Jules Dupont, pilote belge mort à Étampes (20 août 1917)

Date	Renseignements	Sources
1895-1917	Vie de Jules Dupont. — “Dupont, Jules, né le 22 mai 1895 à Seraing. — Caporal-pilote. C.G.; M.Y.— Benjamin de l’aviation belge, ayant fait son apprentissage à Issy-les-Moulineaux, à l’âge de 15 ans, s’engagea le 4 août 1914, à 19 ans. Blessé gravement le 26 mars 1915, à Steenkerke, trouva la mort à Étampes, le 20 août 1917.”	René Lyr (dir.), Nos héros morts pour la patrie. L’épopée belge de 1914 à 1918 (histoire et documentation). Tableau d’honneur des officiers, sous-officiers, soldats, marins et civils, tombés pour la défense des foyers belges, Bruxelles, E. Van der Elst, 1920, 2e partie, p. 136, à quoi nous empruntons le portrait ci-dessus (saisie de B.G., 2017).
1895-1917	Vie de Jules Dupont. — Jules Joseph Dupont, né le 22 mai 1895 à Seraing (province belge de Liège), benjamin de l’aviation belge, ayant fait son apprentissage à Issy-les-Moulineaux à l’âge de 15 ans, volontaire de guerre dès 1914, blessé gravement le 26 mars 1915 à Steenkerke, affecté à l’école de pilotage d’Etampes, caporal-aviateur, trouve la mort à Étampes le 20 août 1917, mort pour la patrie, inhumé tout d’abord à Étampes le 22 août 1917, croix de Guerre; médaille de l’Yser; réinhumé à Seraing.	Anonyme, «Index alphabétique», in Bel-Mémorial (monuments et autres éléments de patrimoine à la mémoire des Belges décédés lors de conflits armés), http://www.bel-memorial.org (consulté en 2017, résumé de B.G., 2017).
1917	Mort. — “États civils — Commune d’Étampes — […] Décès. […] Du 20. Jules Dupont, 32 ans [Corrigez: 22 ans (B.G.)], industriel, caporal-aviateur belge du Centre d’aviation de Villesauvage, à Valnay, commune d’Étampes. […].”	L’Abeille d’Étampes et le Réveil d’Étampes. Édition spéciale 3/165 (25 août 1917), p. 3 (saisie de B.G., 2017).
1917	Funérailles et oraison funèbre. “Étampes-Aéropolis “Dupont Jules “C’est dans les rangs de nos valeureux alliés que la mort vient de choisir une nouvelle proie: l’École belge d’aviation de Villesauvage a perdu cette semaine un de ses meilleurs pilotes, le Caporal Jules Dupont. “Lundi, l’intrépide-aviateur exécutait un vol à une centaine de mètres de hauteur, lorsque l’appareil se mit brusquement à tourner en vrille et vint s’écraser sur le sol. Le malheureux pilote fut tué sur le coup. “Ses obsèques ont eu lieu jeudi à 2 heures. La municipalité avait convié la population à manifester par sa présence à cette triste cérémonie, la grande sympathie dont jouissent nos alliés parmi nous; cet appel fut entendu et les dames furent nombreuses qui assistèrent au service funèbre et suivirent le cercueil jusqu’au Nouveau Cimetière. Prirent également part à cette triste cérémonie: M. le Sous-Préfet, les membres du Conseil municipal, les officiers du 58e territorial, de l’aviation, M. le lieutenant de gendarmerie Grandcollot, les délégations des Dames infirmières, des sociétés des Anciens Combattants et des Vétérans, avec leurs drapeaux, les moniteurs, élèves-pilotes et soldats des écoles belge et française et plusieurs personnalités de notre ville. “Les honneurs militaires furent rendus à la sortie de l’hôpital, dans l’église et pendant le cortège par un piquet de soldats belges et français. Le cercueil, drapé dans les plis du drapeau belge, disparaissait sous les fleurs et les couronnes offertes par les aviateurs des deux écoles où le défunt ne comptait que des amis. Les chants funèbres furent magistralement interprétés par M. Albert Wolff et ses camarades. Le célèbre Aux Morts pour la Patrie qui, tant de fois — trop de fois, hélas! — résonna sous les voûtes de l’église, amena à nouveau des larmes à bien des yeux de femmes en deuil. “Au cimetière, le capitaine Hédot, d’une voix que l’émotion étreignait par instant, prononça les belles paroles suivantes, devant une assistance pieusement recueillie: * “Au seuil de ta dernière demeure, Dupont, je viens t’adresser notre suprême adieu et te dire tous les regrets dont nos cœurs débordent. La mort est venue te surprendre, bien jeune, trop jeune .... Sans doute rêvais-tu la trouver face à face avec l’ennemi, au cours de quelque combat où tu aurais mesuré toute ta force, toute ton énergie, où tu aurais attaqué — au lien qu’ici tu n’as même pas pu te défendre contre les éléments — contre la malchance. “Mais ta mort est aussi belle. C’est la mort du soldat au champ d’honneur. — Certes, le décor n’est pas celui que tu imaginais. Mais qu’importe! c’est en te préparant à la tâche sublime à laquelle tu te destinais, avec toute ton âme, toute ta fière volonté, tout l’enthousiasme de tes vingt ans, que tu as trouvé la mort. “Tous, nous savions tes désirs, mais modeste autant que courageux, tu te gardais d’en parler. Tu as voulu marcher, marcher plus vite encore, hanté par l’idée que tu devais arriver à temps pour prendre place auprès de tes frères, en Flandre, sur l’Yser. Mais la mort te guettait, et traitreusement elle t’a assailli… Tu l’as pressentie dans ta chute et ne pouvant plus l’éviter tu t’y es résigné en soldat. “Dupont, pour tes chefs, pour tes camarades, tu seras toujours pour nous l’exemple du courage et de l’abnégation. Ton souvenir vivra par nous. Ta mort sera vengée, tes camarades se sentant aujourd’hui plus forts que jamais. Oui, c’est toi qui leur donn encore plus de courage. Ta mort est si belle qu’elle n’effraie pas et plus d’un de tes amis qui hier pensait avec frayeur à l’idée de la mort, se sent plus prêt à l’accepter aujourd’hui. “Mon cher Dupont, repose en paix sur celle terre de France, sœur de celle qui t’a vu naître. Elle t’accueilli comme son enfant, car c’est pour elle aussi que tu as versé ton sang. “Quand nous rentrerons dans notre chère Belgique, nous dirons à ceux qui l’aimaient et qui sont restés là-bas comment tu combattis, comment tu es mort pour elle. “Au nom de l’armée belge et du pays tout entier, je salue en toi le héros, tombé en brave pour la défense des foyers et de l’honneur du peuple belge. * “En l’absence de la famille du jeune Dupont, retenue en territoire envahi, les officiers de l’École belge et la colonie belge d’Étampes tout entière, voudront bien accepter les condoléances émues que leur adresse le journal l’Abeille-Réveil d’Étampes et l’assurance formelle que la tombe où dort leur compatriote ne sera jamais oubliée.”	L’Abeille d’Étampes et le Réveil d’Étampes. Édition spéciale 3/165 (25 août 1917), p. 3 (saisie de B.G., 2017).
??	Réinhumation au cimetière de Seraing. — “A notre fils et frère regretté Jules Dupont, aviateur tombé à Étampes en 1917.”	D’après des clichés de Philippe Hamoir, en date de 2009, reproduits ci-dessus, mis en ligne sur la page «Jules Joseph Dupont», in Bel-Mémorial, http://www.bel-memorial.org (consultée en 2017): “Photos prises dans le cimetière des Biens-Communaux de Seraing, LG, BE, en avril 2009 par Philippe Hamoir”.