de Sens.
SAINT-MAUR (chapelle)
     Cette chapelle, mal située, est citée en 1731 au Petit Saint-Mars (E sup. 803).
     Jusqu’à la Révolution, elle appartenait aux Dames de la Congrégation d’Étampes (ADY 1Q353).
SAINT-MICHEL (auberge)
     L’ancienne auberge Saint-Michel était établie dans une partie de l’ancienne maladrerie.
     Elle est citée en 1775 (AM1). L’auberge fut démolie en 1913 (ADE 7G65).
SAINT-MICHEL (auberge)
     Autre auberge du même nom située rue Pavée. Cette enseigne est citée en 1748 comme déjà disparue (ADE 8 I H 5).
SAINT-MICHEL (boulevard)
     Cette portion de la grande route de Paris à Orléans, désignée parfois comme route de Paris, était aussi la voie de passage des pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle. Jusqu’à l’ouverture de la déviation de la nationale 20 en 1961, cette longue rue a vu passer un flot croissant de véhicules. La traversée d’Étampes était devenue un cauchemar pour les automobilistes comme pour les riverains. [PV L5/M4]
     Au n° 2 et 4, la Maison-Neuve.
     Au n° 10, maison 19e siècle richement décorée de roses et de rubans.
     Au n° 30, résidence la Sablonnière.
     Au n° 32, le Centre commercial Intermarché date de 1978. Près de là, un lavoir à laine et une mégisserie étaient établis dès 1888.
     Au n° 42, ancienne auberge Saint-Michel.
     Au n° 64, cette propriété comprend la tourelle d’un ancien château d’eau.
     Au n° 82, résidence les Capucins.
     Au n° 84, ancienne laiterie.
     Au n° 98, au fond de l’entrepôt, le bâtiment en briques est un vestiges des baraquements établis par l’armée allemande d’occupation.
     Au n° 100, villa Lys de la Vierge.
     Sur le mur du 100 ter, jolie fontaine de céramique «Auclert frères Étampes».
     Au 102, ancien hôtel Saint-Michel, bâti au début du 20e siècle, face à l’emplacement de l’ancienne léproserie Saint-Michel.
     Au n° 106, les deux immeubles de la résidence la Peupleraie.
     Au n° 7, cette maison sur la hauteur était une curiosité au début du siècle. Elle fut le sujet d’une carte postale qui la présente comme villa bâtie «en pierres creuses artificielles», une des premières maisons en parpaings d’Étampes.
     Au n° 17, petite villa «les Rochers».
     Aux nos 31, 33, 35, beaux exemples de pavillons début 20e siècle.
     Au n° 91, école Elsa-Triolet.
     Au n° 97, ce lotissement date de 1988.
     Au n° 111, vestiges d’un pilier ancien, unique vestige de l’ancienne léproserie Saint-Lazare.
     Au nord de l’actuel site du foyer Sonacotra existait une fonderie de Suif, sur un plan 1852. Près de là également, était un des deux bureaux d’octroi créés en 1930 près de la gare Saint-Michel CGB.
     Le carrefour de la départementale 207, aux abords de la nationale 20, a été aménagé en 1978.
SAINT-MICHEL (carrière)
     Autre nom de la carrière située au lieu-dit Saint-Lazare.
     Cette carrière de sable blanc très pur révèle une épaisseur de plus de 50 m de sable stampien.
SAINT-MICHEL (hameau et lieu dit)
     Jusqu’à la fin du 19e siècle, le hameau de Saint-Michel était relativement isolé. Au fur et à mesure de l’urbanisation, les deux côtés du boulevard vont se garnir de maisons.
     Saint-Michel est aussi le nom d’un lieu-dit. [LD 17]
     Le nom de Saint-Michel vient de la titulature de l’ancienne chapelle de la léproserie Saint-Lazare. L’archange Saint Michel est devenu, au fil du temps, le patron fédérateur de la ville d’Étampes.
SAINT-MICHEL (sente)
     Ce chemin, mal situé, est cité en 1869 (ADE 3O168).
SAINT-MICHEL (villa)
     Autre nom donné à la villa Lys de la Vierge sur une carte postale du début du 20e siècle.
SAINT-NICOLAS (le)
     Auberge située vers le 41 ter rue du Haut-Pavé et citée en 1775 (AM1). Elle fut supprimée en 1825. Le saint évêque de Myre était une figure très populaire de la chrétienté. Sa légende fait de lui le protecteur des enfants. Son culte a été rapporté des croisades. Les enseignes représentant Saint Nicolas délivrant les enfants du tonneau étaient assez courantes.
SAINT-NICOLAS (le)
     Autre maison du même nom située dans la rue de la Boucherie et citée en 1605 (Adioc1).
SAINT-NICOLAS
     Ce lieu-dit cité en 1870 ne figure pas dans les lieux-dits du cadastre actuel (AM O 1).
SAINT-NICOLAS (rue)
     Nom donné à l’actuelle rue Braban sur un plan du 18e siècle (AM 6 FI 11). Elle est encore citée en 1731.
     Aucune chapelle Saint-Nicolas n’est citée parmi les chapelles de l’église Saint-Martin toute proche. En revanche, il en existait une dans l’ancienne collégiale Sainte-Croix. Ce nom aurait-il été donné à ce lieu en raison de terres ou de maisons qui en dépendaient?
SAINT-NICOLAS (sente)
     Ce chemin longeait jadis les murs de fortification du faubourg Saint-Martin. Il desservait une ferme isolée démolie en 2002, pour la construction d’un lotissement. Il existe un petit pont au bout de la sente, mais un passage à gué figurait sur un plan de 1875 (ADE 7S203). [PV D6]
SAINT-PIERRE (carrefour)
     Ce nom désignait le carrefour situé devant l’ancienne église disparue. Il est cité en 1791 (AM 1G2).
SAINT-PIERRE (faubourg)
     Ce faubourg, jadis fortifié, était aussi dénommé Saint-Père. Ce dernier nom est cité dès 1683 (B F). Il sera «débaptisé» faubourg du Levant pendant la période révolutionnaire. Ce faubourg doit son nom à l’ancienne église Saint-Pierre. Cette église, citée dès le 7e siècle, était desservie à l’origine par un prieuré des bénédictins de Fleury. A partir de 1626, elle dépendra de la chartreuse d’Orléans. L’édifice, vendu comme bien national, a finalement été démoli au début du 19e siècle. Les anciennes églises Saint-Pierre de Dourdan, La Ferté-Alais et Milly-la-Forêt ont connu le même sort. Après la Vierge Marie, Saint Pierre est la titulature la plus fréquente pour les églises de l’Essonne.
     Le quartier a subi les bombardements germano-italiens du 14 juin 1940.
SAINT-PIERRE (grande rue)
     Un des anciens noms de l’actuelle rue Sadi-Carnot au 18e siècle.
SAINT-PIERRE (pont)
     Ce pont fait traverser l’actuelle rue de la République sur la Juine. Il figure sur un plan de 1807 (ADE 7 S 29).
     Il servait de limite traditionnelle entre les paroisses Saint-Pierre et Notre-Dame.
SAINT-PIERRE (prieuré): Voir Prieuré Saint-Pierre.
SAINT-PIERRE (porte)
     Cette porte des anciennes fortifications de la ville est citée dès le 13e siècle. Elle était située au travers de l’actuelle rue de la République au débouché de la rue de l’Ile-Maubelle.
SAINT-PIERRE (moulin)
     Cet autre nom du moulin du Bourgneuf figure encore sur un plan de 1854 (ADE H dépôt 1).
SAINT-RÉMY
     Cette ancienne ferme est citée en 1384 (CND). Elle était située au sud-ouest de Lhumery, c’est-à-dire sur l’actuel lieu-dit dénommé les Masures de Saint-Rémy. Des ruines sont encore citées à cet emplacement en 1827 (ADE 3O158). La ferme appartenait au chapitre Sainte-Croix (ADY 5Q2). Il n’y avait pas, semble-t-il, de chapelle dédiée au saint-évêque de Reims dans l’ancienne collégiale Sainte-Croix. Le jour de la Saint Rémy était la date traditionnelle à laquelle devait être payé le cens, d’où l’origine possible de ce nom.
SAINT-RÉMY (chemin de)
     Ce chemin, cité en 1791, devait desservir le hameau précédent  (AM 1G2).
SAINT-SÉBASTIEN (auberge)
     Ancien nom de l’auberge de la Grâce-de-Dieu, face à l’église Saint-Basile. Cette maison citée en 1511 faisait partie du fief de Foresta. L’image de Saint Sébastien, martyr percé de flèches, était très populaire, y compris comme enseigne. L’ancienne chapelle Saint-Sébastien, dans l’église Saint-Basile toute proche, était le lieu de dévotion de la milice bourgeoise d’Étampes.
SAINT-SYMPHORIEN
     Lieu-dit du cadastre cité comme Saint-Siforien sur le plan Trudaine et Sainforien en 1790 (AM 1G2). Paul Pinson commentant les evenements de 1652 précise « qu’à cette époque les hauteurs de Saint-Symphorien étaient un vignoble assez important qui a disparu depuis pour faire place à une culture d’un plus grand rapport. »   Sur un plan du 17e siècle figure en ce lieu la «Justice de Saint Pierre» (ADE E 3802). On y trouve aujourd’hui une grande carrière de sable blanc et d’anciennes carrières de pierre calcaire converties au 19e siècle en champignonnières. Un réservoir figure sur le plan de 1940, il desservait les maisons du faubourg Saint-Pierre en eau potable. Saint Symphorien était la titulature d’une ancienne chapelle citée dès 1146 parmi les possessions des moines de Fleury et disparue depuis la Révolution. [LD 41]
SAINT-SYMPHORIEN (chemin de)
     La sente de Saint-Symphorien figure déjà dans la nomenclature de 1905.
     Elle passe devant la fontaine Saint-Symphorien. [PV L9]
SAINT-SYMPHORIEN (ruelle)
     Cette petite voie est dénommée passage Saint-Symphorien au cadastre de 1827. [PV K9]
SAINT-VINCENT
     Nom d’une ancienne auberge située dans l’ancienne rue de la Cordonnerie (ADE 5MI11).
     Saint Vincent est le patron des vignerons. Il était peut-être également populaire chez les buveurs de vins...
SAINT-YON (hôtel)
     Cet élégant bâtiment de la fin de la période gothique, (dernières années du XVème siècle), flanqué de deux tourelles, a appartenu au cours des trois siècles suivants à des familles d’officiers du roi (Ferry Alleaume, Bredet, Hémard de Danjouan). Le nom d’hôtel Saint-Yon apparaît pour la première fois dans un acte de 1703, sans qu’aucun lien ait pu être établi avec la famille des bouchers parisiens. On le trouve encore cité ainsi en 1775 (AM1).
     Cette grande maison conserve une grande partie des structures du 16e siècle sur la base d’une maison du 12e siècle. De cette époque, on reconnaît en particulier des chapiteaux et des poutres sculptés. La maison comprend aussi une tour hors œuvre hexagonale. L’aile droite attenante a été ajoutée en 1871 (architecte Roguet). L’aile gauche a été restaurée en 1874 avec un décor intérieur peint de Bizot (vue d’Étampes et de la région). Le corps principal a été restauré en 1879. Le portique du rez-de-chaussée est un ajout encore postérieur (1940). Les sculptures de chimères et la pierre aux armes de Saint-Yon ont été rajoutées à la restauration de 1879. La dernière restauration commence en 1992 et se poursuit en 2003.
     Un décor intérieur représente huit paysages: l’hôtel Saint-Yon, la tour Guinette et les ruines du temple, les églises Notre-Dame et Saint-Basile, les Portereaux, la tour et la ferme de Guinette, le viaduc de Chauffour, l’ abbaye de Morigny. Chaque tableau est entouré d’ un cadre ocre et d’ une bordure de rinceaux polychromes sur fond bleu. Ces peintures ont été exécutées vers 1874-1881 par X. Bizot 
«jeune artiste étampois» pour Auguste Dujoncquoy.
SAINTE-BARBE (auberge)
     Cette auberge citée en 1605 était située à l’emplacement du n° 76 rue Saint-Jacques, près de la rue Porte-Dorée (Adioc1). Elle sera supprimée en 1825. Sainte Barbe, souvent représentée avec la tour dans laquelle elle a été enfermée, était une figure populaire dans les églises comme sur les enseignes.
SAINTE-BARBE (puits)
     Ce puits était situé au bord de la rue Saint-Jacques, tout près de l’auberge du même nom.
SAINTE-CROIX
     Le nom de ce champtier est cité en 1791 (AM 1G2), il n’a pas été retenu par la suite.
     Peut-être ces terres appartenaient-elles au chapitre Sainte-Croix d’Étampes?
SAINTE-CROIX (carrefour de)
     Il s’agit du carrefour formé par les rues Sainte-Croix et Roche-Plate. Jusqu’à la Révolution, il y avait là une maison appartenant au chapitre Sainte-Croix d’Étampes (ADY 1Q353).
SAINTE-CROIX (hôtel)
Cet hôtel, situé à l’angle de la rue Sainte-Croix et de la rue de la Tannerie, était une dépendance de l’hôtel de Mesnil-Girault. Son nom indiquerait qu’il devait être, comme le Mesnil-Girault, propriété du chapitre de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans.
SAINTE-CROIX (impasse)
     Ancien nom de l’actuelle impasse Saulay. Cette petite voie suit en effet le tracé de l’ancienne nef de la collégiale disparue.
SAINTE-CROIX (petite rue)
     Cette ruelle Sainte-Croix est citée en 1731 (ADE E sup. 803) et encore en 1827. Elle était située face à l’ancienne collégiale. Cette voie a disparu avec la démolition des maisons situées dans ce secteur pour élargir la place de l’Hôtel-de-Ville au cours du 19e siècle.
SAINTE-CROIX (rue)
     On trouve cette rue appelée rue du Carrefour Saint-Basile en 1599. Pendant la période révolutionnaire, elle devient rue des Sans-Culottes. Enfin, jusqu’en 1827, on l’appelle rue de la Savaterie. Depuis cette date, elle porte le nom de la collégiale disparue qu’elle longeait. Ce bel édifice fondé par Philippe-Auguste a été vendu en 1791 et démoli aux cours des années suivantes. [PV I/6]
     Au n° 4, hôtel Diane de Poitiers.
     Au n° 6, ancienne maison de la Dancarre (ou Daucaire).
     Au n° 8, maison ancienne avec porte en pierre.
     Au n° 16, hôtel Anne de Pisseleu.
     Au n° 44, porte de fonte du 19e siècle très ouvragée.
     Au n° 46, cette maison comporte une cave qui passe pour avoir été une synagogue.
     Au n° 1, maison avec vestige de porte en pierre rectangulaire.
     Au n° 3, cette grande maison (apparemment très modifiée) était en 1672 la propriété de J. Bredet, seigneur des Pavillons.
     Au n° 5, cette belle maison attestée en 1511 a été en partie reconstruite au 18e siècle. Les  montants de fenêtres côté jardin ont été manifestemnt réémployés. Elle appartenait alors à Michel Poynet, seigneur de Valnay. Jusqu’en 1970, elle était occupée par une herboristerie. La porte cochère comporte une jolie clef ornée.
     Au n° 9, cet immeuble de l’ancienne fabrique de bonneterie Couve date de 1930. En 1914, c’est-à-dire avant la construction de cet immeuble, on fit le projet d’y percer une voie nouvelle, la rue de la République.
     Au n° 11, curieuse maison au décor de brique et pierre 19e siècle. La toiture d’ardoise est particulièrement étonnante. Cette maison fut le siège des MP américains en 1944.
     Sur la maison à l’angle de la place de l’Ancienne-Comédie, plaque commémorative de la maison natale de Rose Chéri.
     Dans une des maison de la rue (chez un certain Jean Anset) se tenait le siège de la loge maçonnique «la Douce Union des frères réunis d’Étampes», constituée à partir de celle de Dourdan vers 1793. Les fondateurs étaient Roger Vedye et le général Romanet. La loge disparaîtra vers 1815.
SALLE (la)
     Cet ancien hôtel, contigu à l’Hôtel de Ville, fut annexé pour les travaux d’agrandissement de la mairie au 19e siècle.
SALLE (la)
     Cette maison du même nom était située rue de la Tannerie. Elle est citée en 1786 (AM 1).
     Il devait s’agir de l’ancienne salle des plaids près de l’ancienne Halle.
SALLE (rue de la)
     Cet ancien nom de la rue de la Tannerie est cité dès 1731 et jusqu’au début du 19e siècle.
     Ce nom vient de la maison du même nom.
SALLE DES VENTES
     Elle occupe l’ancien café de Tivoli.
SALPÊTRE (rue du)
     Nom donné durant la période révolutionnaire à l’actuelle rue Simonneau. Le salpêtre rentrait jadis dans la composition de la poudre de guerre. Produire une grande quantité de salpêtre était donc une façon très concrète de participer à l’effort de guerre pour la «Patrie en danger».
SANGNIER Marc (rue)
     L’ancienne route de Saclas fut ainsi dénommée en 2002. Elle débouche sur la voie qui mène à Boissy-la-Rivière. [PV D9]
     En 1922, Marc Sangnier achète le château de Bierville à Boissy pour y aménager un lieu susceptible de recevoir les mouvements de jeunes. Marc Sangnier a 49 ans quand il s’installe à Bierville. Il a derrière lui un long passé militant. Il est le fondateur du Sillon, mouvement de formation religieux et social. Encouragé par le pape à ses débuts, le Sillon sera finalement condamné par Pie X en 1910. On sait avec quel esprit de foi Marc Sangnier obéira. Il se lancera alors dans le combat politique en fondant la nouvelle République. Traumatisé par la guerre de 1914-18, il se mobilise alors pour la cause pacifiste en créant les congrès de la Paix. Le 6e se tiendra a Bierville en 1926. Des centaines de jeunes de toute l’Europe y participent. Avec la guerre et l’occupation, Bierville est saccagé. Marc Sangnier rentre à Paris et, grâce à son imprimerie, rend de précieux services à la Résistance. La guerre terminée, on sollicite le vieux combattant d’accepter la présidence d’honneur du MRP. Il meurt en 1950. Son activité dans la région d’Étampes méritait bien une rue. Une salle Marc Sangnier avait été inaugurée en 2001 dans les locaux du presbytère, rue Évezard.
SANS-CULOTTE (rue des)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue Sainte-Croix (ADE L 109). «Sans Culotte» est le nom donné par la Convention aux révolutionnaires «authentiques» qui, considérant la culotte étroite comme une marque de l’Ancien Régime, se mirent à porter le pantalon à rayures ainsi que la carmagnole et le bonnet rouge.
SANS PAIN (rue)
     Ancien nom de la partie sud de la rue des Sablons cité en 1791 (AM 1G2) et encore en 1881. Ce nom est-il le souvenir de quelque disette particulièrement terrible pour ces quelques maisons hors les murs?
SANVES (allée des)
     Cette petite voie dessert un lotissement du plateau de Guinette créé vers 1980. Le sanve est une sorte de chou sauvage. Dans le patois local le mot sanve désigne aussi la moutarde jaune sauvage. [PV G4]
SAPEUR POMPIER (le)
     Cette auberge est située au n° 191 rue de la République.
     L’enseigne subsiste, c’est une peinture sur étain du début du 19e siècle représentant un soldat portant fusil.
SAPINS (les)
     Nom donné à l’un des pavillons de l’Établissement public de Santé Barthélémy-Durand.
     Les pins ne manquent pas sur la colline où est implanté l’établissement.
SARAZIN (gué du)
     Ce gué sur la Juine était situé près du Pont-Rouge vers Vauroux (dj). Le mot sarazin peut désigner les peuples non chrétiens, ou le blé noir, ou une sorte de grille, ou encore la plante aussi appelée aristoloche.
SARIA: Voir SIDAP.
SAUDRILLES (les)
     Ce champtier figure sur un plan partiel daté 1812.
     Il correspond au site sur lequel est aujourd’hui construite la résidence des Cottages à Guinette.
SAULAY (impasse)
     Nom officiellement donné à l’impasse Sainte-Croix en 1927. Louis-Ferdinand Saulay acquiert la parcelle où s’élevait la collégiale Sainte-Croix en 1885. Il fait détruire les deniers vestiges pour ériger le grand immeuble qui fait l’angle avec la rue Sainte-Croix. Le rez-de-chaussée de l’immeuble est aménagé en une sorte de halle. Celle-ci sera fermée en 1903. L’impasse Saulay occupe l’emplacement de la nef de l’ancienne collégiale Sainte-Croix. [PV I/6]
SAULT BIDAULT (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827, cité dès 1593 (A dioc 5), ne sera plus retenu dans l’actuel cadastre. Le mot «sault» peut désigner soit un accident de terrain, soit un saule. Bidault semble être un patronyme. [ALD 362]
SAULT BIDAULT (chemin du)
     Ce chemin qui dessert le lieu-dit précédent est cité dès 1790 (AM G2). [C 283]
SAUMON (le)
     Ancien nom de la maison des Piliers, place Saint-Gilles. Elle est citée ainsi en 1597.
     On imagine facilement l’enseigne.
SAUVAGE (le)
     Cette auberge située vers le n° 13 rue des Belles-Croix est citée en 1526 à l’occasion du passage à Étampes du convoi funèbre de la reine Claude de France. Cette enseigne disparaîtra vers 1826 (lm).
     Le sauvage est une des figures de l’héraldique classique.
SAUVAGE (rue du)
     Cet autre nom donné à la rue Évezard est cité en 1773 (AM1). Ce nom de Sauvage vient de la présence dans la rue de l’ancienne auberge du Grand-Sauvage.
SAUVETTE (rue de la)
     Cette voie nouvelle fut dénommée en 1986 par fantaisie du lotisseur. [PV I/4]
     La sauvette est un terme de féodalité qui désigne la somme d’argent donnée en rémunération d’une protection spéciale, et payable chaque année.
SAUVEUX
     Le nom de ce champtier, mal situé, est cité en 1549 (AM tv). Il n’apparaît plus par la suite.
     L’ancien français «sauve» désigne un espace boisé.
SAVATERIE (rue de la)
     Ancien nom de l’actuelle rue Sainte-Croix jusque vers 1820. La rue de la Savaterie est citée dès 1574 (AN MC) mais les deux noms «Sainte-Croix» et «Savaterie» sont cités en 1731 (ADE E sup. 803).
     Le mot «savaterie» désignait un lieu où l’on vendait ou réparait de vieilles chaussures.
SCIERIE (la)
     La scierie Berthelot occupait l’espace visible du parking dans la rue au Comte. Elle est citée dès 1899. Une annexe de la scierie fut installée à la Fosse-Gombier pour débiter les grands peupliers du marais d’Étampes.
SECOURS CATHOLIQUE
     La «maison bleue», actuel local du Secours Catholique, a été inaugurée en 1985 dans ce qui était l’ancienne salle paroissiale de Saint-Gilles, rue Léon-Grenier.
SEGLAS (pavillon)
     Nom donné à l’un des pavillons de l’Établissement Public de Santé Barthélémy-Durand.
     Ce pavillon fut un des premiers à être mis en service dès avril 1963. Il porte le nom de Louis Jules Seglas (1856-1939), médecin aliéniste à Bicêtre et à la Salpétrière qui fut l’auteur de nombreux ouvrages d’analyses des symptômes.
SÉJOUR (carrefour du)
     Ce nom cité en 1731 doit désigner l’actuelle place du Tribunal, ancien palais du Séjour (ADE E sup. 803).
SÉJOUR (ruelle du)
     Ce nom cité en 1731 doit désigner l’actuelle rue Aristide-Briand (ADE E sup. 803).
     Ce nom est aussi une référence au Palais dit du Séjour.
SELLE (la)
     Nom d’une ancienne auberge citée au 16e siècle et située vers le 156 rue Saint-Jacques (ADE 5MI11).
     Les cavaliers, nombreux sur la grande route, y trouvaient sans doute quelque repos.
SEMAILLES (les)
     Cette résidence a été construite en 1982 au 12-14 avenue de la Libération (architecte Dominique Vayne). Elle occupe le site des anciens silos de la graineterie Marchina, d’où son nom.
SEMEUSE (la)
     Nom de la principale imprimerie d’Étampes située rue des Belles-Croix. Elle a été fondée par Eynard en 1897 dans l’ancienne fabrique de lampes.
La semeuse de Roty est un des emblèmes de la République Française depuis 1910.
SENEAUX (moulin des)
     Ce nom, autrefois donné au moulin du Port, est rapporté par Dujardin. Il pourrait s’agir du moulin de Senauve cité dans une charte du roi Robert au 11e siècle.
SENTE À DUPRÉ
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1791 (AM 1G2). Le chemin dit la «sente à Dupré» est cité, lui, en 1827 (ADE 3O158). On trouve aussi le champtier de «la plante aux Duprez» sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845). S’agit-il d’une erreur de transcription, ou bien au contraire, est-ce le nom originel du lieu? On sait que le mot plante peut désigner une vigne récente ou une haie vive. Quant à Dupré, il s’agit sans doute d’un patronyme.
     Ce site d’entrée de ville comprenait d’anciens quais de déchargements assez sinistres. Il a été réhabilité en square coquet en 1997. [LD 39]
SENTE DE GUILLERVAL (la)
     Ce lieu-dit disparu était situé au sud de Lhumery. Il figure au plan d’intendance de 1785. Ce nom ne sera plus retenu par la suite. Le champtier tenait son nom du vieux chemin qui menait au village de Guillerval.
SENTE DES MAURES (la)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est situé au nord de Lhumery. Il n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. En revanche l’ancien lieu-dit les Maures (vers Champdoux) est devenu le Chemin des Maures au nouveau cadastre. La «Sente des Morts» tient son nom du grand chemin, en partie interrompu, qui partait de Lhumery pour rejoindre le Chesnay via Pierrefitte.
SENTE PERDUE (la)
     Lieu-dit du cadastre de 1827. Il tient son nom d’un chemin réputé disparu au nord des Pièces-du-Verger. En 1869, une «sente perdue» est pourtant citée dans la nomenclature des chemins (ADE 3O168). [LD 214]
SENTIER D’ORLÉANS (le)
     Ce lieu-dit situé au nord de Guinette figure au plan d’intendance de 1785.
     Il devait tenir son nom d’un chemin descendant vers la grande route d’Orléans.
SENTINE (la)
     Cette auberge située vers le 31 rue des Belles-Croix, face à la rue de Charpeaux, fut supprimée en 1846 (lm). La sentine était une mesure pour l’assiette des péages. De fait, l’auberge se trouvait non loin du bureau d’octroi. Ce nom de lieu apparaît encore sur une carte postale des années 1920. (la Centine)
SEPT CORPS RÉUNIS (les)
     Cette auberge était le restaurant et le logement pour les compagnons du Tour de France en séjour à Étampes. L’enseigne, un chef-d’œuvre de ferronnerie, est conservée au Musée municipal.
SERRONE (moulin)
     Ancienne appellation du moulin Sablon, sans doute du nom de son propriétaire au 19e siècle.
SIBYLLE (lotissement des)
     Ce petit lotissement situé dans la grande sente de la Juine a été créé en 1975.
     Ce joli nom a certainement été donné en référence au précieux vitrail de l’église Notre-Dame qui représente ces devineresses païennes qui ont annoncé, par oracles, la venue du Christ.
S.I.D.A.P.
     La Société Industrielle des Abattoirs Parisiens s’installe en 1933 sur un site déjà occupé par un équarrissage depuis 1859. A cet endroit se sont succédés les établissements Danchot, puis Chesnot, puis Duclou en 1894, et enfin le Boyau Pechenard. A l’époque, un dicton local disait «Y f’ra beau d’main, ça sent Pechenard». A côté de l’équarrissage primitif se trouvait la vidange Aury en 1894 et les engrais Renard en 1894. Devenue SOPRORGA, l’ancienne SIDAP est aujourd’hui la SARIA. Les noms changent, les réalités olfactives demeurent. Pour les Etampois, la «Sidap» est le mot toujours employé pour désigner cette odeur si particulière de chairs décomposées, filtrées au chlore, qui alourdit régulièrement l’atmosphère de notre chère ville. L’actuel site de l’usine Saria Bio Industries s’étale sur 13 hectares, dont 2,5 hectares sont utilisés par les équipements de production.
SILO (le)
     Cet immense silo de la «Coopérative de la région d’Étampes» a été établi dans l’actuelle avenue du 8-Mai-1945 vers 1935.
SIMONNEAU (rue)
     Cette voie était dénommée rue de l’Etape-au-Vin ou rue au Lard en 1731 (ADE E sup. 803). Pendant la période révolutionnaire, elle deviendra rue du Salpêtre. Jacques-Guillaume Simonneau, patron tanneur du quartier Saint-Gilles, devint maire d’Étampes en 1790. Il fait de son mieux pour résoudre les problèmes de subsistance. Au cours d’une émeute de la faim près du marché Saint-Gilles, il est tué le 3 mars 1792 alors qu’il tente de calmer les meneurs qui réclament la taxation du blé à un prix inférieur. Pour lui rendre hommage, l’Assemblée Nationale vote une loi lui conférant des funérailles nationales. On lui attribue ces paroles héroïques: «Ma vie est à vous. Vous pouvez me tuer, mais je ne manquerai pas à mon devoir, la loi me le défend». Il y eut un projet, émis par l’Assemblée nationale, d’édifier à sa mémoire une pyramide à Étampes. Un nouveau projet vit le jour en 1888. Finalement, on se contenta d’apposer une plaque en 1892 face au lieu du massacre. Elle existe toujours. [PV H6]
     A l’angle du n° 8, la maison comprend une petite console ancienne qui devait supporter une statuette.
     Au n° 5, ancienne maison des sœurs de Bon Secours de 1854 à 1858 (fpj).
SINGESSES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est cité dès 1646. Il est alors également dénommé «Entre les Deux-Chemins» (ADE 52 H 6). Que viennent faire les femelles du singe dans ce lieu marécageux? [ALD 401]
SIRÈNE (la)
     Cette auberge, située dans l’ancienne rue de la Cordonnerie, est citée en 1527 (ADE 5MI11).
     On imagine facilement l’enseigne.
SIROCCO (allée du)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. [PV F4]
     Le sirocco est un vent du sud-ouest, extrêmement chaud et sec, d’origine saharienne. Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly.
SIROLLIERS (les)
     Le nom de ce champtier mal situé est cité en 1791. Il n’a pas été retenu par la suite (AM 1G2).
SOIXANTE ET ONZE ARPENTS (les)
     Lieu-dit du cadastre. Ce type de toponyme tire son origine de la taille du champ, l’arpent étant une ancienne mesure agraire. La plaine est ici traversée par une ligne à moyenne tension. [LD 261]
SOLEIL (le)
     Cette maison située rue Saint-Jacques était la propriété de l’Hôtel-Dieu. Elle figure sur un plan du 18e siècle (ADE H dépôt 1). On imagine aisément l’enseigne de la maison. Le soleil était, par ailleurs, l’emblème des arquebusiers d’Étampes. Peut-être faut-il y voir une allusion au «Roi Soleil» Louis XIV dont le séjour est attesté à Étampes dès 1652 et en 1668.
SOLEIL (le)
     Cette auberge du même nom, citée en 1527 (ADE 5MI11), était située dans l’ancienne rue de la Cordonnerie.
SOLEIL D’OR (le)
     Ancienne auberge située vers le 41 rue Saint-Martin. Elle disparut vers 1840 (fpj).
SOMMIÈRES (les)
     Ce champtier non situé est cité en 1791 (AM 1G2). En parler local, un «champ sommier» désigne une pièce de terre contiguë par laquelle on est parfois obligé d’entrer pour travailler son champ (CF).
SONACOTRA (foyer)
     Ce foyer a été construit en 1972 au bout du boulevard Saint-Michel. Il se compose de deux bâtiments accouplés par un escalier. La construction des foyers Sonacotra répondait au besoin de logement des travailleurs célibataires. Sonacotra est un sigle qui signifie SOciété NAtionale de COnstruction pour les TRAvailleurs.
     A l’emplacement du foyer se trouvait l’atelier de construction automobile Marcel Gache en 1922.
SONGES (rue des)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la rue du Vicariat (ADE L 109). Ce nom est encore cité en 1843. Selon la propagande révolutionnaire, il faut entendre par «songe» tout ce qui relève de la pratique et de la pensée religieuse.
SONNETTE (rue de la)
     Cette petite rue disparue faisait rejoindre la rue du Mouton (près du n° 2) et la place Saint-Gilles (au niveau de l’actuel 5 bis). Cette ruelle semble être désignée comme ruelle du Pivert en 1790 (AM 1G2). Elle figure sur le plan de 1815. Elle sera aliénée aux riverains pour disparaître en 1870.
SORBONNE (la)
     Cette maison, toujours visible au n° 1 rue Mauconseil, près du carrefour du Puits-Mauconseil, appartenait au chapitre de la collégiale Notre-Dame d’Étampes jusqu’à la Révolution (ADY 1Q353). Elle était destinée au logement des prédicateurs de l’avent et du carême ainsi qu’au logement du sonneur de cloches. C’est une des rares maisons canoniales du Cloître de Notre-Dame qui subsiste encore. Elle semble avoir été reconstruite au 16e siècle. Elle est attestée en 1578.  Elle sera vendue comme bien national en 1792
     On y remarque un culot sculpté d’une tête d’ange. Le nom de Sorbonne, cité en 1773 (AM I), viendrait d’un de ses propriétaires Louis Sorbon, le fondateur de la Sorbonne au 13e siècle. Elle est parfois appelée maison du Prédicateur.
SOUCHE (la)
     Cette hôtellerie située rue de la Cordonnerie est citée en 1469 (fpj).
     L’enseigne devait représenter un beau tronc d’arbre.
SOUNDIATA (foyer)
     Ce foyer pour travailleurs étrangers est situé dans l’avenue de la Sablière. Il a d’abord été géré par les foyers ADEF. Soundiata est un anthroponyme Bambara cher à la culture malienne dont sont issus la plupart des résidents du foyer. Le grand Soundiata était le chef du clan des Keita. A la tête de ses guerriers, il vainquit le roi Soumangourou Kanté avant de fonder l’empire du Mali en 1240. Son épopée a donné lieu à une importante tradition orale au Mali.
SOURCE (la)
     Cette auberge était située vers le n° 112 rue de la République.
     On peut imaginer qu’elle était agrémentée d’une fontaine.
SOUS LA PRAIRIE DU FAUBOURG ÉVEZARD
     Ce lieu-dit du cadastre est occupé par des jardins ouvriers. Un réseau de petits canaux reliés à la Juine procure beaucoup d’agrément à cet endroit (voir Évezard). [LD21]
SOUS LE BOIS BOURDON
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé (voir Bois Bourdon). [LD4]
SOUS LE CHEMIN DE PIERREFITTE
     Lieu-dit du cadastre, en partie boisé (voir Pierrefitte). [LD 136]
SOUS LE FOUR BLANC
     Lieu-dit du cadastre, en partie boisé (voir le Four Blanc). [LD 128]
SOUS LE GIBET
     Lieu-dit du cadastre (voir le Gibet). La carrière de sable aurait été établie en 1933. [LD10]
SOUS LES BATTES
     Lieu-dit du cadastre (voir les Battes). [LD 42]
SOUS LES ÉPINANTS
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé (voir les Épinants). [LD5]
SOUS LES ROCHES
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. On y trouve un petit étang. [LD 126]
SOUS NEUF
     Ce nom de champtier situé vers la Montagne est cité en 1790. Il ne sera pas retenu par la suite (AM 1G2).
SOUS-PRÉFECTURE
     La première Sous-Préfecture fut installée en 1819 dans l’ancien hôtel de l’Ecu de Berry. Cette maison, en très mauvais état, sera rebâtie en 1854. C’est l’actuel Conservatoire de musique. Supprimé en 1926 par mesure d’économie, l’arrondissement d’Étampes sera rétabli en 1966 avec la création du département de l’Essonne. La nouvelle Sous-Préfecture d’Étampes s’installe au n° 4 rue Van-Loo en août 1967 (ADE 959W19). Elle sera agrandie successivement en 1981 et en 2003.
SOUS VAUDOULEURS
     Lieu-dit du cadastre (voir avenue de Vaudouleurs). La hongroierie Cabué s’y établit en 1864. [LD19]
SOUTERRAINS
     Les légendes de souterrains vont bon train à propos de la «Tour de Guinette». Une galerie relierait le château à Notre-Dame, une autre au Temple... Pratiquement chaque ferme aux alentours s’enorgueillit d’avoir un départ de souterrain qui va à Guinette. Les effondrements d’anciennes marnières dans la plaine ont pu abuser le curieux ici ou là, mais il est abusif de parler de galeries de plusieurs kilomètres de longueur. Il existe pourtant à Étampes un certain nombre de caves qui semblent bien avoir été reliées entre elles (place de l’Hôtel-de-Ville, rue Saint-Martin, rue de la République). Ces petits réseaux ont pu jouer le rôle de cache pour les vivres et d’abri pour les hommes durant les période troublées.
SOUVENIR (square du)
     Il s’agit de l’ancien nom du jardin aménagé à la Pointe de Dourdan pour recevoir le Monument aux Morts de la ville. Il est aujourd’hui dénommé square du 8-Mai-1945.
STANDS DE TIR
     1) Le premier stand de tir est inauguré en 1880 avenue de Bonnevaux, au sud du Marché-Franc.
     
2) Un nouveau tir est établi au stade municipal près du Pont-de-Pierre en 1937.
     
3) Le nouveau champ de tir a été créé en 1963, toujours au Pont-de-Pierre.
STATION D’ÉMISSION DE VILLESAUVAGE
     Cette station d’émission militaire occupe l’emplacement de l’ancien aérodrome depuis le début des années 1950. Elle dépendait au départ de la Base Aérienne 110 à Mondésir. C’est un poste-relais de transmission de l’armée de l’air. Elle a pour fonction la liaison entre l’Etat-Major de l’Armée de l’Air et les différentes régions militaires aériennes. Outre les antennes biens visibles, le centre comprend aussi des infrastructures souterraines. En 1998, la station devient centre de réception haute fréquence 11/800, avec son détachement de gardiennage.
SUCRERIE (chemin de la)
     Ce chemin, établi le long du chemin de fer en 1894, menait à l’ancienne sucrerie de Morigny.
SUPPLICE (rue du)
     Un des surnoms donnés à l’actuelle rue Traversière. Cette petite voie menait en effet au pilori de la place Saint-Gilles.
SUR LA SABLIÈRE
     Lieu-dit du cadastre. La sablière en question est celle du Rougemont.
     Le bord de cette falaise assez instable connut un effondrement spectaculaire en décembre 2001. [LD 279]
SUR LES ROUAS
     Lieu-dit du cadastre (voir les Rouas). [LD 36]
SUR LES COCHEREAUX
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé (voir les Cochereaux). [LD 47]
SURVEILLANCE (rue de la)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à l’actuelle rue Saint-Jean (ADE L 109).
     La surveillance de la capacité révolutionnaire des citoyens est un des piliers de la vie de la Sans-Culotterie.
SYNAGOGUE
     Les textes parlent d’une synagogue pendant la période médiévale à Étampes. Elle sera démantelée en 1182 avec l’expulsion de la communauté. Sur son emplacement sera bâtie la collégiale Sainte-Croix.
     Un certain nombre de caves passent pour avoir été d’anciennes synagogues. Pas moins de trois dans la rue de la Juiverie (dont une avec pilier central), celle du n° 3 de la rue de la Roche-Plate et celle du n° 46 de la rue Sainte-Croix. Toutes ces attributions sont probablement fantasmatiques.
     Depuis 2002, la communauté juive dispose officiellement d’un local mis à disposition par le Secteur Pastoral d’Étampes au 18 rue Évezard.
 
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
 
TABARLY Éric (groupe scolaire)    
     Cette nouvelle école a été inaugurée en 1999 pour remplacer l’ancienne école Gaston-Ramon. L’architecte Dominique Vayne a voulu des formes souples, une toiture aux belles courbes et des salles de plain-pied pour les petits. Le clocheton transparent éclaire un espace intérieur.
     Le grand navigateur Éric Tabarly a disparu en mer, au large du Pays de Galles, dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 juin 1998. A l’occasion de l’inauguration de cette nouvelle école, toutes les voies restées sans nom de la résidence du Murger de la Bataille ont reçu un nom de vent.
TABLE DE GRÈS (carrefour de la)
     Ce nom est cité dès 1683 (B F). Il s’agit du carrefour formé par les actuelles rues du Sablon, Sadi-Carnot et de la République. Cette appellation mystérieuse pourrait évoquer le souvenir d’une simple roche de grès de forme plate, ou bien même celui d’un ancien dolmen.
TABLE RONDE (la)
     Cette maison était située rue Saint-Antoine, à l’angle de la rue Magne. Elle est citée en 1768 (AM1). Ce nom fait évidemment référence aux romans populaires des chevaliers de la Table Ronde. Le roi de Bretagne réunit une fois l’an les chevaliers autour d’une table ronde, ce qui empêche toute querelle de préséance.
TANNERIE (rue de la)
     Cette rue est aussi désignée comme rue de la Coutellerie, rue de la Halle ou rue de la Salle en 1731. Elle est néanmoins désignée comme rue de la Tannerie dès 1601 (ADE 71 H 13) et rue de Larroye sur un acte de 1550 (AN MC). Elle deviendra rue de la Montagne pendant la période révolutionnaire. Ce nom de tannerie lui vient de la présence des tanneurs et des marchands de laine. Il y avait, dans la rue, huit tanneries avant 1759 et dix-huit mégisseries en 1812. Trois lavoirs à laine sont encore cités en 1836 (ADE 7S38). [PV J7]  
     Une maison de la rue appartenait au Temple jusqu’en 1791. Elle fut démolie pour l’agrandissement de la place. Il y avait aussi dans la rue une maison dite de la Gendarmerie.
     Au n° 15, ancien Petit Hôtel Saint-Yon.
     Au n° 17, maison avec porte en anse de panier et fenêtres à meneaux 16e siècle.
TARATIÈRE (la)
     Cette maison située rue Saint-Antoine est citée en 1633 (ADEserie D 71). Ce mot désigne habituellement une terre rendue lourde par l’eau, mais ce mot s’applique mal pour un logis en ville (PB).
TATIN Robert (impasse)
     Robert Tatin était sculpteur, architecte et peintre naïf, d’inspiration ésotérique. Cet artiste étant apprécié de Monsieur Steindecker père, ce nom fut proposé par Monsieur Steindecker fils, le lotisseur de cette résidence des Glycines Sud. Cette voie nouvelle fut ainsi dénommée en 1992. [PV F5]
TAUPINIÈRE (la)
     Ce champtier, non situé, est cité en 1583 (ADE 136J16). Les taupes ont toujours été un des fléaux des cultivateurs.
TÉLÉGRAPHE (le)
     Ce poste de télégraphe optique de la ligne Paris-Bayonne fonctionna de 1823 à 1853. Chaque station de télégraphe Chappe comprenait un régulateur qui pouvait être placé à l’horizontale ou à la verticale, et deux indicateurs à chaque extrémité. Quatre-vingt-dix-huit combinaisons étaient envisageables. Seule une petite partie était connue des stationnaires qui recevaient les messages. Les autres ne pouvaient être décodées que par les directeurs des stations qui possédaient les correspondances de chaque position. L’inefficacité du système, au cours de la nuit ainsi que par temps de pluie ou de brouillard, conduira à son abandon progressif au profit du télégraphe électrique naissant. La station d’Étampes comprenait une sorte de tour, elle fut vendue aux enchères en 1854. Il y avait aussi un puits près de là qui est encore cité en 1874.
     Un télégraphe aérien électrique fut établi le long du chemin de fer dès 1855. Il fut enfoui en souterrain en 1882. Il existait aussi un poste de télégraphe électrique privé établi rue Saint-Jacques en 1867.
TÉLÉGRAPHE (chemin du)
     Nom donné en 1984 à l’ancienne sente du cimetière Notre-Dame.
     On y voit un bel escalier en pavés de grès qui dessert le Clos-de-Montfaucon. [PV J4]
TEMPLE (le)
     Ce lieu-dit du cadastre tire son nom de l’ancienne maison du Temple fondée en 1159 comme dépendance de la commanderie Templière de Chalou. Au 14e siècle, la maison passa aux hospitaliers de Malte. Elle comportait quelques masures autour de la chapelle. L’ensemble fut ravagé par les guerres et en grande partie rebâti en 1488. Le Temple d’Étampes, très isolé, sera à nouveau touché lors des troubles de 1662.
     Il reste quelques vestiges de la chapelle Saint-Blaise dans le bois du Temple.
     Au 19e siècle, on découvrit de nombreuses haches de pierre autour du bois, ce qui fut vite interprété comme étant le site d’une bataille préhistorique. Selon Tomasi, il s’agit tout simplement d’un atelier de pierres taillées datable du néolithique.
TEMPLE (chemin du)
     Cette sente est citée en 1791 (AM 1G2). Sur le plan de Léon Marquis de 1886, ce nom désigne l’actuel chemin de l’Ecorchoir.
TENNIS
     Le Tennis Club des Prés est créé en 1924 (ADE 4 M 36).
     Un tennis est construit à Guinette en 1938.
     Le tennis du Pont de Pierre est établi près du stade dès 1938.
     Un tennis figure sur le plan de 1946 près de la piscine du Pont-Saint-Jean.
     Le petit court près du collège de Guinette a été aménagé vers 1980.
TERRAIN DE PASSAGE POUR GENS DU VOYAGE
     Ce terrain, battu par les vents, a été aménagé près de la nationale 191, au lieu-dit les Pièces Duverger en 1978. Un grand arbre solitaire signale l’endroit.
TERRASSES DU PALAIS (les)
     Ces immeubles situés aux nos 14 et 16 rue de la Roche-Plate datent de 1995.
     La résidence tient son nom de ce qu’elle a été construite sur le site des anciens jardins du Palais du Séjour.
     Des structures de l’ancien palais ont été découvertes à l’occasion du chantier.
TERRIÈRE (la)
     Le nom de ce champtier cité en 1690 (ADE E3810) n’a plus été retenu par la suite. Il était situé près des Courtes. Terrière pourrait venir du souvenir du terrier seigneurial (l’ancêtre du cadastre), ou de la présence en ce lieu de terriers d’animaux comme ceux du blaireau.
TERRES DOUCES (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé cité dès le 16e siècle (AD E3835).
     Ce terme désigne habituellement un bon champ, facile à cultiver.  [LD 276]
TERRES DOUCES (chemin des)
     La sente est citée dès 1790 (AM 1G2). [C 281]
TERRES GLAISES (chemin des)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O158). Il était déjà désigné comme sente des Glazes en 1773 (AM 1G1). [C 284]
TESSIER Henri (rue)
     L’abbé Henri Tessier est né à Angerville en 1741. Savant agronome, il fut inspecteur général des bergeries nationales et membre de l’Institut. Il était ami de la famille de Geoffroy Saint-Hilaire. Cette voie est désignée comme portion de la rue de la Cordonnerie en 1833. [PV J6]
     Au n° 3, la maison ancienne est anterieur à 1670 mais le bâtiment a été entièrement remanié au milieu du 18e siècle comme en temoigne les très beaux appuis de fenêtre en fer forgé. La véranda date vraisemblablement du début du 20e siècle. 
     C’est la maison natale de Geoffroy Saint-Hilaire. La plaque porte l’inscription: «Étienne Geoffroy Saint-Hilaire est né dans cette maison le 15 avril 1772». Elle existait déjà en 1899. Une partie de cette maison servit d’agence pour la première banque Bouilloux-Lafont.
     Au 1er étage existe une peinture murale portant la date de 1819. Le sujet principale en est la tête d’Hermès.
TESSIERS (rue des)
     Cette rue semble désigner la rue Badran en 1790 (AM 1G2). Sur un document de l’an X, ce nom semble désigner plutôt l’actuelle rue des Moulins. Tessier pourrait être une déformation de tisser, tisserand, corporation qui existait à Étampes dès 1204 (lm).
TÊTE À l’ABBE (la)
     Ce champtier est cité en 1517 (ADE E3829). Il était situé vers Vauroux. Ce nom vient sans doute de la présence en ces lieux de terres relevant de l’abbaye de Fleury (Saint-Benoît-sur-Loire).
TÊTE NOIRE (la)
     Cette auberge était située à l’emplacement du 22 bis place Saint-Gilles. Elle est citée en 1773 (AM 1). L’enseigne à «tête de Maure» est facilement imaginable.
THÉÂTRE
     Le Théâtre d’Étampes, conçu sur le modèle du théâtre à l’italienne par l’architecte Davioud, fut inauguré le 2 mai 1852. pour l’occasion on joue le Barbier de Seville ainsi qu’un Prologue, intitulé Une Rencontre, dont le texte est dû à Adolphe Nouville. Ce dernier rend compte de l’événement dans l’Illustration:
      «Un théâtre à Étampes! tel est le problème difficile qui vient d’être résolu après plusieurs tentatives infructueuses. Déjà, en 1838 et en 1845, cent quatre-vingt-quatorze actionnaires, représentant un capital de 50,000 fr., avaient répondu à l’appel de quelques citoyens amis des arts et de leur pays. Aujourd’hui, un capital de 100,000 f., remis entre les mains de quelques gérants pleins de zèle et de bonne foi, a suffi à la construction d’un édifice remarquable par sa forme et par son élégance, on pourrait presque ajouter par sa richesse.
      M. Davioud, architecte, a rempli, en dix mois, la tâche que les actionnaires lui avaient confiée; il a surpassé tout ce qu’ils attendaient de lui, non-seulement au point de vue de l’exécution matérielle, mais encore au point de vue de l’économie. L’extérieur est simple et gracieux. On remarque, à l’intérieur, une innovation qui, en dépit de certaines prévisions, ne nuit en rien à la sonorité de la pièce: la salle est octogone.
      On doit à M. Robert, sculpteur né à Étampes, deux beaux médaillons extérieurs, Molière et Corneille, qui placent le théâtre sous l’invocation de la morale et du génie, comme le dit M. Davioud dans son rapport; on lui doit encore, à l’intérieur, de charmantes cariatides et de gracieux génies représentant la muse comique et la muse tragique. M. Gérôme, peintre d’histoire, avec un désintéressement égal à son talent, a dessiné des grisailles qui accompagnent, au plafond, les portraits des grands écrivains dramatiques. La décoration de la salle, ainsi que celle de la scène, fait aimer la fraîcheur harmonieuse de la palette de M. Moynet.»

     A l’emplacement existait une grande maison que l’on a dû détruire. Construit par souscription publique, le théâtre est racheté par la ville en 1865.
     Trente directeurs s’y succèdent les 50 premières années, dont Berthe Savary de la Comédie Française en 1871/72. Berthe Fayolle, autre sociétaire de la Comédie Française, est directrice de 1878 à 1889. Elle fait passer de jeunes talents sur les planches d’Étampes, comme Guitry père en 1878. Un premier spectacle de cinéma est donné au théâtre en août 1904.
     En 1927, la façade de Davioud est modifiée par l’architecte Louis Charles Boileau afin «d’élever l’édifice». Boileau, qui fut l’architecte du Bon Marché à Paris, avait une propriété dans les environs d’Étampes.
     Le fronton néo-classique ainsi que les médaillons originaux d’Elias Robert (qui représentaient Corneille et Molière) disparaissent pour une façade plus sobre. Les baies en plein cintre étaient agrémentées de trois balcons ajourés. Le relief initial a donc été gommé.Trois bas-reliefs carrés ornent désormais le mur d’entrée. En 1967, le théâtre sert de cadre à quelques scènes du tournage du film «La mariée était en noir» de François Truffaut. En 1982, la salle est classée monument historique.
     A l’intérieur, le décor original a été relativement préservé. Dans la salle, les hauts-reliefs des loges (allégories de la comédie et de la tragédie) sont d’Elias Robert. Dans le foyer, une cheminée est également décorée par Elias Robert, on y trouve aussi des bustes de Rabelais, Rose Chéri, et Jean-Baptiste Provost. Dans le grand escalier, une statue de Venus.
     Le peintre Jean-Léon Gérôme (1824-1904) a prêté ses compositions pour les figures des retombées du plafond. Les portraits sont peut-être postérieurs à la construction du théâtre. On reconnaît les grands auteurs et les noms des genres théâtraux. Au premier balcon on lit: Vaudeville, Tragédie, Tragédie, Comédie, Drame, Opéra, Au 2e balcon pon lit encore l’ours et le Pacha, le Cid, le Misanthrope, Hamlet, Don Juan,Au plafond Mozart, Shakespeare, Molière, Corneille, Eschyle.
     Le balcon, avec deux loges à colonnes, est décoré des armes de la ville d’ Étampes encadrées de deux enfants (allégories de la comédie et de la tragédie).
     Le poulailler est décoré de cariatides. Le rideau de scène était à l’origine peint en trompe-l’œil. Les initiales R.F. visibles dans un cartouche, au centre de la frise du mur de face datent certainement d’ après 1870. Les lustres de la salle décoraient au départ le grand salon de l’Hotel de Ville. Ils datent de 1853.
     Le théatre d’Étampes conserve encore d’autres eouvres d’art.
     Un portrait de Rose Chéri en buste de Jean Pierre Dantan, dit Dantan le Jeune (1800 1869), exécutée en 1846, donnée au musée d’Étampes par Lemoine Montigny en souvenir de sa femme Rose Marie Cizos, dite Rose Chéri (née à Étampes le 2 octobre 1824, morte à Paris en 1861), artiste du théâtre du gymnase dramatique. Ce buste se trouvait dans le foyer du théâtre des 1865.
     Un portrait de Pety Sadi, en buste d’ Henry Louis Richou (1850-1932), exposée au salon des Champs-Elysées en 1896, donné à la municipalité d’ Étampes le 24 janvier 1897
     Un autre buste de Jean-Baptiste François Provost, de la Comédie Française (né à Paris le 29 janvier 1798), venu inaugurer le théâtre d’Étampes le 2 mai 1852, dans le rôle de Bartholo, du Barbier de Séville. Désigné comme
«copie» dans le livret catalogue au musée municipal d’Étampes, il est l’œuvre d’Eugène Abot, et se trouvait dès 1877 dans le foyer du théâtre.
THÉÂTRE (gymnase du)
     Ne pas confondre avec le Théâtre du gymnase à Paris. Ce gymnase, situé place Geoffroy-Saint-Hilaire, a été bâti en 1927, il existe toujours.
THÉÂTRE (rue du)
Un des anciens noms de l’actuelle rue Auguste-Petit.
THÉÂTRE (place du)
     Nom donné à la place Geoffroy-Saint-Hilaire, de 1852 à 1857.
TILLEULS (les)
     Nom donné à l’un des pavillons de l’hôpital Barthélémy-Durand. Ce pavillon fut un des premiers à être mis en service dès avril 1963. Plusieurs allées de l’établissement sont bordées de tilleuls.
TIRELAINE
     Le nom de ce champtier est cité dès 1748 vers le Temple (ADE 8 I H 5). Il ne sera pas retenu par la suite.
     Ce nom laisserait entendre qu’on y élevait des moutons.
TIVOLI (le)
     Nom d’un café-auberge créé dans les années 1870 sur la partie ouest de la place du Port. C’est l’actuelle Salle des ventes. Tivoli est une ville d’Italie célèbre pour les jardins de la villa d’Este. Ce joli nom a été largement diffusé à travers toute l’Europe pour dénommer quantité de lieux de détente comme ce modeste café.
TONNELLE (la)
     Ce champtier est cité en 1549 (AM tv) (il est aussi appelé Travelle).
     Ce nom pourrait faire référence à une sorte de tonneau pour recueillir l’eau d’une fontaine.
TORSE (impasse)
     Cette portion de l’ancienne rue Torse est citée dès 1629 (AD 3792). En 1736, la rue est fermée et enclavée dans le parc du Bourgneuf (AD E3826). Sur le plan du Bourgneuf au 18e siècle, l’impasse est simplement dénommée «ruelle ou cul de sac». Au bout de l’impasse, on voit encore l’ancien colombier carré du château du Bourgneuf. Ce nom de torse vient de la forme tordue de la rue. [PV K9]
TORSE (rue)
     Sur un plan du 18e siècle (ADE E 3845), la rue Torse allait de l’actuelle rue Torse à l’impasse Torse en passant devant le château du Bourgneuf. La partie centrale de la rue fut incluse dans le domaine en 1736 (ADE E 3826).
     Ce nom désigne aussi l’actuelle avenue du Bourgneuf en 1833. [PV K8]
TORTILLÉE (sente)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Il est désormais inclus dans la Base de Loisirs.
     La sente avait effectivement un tracé tourmenté. [C 78]
TORTUE la (rivière)
     Le nom de ce bras du Juineteau vient de son tracé particulièrement tortueux.
TOUR (la)
     Ce champtier est cité en 1791 (AM 1G2). Il était situé vers le Chesnay. De quelle tour s’agissait-il? Peut être un ancien colombier du fief du Chesnay?
TOUR (la)
     Nom donné à une maison qui était jadis située au n° 56 promenade de Guinette. Le pavillon présentait en son milieu une tourelle à toit pointu dans le goût des architectures des années 1910. La «villa la Tour» a été entièrement détruite lors du bombardement de 1944. Douze religieuses de la Congrégation de la Mère de Dieu, qui y avaient trouvé refuge, ont péri sous les bombes.
TOURBIÈRE (la)
     Il s’agit du petit étang, résultant de l’exploitation de la tourbe, situé au nord du Pont de Pierre.
     La Tourbière fut longtemps un lieu de pêche réputé. C’était le seul étang existant avant l’aménagement de la Base de Loisirs. La tourbe est une matière combustible qui résulte de la décomposition de végétaux.
     Elle était jadis très utilisée pour le chauffage.
TOUR D’AUVERGNE (allée de la)
     Théophile de la Tour d’Auvergne (1743-1800) était officier des armées révolutionnaires. Il fut tué à Oberhausen après avoir été proclamé «premier grenadier de la République» par Bonaparte.
     Tout le lotissement du Clos de Bellevue est cerné par ces noms de héros qui n’ont, pour la plupart, rien à voir avec l’histoire d’Étampes. [PV G5]
TOUR DE GUINETTE
     Le donjon, vestige du Château Royal, aurait été construit entre 1130 et 1150. La Tour d’Étampes est un symbole significatif de la puissance et de l’autorité royale. Elle offre la particularité d’être bâtie pratiquement sans fondation. Cette tour présente un plan quadrilobé assez rare. On connaît deux autres exemples: le donjon d’Embleny en Soissonais et la tour de Clifford en Angleterre. Viollet-le-Duc a soigneusement étudié le donjon d’Étampes dans son «encyclopédie médiévale». Il considère le type à «quatre-feuilles» comme un stade intermédiaire d’évolution entre les plans carrés du 11e et début 12e siècle, devenus trop vulnérables aux engins de guerre par leurs angles, et les donjons cylindriques dont on équipera les châteaux des 13e et 14e siècles. En fait, la défense de ce donjon n’était certainement pas facile.
     Le donjon a perdu toutes ses dispositions intérieures mais les arrachements restants permettent des reconstitutions. La Tour mesure aujourd’hui 27 mètres. Les murs sont larges de 4,20 m à la base mais cette épaisseur décroît au fur et à mesure que l’on s’élève. La porte d’origine était située au sud à 4 m du sol. Les escaliers sont aménagés dans l’épaisseur des murs. L’accès actuel se fait par une des brèches au niveau de la salle basse. A l’intérieur, les trous de boulins sont les traces des échafaudages. La Tour comprenait à l’origine 4 étages et, sans doute, une plate-forme au-dessus. Le rez-de-chaussée était réservé au stockage des denrées. Un gros pilier central soutenait les poutres du plancher de l’étage supérieur. Ce plancher du 1er étage fut remplacé par une voûte vers 1200. Seul ce premier étage était voûté (on voit encore le départ des voûtes). Il faisait office de salle des gardes. Un puits était accessible des deux niveaux inférieurs. Les latrines étaient aménagées dans le mur Est. Le deuxième étage, le plus somptueux et le mieux éclairé, comprenait la salle d’apparât (il en reste les fenêtres) et l’oratoire dans le lobe sud-est. Il reste ce qui a pu être une niche de lavabo et l’emplacement d’un bénitier. Au fond des hémicycles, deux cheminées encadrées par deux fenêtres chauffaient l’étage. Toujours à cet étage, on voit des chapiteaux et bases de colonnes comparables à ceux de la tour nord de Chartres et à ceux de la façade de la basilique de Saint-Denis. L’étage du comble, avec son chemin de ronde, était réservé à la défense. Il a complètement disparu. Il devait être couvert d’un toit conique et surmonté d’une guette hexagonale dans le lobe sud-ouest.
     La tour conserve quelques graffitis anciens: Nouda 1316, Deslouis 1409, Dieudonnat 1669, Deslouis 1740. Certaines pierres sont ornées de fleurs de lys.
TOUR DE VILLE
     Ancien nom du chemin des Fossés-Saint-Pierre. Il longeait, de fait, les anciens murs du faubourg.
TOUR DU GIBET
     Ce champtier est cité en 1560. Il était situé près de Saint-Lazare. Sur le plan du cadastre de 1827, figure une mystérieuse tour au milieu du lieu-dit Saint-Lazare. Serait-ce cette ancienne tour du Gibet aujourd’hui disparue?
TOUR DU CHAT (rue du)
     Ce nom poétique semble désigner l’ancienne rue de la Sonnette sur la nomenclature des rues rédigée à l’occasion de la pose des plaques en 1827. L’impasse était sans doute bien étroite, tout juste de quoi faire passer un chat.
TOURNAMONT
     Ce nom de champtier, cité en 1673, n’a pas été retenu par la suite (Adioc1).
TOURNEMINE (moulin)
     Autre nom du moulin de Coquerive cité en 1881. Tournemine était le nom du propriétaire.
TOURNIQUET (passerelle du)
     Petite passerelle en bois établie en 1852 face au moulin de l’Hospice en remplacement d’un petit pont de grès.
TOUR PENCHÉE (résidence de la)
     Ces immeubles ont été construits vers 1962 au 28 rue Saint-Martin, sur l’emplacement de la Porcelainerie et du site du Moulin-Chamois.
     Le clocher si particulier de l’église (assez éloignée du site) est l’emblème du quartier Saint-Martin.
TOUR RONDE (rue de la)
     Ce nom de rue non identifiée située dans la paroisse Saint-Basile apparaît dans un document de 1731 (ADE E sup. 803). Cette dénomination «tour ronde» pourrait-elle bien être une référence au lieu-dit le Donjon?
TOUR DU PETIT SAINT-MARS
     Située au 30 rue du Petit Saint Mars cette curieuse tour carrée date de la fin du 12e siècle. Il s’ agit vraisemblablement d’ une résidence seigneuriale. Elle s’apparente aux tours salles romanes. Elle n’appartenait pas au réseau de fortifications du faubourg Saint-Martin, mais semble avoir joué le role de petit bastion qui gardait cette entrée d’Étampes.
     Le rez-de-chaussée, voûté en berceau, est aujourd’hui inaccessible. L’ accès devait se faire au premier étage avec une échelle à ce niveau seulement on remarque une petite fenêtre sur chaque face. Une fenêtre avec un linteau en bâtière semble avoir été percée au 15e siècle. Il existe des traces de latrines dans l’ épaisseur du mur ainsi que des traces de cheminées. Une cave voûtée en berceau existe dans un angle. La chapelle du hameau du Petit-Saint-Mars était située non loin.
TOUZÉ Françoise (centre)
     Cet ancien centre de la Protection Maternelle et Infantile fut dénommé en 1972.
     Françoise Touzé fut le médecin à l’origine de l’implantation du centre PMI, rue Magne, dès 1936.
TRAMONTANE (allée de la)
     Nom donné en 1999 à l’une des voies restées sans nom de la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. La Tramontane est un vent froid venant du nord-ouest qui souffle sur le Languedoc-Roussillon. Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly. Cette voie dessert le bâtiment G. [PV F4]
TRAVERS DE MONTAUCHAULT (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 est cité dès 1790 (AM 1G2) (voir Montauchaux). [ALD  406]
TRAVERSIÈRE (rue)
     Cette petite rue qui montait vers le pilori de la place Saint-Gilles a reçu plusieurs surnoms: rue de la Femme-Sans-Tête, rue Monte-à-Regret, rue du Supplice. Sur le plan de 1815, elle est simplement dénommée «rue qui conduit à celle des Cordeliers». Le terme «traversière» est simplement une allusion à sa situation de trait d’union entre la rue des Cordeliers et la place Saint-Gilles. [PV G6]
TRAVERSIÈRE (la)
     Nom donné au centre thérapeutique (hôpital de jour) situé au 33 bis rue Van-Loo.
     Il dépend de l’hôpital Barthélémy-Durand.
TREILLE (la)
     Ce fief est cité en 1612 (voir l’actuel lieu-dit la Pièce de la Treille). Le mot de «treille» évoque, bien sûr, la culture de la vigne, mais il peut aussi signifier clôture ou grille. Ces terrains relativement plats au nord de Villesauvage n’étaient certainement pas les plus propices à la viticulture.
TREILLE (la)
     Cette ancienne auberge située rue Saint-Jacques, près de la place Saint-Gilles, est citée en 1511.
     La représentation d’un pied de vigne est une enseigne fort à propos pour une auberge.
TREILLE (la)
     Nom d’une des deux maisons achetées par la ville en 1521 pour y établir l’Hôtel de Ville.
     Elle correspond à la partie sud (mais très restaurée) de l’Hôtel de Ville actuel.
TREILLE (rue de la)
     La rue de la Treille est citée dès 1588 (AN MC). Elle est aussi dénommée ruelle de l’Escu en 1776 (ADE 77 H 1). Le passage à gué qui continue de couper la rue en deux portions figure déjà sur un plan de 1875 (ADE 7S203). Cette rue pittoresque est toujours à demi-pavée. On y voit la trace d’un lavoir avec une grande pierre de grès. Cette petite voie traversée par la Chalouette devait desservir une ancienne vigne. [PV CD6]
TREMBLES (les)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1748 (ADE8 I H 5). Il est aussi dit les Bois-Blancs ou les Grouettes (ADE 81 H 10). Le tremble est une espèce de peuplier. [LD 195]
TREMBLES (sentes des)
    Ce chemin est cité en 1869 (ADE 3O168). Il desservait le lieu-dit précédent.
TRENTES (les)
     Lieu-dit du cadastre cité comme les Trente-Arpents dès 1657 (ADE E3913). L’arpent étant une ancienne mesure agraire, ce type de toponyme tire son origine de la taille du champ. [LD 198]
TRÉSOR (le)
     Ce lieu-dit n’apparaît pas au cadastre mais est cité dans un document de la moitié du 19e siècle au sujet de l’établissement de l’équarrissage. Il correspond donc à la portion du terroir de Villeneuve-sous-Montfaucon où se trouve l’actuelle usine Saria (voir SIDAP). Ironie du sort, c’est donc au Trésor que l’on trouve les industries les plus polluantes, et ce depuis fort longtemps. De quel Trésor s’agissait-il à l’origine?
     Ce lieu correspond au bas de la butte où étaient exposés les condamnés. A proprement parler, ce lieu du Trésor a toujours été voué aux gémonies.
     Ce nom peut être aussi une déformation du mot Trestor qui signifie face au nord.
TRIBUNAL
     Située au 7 rue Saint-Antoine, cette portion de l’ancien Palais du Séjour est vouée à la Justice depuis 1518. La façade actuelle a été construite en 1807-1812 et modifiée de 1890 à 1909 par l’architecte Michaud. Elle comprend un fronton décoré de feuilles de chêne et de laurier, et d’une balance symbole de la Justice.
     En 1929, le tribunal est supprimé quelque temps au profit de Corbeil. La justice de Paix sera réinstallée dès 1930.
     Anecdote de ce lieu de justice: en 1880, le Parquet d’Étampes poursuit Guy de Maupassant pour «écrits licencieux» à cause d’une pièce publiée par Allien, imprimeur étampois, intitulée «Au bord de l’eau» dans la Revue Moderne et Naturaliste. Son ami Flaubert, grand traqueur d’imbécillités, vole à son secours dans le Gaulois: «Et bien! ils sont jolis à Étampes, dans quelle bêtise vivons-nous? La terre a des limites mais la bêtise humaine n’en a pas...». Finalement, le Parquet d’Étampes abandonnera sa poursuite.
TRIBUNAL (place du)
     Ce carrefour portait le nom de carrefour du Puits-Bardé jusqu’en 1860. [PV I/6]
     Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881.
TRINITÉ (moulin de la)
     Ce moulin situé rue de la Digue est cité dès 1543 et encore en 1593 (A dioc 5). Il appartenait au couvent des Mathurins (aussi appelés «Trinitaires d’Étampes») jusqu’à la Révolution. Le moulin est parfois dénommé moulin de Chantereine ou Champreine (nom cité en 1583) (BF). Il est reconstruit en 1790 et possédait alors deux roues. Lors de la vente du moulin comme bien national, le bien est séparé en deux. La roue inférieure devient moulin de la Digue. Par la suite, le moulin sera à nouveau réuni.
     Le moulin a abrité l’usine de produits de polissage Waldberg en 1928.
TRIOLET Elsa (école)
     Cette école, construite sur un terrain au grand dénivelé, présente deux entrées: celle du haut donne sur la rue de la Croix-de-Vernailles, celle du bas débouche dans boulevard Saint-Michel. Elle a été réalisée en 1978 par l’architecte Dominique Vayne. La peinture de François Legrand qui décorait la salle de jeu existe encore. La romancière Elsa Triolet est bien connue comme compagne et inspiratrice de Louis Aragon.
TRIPERIE (la)
     Ce champtier est cité en 1549 (AM tv). Il est situé sur un plan du 18e siècle près des Vaux-Luisants (ADE E 3845).
     Ces bords de la Juine étaient peut-être propices à la préparation des tripes?
TRIPERIE (rue de la)
     Ancien nom de la rue Saint-Mars. Les deux noms sont cités en 1731.
     Une ou plusieurs boutiques devaient y traiter ou vendre des tripes.
TRIPOTS (rue des)
     Cet ancien nom de la rue de la Plâtrerie est cité en 1720 (AM D 1923) et encore en 1779 (AN NIII SO226).
     Une amusante délibération du conseil municipal de 1827 déclare que «ce nom rappelle des joies que la moralité publique réprouve, et qu’il est convenable d’éloigner des habitants de la ville et des personnages la fréquentant». En conséquence, la rue reprendra en 1827 son nom de rue de la Plâtrerie.
TROIS BOURSES (les)
     Autre nom parfois donné à l’auberge des Trois-Fauchets (ADE 5MI11).
     Les bourses bien garnies se vident parfois bien vite dans les tavernes, au risque de devenir fauchés...
TROIS BREBIS (les)
     Ce nom de lieu-dit du cadastre actuel figure au plan d’intendance de 1785, mais curieusement il n’avait pas été retenu dans le cadastre de 1827. Ce nom pourrait faire référence à un lieu de pacage pour ovins, mais ce mot de brebis était aussi un sobriquet courant pour les personnes atteintes de bégaiement. Etait-ce une caractéristique des propriétaires ou des tenanciers? [LD 169]
TROIS COMMUNES (porte des)
     Sur le plan de 1827, ce nom désigne la porte de la rue Évezard. Quelles sont les communes en question? Peut-être Étampes, Morigny et Brières toutes proches?
TROIS CONFLUENTS (pont des)
     Ce pont est situé rue de l’Ile-Maubelle. Le confluent en question est celui formé par la réunion de la rivière des Prés et du ru de Coquerive avec la Rivière d’Étampes.
TROIS CORNETS (les)
     Maison citée en 1644 dans la rue de la Regratterie. L’enseigne n’y pendait déjà plus (A dioc 3).
     Il est possible qu’il s’agisse de la même auberge que celle du Gros Cornet.
TROIS COULEURS (rue des)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à l’ancienne rue Darnatal (ADE L 109).
     Les trois couleurs en question sont, bien sûr, celles du drapeau national.
TROIS COURONNES (les)
     Cette maison située au n° 124 rue de la République est citée en 1773 (AM 1). On y voit une jolie cour pavée. Les maisons sur la droite ont été reconstruites vers 1920. Trois couronnes devaient figurer sur l’enseigne.
TROIS EMPEREURS (les)
     Cet hôtel situé rue Saint-Martin est cité en 1707. On imagine bien l’enseigne.
TROIS EMPEREURS (les)
     Une autre auberge du même nom située rue du Haut-Pavé est citée en 1773 (AM 1G1).
TROIS FAUCHETS (les)
     Située à l’emplacement du n° 65 rue Saint-Jacques, cette auberge citée en 1786 (AM 1) correspond à l’ancienne auberge du Grand-Courrier. Cette même auberge était parfois appelée les Trois-Bourses.
     L’enseigne devait représenter trois faucilles. En parler local, «fauchet» désigne aussi le gros râteau de bois utilisé pour les fenaisons (CF).
TROIS FAUCHETS (rue des)
     Cette rue citée en 1775 (AM1) tient son nom de l’auberge précédente. Pendant la période révolutionnaire, elle est dénommée rue des Faucheurs. [PV H6]
     Une des 22 premières bornes-fontaines y est installée en 1881 à l’angle de la rue Saint-Jacques.
     Au n° 5, ancienne maison du docteur Gabriel Barrière, vétérinaire, qui fut maire d’Étampes de 1965 à 1977. De l’autre côté de la rue, on trouve le très beau bâtiment d’une grange ancienne.
TROIS MAISONS (les)
     Cet écart habité est cité dans un acte de 1775. Il est aussi dit Brechemier et était situé dans la paroisse Saint-Martin.
TROIS MARCHANDS (les)
     Cette auberge était située à l’emplacement du n° 148 rue Saint-Jacques.
     L’enseigne est citée de 1634 à 1820.
     En 1822, un sieur Darblay y établit un four à plâtre dans les fossés de la ville, derrière l’auberge (AM J).
TROIS MARCHANDS (les)
     Autre maison du même nom citée en 1645 au carrefour des Religieuses (ADE 5MI11). Cette maison fut achetée en 1650 par les religieuses de la Congrégation et incluse dans l’ancienne propriété.
TROIS MARCHÉS (les)
     Ancienne auberge citée en 1599 dans la rue Évezard, vers le rempart (ADE 5MI11).
     En 1605, elle est citée comme «Trois Mauchets» (Adioc1).
TROIS MAURES (les)
     Cette ancienne auberge située vers l’ancien couvent des Cordeliers, a été achetée en 1648 par les Dames de la Congrégation pour l’agrandissement de leur couvent (ADE série G).
     L’enseigne devait représenter trois têtes noires.
TROIS MOULINS (rue des)
     Rue non identifiée citée en 1731 dans la paroisse Saint-Basile.
TROIS PIGEONS (les)
     Cette ancienne auberge, citée en 1786 (AM I), était située quelque part sur le marché Saint-Gilles.
     L’enseigne est simple à imaginer.
TROIS POISSONS (les)
     Cette maison, située rue Mauconseil, est citée en 1605 (A dioc 1). L’enseigne est simple à imaginer.
TROIS RATS (les)
     Cette maison, sise au faubourg Évezard, comprenait une huilerie. Elle est citée en 1760 (fpm).
TROIS ROIS (les)
     Cette auberge était située à l’emplacement de l’actuel n° 150 rue Saint-Jacques. L’enseigne est citée dès 1634. On la trouve également mentionnée en 1693 sur une pierre tombale de l’église Saint-Gilles. Cette hôtellerie fut pendant longtemps la plus prestigieuse d’Étampes si l’on en juge par les passages des personnalités princières.
     Louis XIV et la reine Marie-Thérèse y logèrent le 25 septembre 1668 et à leur retour de Chambord le 19 octobre.
     Philippe V, roi d’Espagne, couche à l’hôtel des Trois-Rois le 5 décembre 1700.
     Le 19 novembre 1721, Marie-Elisabeth, princesse de Montpensier, âgée de 11 ans, y loge au cours du voyage qui la mène en Espagne où elle va épouser l’Infant, Prince des Asturies.
     L’Infante Marie Anne Victoire d’Espagne (âgée de 5 ans), venant à Paris pour épouser Louis XV âgé de 12 ans, y dort le 27 février 1722. Elle ne sera jamais Reine de France. Elle retournera en Espagne trois ans plus tard et épousera, en 1729, le prince du Brésil.
     Françoise de Savoie, dite Mlle d’Aumale (future reine du Portugal), y dort le 30 mai 1766.
     Le corps de batiment en fond de cour fut construit peu avant 1654. L’hotel a été remaniée fortement en 1887 et aucours du 20e siècle. Devenu « garage des Trois Rois » dans les années 1930, l’immeuble a été en partie détruit par le bombardement de juin 1944 (ADE 841W46).
     Jusqu’au début du 20e siècle, l’enseigne, représentant trois bustes de rois antiques, était encore visible sur la façade.L’observation des cartes postales anciennes nous apprend que ces bustes, d’abord disposés en décalé, ont été placés en ligne au-dessus du portail vers les années 1910.
     L’établissement possédait une glacière citée au début du 19e siècle (cp). Léon Marquis parle aussi d’un cadran solaire et d’un bel escalier en pierre.
TROPIDOU
     Ce nom de champtier est cité en 1673 (ADEtch). Dans un document de la même année, Tropidou semble être un nom alternatif au lieu-dit les Grosses-Têtes (ADIOC.reg ND). En 1690, on trouve la forme «les Tropedes» (ADE E3810). «Les «Gros Tropinou» figure sur un plan du 18e siècle (AD E3850) à l’ouest des Bates.
     Ce terme tropidou pourrait être une déformation de «trépider» qui signifie s’agiter. Une terre tourmentée.
TUILERIE (chemin de la)
     Le nom de ce chemin apparaît sur la carte IGN. Il désigne le chemin mitoyen avec la commune de Guillerval. Il est cité en 1791 (AM 1G2). Il n’y avait de fabrique de tuiles ni à Saclas ni à Guillerval. Alors, de quelle tuilerie s’agit-il? [C 441]
TUILERIE (la)
     Cette maison, située vers l’actuel 9 rue Van-Loo, appartenait à Neveu en 1758 (fPJ). Dans la même rue la tuilerie Chevalier et Delisle est citée en 1790 (AM 1G2). La tuilerie Neveu est encore citée en 1864. L’argile pour les tuiles était alors recueillie à Dhuilet (AM série).
TUILERIES
     D’autre tuileries sont citées au 19e siècle à Étampes. Une tuilerie située près l’Arquebuse est citée en 1792 (L 471).
     La tuilerie Chevalier fut reconstruite en 1843, l’ancienne tuilerie et four à chaux avaient été détruits par l’établissement de la voie de chemin de fer. Une autre tuilerie est établie à Bellevue en 1845.
     La tuilerie Renard fonctionna jusque vers 1875.

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ULYSSE (bibliothèque)
     Nom de la bibliothèque ouverte à la Croix de Vernailles en 1997. Invitation au voyage!
UNION (champ de l’)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la place de l’Ouche (ADE L 109).
     Quand la patrie est en danger, il faut proclamer la République, une et indivisible.
UNITÉ (place de l’)
     Nom donné pendant la période révolutionnaire à la place du Marché-Notre-Dame (ADE L 109).
USINE À GAZ
     L’usine fut ouverte en 1869, elle était située Promenade des Prés à l’angle de la rue Saint-Fiacre.
     C’était un beau bâtiment duquel émergeait une haute cheminée.
USINE DES EAUX
     La première usine des eaux a été établie en 1881 dans l’ancien Moulin-à-Tan. L’eau de la Louette y était pompée pour être remontée et distribuée dans la ville.
     La nouvelle usine des eaux fut construite en 1961, face au moulin.
USINE D’INCINÉRATION
     Elle a été inaugurée en 1972 route de Brières mais n’a fonctionné que très peu de temps.
     Sa triste carcasse subsiste à l’angle de la rue de la Sablière.
USINE ÉLECTRIQUE
     L’usine Mauger fut fondée en 1903. Elle était située sur la Promenade des Prés à côté de l’Usine à Gaz.
 
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VACHES (chemin aux)
     Ce chemin est cité en 1618 (ADE E 3787) vers Champdoux. La sente aux Vaches est encore citée en 1827 (ADE 3O158). Le chemin portait également le nom de chemin des Rosiers. Il devait mener à quelque pacage.
VAISSEAU (le)
     Cette auberge était située au niveau du 69-71 avenue de Paris. Ce nom d’enseigne évoque, bien sûr, un navire, mais le mot vaisseau peut aussi désigner une sorte de récipient pour le vin en vieux français.
VAL DE BOIS
     Ce champtier est cité en 1368 (f d m C). Le «Vau du Bois» est cité en 1374, parmi les biens des Hospitaliers dépendant de leur ferme du Chesnay (MN).
VAL DE JUINE (clinique du)
     Cette clinique, située rue de Saclas, a été créée en 1965 (architectes Elmayan et Pellé). Malgré son nom, ce n’est pas la Juine qui la borde. Elle est située à mi-distance de la Louette et de la Chalouette.
VAL DE SAINT-PIERRE (résidence)
     Cet immeuble est situé au 10 rue de Gérofosse. Il a été construit dans les années 1960.
VALLÉE (chemin de la)
     Cette voie nouvelle aménagée pour desservir les pavillons en contre-bas de l’hôpital Barthélémy-Durand, a été dénommée en 1973. La vallée en question est bien sûr la Vallée-Collin. [PV I/4]
VALLÉE (sente de la)
     Ce chemin, cité en 1869, était situé vers le Bois de Guinette (ADE 3O168).
VALLÉE AU PRÉVOST (la)
     Le nom de ce champtier non situé est cité en 1374 parmi les biens des Hospitaliers, dépendant de leur ferme du Chesnay (MN). On appelait «prévost» le supérieur des religieux hospitaliers.
VALLÉE BERTRAND (la)
     Lieu-dit du cadastre cité dès 1618 (AD E 3787). Des carrières de grès y ont été exploitées. Tomasi y a découvert des ateliers de polissage néolithiques. Une dépression du terrain forme bien une petite vallée à cet endroit. Bertrand est un anthroponyme commun. [LD 203]
VALLÉE BERTRAND (chemin de la)
     Cette sente est citée dès 1791 (AM 1G2). En 1827, elle est aussi dite sente de Pierrefitte ou chemin des Morts (ADE 3O158). Le chemin est mitoyen avec la commune de Saint-Hilaire sur une partie de sa longueur.
VALLÉE COLLIN
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1577 (ADE E3913): «Vallée Colin» ou «Vallée Giraud».
Deux petites constructions y figurent sur le plan de 1827. Le four à chaux Chauvet s’y établit en 1844, près d’une carrière. Cet établissement sera agrandi en 1864. Un four à plâtre est cité à la même époque. On voit encore une maison ancienne avec un puits. Les 260 logements des immeubles HLM datent de 1967. Ces bâtiments carrés, à l’origine peints en rose, ont été réhabilités dans les années 1980.
     Le mot «colin» signifie poule d’eau ou gueux, «cole» peut aussi signifier colline ou écoulement, mais Colin est ici probablement un patronyme. [LD 27]
VALLÉE COLLIN (chemin de la)
 
    Cet ancien chemin, coupé par le chemin de fer en 1841 et par l’aqueduc du chemin de fer, fut en partie déclassé en 1845. Son départ correspond à l’actuelle impasse de la Villa-Fourgeau. Un autre chemin de la Vallée-Collin figure sur la nomenclature de 1905. Il correspond à l’actuel Chemin-Creux.
VALLÉE COLLIN (école de la)
     Cette école maternelle était établie dans les baraquements de la cité d’urgence, au sud de l’actuelle école Simone de Beauvoir.
VALLÉE DE BOIS RENAUD (la)
     Ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1768 (AM 1). Il existe bien une dépression de terrain à cet endroit. La voie ferrée y passe depuis 1841. C’est là qu’ont été apportées les tonnes de gravats issus du percement de la colline du Rougemont pour le passage de la nationale 20. [LD 295]
VALLÉE DE BRIÈRES (la)
     La petite et la grande Vallée de Brières sont citées comme champtier en 1791 (AM 1G2).
     Il doit s’agir de l’actuelle vallée d’Heurtebise.
VALLÉE DE LHUMERY (la)
     Ce champtier est cité en 1593 (A dioc 5). Il doit s’agir de l’extrémité de la Vallée de Bois-Renaud.
VALLÉE DU FOND (la)
     Ce nom de lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel mais figure sur la carte IGN. La vallée en question est celle qui correspond à la naissance du thalweg qui aboutit près du Four-Blanc. [ALD 370]
VALLÉE JOANEST
     Ce nom de champtier est cité en 1577, il n’a pas été retenu par la suite (ADE E3913).
     Joanest est certainement un dérivé de Jean.
VALLÉE SAINT-MARTIN
     Ce nom de champtier est cité en 1577, il n’a pas été retenu par la suite (ADE E3913).
VALLINET (rue de la)
     Rue non identifiée citée en 1731 dans la paroisse Saint-Pierre. Ce mot peut désigner une petite vallée.
VALNAY
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. On trouve les formes suivantes: «Valnay Courtheuse» au 15e siècle, Vallenay en 1549 (AM tv), «Valnay les Étampes» en 1557, «Vannet» au plan d’intendance de 1785, «Valenay» sur le plan de 1827.
     Ce fief a appartenu un temps aux Célestins de Marcoussis. Michel Poynet est seigneur de «Vallenay» en 1527. La pierre tombale de sa femme est conservée à l’église Saint-Basile. César Joachin de Poilloüe de Saint-Mars est seigneur du lieu en 1773. Au 19e siècle, Valnay est la propriété du comte de Saint-Perrier.
     Un colombier est cité dans le domaine en l’an III (ADE 136J16). Les étangs n’existaient pas sur le plan de 1859 (ADE 7S49).
Sur le site de Valnay, on a découvert des crânes et bois de rennes préhistoriques au 19e siècle.
     Les bois de Valnay servaient de lieu d’entraînement des jeunes recrues du réseau de résistance «libération nord». [LD 129]
VALNAY (château de)
     L’hotel de Valnay existait au XVIème siècle mais a été profondément remanié au XIXème siècle. C’est sans doute à cette époque que fut aménagé le parc paysager. Un long étang rectangulaire a aujourd’hui disparu. Le château actuel date en partie du 18e siècle. Il a été très restauré en 1909. Le pavillon latéral date de cette époque. Le petit pavillon qui enjambe la rivière abritait une turbine. Le logis est entièrement couvert d’ enduit, de sorte que le matériau de gros œuvre n’apparaît pas. L’orangerie semble en partie du début 19e siècle. Bâtie en blocs de calcaire, avec un enduit imitant la brique, son décor est assez semblable à celui des bâtiments des communs du château de Jeurre. une fabrique de jardin bâtie sur le bord de la Chalouette contient une turbine.
     A l’extrémité nord du parc se trouvent d’anciennes serres devenues les serres municipales.
     Michel Poynet est désigné comme seigneur de Valnay en 1527. En 1789, la seigneurie relève de Jean Auguste de Poilloüe de Saint-Mars. La famille Saint-Perier conserve le moulin et le «château» jusqu’ à la fin du 19e siècle. L’humoriste Aurélien Scholl fut locataire du lieu vers 1900. Le château fut ensuite la propriété de Barthélémy Durand, maire d’Étampes en 1944 qui donna, par la suite, le domaine à la ville pour qu’on l’utilise au profit des enfants d’Étampes. Le domaine fut aménagé en centre de loisirs en 1973. Le centre aéré date de 1976. Le haut mur qui ceinture la propriété jusqu’à Vaujouan ne manque pas de charme.
VALNAY (moulin)
     Ce moulin aurait été établi au cours du 18e siècle. Il est cité dès 1764 (fPJ). Il figure sur un plan de 1829 (ADE7 S49). Les bâtiments ont aujourd’hui disparu.
VALNAY (grande sente)
     Ce chemin a connu de grands bouleversements avec la construction de la ligne de chemin de fer. Le départ correspond à la partie nord de l’actuelle rue de Charpeaux (AM2). Un pont est construit sur le chemin en 1874 (ADE 3O168). [C 120]
VALNAY (montoir de)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158).
     Dans la région, on appelait «montoir» ce type de chemin très abrupt qui monte vers la plaine. [C 138]
VALORY (rue de)
     Cette voie traverse le site de l’ancien parc du château du Bourgneuf en reprenant le tracé d’une des anciennes allées. Guy Louis Henri, marquis de Valory, devint seigneur du Bourgneuf en 1721 en épousant Henriette Le Camus, veuve du seigneur précédent. Ce personnage important fut lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de la citadelle de Lille. Il fut surtout, de 1739 à 1750, ministre plénipotentiaire à la cour de Berlin. Là, il se lie d’amitié avec Voltaire qu’il recevra plus tard à Étampes. Jusqu’en 1750, il ne fait que de brefs séjours au Bourgneuf. Il reçut également au château le marquis d’Argenson, ancien ministre des Affaires étrangères. En 1767, il devint gouverneur et bailli de la ville d’Étampes.
Valory était un lettré, sa bibliothèque comportait 1900 volumes. Il mourut en 1774 et fut inhumé dans la chapelle Saint-Nicolas de l’église Saint-Pierre. [PV K8]
     Au n° 2, cette maison semble occuper l’emplacement de l’ancien presbytère de Saint-Pierre au 18e siècle.
     Au n° 1, cette maison a été bâtie sur l’emplacement de la glacière du château du Bourgneuf.
VAL SAUVEUX
     Ce champtier est cité en 1549 (AM tv) (voir Sauveux).
VAL VESLIN
     On trouve ce nom de champtier cité en 1280. Il n’est pas situé.
     Le veslin désigne la peau de veau sur laquelle on écrivait.
VAN LOO (rue)
     Cette rue était dénommée jadis rue du faubourg Évezard. Sur un plan de 1833, la voie est simplement dénommée rue Évezard. Cette dernière appellation sera d’ailleurs officialisée en 1881. Vers 1930, elle est baptisée rue Van-Loo. Ce Van Loo est un bienfaiteur de la ville, auteur d’un legs en 1927.
     A l’emplacement du n° 9, ancienne tuilerie Chevalier et Delisle citée en 1790 (AM 1G2) puis tuilerie Neveu citée en 1864. [PV JK6]
     Au n° 13, cette maison comporte d’originales baies d’attique semi-circulaires du début 19e siècle.
     Au n° 15, maison avec cour pavée ancienne.
     Au niveau de l’actuel 25, emplacement de l’ancien four à chaux, cité en 1773 (AM 1G1).
     Au n° 33 bis, centre thérapeutique la Traversière, à l’emplacement d’un ancien four à plâtre.
     Au n° 51, sur l’immeuble est accrochée une plaque «A Van Loo, hommage de la ville d’Étampes et de l’arrondissement. 1932».
     Au n° 4, actuelle Sous-Préfecture.
     Au n° 6, grand bâtiment en briques et pierres. Ancien relais des PTT pour les lignes souterraines à grande distance. Ce bâtiment figure déjà sur le plan de 1946.
     Au n° 12, vieille maison avec escalier hors œuvre sur la façade sud. Elle figure sur le plan de 1827.
     Au n° 16, maison 18e siècle avec petite porte plein cintre. Sur la façade arrière, une grosse tour carrée est accolée à la maison.
     Au n° 34, villa des années 1920 avec son décor de colonnes et son portail très orné.
VANNETTES (les)
     Ce champtier, dont le nom n’a plus été retenu, figure au plan d’intendance de 1785 entre le Temple, les Nozolles et les Réages Tortues. Il n’y a guère de vannes, petites ou grosses, sur cette portion de plaine.
VANNIER (allée du)
     Nom donné en 1991 à l’une des voies nouvelles d’un lotissement du Petit-Saint-Mars. Compte tenu de la présence dans le quartier d’un rémouleur, toutes les voies de ce lotissement d’Orly-Parc ont été désignées par un nom d’ancien métier. Le vannier est un ouvrier qui travaille la vannerie. [PV D8]
VASSAL Philéas (rue)
     Philéas Vassal (1828-1916) est né au quartier Saint-Martin, son père est meunier du moulin de l’Ouche.
     Il est l’auteur d’un legs à la ville d’Étampes en faveur d’un jeune artiste étampois. Sa tombe est au cimetière Saint-Martin. Cette rue portait le nom de rue de l’École jusqu’en 1923. [PV D5]
     Un pont au bout de la rue figure sur le plan de 1815.
VAUBREUSE
     Champtier situé semble-t-il vers le Rougemont et cité en 1655 (ADE E3772).
     Il faut probablement reconnaître en Vaubreuse «le Val Breuse». En patois local, le mot «veau» désigne aussi un quelconque défaut dans le labour.
VAUCENAS
     Ce champtier non situé apparaît dans un document de 1577 (ADE E3913). Ce nom pourrait être une déformation de Vaucelas, fief et hameau d’Étréchy.
VAUCRASSE
     Ce champtier est cité en 1690 (ADE E3810). Crasse peut signifier gras en vieux français. Ce «val gras» pourrait désigner une prairie ou très herbeuse ou très humide.
VAU DES PRÉS (le)
     Champtier cité en 1791 (AM 1G2).
     Ce lieu est difficilement situable tant il y a, à Étampes, de vallées bordées de prés.
VAUDOULEURS (avenue de)
     Ce nom désignait la voie privée, aujourd’hui interrompue par la déviation de la nationale 20, située face à la partie ouest de la sente des Capucins. Elle est citée dès 1833 (ADE 7S37). La sente de Vaudouleurs figure dans la nomenclature des chemins de 1905. Sur un plan de 1839 (ADE 7S36), du côté de la rive gauche de la Juine, figure une prise d’eau appelée cascade de Vaudouleurs. Vaudouleurs est le nom d’un domaine cité dès 1757. Le château de Vaudouleurs est situé sur le territoire de la commune de Morigny. C’est le site de l’actuelle maison de retraite dite de la Chalouette.
     Ce curieux nom de Vaudouleurs, pourrait faire allusion à quelques événements tristes ou terribles (famine, pillages...).
VAUDOULEURS (passerelle de)
     Cette passerelle disparue était située à la limite de la commune de Morigny.
     Citée en 1883, elle a été refaite en 1896 (AM O 1).
VAUJOUAN
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé, cité dès 1391 (ADE 52 H 6). On trouve les formes «Val Jouan», «Val Jean» et «Vaujouin» jusqu’en 1827. Jouan peut être un dérivé de Jean. Jouan peut aussi signifier sot ou niais.
     Jusqu’à la fin du 18e siècle, il existait trois passages à gué à Vaujouan. Ils seront remplacés par trois ponts en 1777 (ADE 7S37). Le lieu-dit comprend d’anciennes carrières, ainsi que des abris sous roches. En février 1885, on y fit la trouvaille d’un trésor de 400 monnaies royales et féodales des règnes de Louis VI à Philippe-Auguste. On y fit par ailleurs la trouvaille de poteries romaines.
     Au bord de l’actuelle «piste cyclable», il existe encore l’ancienne maison de garde-barrière, vestige de l’ancienne ligne Étampes-Auneau établie en 1893. [LD 130]
VAUJOUAN (moulin de)
     Le moulin actuel a été reconstruit entre 1779 et 1784 sur l’emplacement d’un ancien moulin à foulon et à tan (ADE 1Q10). Il est cité comme moulin à farine en 1835. On y pose une turbine et on agrandit le batiment en 1920.Le moulin cesse son activité en 1956. Les bâtiments de ce moulin-ferme existent toujours.
     Une porcherie a été établie près du moulin en 1921. Elle a cessé toute activité apres guerre.
VAUJOUAN (rivière de)
     Ce petit bras de la Louette, à proximité du moulin, est cité en 1775. Il semble avoir disparu (AM1).
VAULOYER (le)
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle. Il était situé vers Saint-Pierre (ADE E3845).
VAUROUX
     Il existait une ferme, aujourd’hui disparue, appelée «les Masures de Vauroux» en 1407. Vauroux est encore cité en 1565 (AD 3780). Au plan d’intendance de 1785, il n’y a plus de maisons sur ce lieu. L’actuel château de Vauroux, situé sur la commune d’Ormoy-la-Rivière, date de 1873. Un autre château de Vauroux l’a précédé, il est cité en 1858 (fPJ). Il y avait à proximité des carrières de sable blanc.
     Il y a plusieurs hypothèses pour l’origine de ce toponyme. Vaux Roux, le val de roux, serait une allusion à des frondaisons rousses par opposition au vaux vert (Vauvert) tout proche, plus humide. Vauroux pourrait aussi être le Val de Radulf, anthroponyme germanique qui aurait pour racine «radi», le conseil et «vulfi» le loup. Rou pourrait encore venir du vieux français «rousche», le roseau, le val du roseau.
VAUROUX (moulin de)
     Ce moulin avait été construit par le sieur Bellemere en 1817 parallèlement au cours de la rivière. Il a été incendié en 1838 puis reconstruit cette fois perpendiculairement au cours de la rivière. Les bâtiments ont été en partie démolis vers 1990. Il était aussi appelé moulin Bellemère ou bien moulin du Canal en 1838 (ADE 7 S26). A proximité du moulin se trouvait «la vanne de Vauroux», citée en 1613. Cette vanne était un lieu-clé pour l’alimentation en eau du quartier Saint-Pierre. Le déversoir en question existe toujours. Près de l’emplacement de l’ancien moulin ont été établis les bâtiments de l’ancienne École Internationale.
VAUVERT
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Vallis Viridis est cité dès 1217, «Vauver» en 1785, «Vauvers» en 1790 (AM 1G2). Dans les anciennes carrières (calcaires marneux de la base de l’Aquitanien ou calcaire d’Étampes), on a découvert des fossiles lacustres. Ce nom a peut-être été donné par opposition au Vauroux tout proche.
Maxime Legrand rapporte pour Vauvert une légende de fée qui a l’habitude de se promener le soir. [LD 153]
VAUVERT (château de)
     Une ferme est attestée en ce lieu dès le moyen âge. Elle appartenait aux Célestins de Marcoussis en 1477.
     Sur le plan de 1827, le parc est agrémenté d’un canal. Celui-ci existe toujours, alimenté par la source du Juineteau. Une partie de l’actuel château est située sur la commune d’Étampes tandis que la ferme est sur la commune d’Ormoy-la-Rivière. Une partie de la propriété est actuellement aménagée en terrain de camping et caravaning.
VAUX BREGNIERS (les)
     Le nom de ce lieu-dit du cadastre est cité dès 1593 (Vaubranier) (A dioc 5), puis en 1629 (ADE 52 H 6) sous la forme «Vaulbrenier». On trouve aussi «Vaubraniers» au 18e siècle (AD E 3845) et encore «Vaux Bergniers» au plan d’Intendance de 1785. «Branier» pourrait être une déformation du mot de patois local «bréhaigne» qui signifie stérile. Ce vallon n’est, il est vrai, guère propre à la culture. [LD 156]
VAUX BREGNIERS (sente de)
     Ce chemin est cité dès 1869 (ADE 3O168).
VAUX DES PRÉS (les)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1827 n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. [ALD 372]
VAUX JUIFS (chemin des)
     Ce chemin est cité dès 1791 (AM 1G2). Les «Vaux Juifs» est un lieu-dit de la commune de Morigny-Champigny. Ce nom pourrait indiquer qu’il était, à l’origine, le bien d’un membre de la communauté juive d’Étampes au Moyen âge.
VAUX LUISANTS (les)
     Lieu-dit du cadastre. Le nom de ce champtier est cité dès 1468: «Vauluisants» (AD 52 H 6).
     Luisant signifie simplement «beau» en vieux français. La belle vallée. [LD 278]
VAUX LUISANTS (chemin des)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). [C 161]
VAUX ROBERT (les)
     Lieu-dit du cadastre en partie boisé. Il figure déjà au plan d’intendance de 1785. On trouve la forme «Vaurobert» en 1791 (AM 1G2). [LD 175]
VEAU (chemin du)
     Ce chemin qui part de Lhumery rejoint le hameau du Vau à Chalo-Saint-Mars. Il est aussi appelé chemin des Morts. Il est cité en 1827 (ADE 3O158). Veau est ici une déformation de val, la vallée.
VÉLODROME
     Le vélodrome d’Étampes fut inauguré le 22 avril 1935 en présence des champions cyclistes de l’époque, Ferdinand Le Drogo et René le Grèves. Il était situé sur l’actuel stade du Pont-de-Pierre.
     Il fut détruit au cours de la guerre par les troupes d’occupation qui s’en servirent comme piste d’entraînement pour véhicules ainsi que par deux terribles orages.
VENDÔME (rue de)
     Cette rue est citée dès 1790 (AM 1G2). Son nom viendrait de l’ancien hôtel du Duc de Vendôme tout proche. [PV H6]
VENISE (rue de)
     Nom populaire (et un peu ironique) parfois donné à l’actuelle rue Paul-Doumer en raison de la présence des nombreux lavoirs sur la Rivière d’Étampes.
VÉNUS
     Une statue de Vénus anadyomène due au sculpteur Deluol tronait depuis le début des années 1960 au centre du square de la Libération. Depuis 1984 elle a pris place dans le couloir d’entrée de l’École de Musique.
VÉRET (fontaine)
     Cette fontaine, située place Saint-Gilles, est surmontée d’une statue de Cérès sculptée par un certain Aimé Octobre. La déesse des moissons porte de belles gerbes. Elle a été inaugurée le 18 mai 1903. Le sieur Veret était boulanger, place Saint-Gilles. Le même Veret avait le projet d’ériger un autre monument à proximité, au débouché de la rue du Mouton. Cette deuxième statue devait représenter un boulanger en tenue de travail. Cette fontaine au Cérès occupe l’emplacement de l’autel de la Raison érigé en 1793 par les Révolutionnaires.
VERT-GALLANT (carrefour du)
     Le carrefour en question figure sur un plan de 1734 (ADE H dépôt 1). Il est clairement identifiable comme étant le croisement formé par l’intersection de la route qui descend à Saint-Martin, depuis la grande route de Dourdan, avec l’actuelle nationale 191. Le carrefour du Vert-Galant a donné son nom au lieu-dit «les Carrefours».
     Le champtier de Vert Gallant est cité dès 1577 (ADE E3913), en conséquence, il ne peut s’agir d’une allusion à Henri IV et à son hypothétique séjour à Brières. Le bon roi Henri n’a pas l’exclusivité de la gaillardise. Par ailleurs, sur un plan de Brières datable du 18e siècle, on trouve la graphie 
«Vaux Galants» (ADE 39J 90). L’équivalence entre ver et val est attestée localement. Vert-le-Petit et Vert-le-Grand se disaient jadis «Val Petit» et «Val Grand». Assurément, Brières est dans un site charmant, un véritable val galant.
VERRIÈRES (moulin de)
     Ce nom donné au moulin de Bressault est cité de l’an IV à 1852 (ADE H dépôt 1B).
VERS SAINT-MICHEL
     Lieu-dit du cadastre, en grande partie boisé (voir Saint-Michel). [LD 9]
VERTE (sente)
     Ce chemin est dit «nouvellement nommé» en 1827 (ADE 3O158). Il est situé vers le Gibet.
     Habituellement, ce nom désigne les chemins qui mènent vers des herbages.
VICARIAT (le)
     Il y avait jadis pratiquement autant de maisons vicariales que de paroisses.
     On appelle vicaire le prêtre qui aide ou remplace le curé responsable de la paroisse.
     Le vicariat de Saint-Basile était situé rue de la Plâtrerie puis rue Saint-Mars.
     Celui de Notre-Dame était au «16 rue de la Cordonnerie près la dite église Notre-Dame ». Il a été acheté en 1827 par la fabrique de Notre-Dame. (reg Cons Fbr) Il a été vendu en 1868.
     Celui de Saint-Martin, situé rue Reverseleux, au débouché de la rue des Moulins, est cité en 1768 (AM 1). Il sera transformé en école primaire en 1795. Le registre des déliberation de la paroisse Notre-Dame en date de 1806 précise qu’il est encore utilisé comme logelnt pour l’instituteur alors que la fabrique de St Martin la réclame pour loger le vicaire.
VICARIAT (rue du)
     Cette voie portait le nom de rue des Songes pendant la période révolutionnaire et rue de la Sacristie sur le plan de 1815. La maison du n° 7 était l’ancien presbytère de Saint-Gilles en 1790 (AM 1G2). [PV H6]
     Le vicaire devait aussi y loger. La maison du 18 place Saint-Gilles pourrait bien être aussi l’ancien vicariat.
VICTOIRE (allée de la)
     Cette avenue a été aménagée sur l’emplacement de la partie Sud de la promenade du Port. Il s’agit d’un des deux grands axes prévus par les plans de reconstruction de 1945, le deuxième étant l’avenue de la Libération. L’aménagement sera terminé vers 1969 et cette nouvelle voie dénommée en 1972, en référence au monument aux morts sur lequel elle débouche. [PV J6/7]
VICTOIRE (rond point de la)
     Ce carrefour, communément appelé le Rond-Point du Petit-Caporal a été dénommé officiellement Rond-Point de la Victoire en 1970. [PV J6]
VIDANGES (les)
     Champtier non identifié cité en 1673 (ADEtch).
     Ce nom laisserait entendre qu’il y avait dans ce lieu des fossés de drainage.
VIDANGE DES PRÉS
     Cet autre nom du ruisseau de la Filière est cité en 1887.
VIEIL MARCHÉ DES ORMES SAINT-BASILE
     Ancien nom de l’actuelle place Romanet. Le marché devait s’y tenir sous les ormes.
VIEILLE RUE
     Ancien nom de la rue d’Enfer au 18e siècle (lm).
     C’était bien l’ancien passage de la grande route de Paris à Orléans avant le percement de la rue Neuve-Saint-Gilles.
VIGNE (la)
     Cette ancienne auberge citée en 1527 était située vers le 120 rue Saint-Jacques.
     L’enseigne était bien appropriée pour un débit de boissons.
VIGNE (rue de la)
     Cette rue est citée dès 1731. [PV I/6]
     Ce nom lui viendrait des anciennes vignes de l’ancien domaine royal du Palais du Séjour tout proche.
     Au n° 2, vieille maison très pittoresque.
     Au n° 6, au débouché de la rue Magne, ancien atelier du sculpteur Léauté. Depuis 1970, c’est le siège de l’atelier de la Vigne, l’école de peinture de Philippe Lejeune. A l’entrée, deux bornes de grès sculptées de pampres ont été intégrées dans les murs. Malheureusement, elles ont été placées de côté. Ces bornes devaient délimiter le domaine des vignes royales.
     Cette propriété communale a aussi abrité un foyer d’anciens, une cantine scolaire, un centre médico-scolaire et le centre PMI Françoise-Touzé. 
A l’entrée de la rue était une ancienne tannerie qui aurait été la maison de Simonneau, tanneur et maire d’Étampes en 1792.
Un lavoir à laine Boivin est encore cité dans la rue en 1840 (AM série J).
VIGNE (rue de la)
     Nom alternatif donné à la rue du Paradis dans un document de 1773 (AM 1)
     Les vignes ne manquaient pas non plus à Saint-Martin.
VIGNES (les)
     Ce nom de champtier assez explicite est cité en 1791 (AM 1G2).
     Il était situé vers Saint-Pierre, un quartier fortement marqué par la culture de la vigne.
VILLA ANDRÉ (la)
     Cette maison située au 11 bis rue Saint-Martin fut la maison habitée par madame André Bloch après le décès de son mari. «André» était, bien sûr, le prénom de monsieur Bloch.
VILLA DES ROSES (la)
     Nom donné par dérision à un abri de jardin dans un document officiel recensant les propriétés communales. La «villa» en question était située aux Basses-Garces.
VILLA FOURGEAU (impasse)
     L’impasse suit le tracé du départ de l’ancien chemin de la Vallée-Collin. [PV J6]
     Au n° 1, maison de briques genre anglais avec tourelle carrée.
     Au n° 4, cette maison est réputée être la Villa Fourgeau qui a donné son nom à cette petite voie. On trouve un Félix Fourgeau propriétaire de four à chaux en 1854. Un autre Fourgeau, architecte, a reconstruit (entre-autre) le portail de l’église Saint-Martin en 1860.
     Au n° 6, dans la cour, on voit un ancien fronton en briques et pierres. Ainsi placé, cet édicule semble antérieur au chemin de fer.
VILLA MARGUERITE (la)
     Ce nom désigne la propriété, aujourd’hui appelée la Feuilleraie, sur les plans d’architecte concernant sa construction en 1900 (AM. Z). Cette belle maison a été construite pour la famille Gresland.
VILLE DE ROUEN (la)
     Cette ancienne auberge était située vers le 12-14 rue Évezard. Elle est citée dès 1773 (AM 1G1) et elle est encore en service en 1865 (annuaire de Seine-et-Oise).
On y voit encore une belle cour pavée. L’enseigne devait être les armes de Rouen.
VILLEMAIRE (chemin de)
     Ce chemin est cité dès 1827 (ADE 3O158). Il est bordé par un fossé. [PV F7]
     Villemaire est un nom de famille étampois assez fréquent dans les actes du 18e siècle.
VILLENEUVE (chemin de)
     La sente de Villeneuve est citée en 1869 (ADE 3O168).
     Sur le plan du cimetière de 1884, ce nom désigne l’actuel chemin de l’Egalité.
VILLENEUVE MONTFAUCON
     Ce lieu-dit du cadastre tire son nom d’un ancien hameau disparu qui dépendait autrefois de la paroisse Saint-Basile. «Villeneuve de Varenn,es près Montfaucon» est cité en 1183 dans un acte concernant la commanderie Saint-Jacques de l’Épée dont ladite ferme relevait (FG). «Villeneuve jouxte Étampes» est cité au 14e siècle « Villeneuve Montfaucon », en 1632, « Villeneuve Faucon » en 1785.
     On désigne habituellement par Villeneuve un établissement agricole nouveau, issu de défrichements.
     Cette Villeneuve a été établie par Louis VII en 1169. Elle a appartenu aux Mathurins d’Étampes ainsi qu’à la commanderie Saint-Jacques de l’Épée.
     Les bâtiments de deux fermes figurent encore au plan de 1827. Ils seront démolis peu après. [LD13]
VILLENEUVE MONTFAUCON (pont de)
     Ce pont de chemin de fer problématique fait passer la ligne Paris-Hendaye sur la Départementale 207 (route de Brières). Il est cité sous ce nom en 1905. La partie la plus étroite remonte à 1843, l’autre partie date du quadruplement des voies en 1903. En 1963, le conseil émet déjà le vœu que «le projet d’élargissement du pont enjambant le chemin départemental soit pris en considération par la SNCF»... 40 ans plus tard, le goulet d’étranglement est toujours là.
VILLESAUVAGE (hameau)
     Les Célestins de Marcoussis étaient seigneurs de Villesauvage depuis 1406. Le hameau était composé d’une petite et d’une grande ferme de Villesauvage.
     Sur le plan de 1827, la «Grande Ferme» (ferme Hautefeuille) comprenait une grande mare centrale, elle a été bouchée dans les années 1980. Sur le même plan figurent, toujours au centre de l’enclos, deux bâtiments aujourd’hui disparus. L’un des deux, de forme ronde, peut faire penser à un colombier. Les bâtiments d’habitation (situés à l’Est) ont été reconstruits suite à un incendie au début du 20e siècle. D’origine subsistent une belle grange au fond de la cour et les bâtiments sud qui longent l’actuelle nationale 20. Sous ces bâtiments, on admire un très beau réseau de salles voûtées. La tradition locale prétend qu’il se dirigeait jusqu’au-delà de la route.
     Tous les bâtiments de la «Petite Ferme», encore visibles sur le plan de 1827, ont aujourd’hui disparu suite aux élargissements successifs de la grande route. Sur une partie de leur emplacement a été construit le «château de Villesauvage», grande bâtisse 19e siècle qui est citée comme «hostellerie» en 1931.
     Le château d’eau a été construit en 1958. Le pont sur la nationale 20 a été établi en 1989.
     Le nom de Villesauvage pourrait être un dérivé de Silvatica Villa, la villa dans les bois. Ce toponyme pourrait être un souvenir de la grande forêt qui couvrait jadis cette plaine. On pourrait aussi comprendre Sauvage comme une déformation d’un anthroponyme à l’origine du domaine. Sauvage signifie aussi rejeton d’une pousse, en vieux français. Ville Sauvage pourrait donc signifier aussi la ferme du «repoussis».
VILLESAUVAGE (chemin de)
     Ce chemin est cité en 1790 (AM 1G2).
VINAIGRERIE (la)
     Autre nom du moulin des Fontaines sur le plan de 1922. L’entreprise ne fonctionnait plus dès 1940.
VIOLETTES (clos des)
     Voie nouvelle créée pour le lotissement des Glycines. Qui se souvient des violettes des pentes de Guinette? [PV F5]
VIRGINALE (sente)
     Un bien joli nom pour un chemin jadis situé au milieu des marais. [C 81]
VIVIER (le)
     Le fief du Vivier est cité en 1407. Il était aussi appelé fief de la Barre. Il y avait deux maisons au sud du cimetière du vivier en 1790 (AM 1G2). Il en reste une, parfois appelée le château du Vivier. Dans les jardins de cette maison, on voit encore les traces des anciens fossés de la ville. C’est dans ces fossés qu’aurait été établi un «vivier» à poisson.
VIVIER (impasse du)
     Cette petite voie est dénommée «cul de sac du Vivier» sur le plan de 1844. [PV G6]
     C’est la partie ouest de l’actuelle place du Filoir. Ce lieu est cité comme jardin en 1816.
VOUVRAY
     Ce champtier situé dans la Prairie est cité en 1673 (Adioc1).
VOYAGEURS (les)
     Cette ancienne auberge établie au 19e siècle, face à la gare, occupait l’emplacement de l’actuel Bar de l’Arrivée place du Général-Leclerc.
VOYE DE MEREVILLE
     Champtier cité en 1368 (f d m C). Il devait se trouver à proximité du chemin de Méréville.
VOYES DU FRESNES (les)
     Ce champtier figure au plan d’intendance de 1785 au sud du Temple, il ne sera pas retenu par la suite.
 
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W. (le Poirier à la): Voir le Poirier à la W.
WALDECK-ROUSSEAU Pierre (espace)
     Ancien groupe scolaire Gaston-Ramon transformé en «espace des associations» en 2000 et dénommé ainsi en 2001 à l’occasion du centenaire de la loi sur les associations. Pierre Rousseau fut avocat, puis homme politique. En novembre 1899, il dépose le projet de loi relatif aux contrats d’association. La loi sera votée et promulguée en 1901. En 1904, il meurt dans sa maison de campagne des bords de Seine à Corbeil.
 
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 YVRAIN (l’Orme): Voir L’orme Yvrain.
 
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ZÉPHYR (allée du)
     Nom donné en 1999 à l’une des rues restées sans nom desservant la résidence du Murger de la Bataille sur le plateau de Guinette. Tous ces noms de vents ont été donnés en référence au nouveau groupe scolaire de Guinette dénommé Éric-Tabarly. Cette petite voie dessert le bâtiment M. [PV F4]
ZONE INDUSTRIELLE
     La zone industrielle a été créée en 1970 sur l’initiative du «District Urbain d’Étampes» regroupant les communes d’Étampes, Morigny et Brières-les-Scellés. Depuis, la Zone n’a cessé de s’étendre et de s’aménager.
   
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