CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
Claude Bosc
Sur le type de moteur qu’utilisait le moulin d’En-Haut  
Souvenirs professionnels communiqués en 2018
     
Le moulin d'En-Haut en 1959 (cliché aérien Lapie)
Le moulin d’En-Haut en 1959
 
     Claude Bosc a réagi à une de nos mises en ligne où nous montrons que le moulin d’En-Haut fonctionnait partiellement à la vapeur en 1876, d’après un document du temps. Il nous précise que ce n’était pas du tout le cas pendant et après la seconde guerre mondiale, et nous livre à ce sujet d’intéressants souvenirs professionnels. Comme on aimerait que se multiplient des témoignages savoureux de ce genre! Ils sont irremplaçables pour l’histoire locale.
B. G., août 2018
   
     
Claude Bosc
Sur le type de moteur qu’utilisait le moulin d’En-Haut  
Souvenirs professionnels communiqués en 2018

 
Réclame dans le Bulletin municipal de 1964
Réclame dans le Bulletin municipal de 1964

   
Souvenirs professionnels de Claude Bosc. Courriels des 12 mars et 23 août 2018.
     Au début de mon activité professionnelle, je suis intervenu plusieurs fois, sur le moteur auxiliaire, qui était un moteur à gaz pauvre; le nom du fabricant, je ne m’en souviens plus. Pour alimenter les moteurs à gaz pauvre, il y a plusieurs gaz: 1° le gaz de ville;  2° le gaz de houille, issu de la combustion de celle-ci, fabriqué sur place; 3° celui de la combustion du bois vert ou sec, fabriqué sur place également; 4° directement le charbon de bois, dit moteur à gazogène. Pour ces quatre carburants, les trois premiers sont dénommés moteurs à explosion à gaz pauvre, le gazogène à gaz riche.

     Le moteur à gaz pauvre fonctionne à quatre temps selon le cycle de Beau de Rochas pour les moteurs équipés d’un éclateur ou bougie, ou d’une bobine à trembleur, sur les Ford T. Admission, compression, explosion, ou temps moteur, échappement. Sur les moteurs Diésel, c’est une détonation.

     À l’origine le meunier, a certainement utilisé la houille pour fabriquer son gaz. Au cours de la deuxième guerre mondiale, les difficultés d’approvisionnement du charbon, Kléber Bisson, s’est approvisionné en bois, combustible que l’on trouvait plus facilement. Je me souviens des sacs de bois, qui étaient entreposés à côté de la marmite. Il y avait certainement un autre endroit pour le stock.

     Pour la petite histoire, les pales de la roue à aubes, ont été changées par les charpentiers de l’entreprise Berthelot, fin 1948, début 49. Le bois employé était du peuplier grisard.

     Un gros alternateur alimenté par le courant du secteur, complétait la troisième force de fonctionnement. Il arrivait dans les cas de fortes demande de farine, de faire fonctionner les trois forces, toutes les meules tournaient. Il me souvient, quand vers une heure du matin nous revenions du bal de la Fête de Saint-Martin, les fenêtres du moulin, étaient ouvertes pour aérer, on entendait le moulin ronronner.

     Les cheminées d’échappements des moteurs à gaz pauvre étaient un tube métallique de 15 cm de diamètre, d’une dizaine de mètres de haut, surmontées d’un lanternau.

     La cheminée du moulin, se situait prés de la Louette, en face de l’abreuvoir Rue du Moulin à peau. On entendait le tchoum de l’échappement, deux tchoums par seconde. La vitesse du moteur était réglée à 120 tours par minute. Donc ce n’était pas une machine à vapeur.

Claude Bosc, 2018

 
BIBLIOGRAPHIE

Édition

     Claude BOSC, «Sur le type de moteur qu’utilisait le moulin étampois d’En-Haut (souvenirs professionnels communiqués en 2018, in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/che-20-bosc2018moulindenhaut.html, 2018.

Autres sources sur ce moulin

     COLLECTIF, «Le moulin d’En-Haut (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulindenhaut.html, depuis 2010.


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