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CHAPELLE SAINT-SYMPHORIEN Rappelons ce qu’était saint Symphorien. Il naquit à Autun, dans la Saône-et-Loire, en 160, c’est-à-dire au second siècle de notre ère. Il fut baptisé par sainte Bénigne. Jeune encore, pendant une fête païenne de Cybèle, il refusa de se prosterner devant la déesse. Arrêté, il confessa sa foi devant le gouverneur Héraclius. Celui-ci le fit d’abord battre de verges et, après l’avoir tenu quelques jours en prison, le condamna à avoir la tête tranchée. Sa mère, qui assistait à son supplice du haut des remparts de la ville, ne cessa de l’exhorter jusqu’à ce qu’il eût rendu le dernier soupir. Saint Symphorien fut longtemps l’un des saints les plus populaires de la Gaule. Sa fête se célèbre le 22 août. Le célèbre artiste Ingres a reproduit son martyre dans un admirable tableau. A Etampes, dès le XVe siècle, la chapelle Saint-Symphorien figure avec l’église Saint-Pierre au nombre des biens possédés par l’abbaye de Fleury-sur-Loire. Nous savons que les religieux du prieuré Saint-Pierre dépendaient à cette époque de cette fameuse abbaye. Où était cette chapelle? A l’heure actuelle il existe encore, dans le quartier Saint-Pierre, une sente appelée «ruelle Saint Symphorien». Cette ruelle part de la rue Sadi-Carnot, à peu près en face de l’endroit où se trouvait l’ancien château du Bourgneuf, et monte sur le coteau à travers les bois pour se perdre dans les champs. La chapelle se trouvait près de cette ruelle. On voit toujours, à gauche de cette ruelle, à demi-coteau, au milieu d’un fouillis d’arbustes, une sorte d’entrée de cave voûtée. [p.156] C’était la fontaine Saint-Symphorien aujourd’hui tarie. Elle sert de dépôts d’ordures ou d’abri â des vagabonds. Au-dessus de cette fontaine s’élevait la chapelle. Dépendant de la paroisse Saint-Pierre, cet édifice, qui était sans doute très modeste, a été vendu en 1793, au moment de la Révolution, pour la somme de 1.145 francs, comme bien national, et ensuite démoli. Il paraît qu’on a trouvé dans des fouilles faites par la suite aux alentours, des ossements et des vases funéraires, attestant qu’il devait y avoir un cimetière autour de cette chapelle. Un dimanche après-midi, par beau temps, je vous engage à prendre la ruelle Saint-Symphorien: vous verrez les restes de la fontaine du saint et, en outre, en continuant votre chemin au milieu des bois, vous arriverez dans la plaine et vous admirerez un beau panorama de la ville d’Etampes. [p.157] |
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BIBLIOGRAPHIE
Éditions
Brochure
préalable: Léon GUIBOURGÉ [chanoine, ancien
archiprêtre d’Étampes, officier d’Académie, membre
de la Commission des arts et antiquités de Seine-et-Oise, vice-président
de la Société artistique et archéologique de Corbeil,
d’Étampes et du Hurepoix], Étampes, la favorite
des rois [in-16; 64 p.; figures; plan et couverture en couleur; avant-propos
de Barthélémy Durand, maire; dessin de couverture de Philippe
Lejeune], Étampes, Éditions d’art Rameau, 1954.
Édition princeps: Léon GUIBOURGÉ, Étampes, ville royale [in-16 (20 cm); 253 p.; armoiries de la ville en couleurs sur la couverture; préface d’Henri Lemoine], Étampes, chez l’auteur (imprimerie de la Semeuse), 1957. Réédition en fac-similé: Léon GUIBOURGÉ, Étampes, ville royale [réédition en fac-similé: 22 cm; 253 p.; broché; armoiries de la ville sur la couverture; préface d’Henri Lemoine], Étampes, Péronnas, Éditions de la Tour Gile, 1997 [ISBN 2-87802-317-X]. Édition électronique: Bernard GINESTE [éd.], «Léon Guibourgé: Étampes ville royale (1957)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-guibourge1957etampesvilleroyale.html (33 pages web) 2004. Toute critique ou contribution
seront les bienvenues. Any criticism or contribution welcome.
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Source: Léon Guibourgé, Étampes, ville royale, 1957, pp. 155-156. Saisie: Bernard Gineste, octobre 2004. |
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